Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
February 10, 1908
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Full Text
4n ANNEE, Ne 260



PORT-AU-PRINCE (Haiti)

LUNDI, 10 FEVRIER 1908.

Le Matin

_@e 7





. QUOTIDEEN —

ee ee nt 0 oo ee eer ee eee,



—ermaanets

= _—————
ABONNEMENTS : | Dingcreur! | LE
, Clément Magloire
par mois Une Gourde v’'avance ROK aa
D&PARTEMENT® & ETRANGER | REDACTIUN-ADMINISTRATION
45; RVE RCUX, 45.

prais de poste en sus.







~aeenere os
————





—

Pour tout ce qui concerne l Administration du Journal,
rT rTATTR é mr sf tire
PLAISIRS ET MORALITE

quelque chose & apporter, il Vappor-
te lentement ; mais bientot la trans-
formation s’opére, Vactivité environ-
nante accomplit son ceuvre, il se met
a Punisson de ses camarades diate-
lier, et au bout d’un an, il « s’active »
comme les autres. »

Eh bien, ce que
dans ses facons de construire, de
raffiuner ses maisons, d’organiser
ses trains, de rédizer ses journaux, de
dépenser de Uargent, de travailler, il
continue Ue le faire en ex&gérant
independance des personnes. C'est
pourquoi, en Amérique, lindépen-
dance ftéminine se trouve etre plus
grande qu’en Angleterre, et que, au
sein meme de la famille, la femme
ou fa jeune fille se trouve etre daus
un état de complete autonomie.

Dans les famil'es americaines, « les
gens vivent 4 cote les uns des autres,
bien plus que les uns avec les autres.»
lismangent bien a laméime table, dit
M. Bourget, mais sans (que personne
attende personne. La fille se leve ou
la femme quand le pere ou le mart
vient s’asseoir pour son déjeuner,
son lunch ou son diner. »



Il y a— entre plusieurs autres— un
coté par lequel l’organisation sociale
américaine differe sensiblement de

elle des Anglais: c'est au© point de

ue familial. Ces deux agylomeérations
anglo Saxonnes se sont bien eréées
sur certaines idées fondamentales
onnues, telles que le sentiment pro-
fond du self-help, la imise en vigueur
individuelle de énergie, le culte du
ravailet mille autres po:nts sur les-
juels nous sommes déja plus ou
moins fixés.

_ Ces deux sociétés sont d’ailleurs in-
imement apparentées, elles ont des
rapports de mére a fille; mais dans

e cas particulier, la fille s’est ingé-

iée 4 exagérer en elles les qualité.
maternelies et ce tempérament, Cx-
tremement voisin de l|’axces, n’est
pas sans avoir feappé la plupart des
observateurs.

M. Paul Bourget explique le suc-

es croissant des Américains par cet-
te stoique disposition de leur esprit a

Onsidérer comme possible tout Ce
qui a’est fait déja et 4 le dépasser ; ils
visent toujours plus haut et plus loin.
« Le génie américain, dit-il, sermbis )
26 pus Connuitre la mesure. Les batis- Ce simple trait, dont nous venons
ges d’ulilité que ces gens construi- de voir lorigine, explique la facon
sent, quand elles sont hautes, sont différente que jai dite en commen-

rop hautes. Leurs maisons de plai-' vant, dont Anglais et Américains pra-
bance, quand elles sont raffinées, sont: tiquent les habitudes familiales.

rop ratflages. Leurs trains, quand ils’ Cette différence relevée ot expliquec,
ont vite, vont trop vite. Leurs la communauté générale des senti
burnaux ont trop de pages, trop de|ments reste sauve. Il ya plus de fe-

Ofvelies ; et, quandg ils se mettent tes de famille en Angleterre = qu’aux

dépenser de l’argent, il faut qu’'ils| Etats-Unis, mais dans lun comme
bn dépensent trop, pour avoir la sen-|dans l'autre pays, les plaisirs, qu’ils

tion qu’ils en dépensent asseze. '|se pratiqauent dans la famille ou au
8 habitudes américaines envelop- | dehors,
pent l’Aoglais lui-méme, ce modéle cette vigoureuse santé morale carac-

PAmséricain fait

assique de |’énergie et de la virilité, 'téristique des sociétés anglo-suxon-:

t font sur lui leur ceuvre d’exagéra- nes. Nous n’avons pas besoin d> re-
on. « Une des choses les plus inté-' pcoduire, pour en convaincre le lec-
ssantes A observer aux Etats-Unis, teur, tant de tratis de moeurs rappor-
rit M. Fraser, c'est la métamorpho- tés par les écrivains qui ont gerit sur
sd’un ouvrier anglais en ouvrieramé- ces sociétés et sur les différeates fa-
ain. Cela prend environ un an, pas cons dontelles s'amusent. —
Mus, Au début, il est lent et semble Ce que je veux aujourd’hui, c est
» trainer; il s’arréte fré,uemment montrer, du coté
~, cOurs de travail pour

se passe autour de lui. Sil y a’ muldtres,

cae tenndnt aigh intataifeprare oncusendhetienannqearontipaapaatacaltnad
Se es oe oe Ca —

s’adresser a2 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
A

‘Vivresse éperonne.

“moire quelques

prennent leur source dans

des Afro-Américains, '

‘du cété de noscongénéres noire et:
eee ao le contraste, toujours cho-. ses concitoysns pour les entreprises honné-



as - eR ee ee ee ee
a



a

AROS 2% Be

quant, toujours désavantawenx. « hee:

eeammant, i Saint-Louis meine, dit
Paul Adam, fa polic2 dut fermer
tous les lieux of: les hommes de cou-:
leur avaient pris coutume d'organiser
leurs bals, fant la liceones y dépassatt
la normale. »

Et il ajouta :

« Dans Jes campagnes, dans
petites cit's dusud, da VPousst, ces
bals, les soirs de paie, ont fieu en
plein air. Si la police n’e-t pas nom-)
breuse, elle ne réussit gucre a empe-,
cher les ébats de ces iustinclifs que |

Bruyante, haive, |
obs :éne, joviale, sans contrainte,

les:

cetfe |

passion vévolte la classe blanche,
moyenne qui pass3 la vie & dompter |

ses appélits, & bier ses désirs, a tou
sacrifier pour accroitre energie du
travail lucratif. »

'
Je voudrais, en maniere déditieca- |
tion,

offvir un tableau typique des,
scenes de ce genre, et Vavinee jen |
demande pardon au lecteur.





i =



Ee ON RO AND EE

. . te
Undes amisdu «Matin» nous enzoie Turticle |

suivant que nous nous empressous de publier eni
remerciant Dauteur de tout ce gwil exprine ds:
flatteur pour nous.

Le Reve et [Action

La campagne sociale si courageuscinent
ponrsuivie par le Matin me remet a la mé-
sOuvenirs ciassiques. Le
lecteur me pardonnera de n’avuir pa résis-
ter au plaisir de remuer aujourd'hui la pen-
sée antique.

Le siécle de Périclés 4 Athénes marque
un chapitre giorieux dans Vhistoire de Phu-
manité. C'est la fete splendide de I'Intel-
ligence et de la Pensée dans la noble cité
des aris et de la libert¢é, qui bril’e de son
plus grand éclat.

