Title: Discours
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Title: Discours
Physical Description: Archival
Language: French
Creator: Brissot, J. P.
Publication Date: 1791
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Bibliographic ID: UF00098997
Volume ID: VID00001
Source Institution: University of Florida
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DIS C O UR S

SUR la ndcdssitd te- mainimir le diret rendui
le 3 mnai 1 79J en fJaveur des homes de
couleur libres, prononc le iz seem bre y9 t ,
a L stance de la Socit des Amis de la
S Constitution seante aux Jacoins.

PAR J.-P. BRISSOT.
Imprim par ordre de la Socit.


M E SS I EU n S,


QUEL est donc cet cltlarnement A.solliciter
la revocation du d'ciet rendu le 15 mai, er
faveur des hommes libres de couleur? Est -ce
A





donc un dcret qui viole les principles de noirl
constitution qui IItrisse 'iionneur de 'iasserm-
bltle nulionain, qri porter atteinte aux droits des
homnnles ou la prn'spailit, de empire? Non;
ce national, rteahlil d, i a~ iriis droiit- primitil s des
loiinitr cjs cqi eiI toieunt iijuIsIiilment dpouillds,
atlii;lich jaais .ii lia inlr(ciole Ich coloniui's f'rnri-
oisus. Par quel ttranige avcualucimeut quelques
individus s'opinitrent-ils ldune A vouloir anantir
un dcret aussi jusie, aussi politique ? La vanity
blesse, l'ambition de dominer, et peit-tre le
dessein secret d'accel.trer la scission des colo-
nies et immense tels Sont les tmott*i lui dictent cele
opposition coipable des plc u sa;.es diScrets
qu airt renduis l'as 'inhiblh! natiolwde. Iloppellez-
vouI l'iiviiiiilile o|bliiiriAI'i* dul t'es inines
lniiuII.O- i l'Aiiret ri1v(itira- Irl dtlre'rt qui excl uot
dIu liiiiirit luri, lie itur et vous aurt
(di f I, lai, II <:ll 1 iIl liiir coiluilu pour les\
cololll: <. AC'ollllllllull : iliflr a. r I i laprai'pon-
dt<';iili(ni qu'ils iveiVil tisiiro'Y iI lan l'o 1inion1
pulblqiquui, dilat l'tlsscrmllhlH, nilionnle dans le
conseil d(i riui, ils voyliiInLi A reigrett s'chapper
de leurs mains l riCresce e q(il'ils ne devoient qu'
.in natriotisuiie hypocrite, qu'ils ne conservoient
qu'h l'nide d'une coalition monstrueuse. Le
rlciCrf. qui alroil ouvr i le rninisilre uilx l-
gislatieurs aulroiL iperiim l le pouvoir de ces
inirigams. Ils oni Ipoli'r I'ililir, milloy loultes
ls lr.s~ uiiceils h l i! I.u1i Iuri i'~e llFils O it-n emii i, irl.s nul Miacromnd, ii1 succUi-
lberOlt mnc rir dnIsI ILe ilnb-mil., IIj'i(t vOuI nl, ii-
trr itix hoiintme de couleur /'i r.





(3)
Est-il ndcessaire de vous remettre sous les
yeux les puissans motifs qui ouit idtermin
'assemblTd nalionale dcrter le i5 mai, que
les Ithommes de couleur et ngres ns de pre
et mlre /ibres jouiroient des droits de citoyen
acrif ? Nos reprsentans avoient vu qu'on avoic
toujours, par une perfidie astucieuie, confondu
la c ause les homes dl- co'leur libres avec celle
des esclaves qu'il n'cxistuit aucine analogie
entr'etles ; quei s I li ipoitiqiit net 'lli inanird mme
dfeidoitni 'afl'riiliir quant present les
esclaves elles faiiisoent la loi de fire jouir
des hommes libres de tous les droits de la li-
bert. Ils avoient vu que cette decision toit
djA textuecllement ipoiie dcans le dcret du a8
mars ; qpi'clle 'atoit fonde sur les principles
iernel. d( l ai libertV ; qiiil toit impossible sous
un rtgzime libre, de reconnttre de distinguler
Jdeux castes d'homnues libres; que les distinguer,
fc''luit ouvrir la porte aux jalousies aux haines,
une guerre intestine dnlt les calamits toient
incalculables, don't le rerme ne pouvoit arriver
qu'avec la destruction de une ou de l'autre
clause d'hiommies. lis avoient vu que rendre cette
jistitlc iaux hommes de couleur, c'trit ata'-lier
1 ijniuiis l lit Fratice p;r l"s lien1 de la l'fecn-
iloi s;it'c la cl.isa-e i'liiorili0i.s Il llus nlillbrcil.e
dl S <,' olOiii littlee (lasIsi. imldigeN.c!l qui se pro-
pan;ai l t i ulltl dan'i lln Ilie il'ulportion iinlini-
ilien: s311 ri t'rr i lt i cellv dvrs lillcs pirometloit
d coivi'Ir u1n jour tde se riifCns tliULes nos lies;
celte classes ilot t l'imdlitsirie toit .a plus active,
dclnt les moLurs toieint plus pures don't l'co-
inmie toit la plus grande don't les dettes
toient moindres don't le courage toit plus
infatigable; cette classes, en un mot, qui de l'aveu
A





(4)
niVihnr' idle Illanc C',toi le Ibulcvnrd le plus nss url
<(I, r,'l< l'ri 1tiil c ultre les eCiuemis il (1Idelors
M: il i l .t. i ntvulturs des esclafes an dfdat.na
11, av'ilN'n vi plic, si une decision quelcnnquel
di'oir I'xcit'r id troubles ldatis les colonies, il
vaiil' miil iiit'x 11u moins c nii courier le risque, en
11.lit.lutoiliit lii|uiiu et coniervant l'honneur ; ils
avi'ii ni vun tite l'es dangers n't.oient que des
'|.uuvnuta'il. avec lesquels en vouloit les carter
do sontiier de la justice, qu'une folle de ra.isons
politiques nchici:toit la bras de l'Angleterre,
el que la r.istiice de quelques biloncs A un
d-cret jiuste seroit bienu$t 'iibjugiir ; ils avoient
vu enfin qii'ill nation libre, ri lrie, se fi-
tririnti A juimais en craigna1it de faire ce qu'un
de'.srtc avoit minna nde tams hsiler (i).
T'lls sont les mniois qui portrent 1'assem-
l,1ie ilatiileil A rendre ce ei.bre dcret,
iimnilgrlu i nistilani 't 1linitilre qn'opposa pendant \
tun dliat dl crinm Jo urs' I'nuiur-.ropro r'it de \
iur liui i liang'% ndinitiiilis.,* pour qu'on piisse
p'upusode, Iev rLvoquer o1 bie, existe-t-il
Iles coni.jl.' i nis lOii d'un ordre suprieur qui le
coinimandnil? N ,,. Lisczm c1ite letter, crite
Paris, et dici'e i N1. Blatliichlande, gouverneur
de Sainlt-Domingue ; lisez ces autres letires
remnplies de nienaces puriles, qu'on attribute
dc liabitaus ide Saint -Domingue ; li:sez ces


(.) V' IV.' |mi'r I' ril \ 'i/,'s," d le la o, i/ lt r tA eM i d.r oirn per
MJi. '/tat ,r I *lil i' .(ls in.r;ageti d I M. ltImninond,
il fnij li n l it M HI i Ib ', l'irlt Ir enfuldtn d l' Ency-
ic ipdiu, JI. roniJi'/ra'tiunj siur lO i columiiief, do M. Bit-
lili d'Aulb ricul, jti.




