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peuxiéme Année, No 368.

PORT-AU-PRINCE ( Hairi )

Lundi, 22 Juin 1908



Le atin

QUOTIDIEN

- ABONNEMENTS :

PURT-AU-PRINCE) Un Mors. . .
DEPARTEMENTS\ Trois Mots. .
ETRANGER........ Trois Mois. .

eS eS



—

ES

Pour tout ce qui comcerne administration du Jourzal,

DIRECTEUR:

——— —
a 2

G. 4. | Clément Magloire,

« 3.60 em
KEDACTION-ADMINISTRATION

« 6.

| 45, RUE ROUX, 45.

POUrquo! notre Lapagie anglO-SaXonne

FORMATION DU TYPE ANGLO-SAXON

x

Nous avons vu comment les Saxons,
0 Grande-Bretagne, ont é¢vincé les
tuplades celtes désorganisées qui
y étaient installées avant eux: ils
@ sont tout simplement cramponnés
u sol avec une ténacité telle que les
ides ceites n'ont pu que battre en
etraile constamment devant eux, en
epi delears habitudes belliqueuses.
sattachant au sol, les Saxons l’ont
tt dela facon particuliére propre a
ar formation : ils se sont installés
a petits domaines isolés les uns des

és, de telle sorte qu'aucune habi-
ecommuse n’a pu les relier les uns
x antres.

Cependant ce mode d'installation,
at en assurant Vindépendance des
cuages, les a singulitrement dispo-
~. Sunir, le cas échéant, pour
aiurer un danger commun ou pour
let une action collective tendant
uo profit commun.

; semblerait, @ priori, que la forma-
rf Particulariste, par le vigoureux
“iment d’indépendandance — privée
: tareuve a Sa base, dut avoir pour
an affaibiir le sentiment de soli-
hister gee’ sans lequel il ne saurait
ait € groupements forts ; il sem
Tie qe le sens tras développé de
1, seegivée dat, dans cette forma.
aie nifier au détriment du sens
pr dade lique et,{par conséquent,
"Mai re du sentiment de nationa-
dane os faits, tant dans le passé
€ co Lprésent, sont 1a pour éta-
toate dsare > C@ qui me dispense

D est jp voustration a ce sujet.
tance St hors de doute que la
Altice g e la vie privée est seule
is les € toute force sociale et que
itudes I ne setrouvent bien
6n vue de la défensecom-
pour quand elles se sont don-
y Finite e® ! indépendance pri-
tive individuelle de leurs

Les ates,’
Mtdlale, car ile

i}

Pas connucette for-
n’étaient que des

dominateurs et des conquérants; aus-
si les avons-nous vus impuissants a
s’appuyer sur les Saxons dans_Icurs
entreprises belliqueuses et finalement
se contenter d’étre leurs souverains,
pour la mone, la facade, l’effet dé-
coratif. Leur absorption s’est efYec-
tuée sans obstacle.

Au moment ou ceci se passait en
Grande-Bretagne, les autres peugles,
uous le verrons plus tard, se lay
dominer par leurs souverairé

tantot d’aristocratie de nassance, tan-
tot de la féodalité, tant dela su-
bordination d’un propriétaire 4 unau-

tre ou d'un domaine a un autre. Ici,.
rien de pareil: des propriétaires égaux |

en droit, plus riches seulement les

uns que les autres, et s’entendant pré_
cisémentet spontanément pour s‘en'

remettre aux plus riches, comme étant
les plus intéressés, du soin de s’occu-
per des affaires d’intérét commun.

Aussi bien, lorsque les Angles eu-
rent abordé le nord de Ja Grande-Bre-
tagne, ils ne durent pas trouver fa-
cile de vivre en dominateurs sur nos
Saxons.

Les Angles étaient de formation
communautaire ; c’était un peuple du
type goth qui, dans le bassin de la
Baltique, s’était un peu plié a la cul-
ture, Mais sans rien perdre de sa for-
mation.

Les fameux royaumes de Mercie,
d’Est-Anglie et de Northumbrie ont
été fondés par eux et Lous savons que
ces royaumes s'épuisaient réciproque-
ment en luttes instestines et dans de
continuelles rivalités de suprématie.

Le pays des Angles était le versant

oriental du Schleswig, au centre du-'
se trouve la contrée 4 laquelle:

uel
‘ls ont donné leur nom, Angeln, et
qui se trouve entre le fiord de Schles-
wig et celui de Flensbourg. Ils étaient
donc de proches voisins de la Plaine
Saxonne ; et « peut-étre, dit un histo-
rien, parmi les émigrants qui deve-

3’adresser

Saient |
sous |
forme, tantét d’aristocratie militaire, ’





a

nalient Saxons sur les rives de
du Nord, y en avait-il

LE NUMERO 10) CENTIMES

Hfomsieur Arthur TSIY

la mer
qui sortaient/ralement bouleversé par la ressem-

Les abonnements partent du rt et du rs de chaque

mois et sont payables d’avance

Les manuscrits insérés ou non ne seront pas rendus




ORE, 45, Kae Koux co Bonne-Foi.

le’est-a-dire avant 1713, on est litté-

cu pays d’Angeln, duo Schleswig, du! blance des situations.

milieu des Angles. »

Je reproduis ces details pour expli-

un peu
appré-
dotmaine ; ils

| quer comment les Angles,

j;avancés en culture, savuient
cier VPimportance du

étaient, de ce fait, des
auquels il ne manquait que le séjour
sur les cotes norvegiennes de
mer du

plantérent directement en
et la, n’ayant pas

rr a

2
€

miines séparés, ils se sont inis
saccaparer de plus de terres qu’ils
men pouvaicnt cultiver. Che fois en
possesion de ces immenses domuines
quis n’étaient nullement préparés a
faire fructifier, ils les ont affeetés a
tort et a travers a de grandes et de pe-

personnuages de marque se tormaient
une « domesticité de haut rany » et
hun grand entourage de « fidéles. »

Ce sont ces grandes donations qui
:Marquent lorizine de ces innombra-
| bles abbayeset monasléres aux nurs
scandaleuses, qui ont lant iadigné les
historiens de cette époque.

— Cent ciuquante ans apies que les
‘Angles avaient ainsi envahi la Gran-
de-Bretagne, ils étaient partoat frap-
'pés de décadence, si bien que dans
le choc yui eut lieu, en 752, entre cux
let les Saxons, ceux-ci n’ont eu qu’a se
montrer sur le champ de batuille
‘pour causer la fuite précipitée des
; Angles et de leur roi. Eten 823, dans
une nouvelle et définitive bataille, les

Angles furent défaits et durent re-
connaitre l’autorité du roi saxon
Les Saxons, dit de Tourville, «ont

Bretagne, précisément ce que les An-
glais, dans i’A4ge moderne, ont fait
vis-a-vis des Frangais avec lesquels
ils se sont rencontrés en Amérique 4
' Porigine.

