Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
April 14, 1908
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Deuxi





—
—

frais de puste en sus,

eme Année, No 315.



~~ ABONEMNENTS:
AR MOIS Une Gourde D’'AVANCE

DEPARTEMENTS & ETRANGER :

PORT-AU-PRINCE ( Haitt )





DIRECTEUR:



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

Matin

QUOTIDIEN: —_



LE

Clément Magloire,



Mardi, 14 Avril 1908




NUMERO 1 () CENTIMES



Les abonnements partent du iff et du 15 de chaque
mois et sont payables d’avance

Les manuscrits ipserées ou non ne seront pas rendus

Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux cu Bonre-Foi.

anment 1a Presse francais
st jugee par un Langa

-PROPOS DES ARTICLES CONTRE HAITI.

, il est vrai, ses saremgmes, ses raille-
méchanics ci son persiflage aga-
. Mais, dans certains journaux, des
mes autorisées ont pris courageuse
t nore défense, des consciences bien
eS ayant protesi¢ contre les calom-
dont on nous accablait.
Nous mettons sous les yeux de nos lec-
ts Ges Cloquentes lignes que nons ex-
yous du Phare, nous proposant de faire
apergu général sur la campagne de
quia été mence autour de nous.

Le Francais n’est pas grand ama-
inde géographie : c'est 1A un mau-
is bruit qui court dans le monde
puls an certain temps déja. Il faut
ouér que nous ne faisons rien pour
démentir. Nous nous contentons
vent, pour juger les pays lointains.
ppréciations hatives formulées par
Voyageurs peu avertis ou simple-
at fantaisistes: if nous artive ainsi
hous montrr injustes envers
peu les qui nous aiment et que
$§ détachons insensiblement de
Sgt 0s sarcasmes ou notre in-
c@ méprisante. Nous som-

~ Seat entendu— la na‘ion ta
*pirituelle de la terre, nous I’a-
den mémes prociamé et l’uni-
ig a ratifié ce jugement.
corlun ten’ garde que la joie de
tains n mot ne nous rende in-
tlen Ment méchant : les peuples
. me sceptibilite que I’on doit
amitie ee 81 On veut conserver

La presse francaise ne nous a pas es |

















calles, particuligrement souffert
ee rable lendance de notre
itation Haiti, que sa langue, ses
niet ses Mceurs font cepen-

abr ement francaise. Cette
Ublique noire a eu bien des

A lea commis beaucoup
‘AQ milieu de ses déboires

elle s'est toujours, d’instinct tournée |
Je de l’an-!
raient les pa-

vers la France, espéra
Cienne mere-palrie” vie
roles réconfor antes. Mus c'est par

tobe . nd . p S ‘ re » >j | . | I
Olas. aller s qe nous a qucttions i©' santarent agréabiement sur son titre/ce, et Saint-Domingue, capitale Saint-
a u “ a. 4 Ee '
_blus ‘se « roulérent » en écrivant
proférées

leries lui paraissent d’autant
douloureuses q:velles sont
par des Francais, presque les freres.

Je n’oublierai jamais Vimpression
pénibie que produisirent chez les Hat-
tiens cultivés les articles de la plu-
part des ournaux francais commen-
tantl'a:te héroique de l'amiral Killick.
[, histoire mérite d’étre rappelée.

Au cours de la guefre civile de
1902, le commandant de la cannonie-
re haitienne « Crete-a-Pierrot », au
service des révolutionnaires de l’Arti-
bonite, fit faire des perquisitions a
bord du steamer allemand « Makoina-
nia », qui transportailt des armes et
des munitions pour !e compte du
gouvernement provisoire établi a Port
au-Prince. La « Créte-a-Pierrot »,
ayant été pour ce fait déclarée pirate,
le « Panther », de la marine impéria-
le d’Allemogne, recut l’ordre de
couler.

Le navire haitien était tranq sille-
ment &l’ancre dans larade des Go-
naives quand, le 6 Septembre au ma-
tin, le bateau allemand parul et som-
ma la« Créte-4 Pierrot » d’amener son
wavillon dans le plus bref délai. L’a-
miral Killick, qui était a terre, alité
depuis quelques jours a la suite d'une
opération chirurgicale, se rendit im-
médiatement 4 bord. Dans l’impossi-
bilité de faire exécuter les manceu-
vres nécesssires pour livrer bataille,
i! ordoona a lV’équipage de quitter le
navire. Le médecin, te docteur Coles,
lui demanda comme une faveurde res-
ter & ses cOtés. Quand tout le monde
fut parti, l’amiral descendit dans la

la.

‘soute aux munitions, tira son revol-
ver et fit feu. Une explosion formida-
_ble se produisit et la « Créte-a-Pierrot»
.sombra dans les tlot:. Le drapeau na-
tional n’avait pas été amené !.... Le
.« Panther » se livra alors a des exer-
_ciceé de tir sur la carcasse du navire.
‘Et le lendemain, l’Empereur Guillau-
ime enregistrait la grande victoire de
_la marine allemande dans la dépéche
i Suivante adressée au capitaine, qui ne
.croyait pas vraiment avoir mérité tant
d’honneur : « Bravo, « Panther», bien
travaillé ! »

|< doulce » France n’en savent donc
vas bien long sur notre compte. Les
livres de yéographie, mis entre leurs
inains durant leur passage au_ lycée,
ne parlent guére d‘Haiti et quand ils
€n parlent, c’est pour exécuter, d’une
petite phrase tranchante comme le
couperet de la guillotine, un pays qui
fut colonia francaise et qui constitue
actuellement le groupement francais
leplus important de toute l’Amérique,
le Canada excepté.

_ «Que voulez-vous que pense des Hai-
tiens le rhétoricien francais qui a lu



La plesse américaine fut unauime;dans son manuel de géographie un

| pour louer l'acte et la mort de Killick. |jugement formulé de cette fagon som-
‘Les journaux francais, eux, le plai-/maire: « Haiti, capitale Port-au-Prin-

d’amiral et nos spirituels chroniqueurs
le nom
du malheurenx navire. Ce ‘fut
grande joie dansles bureaux de ré-
daction.... Un bateau, meme negre. |
a-t-il Je droit de s’appeler « Créte-a-
Pierrot » 9 Personne ne savait que ce:
nom vrotesque évoque aux yeux des
Haitiens le fait d’armes Je plus glo-
tieux de la guerre de Il’Indépendance
nationale !.....

Les Haitiens ne sont certes pas mé-
nagés par Jes journalistes d’Allemagne
ou des Etats-Unis ; mais, ne parlant’
ni l'anglais, ni allemand, ils n’en sa-:
vent ordinairement rien. La moindre |
critique dela plus obscure fenille:
francaise est, au contraire, immédiate-
inent connus ici, reproduite et com-
mentée par tous l-s journaux.

Les Frangais jugeot mal Haiti par-
ce qu’ils ne 1i connaissent pas assez.
Cest ce que constatait tout récem-.
ment un jeune écrivain haitien, M.:
Dantés Bellegarde, dans une étude.

publice par une importante revue de!

aris : ,
« Entre Tahiti et Haiti, beaucoup
ne font aucune différence et méme pa-
raissent assez 6tonnés quand on leur

apprend que |’Etatindépendant d’Hai-

ti n'a rien de commun— si ce nest
une certaine similitude de noms—
avec I’tle océanienne qui abrita les
amours du volag3 Lotiet deta gra-
cieus@ Rarahu. (uelques-uns con-
naissent la position géographique de
notre pays, mais confondent volon-
tiers les deux républiques entre les
quelles I’fle est partagée .. Les innom-
brables bacheliers qui peuplent ta'

une
:

Domingue sont des républiques ne-
gres, tres arriérées » ? Comment
veut-on que devenu demain hom-
ine politique, banquie’, industriel,
il porte que'que intérét a cette Hai-
ti qu’on lui a représentée comme ré-
fractaire 4 tout progrés ou qu'il cher-
che av placer ses capitaux et ses
produits? S’il apprend que l’Allema-

