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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00317
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- April 23, 1908
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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Full Text |
———
——
peuxieme Année, No 321.
PORT-AU-PRINCE (Hairt
Jeudi, 23 Avril 1908
Le Watin
QUOTIDIEN
oS
ABONNEMENTS :
rMuors Une Gourde D’AVANCE
DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.
_———
Pour tout ce qui concerne |l’Administration du Journal. s’adresser * “wonsisur Arthur I
DIRECTEUR:
Clément
——_ eee
UN ANNIVERSAIRE
OSWALD DURAND
*, 4 pa ‘eille date, — le
tout’ Port-au-Prince
un homme affection-
un amant passionné des
es, l’aede des faits héroiques de
p histoire, OswaLD DURAND, qui,
aes @uvres remurquables, mérita
ttre glorieux de poéte national.
Aait an virtuose d’une belle en-
mee poétique,— doud d’exquises
mrt et d'une brillante pénétration
sprit.
savait plaire dans tous les genres
| cultivait, eut-i! A chanter nos
apagnes verdoyantes, pos plaines
tilleuses, avec les limpides cours
Au qui les teaversent en tous sens
les fertilisent, nos bosquets char-
ants, nos sites enchanteurs sur le
Bchant des ccteaux ensoleillés ou
is les profondeurs de os paisi-
8 valluns.
Jamais il ne lui manquuait la note
Oe Voriginalité nécessaire
f peindre Chaque tableau qui se
rOulait a ses reyvards, loraque, fe
von, aux premiers feux du jour, Ou
site par un beau clair de lune, i!
ur 4 Sein de notre incomparable
®, chercher une inspiration.
OD ruiat assis tranquil'e au bord
ides Aire Ou appuyé contre les
Al en-recroisement des sen-
Uris, il écoutait le frisson des
Crayon & la main, décrivant
bitten pons de son coeur. Et bien-
bettas it. ournait au logis, heurevx
- UN petit chef-d’osuvre ve-
Voir le jour.
1 6 OCcupait sa pensée au-
?
due Dimporte quel sujet qui l’as-
rs nos hes 8es pérégrinations a
tan ols silencieux.— II la pre-
Lou date dans sa gracieuse sim-
tirait & son hoo Opulente grandeur
ta lyre tou) onneur sur les cordes
ore, urs vibrante, to jours
†ta Chants bien dignes pour
oe eauté Native ou rendre
etd de ses tus iégendaires, a
8 sentiments de mére
Gal
¢
C’était un veritable artiste. Il savait
émerveiller par les charmes dout su
pensée se revétait aussitot qu'il! ou-
vrait son ame a ses réveries, ou qu'il
improvisait, 6lendu dans son hamac,
sous les verts rmanguiers de Bizoton-
les-Bains, quelques couplets d'amour
a sa griffonne fayorite,on bien, a l’om-
bre des frais caimitiers de Mariani ou
bien encore
sous le do-
me des sv- I-
tes palimis-
tes ce Pé--
tionville, ce
stroz hes deé-
bord antes
du plus pur
patriotisme,
Li-ez /da-
lina, lise z
Choucoune,
lise z Ces Al-
lemands, ses
ehants patra
otiques, et
vous y {1ov-
verez tout
rhomme, le
poéte, le pa-
triote qui
satitra les-
time et la
sym pathie,
non seule-
ment de ses
com pakrio--
tes,'maisen-
core de tous
ceux quisa-
vent dansles
régions loin
taines d’Ou-
tre-mer admirer le C.alent réel wim-|vains. La pocsie fixa
porte ou il se rencontre.
Coppée et Brisson lui ont tendu cor-
dialement, confraternellement /a main.
Mort, Oswald revit dans tous Ios
coeurs. Il a emporté avec lui dans fa
froide tombe des regrets qui éternise-
ront sa mémoire. Ici comme ailleurs,
on aimera souvent se ressouveulr
REDACTION-ADMINISTRATION
4}, RUE ROUX, .}5.
Oswald DURAND
Foéte National
Magloire,
Les abonn,
Les manuserits inseres GU ten ne ot. ie
SIDORE, aS, Re
LE NUMERO A0) GENTIMES
memts partentdu re et durj de chaque
mois et sont payables WVavance
ran Pere . ro
an A EE Salo A ah AI Rte 0 RO ARTNTTOOOG SS -ATGE aD as aeatatacaaren nate anaes. 5 2 :te. Pear al
qu'il fut le chantre incomparable de/
notre nature tropicale.
Mais un dernier mot.
Comment Oswald se fraya-t-il son
cherain et devint-il un amant passion-
né des Muses ?
Sans doute i] naquit poéte et:sa pla-
ce était toute marquée au Parnasse,
en venant au monde.
« Cependant, disait-il toujours, je
suis fils de mes ceuvres. Je dois mes
succés 4 mes efforts personnels. »
Et, en effet, il n’eut point ason dé-
but dans la vie les moyens comme
beaucoup d’autres, de se faire un
nom brillant dans fa lit,grature. Ses
) “études _pri-
maires ter-
minées il lui
_fallait em-
prasser une
Carriére ina
nuelle pour
Subvenir a
ses besoins
Il se fit ap-
premti fer-
blantier.
(Vest dans
Patelier ot
il fut adinis
q’il se per
fectionna
dans les let
tres, les sci-
arts.
eJe me pris
adtudier, ré
pélait i)pour
me complé-
Cae
vres des
grands écri-
toutefois mon
esprit. Je cherchai, d¢s tors, les bons
auteurs. Lainartine, Huyo, Barbier,
Musset et tous les grands noms de la
littérature étrangeéere, Cervantes, Shak-
speare, Schiller, Millon, exeitaient
en moi le feu sacié, lorsque je mettais
une passion ardente a devorer leurs
ceuvres immortelles.
ences et les,
¢Puis, fappris tout seul la prosodie
frangaise. Je me surpris un jour a
crayonner quelques strophes. Je les
[tronuvai parfaites, C’était de la préten-
‘tion, je dois Vavouer : cependant,
c’était aussi trés naturel, mes ocuvres
in’avaient d’autre admirateur ane mot.
!Mais je n’osais en rien faire. Je pour-
|Suivis mes essais pourtant. Quand je
ime sentis de force 3 naraftre en pu-
blic je n’hésitai nas a tenter ta renom-
mée. Mes premiéres impressions fu-
rent accueillies et applaudies.
« Et c'est ainsi que de mes propres
ailes je pris mon essor.
«Maréputation était faite: j’avais ac-
quis la protection des dieux qui m’a-
vaient inspiré. »
| La est tout le mérite. Une telle vo-
}!onté d’action valait bien Vapotheéose
4 laquelle assista le barde, Ie tendre
aéde, quand vint VPheure de rendre
|hommage 4 son lumineux talent d’ar-
tiste.
