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Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- October 28, 1908
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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peuxiome Année, No 475.
PORT-AU-PRINCE ( Haini )
Mercredi, 28 Octobre 1908.
e Hatin
QUOTIDIEN
Abonnements: Dinscrevr: LE
pORT-AU-PRINCE Ux Mom 2 B00 Clément Magloire,
DEPARTEMENTS ley Mos. « 8.00 REDACTION ADMINISTRATION
ETRANGER.......-]| Trois Mois. . « 8.00 45. RUE ROUX, 45-
Pour tout ce qui concerne †gg tminisirstion du J ourzal. wadrasser a Monsieur
—_———
CONSTA
Constantin Durand vient de mourir.
Il atait licencié en deoit da ta faculté
de Paris, directeur-fonda'eur de lr Eco-
libre da droit du Cap-Haitien.
Lelecteur me disp nsa de ‘ui dire
embien cette nouvella me touche
‘pesonnellement. Lorsque ja mort
ms aravi un parent qna nous ai-
gins de cet amour que créent le
pet 'intimité et que fortifiait en
was sa distinction individuelle, nous
é#rons nous borner ale pleurer jus-
qi ce que la vivacité de ses souve-
tis se soit atténuée en notre coeur -
kfoule n’entendrait rien & nos la-
Renlations.
Mais la mort prématurée de Cons-
latin Durand vient faire le vide non
ms seulement daus le cadre familia' :
dle met peut-étre en denil Vintellec-
alité haitiennce, qui avait en lui,sans
dale, un de ses pus distingués re-
sentants. Ace pointde vue, j2crois
il m’est permis de consacrer qu’l-
een ala inémoire du cher
*
a
Constantin Durand n’était connu
! du grand public, j’entends le
ade das Isttrés en général. Il avait
“a quelqie temps en Frence ot il
it fit son droit avec succés, et en
ee ot il avait occupé le poste
& retaire de Iégation.
sairé dans le paysot il appor-
tne abondante moisson de con-
“Sincesjuridiqueset diplomatiques,
Consacra presque exclusivement
culture des choses de_ |l'esprit,
“enant commerce avec ceux qui,|p
ate Spoque-la, n’étaient préoccu-
ined agrandir incessamment le
i me de leurs étuies. Ou a parlé
te de sa distiaction. J’ajoute-
‘ sa natura d’élite, ses manie-
eer es ses brillantes qualités
J» Qattendaient que d’étre ane
: Eateee Pour emporter l’adimira-
fe eautil avait toujours fait preu-
pareucresse, d’obéissance envers
ats ; de soumission a |'égard
4 caltres. Devenu homme, il
Jusqa’é sa mort le méme atta:
NTIN DURAND
chemeut & ses parents et un respect
égal pour tous les hommes. Aussi,
comp ait-il de nombre ix amis parmi
ceux de nos concitoyens dont il suftit
d:citer les roms pour que tout Ie
monde tombe d'accord sur leur hau-
te valeur intelie :tuelie et morale : Jus-
tin Dévot, Auguste Bonamy, Louis
Borno, Jérémie, Adhémar Auguste,
Tertullien Guilbiud surtout avec qui
il offrait plus d’un point de ressem-
blance.
Constantin Durand fut an de ces
rares haitiens qui parcoucurent, trés
jeunes, une trés brillante carriére. Il
fut de
est méme remarquable qu’il :
us petit nonsre encore,
dire qu’ils sont des spé-
de secré-
ceux, en p!
dont on peut
cialistes. A part sa charg3 C
taire de légation, qui fut, je crols,
son poste de début, il n’eut jamais a,
s'occuper d’autre science que te droit.
Qu’il siégeat au psryu-t du Cap Hat- |
tien comme substitut, ou aa tribunal,
civiide la méme ville en qualité de
doyen; qVil appoctat au Triba- ,
nai de Cassation dela République le
contrasty de sa jeunesse avec la gra-,
vité de ses collegues d’alors, tous,
hommes frisant ou dépassaut la cin-,
quantaine ; enfin, quit enseigaa! Is
droit romain, avec la comp *tenc? que
fon sait, 4 Ecole libre de droit da st
ville adup‘ive, c’était toujours a fa
vaste s-ience du droit, au Doit tout
court qui! vouait soa inteiligence lu-—
mineuse, son endurance au travail,
son amour dela solitude, toate son
Ame enfin.— Vous faites erreur, m ob- |
jectera-t-on. il fatansai d4Sputé du peu- ,
le sous Tirésias..- Hé ! monsieur,
on ne le voyait presqie pas au Palais
dela Chambre; et, envore q' it’ fat
ui Ciwwseur étincelant, je jurerais qu il
ne monta a la tribune quune ou deux
fois : poar peter le sermont dinves-
liture ct pour solliciter de rAssem-
b'é3 'o:troi d'un permis, du ind il
était furcs par les circonstances d’en
damander un. Ses soins de purle-
meotaire, il les donnait
ala prépara-
tion d’un savant opuscule tout piein
des réminiscences da son cher droit
romain dont ce lui était p'aisic d‘affir-
mor,en paifrite connaissante de ca't-
se, que le droit moderne est tribatai-
re, [} le publiaen 190% ou en 1905,
c’est-a-dire quand les questions qu'il
javait tach4 d2 tirer au clair, emprun-
iterant aux événements da Pépoqne un
iintérét d’actualité: Des attributions
' judiciaires du Pouvoir Législatif.
Miis, je dois Pavouer, placé en de-
'horsdesa sphere, il était pret 4 mettre
la queue sous le ventre — je dis mal
—a affi:her je ne sais que’ dédain
id homme supérieur qu3 les questions
d'art et de littérature, si complexes,
‘elles aussi, laissent absolument fei.
Ainsi, lui parlait-on de Lemaitre, de
| Faguet, de Brunatijre, da Bourget ou
'dautres sommités des lsttres fran-
‘ciises sar lesyuelles les d:rniers de
nos gtimauds - et je ne songe pas
-uniquerment 4 ceux qui tiennent la
‘queue des bisses classes — se piq ent
de dissertersavamment, Durand haus-
‘gait les 6paules ou pingiit les lévres :
il n’avait jamais entendu parler de
« ces Massieurs ». Ea revanch>, qwil
sazttds Baaudiy-Lacantineria, qu'il
allait voir souvanta Bord :anx pendant
son séjour en France ; de Marce! Pla-
niol, le jeune et brilast profe sear
dont le précis de droit civil a déja d4-
troné ses ainss; de Charles Gide
dont it m’envoya, l'année derniére,
'ouvrage sur l’Economie politique ;
d3 Glasson, quia si prodigi:usement
contrib 16 a entichiv fa fittévatauce Jj 1-
ridiqae on d’ad'res ce icore qu'il: avait
conuus, pour !1 plup:rt, a la Faculté
de droit d2 Paris, Con-ta.tia Durand,
cpé.ialiste, vous dis-j3, mo ta-issait
pas ; el c’était proprement un charme
qu: d’entend eve mélange ds_ choses
amusantes et sérieuses tomber des
levres dece beau caus2ur.
Ii dut étre un éminent professeuc &
sn tour, car i! était en fonds de qua-
hités progres au professorat: il avait
la langaye i npeceab’e, élégr at et fari-
le, une compé:ence indiscutable ; la
consci-nce, la pénétralion et le dé
sintéressement.
L’Ecols libre de droit dai Cap-Uai
tien, q:vil fonda de concert avec Ter.
tullleo Guilbaud et bien d’autres, est
Voeivra capitala des courts vie.
Cotte Ecole fitla plus grand bien a
’intécessanle jeunesss du Cap.
