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peuziéme Année, N. 394.



“ABONNEMENTS :
PORT-AU-PRINCE) Uw Mois.

DEPARTEMENTS)\ Trois Mois.

e

Trois Mots.








Bil est

Monsieur,

Yous terminez par les lignes sui-
vasies une lettre sur la question so-
dale, parue dans le dernier fascicule
&s alti littéraire et sociale » :
ook Ubeure n’ust pas aux théories ‘d’é-

«Notre scciété éprouvée réclame le
coacours de tous les bons citoyens.
U nous faut faire tréve aux dissenti-
ments passagers poursubvenir decon-
certala détresse d’une population, qui
ba jamais Connu de _ souffrance pa-
reille. Crest 4 cette joute bienfaisante
que je me permets de convier mes
contradicteurs. »

cusez ma hardiesse grande; mais
de telles paroles sont de celles que je
sgderais, moi aussi, le plus volon-
tiers du monde. Et je suis heureux
que les débats qui nous divisent pro-
Metlent, dans ces conditions, de nous
présenter un peu de terrain d’enten-

Excusez également mon tempéra-
oat peut: étre trop crédule : je suis
l ne peut plus disposé 4 croire en

slncerité de votre exhortation, en

itméme des queiques pointes a-
mire Contenues dans le méme nu-
. de « Haiti littéraire et sociale »
dat? avaht toute proposition de
Rent pon at vous teniez probable-

a, ce pas laisser au bout de votre
rot ve
‘ a

ux bien cependant ne plus
Q ‘ame, puisque vous la tenez
naen ‘ourreau.
ue! est le moyen proposé par
pour réaliser Tatty « treve > ?
A chargé Spectator du soin
®'e dire, ou plutot, pour étre
do 97 v0us l’avez dit, par la bouche
» eet ‘or Je lis en effet, dans sa
* Taadis , °
qu'un Francais cultivé peut,
a pour aa répatation,
ot oe ament es travaux de
Demolins, il ne serait
Pearaga £ Confesser la méme indiffé-

Â¥
Pe



Pour tout ce qui concerne ! Administration J

bore terra eaten?

LETTRE A M. GEORGES SYLVAIN



PORT-AU-PRINCE ( Haitt )





Dirgcreur: LE
G. 4. Clément Magloire,
« 3.60
6 REDACTION-ADMINISTRATION
«< e

45, RUE ROUX, 45.



ls’



4

rence a I'égard d’un Tocqueville ou
d’un Faguet. »

Comme c’est un propagateur achar-
né des idées francaises et de ce qui'!
est « recu » en France, qui parle ce
langage, il m’est ainsi permia de dé-
duire de votre proposition de paix et
de vos idées arrétées sur de Tourville
et Demolins d’une part, sur de Toc-
queville et Faguet d‘autre part, la jo-
lie formule que voici : « Je propose a |
mes adversaires de désarmer en écar- |
tant le brandon de discorde repré-
senté par de Tourville et Demolins|
que tout « Francais cyltivé » est au- |
torisé 4 ignorer « complétement, >»,
et en nous en tenant strictement 4 ce
qui est « recu»en France, tels, par
exemple, quede Tocqueville et Fa-;
guet. a \

Passez-moi, je vous prie, la faculté|
de penser que c’est pousser un peu
trop loin l’Haitien dans la voie de |’i-,
mitation francaise ; vous finirez par
nous faire dépasser le mrodéle, pour,
notre trop grande perfection.

M’est-il permis de croire que ce
moyen vous paraft commode, parce
que, uniquement, vous avez voulu
tater un peu de science sociale et
que vous avez joué de malheur ?—
Voyez plutdét. Vous avez écrit ceci 4
propos de Le Play :

« L’idée morale pénétre toute I’cea-
vre du grand économiste. C’est sur la
tradition morale d’un idéal commun
que repose organisation de la famitl-
le-souche, le type supérieur qu'il edt
révé de raffermir et de voir se pers
tuer, pour le plus grand bien de Uhuma-
nité. » ;

On ne peut pas étre plus partisan
de la famille-souche que vous venez
de l’étre, puisque vous vous rangez
contre moi, pensez.-vous— du coté de|
Le Play qui estime que ce type de fa-
mille est « supériear. » Or, saviez
vous que ce type de famille est tout
simplement représenté dans les s0-|







|

’"adresser & Monsieur Arthur ISIDORE, 45,

son cours ( Science So-
ciale, tome :
' «La seconde zone (il s’agit des

‘trois zones sociales de t’Europe ) em-

Demolins dans
I )

‘brasse les pays situés au Nord de|¥
| (Europe :

la Norvege, la Suéde, le|
|Danemark, l’Angleterre, la Hollande
et la plus grande partie de |’Allema-
gne. Dans ces divers pays, la famille
patriarcale est presque complétement
éliminée; c'est la famill--souche qut
triomphe »et “ft. Demolins ajoute -
«Le Flay la constaté le premier:
Les familles-souches, dit-il, forment le
fond des porulations du Nord. »

Il_n’y a pas lieu d’ipsi+ter, n’est-ce
pas ?

Vous avez écrit encore :

« Cette méme observation, appli-
quée a la complexité des phénoménes
de la vie sociale, l’avait ( toujours Le
Play ) convaincu de la force et dela
vertu des tradttions, et ne lui aurait
cartes pas permis de concevoir qu’on
puisse métamorphoser de fond en
comble, d’aprés un type adopté, une
société vieille d’une formation déja
séculaire. »

Or, cette furce et cette vertu des tra-
ditions, saviez-vous qu’elles consti-
tuent précisément |l’apanage de la fa
mille-souche, c’est-a-dire des socié-
tés... anglo-saxonnes” - Permettez-
moi de vous offric encore le témoi-:
gnage du cours de M. Demolins.

« Tout le monde, dit-il, connait I’at-
tachement de la race anglo-saxonne
pour se: traditions et pour se3 coutu-
mes ; elle conserve de vieux usages
uniquement parce qu'ils. sont anciens :
les divisions admuinistrati~es de l’An- ,
gleterre sont faites de piéces et de |
morceaux cousus les uns aux autres
& des époques trés différentes ; )’ins-
titution de la pairie, les réglements de
la Chambre des lords et de la Cham-
bre des communes sont des coutu-
mes, elles n’ont guére été modifiées.
D’ailleurs en Angleterre, toutes les ré-
formes sont lentes, elles ne se font pas
brusquement, maislentement et successi- |
vement. On ne fait jamais table rase'
pour tout reconstituer a nouveau. |
Adressez-vous 4 uo auditoire anglais
en invoquant le témoignage de la
vietlle Aagleterre, vous serez immé-!