( 5)
dresses mncndies dais quelques villas nari-
rimes, )produites avec tant d'itlnagl e l'asseminb!e
natioanle ; vors n'y trouverez pin un raisonne-
iiifnilt qli nle soit absurde qui n'ait t vingt
fois dfiruit, pas au fait qui rne .oir faux, ou i ii
ne dpose contre la conduit coupable, ou cets
colons, on du comit colonial, vu du ministry
de la marine.
Ailjsi vols les verre; rpltnit ternellement
rqe lns'a.;iiliv'le a violt, .alms .>on dcret du 15
p Iai I l 'i. iiessi q ta ele i oit faite dnrs le
consid Id< dI d<'cttit dlu i ni:c obre de ne
pI'lonmi ur sur le sort des hmmines de coulitmr,
q e i. r l' 'iiiiiative d Iilo irl' jm: c'e ttot irmimise aii'voit j;tmais t
l.fic lj r l'.ssenmhiHe ax tionlir I u'ii lle portoit suIr
L1u niiisonICo; que :i jiinals elle eti exist, elle
iL flitri cette assciib.d'e, enchialii des assem-
i _ltes l gslatiives qui nQ p uvoie.;t tre h cet
gard encliailnes ; ei M. Tracy n de son ct,
di'monitr qu'en supposant la vrit, la validil
de itie promesse elle ne pouvoit rapper sur
les esclaves qu'elle ne conctrnait point une
rla se doio nnes hlWres, que tell avoir te l'in-
lentii, in de l'assniiil,!! Inli iunale;- et cette assenA-
Ide;, emntendmiant M. Tricy a conlhirm par ses
a[pl i' di.;i liimmns, cluttic' xxilictition do son inten-
Ainsi vou, les verrpz reipter qu'il [iut dans
les l!es, nirie clu&ss, initrlriLdiaire entire les blancs
et les nigr;r ;- et un a diiontrei que cette ohelle
cde la viille politiqute fodale n'toit quune
chielle de vanit, propre crer des troubles
et des haines nu lieu de les prvenir; que si lee
mul4tres, quoique dana un tat de' dgradation
avoient contenu les ngres dans leurs devcirs-
A3






il, narnient bien plus lde zle et d'nrdeur les
mniaitnirir, Inrliiu ls jouirnieni eux-mimes dle
toii In' prwvilu;'gs de la libert, lorsque tout
i eIloil utillltiun entr'eux et les blancs.... et le
df'.itr id lllurs, renilerme dans son sein une
rdfl'iiiiiii dlirecie de cette olbjection, puisqu'il
Aii, le droits dle citoyen actil aux hommnes de
routlefur ,** neres, qui ie peuvent prouver qu'ils
Nont: ilt dr pre et mre libres ; puisque par
cri te disposition il cre cette classes iiterm-
iliire qui paroit si ncessaire I'aristocratie des
Lnh11cns.
Vos les verrez rpter qp'en donnant aux
liommefs de couleur libres un tat ,un rang qu'ils
n'laviesent pas on les a livrs au couicnu dles
hiuli:ce (i) iue lRs n mis des noirs ont td les
prii r holiurrein ux dI')'Oi....
(:(,1,. W# ,i le lboui'i.,n mixq,,lllen le pr'jug
peitri mr livror pJiivoi rel uire u1ine rniscin dr lol-
i Imi nu oI rairi ln Id l'nlrlir i. j niiiic alin qu'il
ni rii i lplui rni'ii let'r 1i sinjg iI oe mit ......
Jnvoqur le sI i pili' r <1< go' pour pierp[dtueir la
td gr.iilt r io l Iis lhoiimmes ide coul our pour ltrir
lre''u. ilSft'(n Sil 1s pour excuser ses bourreaux !...
i)eptiis quand ui crime sert-il excuser un
(.rilie ?
\'ous le~ v'rrcz encore rpter que ce dcret
vn toiu hFtuleverser dainss les les, que i8o ruille
ilr'Y v, voyant le rang on sont levs Il' mlitA-
li'tes t 'iilprerstil'uilni de ropiniro flr.', l' fers, pour
C'y i'euvr i'iix aiiiiiies. El, on leur ai dmon-


(ii ,'4drjr l'i mar,'s diu la ,re. Je n'y ai vu
iE 4li&l- lip i|ai| jv.





(7)
ter que cette crainte dtoit chimrique, que l'exp-
rie c! e filisoit voir l'absurdit, puisque, si es
noirs 's:aiuvcis titont si jaloux de slever au
rang gi hIl n lnes ide couleur il ne devroit plus y
avoir iiulllletlanl: un seul esclave dans les colo-
nies ; punjque l'acte qui auroit affranchi le pre-
ni i'rr eqt ve les auroit i nus affranchis-Et ces48o
millii ,dsclaves, drnil on craint l'esprit turbulent,
ui rieux de liberty et de grandnurs, ces esclaves
sonC l'r tit diin ini triraiuiiilitac constant au
iiliuii de la lil'vro i I la lilbrti qui aiile Loutes
h~n Ile.s (i).
Parijnirilriz tllo tre.s ilm le cinuiiitt co'lniii e't iliin Is le addresses et dans
le. lettres qu'il a dli< 'iu's ou men trouverez pnas ln liiilliir 1'utdeiment.
IL nou dot etus t il us dit encore, qu'il y
, id unanimity des villes du commerce contre
e rincipe du dcret du 15 mai. -Et nous lui
r pondons que la trra-grande majority des villes
de commerce a t eut faveur du dcret; nous
lui rpondons, en lui rappelant les sublimes adres-
ses envoyes par les Bcrdolois, soit l'assemble
nationiil soit Saiiit-Domingue ; en rappelant
lehs aitros dresses lde Brest dl cLte ville si
tih;luii+lI'iiictil (flontlom)nie d'Ailqri'S, de Nantesl, du


0 ) N'erA-Il pasi ritilblt'* i ( nir e'xig. r uno cliuflle des
rl'tilu lititilllJ!. 11 1 i tll II r IV I iniiiicte do la couleur
ili la pcWti ,iiri l'iril il *aiIh pwiui la di'itl'ru nce du
cr ul il l a l Iu ; etc.
A li Jn,11111i Iii' Ic i tI'rI r l- i finru ts ii libres l q i existent
l ils sigcenit tu c:niscil, et l'on n'a pas vu les cs;laveIY s
arguownier pour demaiirndr leur libert.
AI




(8)
]Tavrycrl'c'i~,rnt ,errl Le recueeil en estiiprim(i).
Peut; om oplofsr A ln anssentiment aussi g-
riirail, :t ln vtin de, qiiel(is marines du Havre,
lquii c.rici nriiiihit. u s rih du tragic de 'es-
pi':f, t liilllifle do've'ni n itiiirllhiment plaider
p 'ir ii k lCrnmtllon ides pcrnsfl couleur ; et les
t nIiert'R dit < i ilonrinmnt Ioites les vieilles supersiitiois ,
Ce. lei Iitls (di C'es hlonunes qui prostituent leur
'10I.cii'1('' illix airninteurs ?
La :onmiidd;csoit encore, que les colonies abju-
reroirnt la nitropoile, et les colonies sont restes
firslh. i\ la indtroprle.
Il Tion mennrin is dr troubles, de guerres ci-
vi*., - it il n'tI 1 point exists et s'il en
xi rtoit il 1'e1n fi(lllioi l( 'ii ps iciusqer, coumme le
plr'itnd i coini ollniil, ni ntaix qui ont pro-
v, igiitl le' ili, rsl nii ce detr' t si jurt, si sage, si
proli;fiqrr; tnnim il fainiroit n nie't'lter ce :oiilt .
,ct'l lirm l mm1111 II Ill(t fluri x lIl' il r, minllgr Lott-
1.5 it h iillllilfr t M r i tlmi al',l'% M? jral'nrl< l ta('CliqilP
$4r immi i l i lit ridiil, imimiguiiiimituvc de ,;on con-
g1 1a)l(10- 11,1104t mIi frlt' illstlt JVO l. 6 ilR C() Oll-
gt dh' San'itt Martinl. *ITi rplny.tot:S < s smoyens
)o5ib,>lri poti r'tin'ilrd r ft I r:ivr.ser I'OxcttionI
de ce dti'ret ; il faidroit en accuser le minis-
tre, qui ti'a pas uii.-r encore envoy officielle-
w(ent (e Itre('l t s i les c3 olonies, tandis que la
riiii)le intici dli' ,.'azettes, dtiinentie par les
hm.;i's re ,lanm,', l. s m ittr a l.liel.'e
par l1(, itgi,. dJnu ru t i0re, pouvoiL par l'incer-
(ilu(l(e