' Tt eat souvent malaisé, lorsqu’on a
fini ses classes en province, de venir
Arthur 1s) DORE, 45> Ruz Roux ou Soune-Fei.
Se
NUMERO 15 CENTIMES
Les abonnements partent da 1" ct du rs de chaque
mois et sont payables d’avance
Lee manuscrits ineérés ou non ne ser.ot pas rendus
i Port-au-Prince pour s’engager, trois
ou Cing'ans durant, dans lune ou Pau-
tre de ces deux avenues paralléles et
comme rivales qui partent du Champ-
da-Mars. Las parents sont pauvres la
plupart du temps, et la vie a Port-au-
Prince n’est pas coulour de roses
quand on n’a pas le sou en poche.
Donc, lorsque des hommes d'élite et
bienfaisants prennent Vlinitiative de
tenter l’enseignement sup4rieur en
province, ils font 14 ceuvre de pro-
gré3 social, puisqu’elle tend a l’agran-
dissement ind viduel. Par surcroit, la
rivaliié s’établit bien vite entre les
institu'ions identiques, et de cette ri-
valité naft l’émulation, puissant fac-
teur de progrés humain.
Et bien, Tertullien Guilbaud et Cons-
tantin Durand penserent les premiers
a créer ce mouvement en province.
(:3lui-ci assuma la direction de PEco-
{2 et la chaire de droit romain, qu'il
n’a quittées.je crois, que pour tmourir.
Avant tovt, professeur consciencieux
et plein d'amour propre, il s‘appliqua
d’abord a vaincre les difficultés de la
matiére, 4 bien pénétrer le mécanisme
savant du m nament élevé par Théo-
dose et Jastinies, «as: farcir ta téte
dune intinité de formates mortes qni
nont plus aucune vert ».
lien était ven14 bout, et, de lavis
men: duade ses jsunes licenciés
les plus remarquables, il avait, depuis
c's cing derniéres années, rarement
recours @ Ses livres pour préparer ses
{ cons. Il s’était composé une petite
biblio'héque spéciale de droit romain,
la avaiezut pris place soigneusement a
peu pres tous les ouvrages traitant
de la ma‘iére, Objet de ses études fa-
vorites.
Lui et ses dignes co laborateurs ont
formé de nombreux 6 éves dont quel-
qaes-uns font v lo'r leur talent jus-
que dans Padministration supérieure.
N’y a-t-il pas 1a de quoi enorgoeillic
un homme et le r-ndre henreax ?
Oui, Constantin Durand était fier
dutriomphe de ses anciszns éléves,
mais il était loin détre henreux. Je ne
parle pis ds 6a situation personaelle
de fortune, qui n’était pis brillante
du tout et dont, grace a une sorte de
philos phie souriint>, il avait pris
so1 parts allegrem ent. J» songa plu'd-
&alau're facin deétre hsurenx. Cot
hom a+, dune sansibilité, d’une déli-
catesse de femme et d'une faiblesse
‘enfant, a eu des chagrins domesti-
ues et n’a pasconnu te calme du
oyer ni la paix du ceur.
Sans doute, il avait commis cer-
tains écarts, quelque chose comme
des accrocs a la inorale et que je
Pporrt*, moi, aucomp‘e d'une certaire
Inexpérience.
Je ne veux pas, d’ailleurs, examiner
la ques‘ion U3 savoir s'il y eut torts
réciproques (cela ne me reyarde paz);
Mais je crois que, dans la suite,
homme rentré en lui-meme, voulut
réparer les Ssiens; la vie d’issolement
menée au Cap-Haitien l’avait rendu
@dacieux vers la fin, msi3 l’avait
assagi. Dé3z lors, lui vint lidée de
Conclure une paix sincére et du-
rable. Il m’en fit la confidence.
Comment s'y prendie ? ce n’était pas
Chose facile... Cependant les premi>rs
6checs ne le rebute:ent pas. Il pensa
atteindre le cwur de latemma en at-
teignant lu coeur des enfants. En effet,
il fit tant et si bien qu’il s’attacha dé-
finitivement le curar de ses deux en-
fants : « son cher petit Constant, sa
Chere petite Alice » ; mais il n’eut ou
he retrouva jamais l'autre.
2s
s
La ville du Cap, oa le cher défunt
avait de so'ides sympathies, a di lui
faire des funérailles dignes de lui:
convoi nombreux et choisi peut éire,
discours prononcés sans doute par les
Tertullien Gui'baud, les Edmond Du-
puy, les Co'as et par deux ou trois
de ses anciens éléves. Au fond, il au-
rait préféré qu’on lui fit de modestes
funérailles telles qu’elles convenaient
& un homme qui vécut sans _ bruit,
qui n’a pas connou l’ambition, A part
celle qui reléve des choses de |’esprit;
lame sereine, la conscience en repos,
le coeur aiinant et’ sensible. Mais la
mort qui l'a frappé subitement, je
Crois, n'a pas dad lui parmettre de
prendre garde a ces détails.
En tout cas, avant de connatire
pour toujours la paix et, comme dit
@ poste :
« Le refroidissement lugubre du tombeau>
Constantin Rosalvo Durand donna
certainement sa snpréme pensée a
Constant et a Alice,ses deux enfants
qu'il aimait profondément ct qui le
payaient d’un retour affectueux et
touchant ; A« son école de droit »
dont la prospérité faisait tout son or-
ueil, A ses chers parents laissés a
Onaives, sa ville natale, surtout a sa
meére et 4 sa sceur, Mademoiselle Dina
Magny, dont le deuil résistera long-
temps a l’oubli.
Lys LATORTUE
eee
Causerie Scientifique
Les deux Natures
de l'Homme
I
Le probiéme de la double nature de
homme parait 4 une catégorie d’es-
brits, la question la moins discutable
@ la philosophie. Etre matérialiste,
c'est manquer d’idéal, de noblesse de
nsée, c'est en un mot rabaisser
homme au niveau de la brute et ne
pes reconnal(re candidement,qu’il a une
me faite & l'image de Dieu.
Nous sommes arrivé par l’analyse, 4
une hiérarchie savante des moindres
facultés de V’étre humain, hiérarchie
couronnée par ce fameux entendoment,
qui échappe presqu’aux lois les plus
sulidement posées par les sciences.
Nous avons élevé, pénibl meut il est
vrai, une cloison étanche entre notre
nature physique et notre nature psy-
chique, au nom d'une évidente supério-
rité reconnue a l’esprit sur la miatiére.
Tuut ce travail est bon.
Mair, lorsqu’il a fallu expliquer la
coexiste nce de ces deux éléments Oppo-
sés dans | indissoluble unilé da I’ctre
humain, les difticultés ont surgi, écra-
santes, pleines ds périls pour le = spiri-
tualisme officiel. .
La part qui revient & Iléducation,
aux préjugés, aux traditions, a la _reli-
gion méme, dans cette maniére d’en-
lendre Sle probléme est considérable.
Nous nous demandons si en établissant
cetle irréductible dualité de Pétre hu-
min, nous servons, vraiment les ia-
téréts de la sciencs et si nos préjugés
d’éducation méme scientifique, ont
pas été les plus forts. Pourgnoi done la
matiere, donut Porigine nous échappe,
répondrait a une conception avilissan-
le , slurs que esprit serait une entité
Inétaphysiq ie, une superstructure de
Vorgsnisma humain, ne possédant au-
cune commune mesure dans l'état ac-
tuel de nos connaissances ? Non cet-
te vieille conception a fait son temps,
« Vhomme est un étre un qui vit, sent
‘t p nse.»
