REFLEXIONS
SUR LA TRAITE
ET L*ESCLAVAGE
DES NEGILES.
CrIluiqui i olra un Aonrim et le ven dra;
mourra dg u 'il ivra conv~aincu d
loft cie
lodc. Ch. tg. Ir 16.
REFLEXIONS
SUI LA TRAITE
ET LE S C L A F GE
DES NEGRES,
Tradnirte die l'-Angl:ai d' Orrou&A
CvninAu affi'quait tcdlaiv'e d la
Grdnade et libre en Aangltcrre.
A LONDRESi
Etse trouve Paris ,
Che R o riz, LhrJirt Qirai de AtnguLins.
prs le Punt-Nmuf.
M. DCC. LSXXVIII.
PRFACE
D l TRADUCTEUR.
C z'r Ouvrage come le tire Pan-
monce, est l'ouvrage d'un Ngre. M.
Piatoli ( i ) qui a vcu long-tems A Lon-
dres, et qui n connu particulirement
Ottobah Cugouno m'a envoy nue note
italienne don't voici la trnduction :
u l'AIriquain, auteuilr rdes R-flexions sur
la i traitl et l'%hclavage d'es Nigres ,
( ) M. Plamoli es auteur d'un mrk italikn
intitul Saggio iatomo ai l4g dei seppeiliire
imprim Modne par le ordres du Duc, e tra-
duit en franracM par M. Vkq-d'Atyr, la mollii-
ration de M. d'Almiert et t de M. 'alibd Contrit.
Cette traduction enrichie de natra et de plusiert
niorceauximportans, a paru en S77, avec lre tire.
d'Ei;ai sur leo lienu ac lei dangers des 4pltma-
Pre etc.
vj Prface du Tr.;ductcur.
s es doux de qratacitre et simple dans
ses manlire ; ses n&nirir sont oxcl-
0 lnltrs; aon hAu ei l cuiro trinte -six
et qitrrailntr nus il est tras-relignitlxe
SIn liable est ma principle l5uiidel il
i e.t Idpui quiulques anndlios au uer-
vice I MAL. Rir.,rd Cosw-a pri-
mier peliulnr 11' prince, de Galles. Sa
n riillill, sonit xac(,litlt m dit snil intil-
n ligenilin lii oiul imrt'i1 l'cjtlimnr t
r lIa' ii il m tli i i irnitri,'i. Il st i.airi'
i u lli nliglaiise et vit trii;s-Ibiuin avec
(I lle. -Il liirle ci ',ritl rl'nglas ; il
rn ientendl le franais qillil tiudie nvec
Spliaistr. Je lI ciamis Iprticuilicre-
s menti tl ni'n iliiIuitl IniI oiirnm n qui
a fait i LInidrel' la plu% grande .i n-
])Drpui.Ll iluiqul, taintl s, lPi> Imni-irlliI4
lcat .Ie I c onire l1i rpiti(rli dlea Nr.
gre' ; louti li ihliosoioInt, oin lei grii s
de luhei uni dit ;: ce-.-lavi.ge Cel tun-
Pr w,$cre fin Tri lusctcv. vij
traire la nature il faut abolir la trnitn
des N'gres; mais tous employaient
ieriilimrnt les armes de lit raison ( i).
Uni voix s'esti fait entendre en Angle-
terre et a prouv par les livres saints,
que le vol l'achat et la vented des horm.
mes sont des lurrtil ahonminahles des
forfitits dignes de mort; et ceLte voix
est la voix d'un Ngre.
Ce malheureux long-tems esclave
lui-mame, a vu les traitemens affreux
que subissent les Afriquains transport'
(i) Lt Anglais publirnt maintenant une foule A'na-
vragra en ffaveir lies NCres ; ct lIEurope Iair ap
jlaindi. Mais ie dots rappeler qurl'auteur des noies
sur tes penses de Pascal, M. le Sains-Latntleri,
ians le conte dr Zimo, M. l'abbl Raynal, danq
&cmn lhiltire phiJsophiqae, rie, M. Crant dans
unie note du polme des Mals, M, le chevalier de
:ainu-Pirre dans son voyae I l'Islc de Fraace.
et iittrout M. c :hwar.n nnt crit avec beaicoup
- f'.rcc contre l'clavage des Nres,
a iv
viij Prnface du traducteur
rn Amnirique; libre ensuite, il a vu les
Eurojptle. isii mlr t calomnierleswigres
sanilimn, cmmam ltre; il a t.,lid Inla Bible, il a
vi l'av rir, pr ale r la 'mrvitiud, pendant
que lN rn'lirioin la proscrivait, Il a errit
aisAm 'l' il est vrli sr, ar a Singienns
et i*e rt>ilxis',% ii il n'[ pas conna les
U
rant pnurt miss Remi qui animntlt la ailent
salns rulumrn etl lonir Irnis lus lnmimj de
l'liiim.nitid it dl lai religioni.
Sans doute ces derniers no liront pas
miats plai)irs un livrn qui lave leur
causi dlin l des relrocrns qup l'igno.
ranca uet l'injiutire luit fenie'nl. IlI
verront 'iil(u si l'.anclavge et o,,i|is$
aux loi dle la raiinn il l'ret encor
*ix Iniy Jd lau religion 0 ei 'n ac rap-
pi4lllairnt qi lilaui el i, roa Nlgriii raL t
il.s appri'ilront avec ait.endiassln lt
Pfry; idu ralutuacr *i
que i les Nuirs taitint libres et ins-
truits, ils courberaient leur front sous
le joug salutaire d'une religion de paix9
de ienfaisance J de charit et de mod-
ration.
Le bon Cugoanuo dImontre tous les
lecteurs que tuclavage est un crime
et son ouvrage et tes qualits prouvent
que les Ngres ne soat las dea homes
dgud6r.s, et qu'ils peuvent avoir des
verlus et des laires. Les Afriquains e,-
davte sont vicicux ; oni nmai leurs
tsvicmv Molint loitrage ,lrs colons. Ils naii -
sent atec dei [iasiins violvuLtrs. Diri-
geons ces passions vers le bien. Elles
ressemblent celle-s de tous les peuples
levs dans mn tat demi-sauvage, et
n'ont jamais dt un obstacle la civili-
satinn.
L'crit don't je public la traduction,
ne resemble aucun de ceux qui exis-
telit3 le nom de l'auteur n'Ist ceipen-
x PrWface du Tramdutuir.
dant pas son seul mnirite.- IlI a des
ddlaulas sans done, mais ru doit lui par-
donner de.% lot 'teuri et dIus r<'*l,'iions ;
Inriqut'nn pnrle di ea nmaux dh's
maux de sam patrie
l'oiates et. del ses amis, il est inipossible
de s'arraler. Les plaiiiti.' sont verbel-
ses ; Iioimm viveirunl nfrcl s43 hatit,
oi %'il parle il rrvient snna ces5. sur
ce qu'il n d1fa dit; south lui raipllle
ses soulTrances, il crniii t,,ujuia1ts dil
n'avoir pas tout tit, >ld n'nvoir ipa4 t
entendu. Ainsi la ban -abb de Saint-
Pierre redisqit dais sousf ses ouvrages ,
leS nlabut qu'il nvnit d4roliveritx et les
vrits qu'il voulnit graver Ilanli Inous l
coaurA nt dans tantes les letI.t, Ainsi le
bon )ltobnlmh revieut toujouri ce qu'il
a
L'inforitiui n ]a pri dre :aOnfintIuce Pli
is forces il tt ni)dirste il s'ai]'
pule sur l- autluriits voil eucora
Prtfarce du Trarduciur. xj
ce que fait Cugoano ,ili aussi cou
excuse. I1 a t nmalheureux il eut
trs religieux la Bible est la bans
de son livre et de ses raisonnement.
Sa tte est forte il est consquent, il
nous a cru nmins inconsquenus que
nous ne le s>imini Il a vu partout d<'
lemplcs lovs au Dieu du cliristia-
nisme et des ministres clhnrgi de uonu
rpter ses prccptes ; il .a d tre
persuade que nous .siiviosi et que nous
liJionS touijurs ava:c plaisir ce qie
nliu*si I;coutliont toiij*ulllu n iavr rresl rtl.
Lui flroni nIIius un c d'avoir eu
trop blnne opitioiin de nous ?
II e'nt quelquefois un peu mystique;
it s devotion nmave le rend intressant;
il est d'ailleurs clair et intelligible ;
et en celai il est bien suprieur aux
sGr< 's du maryen Age qui depuis la
ston ,tClalecmen t occupds de mysticits
ihitielligiblls et de chimres au moins
Zij PrMface di Tr raducter.
absurdea. Pcut-ll'n n'cst-il ast dalhonn.
rant your un Afriquain 1 sans mallrn ,
et sati modiMe tde raianinier nieux quu
dcs lininme uill lisident rependant ,
Dmnio.t"ne, AribloiL, Ci 'rln, Tocily '
etc. utc.
'ET S1l L'E. CLA- GE
Nm., Th. X:.t s. li.nh I ),
scieuc, leur habilet, lur humanity
leur g6ti6rosit et le ur candeur t ont
/t-rit rontrn l'inifime trajio des ceclaves
aI'lraquaias trnnuportL A al cI daje
A
3 Reflexions sur la traite
l'Am.rique par des colon et des mar-
chandir, & la honte des nations chr-
tionnes; ce strait un crime que-do ne
pas remercirr aiec nL'cnnuaissancm cos
4t-res v'rinemx .t rispcrthles de leurs
efforni hieiraimans pour frire supprimar
totlalement l'inique commerce denru Airr,
et ecnpclher la vol l'achaL la vented
et Pecinvnge d4es homes et des enrants!
Les philosophy qui ont lAch de r-
tablir parmii l'. hummes tous gaux les
droitj de la natu'rn don't on a spcia-
lement et si injusirmant dpouill le
pauvre et infortun peuplu Noir ont
t approuvs et applaudis par ceux qui
out deu lal bont et par ceux qui veu-
lent que luirs noms s iient jamais ho-
nors. Ils siuivnt ce prcepte w ouvra
ta bouche juge avec dquitdf, plaids
la cusa e du ptauvre et de indigent I
car le g tnntrux imagine des choses gd-
nrmuses, et s0 soutient dans ass prin.
et l'e.sclavage des ,egres. 3
cipes par des rhanmti gfin'reuses. Et ils
prurent dire iaver Job ; jf ne pleure pas
sur ceini qui 'est malheurmux ; mais star
celui don't l'ame n'est pas compiidssante
pour le pauvre.
Ld.' au'nurs bienihisans qui ont tcrit
conrre l'iniquit diu trnfic de la servi-
tuill et de l'oppLrsimiii ont product
Iwucnup dit hini et omnt fait reoillir
IrAoii-oii) d'honneur sur enx-mmes ,
sur ll'itumannit, cl sur leurs pays ; ils
roit t'loign, de leur pairie, la barbarie
uaIvagv. La class du people qui con-
nllit la probild it l'lumaniiiii, et qnui rat
dilns de PlIpprolnlaion et de I'imitatilon
iln Iirt Ir homiliimea, elt cnnvvnue de
rr|jtter l'r rlcilvng lhiin d'elle, et elle
l'n nilufirie dans les distrIcLs respectifr
.!., l'AmdSrique 1 non pIr cependant ,
'ru fpropnrtion
lirrsi la librrte. Esprons que cette rd-
l'rtemo sera continue et termitde. Enflan
Aij
4 Rfle.rian.s sur la traite
mannlgr tout cM qui d tii fait et &crit
contre crtte ilijitLicr eicrable l dle a
toyjours IIn u nml,, extension dans les
coloaico, et un, aviditl ausii cruelle ut
ailmi (oppr,'liv' lue Jfinais. Plus on g
praliqui le imail .at la mulinhaoutL plus
il en. diflicile de les abandutnnrr 1 Rien
dsmu l'histainr n, peut galer la cruaut
d Is tortures et de umeurtres don't on a
accabld soni divers prltextes Irl e-'
claver malrnrii,, s, si Pun except les n-a
napie *ajngmlati de l'inquisition lea
oroisade., la coujurnlion des poudre.,
la S. Barthlery Ira dragoniades, &c.
Il est vident que les esyarce A.frj-
quain., qui ont du PintelLigencp et qul
aint parents des chrtiens, nodevaienr
pasl tre tr'ailis aver indignity. Il Ast
encore vdrimlt flue l'inllmu traffic de
l.tctLvage ne prut ltre admits en tota-
lilt on eu partir que par ceux quii n'on
ni hunauilt ni .estibililJ qui sout
des barbares et de autesuuina
'r I'rti/ :ar dei .Ygres. 5
Le trfic le la. servitude parait d'une
*rtlrmnt,,sc excessive, sndme sans Phis.
lire. dr tranilemnas affreoux, subis par
le Ngre.; puisque d&ani chlaque par-
ti et sous cliaqun point do vue il
est 4%saoltmeint ennemi de toute iddd
de justice d'quitI, du raison et dl1u-
msunltl. LJti peises et les senLimens ,
qu' je proposerai centre l'odieux n-
a)ce dtr- hommes, sont tirs de l'cri.
turf >ainto, ou an mont les coinsquence,
et j'y jliladirli de ohprrgation que j'ai
41d A port1n de reciuillir3 quelques-unes
aie **c. ohirivations me cionduimrnt
r'4tltin i-r pourquni on a senlement com-
imrr, ries Afriquain ; imais quelques
aIiniit lnc causes qui ont, produit l'es-
el'unit nature vciteuse et criminelle.
L],i iiterssilim 6t les ciricosltailnce pou*
velet fiirs rr le. hnnim.es dJvenir vo-
Irous. Mas le voleurs d'homnrs d'eii-
A iij
6 .flidfexrnwrs sur la trite
fans qui tendent des pige-s aux Ngresi
et qui violent tIi droni commnns pour
'iunrirhir aonl lonjour. miskarabl a, m&-
thantiw rn ilPli'hitbles. C'llui qui MiLn aux
1tnam mes leur liberty, et les accable par
Pl'Aclvage, ye-;l le voleur le plus cou-
pablo et le plus appos aux prceptes
doJ Iloix diving i, qui connaliiident que
lout Oanmi,' slimn Jfu pwrcbhin come
lui.mdme et ne fsdte pas A a4 tra co
qu'il ne v adrtairpcs qu'on ltijtf. Com me
Iouliei l'ritres loix ont t portes par
le. voloura d'esi:laves eux-mimes, alles
li plauou ilt donc pna Aitrre (un meilleur
gure lir i d'un niillenr cdrniltre qu'eux.
