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- Permanent Link:
- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00419
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- September 3, 1908
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
- The University of Florida George A. Smathers Libraries respect the intellectual property rights of others and do not claim any copyright interest in this item. This item may be protected by copyright but is made available here under a claim of fair use (17 U.S.C. §107) for non-profit research and educational purposes. Users of this work have responsibility for determining copyright status prior to reusing, publishing or reproducing this item for purposes other than what is allowed by fair use or other copyright exemptions. Any reuse of this item in excess of fair use or other copyright exemptions requires permission of the copyright holder. The Smathers Libraries would like to learn more about this item and invite individuals or organizations to contact Digital Services (UFDC@uflib.ufl.edu) with any additional information they can provide.
- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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Deuxiéme Année, N, 428. PORT-AU-PRINCE ( Hait ) Jeudi, 3 Septembre 1908:
Le Hatin
~ ABONNEMENTS: = { Daren: en A cue
| 0 Om Mow ¢. 200 Dinacraur : LE NUMERO 4 5) CENTIMES
PORT-AU-PRINCE] Jo ur | eg 5.00 Clément Magloire, ec ake ~— . eek
Un Mos. .. « 2.20 abonnements partent da iret da 1s de chaque
DEPARTEMENTS/ ios Mas. « 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION mois et sont payables d’avance
ETRANGER........| Trois Mos. . « 8.00 45, RUE ROUX, 45. Les manuscrite insérés ou non ne seront pas rendus
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s'adresser
EE
{30 oJo Escompte sur 14.400 | Vous pouvez maintenant juger, mes-
CHO SES MMUNALES 'Bourdes de patente « 4.320 _jsieurs, si les atfaires de la Commune sont
—_— ———— | prospéres et s'il ya la de quoi alimenter
G. 14.400 Pree vite d’un homme.
& Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roax on Bonne-Foi.
( Suite et fin.) Von Les No Des 1 Et 2 SEPTEMBRE 1908
—_— | Récapitulation | Port-au-Prince, 20 Aout 1908.
Dstte Communale RICCO | Lemoyne solde du G. ayaa ! Stinio VINCENT.
La Dette Communale n’est pas encore Capital initial au 15 Dé- ' rereler ‘ ‘ s 2 a
fquidée, Le Conseil a renvoyé a I’étude de cembre 1907. > or P. 2.930 pimmonds o. < . 1.827 .23 | P. S.— Le Receveur Communal, ems
Comnissions spéciales la vérification des| Intéréts payés du 15 Décem- Pp hl. a . ‘ ‘ 1 5 oo ché, n’a pas pu corriger_ lui-méme état
mies et chiffres de créances présentées 4} bre 1907,au 31 Mai 1908 4 _ Fonimann « * 4-4 inséré hier dans notre rapport et concer-
~~ inant le budget des dépenses. I] s’y est
} > G. 20.991.33 glissé des erreurs d’addition qui, cependant
TAdministration. Le travail de ces Com-|2 o/o. P. 303.23
gimioas vous apportera, il faut l’espérer,| Amortissements opérés du rt
ds déments qui vous permettront de fixer] Février au 31 Mai 1908. or P. 562.06 s —~ ~'n’afféctent en rien, — Ou si peu— les to-
tafe le montant de la Dette Communale. --——-—!_ Ricco soldedd or P. 2,367.94 taux généraux. La seule erreur digne d’e-
Dettes Courante; Solde do au rer Juin’ 1908. P. 2.367.94 Huneck Fould « « « 3.107.42 tre signalée concerne a valeur de G.
UAdministration actuelle, ddment au-| N. B.— En raison du tix élevé du. P TS oé fe tubrigue dans I dat aM dAukt ayy.
wide parle Conseil, a eu a contracter| change, nous avons laissé en depot chez OF SATS SO lieu de figurer comme recette réalisée,
qeelgues dettes. C'est ce que nous dési-|/M. Ricco une valeur de G. 2.651.52en, Ces dettes, contractées en vertu de dé- 4 ug portée dans la colonne moins-value ,
gooas sous le nom de dettes courantes.Elles| billets et en nickel, pour attendre un taux cisions du Conseil, doivent 4 notre avis, . Le chifirc total de la moins-value dimi-
woviennent so't de préts faits ala Com-|de conversion plus avantageux pour l’Ad- continuer a figurer au budget des dépenses ud de cette valeur, se trouve donc étre
mane, soit de c»mmandes exécutées, d’a-| ministration Communale La hausse ayant car l'essentiel, pour une Administration, eyscrement.au 20 Aout 1908, G. 39.697.98.
; contrats de fournitures, pour compte] persisté, nous sommes d’avis qu’il y a lieu est de maintenir son crédit, par le respect: , , ‘
de laville. de continuer 1 convertir.comme aupara- de ses engagements. | S. V.
Voici la situation de la Commune avec } vant,au taux du jour de chaque versement, Vous noterez, en outre, messieurs, que, =
ame categorie de créanciers : puisque d’aillears les intéréts continuent 'le montant d:la ferme dela Boucherie
{ N. LEMOYNE 4 courir, au profit du créancier, sur les n'est pas disponible. Par le fait des admi- |
Capital initial au 27° juil- valeurs ainsi laiss¢es en depot. ' nistrations précédentes, cette branche de|
1907... .... 2.66 2.6 P. §.000 LYON HALL /recette se trouve étre le gage de deux crean- —~
ai op eae . ciers 4 la fois. Ce gage demeurera donc en .
wats payés du 29 juillet Capital initial sans intéréts. P. t.000 ciers 4 la comme Peanée dernigre, 2 un) RENSEIGNEMENTS
ortissements opérés "du Amortissements. __ 35% |ga l’autre de ces deux créanciers, jusqu’d. METEOROLOGIQU ES
tj Novembre 1907 au 16 Solde do P. 500 _@ue concurrence. a _—
fia 1908, P. 2.888 05 _ Les produits du fermage des terrains | Observatoire
°“ _ HUNECK & Co communaux ainsi que ceux de la fontaine ; pu
: Saar . -. marine sont affectés 4 la garantie de la:
Sole di au 17 Juin 1908 P. 2.111.95 | Créance transférde & la maison Fould de Paris marine sont ck Fould. » © SEWINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
_ Docraur Emm. MERCIER Commande d’un kiosque de __ De plus, le Corps Législatif a cru devoir : _—_
ks tal initial au 12 juil- 6 métresde diamétre, en fer réduire de moitié la subventio1 de l'Etat a | MERCREDI 2 SEPTEMBRE
) 1907. P. 4-000 forgé, colonnes en fontes avec Ha Commune de Port-au-Prince. ; Barométre a midi 762, ov/=
we ayes 3 12 juillet chapiteaux ornés, grilles et por: 1 Il ne faut pas es rer d’autre part que lr pérat ‘minimum 21. 8
Vril =1905-3 0/0 ils pour les places Ste-Anane e rendement de Il’impdét sera supérieur, ' Température’mazimum .2
Anonisse va Bast (Square Nord ‘Alexis ) et Elie- ‘Gans le cours da prochain grercice, au ren- moyenne diurne 34° 2
ments Oper a bois. 'dement de l’exercice qui finit. C'est mé-| Ciel clair le matin, nuageux |’aprés-mi-
3 Novembre 1907 au 8 A- Oe epical initial au 9 Décem- me le contraire qui est certain, . di, couvert le soir. A 5 he du solr, oluie
1908 P. 1.847-85 | bre ( tous frais compris ) OF P. 2.930-07! Vous tiendrez compte de ces _renseigne-| accompagnée d’orage : 13,07/*.
Solde . - ~——"12 0/o intéréts jasqu ° ments utiles daas la confection du prochain! [,¢ barométre continue 4 baisser.
au 9 Avril 1908 P. 2.152.15 30 Aout 1908. « $09.34 | Budget. R. BALTENWECK
__ SIMMONDS Fares 2 o/o intéréts payés MATERIEL
Gopital initial an 27. Mai jusqu’au 30 Aout 1908 331 69 P. 177-35; CInventaire dressé le 18 Aost 1908) |Le Magistrat communal
ee | de Port-au-Prince
hate . P. 3 505 . P. 3.107.42! 14 brouettes, 27 pelles. 23 piquois, 17.
