Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
May 8, 1908
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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peuxtome Année, Ne



333.

. . : dnniiamioa eee

PGRT-AU-PRINCE (Hair)




Vendredi, 8 Mai 1908



Le Watin

~ ABONNEMENTS :

a~nmois Une Gourde D’AVANCE

DEPARTEMENTS & ETRANGER :

Frais de poste en sus.



,

Pour tout ce qui concerne 1



DIRECTEUR:

Clément

_— eee

REDACTION-ADMINISTRATION

45, RUE

Administration du Journal, s’adresser 4a Mo

LES JOURNAUX FRANCAIS

L°HISTOIRE D

Qo se rappelle le proces sensation-
nl d'un certain Saint-Elme que lon
cousait d’avoirmnangé une jeune fem-
we. La nouvelle en produisit une im-
pression profonde, et causa dans le
ublic la plus grande indignation. Le
urdu jugement, uno grande foule
s transporta au Tribunal pour voir
a téte de l'anthropophage attardé au
aa de notre soviélé civilisée. Les dé-
pals promettaient d’étre d’uutant plus
otéressants qu’un j2une et brillant
vocat, M' S. Pradel, était a la défen
Il fut clairement établi parla dé-
psition des témoins, par les proces-
baux des médecins, que la fem.
ha otait_ morte d’un accident ; le feu
valt pris sur elle, et elle était morte
le ses blessures. Comme V’accident
Pat arrivé au cours d’une cérémonie
ida fait de bovgies allumées ci
plein jour, Saint-Elme n’osa pas dé-
later la mort de son enfant a la mé-
ae la jeune femme qui lui avait
' confiée en bas-age et qui le ser-

Cest ainsi que dans sa perplexiteé
a 8a peur de la justice, il avait,
‘tien dire, gardé le cadavre chez
ot da tone jours, et c’est 1’o-
_ sen putréfacticn qui
ait fait découvrir existence dun
sre chez Saint-Eime. Qu’on sache
sae? Le ans hos pays tropicaux, un
hene He'peut-etre conservé plus de
or noe ct Si Saint-Eime avait tué
ua eeoger, le cadavre n’aurait pas
portant Vé trois jours aprés, intact,
Mais 3 que des traces de bralure.
ms Sai? Vétranger, vous avouez
9 Parfaie ne faisait une cérémo-
i” jeune pment! Ce Saint-E'me était
, med incl Cest-a-dire un de
lelligents, qui exploz-
. Ms Superstition Populaire, at ne
uivalent de vos tireuse3

»G@8 vos sorciéres, de vos
» Saint-Eime est le type de
Partout en Europe,

‘Gal Giske

E SAINT-ELME

| Au cours de l'Histoire d’Haiti, on a
i‘relevé une ou deux fois des actes de

Le Papa-loi n’est pas un cannibale.

cannibalisme; l’imagination de nos vi-,
multiplié ces faits, et a fait
un trait de mceurs
haitiennes. Ce que ces étrangers igno--
rent ou feiynent d’ignorer, c’est que le
cannibalisine s’est toujours pratiqué et

siteurs a
de ces accidents

sur une geande échelle en France et
partout en Europe.

IL y eut le cannibalisme politique :
le cceur de Concini fut mangé, man-
géle coeur de Foulon et mangé le
cueur de Berthier.

Pendant la Révolutian Franeaise,
Vabbé Morellet, dans un livre intitulé:
lea Préjugé vaincu» « demandetres s¢-
rieusement au Comité da Salut public
de permettre de débiter au peuple, a
Vétal des bouchers les cadavres des
guillotinés. Marat déclarait dans son
« Projet de Constitution » que celui
qui manque de tout a le droit d’égor-
ger son prochain plus heureux, et plu-
tot que de périr de faim, «il a le
droit de se régaler de sa chair
tante. »

Il y eut le cannibalisme pur et sim-
ple: Gilles de Retz, un seigneur = sa-
vant du monde féodal au XV® siecle,
avoua devant les tribunaux de Nan-
tes, avoir mangé cent quarante enfants
dont les ossements furent retrouvés
dans la tour de son manoir.

Tous les jours, il y a en Europe, et
surto ten France, disparition d’en-
fants; on a vite fait de mettre ces dis-
paritions au compte des bohémiens,
mais souvent la vérité a perce. Pour
ne citer qu’un exemple, le Matin, de

Paris, vers le mois de mai de l'année.

derniére, en parlant de la disparition
d’une demoisellle Berthe Foy, décla-
rait que les rapports de police con-
cluaient a l’existence d:ns Paris d'une
socicté de cannibales !

Et maintenant que nous avons mis

| QUOTIDIEN

palpi- |

- «Comme le condamné est, parait-il, beau:
,gargon, un type exceptionel dans la race’

Magloire,

ROUX, 45. Les ma



nsieéur Arthur
les Choses au point, donnons
naux francais, notamment le
du Nord, de Lille, le Mémorial de

Leire, de Saint-Etienne, fe Petil
de Toulon, Le Nouvelliste de Bordeaux,

VRelaireur, de Dieppe, el un commnu- -
la

niqué de la Presse associce, sous

signature de Jean Bernard.
MCEURS HAITIENNES

« Le correspondant du «Figaro & Port-
au-Prince sapporte sur les habitants de
Haiti Phistcire suivante qui jette un
-curieux sur les mbeurs de cet étrange
ple :

« Tandis que le président Nord Alexis
voulait taire fusiller des centaines de per-
-sonnes pour complot politique, on cuati-
nua‘t de bien traiter le condanine de droit
commun Saint-Elme, dont Vhistoire vaut
@étre contée. Saint-Elme, qui n’a pas tren-
te ans, avait eté poursuivi nayuere et con-
damné 4 mort pour avoir... mang¢é une pe-
tite fille |

«L’instinct anthropcphagique s’était brus-
quement réveillé cn tui et d/ailleurs Sant-
Elme appartient, comme le président) Nord
Alexis lui-meéme, & un: sorte de confterie
(ou Pon ade Vindulpence pour le canniba-
lisme, considéré comme un rite religieux.
Done Saint-E'me: avait mang?

peu.

mais voulu que la sentence de mort soit

me en prison, une prison ties confortable.

|noire, ilreguit les visites des dimes les plus
'élégantes et les plus coquettes. C’est une
| mode d’aller voir Saint-Elme dans sa pri-
|son, de gotter et de flirter avec lui. Il n’y
a pas de jolie féte sans une visite 4 Saint-
Elme.

