Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
February 7, 1908
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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te ANNEE, N° 253

PORT-AU-PRINCE (natri)

VENDREDI, 7 FEVRIER 1908.





ABONNEMENTS :

par wots Une Gourde D'avaNce

DEPARTRM&NYS & ETRANGSS

rrais de poate en sus

- 7 of pee ke pe eet
ca me Wate oe ee &

Bee
Pour tout ce

LE GENERAL

Eugene MAGLOIRE

Justin CGariié, Al vort Louts Gousse,
Euzese Magloire, trinité glorieuse de
héros vaillants et forts, hardis et deé-
Vouds qui resteront comme des exen-
ples superbes da soidats d’honneut!.

Ils ne connurent point, ceux-la, les
faiblesses coupabies ; la trahison ne
hanta jamais l-ur conscience hautal-
ne, et quand leur épée, mise au ser-
vice dan gouvernement avait promis
la fidéhté, fant pis pour ceux qui
croyaient pouvoir tenter des coups
d‘audace.

lls n’staient pas, ceux-!a, des géne-
‘Taux de parade: maisits appartenalent
ala vieille école d@honneuar qui fa-
conna ces tempéraments altiers dont
la race remonte aux époques lointai-
nes de fierté et de sacrifices.

lls furent des soldats, avec toutes
les qualités rudes et sincéres et ils ne
‘connurent qu'une chose: la consigne.

Pas un trait honteux n’éteadit sur
leur existence son ombre flétrissante,
car ils savaient, ceux-la, qu'il est des
sentiments avec lesquels on ne tran-
sige pas.

Nous déplorons aujourd'hui la mort
de cet homme remarquable que ful
le général Eugene Magloire, cominan-
dant de |’arrondissement de la Gran-
de-Rivitre du Nord, dont les funérai!-
dex ont lieu ce matin.

- Lui, Vhomme des attaques périlleu-
@es, qui réva les grands assauts, a la
té&te des troupes entratnées, il meurt
Wes suites d’un accident stapids, au
moment of le gouvernement altaqué,
il se trouvait, sans gestes, sans phra-
ses, 4 son poste de combat.
' Car il paitit, cet homme, ala nuit
noire, allant au devant de la mort
avec un stoicisme’sincére, parce qu'il
fut simple. It courait au danger, com
me 4 un devoir jibrement accepte.
C’était sa facon de comprendre !u
serment qu’il avait fait au dra peau.

Et quel drapeau !...

C’étaitle gouvernement, le chef d’E-

tat admirable qui lui avait accordé sa



4 NO





ate

DIRi:. rEBUR?

Clémext Magloire,

REDACTICN-A.
47,
La. 2 SE OT

confiance, larmée dont il était un des}

chefs les pius aimés, le pays

crelement f-rvent.
Ce tertoir fécond qui frappe dune

nostalgic incurable ceux qui, ensar-
veles, s’en éloignent, vit longt-mps,

penche et laborieux, remuant ses

fils Haiti qui tira ‘ongtemps son
existence du travail des champs.
Quand Jeaa-Jacques Magioire rappela
de la Grand-Riviére du Nord son fils,
le bel adolescent robuste, qui y pour-
Suivait ses tudes, et partit avec lui
pour tv campagne de I’Est, a ia téte
da Ss Regiment, iten fit un soldat
qui james plus ne devait oudlier les
principes austéres appris sur les
champs de Lataille. Et le soldat de-
Viutun oviculteur obstiné, remuant
les sillons f¢condés pour en tirer le
produit remunérateur et honnete.

Ii ne demanda rien a l’Etat, et une
grande considération entoura son exis-
fence paisible. ,

L.es années passérent, les évene-
Ments se succédérent etle général
Nord Alexis, pendant les aventures
firminist--s de 1902 lui confia la défen
se du ForBélair, au Cap-Haitien.

Ceux qui convoitaient le Pouvoir
enbardissant et le conseiller au dé-
partement de la Guerre, établissant
son quarlior-général a Cagnette, le
Général Mayloire leva la marche avec
son chef et se distingua avec lui au
Limbé, le boulevard, &@ ’époque, des
firministes.

