Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
November 20, 1908
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Deuxiéme Année, N. 494.






‘Abonnements:

PORT-AU-PRINC Tso: Mow. .
DEPARTEMENTS) UN Mors. . .

Trois Mois .
ETRANGER....... Trois Mors. .



—



(Lévolution splendide et merveilleuse
dx Syrien on Haiti est un des faits les
pusremarqgirbies de notre histoire com-
wrdale. JULES Divitux a raconté en
ls pages aimirables comment en 1898
wprésentuit !2 syrien. Tl nous a@ paru
meant de rapprocher le typ3 d'alors
me celui duujourd hui, dans le but de
iaalrer ce que peuvent Veffort, lobsti-
teen ol le travail mis au service d'une
‘Wlealé dédaijneuse des conventions rui-
wates... }

yr ene’, Monsieur, venez et uche-
!

Vase ieloune ct les yeux tombent

sir une face ailée, ravageée par des
Nullrances INvontues, sur un Corps
“osu, Vetu le loques de;outantes, sur
tne féte receuverte de cheveux noirs

longs ram iss43 en chignons sous un
MouchOir te madras.

Si¢cest pour la premiere fois que
Was dtes arreté par cette voix chevro-
bole ol Sonne Panvoisse du lende-
Man, et que vs regards ont rencon-

Weelte epave de fa grande famille
WMaine,— quelgue effort que vous
“7, ~ Cette phiy-ionomie vous res-
Wadins les Veux, toujours vivante,
imme Une apparition magique ;— et
nek vous restera dans les oreil-
‘ ,—si luin que vous soy: z,— vous
reevrez encore, glapissant 4 vos
es: « Venez, Monsieur, venez et
tz!»
Si cétait votre Cus, je m’empresse-
Confesser que c'est le particu-
€ vous demander si vous re-
® quelque rive lointaine et si,
ous avez quillé le pont de vo-










“> qui de nous n’a rencontré, dans
Surses, un de ces représentants
Pays asiatiques, sur les trottoirs de
Marché, le long de nos rues com-
Sates ou la vie gronde désespéré-
~ Sur nos quais ou dans nos
la dans nos excursions 4
a ville, qui de nous n’a pas vu
§ ants, les grandas per-
aussi parfois, appellent du ter-
Nique de Syrien |
» derriére son étalage disposé

Le

E Un Mow. . .

IL Y A DIX ANS...





PORT-AU-PRINCE ( Haiti )



a

QUOTIDIEN

G. 200
« 5.00
« 2.20
« 6.00
« 8.00



de la fagon la plus originale pour _atti-
rer les passants, l’'aune sous les bras,
les cise: ux 4 la main, la Syrienne, — un
trés joli minois,— vous regarde de ses
yeux intelligents ot se reflétent toute
sa Cupidité et tous ses désespoirs, vous
appelant des caresses de toute sa phy-
sionomie,— sans émettre un seul mot

D'autres fois, c’est en rase campa-
goe, tout le magasin sur le dos,— la
téte couverte d’an grand chapeau rond,
les pieds chaussés de durs sabots qui
les lui écorchent, le Syrien s’en va, cour-
bé, comme ployant sous le poids d’une
fatalité qui Pécrase, tournant de temps
en temps ses yeux autour de lui et lais-
sant échapper de ses lévres, au risque
de n’étre entendu) de personne,— car
le lieu est désert,— J’éternel refrain,
léperement modilié par la négative :
Pas achetez, Monsieur? »

L’écho seul lui répond! Triste, —
mais pas abatlu, la téte encore cour-
bée par+ . impitovable destin, il re-
prend sa marche au milieu du_ silence
un instant troub’é par I’écho de sa voix
angoissée, - heurtant la_ terre dure et
brilante du lourd cahotement de ses
bottes éculées !

I! y a un peu plus de dix an3 que les
premiers Syriens sont descendus en
Harti.

Ce fut pour les habitants un objet de
curiosité que ces représentants abatar-
dis de la vieille civilisation asiatique.
— Oa les entourait, on les pressait de
questions auxquelles ils ne pouvaient
pas répondre, les gosses leur faisaient
des niches, voulaient toucher a !a boi-
te mystérieuse, s’entétaient 4 emboiter
le pas aprés eux et 4 ne pas les quitter
d’une semelle.

Eux, trouvaient tout naturel et régu-
lier, arpentaient la ville d’un pas cal-
me, mangeant de3 pains avec des toma-
tes — au grand ébahissemant de la fou-
le. .

C’ était le commencement del’invasion.
Comme une nuée de sauterelles s’abat
sur une contrée pour le malheur des
habitants égarés, — en cing ans notre
terre était couverte de Syriens. Nos vil-
les en regorgeaient.

ploré jusque dans ses faubourga les



Port-au-Prince ex- |



LE

Clément Magloire,

REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’'adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45



plus obscurs et les plus éloignés, ils
portérent ailleurs leur curiosité. Leur
instinct de colonisation excité ne put
plus étre réprimé. - En bandes, ils par-
tirent pour la province. Bientdt, toutes
nos villes, — aussi les pelites que les
grandes, — en étaient débordées. Cing
uns encore, — et ils parcouraient nos
campagnes, et ils gravissaient nos mon-
tagnes, liant connaissance avec tous
ceux qui le voulaient bien, contractant
des alliances durables avec les gros
bonnets de nos plaines et de nos mor-
nes, alliances de vendeurs exotiques
alimentés de temps en temps par le
don gracieux d’une cravate, d’un jeu de
boutons, d’une brosse a de its.

Dit ans avaient suffi pour implanter
sur notre terre ces vaillants touristes
que la vieille Syrie pauvre et affumée
avait vomis sur notre fle et ailleurs.

Dix ans! et ils sont haitiens, parlent
notre patois avec autant d’élégance que
nos portefaix des quai-, se dirigent vers
nos églises, comme nous le dimanche,
prennent parta ‘outes nos manifesta-
tions, y Mettent tant d’ame que nous
nous demandons s’ils songent encore a
Alep, 2 Damas, aJérusalem, a Beyrouth,
toutes les villes qu’ils ont abandonnées,
d’ou ils sont partis, les reniant peut-
étre parce qu’elles n’avaient pas pu les
entretenir et qu’elles les ont reje'és au
dehors avec une indilférence et un mé-

ris qui ont amassé la rancune dans
eur coeur.

Est-ce donc vrai que la patrie est 1a
seulement ou l'on¢’se trouve bien ? Pau-
vre Syrie! Tes enfan's te renient ! Mal-
heureuse mére qui as trop enfanté dans
une alfreuse misére, tu es punie de
cette prostitution trop longue et trop en-
tétée, par linditférence et le mépris de
tes fils, — dont !’Europe n’‘a pas voulu
et gui sont venus protester sous le libre
ciel de l’Amérique contre ton impudeur
malgré ta pauvreté.