« La morale — immorale— de cette his”
toire, rigoureusement authentique, c’est
‘gu’en Haiti il vaut beaucoup mieux man-

sition au gouvernement.

Parce que le Président Nord Alexis

n’a pas fait procéder a l’exécution de:
‘Tribunal de Paix de l’Arcahaie, rendu
3r

_est présenté comme le protecteur offi- |

-Saint-Elme, notre chef d’Etat dont Je
caractere est si haut et la vie si noble

‘ciel du Cannibalisme.

|

LE NUMERO 10 CENTIMES

Pentre-
filet du Figaro qu’ont reproduit avec
empressemenut presque tous les jour-
Révea

la
Var

jour

une petite ,
fille, mais le Président Nord Alexis n’a ja-.

exccutée. On a done gardé le dit Saint-El- '

i ger une petize fille que de faire de l’oppo-

Et pourtant quiy aurait-ild’extraordi-!



Les abonnements partent du ref et du 15 de chaque

mois et sont payables d’avance

——_aa

nuscrits insérés ou non ne seront pas rendus

A —

ISIDORE, 45, Rue Roux ca Bonne-Foi.



‘naire a ce quele Général Nord prenne
un arreté de grace en faveur de Saint-
ime ~

Le Président Falli¢res, au. grand
scandale dela France etdu monde civi-
lisé, ma-t-il pas gracié Pinfame Soleil-
lant”?

‘Toujours la fable dela paille et de
lu poutre! Et il me revient a la mé-
moire, cette anedocte que contait no-
tre Delorme. Une fois, il se trouvait
avec une compatriote 4 table avec des
uropéens. Comme on s’accordait a
dire que les Huitiens commettaient
‘des crimes sans nom: Je necrois pas
‘pourtant, dit ’Haitienne, qu’on pour-
_rait trouver en Haiti l’équivalent de
Trop, mann!

Et voila!



cae ae | ee ee

PALS DIVERS
|RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

CIbservatoire
DU

“SEMINAIKE COLLEGE St-MARTIAL

—

Jeupt 7 Mai

Beromeétre 2 midi 762,7™/™
(minimum 21*,0
‘Température maximum 33°!

moyenne diurne 27°,3
Ciel clair le matin ; nuageux l’aprés-mi-
di ; clair 4 7 h. du soir. Temps brumeux.
'A 3h. pluie d’orage aux environs de la
I ville ; sur le morne |’HOpitatl et la plaine
jdu Cul de Sac.
Couronne lunaire a diftérentes reprises.
| Le barométre reste stationnaire.
! R. BALTENWECK
Tribunal Civil
Audience civile du 7 Mai 1908
Le Tribunal sous la présidence du juge
H. Mondestin assisté du Substitut A. Mon-
‘tas a rendu les jugements suivants:
— Celui qui maintient un jugement du
le
Mars 1906: Entre Francois Etienne
Alexandre se disant Imbert contre Pinga-
neao Imbert.
-— Celui qui maintient un jugement do



Tribunal de Paix de l’Arcahaic, rendu le 3 | ternes qui doivent ¢

Septembre 1906: entre Aristide et Alfred
se disant Imbert contre Pinganeau Imbert.

— Celui qui déclare inexissant, la signt-
fication quien a é:é faite inopersante et
lappel sans objet, d’un jugement rendu par
le Tribunal de Paix de Lhomizeau le 17
Aott 1907: entre le sicur Sacnt: Germain
Jean Louis et les consorts Pierre et renvole
les parties ’se contormer a la lot aux ter
mes de lordonnance rendue par le juge de
paix de Thomazeau le sept Septembre 1907
Réserve les dépens. o,

— Celui qui rejette comme mal tondé le
moyen soulevé par le sicur G. Vincent
Maklouf tendant 2 demander une caution
suffisante contre le sieur J. L. de Piccioto
avant qu'il plaide le fond d’ure action pen-
dante eatre lui ct le sicur G. Vincent Ma-
klouf et ordonne de surseoir 2 statuer JuS-~
qu'aprés la procédure en faux incident ci-
vil, produit par le sieur G. Vincent Ma-
klouf,

— Celui qui donne purcment et simple-
ment au sicur Phcayéne Prin conge de la
demande d'opposition, condamne le sieur
L. G. Trabaud aux dépens. ;

— Celui qui nomme le notaire A. Lalo-
rest en licu et place du notaire Millers
pour les opérations de la ven'e d'une pro-
priété des mineurs D. Rameau.

Puis le ‘Pribunal a entendu Vatfiire sui-
vante -

— Joseph Georges contre Colo Julien.

Puis le siége est leve.

Les Etats-Unis et le Vénézuela |

La situation se tend de plus en plus
enue le Vénézuéla et les Etats-Unis, 4 la
suite du refus obstiné du gouvernemsnt de
Caracas de faire droit aux justes réclama-
tions americaines.

On sait que le président Castro a meme
refusé Varbitrage. qui avait pourtant été
prévu pour tous les ditftrends pouvant sur-
ir, Le gouvernement des Etats-Unis est
done obligé de prendre des mesures pour
la protection des intéréts de ses natio-
naux; mais Jen croire les informations de
Washington, il ne recourrait pour le mo-
ment qu’ides représailles de caractére ¢-
conomigue et non 4 des mesures de ccer-

cition. La république venézclienne — se
trouvera c¢videmment atteinte dans sa

prospérité par ces mesures, puisque c'est
avec les Etats-Unis que se fait la plus
prande pariie de son commerce. Reste 4
voir si le paésident Castro comprendra
toute la portée de cet avertissement.

Il n’y parait guére, puisgu’un nouvel in-
cident s’est produit, 4 propos de la dispa-
rition de trois sacs dv courrier officiel des-
tiné au croiseur américain «Tacomas, qui
se trouve A la Guayra. Le ministre des E-
tats-Unis, M. Russel, a immeédiatement
exigé des explications du cabinet de Cara-
cas au Sujet de la violation du courrier
ameéricatn et le gouvernement vénézuélien
lui a répondu en prétextant d’une simple
méprise.

A Caracas, on prétend que les Erats U
nis voursuivent un plan précongu, dans le
but de provoquer un conflit qui se termi-
nerait par la conquéte de la petite répu-
bligue. C’est 14 évidemment une insinua-
tion absurde, caa il n’apparait que trop évi-
demment que les Etats Unis n'ont fait
preuve que de trop de patience 3 I’égard de
ce gouvernement de Caracas qui méconnait
les droits des étrangers résidant sur son
territoire.