- l'eLil-il y iavir doi l'lollilnlai parmi
arslie voiI'i1 I cli iComparnlioti m'il paru
dulimia ii ais ie l l vraie, qu'elle seule
peut cxrimr'ir s nnt ii c et lit' : so-
tlituens. 3'eiebr ue ailu lu Itn- lvrur impar-
tial vntlira Imi'.I ex. l r o. lel' dlfauls ,
comme apru cuauLa'd'ujie mauraise du-
et l'esilviag des _in l ars. 7
*mtion rt du rr eltimcnt desiruels coup
doe fiouert Ipliqus sur les .paiules de
fnilli ikI hI-nme pour mille fuis moins de
( i mei. iiiue jer 'en pnurrmis reprocher daunu
Set ie.t riut lan mnchancet prodiigieuse
oit A l'rarice biIlltal des, colons et dos
iarmhands.
Il rut bien dcourageant pour un
lioenlui comme mnoi de me rappeler la
jlltridsur dcont uini)dques dcrivains ont
iulsuhi aialtirr Iri NUgreu en disant ,
a* 11u'ul Afriquiiin sn petnt parvenir A
p aiulU Old4d li Trii 14 lnir 1 cji'il Cst
O* lo1 e410ia)i d, e'imbiber d'aucun asn-
Slimtnsit ail prolit, et qu'il est nd pour
'Ir, recla*ve u. Jai pense que ceux qui
nr w' foint ipasr dao scru|pilr! de traiter
'. q' liuiniii;iii cIuommue des b4tes de
Smliri.nl, s int non-belmIrmrntd res brutes,
o.n ,n% t frncria mI' cliaJns et bas et
ijir ,i nN lt1lris,;mrPs sont injgtesu et
fsii t. 'Sa dl: (L' n hommsc peuvent se
A iv
f tdfit'xioas sur A& ha/it
vanter d'tlrr purvnmis do ai hmauts deo
grad de savaoir qu'auc.n Afriqun,' n'y
pmilniuai mntr, je irs laise pnssder touIl
OCIs vantagris Sjnl lotir porter envie I
manis je crLins bien qu'ils aient seule-
mnenl une graimla.r pnriion de mduclumncet l
lt que ls Ngrri nient seulement la
ipran rA.-p;niw,. JUn home qui a de
la boni in' vnlit ni palier nii agir come
un hiImme lnl alIIIuIIt I nMiis i u tinllalllnoe
est madch.i nt, il est lndifil'6rot al aloit
Ni-ir iiii lliiinr.
Qu'imn[irlte que je snis Noiron Blanc ;
J'ai ulid le I.,minii heure enlev du lieu
do lil iailnla oiiici.r, vec dix.-hliit ou vingt
jireUli garons on jeun sa fille<. Nous
pamsiio. Ini vi, i cotiiroe lei juaiir nux
jolira; noi14 ltinrins siir la retro, o nous
ftAmes alitrrijls finrment jpir Ira voleurs
d'elt:es, onrillltis il I fancinrrie, et
de-lA par 1,'- r<(ttr onrdllini'ir idlu corM.
mercti i Irunil'urt6a lit Grel4dJ. Peuti
-t ?f
tre ie frani-je ps nai d a du donner la
felaliio.n id1i u 's divers cliangemqi d
.11, titis i stir L. cto de Fantin daim
uun viiu. conllain siaos lu nom l'Agl-
nuiuiso u man prp dtanit un des ainiq
,l'eam A tt.i. dlu I contre I lu viqji
pui muinrut un me laissa dans as ft*,
ailsl| J'y vcus jouissant do la paIx
it d4 la tranquillLt jpundaat vingt hluia
( ldeIi nus ). Alor Ambro Acciuia, ne-
vou I asact:rtutar dou oi, m'envoya viai-
UeV us deo sI o uucle, qui demuaurit
UM. gruiMdo Ilutairo d'Agtuanqub; j'a.-
Plsti Ir prminilr jour i. Asintioe, etls
t,,im i,'n A l'habitation de moan ncle
on, jo reltai mtiviroti trui; mois) je vou-
lais dlji' rtrinurnor Agimaque I vier
etil pi rn et iomaI joluie ami : je pas ai
nr' Inuan otimeir, des jours liasardeux
il lii li ;lbois nouso nous amusIdol.
ats dlla dita rouiLt, et & Strpiper de
1o RJ1 exiaons sur la traite
noseanx. UTa, fois je irl'sai d'aller & la
halt li;mi usper'l 1 et n je craignatis
d'tre lmpp par qmir'lqtt piii-..icn en-
Stimifn i iim ul n d me inmep c npig lnnns,
man ynn dlit, que parcel qiio j'apprarteainis
k un grand prince les aventlurs ou le
fSuasnsam, ( l jliablle) m'rpouvantaient,
je mii'impntim.latl tilIlrm '.ique je pris la
rmni11tllon ane r'ejuinldro lia iillt. iNouI
entrimas da.ns, linia hli comment & Pordi-
aitir. et A pine avolnm-nous marchdi
d'uix heures. quei phiisietir grands bri-
ganihf fnmdiranit mir nous en distant,
vou.* mi'r offrieisa la lord, suivez-nous,
voisr lui riipolndrni rt & nous-mm.os
encore aupraravant.
Qm1liliir.nn rnilreprirrnt On vain de
s'maf'limr i I,, viilritrint wotrrmnt leurs pis-
ta9leri eI M laurn ml.rem, cn nouus um namnt
du nonu tirr til mi l'un dp nii1s avlnit
l'il.tdacn sir reiutir. I.p cllrf nois ilit
qu'il tait noire ami, qu'il obtiandruit
et I'emrlar e
nntte parihn, du lord et qu'il strait
mm4.il.lia r rntre lui et nous. Il tnOsa
dil rm iln phlieurs bandes etuouw 1o
etiiviui,.. Noim quittimeshientAt le ch.
m in qiie nous cnnnAisinns. En arrTivno
le *sir vers unm ville, les brigands noUis
ilmurt ilqu'un des leurs y vivait qul
Silait Irip i lrd pour alter plus loiu, et
fille .iwtili y paianrioni la nuit : le leu-
dimin.il trnis homnni don't le lan-
gpr lalit diffrurt d m ntre, parl&rent
dI- uae i cou quini naus avalent gards
p 4dm ta nis nll, t qui ripandirrnit que
ii6i, Atlinit de. futgiif.. Nous deman..
dAmsm m ns jarleds cu que ces homes
leur avaiint dit Ire gardes nona rpon-
dtii ilt
,.nir lu-m prier di parlir le Iundemalin ,
*,; pi.Ir lui i'tgalir intms le jour. Nous
iii'inris ailuir quie n'ntr) cundamnation
li 1 "lin ]prnoncec et que nos ro -
i. asiia tnrumi dvoreraie'nt come lour
in A nislions sur la traite
prnie; miate pine .lions-nous an mi-
liiu d l journio qlue nous vmes arriver
in Krannde multitude do people, jouant
de divrsr instnrmona ; leur muiique ,
latUri ilIAn',s L lenit singories nous front
lheaucoup du plrarir. Cependant le soir
snous tliont pra ini dsi quo nous ne se-
rinn pu e n vin le jour Muivant. Lorsque
le It els di en coIIuch, r arrive on nous
envoty dantsir I mul;sot dit dilZlretrn par-
ticulirrs. LIn l.ndemnin jodiumnidai o
ta iint Inmes gluidw, et inme compngnon.a
i>n ,mP
use bLuu)itaJ ion airulte sur la cte de la-
tner du rhum t dre fuuil t aLde la poudre.
Je .nulnnurnl quel|hln perfidie je per-
11 I'aspiirace de reIiiurerr <;lin mion
onicle ri IJ ri-riiuai pendant plusiirurs
jours, s1 frbire ri dc manger. Etfin ,
1 isnaltn' de la mason m'nyant promise
Iqi, fitire tous tes efforts pour ime ren-
voyer clihca mn outle je maugcai des
ret esclarvage des Ngre.. i3
fruits avec lui. Il t'rt qi, daus Jla .suite
e .*errla plu trantquille et il m',nvyva
1 ibwr cinq A ion jurii oi, habitation.
J.e m'Mlfr'iini pcudant Co tenau-l ) de
Mn ruomipagnins, maeis e vain.. R'eveau
Jl iolle j'eiteidis le maltre de lit
aul.sion dire Uli nutre Jilonme, ilpMAr
tiro bieuLtt et loutre rpondre le
ulu4t Orm J mieux. Aljrn cet nhomme
vilal isui, nme dit qu'il sait les rela-
haIu, ia *l 4aiai(|e oet qu'il m'y
.oIuiu ilu sidumaiii, Apr,avoirvoyag
tout li jour, nous arrivAm&e en un lieu
Saitmols loApimas et primes d repos.
Npem plib pe'rit ve! ande bourse
4 de la pnudis d'or s' pour acliter ,
d iswi,, A Agimnalua quelques mor-
msuna de tere sur la cte de la mer.
Le lenldmuain, ilous coiliiiuiinme notre
route at le soir, notus entromes m ans
usn villo ois je vis une multitude do
Blanc qui m'offray'rean je craignis
t4 Ale.r /ons fur la trait
qu'ils noe m nie nagasseoet; parte que
SBlivnut notrOe Iillion ils d4rirent le&
enfiLa dlmns la Inir(i intrieure de la
contrie. Je iaibi tlinte In nuit dann
ie inquituilne affrnrusei ; In leidrleinni
je ilangitai pronimlcmeiuilt la nourrillire
qaIt l'on m'avait appartde, j dsirais
do partir bien vite. Lorsque mon guide,
anon ravisusur m'annonqa qu'il ilailt 9
evec qielquei plrlonn.i nu clitnau
voisin pour aciiilinmr dos tarrie-. Je sorties,
et jo vis, 1 t je reN.sntia bin ,,t6 dea
Lotrrteurs que je ng, puis ddcrire ; je vis
plinsieurs dle mes misirables campa-
triotna enlclains deux deux', les iuno
avalent dom milPrmnol4es les nutrei les
mains liudl. d]rrri6rp le dos. Nous fmes
cordlnitHs A la file la unijs des nuiroas
ijuitii'.in ilhitr.nti d-s Ilue j'y fus arri' 6,
Jiu lrmiiilii &A mon guide pourquoi j'y
avai ,t, umn,'.,'? Plour
prloitieb) dit-il lu chemin de Browfow1
et l'esclavn go d .?gres. 15
II prit nenLilt un funil s du linge et dla
plombn il sm'annonirn qu'il doit me lais-
r et Il nie quitt,. Je me lamientai
ms'**snrunl et on me ui rintaa en prison
pour Irrii jninrs. L\ je vis plusieuts
dl n' roimnpagnfln captili, li, feon-
setiili Iriiri cris o'it luri gfmissemnong.
I filitn li vaissanti destimgl' A inous em-
Iealuaqrt fut prt je l'us tmoin de la
*#nn la plus horrible, oin n'entendait
Se ch le s des chines1 le siffle-
i'niit ilm' fourts et I L hurlement de
unre riomphtriotn. Qutolqiues.unu d'euc
$ir vT ilanlt |Ims quitter la terre, t fre it
d4.s dkie4 eiplaill raits.. Quannd moise
SAtms In lirr nous time' pluieursi
marrtlilaud Noirs venir & board main, on
linui chias& nis riaina nos trouls et on
isu inus permit pna dei leur parlor. Nous
I AiAinre p.'endant plititurs jours mon
p) nittal ci il mn ftil iimpuossible de
tuuver 'Jtutl:u'ui qiui pt iunormer Au-
6 Rifrlexons tu la trailu
cnqa lo roi d'Agimaque de ma ciina,
tion. En quittant ces panrage, mous atu-
rionu prfdr la mort a. vie. Nons
fimno l project dia brller le vaiseau et
de pdrlr. WU& enarmtble dans les flammest
makn nnus fiMmes trahis par une de nos
cnmnptriol.a qit couchait dans la
chambre de quelques-una des cihes du
navire. Des jeunes geons c des fiemmes
eusyayiont du mettre lu feu au v.iucan ;
aux apldiIl illsemrnin et aux gmrise-
iltnie les tlns ti dre ouites, maie ils
tllonent ileouvorls, )t leur action occa-
aiolminl iln fcifir hil nglante lit cruelle.
Il est inutile de dcrireles traitemens
quei l'uni nIlsa fit prouver alor,La barba-
riedis miuchaul. do Ngres tegtcosnnut !
Il umit du dire eiec j'ai t p.rdu
poulr s lihra et indulgens il arenls,
Ponit Iain' orUlits, ci qu:c i x lnus unt ti
pridlt li nut Int Oi ) ri t i l:t es pleurs
out t aies ,.vulis apLlpui ap, pois ini-
tilhs I
et l'rsclaevr deris A ,e y7
filri r.i 4dtponrtr pair d
i Omu I io inlliurIjln plus afleux en-
E uirij J'ai l.i ernlrvi d'un taL d'iuao.
f es t il, lit4rlr, et transport d'unel
Suinar, rurnjlJe It barbare un dtat
ilruiruetir et d'esclavage. Mit. situation
I, ,i,init plus lislumeoiit qu'elle oe se
dl Ial. l.ai pII, ters afiligeantesqui ma'tc-'
s* l*linlt ds qi lle je fus conduit A Ia
(. noil rur, ri
.n.Iniore ildu rirafc de*jIs NAgre&, j'ai t
&i i' hl (;ir'nlitl agitent toulours mon
set, >i. )rquis long -teums la ionrce de
mle ullwtae os de mer larme. est tarie ;
je")* Ie plis, % -n#i trmir, ienser que
leeLsesii illimlinalll Ir ni0i4 conlors imn-
1|,l,)lm s il11l fiit t iirouver de sembla-.
lles ri ie, phm gridiJs anuiix des mil.
l ine lIt gf.uir s pi |lit. lIihAir.rs Ngreu
*iso ullti A jtri t'nt dIits doulteur.; qu'au-
S., iiit Ihiigui n, Ieui exprimer. Les cri
d. Ii .nsirr, se fint entendre aiu loib
.,
18 Rlc.rions sur la traite
il n'y a que Dieu qui pneisae eiteonre
les g6missmsunia profonds et la sombre
anmlancolie d'hoitnies opprenss par le
fnrd,'u dle les'f:lvagti ,t de la calamity.
