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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00636
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- June 2, 1909
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
- The University of Florida George A. Smathers Libraries respect the intellectual property rights of others and do not claim any copyright interest in this item. This item may be protected by copyright but is made available here under a claim of fair use (17 U.S.C. §107) for non-profit research and educational purposes. Users of this work have responsibility for determining copyright status prior to reusing, publishing or reproducing this item for purposes other than what is allowed by fair use or other copyright exemptions. Any reuse of this item in excess of fair use or other copyright exemptions requires permission of the copyright holder. The Smathers Libraries would like to learn more about this item and invite individuals or organizations to contact Digital Services (UFDC@uflib.ufl.edu) with any additional information they can provide.
- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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PORT-AU-PRINCE ( Hain:
e Hatin
QUOTIDIEN
j
CONTES DU JEUDI
Avouas HaiTlgNNES.— LES INDISCRETIONS DE CES MESSIEURS
GUITE
yas adrez beau le nier, Mossieurs, ‘qne— et il fallait étre quelqu’un pour
1 est pas moins vrai que l’amour étre sénateur alors...! Je vous accorde
pici comme ailleurs. Ce n’est pas que la mére était plutét inconsciente et
‘tien que nos chéres haitiennes;méme qu’elle l’est encore.
ie cear qui bat dans leur poitrine.| -— Vou1s étes bien bon de nous ac-
bie femmes d’outre-mer peuvent ‘corder cela sans que nous ne I'ayons
fFiafluence d'un climat excitateur, | sollicité, fit Paul Hylas avec un sérieux
er plus de piquant et d’impréva énorme.
getstacons d'aimer, i! est certain! Alexts Montet haussa les épaules, et
pa le ciel clair d’Haiti, ce senti-/| reprit, entrataé :
et d'une grande douceur, etcest! — Guite était fait pour la joie et l’or-
age tranquille qui fait croire| gueil d’un de ces hommes bons, fermes
oe ». L'amour des haitiennes|et tendres trop rares dans ce pays. Et
den eae†test profondcomme Farjo! mort, la mére !’a livrée a une
Alexis M i, | brute impatien'e comme cet Emmanuel
a ontet, ayint ainsi parlé,!Déreau, étre de ri-n, dénué de tout
traits te cok'ail que venalt| gens de l’honnéte, adulateur et instru-
Pétion Renaudin. Puis il| ment de tous les pouvoirs, et qui a brisé
le cour, jmeurtri yame et anéants le
" q J icorps de la pauvre Guite. Enfin reau
ue seat | latérét les fait agir,vous/a force dexcas, finit par mourir, Elle
mae ces chéres créatures. Et cette Je pleure — oui, elle a pleuré cet indi-
Q dont vous vous payez | u. Puis, au bout de quelque temps,
No, Messiears, quan vous sou-
e†Parat!, 4 moi, tout a fait tou-|elle se met a sourire, elle lit; femme
is quoi? Parce qu’e'le a la ma
x wOolr se remarier.
ye 80 dis pas ca.Je sais bien que
a ans, elle s’est fait aimer d;
a is de nos amis et s’est
ean elle s’est apercue 2
et ce qui augmente sa joie, elle voit
qu’elle plait a des hommes de grande
vateur! Uo Delhi s’éprend d’elle.puis,un
Maximilien Delangle, un Paulémon Lam-
bert -Trévier... Mais quelle douleur! Elle
const te que de tels hommes voulaient
bien d’eile comme un objet de plaisir
et non comme une compagne, une col-
laboratrice, une associ¢e comme vous
dites depuis quelque temps.Blessée dans
son orgueil, dans son cceur, dans sa
sensibilité, elle se replie sur elle
méme —et insensiblement reprend ses
¥ a lait vouloir étre pour elle
tung 400 un fiancé... Mais ou
ee mal acela? C’estun crime
0. quien logit ne veuille
mm te: ®@ mari:
m8 De dit pas ca. rage |
i ct dites pas ¢1, mais vous
meme Hous no
me sebitemen:
, exist ais
réves, croit de nouveau le bonheur
Us taixions, Al xis
possible...Cependant les années passent.
viens contiaua :
en de plus triste
a le rae de cette pauvre Jolie
Se toute Connue, moi, quand elle
Â¥ Jeune fille. It faut savoir
Pre et fréle et mignonne
bs aati na Marguerite Farjol—
way = Guite.Le pare, Féne-
danccnt"! homme d’une tras
on, sénateur a Vépo-
dre compte que sa beauté se fiétrit. Et
tout doucement, dans son imagination,
se créee une image d’homme qu'elle
voudrait aimer. L4-dessug arrive des
pays de Jouvence un beau gary, large
d’épaules, la moustache conquérante —
jeune, ardent, I’air loyal. 1! la couvre
des yeux, lui jure un amour éternel,
Jeudi, 3 Juin 1909.
