Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
June 9, 1908
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Full Text
D

suxiome Année, N. 344.

PORT-AU-PRINCF ( Hairt y V

endredi, 22 Mai 1908









Se ABONNEMENTS :

_pORT-AU-PRINCE Un Mors. . .
DEPARTEMENTS/ Trois Mots.
ETRANGER.......- Trois Mois.



|
i
|
{
|
i
I



Pour tou

tce qui concerne

Parmi les projets de loi déposés
semaine derniere par le Gouver-
ment sur les bureaux des deux
ambres, il en estun qui réclame,
tee facon particuli¢re Vattention
bigge parce quwil est d’un intérét
nfral considérable. Oa doit deviner
tg nous Voulons parler de la deman-
faite par Monsieur Emile Blan-
afd qu'on iui concéde te droit de
bstiluer une Compagnie qui se char-
fade créer une flottille de commer-
de nationalité haiticnne, composée
pits une ligne cOtitre desservant
f ports de la République sous pa.
lion haitien ; 20 une ligne Antilles-

fvYork; 3°7une ligne New-York-
ee roRe sous pavillion Belge,
Kllandais ou Anglais.

‘Nous n’avons pas A insister beau-
xe pour que le lecteur le moins
tlet le moins réfléchi se pénétre
* avantages incalculables que nous
“Mes appeiés 4 tirer de cette créa-
in On n’a qu’a considérer quelle af-
Sd'Etat cela est actuellement pour
Province de communiquer avec la
Bille par la voie des
t biteaux allemands,
Hes et, par contre, qu’on se rap-
ey Feu ie train commercial nota-
sient len pe aetration auxquels don-
ties F haguére, entre toutes les
ice cu, Pays, les bateaux du Ser-
t le fonctionnement

re accéléré don
Pas Cependant sans mériter

Pat Teproche,

Port-ay-Pry
ny u-Prince 4 Saint-
treau-Prince c aint

Compagnies
hollandais et

! Marc, de
a Miragodne, on s’i-
On communique
8 part _4ne ou deux fois par
slove ws et trop souvent, les
ts de Sai anquent et entre ces deux
me de nt-Mare et de Miragoane,
o¥eng de ude si! a d’autres
Mode has fansports maritimes que
Varmate deux des petites barges
it tn e tx Cautrefois qui possé-
Lapras | es petits bateaux et cou-
. &S chargements de sel, de






Vapeur,

Les manuscrits insérés ou non ne seront pas rendus

| SES AVANTAGES



‘ (i

QUOTIDIEN

DIRECTEUR:

Clément Magloire,



LE

REDACTION-ADMINISTRATION



45, RUE ROUX, 45.

sae









&

— 4

rg

administration du Journal,

Yes

Ci%s

oe





lcorre

t

| Cela tient certaine:ment, en grande
partie au moins, a Vahsenze de ser-
/Vice Cabotier fonectionnant autour de
la ligne des cétes. On ne peut pas
‘dire, en effet, que la cause en est le
, seul manque de matiére échangeable.
tafia et de provisions vivriéres & des-| Personne n’ignore qieles produits.
tination de tel autre port dela cd‘e'de notre sol sont variés 4 Vinfini. Un
moins bien psrtagé surle rapport de' point du territoire donne des denrées
la production de ces denrées, dispa-| supérieures en qualilé 4 ceux de tel
rait de plus en plus. Les embarca- | autre point et certains terrains ont
tions a -voiles-sont aujourd’hu? possé- | des produits indigenes inconnus en
dées e1prdépre par les industriels! d'autres parties d’Haiti.

qui se chargent de convoyer eux-mé-| [Is sont bien rares choz naas les in-

. . weg? rcorrespondance plus suivie, une con-
| A | [| | ‘MatSsance des rapports plus réels
“ .gaentre ces places eiles-mémas.

mes leurs marchandises. Et il arri-'dividus capables de connaitre, sit
ve ainsi que ces propriétaires, a comme commereant, soit comme dé-

des momentsde non production, din- gustateur, les différentes sortes de
suffisance de cargaison ou bien quand nos cafés et qui peuvent dresser a
ils redoutent la mévente par suite lavance le tableau des caractéristiques
d’une concurrence inopinée immobi- qui les distinguent.
lisent leurs navires dans les rades d2, Au coutraire,au Havre, a Wambourg,
leur domicile. La commWnication est 3’ Arsterdam meme et a Naptes, ils
de ce fait totalemeut suspendue. |sont nombreux, les trafiquants en Ca-
I] atrive méme que, par suite, des, fé gui savent a coup stir, @énoncer, a
cultivateurs qui operent dans unjla forme, &@ la couleur et 4 larome
terroir propre 4 telle culture, devant brut des féves, la provenance da tel
tous ces embarras qu’ils éprouvent & café h-itien,
a V’écoulement de leurs denrées,en! Nous se nous connaissons pas, par
abandonnent la culture pours’adouner suite on ne nos conpait pas assez ou
a celle d@’un produit qni soitplus aisé- en nous conusit mal au dehors et
ment échangeable sur place. ‘toute ia vie nationale en souffre.
Certes, lemal est grand.Les consom- C’est & ce mal que remédie la créa-
mateurs locaux glissent 4 ure sorte de tion dune ligne de navigation hai-
résignation apathique. Ils usent de tienne.
ce quils ont sous la main et n’ont 9 On doit remarquer que les avanta-
aucune ardeur 4 aller chercher péni-! vos qui vont découler pour nous de
blement au dehors des nécessités qui! cette fondation utile son! commerciauc.
manquext chez eux. | fiscau.r, politiques, et qu'ils réaliseront
Les choses sont & ce point que le@/en outre, une salutaire amélioration
Service de cabotage existant dans nos/| des relations sociales.
bureaux d’administration, en dépit Nous alloss pssser ces avant:ges
de sonimportance théorique, est forcé-/en revue.
ment négligé par les chefs d’admi-! ewe:
nistration et semble devoir devenir | “~~ ies

de plus en plus un rouage sans fonc- U DOCTE UR

tion.
i - 2 isons
Existent-elles, les grandes maiso QUI MEURT DE FAIM
Le journal le Temps se livre aux améres
réflexions que voici :



étrangéres qui, étab'ies sur une place
principale d’ Haiti, possédent un rayon-
nement d’affaires embrassant tous les
points producteurs du pays? Il est
peut-étre 4 croire, qu’entre telle mal-
son de commission de Paris, du Ha-
vre, de New-York, de Hambourg ou
de Manchester et l’ensemble des pla-
ces commerciales d’Haiti, ily a une

Le Tribunal correctionnel de la Seine a
eu 4 juger, hier, un prévenu d’une espéce
peu banale. Cet homme avait été arrété
comme il venait de voler dans un grand







fonsieur Arther ISib



NUMERO 10 CENTIMES

Les abonnements partent du 1 et du rs de chaque

mois et sont payables d’avance













, Rae Roux ou Bonne-Foi.

ORE, 45



“magasin de nouveautds divers objets repré-
sentant une valeur totale de 65 francs. Jus-
que li, Patfaire n’otfre aucune particularité
caractéristique. Pour sa defense. V’auteur
de ce larcin allégua gu’il était dans une
imisere noire et qu'il avait été poussé au
vol par uve faim pressante. L’enquéte révé-
la que ces assertions etaient exactes. Mais
ce n’est pas ccla non plus qui est excep-
‘tionnel dans laffaire cn question. Les pau-
ivres diables réduits 4 commettre des délits
/pour trouver leur subsistance ne sont plus
‘rares. Mais ce qui n’est pas commun,
ic’est que les miséreux de cette sorte saient
| docteurs en médecine.