, « Quand on regarde, d’une part, la
_carte de l’Angleterre, au sixiéme sié-
Cle, et, d’autre part, la carte de l’Amé-
| rique du Nord au dix-huitiame siacle,

ire vis-a-vis des Angles, en Grande-

demi-Saxons |

lad
Nord pour devenir com-
pletement parti:Waristes et abandon-
ner les derniéres traditions commu-

nautuires.
Malheureusement, au_jieu démi-
grer dans ce dernier sefi§;"Nls se trays-

Angleterre
antérieurement ap-
pris la vie particulariste sur petits do-
a

tites donations, et c’est ainsi que les

; «@Demeéme que les Saxons, aprés
‘installation des Angles, étaient res-
‘rerrés entre la tuer de la Manche et
‘les collines qui Couronnent le nord
|de la Tamise, et que les Angles em-
iplissaient ou semblaient emplir tout
‘le reste, jusqu’aut limites lointaines
et indécises of disparaissaient les
débris des populations indigénes; de
;meme les Anvlais, avant 1713, n’oc-
| cupaient en Amérique que le territoi-
re ationgé entre JlAtlantique et les
monts Alléghanys, depuis le New-
Hampshire jusqu’a la Géorgie et la
|Floride, et les Francais étendaient
leurs possessions derriére les monts
'Alléghanys, au nord, al’ouest, au sud,
.sans limites, dans les colossales ré-
‘sions qui font aujourd’hui le Canada
let les Etats-Unis: baie d’Hudson,
cours du Saint-Laurent, les Grands-
Lacs, ’immense vallée du Mississipi,
c’était a eux. Les noms du Maine, de
Québec, de Saint-Louis, de la Loui-
'siane et bien d’autres encore sont 1a
pour en attester le souvenir.

«Eh bien! le siécle n’était pas tini,

‘que cette race anglaise, déposée sur
le rivage de l’Atlantique, avait tout
absorbé, tout assimilé, tout ramené
, vers son type. »
' _ Disons, pour finir avec les Angles, que
cest de la combinaison avec les Saxons
de leurs « individualités supérieures »,
de leurs « individualités d’élite », gu’
est sorti le type anglo-saxon.

Quant aux éléments inférieurs, in-
.capables d'une favorable transforma-
;tion, « leur type a disparu d’ane gé
_bération 4 une antre au choc de la
concurrence journaliére »

PUGS DIVERS

!
i



Secrétairerie d@’Etat
des Finances

Par les steamers Prins Willem I et Prins
_Eitel Freidrick des 14et 16 Juin courant, le
Gouvernement a regu des Ateliers de la
,Scowill Manufacturing de Waterbury, par
, Vintermédiaire du Consul-général d’Halti a
New-York. la somme de cont mille



gourdes en picces de nickel de 50 centimes,
pour les dépenses du service courant.

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE Se-MARTIAL

—.

DIMaANcHE 27 Jus

Barométre a midi 762, 7%)"
minimum 23. 6
Température maximum 34.1

mcyenne diurne 27.7

Ciel nuageux le matin, couvert Vapres-
midi, clair 38h du soir.

Orage au sued vers rh. Pluiea 3h: o,
sey. Belairs au nord ct a Pouest dans la
sOirce.

Le barométre cst en baisse.

RK. BALSTENWECK
Naissances
Mme B. Aupustin Samson, née Latortue

a heureusement mis au monde ce matin
un yarcon.
es
Mme Dicudonnéd Lepros, nee Sanon, a

également mis au monde une fille quia
recu le prénom de Direpossc. .
Compliments aux époux Samson ct Legros
et meilleurs souhaits aux beébds.
Départ
Hier est parti le s's « Prins Der Neder-
landen » avec les passayers suivants :

Saint-Mare: Mme Tardieu et) deux en-
fants, Mme Destin St Louis. Mlle Maria
Acoune, Albert Deslandes, S St-Armand,
F. Capois Belton, Mme Louise Audain,
Léonce Brouard, Calixte Péralte, Mme Mé-
lina, Téophile Bréa, Mme Cangé Theéodule,
Mile Théodule, Mime Mare Philippi.

Naw York: Jules Gonzac M. Napoléo-
ni, Herzberg, Chancelier de la Legation

Allemande, Moore, = secrétaire i la J.é-
vation Ameéricaine, FF. Peé issicr, Mine
Vve Knaebel, K. Muller et ses entints,

Clément Pierre.
Administration Postale
Servic&t INTERIEUR
Lettres recommandeées en souffrance

Lelong Ségur, Augustin Mondésir, Des-
sex Danel, St-Louis Alexandre, Léonce Au-
ustin, Fernand Fortunat, Grégoire Obas,

vephen Dussuan, Christian Régulus, Ed-
mond Laborde, teu Fougére, Frere Elpide
Marie, Alincar Jn-Bon, Ethéard Laurent,
Ed. St Vil Nocl, Gal Navier Létang, ‘Ti-
bérius Charlot, Mlle Asra Remy, Eléonore
Richard, Mmes Osias Gourdain, Lucie Bes-
son, Mr Edmond Raymond.

Port-au-Prince, 22 Juin ryo8.
Bulletin officiel

Nous avons regu le dernier Numéro
( Mars-Avril ) du ‘Bulletin officiel du ‘Dé-
partement de la Justice contenant le texte
de ditlérents jugemenis et arréts ; — la pre-
miére partie du Rapport de Me Pierre Hu-
dicourt au Ministre des Relations Exré
rieures sur les travaux de la Conférence de
la Paix ;la suite de l’Etude juridique de Me
Léonce Viard snr les enfants naturels, etc,

Compagnie P.'C. S.

Nous joignons notre voix i celle de nos
confréres pour demander que la Compa-
nie des Tramways revienne 4 son ancien
Roraire qui permet la circulation des trains
jusqu’a neuf heures 20 minutes du soir.
D’ailleurs les motits qui avaient nécessi-
te le changement dhoraire ont cess¢ d’e-
xister depuis longtemps, le couvre-teu ¢é-
tant actuellement sonne a to heures

« Hygiéne Infantile »

Sous ce titre paraitra demain un impor-
tant ouvrage ou, sous forme de Conseils
aux méres,notre distingué collaborateur D'
Hyson indique les soins 4 donner aux bé-
bis dont la fragile existence ne saurait
éue entourée de trop de sollicitude.