On sait le reste. Nommé coinman-
dunt de larrondissement de la Gran-
de Riviere du Nord, le Président de
la Répubiiqne le garda a la Capitale.
au poste -‘e confiance qu’est le Fort
National.

Pendant cing ans, on vit le soldat
montant ta yarde, sentinelle avisée! .

Nous avons aimé, écrivions-no:'s,
derniérement voirla manifestation mi-
litaireenVhonreur du G*" Carrié, com-
mandée pur son collégue, le général
Eugene Mayloire tout aussi brave, tout
aussi respecté, tout aussi devoué a
Son Exce!lence le Président Nord
Alexis

lisse rejoignent dans lamort, Carrié,
Louis Gousse, Piquion, Eugene Ma-
gloire.



MINISTRATION
4



4X

°

J.

e Matin

QUOTIDIEN
. LE NUMERO 10) CENTIMES.

Les abonnements partent da rer. et du ty de chaque
mcis et sont payables d’avance



Les mariscrits insérés ou non Re sont pas remis.

Oe 7 RET SS 2 SR I Se ee ee ae eS

‘ndes, sont immaculeées.
Le Matin s’incline respectueuse-
ment devant

militaires
ncblesse de sentiment s’alliait au ca

ractére le plus souriant et le plus ai-
mable.

Notre carps Metal

L INSTITUT COLONIAL
DE FRANCE



Notre grand public, amusé par
nesquines rivalités qui divisatent notre
corps médical, n’a pas Suivi avec tout
Vintérét qu’il comporte, le tnouvement
ce dernier en ces quelques années.

Les remarquables travaux publiés
par des médecins coloniaux, tels que :
Corre, Lewis, Munson, Laveran, Kie-
aer, etc... venaient d’ouvrir un champ
nouveau, a la débordante activité des
chercheurs européens. Une vérité élé-
mentaire qui, jusque-la avait presque
é bappé a leur sagacité, s’était brusque-
tment imposée a leur mélitatiun, par
lus foudroyantes épidémies qui dévas-
taient certaines colonies européennes
des pays chiuds et contre lesquelles ta
vieille thérapeutique restait trop sou-
vent impuissante et désarmée,

En effet, ces médecins, transplantés
dans ces nouveaux milieux et sous nn
climat qui n’était pas le leur, ne tardé-
rent a remarquer combien profondes
étaient les diftérences de la pathologie
tropicale avoc celle de Ja zone tempérée.
Dans l’indécision des rechetches de la
premiére heure, ce fut comme une
d‘ronte de la vieille science médicale ot
plusieurs — entre autres Corre _in’eu-
rent qu’un cri de détresse, en présence
de l’imbroglio des phenoméoes warbi-
des du chaos des fiévres tropicalés.








cet homme qui incar-
Nunes infutigablement productifs, co fnait & un si haut degré les qualités
les plus élevées et dont la

les






qui concerne l4dministration du Journal, s’eac csser a Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux oa Bonne-Foi.

Ils ont toas droit au salut du dra-
doatil {peau ; leurs noms doivent étre rete-
étaitun des amoureux les plus dis-qyeus par PArmée haitienne, car jamais,
vils ne désertécent leurs postes de sol-
fits elleurs épaulettes, ainsi que leurs



Mais bientot le calme revint et sous
Vinfluence de ces idées neuves se forma
l'Institut colonial de France.

I! nous suffira de donner les mem:
bres du personnel de cette haute école
d’études médicales, pour que médecins
ct public sefassenl une idée nette de son
importance :

D. Blanchard......... Parasitologie.
Grancher de St Louis.... Maladies de



la peau,
Lape y Maladies des yeux
Rog iologie
Ww aay¥ chauds
Le Dentu....... woo. Chirurgie
Chantemesse........ Hygiéne

Aun litre quelconque, tous les mem-
bres du personnel de 1’Institut colonial
jouissent d’une grande réputation dans
le monde médical. Quelques uns méme
ont enrichi la science d’importantes
découvertes et bénéficient 4 la fin de
ieur carriére d’une gloire incontesta-

e,

Notre pays ne demeura pas pourtant
dans l’ignorance complete de ce . grand
mouvement médical qui s’opérait en
France et qui Vintéresse d’ailleurs au
premier chef ; puisqu’il est affreuse-
ment dominé par les maladies parasi-
laires et silué dans la zone tropicale.