Payés du 27 Mai Capital au rer Septembre or Bs 3-107-4 | houes, 8 dames, 2 rateanx, 9 manchettes, | En vertu d'une circulaire du Secrétaire
a #30 Avril 1908-1 o/o POHLMANN 1 hache, 26 cabronets, 5 tonneaux dar†d' Etat de UTntéricor, en date da 28 Aott
. + 324,95 . ees : rosage, 30 jeux arnais, 7 douzaines de écoulé, au N° ror, invite tous les Syriens
meertivements opérés de Capital initial au Juillet G. 10.080 drape ox et 12 d’oriflammes. établis 4 Port-au-Prince a se presenter a
. 30 Avril 1908. P. 1.672.77 | 1908 secours 20x tout en bon état. ‘VHérel Communal, manis de lears der
-———|( Emprant poor Tel est notre rapport. | niers passe ports, le lundi que l’on comp=
, elds 40 a0 rer Mai 1908 P. 1.827.33 ' sinistrés ).
tera 7 S:ptembre courant, 4 dix heures du
matin.
Faic Al Mosel Communi,
mois et an que dessus.
Stinto VINCENT
C-hroni sue aes Tribunaux
TRIBUNAL DE PAIX
© Section Nexo
Divid Chancy — Victor William
Deux honines gve la naue n’a pas
fait memes, que les chances de la vie, ou
leso: ont aussi readu d.sscmblables sont
alls se mesurer 4 la barre du tribunal
de paix, en prés:uce d’un audi-oire en
“‘qaé@te de rires et de distractions.
David Chancy ot Victor Wiliam. Cetui-
Ik est mince, de belle tulle, figure ovale
ornée d+ yeux v'fs,intellig -nts,d’une m us-
tiche cla rsemeée cc Juae birbe taillée ala
Boulasger. Ses maniéves coartoises n’etFi-
centpar. les atures dun hon-ne d’atFures,
positifs sans étre pour cela teinté de juive-
ne Cest touprin a pis allongdés qu'il fait
ses courses i trivers Port-aa Prince, quand
les jour
wivest pas dan. st vorture legere que
tunes aachesi! Ystractars d: sypuelette ;
il est toujou's on mouvement, un mou-
vernert pecaetiel de vif argent. Au minis-
tere duo Courneree ot) il remplit avec
compeiencs, tes hastes fonctions de Chef
di: divisioa, Vombre dz sta p-roine physi-
guzsenblo étre purfoat: oor tes murs de
syveurs, taomilien des enolov4s qui
traviuillent soussa dir.ction, pros de son
monistr: gut! dewtae de toute sa hauteur,
prespahtones les portes ds si section,
dévistocvit bos visi curs, sachin’ peut-étre,
-par incuiciona, le bu de leur v site,et, par
avancs, tes résu'ta s auxquel, i's vort abou-
tr. Au moral, c'est per-@re auss' lame
du minis cre. Les derniers actes, traités de
Commere:, projets de tarifs cc de budget
subissen’, dz sa miuia, les dernéres cor-
recdous. Mn sorte dt boa a@ tirer, avant de
devenir offiziels, aussi la boutonniére de
SA ponte jazpietre noire, quotidienne est-
ele ornée d'une décoration trangaise. Ce
nest pas un Lo nme ordinaire.
Loaurre, Victor William est petit, min-
ce, Nerveux, See avec une fizure allongéde,
couleur safras plus ou moins foncée, pres-
que imberbe. une téte, en somme, intel-
ligente.
Dans cette Idgion de fondés de pouvoir
FEUILLETON DU « MATIN »
DU 3 SEPTEMBRE 1908 (26)
—
ROMULUS
xII
(Suite)
Par les fnyards du camp de Carrefour-
Desruisseaux, la Commission militaire du
Detour apprit l’évacuation de la ville. Ni
la commission ni l’armée ne vouluren:
ajouter foi 4 cette nouvelle.
-~- Je crains un pitge, avait dit Lajeune>
homme prudent et circonspect.
Cependant, apres bien des hésitations, il
int décidé qu’on ¢ enléverait » la ville.
Ie « brante-bas » fut donné, puis l’ar-
ice A pas de loup, s’avanca vers le rem-
pirt d'Epaminondas Desroches — digne-
ment commandé aprés lui par Dantés
Mathon.
Le prestige de ce rempart était tel,
gu’au moment de l’aborder, généraux et
soldats. pris d’une panique folle, firent
volte-face et lachérent pied.
ee ee
qui assiégent, avec une sorte d’avidité, la
barre des tribunaux de paix, il domine par
l’ardeur de son éloquence fougueuse qui
¢ontribue, ce nous szmble, a l’abondance
des causes qui lui sont confides. C’est le
lion de ces prétoires ou les drames tantdt
sévéres, tantét gais affluent 4 foison. °
David Chancy assigne Victor William
pour une valeur de Quatre-vingt seize
gourdes, montant des loyers d’une maison
qu’il dit étre sienne et occapée par celui-
ci.
Dz son ecdté$ Victor William proteste,
déclarant qu’il ne connait pas David Chan-
cy. Il fait passer sous les yeux du tribunal
une série de regus s'gnés de Mme. Veuve
Déjean de qui 11 avoue avoic loud. La
lecture de ces regus améne une certaine
surprise, les juges se regardent, se consul-
tent des yeux, |’auditoire pousse des cris:
6!6! MeVictor William,enharcdi par l’ethe
produit pirson exposé, met alors toute
son Ame dans sa défense, porte son élo-
quence 4 son dernier diapason.
—Depuis 17 ans, dis-il, que je suis dans
les liens du mariage, jamais, au grand
jamais,je n’ai été amené a la barre d’aucun
tribunal pour loyers de maison. Je dois un
tribut de reconnaissance 4 la famille Chan-
cy ; car il a fallu la persistance, la tena-
cité anplaise, l’acharnement de la famille
Chancy contre moi pour me conduire au-
jourd’hui par devant vous.
— Oui, victims de Monsieur J. J. Chan-
cy, ministre alors de instruction publique
ui me renvoya injustement, bratalement
e ma charge de professeur A une ecole
primaire, me voila maintenant sous la
main muse de son frére, David Chancy
qui m/‘assigne pour loyers ce maison. Eh !
biene Ce tribat de reconnaissance je le
girde pieusement, et, tot ou tard ly famil-
le Chancy me le paiera. :
—Vouys n’avez pas le
des menaces 4 la barre du
juge.
— Non, Magistrat, il faut que je dise
la haine de la famiile Chancy contre moi.
Mr David Chancy posséde de nombreuses
maisons dans Port-au-Prince; je ne suis ja-
mais allé lui demander une simple cham-
brette 4 louer. Non non. jamais ! C’est
droit de†proférer
tribunal, dis le
une témérité de la pirt de David Chancy,
c'est une atteinte poriée 4 mon honneur.
« Ah ! Magistrat,quand vous aurez fini de
tagne criérent que le rempart Desroches
n’était pas gardé. En entendant cela, les
généraux reprirent une attitude martiale, et
cette fois, l’on arriva ace rempart ou il
n’ y avait pas un chat— c'est le cas ou ja-
mais de le dire.
L’armée assiégeante, heureuse de cette
conjoncture, se mit alors 4 tirer des coups
de carabine en I’air et 4 danser au son des
tambours, un coudiaille forcené.
Ce qui fut traduit ainsi par Je Président
Salomon dans sa Proclamation du 10 Jan-
vier 1884 : « Haitiens, le 8 de ce mois,
les troupes du Gouvernement ont enlevé
d’assaut la ville de MiragoAne... »
Avec quelle brutalité, cette armée im-
patiente se rua sur la pauvre Miragoine
éteinte, on ne le devine que trop. Les fem-
mes furent maltraitées, quelques-unes em-
prisonnées, entr’autres Lorméla Hogu, d’au-
tres fouettées. Les exilés trouvés malades
ou blessés — que se_passa-t-il dans leurs
4mes en ces heures d’épouvante ? - furent
trainés 4 la mort : c’étaient Talleyrand et
Toussaint Laroche, Albert et Gaston Elie,
Jean-Baptiste Chenet, Ulysse Fourreau,
Geffrard Lucas, Obrien, Bélomon Duvivier;
Alfred Brisard, rhumatisant, perclus, de-
puis quatre mois alité, fat exécuté dans
Mais les officiers des postes de la mon--
me endre justice, j‘irai personnellement
demfander raison 4 David Chancy.