Disciple et ami d’Anaxagore que ses con-
temporains surnomimuicne I lacelligent, Pé-
riclés, apres avoir vaincu le parti de Thu-
cidide resta seul maitre des afaires et op-
posa aux passions du peuple une digue qui
sauva la République. fi consacra tous ses
soins 4 embellir Athénes d'ddifices publics.
En méme temps qu'il stimulait l’ardeur de





-_——or

——— ——————————————————————— OOO

NUMERO 10) CENTIMES.

Les abonzements partent du rer. ec da rs de chaque

mois et sont payables d’avance



Les manuscrits insérés o&8 non Se sont pas remis.

ane









tes ct utiles, ’émulation pour tous les arts,
la perfection a laquelle ils turent portés con-
tribuérent A la gloire et & la prospcrité de
la nation. Des expéditions militaires, en dé-

‘veloppant sa puissance lui permirent de

fonder des colonies quidevinrent Hlorissantes
en peu de temps. Le patriotisine, la pro-
bite, le désintéressement, et en un mot l’¢-

‘Lévation des sentiments de Peéric'¢s lut con-

quirent une confiance sans bornes et nous
allons voir combien les ¢vénements qui
suivirent sa mort firent sentir aux Athéniens
la perte immense qu’il avaient faite.

Dés que la cité fut veuve de Périclés, on
délaissa le métier des armes. Ce fut l’avene-
ment des sophistes et des rhéteurs. Tout le
mnonde était orateur et tout était prétexte a
discours. Les énergies s’usaient 1 des ver-
bosi:¢s sonores. Tandis que les bavards pé-
roraient, le peuple s’envourdissait dans la
Pnollesse et l’inaction. Isocrate, Eschine,
Hypéride, Philocrate, incomparables sertis-
seurs de périodes fleuries pipaient la foule
ala glu des merveilles enfantécs par leur
cerveau extravagant. On vit toute une
nuée_ de barbares accourus des confins du
monde venir prendre part aux jeux d’élo-
quence et s’extasier aux discours des ora-
teurs 4 langue dorée décrivant Iles splen-
deurs de la cité tuture. Les formes grecques
elles-mémes, orgueil et joie des poctes qui

| céicbraient leurs charmes, désertaient le fo-

yer pour assister 4 ces joutes oratoires.

Il veut pourtant un personnagequi veil-
lait. Hl avait cultivé aussi l’éloquence et sa
réputation dépassait celle de tous ceux qui
se distinguaient 4 la tribune. L’austérité de
sa vie, son amour de la liberté publique lui
avaient soumis le peuple. Cet esprit réflé-
chi, lent dans ses conceptions préparait et
méditait d’avance ce qu'il devait dire. Et
c’est ainsi que pour le railler, Pychias lui
avait déclaré un jour que ses raisonnements
sentaient Phuile. Jamais on ne levit biaiser
dans scs paroles ni dans ses actions. Dans
les jeux olympiques, lorsque Lamachus de
Myrine récita un panégyrique de Philippe
et d’Alexandre, on vit cet homme formi-
dable par la parole s’élever avec tant de
force contre lui qu’il ramena tous les audi-
teurs 4 son avis et contraignit le sophiste
i sortir furtivement de l’Assemblée. Aussi
sa gloire et sa_ célébrité rayonngient-elles
dans toute la Gréce.

O Athéaniens, disait cet homme sévére,
fils dégénérés d’une Patrie autrefois saper-
be, jusques 4 quaud continuerez-vous 3
exalter les faiseurs de phrases. Platon nous
dit de les couronner de roses, de les en-



chainer de fleurs et de les conduire hors de
la cité. Ecoutons Platons, car P:aton est un
sage. Connaissez vous les redoutables pro-
fits du barbare. Déji des menaces sinistres
circulent contre vous. ‘Tandis que 1» ora-
teurs vous promettent toute sorte de fa-
veurs, Philippe vous vuctte ct sa perfidie
aura raison de leurs tortinteries. Ce que
son or n’a pu faire, it Vobticndra par ruse :
c’est un homme subtile. Vous avez déserte
les gymnases pour les écoles d’¢loquence.
Heélas ! je prévois les pires calamites, si
vous ne changez de conduite.

Il faisait alors Vapologie du patriotisme
et da devoir civique. Hl réclamait ardem-
meht des réformes radicales, demandait
des fonds pour Varmement de_ la flotte et
les besoins de l'armée. Que chacun fasse
son devoir, disait il. Ne vous reyardez pas
les uns les autres. Faites violence a vos
natures indolentes Moins de phrascs et plus
de bras laboricux.Le salut de Ja Patric Vexi-
ge et tel doit tre Vobjct de vos constants
eHorts.

On le traitain Wenfoneeur de portes ou-
vertes. On se moquait de lui. Les gens se¢-
rieux le croviient en proic a des acces de
mauvaise humeur. On fuvait ce terrible
braillard. On Je disait fou. N’importe ! il
s’accrochait aux passants et les forgait de
Vécouter. Des qu'il prenait la parole aux
Assemblées publiques, chacun se retirait.
On était fatipud de cette cternelle rengaine.
Il ne se décourageait pas cependant. On a
tellement avili Vart de la parole, s ceriaic-il
avec amertume, ceart chéri des dieux, que
des barbares ignorants ct crapuleux occu-
pent la tribune et soat ccoutés, ct moi je
suis rejeté avec mepris. Chaque jour, il
gourmandait plus fortement les passions de
la multitude et reprenait ses fautes avec
plus de vivacite.

On fit la sourde orcille. Des bruits in-
quétants ayant couru un moment par la
ville, plusieurs projets importants dépe-
nérérent en palabres et la vanité nationale
fut exaltée par des d¢tis imprudenis jetés 4
Philippe.

Comme on le voit, Démosthene, le plus
grand des orateuts deson temps ne se
complut pas dans la speculation pure. !
précha aussi lutilitarisme. Tout en ayart
le yout des choses de Pesprit, ¢’était aussi
un apo.ce des choses utiles. Ce maitre ora-
teur avait compris quel idcalisme, cette te rri-
ble maladie des peuples en décadinece ctait
un tidau qu’il fallait combatire par tous les
moyens.

Pourquoi sa voix ne fut-elle pas ccoutie ¢
Vous savez ce qu'il en advint par la suite.
Les Athéniens vaincus\’ Chcronée, par
Philippe, roi de maccdonienne subirent la
domination Macédoniéme et la race la plus
artiste, la plus affinée fut, 6 misére, subnu-
gucee par une poignée de montagnards.

Heureusement que Je Matin 4 lencontre
de Démosthéne, n’a_pas atrendu trop tard
pour parler un langage si patriotique et
nous faisons des voeux pour que dans un
avenir prochain, il en sorte tous les fruits
que l’on est en droit d’espérer.

1





OR A a te

PANTS DUYRRS

Le Montleur publie la correspondance
échangée entre le Secrétaire d'Erat des Fi-
nances et la Banque, 1 propos de la com-
mission illégale prélevée par celle-ci sur
papier-monnaie en circulation.

Voici la conclusion du Département :

Le Département n‘a pas repondu 4 cette )
derniére lettre. C’était inutile : la Banque,
selon son habitude, et en dehors des faits,



| Le baromé:re assez
1

n’ayant voulu, une fois de plus, que tra-
vestir la vérité.

