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Deuxiéme Année, No 566



Arthur Isidore,

ApMINISTRATEUR
Abonnements:
Un Mom. . -
PORT-AU-PRINCE Taots Mots. .
Ux Mors...
DEPARTE&MENTS Mos.

CHOSES CUBAINES

Une fois de plus, le gouvernement
s Etats-Unis vient de prouver par
sactes quilest sinc’rement dé-i-.
ux de voir la république de Cuba
gouverner elle-méme ; une fois de
28, il a remis aux élus du peuple
»Cuba, au président Gomez et au
ngrés cabain, la direction de leurs
opres affaires. Les troupes améri-
nes qui occupaient Tile depuis
ux ans sont rentrées aux Etats-
nis, et c’est maintenant aux Cubains
il appartient de faire régner dans
t pays l’ordre basé sur la liberté.
ous les amis de Cuba _ souhaite-
nt bien sincérement avec le Prési-
nt Roosevelt et son secrétaire de la
erre, que la nouvelle expérience
commence soit plus heureuse que
premiére. Ouse souvient qualle
ste fin fut cella du président Palma;
bnacé par une insurrection armée
abandonné par la_ plupart de ses
his, il dut réclamer Vintervention du
uvernaem>nt de Washington. La
mitre république cubaine avait v4-
; lepauvre Palma ne s’en consola
aiset mourut dechagrin. C’était
patriote animé des weilleures in-
tions, mais qui manquait du doig-
peceesaires poxr diriger l'epinion
endons justice au président Roose-
Aa moment méme ot les trou-
yacderales Occupaient la Havane,
éclarait que lintervention dea
Unis serait temporaire, son uni-
objet Gant d’établir un nouveau
vernement autonome pour rempla-
celal qui venait de s’effondrer.
revert a tenu parole. Il a fallu
iré ans pour accomplir |l’ceuvre
18 re mais on a constamment agi
: 6 sens indiqué, dds le premier
ere le présidant des Etats-Unis.
. Gene dailleurs, admirablement
la wasn M. Taft, alors secrétaire
, Cabainsferont bien,croyonsnous,
; Bie eater ene troisiéme fois la for-
it a mouvelle républiquede Cuba
a a utir comme la premiére &
: ere on eta la guerre civile,
trouverait-on » & Washiog-



PORT-AU-PRINCE ( Hatt )

QUOTIDIEN

a

| DIREGIEUR-FONDATEUR
| Clément Magloire
|

G. 200
« 8.00
« 2.20
« 6.00
« 8.00

ton, lexpérience décisive cette fois.
Tous les cabains é6tlairés doivent se
rendre compte du péril et on espére
qu’ils soutiendrontle président Go-
mez et le gouvernementde la nou-
velle république mieux qu’ils ne sou-
tinrent ie.président Palma.

se

*

L’installation officielle du premier
président de la République cubaine
a eu lieu le 28 Janvier dernier.

ta fin du contrd!e américain des
aflaires cuba'nes a 6té inangurée par
le départ du gouverneur Magoon et
de tous les fonctionuaires qui svaient
sté placés a Cubi par les Etats-Unis.
Les Américains on’ quitté [fla aussi-
tot quiis eurent remis las porvoirs.
dont ils avaient ét6 provisoirement
charg4s, entre les mains des C.bains

Une immense foule se tenait sur
la Plazi de Armas. Tous les = spec-
tateurs se découvrirent quand I+ pré-
sideunt Gomez se présenta au bicon
du palais ot le ch-f de la justice lui
a fait préter serment. Leas dignitaires
de I’E‘at, les membres du corps di
plomatique et les envoyés sp4cianx
en brillan’s uniformes 83 tenaient au-
prés du président, ;

M.Magoon a été prendre le président
Gomez a ea résidence aonze haures
et demia du matin. Ils ont été escor-
tés par une troupe de gardes ruraux.
Lo cortége a traversé la ville aa ga
lop Peu d'spp'audissements se sont
élevés au milieu de la foule en habits
de fate qui se tenait dans les rues,
les Cabains :e sont contentés d’agi-
ter leurs ‘chapeaux en Vhonner du
uouveia président et du goaverneur
américain.

M. Magoon et le
ont répondu ace salat da peuple cu-
bain en inctinant la téte de droite et

de che. .

Mt itdioor a quitté le quai & midi
40, ddns un canot qui Va conduit a
bord du cuirassé « Maine». Le cui-
rassé apres l’avoir salué a pris aussi-
tot la mer suivi du cuirassé « Missis-
sippis. Le gouverneur a é6t6 accompa-



|
ee i
DIRECTION-REDACTION-ADMINISTRATION

45, RUE LOUK, 45-

ident Gomez:



LE

Les a’ onre



gné du palais de la présidence au
quai par le vice-président Zayas, par
les membres du cor;s diplomatique,
par le corps judicitire et les oflisiers
cubains et américains.

xt
a

Un message souhsitant 4 Cuba une
rande prospérité avait été envoyé par
e président Roos velt au président et

au congrés cub;3ins. Ce m ainsi congu:

« Le gouverneur Magoon, ainsi que
je lui en ai donné Vordre. vous remet-
tra le 28 janvier le controle et le gou-
vernement de I’tle d3 Cuba, et il dé-
clarera que l'administeation provisoi-
re de Cuba est terininée. A cette occa-
sion, je désire vons redire lamitié
sincére qu’ont les Etats-Unis pour
votre pays ainsi que les -ouhails que
nous formons pourla durée et le
succés de vo're administ«:tion. Notre
désir le plus cher «st qaie ° VOUS ware
diez dans votre pays les id‘es de paix,
de ju-ticva et de liberté Nous espé-
rons ausar que VPemitié qni a exi-té
eotre la républigue da Cubaet la vé
pob'ique des Etats Unis continnera 4
exis’er comme par fe passe. »

An général José Misa Gomez, te
nouveau président de Cuba, le géne-
ral Luke = E. Wrieht. seerétaire de ta
guerre des Etats-Unis, a envoys le
inessags Suivant :

« Acceptez mes p'us cordiales féli-
citations pour vous méme, pour le
congrés, pourte p-upie de Cuba tout
entier, A Voccasion Ge vo re instalta-
tion 4 la présidence Je vons souhai-
te bonne chance,et jn dé-ire que vetre
admiai-tration soit couronnée de suc-
cés. Puisse la rév0b'ique cubaine

‘avow paix et prospérité.. «



La Reprst es afaes

L’ordre régae eu Haiti ! La Répab‘ique
noire a fii par comprendre que la guerre
civile n’était pas un procédé de gouverne-
ment, aussi le 37 décsmbre dernier a t-elle
fait choix comme président da | Si-
mon un des hommes des plus appréciés du

Mardi, 16 Février 1909.



e Matin —

Camille Néré Numa

REDACTEUR EN CHEP

NUMERO | h CENTIMFS

ments patten: do 1 et du rg de chaque

mois et sont payables ¢’avance

Les manuscrita jneérés co non Be serent pes reates

— ee

pays pour son patriotisme et son esprit de
conciliation.