Le défenseur de Mr David Chancy prend |J¥8¢,
la parole et Jit :
~—Magistrat, je n’ai pas 4 m’occuper
Vanimosité ou de la haine existant entre
la famille Chancy et mon adversaire. Je
ne viens que demander a Victor William
le paiement de G. 96 de loyers qu’il doit
4mon client, M. william nie avoir loué
de Monsieur Chancy, eh ! bien Voici un
regu qui prouve que Madame Veuve Dé-
jean a constamment signé pour David
Chancy.
— Quelle témérité, s’écria Victor wil-
liam, voila 0 apparait toute la téimérit4
de David Chancy.
On s’exclaffe.
— Vous n’étes ici a
pas ici au thédtee, dy by
agitant sa clocheitte.
—C'est aprés coup, contings Willig
de ¢ on est allé chercher ce reca, em Me.
ame Déjean de commettre ce
- Je demande au tribunal que David Che
cy soit déboure de sa réclamation et cp
damné a cent vingt-cing dollars AVEC enj,
cution provisoire de tournir ¢
e caution. 610q doliag
_ Le défendeur de David C
timide, essaie de répliquer
feres crient aprés lui
peine.
hancy,ca
; mals ses oe
: Assez, asseez, pes iy
id
Le tribunal réclame silence
«ti
ne le dépét des piéces — le j ie
vant étre rendu dune audience prockaise
A LA P.C.S
Pas d augmentation ! Pas de travail I...
‘‘ Disentles ouvriers ,,
Dés que nous edmes constaté, qu’en
effet, il y avait « quelque chose » a la P.
C. S., nous nous présentimes A la Svation
Centrale.
Une certaine animation régne dans les
environs des ateliers désertés, des petits
groupes circulent, sombres et attentifs, de
nombreux spectateurs stationnent sous la
galerie. Des képis militaires. C’est le géné-
ral Paul Cameau, inspecteur en chef de la
Police, Aba.. Nau, sous-inspecteur, des
commissaires. Ci et 14, au dehers, quel-
ues curieux. Les cars, ennuyés et inutiles,
allongent, au Dépd:, leurs formes démo-
dées.
M. Tippenhauer, directeur et ingénieur
en chef nous recoit immédiatement par
ces aimables paroles :
—Vous venez au nom du Matin. Tous
mes complimentss Vous étes des journa-
listes consciencieux. Vous voulez ton-
jours puiser vos renseignements 4 la sour-
ce méme. Je suis 4 vos ordres.
M. Tippenhauer nous invite a entrer
dans une piéce reservée.
une dodine ainsi que Sam Blanchet, enflé,
déja 4 l’'agonie — tandis que Déjoie était
‘achevé a La Croix.
Des « colonnes volantes » avaient été
lancées a la poursuite des insurgés disper-
s¢s dans les bois. Beaucoup d'entr’eux, les
souffrants, les isolés, furent pris.
Toute cetie journée du 8 Janvier ne fut
,qu’une atroce tuerie : Alexandre David,
Massillon Jean-Bart, Jean-Pierre Bazelais,
[le MiragoAnais Elie Derenoncour et le der-
j hier cubain restant furent impitoyablement
fusillés avec une quinzaine d’autres.
Duperrier Cazeau, l’homme qui ne con-
nat jamais la peur, souleva 1|’admiration
générale, tant il fur grand devant la
mort...
A Port-au-Prince, ce méme joar, au
Palais-National, un diner de gala fut
offert 4 l’Amiral Cooper, commandant da
navire de guerre américain «Tennessee »,
qui se trouvait dans la rade.
, Madame Salomon avait a sa droite M.
l"Amiral Cooper et a sa gauche M. Bre-
nor Prophéte, Secrétaire d’Etat de la Ma-
rine, 4 droite de S. E Le Président Salo-
mon se trouvait M. Langston, ministre des
Etats-Unis d’Amérique et 4 gauche M.
Callisthéne Fouchard, Secrétaire d’Etat
des Finances.
—Alors, c’est une gréve ?
— Vous I’avez dit. Je vais vous donne
les moindres détails de cette aventure afa
que le Matin initie le pub'ic aax affairs
e la Compagnie. Je vous prie de m’accor
der toute ; votre attention, ce que je vas
vous dire ayant toute son importance,
Aprés ce préambule qui donne w
grand air de gravité 4 la physionomie &
Vingénieur en chef, ot semble s’
toujours un sourire, notre interlocutest
continue.
—La semaine derniére,* nous reciee
de quelques ouvriers une lettre jeune
dant une augmenration de salaire. Je
vous la mettre sous les yeux.
Lua voici in extenso :
Port-au-Prince, 27 Aout 1908.
Au Directeur de la Compagmie des chest
de fer de la P.C. S.
Directeurs,
Sans que vos subalternes ne veuillest
souiller cette marque immacalée d’bow
neur avec laquelle nous venoas avec a
Il s2 passa, au cours de ce repas, oad
scéne tout a fait touchinte, qa! reme
tous les coeurs.
Le ‘Dessalines pavoisé — triomphale
ment venait de mouiller prés da Font
Ilet avec sa prise la Patrie — dont @
peut voir encore la carcasse a0 nord és
wharf Riviére.
Le Président Salomon avait réservé ost
lace spéciale pour le capitaine du croueit
aitien, un américain nom d @
se trouvait étre le fils de |’Aciral com
mandant le «Tennessee ».
Quand arriva le capitaine
tomba dans les bras de |’Amiral
—tout comme en un cinquiéme acts.
tait trop pour la sensibilité des
présidentiels. Chacun pleuraa
Cependant, ce jour et les ssiveae ©
sang haitien continuait 4 cooler 4
goane. Les petites gens qui étaiest nll,
dans la ville par inertie ou tout naivennslly
pour gagner leur vie, hélas ! bs gue ‘
bou'angers, les commissionnalres, ®.
teurs d'eau, furent exécutés sans
ainsi que des hommes du peaple F
Lauréus, Valdéas, Marcellus, qei 5™
dévoudés a la «cause >.
Fernanp Hissst: -
(é gutert }
solliciter de
pentation sar nos
Vous le savez,
appointements.
mes Directeurs, comme
tous comment sont les choses, et
de jour en jour ies affaires deviennent
en plus mal. oo
gies ter pins loin, et sans vouloir dire
nous croyons nécessaire de fermer
pre lettre. ;
"Ea attendant de la Compagaie une rée
nidoit nous satisfaire le plustot pos
gble, nous demeurons VOS évouds servi-
)
ATELIERS,
Théophile Stéphens, Méance Placide, D.
qoute, ajusteurs, Jh, Simon, tourneur,
Benoit Souffradt. fondeur, E, Cameau, Elie
Michel, Louis Théophil, Simon For uné
Aermann Siméon, Darius Plaisir, Léonce
Sol Frangois, Horacius Pierre, etc.
«Nous ne pouvions prendre cette lettre
en considération et nous répondimes
miurellement par un refos, non pas que
nous trouvions illégitime cette demande
d'sogmentation, mais pareeque NOUS SOM-
Mes EN DEFICIT.
«Nous sommes en déficit et c’est pour
cela que nous présentames derni¢rement
ala chambre une pétition demandant
un changement dans notre tarif. C’était yos-
te, aussi juste qu: lau meutation du prix
de la glace. Mats notre emande soutenue
par les depurds Sambour et Léon fut com-
battue ct rejetée.
« Le dépuré Savain qui avait soutenu
demande de la Glaciére en s’appuyant
wr la nécessizé pour cette entreprise d’em-
ployer des produits chimiques dont le
pix de revient cst assez élevé, combattit
proposition de la P. C. S.
«Le député Valembrun déclara, 4 son
wet, que les malheureux ne pourraient
vavec le tarif demandé, circuler sur
wlgne. Nous faisons done partie mainte-
aut de |’Assistance publique.
«Quant au dépuré Appollon,il parla
longuement de so. affection pour le ‘di-
reteur de la P.C. S., de ses cordiales re-
tons avec nous et conclat au main-
tien de l'ancier: tarif, la loi étant la lot :
Dera lex... Mais certainement, parbleu !
Mique nous demandions une modica-
ton. Voila les arguments .qu’on a em-
ployés contre nous.
«Notre demande rejetée, nous dames
saoncer au projet d’augmenter le salaire
de nos ouvriers.
«Nous demandions cependant une cho-
juste, équitable. Ecovtez. Appliquons
t simple calcul sur la ligne des Tram-
a. Nous sommes en constant déficit.
len moteurs qui font le_ service
et 2.100 kilogs. d’anthracite par
bya A ? dollars la tonne cela fait une
aie mover do!lars par jour. Or la te-
tiers mls wal; par jour, pendant les der-
cit ss'€icve 1G, 207,75. Notre dé-
| ‘| chaque jour est constitué donc
moluments des mécaniciens,chauf-
fercepteurs, receveurs, controleurs,
ns, les dépenses de kérosine, hui-
Paisse,s coton d’antifriction, con-
. b role tickets, entretien du matériel,
tele Witicnst CnSez-vous ue dans de
y Nous pourrions encore
poate nos dépenses ?
Bument de nos adversaires qui
vt Croire l'entreprise florissante, est
be 41 aie garantie d’intéréts ? Et
ue» nS que le Gouvernement
8 de 103 nnée ? N’est ce pas un mor-
~ FOL que les actionnaires se parta-
PS conten ? Et ces messieurs ne
mtents! .. » La dessus, on s’ex-
yee Sindigne |
& tiple d’intérét nous aide pure-
Ws pee Ment 4 couvrir nos déficits.
@ncore été servie sous for-
© divides
des aux actionnaires. Les
| profondeur et
la Campagnie une aug’ | appointements mémes des adminis‘rateurs '
ne sont pas payés, ils sont portés seule |
ment a leur crédit. Je vais, par des chitfres
officiels, vous montrer la marche de nos
attaires et le déficit constant qui pourrait
décourager nos efforts, si nous n‘¢tious
certains du concours et de l’appui du Gou-
vernement en qui nous avons cor fiance.
« Nous avons touché pendant quatre
années la garantie d’intérét, soit un total
de _ OF 165 120.
Nos déficits se sont élevés, valeur en or :
1904 21.503 .82
1965 22.573,50
1906 18.354,45
1907 13 201.19
‘P. 75.633.00
«Les 300.000 dollars en titres reses que
nous avons remis 4 |’Etat représentaient
une vileurde .80 o00 dollars ; — les tra-
vaux destinés 4 étendre notre Réseau jus-
43 4 Carrefour nous ont couté 36.401.25
ollars et 90.806.83, soit en or une valeur
totale de 90.440.50.
«Si nous additionnons ces ditférentes va-
icurs qui sont réellement sorties de noire
Caisse, vous trouverez un chiffie de
209 172,25. Défalquez maintenant les
165.120, vous trouverez que notre déficit
s’cléve pendantces quatre dernicres années
A 44 052,25. ( Quarante-quatre mille cin-
quante deux dollars vingt-cing centimes ).
Voila le bilin.
« Sivez-vous encore une chose é¢pou-
vantable ? C’est l’assaut formidable qu’on
fait chaque jour 4 notre caisse sous forme
de dédommagement, dommages-intéréts,
condamnations prononcées contre la pau-
vre"P, C.S. Pour la seule, année 1906,
nous avors payéa des particuliers G. 22.
598.13 et 2. 655 42 dollars.— Une fois
méme, j'ai payé deux fois, lenfant vic-
time d’un accident ayant eu— expliquez
cela si vous le pouvez — deux péres ! ..
aDites tout cela aux lecteurs du Matin.
-- Pensez vous que cette gréve puisse
durer.
— Non. J'ai pris toutes mes disposi-
tions.
M. Tto-enhauer s’anime ; "homme d’ac-
tion et d'’énergie reparait. Crest la lutte,
eh bien soit.
— AB heures, dit il, j’expédiais le train
de Carrefour, mais le service sera suspen-
du aprés le dépar de 5 heures 15 pour évi-
ter les manifestations hostiles et les mena-
ces des grévisies. Ils avaient coupé tous
les fils téléphoniques qui relients les ditfé-
rentes stations de la Plaine du Cul de Sac.
Je fais cependant fonctionner cette ligne.—
A 9 heures, 2 trains pourro.1t circuler par
la ville.
« Les ouvriers se sont montrés impa-
tients. Tant p's pour eux. Ils auraient du
la suppression du tra-
se convaincre que
la révoca-
vail, c’était le chomage et apres,
tion.
— Pas pour tous ?
— Il y aura peut-étre 4 ¢pargner
ques-uns. Tenez, voyez-les.
Je regarde du cété de la statue de Dessa-
des grou-
quel-
§
lines. Sous l’ceil du Libéra:eur,
pes aux blouses bleues noircies par le rude
travail des machines s’animent et parlent
4 voix basse. Ils étaient venus embaucher
les camarades restés A l’atelier, mais la Po-
ris des mesures ». De temps en
s tournent des regards — ah ! la
I'étrangeré de ces prunelles
vers 1: Dépot ou souftlent deux ma-
chines, deux bonnes vieilles bétes a la res-
piration puissante...
Je prends congé. Le Juge de Paix Lu-
cien vient d’arriver. It verbalise. Je salue
de loin, mon camarade Robert Bénodin, chef
des ateliers qui me répond d'un geste mé-
lancolique et vague ov se devine un grand
lice « a
temps, 1
l ennui de ce chémage inutile...
Dévalisé par un militaire
Un enfant. le jeune Kernisin Georges, }la mission du docteur Vassel ait un
ai service des époux Demesmin, revenant} tére politique.
de Léogine avec deux bétes chargées, a été
as:ailli dans les environs de Martissan, par
un militaire qui l’a dévalisé.
Le casde lenfant ne présente heureuse-
ment aucune pravité. Le police est 4 la re-
cherche de Vassaillant.
Avis de la Police
L’Inspecteur ¢a chef de la Pslice an-
nonce au pub‘ic qu’un voleur surpris par
ure“patrouille dans les environs de St-An-
toine, hier 4 2 heures du matin, s'est en-
fui abandonnant 2 dodines, que le prnprié-
taire peut aéclamer au Bureau Central.
Gréve
Le service des Tramways a été repris ce
matin. L’horaire est un peu modifié, tous
les cars n’étant pas en circulation.
Nouvelles Etrangeres
Derniéres. “Dépéches
Paris rer.— Le désir de la France et de
l’Espagne d’éviter des complications inter-
nationales au sujet du Maroc est prouvé
par une note officielle ‘publi¢e aujour-
d’hui par les cabinets de Paris et de Ma-
drid et dans laquelle il est dit que ces deux
gouvernements ne solliciteront pas des
puissances le mandat de traiter avec Moulai
Hatid, mais qu’ils se borneront pour le mog
ment \ demander a ce dernier certaines gi-
———a
ide l’Allemagne et il se refuse a croire que
carace
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aux décisions dela conférence. Les soup-jgons Je Commerce en coneral que
sons de la presse frangaise que V’Allemagne| qacopmais les ferblanes de mante=
cherche a profiter de la situation actuelle
au Maroc ont été accentués par les nou-
velles que le decteur Vassel, le consul al-
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1883 Ex position d’Aamsterdam Médaille d'Or, Membre du Jury
Médaille d’or 1898-99 Paris
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ront exécutées avec le méme soin que par le passé. ent
Imprimerie C. Magloire, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi, 45«
Médaille d’Or
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Full Text |
Deuxiéme Année, N, 428. PORT-AU-PRINCE ( Hait ) Jeudi, 3 Septembre 1908:
Le Hatin
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PORT-AU-PRINCE] Jo ur | eg 5.00 Clément Magloire, ec ake ~— . eek
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DEPARTEMENTS/ ios Mas. « 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION mois et sont payables d’avance
ETRANGER........| Trois Mos. . « 8.00 45, RUE ROUX, 45. Les manuscrite insérés ou non ne seront pas rendus
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s'adresser
EE
{30 oJo Escompte sur 14.400 | Vous pouvez maintenant juger, mes-
CHO SES MMUNALES 'Bourdes de patente « 4.320 _jsieurs, si les atfaires de la Commune sont
—_— ———— | prospéres et s'il ya la de quoi alimenter
G. 14.400 Pree vite d’un homme.
& Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roax on Bonne-Foi.