(lt \'ilp t I, r'm d it., Hiuit-Um r t ai i tq dtb u 1 oI'
EonI i4dim I dt l'udm 'r, de M. T CLqxdr",




(9)
snnglantes ; il faut en accuser ce ministre, qui
tdpuis 8 mois n'a c.,s de retarder sous les
pri:XI11 xr les plus l'uiles, l'envoi des coinmis-
s iire!s, qui n'ai pi.s minme expdi ces instruc-
li ilt pnrli ; il l'iit on a.i c.ser les agents du gou-
verulonient A Saint Dr:miiinue, tous ennemis ns
<'e il rrdvolution qiui suivant Mr. Barbaud
], <',r (), ont tirv;ii! l' ls espr i s par de faus-
M.;t inctrpri ation, p*ir dles d.rnil s gx. ,nrs; il
Jl n ncu'; lt 1+l' 'p'ltt^ lifi Srninit-Diningmne,
lni ont inondl : (r(i' ilt' i.l leinurs ritr. iiir'ei-
li i'in,: t, tih lIti) 00R% jil~Wv Iti ( luils olit rlit 'hi0ll-

lriiiiu r n u fit' .inll'i lur s uleV; et l cl llris ;gl il
1Ii tivu ivofet mnuai et IVtili ir les afitrcs gn-
'Ieu ses et 'ioif'J tlj l s pl r lT sii I)l gardes rnatio-
nalcs de liordtiaux, de Brest, de Pnris, etc. de
4triir pou les colonies tandis quie cette expdili-
/oi l'ae.rnellc ioit Ja seule propre ramener
In paix dans les colonies, sans verser une seule
guitiie di. sng, tandis que ces gardes ntiionales
iu niriiiit t <.;,ir',s l1its leur defvoir auiroient amRTn les
(4 it . 'i l''il r :ux dIi' r'l'IS, les ntroiieni nrcon i-
Ini,1 Jiiill ji'lt i I ill r il l'xlim 'tio' ll ,i du pI'ip ,
l'ni *' 1' II. n il i x lmll'lll dains Il l its..l dles
ittil.j;ti'i, t ; l sidi+ ;'n +l t (t u A ri g a' triduni ilmi aleis
(i'ir+ ,'>li I.n i '11 linui( r IitTl 1<.' pr.ojeits dle cOJitre-
,l'. v ii t i t i mi't. nivr' i r I, ; i.1 il itt% uiiitx tils on O n a confi le
.i>iiiaii h1:in l .11l. l'11ni1 s'il t xistl ir des troubles,
il liiSd itli .ll:- :Insiter M. Barnave lui-mime, qui,


( n \ y'' II (;in ite UnierseonU du t septembro i79.,




( 10 )
ipr un movement de vanit, se retire clandes-
tinement dui comit, qui, par un autre mouve-
niont dlo vanit, ne declare pas publiquement sa
retraite parce qu'il craignoit modestement que
la prte. des colonies n'en fit le rsultat, et qui
ccp-1tltint, qnoique retire de ce comit$, con-
tinun d'y dominer, d'y prsider, i reverse les nou-
veaux commisnsaires najoilns hil: rejettet leurs
I.aeav proiets, seconcerte avec M Malouet pour
faire casser le dcret du t 5 mai (1), etc. etc.
El cc'peindnnt, MM. malgri touttes ces iminririu-
vrs odut 'onbjet vident t'oit de cr:er des Lrot-
hli inir se prparer iu prtexto de terreur,
min i1 g.lxilr propre fire casser le dcrct; nmal-
r rs I let(tri.N particulires et les brochures sd-
* slte a s tlM lont on i iaiifrie les colcniii. ( tt ),
auis un, tromiioi liangncreiix n'a exist; anr je uc
|'u4i qut)dllier dtn r' >o)m Ia, petit iiiouvtvilne-li


I,,i .iri l lil* (irillt llnihrrtl dt pr tc'UIL ets' 6, 'hltis-
.4,,i0 ,fi, l lit, -laanir- dr lo1KN le. I clrie c''I-
' d ,ti'* l .'flnoiPrni% Irs pi)t (el1ls des nlluClitres ;
4 elle vIll ,I Il.- sioge die c lte. assemble pro-
tilwi;il,- diti iiiril, qf li 1sous le iasque ithe liy-
[pcri.i.ic~ 'a autsi nrdente emiieie de note

\ i < ;i lII Lite ic d' dput is i e BI est mui /aunii.t
i ','lJ'r'r 111ew"lltaes l'nalresse de MAf. r t.j' li ,e ram-
iiii'ia 11 i. ql'il in ri hiii soi n de: ni iO 1;ii t liilrlln cr
Ah Ril i lib' air i r al" ti'!,l er IRe patliior,. coitIrt l i. Il
1 n lin dtacstiag digai n dle lui fi e ire sol norim
L ma i l iii, Iii u1 la I i r V' i 1. lA i' ;,i' l L a le tier s'il
iL.-*L al i tL i s < ali't arlI l, g'I4 dn 'dic aes ta ', ir Iota lOs t ail -
i;,dc ll, t ll a.1 uiriiJJ wi cll'mi rAt 'l i l+-'lllt. l l-
d(c+ul 1< 'dliski!i n l j ir 'it ,r.




( 1)
constitution que celle de Saint-Marc (1); elle *
est le sige des o'fliciers contre-rvolutionnaires
quii ont tent d'tll'tler le -patriotismie dans
Saint-Domingue ; oliciicrs q ardeiir les occasions 1d seinfer des troubles, afin
d'appuyer par li lai conire revolution qu'ils
croient dtj ex vi'ciiic t ,ni France ()5. C'est dans
ette ville eiicore qlti l mnig de l'innoceut
Og i et de ses inriliitiiiin' c:rmprlnoiir n r vers.
En 111ii mol C'.st Ihd41 'llf* vIlle urs dOu ployt, li. haine lin jItni prandlo contreles
finimmnis ifd ctouleur. O(n 4 I ixj>lit]iii( nlaintenant,
comment dnla n" Ii ircliir, cti cte l'c hnirdi. dc petits
hlenus, e(t cottc ussmtallap, p''.jiteil i'ia com-
nmndent, et. les o'ficir'i rniitrr,-rvoluiiioinnires,
ont miaudit publiqueiaitiii tql'-cret, commentils
ont fait un ontodar, e I'ol'ligie d'un des plus res-
Fqr.tables dlenseurs des mulAtres ; comment
i ontn junr/l ilo rompre toiites liaisons avec Bor-
dl,!rnix; content ils menaoient de verser des
oirrenls dle aing, si on vouloit excuter les d-
<',r'ls ; corlnimet ils s'ecrinienl gigantesqnement,
j 11 ( ,nuit le' l r lruift's de i li\ tr l ne pollrroilnt
i irte asit ir tn Il iiiilii de icouii our lan s l is sseLin-
bhi',* colonfIics.%. .
Mais qutt'oil-ce i ii, fdlI ule i mntqr'lI inlNi: puriles,
.bitrs pqr tIoe polo Ii'L: libire putiirllh urt ,',Il','v'ari '(1in|post' de 5
maillions d h'l((nt (Comiin ctliil na tati put prendre


S(iVoyiz n-i Ir itt hl M. Bar;inav, ot ce point est
( Voyez cel ''fi;r; l Iq lifivv rse.s dinonciations de la
q i,, ii (<1 amis iii" l:i r til liution de Brost et l'ou a-Tii t
i.iiitilt' Jt /litutjwi dei l/t Afartiniqrue, deput le pra-
ru.i;'r ',rptibre wL >7by jslqu'au lu mares 179.




