Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
December 8, 1908
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Deuxiéme Année, No 509





Abonnements:

Un Mors. . .

PORT-AU-PRINCE Trou _

DEPARTEMENTS) Uw Mois. . .

Trois Mois.

ETRANGER.......-. Trois Mors. .
qa



PORT-AU-PRINCE ( Hait1 )

Mardi, 8 Décembre 1908









ee



G. 200 DIRECTEUR LE NUMERO 4 5) CENTIMES

« 5.00 Clément Magloire,

« 2.20 To —_ Les abonnements partent du 1“ et da rs de chaque
« 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION mois et sont payables d’avance

« 8.00 45, RUE ROUX, 45. Les manuscrite insérés ou non ne serent pas renéue

Pour tout ce qui concerne l’Admiinistration du Journal, s’adresser a Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Rouz os Bonne-Foil

Le Chet du Pouvoir Exécut

AU PALAIS NATIONAL

Hier apres-mnidi, apres une tournée.
en ville, précédé de son armée vétue’

de neuf, le Chef du Pouvoir Exécutif
etraitau Palais National. Devant lui,
dans des buss ¢? trouvaient les mem-
bres du Comitéde l’ordre public, et une
grande foule envahit la salle d’aadien-
ce. LA, Me Maximilien Laforest, doyea
és membres du Comité adressa la

role au Gal Antoine Simon. Aprés

avoir félicité de sa victoire, et l'a-
ror complimenté sur les nobles mo-
biles dela révolution triomphaute, il
fit ressortir la confilance que le peu-
l@ manifeste en faveur du Chef du

voir Ex¢cutif, et souhaite que les
espérances populaires ne soient pas
décues. [1 termine par des vaeux
excellents pour le gouvernement qui
Ya s'inaugurer.

Le Chef du Pouvoir Exécutif, essa-
yant vainement de contenic son émo-
lion, avec des larmes dans la voix
entrecoupée par des sanglots s’expri-
mecomme suit: (Nous devons ce
discours admirable & un de nos col-

rateurs qui l’a sténographié. Ce
serait dommage que de_ si belles pa-
roles ne fussent entendues que par
ua public restreint ; nous ne doutons
Pas que tous ceux qui le liroat ne
Solent émus comme ceux qui ont eu
lavantage de l’entendre. )

Mes chers concitovens
Mon émotion est grande a cette heare.

que je considére, en effet, ce n’est pas!

¢ brillant cortége prdsidentiel, ce n'est
MS Tacclamation populaire si joyeuse et
Ue je Sens sincére, ce ne sont pas les cris
€ la foule en liesse, non, pas du tout,

PS du tout, je vois autre chose. Je vois le

‘nous. Pourquoi faut-il

que des haitiens, tous vibrant d'un méme

PMBL OU ce pays est tombd, le degré de.

Wistre of il est réduit ; je sens que ce que
peuple acclame en moi, c’est un sau-
Yer, un méd
tends pas seulement les cris de joie, j’en-
ees cris despérance. Tout ce peu-
Pe est aux prises avec la miseére la plus al-
‘Use, tous ces cceurs souffrent, et c'est

de ces
MORle cette acclamation unanime.

ens
ecin pour ses maux; j¢ nen- pos

Ames douloureuses que | coeur pour mon pays ;

C’est cela qui m’émeut, c’est cela qui
me met des larmes dans la voix, c’est cela
qui oppresse mon cceur jusqu’da le briser.
Je vois la souffrance du peuple, l'état pres-
que désespéré du pays, je sens quelle
lourde charge m’attend 4 ce fauteuil qui
est le terme de ma carriére, oui, je sens
ma responsabilité.

C’est pourquoi, je vous en conjure, ai-
dez-moi vous tous, aidez-moi franchement,
aidez-moi religieusemen? 4 faire marcher le
pays dans des voies meilleures Seul, je ne
puis rien: un gouvernementest une grande
machine qui n’est mise en mouvement et
n’a son jeu régulier que par la coopéra-
tion et l'accord de tous les citoyens, avec
le secours de tous Jes bras puissants, de
tous les coeurs honnétes. Comprenons en-
fin que ce qui a jeté ce pays si bas, ce sont
nos discordes civilzs, nos querelles inces-
santes, nos vieilles passions qui ne cessent
de nous dominer et de nous conduire
dans des chemins mauvais. Ce qui nous
perd, c’est de ne pas écouter la voix sup-
pliante de la Patrie qui nous convie 4 l'u-
nion, c’est de ne pas vouloir méme écou-
ter la voix de Dieu, de Dieu qui nous
commande de Il’aimer d’abord, et ensuite
de nous aimer comme des fréres. Si Dieu ne

nous aime pas et semble se retirer de nous, ;

c'est que nous ne nous aimons pas entre
qu'il y ait tantot
des piquets et des cacos, tantét des natio-
naox et des libéraux ? Il ne doit y avoir
coeur, tous unis dans un commun effort
pour le salut de la Patrie.

C’est l'amour de mon pays et non pas
I'ambition qui m’a conduit 4 ce fauteuil ;

ai entendu les lamentations du peuple et,

jy ai répondu. Je viens prier tous les
vrais patriotes, 4 q
apparteny, de s'unir 4 moi, de me secon-
der dans l’ceuvre difficile, mais non pas !m-
sible, du relévement de notre cher et
malheoreux pays. Je suis au terme, au
couroonement supréme de ma carriére ; Je
n’ai plus rien 4 désirer pour moi, je ne
veux exister que pour la réalisation des
réves que je porte depuis longtemps dans
dans ce pa-

A quelque parti qu’ils aient.





lais, je ne désire que bien vivre pour bien les avez prononcées, tout nous est un
mourir. | gage de votre sincérité. C’ese de rout

Vous me voyez pleurer, je ne peux pas notre cceur que nous crions encore: Vive
me contenir, c'est que je pense a cette le Président d’Haiti ! Vive l’anion de

rande responsabilité que je vais endosser tous les citoyens ! »

devant la Nation et devant I’Histoire ; cest |
encore queje pense 4 ma famille qui est. L’orateur est acclamé. Nouveaux
loin de moi en un si beau jour, 4 ma mai- cris de la foule transportée d’enthou-
son, 4 ma ville des Cayes, 4 mon cher dé siasie, vivats prolongés et nourris,
partement du Sud. ;Pbuis on passe au champagne. Apres

Qui me remplacera la-bas ? Qui aimera, quoi, chacun va serrer la main au
mon peuple comme j'ai la conscience de nouveau Chef d’Etat, et la foule s’é-
avoir aimé ? Dieu y pourvoira. coule emportant la meilleure impres-

Mais tous ces regrets disparaitront de,sion, agréablement surpris® d’avoir
mon coeur, si loin de ma petite patrie, je reconnu un cosur si sensible dans la
peux faire du bien 4 lagrande. En ce mo-: Vaillant Soldatedu Sud.

ment, je ne suis pis un citoyen du Sud, PAIRS DIVERS

nile che: d’un département, je suis un
¢’
RENSEIGNEMENTS

Haitien, le chef de la République et c’est
tout le pays que je dois aimer d’un égal
METEOROLOGIQUES



amour et d'un égal dévouement ; ma tiche
sera facile si vous vous unissez tous a moi
franchement pour m/aide. a réaliser le
' bonheur du peuple.