Agriculteur et soldat, il nous fait songer
au Cincinnatus de l’antiquité. Et dans an
pays ou toutes les ressources proviennent
de la righesse du sol, il est avantageux de
voir un chef d’Erat non moins compétent
en agriculture qu’en science militaire.

C’est dans les fonctions de gouverneur
du département du Sud que la révolution
le trouva, et lui demanda le service de se
mettre 4 sa téte. On faisait appel 4 son pa=
triotisme en lui exposant les ruines accu-
inulées par le vieillard de 94 ans, le géné
ral Nord Alexis qui s’obstinait, ma'gré son
grand Age, 4 conserver un pouvoir dont
ses mains débiles ne savaient plus faire un
usage convenable ; aussi le général Simon
suivi par dix mille noirs des plas résolus,
marcha-t-il sur Port-au-Prince en soulevant
s.r son passage les acclamations de la po-
pulation tout entiére ?

| Pour donner une idée de JV’affaissement
'dins lequel é:ait tombé 4 ce moment ce
| malheureux pays, il suffit de savoir que le
change atteignait le chittre fantastique de
| r.000 oJo environ. Contrairement & l’ordre
de choses établi, le change, 4 l’'annonce de
‘la révolution, loin d étre plus violemment
| perturbé, s'améliora subitement ; et on
“pouvait suivre la progression de sa marche
'tavorable parallélemeni A celle de l'armée
I révolutionnaire

i Ttest descendu aujourd hui 4 450 0/o.
(Les nouvel es parvenues annoncent qu'il
|va descendre encore pour atteindre dans
‘un avenir peu éloigné, un chiffre normal.
[Le reteait successf du papier-monnaie
!gui s‘opére sous ce nouveau gouvernement
‘éclaircit horizon financier. C’était 14 une
ides mesures les plus orgentes 4 prendre,
car le papicr-monnaie créé, sans aucane
mesure, par le président Nord Alexis, con-
:duisait rapidement le pays 4 sa raine. La
facilité avec laquelle on en usait et mésu-
Sait, autorisait 4 penser qu'on avait dé im-
pattaitement comprendre |’usage d’an
reil instrament de crédit: on allait & l’en-
contre du bat poorsuivi !

| Les maaes de Schae'cher, le plas émi-.
nent des nég ophiles qai avait power Haisi
'ane admiration si protonde qu'il ne la dé-
'signait que du nom de_perle des Aatilles,
‘ou de nation-scear, doivent se réjoair
Vavénement du nouveso régime. Avec
elles se réjouvissent tous les Francais
‘que. rattache ala perle des Antilles. le
soavenis lsissé par notre loogse domins-
tion, puis les commercants qui, de longue



daie déja, y ont installé des comptoirs ov
y entretiennent des correspondants.

Le général Simon rompant avec les usa-
ges funestes qui presque de tout temps
avaient régné en Haiti, et taisaient de la
faveur le régime Idgal, +2 eu la sagesse de
s’entoourer de colaboratears instruirs er
intelligents, demandint 4 leur patrio:isme
le soin d’alléger sa tache. Parmi ses mi-
nistres nous remarquons M. Héreaux. char-
gé du portefeuille des finances : M. Septs
mus Marius, chargé de celui de la guerre ;
puis M. Murat Claude, de celui des rela-
tions extérieures.

Le premier est, parait-il,fort enteada en
finances. et sa personnalité a la tate d’un
service d'une si haute importance est un
gage de sécurité tant pour les nationaux
que pour tous les Francais ou étrangers
comptant des intéré s dans ce pays : c’est a
loi qn’incombe la délicate mission d’opé-
rerle retrait paruel du papier-monnaie.
Le second homme, parait-il énergique, et

lu,saura maintenir l’ordre dans une
population trop souvent disposée a entrer
en effervescence au moindre incident. En-
fin, le troisitme, par si prudence et sa
modération donnera a la dip'omatie étran-
gere avec laquelle sa prise de contact a dé-
14 été des plus favorablement accueillie,
les apaisements nécessaires.

Un des premiers actes du Président
Simon a éré de réunir les négociants étran-
gers et en les assurant de sor vif ddsir de
faire régner la concorde dans toute I’éten-
due dela République, il leur a surrour
promis de fiire personnellement les eff rts
les plus énergiques pour donner au com-
merce une sccurité absolue tout en provo-
quant le développement. Ce langage au-
quel on n’était guére habitué a produit la
plus salutaire impression. Le Président est,
aun double titre, avtorisé 4 parler ainsi :
comme chef d’Etat d’abord, et comme
agriculteur ensuite.

En effet, maintes fois, il a été victime,
de méme que tant d’agriculteurs haitiens,
de la mévente de ses récoltes ou de l’in-
suffisance de leur prix de vente. Les dé-
prédations de tovtes sortes, J’atteinte
portée au respect de 11 propriété,le pillage,
Vanarchie, devenant a des époques pério-
diques le régime pour ainsi dire habituel
de cet infortuné pays, et paralysant non
seulement le commerce extérieur, mais
les transactions les plus insignifiantes d’une
province 4 une autre, tela été l'état de
choses connu juszu’ici.

Tout porte 4 croire qu'un des hommes
de valeur de la République noire. 2.
Anttnor Firmin, va préter Vappoi de son
influence et de son entendement en affaires,
au nouveau gouvernement. Le résultat
en sera des plus heureux, car apres la
secousse violente qui vient d’agirer I'tle,
son concours éclairé n'est pas plus superfia
qo’il n’est 4 dédaigner.

Le programrre du nouveau Président
est intelligemment compris. Il indique la
nécessité F appeler les capitaux étrangers
pour contribuer a la prospérité dua pays,
et entreprendre les travaux publics qui
sont la des plus variés. Les éco'es, Tes
mairies, les ministéres, un certain nombre
de chemins de fer sont 4 construire. Mal-

gré la proximité des Etats-Unis, les sym-i hb

pathies dn peuple haltien restent toujours
scquises a la France, la grande nation dont

épublique noire a emprunté la langve,
en faisant le langage parlementaire, mi-
mistratif et judiciaire.