Celui dont il s’agit ici avait fait brillam-
j ment ses études 4 la Faculté de Paris, ot!
l’on tenait ses capacités en haute estime,
‘et if avait passé son doctorat avec une these
fort remarguée. Mais il ne sutfir pas d’étre
docteur, il faut encore manger tous les
‘jours, ou a peu pres. Le héros de cette
triste histoire avait conquis sans peine le
bonnet carré : il éprouva des difficultés in-
surmontables 4 gagner son pain. Iln’avaient
pas de clients, ou bien c’étair ses clients
qui n’avaient pas de maladies. Er Vinfortu-
oné médecin, les poches pleines de parche-
“mins, mais vides d’argent, en vint A cou-
‘cher sous les ponts et A voler pour ne pas
ipérir d’inanition.

' [lserait A désirer que cette douloureuse
‘aventure obtint une large publicité et fat
{surtout connue des innombrables adoles-
|cents qui se destinent aux carriéres libéra-
‘les. L’encombrement de ces carriéres ne
|peut étre mieux illustré que parun_= cas
comme celui-li. A Vheure qu’il est le
| point de saturation est depuis longtemps
atteint: la France a trop d’avocats, trop
de médecins, trop de professeurs. Elle ne
sait plus que faire de ceux que les uni-
versités continuent 4 lui fabriquer en mas-
se chaque année. Elle ne peut plus rien
pour eux. Ceux qui n’ont pas de ressour-
ces personnelles ou un talent absolument
hors ligne sont destinés pour la plupart A
l’existence la plus précaire. Ils courront
le risque de mourir de faim et, s’ils ont

eaucoup de chance, arriveront tout au
plus a végéter chichement.

Le grand tort du malheureux tributaire
de la correctionnelle dont nous parlons a
été de s’obstiner 4 chercher fortune 4 Pa-
ris. Tandis qu’il y a pléthore de médecins
4 Paris, les campagnes en manquent dans
plusieurs régions de la France. En allant
s’installer dans quelque lointain village, ce
gargon aurait certainement réussi a vivre.



Mais ce n’était pas cela qu'il avait révé !!

Ce n’était pas Ja peine d'avoir brillé aia

soutenance de thése et d'avoir rega des fe- ,

svcnterrer dans

licitations du = jury pour
ignorants |

quelque trou chez des paysans
La fureur de se lancer dans les
libérales se double tout naturellemen: de
la rage de vivre A Paris. Ce sont Ics deux
faces de Ja méme ambition. Eh bien ! au-
jourd@’hui, ponr les trois quarts de cenx
qui la congoivent, cette ambition est foliv
pure. La France a besoin de commerg nts,
d’industricls, d’agriculteuis, de colons. Elle
n’a n’a pas besoin de Hiccenciés ni dz doce
teurs. Elie en est pourvue surabondam-
ment. A vouloir luttes contre les faits on
ne peut que se briser. Puissent les jeunes
gens--et-leurs famillesse pénétrer de ces
vérités si importantes pour le bonheur des
individus et la prospérité du pays.

TS

LES DRAMES DE LA MISERE

POU
L’Administration
CGCommunale

Jacmel, 5 Mai 1908.
Par suite

ment les récoltes de produits alimentaires,

il régne depuis trois mois au moins une |

disette affreuse dans les campagnes de lar-
rondissement de Jacmel. Que dis-je, la fa-
mine y sévit avec une intensit¢ inoule :
les pauvres gens meurent d'inanition et de
misére. C’est une calamité qui donne une
vague idée de ce que durent étre dans le
passé ces famines dout histoire nous a
transmis Vhorrible souvenir.

De tous les districts, le plus éprouvé a
été la section rurale de la Montagne, com-
mune de Jacmel. La se sont passées des
scenes qui font frémir. Aprés avoir dévo-
ré tout ce qui pouvait soutenir une mis¢-
rable existence, jusqu’aux maigres racines
de patates, les malheureux habitants se
sont nourris d’oranges stres... Et ils mou-
raient en masse : deux, trois, quatre indi-
vidus quelque fois en un jour dans une
mame habitation,

L’un de ces faméliques que je vis en
ville, il y a environ quinze jours, me ra-
contait que dans une habitation voisine de
lasienne un matheureux, miné par la faim,
affaibli, émacié, s’en a'la par lcs champs,
glanant a peine quelques racines de pata-
tes. A son retour, il alluma du feu dans
sa cuisine ; mais il n’cut pas meme le
temps de boucaner ses raciues de putates ;
la faiblesse le vainquit, il tomba dons le
foyer, se brila ct mourut ... Et ce n’est
que deux ou trois jours aprés que l’odeur
et l’'aboiement des chiens attirérent sur les
lieux lesvoisins qui reculérent d’épouvante
devant horrible spectacle. Ce malheureux
était seul ; toutes les autres personnes de
Vhabitation avaient émigré, chassées par la
disette insupportable.

_Un autre me disait, l’autre jour, qu’il
ayait passé trois jours chez lui ne prenant
u’un peu de thé de feuilles de corossolier.

nfin 4 bout, il dut gagner la ville pour y
chercher un peu de subsistance.

De fait, la majeure partie des cultiva-
teurs de la section de la Montagne de Jac-
mel ont émigré ailleurs, dans les commu-
neseavoisinantes : Léogane, Petit-Goive,
Grand-Goive. Il y cn a qui sont allds 4
l’Arcahaie et d'autres jusqu’a la Gonive.

Si nos intéressants campagnards ont tant
4 souffrir maintenant de la disette,— s‘ils
subissent ces cruelles épreuves dont nous
n’avons donné {qu’une bien pile idée, ils
le doivent, — disons-le tout de suite, -- au-
tant aux phénomeénes naturels, 4 la séche-
resse, qua leur imprévoyance,

de la longue sécheresse de:
Vannée dernicre, qui compromit enticre= |

3 , .
inés ; les uns, véritables squelettes vivants,

ca rides |
'réjouissances inutilemcnt dispendicuses,
‘depuis la cueillette du cité jusqu’aux lots
,et aux morts qui demandcnt A manger

ca eH



Dans les bonnes années, dans les années
dabondance, ils ne font que gaspiller, fai-
re bombance et jouir inconsidérément des

_biens du présent sans pe ‘ser A Vavenir. Ce
‘sont des bamboches interminables, des

festins de Gamache. Tout est prétexte a

It ce peuple a besoin d'etre dirigé, d
délivré de ses superstitions grossi¢res . .
I} frudrat surtout un autre Joseph pour le
mettre en garde contre les vaches maigres
survant toujours de prés les vaches grasses
qu’il ne fiut jamais, par conséquent, dévo-
rer Cntitrement. ...Et Pon constaté ain-
Si avec peine que le sens de l’épargne ne
s'est pas encore manifesté chez nos pay--
sans qui sont restés imprévoyants comme
de grands enfants .

*

*

*

Ayant donctuut consommé dans les bon-
nes années, il ne leur est rien resté, quan
la disette est venue, pour subsister...jusqu’a
la saison nouvelle.

Aprés avoir tout venda méme le chien
de garde et le chat de la maison, — aprés
avoir tout épuisé, tout mangé, méme les
oranges ont commence le lamentable exode vers Ja
ville hospitaliére .. . Et c’est pitié de les
voir passer dans nos rues, hives, déchar-

d’autres couverts de plaies, d’ulcéres, ex-
hibant aux méres ahuries les plus affreuses
infirmités .

Ils viennent, encombrant nos places pu-
bliques, surto:t le marché, les abords de
i’Eglise, les galeries, particuliérement le
soir, aggravant les conditions déja si pi-
toyables de ’hygiéne publique dans notre
ville qui, depuis quelque temps, est d’une
malpropreté qui en fait, un cloaque, un
véritable foyer d’infection .. . . grace 4 la
sollicitude communale !...