Ma devise est « Dieu, ma religion et
mon pays *. Pourremplir mes devoirs en-
vers Dieu, ma volonté seule suffit, mais
j'ai besoin du concours de tous mes con- Observatoire

citoyens pour sauver mon pays. Criez donc | DU

ltous avec moi, ct d’un coeur sincere : Vi-| SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

ve union ! Vive Haiti régénérée | Vive

. ] ed
la liberté | Lunpr 7 Décemare
L’assistance trés émue interrompit Baromeétre 1 midi 762, 5*/*
plusieurs fois ce discours par des ap- (oe
'plaudissements, et les derniéres pa- Température} ™mUm 19, 8
Maximum 30, 3

‘roles furent accueillies par une joie
‘frénétique. Le Chef du Pouvoir txé-

cutif avait trouvé ce langage du ire | Moyenne diurne de a température — 24,6

qui seul au cceur arrive. | Ciel clair toute la journée. Brise de mer
On applaudissait encore quand une , sulicre et assez forte. Quelques mouve-
voix s'éléve, c’est celle du député | ments sismaiques dans |’aprés-midi et pen-

: ant la oui.
Moravia Morpeau. Le barométre est indécis.

J. SCHERER
Administration Postale

| © Président, dit-il, ces paroles qui vous
sont montées da cceur avec des lirmes

‘ont toaché profondément toas ceux qui

ont le bonheur de les entendre. Je me Lettres recommandées en souffrance
fais l'organe de tous ceux qui sont Service INTERIEUR
ici pour prendre en leur nom et ag

nom du Pays l’engagement solennel de Melles Ida Maignan, Laure Célestin,
ne pas vous marchander le concours que |Clémence Jéréme, Mmes Arthur Vernard,
vous nous demandez pour le bien com-|Charline Nazére, Mrs Ernest Léon,
mun. Nous jarons de vous érre fidéles, | mores Nicolas, D. Jean Louis, Edner Hyp-
et de travailler avec vous de toutes 0s, polite, [. D. Berrousr, D. Sam, Corbeloa
forces 4 la réalisation de vos réves pour Giordani, Oswald Jean, Commandane
le bonheur du peuple, car votre passé tout | 30™ Régiment, Thélémaque St-Clair, Ch.
d'honneur, les paroles que nous venons,Bouchereau, Narcés Leconte, Clervsia
d’entendre, l’émotion avec laquelle vous Dolcé.





Exilés

Outre Mr. Culisihénes
de Kings:ou : |

M M. Edmond Defly, Henri Labidoo,
Th. Wiener Evgéne Carrié, Henri La-
move, A. Sansaricq. H. Martin Léo La-
marque, Lavalliere Cader, Dive Page, Des-
tin, Maurice Jn Baptiste, Lamarre, Ségor
et Salomon Bouchette, Léor, Riv:cre et
Edmond Ethéart, Henri En ile, S:-Elme
Mathieu, Evugéne Alexandre, Fatal, F. Te
mothée, Lindor Josué, Chenet, Lapierre,
Joseph Lanoue.

Arrivagse

Ce matin est entré le steamer
« Mont eal

‘Bordeaux.— EE. Kernizan, Mme Félix
Armand et 4 enfants, Mme Tancréde Ai-
g ste, Aug. Gae.jens, Ed. Lespinasse, M.
ecMme Aubry, R P. Vital, Pére Gen-
df6fingiu M «ct Mme Joseph Dina, F.lix
Justin Sanz.” oo

St Thomas.— M et
Mme Cher:ez, Ml es Cheriez, Marcel Col-
‘son, Nolid: Alexandre, F. L. Cauvin,

t Ducasse, Sénéque Pierre, D, Mon-

“plaisir.

Puato-Plata. — Juan Bevuctta, Gayetano
\Camso, Ga' Orest Zamor.
~ Cap Hatien. ~ Joseph et André Jacques,
‘Pietre Simon, Député Ducheine, Louis
St-Vil, Mme H Gabriel, Noémie Joseph,
S. Schama, J J. F. Magny, Clément Ster-
lin, Louis Midouvin, M. et Mme F. M.
Alsiéri, Ed. Duplessy, G. Duterville,
Charmant.

Le comité révolutio.naire
’ ’ - des Cayes

Ce matin sont arrivés, par terre, les
mempres du comité révolutionnaire des
Cayes : Messieurs Charles Denne:y, H.
Pauléus Sannon, Murat Cl ude, Durinvil
Jean, Jeannor, Apgustin jeune, Philippe
Argant, Jh. Simon.
+ Nous leurs envoyons nos meilleurs com-
pliments de bienvenue et les prio:s de
Ctojre 4 toute la confiance que nous met-
tong en eux pour continuer leur précieux
concours au général A. Simon.

Omniission et Rectification

_ Nous avagns omis de dire que Mrs Brédy et
Chapoteau furent chargés d’accompagner
Mc C. Fouchard chez lui et qu’en arrivant
Mr Brédy dit &4-Madame Calisthéne com-
bien fe général Simon reste ataché a la
vietl'e ami ié qui le lie 4 son muri, et com-
bién ai; rout personnellement, i! sera un
dévovd intermédiaire entre le pénéral et
Monsieur Fouchard avec qui ila de bonnes
re‘ations.
— C’est Monsieur Huneck qui eur 4 pren-
dre la parole, dans la réception au port,
au lieu de Monsicur Greger, comme nous
Y’avions relaté par errenr.