Nos nationaux y sont accueillis avec une
faveur marquée, et si le commerce alle-
mand y a pris depuis une dizaine d’années
un développement de certaine importance,
notre indifférence, pour ne pas dire notre

i ‘ _en eat la seule cause.

Dane l’appel fait aux taux étrangers,

c'est la France qui est ‘cactont viede. La

pérennité de nos relations avec a
des Antilles, les intéréts
nous y avons pendant si longtemps ec tre-
tenus, puisqae toutes les plantations
étaient entre nos muins, nous créent une
Position privilégiée, c'est a nous d’en sa-
voir tirer parti, le moment paraissant

propice.
Jures Tunrsau.
« Le Monde Economique »
2 Janvier 1909

POLITIQUE

I! serait naturellement inotéressant
de savoir l’impression qu’a produite
cur certains esprits Ia lecture de notre
premier Port-an-Prince d’hier: « Cha-
nit-e X«I de UHietoire d Haiti 4 Pusage
des ndultea, »

ll est A admettre que l'on a da ré-
fléchir profondément sur les transfor-
mations périodiques que subissent cer-
tains étres en présence des intéréts
qui les guident et des situations qu’ils
convoitent et les trouver ausei assez
laids dans leurs moments‘de lacheté.
Ces brutales constatations ne peuvent
qne nous amener a enregistrer un
abaissement moral, non pas daos la
masse inculte. mais dans la légion
des hommes éclairés qui forme ce que
nons appelerons notre élite.

Il est, en ontre, donlonrenx, pour,
nous, de consacrer a Hal'i. ce qa’nn |
de nos vieux confréres, M. Jules De-
lafosse disait de la France: « Il ya
actuellement en France assez de ta-
lents, mais pas'asssez de caractadres. »

Nous ne savons vae si on continue
encore dans nos Collages et Lycées
les cours de lecons de choses. Nous
avouerons, pour notre part. qu’ils “1-
rent,de notre temps,traés intéresaant 1.
On gagnerait Ales y reprendre, s’ils
Vv étaient suspendus ; car des lecons
de choses aussi curieusee que celles
que nous a dévoilées l’article de fond
du Matin dhier doivent étre bien sues.

CamirLe N&tré Numa.
eee

PAILS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUE:

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Lumpi 15 Févame 1909

Barométre a midi 765. %"1
Température minimum 18 6
mazimum 31 ,8

Moyenne diurne de la_ température 3 7
Ciel assez clair jusqu’a 6h. du soir.
Bonne brise de mer depuis midi. Mer

culeuse.

Baro métre constamment élevé.

J. SCHERER.
Général Antoine Simon
Le Président Simon a fait visite hier au

pensioonst de Se oseph de Cluny oo il
Danes see wae ir th cat, les
bonnes scears ‘oat gu dans l’ins-
pection de l’écablissrmens’

Le Président em est sorti enchanté du
maintion du os toast, ia Voce:
sion deen visto, une journée congé
sex dléves.

considérables que |

Fiancailies les &
Nous enregistrons avec plaisir ane
cailles de Mile Juanme ,MBEAU avec
Mr Lionce Amscarp.
Toas nos compliments.
Tribunal Civil
Audience civile du Lundi 15 Février 1909.

Le Tribunal sous la présidence de Juge-
doyen A. St Rome, assisté de Monsieur
L. Coutard. Commissaire du Goaverne-
ment prend siége 4 dix heures da matin
et entend les affaires saivantes :

Les consorts Peal Psrenoncoort, con-
tre Vi Lecas Fiyprolice contre les ao
Allen. Va la longee plaidoirie de Me é-
vét pour les consorts Allen, le tribanal n’a
pa entendre que ces deux affaires.

Audience corvectionnelle du lunds
15 Février 1909

Le Tribunal sous la présidence da do-
yen Léon Nav, assisté de Monsieur Mon-
tas, substituat dn Commissaire da Gouver-
nement prend sidge 4 dix heures et enrend
les affaires suivantes :

~ Thémistocle Louis prévena de vol
de tdles‘au préjudice de Thalés Jean-Mary.

Le Ministére Pablic conclut que les elé-
ments du délit reproché au prévena n’é-
tant pas réuois, renvoyer hors de cours le

venu.

— Lecturne Pierre, prévenu de blessures
volontaires sur Turenne Saint Léger.

M* Michel Oreste pour le prévenu et
Solon Vienx pour Ie plaignant gat été en-
tendas en leurs observations. Le Ministe-
re Poblic a conclu & 1a condamnation da
préveno a six mois d’emprisonnement et
demande au Tribunal d’appliquer le mini-
mum de la peine.

Puis le sige est levé.
Sy adicat des agents de Change

Voici la cote officielle fournie par le
Syndicat quia entrepris une ceavre des
plus utiles par la publication quotidienne
de ces renseignements.

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Samson Guillaume, St Pierre- Din

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dore Pierte, Rubin Colas.
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%tignements s’adresser au bureau

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Nouvelles Etrangerg

Derniéres Dépéches

BER.in 12.-~ Aprés une visite de

tre jours dans la capitale allemande, le .
Edouard et la reine Alexandra sont

f

cet aprés-midi 4 5 heures pour Londres,

Ils ont cté accompagnés 4 la gare
VEmpereur et l’impératrice ex par

fh

les haats foncrionnaires de l’empire. -

se séparant, les deux
embrassés sur lajoue.

Quoique les journaux continuent 3
s’attendre 4 ce que

que !’on doit pas
visite des souverains anglais donne
résultats tangibles et positifs, ils exp
la croyance qu'elle contribuera 4 and
es relations entre les deux na ions.

Le chancelier de Bulow areca !'s
rance que l’Angleterre approuvait,

réserve, la convention tranco-

relative aa Maroc. Cet accord qui es ¢

sidéré comme devant faire naftre de:

leurs sentiments entre les deux pat

contratantes, contribuera a consolide

relations amicales entre |’Angleterte

l’Allemagne.