La cromnlbsainn et li binlihisanca du
lord 1linis m'ont dlivr de la Gre-
imadrt et d met clihalnes. Privd pendant
uin escinvago d huiit ou neuf mois de
l'esp.'rance de la libert6 remarquant les
plus lurriblh. ic6nes du In misre et ae
In r ruiult, voyant minsmallicureux com-
]lrtriut. souient dlichlirs coups de
fouit L et ,pour ainsi dire coups en pices
punr les maindres fautes fj'ai solvent
trembl et vers dus larmes : j'taismeil-
lour 41e, plusieurs doe nos maItres. J'ai
v
par lI lihastonade et les coups du fouet,
on liarMif par un travail pdnible et
pa:ism par la faim nimanger des cannes
A miiinrr ou coinuiiinrro des fautes sem-
batblc I je Iys ai vu puail par le fouet1
tn I'iiaeq)e aira NIWgrs. 19
il fripp>* st.I li linr juisq.u' ce que
le-'utse lifuti Il.urin l4frcanj ji. On leur
MS e de ri ,l pour qu'ils servent d'e-
eMple rl polir qu'ils ne mangenttplus
ide' lnni'r A i marre. Ainli, j'ai vu mes
nia ,iulrh iini[iutriols domns la ultreesse
la lhIl piliy.il ,I ot idIna la situation
la plu. *l,,lnfe ; j'.I 'vit l'indignitd la
I,,uoi.,llil. I I>rlarlie qui le& accablent;
*e |I lj'l"- il' ralenplir ani t to que d'holr-
fier d-1 ti'ii.ligultin. Jo doii cpendeant
a.,.iir 9 A lui hunto ludo iur compaLrio-
, 0 qgu qrelqutw una d'euri m'nut en-
,4d fe m1" lea praidq qu'illis unit lit
1**4 Mr $ qause (le ami CUacilarage
.1.l r. m rili soils o'Il l'y avait pas
ut It'*i lbiriera il n'y nurnit pas ou d
t g Ild.* i !
Aiuail qlur je piais m'en rc.sauzanive
|r. ,'lui4tiu ilos I mai contrep ) glrdent
t..! lAvi' les pri.'niiers ira utl la
> '11 11u1 la cr. u.itisiUolvlb.i.lletl.Mlai
l ij
ao Rd/lexions sur la traite
les esclaver, mont Li-n nourris, bien sof-
gn s et hliri traits, ils sont seulement
habills nutrement que le hommes li-
bres ; et je pji. dire avec ossuranceqae
la Iauvrelt el la misrm qui pilrivent sur
eux comme sur tous les habitats do
l'Af'riqun sont bien au-dessous de
collr qu'ils rencontrent dans le. Indes
o cidrietaie o il. ont de barbares
surveillans qui u'ont gard ni aux loii
de Dieu ni lit vin sil leurn frres.
Gracra & Dinu, j'ai t dulivr de la
Grenade et de l'esclavage. Un Anglais
nie prit son service(deptis il m'a rendu
mI libert ) ; je sentis bientt que mon
sortn tit plus agrable. A nore retour
on Auglrterrue jn via crire et lire, et
j'e. t I plus graud dsir de me procurer
ces appmiii. Je m'app]liquai seul & up-
proudieu i lire et & crire, et hientt
cet oc upaktioana fuirent ma rcrationa
mci plaiirai ut minc dlices. Ds que moq
Sa /'rit leage dea &Wgres. 21
Mnsitre 'tilpml'r.lt ique jn savilis uia peu
4a I| t$il aO'e nvy i l' Ic ol. pour um'lna-
teas pluts lwin rt Iplus aisment. Depuis
f( te*a.l iu me sais effurc d'tamlio-
v timan .apirit par li lecture t t j'ai
lit h i d'acquarir pnr elle toute Pintel-
lidlriu pnMile>p tur *mani s, r l'tat do
IM fri
lOIn li m'iniorur.e kiltuitioU es Ni' gre
Lbaklarrlaut( vreilias rt tens illicite-
mieti ,l4ti l'
*sldrstoien fu peuit na'ri|ipcliar nvant
dld4illalin m obterraiuLvat i de rndre
rum us DiU Iol3i-uuliuaat. Quoiquo
r4e didaltrlnrlt de sin)i pays natal daius
lu *alforivl l du bjriganildage lit de l]J m-
0 hl0ii(et, |i remortioe Dieu des bienfaits
1ilem ta |iti>vil
ul niton tmia liierl je ai lm lire et creir,
'Ai t*jiii4 (uqulque savoir, et coe qui lit
*-di|r.ius de Inusa cea vaiaUtges, jecon-
4 tIfi qui ct Dieu, g uipar japm-ro.
B ij
1as R 'exrions sur la traite
violence r,'frl tMrt, et qui pewut tout nsr
les nations sur lek homes et-se les
entfair. ('elfi qui fj'ai -oulu reeatr
grates utf le Irai de it terre rt des Rost
Jr puiit ,rR t)iinijue smorte dir' sur les
llantinisiq ialtiiltiouis et sur Ii moltir
*riminiii dils vAniirs qui m'ont arrach
ane *nifbu et A mnn contrie ; ce que
Joi>plh diilt id i w frrr iiui la ven-
dirnlt un El ,gyt' L i j'ispr. qlue tout a kt6
anaiig4. pour iiion hieii. Aini, qiue de
dei rrecniiiliis-i 8doiis j< pats 1an1 bon
pe|iuli ALglai de m'avoir appris des
princilpi inconnus iiitixl iblitans do mon
paym. M.inc ce qui ritl tin-llle-ns I o leUt
r'ai nitihuini pr \I bon lord Hoits le
fl' iu dIesi iln urnui I dqu' de trdsqrs rle
ai-i* ri die lhia tinn sot rexrer.
minA, dInu la i?'vlaiinn ihi vrrni Ilirai et
iltiIaIveutir des IIIHtPrs8 criiriu la hunt
dllvinit dt'V'lo)p d(Ia, tsi l'uuritrn et le
nouveau testaament eit arvlurtluaose oki!
s I',erag diJ yAtgrei. 23
q1s ledf*, qlue' 'l'avriii il uI bibllo 1 pqu
stomirt queis il pouvoir lu lire quao
bhas1-r quiet dei la comprendre !
I1fin ic i reviews A mon sujet$ et li
*oimnnirniru par les observations les moifL
imitpitU ntoullr'. CIsii qui olp' des amis on
dea lhbitatlinmu dains lra Indes occiden-
lAh4Io imiltnct D)in tlrnus l'argenteur. Cet
lunniman dI'unlo grande habiletd, voyait
ainu art louiber ae discredit, disaitr
e tfmt, iles reliquair.es de Diae ,
*'let jbhl I. mia r la plus innocent.
eldthiu 4tdit hai et punis-
Paunb pleq,'ll mnhin loI GrOec par
hlnpu-,lu l n l'iuollllrie; maisileprofit
die scealn seI d'rrilincaliir Ies esprits et
Is arp. avec ls lions nbominhles de
l',, lava4cg et si Pont fait sur l'injustice
lJ. Imr tralic qtuil.ue.a. d6couvertes.ap-
,1.y.v't o liremenut aur des fails et ur la.
0*nt,0 il angias-nt come un liche
aid4t4 l qui 1 me battit un our avece 1
A iv
i4 ivmfe.arteos sur la traits'
courage d'un brave et honta6lsoanam ,
pour 'dlnnntir l'rmllcnment des propose
Sud;icix et vrai, loneiis par un vieillard
Iun aracltre irreprocliale.. Ainsi, pa
lour alreose, les rauntrrs Jn la traite des
NgAres diiunueni la rdputatinn de leurs
lsdvrusairesl et fanni timber leursouvrage,
C.a" ildaint il i'nIil pus fait un gr4nd
lien Irur cauIe, t n'ont pas accrdit
Ilur Iliimslln commnnrrre, En .acriliant
aon *varice et mun infdtlitlg, l'Puu d'eux
a 4crit r M ILnLs n'nurotai pas le bonheur
d l'.tr, i zis.rz inl entundusparles hom-
n inrP h
Sr ,'sg: i,.lrLni lt. ,i'.tS dt l'esclaage;
nrii., ,s, ]r>int.i i ia trti-sinbremont
A M. Il :y ( ), et tous les hrom-
ml's o.r.iuih,, nu distant ilue nous e4.
( i ) A>nllt d'nn cr)l(rII nt i f, faIt 1rr t rajfrtnmr
dei trei ft. Afrt'rasri 4.Jlrs Iri rA'Iruivs anlJiSril,
(mlcp Ir& irs! i t IU ck l'Altiur Afr(Ciuin ),
dos NiWres. a5
e pd4oSl qur La lilborrt siura rdpanduo
l* MWr lE glbn Quandi il an sern AItf.
Ai s tei I 4'rivaiin piarat avoir une d.-
I" hIiin dJe traJiquans do Ngre.,
l uos vinit line Atra confoudu avec eux.
Mlit ltalit *u'il anurs quelque esprance
de puse ail pouria . joiindr, A eux aet
epy* de* Jsitlior l'achat, la vente et
I'eriavmg dii', hummes; il ne manquera
pa* do ire des l iri)jls avec les briganda
qul, Iper avarice rdI4luielitit& la misre
mouf prfIltse I, l nD'aun cuu garjl pour
tM l dietll etI hiuma inaesr, al l'on
glaws Ul l do1 lier wuurilason ; car,
*illslt l po)Yvrlo, c'vat sur ce seuL
poilt que Ina iiritei peuvent avoir do
Il n'y I danl le ninnlle qu'un leul
lu.iu|ilr qui' l'on nLie esclave. Sa couler
..niro n pe tit pas excuser le cnal
qu',su lui fail. Pren ona-y garden, peut.
4'*.* l'fr'ivaui don't spos venao de pu
*6 Rdytexriont sur la trait.
leri a-t-il dans le nouveau mondes quel-
ques anRis grand voleurs d'esclaves,
qui pnurrairnt tre dtciars coupables
da criumei plus stroc a et plus compli-
qui que ceux qiar les voleurs de grands
hrlamins commettent en Angleterre
at,si ajonito- -il de pitoyables chica-
r-is cnnirn la librrid' des Ngres, une
comparison mordante et ridicule; ildits
a cri vlm'mtnt prselnterait indubita-
hn llunI ntL des compartimelos nouveaux
n ri jiliiiisans; il rappellerait ceux du
n monde renversd, o le cuisinier est
rti par un cnchon, l'homme sell
pir Son rhvarl &.c Certese si par
IJr ciiliuiliicr rAtis it les hommes sellUs
et liail.' il rrtrinld les ravisasurs etles
O|pr,~rm dlesn Noirs, je crois qu'il
-ne orrait i ais (IAr.lirutx de les vnir rhtis
brid. ni iqlls leur lour. Mais il ne
devait pas employer les mois de cochonsio
du chevaux rt d'inca. On pett punirdea
et tl'ftmarv'p flo N'wrs. !y
veleE ,i%'', llr , mlns criiinuro de ra-
lie d, ii hmin'rrm nu)'erlinentes; Wia
S *d qr ii'rr anautlur qui puisle dtre
VUpIti. r.n ,ria'iIle. Neinmoins 'pour
peri 1(o1g du ati i penin qu'il ne
.saiei pas dimsar$abl,' de voir le monday
ed4i t 'r,rero jp ,;inisrompr;ns pu
le psell di'.* brigands wtut.nidris
lreu aikllii,'., tlurs invectives et kmii
mpn|I4iaIi.,n itiaitae tant qu'il le
Il.tI.il.
iafin, no M matis de I'teldvage, l'd.
aihw eq f ifat4e ntmil ar. cle maux
Mle dL.v.W d' unlrterrr d'Irlande
* 4 plM ier iutrei ,inttyiem r n sur.
Sanliriiv I t rtf il ,r,,t u'ils sont plus
*illmrb li. "iu* '. Il. F I t gi l-ti-lire tvrai que,
pl ,in ii ili
I a ifll'irn. <)ar oil di .earlatve ; ittia
.1 I..i grnm"llil' que unit leilr infortune,
I. Ih, .ilivr's. l (tle I'Angleterre ne vTOu-
i.. nisil iits >cliinger leur iort poulit l'e
' R/fleerions eur la traite
clavage. Qu.]qilips lihbitins de PIEurope
sont peut tre pliu mudclana que les
colon. desindes occi
rifjlr'e nalif In ur snrvit,,'iws n ir6 Arent
jiu la situation deM N?gres A li leur.
.Ainsi uu hormme ac0outumd l'oIu-
luten nime micdx les richesses que la
|omivrrtd ; anini un home, libre quelque
pIuvre q.iil q oit euv vrut pias remplacer as.
panivirt pbr un rc<:lavag.i aremblable
colui diu icliteLtd nu111 dchion. Le malheur
du pauvrei nu puiit jnamis tre rassie af-
iieux pour rcssuimbler au malheur d'un
cusliivu. Les Nlgres, quoiqu'ils soient
desi lommiues, .m-bt a.c lictts, vendus et
rail[ cnnomme il iplait leurs capricieux
pr(opritimirm' ; ils sont mutin torturs ,
dchirrs 'i pitches c oi duLvord i par le tra-
vail tI lu fiimn ; et! i I h' trailIuane.rio-
les Ira ftlut timourir, Imnir fiers tyranmi
eapittlt ctL arfin*,iiit par uin ligi'tre
aniitade. ELu gi6nral, les tN&rc5 ;onti-
a /'oi*a /iIgei #l a'gvores. 29
t im u rfunrtrniril qu II le AiltrriYA Iom-
e l*e, W 1t-ilai1 liinj Iraa m; aStl rd-
.ll smoii'nit liu dirmr irte extrmUhit et
bIllumileid dii Nsie' ilm rOnecvrieutaveo
l'g* Ie, mrreius quxi lIrchinsi refusent.