It reste drabli qu’aprés avoir, dans un
document ingualifiable qu'on peut relire
au NMuriteur, declare qu'elle ne consenti-
rait 4 nous avancer quelque argent que si
Etat renongait au Procés de la Consolida-
tion — et cela au moment ot elle taisait

» . . 1s .-
gu’elle avait au crédit de PEtat une = reéser-
ve de plus de 80.000 dollars — ‘elle a plus
tard manque a tous les engagements pris
par cle, sivnes pac son Directeur, et qui
devaient crablir Vaccord entre elle et le
Gouvernement.

La Justce ayant été saisie des delits re-
proches 4 la Binque doit seule dccider, il
est bon de le rappeler, si ces delits sont
du ressoit de arbitrage.

La Banque alétdé bien forcée, cvs temps der-
niers, de convenir que Varbitrage ne peut
avoir lieu, le cas dcheéant 3 qu’a Port-au-
Prince. Cependant, a son ordinaire, elle a
essave de torturer le texte si clair de Vartu-
cle 23 du dcéeret constitutif de la Banque
Eile demande mainicnant que le vers-ar-
bitre, choisi a Vavance, suit howdandais, da-
nois, saédois ou norvegicn. Ce serait une
violatioa inouic dun texte formel et preé-
cis.

Votei Particle 23:

« En cas de divergence sur Vinterpreta-
« tion des clauses et des conditions de la
« concession entre le Gouvernement et 1a
« Bangue, la contestation sera soumise 4
¢ des arbitrestnommes parle Gouvernement
« ct la Société représentant les concession-
« nalies.

« Dans le cas de partage, les dits — arbi-
« tres nomm:ront un tiers arbitre, et leur
« déciston sera en dernier ressort ; toute
« intervention diplomatique est formelle-
« ment interdite »,

Ce gue la Banque demande ne_ doit pas
Ctre et ne sera pas accepté. Le décret de
Assemblée Nationale “dus 10 Septembre
IS8So sera respecte. Test la loi des parties.
Ho on’est au pouvoir de personne de !e mo-
difier.

Quand aux fins duo Département dont
parle le Directeur de cet dtablissement. elles
sont nettes : cles re tendent qu’a dcéiruire
Vinfluence néfaste de la Banque, influence
contraire au Pays, contraire au Commerce
national ec: étranger, ct uniquement bien-
faisamie 4 la Banque scule.

La Bangue n’a qu’d s’interroger, inter-

y

rozer les rares personnes que le devoir
professionnel ou Vintérét obligent a fa
défendre........ Ces rares personnes aussi

bien que son for intérieur, lui répondront
sans hésitation, qu'elle n’est guére intéres-
sante.

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

—_--——_

Obserwatoire
DY

SEMINATSEES COLLEGE Se-MARTIAL

DIMANCHE 9 FEVRIER

Barométre 4 midi 764.7/™6
minimum 20°,0
Températur \reinimam 31,7

‘

Movcnne diurne de la température 23°,7

Ciel trés clair le matin ; nuageux I|’a-
prés-midi, couvert 46 h. du soir.

A 7h. 50 pluie et orage : 30, "5.
fortement descendu
dans la journée de samedi, remonte Ien-
tement.

Quelques monvements microsismiques
ans la journée de samedi.

R. BALTENWECK

Arrivages et Départ

Hier est entré le steamer Salvador avec
les passagers suivants venant de :

St-Thomas : Mile Altima Russi.

Sto-—Domingo : Pétion Boisson

Jacmel + Maximilien et Emmanuc! Bel-
lande.

Cayes : Emilien Joseph. Charlot, Hems-
ke, Pasteur Margron, Seidel, Péres le Rus-
ziket Mello, Lass¢gue, Mme Laraque, Ca-
lixte, Melle S. Charles, Euphrasia Le-
blanc, Zéphyr. Rigoire Maurice, Genereux
Geneurope, Oléus Pemas.

Jérémie : Normil Arphie, Césalie Cou-
dette, Hermance Charles, S. S. Janus, Cé-
cile St-Vil et bébé, Aurclise Féiix, Mme
Bontemps et enfant. Ney Cayemitte, Fidé-
lia St-Louis ct enfant, Sylvio fi's, Jules
Preptit, Emm. Villedrouin. Th. Prin et
enfants, Ursule Germain, Cinéus Joseph,
Georges Gilsa, Julia Castor, Boucher, San-
son, Mme Sévere. Joseph Ve Simsy
Brighman, Melle Brighman, Corine Caze,
Melle Aline, Fouquct, Cacoris.

Est entré aus:i le steamer ‘Prins IWil-
lem V avec les passagers suivants venant
de:

Neyw- York : Commandant Benito Syl-
vain.

SteMure : Mme André Cameau, Char-
les Sterlin, Mr et Mme Eugene Audain
et 2 enfants, Mme Philippe Kretfer, Pere
Bonneau, Mme Nesida, Elias Habib, Mi-
chel Senise, Général N. P.Simon, M. J.
Elisée, Julie Larousse; Zina Laroussse, P.
L. Coicou, H Daviella, Baron Claude.
Adrien Div.

Il est reparti le méme jour avec les pas-
Sazcrs suivants pour :

Jacme! > Fleury Lavelanct, Directeur de
la Receite et dépense.

Cuyes : Député Isaac Léger, Mme Raoul
Léger, Jolin Pélissicr, Point-de-jour Joseph,
A Bonnefil ct 2 enfants, Mérosa Daniel,
Melle Claire Charles, Mme F. Simon, C.
Quercio, Melle Clarisse Darius,

Petit-Goive > Mcile Lise Chériez.

Curacao : Petro P. Vorgias

Administration Postale
SERVICE EN TERIGUR
Lettres recommandies en souffrance

Mirhil Jcanty, William D. Battez,
Christian Lucien, Ed-rond Benjamin, Al-
cimé Phayeés, Nélia Lafontantr, Mme Ner-
vilia Neérilus, Mathurin Théodore, Adéle
Hyppolite, Am@ti, Gulna Alcindor, Mme
Vve Balthimor Volna, Mme Vve Romenus
Valériana Evangéliste.

Port-au-Prince, 10 février 1908.

Chambre de Commerce

La Chambre de Cuimmerce de Port-au-
Prince, convoque son assemblée générale
pour lundi prochain, dix de ce mois, 4
5 heures précises de l’aprés-midi, au local
situé 4 l’angle des rues du Quai et des
Césars, a Veffet :

19° De soumettre 4 son approba‘ion le ré-
glement intérieur et le budget de la Cham-
re de Commerce de Port-au-Prince, se-
lon Varticle 18 des statuts ;
2° De proceder 4 la nomination des
membres qui doivent composer les Cham-
bres arbitrales commerciales, industrielles,
agricoles et maritimes, prévues en l'article
14 des mémes statuts.
Il est donné avis en outre que lecture sera
faite dun Exposé dela chambre de commerce.
Port-au-Prince, 6 Février 1908.
Te Président de la Chambre de Commerce,

D. DELINOIS.

_Priére d’aviser }’administra-
tion de la moindra irrégularité
dans le service du«MATIN»
atin qu’ily soit de suite ramé.-



Nouvelles Btrangee

Dernieres Dépéches

Tancrr 8.—- Une dépéche _regue py
télégraphie sans fil annonce que le ving
d’Amade, commandantles troupes francaig
au Maroc a réoccupé Setiat, la ville mag
caine située 4 70 kilomeires au sud de
sablanca qu’il avait d¢djd occupde Je my
deinies lors de sa premiére expédition «
tre les Chiouigs. , ; wm

Borpeaux 8. —' M. Joao Franco, |’and
premier ministre du Portugal, arrivé x
hier avec sa famille, a passé la journée dy
lappartement qu’il avait retenu a Photel.
a répondu aux nombreux journalistes y
nus pour le questionner, gu’il avait ¢
nitivement abandonné la politique. I
ensuite prié ses visiteurs de le Laisszr se
avec sa douleur.

