Title: Appel a l'Opinion Publique par Martial Besse
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Title: Appel a l'Opinion Publique par Martial Besse
Physical Description: Archival
Language: English
Publisher: L'Imprimerie de J. Baillio
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Bibliographic ID: UF00098983
Volume ID: VID00001
Source Institution: University of Florida
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I JJ I I I I I


APPEL

A L'OPINION PUB-LIQUE,

PAR MARTIAL BESSE,

GENERAL DE BRIGADE, EMPLOY. A St.-DOMINGUE.



Tous les murs de Paris sont tapisses d'un juge-
ment rendu par un conseil de guerre sent a
Nantes, qui acquitted et met en liberty HUGUES
MONTBRUN adjudant general ex gouverneur
general, par interim, des iles de 1'Amerique, sous-
le-vent, dans le department de l'Ouest de Saint-
Domipgue. Comme je suis cite dans leditjuge-
'ment de maniere a laisser entrevoir que j'ai pu
contribuer a laperte du Port-R publicain ci-devant
Port-au-Prince, je crois qu'il est de mon honneur
de dissiper le soupcon qu'on paroit avoir voulu
glisset contre moi dans l'opinion publique.
II y a un an que l'ex-gouverneur Hugues Mont-
brun, nc me croyant point en France fit insurer
dans les paperss publics la lettre ci-apres pour
repondre a i'incnlpation qui lui etoit faite d'avoir
livre le Port-'Rpublhcain aux Anglais :
*








(4)
ia Mon dssir Ie plus ardent scroit d'etre appeal
,, et jugcd Paris. La, sculement, je pourrois
,, donncr i la commission des Colonies des ren-
9, seignemens qu'elle n'aura suircment pas; et je
a, mettrois sous scs yenx des pieces icrites qui lui
,, pronveroient, et i 1'Europe entire, l'accord
-, fait entire Sonthonax et le g&enral Whitlock, com-
,r mandant l'armee britannique, i LCogane en
1, 17 94, de lui liver le Port-au-Prince par l'ntre-
,s mise de Martial Besse et ses agens negociateurs:
,, en un mot, je devoilerois de grands secrets et
vs d'horiibles veritcs que personnel n'a encore
9s pressentis, et qu'on ne croiroit certainemcnc
,, pas si je n'en administrois Ies preuves ecrites
,1 des mains de Sonthonax et de Martial Besse (i). ,,
J'arrivois de Saint Doming e, oh j'avois Cet
rcnvoyC avec Ics agens du gonvernement. Je me
hUtai aussitot de repondre a la lettre de Hugues
Montbrun, par la note suivante, inserce daus le
N'. 59 du Pacificateur :
Au Pacificateur.
Parii Ie 25 messidor.
66 Je vous price, citoyen redacteur, de vouloir
bien insurer dans votre feuille la note ci-jointe ,

().Voyc le N*. 305 dujournal historique et politique de la
Marine at dde Colonies, Yidigd par Chotard ain Daubonncau,
Claussto, propriJairce, & La dat du 9 mrctidor an 5.




(5)
essenticlle a la connoissance de la v&rite, dans
l'affaire du Port-au-Prince, a Saint- Domingue ,
en juin 1794.
"t D'aprcs une lettre dn general Monlbryn,datec
de Pommarde a Castres, les citoyens Chotard,
Clansson ct Daubonnau redacteurs du Journal
historiqne des Colonies, rapportent dans leur
feuille du 9 messidor courant qu'cn consequence
d'un accord fair entire Soithonax et le general
Withlock, commandant a Leogane, en avril 1794,
j'ai moi Martial Bcsse, et par 1'entremise d'autres
agens, livre aux Anglais la ville du Port-au-
Prince; fait que ledit g6enral Montbrun dit ofliir
de prouver par des pieces ccrites de ma main cc
celle de Sonthonax. '
,* Comment peut-il sc fair. M. Montbrun que
j'aic pu livreraux Anglais laville du Port-au-Prince,
oA vous commandiez depuis pres dceeux ans ( et
jusqu'au moment de sa reddition), tandis que,
depuis Ie 13 novembre 1793, je commandois,
moi, : Jacmel, sous vos ordres, distant du Port-
au-Prince de dix huit lieues ? tandis que je ne me
rcndis a cette dernicre place que le 1 juin an
soir, par l'ordre expres des cormniissaires civil
Sonthonax et Polverel pour vous aider A la
defense de cette ville ? tandis qu'cscorti de Ingt
cavaliers qLi m'accompagnoicnt depuis Jacmel ,
j'cus pendant une grande deini-licne, et plus a





i6)


cssuvcr Ic fea de six fredates et de trols vaisscaux
cnnemis, de 74, 4unis pour parvcnir au fort
Bizoton, oU' vous restates justqu'au moment o'i
les Angflis y cntrirent sans coup-frlir ?