(:O,.ndasllo l'lrmnuiire ars a naturri a t irs-
h*i>sUS iU nimuMiiX. Ai8i IapoasitioIL
del belmnl Millail, nmaie la plus mal-
hknr*us. n, t peut jamanie tre compare
a rmlle djei nirtLnvY, crass par la mi-
*.4e t I.m ciuaumitn. Est-il posible quo
t'Ieilvie don't jl parle, ait trouvu l'in-
lib es du pliw libre aussi affrolue ou
Riom u I-aiu ique cvlle de. Nirest
TVl.. l t ddfllIr l'e filavagi et la ty-
oSamPilo pIlutAi ne voulait-il pas s'le-
ver Lontre dmie mbia No voulait il pau
Ihi. que dlins ltoue socit bien ragle,
q iilia I ni no doit senLir le besoin
Ie no doit i trc duns L'oppression ? C
vur* dJnivent stou remnarques parlesir-
.m.tauncis qui luaccompaunea- Tous
So RIt}fexions sur la traite
a les ministrcr, dit-il devranent avoir
In noldie nnbitiion d'arranger les na'-
a fairest publiqueis, pour la prosprinl
s morale, t'mp)nrilta. el iturnelle de tous
]ra inilividus dipitius iut rung come
a du pliatlias. L'harnimoui et le bonheur
a rgneruietnlan lor i urletnide entier.
Le mme famtuerilr l' rslavage, .prs
avoir dcrit lem irtitmnus subis par lI
payInul d'Irlalldle e et pqull'Iars ltnblis-
semens fl'iro dlian Ira Indle oc!iden-
tules, suppose que' lI'n stLLres tanient
autrefois conuiiils avec plus do douceur
qu'ils ne le sont tctnellement. A Iis tout
ce qu'il rlit da anti n ouvrage sert le
rdilmlr lui -mrntinc et i. augmenter lPar-
drour que loin Ie. linm hrmes gnireux (ont
mollir6 pour l'aholition intalelt di, l'es-
cIdvaot. Dru srimeto tdrrcssc:nomis dlJs
un lieu nai jiuulifietrl Ilan"ires rrinmea misai
airac's -n plu jilroCr i rncOre 1 commis
dans d'auttres liutx a lus forltait excutils
ae lI'.almre dV Ns glres. 3S
deta ln e dman*r. tnirda. diu globo
W'atl p o lse I mnimio l gr d(o noir-
l usse O lM'ulnervn ion suiruate :
tho hise t14 iru dl qu'un volt son vi g ;
tai ehl si 4tuieil lotit qu'uni I'qppcwuil.
OUit osn a l'ilquilid de l'esclavage
dmne imr et l'inliluqgiludos traitemnou
vq'll 4prauvernl. La vurtu et la justice
*i l.dve lpteuir voti et ont dt'endu le
pmuvwur elI iuforluilid people noir. C'estt
Sh/.ie/relop *.I.ou dlit et non pas la
eew ,d d'a/Iu .eottaite0, mali qui
4n ig eulmimimu l diecournT Co
t Um me paI lI, vile avvocats du les-
h etp, quoidia'il culent un peu hon-
itoa ds ke lus Inmri, mutirr; lorsqu'ils
.l,AriuLt ique la liberty unierrselle pla-
pJ'L tail jour &ur tout le glolo, ils rte-
eBullul t au urocodille qui pleure sur s
.... r la ulitvrail. Ce nu seront pas
se kwmauea uniiyrris puar Paverice et VPi-
b Re fcxions sur la trae
filtlit qui jettent les doutes-iur le te,'
pect dA aux Inix divines 1 et qui s'ef-
forcont de
Tilige common tons les homme..s
Ci, ne serra pia le frouteur inercmnaire
dr l'rfsctinag. qui *oudrait nous per-
buaiilrr qu'il ne filut avoir aucun dgard.
Aui comm i ndein eii cii fait par P'Etre-suprmae
4p me rripnorr le nm'plionme jour. il -i'-
vo crintra catil qui lui prescrivent
l'ol.hrie,,anri ; et il dit, que nous autres
N .'gresl, lnuvre et IcIcablds par l'es-
cl.vagr, nous ne devrions pas eIre char-
gi de travaux pendant tout le jour p
DnJiai que laolls l'vri-'ons passer les jours
du rpoi ia scr cultiver la terre.
Voil s Irn iait, ilonut il ai sert: a employer
N le ditiiinlliCt,' i l'agricuiltre est rgaiirld6
. *'ro9mm.n1, l1 plihs ,gramil des picli's; et
r linai Is cariesi u.it tpujoiur soil d'in-
rilquiiiI ilanis tions I cus course que ce
jour c*t constarra A u repos absolu n.
Milu
et mlaeiagpr dre Nugres. 33
M i;* *s Ia vuir fait ipluieurs dtours
*i pris pllicet ril),ei'i ,,bl;iques il
a*iW)l 15ir *. l' di
a* vrie nds qu'il e0 faut pas y avbir
M *'o,l ,ueir its Ntgrr i.
l.',iiiri que
t,,ul dem repJnl common un dchlntil!on
e psedlhu.eli r ucnsrum et dit c-
toIle qua it unit prit cette anne et
qwi *l(st un libta d'etrrrurms, do cpntran
d,1 iliqut, Jr 4 inP oiiPIge, et de calosM-
n,*. Jo ne psrliol plus do cet crivain.
Je nve ieslmntet rler une do ces
m-d|et o016 sfut trs.bieo lui
At n eMtion. Jit.
reime A l oditIIX mltier et qu'il
ait rati|l (e ri s qui l'nimploient, et
i lt ur inrensiilit ilit jx il jut croie qinil
'b ilt l.i itl-iim6 tii o it distant z un
S.. Irnime d'unie inmanination bouillante
- la .nf, proccup par une sentibilit,
o isiaigiu ct factice) peint cs cLhose
C
34 ,flexions sur la tryie
s non comme elles sont rellement;
Sl main co4Intmme es prjugs les lui re-
m prsentent et il ferme les yeux
> toutes les conviction (lue ses sens lui
O folurniMr$iil. n.
Mais tille est l'insensibilit des tres
*veugls par leur intret, que les crits
des hommes'vertueux et Liumains qui
tachent rdpandiru le hienfait de la li-
bhrit jusques sur les Afriquuinu, si
dgradtl1 et si inrortumias, n'ont pro-
duit aucuin effect. Cependant la libert
est le privilege de tous les homes ,
elt un droit ldgitime imprescriptible,
et confurme aux principles de la jusIce
divine et humtirnu. CLTpendant les goun-
vertieneins de plusieurs nations chr-
tirnne souilfTrnt et encouragent mdme
le commerce dui Ngra et laissent
continue les piraltrirta ictssaires pour
me procurer din enclaves et pour les
garder. Ce sont des maoyens ordinaire.
et l'.scia ogv des Nigrr 36
ie *s'rigli, mais Ils onot dlahonnnbraaa.
Al.r.~~ ) t oirlo d'anclivts sont plus
eMpiftd i et |1,11m vils qun les reclaves;
i4 #(1 dem ierrii 'itout rdiuIits au rang
ml (iei-ie Ir'- premiers i oit rduits au
MAnt ims dliamire.
(.luIlq|iim pmruonpie prteondent quo
a* la AfrlpdamhM e, min Pl ii g rtal 1u
* gau1iAps d puiiiilts |Iauvres, igno-
* fis l iMarijoblel
* ik s1 ltuitl p. nu crime de vendre
0. loe .imutatlriot,'i et andme lours
a f edbu et lura ufrans et que plu-
a g,&tb* qu'it s (t'ili inai *ortir
o hIMW prBfs..,4omnrt A uno aitua-
. I M lip p|lu. lirurrtise que celle
-. .*'il* llIatLta rt ili.., leur patrie.
I l |>ixlnls pdIp.imx i'inl ia.s l'ombra
Al. i111.. n et di vril. D'Iilleurs quand
*. ll.i 1alisi permit vrai, il i'1 pu1 donnwr
a .r 1 er l droit d'anlovurleshommes.
MI.m a1 Sit liux i les Ariquainsio sons
c y
36 .Reflexions sur la trite
ni ignorant ni disperssa ni insociables;
puiM)I'il| iniit judicieux, adMi;ts, et
trs-aimnnIts. Est-cn, donc leur procurer
un Mir bli., avantageux, que deo Ic
arrnmihir A l'ftut d'dgalitL pour leur
fair p).irtagrr :clui dem bLeurs et dec
li. igtnreult Ilusienrs choses, (qu'il
est permits d'ignorer) et qui donnent
amu liiropdrnb dle grand arantages sur
vui. Mili les voleurs d'osclaves n'oni
pas l'intrntion do rendre les Ngres
lueilleurs ; ils veulent seulement s'en
servir come on se sort des machines
et dis bhes de ronimo i parce qu'ils
ptinv..Rt tTre soiulages et earichis par
u.n sIIenallge d'hlmmles et de fenimen
pnivrr cq'i*ils minprij.nt et regardent
c<.mi0.M des unoinaux et qu'ils tiennent
daneii une 'lternelle serritude. La mort
be'ull, dittarge rle Noirs de leurs Ifa
tigues. Q(.dques Afriquains par la bien.
IP*Iblse. de leets pai.ll ,Ont nItd4nu
trait lpr% littimftionn %, [LPs. Quel-
Nite .ii titliii .tl par lotira
-oulrts dtan'i~m tis(notrttua 3ltnies, 1 L ils
do ?deriWi dos: voleurs
I'Om. labI4lus tous kleiomme*
i*coi iil@.nUl
colv. ls =murs
Afi leut 1 June mm'ta
vou fo tutite autre
aut it il Wtf biAriv~er qr< di
Af.filptoai gnnhtulauint aun prit la eli-
6 ,4w 1 gm 14tivllft se% grand. avn.a:agea.
..m ljjd-iJw Cirentoisaw t prince
4fjI% qui cis i An1$Jetc.rre
di hl si gra:izlr ar~4il.
38 fJlfeezons sur la trait
rait mort de faim sans lo secours d'un
hon a charitable procureur i mais il
i'liiriait |ii,> voulu renoncer la rell-
gioi cliri,'iinmc, pour tIons les royUu-
mues dt- l''ri|lire. Ainsi Morrant dans
i. jfiunerse s'tant enfui dans un d-
sert., parce qu'il prfrait les bltet sa n-
V.1agj. & l'iIil.urCiI hliristiianisme du ses
ihI'Ig"r l fuit pris par Jes Indiens et
rondmimit mu i rn ira Cliperkldcs qi P'en.
gaoge a C n~uue pir miniratto A embras-
ber la religion chrlienie. Cu Morrant
dtait ami service de l'Angletere dans
la Iderimire guerre et accompagunit ,
av'e lu rai de-t Chlerk('es le gndral
Clinitim nii si'ge de Charle-Town.
Cr. e ximplti' et mille autres sem-
blidilr' que ii j Lpoirrali citr,' s -int abso-
limni'Lt :oiilrarimrs anx s mserlions dei
fani lcr de l',ilivag'. La hbnitt divine
delraiil se plaire visitor les pauvrea
et m s.urs Arriquaiuri pricipiti dans la
lnirdamr da N gre. 39
w*. i i e loo *a lirrue, les placer
e IMitle 4a" r1.nclr, ri les 6tir
4 b e i 4'homnriur aprs avoir fait
'Ob"m lI,, tti.. .m*on le Jolg. Qui peut
*ppi.***t OIi'il soit rgriullc & Dieu de
l.e limngusir ilin l'opprlosiont Les
it.o,0e l'.axltu. |maauvoe iis pmensr que
le ** la emi.vermin de Punivers so
taet &4 Orea rner ses luix i La souve-
ele lno jt ,.ille par lialard quelques
.se,1m ,. bMi, Iptir mer'itlude W'est pu
l4 *ess du
Sa d 96tuMsme ieuraul qui puis-
tIll n e u M"se sn rifeur deu
Ob"c bM* ilt* ontl ni cheroch ni
Ad" Fm Idl.ru invsiietsits L'edclavage
q** mof da pl%& gtraindu maux ; il n'y
s ilsn gie plui iIaiquIe qlue de trafiquer
I-, fcit', Mt li honheur do nos frres.
O ri tat sunir|li de voir que cette injus-
toi rbt .uinmite par des chrdtiens,
C it
49 Rdfo;riAsn ur la t*wi
puilqu'Ilo est ventraire A tots les prin-
ciper de leur religion.
Di% qpai lut lhritiianismne est,.emd
dAns umne colmtro ou 'itteind voir
le. vonius fleurir et tendre lours bran-
cbt %; on mpire que l'harmmonie et la
phllantmp>e regneront damn tous los
rmiurs. Lm AI'riqtitins au contraire,
*'ont vu liotisrT qnn de s ronces 1 .St
n'ont vu qut dos hri nidt ri. des bar-
hairns dtont la inx6a:tnrt.d ntqugien-
mtit A .lque intalint. Pour l'Jmonu.ur
du chri timni.iiur, oe voudiraiJ que l'art
odieux ile voler Js. homes et 4t
cotnlin deIr- po.tyu.s ; car ins diots -, il
zp put trn lru;iq.iit l a| r dois clrdLie ps
mail il doiti ti, loIi<'> de touas les
honuaties gens a ,rirviin. nrU puynns. Tout
At14 steils, i l re.iisoinnblo pense qu'il
e'st lin%. l,,t'mi> ie i
trailer Io. liommi,'s, oimi1ii Ilm Tili anii.
maux_. Qai'IImjotai:n1 hur igL:uranao o,
t rI'eLWta dfes gres. 4m
tIWr 4tillwt e leur giymn Iriur couleur?