C’est comme une invasion malsaine que
cette foule de truands, fuyant les campa-
gnds désolées, emplissant la ville de leur
presse grouillante .

Et la charité publique, s’épuisant en vain
\ soulager ces miséreux, n’en peut mais...

Eviderrment, parmi ces malheureux
poussés par la famine, beaucoup ont da vo-
ler dans les campagnes pour vivre. Com-
bien ont été estropriés ou tués sous le ba-
ton? D’autres, en grand nombre, ont été
pris, amenés en ville comme voleurs, et
écrouds 4 la prison, ot ils sont encore plus
stirs de mourir de faim.

Et quelle prison ? J’ai parlé de cloaque
immonde, repoussant ; sil en existe un
de répugnaat et de dangereux au monde,
cest assurément notre prison,—— pour la ré-
paration de laquelle le Gouvernement a
pourtant dépensé naguére (1.500 )Quinze
cents gourdes !..

Parm1 ces mendiants qui encombrent
nos rues, nos places, nos galeries et notre

prison, ‘la mortalité est naturellement ef-.

frayante. Ils meurent comme des mou-
ches; on les enterre comme des chiens.

*

4%

C’est ici qu'il m’incombe le devoir de
signaler un autre danger. Pour enterrer
ces cadavres qui sont décidémen: trop nom-
breux, on creuse 4 peine des fosses. Déja
des gens du quartier de St-Cyr se plaignent
des odeurs que leur apporte parfois.. . la
brise caressante. E:.comment procéde-t-on a
ces inhumations ? Outre les trous, qu’on
ne fait que graiter, le corps est enroulé
dans les haillons et la natte qui ont servi
de couche aux malheureux ; la téte d’un
cé:é, les pieds de l’autre dépassent la lon-
gueur de la natie et, en cet Ctat, au grand
scandale de la population, deux hommes
transportent le mort au cimetiére... ot il
est jeté, sans autre cérémonie, dans la fos-

LO rr ee EEE EER ne RA
a tt te rer sh a RA EL
eG






se A peine creusée... Le prétre, l’église,
on n’y pense pas ; ce n’est pas fait pour
Lazare !...

.Le ter Mai, a 4 heures de aprés-midi,
=je vis passer un tombercau de la Com-
mune dans lequcl ¢tait um cadayre d’hom-
me enroulé dons une natte... Cinq minu-
tes aprés le tombereau revenait vide. In-
trigué, je demandai au conducteur : Qu’a-
vez vous fait du cadavre ?

—Je Pai remis au cimetiére, me. répon-
dit-if. Jinsistai ponr savoir sifle “cadavre

avait ét¢ déposé A terre, alors qu’on creu-
sait la fosse 4 cété...

Ainsi procéde l’administraiion commu-
nale.- Il est impossible de faire plus que
cela fi de l’hygiéne publique. Cette admi-
nistration aurait di avoir, en vérité, un
peu plus de pudeur !...

Pourtant au Budget communal il y a un
chapitre de dépenses piévu sous la rubri-
que Service Dindligen ze...

Pourquoi ne pas ponser plus sérieuse-
ment au danger qui nous menace, comine
une autre cpée de Damocles, et que créent
pour la population ces inhumations inde.
centes, hatives et incompletes ?.... |

*
yx

C’est au marché en fer que la grande
majorité des indigents a élu domicile et
pris leur qua tier-général. Les famiiles qui
habirent le carré du marché s’en plaignent
hautement. Car ce marché, quit peut riva-
liser avec la Prison comme foyer d’infec-

tiod et de puanteur, était déja assez dégoa-

tant sans avoir besoin du surcroit de sale-
tés qu’y déposent nos indigents.

Et pourtant 4 propos du mirché, il y a
une taxe spéciale de deux cu trois centi-
mes que la Commune a établie sur tous
ceux qui y ve. dent et méme sur les cam-
pagnards qui y étalent leurs produits dans
les rues ayoisinantes; et cette taxe, dit-on,
est spécialement affectée au nettoyage du
marché... qui ne cesse de tenir le record
de la saleté.

Tenez, Vautre jour, j’ai constaté un fait
curieux au sujet de la perception de cette
taxc. C’était dans la Rue Valliére. Une
pauvre femme venait d’arriver avec dans
son panier quelques cayemittes, 4 peu prés
une douzaine. C’est tout ce qu’elle appor-
tait ; elle cst 42 misérable et un plus for-
tuné lui en avait fait cadeau. Un agent de
la police communale se présente inconti-
nent et réclame la taxe pour le nettoyage
4 la pauvre temme qui venait d’étaler ses
cayemittes. Elle ne put payer la taxe, n’a
yant pour tout bien que ses cayemittes
qu’elle n’avait pas encore vendues. Que fit
‘homme de police? il saisit les cayemit-
tes et s’enalla avec. Et la pauvre femme
dut, en se lamentant, retourner dans son
logis, désespérée et mourante de faim et
de fatigue... Mais le marché en fer ne fut

fut pas mieux nettoyé pour cela. 19

En somme, nous cstimons que notre
édilité, quia charge d’Ames, a un fdle
énergique et bienfaisant 4 remplir aux di-
vers points de vue que nous venons de si-
gnaler. On ne cesse de se demander com-
ment on ne peut administrer passablement
une ville comme Jacmel avec an budget
de prés de Trente mille gourdes.

Que nos édiles veillent, pour préserver
la population d’une épidémie, surtout par
les chaleurs caniculaires qui arrivent, qui
sont déja artrivées.

Rop. ALEXANDRE.

on ete a ee ees = en
ms 7 areeree ee cramaramns on cota ws
RR TS NE HN ETRE SPOON Cees” Mee coer ene er AME

Avis postal

La Direction Générale des Postes pré-
vient le public et le commerce qu’il ne se-
ra point délivré de correpondances dans les
guichets 4 un employé ou a un _particalier
qui ne serait pas muni d’une carte ou

ee

avait été cnterré ct j'appris que de cadaveg |.











> e . .
d’une autorisation spécial
“ture de Pintéress¢ pour
respondances, ce, en

> : ’ .
d’éviter les réclamations ou obseryaine
la _pait des déstinataires. “Ons

Port-au-Prince, le 22 Mai 1908

© portant kg
reclamer gee Cor.
vue de prévenir t

aided iain

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQn;

MM,

Observatoire |
| Du |
‘EMINAIRE COLLEGE St MARTI
Jeupr 21 Mai

Barcméire 4 midi


















. minimum
£ empérature}maximum
‘moyenne diurne 254

Ciel trés nuageux le matin ; conver!
prés-midi.
Quelques coups de tonnerre drhg
du soir ; petite pluie 42 h. 30 m. Ong
et pluie a7 he: 5,8â„¢"/". |
Le barométre est e1 hausse.

R. BALTENWECK
Mort de M. Ludovic Haléy

On annonce la mort de M. Ludovic &
Iévy, le célébre auteur dramatique e t
mancier. Le défunt, né le rer juillet hy
était membre de !’Académie frangaise..-

Parmiles ceuvres dramatiques qu e
rent si justemeat célébre le nom de Mt
dovic Halévy, on cite les libretti di
« Belle Héléne », de « Barbe Bleuer@
« La Grande Duchesse de Gerolsteia’
« La Perichole » dont la musique fat o
te par le non moins célébre Jacques
fenbach. Celui de ses romans qui obtatâ„¢
plus grand succéstut al’Abbe Constantiang
fut tiré A plus de 150.000 exemplaires. 4
« Famille Cardinal » «t bon nombre di
tres de ses ceuvres ne firent qu ajouter+®
réputation. .