Washincron, --Oa annonce que ia do
cuirassée de Vamiral Evans ne restera p
sur les cotes du Pacitique, mais qu’e!
pousscra Sa croisitre en Extréme-Oriem
et peut ctre meme autour du monde. |
departement de la marine se refuse pourg
moment 4 confirmer aucune des suppos
tions relatives aux mouvements fuiurs¢
la flotte. Cependant les efforts des autoris
de Manille pour réunir ua assez grant
nombre de chalands pour le ravitaillem
en charbon de vingt quatre grands navitg
de guerre permettent de comprendre qa
la tlotte se rendra a Cavite au cours de I
prochain. Cent trente cing mille toanesa
charbon accumuldes pendant les deux de
niers mois se trouveat maintenant) Cav
D’un autre cété le stock de charboa qui
trouvait a Honolulu a été considéra
Ment augmenté,

SeaTTLeE. — La ligne pour T'excluss
es ovientaux du nord de l’Amérique vi
Padresser un mémpire an congres dems
dant des lois immédiates pour lexclusi
des japonais, des coréens e: des chinois.
Suanciat.— Des canonnicres chino
de la douane on: sisi un vapeur j190m
chargé darmes et de munitions de gue!
destinées aux révolutionnaires chino |
vap ur était a Vancre densles eaux chino}
en vue de Macao. Ila dic escorté jugs
Canton par*un croiseur chinois et 34
nonnitres. On dit que les japonais cnt pa
testé contre cette saisie.

Punta Arenas 8.— Les cuirasscs 10

1

ricains sous le commandement de |'am
Evans accompagnés de la flottille'de ™
pilleurs ont quitté ce port ce matin.
Lissonxr. — Les obséques du roi Chat
et du prince héritier Luiz, ont été
brées ce matin 4 VEgtise Saint-Vincest
Un cordon de troupes avait cté place

la route du convoi funébre. Il n’y 4
aucun incident.

Lonpres. — Un service religieux o8
sisticnt le roi, la reine, le prince de@
les et !es autres membres de la fat
royale a cté célébré aujourd’hui 4 la @
drale Suint-James. Pendant la céréaulq
les navires de guerre de tous les ports!
ritimes portaient leur pavillon en bers
Bertix.— En réponse a l’appel
gouvernement allemand par le sultss®
el-Aziz pour la suppression de l'ooomâ„¢
tion d’une partie du territoire m
par les troupes frangaises, il a éte repe
quc les questions marocaines devaient
traitees conformément 4 lentente

ras ci que les partisans du sultan
étaient pas conformés. En conséqnené
sultan devra adresser son appel a
Signataires de la Conférence et moa
lV'Allemagne seule.

Paris 8.-—~ Rente ? 96.506



La Chambre hier, apres avoir entendu
le discours de M. Jules Roche contie l’im-

tsur le revenu sajourna 4 lundi.

Le Sénat renvoya la suite de la discus-
sion de l’interpellation sur les chaudiéres
des cuirass¢s A mardi. M. Clémenceau rc-
cut ce maun le vice-amiral Touchard, nou-
vel ambsssadeur 3 Saint-Pétersbourg.

Une bande de marocains attaqua lc
camp d’Elmekki ou bivouaquaient nos
troupes.

Le géncral d’Amade télégraphie que nos
troupes rcpoussent _Pattaque en poursui-
yant l’ennemi jusqu’a Setta quiils treuve-
rent en ruines. Nous avons eu 3 tués et 14
blessés.

Une explosion de chaudiére eut lieu a
bord du croiseur cuirassé « Jeanne-d’Are »
qui se trouvait devant Rabat. Ily a 14
blessés, dont 5 gri¢vement.

St. PETERSBOURG.— Un_ second proces
des officiers du yacht impérial « Standard»
qui, au cours de été dernier s'était échoue
sur les cotes de Finlande a été ouvert au-
jourd’hui. Le premier proce: avait donné
lieu a des conclusions contre ces Officiers,
mais sur leur appel, le verdict avait été an
nulé.
Tomsk ( Sibérie ) Des bandits ont ré-
cemment entrainé deux sergents de la po-
lice rurale 4 Cheromkhovo, ou ils les ont
assassinés, puis mutilés leurs cadavres. Des
troupes ont été envoyées a leur recherche.

Paris. — Le général d’Amade dit dans
une dépcche regue ce soir par le Gouverne-
ment, qu’il a eu trois tués et vingt-quatre
blessés dans son dernier engagement avec
les troupes marocaines. Le combat com-
mencé dans la nuit du 5 février a duré 2
heures. Les troupes frangaises on fait preu-
ve d'une grande endurance quoiqu'elles
aient été constamment harassées par I’en-
nemi dont on ignore les pertes. C’est la
tribu des Mozamba qui a le_ plus souffert.

Paris 7. - Une dépéche de I’amiral Phi
libert, commandant des forces navales fran-
gaises au Maroc annonce que quatorze ma-
rins ont écé blessés dans un accident sur-
venu dansla chaudi¢re du croiseur « Jeanne
'd’Arc ». Ce navire est parti pour Tanger
ou les biessés sont mis 4 lhopital.

Tancer.— Le caid Henry Maclean qui
depuis sept mois était captif du bandit
Raisouli est arrivé aujourd’hui 4 la léga-
tion ang'aise. Quoique vieilli, l’ancien
commandant de la garde du_ sultan parait
ttre en bonne santé ; il dit qu'il va se
rendre 4 Rabat pour y rejoindre le sultan
Abd El Aziz.

Paris 7.— On annonce que M. Bom-
pard, ambassadeur de France 4 Saint-Péters-
bourg a été rappelé sur une plainte du gou-
Vernement russe disant qu'il témoignait
une sympathie excessive au parti de la ré-











empécher la France de faire de nouveaux
préts 4 la Russie.
Paris 7.— Un service religieux orginis¢
par la famille d’Orléans 4 la mémoire du
toiCharles et du prince héritier du Portugal
a été célébré aujourd’hui dans la chapelle
fistorigue dela Compassion, 4 Neuilly.
C'est dans ceite chapelle que se trouve
tombeau du duc d’orléans, fils ainé de
uis Philippe. Le duc de Chartres repré-
fentait le duc d’Orléans. Parmi les person-
nes présentes, on remarquait le comre de
usa Roza, ministre du Portugal 3 Paris.
La messe de Requiem a été dite par le cu-
ré de la chapelle.
Panis 7-— M. Clémenceau, président da
nseil des ministres a accordé 4 |’Auto-
club de France l'autorisation d’ organiser
Course du grand piix et celle des voitu-
Fettes sur le circuit de Dieppe. La munici-
é de Dieppe a également donné son
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LUNDI, 10 FEVRIER 1908.