CHALONs sur-Saonz 12.— Une
mue aa moyen des ondes Herzieanes,
inven r an ingénieur francais,
Gabet, a Me lancée

On dit que ce nouvel engin est dest
plus puissant que la torpille Whithe
Elle mesure trente pieds de long @
une charge d’explosifs de 1800 livres;
roids total est de 8.000 livres.
Paris 12. —siIL_ fait excessivement
non-seulement dans cette ville,
dans le centre et le midi de [a
Brest 12.— Un vapeur anglais.
On ignore le nom, s'est jeté
sur un écueil et a conlé au large

sant. Sept personnes ont été nore
reste de Pequipage a éa le temps & ©

cugier das les canots de ssa

t€ recaeilli par an bateau pilote.
ent est dQ au brouillard.
Watimaton ( Noavelle-Zélsndd 9
Penguins .», do.

avjourd’het
ire. Les essais ont complétemest *

souverains se



a

-» Co, de Wellington, a sombré
Se mate large dau Crp Terrawhite.
Quelques et plusieurs membre.
de ’équipage ont éré sauvés ; mais on est
gins nouvelles des soizante-sept autres. On
$a quils ont peri.
t-PETERSBOURG 13. - Assuré des tym-
hies de toutes les grandes puissances,
Me Gouvernement Russe a envoyé -hier sa

nse ala dernidre note de la Turquie ,

al accepte. en priucipe, les propositions

ceile-ci. e
Cousrarmor.e 12. — La Porte a infor-

mé Ia Russie qu’elle acceptait en principe
ses dern:éxes propositions relatives au ré-
t de son différend avec ls Ba'garie.
Vitia-Viciosa ( Portugal 13.— 1 roi
d'Bopagne est arrivé ici cet apres midi ; il
a &é reca ala Gare par le roi Manuel. —
Oa dit qa’aprés avoir ssisté aa lance-
went de son yacht de course a St S!bas-
tien, le 19 Février, le roi A'phonse se
reodra 4 Pau ( France ).

Sr-PkrEeRsBCURG 13.—
ice aémis un mandat ;
im Gorky, \’éminent écrivain russe,
Pans 13.— Rente 3 °/° ° 97 55-

Le conscil des ministres, ce matin a

PElysée, sous la présidence de M Falliéres.
gat séance entidrement consacrée 4 l’exa-
men des questions relat:ves 4 la remise en
@a° de notre murine de grerve.

La Chambre termina hier lz vo e ds loi

de l'amnistie A Voccasion des événements

Draveil. Selon les vues d2 MMB iand
. Clémenceau, qui posa la ques‘ion de
; , et malgré Vintervention dn
etein nunbre de dipatés. les fo vc-ion-
tires révogués et anti-puriotes ne sont

compris dans l'amaistie.

M.Cruppi est arrivé hicr 4 Nantes et
‘est rendu ce matin 4 St-Nizaire cf il vi-
ita le port, les bissins 4 flot et I’école
adestnelle. Il ass.staensuite 4 un ban-

offert par la Chambre de commerce
lamunicipaliié fe Ministre repartit

asote A Nantes of il prés‘da la séance de
a Chambre de commerce au cour de la-
velle le président exposa le projet de dé
jurnement de !a Loire pour faire du port
le Nantes un vaste bassin flortant, cons-
ué parle lit actzel du fleuve birré en
wont et en aval du port.

La préfectore de
d’arrét contre

A.de Mattéis & Co
Maison fondée en 1888.

TMIEYS articles recs

Partumerie Hovubigant; Ro-
Houbigant ; Fougére Royal; Par-
am fdéal; Savon, Poudre ; etc. etc.
Coffrets de parfumerie tras élégents.
"fun renommé Astris ; Lotion, Tré-
pherous.
Lampes, Fouets et Chemois
bar buggy et buss.
yenterie de luxs, Bibelots,
0 dnaires, Brosses, Pipes, Fames-
arettes, Cravates, M
ee qualita, aroquinerie de
aison a toujours un grand °
ament de Bijouterie, d’ roenterie,
Diamant, 4 la disposition du public
rate eta la purtée de tontes
hots Horlogerie et de
comneade. vavures, Confection




















de weil or ef vied argent,—
i a e °
ere précien esa des prix

AcuAT D’écalLtes DB Caner
Prix exceptionrel



Banque nationale d'Hati

Conformément aux iastructions du
Secrétaire d’Etat des Finances et do
Commerce, la Banque Nationale d’Ha-
iti a Vhoonsur Vioformer ies intéres-
eés qu’ils peuvent se présenter a ses
guichets pour toucher une ving'-dea-
xiéme épartition sur les Emprunts
suivants :

Gouvernement d Haiti, 6 o/o —

4 o/o intéréts da ‘ier re 4
au 31 Janvier 1900.

Gouvernement d’Halti, 3 0/o =
4/2 ofo intéréts du 4er Décembre 1903
au 31 Janvier 1900.

Loutre regu etsur présentation dee
8.

Port-aa-Prince, le 8 Février 1900.



Chrétiens, accourez
tous!

Nous avons l’avantage d’annoney
au public que les réparations entre-
rises Ala chapelle de la Croix-des-
fissions ayant pris fin, la féte orga
niv@ oor Pnonreur das. Ex. le Prési-
4e.t VEP-iti eet fixée au dimanche

19 fSvriee eanrant. La messe sera cé-

iébrée & 7 hrs 4,2,



Compagnie P.C.S.
Avis

La Compagnie P.C.S. prévient les
intérexsés qu'elle met en adjndication
la fuurniture des approvisionnements
mensuels suivants :

40 900 ( neuf cents ) métres cubes
de bois & braler (Le métre cuba es‘i-
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Deuxiéme Année, No 566



Arthur Isidore,

ApMINISTRATEUR
Abonnements:
Un Mom. . -
PORT-AU-PRINCE Taots Mots. .
Ux Mors...
DEPARTE&MENTS Mos.

CHOSES CUBAINES

Une fois de plus, le gouvernement
s Etats-Unis vient de prouver par
sactes quilest sinc’rement dé-i-.
ux de voir la république de Cuba
gouverner elle-méme ; une fois de
28, il a remis aux élus du peuple
»Cuba, au président Gomez et au
ngrés cabain, la direction de leurs
opres affaires. Les troupes améri-
nes qui occupaient Tile depuis
ux ans sont rentrées aux Etats-
nis, et c’est maintenant aux Cubains
il appartient de faire régner dans
t pays l’ordre basé sur la liberté.
ous les amis de Cuba _ souhaite-
nt bien sincérement avec le Prési-
nt Roosevelt et son secrétaire de la
erre, que la nouvelle expérience
commence soit plus heureuse que
premiére. Ouse souvient qualle
ste fin fut cella du président Palma;
bnacé par une insurrection armée
abandonné par la_ plupart de ses
his, il dut réclamer Vintervention du
uvernaem>nt de Washington. La
mitre république cubaine avait v4-
; lepauvre Palma ne s’en consola
aiset mourut dechagrin. C’était
patriote animé des weilleures in-
tions, mais qui manquait du doig-
peceesaires poxr diriger l'epinion
endons justice au président Roose-
Aa moment méme ot les trou-
yacderales Occupaient la Havane,
éclarait que lintervention dea
Unis serait temporaire, son uni-
objet Gant d’établir un nouveau
vernement autonome pour rempla-
celal qui venait de s’effondrer.
revert a tenu parole. Il a fallu
iré ans pour accomplir |l’ceuvre
18 re mais on a constamment agi
: 6 sens indiqué, dds le premier
ere le présidant des Etats-Unis.
. Gene dailleurs, admirablement
la wasn M. Taft, alors secrétaire
, Cabainsferont bien,croyonsnous,
; Bie eater ene troisiéme fois la for-
it a mouvelle républiquede Cuba
a a utir comme la premiére &
: ere on eta la guerre civile,
trouverait-on » & Washiog-