Notre doyen le docteur Léon Audain
publia ici méme un ouvrage dont Ie ti-
tre déja_ est assez suggestif: Patho-
logie tnterlropicale et qui est aussi
le fruit de ces nouvelles tendances
que nous signalions plus haut. Ce:
ouvrage est remarguable, non pas par
la consécralion qu’il a regue — car les
idees médicales et au'res prennent du

temps a s’imposer — mais par la
vigueur du _ raisonnement, le grand
sens clinique qui présida 4 sa _ rédac-

tion et surtout la courageuse audace
que déploya l’auteur a attaquer certai-
nes théories suranées qui ne cadrent
plus avec les récentes observations et
qui sont pourtant acceptées comme des
dogmes du monde médical. Auvjourd’hui
ott l’on cherche & se rendre un compte
exact de notre mentalité, nous signalons
cet ouvrage comme une des plus fortes
vroductions scientifiques de ce milieu.
Peu de temps aprés, le Docteur Audain
parlit pour France et se cansacra & pa

enre d'études qui devait lui faciliter





beaucou” la tache qu’ils’était imposée.
It fréquenta avec assiduité Je Labora-
toire de parasitologie du Docteur Blan-
chard ot i! a laissé, d’aprés nos rensei-
gnements,d’agréables souvenirs. Depuis,
nos jeunes compatriotes qui voat en
France pour patfaire leurs études médi-
cales, ont appris 4 connaltre le chemin
de l'Institut colonial. Ils y ont récolté
déja d’assez bons résultats.

« Mais voici que tout récemment notre
compatriote et ami le Ducteur Paul Sa-
lomon vient de remporter un brillant
succes a l'Institut colonial. Aprés qua-
tre mois d’un_ travail que n’admettait
guére son état de santé, il se présenta
pour l’obtention du diplome de méde-
cin colonial de Université de Paris et
mérita les éloges du personnel, particu-
ligrement la chaude sympathie du Doc-
teur Blanchard. Sur qiarante postulants
a cediplome, étrangers et frangais,
notre compatriote fut regu au nombre
des six premiers avec li note trés-lien,
Ces tout premiers diplomés sont : trois
francais, un brésilien, un mexicain et
le Docteur Paul Salomon.

Vraiment nous partaveons la joie du
docteur Salomon, car son triomphe est
celui de notre vieille école de Médeci-
ne. Le laps de temps passé sur les bancs
de l'Institut colomial,waurait pu seffire
a préparer le docteur a alfronter le ju-
gement de ce personnel formé de quel-

ues uns des plus dignes représentants
de la science médicale frangaise.

C’estbencore le
Doyen, le docteur Léon Audain qui,
apres avoir eucomme éléve, lui pré-
para une chaire d> professeur a sa_cli-
nique, ot, nous autres, aimions a l’en-
tendre, nous faire ses legoas avec une
science stire, un tel souci de langage
que naus. admigions, Bon sins quelque
malice. ¥ — ~ Ve

Peut-étre pour plaider sa propre cau-
se contre l’agacante dyspepsie, le doc-
teur Salomon s’est consacré, i \heure
présente a l’etude des maladies des voies
digestives. 4

C’est lA encore une heureuse idée»
car notre peu de souci de lhygiéne ali-
mentaire rend tout le monde tributai-
re de ces détestables affections. Pendant
notre séjour dans le Sud, nous _habi-
tions une ville of chaque malade qui
venait 4 notre consultation nous offrait
un type quelconque de déviation gastro-
intestinale.

Nous souhaitons donc de novveaux
succés au Docsteur Paul Salomon.

Dr J. C. DoRSAINVIL.
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Jeupr 6 Févarier

Barométre a midi 764,7/78
minimam 20°,
Température\mitinam 318

Moyenne diurne de la température 25°,0

Ciel un peu nuageux toute la journée ;
couvert 3 partir de 5 h. du soir.

A7h. 45 petite pluie par intermitten-
ce ;4 9h. forte averse. Total 23, â„¢/â„¢2.