L’IMpRiMeRtE C. MAGioire a accordé ses
meilleurs soins a cet utile ouvrage qui se
vendra Une gourde et que toutes les meres
auront intérét 4a consulter.

Nouveau Pont

I’entreprencur Montbrun Elie a terminé
coimplérement le pont en magonnerie qui
relie la rue Férou
C’est une veritable fete pour les habitants
de ce quartier populeux.

Revue commerciale

DE LA

Maison Haag Fréres
DU HAVRE

26 Mai 1908
Ventes en cafés Haiti durant
la derniére quinzaine
Fr 43.50 44





33s sacs Cap

1.507 « « triés D1.50 353.50

400 « « triages 32

350} « alivrer 4%

200 « eépierrés 40.50

13D « Pteac-Pee triés 50.60

50) «= Jacme! 46

DOO o«) triés 04.00 3)
GOO « Cap 42

3000 « « a liveer AY AIDS
200 « Gonaives triés O7 D8.50
150 « «a livrer o7

240 « Pt-Gacave triag. 30

10) « ge natures 00 52.50

7 “ce tries OOD

a « €piertes ml Ol 50

Ob « Pt -de-Paix 1 } v0 44.00

40) « Jérémie épierres 42.

BNE « « a divrer 42

Zo « Port-de-Paix triés 52

10 « Agquin a fiveer 4150
10) « Miragoane trids 55

109 « Saint-Mare triés 50.60 56
MW) « « épierrés 52 50353
150 « Pt Goave tr. a liv. 59

8.05% sacs
bees

Nous avons deja parlé de Album popu-
tate artistique et historique de M. Alex.
Midiou. Voici la lettre adressée au Corps
Législauif par M. F. Madiou demandant les
frais nécessaires 4 ‘impression de cet ou-
Vrage.

Album Populaire



Messieurs les Députés,

Jai lhonneur de soumettre 3 votre
haute appréciation, en sollicitant votre
bienveillant concours le projet d’une
édition de l’Album_ populaire artistique et
historique de teu Alexandre Madiou, mon
pére, ancien sénateur de la République.

Pendant de longues années une pensée
patriotique l’avait porté 4 se livrer 4 des re-
cherches minutieuses et patientes qui lui
permirent d’amasser les matériaux nécessai-
res pour une galerie nationale de nos I'lus-
trations de la guerre de t'Indépendance et
de nos Chefs ¢ Etat.

L’auteur se consacra 4 ce travail comme
artiste et historien, en poursuivant le réve
de doter son pays d’une ceuvre essentielle-
ment haitienne et d’utilité perdurable.
Sans qu'il pdt se flatter d’avoir atteint en-

a fa Place St Louts..

ticrementson objectif,car deux ou trois por-
traits qu’il eut vivement souhaité voir fi-
gurer dans sa collection étaient introuvables,
il n’établit pas moins une large galerie
nationale que sa mort survenue peu de
temps aprés l’empécha de publier.

Il est certain que cette ceuvre est appe-
lée 4 rendre de grands services au Pays et
4 nos concitoyens en familiarisant les nou-
velles générations avec les figures des hom-
mes illustres qui ont préparé notre Indé-

endance, qui l’ont conquise les armes 4

a main et nous en ont fait le précieux legs.

C'est grace au labeur perscvérant d°Ale-
xandre Madion que nous avons pu con-
‘server les traits de ces grands hosmes et
les faits saillants de leur existence. Il dé-
pend de vous, M. M. les Députds, que ce

‘grand travail ne soit pas perdu pour la
' pestérité, ; ;

| Cet Aibum populaire artistique et histo-
'rique que je dédie 4 Son Excellence le
'Généial Nord Alexis, Président de ia Ré-
‘publique, en souvenir de la célébrat-on
| yrandiose dela fete des Aieux, le 1%" jan-,
vier 1904 aux Gomaives a regu un accucil
'empres:¢ dela part de tous ceux qui en
Ont pris communication.

Veuillez croire, je vous prie, M. M. les

| Députés, qu’en m/adressant 4 vous aucun

.sentiment de lucre ne me guide et c’est
‘dans le seul but de réaliser une entreprise
‘vraiment d'intérét général que je vous de-
-mande de vouloir bien me faciliter les
'moyens de procéder 4 ceite publication
d'une réelle valeur instructive et qui ré-
+pond 4 une nécessité publique.

Je viens donc MM les Députés solliciter
de votre patriotisme éclairé le vote d'une
valeur dont le chiffre 4 fixer, et laissé a
votre jugement pour les trais d’impression
de cet Album populaire 4 un millier d’ex-
|emplaires. et m’engage 4 remettre la moi-

tié de Pédition au Gouverv=nent.

| Dans l’espoir que vons daignerez prendre
‘en sérieuse considération ce qui fait l’ob-
‘jet de ma demande, je me souscris, M. M.
les Dépures

!



Votre tres humble serviteur

Frernanp MADIOU.

wz
â„¢~.



— ee — ——- —

BOITE AUX LETTRE

Léogine, 16 Juin 1908
Mr Clément Magloire,
Directeur du Journal « Le Matin »
Port-au-Prince
Monsieur le Directeur,

Ce n’était nullement dans le but de po-
lémiquer avec Mr Gédé Gédéon pas plus
qu’avec aucun autre membre de }2 famille
de feu le Juge de paix de Léogine que je
vous ai fait la communication parue dans
votre N° du 2 Juin courant.

Lafin tragiquede ce pére de famille doublé
d'un magistrat est un fait assez grave par
lui-méme pour mériter d’étre signal, et
puis n’est-ce pas servir la cause de la véri-
té que d’avoir retracé dans son intégrité le
drame émouvant de Leogine.

_Mr Gédé Gédéon remplit, certes, un
ieux devoir en essayant de raconter a sa
acon les circonstances dans tesquelles a
trouvé la mort son regretté frére.

Nul ne songerait vraiment 4 l’en blamer
et pour moi je n’y eusse rien trouve a re-
dire, si pour parvenir A ses fins, mon con-
tradicteur ne m’avait prété un peu trop
gratuitement une arri¢re pensée de parti-
pris. Et d’abord sa réfrutation est-elle dé-
cisive ?

