Title: Extrait des Registres de la Chambre d'Agriculture du Cap
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Title: Extrait des Registres de la Chambre d'Agriculture du Cap
Physical Description: Archival
Publication Date: November 7, 1788
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Bibliographic ID: UF00098988
Volume ID: VID00001
Source Institution: University of Florida
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Ex TRAIr des Regiflres de la Chambre d'Agri-

culture du Cap.

Seance du 7 Novembre 1788.

LA CHAMBRE a arr tI le M6moire don't la tencur
fuit, pour etre expedi6 au MINISTRE des Colonies en
Ja forme ordinaire.


MON E IGNEUR :


LE RoI promet a fon Peuple la convocation des
ETATS-GENiRAUx, pour confulter, avec lui, fur les
MAUX de 1'Etac, & en chercher le REMADE. SA MA-
JESTi vient d'en fker I'dpoque, apres s'3tre occupde
des recherches neceffaires pour confbter la police,
les feances, & les fon6tions de cette Affemblie, qu'elle
appelle vraiment national par fa compofirion, comme
par fes effects, & la reunion d'une grande Famille,
ayant pour chef Cl Pere commun. Ces expreflions li
touchantes pour la Nation, fi bien fakes pour Fen-
flammer d'un zele pur, & d'un vrai patriotifme, font
A




(4)
confignc dins ds'Arret du Confcil d'Etat, du f Juillce
1788, par Icquel SA MAJESTE demand a tous les
Corps & Tribunaux, & mime A tous les Particuliers
de l'Etat, DES RENSEIGNEMENS fur la convocation des
ancicns Etats-Gtndraux & les Eleations fakes er
confdquence ; enfin, LE vGEU de la Nation fur ces
objets, dans le cas oil le filence des anciens monu-
mens laifera des examples 1 defirer.


IL femble, MONSEIGNEUR, que SA MAJESTt f(
roit plue a raffembler, dans cette CHARTE precieufe,
tout ce que la confiance & la rcndrelfe paternelle du
Souvcrain ont de plus propre i toucher les coeurs;
& la Colonie DE SAINT-DOMINGUE, pour 6tre plus
dloignde, ne partage pas moins les fentimens de tous
les Francais.

ELLE DESIRE ARDEMMENT, M'ON'SEIGNEUR, d'etre
admire, comme les aurres Provinces du Royaume, i
envoyer des DiPUTiS aux ETATS-GNEIRAUX, &
c'etait aux Chambres d'AGRICULTURE (Corps unique
etabli par SA MAJEST pour porter fei voeux & fes
riclamations aux pieds du Trone) qu'il appartenait de
vous les prifenter en cette occasion, fons les auspices
de AMM. les AdminiAiateurs. 1 vous itait refervY auili,






MONSEIGNFEOR, vous qui, apres avoir gouverng
la Colonie, avez ete charge de veiller plus en grand
a fa profpirite &: fa gloire par le minitlere auquel
vous avez 6td dlevd, d'etre, dans cette important
circonflance, fon INTERPRiTE & fan PROTECTEUR
aupres de SA MAJESTE.

Si elle n'a point d'exemple &: de prejuge I offirir,
fi elle n'a pas la poffellion de ce privilege honorable,
c'eft uniquement parce que lors des anciens Etats-
GCinraux, & meme lors des derniers tenus en 1614,
ou ellI N'EXISTAIT PAS, oul elle n'avait aucupe con-
fiflance.

MAIS, fi SA MAJESTI cherche'a reunir fes Sujets
les plus fiddles, les plus attaches a fa perfonne, &: ~
la profp6rite de 1'Etat, f elle confidere l'edendue, la
population, l'induftrie, l'opulence de fes Provinces,
la circulation qu'elles jettent dans le commerce natio-
nal, le poids don't elles font dans la richeffe, dans la
puilrance de 1'Etat; nous ofons dire que la Colonie
de SAINT-DOMINGUE a le droic de paraitre, par res
DiPUTES, dans cette Affembl6e augulte.

QUEL Droit, MONSEIGNEUR, & comment pour-
tions-nous ne pas le rdclainer fortement C'eft celui




(6)
d'trre coniptes parmi les meilleurs Sujets du Roi,
,d'etre predentes come BONS FRANqAIS au Corti,
rduni de la Nation.


Nous gallons plus loin, & ce n'eft pks fans un fen-
timent meld d'inquiteude. Quel AFFRONT pour la C6-
lonie, quel motif de DECOURAGEMENT pour les Colons
fi SA MAJESTi ne les admettait pas dans cette Affem-
blee qu'elle a appelle PUBLIQUEMENT eUe-meme, une
Aferamb/e vrainent national & la reunion d'une
graride Famille ayanc pour Chef le Pcre common, Quoi,
les Colons ne feraient plus comptes parmi la Nation?
Quoi, ils ne feraient plus des enfans de la Famille ?
Quoi, le Roi qne nous voulons pour notre CHEF &
pour notre PARE, nc fe regarderait plus come not~8;
PWre & notre Chef.

Nous ne pouvons, MONSEIGNEILR, n nnoUS ne vou-
Ions Ie croire; nous prions MM. les ADMINISTRATEURS
de donner a notre reclamation l'appui qu'ils lui doi-
yent; nous vous fupplions de la porter au Roi. II eft
impoflible que le caur paternel de SA MAJESTE NOUS
REPQJSSE & ne vous charge pas de donner INCES-
SAMMENT les Ordres que fa fageffe lui di6tera pour
l'ileion de nos DiPUTiS.




(7)
E x p E D I E au defir de la D6ibdration de ce
jour, 7 Novembre 1788.

Signed LABORIE.
Secrltaire perpitucl de la Chambre d'Agriculture.


Js cerrife la copie ci-deffus conforme z I'original dl-
pofi aux Archives, corrE 513 1 enregifre Tome second,
FOLIO 90.

Signed LE MARQUIS DE GouY D'ARSY,
Commijfaire Rapporceur.




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