Pauvre Syrie! Quel crime, dans le
passé lointain, as-tu donc commis qui
ait condamné 4a e:rer sans cesse sur la
terre et 4 promener sur toutes les rives,
au milieu de toutes les races d’hommes,
tes souffrances et tes douleurs humaines.
Jérusalem, dressée dans le Sud, com-
me une citadelle 4 qui semble confié
ce qui reste de ton ancienne gloire, Jé-
russiem coupable de l’assassinat d’un
Dieu, t-a-t’elle entratnée dans |’expiation
de son forfait et rendue aussi respon-

Vendredi, 20 Novembre i908




Matin



NUMERO 1 5 CENTIMES

Les abonnements partent da 1* et du rs de chaque
mois et sont payables

d’a
“t

Les manuscrite ineéerés ou non ne seront pas rendus



, Rue Rous on Bonne-Fei.



——— — —— —_— —

sable d’un déicide o4 tu n’avais été
pour rien ? — Isaac Laquedem refusant
a Jésus qui geignait sous sa Croix, une
lace sur la banquette trop grande pour
ui tout seul ou il s’épanouissait avec
une joie d’enfant égoiste, avait-il engagé
toute la Syrie a sa suite et imposé 4
vous tous, Vaffreux supplice auquel il
allait étre condamné ?

Les syriens ont-ils une vague cons-
cience de cette solidarité dans |’expia-

tion d’un grand crime, qui veut que
des générations innocentes patissent
des cruautés de jadis? Se disent-ils

parfois qu’en traversant les mondes sans
pouvoir jamais s’arréter, toujours en
route vers l’inconnu,— c’est fe crime
d’Isaac qu’ils expient ?

Oui, quand nous les voyons dans nos

campagnes, trainant des pieds tant ils
sont meurtris par leurs longues courses
et par leurs durs sabots,— la téte hais-
sée sous un chapeau a larges bords qui
les préserve mal du soleil brialant;—- il
nous semble voir s’agiter derriére eux
l'ombre des Erynnes antiques qui pour-
suivaient les grands criminels, et il
nous semble entendre une voie qui gla-
pit sinistrement a leurs oreilles : «Mar-
che ! Marche! »
_ Tu marcheras, O Syrie, tu marcheras
jusqu’a la consommation des siécles !
Un absurde passé, évanoui dans le
passé, le veut. Mais l’expiation sans
mumures dont tu donnes !’exemple, in-
citera toujoursen ta faveur de la pitié
si ce n’est de l’admiration ;—- un mot
de compassion s’échappera toujours
d'une lévre quand tu passeras en ce
débris humain, dont le visage ridé dit
tous les malheurs ! e
| _Car qui voudrait croire jamais que si
simplement tu expies un si grand for-
fait, en voyant tes demoiselles, sur nos
trottoirs, crier avec un sourire si ca-
ressant :

—Venez, Monsieur, venez et achetez !

Jules Devirux

“HO10S DIVERS

{ at

| Estentré ce matin le steamer Sibiria
ayant 4 son bord les passagers suivants :
| New-York.— Mr R. Luis, J. Casale,
Mr C. Toussaint. “

Inague.— Mc et Mase Latreur et enfant.





oe eee t=

RENSEIGNEMENTS
MEU'TEOQKOi. 3:

Affaires entendues :

1° Partage des succession et commanat- |

té de feu Louis Audain. Me C. Benoit;

pour Me Bonamy empéché, a é:é entendu
en la lecture de ses conclusions pour

DU on Audain et Emile Audain contre Mme.

SEMINAIRE COLLEGE S.-MARTIAL | Vve. Louis Audain, ainsi que Me Ethéart |

en les siennes pour Mme Vve. Louis Au ,

dain, Docteur Eugéne Aedain, et pour |

Pablic '

1
yout
a

Observatoire

—_——aeee

Jeupi 19 NOVEMBRE

idi mm| Marcel Audain. Le Minis ére
Barométre 4 midi ; 762, 4°/" | entend u, dépot des picces est ordonné.
Température tua 22. 5| 2° Clairvina Nocl, Hortensia Saiat-

maximum 31. o| Hnbert ec consorts contre Clervius Noél

° . 1
Moyen . t , 6 | Liguerre cx Romulus Da'phé.
Cit ne aiarne de Is outhde. tua 26 Partaze d’un im neuble sis 4 Port-au-,
ef clair toute la journée, nuageux | p,

ee, ober ince. Me Windsor a donne lectare de
le §b. da 20if. fr , ¥clairs aa nord. ses conclusions pour Clairvina Noé\ et

J. SCHERER consorts et Me Ernest Antoine, les sien-

nes pour Clervius Ncél Lagucrre et con-
Tribunal de Cassation sort. Le Ministére Public entendu, dé-
Srction Civie

pot des piéces est ordonné. ;
; rr 3° Iglory Théoma et Annulvs Kercclin
Audience du jedi 19 Nevembre 1908 | contre Pierre Milien Julien.
_ Dix heures ct demie, le Tribunal prend
si¢ge sous la présiderc> de Mr le Vice-

Me C. Benoit a été entenda en ses con-
: . ‘clusions pour Iglo'y Théoma et Annulus
Président Ernest Benhomme et prononce: Kerc lin.
Varrét gui déclare Ics consorts Dambreville) Exécution d’un arrét qui renvoie les
déchus de leor pourvoi con‘re les deux ju- par.ies devant le Tribunal civil “de ce regs
gements du ‘Tribunal civil de lAnst-a-/ sort. Pierre Milien Julien a assigné Igloty
Veau, en date des 22 Novembre 1906 &, Théoma sans preciser devant quel Tribu-
26 Mars 1907 dont Pun de jonciion ct
autre définitif, rerdus entre eux et $1 da-

nal 4 comparaitre, ce dernier vient deman-
der au tribunal de régulariscr laprocédare,

me Haidée Louise Laforest ; condamne les

demandeurs aux dépens ;