CMie( fouim qui irn#urmiit et oflrnt
fmfdvFl inuit Iri plus grtnd brig ide
di tnoudil. | ils ont lirrnia tloul esprrile
i euhlilt. Prut-iiin ]iponer qu'arracher
A.1 iUl.inMie A 1jour patriest Ira Mnetra
. *ieiltl*lde Irl tin -' no unirit pt.
o4s .rlbmas Lre rnvssunirs sont les
ieeM pfnrmlirri n (lapprression. Aussi
utalqiuat js uelninl ii'enbibile nu mntleir
dio. Ilu |i bila hin 'ils neo s reprntent
pa de Mllilr ldo hnmmes dans toelcii-
ep id4. k 90adm0 come de bItes
# bl doiv a ent u'lstundr. la
l i dislne s i a suilpendu ses
Wqilg r'* im li long-temn. Ils re-
l* lwo.iftetl i oi.m
lquiti a 4i i4a I iieit virendrl les trouver
il.amli tun 419t mini affrnux et pins abject
isp i4 iLrailiidJ.
.,luiiti lIirn milme les Afriquaini lao
*nc.A 814lp0rls% et insociables, les Euro-
42 Ro9exioas sur la rate
p
euchiner. Sans doute il pett y avoir
dlir inimiti-s et de naiurvais usages parmi
eux. L'Afrique est tri'.tendme i tris-
epruldle; elle est divise en pluisieurs
royoinimes et principauts gouverais par
drJ. rois diflirhns, don't les sujits sont
liflires. Queltq|riu peoples cependant sont
enclaver de leurs Maonarriiques. Les pri-
solnierr d' gliisetr n roint de leurs vain.
qeiiUnrn, juJIq u' liqu'iis ,loilt 6l. ,chand.
grs, onl (1'Ou Li nit dispo r nllrceilent.
La cte uoccidentale fournit beaucoup
d'esclaves aux Europens. Les Afriquains
ouLt inoe granilu aversion pour lemeurtre;
il* vediidinit conm qlu'il. jugent coupables
dl i ilimn, its imiirnt mieux 'en il-
l'aile i 'er i les Lumrsr (). Les
C) Il tfl rat que qil!qr't AOtfalqiiiins sAnt
tba'nis ic liur pLy ri piunic de Irunt rrlmci par
',:;:AIgv3ie rmis ton ot loit
fet I'V NMgP det Nlgreos. 4
tofgitlhebnritiirr pour la trait des
Nilgr., ,i cihairgent din fers voyagent
da4is I'.i,' nicr di la contre, et achtent
he ,,.livre dulnt ils ont besoin. C.
nuit lIs plui grrnidla brigandls de la
fier*. S.oeiuvini ile violent et enlvent
1l;,ut da Noi. qu'dil t'en aclitent r ils
o ,lhlvdml paii oU aclinter do tot le
mionde 'ihl ,Muisuse.t des perquisi-
tliin ili oiilt fetcirlr er iiiocenis, mais
il* reqlsivent le chliAl lent en rpon-
ietl a inos I lines leur ont l1 venduil
dam 11*1u l toi uitire dn. tn niutre.
C ,en lemm ulunalre c ni rr.> vnleurs ,
al m*air hul ., inil ainnt des lirigands
A ibjle s u rcnrrlmipui jir l~plIf r coIn-
i..hagil'li ,1< 'ut 1ir Eiuropons. Nan-
ieniit, < (iittii'il ot ieiil I sans doute ,
igrairui rccutiv[:r rur libert, lunq'llis ont expl
ps iL u ii.val, Ica crime qui Ici ont foic brnitr.
/,4 Rflcxion* sur la trait
birhares et mclians, j'nn dire Ihardi.
nwrnt, qu'ils renonrernient leur intime
mnilier s'il connaiimont la cruaut
drs traitrmens prniuvAs par les esclaves.
Mais lin nnut payds par lea marcinan-
dises des artificieux Europens, et trnm-
yps par leur nBture. Les Blancs garden
des Afriquaina dan; leurs factorcries,
le% cou'vrent dir vtelemena ridicules, en
font des l>nie*tiqul et Cles appeaux .
iivec lesquels ils nllire.t d'iillrces Ngres
larin leur- pirnge.-. Ils prtcxtent In plus
nturveiil des. voyages vers la mer, ils
iiiitni(icil,. leurs esclaves qu'ils veoueut
en .ichoterr de nouveaux et qu'ils les
traitooint omme les ICnciens. Alorsles
.Arriquiiniiii nllvunl luis rcompatrintes
pour ru fire li dolimestiquea. Les
Illnii '.es j'rin t isssi quelduo.s-uns do
et qui gnaglti par der :otifichets, ian-
ir' :x iot leurs niisit present
i I'nclav ge dnv W rsm. 45
.uoem ni ilu lSart. C'Oet ninsa quo
a (as I'e Iev'e.q' dr soltnurs en Angle.
kwf. Aii.bt lra Angilais n vendent eux.
msum et vindlent leA autres. Ainsi
Sri onlumrr en Afrique lea vO-
Ir*is* il'rcflart ret l'enfins. Mais les
Kuronlidtis n'out pa cett manieire de
a. pmcutwvr fIru hiommea.. Ili donnent
us prin.r s d'Afrique, qui ont de l
ofi|'re, dri pr;-wn.i pour avoir us
mf in nnainae de Nctp Ces mnauais
rd i rcitmint alors, iru aujetat la
4 *n l.er aimint ontevnir des
rMrarsl t a ot ]quehl|lefoim,
l' lMe fnggs|merm sont formts, ilu
wa*eaAni mea avorinr ltiurs projects ;
a" HltuHutS critoye't ont hl victims
de l'evrice ,.t tdi la cruaut de leurs
citer. Ainsi ia Blglancu employent tous
|ls aIlnynils iwouir *o procurer des es-
c
ItriM point drI cavtrnce de volcurs.
46 itdlexions sur la traite
Maios on dit encore: sco les Afriquains
vendent leurs femmeu et leurs enfians
rien nest plus oppos alx lois de
la nature et rien ne peut excuser
ces actions . Tvile est la lcadresso
det Nibgres pour leur famille que
la commerce de leurs amis pendant
Ulne Iliint ino peut les accoutumer
ila perie d'un enfarit. Comment refuser
Its hommes de l'iTffrction ihoiir leur
famillle orsilue mile circona.ancei
dtcounvrent quan c-tta pension
relie mine aumx brnitei. Il Jnut ldiLrndrc
gune 1bien inuvaise cau~ei pour ne pas
dirr qu'un li>oX instinct, inu dans le
coeur drJ animaux ailiuu avec encore
]plu de ftrn, Ioute r l'Priiice humaine.
Comment penstir qu'un homme sensible
prulito cmun.Moler en pleurant, de la perte
de sesi piri'i de sd n s linmis, de n.a
liberty de 1m, bunhil'ruir ilt dile ltimi.eurs
UH'trcs lieu auii clhari et alai, impor-
et V'enIlaae ds A',gres. 41
ttia. Lres )c,il[ qpn l'on enlve an-
iiilillcment de la Guinr wasati nid1
librv ri imeiiii leur patrie et leur
lIlert autaniit (i|Ie les fils & les files do
'lirureuiai Angleterre. Le- Afriquains
s&LAt dress.s un service minlimlirc non.
pas tant par la volunt do leurs chefs
que p r lrur propre inclination. tre
lprt d'Jftl1e la prairie c'est, suirant
eumx avoir pour son roi le plus grand
respect. La form de 'administration
rememibla & l'ancien regime fudal de
l'E.nie,. Divers capitaines qui ont
l4 ;nlfminscae du stIivemin, goilV rnrnt
1'tilt. Le0 poupleo et litbi xxin ilI a
beaucoup & muffrir do l'avarice des
capitiunms, etires inimitis et des guerrea
qui naiwsent entree eux. Leos Noirs aiment
leur libert et leurs droit3, autant que
Ira autres peuples ; et l'Ethiopicn est
peutr-tre de tous les habitats du globe
lu plus passionn pour ses privilgen.
48 Rflexions sur la.traite
Les protecteurs et les feuteurs de
l'esclavage soutiennent pour excuser
leur brigandage, qur la loi de Moeiet
etul pratique constailite e lor les sicles,
autorisent li snrvitulne; et ilu ajoutent
que le Afriquains, par leur caractre
et leur couleur, sont particulirement
disii.iL, porter des fers.
Le, avncats de l'esclavage n'em-
piloyrit qun coi moyens de dfensn y
et lourg adhltrens, n ginralu, les ir-
pAlenti, euis savoir ce qu'ils dient. Je
vais examiner ce# discourse, et je prou-
verai que ceux qui les tiennent se
trompeut rux-imnmes u et trompent les
autre,. On nest jamais plus exposi
Atre Kgard,
so couvreit glu masque de la vritl.
Ceux qui nle croiernt pas la ruvlation
divine, sont incontdquens,s'ills seservent
de la loi Jr Mose, pour prouver qu'une
clauo d'Lommnes a le droit d'eu mettre
une
Vet l'e. la 4
sopjli tl ir liim i If &.iii -ent i ttl i kml nit
olu jmie g'il d 't '' iu lamiX quo dm
Itfl wbl'l
inllt Ir-t.r ; i Iu Afritluainit -pour
d'r. imniii iini tn-ilt iqu |i l b ilanturs oi ut
m..1. el'iiiiArllllrn ;n et il ila nls Ir sujets
*h iis enu'stii ~ la agr.n luillnine 1 ibl
mI til.mt iai toui lgalitm nt exposs A
l'oe.,irlr. iulLtoms l' vrais iri6cldeptt. de
la aniili, int Iuis q appriendrons qu'anuon
imsimmo IIP ialL 164ttimrnment river son
msl,,l sl d A ULcrfi. Clo soLnt iL
'pil ash ,ll Im wel dbif l'fmamnei de
fM p iri"lo si nuaiurls de ri1-.
!~A -all les* ci'ncna ne aoint lelai.
4iA ult l b I. Liurau de in rlarvlation,i
mi p)ar c4lit &e la raison, lle siont pli
IlirIril urm qui, l'igaGncol car Clldi
a'K)|>iii.nrt lmur leU ouvragei de la lIgease
di im.i', quand lies y dcouvreit quelque
l* quiil Irut s'naccorder avec leuit
Iei-toi, t1 cifii ervertir cls humiaes. Votl
D
JS RMer3ians.it sr la traie
les vrais. mnoycnsi d prcipiter les mnr-
t ls dan. I 'rrrner Ainsi les prldtxtea
det valeamrs l'r,:inves, sanat d'une n-
clmnacrted grumrn li sont des abus
dillliili r et incuniqi:tu dlies livres
sacrs ; car O'Lst nrilnler de la BIible que
d'y cli rcher la justification de ses crimes.
Il vaut mieux ,t'en fair aucun usage,
on umeuie n'y pas croire que d'imiter
Ceux qui la tordent pour s'autoriser dan*
le traffic injusto ut abominable des
Ngres.
Ainsi tout homme qui croit aursaintes
critures dira certainement avec nous ,
que c touna les honmmes sorteint de la
n m tanne sILlio qu'il' sont tous de la
m mnn epcace ; et qu'un sang d'une
anim nature, couple dans les vines
de s individus dle toutra les rntionsi.
Noit asutres Ngres, nous en pouvons
conclurm avnc raitin que nous ne
sommes pas une espce iufricure aus
et f 'em l,'r. edi. y7 Vti't e. 51
Bi nre, a( li Ii hi neal.ir, Ir traira-
a l Ir m. rm-r J.hi rmnrb l, n priivrait Coi lrir
A nittin people in prtexte d'en encliat-
fPr l1i itlilrir'.
Tu>is Ir lihibitans rlchlifl dit monde
(terfn'cllIoItt d(i ?'No, Lt iait toui it6
d'ainord a'lntitluaCm de niml.ie. La dtt-
roIre a que I(tisn appercevons mainitenant,
eqilr'etnx a''st, vfnue jqul'aiprs leur dis*
pr.siitii mtlr lP diversea parlies du globe.
Aingsi nou voyons souvent des fr-res
ne pit avoir lit chevrox de la ntlnmo
entuirur, ri |ai lai Mvoir Il maimnr tt'int.
lImht miii qillal rAglii la iartr lii.bllit
la vo'Lltfldl cimme il lii pilat. Il n'est
In-j en li 10jIlatstnie ch' l'homme de fair'
iqu'un chevs &oit blanc, plitatt que noir,
.1n nlervarnt lu linturn, n n(ils Itratn ont
q ", lis imortels sont constittls pour
Ir% climats nt ils vivent. Ainsi leur
ciuleir varied dlepuis l'qainteur jusqu'aix
pIri. Nanmoini les temi les lieux,
D ij
52 1/flezions sur la traite
ti la manire de vivre changent Inln
nifrslen.nm Ia C-onstilution la couleur,
et, InW trail l d'si niiturels et les rendent
an..i dliiT'rot des nnires peuples de la
niq',me latitude que de ceux des autres
climate. Ainsi les habitans des contres
strilve du globe ne ressemblent pas
phlia Aux lhalii.ans
que< li' labilans des pays chaude aux
liabitan d
xion de chuque prrsonnue 1 et analogu
la lrondil e.t i In temperature de
ta patrie ; il est donc raisonnmble de
c roire quoDlieii, qui a plac lesiommes
dans des lieux diliffre'ns, accord tons
gadnlment son amour et sa protection.
Il n'eut dol)nc pR permits de mnettrn los
Ngrce uux flrs, parce que leur comn-
puli-xio iilest pas cellc de Blaxc.
N ni venon do montrer que, parmn
les hiominirs la difference de couleur
est leulument incidentalo et relative au
rt l'rstder. dtics Ngres. 53
lima i. Tunuri Iri np.crs du genre-
himnaitn nnit donr gales entire elles ,
elin ont donc totes les mmea droits
i lu joiiss~ance des bienfaits de la di-
vinita Cependant j'ai vu des Blancs avoir
l'audace de dire que lca Afriquaiis sont
noirs parcel que Dieu a. maudit leur
pr ent tolite sa list4rit. Ces ignorant
Europens disent que nous descendous
dn Can commesi toute la race de CalS
ux'eft pas t extermine par le dluge
u nive'seol.
No6 se train fail, Ja ilht Srm et
Chats urert vac laurm femrnir, Iru
seuls qui trn)lv'rL.Lnt grscr deviant Dieu.