NUMERO 4 5 CENTIMES
eee
Les manusocrits insérés co Bon nO sorent pas reedus
. Abonnements: DIRECTEUR-FONDATEUR : LE
| Un Mos. . .G. 2.00 |
Trois Mor. . « 86.00 Clément Magloire |
Ux Mois... « 2.20 | _ __
Trois Mc:s . « 6.00 .
Trois Mors. . « 8.00 Aommstratzur, Arthur Isidore
promet tout ve qu’elle voulait, la presse |
avec une ardeur furieuse; éperdue, ha-
letante, ivre de baisers et de caresses,
elle s’abandonne. Moi, ja ne trouve pas.
cela si risible. Et il faut que vous ay*z
le ce ur tout a fait desséché, Messieurs,
pour trouver un sujet de giieté dans
un drame psychologique aussi poignant.
Nous étions tout penauds.
— Le fait est, dit Paul Hylas, que
nous ,n’avions pas envisagé la chose
sous le méme jour que vons.
itravailler dans
temps, il a trouvé moyen de se_ fian-
|Paul Hylas.
DIRECTION -SEDACTI JN-ADMINISTRATION
45, RUK ROWX, 45
_ —D’abord,il a.ccommencé par déclarer
au des amis, dans un d‘jeuner au_res-
taurant, que Guite ne valait rien.
— Oh!
— Puis il est parti pour l’Artibonite
la vole ferrée. Entre
cer officieusement @ la fille unique d’un
monsieur riche...
— Voilons-nous
la face! se signa
— Le comble de tout cela, continua
— Ja la présente sous son vrai jour.|Montet, c’est V’inconséquence du petit
— Nous vous croyons, mon cher
Montet, car dans aos causeries, la mal-
veillance n’a aucune part.
— Je sais ... ja sais. Mais, avouez-le,
mes amis, vous croyez plus au mal
qu’au bien.
— Certainement ! exclama Lys Ma-
Dumas Castrol.
— Comment! Le petit Gastro! joue
Jun role dans cette atfaire ?
| - Crest lui qui a tout gatd.
Je m’y perds, s’effondra Baranville.
— Vous allez vous retrouver...L’autre
theux, et histoire du genre humain soir, le petit Castrol de retour des Go-
est la pour nous donner raison, car|naives, tombe chez la mére Farjol.-On
histoire du genre hum.in est histoire |faisait de la musique au salon et lau-
lectures, vit dans un paradis de beaux
Etle est assez clairvoyante pour se ren-'
du mal —et méme souvent du triomphe |dience battait son plein sous la galerie,
du mal.
— Sins doute...sans doute, fit Alexis
Mont-:t. Ah! la bonté, la boaté toute
nue, quand done fera-t elle partie in-
tégrante de ’humanité !
— Quand il n’y aura plus de f2mmes
sur la terre et qu’on aura supprime
argent, dit Lys Matheux. ;
— Vous avez lair de bétiser, répliqua
avant tout, elle s’apergoit qu’elle plait; Alexis Montet, mais il y a du vrai dans
'¢? que vous dites-la.
— Je le sais bien.
La voix de Baranville s’éleva avec
_quelque timidité.
— Vous savez, messieurs, que j2 suis
/un peu curieux... Je ne serais pas fa-
'ché d’entendre la suite de l’aventure de
‘la sympathique Guite D‘reau avec ce;
jeune homme doat j'ignore le nom.
— A'bert Révilly.
. Et Biranville de déclarer:
| — Ah! c’est lui —il est vraiment t1és
bien. Je le connais.
A ces mots, Alexis Montet s’écria de
son ton cavalier.