Le Barométre assez fortement en hausse
dans l’aprés-midi, a légérement baissé pen-

dant la nuit.
R. BALTENWECK

triomphe de notre |

PANTS DIVERS

Funérailles

Le gouvernement a fait au général Ma-
gloire d’imposantes funérailles qui ont lieu
ce matin au milieu d'unanimes regrets.

Le corps du défunt était exposé au Pa-
lais de la Chambre des Représentants et 4
8 heures le convoi s’ébranla, pendant que
la Musique du Palais faisait entendre ses
airs les plus émouvants.

L’armée en grande tenue, sous les ordres
du G* Jules A. Coicou, commandant de
cet arrondissement, précéde le corbillard
autour duquel se trouvent de nombreux of-
ficiers et des membres de |’Etat-major du
Président de la République.

A la Cathédrale, service funébre des plus
solennels, puis on se rend au cimetiére,
en passint par les rues Roux et Républi-
caine,

De nombreuses couronnes portées par
des délégations précédaient le corbillard.

Au cimetiéte, M. Frédéric Marcelin rap-
pela les brillantes qualités du cher défunt.

Ces funcrailles magnifiques organisées par
le gouvernement sont le plus éclatant té-
moignage rendu 4 la correction, au dévoue-
ment et 4 la fidclité du lieutenant d hon-
neur que fut le G" Magloire.

Départ

Hier est parti le sls Venetia avec les pas-
savers suivants pour :
Jérémie : Mr J. Cayemitte, et enfant, Mr
S. Dennis pére, J. Jaar, M. Dalamas.
Tribunal Civil
Audience civile du 6 Février 1908
Le Tribunal prend siége 4 dix heures du

matin sous la preésidence du Juge-Doyen
Maignan quia entendu les affaires suivan-
tes ;

1° — Navigius Charles contre Lauro-
re Janvier.

2° — Alice Nadal
boul.

3° r- Joseph St
Charles Mews.

4° — Riobé Rigaud contre la Compa-
gnie P. C. S.
aio — Joseph Laroche contre Sanon

contre Fernand Ri-

Juste Jeudi contre

S.

6 &— Mésilia Mondésir contre Romilus

Derlphre.
7° — Henri Desrue contre’P. Bobin.

Puis le siége est levé.

Haiti Littéraire et Sociale

Voici le sommaire du N° de la Revue
qui parait demain :

Autour de Tartufe, Frédéric Febvre ; Poé-
sies: l’Ajoupa, Etzer Vilaire ;; Parole d’un
conservateur, 4 propos d’un perturbateur,
Victor Hugo ; Souhaits 4 Mignonne, Carl
Wolf , Les Thazar, Luce Archin Lay ; Pa-

es retrouvées : IJsabeau; Allocution de
me Bistoury ; Récits historiques ( Suite )
C. Vigoureux : Courtepointes : A coup de
de langue,Lafortt Noire ; Intérieur; Haitia-
nités, Antoine Laforest ; Extérieur, A. L.
Petites Notes ; A. L. _
Remerciements

Mr Josué Blain et ses enfants, les famil-
les Bruno et Day
tous ceux qui, 4 l’occasion de la mort de
Madame Josvé Brain, née Francoise FRan-
gois Day, leur ont donné des marques de
sympathie.

Ils les prient de croire qu’ils leur gar-
dent la plus grande reconnaiseance.

Priére d’aviser )’administra-
tion de la moindre irr rité
dans le service du«MATIN»
atin qu'il y soit de suite reme-



remercient sincérement

Chambre de Commerce

La Chambre de Commerce de Port-au-
Prince, convoque son assemblée générale
pour lundi prochain, dix de ce mois, 4
5 heures précises de l’aprés-midi, au local
situé a l’angle des rues du Quai et des
Césars, a l’effet :

1° De soumettre 2 son approbation le re-

lement intérieuret le budget de la Cham-
re de Commerce de Port-au-Prince, se-
lon Il’article 18 des statuts ;

2° De procéder 1 la nomination des
membres qui doivent composer les Cham-
bres arbitrales commerciales, industrielles,
agricoles et maritimes, prévues en l’article
14 des mémies statuts.