ct Comment pnnrroit-il setirc,qu'ayant ,ijacmel
.i'utr Icls fic.ilit possibles, par les richesses.du
ait 1;: c de< s \', ViVL et la coalition
(I~ j'y ai dc.jouc, je i aic pas, de preference,
livie ccite pla.c plui6t que Ic Port-au-Prince,
qui ii'cwlit stranger, et qui n'cxistoit cn pantic que
par les vivrc:, qyc je vous y adressois, de mime
que dans totn Il departcmcnt du Sud, oni j'cnvcyai
;: plusicurs 1ois, jusqu' trois mille barils de farin2
ct atilcs coiestiblcs oocenant du produit de la
rcLoltc de jacmel, come je puis Ic prouver par
vos propecs letrcs qui sound cenrc mes mains?
Avois-jc livricctte ville irsque Ic 3juin, a deux
heui cs aprCs midi vous abmndonnates votre poste,
pour vous rctircr, vous et vos effects, la mon-
tag'le du camp Ncret, A deux lieues de la ville,
rceraite qui entraina celle de laplus grande paric de
la garnison?

c Direz-voustque j'ai livre la ville dt Port-
au-%:rce, puisqueje n'y ai commander, de concert
avec vous, que 48 hcures, du 2 juin au soir, au 4
main; puisque je n'ai pu ni diu y emettre aucun
rdre, y fire aucune demarche, satns'm'tre prcala-





(7)
blemcnt concerto avec vous anxtermes de la lettre
des commissaires civils, en date du 2 juin 1794,
qui dit litteralement Que Martial Bessc sera
9s tenu de se concerter avec Ic general Montbrun,
pour toutes les operations qu'il jugcra neces-
7s saires au succcs des armes de la republique ;
ce que j'ai ponctuellement execute.

73 Ainsi done, je vous dfie, vous,le general
Withlock, et I'Europe cntierc, d'exhiber aucun
* ordre, aucune piece 6crite, signee ouapprou ede
ma main qui prouve que j'aie contribue n la
moindre chose a a livraison du Port-au-Prince;
que j'aie eu communication directed ou indirccte
avec les Anglais je vous some de les commu-
iiquer au directoire, au ministry dA la marine de
les fair afficher dans tons les coins de Paris ct de
a France; si non, je vous declare et proclame
faussaire, imp)steur, digne du mepris des ger de
bien, de l'execration des alhis de la verite ct de
la liberty. ,,

Le language tenu par Montbrun dans la lettre
qui a provoqu6 ma response, e~oic bien strange
dans sa bouche lorsque j'avois de lui des attes-
tations de civisme, posterieres a laptise du Port-
au-Prince. Le passe-port qu'il m'a delivre pour me
rendre en France, le 12 juin 1794, huit jours
april la perte du Port-Republicain, porte: 6 Je
*




(8)
9, certified et atteste A tous qu'il appartiendra, que
a, Martial Besse a toujours professes et manifesto
les vrais principles du republicanisme, surtout
,, ceux qui constituent 1'egalite et la liberty de tous
9, les homes, et que scs principles n'ont jamais
i, varied dans les differences foncLions qui lui ont
,, etC confiCes dans different departemens de la
s, colonie. ?s
La sommation que j'ai faite a Montbrun d'avoir
a exhiber les preuves de son assertion, ecrites de ma
inain estasans effect. Mcntbrun aima miex passer
poor imposteur et faussaire, q de produire les
pi ces don't il avoit eu l'impudence de se deciarcr
possesseur, alors qu'il me croyoit absent. Mais ii
paroit, par son jugement, qu'il a cherche a se laver
de i accusation portee centre lui d'avoir livre le
Port-Rcpublicain aux Anglais en disant qu'ild
etoidecharge du commandement k l'epoque de
1'evacuation de cette place, et que Martial Besse"
l'avoit replace dans ses functions. Onverra Far les
piCLes suivantes, que le commandement qui m'a
ete defere, le 2 juin, apres la prise du fort Bizoton,
n'6toit pas i. Montbrun sa responsabilitl, puisque
j'etois charge de concerter avec lui, toutes les ope-
rations qu'il, restoit afaire pour essayer de sous-
traire la place au sort que devoit entrainer la
perie des posies ext.ricurs qui la defendoient la
confusion et lc'esordic qui. s'en etoient suivis -
-."