. Délégation

Cette nuit, sur le « Vertiére », sont par-
tis, en délégation, pour le Nord, les cito.-
yens Vilbrun Guothier Durosi r, Zaka-
rie Tho nas, Ch. Fo .tix, pour s’adjoindre
4 eux, 4 St-Marc, Limage Philippe, aux
Gonaives. Cicéron St-Aude 4 Port-de- Paix.
Général Béliard jeune, Artaud et Guil-
baud; au Cap. Co

Ces délégu¢s ont pour mission de fire
entendre la parole de Paix aux populations
du Nord et de lear communiqaer le ré-
sultat auquel a abouti la granie acclama-
tion faite aa Général Antoine Simon, Chef
du -Pouvoir Exécutif

lwotel Bellevue

Le mieux situé, le plus con-
_ fortable.— Champ-de- Mars. —
Cuisine renommée.— Vue sur la mer-

francais
» avec les passagers suivants
eee, ame ae

Feuchiid q el
nous a-ons annonce hier,sont auss arrives |





jléyitiment ce quiest fait et

Mme. Lemoyne, |

POLITIQUE

Nous émettions sincéremeant l'autre
jour notre opinion concernant le
maiotien des Chamnbr--s, opinion que
nous sommes heureux de voir parta-
yer par le Chef du pouvoir Exécutif.
Le décret lancé, Messieurs les mem-
bres du Corps iégislatif ne mettront
aucune lenteur a étre & leur siége
ufin de procéder a I’élection présidsn-
tele et consacrer crriainement la
manifestation popul -ire.

Eh bien quoi! le fait accompli au-
quel le patr olti-me oblige de se sou-
mettre, n'est pas lueivre de la vio-
lence. Les nécessités de | heure l’unt
amené ; la situation dans laquelle se
troavaitla République, l’effacement
bref, inoping du général Nord devant
la ray idité ds évcnements du Sud
contre
lequel Gn ne sanrait comprendre au-
cune récrimination.

Liintérét général fera taire bi n en-
tendu certaines cotéres, et, les abné-
gitions de chacun resteront comme
un sacrifi:+ nécessaire au bien-étre
de la Répub'ique.

C’est le vecu que nous émettons
franchement, voulant avoir la certitu-
da que tous nous comprendront et
que tes violentes passions feront pla-
ce 4 la sagesse qua nos devons avoir
actuellement comme bousssole.

CamIL_Lte NERE NuMA

Nouvelles Btrangeres

Derniéres Dépéches

Paris 5. Rente : 97. ‘

Le Sénat vota hier un projet de loi
adopté par la Chambre, tendant a
fixer le régime douanier applicable
au carbure da calcium. - U adopta
ensuite, en deuxiéme délibéra‘io.,
un projet de‘loi relatif A la publicité
des actes intéressant la propriété im-
mobiliere ct la réforme du régime hy-
yo hécaire, ainsi que le projet de loi
portant cré tion de six «mplois d’at-
tachés comm -rcianx a l’étranger.

A Ja suite d'une interview donnée
par Pamiral Germinet A un journal au
sujet dala pénurie daliments dans
‘es arsenaux, Vamircal fut app 18a Pa
ris pour fournir des explications ; il
fut rega par MM. Picard et Clémen-
ceau.

M. Jonnar!, gouverneur général de
’Algérie, fut appelé 4 Paris pour s’en-
'ret-nir avec ls président du conseil
de diverses questions, notamment du
choix du préf-t dO -an dont le poste
est vacant par suite du dé:és de M.
Malver ba.

Lon >REs 5. — Le correspondant du
«D.ily Telegraph » a la Haye dit
qu'une dépéche de Curagao annonce
que quvres nvires de guerre améri-
caing y sout attendus au commence-
ment du mois de jinvier et qu’il est
cerlain q ie les E'a's Unis oppui ront
la Hollande contre le Vénézuéla.

Vienne 5.— Deux vapeurs chargés
de troupes ont qnitté Fuime hier avec
des ordres ca thetés. D -ux autres éga
l2ment avec des troupes les suivront
demain. On suppose que leur desti-
nation es‘ Cattaron.

Paris 5 — On annonce que Moulal
Hafii, le nouveau sultan du Maroc, a



définitivement accepté l’acte d’A'gési-
ras et les conditions que les puissan-
ces ont mises 4 la reconnaissanee de
sa souveraineté. ; .
Rome 5.— Dans un discours qui a
produit une grande sensation a la
Chambre des Députés, l’ancien pre-

inier ministre, M. Fortis, le meilleur
orateur de la Chambre, a dénoncé
Vannexion de la Buosnie et de I’Her-
zsgovine par l’Autriche. Il a déclaré
que l’adhésion loyale & la trip‘e alliaa
ce devenait chaque jour plus difficile.
Ce discours était surtout dirigé coutre
‘e Ministre des affaires étrangéres
M. Titoni, pour l’sppui supposé qu il
a prété a | Autriche. I! exprime l’op:-
“ion publique italienne d’une facon
qui ne peut manqu r de faire impres-
sion a Vienne.

Rome 5.— Un éboulement de terre
qui s’est produit sur les flancs du
Mont San-Lucano, p’és d'Agordo, a
déiruit les villages da Péa et du La-
gunaz Vingt-sept cad ivres et dix bies-
863 ont été relités des ruin's. _

Paris 5.— U: e@ dépéche de Vienne
dit que la succursale de la Binque
austro hongroise 4 Cattaron, annoace
que la ville est bombardée depuis
hier matin a 9 heures. Catte dépéche
ajonte que, malgeé le démenti du mi-
nistére de la guerre, la nouvelle est
exacte

Paris 5 — Le juga dinstruction a
continué hier matin lioterrogatoire
ie Mme Steinheil. L’opinion °générale
ast que cette fummea organisé et
exc ité toute seule l’assassinat d: son
mariet desa balle-mére. Rien n'a
3té 1évélé de ce qui s’est pissé au
cours de l’interrogatoire, mais on sait
jue la prisonniére a fait preuve d’un
sang froid et d’une présence d'esprit
remarqu3b‘es.— La scéne du double
crime vu é.re reconstituée en présen-
fe Mme Steinheil de laquelle on es-
pera ainsi obterir des aveux com-
plé's.

New-Rocuer ( New-York ) 5 — Le
vica-amiral Joseph B. Goghlan est
iécédé subitement aujourd'hui

New Beoroarp 5, — Le croiseur amé-
ricain « Yankse » qui sombra, ily a
environ dix semaines sur les récifs
de la Poule, dans la baie de Buzzird,
at qui fut renfloié _vendredi aprés-
midi, a de nouveau coulé ce matin,
en se rendant ici accom »agné de deux
remorqueurs.