Les premiers sages de la Gréce, em-
oités par une juavénile ardeur dans
cuts premiers bégiaiements d°*homme
de sciences, une curiosité tout enfanti-
ne, ont voulu résoulre d’un coup, les
plus graves problémes que notre débile
raison découvre dass linextricable
complexité des phénoménes de ce mon-
de. Sous leur influence, la philosophie
prit son vol vers les régions les plus
nuageuses de la penséeet ne devint
humaine que grive au génie pratique
de Socrate. On se représente volontiers
cet homme, au ventre bedonnant, aux
yeux pleins de malices et qui, avec une
bonhomie souriante, apprenait la sa-
gesse a ses Compatriotes. Cependant de
ces premiers temps lointains de la
Greéce artistique et littéraire 4 nos jours,
il s’est treuve des penseurs qui ont ré-
pugné a cette conception dualiste de
'étre humain. Aristote, le premier sa-
vant en date du monde, l’esprit le plus
vaste de l'antiquité gréco-latine, posait
déja l’unité substantielle de homme
et ne pensait pas qu’il fut nécessaire
pour embellir sa nature, d’opposer for-
mellement le physique au moral. Nous
osons a peine le dire; S'-Thomas, le
docteur angélique, n’est pas loi» d’offric
une conception semblable dans ses im-
menses travaux philosophiyues. Leibnitz,
ce penseur qui, selon un critique, éton-
nals plus geandsesprits d’une épo-
ue qui pro tuisit pourtant, Descartes,
acon, Locke et Spinosa, aima_ mieux
idéaliser la matiére pour ne point rom-
pre avec la vieille tradition unitaire da
ycée. Pour lui, lesprit est de la matié-
re développée, la matidre de |l’esprit
enveloppée, déliée. Ces éminents pen-
seurs COmprirent, comme se répondant
a travers les ages, qu’il fallait faire
descendre la science des hauteurs ot la
spéculation l’avait placée, pour la ren-
dre plus humaine. Actuellement, le pro-
gris de l’expérimentation et des scien-
ces d’observation devaient porter le
coup de grave a ce spiritualisme carté-
sizu. Nous ne pensons plus avec le bon
re Malebranche, qu’il faut l'interven-
ion d’une brave Providence pour expli-
quer les moindres réactions de notre
wuature physique sur notre nature mora-
le. On voit donc que la vieille distinc-
tion classique des deux na'ures de
homme disparaft pour étre remplacée
par une idée plus simple, plus scienti-
fiyue de notre véritable organisation.
Les nouvelles écoles de_ Paychologie.
touten admettant les traditions duo
spiritualisme indiscutable, chercheut a
concilier leurs croyances morales avec
les données positives des sciences. El-
les ont compris que ce n'est pas dans
une opposition formelle, catégorique
des deux natures de l'homme que &6
trouvent les chances de résoudre I’in-
quidtant probléme de leur union.
matérialisme qui consiste dans la néga-
tion absolue Mes manifestations psy-
chiques est certes une aberration, mais
le spiritualisme qui fait mouvoir la
pensée, en dehors de toute connextion
avee la matiére en est forcément une
autre. A ce propo; nous sommes infini-
ment heureux,de nous trouver d’accord,
sur ce sujet, avec la grande école Ca-
tholique de Donvain et voici les pro-,
pres paroles d’une des vo.xles plus au-
torisées de cette école : ae
« Or cette opposition, d’origine Car-
tésienne entre le psychique etle phy-
sique s’inspire d’un préjugé ants -sctents-
fique : Descartes et ceux qui le suivent
supposent donc qu’il y aen nous une
ame réellement distincte du corps ; une
ame consciente de ses actes de pensée,
un corps inconscient de ses operations
physiques ou physiologiques. Or qu’en
savons-nous ? La donnée immédiate de
la conscience est que l’homme pense
comme Vhomme traviille des mgaias,
comme il remue les doigts pour filer,
suivant le mot si juste d’Aristote. Seu-
le la réflexion aidée du _raisonnement
nous fera voir que le principe immé-
diat de la pensde n'est pasie méme
que celui du travail des mains et nous
permettra de conclure qu'il y a dans le
complexus humaia du spirituel et du
corporel, ou si l’on veut du psy:hique
et du physique,du conscient et de l’in-
conscient. . . . « Puis l’auteur ajou.
te. -
« La réfl-xion nous fera comprendre
en outre, que l'homme ne se laisse pas
diviser en un corps soumis aux lois
de la mécaniqu: et en une ame pen-
sante autre que l’organi-me. Ilest un
étre,un qui vit, sent et pense. »
DJ C. DOR6AINVIL
SS
PLIDS DIVERS
RENSEIGNEMENTS
METE SROLOGIQUES
Ovservatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE S.-MARTIAL
Magpi 37 Ocrosrs
Barométre 4 midi_ “60, 3%/™
Température ™2imam 20 8
maximum 31.0
Moyenne diurne de la température 25. 7
Le ciel a été clair dans lajournée et
coavert depuis 7 h. du soir. Brise de mer
de bonne heure. Petite piuie 2 2 milimétre.
Rosée le matin. Eclairs le soir 4 l’Est.Le
barométre est encore monté an peu.
J. SCHERER
——
Chroniqus des Tribunaux
TRIBUNAL DE PAIX
SECTION Norp
Becker, un américain, homme d'affa
en relations suivies avec presque
maisons de commerce. d Haiti ‘ons
fourni dans, le temps,des matiéres premidtes
la vo sieur Webster, pour la savonnerie
,de Port-aa Prince. Sans doute que les af.
| faires n’allaient pas ou que Webster pris
par des contrariétés de toutes sortes, ag
pat répondre 2 ses engagements ; toajongy
es:-il que la maison Becker, lasse d’sttes
j dre, fit pratiquer des saisies 4 la sav
tie par le ministére de M* Pierre
,court, ce cher b&tonnier du barrese
Port-au-Prince dont l’embonpoint ¢e
vive intelligence s’allient 4 Ia souplen}
d’an caractére aimable, gai, sympathigue,
Cependant on avait encore onblié, sang
doute, que l’on devait compter avec is
, sence d'un homme avisé¢, rompu ass
res, que les situations embarrassantes a’
| fraient jamais. — Ce sont de ces
fai'es pour les grandes choses, en qui Pb
nergie et la volonté persistent comme wi
talisman. -
Le Baron d’Aubigny apparait soudsia,’
et, avec ses habiletés commerciales, inter:
vint dans le proces, déclare que les me
| tieres premiéres lui appartiennent, écant
seul propriétaire de Ja Savonnerie. Un je
goment du tribunal civil annule Ia saisie
faite par Becker, et, C. William, en y a&
quiessint, obtint miin levée en sa qualisd
e gardien de la saisie. .
William n’avait pas le droit, prévead:
M° Hadicourt de se dessaisir des objem.
confiés 4 sa garde avant méme lai en don’
ner avis.
Cela semb‘e prouver d’aprés lui qaily sem
collusion, et,que par ce fait il avait agi coe
trairement aux intéréts de la maison Bebe
ker et qu’il était passible méme de @
es-intéréts. 2
tribunal auquel s’est ad-essé C. Wa
liam pour obienir de M® Hudicoer @
paiement de ses honoraires de gardies
celui-ci refuse de lui payer a entende Mp
la cause et rendra son jugement & Ta
dience prochain.
Tribunal Civil |
Audience civiledu Mardi 27 Octobre 19m
Le tribunal prend siége 4 dix heag
du matin sous la présidence da ines .
yen A. St-Rome assisté de Mr z
tortue, Substitut du Commissaire
vernement.