— Ii peut étre trés bien votre Révil.
ly, mais je sais une chose : ce n’est
pas ur garcon de coeur — j; m’exprime
ainsi pour ne pas employer un qua'i-
ficatif qui pourrait effaroucher vos pu-
deurs. Savez vous ce qu'il a fait, votre
Révilly, au sortir des bras de la tendre
Guite ? .
— Qrest-ce qu’il a fait ?
ile petit Cistrol raconte que lavant-
;veille, il a passé It journée avec Albert
Reévilly 1a bas. Goaite est toute heureu-
s>. Elle songe que c’est pour elle qu’il
travaille comm> un cow hoy dans ces
bois mortivcoles, que c’est pour elle
(que son cher Atbert veut gagner de
argent, beaucoup d'argent en se_ sa-
jcrifiant dans une vie de labeur et d’aus-
térité —loin de l’épouse de demain qui
attend de toute soname. Et pendant
que la pauvre Guite se grise de ces il-
‘lusions - choses si nécessaires dans
existence ! — Voila le petit Castrol
qui fait un tableau animée du genre de
vie de Révilly et de sa future aux Go-
‘naives : c’étaient des parties de_ plai-
'sir, des déjeduers, des dfaers... ** Te-
‘neZ, raconte-t-il, j’ai.diaé avec eux 1Ja-
j bas, chez le pére de la fiancée...ce que
,nous avons ri!†Ab! le gaffeur ... ah !
ile gaffuur ... c'est qu'il s’enfongiit de
plas en plus.
| fn entendant ce récit, Vinfortanée
Guite change de couleur, lutte, et fina-
‘lement se trouve mal. Dapuis lors,elle
‘garde le lit, écrasée par le désespvir,la
‘honte, les regrets. Et elle pleure, elle
‘pleure la pauvre chére petite — elle
‘pleure toutes les larmes de son corps.
Vous comprenez, on n’a pas eu le
temps de la préparer...
' Kt Paul Hylas d’ajouter avec philo-
‘sophie.
| == Si les hommes réfléchissaient aux
Chapeaux !
Chapeaux !!
Chapeaux!!!
PAILLE DE PORTO-RICO
ACCOUREZ CHEZ
Feliberto Gonzales
JOSE SAN MILLAN
FABRIQUK DE CHAPEAUX
PLACE GEFFRARD
Salon de Coiffure du Louvre
Pour tous les gofts et pour toutes
les bourcer,
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ACCOUREZ CHEZ
JAIME TESTAR
Le chapeller remarquabie, avan-
tageusement connu, fait savoir au pu-
blhic en vénéral et asa nombreuse
Clientele qu’il vient de transférer sa
FABRIQUE DE CHAPEAUX
(LZANCIENNE MAISON DU LOUVRE )
DE LA PLACE GEFFRAKD A LA
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sous le nom de la fleur de
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43 sa nombreuse clientdle,
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CONTES DU JEUDI
Avouas HaiTlgNNES.— LES INDISCRETIONS DE CES MESSIEURS
GUITE
yas adrez beau le nier, Mossieurs, ‘qne— et il fallait étre quelqu’un pour
1 est pas moins vrai que l’amour étre sénateur alors...! Je vous accorde
pici comme ailleurs. Ce n’est pas que la mére était plutét inconsciente et
‘tien que nos chéres haitiennes;méme qu’elle l’est encore.
ie cear qui bat dans leur poitrine.| -— Vou1s étes bien bon de nous ac-
bie femmes d’outre-mer peuvent ‘corder cela sans que nous ne I'ayons
fFiafluence d'un climat excitateur, | sollicité, fit Paul Hylas avec un sérieux
er plus de piquant et d’impréva énorme.
getstacons d'aimer, i! est certain! Alexts Montet haussa les épaules, et
pa le ciel clair d’Haiti, ce senti-/| reprit, entrataé :
et d'une grande douceur, etcest! — Guite était fait pour la joie et l’or-
age tranquille qui fait croire| gueil d’un de ces hommes bons, fermes
oe ». L'amour des haitiennes|et tendres trop rares dans ce pays. Et
den eae†test profondcomme Farjo! mort, la mére !’a livrée a une
Alexis M i, | brute impatien'e comme cet Emmanuel
a ontet, ayint ainsi parlé,!Déreau, étre de ri-n, dénué de tout
traits te cok'ail que venalt| gens de l’honnéte, adulateur et instru-
Pétion Renaudin. Puis il| ment de tous les pouvoirs, et qui a brisé
le cour, jmeurtri yame et anéants le
" q J icorps de la pauvre Guite. Enfin reau
ue seat | latérét les fait agir,vous/a force dexcas, finit par mourir, Elle
mae ces chéres créatures. Et cette Je pleure — oui, elle a pleuré cet indi-
Q dont vous vous payez | u. Puis, au bout de quelque temps,
No, Messiears, quan vous sou-
e†Parat!, 4 moi, tout a fait tou-|elle se met a sourire, elle lit; femme
is quoi? Parce qu’e'le a la ma
x wOolr se remarier.