Liste de souscription en’
veur des pauvres de Ospilh

St Vincent de Paul
rendts to; Gerlach 10; C. Lyon nus
Bieber et C® 10; Lah
gundonk 10 ; S
J. Laville A. L
i - Paul Painson 5;
E Capee - Roux et C° 53%
de Matteis 5 ; Philippe Carlstroem ‘ie
joint 5 5 ( Le Now
Marxia Riobé 1
Jaccoux 2 ; E. Dereix 5; ° rot
Chs Gautier 53 “ Cara
Polynice 2
G. et C. Régnier 35 Hosa,
Mme George N°";

( Mois de Mars)
Ce 10; F. Herrmas
immonds fréres 105%
ue Nationale d ‘ik
F. Coupet 95 ; Pagoionnis 4
seph Nadal 5 3 Henri Brisson 2 5
Robert Nort
A. L. Guerin et
tiste 1; E. Robelin 5 5
; Albert Légitime 5 ; Os a
val I 3. 1
Légation de France 103
5; R. ‘Heartelou S$

‘eiatbendatdw ot

Ee





J. Déjardia, Th Luders 10; Aug.
G Keitel et Ce 10; Ff.
et C2 10; Oro
"Haiti 25 ; Louis Low!
Gaston Revest 5 3 53 Oy
Hepple et.
cet
5 ; W. Pohlmann § 3 A.
pinose 5 ;_ Ernest Dalencourt 53“
ami ( Baptiste )
Chateaublond 3 ; L-
I ; ;
E. Oriol. 3 5 Mont cay ell
Alfred 5; M. et






Tribunal Civil

vy civile du 21 Mairgod ©
ea soas la présidence du juge
est assisté du Substitat Montas

’ 1 i -ante :
du l'affaire suis ;
1 , les consorts
Hector contre

rendu audience tenante
loi (dite loi Laleau ).

Celni qui condamne le sicur Vincent
" ses conclusions du fond

‘ jonifier

to Piccioxo et compense les dépens.

puis le sige est levé.
Décés

Laraque a cu la douleur de
Antoine Félix, décédé hier
“heures du soir. L’enterrement aura
midi. Maison mortuaire:
cet aprés‘midi. Maiso ort
.Férou, en face du Petit Séminaire.

tos condoléances.

eles Blrangeres

yrnigres Dépéches

7s [3 nouvelle

{, Paul
te son fils

pypres. 20.— Le premier ministre, M.
gith, a dit aujourd hui ) une déiéga-
rdes suffragertes anglaises, que | inten-
indy gouvernement ctait de proposcr
Morme des lois électorales et que si un
edement en faveur du suffrage des
mes était présenté, il ne s’opposerait
;Ason adoption.
nis 20.— La France a accepté l’invita-
aqui lui a été envoyée par le gouver-
nt des Etats-Unis de se faire représenter
Congrés International dela tuber-
se, qui se réunira 4 Washington en sep-
phe prochain.
Nisuncron 20. — M. Thomas F. Mouf-
:consul des Etats-Unis a Laguayra
‘némela,) qui en raison de la termetu-
de ce port, n’a pu en sortir, va étre eim-
mué par la cannonniére « Paducah ».
‘département de la marine a donné l’or-
¢ay commandant du « Paducah » de se
ade 4 Puerto Cabello et d’y corres-
dre avec Monsieur Mouffatt, par té-
graphe. Il devra inviter ce consul ase
dre avec une petite embarcation 4 trois
ills du port de Laguayra ou le Paducah
weadra. Aussitét aprés son embarquement
Mle canonniére se rendra 4 Guan:anamo.
Nxw York21.—On se montre fort con-
int dans entourage du Sultan Abd El
i disent des correspondantsdu Maroc, de
complaisance avec laquelle certains jour-
Wx allemands accueillirent les déclara-
ons des mmissaires de Mou!ai Hafid ten-
iE teprésenter celui-ci comme un ami
’ eM et des rétormes On fait obser-
unk oulai Hafid a été proclamé a
ech et A Fez comme sultan de la
Uerre Sainte,
sient ote , Proclamation le dit expKti
nttmenen €z on lui a imposé un pro-
uss leet x¢nophobe dont l'une des
bieurdon ae | acces des villes de Pin-
ine ourtaieat ‘a nt auxcuropeens: Ceux-
itoral et devraient étre ee és ds sd ‘
Raters spéciemart Give pargués dans des
mphait serait forcé vent patoanier de
ert tout ny (orcement _prisonnier de
Veta shat a moins de ce programme.
lore worcmique du pays fait d/aiileurs
* Pattout des chér.fs ambiti i
ete la moindse dst ambitieux qui
Held pour le ri aillance de Moulai-
bebcuter cep noneet Comme incapable
dele sopplantee osm et pour essayer
. aay Rente: 96.82
ion de ti mina aujourd’hui la dis-
‘ ervesce sur le revenu. Une
ence régne parmi les ou-

vriers des arsenaux de guerre au sujet du
icenciement de dix-sept cents oueies |
Une délégation ouvriére s’est rend-« au !
Palais Bourbon aujourd’hui et fut rec ie |
par les membres des groupes des établ:s-
ements industriels.
«L'état du vic.-amical.Besson, préfet me-'
rime de Che bourg le pl.ce au cadre de!
reserve.

_Le général Fabre, frappé dernie¢remie ni |
d’une artaque d’apoplexie aux manceuvies,
est décédé.

ANVERS 21, - L’cxpress d’Anvers tdées-
copa ce matin A Contich un train de pai-
Sigers qui Se trouvait varé sur une voie
la:érale. On estime 4 cinquante le nombre
des morts et 2 109 celui des blsss. 28
morts et 79 biessés ont été retirés des dé-
bris. 3 des blessés sont morts depuis.

Lonres 21.— Des suffragettes firent ce
matin une démonstration devant la rési-
dence du premier ministre M. Asquith.
Six d’entreelles furent arrétées et condam-
nées 4 des peines variant entre une senii-
ne et un mois de prison.

ST-PETEEsBOURG. - 17 membres de la
Douma condamnds 4 3 mois de prison
pour avoir signé le manifeste de Viborg,
Se sont constitués prisonniers ce matin.
Les au:rs signataires ont été emprisonnés
dans les maisons d/arrét de leurs districts
resp. cufs.

Simta.— Les montagnards mahomeétan
Opposent une vive résistance a la pénétra-
tion de la colonne angiaise dirrigée contre
eux.

Bocota. — Le Président Reyes est ren-
tré aujourd’hui de son voyage sur les cé-
tes colombiennes de ]’Atlantique.

nena eee TTS
LE TRIBUNAL DE COMMERCE

Par son jugement en date du dix-
neuf Mai courant, le Tribunel de Com-
meree de Port-au-Prince a déclaré en
état de faillite les sieurs A. et 3. Sada
et en a fixé~ Vouverture ala date du
douze Mai. Par le méme jugement,
Monsieur Alis Roy, juge de notre Tri-
bunal a été nommé commissaire et
Monsieur Alexis Ménos, Agent provi-
soire de la dite faillite. .

L’apposition des scellés sur les ma-
gasins, comptoirs, etc, «tc des faillis
et ls dépdt de leur personne d:ns la
maison d’arrét pour dettSde commer-
ce ont été aussi ordonnés

Le présent extrait a été affiché dans
la salle d’audience du Tribunal par ‘e
greffier soussigné en exécution de l’ar-
ticle 454 du code de commerce.

Port-au-Prince, le 20 Mai 1908

A SENECAL, Greffier

~ Ligue Hollandaise

Le steamer « Prins Willem I»
venant dusud et de St Marc sera ici
samedi matin le 23 courant. Il reparti-
ra a midi directemen* pour New-York.