Jugements prononcés :
10.— Celuiqui déclare que instance
tre Mile Sylvia Hyppotite etle sieur Canim
Gabriel Augustin est tenue pour reprise,
ordonne le renvoi des parties par devant
Me Suirad Villard, notaire, délégo¢ pom
que suite soit donnée aux opérations de pa
tage de la succession de feu Chéry Hypers
lite, ordonne la rectification dans ce
dressé par le notaire relativement 885 &
tres roses, dit que chaque co-partaghiy
droic 4 douze titres et demi et a8 &
douze titres et quart et compense
ns. a
20.— Celui quicondamne Mme;
Fernand Elie dite Jean Elie 4 pay aa
Salim Jean par toutes les voles 7
la somme de cent scixante et Une
des soixante-quinze centimes, plUS “me
téréts montant d’un bon souscrit eae
le 16 mai 1908, la condamne eo a
frais et dépens. 1s deubigl
30 Celui qui homologue
tion du conseil de famille
Lucie et Louise Bayard.
Affaire entendue : .
Divorce des époux Justin
Pais le siége est levé.
Séraphis-
—
Double accids3nt
Samedi matin, un ouvrier macgon du
yom de Granvil, 4gé environ de 26 ansa
ze victime d'un etlroyab!e accideat. L-
gubeoreux qui travaillait 2 la nouvelle
Cubédrale a fit une chute d'une excessive
sité, Transporté 4 l’Ho pice S.-Frangois,
pr etat est dc ,espére. .
Leméme accident est arrivé hier, aux
gimes chantiers 4 un autre Ouvrier nom
pi Camélus Michel. Il a eu les membres
fracassés.
Noas faisons des voeux p ur le réiablis-
ement de ces vic‘imes du travail.
Avis communal
En présence des nombreuses déclarations
de liqaidation votontaire qui lai oat éré
Gites 4 fin d’exonération de patente, l’Ad-
gini-tration Co nmanale croi: devoir preé-
venir messieurs les commergiats établis
sor cette place, qu'il n2 sera tenu | aucun
compte des dites declarations, la loi taisant
Vobl:gatton formclle 4 tout comm.reint
détre muni d'une patente, que sa muiison
de commerce soit en liquidation ou on.
En conséquence. il ne sera fair arcune
reponse désormais aux déclarations de ce
genre quisont et demeurent sans objet.
Port-au-Prince, 27 O-tobre 1908.
Délégatior Ss
Son Excellence le Président Noid Alc xis
areca, lundi 4 ro heures du main, les
membres des déléyitions des Caycs ct des
Coteaux qui sont venues lui présenter des
compliments de condo!éances :
Voici la composition de ces delégitions:
Caves — Augus'e Rameag, President ;
J.B. Antoine Théléinaque, G*! Franguis, S.
Loubran, Dorléan Numa, Deronceray —
Coreaux.— Pluviose, Président, Sindiire
Ch Dorismond, A. Bo's fi's, D Romer.
Prestation ds serment
Imposante cérémoaie hier au Tribunal
, de Casation of l’on recevait la prestation
de serment de Mâ„¢ Daucis Viard et Polyni-
cejoseph Janvier nommés juges en rem-
placement de Mr A. André et Septimus
Marius.
Lebatonnier Hudicourt a prononcé un
brillaat discours qui a été for. applaudi et
ksnouveaux Juges ont répondu en des
termes énus au moment de_ prendre
lace 4 la Cour sup-é ne of la bienvenue
tura dé suuhai Ge par le Commisoaire L.
minique.
ee me ee
~_-
Tnuveiles Etrangeres
Derniéres D épéches
BARCELONNE 26 — Le Roi ect la Reine
TE pagne ‘ont visité ce matin |’escadre
angie qui se trouve dans ge port. Cette
mite aéié¢ marquée pat un accident qui
Tt heurus:ment n’a pas eu de suites.
0 traversant le port, la chailoupe a bord
*'aquelle s2 troavacent les jeunes sou-
rains a éié abordée par un bic a vapeur.
M choca é si violent que plusieurs per-
Manes ont did renversées. Fort heureuse-
ion Personne n’a é:é biessé et l’embarca-
kilo n'a eu que des avaries super-
et ~ Le « S:coro » publie une nou-
esder eae M. Albert Pansa. lam-
itcar d'Tralie a Berlin cst subitement
so de cette capitale pour venir soumetire
in " gOuvernement une communication
Por'ante qu'il a recue du chancelier de
a aa sujet da projet de conférence
legpsionale On dit que ne voulant pas
ahi €r 4 remplir le ré'e que Viialie lui
Ate ooae* 4 la conférence d Algésiras,
Magne demande a cette puissance
= ae es _
des §aranties sur l’attitude qu’elle compte}
observer sila nouvelle conférence se réu
nit. On dit que cette demande est cos-
i a des termes si secs que Pambdasst-
ur d’Italie a jugé prudent de ven r 1aii-
neme a Rome fac part de ses iimpres-
sons 4 son gouvernement
7 CowsTantinopi: - O1
| Autriche a cessé d’insister pour que la
Porte reconnaisse par écrit l’annexion de
la Bossie ct de l’'Herzegovine. — L’ambas-
sadeur de cetie puissance se borne mainte-
nant 4 demander que la Turquie lui donne
l’as-urance verbale qu'elle reconnait |’an-
nexion et qu’elle lui promette de ne pis
soulever la discussion de cette question 4
la conférence internationale.
Et Paso ( Texas. — Les révolutionnaires
mexicains qui ont attaqué la ville de Vies-
cas ( Mexique ) au mois de Juin dernier
vivement d’étre jugés 4 Torren. Les deux
ch:fs ont été condamnés a mort et les
douze autres A quinze ans de prison. Aprés
avoir péné:re dans la ville de Viescas ces
révolutiornaires avaient pillé la poste, tué
un polic.man ct incendié un pont de
chemin de fer.
Ottwo. OntTvyro. — Les résultats con-
nus indiguent que le gouvernement de Sir
Wi'frd Laurer aura au parlement une
majorite d+: guirante voix, soit une perie
de 25
New Yo. x 27. — Les passagers du S:ea-
mer « S LT Luckenback » de Insular Line
do bord avguel un incendie s’est declaré
ont été trinsférés la nuit derniére sur le
stcamer ¢ Philadelphia » au large du Cap
Hla.teras; iéquipage est resté a bord pour
combattre Pineendie, Les deux steamers al-
liient de New York. quils avaient quitté
sancdi, 4 Sin Juan de Porto Rico.
aunonce que
ManILLe 27. - Cinq nouveaux cas de:
choléra ont enregistrés 4 Manille. |
BircrgoneE 27 — Le cardinal Hualvador
t
Casanas v Puges, évéque de Barcelone est
mor: aujourd huit des suites d’une attaque |
d’apoflexie.
Mexico 27.-- Dans une lettre ouverte
oi sera publié ce soir, le président Por-
rio Draz démentira le bruit de sa _retrai-
te 4 la fin de son mindat présidentiel qui
expire en 1910.
Paris 27.— Rente : 3 0/0 97 50.
Havre 27 — Le vapeur « Prins Willem’
Ve est arrivé aujourd hui.
Paris 27. - Le Président de la Répu-
biique et Mme Fa'lieres offrirent aujour-
d@’hui AVE'ysée un déjeuner en | honneur
du roi de Gréce.
Le Sénat commence aujonrd’hui la dis-
cussion de l’augmentation des Magistrats
dans les tribunaux de prem:ére instance.
Dans sa séance du matin la Chambre
continua la discussion de i’impét sur le
revenu dont la suite est renvoyée 4 jeudi
matin.
Cet aprés midi, ele continue la discus-
sion du budget des Finances. M. Etienne
4 peine remis d'un accident d’automob:le
survenu le 15 Juillet, sest renda au Palais
Bourbon ot 11 fut vivement félicité par
ses collégues _ .