.ghe se prépare a douner une bonne

lecon a ces négres « légerement tein-
tés de civilisation francaise » — le mot
est de Guillaume If — il se taira ou
meme — comme cela lui est arrivé
quelqnefois - il joindra ses applau-
dissements 4 ceux de la presse offi-
cieuse allemande ignorant que lune
de ces lecons — la plus sanglante que
nous ayons recue— fut donnée a4 Hai-
tien 1871 parceyu’elle avait trop net-
tement marqué sa sympathie pour la
lrance vaincue et humiliée ! De crain-
te d’engager ses fonds dans des entre-
prises hasardeuses en pays barbare,
il laissera les Allemands occuper seul:
la place, s’emparer du haut commer-
ce et faire la loi sur le marché haitien.
Il se retirera humblement devant mes-
sieurs les Américains et— comme la
nature l’a pourvu d’une ame singu-
lierement compatissante il ira jua-
qu’a les pluindre d’exposer leur argent
dans des affaires aventureuses de mi-
nes et de chemins de fer. »

« Je sonffre— écrit encore M. Belle-
grrde — de voir que la France ig ore
combien elle est aimée a4 Hatti et com-
bien elle gagnerait et nous gagne-
rions — a rendre plus étroites ses re-
lations intellectuelles et commerciales
avec notre peuple: son attitude indif-





rente ou agressive, éloigne delle de
plus en plus des «#ffeclions qui ont 1é-
sisté jusqu’ici 4 tous les assauts mais
dont je n’oserais yarantir Ja persis-
tance indéfinie. »

L’amitié d’un peuple — quelque pe-
tit qu’il soit— n’est pas a dédaigner.
« La France exerce 4 Haiti - comme
le disait ces jours derniers un Hai
tien— une sorte de magistrature In-
tellectuelie » qu’etle a intéret A con-
server. Elle ne doit pas ignorer com-
bien les sympathies pour elle sont vi-
vaces dans ce pays, rameau détaché
de lurbre yuulois qui continue a vi
vre de sarévo puissante. M-is pour
s’‘iutéresser au sort d’Haili, il faut la
connaltre. I! faut connaltre son histoi-
re douloureuse, ses institutions, s€s
meoeurs, son degré de civilisation, ses
ressources économiques. [| n'y a pas
la-—— je vous assure - qu'une question
de sentiment ou de simple curiosité.
La France gui ne nourrit contre ce
pays — les Haitiens le savent bien
—aucun projet d’absorbiive, peut «
doit jouer ici fe principal role + se:
tratitions yénéreuses et les intéréts
de son commerce le Jui commandent:

Je suis done heureux de Uhospitali-
té que veux bien meaccord+r, pou
patier d'ilsiti, lee Phare ». La longue
pratique que faides choses atien-
nes me permet de tes apprecier en
connaissance de cuuse eten toute im-
parliahte, Jessayverai, dius ces causc-
vies de quinzaine, Mintéresser mes
lecteurs & Véevolution intelicetuelle el
matérielle de la République hsitienne
en présentant, saos patli-pris de dé.
myrement ou Qapologie, le tableau
complet da sa situation presente,

Pour comprendre Véetat actuel de la
jeune socicré, if faut remonter a ses
originves. on ime petmettia dy insistet

up peu, le passé pesant cncore de
tout son poids sur ie présent. x



aaa ee

Nouvelles Etrangéres.

Derniéres Dépéches

Kiet. — Aujourd’hui a été lancé le nou-
veau croiscur protépe Bruccher qui déplace
15.000 tonneaux «tf aune vitesse de 25
nocuds.

Lisponne. — Le président du Conseil des
ministres a donne sa démission mais le
roi a refusé de l'accepter.

Le roi Manuel II a l’intention de dissou-
dre la garde municipale dont 1a conduite
pendant les derniers désordres électoraux a
causé l’indignation générale.

La vitle est toujours pleine de troupes.
On sait que les républicains ont triomphé
& Opor o. °

asMinGT ON — Le fe
a demandé au Congris
4 cuiraseés.



construction |

Société 4 stronomique et
Météorologique de Port.au-
Prince

La Société astronomigue et métdéorolo-
gique de Port-au-Prince nous a tait le plai-
sir de vous envoyer son bulletin annuel

ui contient des observations scientifiques

d- grand intérét faites pendant l'année

1907, telles que direction et vitesse des
mouvements microsismiques, ¢ctc.

Nos remercimenis A Is astrono-
migue et tous nos vasux de succes




La séance d’hier a eu licu a 5 heures 15
minutes avec Ia stricte majorité de 26 sé-
na.eurs.

Sous 'a p csidence du sénateur Dau:
phin, préid nt du Comité permanent
qui ps¢sena d'abord 3 l'assemblée le rap-
port re'ara ties divers inciden's qui ont
tu licu pendant les vacances parlementai-
res, On procéda a la formation du Bureau
dcfini if pour fe 1 mois de ly session.

Les cand das ala présidence du Grand
Corps sont MM. ‘T. A. Dapiton, Stéphen
Archer ct De Dejoie Laroche.

Le premier tour de scrutin donne les ré-
sultats suivants :






S) Archer 13 VOIX
T. A. Dupiton 10 «(of
D' Laroche 3 (CO

Le sénateor Laroche prie ses collegues
de reporter curs votes sur S Archer. On
passe alors Aun cecend tour ct le sénateur
Archer est Gu pré.ident par 18) voix con-
ire 8 accordées 4 Dupiton.

M D. Theodore et Diozén:
sont dlus rf ct 2â„¢ seerdtaires.

Lereb ours



MS. ARCHER

Président
du Sénat d2 la République

Ie nouveau président appartient depuis
1888 aux assembides parlementaires.

D'une correction et d’une courisie par-
faites, se solidarisant d’une fagon sincere
avec ses collegues, soit 4 la Chambre, soit
au Sénat ct prenant hautement la respon-
sabilité de tous les actes législatifs, il a su
conquérir uu prestige qui fait autorité
Pendant longtemps, il présida la Chambre
des Députés.

Président du Sénat et par conséquent
Président de l’'Assemblée Nationale, il sau-
ra maintenir ta plus protonde harmorie
entre le Pouvoir Exécutif et le Pouvoir Lé-
pislatit afin que puisse se poursuivre la réa-
‘sation du beau programme d'ordre, de
robité et de fierté nationale da Général

ord Alexis.

eee - wm ne.

PATS DIVRRS

Départs
Sont partis hier par le steamer ¢ Presi-
dent » 4 destination de Kingston les passa-
gers suivants :
Mr et Mme Joseph Dina,
Dépévire,
Messam,



Lyon Hall et enfant, Samuel
Simon Grand, Ernest Morais,

|
|

|

|

Elias Bresh, |

Typhaine,

.. Cadet et enfant, Gas:on
Voltaire, B Swaly, S, Fruiman, Mr et
Mme Georges Allim et 2 enfants. N. Al-
lam, ‘Melle Marcelle Lauture.

Par le « Chérusk:a » ;

St Mare : Sylvia Gardér:, Franck Bar-
thole, Emile Dova.

Gonaives : Molidre Mathe'ier, C. V. Ca-
béche.

Hier est parti fe ss ACuntrésl avec les
passagers suivants pour ;

Port desPaix : Chirline Mazaire, Pere
LeCair, Mne L Rochemon. Mlle Alicia
Eva Desroches, Eugene Denis,
M. Jn Baptiste, Mme Elgonore Duvivier,
Vve Alphonse Thebaud.

Cap-Haiteen : Mme Joseph, Adeélaide,
Mérentier, Théophile Christon, Em Jack-
sor, Césir, Virginie Phaeton, Mile Rose
Gabriel Augustin, Joseph Grbriel Augus-
tin, Mme Antoinette Pierre, Brunette Jean,
Boyer Daguindcau et enfint, Civil, Mme
Parfait Joseph, Boone Grimard et enfant,
Nicolas. Anathalie Gentil, Mme Chery Au-
gustin. Mme N. Civemite, Ducatrel Ga-
bricl, Leda Tess’er, et enfant, Sceur Ger-
trude, Mme Ultimo Hee:or et nourrtsson,
Améline Danatien, Préval Daniel e:
nourrisson,et un enfint, Mile Digéne Teété
majue, Armand Cabriel, Dépaté St Julien
Sanon, Mr Boue, Alexander Deaibes, Da-
eacsscau Movwreutl, Mile E, Montreuil.
San Jaan de ‘Porto Rio + Jo.e Maury,
John Marti oa.

Basve- Terre + Mme Cheériez, Mle Ché
rez,Mile G Cheriez.

Potnte-a-Vite: Me Gaston Reves’, Mile
Marie Bo‘spris.

Fort de France » Mine Sarsh Johnes.