Peu importe que la querelle eat éclaté
entre les deux champions chez Mr Willing-
ton fils plutét que chez la sceur de la vic-
time. Le fait irrdfutable, tangible et qui
demeure sans altération c'est qu’en pleine
premiére communion, au milieu d’ane

nombreuse assistance Alerte 3 bd bones
au visage par Daverne Gédéon Cee
rendu ; et Mr Gédé Gédéon qu fem
attardé 4 relever des points de daik;
gnifiants pour rétablir les faits n'a
cependant de le nier, ce ‘dont je te
hommage. .

Les bien informés disent méme
lerte n’en était pas a sa premiére 44
tation de la part de son tedoutable
Saire, que bien d'autres, a
sonviennent du fougueux athle 3
Daverne Gédéon gui, a he

onction de magis i "

I'ismacl biblique. le poing eve om
que, le poing levé contre

le monde. . al

Que voulez-vous ? cette foiseci Al
da agir, geste de capon révolté, selon tn
press:on populaire, et son coup, pont)
premier ou non, a été fatal. . ,

Comme il doit passer en assises
nelles, le verdict du jury fera connaitr,
a eu raison ou tort dans cette malhear
affaire.

Une victime était toujoars a plain
déplorons la triste fin de Daverne
enlevé prématurément aux siens,
nimputons pas 3 crime Alerte d'avor
venger son honneur.

Dans le cas d’une nouvelle répligne
la part de Mr Gédé Gédéon, je i hs
dernier mot.

Mille remerctments, Monsieur le Din

| teur, pour votre aimable hospitalité, k
tin étant toujours 4 la recherche de k
| rité et faisant de l'excellente besogae.

Lio Ganals.

1



- Nouvelles Etran

Derniéres Dépéche

WASHINGTON 20.— Le Président
velt a lancé une proclamation 20
l’adhésion du gouvernement aménaal
convention de Paris de Mai 1904 p@
supression de la traite des blanches. T
“mations ont adhéré a cette convents.
' Paris 20.— La statue de La Faye
, Paul Bartlett donnée la France par bs
| fants des écoles américaines qui vest
; coulée en bronze sera inaugarée le 4
‘let sur la place du Louvre.
| LIsBONNE 20.— La série de débas
| geux auxquels ont donné lieo acz
Fes avances faites 4 la famille royale 4
| mis de découvrir le fait que Ia major

tie des avances faites au défent ro
furent employées 4 rembourser des bf
théques prises sur les domaines °6
gances avant la



mort da roi Loos.
Paris 20.— Le concours hippiqe% ©
ouvert cette semaine. Les che el :
y ont remporté leur succes | be ue
Eleveurs américains y ont fait ¢¢
achats. H Farman a visite a0
ILAN.— Henry Fart . c
d‘hui emplacement o& Loats De ‘al
laviateur francais fait évolaer so
ne. M. Farman désire seat nave ¢
Delagrange au sujet d ene cpr it Us
rative, mais rien n’a encore ©
L’aviateur anglais est panel oe
mais il sera de retour 4 Milee of
assistera a ia truisieme appa!
blic de Delagrange. e
La HavaNe.— LeDr Thompr” sd
vice de la santé an aver |
appareil destiné 4 eniay®. wt
de ia fiévre jaune. Il consist al
assez de pour englober i
de mations et son inten ee “
mettera la fumigratios | coat
tes les maisons sans lsisser Bn,
aux moustiques de s’échsyPr"



ouil visit a le concours central
Hier ala Chambre, M. Jaurés répondit a|
M. Pichon.

La Chambre vota ensuite par 343 voix
contre 126 l’ordre du jour suivant accepté
par le gouvernemen::

La Chambre confiante dans le Gouver-
nement pour assurer sans intervention dans
la politique intérieure de l’empire Chéri-
fien, la défense des droits et jintéréts de la
France, conformément a l’acte d’Algésiras
passe 4 l’ordre du jour.

Le contre-torpilleur « Sagaie » fut re-
mis a flot hier.

Ila une longue déchirure 4 l’avant, plu-
sieurs toles enfoncées et l’hélice poussée.

Le torpilleur r91 est échoud prés de
Guigneville. En raison de graves avaries,
ce navire est considéré comme perdu.

Pendant les opérations de sauvetage, un
marin fut noyé.

gnols en ce moment soi nés
Pbdpital de Daiquiri, province de San-
an sont atteints de la fi¢vre jaune.
— goaverneur Magoon a signé un dé-
gat interdisant aux capitaines de navires
{evoyer ou de débarquer des hommes
gos Is permission du capitaine du port et
ip consentement ce leur consul. Toute
vention 4 ce décrét sera punie d’une
25 dollars.
wie La ligne de chemin de
fy construite 4 travers les Andes pour re-
‘er Guayaquil, le port principal de la Ré-
pablique 4 Quito. a capitale est mainte-
gaint terminée. Cet événement a cté cé-
Ubré par de grandes fetes.
Rio-pE-JaNEIRO. —- A Amparo province
d& San Pablo un incendie sest déclaré au
cours d'une representation cinématogra-
phique au cours de la panique une per-
soone a ét¢ foulée aux pieds et a succombé
gses blessures. Six autres ont été trés
pavement blessées et leur vie esten danger.

eee
Bast 19, — Le contre torpilleur « Si-
pics a été rentloué et remorqué dans le

mryccoeaee™: Compaguie P. 0. §

qu'on puisse se rendre compte de l’impor- -
| AVIS

tance de ses avaries.
Aicer 19. — Le torpilleur frangais No. |
191 a &té jeté ce soir sur des récifs pen-|
dant one tempéte cet accident cst arrive Devant renouveler
dans le voisinage de Sidi terruch; le contre r . :
torpilleur «Pique» a réussi 4 sauver tou: le 1° Juillet prochain
Végipage les sauveteurs ont fait preuve les cartes de libre cir-
fon courage heroique. L'un deux ‘est GCulation, émises le 1°
en tombant par dessus bord. : .
ais 19. — La nomination du — secré- Janvier 1908, la Direc-
taire Tak a la présidence des Etats-Unis tion prie les porteurs
et considéré comme certaine par la presse .
fanaise. Le «Temps dit que les services de cee ae Eresenter
en ses bureaux, SiS au
Champ-de Mars a par-
ee ae anicans Ce ‘ ue le tir du’ 25 de ce mois,
3 Gu secretaire de la guerre 1 sa droi- . : ~
tare et sa tranquille ténacité. Le «Temps» afin de pouvoir en ef
lemine par ces mots: «I! sera un puissant fectuer l’échange.
ts américains et un anglais recevront |
tte,
Beak 19.— Le consul national a re-
masse vient d’ordonner une enquéte
poor connaitre les termes exacts du dis-
cours que l’Empereur Guillaume a récem-