Port-au-Prince, le 22 Mai 1908

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PORT-AU-PRINCF ( Hairt y V

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_pORT-AU-PRINCE Un Mors. . .
DEPARTEMENTS/ Trois Mots.
ETRANGER.......- Trois Mois.



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i
|
{
|
i
I



Pour tou

tce qui concerne

Parmi les projets de loi déposés
semaine derniere par le Gouver-
ment sur les bureaux des deux
ambres, il en estun qui réclame,
tee facon particuli¢re Vattention
bigge parce quwil est d’un intérét
nfral considérable. Oa doit deviner
tg nous Voulons parler de la deman-
faite par Monsieur Emile Blan-
afd qu'on iui concéde te droit de
bstiluer une Compagnie qui se char-
fade créer une flottille de commer-
de nationalité haiticnne, composée
pits une ligne cOtitre desservant
f ports de la République sous pa.
lion haitien ; 20 une ligne Antilles-

fvYork; 3°7une ligne New-York-
ee roRe sous pavillion Belge,
Kllandais ou Anglais.

‘Nous n’avons pas A insister beau-
xe pour que le lecteur le moins
tlet le moins réfléchi se pénétre
* avantages incalculables que nous
“Mes appeiés 4 tirer de cette créa-
in On n’a qu’a considérer quelle af-
Sd'Etat cela est actuellement pour
Province de communiquer avec la
Bille par la voie des
t biteaux allemands,
Hes et, par contre, qu’on se rap-
ey Feu ie train commercial nota-
sient len pe aetration auxquels don-
ties F haguére, entre toutes les
ice cu, Pays, les bateaux du Ser-
t le fonctionnement

re accéléré don
Pas Cependant sans mériter

Pat Teproche,

Port-ay-Pry
ny u-Prince 4 Saint-
treau-Prince c aint

Compagnies
hollandais et

! Marc, de
a Miragodne, on s’i-
On communique
8 part _4ne ou deux fois par
slove ws et trop souvent, les
ts de Sai anquent et entre ces deux
me de nt-Mare et de Miragoane,
o¥eng de ude si! a d’autres
Mode has fansports maritimes que
Varmate deux des petites barges
it tn e tx Cautrefois qui possé-
Lapras | es petits bateaux et cou-
. &S chargements de sel, de






Vapeur,

Les manuscrits insérés ou non ne seront pas rendus

| SES AVANTAGES



‘ (i

QUOTIDIEN

DIRECTEUR:

Clément Magloire,



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REDACTION-ADMINISTRATION



45, RUE ROUX, 45.

sae









&

— 4

rg

administration du Journal,

Yes

Ci%s

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lcorre

t

| Cela tient certaine:ment, en grande
partie au moins, a Vahsenze de ser-
/Vice Cabotier fonectionnant autour de
la ligne des cétes. On ne peut pas
‘dire, en effet, que la cause en est le
, seul manque de matiére échangeable.
tafia et de provisions vivriéres & des-| Personne n’ignore qieles produits.
tination de tel autre port dela cd‘e'de notre sol sont variés 4 Vinfini. Un
moins bien psrtagé surle rapport de' point du territoire donne des denrées
la production de ces denrées, dispa-| supérieures en qualilé 4 ceux de tel
rait de plus en plus. Les embarca- | autre point et certains terrains ont
tions a -voiles-sont aujourd’hu? possé- | des produits indigenes inconnus en
dées e1prdépre par les industriels! d'autres parties d’Haiti.

qui se chargent de convoyer eux-mé-| [Is sont bien rares choz naas les in-

. . weg? rcorrespondance plus suivie, une con-
| A | [| | ‘MatSsance des rapports plus réels
“ .gaentre ces places eiles-mémas.

mes leurs marchandises. Et il arri-'dividus capables de connaitre, sit
ve ainsi que ces propriétaires, a comme commereant, soit comme dé-

des momentsde non production, din- gustateur, les différentes sortes de
suffisance de cargaison ou bien quand nos cafés et qui peuvent dresser a
ils redoutent la mévente par suite lavance le tableau des caractéristiques
d’une concurrence inopinée immobi- qui les distinguent.
lisent leurs navires dans les rades d2, Au coutraire,au Havre, a Wambourg,
leur domicile. La commWnication est 3’ Arsterdam meme et a Naptes, ils
de ce fait totalemeut suspendue. |sont nombreux, les trafiquants en Ca-
I] atrive méme que, par suite, des, fé gui savent a coup stir, @énoncer, a
cultivateurs qui operent dans unjla forme, &@ la couleur et 4 larome
terroir propre 4 telle culture, devant brut des féves, la provenance da tel
tous ces embarras qu’ils éprouvent & café h-itien,
a V’écoulement de leurs denrées,en! Nous se nous connaissons pas, par
abandonnent la culture pours’adouner suite on ne nos conpait pas assez ou
a celle d@’un produit qni soitplus aisé- en nous conusit mal au dehors et
ment échangeable sur place. ‘toute ia vie nationale en souffre.
Certes, lemal est grand.Les consom- C’est & ce mal que remédie la créa-
mateurs locaux glissent 4 ure sorte de tion dune ligne de navigation hai-
résignation apathique. Ils usent de tienne.
ce quils ont sous la main et n’ont 9 On doit remarquer que les avanta-
aucune ardeur 4 aller chercher péni-! vos qui vont découler pour nous de
blement au dehors des nécessités qui! cette fondation utile son! commerciauc.
manquext chez eux. | fiscau.r, politiques, et qu'ils réaliseront
Les choses sont & ce point que le@/en outre, une salutaire amélioration
Service de cabotage existant dans nos/| des relations sociales.
bureaux d’administration, en dépit Nous alloss pssser ces avant:ges
de sonimportance théorique, est forcé-/en revue.
ment négligé par les chefs d’admi-! ewe:
nistration et semble devoir devenir | “~~ ies

de plus en plus un rouage sans fonc- U DOCTE UR

tion.
i - 2 isons
Existent-elles, les grandes maiso QUI MEURT DE FAIM
Le journal le Temps se livre aux améres
réflexions que voici :



étrangéres qui, étab'ies sur une place
principale d’ Haiti, possédent un rayon-
nement d’affaires embrassant tous les
points producteurs du pays? Il est
peut-étre 4 croire, qu’entre telle mal-
son de commission de Paris, du Ha-
vre, de New-York, de Hambourg ou
de Manchester et l’ensemble des pla-
ces commerciales d’Haiti, ily a une

Le Tribunal correctionnel de la Seine a
eu 4 juger, hier, un prévenu d’une espéce
peu banale. Cet homme avait été arrété
comme il venait de voler dans un grand







fonsieur Arther ISib



NUMERO 10 CENTIMES

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mois et sont payables d’avance













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ORE, 45



“magasin de nouveautds divers objets repré-
sentant une valeur totale de 65 francs. Jus-
que li, Patfaire n’otfre aucune particularité
caractéristique. Pour sa defense. V’auteur
de ce larcin allégua gu’il était dans une
imisere noire et qu'il avait été poussé au
vol par uve faim pressante. L’enquéte révé-
la que ces assertions etaient exactes. Mais
ce n’est pas ccla non plus qui est excep-
‘tionnel dans laffaire cn question. Les pau-
ivres diables réduits 4 commettre des délits
/pour trouver leur subsistance ne sont plus
‘rares. Mais ce qui n’est pas commun,
ic’est que les miséreux de cette sorte saient
| docteurs en médecine.