Paris 5.— L2 correspond iat vien-
nois du « Petit Pa-isien + té!égraphie
4 son journal qu’au cours d'une con-
versation sur le Mouvement des trou-
ves autrichiennes dans I: Bosnia, le
baron von Ahrenthal, ministre des
Affaires Etrangéres, aurait déclaré
‘jue les mesures prises par l’Autriche
avaient 6t6é rendues nécessaires par
suite de Tlattitude balligérante ‘du
Monténégro et de la Serbie et, q:’en
outre, il serait donné une lecon & ces
deux Puissances au printenmps pro-

‘hain, si elles continuont a maintenir
la méme attitade.

St. Jzan 5. — Le vapeur excursion-

aiste « City°;Chicago » asombré dans
le go'fe du Saint-Laurent, pendant la
tempéte qui a ravagé les cé‘es de
Terre-Neuve et du Labrador. —L'é-
quipage de 28 hommes ‘a péri. Il n’y
avait aucun passager.
Paris 6.— président de la Répu-
b'ique s'est reoda aujourd hui a Ja ga-
lerie Georges Petit, od il visita l’expo-
sition internationale de peinture et
de sculpture.

Le conseil des ministres ce matin,

4 l’Elysée, sous la présidence de M




Falliéces, [dé iia _conformement & le
proposition de MM. Clémenceag et

card que l’amiral Germinet
relevé du commandement en Chef de
Vescadre des évolutionsde la Médi-
tonrannée.

conseil s’occupa ensuite d

bats parlementaireset décida d'ac +
ter pour lundi la discussion de Vin-
terpellation de M. Denys Cochin an
sujet des officiers de Laon frap
pour avoir assisté & nne messe au ser-
mont quifut prononcé par Mgr Pé-
chenard, évéque de Soisson.

Une avant-garde de spahis fut at.
taquce au Col Danour! par les Maro.
cains. Nous avons eu 6 tués et six
blessés. Une brigade télégraphique
fat également attaquée par les Maro-
cains au col d'Jirada. Nous avons eu
an tué.

La gréve des ouvriers de |a |
du Métropolitain da Nord et du ud
est terminée.

BonDgavux 6. Ou est sans rensel-

nemsnat précis sur les intentions da

. 6sident:Castro ( du Vénézuéla ) qui
est attenda la semaine prochaine a
Bordeaux. Des wagons-salons atten-
dront le dictateur vénézuélien au dé-
barcadére de Paulliac, a l’entrée de
la Gironde. Une voiture d’ambulance
’attendra aia gare de Bordeaux
pour le transporcer dans un_hopital,
si cela est nécessaire. O. dit que le
Président Castro est accompagné d’u-
n3 douzaine de personnes, y compris
1:8 membres de sa famille et trois

médecins.
VIENNE 6.— Le bruit court qu’en
compensation de )’annexion de la
Bosnie et de Il'Herzégovine, |’Autri-
che a pris charge d’une partie de la
dette ottomane. Si cette nouvelle est
exacte, on peut la considérer comme
devant servir de base a une entente
austro-turque.

Une interpella ion demandant la dé-
Mission du baron von Arc: nthall,
Mioistre des affaires étrangéres aatri-
chien, af été déposée aujourd'hui &
la diéte hongroise. L’auteur de cette
interpellation accuse le ministre d’a-
voir trompé l’Empereur ctla Nationa
en leur di avaient cCons:nts l’annexion de la
Bosnie et de Il'Herzégovine.

Beauty 6 — Li nouvelle de la pro-
chaine publication du journal de
1Emp*revr Guillaume a provoqué ici
Une grande soirprise.— Cs volume
dins leque! sont relatés tous les évé-
nements qui se sont pro luits depuis
que ce Souveraine.t monté sur le
trdne, est intituléd « Viogt ans de Ré-
gne ». Il se compose de 800 pages et
est relié en peau.— Tout le monde
p urca se le procurer pour la somme
de 6 marks.

WASHINGTON 6.— M. Root, secré-
taire d'Etat, et M Pardo, ministre
picuvien aux Etats Unis, ont siga
aujourd’hui an traité d’arbitrage en-
tre les Evats-Unis et le Pérou. C'est
le premier traité de cette natare
aée entre les Etats Unis et une
blique de l'A nériqae da Sad.



Le Docteur Alexandre Riboul, mé
decin de Port-au-Prince et de la Fe
culté de Paris, a l’honneur d'infoe
m r le public gue, ajoutant désormes
& son nom celui de son grand .
maternel le Docteor Fournier de
cay, il signera comme suit :

D’ ALEXANDRE RiBoUL de Prscay.
Cap Haitten le 4° Décembre 1908.























Décés r V
Nous venons d'apprendre a nouvelle dé M C. L e er?'«
d éra rges agnear, che
4 wot aon de Jérémie, acuellement a Tailleur-Marchand
Port au-Prince avec les armées du Sod. Donne avis a «a bienveillante clien-
Compliments de condoléances 4 ses com- tere gue sa maison No?7, Rue Trav r-

re est toujours bien pourvue d une
variété d’étoffes de la haute nou-
veauté parisienne.

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TRAVAIL SOIGNE. EX&CUTION PROMPTE-
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eo
Mr Joseph Sasson

Marchand-Tailleur

Avise sa grande Clientéle qu’il vient
de s’installer Rue des Miracles Ne 12
en face dela Place Geffrard, il leur an-
nonce aussi qu’il vient de recevoir un
grand assoitiment de Casimir, Dia-
gonal, cheviotte, marchandises fran-
calses derniéres modes.
PRIX MODERES

Port-au-Prince, le 5 Décembre 1908
Avis

Mr W. Buch prie tous ceux qui

doivent encore & la Pharmacie Saint

Charlzs, des Gonaives de bien vouloir
verrer le moutant de leurs borde-

pgnons d/armes et 4 sa famille.

eel
On demande

‘De bons ouvriers tailleurs adressez
yous Grande Rue Ne 148. Chez Jh St
Goud Maitre Tailleur.

oo eee
Le soussigné D. Jean Philippe, di-
rectour de la prison des hommes de
gette villa, annonce au public que les
recus des mois d’Octobre et Novembre
sMdvant A lasomme de soixante cing
rdes chacun sont adhirés. En con-
ssquence il les déclare nuls et de nul
effet.
Port-au-Prince, le 7 D‘cembre 1908.