Le Ul ovre > Mr et Mine Pera. bo nour-
ris-on, Pataun, 4 cnfant,Per zo Frére Jean
de la Croix, Frére Azimon Mr et Mme
Bertin, bere facgues Montel Fiémy Séjour-
né, Mret Mne Léon Muhou et enfant,
lean Bendeck, re Al’aine. Pére Plessis,
fernand Laville, Pere Gendronneau.

Administration Postale
‘ SERVICE INTERIEC:R
Lettres recommandées en souffrance

MM. Fernand Dejean, D. Félix, Bertrand |
Casimir, Jos. Ve Desir, Jos. Robert, Odile |
Pierre, G. Obas, Anta'cidas Guillaume,

fontant, Mme I

Mary S. William, Mmes IL. Martin, Gose,

Bulletin de Ja TUStigg
eqle dernicr fuscicule ( Janvier-Fags
Bulletin officiel du Département &
tice contient de nombreay
mente offrant un intérés Varié ;

Ma: Léonce Viard y continue we
sur les droits des enfants nuturces

Bulletin de l Agricultar
Nous avons regu le dernier

{ Janvier-Février du Bulletin officiel
griculture et de Ulndustrie édité 3
meric Fdmond Chenet. ’

e numéro contient un ra
véenieur Chavineau Durocher ee
d’Fiat de Agriculture des notes
culture, le Pécher, la canne 4

Promotions

Par suite de li nomination de
Lizvire au poste de chargé d'affaires
ti a Sinta-Domingo, les promotions
vintes ont été faites au Ministere dg
lations Extérieures :

M Amilerr Duval chef de divised
MooChar'es Lechaud. chef de Bureay

-~— Nos compliments.

Deux gcosses faillites ea
Allemagne

Les faillites continuent.

T.a_ maison Gerz t, de Glogan,
Phuiles et de cérdales. a dépasé ow
Son pissif s’élewe Aor 875 900. fa
Richard Gertzel chet de Ja) maison,
avait pris la farite, Vest suied4, On
trouve son cadavre dans Oder

Ivo mutson de confections en gos
et Woltfa suspends ses — paiements
passif est de 750.000 frances.

La fabr'que de ling -1i+ Gartmann,
se est egilement en proie aux plus
difficulrés financiéres Son passif
312 500 francs peon a:tif de 62 00
seulement.













Service Atlas
Ie steamer « ALTAIT »,
muitt®é New-York le 8 courant

(iap-Huaitien, Port-de-Paix et
port, est attenduici mercredi fh



bo, Cécile Descayette, Melles C. Rinfort,) rant. Tl partira probablemeat

Nessine César.
Nouvelle Brochure

M. Henri Eritnne vient de faire éditer 3
Imprimerie du Progrés ( Can-Haivien )
une nouvelle brochure intitulée : Menson-
ges audacieux.— Bouffonnerie a enregistrer.

C’est la série de ses pamphelets que
continue l’ardent polémiste pour le triom-
phe de sa cause.

Nous lui présontons nos compliments.

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire

DU
sEMINAIBK COLLEGE Se-MARTIAL

Lunpi 13 Avrit

Saronaétre a midi 763° 5=/=
minimum 2060
Tew perature}miaims m 3a

Moyenne diurne de la température 26¢,2

Ciel clair jusqu’s 5 h. du soir ; couvert
apres 7 h.

Vers 9 h. du soir, pluie au NW.

Le barométre est stationnaire.

Un peu d’agitation sismique dans |’a-

Mme Emm. Nadreau et famille, Mathilde | Ptés-midi.

Bergam, Arthar Bonnefil jet enfant, Marie
Corina Rose, Mme Vve Louis Bugéne La-

Direction dominante : verticale.

R. BALTENWECK

| soirée pour Jérémie, Caves, J

Santa-Marta et New-York, p
malle, frét et passagers.

aw
*

La malle pour |’Ftranger Da
peur « PRINS SIGISM
( via Jérémie ) sera fermée als
inercredi 15 courant, 46 he
soir.

Port-au-Prince, 11 Avril 19%.
F. HERRMANN & Ce, - 4g



4a dernier

FABRICATION DE CHAO
‘D. FERR

A l’honneur d’annoncert & :
breux clients de la Ca
| province qu'il vient de sé
‘la Rue des Fronts Forts, avec 8

' stock de chaussures, @ |
‘au Ne 153 avec Vinscripten
| Les clients seront Lovjor
dans les memes conditions»
dire avec les 5 %/> d’escom is
| Lg
! vente en gros ; sans ou
mes soins et la meme 6
La Maison se charge ;
re prendre les mesures














vou
Lun d'eux sortil des tangs el

da pourquoi its Mavaient pas
battre.
dit :

« C’est pas comine «a qui! fau-
nous commander, vous auriez dt dit
re: e Moussou tambou, voulez-vous
battre, s’il vous plait. »

Ce tambour indiquait trés bien les
rapports qui doivent exister dans une
armée entre ceux qui commandent el
ceux qui obéissent. L’obéissance re
doit pas étre imposée brulaleimert
elle doit étre consentie, elle doit étre
obtenue des soldais par le raisonne-
ment et la persuasion.

On fait chaque jour, a co sujet, des
Cours speciaux dans “nos” régimens,
transformés par le souffle purificateur
de l’Alfaire Dreyfus. Dominique Bon-
naud a méme rimé une chanson la-
dessus.

Je nirai pas jusqu’s
pauvre Coicou avait raison
prétendait que Pavenir était anx ne-
gres et que Ja race noire mar herait
bientot ata téte de Uiumanits. Ce
Coicou était potte a sa facon sie était
« dans le noir » Comme d'autres sont
« dans le bleu». A Vheure actuelle, il
est méme tout a fait) dans le noir,
puisqu’il a été fusitlé sans que nous
PUissiogs trop séverement reprocher
sa mort aux négres, qui nous répon-
draient : « Apres tout, vous ne nous
avez pas donné lexernple de la bon.
té, puisque vous avez guillotting An-
dré Chénier, qui ¢tait bien supérieur
& Coicou.»

Ce que l’on peut dire, c’est que,dans
quelques années, il my aura gutre
de différence entre Vhistoire d’Uaiti
et la notre. A mesure néMe que nous
avancons davantage dans le chemin
de la réyression; nous nous rappro-
chons de p!us en plus de Ces primi-
tifs apparents qui sont nosPrimaires,
mais en ébéne.

.. Examinez les choses de prés¢t vous
mapercevez vnere de différence entre
ce vieux pére Nord Alexis qui, malyré
ses quatre-vingt-huit ans, Iontre une
activité de jeune hoinme pour con-
quérir le pouvoir et le petit pee Com-
bes, cher aux vrais Blocard =. ifn mo-
difiant un peu le texte, tes Blocards
pourraient chanter dans les couloirs.

Nord Alexis, bom papet !

Nord Alexis not? sauveu,

dire que ce
lorsqwil

Nord Alexis, probite

Ce bon Dieu qui han nous thf que mous le done .
Cé hi nous vile, ce ti nous pret (evest Ne qed nous]
| fared, Cest lub qui nous protege)

It serait pucril de nier, cependant,
que si nous sommes & peu pres au
méme niveau moral, nous avous car-
dé un certain avantage au point de
vue de ta forme, dela virtuosité, du
lyrisme.

Les négres d Haiti dansent peut-étre
mieux la buinboula Que Jaures, mais
Jaurés gambade avec plus de verbo-
sité déclamatoire sur la corde raide
du paradoxe et du sophisme.

Un négre serait peut-étre embarras-
sé si vous lui donniez a faire Véloge

d'un homme qui a vomi, flaqué, éruc- :
té partout et qui s’est plu touts sa vie |

dans les déjections, les corru tions

et les putréfactions.
Jaures se tire a

mertveille cde cet

exercice ; il vous affirme imperturba- |

blement que cet homme malpropre
qui fut Zola a honoré VPHomanite, a
grandi le patrimoine moral de la Fran-
ce et méritéles honneurs du Panthcon.

Les représentants du pays applau- |
dissent avec transport cette glorifica- |

tion pompeuse et grotesque de l’ob-;
sition des visiteurs.

ecénité et de l’ordure.

C'est ce qui fersit: croire que Ca,
malheureux Coieou maveit pas lout a:
fait tort quand il affirmait que le 1e-:
yne de Cham était proche. Ges pau-:
vres Arveus n'ont vraiment pas de
chance. Apres avoir 6:6 ré inils en e3s-

clavage par ics Sémites, ils auront!

peut-etre bio stot les Chamites pour

mMaltres... .
I povanp DRUMONT.