ye 80 dis pas ca.Je sais bien que
a ans, elle s’est fait aimer d;
a is de nos amis et s’est
ean elle s’est apercue 2
et ce qui augmente sa joie, elle voit
qu’elle plait a des hommes de grande
vateur! Uo Delhi s’éprend d’elle.puis,un
Maximilien Delangle, un Paulémon Lam-
bert -Trévier... Mais quelle douleur! Elle
const te que de tels hommes voulaient
bien d’eile comme un objet de plaisir
et non comme une compagne, une col-
laboratrice, une associ¢e comme vous
dites depuis quelque temps.Blessée dans
son orgueil, dans son cceur, dans sa
sensibilité, elle se replie sur elle
méme —et insensiblement reprend ses
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0. quien logit ne veuille
mm te: ®@ mari:
m8 De dit pas ca. rage |
i ct dites pas ¢1, mais vous
meme Hous no
me sebitemen:
, exist ais
réves, croit de nouveau le bonheur
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possible...Cependant les années passent.
viens contiaua :
en de plus triste
a le rae de cette pauvre Jolie
Se toute Connue, moi, quand elle
Â¥ Jeune fille. It faut savoir
Pre et fréle et mignonne
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danccnt"! homme d’une tras
on, sénateur a Vépo-
dre compte que sa beauté se fiétrit. Et
tout doucement, dans son imagination,
se créee une image d’homme qu'elle
voudrait aimer. L4-dessug arrive des
pays de Jouvence un beau gary, large
d’épaules, la moustache conquérante —
jeune, ardent, I’air loyal. 1! la couvre
des yeux, lui jure un amour éternel,
Jeudi, 3 Juin 1909.
NUMERO 4 5 CENTIMES
eee
Les manusocrits insérés co Bon nO sorent pas reedus
. Abonnements: DIRECTEUR-FONDATEUR : LE
| Un Mos. . .G. 2.00 |
Trois Mor. . « 86.00 Clément Magloire |
Ux Mois... « 2.20 | _ __
Trois Mc:s . « 6.00 .
Trois Mors. . « 8.00 Aommstratzur, Arthur Isidore
promet tout ve qu’elle voulait, la presse |
avec une ardeur furieuse; éperdue, ha-
letante, ivre de baisers et de caresses,
elle s’abandonne. Moi, ja ne trouve pas.
cela si risible. Et il faut que vous ay*z
le ce ur tout a fait desséché, Messieurs,
pour trouver un sujet de giieté dans
un drame psychologique aussi poignant.
Nous étions tout penauds.
— Le fait est, dit Paul Hylas, que
nous ,n’avions pas envisagé la chose
sous le méme jour que vons.
itravailler dans
temps, il a trouvé moyen de se_ fian-
|Paul Hylas.
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45, RUK ROWX, 45
_ —D’abord,il a.ccommencé par déclarer
au des amis, dans un d‘jeuner au_res-
taurant, que Guite ne valait rien.
— Oh!
— Puis il est parti pour l’Artibonite
la vole ferrée. Entre
cer officieusement @ la fille unique d’un
monsieur riche...
— Voilons-nous
la face! se signa
— Le comble de tout cela, continua
— Ja la présente sous son vrai jour.|Montet, c’est V’inconséquence du petit
— Nous vous croyons, mon cher
Montet, car dans aos causeries, la mal-
veillance n’a aucune part.
— Je sais ... ja sais. Mais, avouez-le,
mes amis, vous croyez plus au mal
qu’au bien.
— Certainement ! exclama Lys Ma-
Dumas Castrol.
— Comment! Le petit Gastro! joue
Jun role dans cette atfaire ?
| - Crest lui qui a tout gatd.