(2 )
S(iiqlquiqi motinnsi pour des troubles srieux ?
Innlllimtul n t on pu p rendr-o pour le vU de
I'1,i' *nlintlr les criis de gens qui suivant lin
pli tHili' r m tdiaoin oculaire ( ) n'appartenant
ni ni ni'rnanr ni l'ngric'ulture, fomentent
loi trouiles pour anene r l'anarchie le pillage,
,tie guerre civil o ils puissent imnunnment
asl' inII'r, voler, venger des hlaines particuliire.s.
Ali si l's homes qui lirigeoienitles rnes du
gouvii'll'trm nt avoient pris les measures nces-
nuairr' piur taire respecter les decisions de l'as-
i.ir'lti'c iliain:ile ; s'iis n'eussent pas encouragFlr
pM miir 1ii'r ini par leurs conseils ces cris
-i6.lilioi l'air dlou S.iiiit-Domingue en auroit-il
Mht r>ill|, ? Mlai le iniitu esiprtircimitiail et minis-
Iri ll iii i* '',i lvis.: ilniaiunith ciilt vilir et insul-
t'i li il lit illiOlB ,tfrII(,lu'rt% (,Q) qui lnisse nos
rm-taiire i, l s l it1tl IiIlli lm ci.11 Iroupes sair
t,, riii tu (i ) e if qili ftittt i olii lir 't Inatonal0
,*4< ,i .nir- ; l ini nflt' 'prit pli Ir mulet aucune
Ml I , htui l '1 eutiin 1del (rCtu'r'l J dans ol
tr' *lie rr li I# m iii' i f iuf'i'lif' 1 i Inlo ti nlfo4lihlir nous
li'r n i, An* l'-. rolmni.is i y tolhrer et rounen-
tr I' ur'.nh liuiitan i l'anarchie. Il est impos-
.,,ii. lo n, p;is voir IIrSs cr ltiis. tun plan ,iii a constamment lev
la coni'r -rIvoltiiion sure dsordre etla foiblesse,
rU qui propa.gu'oli par-tout et jusques dans nos
Si ol, i,'s, lt' alsorlre eL la foiblesse.

Vo'y, In Icluno dr1 C(p cc'rilide par Jlt. tamguerie
mli'o.u a 1.n 11% 'i I'j.llioi l i urrn" oi'm a, i h j.' pteuic bre 1791.
' V ei-rr I en *icinalilluie aurrestatio;t
  • t i \V). J, Iu dit our dri MM, Monctes|uiou oailles.
    ct .i nil o ci une dit nuncitiolu iv soc>ies des frontirna.




    ( i5 )
    Le succs nanmoins n'a pas plus d.ns nos
    colonies que sur nos frontires rpondu aux
    vit'. infernales des auteurs lde ce plan. Le patrio-
    ti.siin francois a par-tout rpar les brches que
    fiisoit qu'agrandissoit la perfidie ; et, loin,
    par example, qu' Saint-Domingue toutes ces
    ruses y aient crd des troubles, la tranquillity
    n'a cesi d'y ri-gner. Les planteurs rsidens et
    tcultivant eux-nnii ,eispice d'lhomnies gs sesqui
    .ontt loin .lh'pon.oiir de Isiisioni vinrtliciatives et
    lulitlitInc dlis d olomsn i u .ri ni Ils calculs imes-
    l in? des >'. il litl~ tics,c l <' phritiJurs out tlionil'f6
    ir juei'g po>tour rr', l.itut' la loi. Ils ont bien
    sit li i Iu l a lIrnjii'-rIlt' d lit co'oIule di)ipetln oit
    eLt de .Sa trainuiiiillit int',riourq u, ct de 0on aita-
    rieure tii pouvoi exister en conservant un pr-
    jig riqui rendoit deux classes d'hommes impla-
    cables enemies liune de l'autre; que la prosp-
    rit de la colonies devoit s'vanouir, si elle se
    si'paroit d'une mtropole don't elle a reu tant
    dlu bienfaits, et qui pourroit employer tant de
    imoyens pour lareconqurir. Ce sont ces hommnes
    xages qui dcrivent : t Ne craignez donc ni une
    scission ni des procdtis criminels ; nons son-
    rnles Frannois ut lions Frainois ut c'est la viva.
    cil' dr ciarachrt brin uillant et fier qui caract-
    risir noitri nation qiii il prodtuit que ques mou-
    vieme' ns h'-plac'. ,Iiil Ii es propositions rebelles,
    luile est triomhlilinle et tous nos coeur sont
    pour elle () n.
    Tcls sontL le sentimins qui rgnent gnrale-


    (i) Lettre certiie par M. Balg4trio, ci-daes citde.





    ( 4 )
    mont Snii.t DrmRniiie, et qnoaiqe dans ufe
    ainlt.el dvoiik4d l principtildeinent aux iutrigans (ui
    l4u1iii1ill rln1 Ilt con it colonial, on n0 alaffect
    du iliatidl(.l *les t,'rreurs sur une scission pro-
    chUmilu' (' tl eiTirs s'cvoanioIssent quand On
    e'ln nilly' leIs fnndeunns. Ainsi compare la
    lttruier d1 M. ('an//e () celle cite par M. Mos-
    netrim ; (ii'y voyez-vous ? Dans F'une des suppo-
    aijions des chimnres ; dans l'autre, des taits.
    VoUs li-' dans lune :n Tout est perdu, le dsor-
    Jdra est i ; son comble ; Saint-Dominigne prira plu-
    tt quii di t: v'der. -Vous lisez dansTautre: Tout.
    tIN( Iltaujl(illo nu Cap depuisque les anteursdele
    iiiotionrs i'ncendiaires out disparu ; il n'est plus,
    uiistin rlii de paix et de commerce; nos capi.
    lamnll;a Dimi-'lhi h iiqe I'on vouloil renvoyer avec
    leutr. fIrui ln y traitent comme pur le pass ;
    l'h1iais l IWur aclitp wlnlUne maux Naizitois et
    PrivIna.umi. lUVa(rbo Opra dir le plaunter qut
    itll tilipa' Iire, vulat putiivWa oeslgger l'assem-
    **. il milal r tlei dcit panrco pinm ce dcret
    ulit ilauiho un lort pnihf Sau.l-oinigue ,,
    tin ionid auicharil p~triauliromean cetre cnrte .
    Si di!sii: lu iranituili rigne A Saint-Domiingue,
    pl)riulnri n1obec rivoqeiiroil-on ce dderet?Quoi!
    p' v.ii qu'il uil produit auc1n3.i mia il faudra la-
    iiiiiif ir P;Iri : tqu'Uiiiunte de ccanT alairs qu'on
    Inprililtj.oi avec tant d'emnphase, n'a suivi cet
    so in de i lire il fiaudra se montrer injuste t il
    Its iir A lilirir, lorsque l'exprience Indme est
    poiii I'honuiltlr (t pour la justice !.,.
    tlii. rcelie i riinqulillitd ne durera pas s'crie-
    inoni.- Li; qui vtus l'a dit ?Le pass n'est-ilpas

    -ngo Univrsei' c del, iAl i I2 septembre 1791.