PAG?S DUVRRS
RENSE Mam EMENTS.

wes

x.

ret
LL

METEOROLOGIQ

Observatoire
DU

r

SEM SRAIRE COLLEGS St-MARTis« |

Maro 14 AVRIL
Baromeétre A ail: 63 97"

f . .
Viminimiaim
;mMaximum

Tempéra' ure

wit

1°
3°

we WW

Moyenne diurne de la température 25°. 5

Ciel assez clair le matin,
geux l’aprés-midi ; couvert 4 6 h. du soir.

De 8 h.a 8. 304pluie : 2,7â„¢/".

Le barométre est en hausse.

Un peu d’agitation sismique dans J’a-:

prées-midi.
R. BALTENWECK
Une voleuse

Hier soir, vers les 7 heures, Rue du
Centre, N° 76, au moment ou la famille
Larrieux se trouvtit sous la galerie de la
maison, un vol important se comettait a
Pintérieur.

Une bonne de 15 ans, originaire de Pe-
tit Godve, enlevait une boite contenant
tout le produit de plusieurs jours de vente,
ainsi que la clef du miyasin de la Veuve
Larrieux, situé Rue des Fronts-forts. Un pa-
quet d’objets de couture, linge, fins den-
telles etc, a été aussi enlevé.

Espérons que la police arrive A mettre
la main sur Paudacieuse cambrioleuse.

Haiti littéraire et sociale

Notre confrére parait samedi, 18, deux
jours avant la date, avec l’intéressant som-
maire que voici :

Paroles républicaines, Ernest Lavisse ;
Le géneral Alexandre Dumas (fin), De /a
Charlotterie ; Poésies ( 1876-1879 ) : Con-
version ; Le Renouveau, Solon Ménos ;
Reécits historiques (suite ), Gustave Vi-
goureux ; Courtepointes, ( Fortuné Mal-
chanceux ), Laforét Nwire ; Curieuses _ sil-
houettes sociales, Francisque Panu; La
puissance navale du Japon, Francois. Xavier ;
C. G. T; L’esprit de Maurice Donnay,
Lettre de Frédéric Febure : Lettre sur le
miel, dw “Dr Léon .Audain; lotéricur, ( Le
Maire et nosrues ), Antoine Laforest ; Pe-
tites notes, 4. L.

Asile Frangais

Pour .répondre au désir de plusieurs
membres. le Conseil d’Administration de
la Société frangaisz de Secours Mutuels et
de Bienfaisance a, dans sa séance du 8 cou-
lant, décidé en vertu du paragraphe 5 de
| Varticle ser des Statute, que lasalle des
1 Fetes serait ouverte tous fes diminches,
atin de permettre aux membres honoraires,
pactifs. ete., de pouvoir passer un moment
' avréable.

Dimanche prochain, 19 courant, les por-
tes donnant sur la Grand’Rue seront ouver-
tes de 9 heures du matin a midiet de 2
heures 4 6 heures du soir.

Des livres, journaux seront a la dispo-

!
'
4

AA _ Se ee OE .

un peu nua-.

Nouvelles Llrangeres

| Dernieres Dépéches

WasnincTon.— Le lieuteuant Hob-
son, lu hérus du Menimac et repré-
sentant pour état d’Alobama a insisté
‘pour que Pon fasse 4 cuirassés au
lien de 2. I dit qu’en 1808 si les Etats-
‘Uns avuient eu 3 cuirassés de plus,
jamais Espagne n’aurait voulu_ le
vuerre ct le conflit’ Hispano-Améri-
cain aurait été régié par la voie di-
plumatigue. -
| La convention républicaine do New-
'York a désigoaé M. Hugues comme
‘candidat & la Présidence des Etats-
Unis.
Sinpigco ( Californie ).— L’esca-
‘dre américaine a quilté Bahia Ma:da-
lenaen route pour Sandi: yo.

LA VANNERIE

Une petite industrie qui chez nous
deviaif attirer Pattention depuis quel-
que temps est celle de la vannerie qui,



bien ¢tudiee, eréerait un veritible cou-
rant Vactivité et apporterait a de nom-
breux bras inactifs des salaives assez
ronds, Cette petite indastie par le peu
PetYort qu'elle oxige est a recommin-
dep &os teunes filles qui au so:tir de
Pivcole, ire troascut ordinuireme it au-
eun champ Wuection et qui, sooffrent
bieu souvent ou heéits secorrompent trap
facilement quand la position de leur
famille ne leur permet pas une extsten-
ce facile.

Depuis 647 ans la vannerie s’cst dé-
veloppée leniement dans la classe des
soldats en garnison, qui occupent leur
loisir & covtectionner de pelits paniers,
des chageaux, des éveutails, des porle—
photographies et une fuule d’objets de
ce gente dont la vente ne traiie jamais
et qui commenconta ornmer les salles de |
NOs Mejsois des plus aisées. Motheureue |
setment personne ma imprimé a cette
industrie la direction qa’elle meérite 3 |
WN esprit ciain et habile devrait) pouser
at grouper autour de lui, dans un atelier
ceux qri ont des dispositions mary tées
pour ce genresde travail,

_ Ca vanuerie haitienne manque de va-

riétés parceque dune part,elle ne s’ins-
Are pas des modéles étrangers et de |
‘autre wWutilise pas les mati¢res si nom-
breuses dunt on se sert dans cette in-
dustrie,

_ Chez-nous,on emploie jusqu’a présent
a la vannerie que les feuilles du luta-

vier, du palmiste et rarement celles du
cocotler, Le bambou, le roseau, la puil-
le de riz, la tliche de la canne 4 sucre,
du petit: mil, du = mais, de la paille a
rasoir, ou jonc sont délaissés, bien que
cependant ces plantes suvient les matié-
res les meilleures ct les plus usitées

vans la vinnerie étraogére ét surtodt’
francaise.

Nous recevons journellemeat des ma-
aasins de Paris des articles de vanue-
tie, des Corbeilles, des boites 4 mou-
choits et autres, dos paniers your bon-
bous, des boites a layettes, des porte- |
cares on plotographies qui ne différent ;
deeccs mémes articles fabriqués chez
Hous que par leur exotisme,
| Toccasion nous a été presented der-
merement pendant Pepoque des distri-

butions scoluires de Visiter les exposi-
Hons Wouvrages muanuels des demoisel-

eR

a a a

‘
'

les de li Sagesse, de Lalue, de PExter- |
nat, de Mme Durand, de |’Orphelinat |












de da Madeleine et revem ment
deimrot cite Laporte, ele AL
avons pu Constater hon tans 2
ploisirle fini de ces ouvrage
auteurs méritent at juste titre.
leure récompense que le simple
quon jette au hasard ou en cag
leurs travaux,

Les Valneuses sont assez nog
pour sassocter et créer ane sig
ladustrie capable de Salisfaire neg
Jement aux demandes indi enes
encore Wesporter leurs alice
inarchss éirangers od ils. phuirai
leur finesse, par leur orgiwalitg
bas prix. Ce qu'on leur dema
Wctre liborieuses, Intelsat
dtande éléganc., qualités @ail
staccusent dans les travaux dey
haitienne.

~ Blectrotherayie

VApplication toc tiaigue de le
cite uu traitement des maladies,
un procédé rationnel su plus haw
. Ce da Seronee moderne, et
ee strtout dans les affections wét
spéciabement "es Endométrites,|e
trites, Catarrhes. Hémorrhagies,
leurs. Erosions, Cellulites et Adbé
ees, Fongasités, Salpingites. 0
ches mal soignées,
Polypes, Fibroames. etc. ;
affections génito-Urinaires spéct
Vhomme.

Ge procédé, a part son effcal
dans Ja cure de ces affections,
peu corteux : il préserve les
des dangers inhérents ( Chiorom
Ether ct les suites facheuses &
la mort apres Popération chiru
aux onérations chirurgicales
uées faute de savoir mieux poor
disant guérir ces affections.

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qu’il trouvera en son dépot un bor
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pouvant satisfuire les godts les plu:
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met ses chapeaux en vente d un pri»
modique défiant toute concurrence.