I.rs persounrsi qui crnient & la bible
diiantlque Clinm it toile;a postrit, lit
cl ni.ulditl rde Dieu e.lles ajoutent que
l'A riiie va lt vraisemralablr,l.ent peu,-
'de par ies descenmlwis, de Claun. Mais
elipe fourmninsse1t, auir protccteurs de l'es-
cl4vae' ee vains moyens do dfrense.
D iij
S4 R/learinns %eur la trait
On ne priti nier que Cham n'ait dir
trs-cnmpali, Id'avoir lainss son fils Ca.-
nann se m(oqilr duh vieux Nod cotich6
ild, [ucmmenIt; piarc que le vin don't
il lia rniiinis.lit pis le rcflilm t, lui avait
fai t perdre la r;aiiu. Not audit Cannan,
itnilt Sern et .1.aphlir, et prddit que touted
li rare, dir Ciiiaiaan servirait la postrird
dier q,. dr i't ,li'. Is.r dlesceindans dt
Cliiaan pu'npl'ruat l l'niAs[e occi-
d1.ia.iIhr Ir poi i aiquil il domioretit
JOlir nnm. N'iaualiuas pns qu'il n'y unit
qnr. Cann.n il a. postI rit qui jaient id
frr~,pi,' der la uanildirtini div-ino. N'ou.
htionet* urii qli'il. tl on't L punit de lei't
jieuiiirii' e't di, lalurs rrimes ; les uns
I le, lI'hro ix le Assyrienm les
(,hh-n, lesI l'aur et le uiiilnrrs ,
pla les I r' ls Pnimainsm le Sarra-
sin 1- ta.s ''Turirg n'li' i,,nilH n fipas qrju'ils
na 41nt (pni nlhls' ilan l'Arricjana. Mais
reS~,SIV.uoI-len llU q
et I'reslavge der N.'gret. 55
n.!ns, suivant lie hisiLniil, s'enfuiirrnt
do lour pnyi l'approcho (le JosuA et
se retirrmnt vi Angleterre. Ne pouvons-
nous lines croire que s'ils sont toujours
nisuilits de Dieu ils sont plutt re-
cnnnus par leur mcliancet que par
leur couleur. Quels so'nt donc les enrans
lde Canai ? Les Afriquains ou les vo-
letir d'esclaves? Compared leurs actions
et prononces.
Si l'on demand de qui sortent les
Afriquains ; je prierai d'abord de se rap-
peiler que Canann rft le %.tul fils do
Chiam maudil par l'i'.tr-i-sirime; et
je dirai lis6iiite qui les Afriqllains
dlescnddit di, Chuir l'ain des fils de
Cluamn qui u'a'lillilt nu sud -ouest do
l'Arabie, et don't la postnrilt a t co'n-
nii les Hbreux, souis le sinm de Clhun-
sites. Les enfiins de CIans pInlrrent
ialns Ire parties intrirures et mridio.
.i.l:,A de l'rAfrique et come it rtlxrent
D iv
fiA R&.rions suar la raite
l'ur '.jour sonus L ZUne Toridea ou
|ir s dJo Tro'piqueei, leurs desco.'lans
dlvinrcit pra ln.l.umvntl trs-nToirs.Coto
couirur rlt luluritllu aux hiabitns dow
cllmla l>Irt(linmli.
Lii Inimrn 4clairToi et rJehiA s doi-
trtit tvoir ique la couleur Ue peut pas
lr, nu narqc e dnl alndicion origi..
Jw il, ii n rinm ri'ef |lum p|rticJdiircment
sur Ire AIui,|m'mll n 'iii In bur aucuin autre
liriili>e. Aiaui IL s'y a I N |lu* do iprt-
inlr'i jsriuir rdllir i1 u Nlie r O I e-
th:livg<, (Icir l'imi-r y idJuiro un BlIAo.
L'igno.rancer ri 'les nrure de ,'imaei-
nt.iI ,ii ni, Ii ue'r* hur hI ] j,'I election i-
1itrlI- aii. t'c nu ti L ai i irac 3 Noirs
mil, pI l *u Ii afi'rnmir les Europ, rcu
1liii, I l'u mii11.i ni 111i 1 l'L'- ciilnvlgiO dmi Afri-
ii lnob i il h'; itimiitj gls iruill ont
'L pri rl:llrr [ll'I etl m ini I uliilicrl
do ni.mltiJaitr ,t iic p[i irt'l tvr un Nt' >ro
liluit -utl l.'ritlilli,'.
Sestclarag des NZgres. 5S
Les auteur de la servitude disent
encore pour dlundre leur cause que
lau hommes de tous les tens et de toun
loi lieux out eu des esclaves. J'avoue
qu'il y a toujours eu des enclaves. Mai
cela ne paUtiic pas l'esclavage cela ne
prove pas qu'il est lgitimoe et vces-
aire t et qu'il est conforme . la vraie
nature de la socit6 humaine. Quand
lIu lais de la civilisntion furent bris6es>
les droits des hommes furent viols ,
les proprit s firunnt enrahies et les
moins roras furent ni~[irimi!a el souvent
contrainuli porier de s idrri. Ls dl'prd-
duttiris rt les vols tltienut frquens. Les
plinvrrs sndaient Irurs brns des pro-
tecteurs iti Ii' dlFendnient contre la
lni.rr ,# les b t-IA t Ies brigands. Tel
tait i'tat grossiar adrs himmes dans
les comniencemcens de la socit6, et
;dans les lublissemens des royaume&
L is quand Icu cmpircs dei, iurnl puis-
58 Ilee9xons sur la traite
sal, et superbes, ils eirent besoin d'aug-
inruter curs trrritoire.s et ils a'em-
pzarrrnit dri denirmture dol leurs voisinse
fAiblit .t pe.u nihbrrltx. Ces malhliu-
remx i,'v/s de lfinr smbsialitnne et
cthiiqIt .de leur retraile s'ootrftyaient
ian gri (le Irurs chefs. Mais lorsqn'iIs
dbirrit sans resisnurie, ils se sne oumn
tient liurn tyrans, ci. iperdrient pour.
kal|jitan Irnlir ltiertit. Aussi quand ils
oolrn i'tii in graniil dnil gers et qu'ils no
truvaienult nitrin nIopui, ils se vendaient
qix-m.m.,n i pour esclaves, au prix qu'Qon
vouluit ir -tn Iftir nccorder. Les inlbr-
ttiiIIk ilhs fi pouiivilnt choisir un imil-
Irur ..rl i1 1]lie'lt lexs Icheturs d'eS-
(hlvr" [iri,t\rrni rnlr''rix des associa-
t*l lirr Inll Tmbr leIt lhumnme satis
miesr oi us, dImmi l riur pig' s, le > r<'. rnt
, M \m b.r., t i i\ r,,imIl,.r rur *i'.ir lelln.l
a dl'nltil v. 1eiirms quai Ir" m h r:lirr ntl.
Ci(r o iI'I I.,, limrin ~i,
et rI'scl'agc des Ne fres. jq
as escliive,! pnur les rendre libres ?
O .sont cCeix qui ne les accablent pas
de travail ? Tout le temins qu'on est dans
la servitude on est sous la jurisdiction
des brigands. Tout lioimr qui en force
tin autre le seirvir sans recompense,
est un voleur. Fournir & un esclave les
closes de premrire nrcssit le fair
Yivro, ce n'est pas le rcompenser. Dd-
pouiller quelqu'un de sa lilerid c'est
commettre un vol plus affrenx que si
on le dlpouillait de ses propriHtcs. Dain
qunilqire tIrnis et dans qiulqilia circonis-
tour' re MIoil on Lir IIllit miniliro
person i llVt dtl. ls la stinii lll i sa'l %ns I Ltro
barbare ri injusal; servir vslolnuairmcnuil
on servir nmlI1'rg I[C i snnt deux ciiosira
absolument dilTlrenmr's. T.'rsclavage an-
cien n'a jamais h: aussi barbare que
l'esclavage moderne.
Jo vais mnaintenalit txaminor l'esphce
d1u uervitudie aidmis par la loi de Moise,
flo Rfcexxions Sur la frait
0t je montrera qu'elle n' lait pus con'
trairo In liberty naturelle des hommes,
mai I qu'rle tnit anisi just quelle
circn.tanres et lu iants la requerraient.
Il n'y a lais plus de mal de fire un
trailS avec un home qui vond sa li-
brri de a on plein gr qu'il n'y en a
entrr rInoux lhmminr qui ont form une
socit6, et dnt Pun est forc par les
uivdiit'm'n de vivre au lIiu t on repos,
Utatil qun L'au1tre 4t charge de toutoS
lu ,iff-irrea, Ainsi les emcicives d ttent
jnilii, sniuvcuVt lo intendans de leura
naltrresi t quelquefois leurs hritlers.
On peut Ilgiti nimeunt nclilerun hommn
dii'.i ri'l,a,,i mninu on doit lui rendre
Wi lih.rl' lira(ii,"' on travail n pay
ai; r i ,ua''. lii j,'uI dl imitme oe fair
rV'il I ar in li,~iitma
let ll |l' l
a rrulimain, Ir;:liit I*qu'iln lui avait
ai&nci. E..n ;uiiural, Cenx qui S'ieliict
et l'rsdavge des NMyes. 6s
vendus pour acquitter leurs dettes, oni
parce qu'ilt taient pauvres, ,'tileunt
pas chez Irl IsraiLlitcs, esclaves vec leurs
cIlfain mais vassaux. Ilsa taient de
livrs de leura dettes et non pasm ea
captivity. Ils payaient une laxe annuelle,
gale -peu-prs a ctll qu'un pauvre ,
en Angluterre paie pnsr le loyer doe
sa chaumire. Car dans les beaux pays
de la libert, il y a plusieurs milliers
d'hbabitans qui n'ont pas un pouce do
terre et qui no peuvent sU fixer dans
ucun lien sanl donnerl'argent.-Cqla
ne les rend pui etriclav. Ainui danst la
Jude les escravre cn vUaStux niu, M
conmmrairint pas comme des meiubles
et deu fonds; ru nre disposait pas d'eux1
comme on dispocs des lbtra de snmmeni
! oni les fissait chiingIr dle mai Ires ,
c'itait de leur conslntmifmiit. Pl'eit-tre
n'y a-t-il pas cu li un seul Juif qui ait
achet un homme qui ne voulait pas
6i RLftrioans sur la traite
IL servir. Miais quand la convention dtait
file entire le maitre ci l'esclave si lo
vassal agraitr tan sirvicc il ne pou-
vait ljlua tre renvoy; ut il refusait
quirlilrfild ) A liblrti lorsque le teins
fixd lpir la ri i dc aun esclavage arriv'ait.
L'itlt auquel furent rduits les Ca-
nfniiibcsi qui survcurent A leur pa-
trie rnsemnblait Ibeaucoup & celui dit
pitvrie dans las comrm tre libres. It.
Conllllim4ieIltl bois portairnt l'ratl
et s'airirnt Imyr.sb n piroliortinn di' le Ilr
prinrl'. Leurs families tt cux Arvient
aboudamnuent lis chluse ncessaires A
la %if'. Ils
a'en caller i il a'tait p]is permit de les
frtppr, ti0n ne fiiail pias de rechorchles,
on a'n(liil pI~n de recompense A cdlui
qui apprilt'rait sa tal. Miiin dans les
lidrs i' idnulalt' ql'Laurlp!'
mmann uln 1uIlave pildu on quai pjiporta
lua tte sanglant e cu t'um'a Clle d'une
et l'esclav,,age des ?Wgres. 63
bte dangreur' qlu'il a tuie, est pay.-
Pense rvoltrjntn. Il est piayd et
cette loi cruelle et horrible est tou-
jours rn vigueur dans quelques colonies
Anglaises !
Ainsi lea Canandens quoique desti-
ns par l'tre-siiprm'i, i l'esclavnge et
aux emplois pnibles taicnt mieqlx
traits que ne le sont les esclaves Ngres.
Ils pouvaient adorer Dieu dans la temple
de Jrustalm. Ils axaient les mmes lois
queles sLralites, ils observaient, commeu
eux les joutrs de repos de sabbat
et de fltts ; il% IoI prmivainmt pas tra-
vailler i la terre, pendlnt ls ijuiirs jaiiim .
Ils Wnutaient paus obligi de travailler tous
les jours; et si, dans les Lrms et les
Saisons convenlabll.s ils n'avairnt pnu
amlior leurs cJlllin[s, ils ne pcrissaie'nt
pas du faim. Mais len Noirs. Ausai
peut-on dire avec jiusici 1ire [l,'lque
nom que l'Un done la servitude due
E. Rle-ioans sur la traite
Cananens, elle tait plus douce que
West celle des Afriqniains compare
Panciann aven la modurne c'est melure
'dquildt et p bonlienur en parallle avec
la bidsacme, la cnrnutn la brulalit et
in inialsre.
1l cst donc dfmontr que la eervitude
tablie par loi lois dirinoe chez lea
Juifi 1d lait nlle politiqur civil et reli-
gieuse j t n'tait ipponae ni nux lois
de la nature nil la liberty. Crtr* e<'s-
pre d'cmclavago itnit amt'une jdiicaeiir.
Ainsi la prorvidence a toujours entre-
mil sU gement la richesse avec la pant-
vr'cl la prosplrit avec l'#alversit p
le bien avec le mal. Ces dlsparits
CepitrI.s daini les lois criles par Monn,
asint comlmns i iquitl In homto
et i la fnoigtse. du mnilrm ild l'univers;
d'aillrmun ce que Ir lesl i diviniri setmllhit
parmintir' dtr rontrairr la l libnrtd, fut
*vulmlent t4ibli pour un tesis ildtrr-
ulitL3
s
et /t'es./ii'..r dirs A'.res. 65
mill nd et pour in.rInlir, I vn hrimmes.
Aimi 'niisulta,ti Moise nmitant
que i'"r ai did c&apabhl, je u'y ai rien
trou'v' (qui ptt auilriser la srrvitudl
deNs Ngre. MaIis au cnutrnirr. la Bible
ddfnd express mc nt nu rhrtirn dl'nvoir
ders eadrlves trln qu'il *n a actuelle.
nfi't. Il r'.t inLlportIllt pour lui de con-
ntlirr la vritable constilulion de P'es-
clavage ; qu'il lise les livres saints il
verrl qui'rattrefois cet tat e'etnit qu'un
service facile et auielltti A dei's foiurm
inullement tu:ablailms. Il sera enluitire
perisad' que loucls 1 ilt)osrs daillvnt
rester la place fixe par la lonmid de
Dieu et que la Nmrvitude moderne
n'est pas appuye iur lr' lois saints.