( Suite et fin.) Von Les No Des 1 Et 2 SEPTEMBRE 1908
—_— | Récapitulation | Port-au-Prince, 20 Aout 1908.
Dstte Communale RICCO | Lemoyne solde du G. ayaa ! Stinio VINCENT.
La Dette Communale n’est pas encore Capital initial au 15 Dé- ' rereler ‘ ‘ s 2 a
fquidée, Le Conseil a renvoyé a I’étude de cembre 1907. > or P. 2.930 pimmonds o. < . 1.827 .23 | P. S.— Le Receveur Communal, ems
Comnissions spéciales la vérification des| Intéréts payés du 15 Décem- Pp hl. a . ‘ ‘ 1 5 oo ché, n’a pas pu corriger_ lui-méme état
mies et chiffres de créances présentées 4} bre 1907,au 31 Mai 1908 4 _ Fonimann « * 4-4 inséré hier dans notre rapport et concer-
~~ inant le budget des dépenses. I] s’y est
} > G. 20.991.33 glissé des erreurs d’addition qui, cependant
TAdministration. Le travail de ces Com-|2 o/o. P. 303.23
gimioas vous apportera, il faut l’espérer,| Amortissements opérés du rt
ds déments qui vous permettront de fixer] Février au 31 Mai 1908. or P. 562.06 s —~ ~'n’afféctent en rien, — Ou si peu— les to-
tafe le montant de la Dette Communale. --——-—!_ Ricco soldedd or P. 2,367.94 taux généraux. La seule erreur digne d’e-
Dettes Courante; Solde do au rer Juin’ 1908. P. 2.367.94 Huneck Fould « « « 3.107.42 tre signalée concerne a valeur de G.
UAdministration actuelle, ddment au-| N. B.— En raison du tix élevé du. P TS oé fe tubrigue dans I dat aM dAukt ayy.
wide parle Conseil, a eu a contracter| change, nous avons laissé en depot chez OF SATS SO lieu de figurer comme recette réalisée,
qeelgues dettes. C'est ce que nous dési-|/M. Ricco une valeur de G. 2.651.52en, Ces dettes, contractées en vertu de dé- 4 ug portée dans la colonne moins-value ,
gooas sous le nom de dettes courantes.Elles| billets et en nickel, pour attendre un taux cisions du Conseil, doivent 4 notre avis, . Le chifirc total de la moins-value dimi-
woviennent so't de préts faits ala Com-|de conversion plus avantageux pour l’Ad- continuer a figurer au budget des dépenses ud de cette valeur, se trouve donc étre
mane, soit de c»mmandes exécutées, d’a-| ministration Communale La hausse ayant car l'essentiel, pour une Administration, eyscrement.au 20 Aout 1908, G. 39.697.98.
; contrats de fournitures, pour compte] persisté, nous sommes d’avis qu’il y a lieu est de maintenir son crédit, par le respect: , , ‘
de laville. de continuer 1 convertir.comme aupara- de ses engagements. | S. V.
Voici la situation de la Commune avec } vant,au taux du jour de chaque versement, Vous noterez, en outre, messieurs, que, =
ame categorie de créanciers : puisque d’aillears les intéréts continuent 'le montant d:la ferme dela Boucherie
{ N. LEMOYNE 4 courir, au profit du créancier, sur les n'est pas disponible. Par le fait des admi- |
Capital initial au 27° juil- valeurs ainsi laiss¢es en depot. ' nistrations précédentes, cette branche de|
1907... .... 2.66 2.6 P. §.000 LYON HALL /recette se trouve étre le gage de deux crean- —~
ai op eae . ciers 4 la fois. Ce gage demeurera donc en .
wats payés du 29 juillet Capital initial sans intéréts. P. t.000 ciers 4 la comme Peanée dernigre, 2 un) RENSEIGNEMENTS
ortissements opérés "du Amortissements. __ 35% |ga l’autre de ces deux créanciers, jusqu’d. METEOROLOGIQU ES
tj Novembre 1907 au 16 Solde do P. 500 _@ue concurrence. a _—
fia 1908, P. 2.888 05 _ Les produits du fermage des terrains | Observatoire
°“ _ HUNECK & Co communaux ainsi que ceux de la fontaine ; pu
: Saar . -. marine sont affectés 4 la garantie de la:
Sole di au 17 Juin 1908 P. 2.111.95 | Créance transférde & la maison Fould de Paris marine sont ck Fould. » © SEWINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
_ Docraur Emm. MERCIER Commande d’un kiosque de __ De plus, le Corps Législatif a cru devoir : _—_
ks tal initial au 12 juil- 6 métresde diamétre, en fer réduire de moitié la subventio1 de l'Etat a | MERCREDI 2 SEPTEMBRE
) 1907. P. 4-000 forgé, colonnes en fontes avec Ha Commune de Port-au-Prince. ; Barométre a midi 762, ov/=
we ayes 3 12 juillet chapiteaux ornés, grilles et por: 1 Il ne faut pas es rer d’autre part que lr pérat ‘minimum 21. 8
Vril =1905-3 0/0 ils pour les places Ste-Anane e rendement de Il’impdét sera supérieur, ' Température’mazimum .2
Anonisse va Bast (Square Nord ‘Alexis ) et Elie- ‘Gans le cours da prochain grercice, au ren- moyenne diurne 34° 2
ments Oper a bois. 'dement de l’exercice qui finit. C'est mé-| Ciel clair le matin, nuageux |’aprés-mi-
3 Novembre 1907 au 8 A- Oe epical initial au 9 Décem- me le contraire qui est certain, . di, couvert le soir. A 5 he du solr, oluie
1908 P. 1.847-85 | bre ( tous frais compris ) OF P. 2.930-07! Vous tiendrez compte de ces _renseigne-| accompagnée d’orage : 13,07/*.
Solde . - ~——"12 0/o intéréts jasqu ° ments utiles daas la confection du prochain! [,¢ barométre continue 4 baisser.
au 9 Avril 1908 P. 2.152.15 30 Aout 1908. « $09.34 | Budget. R. BALTENWECK
__ SIMMONDS Fares 2 o/o intéréts payés MATERIEL
Gopital initial an 27. Mai jusqu’au 30 Aout 1908 331 69 P. 177-35; CInventaire dressé le 18 Aost 1908) |Le Magistrat communal
ee | de Port-au-Prince
hate . P. 3 505 . P. 3.107.42! 14 brouettes, 27 pelles. 23 piquois, 17.
Payés du 27 Mai Capital au rer Septembre or Bs 3-107-4 | houes, 8 dames, 2 rateanx, 9 manchettes, | En vertu d'une circulaire du Secrétaire
a #30 Avril 1908-1 o/o POHLMANN 1 hache, 26 cabronets, 5 tonneaux dar†d' Etat de UTntéricor, en date da 28 Aott
. + 324,95 . ees : rosage, 30 jeux arnais, 7 douzaines de écoulé, au N° ror, invite tous les Syriens
meertivements opérés de Capital initial au Juillet G. 10.080 drape ox et 12 d’oriflammes. établis 4 Port-au-Prince a se presenter a
. 30 Avril 1908. P. 1.672.77 | 1908 secours 20x tout en bon état. ‘VHérel Communal, manis de lears der
-———|( Emprant poor Tel est notre rapport. | niers passe ports, le lundi que l’on comp=
, elds 40 a0 rer Mai 1908 P. 1.827.33 ' sinistrés ).
tera 7 S:ptembre courant, 4 dix heures du
matin.
Faic Al Mosel Communi,
mois et an que dessus.