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blic qu'elle estsia seule qui en confec.
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DIRECTEUR:



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

Matin

QUOTIDIEN: —_



LE

Clément Magloire,



Mardi, 14 Avril 1908




NUMERO 1 () CENTIMES



Les abonnements partent du iff et du 15 de chaque
mois et sont payables d’avance

Les manuscrits ipserées ou non ne seront pas rendus

Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux cu Bonre-Foi.

anment 1a Presse francais
st jugee par un Langa

-PROPOS DES ARTICLES CONTRE HAITI.

, il est vrai, ses saremgmes, ses raille-
méchanics ci son persiflage aga-
. Mais, dans certains journaux, des
mes autorisées ont pris courageuse
t nore défense, des consciences bien
eS ayant protesi¢ contre les calom-
dont on nous accablait.
Nous mettons sous les yeux de nos lec-
ts Ges Cloquentes lignes que nons ex-
yous du Phare, nous proposant de faire
apergu général sur la campagne de
quia été mence autour de nous.

Le Francais n’est pas grand ama-
inde géographie : c'est 1A un mau-
is bruit qui court dans le monde
puls an certain temps déja. Il faut
ouér que nous ne faisons rien pour
démentir. Nous nous contentons
vent, pour juger les pays lointains.
ppréciations hatives formulées par
Voyageurs peu avertis ou simple-
at fantaisistes: if nous artive ainsi
hous montrr injustes envers
peu les qui nous aiment et que
$§ détachons insensiblement de
Sgt 0s sarcasmes ou notre in-
c@ méprisante. Nous som-

~ Seat entendu— la na‘ion ta
*pirituelle de la terre, nous I’a-
den mémes prociamé et l’uni-
ig a ratifié ce jugement.
corlun ten’ garde que la joie de
tains n mot ne nous rende in-
tlen Ment méchant : les peuples
. me sceptibilite que I’on doit
amitie ee 81 On veut conserver

La presse francaise ne nous a pas es |

















calles, particuligrement souffert
ee rable lendance de notre
itation Haiti, que sa langue, ses
niet ses Mceurs font cepen-

abr ement francaise. Cette
Ublique noire a eu bien des

A lea commis beaucoup
‘AQ milieu de ses déboires

elle s'est toujours, d’instinct tournée |
Je de l’an-!
raient les pa-

vers la France, espéra
Cienne mere-palrie” vie
roles réconfor antes. Mus c'est par

tobe . nd . p S ‘ re » >j | . | I
Olas. aller s qe nous a qucttions i©' santarent agréabiement sur son titre/ce, et Saint-Domingue, capitale Saint-
a u “ a. 4 Ee '
_blus ‘se « roulérent » en écrivant
proférées

leries lui paraissent d’autant
douloureuses q:velles sont
par des Francais, presque les freres.

Je n’oublierai jamais Vimpression
pénibie que produisirent chez les Hat-
tiens cultivés les articles de la plu-
part des ournaux francais commen-
tantl'a:te héroique de l'amiral Killick.
[, histoire mérite d’étre rappelée.

Au cours de la guefre civile de
1902, le commandant de la cannonie-
re haitienne « Crete-a-Pierrot », au
service des révolutionnaires de l’Arti-
bonite, fit faire des perquisitions a
bord du steamer allemand « Makoina-
nia », qui transportailt des armes et
des munitions pour !e compte du
gouvernement provisoire établi a Port
au-Prince. La « Créte-a-Pierrot »,
ayant été pour ce fait déclarée pirate,
le « Panther », de la marine impéria-
le d’Allemogne, recut l’ordre de
couler.

Le navire haitien était tranq sille-
ment &l’ancre dans larade des Go-
naives quand, le 6 Septembre au ma-
tin, le bateau allemand parul et som-
ma la« Créte-4 Pierrot » d’amener son
wavillon dans le plus bref délai. L’a-
miral Killick, qui était a terre, alité
depuis quelques jours a la suite d'une
opération chirurgicale, se rendit im-
médiatement 4 bord. Dans l’impossi-
bilité de faire exécuter les manceu-
vres nécesssires pour livrer bataille,
i! ordoona a lV’équipage de quitter le
navire. Le médecin, te docteur Coles,
lui demanda comme une faveurde res-
ter & ses cOtés. Quand tout le monde
fut parti, l’amiral descendit dans la

la.

‘soute aux munitions, tira son revol-
ver et fit feu. Une explosion formida-
_ble se produisit et la « Créte-a-Pierrot»
.sombra dans les tlot:. Le drapeau na-
tional n’avait pas été amené !.... Le
.« Panther » se livra alors a des exer-
_ciceé de tir sur la carcasse du navire.
‘Et le lendemain, l’Empereur Guillau-
ime enregistrait la grande victoire de
_la marine allemande dans la dépéche
i Suivante adressée au capitaine, qui ne
.croyait pas vraiment avoir mérité tant
d’honneur : « Bravo, « Panther», bien
travaillé ! »

|< doulce » France n’en savent donc
vas bien long sur notre compte. Les
livres de yéographie, mis entre leurs
inains durant leur passage au_ lycée,
ne parlent guére d‘Haiti et quand ils
€n parlent, c’est pour exécuter, d’une
petite phrase tranchante comme le
couperet de la guillotine, un pays qui
fut colonia francaise et qui constitue
actuellement le groupement francais
leplus important de toute l’Amérique,
le Canada excepté.

_ «Que voulez-vous que pense des Hai-
tiens le rhétoricien francais qui a lu



La plesse américaine fut unauime;dans son manuel de géographie un

| pour louer l'acte et la mort de Killick. |jugement formulé de cette fagon som-
‘Les journaux francais, eux, le plai-/maire: « Haiti, capitale Port-au-Prin-

d’amiral et nos spirituels chroniqueurs
le nom
du malheurenx navire. Ce ‘fut
grande joie dansles bureaux de ré-
daction.... Un bateau, meme negre. |
a-t-il Je droit de s’appeler « Créte-a-
Pierrot » 9 Personne ne savait que ce:
nom vrotesque évoque aux yeux des
Haitiens le fait d’armes Je plus glo-
tieux de la guerre de Il’Indépendance
nationale !.....

Les Haitiens ne sont certes pas mé-
nagés par Jes journalistes d’Allemagne
ou des Etats-Unis ; mais, ne parlant’
ni l'anglais, ni allemand, ils n’en sa-:
vent ordinairement rien. La moindre |
critique dela plus obscure fenille:
francaise est, au contraire, immédiate-
inent connus ici, reproduite et com-
mentée par tous l-s journaux.

Les Frangais jugeot mal Haiti par-
ce qu’ils ne 1i connaissent pas assez.
Cest ce que constatait tout récem-.
ment un jeune écrivain haitien, M.:
Dantés Bellegarde, dans une étude.

publice par une importante revue de!

aris : ,
« Entre Tahiti et Haiti, beaucoup
ne font aucune différence et méme pa-
raissent assez 6tonnés quand on leur

apprend que |’Etatindépendant d’Hai-

ti n'a rien de commun— si ce nest
une certaine similitude de noms—
avec I’tle océanienne qui abrita les
amours du volag3 Lotiet deta gra-
cieus@ Rarahu. (uelques-uns con-
naissent la position géographique de
notre pays, mais confondent volon-
tiers les deux républiques entre les
quelles I’fle est partagée .. Les innom-
brables bacheliers qui peuplent ta'

une
:

Domingue sont des républiques ne-
gres, tres arriérées » ? Comment
veut-on que devenu demain hom-
ine politique, banquie’, industriel,
il porte que'que intérét a cette Hai-
ti qu’on lui a représentée comme ré-
fractaire 4 tout progrés ou qu'il cher-
che av placer ses capitaux et ses
produits? S’il apprend que l’Allema-

.ghe se prépare a douner une bonne

lecon a ces négres « légerement tein-
tés de civilisation francaise » — le mot
est de Guillaume If — il se taira ou
meme — comme cela lui est arrivé
quelqnefois - il joindra ses applau-
dissements 4 ceux de la presse offi-
cieuse allemande ignorant que lune
de ces lecons — la plus sanglante que
nous ayons recue— fut donnée a4 Hai-
tien 1871 parceyu’elle avait trop net-
tement marqué sa sympathie pour la
lrance vaincue et humiliée ! De crain-
te d’engager ses fonds dans des entre-
prises hasardeuses en pays barbare,
il laissera les Allemands occuper seul:
la place, s’emparer du haut commer-
ce et faire la loi sur le marché haitien.
Il se retirera humblement devant mes-
sieurs les Américains et— comme la
nature l’a pourvu d’une ame singu-
lierement compatissante il ira jua-
qu’a les pluindre d’exposer leur argent
dans des affaires aventureuses de mi-
nes et de chemins de fer. »