Courrier des Etats-Unis

L’Inspecteur en chef de la
Police Administrative

Rappelle aux cochers et propriétaires de
véhicules les dispositions pénales des ré-
glements communaux concernant les lan-



'
'

|

!
|
|
|
|

tre
heures du_ soir.

Tout contrevenant ces dispositions sera
poursuivi et puni des peimes prevues.

Asss3ssin et

Brewin 16 Avril.-- “Depeche particuleere |

,

due Matin »,— Le « Matin » a annone
Varrestation du cordennicr Heider, Vassas-
sin du jeune homme dont le
pecé tut trouve a Borin.

Le meurtrier nie toujours son tortatt,
ma's ls preuves Vaccablent de plas en
plus. D/autre parr, Vinstrucuion a étabu

comparu, i! y a dix

qu’ Heider avait deja
ans, devant la cour d’assises d
sous l’inculpation de meurtre
fille qui avait été également
morceavx. Il fut cependant acquit'e, faute
de preuves

Ilest dtabli maintenant que
fonciérement perverti. I] avait coutume ve
couper d’un coup de dent fa tete de vola-
tiles vivants et de boire leur sang H nest
pas impossible. dit la police, quil ait me-
Ime maingé quelque morceau de sa vicume.

Le Matin de Paris, No du 17 Avril ry.

"Osnabruck,

Heider est

Nouvelles Blrangeres

Derniéres Dépéches

BruxeLLes.— La Chambre des Repré-
sentants a décidé de cloturer sa session
vendredi prochain et de se réunir en ses-
sion extraordinaire le 2 Juin pour conti
nuer la disscussion du traité d’annexion
du Congo. L’opinion des cercles politi-
ques est que cette annexion est mainte-
nant certaine.

MEssINE (Sicile) — Icéruption du Mon-
tega continue ; elle est accompagnde de
fréquentes secousses sismiques. Terrifies
par les détonations, les habitants des lo-
calités voisines du volcan campent main-
tenant en plein air.

San-Franisco. — Les 16 cuirassds d’es-
cadre qui composent la flotie de Vatlan-
tigue, commandée par le contre-amiral b-
vans sont entrés aujourd’hui dans !a rade
de San-Francisco ol vendredi prochain le
secrétaire de la marine M. Monealm les
passera en revue. Les cuirassés ¢taient
accompagnés des ‘six contre-torpilleurs qui
comme eux ont passé de |’Atlantique dans
le Pacifique et des quatorze navires dont
huit grands croiseurs-culrassés qui compo-
sent l’escadre du Pacifique.

WasHINGTON 6, — Les commissions de
la Charrbre et duSénat ont finalement ac-
cepté les divers amendements faits au bud-
get de la guerre dont le total est fixé 4
dollars 95.382. 246. Une des clauses de ce
budget augmente de dollars 500 par solde
de tous les officiers et de35 pour cent celle
des soldats de l’armée fédérale.

Lima 7. ~ Dix membres proéminents des
partis de l’opposition ont été arrétés par
ordre du gouvernement et comparaitront
devant une cour martiale. Nombre d’in-
surgés capturés par les troupes du gouver-
nement lorsque ces derniers dispersérent
les partisans de Durand le 5 mai sont ar-
rivés ce matin; le public en général est op-
posé au mouvement révolutionnaire.

Péxin. — Le baron Hayashi, ministre du
Japon en Chine a remis au gouvernement
chinois une seconde protestation contre le
boycottage des marchandises japonaises cau-
sé par Vincident du « Tatsu Maru ».

Karpin 7.— Un détachement de la gir-
nison se rendra a Port Arthur le 14 mai
sur l’invitation des autorités militaires ja-
ponaises pour prendre part a l’inaugura-
tion du monument élevé par les japonais 4

allumées des 6] Lam a la mémoir

4rthropophage '! pool doun cout

é j) prefecture de Mivazik:

cadavre dé-j rie

d'une petite {caux ct soci
coupée en! majorite,





e des soldats russes tués
endant le si¢ze.
P Liverroon - —. Le conseil d’administra-
tion des quais Mersey a finalement approu-
vy. les avrandiss:ments des quais de Liver-
u de 16 000.090 dollars.

Un rapport officiel de la
relate qu’ad It dave
mei, So personnes one pillé une scte-
du village d Pino appartenanta des
déevaliscrent ies habitants de
> yo personnes ont ele arretée
dol-

~

Pokio 7.-

du

5

d

frangiis et
ces dermers

Les desars sont évaiuds 2 50,000
lars. On ignore le mouf de cette attaque.

Paris — Dans les élections municipiles
qui ont eu licu dans tout le pays les radi-
alistes ont obtenu, une grande

D>»

Guayaotu. — Pendant le mois d’avril
130 personnes sont mortes de li peste bu-
bonique et 16 de la fievre jaune. Depuis le
22 jusyuace Jour on a enrepistre 4S cas
de peste bubosique.

Liva -- On supeoe gue tes révolution-
naires torts de tomes se trouvent a
Orove, brat de Junin. Les troupes oecupent
le terrivoire jusqu’a Matucana et se prepa-
rent A poursuivre les reeclics.

POSGHALET SE Haws H. Phaw, Passas-
Jin de Sanford Wiite a cté provisoire-
ment retire du Manicome de Mattewan et
transporte wie prison dee come de Put-
chers oul ro tere cesgurace que te utbu-
nal ait déaitvcmen: docidé sur la pétition
presentce. teclarnaar te droit de Habeas cor-

2) |

Ge

v
oe
ue

pus. Le tribanal gi réscudra la situation
de Thaw commencera ses sessions lundi
prochain,

Sika - Le cal Wilcols 2 oittu: etcom-

pletement disperse les atyhans quit ont en:
vahi Inde. On considtre ce mouvement
comme complétement échoue.

Sr LPuomas. - Les élections ont eu lieu

a la Guadeloupe sans désordres. Le gou-
vernement avait pris des mesures de pré-
caution ¢n prévision de désordres qui se-
lon les fruits allaicnt cclatee.

Wasnincron — Le rf courant on pose-
raen présence du president des Etats-Unis
la premitre pierre du nouvel edifice desti-
née au bureau international des Républi-
gucs americaines,

Manacva. -- Les nouvelles regues ici di-
sent que les relations entre les républiques
du Guatemala et du Honduras sont tres
tenducs. Le mecistre des finances du Hon-
duras, Miguct Bus.ilo accusdé par le prési-
dent Cabrera, continue toujours 3 étre dé-
tenu malyré les solicitudes du gouverne-
ment du Honduras, du Mexique et des
Etats-Unis.