Vendredi, 24 Juillet 1908





NUMERO 1() CENTIMES

Les abonnements partent du 1% et du rs de chaque
mois et sont payables d’avance

oman

Les manuscrits ineérés ou nop pe seront pes rendus WREA





E, 45 ‘Rue Roux ‘on Boane-Foi.



glo-saxonne? Vous n’en croyez pas;diatement écouté. vos paroles pren-
vos oreilles ?— Consultons alors M.{dront de l’autorité. »

Et M. Demolinsajoute littéralement :
« Voila bien lesprit de tradition. »

Vous le voyez donc, Monsieur, vous
étes parfois Anglo-Saxon sans le sa-
oir.

Et comme vous me semblez beau-
coup tenir « 4 la force et &la vertu
des traditions », il n’est pas inutile
de vous mettre sous les yeux Il’ex-
trait suivant, toujours du cours de
M. Demolins :

La troisieme zone sociale « com-
read surtout la France et a pour cen-
re la Champagne. Iéi domine le type

de la famille instabile.

« Sous cette influence, toutes les
institutions sociales.... présente les
traits caractéristiques des sociétés de
chasseurs. Le travail et la propriété
deviennent instables comme la famil-
le: des partages périodiques aménent
la liquidation de l’ceuvre’ entreprise
par chaque génération ; l’autorité pa-
ternelle perd la plus grande partie de
ses fonctions essentielles. Les diver-
ses institutions sociales envahissent
la famille et tendent 4 se substituer a
elle. Enfin, et c’est !& le caractére
dominant, l’esprit de nouveaulé élimi-
ne esprit de tradition et triomphe
compléfement.

« Si vous voulez réussir auprés d’un
auditoire composé de Francais, n’in-
voquez pas le passé, la tradition des
ancétres ; ces expressions paraitraient
malsonnantes et les seuls mots d’ap-
ciens usages suffirait pour faire con-
damner d’avance tout ce gue vous
pourtiez dire : aucun peuple, a aucune
époque de l histoire, na plus compléte-
ment brisé avec son passé. Pour tre
applaudi, pour que l’on vous suive
les yeux fermés; il faut déclarer que
ce que vous proposez est absolument
nouveau, que cela n’a jamais été ex-
périmenté nulle part, en un mot, que
c'est une nouveaulé et non une tradition.
A ces hommes qui, en moins d'un
siécle, ont déj& essayé vi gt-deax
constitutions nouvelles et faites de
toates piéces, proposez-en une vingt-

t

troisiéme, ils vous favora-
blement, & condition que vous
garantissiez que cel est cuss!

dite que les précédentes. » .
Je commence & apercevoir les mo-
tife de votre aversion pour la secien-





—

ce sociale : elle ne dit pas des cho-
ses précisément agréabies pour vous

_Aprésa toute cette dissertation s0-
ciologique, je trouve, vous en con-
viendrez vous-méme, étrange de
vous voir vous écrier, dans le fas-i-
cule suivant de Hatti littéraire et s0-
ciale: « Je ne prétends pas au titre de
sociologue, moi!», sans expliquer
autrement votre présence dans cette
galere !

Malgré cette protestation, je lis
pourtant sous votre plume cette noua-
velle lecon:

« Gette Ecole, que son premier mal-
‘tre Le Play aimait & appeler I'Rvole
de la paix sociale..... » et vous vous
interrompez pour ajouter, en note:
« i est piquant que ce soit moi, pro-
fane, qui ai révélé cette particulari-
té6 a M. Auguste Magloire. On feéimit
& penser que la documentation de
nos sociologues locaux sur histoire
de leur propre Ecole, peut compor-
ter de tulles lacunes !... »

Rappelez-vous bien le point de dé-
part de cette petite controverse de
mots : vous avez prétendu que Hen-
ride Tourville fut reconnu ¢ chef
de I’Ecule de la paix sociale, apres
la inort de Le Play. » Ce que j’ai hum-
blement contesté en vous demandant
ce que cela voulait dire ; c'est la ré-
ponse que vous m‘upportez aujour-
d@’hui, en m’affirmant que Le Play ai-
muit a appeler son Ecole « l’Ecole de
la paix sociale a. Vous laissez donc
tomber votre premiére affirmation, a
savoir que de Tourville fut, apres Le
Play, « chef de l’Ecole de la paix so-
ciale? » Soit; voyons alors pour la se-
conde affirmation

H. de Tourville, du vivant méme de
Le Play, avait créé personnellement
un «enseignement méthodique de la
science sociale » basé sur la pratique
des voyages d'’observation, et Le
Play lui-méeme en a dit: « Le fonda-
teur de I'wuvree est indépendant des
pouvoirs préposés a4 la direction des
trois autres ( Société d’économie so
ciale, Bibliotheque sociale, Uniois
de la Paix sociale. ) » Les « Unions »
de la Paix sociale étaient autant de
groupes d’études distincts ayant pour
organe commun la Réforme sociale.

Et c'est tout. Votre seconde affirma-
tion est donc tout aussien lair que
la premiére.

Tout ceci, Monsieur, a pour but
d’expliquer combien vo re moyen de
tréve est cuinmode pour vous. Vous
ignorez «complétement » la science
sociale, comme d'ailleurs tout «Fran-
cais cultivé » qui se respecte, et,
sans plus vous géner, vous imaginez
simplemeat de me proposer d’exclure
cette hdétesse encombrante afin que
nous puissions follement nous em-
brasser.

Si nous prenions le parti contraire ?
Pourquoi n’apprendriez-vous pas la
science sociale pour cimenter plus
intimement l’union entre nous ? Vous
ne croyez pas y avoir intérét ?

Ce serait 1A une profonde erreur
dont je veux essayerde vous ramener,
avec, bien entendu, votre permission.

AucusTE MAGLOIRE.
qm eee

rotel Bellevue.

Le mieux situé, le plus con-
fortable.— Champ-de-Mars.—
Cuisine renommée.— Vue sur la mer.

PITS DITSRS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire

DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Jeupi 23 JuuLer

Barométre 4 midi 762, 4"/*
\minimum 22. 5
Température'mazimum 35-1
‘moyenne diurne 28. 2

Ciel nuageux le matin ; couvert l’aprés-
midi ; clair a 9 h. du soir.