« Je sonffre— écrit encore M. Belle-
grrde — de voir que la France ig ore
combien elle est aimée a4 Hatti et com-
bien elle gagnerait et nous gagne-
rions — a rendre plus étroites ses re-
lations intellectuelles et commerciales
avec notre peuple: son attitude indif-


rente ou agressive, éloigne delle de
plus en plus des «#ffeclions qui ont 1é-
sisté jusqu’ici 4 tous les assauts mais
dont je n’oserais yarantir Ja persis-
tance indéfinie. »

L’amitié d’un peuple — quelque pe-
tit qu’il soit— n’est pas a dédaigner.
« La France exerce 4 Haiti - comme
le disait ces jours derniers un Hai
tien— une sorte de magistrature In-
tellectuelie » qu’etle a intéret A con-
server. Elle ne doit pas ignorer com-
bien les sympathies pour elle sont vi-
vaces dans ce pays, rameau détaché
de lurbre yuulois qui continue a vi
vre de sarévo puissante. M-is pour
s’‘iutéresser au sort d’Haili, il faut la
connaltre. I! faut connaltre son histoi-
re douloureuse, ses institutions, s€s
meoeurs, son degré de civilisation, ses
ressources économiques. [| n'y a pas
la-—— je vous assure - qu'une question
de sentiment ou de simple curiosité.
La France gui ne nourrit contre ce
pays — les Haitiens le savent bien
—aucun projet d’absorbiive, peut «
doit jouer ici fe principal role + se:
tratitions yénéreuses et les intéréts
de son commerce le Jui commandent:

Je suis done heureux de Uhospitali-
té que veux bien meaccord+r, pou
patier d'ilsiti, lee Phare ». La longue
pratique que faides choses atien-
nes me permet de tes apprecier en
connaissance de cuuse eten toute im-
parliahte, Jessayverai, dius ces causc-
vies de quinzaine, Mintéresser mes
lecteurs & Véevolution intelicetuelle el
matérielle de la République hsitienne
en présentant, saos patli-pris de dé.
myrement ou Qapologie, le tableau
complet da sa situation presente,

Pour comprendre Véetat actuel de la
jeune socicré, if faut remonter a ses
originves. on ime petmettia dy insistet

up peu, le passé pesant cncore de
tout son poids sur ie présent. x



aaa ee

Nouvelles Etrangéres.

Derniéres Dépéches

Kiet. — Aujourd’hui a été lancé le nou-
veau croiscur protépe Bruccher qui déplace
15.000 tonneaux «tf aune vitesse de 25
nocuds.

Lisponne. — Le président du Conseil des
ministres a donne sa démission mais le
roi a refusé de l'accepter.

Le roi Manuel II a l’intention de dissou-
dre la garde municipale dont 1a conduite
pendant les derniers désordres électoraux a
causé l’indignation générale.

La vitle est toujours pleine de troupes.
On sait que les républicains ont triomphé
& Opor o. °

asMinGT ON — Le fe
a demandé au Congris
4 cuiraseés.



construction |

Société 4 stronomique et
Météorologique de Port.au-
Prince

La Société astronomigue et métdéorolo-
gique de Port-au-Prince nous a tait le plai-
sir de vous envoyer son bulletin annuel

ui contient des observations scientifiques

d- grand intérét faites pendant l'année

1907, telles que direction et vitesse des
mouvements microsismiques, ¢ctc.

Nos remercimenis A Is astrono-
migue et tous nos vasux de succes




La séance d’hier a eu licu a 5 heures 15
minutes avec Ia stricte majorité de 26 sé-
na.eurs.

Sous 'a p csidence du sénateur Dau:
phin, préid nt du Comité permanent
qui ps¢sena d'abord 3 l'assemblée le rap-
port re'ara ties divers inciden's qui ont
tu licu pendant les vacances parlementai-
res, On procéda a la formation du Bureau
dcfini if pour fe 1 mois de ly session.

Les cand das ala présidence du Grand
Corps sont MM. ‘T. A. Dapiton, Stéphen
Archer ct De Dejoie Laroche.

Le premier tour de scrutin donne les ré-
sultats suivants :






S) Archer 13 VOIX
T. A. Dupiton 10 «(of
D' Laroche 3 (CO

Le sénateor Laroche prie ses collegues
de reporter curs votes sur S Archer. On
passe alors Aun cecend tour ct le sénateur
Archer est Gu pré.ident par 18) voix con-
ire 8 accordées 4 Dupiton.

M D. Theodore et Diozén:
sont dlus rf ct 2â„¢ seerdtaires.

Lereb ours



MS. ARCHER

Président
du Sénat d2 la République

Ie nouveau président appartient depuis
1888 aux assembides parlementaires.

D'une correction et d’une courisie par-
faites, se solidarisant d’une fagon sincere
avec ses collegues, soit 4 la Chambre, soit
au Sénat ct prenant hautement la respon-
sabilité de tous les actes législatifs, il a su
conquérir uu prestige qui fait autorité
Pendant longtemps, il présida la Chambre
des Députés.

Président du Sénat et par conséquent
Président de l’'Assemblée Nationale, il sau-
ra maintenir ta plus protonde harmorie
entre le Pouvoir Exécutif et le Pouvoir Lé-
pislatit afin que puisse se poursuivre la réa-
‘sation du beau programme d'ordre, de
robité et de fierté nationale da Général

ord Alexis.

eee - wm ne.

PATS DIVRRS

Départs
Sont partis hier par le steamer ¢ Presi-
dent » 4 destination de Kingston les passa-
gers suivants :
Mr et Mme Joseph Dina,
Dépévire,
Messam,



Lyon Hall et enfant, Samuel
Simon Grand, Ernest Morais,

|
|

|

|

Elias Bresh, |

Typhaine,

.. Cadet et enfant, Gas:on
Voltaire, B Swaly, S, Fruiman, Mr et
Mme Georges Allim et 2 enfants. N. Al-
lam, ‘Melle Marcelle Lauture.

Par le « Chérusk:a » ;

St Mare : Sylvia Gardér:, Franck Bar-
thole, Emile Dova.

Gonaives : Molidre Mathe'ier, C. V. Ca-
béche.

Hier est parti fe ss ACuntrésl avec les
passagers suivants pour ;

Port desPaix : Chirline Mazaire, Pere
LeCair, Mne L Rochemon. Mlle Alicia
Eva Desroches, Eugene Denis,
M. Jn Baptiste, Mme Elgonore Duvivier,
Vve Alphonse Thebaud.

Cap-Haiteen : Mme Joseph, Adeélaide,
Mérentier, Théophile Christon, Em Jack-
sor, Césir, Virginie Phaeton, Mile Rose
Gabriel Augustin, Joseph Grbriel Augus-
tin, Mme Antoinette Pierre, Brunette Jean,
Boyer Daguindcau et enfint, Civil, Mme
Parfait Joseph, Boone Grimard et enfant,
Nicolas. Anathalie Gentil, Mme Chery Au-
gustin. Mme N. Civemite, Ducatrel Ga-
bricl, Leda Tess’er, et enfant, Sceur Ger-
trude, Mme Ultimo Hee:or et nourrtsson,
Améline Danatien, Préval Daniel e:
nourrisson,et un enfint, Mile Digéne Teété
majue, Armand Cabriel, Dépaté St Julien
Sanon, Mr Boue, Alexander Deaibes, Da-
eacsscau Movwreutl, Mile E, Montreuil.
San Jaan de ‘Porto Rio + Jo.e Maury,
John Marti oa.

Basve- Terre + Mme Cheériez, Mle Ché
rez,Mile G Cheriez.

Potnte-a-Vite: Me Gaston Reves’, Mile
Marie Bo‘spris.

Fort de France » Mine Sarsh Johnes.

Le Ul ovre > Mr et Mine Pera. bo nour-
ris-on, Pataun, 4 cnfant,Per zo Frére Jean
de la Croix, Frére Azimon Mr et Mme
Bertin, bere facgues Montel Fiémy Séjour-
né, Mret Mne Léon Muhou et enfant,
lean Bendeck, re Al’aine. Pére Plessis,
fernand Laville, Pere Gendronneau.