PORT-AU-PRINCE ( Hatt )

QUOTIDIEN

a

| DIREGIEUR-FONDATEUR
| Clément Magloire
|

G. 200
« 8.00
« 2.20
« 6.00
« 8.00

ton, lexpérience décisive cette fois.
Tous les cabains é6tlairés doivent se
rendre compte du péril et on espére
qu’ils soutiendrontle président Go-
mez et le gouvernementde la nou-
velle république mieux qu’ils ne sou-
tinrent ie.président Palma.

se

*

L’installation officielle du premier
président de la République cubaine
a eu lieu le 28 Janvier dernier.

ta fin du contrd!e américain des
aflaires cuba'nes a 6té inangurée par
le départ du gouverneur Magoon et
de tous les fonctionuaires qui svaient
sté placés a Cubi par les Etats-Unis.
Les Américains on’ quitté [fla aussi-
tot quiis eurent remis las porvoirs.
dont ils avaient ét6 provisoirement
charg4s, entre les mains des C.bains

Une immense foule se tenait sur
la Plazi de Armas. Tous les = spec-
tateurs se découvrirent quand I+ pré-
sideunt Gomez se présenta au bicon
du palais ot le ch-f de la justice lui
a fait préter serment. Leas dignitaires
de I’E‘at, les membres du corps di
plomatique et les envoyés sp4cianx
en brillan’s uniformes 83 tenaient au-
prés du président, ;

M.Magoon a été prendre le président
Gomez a ea résidence aonze haures
et demia du matin. Ils ont été escor-
tés par une troupe de gardes ruraux.
Lo cortége a traversé la ville aa ga
lop Peu d'spp'audissements se sont
élevés au milieu de la foule en habits
de fate qui se tenait dans les rues,
les Cabains :e sont contentés d’agi-
ter leurs ‘chapeaux en Vhonner du
uouveia président et du goaverneur
américain.

M. Magoon et le
ont répondu ace salat da peuple cu-
bain en inctinant la téte de droite et

de che. .

Mt itdioor a quitté le quai & midi
40, ddns un canot qui Va conduit a
bord du cuirassé « Maine». Le cui-
rassé apres l’avoir salué a pris aussi-
tot la mer suivi du cuirassé « Missis-
sippis. Le gouverneur a é6t6 accompa-



|
ee i
DIRECTION-REDACTION-ADMINISTRATION

45, RUE LOUK, 45-

ident Gomez:



LE

Les a’ onre



gné du palais de la présidence au
quai par le vice-président Zayas, par
les membres du cor;s diplomatique,
par le corps judicitire et les oflisiers
cubains et américains.

xt
a

Un message souhsitant 4 Cuba une
rande prospérité avait été envoyé par
e président Roos velt au président et

au congrés cub;3ins. Ce m ainsi congu:

« Le gouverneur Magoon, ainsi que
je lui en ai donné Vordre. vous remet-
tra le 28 janvier le controle et le gou-
vernement de I’tle d3 Cuba, et il dé-
clarera que l'administeation provisoi-
re de Cuba est terininée. A cette occa-
sion, je désire vons redire lamitié
sincére qu’ont les Etats-Unis pour
votre pays ainsi que les -ouhails que
nous formons pourla durée et le
succés de vo're administ«:tion. Notre
désir le plus cher «st qaie ° VOUS ware
diez dans votre pays les id‘es de paix,
de ju-ticva et de liberté Nous espé-
rons ausar que VPemitié qni a exi-té
eotre la républigue da Cubaet la vé
pob'ique des Etats Unis continnera 4
exis’er comme par fe passe. »

An général José Misa Gomez, te
nouveau président de Cuba, le géne-
ral Luke = E. Wrieht. seerétaire de ta
guerre des Etats-Unis, a envoys le
inessags Suivant :

« Acceptez mes p'us cordiales féli-
citations pour vous méme, pour le
congrés, pourte p-upie de Cuba tout
entier, A Voccasion Ge vo re instalta-
tion 4 la présidence Je vons souhai-
te bonne chance,et jn dé-ire que vetre
admiai-tration soit couronnée de suc-
cés. Puisse la rév0b'ique cubaine

‘avow paix et prospérité.. «



La Reprst es afaes

L’ordre régae eu Haiti ! La Répab‘ique
noire a fii par comprendre que la guerre
civile n’était pas un procédé de gouverne-
ment, aussi le 37 décsmbre dernier a t-elle
fait choix comme président da | Si-
mon un des hommes des plus appréciés du

Mardi, 16 Février 1909.



e Matin —

Camille Néré Numa

REDACTEUR EN CHEP

NUMERO | h CENTIMFS

ments patten: do 1 et du rg de chaque

mois et sont payables ¢’avance

Les manuscrita jneérés co non Be serent pes reates

— ee

pays pour son patriotisme et son esprit de
conciliation.

Agriculteur et soldat, il nous fait songer
au Cincinnatus de l’antiquité. Et dans an
pays ou toutes les ressources proviennent
de la righesse du sol, il est avantageux de
voir un chef d’Erat non moins compétent
en agriculture qu’en science militaire.

C’est dans les fonctions de gouverneur
du département du Sud que la révolution
le trouva, et lui demanda le service de se
mettre 4 sa téte. On faisait appel 4 son pa=
triotisme en lui exposant les ruines accu-
inulées par le vieillard de 94 ans, le géné
ral Nord Alexis qui s’obstinait, ma'gré son
grand Age, 4 conserver un pouvoir dont
ses mains débiles ne savaient plus faire un
usage convenable ; aussi le général Simon
suivi par dix mille noirs des plas résolus,
marcha-t-il sur Port-au-Prince en soulevant
s.r son passage les acclamations de la po-
pulation tout entiére ?

| Pour donner une idée de JV’affaissement
'dins lequel é:ait tombé 4 ce moment ce
| malheureux pays, il suffit de savoir que le
change atteignait le chittre fantastique de
| r.000 oJo environ. Contrairement & l’ordre
de choses établi, le change, 4 l’'annonce de
‘la révolution, loin d étre plus violemment
| perturbé, s'améliora subitement ; et on
“pouvait suivre la progression de sa marche
'tavorable parallélemeni A celle de l'armée
I révolutionnaire

i Ttest descendu aujourd hui 4 450 0/o.
(Les nouvel es parvenues annoncent qu'il
|va descendre encore pour atteindre dans
‘un avenir peu éloigné, un chiffre normal.
[Le reteait successf du papier-monnaie
!gui s‘opére sous ce nouveau gouvernement
‘éclaircit horizon financier. C’était 14 une
ides mesures les plus orgentes 4 prendre,
car le papicr-monnaie créé, sans aucane
mesure, par le président Nord Alexis, con-
:duisait rapidement le pays 4 sa raine. La
facilité avec laquelle on en usait et mésu-
Sait, autorisait 4 penser qu'on avait dé im-
pattaitement comprendre |’usage d’an
reil instrament de crédit: on allait & l’en-
contre du bat poorsuivi !

| Les maaes de Schae'cher, le plas émi-.
nent des nég ophiles qai avait power Haisi
'ane admiration si protonde qu'il ne la dé-
'signait que du nom de_perle des Aatilles,
‘ou de nation-scear, doivent se réjoair
Vavénement du nouveso régime. Avec
elles se réjouvissent tous les Francais
‘que. rattache ala perle des Antilles. le
soavenis lsissé par notre loogse domins-
tion, puis les commercants qui, de longue
daie déja, y ont installé des comptoirs ov
y entretiennent des correspondants.

Le général Simon rompant avec les usa-
ges funestes qui presque de tout temps
avaient régné en Haiti, et taisaient de la
faveur le régime Idgal, +2 eu la sagesse de
s’entoourer de colaboratears instruirs er
intelligents, demandint 4 leur patrio:isme
le soin d’alléger sa tache. Parmi ses mi-
nistres nous remarquons M. Héreaux. char-
gé du portefeuille des finances : M. Septs
mus Marius, chargé de celui de la guerre ;
puis M. Murat Claude, de celui des rela-
tions extérieures.

Le premier est, parait-il,fort enteada en
finances. et sa personnalité a la tate d’un
service d'une si haute importance est un
gage de sécurité tant pour les nationaux
que pour tous les Francais ou étrangers
comptant des intéré s dans ce pays : c’est a
loi qn’incombe la délicate mission d’opé-
rerle retrait paruel du papier-monnaie.
Le second homme, parait-il énergique, et

lu,saura maintenir l’ordre dans une
population trop souvent disposée a entrer
en effervescence au moindre incident. En-
fin, le troisitme, par si prudence et sa
modération donnera a la dip'omatie étran-
gere avec laquelle sa prise de contact a dé-
14 été des plus favorablement accueillie,
les apaisements nécessaires.

Un des premiers actes du Président
Simon a éré de réunir les négociants étran-
gers et en les assurant de sor vif ddsir de
faire régner la concorde dans toute I’éten-
due dela République, il leur a surrour
promis de fiire personnellement les eff rts
les plus énergiques pour donner au com-
merce une sccurité absolue tout en provo-
quant le développement. Ce langage au-
quel on n’était guére habitué a produit la
plus salutaire impression. Le Président est,
aun double titre, avtorisé 4 parler ainsi :
comme chef d’Etat d’abord, et comme
agriculteur ensuite.

En effet, maintes fois, il a été victime,
de méme que tant d’agriculteurs haitiens,
de la mévente de ses récoltes ou de l’in-
suffisance de leur prix de vente. Les dé-
prédations de tovtes sortes, J’atteinte
portée au respect de 11 propriété,le pillage,
Vanarchie, devenant a des époques pério-
diques le régime pour ainsi dire habituel
de cet infortuné pays, et paralysant non
seulement le commerce extérieur, mais
les transactions les plus insignifiantes d’une
province 4 une autre, tela été l'état de
choses connu juszu’ici.

Tout porte 4 croire qu'un des hommes
de valeur de la République noire. 2.
Anttnor Firmin, va préter Vappoi de son
influence et de son entendement en affaires,
au nouveau gouvernement. Le résultat
en sera des plus heureux, car apres la
secousse violente qui vient d’agirer I'tle,
son concours éclairé n'est pas plus superfia
qo’il n’est 4 dédaigner.

Le programrre du nouveau Président
est intelligemment compris. Il indique la
nécessité F appeler les capitaux étrangers
pour contribuer a la prospérité dua pays,
et entreprendre les travaux publics qui
sont la des plus variés. Les éco'es, Tes
mairies, les ministéres, un certain nombre
de chemins de fer sont 4 construire. Mal-

gré la proximité des Etats-Unis, les sym-i hb

pathies dn peuple haltien restent toujours
scquises a la France, la grande nation dont

épublique noire a emprunté la langve,
en faisant le langage parlementaire, mi-
mistratif et judiciaire.

Nos nationaux y sont accueillis avec une
faveur marquée, et si le commerce alle-
mand y a pris depuis une dizaine d’années
un développement de certaine importance,
notre indifférence, pour ne pas dire notre

i ‘ _en eat la seule cause.

Dane l’appel fait aux taux étrangers,

c'est la France qui est ‘cactont viede. La

pérennité de nos relations avec a
des Antilles, les intéréts
nous y avons pendant si longtemps ec tre-
tenus, puisqae toutes les plantations
étaient entre nos muins, nous créent une
Position privilégiée, c'est a nous d’en sa-
voir tirer parti, le moment paraissant

propice.
Jures Tunrsau.
« Le Monde Economique »
2 Janvier 1909

POLITIQUE

I! serait naturellement inotéressant
de savoir l’impression qu’a produite
cur certains esprits Ia lecture de notre
premier Port-an-Prince d’hier: « Cha-
nit-e X«I de UHietoire d Haiti 4 Pusage
des ndultea, »

ll est A admettre que l'on a da ré-
fléchir profondément sur les transfor-
mations périodiques que subissent cer-
tains étres en présence des intéréts
qui les guident et des situations qu’ils
convoitent et les trouver ausei assez
laids dans leurs moments‘de lacheté.
Ces brutales constatations ne peuvent
qne nous amener a enregistrer un
abaissement moral, non pas daos la
masse inculte. mais dans la légion
des hommes éclairés qui forme ce que
nons appelerons notre élite.