‘mais Pierre Milien Julien a fait défaut,
: Ms 5 congé défiut a é&:é donné contre Lui.
Puis enven] les aff ires suivantes : Le Minis:ére Public est entendu. Dé-
— Les seirs Romain ec Victor Faublas, pot des picces est ordonné.
contre Marie Louise Rosélia Frédérique. 4° Moise St-Louis contre la dame Rosa
Le juge Sy!vain, rapporteur, donne lec-| Alficd.,
ture de son rapport. Appel d’un jugement rendu par le Tri-
Ms C. Benoit et Valembrun, avocats! bunal de Paix de Cabaret par Moise St-
des parties sont entendus en leurs observa- Louis, ce dernier a été entendu par l’orga-
ons. ; ne de son avocat, MeDelatour; en la lec-
Le Ministére Public, Elie Curiel, con-|iure de sesconclusions contenant ses mo-
clut 4 la cassation et 4 l’annulation da ju- yens d’appel.
gement dénoncé. _ Me H. Vo'cy a été entendu en les sien-
— La Compagnie P. C. S, contre les/nes pour la dame Rosa Alfred, Vheure
consoits Heurteloa est renvoyée & l’au-| avancée, le Tribunal a renvoyé le dévelop-
dience de mardi sur la demande des avo pement de cette affaire 4 jecdi prochain.

cats des parties. . . , .
- consorts Milfort Josaphat contre} Bulletin Religieux, d’Haiti
Nous avons redu le fascicule du mois

Joseph Daniel Josaphar.
Affaire renvoyée 4 une autre audience | de Novembre du Bulletin Religieux qui

sur la demande de Mt C. César, avocat' coniient le sommaire suivant :
Retour de S. G. Monseigneur |’ Arche-

des demandeurs.
— Les consorts Jean-Pierre, contre Vve véque ; Arnivée de missionnaires ; Décés;
Lettre Circulaire de Monseigneur lEvé-

Aug. Durosier. ; ;
Le Rapporteur, Mr le juge Chancy, lit que des Cayes, et Communiqué de_1’Ar-
chevéché de Port-au-Prince, ordonnant un

son rapport. |
Le Ministére Public, Luc Dominique, | service 4 occasion de la mort de Mme
‘Nord Alexis.

conclut 4 la cassation et 4 ’annulation de
Féte patronale des Verrettes ; L’Educa-

la décision attaquée.
Le siége est levé. tion ( suite ) ; Tournée pastorale de Mer.
des Cayes ( suite ) ; Les Capucins (suite ).









Tribunal Civil
Audience civile ordinsire du 19

Novembre 1908 ’

‘ Le Tribunal prend siége 4 dix heures
du matin, sous la présidence du Juge-
doyen H. Mondestin, assisté de Monsicur
Auguste Montas, snbstitutdu Gouvernc-
ment, et a prononcé un jugemen: con.
damnant Me Etienne Mathon a Trois
cents gourdes de dommages-intéréts en
faveur du sieur Louis Leroy et le condam-
Be en Outre nx dépe as.

a r,

P. Jh. Dupont Day.
Ministére Public A. Thibault.

Le Substitat A. Thibault a donné lec-
tare de ses conclusions dans |’affaire Sa- | tsonne de:
pmael H. Jacob, Mmeet Mr. A. Trayer Pe °
coatre le Dr. J. L Lebron: i! a conclut Anne Ro.e Exisasperan St-Hivaime .
& ce que les consorts Jaceb-Trayer soient décédée hier 19 novembre, 4 7 heures du
déboutés de leur action dirigée 4 tort con- soir, 4 l’Age de 16 ans, munie des Sacre-
tre Joseph Lebrun et gles condamne aux! ments de |’Eglises

Et vous prient d’assister 4 ses funérailles
qui auront lieu* cet aprés-mid', 4 3 heures

Mariage

Le 21 octobre dernier, a été célébré a
; Paris en stricte intimité, a cause d’uan
ideuil récent. le mariage de Melle Natua-
LiE JEAN JosepH, fille de notre Mahanistre
| d’Haiti a Paris, avec Mr. Josep Ausry, in-
| génieur, fils de feu le Doctear Aubry.
Meilleurs sovhaits aux nouveaux époux.
Décés
Mme Hecmance Alfred et sa famille,
Monsieor Joseph Aimé St-Hilaire Fils, ses
enfants ct les avtrcs membres de la famille.
Ont la douleur de vous faire de Ia
rte cruelle gu’ils viennent 4’éproaver en



dépens.
ouvelle composition,
Présidence, P. Jh. Dupont Day

Ministére Public, A. Montas, Le convoi partira de la maison mortuaire











sise Avenue Ducoste pourse rendre &

l’Egtise Métropolitaine. .
os sincéres. cond vléances a la famille

de la défunte.
La malle

La malle pour Kingston, Colon, _ par le
steamer Sidiria sera fermée aujourd'hui 4 une
heure de |’aprés-midi.

Celle pour New-York et l'Europe par le
steamer hollandais Prins Frédérik \Hendrich
seta fermée demain samedi & 8 heures da
sor.
Port-au-Prince, le 20 novembre 1903.

Nouvelles ecols i1 stiques

Du Bulletin Religienx : ~

Port-au Pauce. - Le 8 novembre ont
débarqué 4 Port-au-Prince :

. Monseigneur Conan ; ;

M. le Chanoine J. M. Jan, sécrétaire-
général ;

Le Pése Sinais, curé de Thomazeau.

‘© Souchet, vicaire A la Petite Ri-
viére de l’Artibonite, MM. les abbés : Che-
vance, Détrie, Lance, Guihard, Leroox,
Le Borgne, Paul, jeunes pré.res sortant
de notre grand Séminaire.

Sont arvivés par le méme bauau.

Le R. P. Py's, de la Compagnie de
Marie.

Les Chéres Sceurs: Genevieve de la
Croix, Germaine des Anges, Joseph des
Patriarzhes, Victorine de la Ste-Famille,

| Berchmans, de I'Immaculée Conception,

St-Louis de Ste-Croix (arrivée le 7, par
annexe ) de la congrégation des Soeurs de
Saint Joseph de cluny ; ;

Les Chéres Soeurs ; Saint-James, Marie
Sosthénes, Louis-Marie, Athanase de la
Croix, St-Léandre, Marie Herménilde, Ju-
lienne du Sacré-Coeur, Louis Vincent,
Clément de la Sagesse, Jules de la Croix,
de la congrégation des Filles de la Sagesse.

Cap-Hairien. — Le 7, ont débarqué les
Péres Delhuidy et Le Theis, missionnaires
retour de congé,et MM. Chatté,Le Theis,
Tilly, jeunes prétres sortant da Grand Sé-
minaire.

Caycs — Le 11 ont débarqué le Pére
Lhermine, retour de congé, et MM:
Alexandre, Hamery, Le Garff,‘ Priellec,
jeunes préires sortant du Grand Séminaire.