Administration Postale
‘ SERVICE INTERIEC:R
Lettres recommandées en souffrance

MM. Fernand Dejean, D. Félix, Bertrand |
Casimir, Jos. Ve Desir, Jos. Robert, Odile |
Pierre, G. Obas, Anta'cidas Guillaume,

fontant, Mme I

Mary S. William, Mmes IL. Martin, Gose,

Bulletin de Ja TUStigg
eqle dernicr fuscicule ( Janvier-Fags
Bulletin officiel du Département &
tice contient de nombreay
mente offrant un intérés Varié ;

Ma: Léonce Viard y continue we
sur les droits des enfants nuturces

Bulletin de l Agricultar
Nous avons regu le dernier

{ Janvier-Février du Bulletin officiel
griculture et de Ulndustrie édité 3
meric Fdmond Chenet. ’

e numéro contient un ra
véenieur Chavineau Durocher ee
d’Fiat de Agriculture des notes
culture, le Pécher, la canne 4

Promotions

Par suite de li nomination de
Lizvire au poste de chargé d'affaires
ti a Sinta-Domingo, les promotions
vintes ont été faites au Ministere dg
lations Extérieures :

M Amilerr Duval chef de divised
MooChar'es Lechaud. chef de Bureay

-~— Nos compliments.

Deux gcosses faillites ea
Allemagne

Les faillites continuent.

T.a_ maison Gerz t, de Glogan,
Phuiles et de cérdales. a dépasé ow
Son pissif s’élewe Aor 875 900. fa
Richard Gertzel chet de Ja) maison,
avait pris la farite, Vest suied4, On
trouve son cadavre dans Oder

Ivo mutson de confections en gos
et Woltfa suspends ses — paiements
passif est de 750.000 frances.

La fabr'que de ling -1i+ Gartmann,
se est egilement en proie aux plus
difficulrés financiéres Son passif
312 500 francs peon a:tif de 62 00
seulement.













Service Atlas
Ie steamer « ALTAIT »,
muitt®é New-York le 8 courant

(iap-Huaitien, Port-de-Paix et
port, est attenduici mercredi fh



bo, Cécile Descayette, Melles C. Rinfort,) rant. Tl partira probablemeat

Nessine César.
Nouvelle Brochure

M. Henri Eritnne vient de faire éditer 3
Imprimerie du Progrés ( Can-Haivien )
une nouvelle brochure intitulée : Menson-
ges audacieux.— Bouffonnerie a enregistrer.

C’est la série de ses pamphelets que
continue l’ardent polémiste pour le triom-
phe de sa cause.

Nous lui présontons nos compliments.

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire

DU
sEMINAIBK COLLEGE Se-MARTIAL

Lunpi 13 Avrit

Saronaétre a midi 763° 5=/=
minimum 2060
Tew perature}miaims m 3a

Moyenne diurne de la température 26¢,2

Ciel clair jusqu’s 5 h. du soir ; couvert
apres 7 h.

Vers 9 h. du soir, pluie au NW.

Le barométre est stationnaire.

Un peu d’agitation sismique dans |’a-

Mme Emm. Nadreau et famille, Mathilde | Ptés-midi.

Bergam, Arthar Bonnefil jet enfant, Marie
Corina Rose, Mme Vve Louis Bugéne La-

Direction dominante : verticale.

R. BALTENWECK

| soirée pour Jérémie, Caves, J

Santa-Marta et New-York, p
malle, frét et passagers.

aw
*

La malle pour |’Ftranger Da
peur « PRINS SIGISM
( via Jérémie ) sera fermée als
inercredi 15 courant, 46 he
soir.

Port-au-Prince, 11 Avril 19%.
F. HERRMANN & Ce, - 4g



4a dernier

FABRICATION DE CHAO
‘D. FERR

A l’honneur d’annoncert & :
breux clients de la Ca
| province qu'il vient de sé
‘la Rue des Fronts Forts, avec 8

' stock de chaussures, @ |
‘au Ne 153 avec Vinscripten
| Les clients seront Lovjor
dans les memes conditions»
dire avec les 5 %/> d’escom is
| Lg
! vente en gros ; sans ou
mes soins et la meme 6
La Maison se charge ;
re prendre les mesures











vou
Lun d'eux sortil des tangs el

da pourquoi its Mavaient pas
battre.
dit :

« C’est pas comine «a qui! fau-
nous commander, vous auriez dt dit
re: e Moussou tambou, voulez-vous
battre, s’il vous plait. »

Ce tambour indiquait trés bien les
rapports qui doivent exister dans une
armée entre ceux qui commandent el
ceux qui obéissent. L’obéissance re
doit pas étre imposée brulaleimert
elle doit étre consentie, elle doit étre
obtenue des soldais par le raisonne-
ment et la persuasion.

On fait chaque jour, a co sujet, des
Cours speciaux dans “nos” régimens,
transformés par le souffle purificateur
de l’Alfaire Dreyfus. Dominique Bon-
naud a méme rimé une chanson la-
dessus.

Je nirai pas jusqu’s
pauvre Coicou avait raison
prétendait que Pavenir était anx ne-
gres et que Ja race noire mar herait
bientot ata téte de Uiumanits. Ce
Coicou était potte a sa facon sie était
« dans le noir » Comme d'autres sont
« dans le bleu». A Vheure actuelle, il
est méme tout a fait) dans le noir,
puisqu’il a été fusitlé sans que nous
PUissiogs trop séverement reprocher
sa mort aux négres, qui nous répon-
draient : « Apres tout, vous ne nous
avez pas donné lexernple de la bon.
té, puisque vous avez guillotting An-
dré Chénier, qui ¢tait bien supérieur
& Coicou.»

Ce que l’on peut dire, c’est que,dans
quelques années, il my aura gutre
de différence entre Vhistoire d’Uaiti
et la notre. A mesure néMe que nous
avancons davantage dans le chemin
de la réyression; nous nous rappro-
chons de p!us en plus de Ces primi-
tifs apparents qui sont nosPrimaires,
mais en ébéne.

.. Examinez les choses de prés¢t vous
mapercevez vnere de différence entre
ce vieux pére Nord Alexis qui, malyré
ses quatre-vingt-huit ans, Iontre une
activité de jeune hoinme pour con-
quérir le pouvoir et le petit pee Com-
bes, cher aux vrais Blocard =. ifn mo-
difiant un peu le texte, tes Blocards
pourraient chanter dans les couloirs.

Nord Alexis, bom papet !

Nord Alexis not? sauveu,

dire que ce
lorsqwil

Nord Alexis, probite

Ce bon Dieu qui han nous thf que mous le done .
Cé hi nous vile, ce ti nous pret (evest Ne qed nous]
| fared, Cest lub qui nous protege)

It serait pucril de nier, cependant,
que si nous sommes & peu pres au
méme niveau moral, nous avous car-
dé un certain avantage au point de
vue de ta forme, dela virtuosité, du
lyrisme.

Les négres d Haiti dansent peut-étre
mieux la buinboula Que Jaures, mais
Jaurés gambade avec plus de verbo-
sité déclamatoire sur la corde raide
du paradoxe et du sophisme.

Un négre serait peut-étre embarras-
sé si vous lui donniez a faire Véloge

d'un homme qui a vomi, flaqué, éruc- :
té partout et qui s’est plu touts sa vie |

dans les déjections, les corru tions

et les putréfactions.
Jaures se tire a

mertveille cde cet

exercice ; il vous affirme imperturba- |

blement que cet homme malpropre
qui fut Zola a honoré VPHomanite, a
grandi le patrimoine moral de la Fran-
ce et méritéles honneurs du Panthcon.

Les représentants du pays applau- |
dissent avec transport cette glorifica- |

tion pompeuse et grotesque de l’ob-;
sition des visiteurs.

ecénité et de l’ordure.

C'est ce qui fersit: croire que Ca,
malheureux Coieou maveit pas lout a:
fait tort quand il affirmait que le 1e-:
yne de Cham était proche. Ges pau-:
vres Arveus n'ont vraiment pas de
chance. Apres avoir 6:6 ré inils en e3s-

clavage par ics Sémites, ils auront!

peut-etre bio stot les Chamites pour

mMaltres... .
I povanp DRUMONT.