Observons que le Ctatrur 'es't pl,
i tablir l!s varits de la nature, et
les exprimvr dans la Bible, pour
l'insiruction du geone-humain. Aitnsi,
Louti les isages et touti'3 les constitu-
.E
66 1flex.rions sur la traite
rions m'nrals et nlaturelles iont des
cnthltI'rq el dri nallrgorirs qui doivent
fire c'inaiiii Ir lai oIil'. iiiinii de Dieu,
el rnimitrrr nil% hounmer, les moyens
d''ex.l'ir Icurm crime.
Cr\si qui -xnmincronL avrc Patention
ci FsQs prjugs; les allusiono dle lives
eiiiitnt remarquernit qu'ulles envdlop-
prin dir viiru pinsi vnates et plus utiles
qu'an tn lh pIenm. M1iii leur explica-
lioul nlrppilirilr t la Imntlnphyliqyie et
la ilhirf-ogie; le cioisirai Jonc seule-
nient ce qui a un rapport immddiat
avec le suiiet que je dispute.
Jo ferai voir que peut-tre la di-
versitl de couleur et de complexion
n'a pInI tt imprimde sur le homunmes,
IpeiuiT alre seulement une varit dans
la uiintre. Je ferai voir qu'il n'est pas
plui rriminal n a, Arriqaiin. d'dtre nauirs
qu'il ne 'l'et ait liatpitrds d'avoir la
peau pailsean~l de tacldw. Ai i Lozquqe
et. cAlge / .v's igrrs. 67
JTrmio a dit iqujind I'Lthiopin chaln-
gtra lde c,,.]uur, et quand le LJopard
'unrn ph,.s de Lachs; alors vous forer
M Iv bien come vous faities le mal
nttuellement. N!'Viit-ce pas dire.
clairement qu'il ert ms.i inpiiiihile
l'homme ddi u'v diponiller par lui-mnme
de ses prn
possilJh aux NuJirs de quiltur leur cou-
leur? N'tait -co pas dire que touted
les omes saot naturellement empreintes
de la noirceur iht crin ? N'etaiit ce
pas dire que Iols l| hommies Noirs ou
llau ,s int aini ills du 1i6t is origin ?
Resulins graces Dieu le sang de
Jesus-Christ efface tous kls crimes et
rend les homes les plus coupables
aussi saints que les anges. Rendons
graces k Dieun la source de la vie et
du salt de la lumire et de la joie
est ouverle. Nous pouvons puiser dana
le. ruiesau.x salutaires de l'Pangile.
13 4
68 R.,flexions sur la traite
Il.tiinuim grace's Dini, lui qui pput
rendr li vl, r ali .i avuIglers et l'une
aux iuwiris peut atunilnir quei sa gr ce
vJitlle lis hIliiurirs h., pilu lnuvrOs ,
les pluiN igituraitM 'onumr lrI pli. sa-
Vails. Lt's Afri|luaijins ln sont ltilic pas
pluis ",nup.abis quer les Blancs. JI en
tet lduie de la I) dliilr'it it couleur parmi
J.l) hli1nai (llEr, crn'ni e n divirsis Iui6iiinces
.1, I'arai-t' irl. Il est Jonc aussii peu
Ithilliiui'l l'Itrir Noir on UBltnIc qlu de
iurt.r luin hlabit noir uon mi, hluili blanc.
tqi'iitiiportr lour1|ui l'on mourt, d'itre
luliiiir nu noir, hainmme oit lunme gra dl
tou pi
tes dlinh'trecs nia'altre l'essnce de
I'hormme.
Phli 'i ln 1 rxainttn I la lible mains on
y Ifr tir liuii qui jlnrruiiuitant l'ei-
.la(Vui,. Il r-Ai ull.ni ietntvaintable do
m llt r ti lf 1 lantuire il ui lIe. frr. qu'il
lo trait Jd',rii1r *ueunu tlii bitcs oa
et Pesciaclagr ders NArdre.. 69
sacrifice au dicu N iwilit. Ni pjniurrait-on
pas dire que la servitude toiJre par
MoYs*e -s alligorique et rnprscntI
l'hnmme dans les Ifrs du pcthl? Ainsi
les Juis, soumis aux Egy p1 ivniis peuvent
tre Pemblme des nuoritcs dominiis
par leurs passion, ; les .luirf libres
c'i'vaimIqtieuirs dtl ler-s enno lis, |1pUent
tri celui du sage qui a surmonl ses
penclihas. Maintenant c'est le solii
figure de la loi de Dieu que l'on doit
suivre; et qui recommande la justice et
la bieufaisance et dlend par conis
qunt Ieaivago.
Enrin It-e guerres ,lles mina'es des
Ismrlitte. eI Ia dI'strucLion) des Cana-
nenul etc;. oui produit aies ahbus trs-
condamnabLles, omet m.ivrsd les principle
de la imorale,t ot t O nci iriag le crime.
Cependant les Cananiens furemi chassu
de Ieur pays k. eaiuse (idel urs forfails
et de leur mnL'lhaiuei. Mnis cet exil
E 1ij
7j Pef_.rians sur la traite
no ptit-il pai. '-ire eimbliImatiquet No
pct-on |Il c'rirlo qu'il a t ordonn
pour apl|inrudr- l tons les homime, i
i'ti
,iru P? nPoiii-' i l'e guerrae dt, Israi-
lite's r ul r ie'.ilt-'lll p|ias la giire, de,
rui i',f i liritii.llies que les justes ont
i oii riutnir y Pnirqilni Siumel cxter-
lluiieltll Jr rrni Argagi nivaull les ordrei
d
tintil drvnaos crprr ,t
Ir'p/'f
orile Pnurquni Sail, clhas dit trner
pour ilU inbissance, ne nous annou-
cotrniil Ilins que Priciltde sera bai ti Al
royanume die Di'il ?
AiliIi P'iin pctit i tgnrgler l'anrcin trs-
tain> it tonImiuu le' olllgor;ie continuella
ai re #1i,'il iintrI>tPe le plinl al chrdifen
de cnnaihtre rl de jraliiljer ninii.i "il
noe ut pLrl j ui.iei titralcmcll tous
et l'csclarnge dces rgres. 7
es prcr.pl'.s il faut nannhoini ne les
oublier .umna i.
Il lie semble maintenant avoir d6,.
monnr, juisqu' l'vidence, qu'il n'y a t
dans la bible, aucunes des plropositionu
sur lesqu.lles les faiteurs de irscl.avage
tayent Irur conduite. Ainsi ni la
nature, ni la raison, ni l'criturc satinte,
me permettent de mettre les Ngres dans
les fers plutt qu'aucun autre people.
Sans doute quelques-uns de mes ar-
gatmens n'auront aucuns lois pour ceux
qui no croient pia nux livres sainls ,
et ni'en font aucun cal. Main qirels que
soient les iprntextes don't ils coUTrens
leur conduit envers nous JnAllieureux
Afrlquainis, je Icur dirai m Eil(,ivr
J nit home une prnjimii ti qurlconq
m soit par astlice, par ;i.&'lire ou par
Sadresse c'est conmtet.tre un crime.
n Mais pour ,iliverra les honnumes ox-
r mies, et les mcttre dans l'esi
E iv
72a 1bl&rions sur lT traitd
. vatge il liuit tro un mounstr. De
quilytie cnslur que soit sa pea', yi
ne donnerait pas torw piur sa vie ? Qui
n'nbinerit pat unieux perdrr routes des
p'pri''l quer prdliv ,ii liberty ? La
fou nid pjul p'iibrr imutrement. l
fant dhn lr; is'nsib l ou incouR-
qiirtin, ol irsn. po'ircroire qu'il soit
jotil, di i,','lsini le,. i ri tescliavuge.
Si jiani 1' loninmi il .'e'i trouve
qui rliliinl aux h4 li voru''.,< n-
Iluyeutl lmLotli's Ii. nuiit, clhrchrlir lur
pri-in ,*il ,n ,'t trenir u d'autrres qui ,ls
le lomnt du jour, s'apposent & lotus les
d,'vuir irposi par li civilisatonu d-
rhllirnit Inuiles lec lii i l'e Iiuild et
trails*lu de prit'j4e, lis iur6capte con-
trair, Ll l1ur uonlliute. Tl nrnlit lers
<rul l''rs.aves lei marchliiirids ilu
climr hlunniin' rt Iirt il]s tgres. L'il-
pinion |iiimhlque C'ot ,vV.V ie oltrn o nux
avec loue 11 ont t'. contraints do
et l'sclavage d.s N2 'cs. 73
innsquer leur nvaiici'r uvrC dis irnh,.miix
qu'il dlisent avilir pris danS Ir.% livres
saints ; ils tunvcloppcnt leur nrsnlCei
cachriit Ieuri crimes, et n'in sont que
plus odlieux. Ainsi lesa utifirrs dle
lhral'litcs l'exil ,:at P'cslavogtd Ies Ca-
iianli iTit, ecl. "ni tintltiursi rcrrni uIe pr1-
t | 'i .in *i cruil iu rrrassFrnB di, Afri-
fqilLiII. Ains i I. ravissiirTe dIs Noirs
veulent encuorr Initrr crnir r lri he Ini
de M ;nrsn est Iln iiuve gprdL dl Inur
barbarieo Ctin lai rpcenmidlnt i u.mmit
je vitris ,1, If'r iliniouiii'rpr I. il en
1uiiiiun8r mni|iiqrc ixsii r In I ri ,iiiimlid
atuiirilr. Iort, nir Ir. N6.. danis Iis
firu, c'el i nrc IraiS
nuaiittniriiea ul D]i' rni
La punitiolin iti Ca.s ,an'-t.s n <',' un
plR l ts'it tclliln-s Ils. E 'JL''s.
En snnjt-ils nmlins I ilumiiil, Ii ul *ni
ils penser qutl tlt'sj>ieniniil tigi '..l' ,lcri-
aninels, nr pI rie'tutent la itjir-'01l.tiJi >i
74 BR/exionf s mur la traite
et les autorisent enchainer et & coin-
mercer des innocent. 0 horreur Pour-
quoi nl serait-on pas persuade qu'ils
recovront qulique jour, la recompense
due leur indignity ?
Il n'est rien de plus absurde, de plus
ridicul eti de plus affreux que de con-
clure trap.rs la bible et les annals des
divenre nations, I liagitiilit de la servi-
tude drs Ngrec. SupposAons pque deuax
OU irnoi liniims lmiial organi sti .t cruels
regardent mnr.; fouial de
pendre utn criminal un arbre. L'exd-
culinn finie $ ils s'%loignent, prennent
un crnlier dm!toiirn6 rencontrent un.
inianircert et pr&ris'rnhnt pace qu'ils
ont vu pendre un linmunmr ils anisisent
co iniioretit et li pendent. Maintenant
si le |eil|>1e sait ce qCC ces fAi.x 1P-
races ent fait ldaitrrai-t-il un instant
entr sonn a.tinn et crlle de re insen-
s.t ? Ncwa sani dotae. Mais s'il pe-ut
et Ir'srlarage des f,'grne. 75
s'en einparer il les renfermera &
Bedlam (*), ou mme les fera mourir.
Nanm oins ces mchans, ce. stupidest
ne pourraient-ila pns sA dfendre ? Nd
diraient-ils pas qu'ils nxont fait qu'imiter
le people Y Ne dirmient-ili pUs que ai
le peupio n'avait pendulu personnel, ils
a:.1nrniatnt pai pendu l'homme qu'ils ont
trouv sur leur chemin ? Certes, cette
excuse sera-t inutile Telle est cipen-
dant celle sur laquelle Ca'ppuient les
marchands de clair humane. Les vo-
Jeiir. c-t 'I, oli ressemru de Ngri, .rilat
brtdoitiitil l-lui CouhpIblis rnroru illue
crs foux. J115 iit baltu lousy lce &ientiers
db li b!llrharic, ils. cit. contourn tous
las rnife inlim.r CI l'orr ni des oxemples.
Qu'un home soit minii imort pnir se'i
cimes oart pr des actrairt, que lour
(', !il i&l dtlra f, & LunMrteS,
76 R//es-ions sur la traite
imported ; cela les autorise i ltisfaire
leur avnrir-'. Qir ce soient les Cana-
itens 1, ounmies poutir leiur forraiti, ou
les Isrsn,,Iitrs soumis par l'iniquil des
Cannitm'si que leur impnrle; il a 'xis
ales scaless. S'ils voient dles monstres
qui violent, enchainent, battent de
verges ildirieilt par la faim et les
tnrllirert, lnce parties fiiblo de l'espce
humiliaiu', ils p qlia'(li, l lnre criln it juisl ,
ci ils IP fnoil. L e's (ir.'c et Ies Ro-
ilains et ll'l l'e urnitions politr5s, miais
souvent inhumaines nnt prut-Atre ,
agi ite mlme nutrifnis. Lus ftilllanrs de
I''sclavage viilraient pfartnder que ces
vxrmpii|l('I lel lauitri4'Im'i.lt ilillernent, ils
examinment cil vain les prjiugs nncionm
et iiii
sera mi otjliru's vile el alionlinahlil. Ln
rllnultatl iloe cIl Il t rI i cl ronSparnissnls
desl mnnmtlri'amnr. il' r'iqaainu swra trnu-
jours la Ihoite dre l'liumiailtd. Econtont
et l'esclavage lde ANgre. 77
les cis !tL8 i\urrs % sil.. IEruloliI
rls gKimssenriirts des Ngres accabls pr
l'escinvaagc !