Il est, en ontre, donlonrenx, pour,
nous, de consacrer a Hal'i. ce qa’nn |
de nos vieux confréres, M. Jules De-
lafosse disait de la France: « Il ya
actuellement en France assez de ta-
lents, mais pas'asssez de caractadres. »

Nous ne savons vae si on continue
encore dans nos Collages et Lycées
les cours de lecons de choses. Nous
avouerons, pour notre part. qu’ils “1-
rent,de notre temps,traés intéresaant 1.
On gagnerait Ales y reprendre, s’ils
Vv étaient suspendus ; car des lecons
de choses aussi curieusee que celles
que nous a dévoilées l’article de fond
du Matin dhier doivent étre bien sues.

CamirLe N&tré Numa.
eee

PAILS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUE:

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Lumpi 15 Févame 1909

Barométre a midi 765. %"1
Température minimum 18 6
mazimum 31 ,8

Moyenne diurne de la_ température 3 7
Ciel assez clair jusqu’a 6h. du soir.
Bonne brise de mer depuis midi. Mer

culeuse.

Baro métre constamment élevé.

J. SCHERER.
Général Antoine Simon
Le Président Simon a fait visite hier au

pensioonst de Se oseph de Cluny oo il
Danes see wae ir th cat, les
bonnes scears ‘oat gu dans l’ins-
pection de l’écablissrmens’

Le Président em est sorti enchanté du
maintion du os toast, ia Voce:
sion deen visto, une journée congé
sex dléves.

considérables que |

Fiancailies les &
Nous enregistrons avec plaisir ane
cailles de Mile Juanme ,MBEAU avec
Mr Lionce Amscarp.
Toas nos compliments.
Tribunal Civil
Audience civile du Lundi 15 Février 1909.

Le Tribunal sous la présidence de Juge-
doyen A. St Rome, assisté de Monsieur
L. Coutard. Commissaire du Goaverne-
ment prend siége 4 dix heures da matin
et entend les affaires saivantes :

Les consorts Peal Psrenoncoort, con-
tre Vi Lecas Fiyprolice contre les ao
Allen. Va la longee plaidoirie de Me é-
vét pour les consorts Allen, le tribanal n’a
pa entendre que ces deux affaires.

Audience corvectionnelle du lunds
15 Février 1909

Le Tribunal sous la présidence da do-
yen Léon Nav, assisté de Monsieur Mon-
tas, substituat dn Commissaire da Gouver-
nement prend sidge 4 dix heures et enrend
les affaires suivantes :

~ Thémistocle Louis prévena de vol
de tdles‘au préjudice de Thalés Jean-Mary.

Le Ministére Pablic conclut que les elé-
ments du délit reproché au prévena n’é-
tant pas réuois, renvoyer hors de cours le

venu.

— Lecturne Pierre, prévenu de blessures
volontaires sur Turenne Saint Léger.

M* Michel Oreste pour le prévenu et
Solon Vienx pour Ie plaignant gat été en-
tendas en leurs observations. Le Ministe-
re Poblic a conclu & 1a condamnation da
préveno a six mois d’emprisonnement et
demande au Tribunal d’appliquer le mini-
mum de la peine.

Puis le sige est levé.
Sy adicat des agents de Change

Voici la cote officielle fournie par le
Syndicat quia entrepris une ceavre des
plus utiles par la publication quotidienne
de ces renseignements.

Or AMERICAIN 560 °°

Billets de 5 gourdes 4 t/4 °/°

Nickel 4 3/4

Consolidés 5 */* 43 °/°

Consolidés 3 9/° 23 °/o

10 Janvier 42 °/°

Provisoires 41 1/3 °/*

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Titres roses 19 °/°

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4 l’adreese ci-desaus et puur tous

%tignements s’adresser au bureau

journal.



Nouvelles Etrangerg

Derniéres Dépéches

BER.in 12.-~ Aprés une visite de

tre jours dans la capitale allemande, le .
Edouard et la reine Alexandra sont

f

cet aprés-midi 4 5 heures pour Londres,

Ils ont cté accompagnés 4 la gare
VEmpereur et l’impératrice ex par

fh

les haats foncrionnaires de l’empire. -

se séparant, les deux
embrassés sur lajoue.

Quoique les journaux continuent 3
s’attendre 4 ce que

que !’on doit pas
visite des souverains anglais donne
résultats tangibles et positifs, ils exp
la croyance qu'elle contribuera 4 and
es relations entre les deux na ions.

Le chancelier de Bulow areca !'s
rance que l’Angleterre approuvait,

réserve, la convention tranco-

relative aa Maroc. Cet accord qui es ¢

sidéré comme devant faire naftre de:

leurs sentiments entre les deux pat

contratantes, contribuera a consolide

relations amicales entre |’Angleterte

l’Allemagne.

CHALONs sur-Saonz 12.— Une
mue aa moyen des ondes Herzieanes,
inven r an ingénieur francais,
Gabet, a Me lancée

On dit que ce nouvel engin est dest
plus puissant que la torpille Whithe
Elle mesure trente pieds de long @
une charge d’explosifs de 1800 livres;
roids total est de 8.000 livres.
Paris 12. —siIL_ fait excessivement
non-seulement dans cette ville,
dans le centre et le midi de [a
Brest 12.— Un vapeur anglais.
On ignore le nom, s'est jeté
sur un écueil et a conlé au large

sant. Sept personnes ont été nore
reste de Pequipage a éa le temps & ©

cugier das les canots de ssa

t€ recaeilli par an bateau pilote.
ent est dQ au brouillard.
Watimaton ( Noavelle-Zélsndd 9
Penguins .», do.

avjourd’het
ire. Les essais ont complétemest *

souverains se
a

-» Co, de Wellington, a sombré
Se mate large dau Crp Terrawhite.
Quelques et plusieurs membre.
de ’équipage ont éré sauvés ; mais on est
gins nouvelles des soizante-sept autres. On
$a quils ont peri.
t-PETERSBOURG 13. - Assuré des tym-
hies de toutes les grandes puissances,
Me Gouvernement Russe a envoyé -hier sa

nse ala dernidre note de la Turquie ,

al accepte. en priucipe, les propositions

ceile-ci. e
Cousrarmor.e 12. — La Porte a infor-

mé Ia Russie qu’elle acceptait en principe
ses dern:éxes propositions relatives au ré-
t de son différend avec ls Ba'garie.
Vitia-Viciosa ( Portugal 13.— 1 roi
d'Bopagne est arrivé ici cet apres midi ; il
a &é reca ala Gare par le roi Manuel. —
Oa dit qa’aprés avoir ssisté aa lance-
went de son yacht de course a St S!bas-
tien, le 19 Février, le roi A'phonse se
reodra 4 Pau ( France ).