Stinto VINCENT
C-hroni sue aes Tribunaux
TRIBUNAL DE PAIX
© Section Nexo
Divid Chancy — Victor William
Deux honines gve la naue n’a pas
fait memes, que les chances de la vie, ou
leso: ont aussi readu d.sscmblables sont
alls se mesurer 4 la barre du tribunal
de paix, en prés:uce d’un audi-oire en
“‘qaé@te de rires et de distractions.
David Chancy ot Victor Wiliam. Cetui-
Ik est mince, de belle tulle, figure ovale
ornée d+ yeux v'fs,intellig -nts,d’une m us-
tiche cla rsemeée cc Juae birbe taillée ala
Boulasger. Ses maniéves coartoises n’etFi-
centpar. les atures dun hon-ne d’atFures,
positifs sans étre pour cela teinté de juive-
ne Cest touprin a pis allongdés qu'il fait
ses courses i trivers Port-aa Prince, quand
les jour
wivest pas dan. st vorture legere que
tunes aachesi! Ystractars d: sypuelette ;
il est toujou's on mouvement, un mou-
vernert pecaetiel de vif argent. Au minis-
tere duo Courneree ot) il remplit avec
compeiencs, tes hastes fonctions de Chef
di: divisioa, Vombre dz sta p-roine physi-
guzsenblo étre purfoat: oor tes murs de
syveurs, taomilien des enolov4s qui
traviuillent soussa dir.ction, pros de son
monistr: gut! dewtae de toute sa hauteur,
prespahtones les portes ds si section,
dévistocvit bos visi curs, sachin’ peut-étre,
-par incuiciona, le bu de leur v site,et, par
avancs, tes résu'ta s auxquel, i's vort abou-
tr. Au moral, c'est per-@re auss' lame
du minis cre. Les derniers actes, traités de
Commere:, projets de tarifs cc de budget
subissen’, dz sa miuia, les dernéres cor-
recdous. Mn sorte dt boa a@ tirer, avant de
devenir offiziels, aussi la boutonniére de
SA ponte jazpietre noire, quotidienne est-
ele ornée d'une décoration trangaise. Ce
nest pas un Lo nme ordinaire.
Loaurre, Victor William est petit, min-
ce, Nerveux, See avec une fizure allongéde,
couleur safras plus ou moins foncée, pres-
que imberbe. une téte, en somme, intel-
ligente.
Dans cette Idgion de fondés de pouvoir
FEUILLETON DU « MATIN »
DU 3 SEPTEMBRE 1908 (26)
—
ROMULUS
xII
(Suite)
Par les fnyards du camp de Carrefour-
Desruisseaux, la Commission militaire du
Detour apprit l’évacuation de la ville. Ni
la commission ni l’armée ne vouluren:
ajouter foi 4 cette nouvelle.
-~- Je crains un pitge, avait dit Lajeune>
homme prudent et circonspect.
Cependant, apres bien des hésitations, il
int décidé qu’on ¢ enléverait » la ville.
Ie « brante-bas » fut donné, puis l’ar-
ice A pas de loup, s’avanca vers le rem-
pirt d'Epaminondas Desroches — digne-
ment commandé aprés lui par Dantés
Mathon.
Le prestige de ce rempart était tel,
gu’au moment de l’aborder, généraux et
soldats. pris d’une panique folle, firent
volte-face et lachérent pied.
ee ee
qui assiégent, avec une sorte d’avidité, la
barre des tribunaux de paix, il domine par
l’ardeur de son éloquence fougueuse qui
¢ontribue, ce nous szmble, a l’abondance
des causes qui lui sont confides. C’est le
lion de ces prétoires ou les drames tantdt
sévéres, tantét gais affluent 4 foison. °
David Chancy assigne Victor William
pour une valeur de Quatre-vingt seize
gourdes, montant des loyers d’une maison
qu’il dit étre sienne et occapée par celui-
ci.
Dz son ecdté$ Victor William proteste,
déclarant qu’il ne connait pas David Chan-
cy. Il fait passer sous les yeux du tribunal
une série de regus s'gnés de Mme. Veuve
Déjean de qui 11 avoue avoic loud. La
lecture de ces regus améne une certaine
surprise, les juges se regardent, se consul-
tent des yeux, |’auditoire pousse des cris:
6!6! MeVictor William,enharcdi par l’ethe
produit pirson exposé, met alors toute
son Ame dans sa défense, porte son élo-
quence 4 son dernier diapason.
—Depuis 17 ans, dis-il, que je suis dans
les liens du mariage, jamais, au grand
jamais,je n’ai été amené a la barre d’aucun
tribunal pour loyers de maison. Je dois un
tribut de reconnaissance 4 la famille Chan-
cy ; car il a fallu la persistance, la tena-
cité anplaise, l’acharnement de la famille
Chancy contre moi pour me conduire au-
jourd’hui par devant vous.
— Oui, victims de Monsieur J. J. Chan-
cy, ministre alors de instruction publique
ui me renvoya injustement, bratalement
e ma charge de professeur A une ecole
primaire, me voila maintenant sous la
main muse de son frére, David Chancy
qui m/‘assigne pour loyers ce maison. Eh !
biene Ce tribat de reconnaissance je le
girde pieusement, et, tot ou tard ly famil-
le Chancy me le paiera. :
—Vouys n’avez pas le
des menaces 4 la barre du
juge.
— Non, Magistrat, il faut que je dise
la haine de la famiile Chancy contre moi.
Mr David Chancy posséde de nombreuses
maisons dans Port-au-Prince; je ne suis ja-
mais allé lui demander une simple cham-
brette 4 louer. Non non. jamais ! C’est
droit de†proférer
tribunal, dis le
une témérité de la pirt de David Chancy,
c'est une atteinte poriée 4 mon honneur.
« Ah ! Magistrat,quand vous aurez fini de
tagne criérent que le rempart Desroches
n’était pas gardé. En entendant cela, les
généraux reprirent une attitude martiale, et
cette fois, l’on arriva ace rempart ou il
n’ y avait pas un chat— c'est le cas ou ja-
mais de le dire.
L’armée assiégeante, heureuse de cette
conjoncture, se mit alors 4 tirer des coups
de carabine en I’air et 4 danser au son des
tambours, un coudiaille forcené.
Ce qui fut traduit ainsi par Je Président
Salomon dans sa Proclamation du 10 Jan-
vier 1884 : « Haitiens, le 8 de ce mois,
les troupes du Gouvernement ont enlevé
d’assaut la ville de MiragoAne... »
Avec quelle brutalité, cette armée im-
patiente se rua sur la pauvre Miragoine
éteinte, on ne le devine que trop. Les fem-
mes furent maltraitées, quelques-unes em-
prisonnées, entr’autres Lorméla Hogu, d’au-
tres fouettées. Les exilés trouvés malades
ou blessés — que se_passa-t-il dans leurs
4mes en ces heures d’épouvante ? - furent
trainés 4 la mort : c’étaient Talleyrand et
Toussaint Laroche, Albert et Gaston Elie,
Jean-Baptiste Chenet, Ulysse Fourreau,
Geffrard Lucas, Obrien, Bélomon Duvivier;
Alfred Brisard, rhumatisant, perclus, de-
puis quatre mois alité, fat exécuté dans
Mais les officiers des postes de la mon--
me endre justice, j‘irai personnellement
demfander raison 4 David Chancy.
Le défenseur de Mr David Chancy prend |J¥8¢,
la parole et Jit :
~—Magistrat, je n’ai pas 4 m’occuper
Vanimosité ou de la haine existant entre
la famille Chancy et mon adversaire. Je
ne viens que demander a Victor William
le paiement de G. 96 de loyers qu’il doit
4mon client, M. william nie avoir loué
de Monsieur Chancy, eh ! bien Voici un
regu qui prouve que Madame Veuve Dé-
jean a constamment signé pour David
Chancy.
— Quelle témérité, s’écria Victor wil-
liam, voila 0 apparait toute la téimérit4
de David Chancy.
On s’exclaffe.
— Vous n’étes ici a
pas ici au thédtee, dy by
agitant sa clocheitte.