Port-au-Prince, 6 Février 1908.

Le Président de la Chambre de Commerce,

D. DELINOIS.

Nouvelles btrangéres

Derniéres Dépéches

Lissonne 5. — Le nouveau cabinet a
décidé de convoquer le parlement le plus
tét possible en vue de prochaines élec-
tions.

Le bruit qui avait couru d’une tentative
d’assassinat sur le nouveau ministre de la
guerre M. Shunez, est formellement deé-
menti.

Lacos ( Portugal ) 5. — Quatre croi-
seurs anglais ont mouillé ce matin sur la
rade.

Maprip 5. -Le croiseur espagnol ¢Prin-
cesa de Asturia» estarrivé 4 Lisbonne. Au-
jourd’hui de nombreux républicains portu-

ais habitant Madrid ont quitté la ville
Tans la crainte d’étre arrétés par la police
espagnole. Un certain nombre d’autres qui
étaient suspects ont été arrctés a Sara-
gosse.

VIENNE 5. — La cour de méme que cel-
les des autres pays monarchiques a pris le
deuil 4 occassion de la mort du roi et
du prince héritier du Portugal. Le deuil
sera porté seize jours pour le roiet huit
jours pour le prince.

Paris 5. — Au minis.ére des Affaires
étrangéres, on annongait ce matin avoir re-
¢u une communication du sultan Abel A-
ziz dans laquelle ce souverain dit qu’il est
inexact qu'il ait demandéa ]’Allemagne d’u-
ser de son influence sur la France pour ob-
tenir le retrait des troupes frangaises qui
opérent sur le territoire marocain. Le mi-
nistre des Affairesétrangéres croit compren-
dre que le sultan Moulai Hafid a demandé
a l’Allemagne d’obtenir le retrait des trou-
pes francaises et que cette puissance lui a
répondu qu'elle ne peut. intervenir aussi
longtemps que la France se tient aux ter-
mes de l’acte d’Algésiras. D'aprés le « Ma-
tins la réponse de P Allemagne’ Mou'ai Ha-
fid était: « Adressez-vous 3 l'Europe.

TANGER 5.— Des avis de Fez disent
qu’une proclamation de Moulai Hafid a été
lue dans les mosquées, le nouveau sultan
y dit qu’il va chasser les chrétiens des

rts de son empire, reprendre Oudjda aux
rangais et rendre au Maroc ses anciennes
frontiéres.

Paris §.— Le «Temps» annonce que des

négociations relatives 4 la conclusion d’une
convention fiscale franco-italienne se pour-
suivent 4 Rome.
_ Lisponne_ 5.— L’ex premier ministre
Franco a officiellement annoncé qu’il se re-
tirait de la vie politique. Ses amis vont ce-
pendant essayer de sauver son parti.

_Mapnaip é w—~ Une dépache spéciale de
Lisbonne dit que les révolutionnaires d’O-
porto firent une attaque rapide et détermi-









































rée contre Il’Hotel de Ville; ils pés
dans celui-ci avant que les soldats
girde tussent revenus de leur sufpeig
hissérent leur drapeau rouge sur
tour que surmonte I’édifice. Leur
fut cependant de courte durée, car leg
forts de police étant arrives ils furesy
pulsés 4 coups de fusils.
Saint PéTerspourc 5.—- Le consell
guerre chargé du proces des défenSeag
Port Arthur ade nouveau siégé
d’hui. Dans son réquisitoire le prog
impérial a demandé la peine de mort g
les’ généraux Stoessel, Reuss, et dix g

Ss

d’emprisonnement dans une forteresss
le général Smirnoff. hl
ASHINGTON i Les membres

reau des républiques américaines
aujourd’hui sous la présidence du see
re d’Etat Root ont décidé que la qu
me conférence Pan-américaine se rée
\ Buenos-Ayres le 25 Mai 1910. Ce jel
été choisi pour commémorer la date
l'indépendance des Républiques de l’A
rique du Sud. .

Paris 6.—Rente 96. 32.

Au Conseil des ministres ce matig
l’Elysée sous la présidence de M. Falli
M. Pichon fitconnaitre au conseil le
des derniers télégrammes regus aa
du Maroc.