Pour p1neser que la trailed et la ser.
viilnde des Ngres soient permises, il
faut avoir touff en soi, toute espce
de sensiibilitd. Mais choisir ce moyens
de s'eprii;liir, ie complaire dittn sa ni-
chancet et mettre des innocent dans
les Ifrs, c'est tre un monstra. Cflpen-
dunt ces deux classes component presque
la socitl entire. Tulssont les homes;
conduits Ir lint rit'., ili l'rsxaminrnt
pJas leilir pi-r i E It ll y ii 'r lorr s'
par leaur lia rt mniime. S'ils dil'lulent
leur avarice et leur avidit-. ils Jour-
nissent de mnllieirs d'erxcues. S'ils ne
Bout phu aUttiilus ils I1 o rnt indilliJ'rran,
et lajssrn llnt traiquillcainit les mchans
comnmiettre leurs crimes. T'li soint les
homes ; s'ils [prosp&rent, le malheur
des autrcis Jn les louche pas. Aini ceaux
758 R/lexona sur la traite
qui sont levd aux premirew plceC 7
et quii peuvent ,tendre tal loin leurs
nitM et leurs binifalur., frrmcnnt-ils les
etX &UTr it traite et l'.wlawnge dos
HIgrrwi. Aussi malgr Imm verti si van-
$ir' dIcs natinne civilisir' cl delete ir'
Mre 'opposent-ils pas nu .l'rrent dlu lbai-
gparndptg et de l'opipression qui encloutis
l'Arriqur.
On fmouve Xouviet dea,rout,, qui rp-
miuent b nes mna <7 i q rnhni.rnt
d la mort, Parmi les plu.sn, 'llr il't.*I-
claves il ru est qui croient cque l'es-
clavnge est lgitime. Oi est oblip do
leur dire et de lour prouver que la setr
vitude est setlrement permise par la
brutalitd elt la mchancet. Ces homrnulls
se rIonlaisernt pas la reclilude namrile;
ainai pondantt que lesoleil elire l'iu-
nivrn le vil lhilnou ne rit rin.
GOlui qui a abaitidntd n I.s mnih.ri de
la vertu et de la plulantropie ,tli bientlt
et resclavnge des trs. 79
absolument virictux i s'il .tl dinil les
hautes diginitrs et qu'il se parc de sei-
sibilit6 et de prudence, ses prtindnes
vertus ne sont qu'une sclratesse mue.
que. Elles sont aussi loin 4les vertus
utiles, que la valeur iintrinsque dit
uer-ttisant est loin
L'homme tourment par l'nmouir de
l'huianiitl est le seul vraiment ver-
tueuc-
Les lois divines sont fondes sur
Pamour; tu itrueras, diAent.-elles ton
Dieu di tout ion comur at de toute tus
ame, et ton prochain comme toi-mme.
Dine oprs avoir cr IVs homes ,
leur a comaniiiad d s'animer et de na
former qu'une famille. Mais bientt
la dsunion s'eiimpa riJm d- lusieurs esprits,
et les rendit enrieux et ennemis de
tous les antres. Les tyrans et les btur-
reaux des NA.gres paraissent descendre
de cea monstres. Ils parent de lru
8o R
anap6rinrit de leur dignity. L'homme
Jimainil mal'lriase tuirs tires inllames ,
et regarded li)nu- sri li h im,.ses connm e ses
frrn et sr ainii. I)min, louits ls cit-
COl>-lalilurs i' il l triul l Es li iuix il
t&chIe ih lrur taire ilo li cii. Il aiccu.ille
l, raiiillirurti.tix <]a 'I nU ro1iliialtl |>LIU.
(C'est ln frire c'a tl n nmi lui de-
auialaihr n.iii ,rrj ,, "sL chaIlimiller
rn I r3v l ,"mu. I ai11 hlA nir1l iIv sbin ntile.
L.,r 1lil lt. di (i lu ilanr, ltoi et les
Smft. i..s I.%fr., smonit i'rs-rrit uuvlaer-
mo'llinut,,l (our qus.i et potr /es dtr<-
.q.O't:S lui :ivuta.v partiui vini. Les
lioninies milisjreits tir IIiiati la terror doi-
Trial Joie jaumu ,li' ]irvil'fg1s de, la
loi lu. la rEiclus:li> dle Iq'duit et de
l'mnlu lar l" ,rSi 'e volu tu1111siri ail Iii
ha1.,r < lu ti t i t ocil-ld 1 h tuinin l ivil;
et rmligio' ,s. Si orm. ,torrv-z r'".u I-
brentlU.il it il 11. I ULou I Ilr O i l'iolla
Jaire' str'ir; Si sous lait'a du tIi'n obu
-tJUa
et /'t,'Jvamv',.r dres Ntigrc.. 8l
vous le n'rtdr Voil la justice. Mais
cenux qui 'l .iiiimreint de la liberty dea
limmirs et qui les contraignent do
servir bonl i]njustes. Ce 1e0nt dels bri-
gands qui violent les i.r'%-:ple.s le la
rn ison d la socit di L'humanit ;
il nri so!iT ius puni!s Cependant Dicn
SI lii hnmres ordonnent que oetux Li
enireignrnt les lois parent In liberty5'
ci quelque-n la vie.
La rigotreule qui ni ri'sidi< plus
pnrmni lea lifhiir' les ljrilnli' ilp. r i-
tsiri de la prernireo civiliuilion sont
suls maiiitleut. Aurreintwtl aurail-on
inuffluri i long-tels iira I iniltmes repaired
dolt tmarclhands de chair humaine. Au.
trenment anurait-on ioiullrt que les
pauvrrs et inforlunds Afriquains de-
vinsrenit la proie des Euaropeas. Les
Ngresi n'aut jamais pasn les mers pour
Vnoltr Is Bliancs. Il est nussi odieux
i'ei'irver de vendlre, d'achete'r 1 at de
J.
82 R7e'//e.irnns sur la traite
mnitii' dliin l',t>rlnvinge un Nnir que
i i'uti ni n nilsait ni\vi avec un autre
Jirwiii'. St|p|.inns que quelques pirates
Al'ri|nrtiui nient td aussi miroits que
Ir- J.'ir
ex4:iIi]>n, ir h1s cAtes do la Grande-
]]lvroogne n aillu rs ; suppoltons mme
qu'il i ni.t miI, nssitls par quelques
Anglais ; eir parini vous, il rn est
d'anusez i ilt l]oeur hiilranser ce part avec
joie, s'il y vrait dle Pargenat gagner.
Supposon) que mes compatriotes, aids
par les vties, -iient onlev<'s vos fils,
'on fills, Vos Irnmmes vos unlist et
Iri nirent mi d1, a un esclavage ier-
ptiiurl t barbare. Vous pensirita cer-
tain, rnieut que res pirates arus pour
la trnite des I1niice imritent ltout les
clittiinn que' l'on jiourrw Iutir infliger.
main le pirates Europena de quelque
nation qu'ils s trint sount ansi criminals.
Il d'ont pas plus de droit sur les Ani-
et l'csrn.vgr i/es Alx rrs. 83
quainais plu' I Ahliqua;is nu on
sur ciX.
Pnmr-,uivnns les pirateries desi Eiro-
liens d ns Irurs deniers r'tranricheint-ta;
aprs avoir monir qLI'i-lls hoitl dfen-
durs par la lai de Moi'se faisans voir
qu'elles iont pirscrilei pnr la loi du
Chrisi; ne jhitrs pas i uetrW, dit-elle,
ce que vous ne iwoudrie: as qu'on vaou
fit. Il y t-t-il des voleurs d'esclaves
qui voulussent ire esclaveir, tre iraitd
conumme des chiens vi vrrinriis comment
des b du.M e i siomimme ? Aintii lv| voitur,
et lei iililit'I.C.Lltli de Ngrers ira# im rrsseut
videllmmenit oulti's les lois. ls siont
mme pl-us coupables que ne le sraient
desNoirs qui prendmiirnl de l'autorit
aur leurs nimltres et Ies forcerunieiIt
servir sous eui. Ne craig lin u que
les Afriquains te vengent, ils out apprise
A pardonner les injures; ils savent que
Jl mtnitiii.s excinJmples ne 1giliineut lpn
F ij
84 Rfljexinrs sur la trite
le, mianii.i4 arl irius; ils ailment minui
trn, ,tih lai'ds lonp,. do rouet : et
uillf.ilT lI lin In 4ol', IaiIles les in-
jur,. ,Io 1uir qjue due pr'uIdri note
tdI,, Irnitimens ilqu'lls su.lbise;l t. Si lh loi
ir. lai entire l
lui ide ln)iqi t:nin inalilcn l'indnlgence rt
Ji, pardlo. Riie, rt'e.t plus sage. N'l-
Coutnil pits lh' pal isin Il. intou
flih''t~'ili al lr1 d? t IVitluii'. Si nn
bLir!iarr mi'a. a rrar>' fi nil al t je vruxt
le punir 'je lui alratchral l's ldsix
yeux il lui aiira dnna permit A i soa
tour do, sri vengrr du tort que e lai
ai fIit. Qu'l isera dnnr le terme de lan
viigtean ? Ain r i nu Ngn, qui arrait
t ,,.lvr mitropid oe traits cruelle-
vaiur ni' chi&tin;ra puis on o,'l|rriss'ii,
quiund mlJii ,intan lra circon't.ai.trs tle
fcliflitur riaulier ruItl se, nimai us. Ties
Afriquaili, pant Ihfur dlivrnl 'e,, seront
obligLa de thL.rchtr dus proltcteurs et
et I'rrsdlagr d
non pus Id1i mIyIn ls l vI' g llreiince.
Ceat Dia u l qui doit r
lcs tyrili. dies Nnlirs CZllienlis PtTio-
Intrnrs de ses lois.
La loi de Dieu elt orinrulle elle
s'texprimne ainii crri qui vnvlera nrr
lhinitnte i Ir i t'r,1f'.' mourr t 1/':
qu'il aurs /rd cotrt',aicu de son crime.
Ex. di. 21. k. 16. Cependlant Jes clihr
tiens qui duivent connalhre la Biblo,
ni'ont aucun gard cptie lui. Ils
pustiss ilm de mort le v1l 1't l'eacro-
quelric < d l'iirgeit et d, e inull's lirns.
Ilib livrair>ilt ilii. i rmil tuait poi-
eible fi liru miluii.ir dl ulx furlii celui qui
vole Ian limnillme ,t
clarage. Mai Ih l ii rn.,iin juio de l'u-
nivi'rs i. catuie do r.i lutd et de la
dpraivatlin i nivertillo d%, lhinimrnim. ,
a bien voulu ecdniir lu uUvrcild du &sr
loi, : il ne rlliniCrn, la prilin de amrti
quL, cntrefC lei aianiiis et Irs T;arte'l
V iij
86 aeVflerinns sur la traite
cnrlpablex dr ir, ail atroces. Cotte in-
dllgetife n',ltne pies la loi. C'est ano-
ItrilenI. ie illjrtsi pli ulieino nun crinil
ntl 0' Irns de' f ir ltPnr dans los bras
du re-perilir, ri d'oI).lir lo pardirn de
M,>n iii(uild. Mni. is'lI n'expin plis son
iiini'. pnr le rlemurd s'il no refonno
paes .. vie, %'il |ir riisle dcans se nain-
vN.4 r'inrlr,- il e'ut pour tolijours
fliep.d die hl malhli-irin divlr .1. il
nilll. Ir mriiplic inithlfl>A par la loi
ji-ste et %mailei du Tout-puLsa2nl. C'est
la Chrisit Ini-.mnme qui l'a nnonc.
Lr Scribes et les Piardioens lui amec-
iit'ret une' f'tinm sIinrpise en aiduitre,
.c1 tlI'nJlimitritt le chaliineat qu'elle
lnc:rithiil. ()nu ccimil de 'mrus qui est
Asf In i br dit Jemu, > ui lance la
pin'ri,'i, pr.re. u.i~m aifr: hi.rtIlirb '.n
a uirrcnIt I 1 i i1111i it p l .li h' iltres rt
a' 'dllllet'n rriil Itn$ le' Chdrit .
i'crr in e rf I'qIs a tundmnr'v, lui
et l'osecai'agde fdes 2 rrrf. 87
dit-il al/ e ou- et ne pt'f.e: plu.%.
Ev. S. Jean, Cliap. VIII. Il est donc
manifeste que, selon la just intrrpr-
talion de la] Bible, les granids forfeits
nirilent seuls la mort. Mais quoique
dans plusieurs cas,I Dieu ait eu l'in-
dulgence d'adoucir la rigurur di, ses
lois le coupable n'en cf pas nmins
crimiiiil. Au rest lorsque les lgis-
te urs tablissent des lois douces et
que les juges s'y conforment rien
me les dispense les uns. et les antres
4de In justice. J strict sv6li ,,st
sIivetI lin ldet oi. l-t.e dinc: Uavc
idul'gence qui'il laul ,ir :cillir lesI vo-
leurs et los in:rriuniuli de Ngreu n
Pfont-ils m I. hrrielilent oilun.d I)iciu?
N'ont-ils pas viilU loi' ? que Iriir
chatiment soit proportiont ;\- leurs
frunts. Si les snilts i. l',livment l,
ont Jh'it mourir lin 1Ngre 4 que1 le n.
Tis ur meurt Si les iiulnis trnile-
J. iv
88 RIfe.ions sur la traite
tunin ont fait mourir un Ngro; le
rnprpitlai r mjnrite la mort. Si -na
Nagro i *t 4 ruirogit' par Ion mattre,
la tpailue doit lrv
dJs 't aux pI o iii inq li jm jug" regar-
ao('nistt ,iuiniim colnvinalalles, et vol nle
l
Irsci,. Ot'e le t iiil du m/Liiu d<1
raii ,t dit l i t loi i oemmesl devraient
disi.: airluelluiVrnt srieuc.r hIn la itt
cles Ntrrl ; ilm delvriMent gu4rir les
ble aures qlu'ili ont it', et vtine'r le
bumine salulaire du rlristiaitaite sur
les llaio ua.Lglantes que la baibaria
et l'iuiij1,tice ont ouvertes depuis tant
do]l Sit'ha.
C([pui
Blilr jp Ir s;int a n nitbtrltri eni:ljai-
vnt," ; riis, lit. filamirurl dJe lu I rnilt du-
NIgUrd, crirt confalndui pr i texte
Inimr il-i livn,- iiAillic Si lin vnoleur,
> est-il Lai Julie l'Laudo', Ila 22. 2. 3,