qos dex es
i



Arrivé par.»
le dernier steamer

|
| Mac‘Nish’s Kola

DE KINGSTON

En vente

Chez Catinat Fouchard
Rue du Centre

qeeM. Taft a rendus 4 son pays jastifient
piesement sa nomination aprés un exposé
son activité et de li fagon heureuse
dont il a conduit les négocittions avec le
fepoa et le Vatican, Ce journal artribue le
et un excellent président.» 'Port-au-Prince, 20 Juin ‘1908
Lonpres 19. — Le correspondant du | '
*Globe » 4 Rome dit que seize nouveaux | LA DIREC fION.
ardinaux seront créés au consistoire de |
embre prochain ; il! ajoute que deux
qmmandé au conseil fédéral la révision
de la constitution dans le but de faire du
commerce du blé et de la farine un mono- |
pole d’Etar,
St-PiTErsBourRG 19.—Le gouvernement |



mina 2 Doberitz 4 l’occasion des a

uvres de cavalerie. i

.On a prétendue que Guillaume II aurait Photographie ‘sti

entre autres choses que l’Allemagne, rtistique

Uprete ase défendre contre tous les

sree Fe ee owe oF ME DUPLESSY

0 journaliste influent, M. Struve, a’ 420. Rue du e“ntre, 120
> = ’ °

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FORMATION DU TYPE ANGLO-SAXON

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Nous avons vu comment les Saxons,
0 Grande-Bretagne, ont é¢vincé les
tuplades celtes désorganisées qui
y étaient installées avant eux: ils
@ sont tout simplement cramponnés
u sol avec une ténacité telle que les
ides ceites n'ont pu que battre en
etraile constamment devant eux, en
epi delears habitudes belliqueuses.
sattachant au sol, les Saxons l’ont
tt dela facon particuliére propre a
ar formation : ils se sont installés
a petits domaines isolés les uns des

és, de telle sorte qu'aucune habi-
ecommuse n’a pu les relier les uns
x antres.

Cependant ce mode d'installation,
at en assurant Vindépendance des
cuages, les a singulitrement dispo-
~. Sunir, le cas échéant, pour
aiurer un danger commun ou pour
let une action collective tendant
uo profit commun.

; semblerait, @ priori, que la forma-
rf Particulariste, par le vigoureux
“iment d’indépendandance — privée
: tareuve a Sa base, dut avoir pour
an affaibiir le sentiment de soli-
hister gee’ sans lequel il ne saurait
ait € groupements forts ; il sem
Tie qe le sens tras développé de
1, seegivée dat, dans cette forma.
aie nifier au détriment du sens
pr dade lique et,{par conséquent,
"Mai re du sentiment de nationa-
dane os faits, tant dans le passé
€ co Lprésent, sont 1a pour éta-
toate dsare > C@ qui me dispense

D est jp voustration a ce sujet.
tance St hors de doute que la
Altice g e la vie privée est seule
is les € toute force sociale et que
itudes I ne setrouvent bien
6n vue de la défensecom-
pour quand elles se sont don-
y Finite e® ! indépendance pri-
tive individuelle de leurs

Les ates,’
Mtdlale, car ile

i}

Pas connucette for-
n’étaient que des

dominateurs et des conquérants; aus-
si les avons-nous vus impuissants a
s’appuyer sur les Saxons dans_Icurs
entreprises belliqueuses et finalement
se contenter d’étre leurs souverains,
pour la mone, la facade, l’effet dé-
coratif. Leur absorption s’est efYec-
tuée sans obstacle.

Au moment ou ceci se passait en
Grande-Bretagne, les autres peugles,
uous le verrons plus tard, se lay
dominer par leurs souverairé

tantot d’aristocratie de nassance, tan-
tot de la féodalité, tant dela su-
bordination d’un propriétaire 4 unau-

tre ou d'un domaine a un autre. Ici,.
rien de pareil: des propriétaires égaux |

en droit, plus riches seulement les

uns que les autres, et s’entendant pré_
cisémentet spontanément pour s‘en'

remettre aux plus riches, comme étant
les plus intéressés, du soin de s’occu-
per des affaires d’intérét commun.

Aussi bien, lorsque les Angles eu-
rent abordé le nord de Ja Grande-Bre-
tagne, ils ne durent pas trouver fa-
cile de vivre en dominateurs sur nos
Saxons.

Les Angles étaient de formation
communautaire ; c’était un peuple du
type goth qui, dans le bassin de la
Baltique, s’était un peu plié a la cul-
ture, Mais sans rien perdre de sa for-
mation.

Les fameux royaumes de Mercie,
d’Est-Anglie et de Northumbrie ont
été fondés par eux et Lous savons que
ces royaumes s'épuisaient réciproque-
ment en luttes instestines et dans de
continuelles rivalités de suprématie.

Le pays des Angles était le versant

oriental du Schleswig, au centre du-'
se trouve la contrée 4 laquelle:

uel
‘ls ont donné leur nom, Angeln, et
qui se trouve entre le fiord de Schles-
wig et celui de Flensbourg. Ils étaient
donc de proches voisins de la Plaine
Saxonne ; et « peut-étre, dit un histo-
rien, parmi les émigrants qui deve-

3’adresser

Saient |
sous |
forme, tantét d’aristocratie militaire, ’





a

nalient Saxons sur les rives de
du Nord, y en avait-il

LE NUMERO 10) CENTIMES

Hfomsieur Arthur TSIY

la mer
qui sortaient/ralement bouleversé par la ressem-

Les abonnements partent du rt et du rs de chaque

mois et sont payables d’avance

Les manuscrits insérés ou non ne seront pas rendus




ORE, 45, Kae Koux co Bonne-Foi.

le’est-a-dire avant 1713, on est litté-

cu pays d’Angeln, duo Schleswig, du! blance des situations.

milieu des Angles. »

Je reproduis ces details pour expli-

un peu
appré-
dotmaine ; ils

| quer comment les Angles,

j;avancés en culture, savuient
cier VPimportance du

étaient, de ce fait, des
auquels il ne manquait que le séjour
sur les cotes norvegiennes de
mer du

plantérent directement en
et la, n’ayant pas

rr a

2
€

miines séparés, ils se sont inis
saccaparer de plus de terres qu’ils
men pouvaicnt cultiver. Che fois en
possesion de ces immenses domuines
quis n’étaient nullement préparés a
faire fructifier, ils les ont affeetés a
tort et a travers a de grandes et de pe-

personnuages de marque se tormaient
une « domesticité de haut rany » et
hun grand entourage de « fidéles. »

Ce sont ces grandes donations qui
:Marquent lorizine de ces innombra-
| bles abbayeset monasléres aux nurs
scandaleuses, qui ont lant iadigné les
historiens de cette époque.