_Cortavena.— Le gouvernement colom-
bien croit que le Panama fait son possible
pour provoquer ua conflit catre le Vené-
zuela et la Colombie.

Lissoa.— L’engucte sur le double re-
gicide est terminé. Le gouvernement a dé-
cidé de ne poursuivre personne en vue du
grand nombre de personnages impliqués
dans ce complot.





CONSEILS AUX APICULTEURS

Nos planes Melltere

La connaissance des plantes mellifé-
resioit étre un des soucis de l’apiculleur
car cest de leur nectar que dépen-
dront Pardme, la richesse ou la nocivi-
té du miel et de la cire des essaims.

Les plantes imelliféres ne sont pas
rares chez nous et sont, la plupart d’au-
tant plus précieuses qu’elles fleurissent
abondamment, en toute saison et en
un court espace de temps. L’établisse-
ment des ruchers dans le voisinage de

th
a

ces plantes, es ani
de ros aril - Nee Dee i
_ it I €; les butine
quielles s’approvicionnent @
précieuse des substances y
vr ves Pye :
eae ferent
. . Ure et ne
exposees en route aux nom
‘tents qui les empéchent bi ’
on §
He rel ouver leur roche, "
es endroits chau i
vifluent énormement syht®
tion du nectar ; aussi avec I
mellifere, il €iut tenir com.
avuntages calturaux et ieee,
exemple le campéche qui eal
par nos apiculteurs comme hy g
mejlifére par excellence genta.
abeilles des ressources abot o
nec'aren certuins endroits tandis 7
leurs, celle plante serait ’s .
a . Urptissee
le queneppier, l’amandier le 355
et surtout le cocotier et le alae
La constituti wGolopique te.
lon yéologique ée ;
pays le place en premicre ligne ,
de ceux tres favorsés sous le 4
de la production du nectar, ew ig
Monsieur A. L. Clément, de if
eidtS Centrale d’Apic lure de Fay
« les terratns caleaires PAraissen
général tres favorables a@ la ye
tion du nectar. » -
Dans le volsinage d'un ruch: .
a recommantler d’uvoir des fl. ::
toule suisun et surtout des fle:s
restent a Varbre le plus longtersy
sible. Tous les ruchers que ja. .d
puisqu’ici sont placés sous de 223
ches et pres des jardins de "xs
vont butiner les abeilles, quan. «
raissent les fleurs de campéche.
A Thors, jui rencontré une a
au milieu dun champ de Bena ut
ou Polive ; ces arbres fleurisseat
toute saison et sont tésriches a
ar.

ley
Aout

png

x * :
*
fl est difficile, pour ne pas din
possible de dresser maiutena.ia
bleau complet de toutes les plai'a
liféres d’Haili, car aucun apni
n'a encore cherché sans doute
éludier sérieusement, ce qui '*
étonnant, vu qu’il y a4 peine 4
cing @ six ans que l’apicultur +4
mencé a se développer dans h-*!
pagnes et cela parceque des espns!
et Ni€Lx renseigrcs gue 1
vres campagnards ont comprs ®
les ressources a tirer de cette i
sante industrie.

Grace 4 quelques renseignemet"
cueillis par ci, par 1a, des_apicu!
tant dans les environs de Pertr
ce, qu’a Mirebaluis, |’Arcahalt,
et Saint-Louis du Nord, j¢ Pe
quelques unes de nos plantes

es plu s. a

P 3 connue rhe

J







Amandier, |’Abricotier,
les Acacias, l’Ancolie.
— Le Bayahonde, !e
bois Cannelle, le Buis, 4
( dit Agathi ou I'olive ), #
caine, les Bananiers, le B
— Les Capres, le Le
le Campéche, le Cocoler,
les Conconabres ( Potirons
ments, le Corosollier (44
Chéne, les 2Citronniers, le om
le Coya, le Cacaoyer.
— Le Divi Divi.
Le Fraisier, le Flambory

ciades, le Fromcegers \ oO
: Grease.

Gommier, le Gaiac, l¢, *
que, les Haricots, le Jirom
pier, les Jasmins e autres








jardins. la
Le Mais, les Melons, |.
Medecinier béni, lé Moa

guier, le Manioc, les





‘ puanle, le Romarin, les!
¢és, le Palmi-te, la- Porame-
le Ricin, le Savotillier, le Sas
Schadeck, le Sucrin, la Sen- |
Sareau, le Tamacinicr, lu Vere

Py)

5 pile)
. i »
pire, .§
Cn ‘Ss itées jen nd

jehors des plantes cites,

Be autres noms que Ppnorance ab-
ve de eur existence sur notre
y e . . >
je jears caracte. es principaux orem-
‘ “yee

pj de mentiog se.

sol

pas les seules mi-
ou les bulineuses vout recueillir le
ar; iP existe encore certaines lan-
qui seat par exudation tle leurs
weg et de leur ecoice infiniment
iegees'a V'apiculteure., Ges plantes
oat dites nectarines : elles portent |
ys ears feuilles et pres du pétiole,
nut ee fovilles pétiolées de petites po-|
hes ow glandes qui logent un nectar |
sudaat selon la temperature el Veétat |
yrométrique de Vatmosphére. Plus’
eo) et l'atmosphiére sont humides, |
las la nectar est wubondant, cest pour:
ci (eg abeilles vont Tatiner en plus |
al nombre le mein que les OpPrese |
vidi car Pardeur du sotedd a desseché

» @
Les fleurs we soul

sul.
Les plantes plac tes dauis les termens
x «et chauds, dns cert ines parties
i: Maine du Gul-fe-Sac, on Peau est
ss juin et le sol toujours scc, sont
ins riches en nectar que celles pla-
cs sar les sommels frais et recevant
xe curtaine quantité de pluie.
Par exemple, les plantes de Diquint, '
la Riviére-Froide, de Turgeau, de-
ourdon ; celles de Pectioa-Ville, de la,
haume, de Dicgue et des environs ;_
es de Mirebaliis snrfout soat = p‘us |
gllifwes et produisent un nectar plus |

eculsat que les plantes de la Plaine , ~~

Cukde-Sac et de certaines purties de |
giiae de lArtibonite,
Malgré lout, les apiculleurs haitiens |
ont pas 4 se pluindre duo manque de

Jaycar la regularité das pluies, le |
aul mombre de nos variétis de plan- |
s melliféres et l’exubirance de leurs

lations font, qu’ea wimporte quel :
dint du pays, Vupiculture peutl-éle.
Vanligeusement eatreprise.
Nous #avons pits 4 craindre la chute
es feailles et les rigueurs d2 Mhiver
our fa prospérit) de nos colonies et
“ar proluctivité, car notre printemps
leriel, a soin d'offrir toujours des feuil-
setds fleurs riches et nombreuses. '

Victor MONTASSE.