Expropriation
La Commission d'expropriation pour cause
d utilité publique constituée conformément & la
loi dw s Acdt 1g04.
Vu l'article 7 de la dite loi ;

Donne avis aux propriétaires dont les
noms suivent ‘et contre lesquels I Etat
@’Hii.i poursuit l’expropriation des ter-
rains complétant le quadrilatére do Palais
des Six Ministéres, qu’elle_ tiendra se séan-
ces au bureau de I’Administration _ princi-
pale d:s Finances les mardi et jeudi de
chaque semaine de onze hvures du matin
4 midi, durant un mois.

En conséquence, les intéressés sont in-
vités 4 se présenter aux jours et heures
sus-dits, en conformité des dispositions de
Varticle 9 de la loi, pour ire leurs
observations relativement 4 le

introduite aux fias sus-indiquées.

Ces propsiétaires soat ;

Mme. Lessage Mr. M.A. Bernard
Mme E. Ducharean Mr. E. Bedouet
Mme. Sauvagére Mr. Pinchinat
Mme. Aristide Me. Lespinasse
Mr. R. Doaville Mr. D’Aubigoy
Mr. T. Noe! Mr. Racine aie
Mme. Destouches Mr. T. Nicolas
Mme. C. Verdieu Mr. C. Vo'cy

Port-au-Prince, 6 Novembre 1908
président dela Commission d'expropria-
C. SAMBOUR

i
tion,



Les memb es,

D. GUILLOT, Francots MATHON, av
Avis

A vendre du bon Tafia

1/2 barrique rue duPeuple,
Cathédrale.

VIN sUPERIcUR, LIQUEURS ASsoRTIES An
ROW-ROOT SUPERIEUR, ,

Avis aux Sinistrés

Sous prétexte que leurs Bulletins som
adhirés, de nombreuses Personnes en ont
demandé duplicata.

Afin d’éviter que sa bonne foi soit sure
prise, la Commission avise le public gag
les dy plicatas ne seront délivrdés qu’a pat

tirdu 23 courant.
les originaux des Bak

Par_ barrigue e
108, Place de I

En conséquence,
letins, dort les Nos suivent, seront cog
sidérés comme nuls pour la répartition es
cours et toutes celles 4 venir.

N° 2060, 2920, 3335,2554,1986, 1984,
4020, 216, 2634, 3471, 1441, 3096,1875,
2332, 1968, 2758, 549. 1128, 3094, 820,
841, 698, 2872, 2664, 28 9, 1399, 469,
1936, 1938, 1462, 2338 405. 1436.23.48,
3619, 2581,2135, 1986,3687, 1706,1187:
41 Bulletins d’inscriptions.

Tez Seerttaire, Le Président,
H. Vocy C. Ricaup
Remoerciements

Mr. le Député Caius Lamothe, Made-
moiselle Alice Lamorhe, Mr et Mme Elie
Lamothe et tous les autres membres de la
famille remercient bien sincérement les a-
mis tant de Port-au-Prince que des autres
villes qui ont bien voalu leur donner des
marques de’ sympathie a l’oceasion de la
mort de S leur regrettée mére: Loavana
Fortunt.

Ils les prient de croire & lear profonde
gratitade.

Bonne Récompepse

Ila dispara, Vincenilie du 5
Juillet dernier, de lemplacemes du Ma-
gas'n Central de I’Erat, ane barre en cai-
vre de grande dimension.

Une bonne récompense sera donnée
4 celui qui l’aura trouvée et l’anra rappcr-
tée au Directeur de cet Etablissement.

Port-au-Prince, le 19 Novembre

Ant. SANSON

Nouvelles Etrangérts

Derniéres Dépéches

Berwin 18.-- Tout ce que l'on entend
depuis 24 heures fait croire que le résal-
tat de l’entretien de l’empereur parle
chancelier de Boi ne donne Ps satis
tion aux partis politiques da Par ‘
Chacon eft, il est ori, disposé 4 attendee
l.s événements mais l’idée qui s'accentas
de plusen plus dans tout lempire ce
que |’Alltemagne est en ce moment
veille d'une lutte pour l’obtention des.
formes constitutionnelles. Le ton de Joos
naux du matin est loin d‘étre optimises :
leur opinion est que le parlement o
peuple n’ont rien obteno. De lens :
de leurs commentaires on peut dédaire qa
ce demi succés a mécontenté tout le mom
de.

Paris 18.— Le diflérend franco allemand
survenu 4 la suite de l'incident de ¢#
blanca va étre soumis 4 une comm i
d'a:bitrage composdée de cing membres
deux premiers sont -¢ MM. Reaaalt ¢ "
geles délégués permanents francais © Oe
lemand av tribunal de la Haye, le Tes
et le quatriéme n'ont pas été nom wattee
le cinquiéme sera choisi par ces 4















VeNNE 18.2 Les dépaches de Ceitigne
‘Wonténégro ) annoncent que les lignes
Ugraphiques entre cette vi le et Cattoro,
rt autrichien de I’dAriatiqne, ont été
que les monténégriens ont mis
en batterie sur les montagnes

bs ano’ elles disent aussi

qe dominent ce port,
Monténégroa fait occu r 8.000
eMeaete pane fe

veames de troupes la passe ug qui
gine en Herzégovine. .
Panis 1S.—— Pichon, ministre dcs

voc étrangeres a envoyé a l'ambassadeur
a te A Berlin pour étre remise au's¢-
qéuariat dss affaires p
i contre les fréquentes excursions

ais et
“morités frangaises
M Pordre de redoubler de surveillance a
Figard des aéronautes allemands, d’établir
lear identité et de confisqeer les appareils
photographiques dont ils sont presque tou-
ors dérenteurs.

M. Pichon a déja protesté plusieurs fois
contre ces manoeuvres allemandes sur la
fontiere alsacienne, mais il n’a jamais ob-
au satistaction parce que, a-t-il appris,
Yempereur Guillaume s'intéresse et approu-
veces ascensions effectuées par les offi-
tiers de son armée.

La Have (Hollande ) 18.— Les méde-
tins de la reine Wilhelmine qui se trouve
dins une situation intéressan:e lui ont
consei'lé de renoncer a ses audiences pri-
ves afin d’éviter toute fatigue.

Pix 19.— Il est inexact que Pékia soit
lide a lanarchie ainsi qu'il a éé rélég~s
| phié de Singapore.

Bauix.— Aujourd hui au ‘* Reichstag ’
echancelier Von Bulow dépose sur le bu-
mu des propositions de réfurme du bud-
rimpérial. Il ne fit aucune allusion 4
‘mentrevue avec l’empereur. Aa cours
‘son discours il dit qu’un esprit nou-
‘wa devait diriger tous les services du
parernement.