—C'est aprés coup, contings Willig
de ¢ on est allé chercher ce reca, em Me.
ame Déjean de commettre ce
- Je demande au tribunal que David Che
cy soit déboure de sa réclamation et cp
damné a cent vingt-cing dollars AVEC enj,
cution provisoire de tournir ¢
e caution. 610q doliag
_ Le défendeur de David C
timide, essaie de répliquer
feres crient aprés lui
peine.
hancy,ca
; mals ses oe
: Assez, asseez, pes iy
id
Le tribunal réclame silence
«ti
ne le dépét des piéces — le j ie
vant étre rendu dune audience prockaise
A LA P.C.S
Pas d augmentation ! Pas de travail I...
‘‘ Disentles ouvriers ,,
Dés que nous edmes constaté, qu’en
effet, il y avait « quelque chose » a la P.
C. S., nous nous présentimes A la Svation
Centrale.
Une certaine animation régne dans les
environs des ateliers désertés, des petits
groupes circulent, sombres et attentifs, de
nombreux spectateurs stationnent sous la
galerie. Des képis militaires. C’est le géné-
ral Paul Cameau, inspecteur en chef de la
Police, Aba.. Nau, sous-inspecteur, des
commissaires. Ci et 14, au dehers, quel-
ues curieux. Les cars, ennuyés et inutiles,
allongent, au Dépd:, leurs formes démo-
dées.
M. Tippenhauer, directeur et ingénieur
en chef nous recoit immédiatement par
ces aimables paroles :
—Vous venez au nom du Matin. Tous
mes complimentss Vous étes des journa-
listes consciencieux. Vous voulez ton-
jours puiser vos renseignements 4 la sour-
ce méme. Je suis 4 vos ordres.
M. Tippenhauer nous invite a entrer
dans une piéce reservée.
une dodine ainsi que Sam Blanchet, enflé,
déja 4 l’'agonie — tandis que Déjoie était
‘achevé a La Croix.
Des « colonnes volantes » avaient été
lancées a la poursuite des insurgés disper-
s¢s dans les bois. Beaucoup d'entr’eux, les
souffrants, les isolés, furent pris.
Toute cetie journée du 8 Janvier ne fut
,qu’une atroce tuerie : Alexandre David,
Massillon Jean-Bart, Jean-Pierre Bazelais,
[le MiragoAnais Elie Derenoncour et le der-
j hier cubain restant furent impitoyablement
fusillés avec une quinzaine d’autres.
Duperrier Cazeau, l’homme qui ne con-
nat jamais la peur, souleva 1|’admiration
générale, tant il fur grand devant la
mort...
A Port-au-Prince, ce méme joar, au
Palais-National, un diner de gala fut
offert 4 l’Amiral Cooper, commandant da
navire de guerre américain «Tennessee »,
qui se trouvait dans la rade.
, Madame Salomon avait a sa droite M.
l"Amiral Cooper et a sa gauche M. Bre-
nor Prophéte, Secrétaire d’Etat de la Ma-
rine, 4 droite de S. E Le Président Salo-
mon se trouvait M. Langston, ministre des
Etats-Unis d’Amérique et 4 gauche M.
Callisthéne Fouchard, Secrétaire d’Etat
des Finances.
—Alors, c’est une gréve ?
— Vous I’avez dit. Je vais vous donne
les moindres détails de cette aventure afa
que le Matin initie le pub'ic aax affairs
e la Compagnie. Je vous prie de m’accor
der toute ; votre attention, ce que je vas
vous dire ayant toute son importance,
Aprés ce préambule qui donne w
grand air de gravité 4 la physionomie &
Vingénieur en chef, ot semble s’
toujours un sourire, notre interlocutest
continue.
—La semaine derniére,* nous reciee
de quelques ouvriers une lettre jeune
dant une augmenration de salaire. Je
vous la mettre sous les yeux.
Lua voici in extenso :
Port-au-Prince, 27 Aout 1908.
Au Directeur de la Compagmie des chest
de fer de la P.C. S.
Directeurs,
Sans que vos subalternes ne veuillest
souiller cette marque immacalée d’bow
neur avec laquelle nous venoas avec a
Il s2 passa, au cours de ce repas, oad
scéne tout a fait touchinte, qa! reme
tous les coeurs.
Le ‘Dessalines pavoisé — triomphale
ment venait de mouiller prés da Font
Ilet avec sa prise la Patrie — dont @
peut voir encore la carcasse a0 nord és
wharf Riviére.
Le Président Salomon avait réservé ost
lace spéciale pour le capitaine du croueit
aitien, un américain nom d @
se trouvait étre le fils de |’Aciral com
mandant le «Tennessee ».
Quand arriva le capitaine
tomba dans les bras de |’Amiral
—tout comme en un cinquiéme acts.
tait trop pour la sensibilité des
présidentiels. Chacun pleuraa
Cependant, ce jour et les ssiveae ©
sang haitien continuait 4 cooler 4
goane. Les petites gens qui étaiest nll,
dans la ville par inertie ou tout naivennslly
pour gagner leur vie, hélas ! bs gue ‘
bou'angers, les commissionnalres, ®.
teurs d'eau, furent exécutés sans
ainsi que des hommes du peaple F
Lauréus, Valdéas, Marcellus, qei 5™
dévoudés a la «cause >.
Fernanp Hissst: -
(é gutert }
solliciter de
pentation sar nos
Vous le savez,
appointements.
mes Directeurs, comme
tous comment sont les choses, et
de jour en jour ies affaires deviennent
en plus mal. oo
gies ter pins loin, et sans vouloir dire
nous croyons nécessaire de fermer
pre lettre. ;
"Ea attendant de la Compagaie une rée
nidoit nous satisfaire le plustot pos
gble, nous demeurons VOS évouds servi-
)
ATELIERS,
Théophile Stéphens, Méance Placide, D.
qoute, ajusteurs, Jh, Simon, tourneur,
Benoit Souffradt. fondeur, E, Cameau, Elie
Michel, Louis Théophil, Simon For uné
Aermann Siméon, Darius Plaisir, Léonce
Sol Frangois, Horacius Pierre, etc.
«Nous ne pouvions prendre cette lettre
en considération et nous répondimes
miurellement par un refos, non pas que
nous trouvions illégitime cette demande
d'sogmentation, mais pareeque NOUS SOM-
Mes EN DEFICIT.
«Nous sommes en déficit et c’est pour
cela que nous présentames derni¢rement
ala chambre une pétition demandant
un changement dans notre tarif. C’était yos-
te, aussi juste qu: lau meutation du prix
de la glace. Mats notre emande soutenue
par les depurds Sambour et Léon fut com-
battue ct rejetée.
« Le dépuré Savain qui avait soutenu
demande de la Glaciére en s’appuyant
wr la nécessizé pour cette entreprise d’em-
ployer des produits chimiques dont le
pix de revient cst assez élevé, combattit
proposition de la P. C. S.
«Le député Valembrun déclara, 4 son
wet, que les malheureux ne pourraient
vavec le tarif demandé, circuler sur
wlgne. Nous faisons done partie mainte-
aut de |’Assistance publique.
«Quant au dépuré Appollon,il parla
longuement de so. affection pour le ‘di-
reteur de la P.C. S., de ses cordiales re-
tons avec nous et conclat au main-
tien de l'ancier: tarif, la loi étant la lot :
Dera lex... Mais certainement, parbleu !
Mique nous demandions une modica-
ton. Voila les arguments .qu’on a em-
ployés contre nous.
«Notre demande rejetée, nous dames
saoncer au projet d’augmenter le salaire
de nos ouvriers.
«Nous demandions cependant une cho-
juste, équitable. Ecovtez. Appliquons
t simple calcul sur la ligne des Tram-
a. Nous sommes en constant déficit.
len moteurs qui font le_ service
et 2.100 kilogs. d’anthracite par
bya A ? dollars la tonne cela fait une
aie mover do!lars par jour. Or la te-
tiers mls wal; par jour, pendant les der-
cit ss'€icve 1G, 207,75. Notre dé-
| ‘| chaque jour est constitué donc
moluments des mécaniciens,chauf-
fercepteurs, receveurs, controleurs,
ns, les dépenses de kérosine, hui-
Paisse,s coton d’antifriction, con-
. b role tickets, entretien du matériel,
tele Witicnst CnSez-vous ue dans de
y Nous pourrions encore
poate nos dépenses ?