L. Jo PHILIPPE
eee

A Vendre

A l'Imprimerie du Matin le dernier
wlume des Lois et Actes par C.
Genthier, Années 1895-1899, au prix
a Cing Gourdes.

er,

Priére d’aviser ]’administra-
ion de la mooindre irr¢gulari-
tdans leservice du « MATIN»
ia qu'il y soit de suite remé-



qui leur donnera quittance.
Port au-Prince, 4 Décembre 1908.
W. Bucu



Distilatenr-liquoriste, industriel
Dipl6éme et médaille @’argent a
l’Exposition Universelle de
Saint-Louis, ( Etats-Unis
@’Amérique 1904 )

Annonce ses clients tant & Port-au-
Prince que dans les _autres_ locali-
tés, qu’il atransféré ’sa maison de
commerce sise ci devant 4 l’Avenne
St.Martin, Portail St-Joseph & la Rue
Républicaine, ou Grand’Rue, halle
No 38, non loin dela Gare du Nord.
(

C* G" Transallantique

Le paquebot « Montréa’ »est at-
tendu mardi 8 courant et partira le
méme jour a 6 heures probablement

pour Petit-Goave et Gonaives.
L’aGENT

F. M. ALTIERI
————

Banque nationale d Halt

' Nos abonnés de Ja Province
wnt priés de vouloir bien nous
fire parvenir le montant de
bur renouvellement en temps
tile s'‘ils veulent éviter tout re-
arddans l’envoi du Journal.

Iemangez plus de pain!

filn’estfaitavec la‘‘Pillsbu’y’s
Best.”

La meilleure farine du monde
le qui donne le meilleur pain
ui produit le plus de pain
pain le plus blanc
pain le plus léger.

Pour tous renseignements s'a-
ra:

Ernest Castera
ntant de la Pittssu..y's WasH-
FLourR Mir3 Co MINNEAPOLIS











Par décision du Conseil d'Adminis-
tration en date du 9 novembre, Mr
Paul Sanatallier est nominé Directeur
de la Banque Nationale d’Haiti.

Port-au-Prince, 5 Décembre 1908.

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Pour tout ce qui concerne l’Admiinistration du Journal, s’adresser a Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Rouz os Bonne-Foil

Le Chet du Pouvoir Exécut

AU PALAIS NATIONAL

Hier apres-mnidi, apres une tournée.
en ville, précédé de son armée vétue’

de neuf, le Chef du Pouvoir Exécutif
etraitau Palais National. Devant lui,
dans des buss ¢? trouvaient les mem-
bres du Comitéde l’ordre public, et une
grande foule envahit la salle d’aadien-
ce. LA, Me Maximilien Laforest, doyea
és membres du Comité adressa la

role au Gal Antoine Simon. Aprés

avoir félicité de sa victoire, et l'a-
ror complimenté sur les nobles mo-
biles dela révolution triomphaute, il
fit ressortir la confilance que le peu-
l@ manifeste en faveur du Chef du

voir Ex¢cutif, et souhaite que les
espérances populaires ne soient pas
décues. [1 termine par des vaeux
excellents pour le gouvernement qui
Ya s'inaugurer.

Le Chef du Pouvoir Exécutif, essa-
yant vainement de contenic son émo-
lion, avec des larmes dans la voix
entrecoupée par des sanglots s’expri-
mecomme suit: (Nous devons ce
discours admirable & un de nos col-

rateurs qui l’a sténographié. Ce
serait dommage que de_ si belles pa-
roles ne fussent entendues que par
ua public restreint ; nous ne doutons
Pas que tous ceux qui le liroat ne
Solent émus comme ceux qui ont eu
lavantage de l’entendre. )

Mes chers concitovens
Mon émotion est grande a cette heare.

que je considére, en effet, ce n’est pas!

¢ brillant cortége prdsidentiel, ce n'est
MS Tacclamation populaire si joyeuse et
Ue je Sens sincére, ce ne sont pas les cris
€ la foule en liesse, non, pas du tout,

PS du tout, je vois autre chose. Je vois le

‘nous. Pourquoi faut-il

que des haitiens, tous vibrant d'un méme

PMBL OU ce pays est tombd, le degré de.

Wistre of il est réduit ; je sens que ce que
peuple acclame en moi, c’est un sau-
Yer, un méd
tends pas seulement les cris de joie, j’en-
ees cris despérance. Tout ce peu-
Pe est aux prises avec la miseére la plus al-
‘Use, tous ces cceurs souffrent, et c'est

de ces
MORle cette acclamation unanime.

ens
ecin pour ses maux; j¢ nen- pos

Ames douloureuses que | coeur pour mon pays ;

C’est cela qui m’émeut, c’est cela qui
me met des larmes dans la voix, c’est cela
qui oppresse mon cceur jusqu’da le briser.
Je vois la souffrance du peuple, l'état pres-
que désespéré du pays, je sens quelle
lourde charge m’attend 4 ce fauteuil qui
est le terme de ma carriére, oui, je sens
ma responsabilité.

C’est pourquoi, je vous en conjure, ai-
dez-moi vous tous, aidez-moi franchement,
aidez-moi religieusemen? 4 faire marcher le
pays dans des voies meilleures Seul, je ne
puis rien: un gouvernementest une grande
machine qui n’est mise en mouvement et
n’a son jeu régulier que par la coopéra-
tion et l'accord de tous les citoyens, avec
le secours de tous Jes bras puissants, de
tous les coeurs honnétes. Comprenons en-
fin que ce qui a jeté ce pays si bas, ce sont
nos discordes civilzs, nos querelles inces-
santes, nos vieilles passions qui ne cessent
de nous dominer et de nous conduire
dans des chemins mauvais. Ce qui nous
perd, c’est de ne pas écouter la voix sup-
pliante de la Patrie qui nous convie 4 l'u-
nion, c’est de ne pas vouloir méme écou-
ter la voix de Dieu, de Dieu qui nous
commande de Il’aimer d’abord, et ensuite
de nous aimer comme des fréres. Si Dieu ne

nous aime pas et semble se retirer de nous, ;

c'est que nous ne nous aimons pas entre
qu'il y ait tantot
des piquets et des cacos, tantét des natio-
naox et des libéraux ? Il ne doit y avoir
coeur, tous unis dans un commun effort
pour le salut de la Patrie.