(9)


COMMISSION CIVIL.
JNous Etienne Polverel et Leger-Filiciti SoWthonax,
commissaires civils de la ripublique, diliguis aux les
franfaises de 'Amirique, sous-le-vent, pour y ritablir
l'ordre et la tranquillity publique ,
,, Les blessures honorables don't s'est covert le
general Montbrun, dans ladefense duposteBizoton,
ne lui permettant pas de mettre dans 1'exercice de
ses functions toute 1'activite qu'exigent les cir-
constances,
)v Nous commettons le colonel Martial Besse
pour supplier le general Montbrun dans le com-
mandement general du department de lOuest,
jusqu'au retablissement de sa sante, a la charge
par Martial Besse de se concerter avec ledit Montbrun,
pour toutes les operations qu'il jugera necessaires
au succes des armes de la republique.
2, Ordonnons, etc.
,, Fait auPort-Republicain, le juin 794, l'an 3
de la republique francaise. Signed, POLVEREL et
SONTHONAX; ct plus bas, par les commissaires
civils. Signed, MULLLER, secretaire-adjoint de la
commission civil. i,
+' Les blessures honorables don't Montbrun s'itoit
covert etoient si peu dangereuses qu'elles ne
F'epichbrent pas de fair les dispositifs de son




depart, et d'abandonner a villc le 3 A deux heures
de l'apres-midi avec plusicurs mulets charges
d'effets et dcic:archandiscs aussit'c qu'il eut appris
la traliison de Lafontan, commandant des vo-
loniaires nationaux, ct de Blaise, chef de bataillon
de la legion; l'enlevement des drapeaux par ce
dernier, etla livraison du-fort Saint-Joseph; qu'elles
ne l'empecherent pas de se rendre i cheval, et en
poste, a Jacmel, a travers des montagnes inacces-
sibles et par des chemins impraticables.

Les ble3sures honorables de Montbrun ne l'avoient
pis mis dans I'impuissance de commander, puisque
c'c.t lui-memie qui a donned, aux commandans des
roses extericurs, l'ordre de les evacuer et de se
rCtircr a Neret avant ma sortie du Port Rpu-
britain. Une autre preuve de sa participation au
conimandement, est la reponse des cominissaires
civils au rapport a eux fait, le 3 jin sur la situa-
tion critiquc,de la place par Montbrun, Martial
B'esse et Boy0 .

Port-Republicain le Ic juin 1794,l'an 3dc la rcpublique
hfanragd ic, unc hcurt de la nuit.
Lis coinmissaires. civil de la rlpuhlique MoAlnthrun,
d Martial Besse et Boyd.
,,.Le decret que nous avons faith promulguer il
y a peu de jours vous indique la route que vous
devez tenir. C'est au corps administratifcbu Port-




( 11 )
Rcpublicain A pescr les faits Lnonces dans votre
depeche et a determiner les measures que lea
circonstances exigent. Nous vous invitons done
a convoquer a la mason de la commission ci-
vile, pour quatre heurcs du matin une assembled
des membres de la commi-sion intermediaire, du
conseil general de la commune et des etats-majors
de la legion et des volontaires nationaux,

Signj POLVEREL et SONTHONAX.

On voit, par totes ces preuvcs, quc Montbrun
n'cst pas plus fonde a se decharger sur moi de
sa rcsponsabilite, dans les pieces qu'il a pu fournir
A ses juges, qu'il n I'a er ii y a un an en
me 1denoncant come l'agcnt de Sonthonax dans
son project de livraison du Port-au-Prince au ge-
neral anglais Withlock. En effet, il efit tc hien
difficile a lui de dcverser'sur moi le soupqon de
connivence avec les Anglais au Port-Republicain,
pendant qiee je dejouois, A dix-huit lieues de la,
a Jacmel, les complots des traitres qui cher-
choient a livrcr ce dernier quarter aux csclavcs de
Georges III. Je n'ai cu de ma vie aucune rela-
tion directed ni indirect avec les envoys de Pitt.
Je.n'ai assisted a aucune de leurs conferences avec
Ics autorites civilcs et militaires au Port-Repu-
blicain, pendant le siege de cetteville, et Montbrun
Ie sait bien. Je ne me suis rendu en cc lieu,
O




( 12 )
en vertu d'ordres superieurs pour conconrir a
sa defense, que le jour de la prise du fort Bi-
zoon, commander par Montbrun en pcrsonne.
C'est apris l'enlvvement ou la surprise de ce
post important a la defense de la ville, que j'ai
ite charge du commIndement conjointement
avec Montbrnn et les antres chefs militaires. Je
n'ai abandonne la place, le 4 a minuit, avec le
commandant militaire Boye, un tres-petit nombre
d'officiers, vingt grenadiers et quelques canonniers
de la legion de 1'Egalite ; qu'apres la retraite.de
Hugues Montbrun et des commissaises civils, avec
elite. de la garnison; qu'apres 1'evacuation or-
donnce par Montbrun des ostes exterieurs, la
dispersion des. gardens nationals, la trahisot de
plusieurs chefs 1'enlvement des drapeaux et la
livraison des forts de la ville les plus important.
Je n'etois point le roteur des troubles du mois
de mars precedent, qui ont occasionue le renvoi
on la fuite des troupes d'Europe 4c tous les
marines et des deux tiers de la population du
Port-REpublicain, de la Croii-des-Bouquets, etc.
Ce n'est pas moi qui ai provoque ces demeles
affreux qui ont si bien favorise les projects des
*emigres et des Anglais, augmented le nombre des
ennemis de la republique, divise tous les citoyens
ct prepa*rla malhedreuse catastrophe qui a en-
aine la ptrte- dc la capital de Saint-Domiuiue.
*