    un gairant del'avenir? Si, dans la premiere explio
    sini du prjug aucun trouble rel n'a exisL,
    pouirqluo en enxisteroit-il, lorsque le teinps et
    ls habitudes diffrentes auroient familiarise les
    esprits aveul'extinction du pjrjug lorsqie plus
    d'crdre rgnera dansles les, lorsque les dcrets
    seront appuya : s de forces plus respectable
    lorsqu'elles n: seroujt piis connuiandes par des
    conitrc-l'r'ivol ii i mirei i (.;est csti nous enfonant
    au cntraire d;ans l'avenir que. nousi voyon-t le
    prjui dispiiroltru devant la rgidnrai on tesprits.
    - 'Mais, *l'crie M, Barnove, tous les partLs sont
    miilliitoeriint rtl'Uni d.iisii nl colonies; ils s ru-
    iiis,.urt lotis conItre C' dcret (1)....
    Et o sont-ilt ces parties ? Sont-ce les assem-
    Ildes de Saint-Marc et du Cap...? Mais la pre-
    miire n'rtoit point contraire la destruction du
    prdjug, elle s'en occupait la veille de sa disso-
    lution ; mais les planteurs, en gnral, n'y sont
    point contraires. (); imais l'assemble du Cap
    n'est qu'une poigne de factieux qu'un bataillon
    de gardens nationales mettroir 'hi raison, .sas
    verser une goui te de sang. Il faut tre Vd'une pro-
    digieuise ignrr;nce, on d'une prodigieuse nmau-
    wiise foi poatr clhrciher A nous 'iffrti yerr d
    forces runies do Snint Doninigtou. Quoi la
    Friance ilre irenmblroiit devant iquuielqitu petits
    blanis deviant qiuctlilg.i plantrersi, quei 1 edes-
    potisme, avec deux rtgiineiis tenoit dans la


    (i) Voyez son disconnr tanu i l'assemble nadfoindq,
    lt 8 septeinbre et is>'.rd dans lu Logograplh de ce jour.
    (2) Voyez Observations du M. RIfimond sur /as hom/lre
    de coul/ur.




    (i6)
    servitude In plus liiiuiliante. Mais que parle-t-on
    ici du d(I loru'ei it tid baonnettes ? Il n'en .cra:
    jainaii besnin. Ayons de la fermet pour exe-
    cuter lue d:retrs ; nyonu, dus commissaires pa-
    tIl'mIes, airIuSi. iillrxilldes; qu'ils requirent le
    service des m11tlllrr'n cit le's factieiix, en petit
    mnumire isrolit tiein. iu'l ui rquilles. Car enfin ,
    le. hommen sont Saint -Domingie, ce qu'ils
    mont en Frince. Ils veulent la liberty ; mais ils
    veulent aussi la paix parce qu'ils ne veulent
    point diranger leurs habitudies, leurs jouissances
    ordinmires. La pluplrt dentr'eux seront donr
    toujours somnis A des dcrets justes, et baii-
    donneront A eux-niimes des sdditieux, qui veu-
    lent moins l;a constrvari.iii du prdjug que la
    con'mrvation et in prdlexre du Il iut dunte inorerr I'riat des colonies, leurs
    foros rsellm, I noui menagrr anni ncu's de leurs rvoltes, pour
    exagdror les eel'il dlr ces rvoltes, pour nous
    (dire aveO M. BUlllIvO (I) fquon veu t arom-
    protwntre- la proJpdrttd du rnyaumnna pour l'ad-
    mission de qahitro cinq cents ou mille mu-
    lderos....
    Non, ne dcret ne compromettra point la.
    prosprit tacle apport A son execution qui auroit piu
    la compromettre; c'est l'injustice faite aux nit-
    Iltres () ; car une nation ibre qui renounce


    (0). Voyet ion discourse du 8 septembre.
    .(>) On anpprindl dun Cp rqu'une foule de mnoltreo crai-
    Enaiit Ie piiut il llutics naigroit dins la parioe espagnole.
    La govn,' 'ment a public uno pro iavitur A ruvonir. ( Voyez Gagetit Universelle du la sera






    la justice qui rcoice ses principles, perd
    la confiance universelle, cette confiance sans
    laiielle il ne peut exister de prosprit.... Et,
    d nilJeurs, pourquoi calculer par les noiiliisi,
    si l'on doit tre just ou non ? Ce calcul no
    convent qu' des tyr2ns, et non des hornnes
    libres. L'htrent.alt erPvrs un individu est le prc-
    mier anneonii oi b s';iltut hIe binln t un attezltit
    uiniv'erul. ..... E p,'urii'ijii encore affoiblir
    perfideitient l, ntriljrcq I ifinmiifnum de coiicur?
    ()n a priiv i'r M. {oal'nve t p);r tout il'i Otilt
    (galit i n miuit> r l i's a lf : i.tiit pnfls Siii u'ri li 's
    Saux blanci. Si donc, plriiLlie, lai juilim t s(i r,1lgloit %ur le nonuibrc I
    iprp'rmroilt bierintt lui- lanmo l'issaessiiiil ies

    Mais il est iii antre raisonnemenit Jhii phli
    itranlge, employ par M. Barnave pour ifiri
    rvoiuer le dcret, et ce raisonneminnt offre I,
    systine le plus astucieux qu'ait encore prseniit
    cette cause.
    On doit, a-t-il itt, dins un discourse tr's-
    entortilld (a), cc consider ici i'intrt co!onil at I
    I'iiitrtt coin nerciald c la France. Si vous ni' 1%x,.
    pas dls pr.sint le sort des colonii, ', 1:
    sort de lours hiblitrns on I',rn rctrolgrdli:r via
    alt:t esil S(l t iir ;e inini ; (,, i mr iiiiiiil ilutr i'u ri l-
    plaisance, ils ltdelo I lit himtt i bir li p)oiit du


    tomibrle. l'Il aiirir I'rril di? tl rnvorntion din dcret. Il
    frroit filir de l'ili' Ii il c:ilonie. Jlli i:oi c lirrinirr-oit donc inoire prosp4ti' et Jt 1o
    conniiircu dis diiiruc friineises, don't les miultre ;s ion-
    squiiilient pluis qui lI'e L.ints.
    (i) Voyuz Jcdicuiiure ii i septembre, dans Io Lcga-
    rtuplii.




    ( 18 )
    oramerce ; ils le sacrifieront aux colons. Lo
    terreur, qui aura prdvalu d'abord, prvaudra
    iun second rois ; vons n'aurez plus ni coi-
    mnarce ni colonieN ; quoiiu'en apparence frain-
    Sisies cll seront dan us la alil, indepen-
    ntlaeic. Il lnut Idoniti, dli l prs:;nt, rendre deux
    tliddretsm mnmOud s cit ronmittinnels sur lin-
    t ir rciloininl et sur l'init dt conluurcial.
    M, lrtrinve nai-il voulu direque, sion laissoit
    ilx lgisintuirs F'iures le droit de prononcer sur
    le sort d0es bhabiLana des colonies jamais l'in-
    dSr t colonial ne seroit fixe; qu'il seroit toujoirs
    vacillait er que les colons n ayant aucune con-
    liance dnna la mtropolo chercheroient s'en
    a parer ? A-t.il voulu dire que ces lgislatures
    't'lrajiy, iy : de ronr :consUalniCent aux prten-
    iine' de, coln q? A-t-il voulu dire qu'emportes
    par les m1,nwhmt Irrours elles sacr' i frontt
    ronImiilaflnirnt ln cotinnuru franola l'avidit
    deos coalni 7
    Si teller init rA id bli,. elles siont absurdes,
    outllrfln itfl pinir la nft ion, pour les celoties,
    comrirnlrc I 'Lt eft qu'on doit attendre dos pro-
    6g4r de li raiminn.
    Croit-il, M. Illriiiv'e que touted la raison ]iu-
    maine sait mineimment concentre dans lalgis-
    litureo de 1790 et qu'aucun rayon n'clairera
    colle do 1792 ? Croit il que les Jiislatures fu-
    turs seront moins instruites sur l'ntt des colo-
    nies, alors que les discussions sur cet objet au-
    ront dt6 plus multiplies ; alors que les m-
    moire.r ne seront plus renferms dans les bi-
    reair, ou enterrb dans un comit colonial;
    alorN que la lumire pourra jaillir de toutes les
    discussins etdo tou les parties? Croit-il que les
    lgislatures luturs serotiE amoins courtgeuss