C’est l'amour de mon pays et non pas
I'ambition qui m’a conduit 4 ce fauteuil ;

ai entendu les lamentations du peuple et,

jy ai répondu. Je viens prier tous les
vrais patriotes, 4 q
apparteny, de s'unir 4 moi, de me secon-
der dans l’ceuvre difficile, mais non pas !m-
sible, du relévement de notre cher et
malheoreux pays. Je suis au terme, au
couroonement supréme de ma carriére ; Je
n’ai plus rien 4 désirer pour moi, je ne
veux exister que pour la réalisation des
réves que je porte depuis longtemps dans
dans ce pa-

A quelque parti qu’ils aient.





lais, je ne désire que bien vivre pour bien les avez prononcées, tout nous est un
mourir. | gage de votre sincérité. C’ese de rout

Vous me voyez pleurer, je ne peux pas notre cceur que nous crions encore: Vive
me contenir, c'est que je pense a cette le Président d’Haiti ! Vive l’anion de

rande responsabilité que je vais endosser tous les citoyens ! »

devant la Nation et devant I’Histoire ; cest |
encore queje pense 4 ma famille qui est. L’orateur est acclamé. Nouveaux
loin de moi en un si beau jour, 4 ma mai- cris de la foule transportée d’enthou-
son, 4 ma ville des Cayes, 4 mon cher dé siasie, vivats prolongés et nourris,
partement du Sud. ;Pbuis on passe au champagne. Apres

Qui me remplacera la-bas ? Qui aimera, quoi, chacun va serrer la main au
mon peuple comme j'ai la conscience de nouveau Chef d’Etat, et la foule s’é-
avoir aimé ? Dieu y pourvoira. coule emportant la meilleure impres-

Mais tous ces regrets disparaitront de,sion, agréablement surpris® d’avoir
mon coeur, si loin de ma petite patrie, je reconnu un cosur si sensible dans la
peux faire du bien 4 lagrande. En ce mo-: Vaillant Soldatedu Sud.

ment, je ne suis pis un citoyen du Sud, PAIRS DIVERS

nile che: d’un département, je suis un
¢’
RENSEIGNEMENTS

Haitien, le chef de la République et c’est
tout le pays que je dois aimer d’un égal
METEOROLOGIQUES



amour et d'un égal dévouement ; ma tiche
sera facile si vous vous unissez tous a moi
franchement pour m/aide. a réaliser le
' bonheur du peuple.

Ma devise est « Dieu, ma religion et
mon pays *. Pourremplir mes devoirs en-
vers Dieu, ma volonté seule suffit, mais
j'ai besoin du concours de tous mes con- Observatoire

citoyens pour sauver mon pays. Criez donc | DU

ltous avec moi, ct d’un coeur sincere : Vi-| SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

ve union ! Vive Haiti régénérée | Vive

. ] ed
la liberté | Lunpr 7 Décemare
L’assistance trés émue interrompit Baromeétre 1 midi 762, 5*/*
plusieurs fois ce discours par des ap- (oe
'plaudissements, et les derniéres pa- Température} ™mUm 19, 8
Maximum 30, 3

‘roles furent accueillies par une joie
‘frénétique. Le Chef du Pouvoir txé-

cutif avait trouvé ce langage du ire | Moyenne diurne de a température — 24,6

qui seul au cceur arrive. | Ciel clair toute la journée. Brise de mer
On applaudissait encore quand une , sulicre et assez forte. Quelques mouve-
voix s'éléve, c’est celle du député | ments sismaiques dans |’aprés-midi et pen-

: ant la oui.
Moravia Morpeau. Le barométre est indécis.

J. SCHERER
Administration Postale

| © Président, dit-il, ces paroles qui vous
sont montées da cceur avec des lirmes

‘ont toaché profondément toas ceux qui

ont le bonheur de les entendre. Je me Lettres recommandées en souffrance
fais l'organe de tous ceux qui sont Service INTERIEUR
ici pour prendre en leur nom et ag

nom du Pays l’engagement solennel de Melles Ida Maignan, Laure Célestin,
ne pas vous marchander le concours que |Clémence Jéréme, Mmes Arthur Vernard,
vous nous demandez pour le bien com-|Charline Nazére, Mrs Ernest Léon,
mun. Nous jarons de vous érre fidéles, | mores Nicolas, D. Jean Louis, Edner Hyp-
et de travailler avec vous de toutes 0s, polite, [. D. Berrousr, D. Sam, Corbeloa
forces 4 la réalisation de vos réves pour Giordani, Oswald Jean, Commandane
le bonheur du peuple, car votre passé tout | 30™ Régiment, Thélémaque St-Clair, Ch.
d'honneur, les paroles que nous venons,Bouchereau, Narcés Leconte, Clervsia
d’entendre, l’émotion avec laquelle vous Dolcé.


Exilés

Outre Mr. Culisihénes
de Kings:ou : |

M M. Edmond Defly, Henri Labidoo,
Th. Wiener Evgéne Carrié, Henri La-
move, A. Sansaricq. H. Martin Léo La-
marque, Lavalliere Cader, Dive Page, Des-
tin, Maurice Jn Baptiste, Lamarre, Ségor
et Salomon Bouchette, Léor, Riv:cre et
Edmond Ethéart, Henri En ile, S:-Elme
Mathieu, Evugéne Alexandre, Fatal, F. Te
mothée, Lindor Josué, Chenet, Lapierre,
Joseph Lanoue.

Arrivagse

Ce matin est entré le steamer
« Mont eal

‘Bordeaux.— EE. Kernizan, Mme Félix
Armand et 4 enfants, Mme Tancréde Ai-
g ste, Aug. Gae.jens, Ed. Lespinasse, M.
ecMme Aubry, R P. Vital, Pére Gen-
df6fingiu M «ct Mme Joseph Dina, F.lix
Justin Sanz.” oo

St Thomas.— M et
Mme Cher:ez, Ml es Cheriez, Marcel Col-
‘son, Nolid: Alexandre, F. L. Cauvin,

t Ducasse, Sénéque Pierre, D, Mon-

“plaisir.

Puato-Plata. — Juan Bevuctta, Gayetano
\Camso, Ga' Orest Zamor.
~ Cap Hatien. ~ Joseph et André Jacques,
‘Pietre Simon, Député Ducheine, Louis
St-Vil, Mme H Gabriel, Noémie Joseph,
S. Schama, J J. F. Magny, Clément Ster-
lin, Louis Midouvin, M. et Mme F. M.
Alsiéri, Ed. Duplessy, G. Duterville,
Charmant.

Le comité révolutio.naire
’ ’ - des Cayes

Ce matin sont arrivés, par terre, les
mempres du comité révolutionnaire des
Cayes : Messieurs Charles Denne:y, H.
Pauléus Sannon, Murat Cl ude, Durinvil
Jean, Jeannor, Apgustin jeune, Philippe
Argant, Jh. Simon.
+ Nous leurs envoyons nos meilleurs com-
pliments de bienvenue et les prio:s de
Ctojre 4 toute la confiance que nous met-
tong en eux pour continuer leur précieux
concours au général A. Simon.

