Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
October 8, 1908
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Full Text
Deuxiéme Année, N. 458.

PORT-AU-PRINCE ( Haitt )

Jeudi, 8 Octobre 1908.







Un Mors. . .
PORT-AU-PRINCE Teos Mos.
DEPARTEMENTS) Uw Moss. . .

Trois Mois.

Trois Mots.

ETRANGER.......-





ee ee





——-

Je suis tombé par hasard sur ua
assez récent périodique frangais et Jy
tils, entre autres choses intéressan-
es, un discours prononcé naguére a
Deagaignan par M. Clémenceau, pré-
tidait du Conseil et ministre ;de V’in-
dear en France, suc lengouement
yur les fonctions administratives.

. Joffre gvolontiers gu -kncteurs du
‘Maifuor passage tres suggesti£fde ce
-discours ; il n’est d’ailleurs pas hors
de propos, et ilest méme_ singulitre-
ment bien venu pour édifier sur la

Pulear des assertions contraires pro-
Gdiles, hier encore par des confréres
insuffisamment renseignés ou trop ga-
_ goés par le parti-pris.

_. Lechef du gouvernament frangais
Patle comme suit:

Si je ne me plains pas des con-
ditions du gouvernement parlementai-
fe, quil me soit permis de noter au
passage le trait de nos macurs qui con-
(nbue si gravement a le défigurer ;
yeux parler de l’assaut des sollici-
tars. Trop d’habitudes des temps
Pissés prévalent encore, dans notre
“Wlo'ratie ; les grandes faveurs de
i Ont disparu, mais pour se diluer
@ notables et méme en me2nus
pintages, dont excuse parfois est
{{Pporter les faibles ressources d’un
A, onnarisme indigant aux vaincus
“alate pour la vie, qui ne sont
# 9écessairement les plus propres a
yact administrativement la vie d’au-

















if Assiége, le député a pour unique
srs d’assiéger son ministre, et j’ai
beetent pensé qu'il n’y avait pas tou-
F4 juste proportion entre les exi-
re delintérét public et les re-
ile 6 lintérét privé.
; Mal peutétre da minime im-
Here? CD COMparaison des mons-
. ibus dela monarchie, qu’un
in vel que Turgot, fut impuis-
réorimer. Il ne m’en 2 pas
Mibae Nécessaire de dénoncer
i @plus la malheureuse épi-







rn Oe
Abonnements:

ee Oe EE SS SL TT

“Pour tout ce qui concerne |’administration du J

Unmal administrattf
dont lesracines sont sociales







QUOQTIDIEN |



G. 2 OO i 2 e

© 5.00 @Mlément Magloire,
« 2.20

« 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION

« 8.00

45, RUE ROUX, 45-






—ap~



s’aGresser 2&2

ournal,



‘rendre compte par le spectacle des
‘choses haitiennes, que ; our une fonc-
tion c’est parfois plus de cinquante
candidats qui se présentent ; et les
quarante-neuf évincés, loin de renon-
.cer dune lutte si difficile et de diri-
iger dans une autre direction leurs, ef
. - . . . we! Ss nergie endent réso-
démie dz fonclionnarisme qui sévit si forts et leur neneehle cucanion de re-
cruellement du haut en bas dans tous donner l’assaut -
les rangs du peuple francais. Done, alors méme_ qu'il n’y aurait
« Qui n’a pas de place en veut ene, dans les administrations frangaises
quien a une en dec ane ei tecte que cinquante fonctionnaires, oremie
a . > peur serait pas admis a nier « !
re parait ¢tre, en particulier, l’objet de fonctionnarisme>, aussi longtemps
d'une obse dante hantise po oisis jeu que le nombre des solliciteurs serait
Begs ggus de noire +wourgeorsie Yuiren disproportion ‘avec le nombre des
‘croiraieént dérdger duns-les “carriéres du fonctions, ou, en d’autres termes, aus-
commer.e, de lindustri’, de Vagric tu si longtemps qu’il n’y aurait pas « jus-
re, sources uniques de la prospérité du te proportion entre les exigences de
Pe est un bien mauvais sigae cote pinteret public et les requétes de
5 Stott» :tinter rive. »
peur des libres initiatives, cette recher- | P
che empressée de la dépendance.

« Au ministre de Vintérieur de dé-



u*

|
| Mais il y a plus: nous sommes
plorer, plus que tout autre, un état meme dispensés de toute concession
d’esprit qui lui fait perdre le meilleur; en faveur de nus contradicteurs, a
de son temps, a’ors qua ses chefs de|l’égard des chiffres| qu’ils donnent
services attendent vainement les pré-| pour dénombrer les fonctionnaires des
tendus loisirs, qui leur permettront, administrations francaises. Leurs éva-
enfin de travailler. luations varient, en effet, entre 4 et
« Je dénonce le mal et j’en attendrais 500,00 fonctionnaires, d’apres des
avec confiince la disparition prochai- istatistiques dont on n’indique pas
ne, si je ne croyais voir, d'ici, quel- toujours la provenance ni l'année a
ques-uns de ceux-la méme qul m’ap-, laquelle elles se rapportent.
plaudissent, guetter du coin de Vocil) Or, jo trouve dans un journal fran-
le moment favorable pour glisser al ¢als que, d apres une statistique faite
mablement dans.ma poche une note par M. de Foville, pour lUannée 1908,
intéressée. » jle nombre des fonctionnaires fran-
‘Cais dépasse 900.600. Quel écart! Je
est clair et net, et, référe directement a la note qui m’ins-
érite que ce- , pire: .
débat quia; « M. de Foville, membre de Il’Aca-
la presse hai-,démje des sciences morales et poli-
é tiques, a eu lidée de rechercher quel
était le nombre exact des fonction-

Voila done qui
ce langage aun autre m
lui d’apporter dans un
passionné outre mesure
tienne le poids d’une incontestable et.
haute autorité. ,

En effet, on peut remarg

langage dénoncy, c’est « ¢é
Ae pri ae ciété francaise

Vétat budget frangais.
«Il en a trouvé 913,192. »

, ite cré6é-dans la so yal at & >
par’ la chasse aux fonctions adminis- | Ce n’est pas tout, et voici la_ ten-
p neore que l’encom- ; dance qui, 2 juste titre, fait le déses-

tratives, plus e
brement meme

On plaide do
lorsqu’on argu
fonctionnaires

poir des hommes de cceur en_ Fran-
ne vistblement 4 faux ce et de ceux qui, comme M. Clé-
mente du nombre des menceau, Ont la charge des affaires
francais pour nier Ic publiques de ce pays: — .
« Nous sommes d’ailleurs, conti-

3 on} uement dénommé par | 3
eat Cidmencoau « épidémie de fonc-'nue la note, en augmentation sur

i i ar le malheur est pré-'l’année 1906.
tiomnarie me ous pouvons nous en’ «En 1906, l’Etat, les départements

des administrations. ,

Monsieur Arthur ISID

uer que ce'naires qui é6margent en ce moment au |’

alin





LE NUMERO 4 5 CENTIMES



Les abonnements partent du 1 et du rs de chaque

mois et sont payables d’avanceg

Les manuscrits insérée ou non ve seront pas rendus





ORE, 45, Rue Roux Bonne-Fei.









et les cOmmunes entretenaient 703,
506 fonctionnaires ; en 1907, le nom:
bre de ces derniers était de 870,589,

our arriver, cette année, au chif-
re précité de 913,192.
« Ainsi, en deux ans, de 1906 4

4908, le nombre des fonctionnaires
aaugmenté de 209,686, soit d’envi-
ron un quart! »

Voici enfin le bouquet et ce qui
établit que cet « état d’esprit » tient a
la formation sociale elle méme_ et
qu’il oppose aux mieux intentionnés
un irrésistible obstacle: cette aug-
mentation de plus de 200,000 _ fonc-
tionnaires s’est précisément réalisée
sous le gouvernement de ce méme
M. Clémenceau, qui voitle mal etle
dénonce avec tant de courage et: de
patriotisme !

PAGES D HISTOIRE |
MARRONNAGE

CHEFS DE BANDES

VII
( Suite et Fin )

Toussaint précipité enfin de la scene
politique de la colonie, nous allons voir
maintenant pour clore cette bien lon-
gue étude, dans quel sens vont se dé-
rouler les événements d¢ Saint Domin-
gue...

Aprés une période de temporisation,
nécessitée par l’état des esprits dans la
colonie, le Capitaine-géndral Leclerc je-
ta le masque et commenga une violente
réaction qui devait aboutir a la guerre
de I’Indépendance...

On rapporte qu’un jour le premier
Consol onaparte, revenu d’une de
ses sanglantes équipées 4 travers l’Eu-
rope, demanda par maniére de_ hors
d’ceeuvre—a un -groupe de courtisans
qui l’entouraient : « Sous quel régithe
les colonies avaient le plus prospéré. »
Il lui fat répondu que c*était sous le
régime de l’esclavage. Alors, clama_le
premier consul : « qu’on le leur applic
que. » Le corse venait de rayer dun
geste, Haiti de la carte de l’Empire

rangais, Il desservait, sans s’en douter,

e





les intéréts de son pays, pour procures
une égoiste satisfaction a 11 clique ds
colons, formant la cour naissante de lh
belle créole de la Martinique ; Melle
Tascher de la Pagerie, vicomtesse de
Besuharnais devenue plus tar! Impé-
ratrice Joséphine.

Cependant nous devons dire — et
nous ne savons si c'est 4 la lonange de
Bonaparte— qu'il n’etait pas de ces na-
tures qui se hiissent domin ec par les
belles formes plastiqueset les rat-0:1s
de cour. Cette comédie hab:lement
joude et quasi-intime que nous V--
nons de relater, cachait de solides et
profondes raisons politiques. Les pro-
vinces de lQuest-francius, telles la
Vendée, !a Bretagne, royalistes et ca-
tholiques, révaient un Monk en la
personne du premier consul et la
chouannerie donnait 4 ce dernier cer-
laines inquiétudes. Une propagan le
active mninait son influence duns ces
provinces, En expédiant a St-Domin-
gue les soldats des phalanges républi-
caines, le premier Consul se debaris-
wait de quelques hdtes génants pour
ses projsty futues, passait ane verita-
ble transaction politique avec ces pro-
vincees insoumises. Les pentilshommes
vendéens et bretone, enrichis par le
commerce de leur contrée avee la Co-
lonie de St Domingue, trouvaient dans
la reprise de Vile, un puissant déver-
soir 2 leur énergie aventuricre, une
ample satisfaction de leurs iuté:éts pé-
cuniers,

Avec une brutalitdé,
rence d’action qui ne reculaient d’ail-
leurs devant aucun moyen, Rocham-
beau aprés Leclerc fit peser sur la co-
lunie un régime de fer pour la dompter.
Les bandes toujours enarmes dans les

et une incohé-

montagnes répondirent ace te prevo-'

cation par fle feu, le fer et li mort.
La guerre recomm3ng. atroce, inexo-
rable, couvrant de sos victimes les villes
les morn-’s et les plaines.

Cependant les cho-es languissaient
par manque de cohésion, dune direc-
tion générale des opérations. Les lieu-
tenants de Toussaint retenus dins les
rangs de Varmée expéditionnaire par
suite de leur soumission a Leclerc, se
voyaient obligés de combattre les ban-
des en révolte dans les montagnes.
Quelques-uns, emoortés par une ardeur
inconsidérée accomplissaient conscicn-
cieusement ce pénible devoir et cré-
aient ainsi une situation délicate et

leine de périls pour le suceés final de |

a révolte. Déya, pandant cette dpoyue
@indécision, des hommes illustres
dans les phasos de la révolution de St
Domingue, avaient trouvé une mort
obscure pour la défense d’une cause
qui n’était pas Ja leur.

Lamartiniére, le héros sans peur et
‘gans reproche, fut tué dans une simple
rencontre. Maurepas fut a son tour vic-
time de la méfiance et de la cruauté du
général Rochambeau.

Cependant Charles; Belair, ca bal of-
ficier de l’'armée indigéne, l’ami et

peut-dire le confident de Toussiint es- |

saya de prendre la direction de la
guerre de I'Indépendancee, Vaincu au-
tant par le mauvais succés de ces ar-
mes que par la jalousie de quelques
compagnonsg, il eut la douleur de voir
sa femme, la vaillante Sannite l’'accom-
pagner a son lieu de supplice pour
mourir dans ses bras et sous des balles
francaises.

On voit donc parce tableau un peu
sombre de cette lutte derniére de nos

afeux contre l’oppression que la situa-'

tion politique des diverses classes en
présence n’était pas positivement heu-

reuse pour una action rapide et déci-
sive. Des chefs de bindes, comme S.ns-
souci, Petit Noél Prieur, Lamour Dé
rance, etc, etc...{guerroyaient pour leur
compte, en refusint obstinément de
se soumeltre au commindement géné
ral, Mais la foudroyante intrépidité de
Dessalines eut bien vite raison de ces
obstacles. On allu anx sacrifices néces-
giires et ces bandes furant en grant:
partie écraséez, andanties par les forces
1idigénes.

D3ux hommes surtout, Dessalines et
Pétion survinrent en cette doulourev-
se circonstance et dans un mouve-
ment de généreuse abnégation, oublié-
reat leurs torts et leurs rancunes de
jadis, pour conduire c} peuple 4 la de-
livrance. Avec une grandeur dame,
pour laquelle on ne saurait trop glori-
liar sa mémoire, Pétion accepta et fit
triom her dans ga classe l’autorité de
Dessalines, dunnant ainsi une haute le-
gun de patriotisme aux générations fu-
tures) Toussaint — Dessalines ~ Petion,
voiladone le triumvirat glorieux au-
quel nous devons notre Indépendance.
Ah ! si demain, nous venious 4 perdre
ce legs précieux de nos ancétres, il
l nous faudrait répéter en choeur ca vers
jaa poéeen le modifiant Iégérament .
; « Et de honte, mourront ces aicux deéja
!
|

morts. »
D' J. GC. DORSAINVIL

See
,Ouverture
| des Tribunaux

Fidéles 4 notre promesse, nous som-
/mes h ureux d’offrir & nos lectetrs
le discours rempli de sentiments éle-
vés et de généreuses pensées pronon-

cé lundi par le nouveau Batonnier
‘de l’Ordre des avocats.

Monsieur le Secrétaire d’Erat
Messietrs les Magistats
Mes chers Confréres

Je n’ai jamais considéré comme banale
la cérémonie pleine d’apparat de la rentrée
des tribunaux. Elie a toujours revétu a

/mes yeux un caracttre de solennité d’une
_Signification toate spéciale. J’y ai toujours
vu la communion de tous ceux 4 qui in-
combe, 4 un ti:re quelconguc, le devoir
‘de dis:ribuer la jus:ice dans le méme es-
‘pritde bien fiire durant la période qui
commence.

Aussi bien, je me trouve particuliére-
-ment heureux d’exercer en cette occasion

le permier acte de ma carriére de batonnier
de l’Ordre des avocats. Je suis heureux de

prendre contact aujourd’hui avec toute la
' Magistrature réunie et de lui dire que ma

seule ambition sera de pouvoir continuer

les bonnes traditions qui ont toujours fait
; du barreau le coopérateur intelligent de
, ’Gauvre sociale de la Justice. Dans cet or-

dre d’idées, on trouvera toujours |’Avocat
!4 avant-garde des justes revendications,
‘ouvrant ainsi la voie devant l’artisan de
' paix qu’est le Magistrar.

Car il n'y a pas ase le dissimuler, la
Justice se retrouve 4 la base de toute paix.
Aucun progrés, soit dans l’ordre matériel,
‘soit dans l’ordre intellectuel n’est possible
sila notion de Justice est inconnue, vo-

lontairement ignorée ou dédaigneusement
meéprisée.

Le premier besoin de l'homme c'est la
Justice. Dans une société ot ragne le bon
plaisir, ot la notion de juste est reléguée
aurang d’un simple capricc, dites-vous
bien, Messieurs, que tout ce qui existe est
plus apparent que réel. Les plus belles
manifestations de la richesse, I’éclat le plus
opulant du Icxe ne sont que chimére, si la





Justice ne peut pas etre retrouvée a |’ori-
gine de toutes ces choses.

Par justice, je n’entend pas seulement
Vintervention du Magistrat dans les ques
tions de droit privé. Il faut l’entendre dans
le sens le plus rigoureux du sentiment
absolu qui veut que tout homme rende 4
chacun ce qui lui appartient : justice dans
Vordre politique et administratif ; justice
dans ordre économique et social, justice 4
l’endroitdes congénéres, justices l’égard des
Etrangers. i.

De méme que la Justice maintient la
paix entre les hommes dans _ les fronti¢-es
d’un Pays, c’est ainsi que dans des. rela-
tions internationales, la sécurité et le res-
pect ne sont obtenus que lorsque triomphe
la Justice, c’est-A-dire l’appréciation équita-
ble et consciencieuse des intéréts oppo-
sés.

Le besoin de Justice est dans la nature
de Lhomne. Qu’importent Irs frontiéres
et les divisions territoriales: au fond de
chaque conscience humaine, le sentiment
le plus impérieux est ceiui de la Justice.

Ee serait un grand danger que de croi-
re 4 la possibili:é d’un conflict entre la Jus-
tice et le Patriotism:. De méme que l’A-
mour de l’Humuanité ne fait qu’ennoblir le
Patriotisme, la Jus:ice, bien comprise, |’en-
toure d’une auréole plus pure de respect’ mes confréres, de compter sur l’appuiiet
et dedignite, . le concours dévonés du barreau de’ Port-

Le degré de civilisation d'un Peuple se! 4y-Prince, —
mesure 4 la fagon 'a dont Justice est assurée} [°Giyyre 4 accomplir est belle et gran--
a VInvéricur ec dans les relations avec! de, Que nos volontés s’unissent toutes en-
VEtranger. La sanction dune telie Appre=' semble pour consolider le monument de
ciation, c’est l’opinion publique Univer~' votre Souveraineté sur les bases,— les

selle. les bases. ine _ .
A Vheure actuelle, la Civilisation a tel-| oh du Droit inébranlables de la Justice

lement humanisé les rapports entre les Mé Prerre Hupicourt.

hommes qu’il semble, plus que jamais, |

que l’on vive dans une ,atmosphére impé-
nétrable A tout ce qui ne serait pas hon-

RENSEIGNEMENTS.. |)
METEOROLOGIQUE

fortifier chez ceux qui l’ont déja et
quer 4 ceux qui ne l’ont pas encore,

Quant 4 vous, Messieurs les Magistrats
qui avez dépensé la pius belle partie de
votre vie A remplir les devoirs de la Jus-
tice distributive ; qui croyez Sincérement
quun pareil sacerdoce est le but de votre
action, laissez moi vous rendre le témoj.
gnage public que vous n’étes jamais «res
tés au-dessous de votre tiche éminemment
sociale. Dans la sphére, souvent trop étroj-
te que vous ont départie les lois, vous
avez toujours ¢:¢ \ la hauteur de_ votre
mission. a

Est-ce A dire pourtant que vous avez dé:
jd toat frit et qu il ne vous reste plus rien*
A faire ? Je vons respecte trop, Messiears,
etai une idée trop élevée de votre bonne’
volon:é pour le dire. Je ne ferai pas com.’
me ces philosophes dont parle Voltaire

Quai criaient « tout est bien », d’une! yolx
lamentable.

Je serai juste envers vous et je vous di-
rai qu'il vous reste encore beaucoup 2
faire.

C’est pour prendre des forces nouvelles,
en vue des luttes 4 venir que, nous avons
été conviés 4 la solennelle réunion de ce
mation ; et c'est pour vous encouragerâ„¢ que
;je vous pric, Messieurs, au nom de. tous

incul-

——





tions, aucun peuple ne peut ne pas. s’in-
quiéter de l'Ofpinion publique Universelle;
aucun ne peur désirer vivre danse l’iso!e-

neur, morale, dignité. Dans ces condi-
. ° !
ment, le splendide isolement. | ~~

i
dee

Grace aux conquétes de la science et a
application a Industrie des données
scientifiques, aucun peuple ne peut ‘se
contenrer de sa propre opinion. Le télé-

Mbhservatoire

DU
i: SEMINALIRE COLLEGE St-MARTIA





graphe, le téléphone, le chemin de fer,

le navire A vapeur, la lettre de change ont . MERCREDI 7 OcTOBRE 60,9)"
fait tomber toutes tes emurailies de Chine, |Barométre A midi 7 9 ‘
dans | intérieur desquelles les plus vieux minimum pa

euples avaient pensé abriter leur chére| Température maximum diurae 26.5
Parbarie vieillotte et décrépire. moyenne diurae 2
Les Nations vivent dans de tels liens; Ciel couvert toute la journée. Halo se
d’interdépendance qu elles se pénétrent| laire A 4h du soir Couronne lunaire 4 9 4
sans cesse et continuellement ; si bien quz} Le barométre est en hausse. Sead
lorsque chez l’une d’elles une violation de R, BALTENWECK

la Justice a lieu, cet acte retentit et a e| . . oe

chez les autres un troable si profond qu'il Chroniqu:; des Tribunaux

provoque le_ réveil et la sanciion de la TRIBUNAL DE PAIX
SeEcTION SuD

conscience Universelle. Etre au ban des
Comtesse d’Orléans

peuples civilisés, c’est la condamnation iné-|
vitable au désordre, A Vanarchie et A la' :

, Trois fondés de pouvoir vont s¢ mesuret
dans l'art de confectionner les ae

misére.
phrases 4 effets,«de débirer les lon seat
Depuis quelque temps notre patriotisme| cours pathétiques dont les échos em. On
jaloux et inquiet a été misa l’épreuve.!|’espace de ces petites salles 5s ene
Des menaces nous sont venues du dehors ; trop étroites pour de si grandes cx ote .
et, de partout, sembla-t-il, des regards exigués pour l’éclatde st beaax m¢ Coy
sont attentivement tournés vers nous! littéraires. . cre dotindy:
chacun voulant assister au drame annoncé,! Nous etimes hier, 4 un moment jan
dans la mer des Antilles. Villusion de nous croire au’ Franga See
evses

Dans une réunion exclusivement consa-, Théa're Royal, de Londres, assistant
, s . ° e brits
bituels, je voudrais n’avoir \ répandre au-! piéces de Shakspeare : Beaucoup
, : . se ‘sure
d’affirmer ma conviction, 4 savoir que s’il ,tée par Madame Marmont Flambert, |
oe * ° ° ‘ . ‘m
cére et rigide de la Justice : justice envers'acieur qui s¢ connait dans les "cowl

des fa
slow}:
cune couleur sombre sur l’éc’at de notre pour rien.
est vrai qu'un danger nous menace, nous propriété, qui procurera 4 Me ot
nous-mémes, justice envers les autres. dans les gestes étudiés, savants ’'

Messieurs,

fate

crée A la joie de reprendre nos travaux ha-' brillante représentation d’une i

tableau ; mais je ne résiste pas au besoin: C'est une simple affaire de vache: axe

ne le conjurerons que par la pratique sin- l’occasion de débiter ses tirades, ‘niques
C’est cette confiance que je voudrais dien.








—Si proces juste ily a, tonne til, de s1
ix pergante, cest bien celui-ci!

«$1 une condamnatton doit en sortir, ce
ya contre Madame Marmont Flambert,
s Comtesse d'Orléans, de Martissan» !

‘Le chef de la section de Martissan, le
baéral Chérismé¢, avait requ dans Ie temps
bsinstructions du Commandant de la Pla-
a de Port-au-Prince, Vinvitant A passer des
odres aux habitants de la section pour
quils maintiennent en bon état leurs clé-
mores ;— les. ordres farent. donnés, tout le
monde s’y conforme; mals Madame Flam-
tert seule a refusé de tenir en état ses en-
dos. autre jour, une vache de Mr. Jona-
thas péndtra dans sa propricte et fut cap-
tarée ; le chef de section se rendit sur les
hex, constata que la cléture de Madame
Fhmbert avait des issueset que les ani-
minx de toutes sortes pouvaient facilement
entrer sur sesterres. It dressa procés-ver-
tal, pritlavache qu'il remit 4 Mr. Jona-
this,moyennant pr celui-ci paiement, en-
meses mains, d’un droit de poteau. It fit
npport du fait au Commandant de la Com-
mone. ; ,

‘Vous entendez, Magistrat, lexposé de
Piffaire, vous voyez comment la Comtesse
{Orléans a méconnu les instructions du
chef de la section. Elle a laiss¢ expres, a-
talle déclaré, ses clétures en miiuvais ¢rat
find’attirer chez eile les animaux de ses
wisins et de pouvoir entrer dans les fonds
qon lui fait verser si souvent pour les
sens? —= c'est une mesure de représailles
gia voulu prendre Madime Marmont
| Fambert.
| Ah! c'est une personne trés_ récalc:-
| mante, c'est une guerre ouverte avec l’au-

torité, Il faut donner une legon flagrante 4

«stiches, Aces gens d’argent, toutes ces

fesonnes habillées qui regoivent et qui

woient. n’avoir rien 4 déméler avec l’au-
mitt, Pour la Comtesse, ce petit chef de
scion doit aller passer ses instructions

Mt paysaus ; mais pas a elle.

_ wMagistrat, retenez bien ceci: ¢’est un

comé'que l’on veut établir A Martissan !

Ces I'autoriié du chef dela section que

lon veut méconnaitre. Le procés-verbil

pula dressé contre Mme Flambert doit
¢tajusqu’d inscription de faux. Vous
condamnerez Mine Marmont.

M: Patry, mandataire de Mme
bra la parole.
.~Mapistrat, dit-il : Je n’avais pas l’inten-
toadedonner une importance telle A
‘Me petite aflaire de vache ; mais les pa-
oS prononcées ici par Me Scamarony
went d.sidées si manifestes d'anarchie
* de socialisme que je me vois forcé de

ander 2 mon adversaire, ce que les
[ss tiches, les gens fortunés lui ont fait
ee cours de sa vie, lui qui eut de
ent ans sa jeunesse. En quoi la preé-
ite une personne aisée dans une _ sec-
“peut-elle dre nuisible a ses habitants.
‘est un bien que la présence de
ste Flambert parmi ce monde.

fas fortune! elle la doit 4 l'économie, a

Flam-

tte femme d'ordre, magistrat ne peut
Cast fs cloturesen miauvais état.
aici mauvais acte qu’a commis le
fey €/2 section de Martissan quand
eyes en lieu et place du juge de
Wie seul étiez appelé A prendre
itm lon !en cette afisire ; le général
She cantarde pour devoir, une fois la
Bendre stk °. chez Mme Flambert, de
Ble de es lieux, de dresser proces-
ey sont faire aboutir par devant
Ole raral. | €s prescriptions formelles
ki i al. Il n’avait pas le droit de ren-
. Se et dese faire Payer un droit de










=<

~Vous ne
al
tte ch

tolérerez pas ces choses la,
est le vice, le vice qu’il faut
Z nous, le vice qui tue no-



tre malheureux pays. Quelle moralité d’ail-
leurs accordez vous 4 de pareilles gens ?

Vous c’ ndamnerez le chef de la sec ionta
125 gourdes dedommages-intéréts pour abus
d’autorité et pour les ravages occas‘onnés
parla vache de MrJonathas chez ma cliente.

Me Louis Fabius développe ses mo-
yens tendant 4 prouver que le chet de la
section ¢tait dans son rdle et que Mme
Flambert doit étre condamnée.

Je sais, exclama, Me Scamarony que
la ciuse est tellement bonne pour moi que
je l’abandonne 4 la conscience du tribunal !

(Les pieces sont déposées, le jugement
sera rendu 4 l’audience prochaine.

Fiangailles
_ Nous présentons nos meilleures félicita-
tions aux jeunes et intéressants fiancds :

M" Aricte ArsuTNoTT et Mr Dumas
RiGauD qui eurent la gentillesse de nous
en faire part par Venvoi de leur coquette
carte.

Tribunal civil
Andience civile du 7 Octobre 1908

Le Tribunal sous la Présidence du juge
Doyen D. Maignan, assisté de Monsieur
A. Thibault, Substitur du commissaire du
Gouvernement a rendu le jugement sui-
vant:

Celui qui homologue la délibfration du
conseil de famille des mineurs Fernand,
Lucie ct Henry Elie.

Les affaires suivantes ont été fixées pour
étre entendues 4 l’audience de Mercredi
prochain.

19, — D* Charles Annoual, contre Veuve
Clément’ Bellegarde, née Lydia’Hyppolite.

2°.— A. Bourjolly coutre Wve Henry
Rouanez.

Audience Correctionnelle

Présidence A. Vieux, Ministére public,

L. Coutard.
Affaire appelée.

Duperval fils, prévenu de vol d'une
forte valeur au préjudice de la citoyenne
Geneviévre Charles.

Pas de témoins. Le Tribunal aprés
avoir entendu M. L. Coutard, Commissai-
re du. Gouvernement en son réquisitoire
verbal, ordonna le 7dépét des piéces et le
jugement rendu audience tenante, Apres
quelques minutes de délibération, le ‘T'ri-
bunal a rendu le jugement qui condamne
Duperval fils 4 six jours: J’°emprisonnement
4 la restutition de la valeur volée, soit
P. 9. 70, avec 'e bénéfice de la loi Lespi-
nasse, le condamne en outre aux frais et
dépens de la procédure envers la caisse pu-
blique

Puis le si¢ge est levé.

Commission
Commission de répartition des se-
cours, aux Sinistrés des incendies des
5,6 et tro juillet dernier, dont quatre
membres s’étaient démis, vient d’étre com-

Iétée comme suit : ;
P D. Lilavois, D. Chaney, Candelon Ri-
gaud et Brunerville Vilbrun. ;

Dés que ces Messienrs auront pris con-
tact avec leurs autres collegues, Ch Vorbe,
Dejoie et Volcy et qu'ils auront formé
leur bureau définitif, un avis annoncera aux
snistrés la date e8 commenrceront les répar-
titions.

La

ES eS A
re

Déces

Epmonp ANpré ‘usTrn Luértsson, agé
de cing ans, décédé hier soir, 2 11 heures.
Les funérailles auront lieu cette aprés-mi-
di, a l'Egtise Cathédrale.

Nos condoldances 4 ta famille.

Fermeture dela malle
s dépaéches pour Kingston, Colon,
pont Liman, New-York et [Europe ( via
Kingston ) par le s/s ¢ Sarnia » seront
fermées vendredi, 9 du courant 4 § heu-
res précises du soir.

_Et celles pour St Marc, New-York et
l'Europe ( vid N-Y. ) par le -Js « Prins
Jer Nederlanden » demiin g ccurant 4 4
ucures précises du soir.

Port-au-Paince, le S Octobre 1908.

e m=

a ee ee ee

Nouvelles Eirangeres

Derniéres Dépéches

--Lonpres 6.—-Les nouvelles: regues des





Ce — ti hert Ae°. DIM wt + ~ wr Slate ihaing oT

a

| capitates indiquent que les puissances trai-

tent de concerter un [Modus vivendi pour
empécher la guerre d’éclater entre la Bul-
garie et la Turquie. L’action de la Bulga-
tie et de l'Autriche est censurée dans les
cercles officie!ls et diplomatiques ; les va-
leurs ont baissé dans toutes les bourses eu-
ropéennes.

On croit que la Bulgarie, la Bosnie et
VHerz2zovine sont perdues pour la Tur-
quie et que ce changement de situation po-
litique en Europe peut étre fait sans effu-
sion de sang.

Sorta 6.—La proclamation de I’Indépen-
dance de la Bulgarie a eu lieu 4 la Catheé-
drale A rr heures du matin au milieu des
acclamations d’une foule en délire. Aussi-
tétaprés, le prince,.Ferdinand a publidé
un manifeste au pays déclarant la Bulgarie
indépendante.

Lonpres 6.— L’ambassadeur d’Autriche
s’est rendu aujourd’hui a Balmoral et a
remis au Roi Edouard une Icttre auto-

raphe de l’empereur Frangois Joseph dans
Faquelle celui-ci explique la nécessité de
changer le statu-quo politique de la Bos-
nie et de |’Herzegovine.

Bertin 6.— Le Kaiser a regu aussi une
lettre de Vempereur d’Autriche dont le
contenu est iz méme que celle remise au
roi Edouard.

Paris 6. -—- Le gouvernement frangais
est décidé 4 servir de médiateur entre la
Bulgarie et la Turqu:e afin d'¢viter une
guerre entre ces deux pays.

A ceteffet M. Pichon aeu déja plu-
sieurs entrevues avec les représentants de
différentes nations.

BERLIN 6.— Le représentant de « |’As-
sociated Press » 2 été autorisé a annoncer
que l’Allemagne_ s’associait aux proposi-
tion, de mediation faives par l’Angleterre
aux gouvernements Bulgare et Ture.

CONSTANTINOPLE 6.— Le gouvernement
Turc est convaincu que l’Autrichegappuyée
par Allemagne a incité Ja Bulgarie A se
déclarer indépendante afin de ‘renverser le
ministére Kaimil et mettre en danger la
constitution donnée derniérement avx
Turcs. On'ne sait pas encore quelle atti-
tude adoptera la Turquie.

ManiLte 6.— Un cyclone a causé de
grands dégits dans cette viile. L’escadre
américaine qui se trouvait dans la baie
n’a souffert aucune avarie.

New-York 6.— Un violent incendie a

de nee ee a eget a eet
oS eo

a ne oe ee ee

Les/s Prins aer Nederlanden,
venant du Sud, est attendu ici ven-





éclaté ce matin de bonne heure dans une
maison de la partie est de cette ville. 3
hommes 3 femmes et 4 enfants tous itae
liens ont peri dans les fllammes— 12 per-
sonnes ont ¢té plus ou moins griévement
brulges ; on croit que cet incendie a été
allumé par une main criminelle.
A vendre

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S adresser au Matin.

Ligne Hollandaise



dredi matin, le 9 Octobre. I! reparti-
ra dans la journée pour St marc et
New-York.
Port-au-Prince, le 8 Octobre 1908.
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Le steamer QUEBEC est at-
tendu dimanche 11 courant et partl-
ra probablement fe méme jour pour
Gonaives et Petit Godve.

Port-au-Prince, le 7 Octobre 1908.
L’agent,
F. M. ALTIERI

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P. C.S.

Le public est prévenu qu’a par-
tir de demain, Vendredi,
9 du courant, service dela
Plaine sera effectué par les trains
réglementaires de 6. 30, 10.
30, 3. So.

Les trains de 6.30 et 10.30
donneront correspondance avec
le Train quise trouve de |autre
cété du nouveau lit de la_ riviére
et quiva a ’Etang.

Le train de 3.30 n’ira que jus-
qua Tabarre.

Un avis ultérieur an-
noncera quand la Di-
rection pourra garan-
tir le passage de la ri-
viere’

La Direction

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tion pratique a l’enseignement des
jeunes filles, une Fcole Spéciale gg!
fondée en cette ville sous le patrona-
ge d'un groupe de personnes qui s'ip.
téressent a la réforme de I’Enseigne-
ment. ha

Cette nouvelle Institution adopte lo
programme officiel d’enseignement
condaire adapté aux exigences nog
velles de la vie pratique. aed

L’Enseignement est répart:
en deux genres bien distincts:
1° L’Enseignement classique,"
2° L’Enseignement pratique.

Ce dernier comprend les travanz
manuels, les arts d'agrément, la _pra-
tique du ménage, et, en général, leg:
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Deuxiéme Année, N. 458.

PORT-AU-PRINCE ( Haitt )

Jeudi, 8 Octobre 1908.







Un Mors. . .
PORT-AU-PRINCE Teos Mos.
DEPARTEMENTS) Uw Moss. . .

Trois Mois.

Trois Mots.

ETRANGER.......-





ee ee





——-

Je suis tombé par hasard sur ua
assez récent périodique frangais et Jy
tils, entre autres choses intéressan-
es, un discours prononcé naguére a
Deagaignan par M. Clémenceau, pré-
tidait du Conseil et ministre ;de V’in-
dear en France, suc lengouement
yur les fonctions administratives.

. Joffre gvolontiers gu -kncteurs du
‘Maifuor passage tres suggesti£fde ce
-discours ; il n’est d’ailleurs pas hors
de propos, et ilest méme_ singulitre-
ment bien venu pour édifier sur la

Pulear des assertions contraires pro-
Gdiles, hier encore par des confréres
insuffisamment renseignés ou trop ga-
_ goés par le parti-pris.

_. Lechef du gouvernament frangais
Patle comme suit:

Si je ne me plains pas des con-
ditions du gouvernement parlementai-
fe, quil me soit permis de noter au
passage le trait de nos macurs qui con-
(nbue si gravement a le défigurer ;
yeux parler de l’assaut des sollici-
tars. Trop d’habitudes des temps
Pissés prévalent encore, dans notre
“Wlo'ratie ; les grandes faveurs de
i Ont disparu, mais pour se diluer
@ notables et méme en me2nus
pintages, dont excuse parfois est
{{Pporter les faibles ressources d’un
A, onnarisme indigant aux vaincus
“alate pour la vie, qui ne sont
# 9écessairement les plus propres a
yact administrativement la vie d’au-

















if Assiége, le député a pour unique
srs d’assiéger son ministre, et j’ai
beetent pensé qu'il n’y avait pas tou-
F4 juste proportion entre les exi-
re delintérét public et les re-
ile 6 lintérét privé.
; Mal peutétre da minime im-
Here? CD COMparaison des mons-
. ibus dela monarchie, qu’un
in vel que Turgot, fut impuis-
réorimer. Il ne m’en 2 pas
Mibae Nécessaire de dénoncer
i @plus la malheureuse épi-







rn Oe
Abonnements:

ee Oe EE SS SL TT

“Pour tout ce qui concerne |’administration du J

Unmal administrattf
dont lesracines sont sociales







QUOQTIDIEN |



G. 2 OO i 2 e

© 5.00 @Mlément Magloire,
« 2.20

« 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION

« 8.00

45, RUE ROUX, 45-






—ap~



s’aGresser 2&2

ournal,



‘rendre compte par le spectacle des
‘choses haitiennes, que ; our une fonc-
tion c’est parfois plus de cinquante
candidats qui se présentent ; et les
quarante-neuf évincés, loin de renon-
.cer dune lutte si difficile et de diri-
iger dans une autre direction leurs, ef
. - . . . we! Ss nergie endent réso-
démie dz fonclionnarisme qui sévit si forts et leur neneehle cucanion de re-
cruellement du haut en bas dans tous donner l’assaut -
les rangs du peuple francais. Done, alors méme_ qu'il n’y aurait
« Qui n’a pas de place en veut ene, dans les administrations frangaises
quien a une en dec ane ei tecte que cinquante fonctionnaires, oremie
a . > peur serait pas admis a nier « !
re parait ¢tre, en particulier, l’objet de fonctionnarisme>, aussi longtemps
d'une obse dante hantise po oisis jeu que le nombre des solliciteurs serait
Begs ggus de noire +wourgeorsie Yuiren disproportion ‘avec le nombre des
‘croiraieént dérdger duns-les “carriéres du fonctions, ou, en d’autres termes, aus-
commer.e, de lindustri’, de Vagric tu si longtemps qu’il n’y aurait pas « jus-
re, sources uniques de la prospérité du te proportion entre les exigences de
Pe est un bien mauvais sigae cote pinteret public et les requétes de
5 Stott» :tinter rive. »
peur des libres initiatives, cette recher- | P
che empressée de la dépendance.

« Au ministre de Vintérieur de dé-



u*

|
| Mais il y a plus: nous sommes
plorer, plus que tout autre, un état meme dispensés de toute concession
d’esprit qui lui fait perdre le meilleur; en faveur de nus contradicteurs, a
de son temps, a’ors qua ses chefs de|l’égard des chiffres| qu’ils donnent
services attendent vainement les pré-| pour dénombrer les fonctionnaires des
tendus loisirs, qui leur permettront, administrations francaises. Leurs éva-
enfin de travailler. luations varient, en effet, entre 4 et
« Je dénonce le mal et j’en attendrais 500,00 fonctionnaires, d’apres des
avec confiince la disparition prochai- istatistiques dont on n’indique pas
ne, si je ne croyais voir, d'ici, quel- toujours la provenance ni l'année a
ques-uns de ceux-la méme qul m’ap-, laquelle elles se rapportent.
plaudissent, guetter du coin de Vocil) Or, jo trouve dans un journal fran-
le moment favorable pour glisser al ¢als que, d apres une statistique faite
mablement dans.ma poche une note par M. de Foville, pour lUannée 1908,
intéressée. » jle nombre des fonctionnaires fran-
‘Cais dépasse 900.600. Quel écart! Je
est clair et net, et, référe directement a la note qui m’ins-
érite que ce- , pire: .
débat quia; « M. de Foville, membre de Il’Aca-
la presse hai-,démje des sciences morales et poli-
é tiques, a eu lidée de rechercher quel
était le nombre exact des fonction-

Voila done qui
ce langage aun autre m
lui d’apporter dans un
passionné outre mesure
tienne le poids d’une incontestable et.
haute autorité. ,

En effet, on peut remarg

langage dénoncy, c’est « ¢é
Ae pri ae ciété francaise

Vétat budget frangais.
«Il en a trouvé 913,192. »

, ite cré6é-dans la so yal at & >
par’ la chasse aux fonctions adminis- | Ce n’est pas tout, et voici la_ ten-
p neore que l’encom- ; dance qui, 2 juste titre, fait le déses-

tratives, plus e
brement meme

On plaide do
lorsqu’on argu
fonctionnaires

poir des hommes de cceur en_ Fran-
ne vistblement 4 faux ce et de ceux qui, comme M. Clé-
mente du nombre des menceau, Ont la charge des affaires
francais pour nier Ic publiques de ce pays: — .
« Nous sommes d’ailleurs, conti-

3 on} uement dénommé par | 3
eat Cidmencoau « épidémie de fonc-'nue la note, en augmentation sur

i i ar le malheur est pré-'l’année 1906.
tiomnarie me ous pouvons nous en’ «En 1906, l’Etat, les départements

des administrations. ,

Monsieur Arthur ISID

uer que ce'naires qui é6margent en ce moment au |’

alin





LE NUMERO 4 5 CENTIMES



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mois et sont payables d’avanceg

Les manuscrits insérée ou non ve seront pas rendus





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et les cOmmunes entretenaient 703,
506 fonctionnaires ; en 1907, le nom:
bre de ces derniers était de 870,589,

our arriver, cette année, au chif-
re précité de 913,192.
« Ainsi, en deux ans, de 1906 4

4908, le nombre des fonctionnaires
aaugmenté de 209,686, soit d’envi-
ron un quart! »

Voici enfin le bouquet et ce qui
établit que cet « état d’esprit » tient a
la formation sociale elle méme_ et
qu’il oppose aux mieux intentionnés
un irrésistible obstacle: cette aug-
mentation de plus de 200,000 _ fonc-
tionnaires s’est précisément réalisée
sous le gouvernement de ce méme
M. Clémenceau, qui voitle mal etle
dénonce avec tant de courage et: de
patriotisme !

PAGES D HISTOIRE |
MARRONNAGE

CHEFS DE BANDES

VII
( Suite et Fin )

Toussaint précipité enfin de la scene
politique de la colonie, nous allons voir
maintenant pour clore cette bien lon-
gue étude, dans quel sens vont se dé-
rouler les événements d¢ Saint Domin-
gue...

Aprés une période de temporisation,
nécessitée par l’état des esprits dans la
colonie, le Capitaine-géndral Leclerc je-
ta le masque et commenga une violente
réaction qui devait aboutir a la guerre
de I’Indépendance...

On rapporte qu’un jour le premier
Consol onaparte, revenu d’une de
ses sanglantes équipées 4 travers l’Eu-
rope, demanda par maniére de_ hors
d’ceeuvre—a un -groupe de courtisans
qui l’entouraient : « Sous quel régithe
les colonies avaient le plus prospéré. »
Il lui fat répondu que c*était sous le
régime de l’esclavage. Alors, clama_le
premier consul : « qu’on le leur applic
que. » Le corse venait de rayer dun
geste, Haiti de la carte de l’Empire

rangais, Il desservait, sans s’en douter,

e


les intéréts de son pays, pour procures
une égoiste satisfaction a 11 clique ds
colons, formant la cour naissante de lh
belle créole de la Martinique ; Melle
Tascher de la Pagerie, vicomtesse de
Besuharnais devenue plus tar! Impé-
ratrice Joséphine.

Cependant nous devons dire — et
nous ne savons si c'est 4 la lonange de
Bonaparte— qu'il n’etait pas de ces na-
tures qui se hiissent domin ec par les
belles formes plastiqueset les rat-0:1s
de cour. Cette comédie hab:lement
joude et quasi-intime que nous V--
nons de relater, cachait de solides et
profondes raisons politiques. Les pro-
vinces de lQuest-francius, telles la
Vendée, !a Bretagne, royalistes et ca-
tholiques, révaient un Monk en la
personne du premier consul et la
chouannerie donnait 4 ce dernier cer-
laines inquiétudes. Une propagan le
active mninait son influence duns ces
provinces, En expédiant a St-Domin-
gue les soldats des phalanges républi-
caines, le premier Consul se debaris-
wait de quelques hdtes génants pour
ses projsty futues, passait ane verita-
ble transaction politique avec ces pro-
vincees insoumises. Les pentilshommes
vendéens et bretone, enrichis par le
commerce de leur contrée avee la Co-
lonie de St Domingue, trouvaient dans
la reprise de Vile, un puissant déver-
soir 2 leur énergie aventuricre, une
ample satisfaction de leurs iuté:éts pé-
cuniers,

Avec une brutalitdé,
rence d’action qui ne reculaient d’ail-
leurs devant aucun moyen, Rocham-
beau aprés Leclerc fit peser sur la co-
lunie un régime de fer pour la dompter.
Les bandes toujours enarmes dans les

et une incohé-

montagnes répondirent ace te prevo-'

cation par fle feu, le fer et li mort.
La guerre recomm3ng. atroce, inexo-
rable, couvrant de sos victimes les villes
les morn-’s et les plaines.

Cependant les cho-es languissaient
par manque de cohésion, dune direc-
tion générale des opérations. Les lieu-
tenants de Toussaint retenus dins les
rangs de Varmée expéditionnaire par
suite de leur soumission a Leclerc, se
voyaient obligés de combattre les ban-
des en révolte dans les montagnes.
Quelques-uns, emoortés par une ardeur
inconsidérée accomplissaient conscicn-
cieusement ce pénible devoir et cré-
aient ainsi une situation délicate et

leine de périls pour le suceés final de |

a révolte. Déya, pandant cette dpoyue
@indécision, des hommes illustres
dans les phasos de la révolution de St
Domingue, avaient trouvé une mort
obscure pour la défense d’une cause
qui n’était pas Ja leur.

Lamartiniére, le héros sans peur et
‘gans reproche, fut tué dans une simple
rencontre. Maurepas fut a son tour vic-
time de la méfiance et de la cruauté du
général Rochambeau.

Cependant Charles; Belair, ca bal of-
ficier de l’'armée indigéne, l’ami et

peut-dire le confident de Toussiint es- |

saya de prendre la direction de la
guerre de I'Indépendancee, Vaincu au-
tant par le mauvais succés de ces ar-
mes que par la jalousie de quelques
compagnonsg, il eut la douleur de voir
sa femme, la vaillante Sannite l’'accom-
pagner a son lieu de supplice pour
mourir dans ses bras et sous des balles
francaises.

On voit donc parce tableau un peu
sombre de cette lutte derniére de nos

afeux contre l’oppression que la situa-'

tion politique des diverses classes en
présence n’était pas positivement heu-

reuse pour una action rapide et déci-
sive. Des chefs de bindes, comme S.ns-
souci, Petit Noél Prieur, Lamour Dé
rance, etc, etc...{guerroyaient pour leur
compte, en refusint obstinément de
se soumeltre au commindement géné
ral, Mais la foudroyante intrépidité de
Dessalines eut bien vite raison de ces
obstacles. On allu anx sacrifices néces-
giires et ces bandes furant en grant:
partie écraséez, andanties par les forces
1idigénes.

D3ux hommes surtout, Dessalines et
Pétion survinrent en cette doulourev-
se circonstance et dans un mouve-
ment de généreuse abnégation, oublié-
reat leurs torts et leurs rancunes de
jadis, pour conduire c} peuple 4 la de-
livrance. Avec une grandeur dame,
pour laquelle on ne saurait trop glori-
liar sa mémoire, Pétion accepta et fit
triom her dans ga classe l’autorité de
Dessalines, dunnant ainsi une haute le-
gun de patriotisme aux générations fu-
tures) Toussaint — Dessalines ~ Petion,
voiladone le triumvirat glorieux au-
quel nous devons notre Indépendance.
Ah ! si demain, nous venious 4 perdre
ce legs précieux de nos ancétres, il
l nous faudrait répéter en choeur ca vers
jaa poéeen le modifiant Iégérament .
; « Et de honte, mourront ces aicux deéja
!
|

morts. »
D' J. GC. DORSAINVIL

See
,Ouverture
| des Tribunaux

Fidéles 4 notre promesse, nous som-
/mes h ureux d’offrir & nos lectetrs
le discours rempli de sentiments éle-
vés et de généreuses pensées pronon-

cé lundi par le nouveau Batonnier
‘de l’Ordre des avocats.

Monsieur le Secrétaire d’Erat
Messietrs les Magistats
Mes chers Confréres

Je n’ai jamais considéré comme banale
la cérémonie pleine d’apparat de la rentrée
des tribunaux. Elie a toujours revétu a

/mes yeux un caracttre de solennité d’une
_Signification toate spéciale. J’y ai toujours
vu la communion de tous ceux 4 qui in-
combe, 4 un ti:re quelconguc, le devoir
‘de dis:ribuer la jus:ice dans le méme es-
‘pritde bien fiire durant la période qui
commence.

Aussi bien, je me trouve particuliére-
-ment heureux d’exercer en cette occasion

le permier acte de ma carriére de batonnier
de l’Ordre des avocats. Je suis heureux de

prendre contact aujourd’hui avec toute la
' Magistrature réunie et de lui dire que ma

seule ambition sera de pouvoir continuer

les bonnes traditions qui ont toujours fait
; du barreau le coopérateur intelligent de
, ’Gauvre sociale de la Justice. Dans cet or-

dre d’idées, on trouvera toujours |’Avocat
!4 avant-garde des justes revendications,
‘ouvrant ainsi la voie devant l’artisan de
' paix qu’est le Magistrar.

Car il n'y a pas ase le dissimuler, la
Justice se retrouve 4 la base de toute paix.
Aucun progrés, soit dans l’ordre matériel,
‘soit dans l’ordre intellectuel n’est possible
sila notion de Justice est inconnue, vo-

lontairement ignorée ou dédaigneusement
meéprisée.

Le premier besoin de l'homme c'est la
Justice. Dans une société ot ragne le bon
plaisir, ot la notion de juste est reléguée
aurang d’un simple capricc, dites-vous
bien, Messieurs, que tout ce qui existe est
plus apparent que réel. Les plus belles
manifestations de la richesse, I’éclat le plus
opulant du Icxe ne sont que chimére, si la





Justice ne peut pas etre retrouvée a |’ori-
gine de toutes ces choses.

Par justice, je n’entend pas seulement
Vintervention du Magistrat dans les ques
tions de droit privé. Il faut l’entendre dans
le sens le plus rigoureux du sentiment
absolu qui veut que tout homme rende 4
chacun ce qui lui appartient : justice dans
Vordre politique et administratif ; justice
dans ordre économique et social, justice 4
l’endroitdes congénéres, justices l’égard des
Etrangers. i.

De méme que la Justice maintient la
paix entre les hommes dans _ les fronti¢-es
d’un Pays, c’est ainsi que dans des. rela-
tions internationales, la sécurité et le res-
pect ne sont obtenus que lorsque triomphe
la Justice, c’est-A-dire l’appréciation équita-
ble et consciencieuse des intéréts oppo-
sés.

Le besoin de Justice est dans la nature
de Lhomne. Qu’importent Irs frontiéres
et les divisions territoriales: au fond de
chaque conscience humaine, le sentiment
le plus impérieux est ceiui de la Justice.

Ee serait un grand danger que de croi-
re 4 la possibili:é d’un conflict entre la Jus-
tice et le Patriotism:. De méme que l’A-
mour de l’Humuanité ne fait qu’ennoblir le
Patriotisme, la Jus:ice, bien comprise, |’en-
toure d’une auréole plus pure de respect’ mes confréres, de compter sur l’appuiiet
et dedignite, . le concours dévonés du barreau de’ Port-

Le degré de civilisation d'un Peuple se! 4y-Prince, —
mesure 4 la fagon 'a dont Justice est assurée} [°Giyyre 4 accomplir est belle et gran--
a VInvéricur ec dans les relations avec! de, Que nos volontés s’unissent toutes en-
VEtranger. La sanction dune telie Appre=' semble pour consolider le monument de
ciation, c’est l’opinion publique Univer~' votre Souveraineté sur les bases,— les

selle. les bases. ine _ .
A Vheure actuelle, la Civilisation a tel-| oh du Droit inébranlables de la Justice

lement humanisé les rapports entre les Mé Prerre Hupicourt.

hommes qu’il semble, plus que jamais, |

que l’on vive dans une ,atmosphére impé-
nétrable A tout ce qui ne serait pas hon-

RENSEIGNEMENTS.. |)
METEOROLOGIQUE

fortifier chez ceux qui l’ont déja et
quer 4 ceux qui ne l’ont pas encore,

Quant 4 vous, Messieurs les Magistrats
qui avez dépensé la pius belle partie de
votre vie A remplir les devoirs de la Jus-
tice distributive ; qui croyez Sincérement
quun pareil sacerdoce est le but de votre
action, laissez moi vous rendre le témoj.
gnage public que vous n’étes jamais «res
tés au-dessous de votre tiche éminemment
sociale. Dans la sphére, souvent trop étroj-
te que vous ont départie les lois, vous
avez toujours ¢:¢ \ la hauteur de_ votre
mission. a

Est-ce A dire pourtant que vous avez dé:
jd toat frit et qu il ne vous reste plus rien*
A faire ? Je vons respecte trop, Messiears,
etai une idée trop élevée de votre bonne’
volon:é pour le dire. Je ne ferai pas com.’
me ces philosophes dont parle Voltaire

Quai criaient « tout est bien », d’une! yolx
lamentable.

Je serai juste envers vous et je vous di-
rai qu'il vous reste encore beaucoup 2
faire.

C’est pour prendre des forces nouvelles,
en vue des luttes 4 venir que, nous avons
été conviés 4 la solennelle réunion de ce
mation ; et c'est pour vous encouragerâ„¢ que
;je vous pric, Messieurs, au nom de. tous

incul-

——





tions, aucun peuple ne peut ne pas. s’in-
quiéter de l'Ofpinion publique Universelle;
aucun ne peur désirer vivre danse l’iso!e-

neur, morale, dignité. Dans ces condi-
. ° !
ment, le splendide isolement. | ~~

i
dee

Grace aux conquétes de la science et a
application a Industrie des données
scientifiques, aucun peuple ne peut ‘se
contenrer de sa propre opinion. Le télé-

Mbhservatoire

DU
i: SEMINALIRE COLLEGE St-MARTIA





graphe, le téléphone, le chemin de fer,

le navire A vapeur, la lettre de change ont . MERCREDI 7 OcTOBRE 60,9)"
fait tomber toutes tes emurailies de Chine, |Barométre A midi 7 9 ‘
dans | intérieur desquelles les plus vieux minimum pa

euples avaient pensé abriter leur chére| Température maximum diurae 26.5
Parbarie vieillotte et décrépire. moyenne diurae 2
Les Nations vivent dans de tels liens; Ciel couvert toute la journée. Halo se
d’interdépendance qu elles se pénétrent| laire A 4h du soir Couronne lunaire 4 9 4
sans cesse et continuellement ; si bien quz} Le barométre est en hausse. Sead
lorsque chez l’une d’elles une violation de R, BALTENWECK

la Justice a lieu, cet acte retentit et a e| . . oe

chez les autres un troable si profond qu'il Chroniqu:; des Tribunaux

provoque le_ réveil et la sanciion de la TRIBUNAL DE PAIX
SeEcTION SuD

conscience Universelle. Etre au ban des
Comtesse d’Orléans

peuples civilisés, c’est la condamnation iné-|
vitable au désordre, A Vanarchie et A la' :

, Trois fondés de pouvoir vont s¢ mesuret
dans l'art de confectionner les ae

misére.
phrases 4 effets,«de débirer les lon seat
Depuis quelque temps notre patriotisme| cours pathétiques dont les échos em. On
jaloux et inquiet a été misa l’épreuve.!|’espace de ces petites salles 5s ene
Des menaces nous sont venues du dehors ; trop étroites pour de si grandes cx ote .
et, de partout, sembla-t-il, des regards exigués pour l’éclatde st beaax m¢ Coy
sont attentivement tournés vers nous! littéraires. . cre dotindy:
chacun voulant assister au drame annoncé,! Nous etimes hier, 4 un moment jan
dans la mer des Antilles. Villusion de nous croire au’ Franga See
evses

Dans une réunion exclusivement consa-, Théa're Royal, de Londres, assistant
, s . ° e brits
bituels, je voudrais n’avoir \ répandre au-! piéces de Shakspeare : Beaucoup
, : . se ‘sure
d’affirmer ma conviction, 4 savoir que s’il ,tée par Madame Marmont Flambert, |
oe * ° ° ‘ . ‘m
cére et rigide de la Justice : justice envers'acieur qui s¢ connait dans les "cowl

des fa
slow}:
cune couleur sombre sur l’éc’at de notre pour rien.
est vrai qu'un danger nous menace, nous propriété, qui procurera 4 Me ot
nous-mémes, justice envers les autres. dans les gestes étudiés, savants ’'

Messieurs,

fate

crée A la joie de reprendre nos travaux ha-' brillante représentation d’une i

tableau ; mais je ne résiste pas au besoin: C'est une simple affaire de vache: axe

ne le conjurerons que par la pratique sin- l’occasion de débiter ses tirades, ‘niques
C’est cette confiance que je voudrais dien.





—Si proces juste ily a, tonne til, de s1
ix pergante, cest bien celui-ci!

«$1 une condamnatton doit en sortir, ce
ya contre Madame Marmont Flambert,
s Comtesse d'Orléans, de Martissan» !

‘Le chef de la section de Martissan, le
baéral Chérismé¢, avait requ dans Ie temps
bsinstructions du Commandant de la Pla-
a de Port-au-Prince, Vinvitant A passer des
odres aux habitants de la section pour
quils maintiennent en bon état leurs clé-
mores ;— les. ordres farent. donnés, tout le
monde s’y conforme; mals Madame Flam-
tert seule a refusé de tenir en état ses en-
dos. autre jour, une vache de Mr. Jona-
thas péndtra dans sa propricte et fut cap-
tarée ; le chef de section se rendit sur les
hex, constata que la cléture de Madame
Fhmbert avait des issueset que les ani-
minx de toutes sortes pouvaient facilement
entrer sur sesterres. It dressa procés-ver-
tal, pritlavache qu'il remit 4 Mr. Jona-
this,moyennant pr celui-ci paiement, en-
meses mains, d’un droit de poteau. It fit
npport du fait au Commandant de la Com-
mone. ; ,

‘Vous entendez, Magistrat, lexposé de
Piffaire, vous voyez comment la Comtesse
{Orléans a méconnu les instructions du
chef de la section. Elle a laiss¢ expres, a-
talle déclaré, ses clétures en miiuvais ¢rat
find’attirer chez eile les animaux de ses
wisins et de pouvoir entrer dans les fonds
qon lui fait verser si souvent pour les
sens? —= c'est une mesure de représailles
gia voulu prendre Madime Marmont
| Fambert.
| Ah! c'est une personne trés_ récalc:-
| mante, c'est une guerre ouverte avec l’au-

torité, Il faut donner une legon flagrante 4

«stiches, Aces gens d’argent, toutes ces

fesonnes habillées qui regoivent et qui

woient. n’avoir rien 4 déméler avec l’au-
mitt, Pour la Comtesse, ce petit chef de
scion doit aller passer ses instructions

Mt paysaus ; mais pas a elle.

_ wMagistrat, retenez bien ceci: ¢’est un

comé'que l’on veut établir A Martissan !

Ces I'autoriié du chef dela section que

lon veut méconnaitre. Le procés-verbil

pula dressé contre Mme Flambert doit
¢tajusqu’d inscription de faux. Vous
condamnerez Mine Marmont.

M: Patry, mandataire de Mme
bra la parole.
.~Mapistrat, dit-il : Je n’avais pas l’inten-
toadedonner une importance telle A
‘Me petite aflaire de vache ; mais les pa-
oS prononcées ici par Me Scamarony
went d.sidées si manifestes d'anarchie
* de socialisme que je me vois forcé de

ander 2 mon adversaire, ce que les
[ss tiches, les gens fortunés lui ont fait
ee cours de sa vie, lui qui eut de
ent ans sa jeunesse. En quoi la preé-
ite une personne aisée dans une _ sec-
“peut-elle dre nuisible a ses habitants.
‘est un bien que la présence de
ste Flambert parmi ce monde.

fas fortune! elle la doit 4 l'économie, a

Flam-

tte femme d'ordre, magistrat ne peut
Cast fs cloturesen miauvais état.
aici mauvais acte qu’a commis le
fey €/2 section de Martissan quand
eyes en lieu et place du juge de
Wie seul étiez appelé A prendre
itm lon !en cette afisire ; le général
She cantarde pour devoir, une fois la
Bendre stk °. chez Mme Flambert, de
Ble de es lieux, de dresser proces-
ey sont faire aboutir par devant
Ole raral. | €s prescriptions formelles
ki i al. Il n’avait pas le droit de ren-
. Se et dese faire Payer un droit de










=<

~Vous ne
al
tte ch

tolérerez pas ces choses la,
est le vice, le vice qu’il faut
Z nous, le vice qui tue no-



tre malheureux pays. Quelle moralité d’ail-
leurs accordez vous 4 de pareilles gens ?

Vous c’ ndamnerez le chef de la sec ionta
125 gourdes dedommages-intéréts pour abus
d’autorité et pour les ravages occas‘onnés
parla vache de MrJonathas chez ma cliente.

Me Louis Fabius développe ses mo-
yens tendant 4 prouver que le chet de la
section ¢tait dans son rdle et que Mme
Flambert doit étre condamnée.

Je sais, exclama, Me Scamarony que
la ciuse est tellement bonne pour moi que
je l’abandonne 4 la conscience du tribunal !

(Les pieces sont déposées, le jugement
sera rendu 4 l’audience prochaine.

Fiangailles
_ Nous présentons nos meilleures félicita-
tions aux jeunes et intéressants fiancds :

M" Aricte ArsuTNoTT et Mr Dumas
RiGauD qui eurent la gentillesse de nous
en faire part par Venvoi de leur coquette
carte.