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Pour tout ce qui concerne l Administration du Journal,
rT rTATTR é mr sf tire
PLAISIRS ET MORALITE

quelque chose & apporter, il Vappor-
te lentement ; mais bientot la trans-
formation s’opére, Vactivité environ-
nante accomplit son ceuvre, il se met
a Punisson de ses camarades diate-
lier, et au bout d’un an, il « s’active »
comme les autres. »

Eh bien, ce que
dans ses facons de construire, de
raffiuner ses maisons, d’organiser
ses trains, de rédizer ses journaux, de
dépenser de Uargent, de travailler, il
continue Ue le faire en ex&gérant
independance des personnes. C'est
pourquoi, en Amérique, lindépen-
dance ftéminine se trouve etre plus
grande qu’en Angleterre, et que, au
sein meme de la famille, la femme
ou fa jeune fille se trouve etre daus
un état de complete autonomie.

Dans les famil'es americaines, « les
gens vivent 4 cote les uns des autres,
bien plus que les uns avec les autres.»
lismangent bien a laméime table, dit
M. Bourget, mais sans (que personne
attende personne. La fille se leve ou
la femme quand le pere ou le mart
vient s’asseoir pour son déjeuner,
son lunch ou son diner. »



Il y a— entre plusieurs autres— un
coté par lequel l’organisation sociale
américaine differe sensiblement de

elle des Anglais: c'est au© point de

ue familial. Ces deux agylomeérations
anglo Saxonnes se sont bien eréées
sur certaines idées fondamentales
onnues, telles que le sentiment pro-
fond du self-help, la imise en vigueur
individuelle de énergie, le culte du
ravailet mille autres po:nts sur les-
juels nous sommes déja plus ou
moins fixés.

_ Ces deux sociétés sont d’ailleurs in-
imement apparentées, elles ont des
rapports de mére a fille; mais dans

e cas particulier, la fille s’est ingé-

iée 4 exagérer en elles les qualité.
maternelies et ce tempérament, Cx-
tremement voisin de l|’axces, n’est
pas sans avoir feappé la plupart des
observateurs.

M. Paul Bourget explique le suc-

es croissant des Américains par cet-
te stoique disposition de leur esprit a

Onsidérer comme possible tout Ce
qui a’est fait déja et 4 le dépasser ; ils
visent toujours plus haut et plus loin.
« Le génie américain, dit-il, sermbis )
26 pus Connuitre la mesure. Les batis- Ce simple trait, dont nous venons
ges d’ulilité que ces gens construi- de voir lorigine, explique la facon
sent, quand elles sont hautes, sont différente que jai dite en commen-

rop hautes. Leurs maisons de plai-' vant, dont Anglais et Américains pra-
bance, quand elles sont raffinées, sont: tiquent les habitudes familiales.

rop ratflages. Leurs trains, quand ils’ Cette différence relevée ot expliquec,
ont vite, vont trop vite. Leurs la communauté générale des senti
burnaux ont trop de pages, trop de|ments reste sauve. Il ya plus de fe-

Ofvelies ; et, quandg ils se mettent tes de famille en Angleterre = qu’aux

dépenser de l’argent, il faut qu’'ils| Etats-Unis, mais dans lun comme
bn dépensent trop, pour avoir la sen-|dans l'autre pays, les plaisirs, qu’ils

tion qu’ils en dépensent asseze. '|se pratiqauent dans la famille ou au
8 habitudes américaines envelop- | dehors,
pent l’Aoglais lui-méme, ce modéle cette vigoureuse santé morale carac-

PAmséricain fait

assique de |’énergie et de la virilité, 'téristique des sociétés anglo-suxon-:

t font sur lui leur ceuvre d’exagéra- nes. Nous n’avons pas besoin d> re-
on. « Une des choses les plus inté-' pcoduire, pour en convaincre le lec-
ssantes A observer aux Etats-Unis, teur, tant de tratis de moeurs rappor-
rit M. Fraser, c'est la métamorpho- tés par les écrivains qui ont gerit sur
sd’un ouvrier anglais en ouvrieramé- ces sociétés et sur les différeates fa-
ain. Cela prend environ un an, pas cons dontelles s'amusent. —
Mus, Au début, il est lent et semble Ce que je veux aujourd’hui, c est
» trainer; il s’arréte fré,uemment montrer, du coté
~, cOurs de travail pour

se passe autour de lui. Sil y a’ muldtres,

cae tenndnt aigh intataifeprare oncusendhetienannqearontipaapaatacaltnad
Se es oe oe Ca —

s’adresser a2 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
A

‘Vivresse éperonne.

“moire quelques

prennent leur source dans

des Afro-Américains, '

‘du cété de noscongénéres noire et:
eee ao le contraste, toujours cho-. ses concitoysns pour les entreprises honné-



as - eR ee ee ee ee
a



a

AROS 2% Be

quant, toujours désavantawenx. « hee:

eeammant, i Saint-Louis meine, dit
Paul Adam, fa polic2 dut fermer
tous les lieux of: les hommes de cou-:
leur avaient pris coutume d'organiser
leurs bals, fant la liceones y dépassatt
la normale. »

Et il ajouta :

« Dans Jes campagnes, dans
petites cit's dusud, da VPousst, ces
bals, les soirs de paie, ont fieu en
plein air. Si la police n’e-t pas nom-)
breuse, elle ne réussit gucre a empe-,
cher les ébats de ces iustinclifs que |

Bruyante, haive, |
obs :éne, joviale, sans contrainte,

les:

cetfe |

passion vévolte la classe blanche,
moyenne qui pass3 la vie & dompter |

ses appélits, & bier ses désirs, a tou
sacrifier pour accroitre energie du
travail lucratif. »

'
Je voudrais, en maniere déditieca- |
tion,

offvir un tableau typique des,
scenes de ce genre, et Vavinee jen |
demande pardon au lecteur.





i =



Ee ON RO AND EE

. . te
Undes amisdu «Matin» nous enzoie Turticle |

suivant que nous nous empressous de publier eni
remerciant Dauteur de tout ce gwil exprine ds:
flatteur pour nous.

Le Reve et [Action

La campagne sociale si courageuscinent
ponrsuivie par le Matin me remet a la mé-
sOuvenirs ciassiques. Le
lecteur me pardonnera de n’avuir pa résis-
ter au plaisir de remuer aujourd'hui la pen-
sée antique.

Le siécle de Périclés 4 Athénes marque
un chapitre giorieux dans Vhistoire de Phu-
manité. C'est la fete splendide de I'Intel-
ligence et de la Pensée dans la noble cité
des aris et de la libert¢é, qui bril’e de son
plus grand éclat.

Disciple et ami d’Anaxagore que ses con-
temporains surnomimuicne I lacelligent, Pé-
riclés, apres avoir vaincu le parti de Thu-
cidide resta seul maitre des afaires et op-
posa aux passions du peuple une digue qui
sauva la République. fi consacra tous ses
soins 4 embellir Athénes d'ddifices publics.
En méme temps qu'il stimulait l’ardeur de





-_——or

——— ——————————————————————— OOO

NUMERO 10) CENTIMES.