Orage au suddi 2h. de V’aprés-midi ;
a2 hr 35 pluie : 3,1â„¢"â„¢-

Eclairs 4 l’ouest dans la soirée.

Rosée ce matin 2

Le barometre est lege ement remonte.

R. BALTENWECK
Mariage

Mardi, 21 courant, une assistance choi-
sie se réunissatt dans les salons de Mr et
Mme Thémistocle Lafontant, 4 Jacmel,
pour féter le mariage civil de Melle CrE-
oBULE LaFONTANT avec Mr Ernest BELLANDE

Les témoins étaient, pour la mari¢e ; Mr
B. Charles Thébaud et Me Jn Baptiste Mé-
gie ; et pour le marié, Mr Rodolphe
Alexandre-et Me Jarbath.

Le lendemain, la bénédiction nuptiale
leur a été donnée 4 l’Eglise paroissiale de
cette ville. . Ces intéressants époux ont été
conduits 4 Vautel par Mme Thémistocle
Lafontant et Me Catulle Thébaud.

Accident

Un accident a eu lieu ier soir sur la li-
gne de Bizoton-Carrefour qui aurait pu
étre trés grave. Une plate-forme laissée aux
soins du général Oswald Jean en_ train
d’étre chargée de roches a devalé la pente
de Thor et s'est jetée sur le train mon-
tant 47 heures du soir. Une collision s'est
produite entre le poste de Thor et I’hotel
St-Charles, 4 la suite de laquelle la _plate-
forme d’un car fat brisée et l!a cabine du
N° 12 endommagée. Un manoeuvre de la
Compagnie, un nommé Fleury, fut tué sur
le coup. A part cela, le meécanicien, le
chauffeur, 3 receveurs et les passagers An-
cion Martin et Hogarth ont eu de légéres,
contusions, sans aucune graviteé.

Nécrologie

Vous étes prié d‘assister aux funeérailles
de Octavius Hyppolite ‘Déjean, décédé ce
matin a 4 heures et muni des sacrements
de l’Eglise.

Le convoi pastira de la maison mortuaire
( au portail St-'oseph ) pour se rendre a
l'Eglise St-Joseph, cet aprés-midi 4 3 heu-
res précises.

De la part des familles Bastien, Cantave,
Constant, Déjean et Granville, Auguste.

Huilede Coco
GARANTIE PURE
Pour toutes espéces de machines. Harnais,

capotte de voiture etc, etc.
Par gallon et en détail.

No 81 Rue Tiremasse 81.
Presqu’s l’angle de la grand’rue ( Saint
ay g g (

Jose

Nota ~ Pour une quantité de gallons
fournissable au fur et 4 mesure on traite
de gré a gré.

Changemént d@’adresse

Ms Ch César porte 4 la connaissance de
ses clients que son cabinet est transféré
au N° 206 Grand’-Rue Maison Vve Perri-

gord.

Rectification

Dans le numéro d’hier au lieu de :

Nicolas Alexis, passable
RHETORIQUE

Espagnol : Tintifort Agnant 10
PHILOSOPHIE

Dissertation francaise: T. Agnant 8 1/2

Lisez

Nicolas Alexis, assez bien
RHETORIQUE

Espagnol : Pierre Agnant, to
PHILOSOPHIE

Dissertation francaise : Tintiforr Agnant
8 1/2

400 Dollars de récormpense

Mr Louis Joseph Janvier a perdu dans
la nuit du ro courant deux porte-feuilles
en cuir anglais, d’un pied carré chacun,
contenant des papiers qui ne peuvent ser-
vir qu’a lui seal et non A d’autres. Il pro-
met une récompense de roo dollars or amé-
ricain, 4 qui les lui rapportera 450, Grand-
Rue.

Arrivage

Ce matin est entré le steamer « Prins
Wilhem IV » avec les passagers suivants
venant de:

New -York : J. Mews.

Saint-ACare : Pére Charles, André Guil-
laume, Mme Francois Rameau, Armand
Thacy, Julia Thacy, D. John, E. Brisson,
Mine N. Odrigue, M. Desinar, Sylvia Mat-
thieu, H. Petit Pierre, Evangeline Ber-
geau, Diogéne Narcisse, C. Joseph, Mo-
risset, Altida Dupiton.

Nouvelles Etrangeres

Derniéres Dépéches



CopENHXGUE. 22 — Le président de la
République Frangaise,M. Fai.léres a quitté
ce soir Copenhague pour se rendre 4 S:oc-
kholm, Le roi, la reine, Is membres de
la famille royale et les grands diganitaires
de l’Etat lui ont fait leurs adieax sur le
quai d’embarquement. Une foule immen-
se a assisté 4 son départ.

Bruxettes — Les autorités viennent
d’entreprendre une campagne énergqiue
contre les anarchistes et les gens soupcon-
nés d’entretenir des relations avec eux.

Quksec ( Canada) — Sitdt aprés que
«1 Indomptable » a je:¢ l’ancre le prince
de Galles a débarqué. It a été regu sur le
quai par les membres du gouvernement et
le corps dip!omatique, le premier ministre
Laurier a prononcé un discours de bienve-
nue auquel le prince a répondu. S_ A.
Royale a été ensuite accompagnée 4 la ci-
tadelle. La population n’a cessé de l’accla-
mer pendant son passage 4 travers la ville.

Paris — On annonce qu’au_ mois Sep-
tembre le roi de Suéde des visites officiel-
les en Angleterre et en France.

Maprip.— Uu protocole changeant les
temps du concordat conclu en 1851 entre
l’Espagne et le saint siége a été publié au-
jourd’hui.

Cette modification vise surtout la réduc-
tion du nombre des dioceses de fagon a
diminuer les obligations de l’Espagne en-
vers le Vatican.

Bocota ( Colombie ). — L’assemblée
nationale a inauguré hier sa session an-
nuelle.

Le général Alfredo Vasquez Cobo, a été
nommeé président et le Dr Carlos de La-
Cuesta et le général Juan Iguaran, vice
Présidents. M. R. A. Orduz a été uommé
membre de l’assemblée par l’état de Ca-
lan. L’assemblée nationale va s’occuper de
questions politiques etéconomiques et d’uu
traité avec |’Bauateur.

Honotutu (Hawai). - La flotte caj
de l’Atlantique est partie ce soir 4 6 h
pour Auckland ( Nouvelle Zélande .E

}« Minnesota » est resté en arridte

attendre ia mnalle de San Francisco,
réjoindra la flotte ava i
Auckland. nt Son arrive |

PEKIN 23. - L’état de la santé de ley
pereur empéchera la célébraiion de I'y
niversaire de sa naissance qui devait sem
liew demain. 4 “ait ava

T-PETERsBOURS 23. — Une dé
sue de Tabritz relate que le cube
rues a repris ce matin, les révolutiong
res sont !es maitres de la ville et le
verneur est virtuellement @mprison

Quésec 23.— L’arrivée do pring &
Galles a été le signal de l’ouvertare &
fetes officielles de l’anniversaire de gi
centenaire de la fondation de Québec px
le francais Chimp'ain, ces fétes soar ws
brillantes et ont attiré 4 Québec une foek
immense.

Lissonnt 23. - Des rapports recas &
Delli laissent croire 4 un prochain soak.
vement des indigenes de Vile de Time,
archipel malais.

DaneNxaRK.— Hier le Président de
République et sa suite firent leurs sdiew,
au roi, \ la reine et 4 la famille royale, ks’
remerciant de J’accucil chaleureux gail
ont parcout rencontré. Ils s’embarquéren
ensuite sur Vérilé se rendaat a Stockola.

L’Officiel publie ce matin un dé
chargeant le ministre des Co'onies de li
térim du Ministére des Finances.

Le Ministre des Finances et Mme Cab
laux sont arrivés ce matin 4 Marseille «
sont repartis cet aprés-midi pour la Gre.

M. Ruau quittera Paris ce soir,se
dant 4 Vichy.

BOITE AUX LETTRES

Port-au-Prince, 23 juillet 1908.
Monsieur Alexandre Nelson, cordoasie
En Ville
Monsieur,

Vous m’avez fait dire, le tu da cours,
a la suite d’une sommation en paiemet
faite Ala personne de votre cohabitast,
d’avoiz a respecter votre femme ea vou
qualité d’aide-de-camp, et que SI Jé pers
tais A lui envoyer du papier timbre, we
me feriez prendre par la police, dépose@
prison, et qu’ensuite vous feriez au Pas
dent rapport de ce que jaurals
contre le gouvernement le 5 juillet cor
rant, c'est-A-dire le jour de incendie.

J'ai tenu a vous mépriser puremest &
simplement, car je ne suis pas ‘s cpeal
compagnie : je ne vous ai jamais
au .

Je porte un nom, de famille respectable
et toujours respecte. .

Qui’ étes-vous ? Cependant l’affaire F

raissant devenir plus grave, j¢ vous

de déclarer publiquement, de relate “
un mot, les propos séditieux ee 1“
tendez avoir entendus de ma ouche

,
dire V'endroit et l’heure 00 ils ont ews
férés. Sinon, vous serez consi we
traitre et parjure aa serment qa oy
avez preté d’étre fidele a la pera
votre Chef, ou comme bandit,et
laut. Voila tout. mn

Maintenant, mettex vous face 4 foce orig
conscience. Vous avez 24 heures Pr ee
dre 4 la présente ; _autrement, i
publicité 4 l’acte infame que voe -
contr: un citoyen absolament posh’ «

Je vous salue Monsieur, oS

G" C. B. je

P. S. Certe lettre 2 exiled
soir a Mr Alexandre Nelson 4 .

de is f.



Bien de famille perdu

s amis frangais, personnage trés

Un oe oe, nous écrit de Chatillon-sur-
re pout nous demander de lui aider 3
po ver un portrait d’>homme du XVIII°
gicle répondant 3 la description suivante :
; Dimensions approximatives : OM 55 a
gr65, homme mi-corps, grandeur nature,
she tournde 4 gauche, éclairage venant de
4 droite ; figure rasée portant 4§ ans, trés
a lumiére, le reste assez sombre ; bonnet
dé velours sur la téte ; costume négligé
futérieur ; pas de col ; gilet ouvert mon-
rant le haut de la poitrine ; la main gau-
che appuyée sur un livre, lequel est de-

beat. »

Si, malgré les nombreux év:inements

; ont eu lieu dans le pays, des guerres

l'indépendance jusqu’aujourd’hui,ce por-
wait, qui date de plus d’un siécle, se re-
trouvait dans quelque collection publique
ov privée, on est instamment prié de nous
enaviser aux bureaux du journal, ot il se-
nit débattu ave- Vintéressé les conditions
saxquelles il pourrait étre cédé.







=—————

Photographie
Artistique

J. M- DUPLESSY

1420, Rue du Centre, 120.

Eatrela Pharin icie Bayard et l’Ho-

tel Communal ).
(TRAVAUX DE TOUTES SORTES SUR

SoLio Et PLATINO. )
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Offre ses sarvices au publicde Port-

w-Prince, aux gens des autres loca-
lités actuellement a Port-au-Prince.

Venez essayer!

ETUDE
DE
Me Charles Millery

NOTAIRE PUBLIC
58, Rue du Port ou Pavée, 53
Heures: 8" A midi et 2 a 5”

(2
Changement d’Adresse

Les sousignés ont lhonoeur d’avi-
ter le public et leurs clients qu’ils
bai eat de transférer l’atelier d’é-
uisteria, « LE PROGRES » du numé-

116,aa No 132 de la méme_ rue,
Mt we maison A. DE MAITEIS &C*
| son informe aussi gqu’elle a
‘Moin de bons ouvriers ébénistes.

Porbau-Prince, 30 Juin 1908.
MARTINO & FERRARI



Avis

4inspectour en ‘chef de lta Police

an modu’ de la Capitale annonce

| t ecins et aux particuliers qu'il

' lames nn ses bureaux quelques vo-

. e médecine et d’autres ouvra-
anglais déposés en ses bureaux!
*3 derniers incendies.

les Peel eeidtaires sont priés de v

T Contre recu.

enir.

PROPARIATAIRE : JOSEPE DES

Chapeaux !
Chapeaux !!
Chapeaux ! !!
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soncours d'un chapelier remarquable
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67, Rue DU MAGASIN DE L’ETAT
Seul représentant de W. BUCH

( GONAIVES ).

A te Mats et

tes, bruyantes, des parfums d’un char-
me subtil et délicat, -Son Sou-

rire, Floramye, Vivitz,
— des bijoux ou s’enorguellit la
pierre éclatante et hautaing, de mi-
nuscules objets d’art owt sourit la gra-
ce triste des perles, des boucles d’o-
reilles qui s’étonnent de leurs formes
variées, anneaux de fiancailles offrant
le symbole d’une éternelle jeunesse
d’amour, orgies de colliers graciles,
de lourdes chafnes massives, des Cas-
cades étincelantes d’or, de rubis, d’6-
meraudes, tout cela fait un coin de
paradis de la maison

A de Mattéis & €

qui est située aujourd'hui 4 l’Ancien
Hétel Central restauré et embelli.
Ges italiens ont gardé ta nostalgie
de toutes les fantaisies d'art admi-
rées jadis chez eux et ajoutant a tou-
tes ces frivolités attrayantes, les ob-
jets indispensables que réclame la
Vie, ils ont chez eux un assortiment
d’une grande richess*, pour tous les
gots et pour toutes les bourses.







Priére d’aviser l’'administra»
tion de la moindre irrégularité
dans le service du «MATIN
afin qu'il y soit de suite remé-

dié.



—





On trouvera

LE MATIN
a l’Hotel-Bellevue

Exotel-Restaurant
ST-JOSEPH
( ANGLEDES RUES ROUX ET DU MAGA-
_ SIN DE L'BTAT.
Service bien organisé.— Repas

a
a la carte. — cuisine excellene.

.| More.

MAGASINS DE LA METROPOLE

Maison JuLes LAVILLE

93, RUE DU MAGASIN DE LETAT, 93.

Viennent derecevoir par les steamers Francais et Américains
les articles francais de premiére fraicheur :

Patés de fuie gras truffés Saucisses d’Oxford

Boudins noirs Saucisses de Cambridge
Andouillettes Maquereaux 4 I’huile— Amieaux
Cervelas Sardines fines— Louit fréres
Fromage crodte rouge, dits Téte de} Moutarde en pot— « Ma Voisine »

Pickles au vinaigre et & la moutarde
Saucissons de Lyon

Petits Saucissons d’une Livre environ

Jambons désossés Beurre Bretel, botte d'une

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Trois Mots.








Bil est

Monsieur,

Yous terminez par les lignes sui-
vasies une lettre sur la question so-
dale, parue dans le dernier fascicule
&s alti littéraire et sociale » :
ook Ubeure n’ust pas aux théories ‘d’é-

«Notre scciété éprouvée réclame le
coacours de tous les bons citoyens.
U nous faut faire tréve aux dissenti-
ments passagers poursubvenir decon-
certala détresse d’une population, qui
ba jamais Connu de _ souffrance pa-
reille. Crest 4 cette joute bienfaisante
que je me permets de convier mes
contradicteurs. »

cusez ma hardiesse grande; mais
de telles paroles sont de celles que je
sgderais, moi aussi, le plus volon-
tiers du monde. Et je suis heureux
que les débats qui nous divisent pro-
Metlent, dans ces conditions, de nous
présenter un peu de terrain d’enten-

Excusez également mon tempéra-
oat peut: étre trop crédule : je suis
l ne peut plus disposé 4 croire en

slncerité de votre exhortation, en

itméme des queiques pointes a-
mire Contenues dans le méme nu-
. de « Haiti littéraire et sociale »
dat? avaht toute proposition de
Rent pon at vous teniez probable-

a, ce pas laisser au bout de votre
rot ve
‘ a

ux bien cependant ne plus
Q ‘ame, puisque vous la tenez
naen ‘ourreau.
ue! est le moyen proposé par
pour réaliser Tatty « treve > ?
A chargé Spectator du soin
®'e dire, ou plutot, pour étre
do 97 v0us l’avez dit, par la bouche
» eet ‘or Je lis en effet, dans sa
* Taadis , °
qu'un Francais cultivé peut,
a pour aa répatation,
ot oe ament es travaux de
Demolins, il ne serait
Pearaga £ Confesser la méme indiffé-

Â¥
Pe



Pour tout ce qui concerne ! Administration J

bore terra eaten?

LETTRE A M. GEORGES SYLVAIN



PORT-AU-PRINCE ( Haitt )





Dirgcreur: LE
G. 4. Clément Magloire,
« 3.60
6 REDACTION-ADMINISTRATION
«< e

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ls’



4

rence a I'égard d’un Tocqueville ou
d’un Faguet. »

Comme c’est un propagateur achar-
né des idées francaises et de ce qui'!
est « recu » en France, qui parle ce
langage, il m’est ainsi permia de dé-
duire de votre proposition de paix et
de vos idées arrétées sur de Tourville
et Demolins d’une part, sur de Toc-
queville et Faguet d‘autre part, la jo-
lie formule que voici : « Je propose a |
mes adversaires de désarmer en écar- |
tant le brandon de discorde repré-
senté par de Tourville et Demolins|
que tout « Francais cyltivé » est au- |
torisé 4 ignorer « complétement, >»,
et en nous en tenant strictement 4 ce
qui est « recu»en France, tels, par
exemple, quede Tocqueville et Fa-;
guet. a \

Passez-moi, je vous prie, la faculté|
de penser que c’est pousser un peu
trop loin l’Haitien dans la voie de |’i-,
mitation francaise ; vous finirez par
nous faire dépasser le mrodéle, pour,
notre trop grande perfection.

M’est-il permis de croire que ce
moyen vous paraft commode, parce
que, uniquement, vous avez voulu
tater un peu de science sociale et
que vous avez joué de malheur ?—
Voyez plutdét. Vous avez écrit ceci 4
propos de Le Play :

« L’idée morale pénétre toute I’cea-
vre du grand économiste. C’est sur la
tradition morale d’un idéal commun
que repose organisation de la famitl-
le-souche, le type supérieur qu'il edt
révé de raffermir et de voir se pers
tuer, pour le plus grand bien de Uhuma-
nité. » ;

On ne peut pas étre plus partisan
de la famille-souche que vous venez
de l’étre, puisque vous vous rangez
contre moi, pensez.-vous— du coté de|
Le Play qui estime que ce type de fa-
mille est « supériear. » Or, saviez
vous que ce type de famille est tout
simplement représenté dans les s0-|







|

’"adresser & Monsieur Arthur ISIDORE, 45,

son cours ( Science So-
ciale, tome :
' «La seconde zone (il s’agit des

‘trois zones sociales de t’Europe ) em-

Demolins dans
I )

‘brasse les pays situés au Nord de|¥
| (Europe :

la Norvege, la Suéde, le|
|Danemark, l’Angleterre, la Hollande
et la plus grande partie de |’Allema-
gne. Dans ces divers pays, la famille
patriarcale est presque complétement
éliminée; c'est la famill--souche qut
triomphe »et “ft. Demolins ajoute -
«Le Flay la constaté le premier:
Les familles-souches, dit-il, forment le
fond des porulations du Nord. »

Il_n’y a pas lieu d’ipsi+ter, n’est-ce
pas ?

Vous avez écrit encore :

« Cette méme observation, appli-
quée a la complexité des phénoménes
de la vie sociale, l’avait ( toujours Le
Play ) convaincu de la force et dela
vertu des tradttions, et ne lui aurait
cartes pas permis de concevoir qu’on
puisse métamorphoser de fond en
comble, d’aprés un type adopté, une
société vieille d’une formation déja
séculaire. »

Or, cette furce et cette vertu des tra-
ditions, saviez-vous qu’elles consti-
tuent précisément |l’apanage de la fa
mille-souche, c’est-a-dire des socié-
tés... anglo-saxonnes” - Permettez-
moi de vous offric encore le témoi-:
gnage du cours de M. Demolins.

« Tout le monde, dit-il, connait I’at-
tachement de la race anglo-saxonne
pour se: traditions et pour se3 coutu-
mes ; elle conserve de vieux usages
uniquement parce qu'ils. sont anciens :
les divisions admuinistrati~es de l’An- ,
gleterre sont faites de piéces et de |
morceaux cousus les uns aux autres
& des époques trés différentes ; )’ins-
titution de la pairie, les réglements de
la Chambre des lords et de la Cham-
bre des communes sont des coutu-
mes, elles n’ont guére été modifiées.
D’ailleurs en Angleterre, toutes les ré-
formes sont lentes, elles ne se font pas
brusquement, maislentement et successi- |
vement. On ne fait jamais table rase'
pour tout reconstituer a nouveau. |
Adressez-vous 4 uo auditoire anglais
en invoquant le témoignage de la
vietlle Aagleterre, vous serez immé-!





Vendredi, 24 Juillet 1908





NUMERO 1() CENTIMES

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mois et sont payables d’avance

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glo-saxonne? Vous n’en croyez pas;diatement écouté. vos paroles pren-
vos oreilles ?— Consultons alors M.{dront de l’autorité. »

Et M. Demolinsajoute littéralement :
« Voila bien lesprit de tradition. »

Vous le voyez donc, Monsieur, vous
étes parfois Anglo-Saxon sans le sa-
oir.

Et comme vous me semblez beau-
coup tenir « 4 la force et &la vertu
des traditions », il n’est pas inutile
de vous mettre sous les yeux Il’ex-
trait suivant, toujours du cours de
M. Demolins :

La troisieme zone sociale « com-
read surtout la France et a pour cen-
re la Champagne. Iéi domine le type

de la famille instabile.

« Sous cette influence, toutes les
institutions sociales.... présente les
traits caractéristiques des sociétés de
chasseurs. Le travail et la propriété
deviennent instables comme la famil-
le: des partages périodiques aménent
la liquidation de l’ceuvre’ entreprise
par chaque génération ; l’autorité pa-
ternelle perd la plus grande partie de
ses fonctions essentielles. Les diver-
ses institutions sociales envahissent
la famille et tendent 4 se substituer a
elle. Enfin, et c’est !& le caractére
dominant, l’esprit de nouveaulé élimi-
ne esprit de tradition et triomphe
compléfement.

« Si vous voulez réussir auprés d’un
auditoire composé de Francais, n’in-
voquez pas le passé, la tradition des
ancétres ; ces expressions paraitraient
malsonnantes et les seuls mots d’ap-
ciens usages suffirait pour faire con-
damner d’avance tout ce gue vous
pourtiez dire : aucun peuple, a aucune
époque de l histoire, na plus compléte-
ment brisé avec son passé. Pour tre
applaudi, pour que l’on vous suive
les yeux fermés; il faut déclarer que
ce que vous proposez est absolument
nouveau, que cela n’a jamais été ex-
périmenté nulle part, en un mot, que
c'est une nouveaulé et non une tradition.
A ces hommes qui, en moins d'un
siécle, ont déj& essayé vi gt-deax
constitutions nouvelles et faites de
toates piéces, proposez-en une vingt-

t

troisiéme, ils vous favora-
blement, & condition que vous
garantissiez que cel est cuss!

dite que les précédentes. » .
Je commence & apercevoir les mo-
tife de votre aversion pour la secien-


—

ce sociale : elle ne dit pas des cho-
ses précisément agréabies pour vous

_Aprésa toute cette dissertation s0-
ciologique, je trouve, vous en con-
viendrez vous-méme, étrange de
vous voir vous écrier, dans le fas-i-
cule suivant de Hatti littéraire et s0-
ciale: « Je ne prétends pas au titre de
sociologue, moi!», sans expliquer
autrement votre présence dans cette
galere !

Malgré cette protestation, je lis
pourtant sous votre plume cette noua-
velle lecon:

« Gette Ecole, que son premier mal-
‘tre Le Play aimait & appeler I'Rvole
de la paix sociale..... » et vous vous
interrompez pour ajouter, en note:
« i est piquant que ce soit moi, pro-
fane, qui ai révélé cette particulari-
té6 a M. Auguste Magloire. On feéimit
& penser que la documentation de
nos sociologues locaux sur histoire
de leur propre Ecole, peut compor-
ter de tulles lacunes !... »

Rappelez-vous bien le point de dé-
part de cette petite controverse de
mots : vous avez prétendu que Hen-
ride Tourville fut reconnu ¢ chef
de I’Ecule de la paix sociale, apres
la inort de Le Play. » Ce que j’ai hum-
blement contesté en vous demandant
ce que cela voulait dire ; c'est la ré-
ponse que vous m‘upportez aujour-
d@’hui, en m’affirmant que Le Play ai-
muit a appeler son Ecole « l’Ecole de
la paix sociale a. Vous laissez donc
tomber votre premiére affirmation, a
savoir que de Tourville fut, apres Le
Play, « chef de l’Ecole de la paix so-
ciale? » Soit; voyons alors pour la se-
conde affirmation

H. de Tourville, du vivant méme de
Le Play, avait créé personnellement
un «enseignement méthodique de la
science sociale » basé sur la pratique
des voyages d'’observation, et Le
Play lui-méeme en a dit: « Le fonda-
teur de I'wuvree est indépendant des
pouvoirs préposés a4 la direction des
trois autres ( Société d’économie so
ciale, Bibliotheque sociale, Uniois
de la Paix sociale. ) » Les « Unions »
de la Paix sociale étaient autant de
groupes d’études distincts ayant pour
organe commun la Réforme sociale.

Et c'est tout. Votre seconde affirma-
tion est donc tout aussien lair que
la premiére.

Tout ceci, Monsieur, a pour but
d’expliquer combien vo re moyen de
tréve est cuinmode pour vous. Vous
ignorez «complétement » la science
sociale, comme d'ailleurs tout «Fran-
cais cultivé » qui se respecte, et,
sans plus vous géner, vous imaginez
simplemeat de me proposer d’exclure
cette hdétesse encombrante afin que
nous puissions follement nous em-
brasser.

Si nous prenions le parti contraire ?
Pourquoi n’apprendriez-vous pas la
science sociale pour cimenter plus
intimement l’union entre nous ? Vous
ne croyez pas y avoir intérét ?

Ce serait 1A une profonde erreur
dont je veux essayerde vous ramener,
avec, bien entendu, votre permission.

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SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Jeupi 23 JuuLer

Barométre 4 midi 762, 4"/*
\minimum 22. 5
Température'mazimum 35-1
‘moyenne diurne 28. 2

Ciel nuageux le matin ; couvert l’aprés-
midi ; clair a 9 h. du soir.

Orage au suddi 2h. de V’aprés-midi ;
a2 hr 35 pluie : 3,1â„¢"â„¢-

Eclairs 4 l’ouest dans la soirée.

Rosée ce matin 2

Le barometre est lege ement remonte.

R. BALTENWECK
Mariage

Mardi, 21 courant, une assistance choi-
sie se réunissatt dans les salons de Mr et
Mme Thémistocle Lafontant, 4 Jacmel,
pour féter le mariage civil de Melle CrE-
oBULE LaFONTANT avec Mr Ernest BELLANDE

Les témoins étaient, pour la mari¢e ; Mr
B. Charles Thébaud et Me Jn Baptiste Mé-
gie ; et pour le marié, Mr Rodolphe
Alexandre-et Me Jarbath.

Le lendemain, la bénédiction nuptiale
leur a été donnée 4 l’Eglise paroissiale de
cette ville. . Ces intéressants époux ont été
conduits 4 Vautel par Mme Thémistocle
Lafontant et Me Catulle Thébaud.

Accident

Un accident a eu lieu ier soir sur la li-
gne de Bizoton-Carrefour qui aurait pu
étre trés grave. Une plate-forme laissée aux
soins du général Oswald Jean en_ train
d’étre chargée de roches a devalé la pente
de Thor et s'est jetée sur le train mon-
tant 47 heures du soir. Une collision s'est
produite entre le poste de Thor et I’hotel
St-Charles, 4 la suite de laquelle la _plate-
forme d’un car fat brisée et l!a cabine du
N° 12 endommagée. Un manoeuvre de la
Compagnie, un nommé Fleury, fut tué sur
le coup. A part cela, le meécanicien, le
chauffeur, 3 receveurs et les passagers An-
cion Martin et Hogarth ont eu de légéres,
contusions, sans aucune graviteé.

Nécrologie

Vous étes prié d‘assister aux funeérailles
de Octavius Hyppolite ‘Déjean, décédé ce
matin a 4 heures et muni des sacrements
de l’Eglise.

Le convoi pastira de la maison mortuaire
( au portail St-'oseph ) pour se rendre a
l'Eglise St-Joseph, cet aprés-midi 4 3 heu-
res précises.

De la part des familles Bastien, Cantave,
Constant, Déjean et Granville, Auguste.

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ses clients que son cabinet est transféré
au N° 206 Grand’-Rue Maison Vve Perri-

gord.

Rectification

Dans le numéro d’hier au lieu de :

Nicolas Alexis, passable
RHETORIQUE

Espagnol : Tintifort Agnant 10
PHILOSOPHIE

Dissertation francaise: T. Agnant 8 1/2

Lisez

Nicolas Alexis, assez bien
RHETORIQUE

Espagnol : Pierre Agnant, to
PHILOSOPHIE

Dissertation francaise : Tintiforr Agnant
8 1/2

400 Dollars de récormpense

Mr Louis Joseph Janvier a perdu dans
la nuit du ro courant deux porte-feuilles
en cuir anglais, d’un pied carré chacun,
contenant des papiers qui ne peuvent ser-
vir qu’a lui seal et non A d’autres. Il pro-
met une récompense de roo dollars or amé-
ricain, 4 qui les lui rapportera 450, Grand-
Rue.

Arrivage

Ce matin est entré le steamer « Prins
Wilhem IV » avec les passagers suivants
venant de:

New -York : J. Mews.

Saint-ACare : Pére Charles, André Guil-
laume, Mme Francois Rameau, Armand
Thacy, Julia Thacy, D. John, E. Brisson,
Mine N. Odrigue, M. Desinar, Sylvia Mat-
thieu, H. Petit Pierre, Evangeline Ber-
geau, Diogéne Narcisse, C. Joseph, Mo-
risset, Altida Dupiton.

Nouvelles Etrangeres

Derniéres Dépéches



CopENHXGUE. 22 — Le président de la
République Frangaise,M. Fai.léres a quitté
ce soir Copenhague pour se rendre 4 S:oc-
kholm, Le roi, la reine, Is membres de
la famille royale et les grands diganitaires
de l’Etat lui ont fait leurs adieax sur le
quai d’embarquement. Une foule immen-
se a assisté 4 son départ.

Bruxettes — Les autorités viennent
d’entreprendre une campagne énergqiue
contre les anarchistes et les gens soupcon-
nés d’entretenir des relations avec eux.

Quksec ( Canada) — Sitdt aprés que
«1 Indomptable » a je:¢ l’ancre le prince
de Galles a débarqué. It a été regu sur le
quai par les membres du gouvernement et
le corps dip!omatique, le premier ministre
Laurier a prononcé un discours de bienve-
nue auquel le prince a répondu. S_ A.
Royale a été ensuite accompagnée 4 la ci-
tadelle. La population n’a cessé de l’accla-
mer pendant son passage 4 travers la ville.

Paris — On annonce qu’au_ mois Sep-
tembre le roi de Suéde des visites officiel-
les en Angleterre et en France.

Maprip.— Uu protocole changeant les
temps du concordat conclu en 1851 entre
l’Espagne et le saint siége a été publié au-
jourd’hui.

Cette modification vise surtout la réduc-
tion du nombre des dioceses de fagon a
diminuer les obligations de l’Espagne en-
vers le Vatican.

Bocota ( Colombie ). — L’assemblée
nationale a inauguré hier sa session an-
nuelle.

Le général Alfredo Vasquez Cobo, a été
nommeé président et le Dr Carlos de La-
Cuesta et le général Juan Iguaran, vice
Présidents. M. R. A. Orduz a été uommé
membre de l’assemblée par l’état de Ca-
lan. L’assemblée nationale va s’occuper de
questions politiques etéconomiques et d’uu
traité avec |’Bauateur.

Honotutu (Hawai). - La flotte caj
de l’Atlantique est partie ce soir 4 6 h
pour Auckland ( Nouvelle Zélande .E

}« Minnesota » est resté en arridte

attendre ia mnalle de San Francisco,
réjoindra la flotte ava i
Auckland. nt Son arrive |

PEKIN 23. - L’état de la santé de ley
pereur empéchera la célébraiion de I'y
niversaire de sa naissance qui devait sem
liew demain. 4 “ait ava

T-PETERsBOURS 23. — Une dé
sue de Tabritz relate que le cube
rues a repris ce matin, les révolutiong
res sont !es maitres de la ville et le
verneur est virtuellement @mprison

Quésec 23.— L’arrivée do pring &
Galles a été le signal de l’ouvertare &
fetes officielles de l’anniversaire de gi
centenaire de la fondation de Québec px
le francais Chimp'ain, ces fétes soar ws
brillantes et ont attiré 4 Québec une foek
immense.

Lissonnt 23. - Des rapports recas &
Delli laissent croire 4 un prochain soak.
vement des indigenes de Vile de Time,
archipel malais.

DaneNxaRK.— Hier le Président de
République et sa suite firent leurs sdiew,
au roi, \ la reine et 4 la famille royale, ks’
remerciant de J’accucil chaleureux gail
ont parcout rencontré. Ils s’embarquéren
ensuite sur Vérilé se rendaat a Stockola.

L’Officiel publie ce matin un dé
chargeant le ministre des Co'onies de li
térim du Ministére des Finances.

Le Ministre des Finances et Mme Cab
laux sont arrivés ce matin 4 Marseille «
sont repartis cet aprés-midi pour la Gre.

M. Ruau quittera Paris ce soir,se
dant 4 Vichy.

BOITE AUX LETTRES

Port-au-Prince, 23 juillet 1908.
Monsieur Alexandre Nelson, cordoasie
En Ville
Monsieur,

Vous m’avez fait dire, le tu da cours,
a la suite d’une sommation en paiemet
faite Ala personne de votre cohabitast,
d’avoiz a respecter votre femme ea vou
qualité d’aide-de-camp, et que SI Jé pers
tais A lui envoyer du papier timbre, we
me feriez prendre par la police, dépose@
prison, et qu’ensuite vous feriez au Pas
dent rapport de ce que jaurals
contre le gouvernement le 5 juillet cor
rant, c'est-A-dire le jour de incendie.

J'ai tenu a vous mépriser puremest &
simplement, car je ne suis pas ‘s cpeal
compagnie : je ne vous ai jamais
au .

Je porte un nom, de famille respectable
et toujours respecte. .

Qui’ étes-vous ? Cependant l’affaire F

raissant devenir plus grave, j¢ vous

de déclarer publiquement, de relate “
un mot, les propos séditieux ee 1“
tendez avoir entendus de ma ouche

,
dire V'endroit et l’heure 00 ils ont ews
férés. Sinon, vous serez consi we
traitre et parjure aa serment qa oy
avez preté d’étre fidele a la pera
votre Chef, ou comme bandit,et
laut. Voila tout. mn

Maintenant, mettex vous face 4 foce orig
conscience. Vous avez 24 heures Pr ee
dre 4 la présente ; _autrement, i
publicité 4 l’acte infame que voe -
contr: un citoyen absolament posh’ «

Je vous salue Monsieur, oS

G" C. B. je

P. S. Certe lettre 2 exiled
soir a Mr Alexandre Nelson 4 .

de is f.
Bien de famille perdu

s amis frangais, personnage trés

Un oe oe, nous écrit de Chatillon-sur-
re pout nous demander de lui aider 3
po ver un portrait d’>homme du XVIII°
gicle répondant 3 la description suivante :
; Dimensions approximatives : OM 55 a
gr65, homme mi-corps, grandeur nature,
she tournde 4 gauche, éclairage venant de
4 droite ; figure rasée portant 4§ ans, trés
a lumiére, le reste assez sombre ; bonnet
dé velours sur la téte ; costume négligé
futérieur ; pas de col ; gilet ouvert mon-
rant le haut de la poitrine ; la main gau-
che appuyée sur un livre, lequel est de-

beat. »

Si, malgré les nombreux év:inements

; ont eu lieu dans le pays, des guerres

l'indépendance jusqu’aujourd’hui,ce por-
wait, qui date de plus d’un siécle, se re-
trouvait dans quelque collection publique
ov privée, on est instamment prié de nous
enaviser aux bureaux du journal, ot il se-
nit débattu ave- Vintéressé les conditions
saxquelles il pourrait étre cédé.







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me subtil et délicat, -Son Sou-

rire, Floramye, Vivitz,
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pierre éclatante et hautaing, de mi-
nuscules objets d’art owt sourit la gra-
ce triste des perles, des boucles d’o-
reilles qui s’étonnent de leurs formes
variées, anneaux de fiancailles offrant
le symbole d’une éternelle jeunesse
d’amour, orgies de colliers graciles,
de lourdes chafnes massives, des Cas-
cades étincelantes d’or, de rubis, d’6-
meraudes, tout cela fait un coin de
paradis de la maison

A de Mattéis & €

qui est située aujourd'hui 4 l’Ancien
Hétel Central restauré et embelli.
Ges italiens ont gardé ta nostalgie
de toutes les fantaisies d'art admi-
rées jadis chez eux et ajoutant a tou-
tes ces frivolités attrayantes, les ob-
jets indispensables que réclame la
Vie, ils ont chez eux un assortiment
d’une grande richess*, pour tous les
gots et pour toutes les bourses.







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tion de la moindre irrégularité
dans le service du «MATIN
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de l'aprés-mid¢ pour se rendre directement 4 Thomazeau.
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NORD, mais SEULEMENT en cours de

route ).
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