Je m’y perds, s’effondra Baranville.
— Vous allez vous retrouver...L’autre
theux, et histoire du genre humain soir, le petit Castrol de retour des Go-
est la pour nous donner raison, car|naives, tombe chez la mére Farjol.-On
histoire du genre hum.in est histoire |faisait de la musique au salon et lau-
lectures, vit dans un paradis de beaux
Etle est assez clairvoyante pour se ren-'
du mal —et méme souvent du triomphe |dience battait son plein sous la galerie,
du mal.
— Sins doute...sans doute, fit Alexis
Mont-:t. Ah! la bonté, la boaté toute
nue, quand done fera-t elle partie in-
tégrante de ’humanité !
— Quand il n’y aura plus de f2mmes
sur la terre et qu’on aura supprime
argent, dit Lys Matheux. ;
— Vous avez lair de bétiser, répliqua
avant tout, elle s’apergoit qu’elle plait; Alexis Montet, mais il y a du vrai dans
'¢? que vous dites-la.
— Je le sais bien.
La voix de Baranville s’éleva avec
_quelque timidité.
— Vous savez, messieurs, que j2 suis
/un peu curieux... Je ne serais pas fa-
'ché d’entendre la suite de l’aventure de
‘la sympathique Guite D‘reau avec ce;
jeune homme doat j'ignore le nom.
— A'bert Révilly.
. Et Biranville de déclarer:
| — Ah! c’est lui —il est vraiment t1és
bien. Je le connais.
A ces mots, Alexis Montet s’écria de
son ton cavalier.
— Ii peut étre trés bien votre Révil.
ly, mais je sais une chose : ce n’est
pas ur garcon de coeur — j; m’exprime
ainsi pour ne pas employer un qua'i-
ficatif qui pourrait effaroucher vos pu-
deurs. Savez vous ce qu'il a fait, votre
Révilly, au sortir des bras de la tendre
Guite ? .
— Qrest-ce qu’il a fait ?
ile petit Cistrol raconte que lavant-
;veille, il a passé It journée avec Albert
Reévilly 1a bas. Goaite est toute heureu-
s>. Elle songe que c’est pour elle qu’il
travaille comm> un cow hoy dans ces
bois mortivcoles, que c’est pour elle
(que son cher Atbert veut gagner de
argent, beaucoup d'argent en se_ sa-
jcrifiant dans une vie de labeur et d’aus-
térité —loin de l’épouse de demain qui
attend de toute soname. Et pendant
que la pauvre Guite se grise de ces il-
‘lusions - choses si nécessaires dans
existence ! — Voila le petit Castrol
qui fait un tableau animée du genre de
vie de Révilly et de sa future aux Go-
‘naives : c’étaient des parties de_ plai-
'sir, des déjeduers, des dfaers... ** Te-
‘neZ, raconte-t-il, j’ai.diaé avec eux 1Ja-
j bas, chez le pére de la fiancée...ce que
,nous avons ri!†Ab! le gaffeur ... ah !
ile gaffuur ... c'est qu'il s’enfongiit de
plas en plus.
| fn entendant ce récit, Vinfortanée
Guite change de couleur, lutte, et fina-
‘lement se trouve mal. Dapuis lors,elle
‘garde le lit, écrasée par le désespvir,la
‘honte, les regrets. Et elle pleure, elle
‘pleure la pauvre chére petite — elle
‘pleure toutes les larmes de son corps.
Vous comprenez, on n’a pas eu le
temps de la préparer...
' Kt Paul Hylas d’ajouter avec philo-
‘sophie.
| == Si les hommes réfléchissaient aux
Chapeaux !
Chapeaux !!
Chapeaux!!!
PAILLE DE PORTO-RICO
ACCOUREZ CHEZ
Feliberto Gonzales
JOSE SAN MILLAN
FABRIQUK DE CHAPEAUX
PLACE GEFFRARD
Salon de Coiffure du Louvre
Pour tous les gofts et pour toutes
les bourcer,
————
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JAIME TESTAR
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tageusement connu, fait savoir au pu-
blhic en vénéral et asa nombreuse
Clientele qu’il vient de transférer sa
FABRIQUE DE CHAPEAUX
(LZANCIENNE MAISON DU LOUVRE )
DE LA PLACE GEFFRAKD A LA
GRAND RUE OU REPUBLICAINE
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