Omniission et Rectification

_ Nous avagns omis de dire que Mrs Brédy et
Chapoteau furent chargés d’accompagner
Mc C. Fouchard chez lui et qu’en arrivant
Mr Brédy dit &4-Madame Calisthéne com-
bien fe général Simon reste ataché a la
vietl'e ami ié qui le lie 4 son muri, et com-
bién ai; rout personnellement, i! sera un
dévovd intermédiaire entre le pénéral et
Monsieur Fouchard avec qui ila de bonnes
re‘ations.
— C’est Monsieur Huneck qui eur 4 pren-
dre la parole, dans la réception au port,
au lieu de Monsicur Greger, comme nous
Y’avions relaté par errenr.

. Délégation

Cette nuit, sur le « Vertiére », sont par-
tis, en délégation, pour le Nord, les cito.-
yens Vilbrun Guothier Durosi r, Zaka-
rie Tho nas, Ch. Fo .tix, pour s’adjoindre
4 eux, 4 St-Marc, Limage Philippe, aux
Gonaives. Cicéron St-Aude 4 Port-de- Paix.
Général Béliard jeune, Artaud et Guil-
baud; au Cap. Co

Ces délégu¢s ont pour mission de fire
entendre la parole de Paix aux populations
du Nord et de lear communiqaer le ré-
sultat auquel a abouti la granie acclama-
tion faite aa Général Antoine Simon, Chef
du -Pouvoir Exécutif

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_ fortable.— Champ-de- Mars. —
Cuisine renommée.— Vue sur la mer-

francais
» avec les passagers suivants
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Feuchiid q el
nous a-ons annonce hier,sont auss arrives |





jléyitiment ce quiest fait et

Mme. Lemoyne, |

POLITIQUE

Nous émettions sincéremeant l'autre
jour notre opinion concernant le
maiotien des Chamnbr--s, opinion que
nous sommes heureux de voir parta-
yer par le Chef du pouvoir Exécutif.
Le décret lancé, Messieurs les mem-
bres du Corps iégislatif ne mettront
aucune lenteur a étre & leur siége
ufin de procéder a I’élection présidsn-
tele et consacrer crriainement la
manifestation popul -ire.

Eh bien quoi! le fait accompli au-
quel le patr olti-me oblige de se sou-
mettre, n'est pas lueivre de la vio-
lence. Les nécessités de | heure l’unt
amené ; la situation dans laquelle se
troavaitla République, l’effacement
bref, inoping du général Nord devant
la ray idité ds évcnements du Sud
contre
lequel Gn ne sanrait comprendre au-
cune récrimination.

Liintérét général fera taire bi n en-
tendu certaines cotéres, et, les abné-
gitions de chacun resteront comme
un sacrifi:+ nécessaire au bien-étre
de la Répub'ique.

C’est le vecu que nous émettons
franchement, voulant avoir la certitu-
da que tous nous comprendront et
que tes violentes passions feront pla-
ce 4 la sagesse qua nos devons avoir
actuellement comme bousssole.

CamIL_Lte NERE NuMA

Nouvelles Btrangeres

Derniéres Dépéches

Paris 5. Rente : 97. ‘

Le Sénat vota hier un projet de loi
adopté par la Chambre, tendant a
fixer le régime douanier applicable
au carbure da calcium. - U adopta
ensuite, en deuxiéme délibéra‘io.,
un projet de‘loi relatif A la publicité
des actes intéressant la propriété im-
mobiliere ct la réforme du régime hy-
yo hécaire, ainsi que le projet de loi
portant cré tion de six «mplois d’at-
tachés comm -rcianx a l’étranger.

A Ja suite d'une interview donnée
par Pamiral Germinet A un journal au
sujet dala pénurie daliments dans
‘es arsenaux, Vamircal fut app 18a Pa
ris pour fournir des explications ; il
fut rega par MM. Picard et Clémen-
ceau.

M. Jonnar!, gouverneur général de
’Algérie, fut appelé 4 Paris pour s’en-
'ret-nir avec ls président du conseil
de diverses questions, notamment du
choix du préf-t dO -an dont le poste
est vacant par suite du dé:és de M.
Malver ba.

Lon >REs 5. — Le correspondant du
«D.ily Telegraph » a la Haye dit
qu'une dépéche de Curagao annonce
que quvres nvires de guerre améri-
caing y sout attendus au commence-
ment du mois de jinvier et qu’il est
cerlain q ie les E'a's Unis oppui ront
la Hollande contre le Vénézuéla.

Vienne 5.— Deux vapeurs chargés
de troupes ont qnitté Fuime hier avec
des ordres ca thetés. D -ux autres éga
l2ment avec des troupes les suivront
demain. On suppose que leur desti-
nation es‘ Cattaron.

Paris 5 — On annonce que Moulal
Hafii, le nouveau sultan du Maroc, a



définitivement accepté l’acte d’A'gési-
ras et les conditions que les puissan-
ces ont mises 4 la reconnaissanee de
sa souveraineté. ; .
Rome 5.— Dans un discours qui a
produit une grande sensation a la
Chambre des Députés, l’ancien pre-

inier ministre, M. Fortis, le meilleur
orateur de la Chambre, a dénoncé
Vannexion de la Buosnie et de I’Her-
zsgovine par l’Autriche. Il a déclaré
que l’adhésion loyale & la trip‘e alliaa
ce devenait chaque jour plus difficile.
Ce discours était surtout dirigé coutre
‘e Ministre des affaires étrangéres
M. Titoni, pour l’sppui supposé qu il
a prété a | Autriche. I! exprime l’op:-
“ion publique italienne d’une facon
qui ne peut manqu r de faire impres-
sion a Vienne.

Rome 5.— Un éboulement de terre
qui s’est produit sur les flancs du
Mont San-Lucano, p’és d'Agordo, a
déiruit les villages da Péa et du La-
gunaz Vingt-sept cad ivres et dix bies-
863 ont été relités des ruin's. _

Paris 5.— U: e@ dépéche de Vienne
dit que la succursale de la Binque
austro hongroise 4 Cattaron, annoace
que la ville est bombardée depuis
hier matin a 9 heures. Catte dépéche
ajonte que, malgeé le démenti du mi-
nistére de la guerre, la nouvelle est
exacte

Paris 5 — Le juga dinstruction a
continué hier matin lioterrogatoire
ie Mme Steinheil. L’opinion °générale
ast que cette fummea organisé et
exc ité toute seule l’assassinat d: son
mariet desa balle-mére. Rien n'a
3té 1évélé de ce qui s’est pissé au
cours de l’interrogatoire, mais on sait
jue la prisonniére a fait preuve d’un
sang froid et d’une présence d'esprit
remarqu3b‘es.— La scéne du double
crime vu é.re reconstituée en présen-
fe Mme Steinheil de laquelle on es-
pera ainsi obterir des aveux com-
plé's.