Il en résulte que la situation génés
n’est nullement

modifiée ni au point
vue militaire ni au point de vue dipk

tique.
“Mr Bompard qui quitte l’ambassade
St- Pétersbourg est nommé grand olffd
de la Légiou d’honneur.
La Chambre vota aujourd’hui la
vention conclue entre la France et le @

Elle continua ensuite la discussion:
limpdt sur le revenu.

Au Sénat M. Gaudin de Villuine |
mande d’interpeller le Gouvernemess
la situation du corps expéditionnaire
Maroc.

Le Sénat envoie 4 une prochaine sq
la fixation de la date de la discussios:
continue la discussion sur la réductios
periodes d’instructions militaires.

Un tclégramme du général d’Amadef
connaitre qu’un nouveau combat eut lies
16 kilométres sud de Darberrechid.

L’ennemi tut finalement repoussé.

Nous avons eu cinq bles Six @
vres%de légionnaires viennent d’étre re
vés a Ainsafra, portant 4 trente quatre
chiffre des victimes. .

Quelques disparus n'ont pas enco®
retrouvés,

St-PETREsBouRG 6.—Par suite de !
position du président dela cour, le
du procés des défenseurs de Porte
ne sera rendu que le 10 février.

Lonpres.— Un message de Mairid
nonce que l’expremier ministre Francw$
Portugal est arrivé dans cette ville
de Lisbonne.

Beriin.’Frerherr Von Stengel sec
du trésor impérial a donné sa ¢

| Th
ANTUG DaltOhaic td am
Conformément aux instructioa@!
Secrétaire d’Etat des Financ
Banque Nationale d’Haiti a "he
d’informer les porteurs de Foss.
coupons et de Bons fractionn1rés
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qu’ils peuvent toucher a ces gt
une quatriéme répartition ( 4°) &
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Port-au-Prince, le der Févriet



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Sacs vides!.. Sacs vides!..

Entrepot Général des Grandes fabriques
DE CALCUTTA (INDE) DUNKERQUE (FRANCE) ET DUNDEE (ANGLETERRE ).

L’administration du « Matin »
rappelle aux abonnés de la Ca-
tale qu’ils ne doivent rien ver-
ser, abonnements ou autres
ue sur RECGUSIMPRIMES et
signes de M. l Administrateur

Vient de paraitre:
L’ANNUATRE

DE
LEGISLATION HAITIENNE

Contenant les lois, contrats, décrets
votés par les Chambres législatives,
promulgués et publiés dans le cours

“Année 1907

Ce recueil si nécessaire, publié de-
uis quatre années pac Me° Etienne
athon, se vend al’Imprimerie Verrol-
lot, 96, Rue Roux, et au_ cabinet de
Me E. Mathon, 87, Rue du Centre.
Prix P. 2
On trouvera aussi I’ Annuaire des an-
nées 1904, 1905, 1906.
——— SSS

CG Transallantique

Le steamer francais
MONTREAL arrivera
icivendredi 7 Février
uu matin et partira le
méme jour, a 5 heures
du soir, pour Petit-Goa-
ve, sera de retour di-
‘Manche matin et lais-
sera le méme jour dans
la soirée pour St-Marc
et les Gonaives.

Port-au-Prince, G6 Février 1908.

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Justin CGariié, Al vort Louts Gousse,
Euzese Magloire, trinité glorieuse de
héros vaillants et forts, hardis et deé-
Vouds qui resteront comme des exen-
ples superbes da soidats d’honneut!.

Ils ne connurent point, ceux-la, les
faiblesses coupabies ; la trahison ne
hanta jamais l-ur conscience hautal-
ne, et quand leur épée, mise au ser-
vice dan gouvernement avait promis
la fidéhté, fant pis pour ceux qui
croyaient pouvoir tenter des coups
d‘audace.

lls n’staient pas, ceux-!a, des géne-
‘Taux de parade: maisits appartenalent
ala vieille école d@honneuar qui fa-
conna ces tempéraments altiers dont
la race remonte aux époques lointai-
nes de fierté et de sacrifices.

lls furent des soldats, avec toutes
les qualités rudes et sincéres et ils ne
‘connurent qu'une chose: la consigne.