    c '9 )
    .ue celle de 178 ; qu'elles se laisseront plus
    lacilement entrainer aux terreur gouverner
    par des craintes subjuguer par quelques ambi-
    tieux ? Croit-il que les lgisinatures futures se-
    ront moins courageuses ique celle (li n'a pas oi
    proscrire le commerce de chair huomaine, ctai
    n'a pas os non plus lu consarrer ouvertement.
    nais qui par un muoyuin ternU qu'il faudroit
    hlaiser ;i la foiblessi t't a; dspiUsme, l'a 1e-
    dri ? Croit-il que le.s coimmerun en t lor coltna
    io s'claiTroiuI pau avec le tenlup sur le.rs
    Svritables intrta ; qu'occu p A rechcrcJher 'es
    moyenn de lo-s concilier il ni lrs trouveri ni
    pas iu lesi pratiqueront pas ? Et si cela est
    par quelle tyrannie veut-on donc enchainer ces
    efforts et ces dveloppemnns lu 'esprit human ?
    Par quelle tyrannie veut on 6ter eos succes-
    seurs, A nos enfans, le droit de prloncer, str
    qu'infailliblement ils connoitront mieux que
    nous ?
    Qua signifie donc la proposition de rL Bar-
    nave ? Le voici Nous possdons aujourd'hui le
    maximum des connoissances humaines, du cou-
    rage human; nous sommes plus savnns, plus
    sages, plus courageux que ne le seront jamine
    nos successeurs; nous devons donc leur lier
    bras et jambes; nous devons rendre des dcrets
    ternels ; nous devons ncchaliner jamais et les
    colonies et le commerce.
    Cette proposition est tellement absurde, qu'on
    ne peut pas croire qu'elle ait chapp A M. Bar-
    nave; cependant relisez son discours du 8 sep-
    tembre, et vous ry rrouverez textuellement.
    Mais n'y auroit il point quelquartifice cach
    sous cette absurdity apparnte ? Je le crois, et
    je m'explique.




    ( o20 )
    Que veut au fondA M. Barnave, et le part der
    colonied-nt il eml l' instrument?J1 veut dpouiller
    les lhmiciti s i li unroulur des droits que leur a
    rw'stit l.r lo Jd:crel du 1r miai : mais comment
    'iS.lr (Cio d&tcrni i ri'ii lussentunent gdin nra
    ni deiudnn et ali ded due Il'ams hblde. L seroit
    d.'.c (iiU pcolitiqlie i. t, I!'u.rteior (lde front; it
    h).ut. Itmvr loppri' (dans v/i"/q;o grYtlde mensunro
    ,viust/ () doiti sa pro.sription sera unesuite
    ridtcss~HF'r ; proposon.s dionc s'eLt-i dit, d4
    fixer pr une loi inuiuable et constitution-\
    ill.e, I iiithrot colonial.
    Jl;ais le commerce viendra peut-tre encore W
    .inoi-, eiser dans cette piesure ; sduisons lo
    coiilntmerc:t, et disons aussi qu'il faut fixer, par
    ll( loi iimim.n/me et constitziionn.ele, V'intdrt
    IrITt Il,. '.utinilnk's pal'r C<-t appAt, les comn-
    lill', lil It .it milrtIionit lil'Aiiitf l i9 iiitrivel-'ril 1i deilx lIO C line; o11
    i9 dli;r l'lrt (iiItitiUu :l bu t V l coiJmerce sera


    < l.r' ) indr( mn'r i pi'r n dgi'il propo, r. ri jI ne suis
    piIni Ni,, pi, ,,it 'il Atr li plJin s lt'il colonier. A lu supra-
    nieatr h iir lillur:s, doe 1 li-nriti on apparenco au roi.
    lil ail ;iuiiWI Msi1:Iioittna' lus ctles des Psoumbid- co-
    fui l'n ; r'^ p,-l;.'r (in'dp Cpeni danco (les colonies.
    L'/Amid tit' qui nous a nru ]'i~jsqui'h prEsent
    i>iilu iftle t INlli ll i nl, cornfid, lince le i .inde mini.e 'llrr e,
    vt iulli a J A irele cli .ts tlndr l!t Icrr'uinm r t dio ti' l',rl'Pp[it pn-
    mri. sr elit p rvri' .in i : qu'lle lin' eitl ti t quill ve'nlt vx-
    Siln i te Ijr'w.i(inhi Anii dei' P.rioi'. s 'vinii t ie jiulbliJtRk
    ',l i pur .I 1 Eil *ni l i it n :i ii i:t;il~'.'t Q ral I. Il ni
    il'liti, l'T pour v o r Ia Oilll i l il l tL
    0.i %ri Ia j dillhlluio dic pi' ilivur l iL. BliH n (pit itus prinC ipclr


    - -i




    ( ai )
    adopt ou il ne le sera pas ; s'il n l'est pas,
    nous n'en aurons pas moins obtenu l'aide du
    commerce, le premier dcret sur les colonies ,
    le seul qui nous importe : s'il l'est, les colonies,
    l'aido ele lur initiative, sauront bie n un our
    s'en dlivrer.
    Ce n'est pas tout, il lt ft.encore sduire l'as-
    semble dtji l irap eni gard c'oi)tre les measures
    cdii coiiiii cvoli tgiil, Onti Sniin ai i, Ieis clthainjter pr; iof'itoibl de Ctetteo lfi-
    thle e de I'esprir huiiinuin jrpcntn A tl'tasem
    . bide nlni,,itilel do lier JiCe inairi de h'e sultces-
    isurs hMr le! c'.oloinierr etr Ci rl coiruntirce nolo-
    ui:d : f:miksmn-lui ,,ntrovor lus changenntui que
    pIuTrr>i.nt iii, iroIlnir d.lis inIvaturIi' hardi: des
    rdTpuiic:iiris ; pigniiins li la erruiirs qui pour-
    ront garer les legislatures, les complaisances
    qu'elles pourront avoir, etc. etc.; et ce tableau
    fera quelq u'etfet sur les esprits foibles et ils
    SOnt 10nibrP iX.
    'l'e! est, je n'en dcoute pas, l'esprit qui a dict
    le .systine lnebreux, plutt insinni que dd-
    vdlopp dans le discours de M. Barnave; : ydmie
    qui sera expos dans un plus grand ioir lors-
    qu'il l'oposetra ses deux gramles jnesirer ; sys-
    ltni. contre lequI l il toit ntcessaire dci tnmttre
    les hons esprits ii gardo en cai dvvoilant d'a-
    vance lot le vi liii.
    Ce systtllun s s, r',luitl., I". A endra les colonies
    inddpenrianies, e n ltir nccordant une initiative
    sur le sort dce -ses alibitans; initiative qu'insensi-
    blement elles 'teticronut h tout, i les dgager A
    jamais de la supririorit des legislatures futures;
    car du moment oi elles pourroni.. e passer de
    ces legislatures pour leurs lois intrieure~, elles
    rejeteront bient6t ce joug pour les iiitrisi loi ;
    B5