PAG?S DUVRRS
RENSE Mam EMENTS.

wes

x.

ret
LL

METEOROLOGIQ

Observatoire
DU

r

SEM SRAIRE COLLEGS St-MARTis« |

Maro 14 AVRIL
Baromeétre A ail: 63 97"

f . .
Viminimiaim
;mMaximum

Tempéra' ure

wit

1°
3°

we WW

Moyenne diurne de la température 25°. 5

Ciel assez clair le matin,
geux l’aprés-midi ; couvert 4 6 h. du soir.

De 8 h.a 8. 304pluie : 2,7â„¢/".

Le barométre est en hausse.

Un peu d’agitation sismique dans J’a-:

prées-midi.
R. BALTENWECK
Une voleuse

Hier soir, vers les 7 heures, Rue du
Centre, N° 76, au moment ou la famille
Larrieux se trouvtit sous la galerie de la
maison, un vol important se comettait a
Pintérieur.

Une bonne de 15 ans, originaire de Pe-
tit Godve, enlevait une boite contenant
tout le produit de plusieurs jours de vente,
ainsi que la clef du miyasin de la Veuve
Larrieux, situé Rue des Fronts-forts. Un pa-
quet d’objets de couture, linge, fins den-
telles etc, a été aussi enlevé.

Espérons que la police arrive A mettre
la main sur Paudacieuse cambrioleuse.

Haiti littéraire et sociale

Notre confrére parait samedi, 18, deux
jours avant la date, avec l’intéressant som-
maire que voici :

Paroles républicaines, Ernest Lavisse ;
Le géneral Alexandre Dumas (fin), De /a
Charlotterie ; Poésies ( 1876-1879 ) : Con-
version ; Le Renouveau, Solon Ménos ;
Reécits historiques (suite ), Gustave Vi-
goureux ; Courtepointes, ( Fortuné Mal-
chanceux ), Laforét Nwire ; Curieuses _ sil-
houettes sociales, Francisque Panu; La
puissance navale du Japon, Francois. Xavier ;
C. G. T; L’esprit de Maurice Donnay,
Lettre de Frédéric Febure : Lettre sur le
miel, dw “Dr Léon .Audain; lotéricur, ( Le
Maire et nosrues ), Antoine Laforest ; Pe-
tites notes, 4. L.

Asile Frangais

Pour .répondre au désir de plusieurs
membres. le Conseil d’Administration de
la Société frangaisz de Secours Mutuels et
de Bienfaisance a, dans sa séance du 8 cou-
lant, décidé en vertu du paragraphe 5 de
| Varticle ser des Statute, que lasalle des
1 Fetes serait ouverte tous fes diminches,
atin de permettre aux membres honoraires,
pactifs. ete., de pouvoir passer un moment
' avréable.

Dimanche prochain, 19 courant, les por-
tes donnant sur la Grand’Rue seront ouver-
tes de 9 heures du matin a midiet de 2
heures 4 6 heures du soir.

Des livres, journaux seront a la dispo-

!
'
4

AA _ Se ee OE .

un peu nua-.

Nouvelles Llrangeres

| Dernieres Dépéches

WasnincTon.— Le lieuteuant Hob-
son, lu hérus du Menimac et repré-
sentant pour état d’Alobama a insisté
‘pour que Pon fasse 4 cuirassés au
lien de 2. I dit qu’en 1808 si les Etats-
‘Uns avuient eu 3 cuirassés de plus,
jamais Espagne n’aurait voulu_ le
vuerre ct le conflit’ Hispano-Améri-
cain aurait été régié par la voie di-
plumatigue. -
| La convention républicaine do New-
'York a désigoaé M. Hugues comme
‘candidat & la Présidence des Etats-
Unis.
Sinpigco ( Californie ).— L’esca-
‘dre américaine a quilté Bahia Ma:da-
lenaen route pour Sandi: yo.

LA VANNERIE

Une petite industrie qui chez nous
deviaif attirer Pattention depuis quel-
que temps est celle de la vannerie qui,



bien ¢tudiee, eréerait un veritible cou-
rant Vactivité et apporterait a de nom-
breux bras inactifs des salaives assez
ronds, Cette petite indastie par le peu
PetYort qu'elle oxige est a recommin-
dep &os teunes filles qui au so:tir de
Pivcole, ire troascut ordinuireme it au-
eun champ Wuection et qui, sooffrent
bieu souvent ou heéits secorrompent trap
facilement quand la position de leur
famille ne leur permet pas une extsten-
ce facile.

Depuis 647 ans la vannerie s’cst dé-
veloppée leniement dans la classe des
soldats en garnison, qui occupent leur
loisir & covtectionner de pelits paniers,
des chageaux, des éveutails, des porle—
photographies et une fuule d’objets de
ce gente dont la vente ne traiie jamais
et qui commenconta ornmer les salles de |
NOs Mejsois des plus aisées. Motheureue |
setment personne ma imprimé a cette
industrie la direction qa’elle meérite 3 |
WN esprit ciain et habile devrait) pouser
at grouper autour de lui, dans un atelier
ceux qri ont des dispositions mary tées
pour ce genresde travail,

_ Ca vanuerie haitienne manque de va-

riétés parceque dune part,elle ne s’ins-
Are pas des modéles étrangers et de |
‘autre wWutilise pas les mati¢res si nom-
breuses dunt on se sert dans cette in-
dustrie,

_ Chez-nous,on emploie jusqu’a présent
a la vannerie que les feuilles du luta-

vier, du palmiste et rarement celles du
cocotler, Le bambou, le roseau, la puil-
le de riz, la tliche de la canne 4 sucre,
du petit: mil, du = mais, de la paille a
rasoir, ou jonc sont délaissés, bien que
cependant ces plantes suvient les matié-
res les meilleures ct les plus usitées

vans la vinnerie étraogére ét surtodt’
francaise.

Nous recevons journellemeat des ma-
aasins de Paris des articles de vanue-
tie, des Corbeilles, des boites 4 mou-
choits et autres, dos paniers your bon-
bous, des boites a layettes, des porte- |
cares on plotographies qui ne différent ;
deeccs mémes articles fabriqués chez
Hous que par leur exotisme,
| Toccasion nous a été presented der-
merement pendant Pepoque des distri-

butions scoluires de Visiter les exposi-
Hons Wouvrages muanuels des demoisel-

eR

a a a

‘
'

les de li Sagesse, de Lalue, de PExter- |
nat, de Mme Durand, de |’Orphelinat |












de da Madeleine et revem ment
deimrot cite Laporte, ele AL
avons pu Constater hon tans 2
ploisirle fini de ces ouvrage
auteurs méritent at juste titre.
leure récompense que le simple
quon jette au hasard ou en cag
leurs travaux,

Les Valneuses sont assez nog
pour sassocter et créer ane sig
ladustrie capable de Salisfaire neg
Jement aux demandes indi enes
encore Wesporter leurs alice
inarchss éirangers od ils. phuirai
leur finesse, par leur orgiwalitg
bas prix. Ce qu'on leur dema
Wctre liborieuses, Intelsat
dtande éléganc., qualités @ail
staccusent dans les travaux dey
haitienne.

~ Blectrotherayie

VApplication toc tiaigue de le
cite uu traitement des maladies,
un procédé rationnel su plus haw
. Ce da Seronee moderne, et
ee strtout dans les affections wét
spéciabement "es Endométrites,|e
trites, Catarrhes. Hémorrhagies,
leurs. Erosions, Cellulites et Adbé
ees, Fongasités, Salpingites. 0
ches mal soignées,
Polypes, Fibroames. etc. ;
affections génito-Urinaires spéct
Vhomme.

Ge procédé, a part son effcal
dans Ja cure de ces affections,
peu corteux : il préserve les
des dangers inhérents ( Chiorom
Ether ct les suites facheuses &
la mort apres Popération chiru
aux onérations chirurgicales
uées faute de savoir mieux poor
disant guérir ces affections.

Docteur C. GAVEM

MEDECIN, CHIRURGIER,

ACCOUCHEUR
Diplomé de UV Université de Harve
( Etats-Unis ) |
Cabinet a’Electrothérap#
51, RUE FEROU, 51.
Port au-Prince
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De 8 heures A 14 heures dU
De 2 heures a 5 hrs. apres-mid

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j cb COs tinder |











a re





Service Atlas ,

Le steamer « ALTAT »:
quitte | New-York 164 Bi

ap-Haitien, Port ;
port, est attenda ici mererel
rant. Il partira probablem
soirée pour Jérémie, Cayes
Santa-Marta et New-Yors,
malle, frét et passagers.

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’ . pat
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