, Tlwest plus. Son sonvenir doit nans
tester cher et, chaque année. an 22
‘Avril, tressons une couronne de yvlor-
treet @honoeur 4 celui qui sentant ve-
-birsa fiu disait, dans un adieu supre-
‘mm, A la jeunesse :
Celui qui va mourir, vous suluc, 6 jeunesse
Avenir du pavs! ;
| Que par votre talent notre Haiti renaisse !
Vos vertus lui rendront ses droits longtemps
' tralais,
Venue,
Vois, pour encourager ton heureuse
O génération
Nouvelle! tes ainés debout, la téte nue
Bénissant tes efforts et ton ascension '...
LE REVEIL
CONSCIENCE NATIONALE
En politique, la pire des situations est
le silence mécontents. Les malenten-
dus regsettables peuvent devenir fanes-
tes pour un gouvernement, si gouver-
nants et gouvernés ne trouvent le moyen
de faire cesser les mnéchantes passions qui
obscurcissent la vérité et qui égarent 1a
taison au milieu des intéréts particuliers
cherchant satisfaction au mépris de ce qui
| devait constituer le bonheur national. Un
conflit est un état de gaerre sans hostilités
ouvertes. On gagne beaucoup A se faire
comprendre ; et, alors. l’entente devient
Oe a ee mee
faci'e, parce que tout le monde se com-
prend.
Dans une situation aussi embrouillée
que celle en présence de laquelle le peu-
ple haitien se trouve, c’est s‘exposer, c'est
commettre un tort 4 la Nation, que de ne
as dégager la vérité politique du poids
e la propagande chargée d’absnr-
dités diplomatiquement = calculces, de
faux-bruits alarmants et de mensonges ac-
cablants contre les nobles intentions du
Président Nord Alexis qui est venu donner
une nouvelle impuls:on 4 son pays, hai
tianiser son Gouvernement par une politi-
que de conservation rationale.
Hest bow que le peuple haitien tour
entier, apprenne que plusicurs journaux
étrangers pub'ient des articles accrimonicux
contre notre Nation et principa'ement con.
le Président d'Hati ; que ce> journaux,
distribués dans toutes les parties du Mon-
de, clament - sans puurtant pouvoir alle-
guer des preuves manifestes - que les Ne-
res haitiens se préparent au massacre des
lancs 3 Haiti, afin de satisfaire la haine
de leur Chef qui se revéle Limitateur de
Dessalines, que le Général Nord Alexis
ordonne lassassinat de tous les haticns
qui ont des aspirations} firministes. Ce qui
est faux et matérielle ment impossible dans
un pays civilisé comme le notre, ou le
« Droit des pens » est pusitivement éta-
bli, of le droit international est légalement
exercé de puissance 4 puissance et avec
tout le respect di A des amitids respectives
de Gouvernements
La vérité, c'est que nombre d’etrangers
de différentes nationalités résidant 4 Haiti
et exercant le Commerce ou des opérations
de Banquier ont voug le Gouvernement pre:
sidé par le Général Nord Alexis 4 une hai-
ne implacable, parce que celui-ci a ouvert
un grand procés sur la Consolidation
des dettes publiques opérce par le Gouver-
nement du cynique *Pirésias Simon Sam
quitavait pillé le Trésor d’Haiti en com-
pagnic des membresde son Cabinet minis-
tériel et ayant pour complices des ndégo-
ciants ec banquiers étrangers et les agents
coupables de la Banqne Notionale.°
La justice répressivedans toute linlegra-
lité de sa competence a rendu un arrét de
condamnation contre tous les coquinsctran-
ers ou haitiens qui avaient vol¢é l’Etat
aitien.
Les contre-bons frauduleuscment ¢mis
ont été annulés ; la restitution 4 été taite
au Tresor, de tous les intércts préleves
sur ces contre-bons, ainsi que de toutes
les sommes qui avaient cté iilégalement
peigues provenant de cette mauvaise con-
solidation, de meme de toutes les valeurs
illicitement retenues par !a Banque Natio-
nale au prejudice de PEtar.
Le Présiden: Nord Alexis a catégorique-
meni rctusé de contracter des emprunts
avec tc Haut Commerce qui se donnait
des rentes tactles sur PEtat ct qui s’enr-
chissait rapidement 4 Vaide de telles tran
sactions.
Les foncvionnaires et employes du Gou-
Vernement ctant payés régulierement cha-
que mois, il a’est plus laissé de moyens aux
banquiers exploiteurs d’escompter les teuilles
d'appointements au taux de 40 480°/°. C’état
une usure et unc immoralité désorganisant
les services de l’administration générale ;
car lesemployés publics qui étaient obliges
de sacrifier leu:s emoluments, constaterent
ve de « vils jouisseurs » usant de l’in-
uence youvernementale s’entendaient avec
les agioteurs moyennant une prime de 10
ans ¢/o et obtenaient le paiement qui
était refusé aux proprétaires de ces feuil-
les d’appointements.
De tels procédés amenérent naturelle-
ment la majorité des employdés publics 3
Vimmoralité ; non seulement ils avaient
perdu leur exactitude aux heures tvglémen-
_———_—
—_ mee —— oe
taires de burcaux ec s’absentaient inpu-
nément. de leur travail durant des mois
consécutifs, mais ils vendaient un mois
d’appointement 4 plusieurs escompteurs d
la fois.
Fr la loi sur la retenue judiciaire étair
venue arvymenter le double emploi des
ventes simulées et autres actes d’escro-
querie qui d_vraient amener Ja révocation.
Le G néral Nord Alexis, autant qu’il lui
aété posstble a remédié A ce mauvairs
état de choses.
Co coit-on maincenant toute la haine
des E rangers, de ces rapaces ag eteurs con-
tre lui? S’exp'ique-teon la cause du mécon-
tentement de cette citégurie d haitiens qui
listes des Etats-Unis d’Amérique ou d’Eu-
‘rope, des notes mensongéres 4 l'aide des-
| quelles plusieurs journaux discréditent notre
ouvernement, représentent notre Vénéré
Chef de I’Erat comme un cruel qui réve
‘le massacre des blancs et qui n’offre pas
de sécurité 3 son peuple. Je démens aussi
assertion des intéressés qui accusent le
| Président d'Haits de vouloir faire assassi~
‘ner les firministes.
| Le Général Nord Alexis a fait appel aux
haitiens de bonne vo'onté, 4 quelque parti
politique qu'ils aient apparteny. Il a em-
ployé au service de son Gouvernement des
firministes en nombre considérable, tant
dans lordre civil que dans l’ordre militai-
sont restés si longtemps vivre des jouissan- | r€. Beaucoup d’entr’eux ont été comblés
ces youvernementales, A
sommes d’argent en dehors de tout travail
régulicr et de toute épargne lentement,ho-
norablement amassée ? Ils sont contre tout
gouvernement qui ne les favorise ou qui
ne toldrerait pas leurs vices. Ils sont de
perpétuels conspirateurs. C’est dans la cons-
piration qu’ils trouvent leur grand moyen
Wexistence et givils ob icnnentdes faveurs.