    ( n2 )
    et faudra-t il employer rernellement la force
    pour les ramiiener
    3e. Ce systimt s, rnflit ai mettlr ternelle-
    ment sous le jouig des I la i .i homes de cou-
    leur lil)'res. J< dis '., run llemtrhlt i r mnainteiant t iui' in dcurlt crw. iiliulil mil ? C('est
    un dcret irrievLuctbile pi'iipl''il (!st iditmontr
    impossible de remplir jnJiais leis coinitions exi-
    ges par la constitution, poui.r reformer [l1n dicr7
    constitutionnel (i).
    3D. Ce systdme se rduit enfin a enclalner, en
    apparence les colonies iA notre commerce; rUis
    dans la vrit tromper le commerce 'rf fiii;is.
    Car, proposer des lois insmaiu;iles sir le ci'imiir-
    c;, est proposer l'uinlmmirlil turn lqjet
  • ricA chajiue inlitaM ; cr:'ii i, prp(i'r UnI i cCitra-
    diction ldan s 1 lesr tri l'iipsr un d t';ret im-
    iiitillilt Nt l I tr Collllf't n ,. i"i' niaRIl' r flu ses
    dveio1ppef'ermiii, oil i. Iin':ig,#inni que tous
    Il,'. jtil un(011 4 Kxgige olmit < 1 i1*'iii',i1i ; ;is1i pro-
    p(OS'br nial C:o lii rti:' ci I I,' ii le l I iiti rilit.', pour
    obtrclir son ailppui U ll l< I i ni i uip lIe, c'est
    vil iiijt Jmil v,.i:ulr)in' lI 'ioml j r 'r e\ i, i l rl r.
    1l est inutile de po1'lter pl'i' loin ces raisornne-
    mens; il est ldlmoitLr q(1.e I1s propo.siLions de
    M. Barnave sont nrtilicieuses et inadmisibsles.
    Il l'eat encore qu'aucun motif ne peut nces-
    siLer la rdvocation du dcret du 15 mai.


    (i} ~L'iscmnhlid nationile a-t-ollo. I droit de rendre mnin-
    ctritrit ildi d.icruts constilutionnels ? -ii ne I rcrois pais
    puinqu'olo a .[ol[mnneilern nt ddliiur que la constitution
    est. Jinio, qlt'o]i. r'y peut rian chminger. il iln rsuIllt
    qu' llu ne peuat rkii y 4i"luier on ella scroit irn contradic-
    tion tve ello-miiieno; et l'on nu voit l lpa a teriu o finiroit
    su mIsiuisI coniLiLUtatu.




    ( a5 )
    Que ce dcret ta;nt l'ond sur les principles,
    sur la justice, sur les.considrations politiiques,
    ce seroit violer ces principles cette justice ,
    cette politique, que de les rvoquer.
    Il est dlmontr que l'exprience vient r l'ap-
    pui de ce dcret; que s'il avoit exist des trbu-
    bles, on u 'nuroit dd en accuser que le comit
    colonial, le ministry et ses aigeis qui ont mis
    S s obstacles soii exi'tcutioi.
    ilL est ddmiontr' qu'il n'n puint exiit do trou-
    blcs, et pair t:consdqiiint da l; e system uniciim
    Sd n>s atdver'lit-ci ilt Ibptot y navor aucun
    motif vscz pr'uondracttl pour tire rvoquer
    le dcret.
    Je vais plus loin, et j i ] is : iiiid ce dcret
    devroiL exciter quiiluil's iirnillis .sroit-ce tino
    raison de le rdvorpi;r ? L'as:et,'d nt'ionale
    a-t-ele donc rvoqu ses dccrei.t sur l:t noblesse,
    sur le cleirg, parce qu'ils o-t. exciti pace qu'ils
    devcient naturellenmecn exciter. des troubles? Ici
    le procs est le iimrne procs a la v:anit<-. Et
    l'assemble national rLtrcteroit ce qu'elle a
    fait', elle cderoit au prjilu;d par la crainte !
    Une pareille l~cht seroitn iidi e i- l'une nation
    libre. Faisons dI'abord ce .qu1i i-r iii ii' 4*, :c. qui
    est il'ite e;t 4'il 'Ilvd'.'S ,' l .h auI< ;( cessf!Mons
    pas ld'iti' jiiltes, id'tiru honmiit)f' ; utui4 iintion-
    tons les cil)ntii lte..
    Ceux (Ique I anit i des calonsi veut lever
    ici soi i ils donc iinitrnIIni don redouter de leur riticule exasperation?
    Qu'ils se donnent I'Angleterre ?' ll entendent
    mieux leurs intrdts ; ils artiieiit liien moins de
    .liberit que sous la con.stii ution Franoise. Craint-
    on tue les Anglois, profitant de ces divisions,
    ne e emparent de ces miles ? Le gnie prophtique




    ( n4)
    de no.s dlve.rnires n ,t si malheureux, qu'ilI ne
    rveilluront fpl i es cranes et nous les reniv-r-
    rions 11 dlsfriemnient des flottes anglois's.
    Gritint-on que les des Am. ricains r our se rvolter ? Mais les An, -
    ricains sout libres et ios allies ; etun people lilro
    ne se souille point d'une telle trahison qui n
    convieint qu' des gouvernemens plus ou noins
    despotiques. M. Barnave lui-nimme ne prolt .1
    redouterquarut aprsent, cettetrr,-iison ; ce n L
    pas que nonis croynns,avcc ui, qu'i faille consei
    ver les colonies, pour reiarder les dveloppeticns
    des Amniricais, c pour augmenter notre indus-
    trie ;de pareilles vues appnrtiennent h I'cnlance ,de
    la politiqju ei dui commerce. Les dJvelnpemens
    d'euii pellpct li re seni ton iouirs un hieni'it pour
    I'hiumniit ile: '''i're, ,r t Il'iinlistrii d'uii pruplle no
    s'it;croll jiini i', de h: i:lih t iu'i il dJ ni t1 unautre
    petiile.
    <'nj in ol q er l ', < lo lut, htlirs irrilis rie venil-
    lent plu i 'l r'uI eIInnl .% [ii- i i 11%, iveC Iel coin-
    inerce d' If raUlt e ( i'ii 4 o,< rtl'isu ne r'hluise
    la mort 7 8 Illiillti, Il'lH 'lilitiiS 11t France ,
    conun,: l's ,! onrs ni, c'(st:. lt de lI rpt ter avec
    une jactaic:e ridicule?
    Mais lisez li profonde Disserialion de M. Cla-
    ,vire sur !e chapitre du commerce des colo-
    nies (i), et vous verrez disparoltue ces farlUiiies
    -nvec losquels on cherche eflyraer le people.
    Voiu y verrez qu'il faut rduire consid6'ralluiient


    (I) V1'lyl'. |I',lirir's dle 1,, soci.ti'- ldr ,aiih ds noiirss,
    rt',Iil iii rj' l. 1 I 4iiIv'ir. Nmili ,Nl' (duI. I, il" .i ,j 1,, J ./i ii J P ni l jte r t'i'vi hi il'te-,
    inii ll ph1t' ffildti n h/, pO/i/''u : ,i'u/ 'i itrditr I. r'ifilor ,
    3'Il .uLit, lu tuh41lJI i VI It'i>uIdcineiiu d M l. Cklvibre.