— Cent ciuquante ans apies que les
‘Angles avaient ainsi envahi la Gran-
de-Bretagne, ils étaient partoat frap-
'pés de décadence, si bien que dans
le choc yui eut lieu, en 752, entre cux
let les Saxons, ceux-ci n’ont eu qu’a se
montrer sur le champ de batuille
‘pour causer la fuite précipitée des
; Angles et de leur roi. Eten 823, dans
une nouvelle et définitive bataille, les

Angles furent défaits et durent re-
connaitre l’autorité du roi saxon
Les Saxons, dit de Tourville, «ont

Bretagne, précisément ce que les An-
glais, dans i’A4ge moderne, ont fait
vis-a-vis des Frangais avec lesquels
ils se sont rencontrés en Amérique 4
' Porigine.

, « Quand on regarde, d’une part, la
_carte de l’Angleterre, au sixiéme sié-
Cle, et, d’autre part, la carte de l’Amé-
| rique du Nord au dix-huitiame siacle,

ire vis-a-vis des Angles, en Grande-

demi-Saxons |

lad
Nord pour devenir com-
pletement parti:Waristes et abandon-
ner les derniéres traditions commu-

nautuires.
Malheureusement, au_jieu démi-
grer dans ce dernier sefi§;"Nls se trays-

Angleterre
antérieurement ap-
pris la vie particulariste sur petits do-
a

tites donations, et c’est ainsi que les

; «@Demeéme que les Saxons, aprés
‘installation des Angles, étaient res-
‘rerrés entre la tuer de la Manche et
‘les collines qui Couronnent le nord
|de la Tamise, et que les Angles em-
iplissaient ou semblaient emplir tout
‘le reste, jusqu’aut limites lointaines
et indécises of disparaissaient les
débris des populations indigénes; de
;meme les Anvlais, avant 1713, n’oc-
| cupaient en Amérique que le territoi-
re ationgé entre JlAtlantique et les
monts Alléghanys, depuis le New-
Hampshire jusqu’a la Géorgie et la
|Floride, et les Francais étendaient
leurs possessions derriére les monts
'Alléghanys, au nord, al’ouest, au sud,
.sans limites, dans les colossales ré-
‘sions qui font aujourd’hui le Canada
let les Etats-Unis: baie d’Hudson,
cours du Saint-Laurent, les Grands-
Lacs, ’immense vallée du Mississipi,
c’était a eux. Les noms du Maine, de
Québec, de Saint-Louis, de la Loui-
'siane et bien d’autres encore sont 1a
pour en attester le souvenir.

«Eh bien! le siécle n’était pas tini,

‘que cette race anglaise, déposée sur
le rivage de l’Atlantique, avait tout
absorbé, tout assimilé, tout ramené
, vers son type. »
' _ Disons, pour finir avec les Angles, que
cest de la combinaison avec les Saxons
de leurs « individualités supérieures »,
de leurs « individualités d’élite », gu’
est sorti le type anglo-saxon.

Quant aux éléments inférieurs, in-
.capables d'une favorable transforma-
;tion, « leur type a disparu d’ane gé
_bération 4 une antre au choc de la
concurrence journaliére »

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des Finances

Par les steamers Prins Willem I et Prins
_Eitel Freidrick des 14et 16 Juin courant, le
Gouvernement a regu des Ateliers de la
,Scowill Manufacturing de Waterbury, par
, Vintermédiaire du Consul-général d’Halti a
New-York. la somme de cont mille
gourdes en picces de nickel de 50 centimes,
pour les dépenses du service courant.

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE Se-MARTIAL

—.

DIMaANcHE 27 Jus

Barométre a midi 762, 7%)"
minimum 23. 6
Température maximum 34.1

mcyenne diurne 27.7

Ciel nuageux le matin, couvert Vapres-
midi, clair 38h du soir.

Orage au sued vers rh. Pluiea 3h: o,
sey. Belairs au nord ct a Pouest dans la
sOirce.

Le barométre cst en baisse.

RK. BALSTENWECK
Naissances
Mme B. Aupustin Samson, née Latortue

a heureusement mis au monde ce matin
un yarcon.
es
Mme Dicudonnéd Lepros, nee Sanon, a

également mis au monde une fille quia
recu le prénom de Direpossc. .
Compliments aux époux Samson ct Legros
et meilleurs souhaits aux beébds.
Départ
Hier est parti le s's « Prins Der Neder-
landen » avec les passayers suivants :

Saint-Mare: Mme Tardieu et) deux en-
fants, Mme Destin St Louis. Mlle Maria
Acoune, Albert Deslandes, S St-Armand,
F. Capois Belton, Mme Louise Audain,
Léonce Brouard, Calixte Péralte, Mme Mé-
lina, Téophile Bréa, Mme Cangé Theéodule,
Mile Théodule, Mime Mare Philippi.

Naw York: Jules Gonzac M. Napoléo-
ni, Herzberg, Chancelier de la Legation

Allemande, Moore, = secrétaire i la J.é-
vation Ameéricaine, FF. Peé issicr, Mine
Vve Knaebel, K. Muller et ses entints,

Clément Pierre.
Administration Postale
Servic&t INTERIEUR
Lettres recommandeées en souffrance

Lelong Ségur, Augustin Mondésir, Des-
sex Danel, St-Louis Alexandre, Léonce Au-
ustin, Fernand Fortunat, Grégoire Obas,

vephen Dussuan, Christian Régulus, Ed-
mond Laborde, teu Fougére, Frere Elpide
Marie, Alincar Jn-Bon, Ethéard Laurent,
Ed. St Vil Nocl, Gal Navier Létang, ‘Ti-
bérius Charlot, Mlle Asra Remy, Eléonore
Richard, Mmes Osias Gourdain, Lucie Bes-
son, Mr Edmond Raymond.

Port-au-Prince, 22 Juin ryo8.
Bulletin officiel

Nous avons regu le dernier Numéro
( Mars-Avril ) du ‘Bulletin officiel du ‘Dé-
partement de la Justice contenant le texte
de ditlérents jugemenis et arréts ; — la pre-
miére partie du Rapport de Me Pierre Hu-
dicourt au Ministre des Relations Exré
rieures sur les travaux de la Conférence de
la Paix ;la suite de l’Etude juridique de Me
Léonce Viard snr les enfants naturels, etc,

Compagnie P.'C. S.