( 13 )
IL ne m'appartient pas de prononcer sur le mer-
rite du jugement qui decharge Hugues Montbrua
des accusations portecs contre lui; je dois seule-
ment premunir mes concit6yens centre l'impres-
sion defavorable que cc jugement peut jeter sur
les generaux Rigaud et Bauvais, qui ne manque-
ront pas de moyens pour repousser 1'odicuse im-
putation qui leur est faite d'avoir ete mus dans
lear conduite envers Montbrun, par l'ambition et
la vengeance, et d'avoir fourni contre lui des pieces
fausses et calomnieuses.
A deux mille lieues de Saint Domingue, ii
est aise de se meprendre sur les causes des eve-
nemens qui s'y sont passes. Ce n'est que sur les
lieux qu'on devroit se promettre d'obtenir les
renseignemens necessaires pour decouvrir la ve-
rite ; mais en attendant que mes camarades dfarmes
puissent appeler d'un jugement qui les a condam-
nes sans qu'ilsayenc ete entendus, je citerai,
pour justifier leur conduit I'extrait d'une lettre
authentique de Polverel a Rigaud, au moment
du depart de ce commissaire civil pour France :
Le it juin 794 de Jacmel.
Polverel d Andrd Rigaud, commandant du Sud ea
des quarters y annexis.

Larenommee a di vous apprendreque le Port-
RepublI.ain a etC livre aux Anglais cette tra-




( 14 )
hison est I'ouvrage des anciens librcs de toutes
les couleurs. II s'en faut beaucoup que lontbiun
soit exempt de soupcon il est a~ craintire qu'il
livrera aux Anglais tous les quarters oli it aura
de la prepond&ance, et qu'il intriguera dans les
m autres pour y propager le mnme plan de trahison;
vous savez que je n'ai jamais ea de confiance a
sa morality je ne comptois que sur la justesse
de son esprit, sur son ambition bicn calculee.
II m'a trompe mwime sur ce dernier point; il est
decidement ennecri de la li1erte et des nouveaux
libres il lesassassine en les caressant; ilfinira par
recevoir la recompense qu'l m6eite.
c Vous Ltcs le seul homme dans la colonies qui
puisse dejoucr ses complots perfides y assurer le
triomphe de la liberty et y fair respecter l'au-
toriter1u people francais; prcnez une attitude digne
de la circonstance et de votre caractrre. Vous etes
bien legalemcnt la premiere autorite constitute
dans le Sad et dans l'arrondissement du Petit-
p oave; ma decision du 24 fevrier comprendit lar-,
rondissement de Jacmel dans yotre commande-
ment; celle de Sonthonax, du 5 mars suivant,
qui distrait cet arrondissement de votre co:nman-
dement est le seul titre qui conserve A Montbrun
ur departemnnt quelconque. Ce titre ne rendra
pas A Mombnrun la confiancedes Africains. Ceux-ci,
.soet campCs cn force Neret, i la.Rivicre froide






( 15 )
a la Crte-a--Piquants et dans plusieurs antres
posters bien resolus de defendrc leur libette ,ec
de ne pas reconnoitre pour chef cclui qui les a
trahis. Mettez-vous a la tte de cette sainte ig-
surrection; qu'elle devichne general par-tout ou
il y aura des enneinis de la libcrte et des traitres
envers la republique



Le commissaire civil Sonthonax ecrivit une
lettre semblable au general Lavaux; et celui-ci.
ecrivit, le 6 germinal de Fan 3, du Port-de-Paix,
la lettre don't I'article suivant est extrait aux an-
ciens commissaires civils de Saint-Domingue:
ci Nous vous avons singulierement plaints dans
1 votre retraite force du Port Republicain a
3, Jacmel ; et le traitre Monibrun n'a pas rest
& long-tems sans se fire connoitie et sans se
3a faire arreter, aprTs votre depart de Jacmel ...


Paris, le i5 messidor, an 6 de la Rdpublique
frau~aise.
Le General de brigade,

MARTIAL BESSE.



Dc l'Impriin. de J. BAILLIO, rue du Chantrc, N". 7 5.







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