New-Rocuer ( New-York ) 5 — Le
vica-amiral Joseph B. Goghlan est
iécédé subitement aujourd'hui

New Beoroarp 5, — Le croiseur amé-
ricain « Yankse » qui sombra, ily a
environ dix semaines sur les récifs
de la Poule, dans la baie de Buzzird,
at qui fut renfloié _vendredi aprés-
midi, a de nouveau coulé ce matin,
en se rendant ici accom »agné de deux
remorqueurs.

Paris 5.— L2 correspond iat vien-
nois du « Petit Pa-isien + té!égraphie
4 son journal qu’au cours d'une con-
versation sur le Mouvement des trou-
ves autrichiennes dans I: Bosnia, le
baron von Ahrenthal, ministre des
Affaires Etrangéres, aurait déclaré
‘jue les mesures prises par l’Autriche
avaient 6t6é rendues nécessaires par
suite de Tlattitude balligérante ‘du
Monténégro et de la Serbie et, q:’en
outre, il serait donné une lecon & ces
deux Puissances au printenmps pro-

‘hain, si elles continuont a maintenir
la méme attitade.

St. Jzan 5. — Le vapeur excursion-

aiste « City°;Chicago » asombré dans
le go'fe du Saint-Laurent, pendant la
tempéte qui a ravagé les cé‘es de
Terre-Neuve et du Labrador. —L'é-
quipage de 28 hommes ‘a péri. Il n’y
avait aucun passager.
Paris 6.— président de la Répu-
b'ique s'est reoda aujourd hui a Ja ga-
lerie Georges Petit, od il visita l’expo-
sition internationale de peinture et
de sculpture.

Le conseil des ministres ce matin,

4 l’Elysée, sous la présidence de M




Falliéces, [dé iia _conformement & le
proposition de MM. Clémenceag et

card que l’amiral Germinet
relevé du commandement en Chef de
Vescadre des évolutionsde la Médi-
tonrannée.

conseil s’occupa ensuite d

bats parlementaireset décida d'ac +
ter pour lundi la discussion de Vin-
terpellation de M. Denys Cochin an
sujet des officiers de Laon frap
pour avoir assisté & nne messe au ser-
mont quifut prononcé par Mgr Pé-
chenard, évéque de Soisson.

Une avant-garde de spahis fut at.
taquce au Col Danour! par les Maro.
cains. Nous avons eu 6 tués et six
blessés. Une brigade télégraphique
fat également attaquée par les Maro-
cains au col d'Jirada. Nous avons eu
an tué.

La gréve des ouvriers de |a |
du Métropolitain da Nord et du ud
est terminée.

BonDgavux 6. Ou est sans rensel-

nemsnat précis sur les intentions da

. 6sident:Castro ( du Vénézuéla ) qui
est attenda la semaine prochaine a
Bordeaux. Des wagons-salons atten-
dront le dictateur vénézuélien au dé-
barcadére de Paulliac, a l’entrée de
la Gironde. Une voiture d’ambulance
’attendra aia gare de Bordeaux
pour le transporcer dans un_hopital,
si cela est nécessaire. O. dit que le
Président Castro est accompagné d’u-
n3 douzaine de personnes, y compris
1:8 membres de sa famille et trois

médecins.
VIENNE 6.— Le bruit court qu’en
compensation de )’annexion de la
Bosnie et de Il'Herzégovine, |’Autri-
che a pris charge d’une partie de la
dette ottomane. Si cette nouvelle est
exacte, on peut la considérer comme
devant servir de base a une entente
austro-turque.

Une interpella ion demandant la dé-
Mission du baron von Arc: nthall,
Mioistre des affaires étrangéres aatri-
chien, af été déposée aujourd'hui &
la diéte hongroise. L’auteur de cette
interpellation accuse le ministre d’a-
voir trompé l’Empereur ctla Nationa
en leur di avaient cCons:nts l’annexion de la
Bosnie et de Il'Herzégovine.

Beauty 6 — Li nouvelle de la pro-
chaine publication du journal de
1Emp*revr Guillaume a provoqué ici
Une grande soirprise.— Cs volume
dins leque! sont relatés tous les évé-
nements qui se sont pro luits depuis
que ce Souveraine.t monté sur le
trdne, est intituléd « Viogt ans de Ré-
gne ». Il se compose de 800 pages et
est relié en peau.— Tout le monde
p urca se le procurer pour la somme
de 6 marks.

WASHINGTON 6.— M. Root, secré-
taire d'Etat, et M Pardo, ministre
picuvien aux Etats Unis, ont siga
aujourd’hui an traité d’arbitrage en-
tre les Evats-Unis et le Pérou. C'est
le premier traité de cette natare
aée entre les Etats Unis et une
blique de l'A nériqae da Sad.



Le Docteur Alexandre Riboul, mé
decin de Port-au-Prince et de la Fe
culté de Paris, a l’honneur d'infoe
m r le public gue, ajoutant désormes
& son nom celui de son grand .
maternel le Docteor Fournier de
cay, il signera comme suit :

D’ ALEXANDRE RiBoUL de Prscay.
Cap Haitten le 4° Décembre 1908.




















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Nous venons d'apprendre a nouvelle dé M C. L e er?'«
d éra rges agnear, che
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Port au-Prince avec les armées du Sod. Donne avis a «a bienveillante clien-
Compliments de condoléances 4 ses com- tere gue sa maison No?7, Rue Trav r-

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Le soussigné D. Jean Philippe, di-
rectour de la prison des hommes de
gette villa, annonce au public que les
recus des mois d’Octobre et Novembre
sMdvant A lasomme de soixante cing
rdes chacun sont adhirés. En con-
ssquence il les déclare nuls et de nul
effet.
Port-au-Prince, le 7 D‘cembre 1908.

L. Jo PHILIPPE
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ion de la mooindre irr¢gulari-
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qui leur donnera quittance.
Port au-Prince, 4 Décembre 1908.
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tration en date du 9 novembre, Mr
Paul Sanatallier est nominé Directeur
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Port-au-Prince, 5 Décembre 1908.

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tairedela marquazs Rhum Barbancourt et seule proprié
taire des formules qui ont fait obtenir au Rhum Barban-
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les affaires de feu son mari, et se tient 4 la mémehalle, sise 7, Rue
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