Bix. — Une tendance unanime de la
polation allemande est de ne pas croire
ilssincérité des promesses de |l’empereur.

Have 19. — Le gouvernement a pro
pet de convoquer une commission inter -
ttionale pour préparer les voies et moy tvue de laréunion d’une troisi¢me con-
rence dela paix.

Paris 19. — Ren‘e 96 75.

_Le Président de la République offrit au-
_joard hui a Marly une chasse en I’hon-
‘tarde M. Loubet. Hier la Chambre aprés
|orentendu certain nombre d’orateurs
Ravoya la suite de la discussion de la sup-
fresion de la peine de mort au 3 décem-

(matin et cet ap:és-midi elle continua
isussion du budget de la guerre— au
wel de la séance de l’aprés-midi elle
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(Lévolution splendide et merveilleuse
dx Syrien on Haiti est un des faits les
pusremarqgirbies de notre histoire com-
wrdale. JULES Divitux a raconté en
ls pages aimirables comment en 1898
wprésentuit !2 syrien. Tl nous a@ paru
meant de rapprocher le typ3 d'alors
me celui duujourd hui, dans le but de
iaalrer ce que peuvent Veffort, lobsti-
teen ol le travail mis au service d'une
‘Wlealé dédaijneuse des conventions rui-
wates... }

yr ene’, Monsieur, venez et uche-
!

Vase ieloune ct les yeux tombent

sir une face ailée, ravageée par des
Nullrances INvontues, sur un Corps
“osu, Vetu le loques de;outantes, sur
tne féte receuverte de cheveux noirs

longs ram iss43 en chignons sous un
MouchOir te madras.

Si¢cest pour la premiere fois que
Was dtes arreté par cette voix chevro-
bole ol Sonne Panvoisse du lende-
Man, et que vs regards ont rencon-

Weelte epave de fa grande famille
WMaine,— quelgue effort que vous
“7, ~ Cette phiy-ionomie vous res-
Wadins les Veux, toujours vivante,
imme Une apparition magique ;— et
nek vous restera dans les oreil-
‘ ,—si luin que vous soy: z,— vous
reevrez encore, glapissant 4 vos
es: « Venez, Monsieur, venez et
tz!»
Si cétait votre Cus, je m’empresse-
Confesser que c'est le particu-
€ vous demander si vous re-
® quelque rive lointaine et si,
ous avez quillé le pont de vo-










“> qui de nous n’a rencontré, dans
Surses, un de ces représentants
Pays asiatiques, sur les trottoirs de
Marché, le long de nos rues com-
Sates ou la vie gronde désespéré-
~ Sur nos quais ou dans nos
la dans nos excursions 4
a ville, qui de nous n’a pas vu
§ ants, les grandas per-
aussi parfois, appellent du ter-
Nique de Syrien |
» derriére son étalage disposé

Le

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IL Y A DIX ANS...





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« 5.00
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« 6.00
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de la fagon la plus originale pour _atti-
rer les passants, l’'aune sous les bras,
les cise: ux 4 la main, la Syrienne, — un
trés joli minois,— vous regarde de ses
yeux intelligents ot se reflétent toute
sa Cupidité et tous ses désespoirs, vous
appelant des caresses de toute sa phy-
sionomie,— sans émettre un seul mot

D'autres fois, c’est en rase campa-
goe, tout le magasin sur le dos,— la
téte couverte d’an grand chapeau rond,
les pieds chaussés de durs sabots qui
les lui écorchent, le Syrien s’en va, cour-
bé, comme ployant sous le poids d’une
fatalité qui Pécrase, tournant de temps
en temps ses yeux autour de lui et lais-
sant échapper de ses lévres, au risque
de n’étre entendu) de personne,— car
le lieu est désert,— J’éternel refrain,
léperement modilié par la négative :
Pas achetez, Monsieur? »

L’écho seul lui répond! Triste, —
mais pas abatlu, la téte encore cour-
bée par+ . impitovable destin, il re-
prend sa marche au milieu du_ silence
un instant troub’é par I’écho de sa voix
angoissée, - heurtant la_ terre dure et
brilante du lourd cahotement de ses
bottes éculées !

I! y a un peu plus de dix an3 que les
premiers Syriens sont descendus en
Harti.

Ce fut pour les habitants un objet de
curiosité que ces représentants abatar-
dis de la vieille civilisation asiatique.
— Oa les entourait, on les pressait de
questions auxquelles ils ne pouvaient
pas répondre, les gosses leur faisaient
des niches, voulaient toucher a !a boi-
te mystérieuse, s’entétaient 4 emboiter
le pas aprés eux et 4 ne pas les quitter
d’une semelle.

Eux, trouvaient tout naturel et régu-
lier, arpentaient la ville d’un pas cal-
me, mangeant de3 pains avec des toma-
tes — au grand ébahissemant de la fou-
le. .

C’ était le commencement del’invasion.
Comme une nuée de sauterelles s’abat
sur une contrée pour le malheur des
habitants égarés, — en cing ans notre
terre était couverte de Syriens. Nos vil-
les en regorgeaient.

ploré jusque dans ses faubourga les



Port-au-Prince ex- |



LE

Clément Magloire,

REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’'adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45



plus obscurs et les plus éloignés, ils
portérent ailleurs leur curiosité. Leur
instinct de colonisation excité ne put
plus étre réprimé. - En bandes, ils par-
tirent pour la province. Bientdt, toutes
nos villes, — aussi les pelites que les
grandes, — en étaient débordées. Cing
uns encore, — et ils parcouraient nos
campagnes, et ils gravissaient nos mon-
tagnes, liant connaissance avec tous
ceux qui le voulaient bien, contractant
des alliances durables avec les gros
bonnets de nos plaines et de nos mor-
nes, alliances de vendeurs exotiques
alimentés de temps en temps par le
don gracieux d’une cravate, d’un jeu de
boutons, d’une brosse a de its.

Dit ans avaient suffi pour implanter
sur notre terre ces vaillants touristes
que la vieille Syrie pauvre et affumée
avait vomis sur notre fle et ailleurs.

Dix ans! et ils sont haitiens, parlent
notre patois avec autant d’élégance que
nos portefaix des quai-, se dirigent vers
nos églises, comme nous le dimanche,
prennent parta ‘outes nos manifesta-
tions, y Mettent tant d’ame que nous
nous demandons s’ils songent encore a
Alep, 2 Damas, aJérusalem, a Beyrouth,
toutes les villes qu’ils ont abandonnées,
d’ou ils sont partis, les reniant peut-
étre parce qu’elles n’avaient pas pu les
entretenir et qu’elles les ont reje'és au
dehors avec une indilférence et un mé-

ris qui ont amassé la rancune dans
eur coeur.