Celui dont il s’agit ici avait fait brillam-
j ment ses études 4 la Faculté de Paris, ot!
l’on tenait ses capacités en haute estime,
‘et if avait passé son doctorat avec une these
fort remarguée. Mais il ne sutfir pas d’étre
docteur, il faut encore manger tous les
‘jours, ou a peu pres. Le héros de cette
triste histoire avait conquis sans peine le
bonnet carré : il éprouva des difficultés in-
surmontables 4 gagner son pain. Iln’avaient
pas de clients, ou bien c’étair ses clients
qui n’avaient pas de maladies. Er Vinfortu-
oné médecin, les poches pleines de parche-
“mins, mais vides d’argent, en vint A cou-
‘cher sous les ponts et A voler pour ne pas
ipérir d’inanition.

' [lserait A désirer que cette douloureuse
‘aventure obtint une large publicité et fat
{surtout connue des innombrables adoles-
|cents qui se destinent aux carriéres libéra-
‘les. L’encombrement de ces carriéres ne
|peut étre mieux illustré que parun_= cas
comme celui-li. A Vheure qu’il est le
| point de saturation est depuis longtemps
atteint: la France a trop d’avocats, trop
de médecins, trop de professeurs. Elle ne
sait plus que faire de ceux que les uni-
versités continuent 4 lui fabriquer en mas-
se chaque année. Elle ne peut plus rien
pour eux. Ceux qui n’ont pas de ressour-
ces personnelles ou un talent absolument
hors ligne sont destinés pour la plupart A
l’existence la plus précaire. Ils courront
le risque de mourir de faim et, s’ils ont

eaucoup de chance, arriveront tout au
plus a végéter chichement.

Le grand tort du malheureux tributaire
de la correctionnelle dont nous parlons a
été de s’obstiner 4 chercher fortune 4 Pa-
ris. Tandis qu’il y a pléthore de médecins
4 Paris, les campagnes en manquent dans
plusieurs régions de la France. En allant
s’installer dans quelque lointain village, ce
gargon aurait certainement réussi a vivre.
Mais ce n’était pas cela qu'il avait révé !!

Ce n’était pas Ja peine d'avoir brillé aia

soutenance de thése et d'avoir rega des fe- ,

svcnterrer dans

licitations du = jury pour
ignorants |

quelque trou chez des paysans
La fureur de se lancer dans les
libérales se double tout naturellemen: de
la rage de vivre A Paris. Ce sont Ics deux
faces de Ja méme ambition. Eh bien ! au-
jourd@’hui, ponr les trois quarts de cenx
qui la congoivent, cette ambition est foliv
pure. La France a besoin de commerg nts,
d’industricls, d’agriculteuis, de colons. Elle
n’a n’a pas besoin de Hiccenciés ni dz doce
teurs. Elie en est pourvue surabondam-
ment. A vouloir luttes contre les faits on
ne peut que se briser. Puissent les jeunes
gens--et-leurs famillesse pénétrer de ces
vérités si importantes pour le bonheur des
individus et la prospérité du pays.

TS

LES DRAMES DE LA MISERE

POU
L’Administration
CGCommunale

Jacmel, 5 Mai 1908.
Par suite

ment les récoltes de produits alimentaires,

il régne depuis trois mois au moins une |

disette affreuse dans les campagnes de lar-
rondissement de Jacmel. Que dis-je, la fa-
mine y sévit avec une intensit¢ inoule :
les pauvres gens meurent d'inanition et de
misére. C’est une calamité qui donne une
vague idée de ce que durent étre dans le
passé ces famines dout histoire nous a
transmis Vhorrible souvenir.

De tous les districts, le plus éprouvé a
été la section rurale de la Montagne, com-
mune de Jacmel. La se sont passées des
scenes qui font frémir. Aprés avoir dévo-
ré tout ce qui pouvait soutenir une mis¢-
rable existence, jusqu’aux maigres racines
de patates, les malheureux habitants se
sont nourris d’oranges stres... Et ils mou-
raient en masse : deux, trois, quatre indi-
vidus quelque fois en un jour dans une
mame habitation,

L’un de ces faméliques que je vis en
ville, il y a environ quinze jours, me ra-
contait que dans une habitation voisine de
lasienne un matheureux, miné par la faim,
affaibli, émacié, s’en a'la par lcs champs,
glanant a peine quelques racines de pata-
tes. A son retour, il alluma du feu dans
sa cuisine ; mais il n’cut pas meme le
temps de boucaner ses raciues de putates ;
la faiblesse le vainquit, il tomba dons le
foyer, se brila ct mourut ... Et ce n’est
que deux ou trois jours aprés que l’odeur
et l’'aboiement des chiens attirérent sur les
lieux lesvoisins qui reculérent d’épouvante
devant horrible spectacle. Ce malheureux
était seul ; toutes les autres personnes de
Vhabitation avaient émigré, chassées par la
disette insupportable.

_Un autre me disait, l’autre jour, qu’il
ayait passé trois jours chez lui ne prenant
u’un peu de thé de feuilles de corossolier.

nfin 4 bout, il dut gagner la ville pour y
chercher un peu de subsistance.

De fait, la majeure partie des cultiva-
teurs de la section de la Montagne de Jac-
mel ont émigré ailleurs, dans les commu-
neseavoisinantes : Léogane, Petit-Goive,
Grand-Goive. Il y cn a qui sont allds 4
l’Arcahaie et d'autres jusqu’a la Gonive.

Si nos intéressants campagnards ont tant
4 souffrir maintenant de la disette,— s‘ils
subissent ces cruelles épreuves dont nous
n’avons donné {qu’une bien pile idée, ils
le doivent, — disons-le tout de suite, -- au-
tant aux phénomeénes naturels, 4 la séche-
resse, qua leur imprévoyance,

de la longue sécheresse de:
Vannée dernicre, qui compromit enticre= |

3 , .
inés ; les uns, véritables squelettes vivants,

ca rides |
'réjouissances inutilemcnt dispendicuses,
‘depuis la cueillette du cité jusqu’aux lots
,et aux morts qui demandcnt A manger

ca eH



Dans les bonnes années, dans les années
dabondance, ils ne font que gaspiller, fai-
re bombance et jouir inconsidérément des

_biens du présent sans pe ‘ser A Vavenir. Ce
‘sont des bamboches interminables, des

festins de Gamache. Tout est prétexte a

It ce peuple a besoin d'etre dirigé, d
délivré de ses superstitions grossi¢res . .
I} frudrat surtout un autre Joseph pour le
mettre en garde contre les vaches maigres
survant toujours de prés les vaches grasses
qu’il ne fiut jamais, par conséquent, dévo-
rer Cntitrement. ...Et Pon constaté ain-
Si avec peine que le sens de l’épargne ne
s'est pas encore manifesté chez nos pay--
sans qui sont restés imprévoyants comme
de grands enfants .

*

*

*

Ayant donctuut consommé dans les bon-
nes années, il ne leur est rien resté, quan
la disette est venue, pour subsister...jusqu’a
la saison nouvelle.

Aprés avoir tout venda méme le chien
de garde et le chat de la maison, — aprés
avoir tout épuisé, tout mangé, méme les
oranges ont commence le lamentable exode vers Ja
ville hospitaliére .. . Et c’est pitié de les
voir passer dans nos rues, hives, déchar-

d’autres couverts de plaies, d’ulcéres, ex-
hibant aux méres ahuries les plus affreuses
infirmités .

Ils viennent, encombrant nos places pu-
bliques, surto:t le marché, les abords de
i’Eglise, les galeries, particuliérement le
soir, aggravant les conditions déja si pi-
toyables de ’hygiéne publique dans notre
ville qui, depuis quelque temps, est d’une
malpropreté qui en fait, un cloaque, un
véritable foyer d’infection .. . . grace 4 la
sollicitude communale !...