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Mercredi, 28 Octobre 1908.
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CONSTA
Constantin Durand vient de mourir.
Il atait licencié en deoit da ta faculté
de Paris, directeur-fonda'eur de lr Eco-
libre da droit du Cap-Haitien.
Lelecteur me disp nsa de ‘ui dire
embien cette nouvella me touche
‘pesonnellement. Lorsque ja mort
ms aravi un parent qna nous ai-
gins de cet amour que créent le
pet 'intimité et que fortifiait en
was sa distinction individuelle, nous
é#rons nous borner ale pleurer jus-
qi ce que la vivacité de ses souve-
tis se soit atténuée en notre coeur -
kfoule n’entendrait rien & nos la-
Renlations.
Mais la mort prématurée de Cons-
latin Durand vient faire le vide non
ms seulement daus le cadre familia' :
dle met peut-étre en denil Vintellec-
alité haitiennce, qui avait en lui,sans
dale, un de ses pus distingués re-
sentants. Ace pointde vue, j2crois
il m’est permis de consacrer qu’l-
een ala inémoire du cher
*
a
Constantin Durand n’était connu
! du grand public, j’entends le
ade das Isttrés en général. Il avait
“a quelqie temps en Frence ot il
it fit son droit avec succés, et en
ee ot il avait occupé le poste
& retaire de Iégation.
sairé dans le paysot il appor-
tne abondante moisson de con-
“Sincesjuridiqueset diplomatiques,
Consacra presque exclusivement
culture des choses de_ |l'esprit,
“enant commerce avec ceux qui,|p
ate Spoque-la, n’étaient préoccu-
ined agrandir incessamment le
i me de leurs étuies. Ou a parlé
te de sa distiaction. J’ajoute-
‘ sa natura d’élite, ses manie-
eer es ses brillantes qualités
J» Qattendaient que d’étre ane
: Eateee Pour emporter l’adimira-
fe eautil avait toujours fait preu-
pareucresse, d’obéissance envers
ats ; de soumission a |'égard
4 caltres. Devenu homme, il
Jusqa’é sa mort le méme atta:
NTIN DURAND
chemeut & ses parents et un respect
égal pour tous les hommes. Aussi,
comp ait-il de nombre ix amis parmi
ceux de nos concitoyens dont il suftit
d:citer les roms pour que tout Ie
monde tombe d'accord sur leur hau-
te valeur intelie :tuelie et morale : Jus-
tin Dévot, Auguste Bonamy, Louis
Borno, Jérémie, Adhémar Auguste,
Tertullien Guilbiud surtout avec qui
il offrait plus d’un point de ressem-
blance.
Constantin Durand fut an de ces
rares haitiens qui parcoucurent, trés
jeunes, une trés brillante carriére. Il
fut de
est méme remarquable qu’il :
us petit nonsre encore,
dire qu’ils sont des spé-
de secré-
ceux, en p!
dont on peut
cialistes. A part sa charg3 C
taire de légation, qui fut, je crols,
son poste de début, il n’eut jamais a,
s'occuper d’autre science que te droit.
Qu’il siégeat au psryu-t du Cap Hat- |
tien comme substitut, ou aa tribunal,
civiide la méme ville en qualité de
doyen; qVil appoctat au Triba- ,
nai de Cassation dela République le
contrasty de sa jeunesse avec la gra-,
vité de ses collegues d’alors, tous,
hommes frisant ou dépassaut la cin-,
quantaine ; enfin, quit enseigaa! Is
droit romain, avec la comp *tenc? que
fon sait, 4 Ecole libre de droit da st
ville adup‘ive, c’était toujours a fa
vaste s-ience du droit, au Doit tout
court qui! vouait soa inteiligence lu-—
mineuse, son endurance au travail,
son amour dela solitude, toate son
Ame enfin.— Vous faites erreur, m ob- |
jectera-t-on. il fatansai d4Sputé du peu- ,
le sous Tirésias..- Hé ! monsieur,
on ne le voyait presqie pas au Palais
dela Chambre; et, envore q' it’ fat
ui Ciwwseur étincelant, je jurerais qu il
ne monta a la tribune quune ou deux
fois : poar peter le sermont dinves-
liture ct pour solliciter de rAssem-
b'é3 'o:troi d'un permis, du ind il
était furcs par les circonstances d’en
damander un. Ses soins de purle-
meotaire, il les donnait
ala prépara-
tion d’un savant opuscule tout piein
des réminiscences da son cher droit
romain dont ce lui était p'aisic d‘affir-
mor,en paifrite connaissante de ca't-
se, que le droit moderne est tribatai-
re, [} le publiaen 190% ou en 1905,
c’est-a-dire quand les questions qu'il
javait tach4 d2 tirer au clair, emprun-
iterant aux événements da Pépoqne un
iintérét d’actualité: Des attributions
' judiciaires du Pouvoir Législatif.
Miis, je dois Pavouer, placé en de-
'horsdesa sphere, il était pret 4 mettre
la queue sous le ventre — je dis mal
—a affi:her je ne sais que’ dédain
id homme supérieur qu3 les questions
d'art et de littérature, si complexes,
‘elles aussi, laissent absolument fei.
Ainsi, lui parlait-on de Lemaitre, de
| Faguet, de Brunatijre, da Bourget ou
'dautres sommités des lsttres fran-
‘ciises sar lesyuelles les d:rniers de
nos gtimauds - et je ne songe pas
-uniquerment 4 ceux qui tiennent la
‘queue des bisses classes — se piq ent
de dissertersavamment, Durand haus-
‘gait les 6paules ou pingiit les lévres :
il n’avait jamais entendu parler de
« ces Massieurs ». Ea revanch>, qwil
sazttds Baaudiy-Lacantineria, qu'il
allait voir souvanta Bord :anx pendant
son séjour en France ; de Marce! Pla-
niol, le jeune et brilast profe sear
dont le précis de droit civil a déja d4-
troné ses ainss; de Charles Gide
dont it m’envoya, l'année derniére,
'ouvrage sur l’Economie politique ;
d3 Glasson, quia si prodigi:usement
contrib 16 a entichiv fa fittévatauce Jj 1-
ridiqae on d’ad'res ce icore qu'il: avait
conuus, pour !1 plup:rt, a la Faculté
de droit d2 Paris, Con-ta.tia Durand,
cpé.ialiste, vous dis-j3, mo ta-issait
pas ; el c’était proprement un charme
qu: d’entend eve mélange ds_ choses
amusantes et sérieuses tomber des
levres dece beau caus2ur.
Ii dut étre un éminent professeuc &
sn tour, car i! était en fonds de qua-
hités progres au professorat: il avait
la langaye i npeceab’e, élégr at et fari-
le, une compé:ence indiscutable ; la
consci-nce, la pénétralion et le dé
sintéressement.
L’Ecols libre de droit dai Cap-Uai
tien, q:vil fonda de concert avec Ter.
tullleo Guilbaud et bien d’autres, est
Voeivra capitala des courts vie.
Cotte Ecole fitla plus grand bien a
’intécessanle jeunesss du Cap.
' Tt eat souvent malaisé, lorsqu’on a
fini ses classes en province, de venir
Arthur 1s) DORE, 45> Ruz Roux ou Soune-Fei.
Se
NUMERO 15 CENTIMES
Les abonnements partent da 1" ct du rs de chaque
mois et sont payables d’avance
Lee manuscrits ineérés ou non ne ser.ot pas rendus
i Port-au-Prince pour s’engager, trois
ou Cing'ans durant, dans lune ou Pau-
tre de ces deux avenues paralléles et
comme rivales qui partent du Champ-
da-Mars. Las parents sont pauvres la
plupart du temps, et la vie a Port-au-
Prince n’est pas coulour de roses
quand on n’a pas le sou en poche.