Est-ce donc vrai que la patrie est 1a
seulement ou l'on¢’se trouve bien ? Pau-
vre Syrie! Tes enfan's te renient ! Mal-
heureuse mére qui as trop enfanté dans
une alfreuse misére, tu es punie de
cette prostitution trop longue et trop en-
tétée, par linditférence et le mépris de
tes fils, — dont !’Europe n’‘a pas voulu
et gui sont venus protester sous le libre
ciel de l’Amérique contre ton impudeur
malgré ta pauvreté.

Pauvre Syrie! Quel crime, dans le
passé lointain, as-tu donc commis qui
ait condamné 4a e:rer sans cesse sur la
terre et 4 promener sur toutes les rives,
au milieu de toutes les races d’hommes,
tes souffrances et tes douleurs humaines.
Jérusalem, dressée dans le Sud, com-
me une citadelle 4 qui semble confié
ce qui reste de ton ancienne gloire, Jé-
russiem coupable de l’assassinat d’un
Dieu, t-a-t’elle entratnée dans |’expiation
de son forfait et rendue aussi respon-

Vendredi, 20 Novembre i908




Matin



NUMERO 1 5 CENTIMES

Les abonnements partent da 1* et du rs de chaque
mois et sont payables

d’a
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Les manuscrite ineéerés ou non ne seront pas rendus



, Rue Rous on Bonne-Fei.



——— — —— —_— —

sable d’un déicide o4 tu n’avais été
pour rien ? — Isaac Laquedem refusant
a Jésus qui geignait sous sa Croix, une
lace sur la banquette trop grande pour
ui tout seul ou il s’épanouissait avec
une joie d’enfant égoiste, avait-il engagé
toute la Syrie a sa suite et imposé 4
vous tous, Vaffreux supplice auquel il
allait étre condamné ?

Les syriens ont-ils une vague cons-
cience de cette solidarité dans |’expia-

tion d’un grand crime, qui veut que
des générations innocentes patissent
des cruautés de jadis? Se disent-ils

parfois qu’en traversant les mondes sans
pouvoir jamais s’arréter, toujours en
route vers l’inconnu,— c’est fe crime
d’Isaac qu’ils expient ?

Oui, quand nous les voyons dans nos

campagnes, trainant des pieds tant ils
sont meurtris par leurs longues courses
et par leurs durs sabots,— la téte hais-
sée sous un chapeau a larges bords qui
les préserve mal du soleil brialant;—- il
nous semble voir s’agiter derriére eux
l'ombre des Erynnes antiques qui pour-
suivaient les grands criminels, et il
nous semble entendre une voie qui gla-
pit sinistrement a leurs oreilles : «Mar-
che ! Marche! »
_ Tu marcheras, O Syrie, tu marcheras
jusqu’a la consommation des siécles !
Un absurde passé, évanoui dans le
passé, le veut. Mais l’expiation sans
mumures dont tu donnes !’exemple, in-
citera toujoursen ta faveur de la pitié
si ce n’est de l’admiration ;—- un mot
de compassion s’échappera toujours
d'une lévre quand tu passeras en ce
débris humain, dont le visage ridé dit
tous les malheurs ! e
| _Car qui voudrait croire jamais que si
simplement tu expies un si grand for-
fait, en voyant tes demoiselles, sur nos
trottoirs, crier avec un sourire si ca-
ressant :

—Venez, Monsieur, venez et achetez !

Jules Devirux

“HO10S DIVERS

{ at

| Estentré ce matin le steamer Sibiria
ayant 4 son bord les passagers suivants :
| New-York.— Mr R. Luis, J. Casale,
Mr C. Toussaint. “

Inague.— Mc et Mase Latreur et enfant.


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Affaires entendues :

1° Partage des succession et commanat- |

té de feu Louis Audain. Me C. Benoit;

pour Me Bonamy empéché, a é:é entendu
en la lecture de ses conclusions pour

DU on Audain et Emile Audain contre Mme.

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en les siennes pour Mme Vve. Louis Au ,

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ef clair toute la journée, nuageux | p,

ee, ober ince. Me Windsor a donne lectare de
le §b. da 20if. fr , ¥clairs aa nord. ses conclusions pour Clairvina Noé\ et

J. SCHERER consorts et Me Ernest Antoine, les sien-

nes pour Clervius Ncél Lagucrre et con-
Tribunal de Cassation sort. Le Ministére Public entendu, dé-
Srction Civie

pot des piéces est ordonné. ;
; rr 3° Iglory Théoma et Annulvs Kercclin
Audience du jedi 19 Nevembre 1908 | contre Pierre Milien Julien.
_ Dix heures ct demie, le Tribunal prend
si¢ge sous la présiderc> de Mr le Vice-

Me C. Benoit a été entenda en ses con-
: . ‘clusions pour Iglo'y Théoma et Annulus
Président Ernest Benhomme et prononce: Kerc lin.
Varrét gui déclare Ics consorts Dambreville) Exécution d’un arrét qui renvoie les
déchus de leor pourvoi con‘re les deux ju- par.ies devant le Tribunal civil “de ce regs
gements du ‘Tribunal civil de lAnst-a-/ sort. Pierre Milien Julien a assigné Igloty
Veau, en date des 22 Novembre 1906 &, Théoma sans preciser devant quel Tribu-
26 Mars 1907 dont Pun de jonciion ct
autre définitif, rerdus entre eux et $1 da-

nal 4 comparaitre, ce dernier vient deman-
der au tribunal de régulariscr laprocédare,

me Haidée Louise Laforest ; condamne les

demandeurs aux dépens ;

‘mais Pierre Milien Julien a fait défaut,
: Ms 5 congé défiut a é&:é donné contre Lui.
Puis enven] les aff ires suivantes : Le Minis:ére Public est entendu. Dé-
— Les seirs Romain ec Victor Faublas, pot des picces est ordonné.
contre Marie Louise Rosélia Frédérique. 4° Moise St-Louis contre la dame Rosa
Le juge Sy!vain, rapporteur, donne lec-| Alficd.,
ture de son rapport. Appel d’un jugement rendu par le Tri-
Ms C. Benoit et Valembrun, avocats! bunal de Paix de Cabaret par Moise St-
des parties sont entendus en leurs observa- Louis, ce dernier a été entendu par l’orga-
ons. ; ne de son avocat, MeDelatour; en la lec-
Le Ministére Public, Elie Curiel, con-|iure de sesconclusions contenant ses mo-
clut 4 la cassation et 4 l’annulation da ju- yens d’appel.
gement dénoncé. _ Me H. Vo'cy a été entendu en les sien-
— La Compagnie P. C. S, contre les/nes pour la dame Rosa Alfred, Vheure
consoits Heurteloa est renvoyée & l’au-| avancée, le Tribunal a renvoyé le dévelop-
dience de mardi sur la demande des avo pement de cette affaire 4 jecdi prochain.

cats des parties. . . , .
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Nous avons redu le fascicule du mois

Joseph Daniel Josaphar.
Affaire renvoyée 4 une autre audience | de Novembre du Bulletin Religieux qui

sur la demande de Mt C. César, avocat' coniient le sommaire suivant :
Retour de S. G. Monseigneur |’ Arche-

des demandeurs.
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Lettre Circulaire de Monseigneur lEvé-

Aug. Durosier. ; ;
Le Rapporteur, Mr le juge Chancy, lit que des Cayes, et Communiqué de_1’Ar-
chevéché de Port-au-Prince, ordonnant un

son rapport. |
Le Ministére Public, Luc Dominique, | service 4 occasion de la mort de Mme
‘Nord Alexis.

conclut 4 la cassation et 4 ’annulation de
Féte patronale des Verrettes ; L’Educa-

la décision attaquée.
Le siége est levé. tion ( suite ) ; Tournée pastorale de Mer.
des Cayes ( suite ) ; Les Capucins (suite ).









Tribunal Civil
Audience civile ordinsire du 19

Novembre 1908 ’

‘ Le Tribunal prend siége 4 dix heures
du matin, sous la présidence du Juge-
doyen H. Mondestin, assisté de Monsicur
Auguste Montas, snbstitutdu Gouvernc-
ment, et a prononcé un jugemen: con.
damnant Me Etienne Mathon a Trois
cents gourdes de dommages-intéréts en
faveur du sieur Louis Leroy et le condam-
Be en Outre nx dépe as.

a r,

P. Jh. Dupont Day.
Ministére Public A. Thibault.

Le Substitat A. Thibault a donné lec-
tare de ses conclusions dans |’affaire Sa- | tsonne de:
pmael H. Jacob, Mmeet Mr. A. Trayer Pe °
coatre le Dr. J. L Lebron: i! a conclut Anne Ro.e Exisasperan St-Hivaime .
& ce que les consorts Jaceb-Trayer soient décédée hier 19 novembre, 4 7 heures du
déboutés de leur action dirigée 4 tort con- soir, 4 l’Age de 16 ans, munie des Sacre-
tre Joseph Lebrun et gles condamne aux! ments de |’Eglises

Et vous prient d’assister 4 ses funérailles
qui auront lieu* cet aprés-mid', 4 3 heures

Mariage

Le 21 octobre dernier, a été célébré a
; Paris en stricte intimité, a cause d’uan
ideuil récent. le mariage de Melle Natua-
LiE JEAN JosepH, fille de notre Mahanistre
| d’Haiti a Paris, avec Mr. Josep Ausry, in-
| génieur, fils de feu le Doctear Aubry.
Meilleurs sovhaits aux nouveaux époux.
Décés
Mme Hecmance Alfred et sa famille,
Monsieor Joseph Aimé St-Hilaire Fils, ses
enfants ct les avtrcs membres de la famille.
Ont la douleur de vous faire de Ia
rte cruelle gu’ils viennent 4’éproaver en



dépens.
ouvelle composition,
Présidence, P. Jh. Dupont Day

Ministére Public, A. Montas, Le convoi partira de la maison mortuaire











sise Avenue Ducoste pourse rendre &

l’Egtise Métropolitaine. .
os sincéres. cond vléances a la famille

de la défunte.
La malle

La malle pour Kingston, Colon, _ par le
steamer Sidiria sera fermée aujourd'hui 4 une
heure de |’aprés-midi.

Celle pour New-York et l'Europe par le
steamer hollandais Prins Frédérik \Hendrich
seta fermée demain samedi & 8 heures da
sor.
Port-au-Prince, le 20 novembre 1903.

Nouvelles ecols i1 stiques

Du Bulletin Religienx : ~

Port-au Pauce. - Le 8 novembre ont
débarqué 4 Port-au-Prince :

. Monseigneur Conan ; ;

M. le Chanoine J. M. Jan, sécrétaire-
général ;

Le Pése Sinais, curé de Thomazeau.

‘© Souchet, vicaire A la Petite Ri-
viére de l’Artibonite, MM. les abbés : Che-
vance, Détrie, Lance, Guihard, Leroox,
Le Borgne, Paul, jeunes pré.res sortant
de notre grand Séminaire.

Sont arvivés par le méme bauau.

Le R. P. Py's, de la Compagnie de
Marie.

Les Chéres Sceurs: Genevieve de la
Croix, Germaine des Anges, Joseph des
Patriarzhes, Victorine de la Ste-Famille,

| Berchmans, de I'Immaculée Conception,

St-Louis de Ste-Croix (arrivée le 7, par
annexe ) de la congrégation des Soeurs de
Saint Joseph de cluny ; ;

Les Chéres Soeurs ; Saint-James, Marie
Sosthénes, Louis-Marie, Athanase de la
Croix, St-Léandre, Marie Herménilde, Ju-
lienne du Sacré-Coeur, Louis Vincent,
Clément de la Sagesse, Jules de la Croix,
de la congrégation des Filles de la Sagesse.

Cap-Hairien. — Le 7, ont débarqué les
Péres Delhuidy et Le Theis, missionnaires
retour de congé,et MM. Chatté,Le Theis,
Tilly, jeunes prétres sortant da Grand Sé-
minaire.

Caycs — Le 11 ont débarqué le Pére
Lhermine, retour de congé, et MM:
Alexandre, Hamery, Le Garff,‘ Priellec,
jeunes préires sortant du Grand Séminaire.

Expropriation
La Commission d'expropriation pour cause
d utilité publique constituée conformément & la
loi dw s Acdt 1g04.
Vu l'article 7 de la dite loi ;

Donne avis aux propriétaires dont les
noms suivent ‘et contre lesquels I Etat
@’Hii.i poursuit l’expropriation des ter-
rains complétant le quadrilatére do Palais
des Six Ministéres, qu’elle_ tiendra se séan-
ces au bureau de I’Administration _ princi-
pale d:s Finances les mardi et jeudi de
chaque semaine de onze hvures du matin
4 midi, durant un mois.

En conséquence, les intéressés sont in-
vités 4 se présenter aux jours et heures
sus-dits, en conformité des dispositions de
Varticle 9 de la loi, pour ire leurs
observations relativement 4 le

introduite aux fias sus-indiquées.