    ( a5 )
    tens ces r.ccul exagrds sur In circulation qu'oc-
    casionnri lscoIlonifs ; vous y verrezqu'en partant
    de, l'elimnlinn In plus forie, il y auroit A partager
    167 millions .nt 8 millions ,e journaliers, ce
    quii ldonne A dpentser par jour A chac: n d'eux
    ,ni iii;I nr.Niens ; d'o r%sulte, ou que pour vivre,
    d utre industries ; nu bien qu'il n'y a pas un si
    grand nombre d1 hliimnis ;ilimi('nts pr ies colo-
    ni s ('. V(os y verre qu(e, si huit millions de
    irT ;ois 'i produit desi coloni.ie, les citiV' ns de couleur
    paye'itl n1s Intalnl tltires in tiribuilt bien plus
    considi rahl,, ,Iiii li,, luiiin'.s ipN re qiue la con-
    simmation lli U 'i iiier. ts Ilnjoujors chiez eux,
    b ir leur t i', i Il. il i ln ai4 oi da lii r prosilp rit.
    Vous n-i Ct'ilchlerlz, (pic louti dcilcret tiui tend
    pncourager I'industrie ci t l.i poilinltion des nil-
    lAirJ tentd par cv'a mmei a n iiigiienter les na-
    nltil ctuires fraci'ois, s.e ii.re par coiiatq'uent loin
    d'avoir A craintmi'r une diniiiiilion pir le dcret
    du 15 inni, la prosp.rit ria;iioale Si la rilan'e dv a.it craindre jamais de perdri
    Pse. i:l]oni<:s c 'croit pluilt par son insiablii.t.i
    iniLs .ses n ii. iiu Spar l ses cim i)liPi.lisa lr!es pnlur
    lI%- i' r iciini ti ,n p,i i ssouli iissisiii alx iiis'iaclCs.
    Tlift_ r rll i atatliiii 11 i, i'1O n ; l it in .ili loil:
    j ;iini is 'till 'r' ,tii l. I t les liiinc qm ii I'dou-
    1 r:nin i liii;iit'i iin nuIltv Ill dt-cret el elle lui
    ldo ii lii ii n l iii ii 'v: llr clitt.so d'ennemia bien
    ]plus ritnuliiilil, l qui li lhiinis li classes des
    rIIilli-te.s ; i iiii (,lioi .-,( .Siaivc'r d'un danger ,
    elle lonuiri

    1. P, 4c'





    ( a6 )
    d'ailleurs les colons se formeroient de la lIgiea
    nation de la France s'ils voyoient ses reprsen-
    tans ballots dans une uternelle fluctuation, errer
    de resolution en resolution fire dfaire des
    dcrets, et se Il-ti jr par des rtractations nu
    gr des passions ou des intt'tts de quelques in-
    divilus? Qui Lur garantiroit qu'une second r-
    tractation ne succderoit lpa a la premire ? et,
    ds-lors, ne seroient-ils pas tout A lta lis agits
    pnr des craintes ternelles, et p d'itrs du pu
    souverain mpris pour les ordres de l'asserm
    national ? et, ds-lors, ne se prcipiteroient-
    pas avec order au sein de l'indpendance ?
    Si ce gotde l'indpendance existe encore dans
    les colonies, s'il y propage les dsordres et l'a-
    narchie, il faut I'attrilur ces ides qui ont d
    naturellement rsulter des measures contradictoi-
    res dictes par le ronnmat colonial. Il hbldmoitl'aa-
    semiilde de Saint Marci piorm mnnifester l'esprit
    d'indpendan;c< t, courornoit l'iiseminblhe du
    nord qui 'avoil. ganlemeiln arlor. 11 perscu-
    toit ati nasseMjnhl'e de Afi iut Marc et la faisoit
    ensuile lisounlrn et crint,*gri;r ; par un dcret, il
    donnoit aux liotirn' detcouitiur le droit de ci-
    toyen actit, il le leur l'oit ipr un autre ; par un
    dcret, il donnoit aux colonies une initiative
    absolute, illa leur toi t ensuite; il affichoit lamnour
    de la revolution, et faisoit donner le commande-
    iient des officers contre-rdvolutionnaires., etc.
    - Qu'ont d voir les colons dans ces ieirnellcs.
    contradictions ? Les et'fets de l'intrigue. dle l'gno-
    rance de la piisillaninit: et ds li'rs le mepria
    a dh suivre; car l'ihomirn ne rvre lque ce qui est
    grand, quei ce qui est 'ort ; ici, tout toit petit
    louL toi foiild.
    Quu l'assemble national au lion de ao d a




    (as)
    lionorer par une rtracitaion imprudente rap-
    pelle donc ici ses i.nciennes maximes ; qu'elle
    veiiille rtre just, con.staniment just, t qu'en-
    suite ollu appuie la justice de toute la force
    public que.
    Qu and le long parlement voulut soumettre les
    fles aiigloises qui refusoient de le reconnoitre i
    il ne se born pas firire passer des dcrets par
    les pazertes commnu M. Lamieti ( ,,; il envoya le
    c<'h re Blake la tiie d'une l< ie,, et l'on iuen-
    te Aiit point de pultis blancs is'derier quotoutes
    Ss rinmdes de li terre nu Its soilmietiroient pas.
    /Quiand lae'natible national a voulu sou-
    eiltre et Irsa padres et lei corps riractnires,
    elle a enivoy<) (les .)su nls patlrioles des officiers
    et des conlniiisaiiic:, patriiutoe. Ici le danger est
    le mnime; oui a dleux enuteiiiius vaincre, IJa vanity
    de quelques colons, et hl perfidie des contre-rvo-
    lutionnaires. Oppose ces deux classes d'enne-
    mis laraison et les gardens nationales, et l'ordre re-
    paroitra bientt. Car il ne faut point nous abuser;
    quoiqu'il n'y ait point de guerre civil St.-Do-
    iningue, il y existed une espce d'anarchie occa-
    sionne par les inepties du comit colonial et par'
    la malveillance des agens du ministre. Tous les
    corps tou, les pouvoirs y sont en guerre, et
    cette lutte est niitrctenue par la regime militaire,
    par les variations des ddlcrLet ; et ncessairement
    a culture, le coirmerce, l'industrie on souffrent.
    N'est-ce pas i dessein qtu'on a mnag cette anar-
    chie ? N a-t.on pas voul rvolter la France par
    les colonies? N'n-t-on pas voulu preparer les es-
    prits A dire : sous un roi, nous avions des colo-
    nies bOIs la ibert nous n'en avons plus...
    < ) M. Lanictl disoit le 5 aepietbre l'osauemble natio-
    nle pour prouveir l'arivilt des mesuies du conit qu'4
    avoi ke a5 iiaui expdid auX U11 le foitillon par Calais.






    Qutoqu'il en soit l'etnemi le plus acliarni de
    la Frannar n'i t p'ts tenu une autre conduite. Manis
    quite lns.4ertIlij c d'Csc r..lcnter les chets de ce
    cormit. qui l'oiu pr6riti;lc dans les plus fausses
    nuelsres; qii,'rle cc's ', d'ik'outer cet home opi-
    nidtre, qui, hi ji ino eno!r, a reni le people,
    qu'il avoit rd'abord ddliliiu ; lqui pr'che haute
    triient., ujiurird'hui Q: T i i iniiTEd x, 1: ,e m'-E-
    ennrt.u. Un prireil blnslsihmine done la itmeiurit
    de son aime avtc ce principle, on p.'ut tyraniiA'r r
    les hommes; on ne les gouverne jiumanis; on )t
    jamais laur coniilnnce. La liberty est le Lien cl
    tous, le premieres bins po: r tous les lhomin s;
    quicorque met un autre bien avant et au-dess.us
    e la liberty, n'est pas digne d'en jouir, ne l'a
    jainnis connue.
    C't-st en le rcnidannt comiiil i lolus Spourr t ptr-tfiiu t u ;nli:er ( Lti r itertniitl' q i est la
    base li, pil siirev 1d. i ptix giinlrale, du luniheur
    idividitl ul d( la pre:i'r-ilt des nuli rns. Les
    homes de cuileur lilbr>e y ont droit l'issem-
    blde nat lonaiin l' rcruniinmi : elle doit donc les
    en l'aire jouir ; et pour remplir cet objet elle
    doit rappeler les tiroupes, emnvoyer et des commis-
    saires patrioles, et des gardens nationals. Alors
    lanarchie disparoitra, et leslles re.ront atta-
    chica la France.
    Messieurs, Trois grands caractres assurent
    le succs d'une revolution. Intelligence pour
    la concevoir et la preparer. Courage pour I ex-
    entter. Volont forte pour la mnintenir. Vous
    avez jusqu' prseit dploy l'intelligence et le
    courage; dployezina inte nnt votre volont pour
    son iHitjlient. Dans l'ffaire dels colonies, le ciel
    vous met dans cc(:'tic IClireuii position, qu'il vous
    suffit de vouloir pot r rdusir. Ayv don lI
    force de vouluir.




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