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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00446
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- October 6, 1908
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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Mardi, 6 Octobre 1908.
Deuxiéme Année, No 456. PORT-AU-PRINCE ( Haitt )
QUOTIDIEN |
Abonnements: Dimecreur:
LE NUMERO 4 5 CENTIMES
PORT-AU-PRINCE Oe Me : ° a0 Clément Magloire, |
DEPARTEMENTS) Un Mois... « 2.20 Les abonnements partent du 1" et du rs de chaque
Trois Mois . « 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION mois et sont payables d’avance.,
ETRANGER.......-| Trois Mors. . « 8.00 \ 45, RUE ROUX, 45. Les manuscrits insérés ou non ne seront pas rendus
rne Administration du J ournal, s’adrasser A Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roax ox Bonne-Fei.
‘Pour tout ce qui conce
EVOLUTION —
'de leurs études, ne soient un jour; « La Société de Législation va ‘loin.
CURIE U SE ‘les ouvriers les plus actifs de notre Elle va vite. A l'origine,elle s’étail
'réforme !... Médecin et avocat, c’en,créé des devoirs et le réle qu'elle
s’était défini lui avait acquis le con-
‘est assez pour entreprendre le relé- |
cours et la sympathie de tous ceux
‘vement moral, et effacer des tares L
isur lesquelles ni l’instruction ni la re-| qui voulaient voir mettre un peu
ligion n’ont eu de prise. » ( Nouvel- d’ordre dans le chaos, et projeter
‘iiste ) oe | quelque clarté dans nos ténébres.
. i j *hui t des
Ouest-ce, -en 1895, —lorsqu’il écrit: < Mais avjourd’hui, ce son
veau intellectuel et moral, la rudesse * : . droits nouveaux, et les plus redouta-
des maurs, l'absence de sociabilité,'* Je crois due introduction |e ‘ra-'bles, qu’elle réclame: elle prétend
et pour couronner cet édifice qui pe- Ste ees ae otheren chefs oan, » concentrer, de son Président 4 sen Se
che si désespérément par la base, I’6- ‘fines Sar ee sen W a wre ok at Oe crétaire, toutes les lumiéres des nom-
goisme et l’antipathie uiiverselle, voi-| remade. peupic, sera un premier © breuses sections aon conseil a Etat.
, 1 l'on nous demande de di-, * ay « Une telle prétention ne 86 -jus-
got nae enfants 2D ( “Nouvelliste du ica Leur venus remplacera pour \ar- tifie que par la qualité du travail ac-
24 juillet 1908. ) aT dal ab 8 aya ge ] nl Sel! compli, les résultats obtenus, J'impar-
je ne peut entreprendre, ct 1! ap’! ijalitédes discusions et des votes, et
Ou est-ce,— en 1895,— lorsque prendra pl.s en dix ans qwil n’a fait
que, |b s par-deszus tout, la compétence absolue
ayant 4 introduite dans le pays l'é'é- len un siécle ! et spéciale des membres. Ces condi-
Iit
Anglo-Saxon en 1895 — Latin en 1908.
Cen’est pas, qu’on le croie bien,
sor l'inutile plaisir de mettre ua ga-
hol homme dans l'embarras que j’op-
powanlangage actuel du D’ N. Augustz
Whngage que, dans une autre occ:-
ton, il a-eu a tenir sur les importants
\lsde vue qui nous occupent. Mais
m’a sembié qu’il s’abuse lui-méme
quaad il nous offre ce langage comme
krésultat de « convictions tres ancien-
“>; ilnous a surtout semblé s’ou-
bliér lorsque, avec un brio remarqua-
Ma, il traite nos opinions, tantét de
totie », tan'ot de « prétention héroi-
fomique, » tantdt d’ « inconsciences,
me enfin d’« ignorance de notre
au. 8
lelecteur doit voir que, sinon sur
} les points, au moins sur quel-
suns des plus essentiels, nous
lroas de qui tenir.
tes, Verreur est du domaine de
bee et il serait d’une parfaite
até de prétendre avoir d’embléc
“quis sur toute chose une opinion
ie des faits nouveaux ou des études
elles seraient impuissants 4 mo-
“ie avouons-nous pas nous-me-
wiat lee en toute sincérité, a quel
‘tag &s conclusions récentes de la
Cé sociale sont venues modifier
iwoste les idées acquises jusqu’i-
influence d’une éducation fai-
reur et da vanité ?
Hd’ Contraira que soit donc le
mre? tenu, A deux époques diffé-
2, Par le Docteur N. Auguste, je
ry cian Pose & tenir compte d'u-
tation qui est une oi de la na-
mn méme et qui, quand elle
Hisege ere d'un sentiment de réel-
Mong ét, peut étre considéréecom-
Marque de progrés.
quel moment, | eut-on
re? le Docteur N. Auguste
“aren 1908, — lorsqu’il dit des
ats coin erende masse de la na-
; “™ Slture, l’abaissement du ni-
BE
4
gist
ment étranger travailleur, iba pensé
4 la constitution d’une Société anony-
ma anglaise et lorsqu’il dit du contact
de ces travailleurs anglais avec l’élé- | ' L . : 6
|ingsnieurs, n’auront pu faire ni impor-
ment haitien : « LHaitien apprendra
par exemple qu’un labeur, meme pé-
pible, n’est pas l’esclavage....
«La vue des autres lui créera Jes mé-
mes be oins, des gouts nouveaux, le sou-
ci du bien éire. A la pratique a’une ca-
maraicrie. lous les jours plus familiére,..
ses préjugés, contre l’enneml hérédi-
taire de sa race, tonberont un aun,
ses inquiétudes s’évanouiront, son
bon sens le mettra en garde contre
les sophismes des politiqu:s, et il ne
craindra plus dz partuger une partie de
cette terre bénie avec celui dont il par-
tageait amicalement les repas et les fa-
tigues. .
« L’expérience, tentés courageuse-
ment par Geffrard et désirée plus
tard par Boisrond Canal, ne pouvait
pas réussir. Elle était trop peu prépa-
parée et et trop arlificielle..
« Au contraire, le contact journalier
d'ouvriers courbés sous le méme tra
vail, subissant Ja méme loi, touchant
le méme salaire, prenant leurs repas
en commun, sous le méme tuit...., sera
le premier lien qul fera tomber les
premiéres préventions. »® ( Les adver-
saires des Ghemins ds fer UHatlt. )
st-ce, en 1908, — lorsqu’il dit des
avouals et des médecins:« Prenez gar-
de que ces hommes que vous sem-
blez dédaigner, en qui vous raillez si
ameérement le choix qu ils ont fait
|
« Que l’ouvrier arrive, et nous se-
rons cstupéfaits du résultat.... Et ce
ques les habiles, les politiques, les
écrivains, les médecins, les avovals, les
ter d’Europe, des compaynons de chan-
tier ’aucont accompli silenciersement
sans fracas. » (Les adversaires des Che-
mins de fer d’ Hatt. )
Est-ce, ~ en 1908, — lorsqu’il dit des
livenciés en droit: « Les licenciés en
droit n’iraient pas mourir de faim et
d’ennui duns les justices de paix de
nos derniéres communes !..... Mais si
nous jugeons qu’il est @un haut iateé-
rét national qwils y aillent, si nous ad-
mettons que nous ne serons considé-
rés comme un peuple civilisé que lors-
que ceux ( les licenciés en droit ) qui
la rendent ( la justice ) seront, par
intelligence et le caractére, @ la hau-
teur de leurs devoirs. ».... et que,
« dans les communes ot un devoir
social les aura.exiés, ils représente-
front, 4-coté des fonctionnaires igno
rants -et brutaux, la souveratneté de
lesprit, les droits dela conscience, la
fraternilé et la justice. » ( Nouvelliste.)
Ou est-ce,— en 1895,— lorsque,
moins enthousiaste des avocats, il
dit des licenciés en droit par excel-
lence qui composent la Société de Lé
g slation: « Les membres de la Société
ignoreraient ils les premters prinripes
de l’interprétation des lois ? » Ou en-
core lorsqu’il apprécie comme suit
la valeur et le caractére des mem-
bres de cette société.
tions sont-elles remplies ? » ( Les Yad-
versaires des Chemins de fer d’ Haiti. )
Est-ce lorsque,— en 1903, — il écrit,
que le Francuis est « plus énergiques
montre « une volonté plus tenaces, se
distingne « par un effort plus viril et
mieux entendu », que l’Anglaia.?
( Nouvelliste. ) .
Ou est ce, — en 1895,— lorsqu’il dit
« Nulle puissance en Europe n’affecte
autant que l’Angleterre de se désinté-
resser des entreprises de ses natio-
naux. Etablis sur les divers points du
globe, innombrab!es sont les’entrepri-
ses que leurs capitaux ont fécondées
dans les pays jeunes. Tous les che-
mins de fer da Nouveau Monde. ont
eté construits avec l’argent sorti de la
LG. .o0. .
« Dautres peuples peuvent. ne rien
entreprendre s’ils_ n@se sentent pas
sout-nus par leur Gouvernement, Dés-
habitués de toute initiative, redou-
fant toute entreprise hasardeuse, ils veu-
lent étre assurés que les flottes. na-
tionales pareront au déficit de leur.ade
ministration. Que c’est mal connaltre
les Anglais que de les mettré dans
cette catégorie | Audacieux ét prati-
ques, c’est dans l'affatre méme qua’ils
cherchent le bénéfice qu’ils y éspa-
rent trouver. (Les adversaires des ohe-
mins de fer d’Haiti.) "
Est-ce,— en 1908,— lorsqu’il pré-
tend que j’avance une inexatitude, au
moins pour le Nord, en disant que
agriculture cheznous est abondonnée
LS oe
pour les fonctions pnbliques et les
carriéres libérales ? « Nouvelliste »
Ou est-ce,— en 1895,— lorsqu il
6:rit, précisément 4 propos des cam-
pagnes «
Dondon a St Miche!, du Quartier Mo-
rin, de Limonade et du Trou: »
« C’est le transport des produit»
et des matériaux qui coastitue le bé
néfice d'un chemin de f-r.
« Ne le voila-t il pas libre, dispo-|
nible, a portée de la main, et la pros-
périté ne coulera-t-elle pas comme
une rosée féconde sur toutes ces ha-
bitations aujourd'hui délat sfes ?
« Leurs propriétaires proménent triste-
ment a jourd’huijleur misére ou cherchent
Cans une SINECURE DE L’ETAT leur prin
quotidi n. (Les Adversaires des Che-
mins de fer d’Haiti ).
Est-ce, — en 1908,— lorsqu’li acca-
ble d’un visible mépris le travail ma-
tériel dol’homme des champs: «L’hom-
me vaut lhomme, écrit-on, et lou-
vrier des champs vautun poéte ! Nn!
Et il y a 1A ang erreur de jugement.. »
( Nouvellis'e ).
« Lejeune Athénien,
2.500 ans, mangrait, en
qui, il
raillant
ya
les
philosophes, des olives et des figues,
sur le Pirée, était loin de faire puur
la gloire ou le bonhacr, ou méme la
prospérité matérielle de son pays au-
tant que Périclés ou Sophocie. « Noz-
velis'e ).
.« Gloire, littéralure...., C’est uo Ca-
pital qui pendant des siécles porte in-
téréts, et auyguel nul champ ‘te cannes
n'est comparable. » (Nouvelliste).
:« Ce n’est pas, en dépit des assu-
rances contraires, le pelit ouvrier des
champs qui fera cette démonstration
au monde intéressé & la so'ution de
ce probléme. (de notre relévement) »
( Nouvelleste )
Ou est-ce,— en 1895,— lo squ’il
faitrésonoer comme suit sa lyrechain-
pétre :
« Qu’est-ce que cette terre nue?
Qu’est-ce que cette fourmi qui s’agi-
te autour des troncs d’arbre, dessé-
chés ou brilés ?
« Cest ’homme qui hiléte et peine /
*« Ce calomnié, que nous accusons
de paresse et d'iudolence, a cherché
jusque-la haut un coin du dom tine ot
il fat a Pabri des réclamations d’un
propriétaire. Et 1a, en liberté devant
cette nature prodigue, le torse nu, les
bras nus, le voila qui taille, qui coupe,
qui abat! La fatigue? Qu’importe! Ses
bras sont durs et Dien musclés. Ses
sueurs ? Elles fécondent la terre! Ila
taillé, il a brald, ila planté. Lui, ses
etits, sa femme, ils ont tressé des
aisceaux de bois pour la ville; ils
ont réservé des tiges plus fortes pour
le four a charbon ; ils ont mis de cé-
té les lianes flexibles pour attacher
leurs entourages ; ils ont bralé sur
place les bois morts ; ils transportent
maintenant sur leur téte les lianes,
les bois, les troncs découpés. Ils ont
fouillé les trous pour les plantations
et du sol émergent déja des centaines
de bananiers. Ce coin verdoyant, c’est
oasis que leur labeur a créé....
« Et cepondant aujourd'hui,
de Hinche a St Raphaél, de}
quan ijde la voie ob gisent par ci
encore l’office de béte de somme... »
( Les Adversaires des Chemirs de fer-
d’ Haiti.)
e e . . ° ° . . . e , ° e
Mais deux pensées d'autrefois vien-
nent frapper mes oreilles de leur écho,
jcelles-1a, je les accepte pour sinceres
dans tous les temps et dans tous les
\lieux et c'est parellas queje veux
tinir.
« Bornons-nous & sourire de leur in-
d‘guation, a déplorer lusage qu’ils
font de leur intelligence ; n’accu-
sons ni leur’ savoir, ni leurs inten-
tions: admirons en_ silence leur
science toujours prise en défaut, et
leur conscience qui passe si allégre-
‘ment condamnation sur les erreurs
de leur jugement, et les souplesses
de leur esprit. ... »
« Le peuple a soif de justice et de
vérité. It vit de confiance et non de
'doute, et c’est une constatation dou-
loureuse qu’il fait, lorsqu’il s'aper-
‘eoit que ceux, qu’il a l’habitude d’é-
couter, ont d’autres passions que cel-
les du bien public, et savent faire
plier la vérité, cette vérité qui est uns
force au gré de tout:s les théses et de
| tous lescaprices.» ( Les Adversaires
‘des Ch mins de fer @ Haiti. )
‘Les dégats dumauvais
temps dans la
| Plaine du Culde Sac
| Un envoyé du MATIN ss
rend sur les '!ieux par
train spécial
Nous sommes 4 la gare, ecncombrée par
,une immense foule de travailleurs : mili-
taires en rupture de caserne, porteurs de
pains infidéles que la boulangerie a con-
édiés, portefaix aux bras oisifs que tenail-
e la misére, qui sont tous venus 14 4 ia
recherche d'un labeur, d’un morceau de
pain quotidien. On les compte, on les clas-
se par équipes sous. la direction d’hommes
énergiques, actifs, entreprenants.
Les ingénieurs Maximilien, Dominique,
Kolbjornsen sont tous 14, dans une acti-
,vité fiévreuse. Tippenhauer, l’ingénieur en
chef, les deux mains sur les hanches, ins-
1pecte les voitures, passe ses ordres pour
,que rien ne soit oublié ; sa voix forte, pat-
‘fois nerveuse traverse la gare de tout son
long. Les plates-formes sont chargées de
pelles, de brouettes, de planches, de tra-
i verses, d’instruments. Trois cent dix tra-
_vailleurs vont bientét envahir les fourgons
et vont étre, dans quelques heures, jetds
Tabarre of ils auront a refaire ce que
nature aurait détruit.
7 h. 1/4 sonnent, le coupde sifflet est
donné et nous partons.
De La Gare au Pont obert, il n’ya
rien de particulier 4 retenir,sinon l'état dé-
plorable de Ja route qui étale sa face bou-
cuse, dégoutante of s’enfoncent les pieds
nus du paysan. Alors nous revient 4 la mé-
moire cette puissante opinion de Paul Le-
a
I
;roy Baulieu: — Qu’il n’y a pas de dépenses
jau devant desquelles un pays doit reculer,
uand il s’agit de chemins de fer.
Aprés le Pont Robert. Toujoors sur la
grand’route, rien, sinon l'état déplorable
par 14 les gros
la fatigue l’a brisé, il léve vers quel- , arbres que le vent y a couchés 4 jamais.
qu’un qui ne Je voit pas ses bras sup-
pliants. If lance vers quelqu’un qui
est sourd asa voix ses supplications
humbles; il demande qu’on allége
un peu son fardeau ; il nous prie de
ne souffrir plus, aprés quatre-vingt-dix
ans d’Indépendance, qu'il remplisse
Nous rencontrons le brave Monbrun Elie,
entrepreneur des travaux qui construit
;quelques ponts en magonnerie pour la
;,Compagnie P.C S.La construction de
ces ponts, nous dit un employé de la li-
gne, se fait de compte 4 demi par le
Gouvernement et la Compagnie.
L’Usine de l’Eroile nous montre en pas-
sant des toitures troudes, des jardins dévas-
tés,
CAZEAU
Au Carrefour Cazeau jusqu’au bas Drouil-
lard, c'est une réelle riviére qui installe
son lit sur la voie publique.
L’eau est profonde, il faut se retrousser
la jupe ou le pantalon pour y passer. La
Compagnie des chemins de fer a montreé
1a la mesure da son énergie et de son acti-
vité. Cazeau fut, 3 un moment donné, son
point terminus. Des travaux y ont été exé-
cutés avec un empressement et un dévouc-
nient admirables, — au point que le passa-
ge au train ne laisse rien 4 craindre.
DAMIER
15 métres de remblai emportés par
eau ont été rcfaits en peu de temps.
CROIX-DES-MISSIONS
Nous arrivons 4 Ja Croix -des-Missions,
ce petit village de mystéres.
Bien de petites maisons que la verdu-
re des gros arbres dérobe 4 la curiosité,
resteront d’éternels et discrets témoins des
scenes du cceur.
L’Eglise a été lit éra'ement lavdée par
linondation, — le carrelage en porte en-
core les traces. L’adduction d’eau est ob-
struée, la grande route conduisant au Pont
Beudet, impraicable; des crevasses en
nombre, profordes étalent leur bouche
béante a notre regard étonné, des champs
complets de bananiers sont ravagés ; —
les herbes couchées dans une somnolence
absolue, sales, nous dotnent une idée de
ce qu’ont été les courants d’eau.
Le cceur vots fait mal en présence d’un
tel désastre,— tant de culture perdue ; la
sueur, l’épargne du malheureux paysan
devenus un rien, dans l’espace d’une nuit,
sous le souffle ravageur, capricieux d’un
cyclone.
Les dégits n‘ont pas été considérables
dans ce parage sur la voie du chemin de
fer. Les réparations ont été de peu d'im-
portance ; néanmoins le réservoir d’eau
servant 4 l’alimentation des machines ne
fonctionne pas encore, le bassin étant
obstrué. -Une ¢quipe sous la directioa de
l’employé Rigaud y travaille activement a
tout réparer. Les coupsde pioches, de
pelles sont nombreux, les bras de ces bra-
ves travailleurs ne restent pas en repos,
Des clétures emportées par la forte pres~
sion des eaux laissent les champs, les jar-
dins 4 la discrétion des voleurs de nuit.
Notre excursion subit quelques legé-
res contrariétés au couloir de Papau, ou
Vhumidité, agissant sur les rails, par le fait
de la_ torte averse de la veille, contrarie
les mouvements de la machine. Les jets de
sable ne produisant pas d’effet sur les rails,
nous dimes rester une demi heure en pan-
ne attendant la locomotive partie pour
Fleuriau, ot elle va_ vider deux _plate-for-
mes de terre, afin d’alléger le poids général
du transport.
C’est un petit moment a passé agréab‘e-
ment en bonne compagnie.
L’ingénieur Eugéne Maximillien, Emile
Peters, se mesurent dans Jles_saillies des
jeux de mots prétant aux éclats defrires Des
coupsde sifflets stridents nous annoncent
l’approche de la machine. —Ext bientét nous
reprenons la route.—Au kilométre 13/5, le
Sous-chef de gare, John Weellyjnous an-
nonce la présence, d’une équipe que nous
nous empressons de constater. La voie par
iaa été fortement endommagée, une crevasse
profonde menacait la fondation d’un pon-
ceau au dessous des rails; on y travaillait
ferme, avec entrain.
TABARRE
Tabarre, le point terminus de notre ins-
pection nous apparait dans sou compleét
désastre. Des maisons renversées restent
encore comme témoins de lacolére de la
|
nature. Des toits en chaumes, des den,
cé:¢s de la route, nous offrent des ceils.
de-bocufs, pratiqués par la yj ;
vent. P q P violence dy
L’aspect des champs est navrant! .~
A 9° 1/2, nous arrivons A quelques mé.
tres du grand pont que I’habil
: a PS etd de ly
science a fait sotide.
On _ descend des voitures ; le déharoe.
ment du matériel s’opére hivene
chefs d'équipes, rassemblent leurs homm
des coups de sifftet de chantier partent "de
toutes les directions. Une vive animathn
se produit. Ces mouvements d’ensemb's
de tous ces gens armés de pelles, trafaant
aprés eux des brouettes, allant s’atteler }
la dure besogne, nous enlévent du cacy
un cri d’admiration et d’espoir pourstoes
ces braves étres qui voni demander ‘3 legr
force individuelle de quoi vivre; indifférents
aux bruits de la rue.
Les ingénieurs ( gens pratiques ) gui
avaient emmené avec eux leurs chevanr
sont déji en selle— Tippenhawer ayant
derriére la téte un mouchoir blanc, com
me une sorte de cloison étanche entre 9
nuque et le reste dau corps, prend le de
vant, passe ses instructions pour la réfee
tion du remblai de 12 métres qui se trou-
ve emporté A quelque distance en avant
du Grand-Pont. Il_ nous communique soa
plan, ses projets: Il comp:e employer cent
hommes a ftire reprendre a la riviére son
ancien lit qui est distant du grand Pont
de vingt métres environs de longueur.
afin de faciliter le travail du pont pro-
visoire A établir dans le but d’arriver, dans
une huitaine, A‘relier la Croix-des-Bouques.
Au pont de Tabarre, les travaux sont
moins considérables .
Tippenhauer nous dit qu’avec cent hom-
mes — : soit cinquante’’ chaque pilier, i
aura fini dans trois jours 4 parfaire tout
ce qu’il y a 4 reconstituer dans ce rayon.
Le coup d’ceil général de Tabarre n'est
pas descriptible 4 la plume; il nous fe
drait l’aide de la photographie. On vous
aura beau dépeindre ces crevasses Jonguts,
larges et profondes}; ces énormes remblais
de 15, 12, 50 meétres de plus emportts
comme un rien, vous n’y cruirer pas
L’instantané ou vos propres cor
raient seuls vous donner une reelle i de de
Vétendue du désastre et des efforts innous
que vont faire ces hommes qui aaronti#
multiplier en science, en énergie ¢t 4
volonté pour ré:ablir cette grande ent
prise de progrés dont Mr l'ingéniear Tip
penhauer restera le vaillant et glories
promoteur. . imeau's
Dés que le trafic sera repris jusqo?.â€
Croix des Bouquets— ; nous nons nv
drons sur les lieux et verrons 4 achevet
notre excursion jusqu’’ Manneville.
PANGS DIVERS
« |
Aa
rey ti
ae
EMENTS
FE ETO ROLOGIQUSS
Observatoire;
DU at :
SEMINAIRE COLLEGE St-MART
Lunp1 5 Ocrosrs
Barométre 4 midi 75
: »
‘minimum :
m 3 9
(moyenne diarne, #5 ;
Ciel nuageux le matin ; coun ere
midi. Petite pluiea 4 h. 45 > 0, sob
Températureymaxima
Eclairs au nord 4 9 h. soit 3
4 4 h. 30 du matin. ;
Halo lunaire dans la soirée. .
Le barométre assez fortemtioanatt.!
dans l'aprés-midi, semble § oe
mR, BALTENWECE:#
E.
Service de Abattoir
Le concessionaire de l’abattoir informe
les bouchers de cette ville qu’a partir du
rer Novembre prochain, ils auront A
er un dioit de surveillance de nuit de
[025 par chaque quartier de boeuf ou
heat entier laissé en dépét a l’abattoir.
Ceox qui ne voudront pas se conformer 4
cette décision seront dans l’obligation d’en-
lever leur boeuf tout de suite aprés l’aba-
e,sinon ils prendront 4 leur charge
Pachat des cordes et le salaire d’unj sur-
yeillant de nuit.
-Le concessionnaire décline toute respon-
sabilité.
“Port-au-Prince, le 5 Octobre 1908.
wo Arstne DuviGNEAUD.
“-Gommission de Répartition
Le Malin annongait derniégrement que
le Gouvernement avait versé 4 la Commis-
sion de répartition de secours aux sinis-
trés des incendies des 5, 6 et ro Juillet le
tiers de la valeur votée, soit 166.000 gour-
des. En rendant ce fait public, nous ajou-
tions que la r¢pariition commencerait le
lundi 28 Septembre. Cette information
avait été puisée 1 bonne source.
Au moment ou les sinistrés se rendaient
at local de la Commission, ils apprirent,
mais sans en connaltre les raisons que la
partition annone fe n’auraic pas lieu.
Elle n'a pas pu se faire, cn effet, plu-
sieurs membres de la Commission ayant
démissionné. Ce sont MM. Léon Nau,
~Sténio Vincent, Thomas Paret et Manassé
St-Fort Colin. Les membres restants sont
MM. Dennery Déjoie, H. Volecy, Chartes
Vorbe.
Le Gouvernement devant compléter la
Commission, la premiere répartition aura
wcessamment lieu.
. «La Nouvelle Revue »
- :Nous avons recu le fascicule du _ mois de
~;Septembrs de cette intéressante revue capoi-
“'s En voici le sommaire: - La femme
mw point de vue social et économique, Ire
pare, Légitime ; kragment de journal,
Scasitive ; le Droit du Sol, Bau-
dst; Avtomne ( poésies, ) Probus Blot ;
Beauté Haiti'enne préferée, Collabora-
, ttursde la Revue.
'» @€La Lanterne Médicale »
Vient de paraitre 2 l’Imprimerie Verrol-
Otavec les mati¢res suivantes : — Chro-
ligue Médicale, Dr G. Dalencour; Etude
ique et expérimentale ; Le Micrococ-
Oe Msehylococeus, Dr Léon Audain
Administration Postale
Survice INTERIEUR
Lettres recommandées en sou france
_ Miles Roséline Joseph, Carmélie Mathu-
‘a, Bertha Norss, Louise St Charles, Cora
ail »Mme Charles Rousseau, Mrs Ca-
bees Remy (2) S. Petit, Ant. Bouquet
David (2), Tertulien Laroche, Ls
ue, Joan Pepin. Christian Martin.
-¢ Bateau de Guerre
mer est entré dans nos eaux le navire
minene anglais « Scylla ». Il vient des
b me porte 270 hommes d’épuipage,
â€â€œ OMclers et 8 canons. .
teh flats dusage ont été échangés en-
a td et la batterie du Fort St-Clair.
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Messe de Requiem
Midame Vve. Michel Pélissier Nicolas
,¢t ses enfants, Madame Lanassa_ Lafontant,
| Mr. et Mme. Lormand Nicolas, Madame
Veuve J. Bouchereau, Mr. et Mme. Gusta-
ve Décastro, Mr.et Mme. Blaise Lavache.Mr
Roland Jean-Louis, Angélia Jean-Louit, Mr
et Mme. Raphél Craan et leurs enfants,
Monsieur Joseph et Michel Nicolas et
tous les autres parents ont l’honneur d'avi-
scr tous les amis qu’une messe de Requiem
sera chantée 4 Ste-Anne, mercredi 7 octo-
bre 4 six heures du matin pour le repos
de l’Ame de leur regretté époux, pére et
parent, Michel Pélissier Nicolas. A l’issue
de l’office, on se rendra au cimetiére, of
un Libera sera dit sur la tombe du défunt.
En , assistant, vous leur donnerez une
nouvelle preuve de sympathie.
—Le présent avis tient lieu d’invitation.
retire Ouver'e
Au
Concessionnaire de l’Abattoir.
Monsieur le Concessionnaire,
Je lis dans le ACatin du 5 courant, qu’a
partir du rer Novembre prochain, il est
fait l’obligation aux bouchers de cette
ville, de payer P. 0.25 par chaque quar-
ticr de bovut ou boeuf entier laissé en dé-
ro: AVAbutoir. Je m'hésite p1s a vous
dr-, Monseur le couccssiotmnaire, que je
trouve cotte) mesure absolument injuste
d’asutant plus qu’elle n’est nullement mo-
tivée Il est 4 constater que nous, bouchers
nous sommes obligés de payer P. 0 20
par chaque cent livres defviande e: P. 1.00
pour entrée de LTAbattoir. Ce qui, 4
mon avis, parait justifier cette obligation
qui nous est faite.
C’est pour ce, je vous prierais de m’ex-
pliquer, avec précision, pourquoi sommes
nons obligés de payer cette valeur de
P. oO. 20.
Consciencieusement, il’est de toute né-
cessité de prendre en bonne considération
ce que nous payons 4 ]’Etat annuellement,
soit P. 13,00 4 P. 14.00 par chaque bou-
cher, étant donné qu’un boucher abat au
minimum journellement, un boeuf, pour
lequel il est obligé de verser P. 3 Go et
meme plus, selon ce que le boeuf pourra
contenir delivré, pour quefnous soyons dis-
pensés de faire des frais fantaisistes, qui 3
nn moment donné pourront nous rendre
l’exercice de la profession impossible.
Cet'e valeur de P. 0 20 par cent livres
de viande que nous payons, s’explique bien
ence qu’elle est justifiée par la surveillan-
ce de notre viande, laissée 4 l’Abattoir.
Nous vous prions de nous ménager.
Nouvelles. (Tangeres
8 Sap TA
Cuatons 4.— M. Henri Farman a fait
hier aprés midi des essais avec son aéropla-
ne.
Il a parcoura 12 kiloméires en 44 mi-
uutes 32, 4 ce moment, le vent avait une
vitesse de 30 kilométres 4 l'heure.
MANILLE. 4.— Le gouverneur général
Smi-h et les généraux Welton et Mills
passérent l’aprés mini a sbord du cuirassé
« Connecticut » en compagnie de l’ami-
ral Sperry. ,
Tous Ics navires s'approviennent de char
bon pour le voyage au Japon.
L’escadre partira d ici le 2:
WaAsHINGTON.— Le président Roosevelt
a donné cet aprés-midi 4 la maison Blan-
che, une réception aux délégués du con-
erés de la tuberculose.:
Manitte 4.— Le lieutenant Franck Tay-
‘or Evans, fils du contre-amiral Evans se-
ri: jugé par un conseil spécial 4 bord du
cu'rissé « Wisconsin » le 5 courant. Il
estaccvsé d’avoir abandunné son poste
étant de quart sur le pont, en plus, il est
accusé d’avoir employé un langage obscéne
et de s’étre ennivré.
Devant le méme conseil parairra le lieu-
tenant Charles Burt, du cuirass$ « Geor-
gia » accusé de s‘ttre conduit d'une fagon
indigne d'un officier et d'un gzatilhom-
me,
Wasninoton. — Le Président Roosevelt
a révoqué le collecteur du port de Haron
( Michihan ) Charles Hailey agent spécial
du Trésor pour s’étre mélé activement 4
la campagne politique.
New-York 4. — Le Présideut Roosevelt
se montre mécontent de la fagon dont mar-
che la campagne présidentielle. Il a charge
M. Root,secrétaire d’Etat, de visiter les bu-
reaux du comité du parti républicain pour
vérifier minutieusement les travaux réalisés
par ce comité.
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Le public est prévenu qua par-
tir de demain, 7 du courant, le
train circulera, 4 6h. 30 et 4 10h.
30, entre Port-au-Prince,
et Tabarre, donnant commu-
nication avec l’autre rive de la
Grande Riviére par le train qu
yest cantonné et qui ira jusqua
Coustard (Grande Plaine ).
La Direction ne garantit
pas le,passage de lari-
viere.
La Direction
Priére a@’aviser )’administra-
tion de Ja moindre irrégulari-
té dans leservice du « MATIN»
afin qu’il y soit de suite rem6-
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Dans le but de donner une diré&
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fondée en cette ville sous }e patrona-
ge d’un groupe de personnes qui s’n-
téressent a la réforme de lEaseigne-
ment. Po,
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programme officiel d’enseignement as.
condaire adapté aux oxigences’ nov
velles de la vie pratique.
L’Enseignement est réparti
en deux genres bien distincts:
1° L’Enseignement classique,
2° L’Enseignement pratique.
Ce dernier comprend les travaux
manuels, les arts d'agrément, la pre.
tique du ménage, et, en général, les.
connaissances uti.isables au foyer.
et indispensables 4 la femme obligée
de subvenir aux besoins de I’exis-
tence. ;
L’Etablissement recoit:
Des Externes,
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L’/Enseignement s9 divise en
3 cours.
1° Cours élémentaire : durée 4 ans,
de six 4 10 ans.
2° Cours moyen :
10 a 13 ans.
3° Cours supérieur :
de 13 4 16 ans. a
Les cours d'enseignement pratique
peuvent étre également sulvis par its
enfants qui n’appartiennent pas al'E.
cole ; dans ce cas, elles seront clas
sées d’aprésleur Age dans !’un desvoors
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pratique et d’arts d’agrément recevra:
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Full Text |
Mardi, 6 Octobre 1908.
Deuxiéme Année, No 456. PORT-AU-PRINCE ( Haitt )
QUOTIDIEN |
Abonnements: Dimecreur:
LE NUMERO 4 5 CENTIMES
PORT-AU-PRINCE Oe Me : ° a0 Clément Magloire, |
DEPARTEMENTS) Un Mois... « 2.20 Les abonnements partent du 1" et du rs de chaque
Trois Mois . « 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION mois et sont payables d’avance.,
ETRANGER.......-| Trois Mors. . « 8.00 \ 45, RUE ROUX, 45. Les manuscrits insérés ou non ne seront pas rendus
rne Administration du J ournal, s’adrasser A Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roax ox Bonne-Fei.
‘Pour tout ce qui conce
EVOLUTION —
'de leurs études, ne soient un jour; « La Société de Législation va ‘loin.
CURIE U SE ‘les ouvriers les plus actifs de notre Elle va vite. A l'origine,elle s’étail
'réforme !... Médecin et avocat, c’en,créé des devoirs et le réle qu'elle
s’était défini lui avait acquis le con-
‘est assez pour entreprendre le relé- |
cours et la sympathie de tous ceux
‘vement moral, et effacer des tares L
isur lesquelles ni l’instruction ni la re-| qui voulaient voir mettre un peu
ligion n’ont eu de prise. » ( Nouvel- d’ordre dans le chaos, et projeter
‘iiste ) oe | quelque clarté dans nos ténébres.
. i j *hui t des
Ouest-ce, -en 1895, —lorsqu’il écrit: < Mais avjourd’hui, ce son
veau intellectuel et moral, la rudesse * : . droits nouveaux, et les plus redouta-
des maurs, l'absence de sociabilité,'* Je crois due introduction |e ‘ra-'bles, qu’elle réclame: elle prétend
et pour couronner cet édifice qui pe- Ste ees ae otheren chefs oan, » concentrer, de son Président 4 sen Se
che si désespérément par la base, I’6- ‘fines Sar ee sen W a wre ok at Oe crétaire, toutes les lumiéres des nom-
goisme et l’antipathie uiiverselle, voi-| remade. peupic, sera un premier © breuses sections aon conseil a Etat.
, 1 l'on nous demande de di-, * ay « Une telle prétention ne 86 -jus-
got nae enfants 2D ( “Nouvelliste du ica Leur venus remplacera pour \ar- tifie que par la qualité du travail ac-
24 juillet 1908. ) aT dal ab 8 aya ge ] nl Sel! compli, les résultats obtenus, J'impar-
je ne peut entreprendre, ct 1! ap’! ijalitédes discusions et des votes, et
Ou est-ce,— en 1895,— lorsque prendra pl.s en dix ans qwil n’a fait
que, |b s par-deszus tout, la compétence absolue
ayant 4 introduite dans le pays l'é'é- len un siécle ! et spéciale des membres. Ces condi-
Iit
Anglo-Saxon en 1895 — Latin en 1908.
Cen’est pas, qu’on le croie bien,
sor l'inutile plaisir de mettre ua ga-
hol homme dans l'embarras que j’op-
powanlangage actuel du D’ N. Augustz
Whngage que, dans une autre occ:-
ton, il a-eu a tenir sur les importants
\lsde vue qui nous occupent. Mais
m’a sembié qu’il s’abuse lui-méme
quaad il nous offre ce langage comme
krésultat de « convictions tres ancien-
“>; ilnous a surtout semblé s’ou-
bliér lorsque, avec un brio remarqua-
Ma, il traite nos opinions, tantét de
totie », tan'ot de « prétention héroi-
fomique, » tantdt d’ « inconsciences,
me enfin d’« ignorance de notre
au. 8
lelecteur doit voir que, sinon sur
} les points, au moins sur quel-
suns des plus essentiels, nous
lroas de qui tenir.
tes, Verreur est du domaine de
bee et il serait d’une parfaite
até de prétendre avoir d’embléc
“quis sur toute chose une opinion
ie des faits nouveaux ou des études
elles seraient impuissants 4 mo-
“ie avouons-nous pas nous-me-
wiat lee en toute sincérité, a quel
‘tag &s conclusions récentes de la
Cé sociale sont venues modifier
iwoste les idées acquises jusqu’i-
influence d’une éducation fai-
reur et da vanité ?
Hd’ Contraira que soit donc le
mre? tenu, A deux époques diffé-
2, Par le Docteur N. Auguste, je
ry cian Pose & tenir compte d'u-
tation qui est une oi de la na-
mn méme et qui, quand elle
Hisege ere d'un sentiment de réel-
Mong ét, peut étre considéréecom-
Marque de progrés.
quel moment, | eut-on
re? le Docteur N. Auguste
“aren 1908, — lorsqu’il dit des
ats coin erende masse de la na-
; “™ Slture, l’abaissement du ni-
BE
4
gist
ment étranger travailleur, iba pensé
4 la constitution d’une Société anony-
ma anglaise et lorsqu’il dit du contact
de ces travailleurs anglais avec l’élé- | ' L . : 6
|ingsnieurs, n’auront pu faire ni impor-
ment haitien : « LHaitien apprendra
par exemple qu’un labeur, meme pé-
pible, n’est pas l’esclavage....
«La vue des autres lui créera Jes mé-
mes be oins, des gouts nouveaux, le sou-
ci du bien éire. A la pratique a’une ca-
maraicrie. lous les jours plus familiére,..
ses préjugés, contre l’enneml hérédi-
taire de sa race, tonberont un aun,
ses inquiétudes s’évanouiront, son
bon sens le mettra en garde contre
les sophismes des politiqu:s, et il ne
craindra plus dz partuger une partie de
cette terre bénie avec celui dont il par-
tageait amicalement les repas et les fa-
tigues. .
« L’expérience, tentés courageuse-
ment par Geffrard et désirée plus
tard par Boisrond Canal, ne pouvait
pas réussir. Elle était trop peu prépa-
parée et et trop arlificielle..
« Au contraire, le contact journalier
d'ouvriers courbés sous le méme tra
vail, subissant Ja méme loi, touchant
le méme salaire, prenant leurs repas
en commun, sous le méme tuit...., sera
le premier lien qul fera tomber les
premiéres préventions. »® ( Les adver-
saires des Ghemins ds fer UHatlt. )
st-ce, en 1908, — lorsqu’il dit des
avouals et des médecins:« Prenez gar-
de que ces hommes que vous sem-
blez dédaigner, en qui vous raillez si
ameérement le choix qu ils ont fait
|
« Que l’ouvrier arrive, et nous se-
rons cstupéfaits du résultat.... Et ce
ques les habiles, les politiques, les
écrivains, les médecins, les avovals, les
ter d’Europe, des compaynons de chan-
tier ’aucont accompli silenciersement
sans fracas. » (Les adversaires des Che-
mins de fer d’ Hatt. )
Est-ce, ~ en 1908, — lorsqu’il dit des
livenciés en droit: « Les licenciés en
droit n’iraient pas mourir de faim et
d’ennui duns les justices de paix de
nos derniéres communes !..... Mais si
nous jugeons qu’il est @un haut iateé-
rét national qwils y aillent, si nous ad-
mettons que nous ne serons considé-
rés comme un peuple civilisé que lors-
que ceux ( les licenciés en droit ) qui
la rendent ( la justice ) seront, par
intelligence et le caractére, @ la hau-
teur de leurs devoirs. ».... et que,
« dans les communes ot un devoir
social les aura.exiés, ils représente-
front, 4-coté des fonctionnaires igno
rants -et brutaux, la souveratneté de
lesprit, les droits dela conscience, la
fraternilé et la justice. » ( Nouvelliste.)
Ou est-ce,— en 1895,— lorsque,
moins enthousiaste des avocats, il
dit des licenciés en droit par excel-
lence qui composent la Société de Lé
g slation: « Les membres de la Société
ignoreraient ils les premters prinripes
de l’interprétation des lois ? » Ou en-
core lorsqu’il apprécie comme suit
la valeur et le caractére des mem-
bres de cette société.
tions sont-elles remplies ? » ( Les Yad-
versaires des Chemins de fer d’ Haiti. )
Est-ce lorsque,— en 1903, — il écrit,
que le Francuis est « plus énergiques
montre « une volonté plus tenaces, se
distingne « par un effort plus viril et
mieux entendu », que l’Anglaia.?
( Nouvelliste. ) .
Ou est ce, — en 1895,— lorsqu’il dit
« Nulle puissance en Europe n’affecte
autant que l’Angleterre de se désinté-
resser des entreprises de ses natio-
naux. Etablis sur les divers points du
globe, innombrab!es sont les’entrepri-
ses que leurs capitaux ont fécondées
dans les pays jeunes. Tous les che-
mins de fer da Nouveau Monde. ont
eté construits avec l’argent sorti de la
LG. .o0. .
« Dautres peuples peuvent. ne rien
entreprendre s’ils_ n@se sentent pas
sout-nus par leur Gouvernement, Dés-
habitués de toute initiative, redou-
fant toute entreprise hasardeuse, ils veu-
lent étre assurés que les flottes. na-
tionales pareront au déficit de leur.ade
ministration. Que c’est mal connaltre
les Anglais que de les mettré dans
cette catégorie | Audacieux ét prati-
ques, c’est dans l'affatre méme qua’ils
cherchent le bénéfice qu’ils y éspa-
rent trouver. (Les adversaires des ohe-
mins de fer d’Haiti.) "
Est-ce,— en 1908,— lorsqu’il pré-
tend que j’avance une inexatitude, au
moins pour le Nord, en disant que
agriculture cheznous est abondonnée
LS oe
pour les fonctions pnbliques et les
carriéres libérales ? « Nouvelliste »
Ou est-ce,— en 1895,— lorsqu il
6:rit, précisément 4 propos des cam-
pagnes «
Dondon a St Miche!, du Quartier Mo-
rin, de Limonade et du Trou: »
« C’est le transport des produit»
et des matériaux qui coastitue le bé
néfice d'un chemin de f-r.
« Ne le voila-t il pas libre, dispo-|
nible, a portée de la main, et la pros-
périté ne coulera-t-elle pas comme
une rosée féconde sur toutes ces ha-
bitations aujourd'hui délat sfes ?
« Leurs propriétaires proménent triste-
ment a jourd’huijleur misére ou cherchent
Cans une SINECURE DE L’ETAT leur prin
quotidi n. (Les Adversaires des Che-
mins de fer d’Haiti ).
Est-ce, — en 1908,— lorsqu’li acca-
ble d’un visible mépris le travail ma-
tériel dol’homme des champs: «L’hom-
me vaut lhomme, écrit-on, et lou-
vrier des champs vautun poéte ! Nn!
Et il y a 1A ang erreur de jugement.. »
( Nouvellis'e ).
« Lejeune Athénien,
2.500 ans, mangrait, en
qui, il
raillant
ya
les
philosophes, des olives et des figues,
sur le Pirée, était loin de faire puur
la gloire ou le bonhacr, ou méme la
prospérité matérielle de son pays au-
tant que Périclés ou Sophocie. « Noz-
velis'e ).
.« Gloire, littéralure...., C’est uo Ca-
pital qui pendant des siécles porte in-
téréts, et auyguel nul champ ‘te cannes
n'est comparable. » (Nouvelliste).
:« Ce n’est pas, en dépit des assu-
rances contraires, le pelit ouvrier des
champs qui fera cette démonstration
au monde intéressé & la so'ution de
ce probléme. (de notre relévement) »
( Nouvelleste )
Ou est-ce,— en 1895,— lo squ’il
faitrésonoer comme suit sa lyrechain-
pétre :
« Qu’est-ce que cette terre nue?
Qu’est-ce que cette fourmi qui s’agi-
te autour des troncs d’arbre, dessé-
chés ou brilés ?
« Cest ’homme qui hiléte et peine /
*« Ce calomnié, que nous accusons
de paresse et d'iudolence, a cherché
jusque-la haut un coin du dom tine ot
il fat a Pabri des réclamations d’un
propriétaire. Et 1a, en liberté devant
cette nature prodigue, le torse nu, les
bras nus, le voila qui taille, qui coupe,
qui abat! La fatigue? Qu’importe! Ses
bras sont durs et Dien musclés. Ses
sueurs ? Elles fécondent la terre! Ila
taillé, il a brald, ila planté. Lui, ses
etits, sa femme, ils ont tressé des
aisceaux de bois pour la ville; ils
ont réservé des tiges plus fortes pour
le four a charbon ; ils ont mis de cé-
té les lianes flexibles pour attacher
leurs entourages ; ils ont bralé sur
place les bois morts ; ils transportent
maintenant sur leur téte les lianes,
les bois, les troncs découpés. Ils ont
fouillé les trous pour les plantations
et du sol émergent déja des centaines
de bananiers. Ce coin verdoyant, c’est
oasis que leur labeur a créé....
« Et cepondant aujourd'hui,
de Hinche a St Raphaél, de}
quan ijde la voie ob gisent par ci
encore l’office de béte de somme... »
( Les Adversaires des Chemirs de fer-
d’ Haiti.)
e e . . ° ° . . . e , ° e
Mais deux pensées d'autrefois vien-
nent frapper mes oreilles de leur écho,
jcelles-1a, je les accepte pour sinceres
dans tous les temps et dans tous les
\lieux et c'est parellas queje veux
tinir.
« Bornons-nous & sourire de leur in-
d‘guation, a déplorer lusage qu’ils
font de leur intelligence ; n’accu-
sons ni leur’ savoir, ni leurs inten-
tions: admirons en_ silence leur
science toujours prise en défaut, et
leur conscience qui passe si allégre-
‘ment condamnation sur les erreurs
de leur jugement, et les souplesses
de leur esprit. ... »
« Le peuple a soif de justice et de
vérité. It vit de confiance et non de
'doute, et c’est une constatation dou-
loureuse qu’il fait, lorsqu’il s'aper-
‘eoit que ceux, qu’il a l’habitude d’é-
couter, ont d’autres passions que cel-
les du bien public, et savent faire
plier la vérité, cette vérité qui est uns
force au gré de tout:s les théses et de
| tous lescaprices.» ( Les Adversaires
‘des Ch mins de fer @ Haiti. )
‘Les dégats dumauvais
temps dans la
| Plaine du Culde Sac
| Un envoyé du MATIN ss
rend sur les '!ieux par
train spécial
Nous sommes 4 la gare, ecncombrée par
,une immense foule de travailleurs : mili-
taires en rupture de caserne, porteurs de
pains infidéles que la boulangerie a con-
édiés, portefaix aux bras oisifs que tenail-
e la misére, qui sont tous venus 14 4 ia
recherche d'un labeur, d’un morceau de
pain quotidien. On les compte, on les clas-
se par équipes sous. la direction d’hommes
énergiques, actifs, entreprenants.
Les ingénieurs Maximilien, Dominique,
Kolbjornsen sont tous 14, dans une acti-
,vité fiévreuse. Tippenhauer, l’ingénieur en
chef, les deux mains sur les hanches, ins-
1pecte les voitures, passe ses ordres pour
,que rien ne soit oublié ; sa voix forte, pat-
‘fois nerveuse traverse la gare de tout son
long. Les plates-formes sont chargées de
pelles, de brouettes, de planches, de tra-
i verses, d’instruments. Trois cent dix tra-
_vailleurs vont bientét envahir les fourgons
et vont étre, dans quelques heures, jetds
Tabarre of ils auront a refaire ce que
nature aurait détruit.
7 h. 1/4 sonnent, le coupde sifflet est
donné et nous partons.
De La Gare au Pont obert, il n’ya
rien de particulier 4 retenir,sinon l'état dé-
plorable de Ja route qui étale sa face bou-
cuse, dégoutante of s’enfoncent les pieds
nus du paysan. Alors nous revient 4 la mé-
moire cette puissante opinion de Paul Le-
a
I
;roy Baulieu: — Qu’il n’y a pas de dépenses
jau devant desquelles un pays doit reculer,
uand il s’agit de chemins de fer.
Aprés le Pont Robert. Toujoors sur la
grand’route, rien, sinon l'état déplorable
par 14 les gros
la fatigue l’a brisé, il léve vers quel- , arbres que le vent y a couchés 4 jamais.
qu’un qui ne Je voit pas ses bras sup-
pliants. If lance vers quelqu’un qui
est sourd asa voix ses supplications
humbles; il demande qu’on allége
un peu son fardeau ; il nous prie de
ne souffrir plus, aprés quatre-vingt-dix
ans d’Indépendance, qu'il remplisse
Nous rencontrons le brave Monbrun Elie,
entrepreneur des travaux qui construit
;quelques ponts en magonnerie pour la
;,Compagnie P.C S.La construction de
ces ponts, nous dit un employé de la li-
gne, se fait de compte 4 demi par le
Gouvernement et la Compagnie.
L’Usine de l’Eroile nous montre en pas-
sant des toitures troudes, des jardins dévas-
tés,
CAZEAU
Au Carrefour Cazeau jusqu’au bas Drouil-
lard, c'est une réelle riviére qui installe
son lit sur la voie publique.
L’eau est profonde, il faut se retrousser
la jupe ou le pantalon pour y passer. La
Compagnie des chemins de fer a montreé
1a la mesure da son énergie et de son acti-
vité. Cazeau fut, 3 un moment donné, son
point terminus. Des travaux y ont été exé-
cutés avec un empressement et un dévouc-
nient admirables, — au point que le passa-
ge au train ne laisse rien 4 craindre.
DAMIER
15 métres de remblai emportés par
eau ont été rcfaits en peu de temps.
CROIX-DES-MISSIONS
Nous arrivons 4 Ja Croix -des-Missions,
ce petit village de mystéres.
Bien de petites maisons que la verdu-
re des gros arbres dérobe 4 la curiosité,
resteront d’éternels et discrets témoins des
scenes du cceur.
L’Eglise a été lit éra'ement lavdée par
linondation, — le carrelage en porte en-
core les traces. L’adduction d’eau est ob-
struée, la grande route conduisant au Pont
Beudet, impraicable; des crevasses en
nombre, profordes étalent leur bouche
béante a notre regard étonné, des champs
complets de bananiers sont ravagés ; —
les herbes couchées dans une somnolence
absolue, sales, nous dotnent une idée de
ce qu’ont été les courants d’eau.
Le cceur vots fait mal en présence d’un
tel désastre,— tant de culture perdue ; la
sueur, l’épargne du malheureux paysan
devenus un rien, dans l’espace d’une nuit,
sous le souffle ravageur, capricieux d’un
cyclone.
Les dégits n‘ont pas été considérables
dans ce parage sur la voie du chemin de
fer. Les réparations ont été de peu d'im-
portance ; néanmoins le réservoir d’eau
servant 4 l’alimentation des machines ne
fonctionne pas encore, le bassin étant
obstrué. -Une ¢quipe sous la directioa de
l’employé Rigaud y travaille activement a
tout réparer. Les coupsde pioches, de
pelles sont nombreux, les bras de ces bra-
ves travailleurs ne restent pas en repos,
Des clétures emportées par la forte pres~
sion des eaux laissent les champs, les jar-
dins 4 la discrétion des voleurs de nuit.
Notre excursion subit quelques legé-
res contrariétés au couloir de Papau, ou
Vhumidité, agissant sur les rails, par le fait
de la_ torte averse de la veille, contrarie
les mouvements de la machine. Les jets de
sable ne produisant pas d’effet sur les rails,
nous dimes rester une demi heure en pan-
ne attendant la locomotive partie pour
Fleuriau, ot elle va_ vider deux _plate-for-
mes de terre, afin d’alléger le poids général
du transport.
C’est un petit moment a passé agréab‘e-
ment en bonne compagnie.
L’ingénieur Eugéne Maximillien, Emile
Peters, se mesurent dans Jles_saillies des
jeux de mots prétant aux éclats defrires Des
coupsde sifflets stridents nous annoncent
l’approche de la machine. —Ext bientét nous
reprenons la route.—Au kilométre 13/5, le
Sous-chef de gare, John Weellyjnous an-
nonce la présence, d’une équipe que nous
nous empressons de constater. La voie par
iaa été fortement endommagée, une crevasse
profonde menacait la fondation d’un pon-
ceau au dessous des rails; on y travaillait
ferme, avec entrain.
TABARRE
Tabarre, le point terminus de notre ins-
pection nous apparait dans sou compleét
désastre. Des maisons renversées restent
encore comme témoins de lacolére de la
|
nature. Des toits en chaumes, des den,
cé:¢s de la route, nous offrent des ceils.
de-bocufs, pratiqués par la yj ;
vent. P q P violence dy
L’aspect des champs est navrant! .~
A 9° 1/2, nous arrivons A quelques mé.
tres du grand pont que I’habil
: a PS etd de ly
science a fait sotide.
On _ descend des voitures ; le déharoe.
ment du matériel s’opére hivene
chefs d'équipes, rassemblent leurs homm
des coups de sifftet de chantier partent "de
toutes les directions. Une vive animathn
se produit. Ces mouvements d’ensemb's
de tous ces gens armés de pelles, trafaant
aprés eux des brouettes, allant s’atteler }
la dure besogne, nous enlévent du cacy
un cri d’admiration et d’espoir pourstoes
ces braves étres qui voni demander ‘3 legr
force individuelle de quoi vivre; indifférents
aux bruits de la rue.
Les ingénieurs ( gens pratiques ) gui
avaient emmené avec eux leurs chevanr
sont déji en selle— Tippenhawer ayant
derriére la téte un mouchoir blanc, com
me une sorte de cloison étanche entre 9
nuque et le reste dau corps, prend le de
vant, passe ses instructions pour la réfee
tion du remblai de 12 métres qui se trou-
ve emporté A quelque distance en avant
du Grand-Pont. Il_ nous communique soa
plan, ses projets: Il comp:e employer cent
hommes a ftire reprendre a la riviére son
ancien lit qui est distant du grand Pont
de vingt métres environs de longueur.
afin de faciliter le travail du pont pro-
visoire A établir dans le but d’arriver, dans
une huitaine, A‘relier la Croix-des-Bouques.
Au pont de Tabarre, les travaux sont
moins considérables .
Tippenhauer nous dit qu’avec cent hom-
mes — : soit cinquante’’ chaque pilier, i
aura fini dans trois jours 4 parfaire tout
ce qu’il y a 4 reconstituer dans ce rayon.
Le coup d’ceil général de Tabarre n'est
pas descriptible 4 la plume; il nous fe
drait l’aide de la photographie. On vous
aura beau dépeindre ces crevasses Jonguts,
larges et profondes}; ces énormes remblais
de 15, 12, 50 meétres de plus emportts
comme un rien, vous n’y cruirer pas
L’instantané ou vos propres cor
raient seuls vous donner une reelle i de de
Vétendue du désastre et des efforts innous
que vont faire ces hommes qui aaronti#
multiplier en science, en énergie ¢t 4
volonté pour ré:ablir cette grande ent
prise de progrés dont Mr l'ingéniear Tip
penhauer restera le vaillant et glories
promoteur. . imeau's
Dés que le trafic sera repris jusqo?.â€
Croix des Bouquets— ; nous nons nv
drons sur les lieux et verrons 4 achevet
notre excursion jusqu’’ Manneville.
PANGS DIVERS
« |
Aa
rey ti
ae
EMENTS
FE ETO ROLOGIQUSS
Observatoire;
DU at :
SEMINAIRE COLLEGE St-MART
Lunp1 5 Ocrosrs
Barométre 4 midi 75
: »
‘minimum :
m 3 9
(moyenne diarne, #5 ;
Ciel nuageux le matin ; coun ere
midi. Petite pluiea 4 h. 45 > 0, sob
Températureymaxima
Eclairs au nord 4 9 h. soit 3
4 4 h. 30 du matin. ;
Halo lunaire dans la soirée. .
Le barométre assez fortemtioanatt.!
dans l'aprés-midi, semble § oe
mR, BALTENWECE:#
E.
Service de Abattoir
Le concessionaire de l’abattoir informe
les bouchers de cette ville qu’a partir du
rer Novembre prochain, ils auront A
er un dioit de surveillance de nuit de
[025 par chaque quartier de boeuf ou
heat entier laissé en dépét a l’abattoir.
Ceox qui ne voudront pas se conformer 4
cette décision seront dans l’obligation d’en-
lever leur boeuf tout de suite aprés l’aba-
e,sinon ils prendront 4 leur charge
Pachat des cordes et le salaire d’unj sur-
yeillant de nuit.
-Le concessionnaire décline toute respon-
sabilité.
“Port-au-Prince, le 5 Octobre 1908.
wo Arstne DuviGNEAUD.
“-Gommission de Répartition
Le Malin annongait derniégrement que
le Gouvernement avait versé 4 la Commis-
sion de répartition de secours aux sinis-
trés des incendies des 5, 6 et ro Juillet le
tiers de la valeur votée, soit 166.000 gour-
des. En rendant ce fait public, nous ajou-
tions que la r¢pariition commencerait le
lundi 28 Septembre. Cette information
avait été puisée 1 bonne source.
Au moment ou les sinistrés se rendaient
at local de la Commission, ils apprirent,
mais sans en connaltre les raisons que la
partition annone fe n’auraic pas lieu.
Elle n'a pas pu se faire, cn effet, plu-
sieurs membres de la Commission ayant
démissionné. Ce sont MM. Léon Nau,
~Sténio Vincent, Thomas Paret et Manassé
St-Fort Colin. Les membres restants sont
MM. Dennery Déjoie, H. Volecy, Chartes
Vorbe.
Le Gouvernement devant compléter la
Commission, la premiere répartition aura
wcessamment lieu.
. «La Nouvelle Revue »
- :Nous avons recu le fascicule du _ mois de
~;Septembrs de cette intéressante revue capoi-
“'s En voici le sommaire: - La femme
mw point de vue social et économique, Ire
pare, Légitime ; kragment de journal,
Scasitive ; le Droit du Sol, Bau-
dst; Avtomne ( poésies, ) Probus Blot ;
Beauté Haiti'enne préferée, Collabora-
, ttursde la Revue.
'» @€La Lanterne Médicale »
Vient de paraitre 2 l’Imprimerie Verrol-
Otavec les mati¢res suivantes : — Chro-
ligue Médicale, Dr G. Dalencour; Etude
ique et expérimentale ; Le Micrococ-
Oe Msehylococeus, Dr Léon Audain
Administration Postale
Survice INTERIEUR
Lettres recommandées en sou france
_ Miles Roséline Joseph, Carmélie Mathu-
‘a, Bertha Norss, Louise St Charles, Cora
ail »Mme Charles Rousseau, Mrs Ca-
bees Remy (2) S. Petit, Ant. Bouquet
David (2), Tertulien Laroche, Ls
ue, Joan Pepin. Christian Martin.
-¢ Bateau de Guerre
mer est entré dans nos eaux le navire
minene anglais « Scylla ». Il vient des
b me porte 270 hommes d’épuipage,
â€â€œ OMclers et 8 canons. .
teh flats dusage ont été échangés en-
a td et la batterie du Fort St-Clair.
Buss neuf
ns chevaux, 4 luover pour
i
beans “s, courses enville, promenades A
r Tuer ete, :
Sser a Mme F, Si °
"Magasin de l’Etat. ines, N° 156, Rue
A vendre
j Un buss :
Feltch,
| Saresser au act neuf.
Messe de Requiem
Midame Vve. Michel Pélissier Nicolas
,¢t ses enfants, Madame Lanassa_ Lafontant,
| Mr. et Mme. Lormand Nicolas, Madame
Veuve J. Bouchereau, Mr. et Mme. Gusta-
ve Décastro, Mr.et Mme. Blaise Lavache.Mr
Roland Jean-Louis, Angélia Jean-Louit, Mr
et Mme. Raphél Craan et leurs enfants,
Monsieur Joseph et Michel Nicolas et
tous les autres parents ont l’honneur d'avi-
scr tous les amis qu’une messe de Requiem
sera chantée 4 Ste-Anne, mercredi 7 octo-
bre 4 six heures du matin pour le repos
de l’Ame de leur regretté époux, pére et
parent, Michel Pélissier Nicolas. A l’issue
de l’office, on se rendra au cimetiére, of
un Libera sera dit sur la tombe du défunt.
En , assistant, vous leur donnerez une
nouvelle preuve de sympathie.
—Le présent avis tient lieu d’invitation.
retire Ouver'e
Au
Concessionnaire de l’Abattoir.
Monsieur le Concessionnaire,
Je lis dans le ACatin du 5 courant, qu’a
partir du rer Novembre prochain, il est
fait l’obligation aux bouchers de cette
ville, de payer P. 0.25 par chaque quar-
ticr de bovut ou boeuf entier laissé en dé-
ro: AVAbutoir. Je m'hésite p1s a vous
dr-, Monseur le couccssiotmnaire, que je
trouve cotte) mesure absolument injuste
d’asutant plus qu’elle n’est nullement mo-
tivée Il est 4 constater que nous, bouchers
nous sommes obligés de payer P. 0 20
par chaque cent livres defviande e: P. 1.00
pour entrée de LTAbattoir. Ce qui, 4
mon avis, parait justifier cette obligation
qui nous est faite.
C’est pour ce, je vous prierais de m’ex-
pliquer, avec précision, pourquoi sommes
nons obligés de payer cette valeur de
P. oO. 20.
Consciencieusement, il’est de toute né-
cessité de prendre en bonne considération
ce que nous payons 4 ]’Etat annuellement,
soit P. 13,00 4 P. 14.00 par chaque bou-
cher, étant donné qu’un boucher abat au
minimum journellement, un boeuf, pour
lequel il est obligé de verser P. 3 Go et
meme plus, selon ce que le boeuf pourra
contenir delivré, pour quefnous soyons dis-
pensés de faire des frais fantaisistes, qui 3
nn moment donné pourront nous rendre
l’exercice de la profession impossible.
Cet'e valeur de P. 0 20 par cent livres
de viande que nous payons, s’explique bien
ence qu’elle est justifiée par la surveillan-
ce de notre viande, laissée 4 l’Abattoir.
Nous vous prions de nous ménager.
Nouvelles. (Tangeres
8 Sap TA
Cuatons 4.— M. Henri Farman a fait
hier aprés midi des essais avec son aéropla-
ne.
Il a parcoura 12 kiloméires en 44 mi-
uutes 32, 4 ce moment, le vent avait une
vitesse de 30 kilométres 4 l'heure.
MANILLE. 4.— Le gouverneur général
Smi-h et les généraux Welton et Mills
passérent l’aprés mini a sbord du cuirassé
« Connecticut » en compagnie de l’ami-
ral Sperry. ,
Tous Ics navires s'approviennent de char
bon pour le voyage au Japon.
L’escadre partira d ici le 2:
WaAsHINGTON.— Le président Roosevelt
a donné cet aprés-midi 4 la maison Blan-
che, une réception aux délégués du con-
erés de la tuberculose.:
Manitte 4.— Le lieutenant Franck Tay-
‘or Evans, fils du contre-amiral Evans se-
ri: jugé par un conseil spécial 4 bord du
cu'rissé « Wisconsin » le 5 courant. Il
estaccvsé d’avoir abandunné son poste
étant de quart sur le pont, en plus, il est
accusé d’avoir employé un langage obscéne
et de s’étre ennivré.
Devant le méme conseil parairra le lieu-
tenant Charles Burt, du cuirass$ « Geor-
gia » accusé de s‘ttre conduit d'une fagon
indigne d'un officier et d'un gzatilhom-
me,
Wasninoton. — Le Président Roosevelt
a révoqué le collecteur du port de Haron
( Michihan ) Charles Hailey agent spécial
du Trésor pour s’étre mélé activement 4
la campagne politique.
New-York 4. — Le Présideut Roosevelt
se montre mécontent de la fagon dont mar-
che la campagne présidentielle. Il a charge
M. Root,secrétaire d’Etat, de visiter les bu-
reaux du comité du parti républicain pour
vérifier minutieusement les travaux réalisés
par ce comité.
———— OOOO
P. C.S.
Le public est prévenu qua par-
tir de demain, 7 du courant, le
train circulera, 4 6h. 30 et 4 10h.
30, entre Port-au-Prince,
et Tabarre, donnant commu-
nication avec l’autre rive de la
Grande Riviére par le train qu
yest cantonné et qui ira jusqua
Coustard (Grande Plaine ).
La Direction ne garantit
pas le,passage de lari-
viere.
La Direction
Priére a@’aviser )’administra-
tion de Ja moindre irrégulari-
té dans leservice du « MATIN»
afin qu’il y soit de suite rem6-
dié
Mr CG. L. Verret
Tailleur-Marchand
Donne avis 4 sa bienveillante clien-
tale que sa maison No 7, Rue Traver-
sire est toujours bien pourvue d’une
varisté d’étoffes de la haute nou-
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Dépét: Pharmacie St-Antoine
Avenue John Brown ( Lalue ).
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Prix dela botte G. 1.50
—_—e
Romulus
On tronvera aux Bureaux du Matin
le remarquable Roman historique de
FERNAND HIBBERT: ROMULUS, au
prix de Trois Gourdes le volume.
eee —
La soussignée a ’honneur d’infor-
mer le public qu’elle a établi en cette
ville a partir de cette date, une
maison de Commerce.
Aux Cayes, 1° Octobre 1908.
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—— ee
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Le mieux situé, le plus con-
fortable-— Champ-de-Mars.—
Cuisine renommée.— Vue sur la mer-
Saces vides!.. Sacs vides!..
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fondée en cette ville sous }e patrona-
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téressent a la réforme de lEaseigne-
ment. Po,
Cette nouvelle Institution adopte te
programme officiel d’enseignement as.
condaire adapté aux oxigences’ nov
velles de la vie pratique.
L’Enseignement est réparti
en deux genres bien distincts:
1° L’Enseignement classique,
2° L’Enseignement pratique.
Ce dernier comprend les travaux
manuels, les arts d'agrément, la pre.
tique du ménage, et, en général, les.
connaissances uti.isables au foyer.
et indispensables 4 la femme obligée
de subvenir aux besoins de I’exis-
tence. ;
L’Etablissement recoit:
Des Externes,
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L’/Enseignement s9 divise en
3 cours.
1° Cours élémentaire : durée 4 ans,
de six 4 10 ans.
2° Cours moyen :
10 a 13 ans.
3° Cours supérieur :
de 13 4 16 ans. a
Les cours d'enseignement pratique
peuvent étre également sulvis par its
enfants qui n’appartiennent pas al'E.
cole ; dans ce cas, elles seront clas
sées d’aprésleur Age dans !’un desvoors
ci-dessus. ; _—
Un cours supérieur d’enseignement
pratique et d’arts d’agrément recevra:
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faire dans les dites connaissances.
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durée 3 ans, de
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