C’est comme une invasion malsaine que
cette foule de truands, fuyant les campa-
gnds désolées, emplissant la ville de leur
presse grouillante .

Et la charité publique, s’épuisant en vain
\ soulager ces miséreux, n’en peut mais...

Eviderrment, parmi ces malheureux
poussés par la famine, beaucoup ont da vo-
ler dans les campagnes pour vivre. Com-
bien ont été estropriés ou tués sous le ba-
ton? D’autres, en grand nombre, ont été
pris, amenés en ville comme voleurs, et
écrouds 4 la prison, ot ils sont encore plus
stirs de mourir de faim.

Et quelle prison ? J’ai parlé de cloaque
immonde, repoussant ; sil en existe un
de répugnaat et de dangereux au monde,
cest assurément notre prison,—— pour la ré-
paration de laquelle le Gouvernement a
pourtant dépensé naguére (1.500 )Quinze
cents gourdes !..

Parm1 ces mendiants qui encombrent
nos rues, nos places, nos galeries et notre

prison, ‘la mortalité est naturellement ef-.

frayante. Ils meurent comme des mou-
ches; on les enterre comme des chiens.

*

4%

C’est ici qu'il m’incombe le devoir de
signaler un autre danger. Pour enterrer
ces cadavres qui sont décidémen: trop nom-
breux, on creuse 4 peine des fosses. Déja
des gens du quartier de St-Cyr se plaignent
des odeurs que leur apporte parfois.. . la
brise caressante. E:.comment procéde-t-on a
ces inhumations ? Outre les trous, qu’on
ne fait que graiter, le corps est enroulé
dans les haillons et la natte qui ont servi
de couche aux malheureux ; la téte d’un
cé:é, les pieds de l’autre dépassent la lon-
gueur de la natie et, en cet Ctat, au grand
scandale de la population, deux hommes
transportent le mort au cimetiére... ot il
est jeté, sans autre cérémonie, dans la fos-

LO rr ee EEE EER ne RA
a tt te rer sh a RA EL
eG






se A peine creusée... Le prétre, l’église,
on n’y pense pas ; ce n’est pas fait pour
Lazare !...

.Le ter Mai, a 4 heures de aprés-midi,
=je vis passer un tombercau de la Com-
mune dans lequcl ¢tait um cadayre d’hom-
me enroulé dons une natte... Cinq minu-
tes aprés le tombereau revenait vide. In-
trigué, je demandai au conducteur : Qu’a-
vez vous fait du cadavre ?

—Je Pai remis au cimetiére, me. répon-
dit-if. Jinsistai ponr savoir sifle “cadavre

avait ét¢ déposé A terre, alors qu’on creu-
sait la fosse 4 cété...

Ainsi procéde l’administraiion commu-
nale.- Il est impossible de faire plus que
cela fi de l’hygiéne publique. Cette admi-
nistration aurait di avoir, en vérité, un
peu plus de pudeur !...

Pourtant au Budget communal il y a un
chapitre de dépenses piévu sous la rubri-
que Service Dindligen ze...

Pourquoi ne pas ponser plus sérieuse-
ment au danger qui nous menace, comine
une autre cpée de Damocles, et que créent
pour la population ces inhumations inde.
centes, hatives et incompletes ?.... |

*
yx

C’est au marché en fer que la grande
majorité des indigents a élu domicile et
pris leur qua tier-général. Les famiiles qui
habirent le carré du marché s’en plaignent
hautement. Car ce marché, quit peut riva-
liser avec la Prison comme foyer d’infec-

tiod et de puanteur, était déja assez dégoa-

tant sans avoir besoin du surcroit de sale-
tés qu’y déposent nos indigents.

Et pourtant 4 propos du mirché, il y a
une taxe spéciale de deux cu trois centi-
mes que la Commune a établie sur tous
ceux qui y ve. dent et méme sur les cam-
pagnards qui y étalent leurs produits dans
les rues ayoisinantes; et cette taxe, dit-on,
est spécialement affectée au nettoyage du
marché... qui ne cesse de tenir le record
de la saleté.

Tenez, Vautre jour, j’ai constaté un fait
curieux au sujet de la perception de cette
taxc. C’était dans la Rue Valliére. Une
pauvre femme venait d’arriver avec dans
son panier quelques cayemittes, 4 peu prés
une douzaine. C’est tout ce qu’elle appor-
tait ; elle cst 42 misérable et un plus for-
tuné lui en avait fait cadeau. Un agent de
la police communale se présente inconti-
nent et réclame la taxe pour le nettoyage
4 la pauvre temme qui venait d’étaler ses
cayemittes. Elle ne put payer la taxe, n’a
yant pour tout bien que ses cayemittes
qu’elle n’avait pas encore vendues. Que fit
‘homme de police? il saisit les cayemit-
tes et s’enalla avec. Et la pauvre femme
dut, en se lamentant, retourner dans son
logis, désespérée et mourante de faim et
de fatigue... Mais le marché en fer ne fut

fut pas mieux nettoyé pour cela. 19

En somme, nous cstimons que notre
édilité, quia charge d’Ames, a un fdle
énergique et bienfaisant 4 remplir aux di-
vers points de vue que nous venons de si-
gnaler. On ne cesse de se demander com-
ment on ne peut administrer passablement
une ville comme Jacmel avec an budget
de prés de Trente mille gourdes.

Que nos édiles veillent, pour préserver
la population d’une épidémie, surtout par
les chaleurs caniculaires qui arrivent, qui
sont déja artrivées.

Rop. ALEXANDRE.

on ete a ee ees = en
ms 7 areeree ee cramaramns on cota ws
RR TS NE HN ETRE SPOON Cees” Mee coer ene er AME

Avis postal

La Direction Générale des Postes pré-
vient le public et le commerce qu’il ne se-
ra point délivré de correpondances dans les
guichets 4 un employé ou a un _particalier
qui ne serait pas muni d’une carte ou

ee

avait été cnterré ct j'appris que de cadaveg |.











> e . .
d’une autorisation spécial
“ture de Pintéress¢ pour
respondances, ce, en

> : ’ .
d’éviter les réclamations ou obseryaine
la _pait des déstinataires. “Ons

Port-au-Prince, le 22 Mai 1908

© portant kg
reclamer gee Cor.
vue de prévenir t

aided iain

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQn;

MM,

Observatoire |
| Du |
‘EMINAIRE COLLEGE St MARTI
Jeupr 21 Mai

Barcméire 4 midi


















. minimum
£ empérature}maximum
‘moyenne diurne 254

Ciel trés nuageux le matin ; conver!
prés-midi.
Quelques coups de tonnerre drhg
du soir ; petite pluie 42 h. 30 m. Ong
et pluie a7 he: 5,8â„¢"/". |
Le barométre est e1 hausse.

R. BALTENWECK
Mort de M. Ludovic Haléy

On annonce la mort de M. Ludovic &
Iévy, le célébre auteur dramatique e t
mancier. Le défunt, né le rer juillet hy
était membre de !’Académie frangaise..-

Parmiles ceuvres dramatiques qu e
rent si justemeat célébre le nom de Mt
dovic Halévy, on cite les libretti di
« Belle Héléne », de « Barbe Bleuer@
« La Grande Duchesse de Gerolsteia’
« La Perichole » dont la musique fat o
te par le non moins célébre Jacques
fenbach. Celui de ses romans qui obtatâ„¢
plus grand succéstut al’Abbe Constantiang
fut tiré A plus de 150.000 exemplaires. 4
« Famille Cardinal » «t bon nombre di
tres de ses ceuvres ne firent qu ajouter+®
réputation. .