Pas un trait honteux n’éteadit sur
leur existence son ombre flétrissante,
car ils savaient, ceux-la, qu'il est des
sentiments avec lesquels on ne tran-
sige pas.

Nous déplorons aujourd'hui la mort
de cet homme remarquable que ful
le général Eugene Magloire, cominan-
dant de |’arrondissement de la Gran-
de-Rivitre du Nord, dont les funérai!-
dex ont lieu ce matin.

- Lui, Vhomme des attaques périlleu-
@es, qui réva les grands assauts, a la
té&te des troupes entratnées, il meurt
Wes suites d’un accident stapids, au
moment of le gouvernement altaqué,
il se trouvait, sans gestes, sans phra-
ses, 4 son poste de combat.
' Car il paitit, cet homme, ala nuit
noire, allant au devant de la mort
avec un stoicisme’sincére, parce qu'il
fut simple. It courait au danger, com
me 4 un devoir jibrement accepte.
C’était sa facon de comprendre !u
serment qu’il avait fait au dra peau.

Et quel drapeau !...

C’étaitle gouvernement, le chef d’E-

tat admirable qui lui avait accordé sa



4 NO





ate

DIRi:. rEBUR?

Clémext Magloire,

REDACTICN-A.
47,
La. 2 SE OT

confiance, larmée dont il était un des}

chefs les pius aimés, le pays

crelement f-rvent.
Ce tertoir fécond qui frappe dune

nostalgic incurable ceux qui, ensar-
veles, s’en éloignent, vit longt-mps,

penche et laborieux, remuant ses

fils Haiti qui tira ‘ongtemps son
existence du travail des champs.
Quand Jeaa-Jacques Magioire rappela
de la Grand-Riviére du Nord son fils,
le bel adolescent robuste, qui y pour-
Suivait ses tudes, et partit avec lui
pour tv campagne de I’Est, a ia téte
da Ss Regiment, iten fit un soldat
qui james plus ne devait oudlier les
principes austéres appris sur les
champs de Lataille. Et le soldat de-
Viutun oviculteur obstiné, remuant
les sillons f¢condés pour en tirer le
produit remunérateur et honnete.

Ii ne demanda rien a l’Etat, et une
grande considération entoura son exis-
fence paisible. ,

L.es années passérent, les évene-
Ments se succédérent etle général
Nord Alexis, pendant les aventures
firminist--s de 1902 lui confia la défen
se du ForBélair, au Cap-Haitien.

Ceux qui convoitaient le Pouvoir
enbardissant et le conseiller au dé-
partement de la Guerre, établissant
son quarlior-général a Cagnette, le
Général Mayloire leva la marche avec
son chef et se distingua avec lui au
Limbé, le boulevard, &@ ’époque, des
firministes.

On sait le reste. Nommé coinman-
dunt de larrondissement de la Gran-
de Riviere du Nord, le Président de
la Répubiiqne le garda a la Capitale.
au poste -‘e confiance qu’est le Fort
National.

Pendant cing ans, on vit le soldat
montant ta yarde, sentinelle avisée! .

Nous avons aimé, écrivions-no:'s,
derniérement voirla manifestation mi-
litaireenVhonreur du G*" Carrié, com-
mandée pur son collégue, le général
Eugene Mayloire tout aussi brave, tout
aussi respecté, tout aussi devoué a
Son Exce!lence le Président Nord
Alexis

lisse rejoignent dans lamort, Carrié,
Louis Gousse, Piquion, Eugene Ma-
gloire.



MINISTRATION
4



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e Matin

QUOTIDIEN
. LE NUMERO 10) CENTIMES.

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Le Matin s’incline respectueuse-
ment devant

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ncblesse de sentiment s’alliait au ca

ractére le plus souriant et le plus ai-
mable.

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L INSTITUT COLONIAL
DE FRANCE



Notre grand public, amusé par
nesquines rivalités qui divisatent notre
corps médical, n’a pas Suivi avec tout
Vintérét qu’il comporte, le tnouvement
ce dernier en ces quelques années.

Les remarquables travaux publiés
par des médecins coloniaux, tels que :
Corre, Lewis, Munson, Laveran, