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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00517
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- January 7, 1909
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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Full Text |
Deuxieme Année, N. 532
Arthur Isidore,
ADMINISTRATEUR
PORT-AU-PRINCE ( Haitt)
Jeudi, 7 Janvier 1909
*
*e
Camille Néré Numa
REDACTEUR EN CHEF
Abonnements: . ff
Uw Mos. . . G. 200 |
PORT-AU-PRINCE] Fao. | « 5.00 || Clément
DEPARTEMENTS) Ux Mow... « 2.20 |
Trois Mois . « 6.00 |
ETRANGER........) Trots Mor. . « 8.00
IY
A WonsieurP. F.Frédérique |
Directeur de l’« Impartial »
Monsieur le Directeur,
Dans laliste des bourreaux qu? vous
de ceux qui ont pris une part active «
avez pub'iée hier, parmi « les noms
Vassesstiuat des victimes dao 15 Mars |
4908 » mon non figure en boane price, Absent da pays alépoyua ot s'ac- ,
compli-saient ces événements, VOUS He pO IV 7% cortainemant pas savoir.
attitude que jai eu a prendre. Mais ceux qui vous entoirent auraient pu |
avoir la boune fei de faire taire leurs halves pour parler le langag3 de la,
yérite.
Tout le’monde connait les liens 2
‘.f}-ction qui unissaient Massillon Coi-
cou et moi. Ceux qui actuellement se servent du cadavre de ce poéte pour
venver leurs rancunes font une dovre mauvaise. Si les morts pouvaient
se faire entendre, Vauteur de « JXO% » les ent rappelas ala raison et priés de
respecter sa meinoire, car ce n’détaiont pts eux qui le soutenaient dans s3s
jours de détresse....
J'appris le 15 Mars 46 h 1/2 du matin,
dans la nuit. Je me préparais a sortic pour demander Jes noms des victi-
mes quand ja fus appelé au Palais Navional, Je me depéchii de m’y_ rendre.
Crest li que je fus mis an courant de exécurion des freres Coicou et de Fé-
lix Salnave seulem:nt. 01 me demanida de faire paraitre un Numéro extra-
ordinaire ce dimanche mé:ne Ge n’c‘ait pas possible et le numéro parat le
lendemain avec les renseignements qu’on mavait fournis.— Je sus I-s
noms des autres victimes par M José de Armas, correspondant du H-rald.
Cependant, je résolus de faire la lumiere sur ta sanglante tragédie du 15
Mars et j'en patlai aux membres de I1_ rédaction. Mon ami David Borg?s
sollicita pour moi un entretien du Général Nérette, qui se trouvait a.la Lé-
gation de France et j’oblins lex renseignements suivants qui parurent dans
le Matin du 26 Mars. Je reproduis in-2.clenso:
LE G†JULES ALEXIS COICOU
Etait ala téte du mouvement !..
— —-
ITlavait fourni des armesa Massillon Coicou
que des exécutions avaient eu lieu:
Le role de Madame Galette
Le G4néral Nérette faitdes revélations au « Matin » sur la der-
niére prise @’armes.
leur, pour savoir 4 la suite de qualles
citconstances vous vous étre trouve
mélé a cette affaire. - Voulez-vous
me donner quelques renseignements
ace sujet °...
Quelies étaient
Nous avons voulu fiire la lumiére fur
les derniers événements et nous avons
été avant-hier vers les 4 heures, 4 la Lé-
Bation de France, nous renseigner prés de
quelqu’un, le Général Nérette qui nous
sembiait tout désigné pour nous aider dans
notre enquate.
Voici le résultat
donc les garanties
qu’avaient ces me:sieurs, pour hasar-
der un coup de main si périlleax ?
Car ils savaient le Gouvernem~nt
fort, tous ses lieutenants disposés a le
défendre au péril de leur vie. Dites la
vérité, jevous prie. ;
—C’est MaSsillon Coicou qui me de-
de notte interview.
—Général, le Matin, voulaat faire la
‘lumiére sur les derniers événements
& naturellement pensé,a vo.1s qua l’on
a toujours connu un paisible travail-
DIRECTEUR-FONDATEUR
DIRECTION-REDAGTIIN-ADMINISTRATION
45. KUE ROUK, 45.
SEBO ar. + OR CURIVOPT. CUTE
Alexis
‘sant gue c’elait tres improdent, qua
. Ls NUMERO 42) cenTiMEs
Magloire | mo
Les abonone:rents partent do ree et de 1g de chaque
mois er sont payables d’avan«
Lac macuacrits jnserés OU NON ne serout Dea reedus
SS, TAREE * ORC E SL KT ES I FEO EPO
bess... AC tavléauld pou ou assisté,
Je veux avoir son mot. ear c’est un
homme précieux..... . Turute bagrille
fiw’ qaté&.. Vovez Helvé pour lui dire
un mot, parce que mei, Je ne suis pas
en de bons termes avec tol... » Time
parla du Géréral Nord: « Cé zorange
pourri... QUant a Zarmes m'’gain
compte za-me moin. Ils ont cru
ine désarmer, ils se trompent beau-
COUP.... »
a It nous faut frapper tout de suite,
caron veut ine remplacer. Je ne peux
pas non plus me laisser commander
jar des enfants. » Je lui parlai de la
Garde du Gouvernement. It me répen-
dit que lout est arrangé et qu'il allait
contérer avec Horace et Massillon
pour prendre les dernitres disposi-
tions. Ceci se¢ passait vers le 10 ou le
1z Mars...
Je fis lt commission pres d’Helvé
qui me répondit que Jules devrait lui
que mes craintes @laient saus fonde-' parler personnellement. Ii ne voulut
ment, parce qu'il répundiit de Jules pas me répondre. « Puurquoi ne vient-
(Coieon) dont le concours a la pri-;il pas lui-méme? » me dit-il.
se d’armeas était assuré.— Malyré ce- | ielendemuin, je fuS exact au ren-
dez-vous, dans la maisen privée de
mindadle premier mo. co -eONTs vets
‘fa comineneemen: de ce mois de
Mars pour oun grand mouvement a
la Capitate, dins le bat dere uverser
la Gouvernement duo Ginéral Novi
Je sui fis d s “objections en tai di-
mon avis, i} neo felait pas Dbrusquer
les choses ¢t gue Je Gouvernement
ayant 14 mois encore a faire, if était
sage d'attendre. -— Je parai aussi
4 Massillon de mon intimite avec
Tancréde que je ne ‘oudrais pas
compromettre et de Juv'es Goicon,
avee qui j’étais en d'exetents fter-
mes. Ja pariai de ma situation de-
commereant, de mon gerre de travai'
qui mVempeéchaient) de prendre part
& aucun Mouvement arin4 et jajoutal
que je ne voulais pas rsquer ma vie
inuthement.
Mas-=ill m2 rassura en me disant
la, j2 ne voulus pas encore donner,
ma parole. ‘Jules. Tanciéde Gait dga 1a. Jules
Massillon vint me voir une seconiec, | vint 5 minutes apres et dit: « Ah,
itanttoujours!mon cher compé, tcu e bagail-
uve troiviéme fois. m’inv
Comme je le fini. Président n’a pas dix hom-
Am’engager dans ‘allaire.
lui refusais constamment, 11 me de-' mes dans la cour Gu Palais, Ga ou
manda de tui désigner un chef capa- dsm’ C6 G3... ?
ble. Je kuti pariai du général Geimard, . Tancréde répoir dit: « Je ne peux
ancien churgé de la Place de la Mar. ; prendre aucune disposition contre
melade pendant tes événements, Tl un Gouvernement qui ma toujours
sentendit dans la suiteavee ce Gé- | protégé. » Jules insista en disant a
néral. i‘Tanerede le grant rdéle quil aurait a
La semaine (apres, Madame Gatet-;remplir. Il dita Tancréde que _ c’est
te vint ine voir d= ta part de Jeles a lui que serait laissé le choix des
(Coicou), me disant que le Comman-' membres du Gouvernement provisoire.
Gant de ’Arrondissement avait besoin Il a outa qu'il avait des armes 4 la
de moi pour m‘entreternir de certai-! disposition de Tan rede. Celui-ci refu-
nes choses importantes tcuchant la‘'sa encore en lui disint quil était pré-
prise d'armes. Je tui répondis que) térable d’attendre. « Ne comptez pas
j'étais & sa disposition. lsur moi. J'ai des tzisons pour ne
A 74/2 heures du scir, Jules vint, prendre aucune position contre le gou-
chez moi au Morne-a-Tuf. Je n’étais: vernement du G“ Nord. D‘ailleurs ce
pas la. Il in’attendit quelq ies minu-jsont des béiise>. » Jules répondit :
tes, A mon arrivée, il me dit en groxs;« Cou ga a, c6 pas bétise non.»
créole noturellement : « Mon ché Aé-|Jintervins alors, énervé par Ja résis-
vette, Président soit dim préparém tance de Tanciéde a qui je dis . qu'il
pour’m goumain avec blanc ....... Com-. avait tort dz douter du sérieux de l’af-
ment ou trouvez ca? C’est une chose! faire, quand Jules lui-méme, com-
impossible ; aussi j’ai envoyé une let-| mandaut d‘-rrondissement, . disait
tre a Tancréde qui m’a_ répondua en'que c’était°une affaire bien arran-
me donunant rendez-vous dans m:‘gée... Jules me dit alors: « Je. sais
maison. privée demain matin a 9 heu-!' qu'il finira par accepter. Ne vous me-
rr rr
tez pas en colére. » Tancréda répon-
dit que c’était inutile, qu’il était con-
vaincu dans ses dispositions et qu'il
navait pas deux paroles. Je me reti-
rai alors les Jaissant ensemble.
Dans Vaprés-midi, Jules me fit di-
re par Mme Galette, que malgré tout
ce qu'il avait fait, Tancréde n’avuit
pas accepté. I
coté et se hater, cur sa vie était en
danger, ayant été déponcé au Goa-
Vvernement par plusieurs personnes
et notamment par Nadereau, charge
de la Place.
— Mais qui fuurnissait les fonds
nécessaires ?
—Jules m’avait demandé quel était
le banquier chargé de distribuer de
argent. Je lui avais répondu de voir
Massil'on qui m’en avait offert. Ja ne
peux vous dire qui fournissait les
valeurs a Massillon.
—Mme Galette, dans tout cela, a
joué un certain roéle ?
—Mme Galette a été l'agent princi-
pal de Jules. Mile est vivante. Si vous
pouvez la voir, elle vous donnera
des renseignements qui vous édifie-
ront.
Tenez, Monsieur, je suis prét & tout
dire, en présence de Jules ‘lui-méme
si c’était possible. Car c’est lui qui
m’a entrainé dans cette conspiration.
Du reste, il m’a -fait dire dimanche
qu’il m’a protégé le jour oft l’on avait
danné lordre de m/’arréter. Il était
allé exprés & Thor, pour me prote.
ger,— m/’a-t-il fait dire par Lamercie,
une amie & moi gu’on avait arretee
et quia été libérée.
La vérité, Monsieur, la voici. Ju-
les Coicou était a la téte du
mouvement; c’etait lui l’orga-
nisateur, c’était lui qui par sa
situation, donnait confiance en
faisant raccolerdes partisans
par Massillon a qui il avait
donneé des armes. Brusquement,
par peur, ayant vu l’appui de Tan-
créede lui manquer et craignant d’étre
arreté, il a été eflrayé de sonceuvre et
a pris les devants. Je le lui dirais a
sa face, si Je pouvais me trouver en
sa présence ; je lui poserais des ques-
tions. Jules me disait souvent qu’il
était fatigné avec les p’tit Camille, les
p’tit Montreuil, des enfants qui ’hu-
Niliaient etle faisaient surveiller tout
le temps. Sa vie se passait dans de
continuelles alarmes. Pour avoir le
rendez-vous avec Tancréde chez lui,
Jules, il lui afallu) mentir et dire
qu'il rentrait dans sa maison privée,
parce que sa femme était malade, tant
il avait eu peur de la surveillance de
ces geans-la.Ja le répéte /’auteur
principal de la derniére prise d’armes,
c’estEJules Coicou lui-meéme ...
Si le Ministre de France voulait me
faire accompagner par quelqu’un de
la Légatiorn, je dirais toutes ces cho-
ses devant qui de droit.
— Kt que comptez-vous faire ?
— Ma vie, vous le voyez, est en
danger avec cet homme qui m’avait
entrainé dansle mouvement contre le
Gouvernement, moi qui ai tout aper-
dre dans les {guerres civiles. Mais je
jenevoulais pas m’enaller sans dire la
vérité que je savais et que personne
au monde ne peut se permettre de dé-
mentir, pas méme Jules, pas méme
Tancréde... Je vais travailler a Colon,
et si je n’y trouve rien 4 faire, j’irai a
‘la Guadeloupe oula vie est a meilleur
marché. Mais je pars tranquille, vous
ayant dit la compléte vérité. »
fatlait le mettre de!
ee a =e
L’ap ‘arition de cette interview sen-
sationnelle produisit une émotion
considérable et provoyu3 presque une
révolution. Ce numéro fut tiré a pres
Ge 5.000 exeinplaires. Le Genéral Coi-
cou, apres avoir prof4ré des menaces
publiques devant nos imprimerie,
néral Coicou dans les exécutions du
1D Mais, dont je wai été au courant
qua Gheures du matin, j’eusse pu
Jrendre vis-a-vis de lui cette attitu-
de; dites moi, si, avant pris cette atli-
‘ude d’accusateur, je n’eusse pas été
dénonceé par tui.
Mais la ne s’arreta pas ma mission.
Un de mes em;lovés, Mr Léonce Au-|
vustin, allié aux Co:cou mvayant atfir- |
s'urreta, au coin ds ja Pharmacie
Centrale, faisant saisir ct déchirer
tous les exemplaires du journal qu'il
vovait entre les mains ges passants.
Et le soir, Vilozel-B -licvue ott Je me
tiens dtait cerné par les sbires du|
gouverreur, .
Dires-emei, Mr le Directeur, la main
sar la conscience, si, complice du ‘i
ine que les déclarations duo Général
Nérette étaient exactes, que c’était
bien Jules Goicou qui avait immolé
les victimes et qu’Emmanuel Coicou,
réfugié a la Légation Atlemande, dé-
tenait une carte par laquclie il était
invilé Ase rendre 4 Arrondissement,
je te priai de demacder pour moi une
eatrevue @ M. lmim. Co:cou. Calui-ci
accepta. Je me rendis en toute con-
fiance A la Légation AUemende. Au
moment of Emm Coicuu qui était
a madispo-itionse prepara! dure taire
lus révecaiions promises. une bordée
Winjures, de huées et Win-ultes m’en-
virounma suudain. Je dois aujourd'hui
un public hommage a Mr Callatd a
qui pexpliquai te butab: mai visite et
quicalma ses amis. Je pus alors
prendre congé. Entre temps, on avait
déchiré les feuiliets de mon carnet
ott je venais de transcrire une décla-
ration de Mr Aurel Granville Bona-
parte.
Pendant plusieurs jours, Je fus in-
quiété par le Général Coizou qui m’ac-
cusa aupres du Général Nord d’étre
en connivence avec tes soldats du 3oe
Régiment pour un mouvement contre
lui. Je fus défendu parte général Bé-
lomon, colonel Svide et d’autres
Officiers du 30s, ainsi que par MM.
CGaimule Gabriel et Hector Jn-Joseph
qui avaient wapprouve la campagne du
Matin contre le général Coicou.
Quand donc Port-au-Prince a vu
mon nom parmi les ¢« bourreaux »,
ce futune stupéfaction générale. Je
savais bien, Mopsieur Je Directeur,
que beaucoup d’individus ne me par-
Jvonneraicnt jamais de n’etre pas arri-
vés au pouvoir, Mais je ne pourrais
supposes que leurs hames iraient si
iOinet que leurs passions les pousse-
raient ade tels exces.
Comme c’est mal servir une cause
la cause de celui avec qui j’étais dans
les meilleurs termes et, qui m’écri-
vait quelques semaines Javant sa fin
tragique A propos dune affaire d’in-
téret :
re
v
« Mon cher Magloire,
« Placez le moyen terme vous mé-
me; je veux croire que nos deux cons-
ciences | s.nt faites pour ¢s’accorder,
elles s’accorderont. Ce que je désire,
je vous Pavoue en toute loyauté, c’est
gue vous ayez .ma préférence, pour
mainte raison. »
De coeur.
M. Coicou.
Non, on ne porte pas ainsi atteinte
bénévolement a la réputation des
gens,simplemeut parce qu’on les hait.
Non seulement, j’si deploré les évé6-
nements du 15 Mars et nombreux
sont les amis qui p2uvent lattester,
mais encore jai fait mon devoir. Cela
n’a pas 6té sans peril. Leoxuvre que
vOus poursuivez ¢n ce moment, Je
l'ai entreprise ls premier. La chose
avait une telle gravité, qu’aucun des
journaux n’osa reproduire le réquisi-
to:re formidab!» dressé par le Matin.
Ce fut ua acte de grand courage.
vest ce qui restera quand les Ca-
iomnies dressées cuntre moi se dis-
siperont et que les ennemis que j2
me suis créés, ;evenus forcément de
leurs erreurs laisseront la place libre
d la justice souveraine & qui reste
'toujours le dernier mot.
Veuillez agréer, Monsieur le Direc-
teur, mes meilicures salutations.
CLEMENT MAGLOIRE.
no en ate ae me mee ae es es on es ne on Ot ee ee
TS OS aS
Tribune du “* MAT:N â€
Port au-Prince, 7 Janvier 1909
Au Directeur du Journal L’Jmpartral
Monsicur le Directeur,
Dans votre No dhier mon nom ‘ayant
été cité comme un de ceux qui ont pris
part A Vatfaire da 15 Mars 1908, j’ai pour
devoir de protester ct jz proteste énergt
qnement contre corte accusation qui por-
te atteinte 4 mon honneur.
Fort de ma conscience, j'atiends de pied
ferme mes calomniitcurs.
Veuillez donner publici:é Ala présente
ct agréez Mr le Dircetenr mes salutations.
Emite WILLIAMS, Deputé.
*
x *
Port-au-Prince, le 7 Janvier 1909
Monsieur P. F. Frédériqne
Directeur du Journal « l’Impartial »
Monsieur je Directeur,
Jai lu avec un profond c:onnement
dans votre journal dher 6 Janvier le
nom de Lerebours, aide-de-camp, parmi !a
lise des bourreaux qui ont pris une part
active a Vassassinat des victimes du 15
Mars 1908.
Je vous saurais gré, Monsieur le Direc-
teur, de bien vouloir préciser. Nous som-
mes deux Lerebours qui avons appartenu
4 :VEut-Major de l’ex Président Nord
Alexis : Camille Lerebours, fils du Sé-
nateur Calixte Lerebours, et moi St-A-
mand Lerebours, fits du Sinateur Diogéne
Lerebours.
Je déclare, pour ma part, n’éire pas sor-
ti dn Palais durant cette nuit. Je puis en
appeler A mes anciens collézues. fe déclare
aussi n’avoir participé 4 aucune arrestation,
ni 4 aucune exécution faite dusant cette
nuit. .
Serait-ce sans doute pour avoir fait mon
devoir de soldat, en accompagnant mon
chef le Général Nord, au mépris de ma
vie jusqu’au bord de mer, qu’une_ voix
isolée cherche 4 me discréditer dans le but
de contrarier ma carriére de soldat ?
Néanmoins, si c’est de moi. qu’on en-
tend parler, je serais reconnaissant 4 ce
calomniateur de se faire connaitre et de
fournir des preuves 4 l’appui de soa as-
sertion.
Je vous salue, Monsieur le Directeur.
J. B. St-Amanp Lrerepours
*
* *
G" Dupérat Frédérique
Nous apprenons avec plaisir la nomina-
tion du Général Dupérat Frédérique au
commandement de la Commune de /’Ar-
cahaie.
Ce choix heureux se justifie par les états
de service du nouveau promu, qui, aprés
avoir passé 17 ans dans la Garde, fut
nommé Chef du Poste de Bizoton, puis
Adjoint 4 la Place de Port-au-Prince.Mais
ce qui distingue le Général Dupérat Fré-
dérique de ses concurrents, c’est que, fils
de cultivateurs notables, il est lui-méme
un agriculteur passionné. Appartenant Aa
Vinéressante commune dont il a aujour-
d’hai le commandement, il saura y faire
valoir toute l’énergie et l’intelligente acti-
vité qui le caractérisent pour encourager
les travaux agricoles et se rendre ainsi di-
gne de la confiance dont l’honore le Gou-
vernement.
oe ae
PATS DIVERS
ReNSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
CSbheeew atoixecs
DU
SEMINAIRE COLLEGE S:-MARTIAL
MERCRED] 6 JANVIER
Barumétre a midi 762,1 ™/™
Tempéraiure ™iaimum 18, 5
‘Maximum 31, 6
Moyenne diurne de la température 24,6
Ciel assez clair jusqu’A midi, se cou-
vrant lentement depuis r{h. Brise de mer
régul:ére. Pluie torrentielle depuis 8 h. 30
jusqu’aprés ro h., marquant au pluvio-
métre 72,8 millimetres. La plus forte pluie
constatée en Janvier depuis 26 ans.—Baro-
mire station naire.
J. SCHERER
Bal du Cercle
Succes éclatant. A demain le compte
rendu détaillé.
Revue des Journaux
Haiti Politique et Liltéraire
Les élections Iégislatives soat absolu-
ment libres comme aux plus beaux jours de
notre parlementarisme.
Les candidats sont :
Mc Michel Brédy,
Me ErnestAnioine,
Dr Louis Joseph Janvier,
M. Cons:ant Cassagnol,
Auguste Archer.
Norre CANDIDAT
Nous convions nos abonnés 4 voter pour
Me Michel Brédy, avocat, notre candidat 4
la Dépuration Nationale.
Jeune, énergique et, pourla premiére
fois qu’i! abordait la grande scéne_politi-
que, il fut un de ceux — les Pouget, Fé
quicre, Ducas Pierre-Louis, qui osésent 4
la 25¢ Législature, discuter les grands in-
téréts de la Nation.
Aussi l’écarta-t-on soigneusement, coms
me les autres, des élections de Janvier
1908.
Secrétairerie d@’Etat
de l’Intéerieur
En vertu d’une organisation rationnelle.
du Corps de la Police administrative de la
Capitale, le chef du Département de V'In=
téricur invite les citoyens désireux de fais
re partie de cet important service A s’ins
crire sur un registre ouvert 4 cet effet A Is
Secrétairerie d’Etat. 4A
Ce registre demeurera 4 la dispositioa
des intéressés tous les jours deg heures
du matin 4 3 heures de l’aprés-midi.
Port-au-Prince, le 3 janvier 1999
sy.
»}
é
%
Secrétaireris d’Etat
dc instruction Publiqg
Le Département de Instruction 4bli-
ve donne avis 4 tous ceux qu'il aar-
tiendra que la rentrée des classes est xée
au lundi 11 Janvier courant. ‘
Port-aulPrince, le 3 Janvier 190, .
Arcivage :
| Le seamer Altai est entré ce matin avy
| les passagers suivants venant de :
Inague. —_ Auguste Bosq,
Guillaume, V. St-Louis.
Cap-Haitien. — Art. Tessier, Thomas.
Montreu
Port-de-Patx. ~ Mme L. Lamysiére et 2
enfants, Général Jadotte, V. Muller, S. Jn
Louis, S.
E.
Nelson, Général Appolou,
seph Fradgois, D. P. Lslanne.
Gonaives. — L Alexis, G. Martelly, Mme
Mme
Poitevien, Erri¢é, C. Dampert, Préval, D.
Philippe, Buthler, G.Lebrun, V. Minotey,-
R. Vastey, D. Péan, H. Xavier, V. Wile
liam, Mme A. Legros, G. Legros, Mm-
D. Piton, T. Célestin, H. St-Louis. Pélis-
sier, Général Jean Frade. Mme C. Séard et
enfants. J. Baptiste, J. Michel, C. Frage.
Buch, Melle Lilie Laraque, Berlin,
Bonne Récompens?3
Est promise 4 qui rapportera
dant la semaine de fétes.
Pour demain
Nous sommes foreés, par rapport au man-
2 renvoyer 4 demain ‘la pu-
que de place,
blication de pro:es‘ations éminées d2 cer-
taines personnes visées par les accusations
du journal / Jmtartia’ relative A Patfaire do
15 Mars dernter.
' Réponse au Directeur de l’Im-
pa: tial
Mr Christian Rézgulus nous prie d’annon-
cer pour demuin sa d4fense qui piraftra en
un feuillet spécial de la Sagesse.
Fiancailles
Nous apprenons les fiinguilles de Mlle
Léonie Lakreur avec !e Dr Ropert Ewa»;
de Mile Lypia Utyssir MALeTTE avec Mr
Justis TEssIER ;
de Mile Euratie LaMorne avee Mr Juien
DAMBREVILLE.
Compliments aux heureux couples.
“hereon du
La délégition du Tron, formée des
citovens 2.460nzac S. Salvant, magis-
trat coinmunal, président, Septimus
Ju-Francoi-, Bertrand LB. Prophéte,
Duinarsais Augustin et Adéka Lambert
a été cordialem-anut regue le lundi 28
décembre dernier par Son Excelence
le Président de la R3pubtique.
Le président de laidélégation a pro-
noncé les paroles suivantes qui ont
6t6 bien gontées “par la général
Antoine Simon .
Président,
, Ges concitoyens et moi venons avec
jole,au nom de arrondissement du
Trou qui uous a délégués aupras de
Votre Exeellence, vous exprimer les
respectueuses et sincéres félicitations
® celts population, a Voccasion de
Votre heureux et paisibla avdénement
4 la premiére Magistrature ‘de l’Ecat.
Dieu, Président, qui dirige les évé-
“Ments et qui prend et donne le
Savoir a qui il tui plaft, n'a pas été
Ourd aux supplications et aux cris
Gruillanme, Ed. Dongoff. Alex.
Brmshers, Mme Durosier et enfants, Eloi‘
Jodotte, L. Cayard, S. Célestin, L.
R. Bazanas, C.
Belton, L. C. Nelson, Melle Durosier, Jo-
en nos
bureaux un trousseiu de ciefs épiré pen-
du peupls haitien. C'est en effet, lui, fet qui seule suffit pour rassurer tous ‘les maisons de I'ile ont été tras endomma‘
ce Dieu des nations qui
ce malheureux p2uple du régime dont
il mourait.
Aussi les véritables citoyens doi-
ven:-ils le remercier de cette déli-
viance qui apporte ayec elle la joie,
la liberté et la quiétude.
Oui, ce peuple a souffert longtemps,
mals comme ies desseins de Dieu ne
sont pas les nétres, peut-étre lui avail
il envoyé ces long.es années de cala-
mités, de reverset de miséres de
oute sortes, afin de porter ce peuple
rentrer en lui-méme pour se con-
aitre et comprendre enfin que son
mnheur ne peut dépendre que de
l‘nion, de la fraternité et de la jus-
tig dont le fruit est la paix.
orsque, Présiijent, s’inaugura sous
VO:igénéreux auspices dans Ia dépar-
temnt du Sud la giorieuse et bienfai-
San; révolution qui a renversé le
SOurrnement du général Nord, |’ar-
rondsement du ‘Trou l’accueillit in-
térieyement comme laurore bénie
d’uné@re nouvelle et de ses voeux ar-
dentsin appelait lissue et le triom-
phe.
Le Tou, commandé par un sage
un vérable pera de famille, aimé,
tespect et écouté, s’inspirant des
sentimets honorables et patriotiques
dw son hef le général Mondésir Jo-
seph,s’s6t maiotenu jusgu’a la fin
des d-rners événements dans une
attitude ai fui fait honneur.
La victire a couronné vos nobles
el bonne? intentions et Dieu était
avec vous car c’est plus par la force,
la puissarne de vos grandes idées de
libecté etle justice que par celle des
aries quevOus avez pu vous rallier
#insSi tous es cceurs et avoir l’appro-
bation gétérale.
Aussi fe euple ne fut-il pas admi-
rable dans e bel élan qui le poussa
a vous acclmer son suauveur ef son
iMtbérateur ?
Vous 1éte en effet, Président:
vous avez retonné la vie 4 un agoni-
sant.
Donec vous nériti:z dela Patrie et
VAssemblée tationale qui, 4 l’unani-
mité, vous a du Président de la Ré-
publique, ar@iisé les vaeux et les
sentiments du Peuple qui ne doit
point méconnatre vos nombreux ser-
vices reudus a ia Petrie.
Or, ce fut aves enthousiasme, Pré-
Ssident, que larnndissement du Trou
a accueilli la boine nouvelle de votre
éiection eta f itret)ntir les échos des
epvirons de sesVvats et réjouissances.
L’atro.dissement du Trou a une
pleine ct entiére confiance en votre
patriolisme éclaim, en votre sagesse,
en votre honnétetS et surtout en vos
profonds sentiments relisieux qui ne
peuvent que vous grider toujours dans
la vote de la juslice et du bien.
Heureuse done est la nation dont le
chef est ainsi auimé !
Nous vous prions, Président, de
compter le Trou au nombre de vos
plus dévoués arrondissements qui
vous jurent de coopérer avec votre
gouvernement 4 la grande a@ivre de
fusion et de conciliation que vous
avez entreprise.
Veuille Dien qui vous adonné une
si lourde responsabilité vous inspirer
toujours et couvrir de sa divine pro-
tection, vous et votre honorable fa-
mile, afin que vous pujs=stez rendre
ce peuple heureux, et qual yous don-
ne de réaliyer toute votre vie cette
belle et admirable devise; Dieu, ma
religion, ma Patrie, que vous adoptez
a affranchi|'es coeurs ; c'est afin: que le peuple
puisse toujours vous aimer et crier
du fond du coeur:
Vive le Président A. Simon !
a
Houvelles Firangeres.
Derniéres| ‘Péepéeches
Rome 4.— Aprés avoir fait tout ce qui
était possib'e daas le prys ravagé par le
tremblemen: de terre, le roi et la reine
d’Icalie reviennen 4 Rome. Ils ont passé
les quatre derniers jours au milieu des
tuines de Ja Calabre et de la Sicile. Le
roi dirigeait les travaux des secours, tan-
is que la reine donnait des soins aux
blessés. La Capitale éprouve un grand
scmiiment de soulagement, ea apprenant
le retour du roi et de la reine 4 leur pa-
iais.
A Messine et A Reggio, les gardiens
é€prouvent de les difficulrés pour pro-
teger les survivants, ainsi que les im-
menses trésors qui se trouvent ensevelis
sous les ruines. On annonce que 60 mal-
faiteurs ont été tués au méme endroir, en
24 heures.— Six cents personnes convain-
cues de pillage ont été arréides depuis
hier. Dans une rencoutre 4 Reggio entre
la police et les bandits, deux agents de po-
lice furent tués.
De faibles mouvements du_ sol conti-
nuent Ase faire sentir, mais ils n’ont ce-
pendant pas assez de force pour occasion-
ner de sfrieux dégits. On rapporie que de
nouvelles secousses sismiques 4 Pallaro
auraient précipité dans Ja mer, l’entiére
population de cette ville, entrainant en
méme temps les victimes vivantes ou
mortes de la premiére secousse.
A Reggio, les habitants deviennent plus
calmes et les secours dans cette ville sont
tout A fait organisés. Des zones militaires
sont établies dans toute la Calab-e.
LisponnE 4. — Le croiseur portugais
« Vasco de Gama » est par:i aujourd hui
d’ici pour Messine.— Les théatres de la
ville organisent des représentations au bé-
néfice des victimes du tremblement de
terre.
RorrerpamM 4.—- Le paquebot « S-aten-
dam » de la Compagnie Hollandaise qui
était parti pour New-York, s'est échoué
L’accident est di au brouillard.
Rome 4. — Un nouveau mouvement
sismique s’etendant sur une ligne N-N-O
du Samedi 9 courant et |
inéin2 jour a 6 heures du soir proba-
blement pour Petit-Godve, St-Marc et
gces, et les hab‘tants pris de panique, se
sont enfuis dans les rues. Personne n’a
&té blessed. It fait excessivement froid dans
Vile de Stromboli.
Reccio 4.— Un détachement de soldats
envoyés en reconnaissance sur la céte est
de la Calabre, ne tronva que des ruines
et des cadavres, les survivants s’étant ene
tuis. La famine est grande 4 Bagenara.
Rome 5.— Le Parlement sera convo-
que pour se réunir le rz Janvier.
WASHINGTON 5.— Le Président Roose-
velt a demandé au Congrés de voter 500,
ooo dollars pour secouris les survivants du
tremblement de terre en Lfialie.
BeLcrane 5.— Le cabinez Serbe a de-
missionné hier.
Suancual. Le vice roi Yuan-Shikai a été
révoqgué. Cette mesure a causé une vive
surprise.
Paris 5. — Rente : 96.60.
Havre 5. — Café-Haiti, Cap : 48. |
Les paquebots « Montréal », « Gracia »
et « Prins Willem III » arrivés. | .
Parts 5.— M. Clémenceau quitta Paris
vendredi soir se rendaut dans le Var pour
sOutenir sa candidature sénatioriale. M.
Clémenceau, élu, reprit le train pour Pa-
ris ou il arriva ce matin.
Le renouvellement d’un tiers du Sénat,
plus cing éleciions partielles, donna les
re-u'tats suivants : élus 59 radicaux et fa-
d:caux-socialistes, 2 socialistes indépen-
dants, 26 républicains de gauche, If pro-
gressistes et § cOnservateurs.
M.Boncour, socialiste, directeur du ca-
binet du mimstre du Travail, est élu dé-
puté de Blois.
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LA DIRECTION’ ;
}
cea et blanc,
Dipl6me ct médaille @d’argent a
osition Universelle de
nt-Louis, ( Etats-U
. WAmerique 1904
‘Annonce. 4sesclienty tanta Port-au-
‘Prince: que. dans les { autres locali-
tés, qu’il- atransféré sa.maison de
{commerce sise! ci-deyant a. l’Avenne
oseph & la’ Rue
and’Rue, — halle
,. 5 nis
‘ou G
© ti ge a eM a a cen ow ic ae te alee ete ee i
|
Full Text |
Deuxieme Année, N. 532
Arthur Isidore,
ADMINISTRATEUR
PORT-AU-PRINCE ( Haitt)
Jeudi, 7 Janvier 1909
*
*e
Camille Néré Numa
REDACTEUR EN CHEF
Abonnements: . ff
Uw Mos. . . G. 200 |
PORT-AU-PRINCE] Fao. | « 5.00 || Clément
DEPARTEMENTS) Ux Mow... « 2.20 |
Trois Mois . « 6.00 |
ETRANGER........) Trots Mor. . « 8.00
IY
A WonsieurP. F.Frédérique |
Directeur de l’« Impartial »
Monsieur le Directeur,
Dans laliste des bourreaux qu? vous
de ceux qui ont pris une part active «
avez pub'iée hier, parmi « les noms
Vassesstiuat des victimes dao 15 Mars |
4908 » mon non figure en boane price, Absent da pays alépoyua ot s'ac- ,
compli-saient ces événements, VOUS He pO IV 7% cortainemant pas savoir.
attitude que jai eu a prendre. Mais ceux qui vous entoirent auraient pu |
avoir la boune fei de faire taire leurs halves pour parler le langag3 de la,
yérite.
Tout le’monde connait les liens 2
‘.f}-ction qui unissaient Massillon Coi-
cou et moi. Ceux qui actuellement se servent du cadavre de ce poéte pour
venver leurs rancunes font une dovre mauvaise. Si les morts pouvaient
se faire entendre, Vauteur de « JXO% » les ent rappelas ala raison et priés de
respecter sa meinoire, car ce n’détaiont pts eux qui le soutenaient dans s3s
jours de détresse....
J'appris le 15 Mars 46 h 1/2 du matin,
dans la nuit. Je me préparais a sortic pour demander Jes noms des victi-
mes quand ja fus appelé au Palais Navional, Je me depéchii de m’y_ rendre.
Crest li que je fus mis an courant de exécurion des freres Coicou et de Fé-
lix Salnave seulem:nt. 01 me demanida de faire paraitre un Numéro extra-
ordinaire ce dimanche mé:ne Ge n’c‘ait pas possible et le numéro parat le
lendemain avec les renseignements qu’on mavait fournis.— Je sus I-s
noms des autres victimes par M José de Armas, correspondant du H-rald.
Cependant, je résolus de faire la lumiere sur ta sanglante tragédie du 15
Mars et j'en patlai aux membres de I1_ rédaction. Mon ami David Borg?s
sollicita pour moi un entretien du Général Nérette, qui se trouvait a.la Lé-
gation de France et j’oblins lex renseignements suivants qui parurent dans
le Matin du 26 Mars. Je reproduis in-2.clenso:
LE G†JULES ALEXIS COICOU
Etait ala téte du mouvement !..
— —-
ITlavait fourni des armesa Massillon Coicou
que des exécutions avaient eu lieu:
Le role de Madame Galette
Le G4néral Nérette faitdes revélations au « Matin » sur la der-
niére prise @’armes.
leur, pour savoir 4 la suite de qualles
citconstances vous vous étre trouve
mélé a cette affaire. - Voulez-vous
me donner quelques renseignements
ace sujet °...
Quelies étaient
Nous avons voulu fiire la lumiére fur
les derniers événements et nous avons
été avant-hier vers les 4 heures, 4 la Lé-
Bation de France, nous renseigner prés de
quelqu’un, le Général Nérette qui nous
sembiait tout désigné pour nous aider dans
notre enquate.
Voici le résultat
donc les garanties
qu’avaient ces me:sieurs, pour hasar-
der un coup de main si périlleax ?
Car ils savaient le Gouvernem~nt
fort, tous ses lieutenants disposés a le
défendre au péril de leur vie. Dites la
vérité, jevous prie. ;
—C’est MaSsillon Coicou qui me de-
de notte interview.
—Général, le Matin, voulaat faire la
‘lumiére sur les derniers événements
& naturellement pensé,a vo.1s qua l’on
a toujours connu un paisible travail-
DIRECTEUR-FONDATEUR
DIRECTION-REDAGTIIN-ADMINISTRATION
45. KUE ROUK, 45.
SEBO ar. + OR CURIVOPT. CUTE
Alexis
‘sant gue c’elait tres improdent, qua
. Ls NUMERO 42) cenTiMEs
Magloire | mo
Les abonone:rents partent do ree et de 1g de chaque
mois er sont payables d’avan«
Lac macuacrits jnserés OU NON ne serout Dea reedus
SS, TAREE * ORC E SL KT ES I FEO EPO
bess... AC tavléauld pou ou assisté,
Je veux avoir son mot. ear c’est un
homme précieux..... . Turute bagrille
fiw’ qaté&.. Vovez Helvé pour lui dire
un mot, parce que mei, Je ne suis pas
en de bons termes avec tol... » Time
parla du Géréral Nord: « Cé zorange
pourri... QUant a Zarmes m'’gain
compte za-me moin. Ils ont cru
ine désarmer, ils se trompent beau-
COUP.... »
a It nous faut frapper tout de suite,
caron veut ine remplacer. Je ne peux
pas non plus me laisser commander
jar des enfants. » Je lui parlai de la
Garde du Gouvernement. It me répen-
dit que lout est arrangé et qu'il allait
contérer avec Horace et Massillon
pour prendre les dernitres disposi-
tions. Ceci se¢ passait vers le 10 ou le
1z Mars...
Je fis lt commission pres d’Helvé
qui me répondit que Jules devrait lui
que mes craintes @laient saus fonde-' parler personnellement. Ii ne voulut
ment, parce qu'il répundiit de Jules pas me répondre. « Puurquoi ne vient-
(Coieon) dont le concours a la pri-;il pas lui-méme? » me dit-il.
se d’armeas était assuré.— Malyré ce- | ielendemuin, je fuS exact au ren-
dez-vous, dans la maisen privée de
mindadle premier mo. co -eONTs vets
‘fa comineneemen: de ce mois de
Mars pour oun grand mouvement a
la Capitate, dins le bat dere uverser
la Gouvernement duo Ginéral Novi
Je sui fis d s “objections en tai di-
mon avis, i} neo felait pas Dbrusquer
les choses ¢t gue Je Gouvernement
ayant 14 mois encore a faire, if était
sage d'attendre. -— Je parai aussi
4 Massillon de mon intimite avec
Tancréde que je ne ‘oudrais pas
compromettre et de Juv'es Goicon,
avee qui j’étais en d'exetents fter-
mes. Ja pariai de ma situation de-
commereant, de mon gerre de travai'
qui mVempeéchaient) de prendre part
& aucun Mouvement arin4 et jajoutal
que je ne voulais pas rsquer ma vie
inuthement.
Mas-=ill m2 rassura en me disant
la, j2 ne voulus pas encore donner,
ma parole. ‘Jules. Tanciéde Gait dga 1a. Jules
Massillon vint me voir une seconiec, | vint 5 minutes apres et dit: « Ah,
itanttoujours!mon cher compé, tcu e bagail-
uve troiviéme fois. m’inv
Comme je le fini. Président n’a pas dix hom-
Am’engager dans ‘allaire.
lui refusais constamment, 11 me de-' mes dans la cour Gu Palais, Ga ou
manda de tui désigner un chef capa- dsm’ C6 G3... ?
ble. Je kuti pariai du général Geimard, . Tancréde répoir dit: « Je ne peux
ancien churgé de la Place de la Mar. ; prendre aucune disposition contre
melade pendant tes événements, Tl un Gouvernement qui ma toujours
sentendit dans la suiteavee ce Gé- | protégé. » Jules insista en disant a
néral. i‘Tanerede le grant rdéle quil aurait a
La semaine (apres, Madame Gatet-;remplir. Il dita Tancréde que _ c’est
te vint ine voir d= ta part de Jeles a lui que serait laissé le choix des
(Coicou), me disant que le Comman-' membres du Gouvernement provisoire.
Gant de ’Arrondissement avait besoin Il a outa qu'il avait des armes 4 la
de moi pour m‘entreternir de certai-! disposition de Tan rede. Celui-ci refu-
nes choses importantes tcuchant la‘'sa encore en lui disint quil était pré-
prise d'armes. Je tui répondis que) térable d’attendre. « Ne comptez pas
j'étais & sa disposition. lsur moi. J'ai des tzisons pour ne
A 74/2 heures du scir, Jules vint, prendre aucune position contre le gou-
chez moi au Morne-a-Tuf. Je n’étais: vernement du G“ Nord. D‘ailleurs ce
pas la. Il in’attendit quelq ies minu-jsont des béiise>. » Jules répondit :
tes, A mon arrivée, il me dit en groxs;« Cou ga a, c6 pas bétise non.»
créole noturellement : « Mon ché Aé-|Jintervins alors, énervé par Ja résis-
vette, Président soit dim préparém tance de Tanciéde a qui je dis . qu'il
pour’m goumain avec blanc ....... Com-. avait tort dz douter du sérieux de l’af-
ment ou trouvez ca? C’est une chose! faire, quand Jules lui-méme, com-
impossible ; aussi j’ai envoyé une let-| mandaut d‘-rrondissement, . disait
tre a Tancréde qui m’a_ répondua en'que c’était°une affaire bien arran-
me donunant rendez-vous dans m:‘gée... Jules me dit alors: « Je. sais
maison. privée demain matin a 9 heu-!' qu'il finira par accepter. Ne vous me-
rr rr
tez pas en colére. » Tancréda répon-
dit que c’était inutile, qu’il était con-
vaincu dans ses dispositions et qu'il
navait pas deux paroles. Je me reti-
rai alors les Jaissant ensemble.
Dans Vaprés-midi, Jules me fit di-
re par Mme Galette, que malgré tout
ce qu'il avait fait, Tancréde n’avuit
pas accepté. I
coté et se hater, cur sa vie était en
danger, ayant été déponcé au Goa-
Vvernement par plusieurs personnes
et notamment par Nadereau, charge
de la Place.
— Mais qui fuurnissait les fonds
nécessaires ?
—Jules m’avait demandé quel était
le banquier chargé de distribuer de
argent. Je lui avais répondu de voir
Massil'on qui m’en avait offert. Ja ne
peux vous dire qui fournissait les
valeurs a Massillon.
—Mme Galette, dans tout cela, a
joué un certain roéle ?
—Mme Galette a été l'agent princi-
pal de Jules. Mile est vivante. Si vous
pouvez la voir, elle vous donnera
des renseignements qui vous édifie-
ront.
Tenez, Monsieur, je suis prét & tout
dire, en présence de Jules ‘lui-méme
si c’était possible. Car c’est lui qui
m’a entrainé dans cette conspiration.
Du reste, il m’a -fait dire dimanche
qu’il m’a protégé le jour oft l’on avait
danné lordre de m/’arréter. Il était
allé exprés & Thor, pour me prote.
ger,— m/’a-t-il fait dire par Lamercie,
une amie & moi gu’on avait arretee
et quia été libérée.
La vérité, Monsieur, la voici. Ju-
les Coicou était a la téte du
mouvement; c’etait lui l’orga-
nisateur, c’était lui qui par sa
situation, donnait confiance en
faisant raccolerdes partisans
par Massillon a qui il avait
donneé des armes. Brusquement,
par peur, ayant vu l’appui de Tan-
créede lui manquer et craignant d’étre
arreté, il a été eflrayé de sonceuvre et
a pris les devants. Je le lui dirais a
sa face, si Je pouvais me trouver en
sa présence ; je lui poserais des ques-
tions. Jules me disait souvent qu’il
était fatigné avec les p’tit Camille, les
p’tit Montreuil, des enfants qui ’hu-
Niliaient etle faisaient surveiller tout
le temps. Sa vie se passait dans de
continuelles alarmes. Pour avoir le
rendez-vous avec Tancréde chez lui,
Jules, il lui afallu) mentir et dire
qu'il rentrait dans sa maison privée,
parce que sa femme était malade, tant
il avait eu peur de la surveillance de
ces geans-la.Ja le répéte /’auteur
principal de la derniére prise d’armes,
c’estEJules Coicou lui-meéme ...
Si le Ministre de France voulait me
faire accompagner par quelqu’un de
la Légatiorn, je dirais toutes ces cho-
ses devant qui de droit.
— Kt que comptez-vous faire ?
— Ma vie, vous le voyez, est en
danger avec cet homme qui m’avait
entrainé dansle mouvement contre le
Gouvernement, moi qui ai tout aper-
dre dans les {guerres civiles. Mais je
jenevoulais pas m’enaller sans dire la
vérité que je savais et que personne
au monde ne peut se permettre de dé-
mentir, pas méme Jules, pas méme
Tancréde... Je vais travailler a Colon,
et si je n’y trouve rien 4 faire, j’irai a
‘la Guadeloupe oula vie est a meilleur
marché. Mais je pars tranquille, vous
ayant dit la compléte vérité. »
fatlait le mettre de!
ee a =e
L’ap ‘arition de cette interview sen-
sationnelle produisit une émotion
considérable et provoyu3 presque une
révolution. Ce numéro fut tiré a pres
Ge 5.000 exeinplaires. Le Genéral Coi-
cou, apres avoir prof4ré des menaces
publiques devant nos imprimerie,
néral Coicou dans les exécutions du
1D Mais, dont je wai été au courant
qua Gheures du matin, j’eusse pu
Jrendre vis-a-vis de lui cette attitu-
de; dites moi, si, avant pris cette atli-
‘ude d’accusateur, je n’eusse pas été
dénonceé par tui.
Mais la ne s’arreta pas ma mission.
Un de mes em;lovés, Mr Léonce Au-|
vustin, allié aux Co:cou mvayant atfir- |
s'urreta, au coin ds ja Pharmacie
Centrale, faisant saisir ct déchirer
tous les exemplaires du journal qu'il
vovait entre les mains ges passants.
Et le soir, Vilozel-B -licvue ott Je me
tiens dtait cerné par les sbires du|
gouverreur, .
Dires-emei, Mr le Directeur, la main
sar la conscience, si, complice du ‘i
ine que les déclarations duo Général
Nérette étaient exactes, que c’était
bien Jules Goicou qui avait immolé
les victimes et qu’Emmanuel Coicou,
réfugié a la Légation Atlemande, dé-
tenait une carte par laquclie il était
invilé Ase rendre 4 Arrondissement,
je te priai de demacder pour moi une
eatrevue @ M. lmim. Co:cou. Calui-ci
accepta. Je me rendis en toute con-
fiance A la Légation AUemende. Au
moment of Emm Coicuu qui était
a madispo-itionse prepara! dure taire
lus révecaiions promises. une bordée
Winjures, de huées et Win-ultes m’en-
virounma suudain. Je dois aujourd'hui
un public hommage a Mr Callatd a
qui pexpliquai te butab: mai visite et
quicalma ses amis. Je pus alors
prendre congé. Entre temps, on avait
déchiré les feuiliets de mon carnet
ott je venais de transcrire une décla-
ration de Mr Aurel Granville Bona-
parte.
Pendant plusieurs jours, Je fus in-
quiété par le Général Coizou qui m’ac-
cusa aupres du Général Nord d’étre
en connivence avec tes soldats du 3oe
Régiment pour un mouvement contre
lui. Je fus défendu parte général Bé-
lomon, colonel Svide et d’autres
Officiers du 30s, ainsi que par MM.
CGaimule Gabriel et Hector Jn-Joseph
qui avaient wapprouve la campagne du
Matin contre le général Coicou.
Quand donc Port-au-Prince a vu
mon nom parmi les ¢« bourreaux »,
ce futune stupéfaction générale. Je
savais bien, Mopsieur Je Directeur,
que beaucoup d’individus ne me par-
Jvonneraicnt jamais de n’etre pas arri-
vés au pouvoir, Mais je ne pourrais
supposes que leurs hames iraient si
iOinet que leurs passions les pousse-
raient ade tels exces.
Comme c’est mal servir une cause
la cause de celui avec qui j’étais dans
les meilleurs termes et, qui m’écri-
vait quelques semaines Javant sa fin
tragique A propos dune affaire d’in-
téret :
re
v
« Mon cher Magloire,
« Placez le moyen terme vous mé-
me; je veux croire que nos deux cons-
ciences | s.nt faites pour ¢s’accorder,
elles s’accorderont. Ce que je désire,
je vous Pavoue en toute loyauté, c’est
gue vous ayez .ma préférence, pour
mainte raison. »
De coeur.
M. Coicou.
Non, on ne porte pas ainsi atteinte
bénévolement a la réputation des
gens,simplemeut parce qu’on les hait.
Non seulement, j’si deploré les évé6-
nements du 15 Mars et nombreux
sont les amis qui p2uvent lattester,
mais encore jai fait mon devoir. Cela
n’a pas 6té sans peril. Leoxuvre que
vOus poursuivez ¢n ce moment, Je
l'ai entreprise ls premier. La chose
avait une telle gravité, qu’aucun des
journaux n’osa reproduire le réquisi-
to:re formidab!» dressé par le Matin.
Ce fut ua acte de grand courage.
vest ce qui restera quand les Ca-
iomnies dressées cuntre moi se dis-
siperont et que les ennemis que j2
me suis créés, ;evenus forcément de
leurs erreurs laisseront la place libre
d la justice souveraine & qui reste
'toujours le dernier mot.
Veuillez agréer, Monsieur le Direc-
teur, mes meilicures salutations.
CLEMENT MAGLOIRE.
no en ate ae me mee ae es es on es ne on Ot ee ee
TS OS aS
Tribune du “* MAT:N â€
Port au-Prince, 7 Janvier 1909
Au Directeur du Journal L’Jmpartral
Monsicur le Directeur,
Dans votre No dhier mon nom ‘ayant
été cité comme un de ceux qui ont pris
part A Vatfaire da 15 Mars 1908, j’ai pour
devoir de protester ct jz proteste énergt
qnement contre corte accusation qui por-
te atteinte 4 mon honneur.
Fort de ma conscience, j'atiends de pied
ferme mes calomniitcurs.
Veuillez donner publici:é Ala présente
ct agréez Mr le Dircetenr mes salutations.
Emite WILLIAMS, Deputé.
*
x *
Port-au-Prince, le 7 Janvier 1909
Monsieur P. F. Frédériqne
Directeur du Journal « l’Impartial »
Monsieur je Directeur,
Jai lu avec un profond c:onnement
dans votre journal dher 6 Janvier le
nom de Lerebours, aide-de-camp, parmi !a
lise des bourreaux qui ont pris une part
active a Vassassinat des victimes du 15
Mars 1908.
Je vous saurais gré, Monsieur le Direc-
teur, de bien vouloir préciser. Nous som-
mes deux Lerebours qui avons appartenu
4 :VEut-Major de l’ex Président Nord
Alexis : Camille Lerebours, fils du Sé-
nateur Calixte Lerebours, et moi St-A-
mand Lerebours, fits du Sinateur Diogéne
Lerebours.
Je déclare, pour ma part, n’éire pas sor-
ti dn Palais durant cette nuit. Je puis en
appeler A mes anciens collézues. fe déclare
aussi n’avoir participé 4 aucune arrestation,
ni 4 aucune exécution faite dusant cette
nuit. .
Serait-ce sans doute pour avoir fait mon
devoir de soldat, en accompagnant mon
chef le Général Nord, au mépris de ma
vie jusqu’au bord de mer, qu’une_ voix
isolée cherche 4 me discréditer dans le but
de contrarier ma carriére de soldat ?
Néanmoins, si c’est de moi. qu’on en-
tend parler, je serais reconnaissant 4 ce
calomniateur de se faire connaitre et de
fournir des preuves 4 l’appui de soa as-
sertion.
Je vous salue, Monsieur le Directeur.
J. B. St-Amanp Lrerepours
*
* *
G" Dupérat Frédérique
Nous apprenons avec plaisir la nomina-
tion du Général Dupérat Frédérique au
commandement de la Commune de /’Ar-
cahaie.
Ce choix heureux se justifie par les états
de service du nouveau promu, qui, aprés
avoir passé 17 ans dans la Garde, fut
nommé Chef du Poste de Bizoton, puis
Adjoint 4 la Place de Port-au-Prince.Mais
ce qui distingue le Général Dupérat Fré-
dérique de ses concurrents, c’est que, fils
de cultivateurs notables, il est lui-méme
un agriculteur passionné. Appartenant Aa
Vinéressante commune dont il a aujour-
d’hai le commandement, il saura y faire
valoir toute l’énergie et l’intelligente acti-
vité qui le caractérisent pour encourager
les travaux agricoles et se rendre ainsi di-
gne de la confiance dont l’honore le Gou-
vernement.
oe ae
PATS DIVERS
ReNSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
CSbheeew atoixecs
DU
SEMINAIRE COLLEGE S:-MARTIAL
MERCRED] 6 JANVIER
Barumétre a midi 762,1 ™/™
Tempéraiure ™iaimum 18, 5
‘Maximum 31, 6
Moyenne diurne de la température 24,6
Ciel assez clair jusqu’A midi, se cou-
vrant lentement depuis r{h. Brise de mer
régul:ére. Pluie torrentielle depuis 8 h. 30
jusqu’aprés ro h., marquant au pluvio-
métre 72,8 millimetres. La plus forte pluie
constatée en Janvier depuis 26 ans.—Baro-
mire station naire.
J. SCHERER
Bal du Cercle
Succes éclatant. A demain le compte
rendu détaillé.
Revue des Journaux
Haiti Politique et Liltéraire
Les élections Iégislatives soat absolu-
ment libres comme aux plus beaux jours de
notre parlementarisme.
Les candidats sont :
Mc Michel Brédy,
Me ErnestAnioine,
Dr Louis Joseph Janvier,
M. Cons:ant Cassagnol,
Auguste Archer.
Norre CANDIDAT
Nous convions nos abonnés 4 voter pour
Me Michel Brédy, avocat, notre candidat 4
la Dépuration Nationale.
Jeune, énergique et, pourla premiére
fois qu’i! abordait la grande scéne_politi-
que, il fut un de ceux — les Pouget, Fé
quicre, Ducas Pierre-Louis, qui osésent 4
la 25¢ Législature, discuter les grands in-
téréts de la Nation.
Aussi l’écarta-t-on soigneusement, coms
me les autres, des élections de Janvier
1908.
Secrétairerie d@’Etat
de l’Intéerieur
En vertu d’une organisation rationnelle.
du Corps de la Police administrative de la
Capitale, le chef du Département de V'In=
téricur invite les citoyens désireux de fais
re partie de cet important service A s’ins
crire sur un registre ouvert 4 cet effet A Is
Secrétairerie d’Etat. 4A
Ce registre demeurera 4 la dispositioa
des intéressés tous les jours deg heures
du matin 4 3 heures de l’aprés-midi.
Port-au-Prince, le 3 janvier 1999
sy.
»}
é
%
Secrétaireris d’Etat
dc instruction Publiqg
Le Département de Instruction 4bli-
ve donne avis 4 tous ceux qu'il aar-
tiendra que la rentrée des classes est xée
au lundi 11 Janvier courant. ‘
Port-aulPrince, le 3 Janvier 190, .
Arcivage :
| Le seamer Altai est entré ce matin avy
| les passagers suivants venant de :
Inague. —_ Auguste Bosq,
Guillaume, V. St-Louis.
Cap-Haitien. — Art. Tessier, Thomas.
Montreu
Port-de-Patx. ~ Mme L. Lamysiére et 2
enfants, Général Jadotte, V. Muller, S. Jn
Louis, S.
E.
Nelson, Général Appolou,
seph Fradgois, D. P. Lslanne.
Gonaives. — L Alexis, G. Martelly, Mme
Mme
Poitevien, Erri¢é, C. Dampert, Préval, D.
Philippe, Buthler, G.Lebrun, V. Minotey,-
R. Vastey, D. Péan, H. Xavier, V. Wile
liam, Mme A. Legros, G. Legros, Mm-
D. Piton, T. Célestin, H. St-Louis. Pélis-
sier, Général Jean Frade. Mme C. Séard et
enfants. J. Baptiste, J. Michel, C. Frage.
Buch, Melle Lilie Laraque, Berlin,
Bonne Récompens?3
Est promise 4 qui rapportera
dant la semaine de fétes.
Pour demain
Nous sommes foreés, par rapport au man-
2 renvoyer 4 demain ‘la pu-
que de place,
blication de pro:es‘ations éminées d2 cer-
taines personnes visées par les accusations
du journal / Jmtartia’ relative A Patfaire do
15 Mars dernter.
' Réponse au Directeur de l’Im-
pa: tial
Mr Christian Rézgulus nous prie d’annon-
cer pour demuin sa d4fense qui piraftra en
un feuillet spécial de la Sagesse.
Fiancailles
Nous apprenons les fiinguilles de Mlle
Léonie Lakreur avec !e Dr Ropert Ewa»;
de Mile Lypia Utyssir MALeTTE avec Mr
Justis TEssIER ;
de Mile Euratie LaMorne avee Mr Juien
DAMBREVILLE.
Compliments aux heureux couples.
“hereon du
La délégition du Tron, formée des
citovens 2.460nzac S. Salvant, magis-
trat coinmunal, président, Septimus
Ju-Francoi-, Bertrand LB. Prophéte,
Duinarsais Augustin et Adéka Lambert
a été cordialem-anut regue le lundi 28
décembre dernier par Son Excelence
le Président de la R3pubtique.
Le président de laidélégation a pro-
noncé les paroles suivantes qui ont
6t6 bien gontées “par la général
Antoine Simon .