Donc, lorsque des hommes d'élite et
bienfaisants prennent Vlinitiative de
tenter l’enseignement sup4rieur en
province, ils font 14 ceuvre de pro-
gré3 social, puisqu’elle tend a l’agran-
dissement ind viduel. Par surcroit, la
rivaliié s’établit bien vite entre les
institu'ions identiques, et de cette ri-
valité naft l’émulation, puissant fac-
teur de progrés humain.
Et bien, Tertullien Guilbaud et Cons-
tantin Durand penserent les premiers
a créer ce mouvement en province.
(:3lui-ci assuma la direction de PEco-
{2 et la chaire de droit romain, qu'il
n’a quittées.je crois, que pour tmourir.
Avant tovt, professeur consciencieux
et plein d'amour propre, il s‘appliqua
d’abord a vaincre les difficultés de la
matiére, 4 bien pénétrer le mécanisme
savant du m nament élevé par Théo-
dose et Jastinies, «as: farcir ta téte
dune intinité de formates mortes qni
nont plus aucune vert ».
lien était ven14 bout, et, de lavis
men: duade ses jsunes licenciés
les plus remarquables, il avait, depuis
c's cing derniéres années, rarement
recours @ Ses livres pour préparer ses
{ cons. Il s’était composé une petite
biblio'héque spéciale de droit romain,
la avaiezut pris place soigneusement a
peu pres tous les ouvrages traitant
de la ma‘iére, Objet de ses études fa-
vorites.
Lui et ses dignes co laborateurs ont
formé de nombreux 6 éves dont quel-
qaes-uns font v lo'r leur talent jus-
que dans Padministration supérieure.
N’y a-t-il pas 1a de quoi enorgoeillic
un homme et le r-ndre henreax ?
Oui, Constantin Durand était fier
dutriomphe de ses anciszns éléves,
mais il était loin détre henreux. Je ne
parle pis ds 6a situation personaelle
de fortune, qui n’était pis brillante
du tout et dont, grace a une sorte de
philos phie souriint>, il avait pris
so1 parts allegrem ent. J» songa plu'd-
&alau're facin deétre hsurenx. Cot
hom a+, dune sansibilité, d’une déli-
catesse de femme et d'une faiblesse
‘enfant, a eu des chagrins domesti-
ues et n’a pasconnu te calme du
oyer ni la paix du ceur.
Sans doute, il avait commis cer-
tains écarts, quelque chose comme
des accrocs a la inorale et que je
Pporrt*, moi, aucomp‘e d'une certaire
Inexpérience.
Je ne veux pas, d’ailleurs, examiner
la ques‘ion U3 savoir s'il y eut torts
réciproques (cela ne me reyarde paz);
Mais je crois que, dans la suite,
homme rentré en lui-meme, voulut
réparer les Ssiens; la vie d’issolement
menée au Cap-Haitien l’avait rendu
@dacieux vers la fin, msi3 l’avait
assagi. Dé3z lors, lui vint lidée de
Conclure une paix sincére et du-
rable. Il m’en fit la confidence.
Comment s'y prendie ? ce n’était pas
Chose facile... Cependant les premi>rs
6checs ne le rebute:ent pas. Il pensa
atteindre le cwur de latemma en at-
teignant lu coeur des enfants. En effet,
il fit tant et si bien qu’il s’attacha dé-
finitivement le curar de ses deux en-
fants : « son cher petit Constant, sa
Chere petite Alice » ; mais il n’eut ou
he retrouva jamais l'autre.
2s
s
La ville du Cap, oa le cher défunt
avait de so'ides sympathies, a di lui
faire des funérailles dignes de lui:
convoi nombreux et choisi peut éire,
discours prononcés sans doute par les
Tertullien Gui'baud, les Edmond Du-
puy, les Co'as et par deux ou trois
de ses anciens éléves. Au fond, il au-
rait préféré qu’on lui fit de modestes
funérailles telles qu’elles convenaient
& un homme qui vécut sans _ bruit,
qui n’a pas connou l’ambition, A part
celle qui reléve des choses de |’esprit;
lame sereine, la conscience en repos,
le coeur aiinant et’ sensible. Mais la
mort qui l'a frappé subitement, je
Crois, n'a pas dad lui parmettre de
prendre garde a ces détails.
En tout cas, avant de connatire
pour toujours la paix et, comme dit
@ poste :
« Le refroidissement lugubre du tombeau>
Constantin Rosalvo Durand donna
certainement sa snpréme pensée a
Constant et a Alice,ses deux enfants
qu'il aimait profondément ct qui le
payaient d’un retour affectueux et
touchant ; A« son école de droit »
dont la prospérité faisait tout son or-
ueil, A ses chers parents laissés a
Onaives, sa ville natale, surtout a sa
meére et 4 sa sceur, Mademoiselle Dina
Magny, dont le deuil résistera long-
temps a l’oubli.
Lys LATORTUE
eee
Causerie Scientifique
Les deux Natures
de l'Homme
I
Le probiéme de la double nature de
homme parait 4 une catégorie d’es-
brits, la question la moins discutable
@ la philosophie. Etre matérialiste,
c'est manquer d’idéal, de noblesse de
nsée, c'est en un mot rabaisser
homme au niveau de la brute et ne
pes reconnal(re candidement,qu’il a une
me faite & l'image de Dieu.
Nous sommes arrivé par l’analyse, 4
une hiérarchie savante des moindres
facultés de V’étre humain, hiérarchie
couronnée par ce fameux entendoment,
qui échappe presqu’aux lois les plus
sulidement posées par les sciences.
Nous avons élevé, pénibl meut il est
vrai, une cloison étanche entre notre
nature physique et notre nature psy-
chique, au nom d'une évidente supério-
rité reconnue a l’esprit sur la miatiére.
Tuut ce travail est bon.
Mair, lorsqu’il a fallu expliquer la
coexiste nce de ces deux éléments Oppo-
sés dans | indissoluble unilé da I’ctre
humain, les difticultés ont surgi, écra-
santes, pleines ds périls pour le = spiri-
tualisme officiel. .
La part qui revient & Iléducation,
aux préjugés, aux traditions, a la _reli-
gion méme, dans cette maniére d’en-
lendre Sle probléme est considérable.
Nous nous demandons si en établissant
cetle irréductible dualité de Pétre hu-
min, nous servons, vraiment les ia-
téréts de la sciencs et si nos préjugés
d’éducation méme scientifique, ont
pas été les plus forts. Pourgnoi done la
matiere, donut Porigine nous échappe,
répondrait a une conception avilissan-
le , slurs que esprit serait une entité
Inétaphysiq ie, une superstructure de
Vorgsnisma humain, ne possédant au-
cune commune mesure dans l'état ac-
tuel de nos connaissances ? Non cet-
te vieille conception a fait son temps,
« Vhomme est un étre un qui vit, sent
‘t p nse.»