Nous joignons notre voix i celle de nos
confréres pour demander que la Compa-
nie des Tramways revienne 4 son ancien
Roraire qui permet la circulation des trains
jusqu’a neuf heures 20 minutes du soir.
D’ailleurs les motits qui avaient nécessi-
te le changement dhoraire ont cess¢ d’e-
xister depuis longtemps, le couvre-teu ¢é-
tant actuellement sonne a to heures

« Hygiéne Infantile »

Sous ce titre paraitra demain un impor-
tant ouvrage ou, sous forme de Conseils
aux méres,notre distingué collaborateur D'
Hyson indique les soins 4 donner aux bé-
bis dont la fragile existence ne saurait
éue entourée de trop de sollicitude.

L’IMpRiMeRtE C. MAGioire a accordé ses
meilleurs soins a cet utile ouvrage qui se
vendra Une gourde et que toutes les meres
auront intérét 4a consulter.

Nouveau Pont

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coimplérement le pont en magonnerie qui
relie la rue Férou
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de ce quartier populeux.

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Midiou. Voici la lettre adressée au Corps
Législauif par M. F. Madiou demandant les
frais nécessaires 4 ‘impression de cet ou-
Vrage.

Album Populaire



Messieurs les Députés,

Jai lhonneur de soumettre 3 votre
haute appréciation, en sollicitant votre
bienveillant concours le projet d’une
édition de l’Album_ populaire artistique et
historique de teu Alexandre Madiou, mon
pére, ancien sénateur de la République.

Pendant de longues années une pensée
patriotique l’avait porté 4 se livrer 4 des re-
cherches minutieuses et patientes qui lui
permirent d’amasser les matériaux nécessai-
res pour une galerie nationale de nos I'lus-
trations de la guerre de t'Indépendance et
de nos Chefs ¢ Etat.

L’auteur se consacra 4 ce travail comme
artiste et historien, en poursuivant le réve
de doter son pays d’une ceuvre essentielle-
ment haitienne et d’utilité perdurable.
Sans qu'il pdt se flatter d’avoir atteint en-

a fa Place St Louts..

ticrementson objectif,car deux ou trois por-
traits qu’il eut vivement souhaité voir fi-
gurer dans sa collection étaient introuvables,
il n’établit pas moins une large galerie
nationale que sa mort survenue peu de
temps aprés l’empécha de publier.

Il est certain que cette ceuvre est appe-
lée 4 rendre de grands services au Pays et
4 nos concitoyens en familiarisant les nou-
velles générations avec les figures des hom-
mes illustres qui ont préparé notre Indé-

endance, qui l’ont conquise les armes 4

a main et nous en ont fait le précieux legs.

C'est grace au labeur perscvérant d°Ale-
xandre Madion que nous avons pu con-
‘server les traits de ces grands hosmes et
les faits saillants de leur existence. Il dé-
pend de vous, M. M. les Députds, que ce

‘grand travail ne soit pas perdu pour la
' pestérité, ; ;

| Cet Aibum populaire artistique et histo-
'rique que je dédie 4 Son Excellence le
'Généial Nord Alexis, Président de ia Ré-
‘publique, en souvenir de la célébrat-on
| yrandiose dela fete des Aieux, le 1%" jan-,
vier 1904 aux Gomaives a regu un accucil
'empres:¢ dela part de tous ceux qui en
Ont pris communication.

Veuillez croire, je vous prie, M. M. les

| Députés, qu’en m/adressant 4 vous aucun

.sentiment de lucre ne me guide et c’est
‘dans le seul but de réaliser une entreprise
‘vraiment d'intérét général que je vous de-
-mande de vouloir bien me faciliter les
'moyens de procéder 4 ceite publication
d'une réelle valeur instructive et qui ré-
+pond 4 une nécessité publique.

Je viens donc MM les Députés solliciter
de votre patriotisme éclairé le vote d'une
valeur dont le chiffre 4 fixer, et laissé a
votre jugement pour les trais d’impression
de cet Album populaire 4 un millier d’ex-
|emplaires. et m’engage 4 remettre la moi-

tié de Pédition au Gouverv=nent.

| Dans l’espoir que vons daignerez prendre
‘en sérieuse considération ce qui fait l’ob-
‘jet de ma demande, je me souscris, M. M.
les Dépures

!



Votre tres humble serviteur

Frernanp MADIOU.

wz
â„¢~.



— ee — ——- —

BOITE AUX LETTRE

Léogine, 16 Juin 1908
Mr Clément Magloire,
Directeur du Journal « Le Matin »
Port-au-Prince
Monsieur le Directeur,

Ce n’était nullement dans le but de po-
lémiquer avec Mr Gédé Gédéon pas plus
qu’avec aucun autre membre de }2 famille
de feu le Juge de paix de Léogine que je
vous ai fait la communication parue dans
votre N° du 2 Juin courant.

Lafin tragiquede ce pére de famille doublé
d'un magistrat est un fait assez grave par
lui-méme pour mériter d’étre signal, et
puis n’est-ce pas servir la cause de la véri-
té que d’avoir retracé dans son intégrité le
drame émouvant de Leogine.

_Mr Gédé Gédéon remplit, certes, un
ieux devoir en essayant de raconter a sa
acon les circonstances dans tesquelles a
trouvé la mort son regretté frére.

Nul ne songerait vraiment 4 l’en blamer
et pour moi je n’y eusse rien trouve a re-
dire, si pour parvenir A ses fins, mon con-
tradicteur ne m’avait prété un peu trop
gratuitement une arri¢re pensée de parti-
pris. Et d’abord sa réfrutation est-elle dé-
cisive ?

Peu importe que la querelle eat éclaté
entre les deux champions chez Mr Willing-
ton fils plutét que chez la sceur de la vic-
time. Le fait irrdfutable, tangible et qui
demeure sans altération c'est qu’en pleine
premiére communion, au milieu d’ane

nombreuse assistance Alerte 3 bd bones
au visage par Daverne Gédéon Cee
rendu ; et Mr Gédé Gédéon qu fem
attardé 4 relever des points de daik;
gnifiants pour rétablir les faits n'a
cependant de le nier, ce ‘dont je te
hommage. .

Les bien informés disent méme
lerte n’en était pas a sa premiére 44
tation de la part de son tedoutable
Saire, que bien d'autres, a
sonviennent du fougueux athle 3
Daverne Gédéon gui, a he

onction de magis i "

I'ismacl biblique. le poing eve om
que, le poing levé contre

le monde. . al

Que voulez-vous ? cette foiseci Al
da agir, geste de capon révolté, selon tn
press:on populaire, et son coup, pont)
premier ou non, a été fatal. . ,

Comme il doit passer en assises
nelles, le verdict du jury fera connaitr,
a eu raison ou tort dans cette malhear
affaire.