[ls cxploitent tous les gouvernements, en
jouant leur réle de conspirateurs. Aussi ils
s’enragent de ne pouvoir continuer leur
mode de spcéculation politique : la grande
expe¢rience du Général Nord Alexis a con-
trarié les mauvaises pratiques des «(.hevaliers
del'Usure et de l'Agio. » Les « Rentiers
de la Prévarication » en sont devenus ‘fu-
rieux ct se révoltent contre le systéme
« Ote-toi que je my mette «© qui, par un
nouveau décor, kur a fait perdre leur place
au Soleil. Tout raturellement, ifs ont es-
sayé de tous le» moyens pour renverser le
Gouvernement : meéchantes propagandes,
trahison administrative et militaire, défec-
tion déshonorante, troubles, complots,
guerre civile, vains cfforts, rien ne leur a
réussi !
lis concertent maintenant avec les étran-
gers mécontents qui les protégent et faci-
litent leur trame, cn appe'ant au protecto-
torat, en souhaitant Pipnexion de leur
pays.
Annexion !.. 6 pauvres fous qu’ils sont
Annexion !... Mais qui peut annexer
Haiti ? Est-ce parce que certains haitiens
fou. de l’ambition du pouvoir et dans leur
désespoir auraient souhaité la perte de
lautonomie d’Haiti, qu’une Puissance A-
mie en edt profité pour assouvir sa con-
voitise par la force et la violence ? La ma-
jorité du peuple haitien se refuse de croire a
de tels desseins qui ne selégitimeraient pas
ar aucune principe du droit international.
a propagande a inventé cette nouvelle
alarmante dans l'unique but de nuire au
Gouvernement haitien. En notre qualité de
journaliste, nous remplissons le devoir de
détruire cette propagande, en en démon-
trant l’absurdiié. Car une Puissance quel-
congue, usant de violence contre Haiti,
ne Vaurait annexée qu’aprés la destruction
'du peuple haitienjusqu’aa dernier citoyen.
Haiti tient 4 sont existence nationale dans
le Nouveau-Monde, par son invariable de-
vise: «@ Liberté ou la mort ! » Notte Indé-
endance Nationale se justifie dans les re-
| a:ions diplomatiques pleines de correction
et
tien a toujours eues avec les Puissances
amies de notre République. Er il ne s’est
jamais produit une minute qui mettait en
peril, par aucun attentat politique, la vie
des étrangers cn Haiti.
ee appelle i laconscience des Representants
es Puissances Amies,aceréditées pres le Gou-
vernement d’Haitr. Ils ne pourront jamais
prcuver quedes menaces de mortont été fai-
ies, depuis notre Indépendande jusqu’a au-
jourd’hui, aux Etrangers, leurs ressortis-
sants, résidant 4 Haiti. J’oppose le plus
grand démenti aux propagandistes haitiens
ou exotiques qui fournissent aux journa-
gagner de fortes | de
de courtoisie que le Gouvernement hai- |
osses faveurs. Cependant il est avéré
que la forte majorité de firministes que le
| Gouvernement avait employés 4 des char-
iges publiques dans les Departements de
l'Artibonite et du Nord-Ouest, s'est désho-
norée par la trahison sous les funestes tns-
| tigations de M. Antenor Firmin qui na ja-
mais été autre chose toute sa vie politique
qu’un ingrat, un délateur, un traitre domi-
iné de l'ambition du pouvoir jusqu’s deve-
'nir annexionniste. Comment voulez-vous
que le peuple dans la sagesse de sa conser-
vation et du mainticn de son autonomie,
jhe répudie-t-il pas les principes démorali-
sateurs et les idées subversives de M. Fir-
min qui prétend a la présidence de son
Pays en préchant Vassassinat, l’incendie,
‘IT hypothéque des douanes, le parjure des
/serments de fidélité, le mépris de l’honneur
militaire etde lz dignité du citoyen? Quoi!
‘les firministes n’avaient méme pas hésiré
d’attenter aux jours du Chefde I’Etat, de
‘cet illustre Soldat qui couronne sa Car-
riére par une oeuvre régénératrice au rele-
vement de la Patrie !
Le Général Nord Alexis devrait-il se
croiser les bras et se laisser abattre par cet-
te tourbe de politiciens écervelés que l’am-
bition a exhaltés jusqu’d la folie du crime?
Parce qu’ils ont été pris dans leur propre
ipiége et qu’ils sont vic imes de l’attentat
qu’ils alla:€nt commettre,la Presse. Errangére
incrimine un Chef d’Etat libre et indépen-
fense !
Quelle ironie !...
1
VérITAs.
‘LE MEURTRE
L’HOTEL DE FRANCE
Le Matin annongait derniérement com-
ment le 4 Mars, un infortund garcgon de ca-
{é nommeé Georges avait été tué A I’ Hotel
de France ou une regrettable bagarre gu’on
aurait pu empécher, s‘était produite.
| Nous ajoutions gue biento: nous com-
pléterions notre informations par de nou-
‘veaux détails qui ont tardé 4 nous parve-
ie C’est pourquoi nous venons deman-
'der aujourd’hui ou cn est-on avec cette tra-
gique affaire.
u est le meurtrier ? Pourquoi n’est-il
pas sous la main mise de la Justice? A-t-il
jdes_ complices ? A-t-on interrogé des té-
‘moins? ....
Autant de questions qu’on est obligé
‘de poser 4 lTuspecteur en Chef de la Poli-
ce qui avait pour devoir de suivre les
dispositions légales ; au Commissaire du :
Gouvernement, etc.
| Onone doit pas oublicr qu'un homme
‘a été tud. Peu importe l’humilité de sa
‘condition, la Justice doit agir.
Aussi, nous espérons qu'on fisse bien-
tot le jour sur ce drame sanglant qui clé-
tura 4 Hotel de France, les tétes du Car-
naval.
Ss A ee et
‘dant de s’éire vengé dans sa légitime dé-—
PODS DIV
RENSEIGNEMENTS
Cbservatoires
DU
SEMINAIRE COLLEGE Sy
MERCREDI 22 Aven
Barométre a midi
- %
tujninum
Température m aximum
Moyenne diurne de la températere 3
Ciel clair toute la journée jusgey
du soir ; couvert 4 partir de 7h.