Sr-PkrEeRsBCURG 13.—
ice aémis un mandat ;
im Gorky, \’éminent écrivain russe,
Pans 13.— Rente 3 °/° ° 97 55-

Le conscil des ministres, ce matin a

PElysée, sous la présidence de M Falliéres.
gat séance entidrement consacrée 4 l’exa-
men des questions relat:ves 4 la remise en
@a° de notre murine de grerve.

La Chambre termina hier lz vo e ds loi

de l'amnistie A Voccasion des événements

Draveil. Selon les vues d2 MMB iand
. Clémenceau, qui posa la ques‘ion de
; , et malgré Vintervention dn
etein nunbre de dipatés. les fo vc-ion-
tires révogués et anti-puriotes ne sont

compris dans l'amaistie.

M.Cruppi est arrivé hicr 4 Nantes et
‘est rendu ce matin 4 St-Nizaire cf il vi-
ita le port, les bissins 4 flot et I’école
adestnelle. Il ass.staensuite 4 un ban-

offert par la Chambre de commerce
lamunicipaliié fe Ministre repartit

asote A Nantes of il prés‘da la séance de
a Chambre de commerce au cour de la-
velle le président exposa le projet de dé
jurnement de !a Loire pour faire du port
le Nantes un vaste bassin flortant, cons-
ué parle lit actzel du fleuve birré en
wont et en aval du port.

La préfectore de
d’arrét contre

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Secrétaire d’Etat des Finances et do
Commerce, la Banque Nationale d’Ha-
iti a Vhoonsur Vioformer ies intéres-
eés qu’ils peuvent se présenter a ses
guichets pour toucher une ving'-dea-
xiéme épartition sur les Emprunts
suivants :

Gouvernement d Haiti, 6 o/o —

4 o/o intéréts da ‘ier re 4
au 31 Janvier 1900.

Gouvernement d’Halti, 3 0/o =
4/2 ofo intéréts du 4er Décembre 1903
au 31 Janvier 1900.

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8.

Port-aa-Prince, le 8 Février 1900.



Chrétiens, accourez
tous!

Nous avons l’avantage d’annoney
au public que les réparations entre-
rises Ala chapelle de la Croix-des-
fissions ayant pris fin, la féte orga
niv@ oor Pnonreur das. Ex. le Prési-
4e.t VEP-iti eet fixée au dimanche

19 fSvriee eanrant. La messe sera cé-

iébrée & 7 hrs 4,2,



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Avis

La Compagnie P.C.S. prévient les
intérexsés qu'elle met en adjndication
la fuurniture des approvisionnements
mensuels suivants :

40 900 ( neuf cents ) métres cubes
de bois & braler (Le métre cuba es‘i-
mé par poids a raison do 480 ( quatre
cent quatre vingts kilogs lemétte cube
Le bos doit étre détaillé de facon
ne pw présenter des piéces ayant
ure longeur supérieure & 75 ( soi-
xante-quirz> ) centiméres et une
é6paisseur ou un diamiétre dépassaot
Vingt ceat mé rss.

2.530 (Irente) tones de charbon de
bois.

30 200 ( d- ux cents) traverses en
bayahonda, bois bran, sans aube
blanche, de 1m75 de longueur, Om20
de largenr minima et Om15 d’épais-
seur. 2

Les traverses doivent étre dro tes,
non fendues, sciées aux deux bouts
avec deux surfaces planes ou paral-
léles, travaillés dla hache ou ala scie.

Ces quantités ci de-sus sont & livrer
mensue lement Je long de la voie.

L’adjudication sera faite pour la du-
rée de six moig, a partir da ier mars.
contre le dé d’un cautioonemen!
s’élevant & la Valeur de la moitié d’une
livraison mensovelle.

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cacheté, au Dépdt central, Champ de
eo jusqu’a la date da 3 février

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Le vendredi 19 Février couraot, a
trois heu-es de l’aprés-midi,en I’éta-
de et parle mini-térede Me Edmond
Oriol, Notaire, demeursat 4 Port-au-
Prince, Rue Roux, il sera atjagés pu-
btiquement aa plus offrant et ernier
enchérisseor, |"immeoble, fonds et
batisses — les dites baticses consistant

anjourd’hai seulement ¢n on carré enjle quatre avril mil neuf cent jhoit,
maconnerie édifié sur la facade — sis|enregisirée, dument signifide au dé-
& Port-au-Prince, Rue da Peuple, me-| biteur avec commandement ;
surant vingt-deux pieds dix pouces] Sur la mise & prix de deux cent-
de facade ; autant sur la facade oppo-|soixante trois dollars, or américain,
sé sur une profondeur de cinquan-|avgmentée de vingt pour cent ;
te-deux pieds dix »ouces, borné au Cy... 2. cee ee eee Pv. #638.
nord par Lafargue Rigaud, au sud par| Pour plus amples renseignements,
Tertilus Nicolas, a i’est par Racine,| vo'r le cahier des charges et les autres
@l’ouest par la Rue du Pcujle; a la/piéces déposés chez M+ Edmond
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eyent pour avocat Me Michel Oreste, = == =

ussigne ;

Contre Monsieur Jéréme Salomon, Etude
propr.étaire, domicilié et demeurant DE
a Port-au-Prince ;

En verta d’une obligation hypothé- Me Charles MILLERY
caire souscrite par celui-ci devant Me i i
Louis Etienne Edmond Oriol et son Notaire public
collégue, notaires a Port-au-Prince, 53, Rue du Port, 53.

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Madame Veuve BARBANCOURT, seule déposi-
tairedela marque Rhum Barbancourt et seule proprié-
taire des formules qui ont fait obtenir a1 Rhum Barban.-
court les médailles d’or de toutes les Expositions, a pris la suite
les affaires de feuson mari, et se tient 4 la méme halle, sise 7, Rue
des Césars, 4 la disposition de sa nombreuse clientdle
dont les commandes seront exécutées avec le méme s0ip que par
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les crachat> dininuerent, la touz sefit moinsh
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