Tribunal civil
Andience civile du 7 Octobre 1908

Le Tribunal sous la Présidence du juge
Doyen D. Maignan, assisté de Monsieur
A. Thibault, Substitur du commissaire du
Gouvernement a rendu le jugement sui-
vant:

Celui qui homologue la délibfration du
conseil de famille des mineurs Fernand,
Lucie ct Henry Elie.

Les affaires suivantes ont été fixées pour
étre entendues 4 l’audience de Mercredi
prochain.

19, — D* Charles Annoual, contre Veuve
Clément’ Bellegarde, née Lydia’Hyppolite.

2°.— A. Bourjolly coutre Wve Henry
Rouanez.

Audience Correctionnelle

Présidence A. Vieux, Ministére public,

L. Coutard.
Affaire appelée.

Duperval fils, prévenu de vol d'une
forte valeur au préjudice de la citoyenne
Geneviévre Charles.

Pas de témoins. Le Tribunal aprés
avoir entendu M. L. Coutard, Commissai-
re du. Gouvernement en son réquisitoire
verbal, ordonna le 7dépét des piéces et le
jugement rendu audience tenante, Apres
quelques minutes de délibération, le ‘T'ri-
bunal a rendu le jugement qui condamne
Duperval fils 4 six jours: J’°emprisonnement
4 la restutition de la valeur volée, soit
P. 9. 70, avec 'e bénéfice de la loi Lespi-
nasse, le condamne en outre aux frais et
dépens de la procédure envers la caisse pu-
blique

Puis le si¢ge est levé.

Commission
Commission de répartition des se-
cours, aux Sinistrés des incendies des
5,6 et tro juillet dernier, dont quatre
membres s’étaient démis, vient d’étre com-

Iétée comme suit : ;
P D. Lilavois, D. Chaney, Candelon Ri-
gaud et Brunerville Vilbrun. ;

Dés que ces Messienrs auront pris con-
tact avec leurs autres collegues, Ch Vorbe,
Dejoie et Volcy et qu'ils auront formé
leur bureau définitif, un avis annoncera aux
snistrés la date e8 commenrceront les répar-
titions.

La

ES eS A
re

Déces

Epmonp ANpré ‘usTrn Luértsson, agé
de cing ans, décédé hier soir, 2 11 heures.
Les funérailles auront lieu cette aprés-mi-
di, a l'Egtise Cathédrale.

Nos condoldances 4 ta famille.

Fermeture dela malle
s dépaéches pour Kingston, Colon,
pont Liman, New-York et [Europe ( via
Kingston ) par le s/s ¢ Sarnia » seront
fermées vendredi, 9 du courant 4 § heu-
res précises du soir.

_Et celles pour St Marc, New-York et
l'Europe ( vid N-Y. ) par le -Js « Prins
Jer Nederlanden » demiin g ccurant 4 4
ucures précises du soir.

Port-au-Paince, le S Octobre 1908.

e m=

a ee ee ee

Nouvelles Eirangeres

Derniéres Dépéches

--Lonpres 6.—-Les nouvelles: regues des





Ce — ti hert Ae°. DIM wt + ~ wr Slate ihaing oT

a

| capitates indiquent que les puissances trai-

tent de concerter un [Modus vivendi pour
empécher la guerre d’éclater entre la Bul-
garie et la Turquie. L’action de la Bulga-
tie et de l'Autriche est censurée dans les
cercles officie!ls et diplomatiques ; les va-
leurs ont baissé dans toutes les bourses eu-
ropéennes.

On croit que la Bulgarie, la Bosnie et
VHerz2zovine sont perdues pour la Tur-
quie et que ce changement de situation po-
litique en Europe peut étre fait sans effu-
sion de sang.

Sorta 6.—La proclamation de I’Indépen-
dance de la Bulgarie a eu lieu 4 la Catheé-
drale A rr heures du matin au milieu des
acclamations d’une foule en délire. Aussi-
tétaprés, le prince,.Ferdinand a publidé
un manifeste au pays déclarant la Bulgarie
indépendante.

Lonpres 6.— L’ambassadeur d’Autriche
s’est rendu aujourd’hui a Balmoral et a
remis au Roi Edouard une Icttre auto-

raphe de l’empereur Frangois Joseph dans
Faquelle celui-ci explique la nécessité de
changer le statu-quo politique de la Bos-
nie et de |’Herzegovine.

Bertin 6.— Le Kaiser a regu aussi une
lettre de Vempereur d’Autriche dont le
contenu est iz méme que celle remise au
roi Edouard.

Paris 6. -—- Le gouvernement frangais
est décidé 4 servir de médiateur entre la
Bulgarie et la Turqu:e afin d'¢viter une
guerre entre ces deux pays.

A ceteffet M. Pichon aeu déja plu-
sieurs entrevues avec les représentants de
différentes nations.

BERLIN 6.— Le représentant de « |’As-
sociated Press » 2 été autorisé a annoncer
que l’Allemagne_ s’associait aux proposi-
tion, de mediation faives par l’Angleterre
aux gouvernements Bulgare et Ture.

CONSTANTINOPLE 6.— Le gouvernement
Turc est convaincu que l’Autrichegappuyée
par Allemagne a incité Ja Bulgarie A se
déclarer indépendante afin de ‘renverser le
ministére Kaimil et mettre en danger la
constitution donnée derniérement avx
Turcs. On'ne sait pas encore quelle atti-
tude adoptera la Turquie.

ManiLte 6.— Un cyclone a causé de
grands dégits dans cette viile. L’escadre
américaine qui se trouvait dans la baie
n’a souffert aucune avarie.

New-York 6.— Un violent incendie a

de nee ee a eget a eet
oS eo

a ne oe ee ee

Les/s Prins aer Nederlanden,
venant du Sud, est attendu ici ven-





éclaté ce matin de bonne heure dans une
maison de la partie est de cette ville. 3
hommes 3 femmes et 4 enfants tous itae
liens ont peri dans les fllammes— 12 per-
sonnes ont ¢té plus ou moins griévement
brulges ; on croit que cet incendie a été
allumé par une main criminelle.
A vendre

Un buss Feltch, tout neuf.
S adresser au Matin.

Ligne Hollandaise



dredi matin, le 9 Octobre. I! reparti-
ra dans la journée pour St marc et
New-York.
Port-au-Prince, le 8 Octobre 1908.
GERLACH & C*
Agents.



PP rananie

Le steamer QUEBEC est at-
tendu dimanche 11 courant et partl-
ra probablement fe méme jour pour
Gonaives et Petit Godve.

Port-au-Prince, le 7 Octobre 1908.
L’agent,
F. M. ALTIERI

ee
eS eR



P. C.S.

Le public est prévenu qu’a par-
tir de demain, Vendredi,
9 du courant, service dela
Plaine sera effectué par les trains
réglementaires de 6. 30, 10.
30, 3. So.

Les trains de 6.30 et 10.30
donneront correspondance avec
le Train quise trouve de |autre
cété du nouveau lit de la_ riviére
et quiva a ’Etang.

Le train de 3.30 n’ira que jus-
qua Tabarre.

Un avis ultérieur an-
noncera quand la Di-
rection pourra garan-
tir le passage de la ri-
viere’

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dans les mémes conditions >; c’est-a-
dire avec les 5 °/, d’escompte sur la
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mes soins et la méme exactitude.

La Maison se charge toujours de fai-
Â¥- prendre les mesures & domicile.



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D‘ENSEIGNEMENT SECORDAIRE
PRATIQUE

PORT-AU-PRINCE, 58, Rug py Pont,

Dans le but de donner une dir
tion pratique a l’enseignement des
jeunes filles, une Fcole Spéciale gg!
fondée en cette ville sous le patrona-
ge d'un groupe de personnes qui s'ip.
téressent a la réforme de I’Enseigne-
ment. ha

Cette nouvelle Institution adopte lo
programme officiel d’enseignement
condaire adapté aux exigences nog
velles de la vie pratique. aed

L’Enseignement est répart:
en deux genres bien distincts:
1° L’Enseignement classique,"
2° L’Enseignement pratique.

Ce dernier comprend les travanz
manuels, les arts d'agrément, la _pra-
tique du ménage, et, en général, leg:
connaissances utiisables au foyer,
et indispensables a la femme obligée -
de subvenir aux besoins de l’exig-
tence. a

L’Etablissement recoit:

Des Externes,
Des Externes surveillées,
Des demi-pensionnaires.

L’Enseignement s9 divise en
3 cours. ~

1° Cours élémentaire : durée 4 ans,
de six 4 10 ans.

2° Cours moyen
10 4 13 ans.

3° Cours supérieur :
de 13 4 16 ans.

Les cours d’enseignement pratique .
peuvent étre également suivis par. leg
enfants qui n’appartiennent pas alE-
cole ; dans ce cas, elles seront cli
séesd’aprésleur Age dans !’un desvours
ci-dessus. ; a

Un cours supérieur d’enseignement
pratique et d’arts d’agrément recevra
les personnes qui voudront se paf+
faire dans les dites connaissances.

Pour les conditions d’admission se
dresser a







: durée 3 ans, de

durée3 ans,

Me LAPORTE
Officier d’Académie, Brevet supérieur,
Eléve de la Légion d’Honneur,
Directrice de Etablissement ;
Note.— Un cours gratuit d’enselgt
ment primaire professionnel est attaché 4
Vétablissement.

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