Une victime était toujoars a plain
déplorons la triste fin de Daverne
enlevé prématurément aux siens,
nimputons pas 3 crime Alerte d'avor
venger son honneur.

Dans le cas d’une nouvelle répligne
la part de Mr Gédé Gédéon, je i hs
dernier mot.

Mille remerctments, Monsieur le Din

| teur, pour votre aimable hospitalité, k
tin étant toujours 4 la recherche de k
| rité et faisant de l'excellente besogae.

Lio Ganals.

1



- Nouvelles Etran

Derniéres Dépéche

WASHINGTON 20.— Le Président
velt a lancé une proclamation 20
l’adhésion du gouvernement aménaal
convention de Paris de Mai 1904 p@
supression de la traite des blanches. T
“mations ont adhéré a cette convents.
' Paris 20.— La statue de La Faye
, Paul Bartlett donnée la France par bs
| fants des écoles américaines qui vest
; coulée en bronze sera inaugarée le 4
‘let sur la place du Louvre.
| LIsBONNE 20.— La série de débas
| geux auxquels ont donné lieo acz
Fes avances faites 4 la famille royale 4
| mis de découvrir le fait que Ia major

tie des avances faites au défent ro
furent employées 4 rembourser des bf
théques prises sur les domaines °6
gances avant la



mort da roi Loos.
Paris 20.— Le concours hippiqe% ©
ouvert cette semaine. Les che el :
y ont remporté leur succes | be ue
Eleveurs américains y ont fait ¢¢
achats. H Farman a visite a0
ILAN.— Henry Fart . c
d‘hui emplacement o& Loats De ‘al
laviateur francais fait évolaer so
ne. M. Farman désire seat nave ¢
Delagrange au sujet d ene cpr it Us
rative, mais rien n’a encore ©
L’aviateur anglais est panel oe
mais il sera de retour 4 Milee of
assistera a ia truisieme appa!
blic de Delagrange. e
La HavaNe.— LeDr Thompr” sd
vice de la santé an aver |
appareil destiné 4 eniay®. wt
de ia fiévre jaune. Il consist al
assez de pour englober i
de mations et son inten ee “
mettera la fumigratios | coat
tes les maisons sans lsisser Bn,
aux moustiques de s’échsyPr"
ouil visit a le concours central
Hier ala Chambre, M. Jaurés répondit a|
M. Pichon.

La Chambre vota ensuite par 343 voix
contre 126 l’ordre du jour suivant accepté
par le gouvernemen::

La Chambre confiante dans le Gouver-
nement pour assurer sans intervention dans
la politique intérieure de l’empire Chéri-
fien, la défense des droits et jintéréts de la
France, conformément a l’acte d’Algésiras
passe 4 l’ordre du jour.

Le contre-torpilleur « Sagaie » fut re-
mis a flot hier.

Ila une longue déchirure 4 l’avant, plu-
sieurs toles enfoncées et l’hélice poussée.

Le torpilleur r91 est échoud prés de
Guigneville. En raison de graves avaries,
ce navire est considéré comme perdu.

Pendant les opérations de sauvetage, un
marin fut noyé.

gnols en ce moment soi nés
Pbdpital de Daiquiri, province de San-
an sont atteints de la fi¢vre jaune.
— goaverneur Magoon a signé un dé-
gat interdisant aux capitaines de navires
{evoyer ou de débarquer des hommes
gos Is permission du capitaine du port et
ip consentement ce leur consul. Toute
vention 4 ce décrét sera punie d’une
25 dollars.
wie La ligne de chemin de
fy construite 4 travers les Andes pour re-
‘er Guayaquil, le port principal de la Ré-
pablique 4 Quito. a capitale est mainte-
gaint terminée. Cet événement a cté cé-
Ubré par de grandes fetes.
Rio-pE-JaNEIRO. —- A Amparo province
d& San Pablo un incendie sest déclaré au
cours d'une representation cinématogra-
phique au cours de la panique une per-
soone a ét¢ foulée aux pieds et a succombé
gses blessures. Six autres ont été trés
pavement blessées et leur vie esten danger.

eee
Bast 19, — Le contre torpilleur « Si-
pics a été rentloué et remorqué dans le

mryccoeaee™: Compaguie P. 0. §

qu'on puisse se rendre compte de l’impor- -
| AVIS

tance de ses avaries.
Aicer 19. — Le torpilleur frangais No. |
191 a &té jeté ce soir sur des récifs pen-|
dant one tempéte cet accident cst arrive Devant renouveler
dans le voisinage de Sidi terruch; le contre r . :
torpilleur «Pique» a réussi 4 sauver tou: le 1° Juillet prochain
Végipage les sauveteurs ont fait preuve les cartes de libre cir-
fon courage heroique. L'un deux ‘est GCulation, émises le 1°
en tombant par dessus bord. : .
ais 19. — La nomination du — secré- Janvier 1908, la Direc-
taire Tak a la présidence des Etats-Unis tion prie les porteurs
et considéré comme certaine par la presse .
fanaise. Le «Temps dit que les services de cee ae Eresenter
en ses bureaux, SiS au
Champ-de Mars a par-
ee ae anicans Ce ‘ ue le tir du’ 25 de ce mois,
3 Gu secretaire de la guerre 1 sa droi- . : ~
tare et sa tranquille ténacité. Le «Temps» afin de pouvoir en ef
lemine par ces mots: «I! sera un puissant fectuer l’échange.
ts américains et un anglais recevront |
tte,
Beak 19.— Le consul national a re-
masse vient d’ordonner une enquéte
poor connaitre les termes exacts du dis-
cours que l’Empereur Guillaume a récem-

qos dex es
i



Arrivé par.»
le dernier steamer

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piesement sa nomination aprés un exposé
son activité et de li fagon heureuse
dont il a conduit les négocittions avec le
fepoa et le Vatican, Ce journal artribue le
et un excellent président.» 'Port-au-Prince, 20 Juin ‘1908
Lonpres 19. — Le correspondant du | '
*Globe » 4 Rome dit que seize nouveaux | LA DIREC fION.
ardinaux seront créés au consistoire de |
embre prochain ; il! ajoute que deux
qmmandé au conseil fédéral la révision
de la constitution dans le but de faire du
commerce du blé et de la farine un mono- |
pole d’Etar,
St-PiTErsBourRG 19.—Le gouvernement |



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