PP Transalantique

“PS » est attendu a Port-au-Prince

eudredi 8 Mai courant. Il partira le
oeme jour, 4 5 heures ‘du coir ur
Gemalves et Petit-Goave. pe

P
“fte-Prince, le 5 Mai 1908.
A'saunt.
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45, RUE

Administration du Journal, s’adresser 4a Mo

LES JOURNAUX FRANCAIS

L°HISTOIRE D

Qo se rappelle le proces sensation-
nl d'un certain Saint-Elme que lon
cousait d’avoirmnangé une jeune fem-
we. La nouvelle en produisit une im-
pression profonde, et causa dans le
ublic la plus grande indignation. Le
urdu jugement, uno grande foule
s transporta au Tribunal pour voir
a téte de l'anthropophage attardé au
aa de notre soviélé civilisée. Les dé-
pals promettaient d’étre d’uutant plus
otéressants qu’un j2une et brillant
vocat, M' S. Pradel, était a la défen
Il fut clairement établi parla dé-
psition des témoins, par les proces-
baux des médecins, que la fem.
ha otait_ morte d’un accident ; le feu
valt pris sur elle, et elle était morte
le ses blessures. Comme V’accident
Pat arrivé au cours d’une cérémonie
ida fait de bovgies allumées ci
plein jour, Saint-Elme n’osa pas dé-
later la mort de son enfant a la mé-
ae la jeune femme qui lui avait
' confiée en bas-age et qui le ser-

Cest ainsi que dans sa perplexiteé
a 8a peur de la justice, il avait,
‘tien dire, gardé le cadavre chez
ot da tone jours, et c’est 1’o-
_ sen putréfacticn qui
ait fait découvrir existence dun
sre chez Saint-Eime. Qu’on sache
sae? Le ans hos pays tropicaux, un
hene He'peut-etre conservé plus de
or noe ct Si Saint-Eime avait tué
ua eeoger, le cadavre n’aurait pas
portant Vé trois jours aprés, intact,
Mais 3 que des traces de bralure.
ms Sai? Vétranger, vous avouez
9 Parfaie ne faisait une cérémo-
i” jeune pment! Ce Saint-E'me était
, med incl Cest-a-dire un de
lelligents, qui exploz-
. Ms Superstition Populaire, at ne
uivalent de vos tireuse3

»G@8 vos sorciéres, de vos
» Saint-Eime est le type de
Partout en Europe,

‘Gal Giske

E SAINT-ELME

| Au cours de l'Histoire d’Haiti, on a
i‘relevé une ou deux fois des actes de

Le Papa-loi n’est pas un cannibale.

cannibalisme; l’imagination de nos vi-,
multiplié ces faits, et a fait
un trait de mceurs
haitiennes. Ce que ces étrangers igno--
rent ou feiynent d’ignorer, c’est que le
cannibalisine s’est toujours pratiqué et

siteurs a
de ces accidents

sur une geande échelle en France et
partout en Europe.

IL y eut le cannibalisme politique :
le cceur de Concini fut mangé, man-
géle coeur de Foulon et mangé le
cueur de Berthier.

Pendant la Révolutian Franeaise,
Vabbé Morellet, dans un livre intitulé:
lea Préjugé vaincu» « demandetres s¢-
rieusement au Comité da Salut public
de permettre de débiter au peuple, a
Vétal des bouchers les cadavres des
guillotinés. Marat déclarait dans son
« Projet de Constitution » que celui
qui manque de tout a le droit d’égor-
ger son prochain plus heureux, et plu-
tot que de périr de faim, «il a le
droit de se régaler de sa chair
tante. »

Il y eut le cannibalisme pur et sim-
ple: Gilles de Retz, un seigneur = sa-
vant du monde féodal au XV® siecle,
avoua devant les tribunaux de Nan-
tes, avoir mangé cent quarante enfants
dont les ossements furent retrouvés
dans la tour de son manoir.

Tous les jours, il y a en Europe, et
surto ten France, disparition d’en-
fants; on a vite fait de mettre ces dis-
paritions au compte des bohémiens,
mais souvent la vérité a perce. Pour
ne citer qu’un exemple, le Matin, de

Paris, vers le mois de mai de l'année.

derniére, en parlant de la disparition
d’une demoisellle Berthe Foy, décla-
rait que les rapports de police con-
cluaient a l’existence d:ns Paris d'une
socicté de cannibales !

Et maintenant que nous avons mis

| QUOTIDIEN

palpi- |

- «Comme le condamné est, parait-il, beau:
,gargon, un type exceptionel dans la race’

Magloire,

ROUX, 45. Les ma



nsieéur Arthur
les Choses au point, donnons
naux francais, notamment le
du Nord, de Lille, le Mémorial de

Leire, de Saint-Etienne, fe Petil
de Toulon, Le Nouvelliste de Bordeaux,

VRelaireur, de Dieppe, el un commnu- -
la

niqué de la Presse associce, sous

signature de Jean Bernard.
MCEURS HAITIENNES

« Le correspondant du «Figaro & Port-
au-Prince sapporte sur les habitants de
Haiti Phistcire suivante qui jette un
-curieux sur les mbeurs de cet étrange
ple :

« Tandis que le président Nord Alexis
voulait taire fusiller des centaines de per-
-sonnes pour complot politique, on cuati-
nua‘t de bien traiter le condanine de droit
commun Saint-Elme, dont Vhistoire vaut
@étre contée. Saint-Elme, qui n’a pas tren-
te ans, avait eté poursuivi nayuere et con-
damné 4 mort pour avoir... mang¢é une pe-
tite fille |

«L’instinct anthropcphagique s’était brus-
quement réveillé cn tui et d/ailleurs Sant-
Elme appartient, comme le président) Nord
Alexis lui-meéme, & un: sorte de confterie
(ou Pon ade Vindulpence pour le canniba-
lisme, considéré comme un rite religieux.
Done Saint-E'me: avait mang?

peu.

mais voulu que la sentence de mort soit

me en prison, une prison ties confortable.

|noire, ilreguit les visites des dimes les plus
'élégantes et les plus coquettes. C’est une
| mode d’aller voir Saint-Elme dans sa pri-
|son, de gotter et de flirter avec lui. Il n’y
a pas de jolie féte sans une visite 4 Saint-
Elme.

« La morale — immorale— de cette his”
toire, rigoureusement authentique, c’est
‘gu’en Haiti il vaut beaucoup mieux man-

sition au gouvernement.

Parce que le Président Nord Alexis

n’a pas fait procéder a l’exécution de:
‘Tribunal de Paix de l’Arcahaie, rendu
3r

_est présenté comme le protecteur offi- |

-Saint-Elme, notre chef d’Etat dont Je
caractere est si haut et la vie si noble

‘ciel du Cannibalisme.

|

LE NUMERO 10 CENTIMES

Pentre-
filet du Figaro qu’ont reproduit avec
empressemenut presque tous les jour-
Révea

la
Var

jour

une petite ,
fille, mais le Président Nord Alexis n’a ja-.

exccutée. On a done gardé le dit Saint-El- '

i ger une petize fille que de faire de l’oppo-

Et pourtant quiy aurait-ild’extraordi-!



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mois et sont payables d’avance

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‘naire a ce quele Général Nord prenne
un arreté de grace en faveur de Saint-
ime ~

Le Président Falli¢res, au. grand
scandale dela France etdu monde civi-
lisé, ma-t-il pas gracié Pinfame Soleil-
lant”?

‘Toujours la fable dela paille et de
lu poutre! Et il me revient a la mé-
moire, cette anedocte que contait no-
tre Delorme. Une fois, il se trouvait
avec une compatriote 4 table avec des
uropéens. Comme on s’accordait a
dire que les Huitiens commettaient
‘des crimes sans nom: Je necrois pas
‘pourtant, dit ’Haitienne, qu’on pour-
_rait trouver en Haiti l’équivalent de
Trop, mann!

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di ; clair 4 7 h. du soir. Temps brumeux.
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I ville ; sur le morne |’HOpitatl et la plaine
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Audience civile du 7 Mai 1908
Le Tribunal sous la présidence du juge
H. Mondestin assisté du Substitut A. Mon-
‘tas a rendu les jugements suivants:
— Celui qui maintient un jugement du
le
Mars 1906: Entre Francois Etienne
Alexandre se disant Imbert contre Pinga-
neao Imbert.
-— Celui qui maintient un jugement do
Tribunal de Paix de l’Arcahaic, rendu le 3 | ternes qui doivent ¢

Septembre 1906: entre Aristide et Alfred
se disant Imbert contre Pinganeau Imbert.

— Celui qui déclare inexissant, la signt-
fication quien a é:é faite inopersante et
lappel sans objet, d’un jugement rendu par
le Tribunal de Paix de Lhomizeau le 17
Aott 1907: entre le sicur Sacnt: Germain
Jean Louis et les consorts Pierre et renvole
les parties ’se contormer a la lot aux ter
mes de lordonnance rendue par le juge de
paix de Thomazeau le sept Septembre 1907
Réserve les dépens. o,

— Celui qui rejette comme mal tondé le
moyen soulevé par le sicur G. Vincent
Maklouf tendant 2 demander une caution
suffisante contre le sieur J. L. de Piccioto
avant qu'il plaide le fond d’ure action pen-
dante eatre lui ct le sicur G. Vincent Ma-
klouf et ordonne de surseoir 2 statuer JuS-~
qu'aprés la procédure en faux incident ci-
vil, produit par le sieur G. Vincent Ma-
klouf,

— Celui qui donne purcment et simple-
ment au sicur Phcayéne Prin conge de la
demande d'opposition, condamne le sieur
L. G. Trabaud aux dépens. ;

— Celui qui nomme le notaire A. Lalo-
rest en licu et place du notaire Millers
pour les opérations de la ven'e d'une pro-
priété des mineurs D. Rameau.

Puis le ‘Pribunal a entendu Vatfiire sui-
vante -

— Joseph Georges contre Colo Julien.

Puis le siége est leve.

Les Etats-Unis et le Vénézuela |

La situation se tend de plus en plus
enue le Vénézuéla et les Etats-Unis, 4 la
suite du refus obstiné du gouvernemsnt de
Caracas de faire droit aux justes réclama-
tions americaines.

On sait que le président Castro a meme
refusé Varbitrage. qui avait pourtant été
prévu pour tous les ditftrends pouvant sur-
ir, Le gouvernement des Etats-Unis est
done obligé de prendre des mesures pour
la protection des intéréts de ses natio-
naux; mais Jen croire les informations de
Washington, il ne recourrait pour le mo-
ment qu’ides représailles de caractére ¢-
conomigue et non 4 des mesures de ccer-

cition. La république venézclienne — se
trouvera c¢videmment atteinte dans sa

prospérité par ces mesures, puisque c'est
avec les Etats-Unis que se fait la plus
prande pariie de son commerce. Reste 4
voir si le paésident Castro comprendra
toute la portée de cet avertissement.

Il n’y parait guére, puisgu’un nouvel in-
cident s’est produit, 4 propos de la dispa-
rition de trois sacs dv courrier officiel des-
tiné au croiseur américain «Tacomas, qui
se trouve A la Guayra. Le ministre des E-
tats-Unis, M. Russel, a immeédiatement
exigé des explications du cabinet de Cara-
cas au Sujet de la violation du courrier
ameéricatn et le gouvernement vénézuélien
lui a répondu en prétextant d’une simple
méprise.

A Caracas, on prétend que les Erats U
nis voursuivent un plan précongu, dans le
but de provoquer un conflit qui se termi-
nerait par la conquéte de la petite répu-
bligue. C’est 14 évidemment une insinua-
tion absurde, caa il n’apparait que trop évi-
demment que les Etats Unis n'ont fait
preuve que de trop de patience 3 I’égard de
ce gouvernement de Caracas qui méconnait
les droits des étrangers résidant sur son
territoire.

Courrier des Etats-Unis

L’Inspecteur en chef de la
Police Administrative

Rappelle aux cochers et propriétaires de
véhicules les dispositions pénales des ré-
glements communaux concernant les lan-



'
'

|

!
|
|
|
|

tre
heures du_ soir.

Tout contrevenant ces dispositions sera
poursuivi et puni des peimes prevues.

Asss3ssin et

Brewin 16 Avril.-- “Depeche particuleere |

,

due Matin »,— Le « Matin » a annone
Varrestation du cordennicr Heider, Vassas-
sin du jeune homme dont le
pecé tut trouve a Borin.

Le meurtrier nie toujours son tortatt,
ma's ls preuves Vaccablent de plas en
plus. D/autre parr, Vinstrucuion a étabu

comparu, i! y a dix

qu’ Heider avait deja
ans, devant la cour d’assises d
sous l’inculpation de meurtre
fille qui avait été également
morceavx. Il fut cependant acquit'e, faute
de preuves

Ilest dtabli maintenant que
fonciérement perverti. I] avait coutume ve
couper d’un coup de dent fa tete de vola-
tiles vivants et de boire leur sang H nest
pas impossible. dit la police, quil ait me-
Ime maingé quelque morceau de sa vicume.

Le Matin de Paris, No du 17 Avril ry.

"Osnabruck,

Heider est

Nouvelles Blrangeres

Derniéres Dépéches

BruxeLLes.— La Chambre des Repré-
sentants a décidé de cloturer sa session
vendredi prochain et de se réunir en ses-
sion extraordinaire le 2 Juin pour conti
nuer la disscussion du traité d’annexion
du Congo. L’opinion des cercles politi-
ques est que cette annexion est mainte-
nant certaine.

MEssINE (Sicile) — Icéruption du Mon-
tega continue ; elle est accompagnde de
fréquentes secousses sismiques. Terrifies
par les détonations, les habitants des lo-
calités voisines du volcan campent main-
tenant en plein air.

San-Franisco. — Les 16 cuirassds d’es-
cadre qui composent la flotie de Vatlan-
tigue, commandée par le contre-amiral b-
vans sont entrés aujourd’hui dans !a rade
de San-Francisco ol vendredi prochain le
secrétaire de la marine M. Monealm les
passera en revue. Les cuirassés ¢taient
accompagnés des ‘six contre-torpilleurs qui
comme eux ont passé de |’Atlantique dans
le Pacifique et des quatorze navires dont
huit grands croiseurs-culrassés qui compo-
sent l’escadre du Pacifique.

WasHINGTON 6, — Les commissions de
la Charrbre et duSénat ont finalement ac-
cepté les divers amendements faits au bud-
get de la guerre dont le total est fixé 4
dollars 95.382. 246. Une des clauses de ce
budget augmente de dollars 500 par solde
de tous les officiers et de35 pour cent celle
des soldats de l’armée fédérale.

Lima 7. ~ Dix membres proéminents des
partis de l’opposition ont été arrétés par
ordre du gouvernement et comparaitront
devant une cour martiale. Nombre d’in-
surgés capturés par les troupes du gouver-
nement lorsque ces derniers dispersérent
les partisans de Durand le 5 mai sont ar-
rivés ce matin; le public en général est op-
posé au mouvement révolutionnaire.

Péxin. — Le baron Hayashi, ministre du
Japon en Chine a remis au gouvernement
chinois une seconde protestation contre le
boycottage des marchandises japonaises cau-
sé par Vincident du « Tatsu Maru ».

Karpin 7.— Un détachement de la gir-
nison se rendra a Port Arthur le 14 mai
sur l’invitation des autorités militaires ja-
ponaises pour prendre part a l’inaugura-
tion du monument élevé par les japonais 4

allumées des 6] Lam a la mémoir

4rthropophage '! pool doun cout

é j) prefecture de Mivazik:

cadavre dé-j rie

d'une petite {caux ct soci
coupée en! majorite,





e des soldats russes tués
endant le si¢ze.
P Liverroon - —. Le conseil d’administra-
tion des quais Mersey a finalement approu-
vy. les avrandiss:ments des quais de Liver-
u de 16 000.090 dollars.

Un rapport officiel de la
relate qu’ad It dave
mei, So personnes one pillé une scte-
du village d Pino appartenanta des
déevaliscrent ies habitants de
> yo personnes ont ele arretée
dol-

~

Pokio 7.-

du

5

d

frangiis et
ces dermers

Les desars sont évaiuds 2 50,000
lars. On ignore le mouf de cette attaque.

Paris — Dans les élections municipiles
qui ont eu licu dans tout le pays les radi-
alistes ont obtenu, une grande

D>»

Guayaotu. — Pendant le mois d’avril
130 personnes sont mortes de li peste bu-
bonique et 16 de la fievre jaune. Depuis le
22 jusyuace Jour on a enrepistre 4S cas
de peste bubosique.

Liva -- On supeoe gue tes révolution-
naires torts de tomes se trouvent a
Orove, brat de Junin. Les troupes oecupent
le terrivoire jusqu’a Matucana et se prepa-
rent A poursuivre les reeclics.

POSGHALET SE Haws H. Phaw, Passas-
Jin de Sanford Wiite a cté provisoire-
ment retire du Manicome de Mattewan et
transporte wie prison dee come de Put-
chers oul ro tere cesgurace que te utbu-
nal ait déaitvcmen: docidé sur la pétition
presentce. teclarnaar te droit de Habeas cor-

2) |

Ge

v
oe
ue

pus. Le tribanal gi réscudra la situation
de Thaw commencera ses sessions lundi
prochain,

Sika - Le cal Wilcols 2 oittu: etcom-

pletement disperse les atyhans quit ont en:
vahi Inde. On considtre ce mouvement
comme complétement échoue.

Sr LPuomas. - Les élections ont eu lieu

a la Guadeloupe sans désordres. Le gou-
vernement avait pris des mesures de pré-
caution ¢n prévision de désordres qui se-
lon les fruits allaicnt cclatee.

Wasnincron — Le rf courant on pose-
raen présence du president des Etats-Unis
la premitre pierre du nouvel edifice desti-
née au bureau international des Républi-
gucs americaines,

Manacva. -- Les nouvelles regues ici di-
sent que les relations entre les républiques
du Guatemala et du Honduras sont tres
tenducs. Le mecistre des finances du Hon-
duras, Miguct Bus.ilo accusdé par le prési-
dent Cabrera, continue toujours 3 étre dé-
tenu malyré les solicitudes du gouverne-
ment du Honduras, du Mexique et des
Etats-Unis.

_Cortavena.— Le gouvernement colom-
bien croit que le Panama fait son possible
pour provoquer ua conflit catre le Vené-
zuela et la Colombie.

Lissoa.— L’engucte sur le double re-
gicide est terminé. Le gouvernement a dé-
cidé de ne poursuivre personne en vue du
grand nombre de personnages impliqués
dans ce complot.





CONSEILS AUX APICULTEURS

Nos planes Melltere

La connaissance des plantes mellifé-
resioit étre un des soucis de l’apiculleur
car cest de leur nectar que dépen-
dront Pardme, la richesse ou la nocivi-
té du miel et de la cire des essaims.

Les plantes imelliféres ne sont pas
rares chez nous et sont, la plupart d’au-
tant plus précieuses qu’elles fleurissent
abondamment, en toute saison et en
un court espace de temps. L’établisse-
ment des ruchers dans le voisinage de

th
a

ces plantes, es ani
de ros aril - Nee Dee i
_ it I €; les butine
quielles s’approvicionnent @
précieuse des substances y
vr ves Pye :
eae ferent
. . Ure et ne
exposees en route aux nom
‘tents qui les empéchent bi ’
on §
He rel ouver leur roche, "
es endroits chau i
vifluent énormement syht®
tion du nectar ; aussi avec I
mellifere, il €iut tenir com.
avuntages calturaux et ieee,
exemple le campéche qui eal
par nos apiculteurs comme hy g
mejlifére par excellence genta.
abeilles des ressources abot o
nec'aren certuins endroits tandis 7
leurs, celle plante serait ’s .
a . Urptissee
le queneppier, l’amandier le 355
et surtout le cocotier et le alae
La constituti wGolopique te.
lon yéologique ée ;
pays le place en premicre ligne ,
de ceux tres favorsés sous le 4
de la production du nectar, ew ig
Monsieur A. L. Clément, de if
eidtS Centrale d’Apic lure de Fay
« les terratns caleaires PAraissen
général tres favorables a@ la ye
tion du nectar. » -
Dans le volsinage d'un ruch: .
a recommantler d’uvoir des fl. ::
toule suisun et surtout des fle:s
restent a Varbre le plus longtersy
sible. Tous les ruchers que ja. .d
puisqu’ici sont placés sous de 223
ches et pres des jardins de "xs
vont butiner les abeilles, quan. «
raissent les fleurs de campéche.
A Thors, jui rencontré une a
au milieu dun champ de Bena ut
ou Polive ; ces arbres fleurisseat
toute saison et sont tésriches a
ar.

ley
Aout

png

x * :
*
fl est difficile, pour ne pas din
possible de dresser maiutena.ia
bleau complet de toutes les plai'a
liféres d’Haili, car aucun apni
n'a encore cherché sans doute
éludier sérieusement, ce qui '*
étonnant, vu qu’il y a4 peine 4
cing @ six ans que l’apicultur +4
mencé a se développer dans h-*!
pagnes et cela parceque des espns!
et Ni€Lx renseigrcs gue 1
vres campagnards ont comprs ®
les ressources a tirer de cette i
sante industrie.

Grace 4 quelques renseignemet"
cueillis par ci, par 1a, des_apicu!
tant dans les environs de Pertr
ce, qu’a Mirebaluis, |’Arcahalt,
et Saint-Louis du Nord, j¢ Pe
quelques unes de nos plantes

es plu s. a

P 3 connue rhe

J







Amandier, |’Abricotier,
les Acacias, l’Ancolie.
— Le Bayahonde, !e
bois Cannelle, le Buis, 4
( dit Agathi ou I'olive ), #
caine, les Bananiers, le B
— Les Capres, le Le
le Campéche, le Cocoler,
les Conconabres ( Potirons
ments, le Corosollier (44
Chéne, les 2Citronniers, le om
le Coya, le Cacaoyer.
— Le Divi Divi.
Le Fraisier, le Flambory

ciades, le Fromcegers \ oO
: Grease.

Gommier, le Gaiac, l¢, *
que, les Haricots, le Jirom
pier, les Jasmins e autres








jardins. la
Le Mais, les Melons, |.
Medecinier béni, lé Moa

guier, le Manioc, les


‘ puanle, le Romarin, les!
¢és, le Palmi-te, la- Porame-
le Ricin, le Savotillier, le Sas
Schadeck, le Sucrin, la Sen- |
Sareau, le Tamacinicr, lu Vere

Py)

5 pile)
. i »
pire, .§
Cn ‘Ss itées jen nd

jehors des plantes cites,

Be autres noms que Ppnorance ab-
ve de eur existence sur notre
y e . . >
je jears caracte. es principaux orem-
‘ “yee

pj de mentiog se.

sol

pas les seules mi-
ou les bulineuses vout recueillir le
ar; iP existe encore certaines lan-
qui seat par exudation tle leurs
weg et de leur ecoice infiniment
iegees'a V'apiculteure., Ges plantes
oat dites nectarines : elles portent |
ys ears feuilles et pres du pétiole,
nut ee fovilles pétiolées de petites po-|
hes ow glandes qui logent un nectar |
sudaat selon la temperature el Veétat |
yrométrique de Vatmosphére. Plus’
eo) et l'atmosphiére sont humides, |
las la nectar est wubondant, cest pour:
ci (eg abeilles vont Tatiner en plus |
al nombre le mein que les OpPrese |
vidi car Pardeur du sotedd a desseché

» @
Les fleurs we soul

sul.
Les plantes plac tes dauis les termens
x «et chauds, dns cert ines parties
i: Maine du Gul-fe-Sac, on Peau est
ss juin et le sol toujours scc, sont
ins riches en nectar que celles pla-
cs sar les sommels frais et recevant
xe curtaine quantité de pluie.
Par exemple, les plantes de Diquint, '
la Riviére-Froide, de Turgeau, de-
ourdon ; celles de Pectioa-Ville, de la,
haume, de Dicgue et des environs ;_
es de Mirebaliis snrfout soat = p‘us |
gllifwes et produisent un nectar plus |

eculsat que les plantes de la Plaine , ~~

Cukde-Sac et de certaines purties de |
giiae de lArtibonite,
Malgré lout, les apiculleurs haitiens |
ont pas 4 se pluindre duo manque de

Jaycar la regularité das pluies, le |
aul mombre de nos variétis de plan- |
s melliféres et l’exubirance de leurs

lations font, qu’ea wimporte quel :
dint du pays, Vupiculture peutl-éle.
Vanligeusement eatreprise.
Nous #avons pits 4 craindre la chute
es feailles et les rigueurs d2 Mhiver
our fa prospérit) de nos colonies et
“ar proluctivité, car notre printemps
leriel, a soin d'offrir toujours des feuil-
setds fleurs riches et nombreuses. '

Victor MONTASSE.

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eudredi 8 Mai courant. Il partira le
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“fte-Prince, le 5 Mai 1908.
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