Quilques petites ondées entre 9h
toh. du soir : quantité inappréciable
_ Eelairs A Powest 4 partir de 8h, du
jusgn ad 5 h. duo main ; quelques
de tonnerre vers 9 h. et demie.
Le barométre est stationnaire.
R. BALTENWE
Chambre des Représen
Séunce du Mercredt 22> Azril
Hier, la Chambre, avant d’curame
ordre du jour, nomme une comm
pour vérificr les pouvoirs des depe
Deéeratf, Morama Bernard, Lancelot
Edouard Etienne et D. Pinchinat.
commission avait comme président k
Savain et comme = rapporteur le
Alexandre Bouchereau. Aprés l’ezama
proces verb.ux qui turent trouvés
nes 4 la loi €iectorale, la commission
clut 4 la validation des pouvoirs de
putés qui pretérent le serment
tionnel,
On passa ensuite 4 l’ordre du j
comportait les points suivants.
10 Sa ¢ ion du dernier proces vert
20 Lecture de Ja correspondance,
30 Formation des divers comités.
Cet ordre du jour épuis¢, La stam
levé,
Secrétiirerie d@’Etat des
: tions Extérieures
Le Peépartement des Relaticns
tres a été avisé par la Légation Ag
ne en cette résidence que, selon !
‘tons du Gouvernement Fédéral, f
‘Consulaire Américaine a Saint-Mare 4
‘ supprimeée.
Secréta rerie d’Etat de
l Agriculture
|} [Les Conseils communaux de lai
| gue sont avisés qu’a partir du 2
les Administratcurs des finances
Conscription financicere tiendroat 4
‘position la somme qui leur ¢
chajzue année, pour la célébratsos.
fete nationale de |’Agricultare,
ter Mai.
a TE:
ce — .
Port-au-Prince, 32 AW
Avis Important: :
Il acié perdu dans la nuit: és
Avrilcourantla superde truie & m
G" JOANNISMERISIER et qui 3 ce Me 8
4 Exposition Communa’e da tet
Une récompense de Cinguant
promise A qui la tera retrouvers
1
I
| Panamas!«
solides, arrivés â€
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a Amfricains en paquets de 10 cigares = fe CREME C ADOUCIR > @
ConsTANTINOPLE. — Le gouvernement 4 labri des poussieres et Pureté ga-| & BLAL HR, ~
alintention de reprendte ie contiore _rentie D> 7 POUDRE . i
mines de charbon de Eregit ( Asie, VKNDUS COMME SUIT: apt SAVON , Wa pene én visage ot den maine S
a ). Comme une compagnie Bsn | Format Ne 4 0 95cets. les 10 cigares | = ‘<. v om ser les Be <4
: possede des inérets dans os amines s «2 0.30 « « 10 < & es . 3. SING, 60, Faubourg St-Mietis, PARIS ARpeluser were =
tés par un capita ¢ 15 000. “ Soitt en détail WiUU UL wr nS eS @®
la prétention de la Sublime Foe? Format Ne4 0.05cls. pour 2cigares aw © . : , , , J. , ,
let ot onnaires'tefa d < £2 OGBdls. par Pisce a_i , adoucit I’épiderme auquet ella
ssionnaires'refusent de ven-
; les couce ; .
ains que ce soit au
leats Aproprié:és m
t.
Le gouvernement frangais qui appuie
rgiquement l’attitude de ses nationaux |
potiné au gouvernement Ottoman q
igera une indemnit? de 2.500 dollars |
nr chaque jour de retard dans le réple- |
ot de cette affaire ainsi que 2 800 000
pour‘compensation 3 la compagnie |
xessionnrire pour les pertes souffertes
dant les désordres actuels.
Loxpres.—- Dans le ministére d’étar. on
recu la réponse du gouvernement améri- |
ina ltavitation du gouvernement britan- ,
gleterre. |
En remerciant cordiai:ment le gouver- ;
ment anglais, 'e président Roosevelt maz,
feste que l’escadre ne peut s'arréter dans |
un port européen excepté, 4 Malte et
braltar ou elle fera du charbon et les ré- |
rations nécessaires que le youvernement
ais loi asi aimablement offertes.
onpaeS. - On tcél¢graphie de Rome |
le gouvernement Italien a donné con- ;
mdre Ala division italienne qui se
ait a partir pour les eaux turques |
des certitudes qu'offre le gouverne- |
rar Ortoman que I Italie aura les mémes
bis que les autres puiSsances en ce qui
acerne les concessions postales.
Tits. L’expédition russe qui pénetra
ns le territoire perse poursuivant une
de de Kourdes se irouve dans une situa- |
n trés critique ; une force supérieure de
tdes I’'a entourée et prend l’offensive
ate les russes. Des renforts ont été de - |
ndés
Witeastap.— Le consul hollandais a
Guayra certifie que dans cette ville sé-
Une fitvre suspecte qui occasionne la
ry ubitement.Le vapeur «Prins Willem»
rate hollandaise Américan a brulé le
ba Guayra. A Puerto Cabello on a
| |a quarantaine contre La Guayra.
Etareal'in Prince de Sagan, de retour
nis €st arrivé ce matin 4 Paris.
iene refuse de répondre aux reporters
s nears de son mariage qui aurait
Q lieu avee Mme Anna Gould.
dem mT urG.— Le gouvernement
iques jour €s nouvelles publides par
mere uae étrangers annongant la
de tue, le Ce fomplot qui avait
: impo†es membres de la
Cours de Commeree
ttir du commencement du i
mois
Mion Cours de Commerce sera
Ostitution St | ouis de Gonza-
Coura io. nrendra étude de la
> de la dactylographie
te 3 écrire ), du commerce et
ene ab iité Proprement dite ;
Peale Pigies Professeur diplémé
gue pour que l’escadre de cuirassés visite | °
Pour les achats dn gros, les dé-|
bitants obtiendront l’escompte
usuelle.
Dépét :
PLACE GEFFRARD, Ne 138.
La
aréprochuble ;
vorite des
Réu- la Fa
Chambres garnies
A Louver
S’adresser au No 38, rue de la
nition.
Se ee
Joseph Nadal
PORT-AU-PRINCE
AGENT POUR Haiti
DE
JOHN SIMMONSCOMPANY
NEW-YORK U. §&. A.
FABRICANT DE TUYAUX EN FER
ET ACCESSOIRES COMPLETS.