Bument de nos adversaires qui
vt Croire l'entreprise florissante, est
be 41 aie garantie d’intéréts ? Et
ue» nS que le Gouvernement
8 de 103 nnée ? N’est ce pas un mor-
~ FOL que les actionnaires se parta-
PS conten ? Et ces messieurs ne
mtents! .. » La dessus, on s’ex-
yee Sindigne |
& tiple d’intérét nous aide pure-
Ws pee Ment 4 couvrir nos déficits.
@ncore été servie sous for-
© divides
des aux actionnaires. Les
| profondeur et
la Campagnie une aug’ | appointements mémes des adminis‘rateurs '
ne sont pas payés, ils sont portés seule |
ment a leur crédit. Je vais, par des chitfres
officiels, vous montrer la marche de nos
attaires et le déficit constant qui pourrait
décourager nos efforts, si nous n‘¢tious
certains du concours et de l’appui du Gou-
vernement en qui nous avons cor fiance.
« Nous avons touché pendant quatre
années la garantie d’intérét, soit un total
de _ OF 165 120.
Nos déficits se sont élevés, valeur en or :
1904 21.503 .82
1965 22.573,50
1906 18.354,45
1907 13 201.19
‘P. 75.633.00
«Les 300.000 dollars en titres reses que
nous avons remis 4 |’Etat représentaient
une vileurde .80 o00 dollars ; — les tra-
vaux destinés 4 étendre notre Réseau jus-
43 4 Carrefour nous ont couté 36.401.25
ollars et 90.806.83, soit en or une valeur
totale de 90.440.50.
«Si nous additionnons ces ditférentes va-
icurs qui sont réellement sorties de noire
Caisse, vous trouverez un chiffie de
209 172,25. Défalquez maintenant les
165.120, vous trouverez que notre déficit
s’cléve pendantces quatre dernicres années
A 44 052,25. ( Quarante-quatre mille cin-
quante deux dollars vingt-cing centimes ).
Voila le bilin.
« Sivez-vous encore une chose é¢pou-
vantable ? C’est l’assaut formidable qu’on
fait chaque jour 4 notre caisse sous forme
de dédommagement, dommages-intéréts,
condamnations prononcées contre la pau-
vre"P, C.S. Pour la seule, année 1906,
nous avors payéa des particuliers G. 22.
598.13 et 2. 655 42 dollars.— Une fois
méme, j'ai payé deux fois, lenfant vic-
time d’un accident ayant eu— expliquez
cela si vous le pouvez — deux péres ! ..
aDites tout cela aux lecteurs du Matin.
-- Pensez vous que cette gréve puisse
durer.
— Non. J'ai pris toutes mes disposi-
tions.
M. Tto-enhauer s’anime ; "homme d’ac-
tion et d'’énergie reparait. Crest la lutte,
eh bien soit.
— AB heures, dit il, j’expédiais le train
de Carrefour, mais le service sera suspen-
du aprés le dépar de 5 heures 15 pour évi-
ter les manifestations hostiles et les mena-
ces des grévisies. Ils avaient coupé tous
les fils téléphoniques qui relients les ditfé-
rentes stations de la Plaine du Cul de Sac.
Je fais cependant fonctionner cette ligne.—
A 9 heures, 2 trains pourro.1t circuler par
la ville.
« Les ouvriers se sont montrés impa-
tients. Tant p's pour eux. Ils auraient du
la suppression du tra-
se convaincre que
la révoca-
vail, c’était le chomage et apres,
tion.
— Pas pour tous ?
— Il y aura peut-étre 4 ¢pargner
ques-uns. Tenez, voyez-les.
Je regarde du cété de la statue de Dessa-
des grou-
quel-
§
lines. Sous l’ceil du Libéra:eur,
pes aux blouses bleues noircies par le rude
travail des machines s’animent et parlent
4 voix basse. Ils étaient venus embaucher
les camarades restés A l’atelier, mais la Po-
ris des mesures ». De temps en
s tournent des regards — ah ! la
I'étrangeré de ces prunelles
vers 1: Dépot ou souftlent deux ma-
chines, deux bonnes vieilles bétes a la res-
piration puissante...
Je prends congé. Le Juge de Paix Lu-
cien vient d’arriver. It verbalise. Je salue
de loin, mon camarade Robert Bénodin, chef
des ateliers qui me répond d'un geste mé-
lancolique et vague ov se devine un grand
lice « a
temps, 1
l ennui de ce chémage inutile...
Dévalisé par un militaire
Un enfant. le jeune Kernisin Georges, }la mission du docteur Vassel ait un
ai service des époux Demesmin, revenant} tére politique.
de Léogine avec deux bétes chargées, a été
as:ailli dans les environs de Martissan, par
un militaire qui l’a dévalisé.
Le casde lenfant ne présente heureuse-
ment aucune pravité. Le police est 4 la re-
cherche de Vassaillant.
Avis de la Police
L’Inspecteur ¢a chef de la Pslice an-
nonce au pub‘ic qu’un voleur surpris par
ure“patrouille dans les environs de St-An-
toine, hier 4 2 heures du matin, s'est en-
fui abandonnant 2 dodines, que le prnprié-
taire peut aéclamer au Bureau Central.
Gréve
Le service des Tramways a été repris ce
matin. L’horaire est un peu modifié, tous
les cars n’étant pas en circulation.
Nouvelles Etrangeres
Derniéres. “Dépéches
Paris rer.— Le désir de la France et de
l’Espagne d’éviter des complications inter-
nationales au sujet du Maroc est prouvé
par une note officielle ‘publi¢e aujour-
d’hui par les cabinets de Paris et de Ma-
drid et dans laquelle il est dit que ces deux
gouvernements ne solliciteront pas des
puissances le mandat de traiter avec Moulai
Hatid, mais qu’ils se borneront pour le mog
ment \ demander a ce dernier certaines gi-
———a
ide l’Allemagne et il se refuse a croire que
carace
—$—=—_—=—=&=£=
étel Bellevue. -—
Le mieux situé, le plus con-
fortable.-- (hamp-de-Mars.—
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cherche a profiter de la situation actuelle
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GRAND PRIX
HORS CONCOURS
Rhum Barbancourt
MEMBRE DU JURY
Exposition d’Haiti 1897 Elbeuf
( Mention Honorable ) Médaille d'Or, Hors Concours
Exposition d'Haiti Membre du Jurvy-Grand Prix
Médaille de 1" classe 1898 Paris
1883 Ex position d’Aamsterdam Médaille d'Or, Membre du Jury
Médaille d’or 1898-99 Paris
Exposition d’'Anvers Dip'6me Hors Concours
Médaille d’or 1899 Philadelphie
IXx1
1x1
R85
Inst Liverpooâ„¢ Mention Honorable
_ Médaille d’ Argent 1901 Buffalo
Ixsi Havre Médaille d'Or
Médaille d’Argent .
18% Paris ( Exp. Universelle. ) 1902 Dinas de GrandjPrix
Médaille d'Argent iprome de ra
180t| Kingston ( Jamaique ) 1904 St-Louis
Diplome d’honneur Médaillle d’Or
1891 Médaille d’Or 1907 Spa
Paris, Hors Concours Médaille d'Or
| Membre du Jury 1907. Paris
1893. Chicago Médaille d’Or
1805 pilédaille d’Argent 1907 Londres
ordeaux : 4
Médail'e d’Argent 4907 J Médaille d'Or
1896 Rouen ames
Médaille d’Or
Hors Concours, Membre du Jury
Madame Veuve BARBANCOURT, seule dépositaire de la marque Rael
Barbancourt et seule propriétaire des formules qui ont fait obtenir a8 ro
Barbancourt les Médailles d’Or de toutes les Expositions a pris la suite ©
affaires de feu son mari, et se tient 4 la méme halle sise Rue des wo
No 7, & la disposition de sa nombreuse clientéle dont les commanées ©
ront exécutées avec le méme soin que par le passé. ent
Imprimerie C. Magloire, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi, 45«
Médaille d’Or
Reet
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