Les premiers sages de la Gréce, em-
oités par une juavénile ardeur dans
cuts premiers bégiaiements d°*homme
de sciences, une curiosité tout enfanti-
ne, ont voulu résoulre d’un coup, les
plus graves problémes que notre débile
raison découvre dass linextricable
complexité des phénoménes de ce mon-
de. Sous leur influence, la philosophie
prit son vol vers les régions les plus
nuageuses de la penséeet ne devint
humaine que grive au génie pratique
de Socrate. On se représente volontiers
cet homme, au ventre bedonnant, aux
yeux pleins de malices et qui, avec une
bonhomie souriante, apprenait la sa-
gesse a ses Compatriotes. Cependant de
ces premiers temps lointains de la
Greéce artistique et littéraire 4 nos jours,
il s’est treuve des penseurs qui ont ré-
pugné a cette conception dualiste de
'étre humain. Aristote, le premier sa-
vant en date du monde, l’esprit le plus
vaste de l'antiquité gréco-latine, posait
déja l’unité substantielle de homme
et ne pensait pas qu’il fut nécessaire
pour embellir sa nature, d’opposer for-
mellement le physique au moral. Nous
osons a peine le dire; S'-Thomas, le
docteur angélique, n’est pas loi» d’offric
une conception semblable dans ses im-
menses travaux philosophiyues. Leibnitz,
ce penseur qui, selon un critique, éton-
nals plus geandsesprits d’une épo-
ue qui pro tuisit pourtant, Descartes,
acon, Locke et Spinosa, aima_ mieux
idéaliser la matiére pour ne point rom-
pre avec la vieille tradition unitaire da
ycée. Pour lui, lesprit est de la matié-
re développée, la matidre de |l’esprit
enveloppée, déliée. Ces éminents pen-
seurs COmprirent, comme se répondant
a travers les ages, qu’il fallait faire
descendre la science des hauteurs ot la
spéculation l’avait placée, pour la ren-
dre plus humaine. Actuellement, le pro-
gris de l’expérimentation et des scien-
ces d’observation devaient porter le
coup de grave a ce spiritualisme carté-
sizu. Nous ne pensons plus avec le bon
re Malebranche, qu’il faut l'interven-
ion d’une brave Providence pour expli-
quer les moindres réactions de notre
wuature physique sur notre nature mora-
le. On voit donc que la vieille distinc-
tion classique des deux na'ures de
homme disparaft pour étre remplacée
par une idée plus simple, plus scienti-
fiyue de notre véritable organisation.
Les nouvelles écoles de_ Paychologie.
touten admettant les traditions duo
spiritualisme indiscutable, chercheut a
concilier leurs croyances morales avec
les données positives des sciences. El-
les ont compris que ce n'est pas dans
une opposition formelle, catégorique
des deux natures de l'homme que &6
trouvent les chances de résoudre I’in-
quidtant probléme de leur union.
matérialisme qui consiste dans la néga-
tion absolue Mes manifestations psy-
chiques est certes une aberration, mais
le spiritualisme qui fait mouvoir la
pensée, en dehors de toute connextion
avee la matiére en est forcément une
autre. A ce propo; nous sommes infini-
ment heureux,de nous trouver d’accord,
sur ce sujet, avec la grande école Ca-
tholique de Donvain et voici les pro-,
pres paroles d’une des vo.xles plus au-
torisées de cette école : ae
« Or cette opposition, d’origine Car-
tésienne entre le psychique etle phy-
sique s’inspire d’un préjugé ants -sctents-
fique : Descartes et ceux qui le suivent
supposent donc qu’il y aen nous une
ame réellement distincte du corps ; une
ame consciente de ses actes de pensée,
un corps inconscient de ses operations
physiques ou physiologiques. Or qu’en
savons-nous ? La donnée immédiate de
la conscience est que l’homme pense
comme Vhomme traviille des mgaias,
comme il remue les doigts pour filer,
suivant le mot si juste d’Aristote. Seu-
le la réflexion aidée du _raisonnement
nous fera voir que le principe immé-
diat de la pensde n'est pasie méme
que celui du travail des mains et nous
permettra de conclure qu'il y a dans le
complexus humaia du spirituel et du
corporel, ou si l’on veut du psy:hique
et du physique,du conscient et de l’in-
conscient. . . . « Puis l’auteur ajou.
te. -
« La réfl-xion nous fera comprendre
en outre, que l'homme ne se laisse pas
diviser en un corps soumis aux lois
de la mécaniqu: et en une ame pen-
sante autre que l’organi-me. Ilest un
étre,un qui vit, sent et pense. »
DJ C. DOR6AINVIL
SS
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METE SROLOGIQUES
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SEMINAIRE COLLEGE S.-MARTIAL
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Température ™2imam 20 8
maximum 31.0
Moyenne diurne de la température 25. 7
Le ciel a été clair dans lajournée et
coavert depuis 7 h. du soir. Brise de mer
de bonne heure. Petite piuie 2 2 milimétre.
Rosée le matin. Eclairs le soir 4 l’Est.Le
barométre est encore monté an peu.
J. SCHERER
——
Chroniqus des Tribunaux
TRIBUNAL DE PAIX
SECTION Norp
Becker, un américain, homme d'affa
en relations suivies avec presque
maisons de commerce. d Haiti ‘ons
fourni dans, le temps,des matiéres premidtes
la vo sieur Webster, pour la savonnerie
,de Port-aa Prince. Sans doute que les af.
| faires n’allaient pas ou que Webster pris
par des contrariétés de toutes sortes, ag
pat répondre 2 ses engagements ; toajongy
es:-il que la maison Becker, lasse d’sttes
j dre, fit pratiquer des saisies 4 la sav
tie par le ministére de M* Pierre
,court, ce cher b&tonnier du barrese
Port-au-Prince dont l’embonpoint ¢e
vive intelligence s’allient 4 Ia souplen}
d’an caractére aimable, gai, sympathigue,
Cependant on avait encore onblié, sang
doute, que l’on devait compter avec is
, sence d'un homme avisé¢, rompu ass
res, que les situations embarrassantes a’
| fraient jamais. — Ce sont de ces
fai'es pour les grandes choses, en qui Pb
nergie et la volonté persistent comme wi
talisman. -
Le Baron d’Aubigny apparait soudsia,’
et, avec ses habiletés commerciales, inter:
vint dans le proces, déclare que les me
| tieres premiéres lui appartiennent, écant
seul propriétaire de Ja Savonnerie. Un je
goment du tribunal civil annule Ia saisie
faite par Becker, et, C. William, en y a&
quiessint, obtint miin levée en sa qualisd
e gardien de la saisie. .
William n’avait pas le droit, prévead:
M° Hadicourt de se dessaisir des objem.
confiés 4 sa garde avant méme lai en don’
ner avis.
Cela semb‘e prouver d’aprés lui qaily sem
collusion, et,que par ce fait il avait agi coe
trairement aux intéréts de la maison Bebe
ker et qu’il était passible méme de @
es-intéréts. 2
tribunal auquel s’est ad-essé C. Wa
liam pour obienir de M® Hudicoer @
paiement de ses honoraires de gardies
celui-ci refuse de lui payer a entende Mp
la cause et rendra son jugement & Ta
dience prochain.
Tribunal Civil |
Audience civiledu Mardi 27 Octobre 19m
Le tribunal prend siége 4 dix heag
du matin sous la présidence da ines .
yen A. St-Rome assisté de Mr z
tortue, Substitut du Commissaire
vernement.
Jugements prononcés :
10.— Celuiqui déclare que instance
tre Mile Sylvia Hyppotite etle sieur Canim
Gabriel Augustin est tenue pour reprise,
ordonne le renvoi des parties par devant
Me Suirad Villard, notaire, délégo¢ pom
que suite soit donnée aux opérations de pa
tage de la succession de feu Chéry Hypers
lite, ordonne la rectification dans ce
dressé par le notaire relativement 885 &
tres roses, dit que chaque co-partaghiy
droic 4 douze titres et demi et a8 &
douze titres et quart et compense
ns. a
20.— Celui quicondamne Mme;
Fernand Elie dite Jean Elie 4 pay aa
Salim Jean par toutes les voles 7
la somme de cent scixante et Une
des soixante-quinze centimes, plUS “me
téréts montant d’un bon souscrit eae
le 16 mai 1908, la condamne eo a
frais et dépens. 1s deubigl
30 Celui qui homologue
tion du conseil de famille
Lucie et Louise Bayard.
Affaire entendue : .
Divorce des époux Justin
Pais le siége est levé.
Séraphis-
—
Double accids3nt
Samedi matin, un ouvrier macgon du
yom de Granvil, 4gé environ de 26 ansa
ze victime d'un etlroyab!e accideat. L-
gubeoreux qui travaillait 2 la nouvelle
Cubédrale a fit une chute d'une excessive
sité, Transporté 4 l’Ho pice S.-Frangois,
pr etat est dc ,espére. .
Leméme accident est arrivé hier, aux
gimes chantiers 4 un autre Ouvrier nom
pi Camélus Michel. Il a eu les membres
fracassés.
Noas faisons des voeux p ur le réiablis-
ement de ces vic‘imes du travail.
Avis communal
En présence des nombreuses déclarations
de liqaidation votontaire qui lai oat éré
Gites 4 fin d’exonération de patente, l’Ad-
gini-tration Co nmanale croi: devoir preé-
venir messieurs les commergiats établis
sor cette place, qu'il n2 sera tenu | aucun
compte des dites declarations, la loi taisant
Vobl:gatton formclle 4 tout comm.reint
détre muni d'une patente, que sa muiison
de commerce soit en liquidation ou on.
En conséquence. il ne sera fair arcune
reponse désormais aux déclarations de ce
genre quisont et demeurent sans objet.
Port-au-Prince, 27 O-tobre 1908.
Délégatior Ss
Son Excellence le Président Noid Alc xis
areca, lundi 4 ro heures du main, les
membres des déléyitions des Caycs ct des
Coteaux qui sont venues lui présenter des
compliments de condo!éances :
Voici la composition de ces delégitions:
Caves — Augus'e Rameag, President ;
J.B. Antoine Théléinaque, G*! Franguis, S.
Loubran, Dorléan Numa, Deronceray —
Coreaux.— Pluviose, Président, Sindiire
Ch Dorismond, A. Bo's fi's, D Romer.
Prestation ds serment
Imposante cérémoaie hier au Tribunal
, de Casation of l’on recevait la prestation
de serment de Mâ„¢ Daucis Viard et Polyni-
cejoseph Janvier nommés juges en rem-
placement de Mr A. André et Septimus
Marius.
Lebatonnier Hudicourt a prononcé un
brillaat discours qui a été for. applaudi et
ksnouveaux Juges ont répondu en des
termes énus au moment de_ prendre
lace 4 la Cour sup-é ne of la bienvenue
tura dé suuhai Ge par le Commisoaire L.
minique.
ee me ee
~_-
Tnuveiles Etrangeres
Derniéres D épéches
BARCELONNE 26 — Le Roi ect la Reine
TE pagne ‘ont visité ce matin |’escadre
angie qui se trouve dans ge port. Cette
mite aéié¢ marquée pat un accident qui
Tt heurus:ment n’a pas eu de suites.
0 traversant le port, la chailoupe a bord
*'aquelle s2 troavacent les jeunes sou-
rains a éié abordée par un bic a vapeur.
M choca é si violent que plusieurs per-
Manes ont did renversées. Fort heureuse-
ion Personne n’a é:é biessé et l’embarca-
kilo n'a eu que des avaries super-
et ~ Le « S:coro » publie une nou-
esder eae M. Albert Pansa. lam-
itcar d'Tralie a Berlin cst subitement
so de cette capitale pour venir soumetire
in " gOuvernement une communication
Por'ante qu'il a recue du chancelier de
a aa sujet da projet de conférence
legpsionale On dit que ne voulant pas
ahi €r 4 remplir le ré'e que Viialie lui
Ate ooae* 4 la conférence d Algésiras,
Magne demande a cette puissance
= ae es _
des §aranties sur l’attitude qu’elle compte}
observer sila nouvelle conférence se réu
nit. On dit que cette demande est cos-
i a des termes si secs que Pambdasst-
ur d’Italie a jugé prudent de ven r 1aii-
neme a Rome fac part de ses iimpres-
sons 4 son gouvernement
7 CowsTantinopi: - O1
| Autriche a cessé d’insister pour que la
Porte reconnaisse par écrit l’annexion de
la Bossie ct de l’'Herzegovine. — L’ambas-
sadeur de cetie puissance se borne mainte-
nant 4 demander que la Turquie lui donne
l’as-urance verbale qu'elle reconnait |’an-
nexion et qu’elle lui promette de ne pis
soulever la discussion de cette question 4
la conférence internationale.
Et Paso ( Texas. — Les révolutionnaires
mexicains qui ont attaqué la ville de Vies-
cas ( Mexique ) au mois de Juin dernier
vivement d’étre jugés 4 Torren. Les deux
ch:fs ont été condamnés a mort et les
douze autres A quinze ans de prison. Aprés
avoir péné:re dans la ville de Viescas ces
révolutiornaires avaient pillé la poste, tué
un polic.man ct incendié un pont de
chemin de fer.
Ottwo. OntTvyro. — Les résultats con-
nus indiguent que le gouvernement de Sir
Wi'frd Laurer aura au parlement une
majorite d+: guirante voix, soit une perie
de 25
New Yo. x 27. — Les passagers du S:ea-
mer « S LT Luckenback » de Insular Line
do bord avguel un incendie s’est declaré
ont été trinsférés la nuit derniére sur le
stcamer ¢ Philadelphia » au large du Cap
Hla.teras; iéquipage est resté a bord pour
combattre Pineendie, Les deux steamers al-
liient de New York. quils avaient quitté
sancdi, 4 Sin Juan de Porto Rico.
aunonce que
ManILLe 27. - Cinq nouveaux cas de:
choléra ont enregistrés 4 Manille. |
BircrgoneE 27 — Le cardinal Hualvador
t
Casanas v Puges, évéque de Barcelone est
mor: aujourd huit des suites d’une attaque |
d’apoflexie.
Mexico 27.-- Dans une lettre ouverte
oi sera publié ce soir, le président Por-
rio Draz démentira le bruit de sa _retrai-
te 4 la fin de son mindat présidentiel qui
expire en 1910.
Paris 27.— Rente : 3 0/0 97 50.
Havre 27 — Le vapeur « Prins Willem’
Ve est arrivé aujourd hui.
Paris 27. - Le Président de la Répu-
biique et Mme Fa'lieres offrirent aujour-
d@’hui AVE'ysée un déjeuner en | honneur
du roi de Gréce.
Le Sénat commence aujonrd’hui la dis-
cussion de l’augmentation des Magistrats
dans les tribunaux de prem:ére instance.
Dans sa séance du matin la Chambre
continua la discussion de i’impét sur le
revenu dont la suite est renvoyée 4 jeudi
matin.
Cet aprés midi, ele continue la discus-
sion du budget des Finances. M. Etienne
4 peine remis d'un accident d’automob:le
survenu le 15 Juillet, sest renda au Palais
Bourbon ot 11 fut vivement félicité par
ses collégues _ .
Mr M. Laquarique de Survilliers, capi-
taine d Artillerie coloniale et Lecomt-,ad-
joint a l’intendince des troupes coloniales
sont nommés
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cigarettes, Cravates, Mar
toutes qualitée.
La Maison a toujours un
sortiment de Bijouterie, d’Ar
de Diamant, & la disposition da
en général et & la portée de
les ourses. a’ Horlogerie ¢ és.
Atel‘ers d’ Horlogeri .
B:jouterie : Gravures, Confection:
sur commande. ’
Achat de vieil or et vied argm=
diamant et pierres précioures 4 des
a.antageux.
ACHAT D’SCAILLES DE CaRSt
Prix exceptionne!
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