Les abonzements partent du rer. ec da rs de chaque

mois et sont payables d’avance



Les manuscrits insérés o&8 non Se sont pas remis.

ane









tes ct utiles, ’émulation pour tous les arts,
la perfection a laquelle ils turent portés con-
tribuérent A la gloire et & la prospcrité de
la nation. Des expéditions militaires, en dé-

‘veloppant sa puissance lui permirent de

fonder des colonies quidevinrent Hlorissantes
en peu de temps. Le patriotisine, la pro-
bite, le désintéressement, et en un mot l’¢-

‘Lévation des sentiments de Peéric'¢s lut con-

quirent une confiance sans bornes et nous
allons voir combien les ¢vénements qui
suivirent sa mort firent sentir aux Athéniens
la perte immense qu’il avaient faite.

Dés que la cité fut veuve de Périclés, on
délaissa le métier des armes. Ce fut l’avene-
ment des sophistes et des rhéteurs. Tout le
mnonde était orateur et tout était prétexte a
discours. Les énergies s’usaient 1 des ver-
bosi:¢s sonores. Tandis que les bavards pé-
roraient, le peuple s’envourdissait dans la
Pnollesse et l’inaction. Isocrate, Eschine,
Hypéride, Philocrate, incomparables sertis-
seurs de périodes fleuries pipaient la foule
ala glu des merveilles enfantécs par leur
cerveau extravagant. On vit toute une
nuée_ de barbares accourus des confins du
monde venir prendre part aux jeux d’élo-
quence et s’extasier aux discours des ora-
teurs 4 langue dorée décrivant Iles splen-
deurs de la cité tuture. Les formes grecques
elles-mémes, orgueil et joie des poctes qui

| céicbraient leurs charmes, désertaient le fo-

yer pour assister 4 ces joutes oratoires.

Il veut pourtant un personnagequi veil-
lait. Hl avait cultivé aussi l’éloquence et sa
réputation dépassait celle de tous ceux qui
se distinguaient 4 la tribune. L’austérité de
sa vie, son amour de la liberté publique lui
avaient soumis le peuple. Cet esprit réflé-
chi, lent dans ses conceptions préparait et
méditait d’avance ce qu'il devait dire. Et
c’est ainsi que pour le railler, Pychias lui
avait déclaré un jour que ses raisonnements
sentaient Phuile. Jamais on ne levit biaiser
dans scs paroles ni dans ses actions. Dans
les jeux olympiques, lorsque Lamachus de
Myrine récita un panégyrique de Philippe
et d’Alexandre, on vit cet homme formi-
dable par la parole s’élever avec tant de
force contre lui qu’il ramena tous les audi-
teurs 4 son avis et contraignit le sophiste
i sortir furtivement de l’Assemblée. Aussi
sa gloire et sa_ célébrité rayonngient-elles
dans toute la Gréce.

O Athéaniens, disait cet homme sévére,
fils dégénérés d’une Patrie autrefois saper-
be, jusques 4 quaud continuerez-vous 3
exalter les faiseurs de phrases. Platon nous
dit de les couronner de roses, de les en-
chainer de fleurs et de les conduire hors de
la cité. Ecoutons Platons, car P:aton est un
sage. Connaissez vous les redoutables pro-
fits du barbare. Déji des menaces sinistres
circulent contre vous. ‘Tandis que 1» ora-
teurs vous promettent toute sorte de fa-
veurs, Philippe vous vuctte ct sa perfidie
aura raison de leurs tortinteries. Ce que
son or n’a pu faire, it Vobticndra par ruse :
c’est un homme subtile. Vous avez déserte
les gymnases pour les écoles d’¢loquence.
Heélas ! je prévois les pires calamites, si
vous ne changez de conduite.

Il faisait alors Vapologie du patriotisme
et da devoir civique. Hl réclamait ardem-
meht des réformes radicales, demandait
des fonds pour Varmement de_ la flotte et
les besoins de l'armée. Que chacun fasse
son devoir, disait il. Ne vous reyardez pas
les uns les autres. Faites violence a vos
natures indolentes Moins de phrascs et plus
de bras laboricux.Le salut de Ja Patric Vexi-
ge et tel doit tre Vobjct de vos constants
eHorts.

On le traitain Wenfoneeur de portes ou-
vertes. On se moquait de lui. Les gens se¢-
rieux le croviient en proic a des acces de
mauvaise humeur. On fuvait ce terrible
braillard. On Je disait fou. N’importe ! il
s’accrochait aux passants et les forgait de
Vécouter. Des qu'il prenait la parole aux
Assemblées publiques, chacun se retirait.
On était fatipud de cette cternelle rengaine.
Il ne se décourageait pas cependant. On a
tellement avili Vart de la parole, s ceriaic-il
avec amertume, ceart chéri des dieux, que
des barbares ignorants ct crapuleux occu-
pent la tribune et soat ccoutés, ct moi je
suis rejeté avec mepris. Chaque jour, il
gourmandait plus fortement les passions de
la multitude et reprenait ses fautes avec
plus de vivacite.

On fit la sourde orcille. Des bruits in-
quétants ayant couru un moment par la
ville, plusieurs projets importants dépe-
nérérent en palabres et la vanité nationale
fut exaltée par des d¢tis imprudenis jetés 4
Philippe.

Comme on le voit, Démosthene, le plus
grand des orateuts deson temps ne se
complut pas dans la speculation pure. !
précha aussi lutilitarisme. Tout en ayart
le yout des choses de Pesprit, ¢’était aussi
un apo.ce des choses utiles. Ce maitre ora-
teur avait compris quel idcalisme, cette te rri-
ble maladie des peuples en décadinece ctait
un tidau qu’il fallait combatire par tous les
moyens.

Pourquoi sa voix ne fut-elle pas ccoutie ¢
Vous savez ce qu'il en advint par la suite.
Les Athéniens vaincus\’ Chcronée, par
Philippe, roi de maccdonienne subirent la
domination Macédoniéme et la race la plus
artiste, la plus affinée fut, 6 misére, subnu-
gucee par une poignée de montagnards.

Heureusement que Je Matin 4 lencontre
de Démosthéne, n’a_pas atrendu trop tard
pour parler un langage si patriotique et
nous faisons des voeux pour que dans un
avenir prochain, il en sorte tous les fruits
que l’on est en droit d’espérer.

1





OR A a te

PANTS DUYRRS

Le Montleur publie la correspondance
échangée entre le Secrétaire d'Erat des Fi-
nances et la Banque, 1 propos de la com-
mission illégale prélevée par celle-ci sur
papier-monnaie en circulation.

Voici la conclusion du Département :

Le Département n‘a pas repondu 4 cette )
derniére lettre. C’était inutile : la Banque,
selon son habitude, et en dehors des faits,



| Le baromé:re assez
1

n’ayant voulu, une fois de plus, que tra-
vestir la vérité.