Liste de souscription en’
veur des pauvres de Ospilh

St Vincent de Paul
rendts to; Gerlach 10; C. Lyon nus
Bieber et C® 10; Lah
gundonk 10 ; S
J. Laville A. L
i - Paul Painson 5;
E Capee - Roux et C° 53%
de Matteis 5 ; Philippe Carlstroem ‘ie
joint 5 5 ( Le Now
Marxia Riobé 1
Jaccoux 2 ; E. Dereix 5; ° rot
Chs Gautier 53 “ Cara
Polynice 2
G. et C. Régnier 35 Hosa,
Mme George N°";

( Mois de Mars)
Ce 10; F. Herrmas
immonds fréres 105%
ue Nationale d ‘ik
F. Coupet 95 ; Pagoionnis 4
seph Nadal 5 3 Henri Brisson 2 5
Robert Nort
A. L. Guerin et
tiste 1; E. Robelin 5 5
; Albert Légitime 5 ; Os a
val I 3. 1
Légation de France 103
5; R. ‘Heartelou S$

‘eiatbendatdw ot

Ee





J. Déjardia, Th Luders 10; Aug.
G Keitel et Ce 10; Ff.
et C2 10; Oro
"Haiti 25 ; Louis Low!
Gaston Revest 5 3 53 Oy
Hepple et.
cet
5 ; W. Pohlmann § 3 A.
pinose 5 ;_ Ernest Dalencourt 53“
ami ( Baptiste )
Chateaublond 3 ; L-
I ; ;
E. Oriol. 3 5 Mont cay ell
Alfred 5; M. et



Tribunal Civil

vy civile du 21 Mairgod ©
ea soas la présidence du juge
est assisté du Substitat Montas

’ 1 i -ante :
du l'affaire suis ;
1 , les consorts
Hector contre

rendu audience tenante
loi (dite loi Laleau ).

Celni qui condamne le sicur Vincent
" ses conclusions du fond

‘ jonifier

to Piccioxo et compense les dépens.

puis le sige est levé.
Décés

Laraque a cu la douleur de
Antoine Félix, décédé hier
“heures du soir. L’enterrement aura
midi. Maison mortuaire:
cet aprés‘midi. Maiso ort
.Férou, en face du Petit Séminaire.

tos condoléances.

eles Blrangeres

yrnigres Dépéches

7s [3 nouvelle

{, Paul
te son fils

pypres. 20.— Le premier ministre, M.
gith, a dit aujourd hui ) une déiéga-
rdes suffragertes anglaises, que | inten-
indy gouvernement ctait de proposcr
Morme des lois électorales et que si un
edement en faveur du suffrage des
mes était présenté, il ne s’opposerait
;Ason adoption.
nis 20.— La France a accepté l’invita-
aqui lui a été envoyée par le gouver-
nt des Etats-Unis de se faire représenter
Congrés International dela tuber-
se, qui se réunira 4 Washington en sep-
phe prochain.
Nisuncron 20. — M. Thomas F. Mouf-
:consul des Etats-Unis a Laguayra
‘némela,) qui en raison de la termetu-
de ce port, n’a pu en sortir, va étre eim-
mué par la cannonniére « Paducah ».
‘département de la marine a donné l’or-
¢ay commandant du « Paducah » de se
ade 4 Puerto Cabello et d’y corres-
dre avec Monsieur Mouffatt, par té-
graphe. Il devra inviter ce consul ase
dre avec une petite embarcation 4 trois
ills du port de Laguayra ou le Paducah
weadra. Aussitét aprés son embarquement
Mle canonniére se rendra 4 Guan:anamo.
Nxw York21.—On se montre fort con-
int dans entourage du Sultan Abd El
i disent des correspondantsdu Maroc, de
complaisance avec laquelle certains jour-
Wx allemands accueillirent les déclara-
ons des mmissaires de Mou!ai Hafid ten-
iE teprésenter celui-ci comme un ami
’ eM et des rétormes On fait obser-
unk oulai Hafid a été proclamé a
ech et A Fez comme sultan de la
Uerre Sainte,
sient ote , Proclamation le dit expKti
nttmenen €z on lui a imposé un pro-
uss leet x¢nophobe dont l'une des
bieurdon ae | acces des villes de Pin-
ine ourtaieat ‘a nt auxcuropeens: Ceux-
itoral et devraient étre ee és ds sd ‘
Raters spéciemart Give pargués dans des
mphait serait forcé vent patoanier de
ert tout ny (orcement _prisonnier de
Veta shat a moins de ce programme.
lore worcmique du pays fait d/aiileurs
* Pattout des chér.fs ambiti i
ete la moindse dst ambitieux qui
Held pour le ri aillance de Moulai-
bebcuter cep noneet Comme incapable
dele sopplantee osm et pour essayer
. aay Rente: 96.82
ion de ti mina aujourd’hui la dis-
‘ ervesce sur le revenu. Une
ence régne parmi les ou-

vriers des arsenaux de guerre au sujet du
icenciement de dix-sept cents oueies |
Une délégation ouvriére s’est rend-« au !
Palais Bourbon aujourd’hui et fut rec ie |
par les membres des groupes des établ:s-
ements industriels.
«L'état du vic.-amical.Besson, préfet me-'
rime de Che bourg le pl.ce au cadre de!
reserve.

_Le général Fabre, frappé dernie¢remie ni |
d’une artaque d’apoplexie aux manceuvies,
est décédé.

ANVERS 21, - L’cxpress d’Anvers tdées-
copa ce matin A Contich un train de pai-
Sigers qui Se trouvait varé sur une voie
la:érale. On estime 4 cinquante le nombre
des morts et 2 109 celui des blsss. 28
morts et 79 biessés ont été retirés des dé-
bris. 3 des blessés sont morts depuis.

Lonres 21.— Des suffragettes firent ce
matin une démonstration devant la rési-
dence du premier ministre M. Asquith.
Six d’entreelles furent arrétées et condam-
nées 4 des peines variant entre une senii-
ne et un mois de prison.

ST-PETEEsBOURG. - 17 membres de la
Douma condamnds 4 3 mois de prison
pour avoir signé le manifeste de Viborg,
Se sont constitués prisonniers ce matin.
Les au:rs signataires ont été emprisonnés
dans les maisons d/arrét de leurs districts
resp. cufs.

Simta.— Les montagnards mahomeétan
Opposent une vive résistance a la pénétra-
tion de la colonne angiaise dirrigée contre
eux.

Bocota. — Le Président Reyes est ren-
tré aujourd’hui de son voyage sur les cé-
tes colombiennes de ]’Atlantique.

nena eee TTS
LE TRIBUNAL DE COMMERCE

Par son jugement en date du dix-
neuf Mai courant, le Tribunel de Com-
meree de Port-au-Prince a déclaré en
état de faillite les sieurs A. et 3. Sada
et en a fixé~ Vouverture ala date du
douze Mai. Par le méme jugement,
Monsieur Alis Roy, juge de notre Tri-
bunal a été nommé commissaire et
Monsieur Alexis Ménos, Agent provi-
soire de la dite faillite. .

L’apposition des scellés sur les ma-
gasins, comptoirs, etc, «tc des faillis
et ls dépdt de leur personne d:ns la
maison d’arrét pour dettSde commer-
ce ont été aussi ordonnés

Le présent extrait a été affiché dans
la salle d’audience du Tribunal par ‘e
greffier soussigné en exécution de l’ar-
ticle 454 du code de commerce.

Port-au-Prince, le 20 Mai 1908

A SENECAL, Greffier

~ Ligue Hollandaise

Le steamer « Prins Willem I»
venant dusud et de St Marc sera ici
samedi matin le 23 courant. Il reparti-
ra a midi directemen* pour New-York.

Port-au-Prince, le 22 Mai 1908

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