ETUDE
DE
Me Charles Millery
NOTAIRE PUBLIC
53, Rue du Port ou Pavée, 53
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LA MAISON
J. CORDASCO
Inf>rme le public et ses clientsZen
particulier, qu’elle a transféré son
Etablissement de cordonnerie, de la
rue du Magasin de I’Etat, au Ne 153 de
ia Grand’Rue, presqu’en face de l’Ad-
ministration des Postes.,
Comme par le passé, la Maison pro-
met a ses Clients, ainsi qu’étous ceux
ai voudront lhonorer de leur con-
, les mémes soins et la méme
ponctuulité qu’ellea toujours apportés
dans l’exécntion des commandes.
Port-au-Prince, 23 Mars 1908.
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Conformément aux instructions de
Mr le Secrétaire d’Etat des Finances
et du Commerce, la Banque Nat.onale
d@’Haitia Phonneur d’informer les in-
téressés gu’ils peuvent 4 partir de ce
jour, toucher & ses guichets, par an-
ticipation. He coupe No 16, échéance
da ter Jaillet + 2 titres roses et
bieus de la Dette rieure
Port-au-Prince, le 22 Avril 1908.
&
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17e Repartiton.
La Manufacture a toujours en dé-| Conformément aux_instructipns du
pot an grand stock,— pour la vente | Secrétaire d’Etat des Finances,‘la Ban-
en gros et détail,— de chaussures eo que Nationale d’Huiti a 'honneurd’in-
tous genres pour ‘former les intéressés qu’ils peuvent,
Homers, Femmes, ENvaxts ‘4 partir de ce jour, se présenter a
Leg commandes des commercants | $¢8 guichets pour toucher une dix-sep-
de Vintérieur pourront étre exécutées | ‘ime répartitton sur les emprunts sul-
daus une semaine &A peu prés. vants
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Recommandée 10 (Dix gdes.)
Recommandée 12 (dcuze gdes)
6 six ( gdes)
Hmprunts du Gouvernement d' Hatt
3005 1,2 ojo intéréts du fer Mars au
30 Avril 1908, contre requ et sur pré-
scutation de bons.
Port au-Prince,
&
os
18e Répartition.
Conformément aux instructions da
Secrétaire d’Etat des Finances, la Ban-
que Netionale d’Haiti a l'honnear @in-
rmer les intéressés qu’ils peuvent,
& partir de ce jour, se présenter & ses
guichets pour toucher une dix-huilie-
me rdparlition sur les emprunts sui-
vants :
Emprunts du Gouvernement d@’Haiti
6 c/o: 1 olo intéréts du iter Mai au
30 Juin 1908
Empruxts du Gouvernement dH. ili
3 olo: 1/2 o/o intéréts du fer Mai au
30 juin 1908, contre recu et sur pré-
sentation des bons.
Les porteurs sont avisés qu’ils doi-
vent présenter un recu pour chaque
répartition.
Port-au-Prince, le 22 Avril 1908.
le 2 Avril 1908
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Au dernier eri!
FABRICATION DE CHAUSSURES
D. FERRARI
A l'lHonneur d’annoncer a ses nom-
province qu’il vient dese transférer de
la Rue des Fronts. Forts, avec son mene
stock de chaussures, @ la Grand’ Rue
au Ne 153 avec l’inscription ci-dessus.
Les clients seront toujours servis
dans les mémés conditions ;_ c’est-a-
dire avec les 5 %/ d’escompte sur la
vente en gros ; sans oublier les mé-
mes soins et la méme exactitude.
La Maison se charge toujours de fai-
re prendre les mesures a domicile.
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F. STINES
Bien connu du grand public, se met
4 la disposition de tous ceux qui vou-
draient conserver, en des portraits
artistiques d’une ressemblance parfai-
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OSWALD DURAND
*, 4 pa ‘eille date, — le
tout’ Port-au-Prince
un homme affection-
un amant passionné des
es, l’aede des faits héroiques de
p histoire, OswaLD DURAND, qui,
aes @uvres remurquables, mérita
ttre glorieux de poéte national.
Aait an virtuose d’une belle en-
mee poétique,— doud d’exquises
mrt et d'une brillante pénétration
sprit.
savait plaire dans tous les genres
| cultivait, eut-i! A chanter nos
apagnes verdoyantes, pos plaines
tilleuses, avec les limpides cours
Au qui les teaversent en tous sens
les fertilisent, nos bosquets char-
ants, nos sites enchanteurs sur le
Bchant des ccteaux ensoleillés ou
is les profondeurs de os paisi-
8 valluns.
Jamais il ne lui manquuait la note
Oe Voriginalité nécessaire
f peindre Chaque tableau qui se
rOulait a ses reyvards, loraque, fe
von, aux premiers feux du jour, Ou
site par un beau clair de lune, i!
ur 4 Sein de notre incomparable
®, chercher une inspiration.
OD ruiat assis tranquil'e au bord
ides Aire Ou appuyé contre les
Al en-recroisement des sen-
Uris, il écoutait le frisson des
Crayon & la main, décrivant
bitten pons de son coeur. Et bien-
bettas it. ournait au logis, heurevx
- UN petit chef-d’osuvre ve-
Voir le jour.
1 6 OCcupait sa pensée au-
?
due Dimporte quel sujet qui l’as-
rs nos hes 8es pérégrinations a
tan ols silencieux.— II la pre-
Lou date dans sa gracieuse sim-
tirait & son hoo Opulente grandeur
ta lyre tou) onneur sur les cordes
ore, urs vibrante, to jours
†ta Chants bien dignes pour
oe eauté Native ou rendre
etd de ses tus iégendaires, a
8 sentiments de mére
Gal
¢
C’était un veritable artiste. Il savait
émerveiller par les charmes dout su
pensée se revétait aussitot qu'il! ou-
vrait son ame a ses réveries, ou qu'il
improvisait, 6lendu dans son hamac,
sous les verts rmanguiers de Bizoton-
les-Bains, quelques couplets d'amour
a sa griffonne fayorite,on bien, a l’om-
bre des frais caimitiers de Mariani ou
bien encore
sous le do-
me des sv- I-
tes palimis-
tes ce Pé--
tionville, ce
stroz hes deé-
bord antes
du plus pur
patriotisme,
Li-ez /da-
lina, lise z
Choucoune,
lise z Ces Al-
lemands, ses
ehants patra
otiques, et
vous y {1ov-
verez tout
rhomme, le
poéte, le pa-
triote qui
satitra les-
time et la
sym pathie,
non seule-
ment de ses
com pakrio--
tes,'maisen-
core de tous
ceux quisa-
vent dansles
régions loin
taines d’Ou-
tre-mer admirer le C.alent réel wim-|vains. La pocsie fixa
porte ou il se rencontre.
Coppée et Brisson lui ont tendu cor-
dialement, confraternellement /a main.
Mort, Oswald revit dans tous Ios
coeurs. Il a emporté avec lui dans fa
froide tombe des regrets qui éternise-
ront sa mémoire. Ici comme ailleurs,
on aimera souvent se ressouveulr
REDACTION-ADMINISTRATION
4}, RUE ROUX, .}5.
Oswald DURAND
Foéte National
Magloire,
Les abonn,
Les manuserits inseres GU ten ne ot. ie
SIDORE, aS, Re
LE NUMERO A0) GENTIMES
memts partentdu re et durj de chaque
mois et sont payables WVavance
ran Pere . ro
an A EE Salo A ah AI Rte 0 RO ARTNTTOOOG SS -ATGE aD as aeatatacaaren nate anaes. 5 2 :te. Pear al
qu'il fut le chantre incomparable de/
notre nature tropicale.
Mais un dernier mot.
Comment Oswald se fraya-t-il son
cherain et devint-il un amant passion-
né des Muses ?
Sans doute i] naquit poéte et:sa pla-
ce était toute marquée au Parnasse,
en venant au monde.
« Cependant, disait-il toujours, je
suis fils de mes ceuvres. Je dois mes
succés 4 mes efforts personnels. »
Et, en effet, il n’eut point ason dé-
but dans la vie les moyens comme
beaucoup d’autres, de se faire un
nom brillant dans fa lit,grature. Ses
) “études _pri-
maires ter-
minées il lui
_fallait em-
prasser une
Carriére ina
nuelle pour
Subvenir a
ses besoins
Il se fit ap-
premti fer-
blantier.
(Vest dans
Patelier ot
il fut adinis
q’il se per
fectionna
dans les let
tres, les sci-
arts.
eJe me pris
adtudier, ré
pélait i)pour
me complé-
Cae
vres des
grands écri-
toutefois mon
esprit. Je cherchai, d¢s tors, les bons
auteurs. Lainartine, Huyo, Barbier,
Musset et tous les grands noms de la
littérature étrangeéere, Cervantes, Shak-
speare, Schiller, Millon, exeitaient
en moi le feu sacié, lorsque je mettais
une passion ardente a devorer leurs
ceuvres immortelles.
ences et les,
¢Puis, fappris tout seul la prosodie
frangaise. Je me surpris un jour a
crayonner quelques strophes. Je les
[tronuvai parfaites, C’était de la préten-
‘tion, je dois Vavouer : cependant,
c’était aussi trés naturel, mes ocuvres
in’avaient d’autre admirateur ane mot.
!Mais je n’osais en rien faire. Je pour-
|Suivis mes essais pourtant. Quand je
ime sentis de force 3 naraftre en pu-
blic je n’hésitai nas a tenter ta renom-
mée. Mes premiéres impressions fu-
rent accueillies et applaudies.
« Et c'est ainsi que de mes propres
ailes je pris mon essor.
«Maréputation était faite: j’avais ac-
quis la protection des dieux qui m’a-
vaient inspiré. »
| La est tout le mérite. Une telle vo-
}!onté d’action valait bien Vapotheéose
4 laquelle assista le barde, Ie tendre
aéde, quand vint VPheure de rendre
|hommage 4 son lumineux talent d’ar-
tiste.
, Tlwest plus. Son sonvenir doit nans
tester cher et, chaque année. an 22
‘Avril, tressons une couronne de yvlor-
treet @honoeur 4 celui qui sentant ve-
-birsa fiu disait, dans un adieu supre-
‘mm, A la jeunesse :
Celui qui va mourir, vous suluc, 6 jeunesse
Avenir du pavs! ;
| Que par votre talent notre Haiti renaisse !
Vos vertus lui rendront ses droits longtemps
' tralais,
Venue,
Vois, pour encourager ton heureuse
O génération
Nouvelle! tes ainés debout, la téte nue
Bénissant tes efforts et ton ascension '...
LE REVEIL
CONSCIENCE NATIONALE
En politique, la pire des situations est
le silence mécontents. Les malenten-
dus regsettables peuvent devenir fanes-
tes pour un gouvernement, si gouver-
nants et gouvernés ne trouvent le moyen
de faire cesser les mnéchantes passions qui
obscurcissent la vérité et qui égarent 1a
taison au milieu des intéréts particuliers
cherchant satisfaction au mépris de ce qui
| devait constituer le bonheur national. Un
conflit est un état de gaerre sans hostilités
ouvertes. On gagne beaucoup A se faire
comprendre ; et, alors. l’entente devient
Oe a ee mee
faci'e, parce que tout le monde se com-
prend.
Dans une situation aussi embrouillée
que celle en présence de laquelle le peu-
ple haitien se trouve, c’est s‘exposer, c'est
commettre un tort 4 la Nation, que de ne
as dégager la vérité politique du poids
e la propagande chargée d’absnr-
dités diplomatiquement = calculces, de
faux-bruits alarmants et de mensonges ac-
cablants contre les nobles intentions du
Président Nord Alexis qui est venu donner
une nouvelle impuls:on 4 son pays, hai
tianiser son Gouvernement par une politi-
que de conservation rationale.
Hest bow que le peuple haitien tour
entier, apprenne que plusicurs journaux
étrangers pub'ient des articles accrimonicux
contre notre Nation et principa'ement con.
le Président d'Hati ; que ce> journaux,
distribués dans toutes les parties du Mon-
de, clament - sans puurtant pouvoir alle-
guer des preuves manifestes - que les Ne-
res haitiens se préparent au massacre des
lancs 3 Haiti, afin de satisfaire la haine
de leur Chef qui se revéle Limitateur de
Dessalines, que le Général Nord Alexis
ordonne lassassinat de tous les haticns
qui ont des aspirations} firministes. Ce qui
est faux et matérielle ment impossible dans
un pays civilisé comme le notre, ou le
« Droit des pens » est pusitivement éta-
bli, of le droit international est légalement
exercé de puissance 4 puissance et avec
tout le respect di A des amitids respectives
de Gouvernements
La vérité, c'est que nombre d’etrangers
de différentes nationalités résidant 4 Haiti
et exercant le Commerce ou des opérations
de Banquier ont voug le Gouvernement pre:
sidé par le Général Nord Alexis 4 une hai-
ne implacable, parce que celui-ci a ouvert
un grand procés sur la Consolidation
des dettes publiques opérce par le Gouver-
nement du cynique *Pirésias Simon Sam
quitavait pillé le Trésor d’Haiti en com-
pagnic des membresde son Cabinet minis-
tériel et ayant pour complices des ndégo-
ciants ec banquiers étrangers et les agents
coupables de la Banqne Notionale.°
La justice répressivedans toute linlegra-
lité de sa competence a rendu un arrét de
condamnation contre tous les coquinsctran-
ers ou haitiens qui avaient vol¢é l’Etat
aitien.
Les contre-bons frauduleuscment ¢mis
ont été annulés ; la restitution 4 été taite
au Tresor, de tous les intércts préleves
sur ces contre-bons, ainsi que de toutes
les sommes qui avaient cté iilégalement
peigues provenant de cette mauvaise con-
solidation, de meme de toutes les valeurs
illicitement retenues par !a Banque Natio-
nale au prejudice de PEtar.
Le Présiden: Nord Alexis a catégorique-
meni rctusé de contracter des emprunts
avec tc Haut Commerce qui se donnait
des rentes tactles sur PEtat ct qui s’enr-
chissait rapidement 4 Vaide de telles tran
sactions.
Les foncvionnaires et employes du Gou-
Vernement ctant payés régulierement cha-
que mois, il a’est plus laissé de moyens aux
banquiers exploiteurs d’escompter les teuilles
d'appointements au taux de 40 480°/°. C’état
une usure et unc immoralité désorganisant
les services de l’administration générale ;
car lesemployés publics qui étaient obliges
de sacrifier leu:s emoluments, constaterent
ve de « vils jouisseurs » usant de l’in-
uence youvernementale s’entendaient avec
les agioteurs moyennant une prime de 10
ans ¢/o et obtenaient le paiement qui
était refusé aux proprétaires de ces feuil-
les d’appointements.
De tels procédés amenérent naturelle-
ment la majorité des employdés publics 3
Vimmoralité ; non seulement ils avaient
perdu leur exactitude aux heures tvglémen-
_———_—
—_ mee —— oe
taires de burcaux ec s’absentaient inpu-
nément. de leur travail durant des mois
consécutifs, mais ils vendaient un mois
d’appointement 4 plusieurs escompteurs d
la fois.
Fr la loi sur la retenue judiciaire étair
venue arvymenter le double emploi des
ventes simulées et autres actes d’escro-
querie qui d_vraient amener Ja révocation.
Le G néral Nord Alexis, autant qu’il lui
aété posstble a remédié A ce mauvairs
état de choses.
Co coit-on maincenant toute la haine
des E rangers, de ces rapaces ag eteurs con-
tre lui? S’exp'ique-teon la cause du mécon-
tentement de cette citégurie d haitiens qui
listes des Etats-Unis d’Amérique ou d’Eu-
‘rope, des notes mensongéres 4 l'aide des-
| quelles plusieurs journaux discréditent notre
ouvernement, représentent notre Vénéré
Chef de I’Erat comme un cruel qui réve
‘le massacre des blancs et qui n’offre pas
de sécurité 3 son peuple. Je démens aussi
assertion des intéressés qui accusent le
| Président d'Haits de vouloir faire assassi~
‘ner les firministes.
| Le Général Nord Alexis a fait appel aux
haitiens de bonne vo'onté, 4 quelque parti
politique qu'ils aient apparteny. Il a em-
ployé au service de son Gouvernement des
firministes en nombre considérable, tant
dans lordre civil que dans l’ordre militai-
sont restés si longtemps vivre des jouissan- | r€. Beaucoup d’entr’eux ont été comblés
ces youvernementales, A
sommes d’argent en dehors de tout travail
régulicr et de toute épargne lentement,ho-
norablement amassée ? Ils sont contre tout
gouvernement qui ne les favorise ou qui
ne toldrerait pas leurs vices. Ils sont de
perpétuels conspirateurs. C’est dans la cons-
piration qu’ils trouvent leur grand moyen
Wexistence et givils ob icnnentdes faveurs.
[ls cxploitent tous les gouvernements, en
jouant leur réle de conspirateurs. Aussi ils
s’enragent de ne pouvoir continuer leur
mode de spcéculation politique : la grande
expe¢rience du Général Nord Alexis a con-
trarié les mauvaises pratiques des «(.hevaliers
del'Usure et de l'Agio. » Les « Rentiers
de la Prévarication » en sont devenus ‘fu-
rieux ct se révoltent contre le systéme
« Ote-toi que je my mette «© qui, par un
nouveau décor, kur a fait perdre leur place
au Soleil. Tout raturellement, ifs ont es-
sayé de tous le» moyens pour renverser le
Gouvernement : meéchantes propagandes,
trahison administrative et militaire, défec-
tion déshonorante, troubles, complots,
guerre civile, vains cfforts, rien ne leur a
réussi !
lis concertent maintenant avec les étran-
gers mécontents qui les protégent et faci-
litent leur trame, cn appe'ant au protecto-
torat, en souhaitant Pipnexion de leur
pays.
Annexion !.. 6 pauvres fous qu’ils sont
Annexion !... Mais qui peut annexer
Haiti ? Est-ce parce que certains haitiens
fou. de l’ambition du pouvoir et dans leur
désespoir auraient souhaité la perte de
lautonomie d’Haiti, qu’une Puissance A-
mie en edt profité pour assouvir sa con-
voitise par la force et la violence ? La ma-
jorité du peuple haitien se refuse de croire a
de tels desseins qui ne selégitimeraient pas
ar aucune principe du droit international.
a propagande a inventé cette nouvelle
alarmante dans l'unique but de nuire au
Gouvernement haitien. En notre qualité de
journaliste, nous remplissons le devoir de
détruire cette propagande, en en démon-
trant l’absurdiié. Car une Puissance quel-
congue, usant de violence contre Haiti,
ne Vaurait annexée qu’aprés la destruction
'du peuple haitienjusqu’aa dernier citoyen.
Haiti tient 4 sont existence nationale dans
le Nouveau-Monde, par son invariable de-
vise: «@ Liberté ou la mort ! » Notte Indé-
endance Nationale se justifie dans les re-
| a:ions diplomatiques pleines de correction
et
tien a toujours eues avec les Puissances
amies de notre République. Er il ne s’est
jamais produit une minute qui mettait en
peril, par aucun attentat politique, la vie
des étrangers cn Haiti.
ee appelle i laconscience des Representants
es Puissances Amies,aceréditées pres le Gou-
vernement d’Haitr. Ils ne pourront jamais
prcuver quedes menaces de mortont été fai-
ies, depuis notre Indépendande jusqu’a au-
jourd’hui, aux Etrangers, leurs ressortis-
sants, résidant 4 Haiti. J’oppose le plus
grand démenti aux propagandistes haitiens
ou exotiques qui fournissent aux journa-
gagner de fortes | de
de courtoisie que le Gouvernement hai- |
osses faveurs. Cependant il est avéré
que la forte majorité de firministes que le
| Gouvernement avait employés 4 des char-
iges publiques dans les Departements de
l'Artibonite et du Nord-Ouest, s'est désho-
norée par la trahison sous les funestes tns-
| tigations de M. Antenor Firmin qui na ja-
mais été autre chose toute sa vie politique
qu’un ingrat, un délateur, un traitre domi-
iné de l'ambition du pouvoir jusqu’s deve-
'nir annexionniste. Comment voulez-vous
que le peuple dans la sagesse de sa conser-
vation et du mainticn de son autonomie,
jhe répudie-t-il pas les principes démorali-
sateurs et les idées subversives de M. Fir-
min qui prétend a la présidence de son
Pays en préchant Vassassinat, l’incendie,
‘IT hypothéque des douanes, le parjure des
/serments de fidélité, le mépris de l’honneur
militaire etde lz dignité du citoyen? Quoi!
‘les firministes n’avaient méme pas hésiré
d’attenter aux jours du Chefde I’Etat, de
‘cet illustre Soldat qui couronne sa Car-
riére par une oeuvre régénératrice au rele-
vement de la Patrie !
Le Général Nord Alexis devrait-il se
croiser les bras et se laisser abattre par cet-
te tourbe de politiciens écervelés que l’am-
bition a exhaltés jusqu’d la folie du crime?
Parce qu’ils ont été pris dans leur propre
ipiége et qu’ils sont vic imes de l’attentat
qu’ils alla:€nt commettre,la Presse. Errangére
incrimine un Chef d’Etat libre et indépen-
fense !
Quelle ironie !...
1
VérITAs.
‘LE MEURTRE
L’HOTEL DE FRANCE
Le Matin annongait derniérement com-
ment le 4 Mars, un infortund garcgon de ca-
{é nommeé Georges avait été tué A I’ Hotel
de France ou une regrettable bagarre gu’on
aurait pu empécher, s‘était produite.
| Nous ajoutions gue biento: nous com-
pléterions notre informations par de nou-
‘veaux détails qui ont tardé 4 nous parve-
ie C’est pourquoi nous venons deman-
'der aujourd’hui ou cn est-on avec cette tra-
gique affaire.
u est le meurtrier ? Pourquoi n’est-il
pas sous la main mise de la Justice? A-t-il
jdes_ complices ? A-t-on interrogé des té-
‘moins? ....
Autant de questions qu’on est obligé
‘de poser 4 lTuspecteur en Chef de la Poli-
ce qui avait pour devoir de suivre les
dispositions légales ; au Commissaire du :
Gouvernement, etc.
| Onone doit pas oublicr qu'un homme
‘a été tud. Peu importe l’humilité de sa
‘condition, la Justice doit agir.
Aussi, nous espérons qu'on fisse bien-
tot le jour sur ce drame sanglant qui clé-
tura 4 Hotel de France, les tétes du Car-
naval.
Ss A ee et
‘dant de s’éire vengé dans sa légitime dé-—
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RENSEIGNEMENTS
Cbservatoires
DU
SEMINAIRE COLLEGE Sy
MERCREDI 22 Aven
Barométre a midi
- %
tujninum
Température m aximum
Moyenne diurne de la températere 3
Ciel clair toute la journée jusgey
du soir ; couvert 4 partir de 7h.
Quilques petites ondées entre 9h
toh. du soir : quantité inappréciable
_ Eelairs A Powest 4 partir de 8h, du
jusgn ad 5 h. duo main ; quelques
de tonnerre vers 9 h. et demie.
Le barométre est stationnaire.
R. BALTENWE
Chambre des Représen
Séunce du Mercredt 22> Azril
Hier, la Chambre, avant d’curame
ordre du jour, nomme une comm
pour vérificr les pouvoirs des depe
Deéeratf, Morama Bernard, Lancelot
Edouard Etienne et D. Pinchinat.
commission avait comme président k
Savain et comme = rapporteur le
Alexandre Bouchereau. Aprés l’ezama
proces verb.ux qui turent trouvés
nes 4 la loi €iectorale, la commission
clut 4 la validation des pouvoirs de
putés qui pretérent le serment
tionnel,
On passa ensuite 4 l’ordre du j
comportait les points suivants.
10 Sa ¢ ion du dernier proces vert
20 Lecture de Ja correspondance,
30 Formation des divers comités.
Cet ordre du jour épuis¢, La stam
levé,
Secrétiirerie d@’Etat des
: tions Extérieures
Le Peépartement des Relaticns
tres a été avisé par la Légation Ag
ne en cette résidence que, selon !
‘tons du Gouvernement Fédéral, f
‘Consulaire Américaine a Saint-Mare 4
‘ supprimeée.
Secréta rerie d’Etat de
l Agriculture
|} [Les Conseils communaux de lai
| gue sont avisés qu’a partir du 2
les Administratcurs des finances
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‘position la somme qui leur ¢
chajzue année, pour la célébratsos.
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rgiquement l’attitude de ses nationaux |
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pour‘compensation 3 la compagnie |
xessionnrire pour les pertes souffertes
dant les désordres actuels.
Loxpres.—- Dans le ministére d’étar. on
recu la réponse du gouvernement améri- |
ina ltavitation du gouvernement britan- ,
gleterre. |
En remerciant cordiai:ment le gouver- ;
ment anglais, 'e président Roosevelt maz,
feste que l’escadre ne peut s'arréter dans |
un port européen excepté, 4 Malte et
braltar ou elle fera du charbon et les ré- |
rations nécessaires que le youvernement
ais loi asi aimablement offertes.
onpaeS. - On tcél¢graphie de Rome |
le gouvernement Italien a donné con- ;
mdre Ala division italienne qui se
ait a partir pour les eaux turques |
des certitudes qu'offre le gouverne- |
rar Ortoman que I Italie aura les mémes
bis que les autres puiSsances en ce qui
acerne les concessions postales.
Tits. L’expédition russe qui pénetra
ns le territoire perse poursuivant une
de de Kourdes se irouve dans une situa- |
n trés critique ; une force supérieure de
tdes I’'a entourée et prend l’offensive
ate les russes. Des renforts ont été de - |
ndés
Witeastap.— Le consul hollandais a
Guayra certifie que dans cette ville sé-
Une fitvre suspecte qui occasionne la
ry ubitement.Le vapeur «Prins Willem»
rate hollandaise Américan a brulé le
ba Guayra. A Puerto Cabello on a
| |a quarantaine contre La Guayra.
Etareal'in Prince de Sagan, de retour
nis €st arrivé ce matin 4 Paris.
iene refuse de répondre aux reporters
s nears de son mariage qui aurait
Q lieu avee Mme Anna Gould.
dem mT urG.— Le gouvernement
iques jour €s nouvelles publides par
mere uae étrangers annongant la
de tue, le Ce fomplot qui avait
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Cours de Commeree
ttir du commencement du i
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