It reste drabli qu’aprés avoir, dans un
document ingualifiable qu'on peut relire
au NMuriteur, declare qu'elle ne consenti-
rait 4 nous avancer quelque argent que si
Etat renongait au Procés de la Consolida-
tion — et cela au moment ot elle taisait

» . . 1s .-
gu’elle avait au crédit de PEtat une = reéser-
ve de plus de 80.000 dollars — ‘elle a plus
tard manque a tous les engagements pris
par cle, sivnes pac son Directeur, et qui
devaient crablir Vaccord entre elle et le
Gouvernement.

La Justce ayant été saisie des delits re-
proches 4 la Binque doit seule dccider, il
est bon de le rappeler, si ces delits sont
du ressoit de arbitrage.

La Banque alétdé bien forcée, cvs temps der-
niers, de convenir que Varbitrage ne peut
avoir lieu, le cas dcheéant 3 qu’a Port-au-
Prince. Cependant, a son ordinaire, elle a
essave de torturer le texte si clair de Vartu-
cle 23 du dcéeret constitutif de la Banque
Eile demande mainicnant que le vers-ar-
bitre, choisi a Vavance, suit howdandais, da-
nois, saédois ou norvegicn. Ce serait une
violatioa inouic dun texte formel et preé-
cis.

Votei Particle 23:

« En cas de divergence sur Vinterpreta-
« tion des clauses et des conditions de la
« concession entre le Gouvernement et 1a
« Bangue, la contestation sera soumise 4
¢ des arbitrestnommes parle Gouvernement
« ct la Société représentant les concession-
« nalies.

« Dans le cas de partage, les dits — arbi-
« tres nomm:ront un tiers arbitre, et leur
« déciston sera en dernier ressort ; toute
« intervention diplomatique est formelle-
« ment interdite »,

Ce gue la Banque demande ne_ doit pas
Ctre et ne sera pas accepté. Le décret de
Assemblée Nationale “dus 10 Septembre
IS8So sera respecte. Test la loi des parties.
Ho on’est au pouvoir de personne de !e mo-
difier.

Quand aux fins duo Département dont
parle le Directeur de cet dtablissement. elles
sont nettes : cles re tendent qu’a dcéiruire
Vinfluence néfaste de la Banque, influence
contraire au Pays, contraire au Commerce
national ec: étranger, ct uniquement bien-
faisamie 4 la Banque scule.

La Bangue n’a qu’d s’interroger, inter-

y

rozer les rares personnes que le devoir
professionnel ou Vintérét obligent a fa
défendre........ Ces rares personnes aussi

bien que son for intérieur, lui répondront
sans hésitation, qu'elle n’est guére intéres-
sante.

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

—_--——_

Obserwatoire
DY

SEMINATSEES COLLEGE Se-MARTIAL

DIMANCHE 9 FEVRIER

Barométre 4 midi 764.7/™6
minimum 20°,0
Températur \reinimam 31,7

‘

Movcnne diurne de la température 23°,7

Ciel trés clair le matin ; nuageux I|’a-
prés-midi, couvert 46 h. du soir.

A 7h. 50 pluie et orage : 30, "5.
fortement descendu
dans la journée de samedi, remonte Ien-
tement.

Quelques monvements microsismiques
ans la journée de samedi.

R. BALTENWECK

Arrivages et Départ

Hier est entré le steamer Salvador avec
les passagers suivants venant de :

St-Thomas : Mile Altima Russi.

Sto-—Domingo : Pétion Boisson

Jacmel + Maximilien et Emmanuc! Bel-
lande.

Cayes : Emilien Joseph. Charlot, Hems-
ke, Pasteur Margron, Seidel, Péres le Rus-
ziket Mello, Lass¢gue, Mme Laraque, Ca-
lixte, Melle S. Charles, Euphrasia Le-
blanc, Zéphyr. Rigoire Maurice, Genereux
Geneurope, Oléus Pemas.

Jérémie : Normil Arphie, Césalie Cou-
dette, Hermance Charles, S. S. Janus, Cé-
cile St-Vil et bébé, Aurclise Féiix, Mme
Bontemps et enfant. Ney Cayemitte, Fidé-
lia St-Louis ct enfant, Sylvio fi's, Jules
Preptit, Emm. Villedrouin. Th. Prin et
enfants, Ursule Germain, Cinéus Joseph,
Georges Gilsa, Julia Castor, Boucher, San-
son, Mme Sévere. Joseph Ve Simsy
Brighman, Melle Brighman, Corine Caze,
Melle Aline, Fouquct, Cacoris.

Est entré aus:i le steamer ‘Prins IWil-
lem V avec les passagers suivants venant
de:

Neyw- York : Commandant Benito Syl-
vain.

SteMure : Mme André Cameau, Char-
les Sterlin, Mr et Mme Eugene Audain
et 2 enfants, Mme Philippe Kretfer, Pere
Bonneau, Mme Nesida, Elias Habib, Mi-
chel Senise, Général N. P.Simon, M. J.
Elisée, Julie Larousse; Zina Laroussse, P.
L. Coicou, H Daviella, Baron Claude.
Adrien Div.

Il est reparti le méme jour avec les pas-
Sazcrs suivants pour :

Jacme! > Fleury Lavelanct, Directeur de
la Receite et dépense.

Cuyes : Député Isaac Léger, Mme Raoul
Léger, Jolin Pélissicr, Point-de-jour Joseph,
A Bonnefil ct 2 enfants, Mérosa Daniel,
Melle Claire Charles, Mme F. Simon, C.
Quercio, Melle Clarisse Darius,

Petit-Goive > Mcile Lise Chériez.

Curacao : Petro P. Vorgias

Administration Postale
SERVICE EN TERIGUR
Lettres recommandies en souffrance

Mirhil Jcanty, William D. Battez,
Christian Lucien, Ed-rond Benjamin, Al-
cimé Phayeés, Nélia Lafontantr, Mme Ner-
vilia Neérilus, Mathurin Théodore, Adéle
Hyppolite, Am@ti, Gulna Alcindor, Mme
Vve Balthimor Volna, Mme Vve Romenus
Valériana Evangéliste.

Port-au-Prince, 10 février 1908.

Chambre de Commerce

La Chambre de Cuimmerce de Port-au-
Prince, convoque son assemblée générale
pour lundi prochain, dix de ce mois, 4
5 heures précises de l’aprés-midi, au local
situé 4 l’angle des rues du Quai et des
Césars, a Veffet :

19° De soumettre 4 son approba‘ion le ré-
glement intérieur et le budget de la Cham-
re de Commerce de Port-au-Prince, se-
lon Varticle 18 des statuts ;
2° De proceder 4 la nomination des
membres qui doivent composer les Cham-
bres arbitrales commerciales, industrielles,
agricoles et maritimes, prévues en l'article
14 des mémes statuts.
Il est donné avis en outre que lecture sera
faite dun Exposé dela chambre de commerce.
Port-au-Prince, 6 Février 1908.
Te Président de la Chambre de Commerce,

D. DELINOIS.

_Priére d’aviser }’administra-
tion de la moindra irrégularité
dans le service du«MATIN»
atin qu’ily soit de suite ramé.-



Nouvelles Btrangee

Dernieres Dépéches

Tancrr 8.—- Une dépéche _regue py
télégraphie sans fil annonce que le ving
d’Amade, commandantles troupes francaig
au Maroc a réoccupé Setiat, la ville mag
caine située 4 70 kilomeires au sud de
sablanca qu’il avait d¢djd occupde Je my
deinies lors de sa premiére expédition «
tre les Chiouigs. , ; wm

Borpeaux 8. —' M. Joao Franco, |’and
premier ministre du Portugal, arrivé x
hier avec sa famille, a passé la journée dy
lappartement qu’il avait retenu a Photel.
a répondu aux nombreux journalistes y
nus pour le questionner, gu’il avait ¢
nitivement abandonné la politique. I
ensuite prié ses visiteurs de le Laisszr se
avec sa douleur.

Washincron, --Oa annonce que ia do
cuirassée de Vamiral Evans ne restera p
sur les cotes du Pacitique, mais qu’e!
pousscra Sa croisitre en Extréme-Oriem
et peut ctre meme autour du monde. |
departement de la marine se refuse pourg
moment 4 confirmer aucune des suppos
tions relatives aux mouvements fuiurs¢
la flotte. Cependant les efforts des autoris
de Manille pour réunir ua assez grant
nombre de chalands pour le ravitaillem
en charbon de vingt quatre grands navitg
de guerre permettent de comprendre qa
la tlotte se rendra a Cavite au cours de I
prochain. Cent trente cing mille toanesa
charbon accumuldes pendant les deux de
niers mois se trouveat maintenant) Cav
D’un autre cété le stock de charboa qui
trouvait a Honolulu a été considéra
Ment augmenté,

SeaTTLeE. — La ligne pour T'excluss
es ovientaux du nord de l’Amérique vi
Padresser un mémpire an congres dems
dant des lois immédiates pour lexclusi
des japonais, des coréens e: des chinois.
Suanciat.— Des canonnicres chino
de la douane on: sisi un vapeur j190m
chargé darmes et de munitions de gue!
destinées aux révolutionnaires chino |
vap ur était a Vancre densles eaux chino}
en vue de Macao. Ila dic escorté jugs
Canton par*un croiseur chinois et 34
nonnitres. On dit que les japonais cnt pa
testé contre cette saisie.

Punta Arenas 8.— Les cuirasscs 10

1

ricains sous le commandement de |'am
Evans accompagnés de la flottille'de ™
pilleurs ont quitté ce port ce matin.
Lissonxr. — Les obséques du roi Chat
et du prince héritier Luiz, ont été
brées ce matin 4 VEgtise Saint-Vincest
Un cordon de troupes avait cté place

la route du convoi funébre. Il n’y 4
aucun incident.

Lonpres. — Un service religieux o8
sisticnt le roi, la reine, le prince de@
les et !es autres membres de la fat
royale a cté célébré aujourd’hui 4 la @
drale Suint-James. Pendant la céréaulq
les navires de guerre de tous les ports!
ritimes portaient leur pavillon en bers
Bertix.— En réponse a l’appel
gouvernement allemand par le sultss®
el-Aziz pour la suppression de l'ooomâ„¢
tion d’une partie du territoire m
par les troupes frangaises, il a éte repe
quc les questions marocaines devaient
traitees conformément 4 lentente

ras ci que les partisans du sultan
étaient pas conformés. En conséqnené
sultan devra adresser son appel a
Signataires de la Conférence et moa
lV'Allemagne seule.

Paris 8.-—~ Rente ? 96.506
La Chambre hier, apres avoir entendu
le discours de M. Jules Roche contie l’im-

tsur le revenu sajourna 4 lundi.

Le Sénat renvoya la suite de la discus-
sion de l’interpellation sur les chaudiéres
des cuirass¢s A mardi. M. Clémenceau rc-
cut ce maun le vice-amiral Touchard, nou-
vel ambsssadeur 3 Saint-Pétersbourg.

Une bande de marocains attaqua lc
camp d’Elmekki ou bivouaquaient nos
troupes.

Le géncral d’Amade télégraphie que nos
troupes rcpoussent _Pattaque en poursui-
yant l’ennemi jusqu’a Setta quiils treuve-
rent en ruines. Nous avons eu 3 tués et 14
blessés.

Une explosion de chaudiére eut lieu a
bord du croiseur cuirassé « Jeanne-d’Are »
qui se trouvait devant Rabat. Ily a 14
blessés, dont 5 gri¢vement.

St. PETERSBOURG.— Un_ second proces
des officiers du yacht impérial « Standard»
qui, au cours de été dernier s'était échoue
sur les cotes de Finlande a été ouvert au-
jourd’hui. Le premier proce: avait donné
lieu a des conclusions contre ces Officiers,
mais sur leur appel, le verdict avait été an
nulé.
Tomsk ( Sibérie ) Des bandits ont ré-
cemment entrainé deux sergents de la po-
lice rurale 4 Cheromkhovo, ou ils les ont
assassinés, puis mutilés leurs cadavres. Des
troupes ont été envoyées a leur recherche.

Paris. — Le général d’Amade dit dans
une dépcche regue ce soir par le Gouverne-
ment, qu’il a eu trois tués et vingt-quatre
blessés dans son dernier engagement avec
les troupes marocaines. Le combat com-
mencé dans la nuit du 5 février a duré 2
heures. Les troupes frangaises on fait preu-
ve d'une grande endurance quoiqu'elles
aient été constamment harassées par I’en-
nemi dont on ignore les pertes. C’est la
tribu des Mozamba qui a le_ plus souffert.

Paris 7. - Une dépéche de I’amiral Phi
libert, commandant des forces navales fran-
gaises au Maroc annonce que quatorze ma-
rins ont écé blessés dans un accident sur-
venu dansla chaudi¢re du croiseur « Jeanne
'd’Arc ». Ce navire est parti pour Tanger
ou les biessés sont mis 4 lhopital.

Tancer.— Le caid Henry Maclean qui
depuis sept mois était captif du bandit
Raisouli est arrivé aujourd’hui 4 la léga-
tion ang'aise. Quoique vieilli, l’ancien
commandant de la garde du_ sultan parait
ttre en bonne santé ; il dit qu'il va se
rendre 4 Rabat pour y rejoindre le sultan
Abd El Aziz.

Paris 7.— On annonce que M. Bom-
pard, ambassadeur de France 4 Saint-Péters-
bourg a été rappelé sur une plainte du gou-
Vernement russe disant qu'il témoignait
une sympathie excessive au parti de la ré-











empécher la France de faire de nouveaux
préts 4 la Russie.
Paris 7.— Un service religieux orginis¢
par la famille d’Orléans 4 la mémoire du
toiCharles et du prince héritier du Portugal
a été célébré aujourd’hui dans la chapelle
fistorigue dela Compassion, 4 Neuilly.
C'est dans ceite chapelle que se trouve
tombeau du duc d’orléans, fils ainé de
uis Philippe. Le duc de Chartres repré-
fentait le duc d’Orléans. Parmi les person-
nes présentes, on remarquait le comre de
usa Roza, ministre du Portugal 3 Paris.
La messe de Requiem a été dite par le cu-
ré de la chapelle.
Panis 7-— M. Clémenceau, président da
nseil des ministres a accordé 4 |’Auto-
club de France l'autorisation d’ organiser
Course du grand piix et celle des voitu-
Fettes sur le circuit de Dieppe. La munici-
é de Dieppe a également donné son
Ment.

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d’informer les porteurs de Pons de
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