Ces propsiétaires soat ;

Mme. Lessage Mr. M.A. Bernard
Mme E. Ducharean Mr. E. Bedouet
Mme. Sauvagére Mr. Pinchinat
Mme. Aristide Me. Lespinasse
Mr. R. Doaville Mr. D’Aubigoy
Mr. T. Noe! Mr. Racine aie
Mme. Destouches Mr. T. Nicolas
Mme. C. Verdieu Mr. C. Vo'cy

Port-au-Prince, 6 Novembre 1908
président dela Commission d'expropria-
C. SAMBOUR

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tion,



Les memb es,

D. GUILLOT, Francots MATHON, av
Avis

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Avis aux Sinistrés

Sous prétexte que leurs Bulletins som
adhirés, de nombreuses Personnes en ont
demandé duplicata.

Afin d’éviter que sa bonne foi soit sure
prise, la Commission avise le public gag
les dy plicatas ne seront délivrdés qu’a pat

tirdu 23 courant.
les originaux des Bak

Par_ barrigue e
108, Place de I

En conséquence,
letins, dort les Nos suivent, seront cog
sidérés comme nuls pour la répartition es
cours et toutes celles 4 venir.

N° 2060, 2920, 3335,2554,1986, 1984,
4020, 216, 2634, 3471, 1441, 3096,1875,
2332, 1968, 2758, 549. 1128, 3094, 820,
841, 698, 2872, 2664, 28 9, 1399, 469,
1936, 1938, 1462, 2338 405. 1436.23.48,
3619, 2581,2135, 1986,3687, 1706,1187:
41 Bulletins d’inscriptions.

Tez Seerttaire, Le Président,
H. Vocy C. Ricaup
Remoerciements

Mr. le Député Caius Lamothe, Made-
moiselle Alice Lamorhe, Mr et Mme Elie
Lamothe et tous les autres membres de la
famille remercient bien sincérement les a-
mis tant de Port-au-Prince que des autres
villes qui ont bien voalu leur donner des
marques de’ sympathie a l’oceasion de la
mort de S leur regrettée mére: Loavana
Fortunt.

Ils les prient de croire & lear profonde
gratitade.

Bonne Récompepse

Ila dispara, Vincenilie du 5
Juillet dernier, de lemplacemes du Ma-
gas'n Central de I’Erat, ane barre en cai-
vre de grande dimension.

Une bonne récompense sera donnée
4 celui qui l’aura trouvée et l’anra rappcr-
tée au Directeur de cet Etablissement.

Port-au-Prince, le 19 Novembre

Ant. SANSON

Nouvelles Etrangérts

Derniéres Dépéches

Berwin 18.-- Tout ce que l'on entend
depuis 24 heures fait croire que le résal-
tat de l’entretien de l’empereur parle
chancelier de Boi ne donne Ps satis
tion aux partis politiques da Par ‘
Chacon eft, il est ori, disposé 4 attendee
l.s événements mais l’idée qui s'accentas
de plusen plus dans tout lempire ce
que |’Alltemagne est en ce moment
veille d'une lutte pour l’obtention des.
formes constitutionnelles. Le ton de Joos
naux du matin est loin d‘étre optimises :
leur opinion est que le parlement o
peuple n’ont rien obteno. De lens :
de leurs commentaires on peut dédaire qa
ce demi succés a mécontenté tout le mom
de.

Paris 18.— Le diflérend franco allemand
survenu 4 la suite de l'incident de ¢#
blanca va étre soumis 4 une comm i
d'a:bitrage composdée de cing membres
deux premiers sont -¢ MM. Reaaalt ¢ "
geles délégués permanents francais © Oe
lemand av tribunal de la Haye, le Tes
et le quatriéme n'ont pas été nom wattee
le cinquiéme sera choisi par ces 4












VeNNE 18.2 Les dépaches de Ceitigne
‘Wonténégro ) annoncent que les lignes
Ugraphiques entre cette vi le et Cattoro,
rt autrichien de I’dAriatiqne, ont été
que les monténégriens ont mis
en batterie sur les montagnes

bs ano’ elles disent aussi

qe dominent ce port,
Monténégroa fait occu r 8.000
eMeaete pane fe

veames de troupes la passe ug qui
gine en Herzégovine. .
Panis 1S.—— Pichon, ministre dcs

voc étrangeres a envoyé a l'ambassadeur
a te A Berlin pour étre remise au's¢-
qéuariat dss affaires p
i contre les fréquentes excursions

ais et
“morités frangaises
M Pordre de redoubler de surveillance a
Figard des aéronautes allemands, d’établir
lear identité et de confisqeer les appareils
photographiques dont ils sont presque tou-
ors dérenteurs.

M. Pichon a déja protesté plusieurs fois
contre ces manoeuvres allemandes sur la
fontiere alsacienne, mais il n’a jamais ob-
au satistaction parce que, a-t-il appris,
Yempereur Guillaume s'intéresse et approu-
veces ascensions effectuées par les offi-
tiers de son armée.

La Have (Hollande ) 18.— Les méde-
tins de la reine Wilhelmine qui se trouve
dins une situation intéressan:e lui ont
consei'lé de renoncer a ses audiences pri-
ves afin d’éviter toute fatigue.

Pix 19.— Il est inexact que Pékia soit
lide a lanarchie ainsi qu'il a éé rélég~s
| phié de Singapore.

Bauix.— Aujourd hui au ‘* Reichstag ’
echancelier Von Bulow dépose sur le bu-
mu des propositions de réfurme du bud-
rimpérial. Il ne fit aucune allusion 4
‘mentrevue avec l’empereur. Aa cours
‘son discours il dit qu’un esprit nou-
‘wa devait diriger tous les services du
parernement.

Bix. — Une tendance unanime de la
polation allemande est de ne pas croire
ilssincérité des promesses de |l’empereur.

Have 19. — Le gouvernement a pro
pet de convoquer une commission inter -
ttionale pour préparer les voies et moy tvue de laréunion d’une troisi¢me con-
rence dela paix.

Paris 19. — Ren‘e 96 75.

_Le Président de la République offrit au-
_joard hui a Marly une chasse en I’hon-
‘tarde M. Loubet. Hier la Chambre aprés
|orentendu certain nombre d’orateurs
Ravoya la suite de la discussion de la sup-
fresion de la peine de mort au 3 décem-

(matin et cet ap:és-midi elle continua
isussion du budget de la guerre— au
wel de la séance de l’aprés-midi elle
| ecrédit de 270 000 francs pour la
eeption du roi de Sudde.

cpidémie de fidvre typhcide s'est
a8 t2e dragon 4 Pont Hamasson
mesues prises étant inefficaces le régi-





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