Président,
, Ges concitoyens et moi venons avec
jole,au nom de arrondissement du
Trou qui uous a délégués aupras de
Votre Exeellence, vous exprimer les
respectueuses et sincéres félicitations
® celts population, a Voccasion de
Votre heureux et paisibla avdénement
4 la premiére Magistrature ‘de l’Ecat.
Dieu, Président, qui dirige les évé-
“Ments et qui prend et donne le
Savoir a qui il tui plaft, n'a pas été
Ourd aux supplications et aux cris
Gruillanme, Ed. Dongoff. Alex.
Brmshers, Mme Durosier et enfants, Eloi‘
Jodotte, L. Cayard, S. Célestin, L.
R. Bazanas, C.
Belton, L. C. Nelson, Melle Durosier, Jo-
en nos
bureaux un trousseiu de ciefs épiré pen-
du peupls haitien. C'est en effet, lui, fet qui seule suffit pour rassurer tous ‘les maisons de I'ile ont été tras endomma‘
ce Dieu des nations qui
ce malheureux p2uple du régime dont
il mourait.
Aussi les véritables citoyens doi-
ven:-ils le remercier de cette déli-
viance qui apporte ayec elle la joie,
la liberté et la quiétude.
Oui, ce peuple a souffert longtemps,
mals comme ies desseins de Dieu ne
sont pas les nétres, peut-étre lui avail
il envoyé ces long.es années de cala-
mités, de reverset de miséres de
oute sortes, afin de porter ce peuple
rentrer en lui-méme pour se con-
aitre et comprendre enfin que son
mnheur ne peut dépendre que de
l‘nion, de la fraternité et de la jus-
tig dont le fruit est la paix.
orsque, Présiijent, s’inaugura sous
VO:igénéreux auspices dans Ia dépar-
temnt du Sud la giorieuse et bienfai-
San; révolution qui a renversé le
SOurrnement du général Nord, |’ar-
rondsement du ‘Trou l’accueillit in-
térieyement comme laurore bénie
d’uné@re nouvelle et de ses voeux ar-
dentsin appelait lissue et le triom-
phe.
Le Tou, commandé par un sage
un vérable pera de famille, aimé,
tespect et écouté, s’inspirant des
sentimets honorables et patriotiques
dw son hef le général Mondésir Jo-
seph,s’s6t maiotenu jusgu’a la fin
des d-rners événements dans une
attitude ai fui fait honneur.
La victire a couronné vos nobles
el bonne? intentions et Dieu était
avec vous car c’est plus par la force,
la puissarne de vos grandes idées de
libecté etle justice que par celle des
aries quevOus avez pu vous rallier
#insSi tous es cceurs et avoir l’appro-
bation gétérale.
Aussi fe euple ne fut-il pas admi-
rable dans e bel élan qui le poussa
a vous acclmer son suauveur ef son
iMtbérateur ?
Vous 1éte en effet, Président:
vous avez retonné la vie 4 un agoni-
sant.
Donec vous nériti:z dela Patrie et
VAssemblée tationale qui, 4 l’unani-
mité, vous a du Président de la Ré-
publique, ar@iisé les vaeux et les
sentiments du Peuple qui ne doit
point méconnatre vos nombreux ser-
vices reudus a ia Petrie.
Or, ce fut aves enthousiasme, Pré-
Ssident, que larnndissement du Trou
a accueilli la boine nouvelle de votre
éiection eta f itret)ntir les échos des
epvirons de sesVvats et réjouissances.
L’atro.dissement du Trou a une
pleine ct entiére confiance en votre
patriolisme éclaim, en votre sagesse,
en votre honnétetS et surtout en vos
profonds sentiments relisieux qui ne
peuvent que vous grider toujours dans
la vote de la juslice et du bien.
Heureuse done est la nation dont le
chef est ainsi auimé !
Nous vous prions, Président, de
compter le Trou au nombre de vos
plus dévoués arrondissements qui
vous jurent de coopérer avec votre
gouvernement 4 la grande a@ivre de
fusion et de conciliation que vous
avez entreprise.
Veuille Dien qui vous adonné une
si lourde responsabilité vous inspirer
toujours et couvrir de sa divine pro-
tection, vous et votre honorable fa-
mile, afin que vous pujs=stez rendre
ce peuple heureux, et qual yous don-
ne de réaliyer toute votre vie cette
belle et admirable devise; Dieu, ma
religion, ma Patrie, que vous adoptez
a affranchi|'es coeurs ; c'est afin: que le peuple
puisse toujours vous aimer et crier
du fond du coeur:
Vive le Président A. Simon !
a
Houvelles Firangeres.
Derniéres| ‘Péepéeches
Rome 4.— Aprés avoir fait tout ce qui
était possib'e daas le prys ravagé par le
tremblemen: de terre, le roi et la reine
d’Icalie reviennen 4 Rome. Ils ont passé
les quatre derniers jours au milieu des
tuines de Ja Calabre et de la Sicile. Le
roi dirigeait les travaux des secours, tan-
is que la reine donnait des soins aux
blessés. La Capitale éprouve un grand
scmiiment de soulagement, ea apprenant
le retour du roi et de la reine 4 leur pa-
iais.
A Messine et A Reggio, les gardiens
é€prouvent de les difficulrés pour pro-
teger les survivants, ainsi que les im-
menses trésors qui se trouvent ensevelis
sous les ruines. On annonce que 60 mal-
faiteurs ont été tués au méme endroir, en
24 heures.— Six cents personnes convain-
cues de pillage ont été arréides depuis
hier. Dans une rencoutre 4 Reggio entre
la police et les bandits, deux agents de po-
lice furent tués.
De faibles mouvements du_ sol conti-
nuent Ase faire sentir, mais ils n’ont ce-
pendant pas assez de force pour occasion-
ner de sfrieux dégits. On rapporie que de
nouvelles secousses sismiques 4 Pallaro
auraient précipité dans Ja mer, l’entiére
population de cette ville, entrainant en
méme temps les victimes vivantes ou
mortes de la premiére secousse.
A Reggio, les habitants deviennent plus
calmes et les secours dans cette ville sont
tout A fait organisés. Des zones militaires
sont établies dans toute la Calab-e.
LisponnE 4. — Le croiseur portugais
« Vasco de Gama » est par:i aujourd hui
d’ici pour Messine.— Les théatres de la
ville organisent des représentations au bé-
néfice des victimes du tremblement de
terre.
RorrerpamM 4.—- Le paquebot « S-aten-
dam » de la Compagnie Hollandaise qui
était parti pour New-York, s'est échoué
L’accident est di au brouillard.
Rome 4. — Un nouveau mouvement
sismique s’etendant sur une ligne N-N-O
du Samedi 9 courant et |
inéin2 jour a 6 heures du soir proba-
blement pour Petit-Godve, St-Marc et
gces, et les hab‘tants pris de panique, se
sont enfuis dans les rues. Personne n’a
&té blessed. It fait excessivement froid dans
Vile de Stromboli.
Reccio 4.— Un détachement de soldats
envoyés en reconnaissance sur la céte est
de la Calabre, ne tronva que des ruines
et des cadavres, les survivants s’étant ene
tuis. La famine est grande 4 Bagenara.
Rome 5.— Le Parlement sera convo-
que pour se réunir le rz Janvier.
WASHINGTON 5.— Le Président Roose-
velt a demandé au Congrés de voter 500,
ooo dollars pour secouris les survivants du
tremblement de terre en Lfialie.
BeLcrane 5.— Le cabinez Serbe a de-
missionné hier.
Suancual. Le vice roi Yuan-Shikai a été
révoqgué. Cette mesure a causé une vive
surprise.
Paris 5. — Rente : 96.60.
Havre 5. — Café-Haiti, Cap : 48. |
Les paquebots « Montréal », « Gracia »
et « Prins Willem III » arrivés. | .
Parts 5.— M. Clémenceau quitta Paris
vendredi soir se rendaut dans le Var pour
sOutenir sa candidature sénatioriale. M.
Clémenceau, élu, reprit le train pour Pa-
ris ou il arriva ce matin.
Le renouvellement d’un tiers du Sénat,
plus cing éleciions partielles, donna les
re-u'tats suivants : élus 59 radicaux et fa-
d:caux-socialistes, 2 socialistes indépen-
dants, 26 républicains de gauche, If pro-
gressistes et § cOnservateurs.
M.Boncour, socialiste, directeur du ca-
binet du mimstre du Travail, est élu dé-
puté de Blois.
A verdre
Un buggy Feltch tout atteld.
S’adresser au a MATIN »*.
A Vendre
Le reste de Mhabitation «Dérosiaires
Cafeyére, situéa au Fond Flerrier.—
S'adcesser &M Murat Labissiére.
Poit-au-Prince, 22 Décembre 1908
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bre des Comptes. ( Le rapport in-ex-
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fectuer cet échange. :
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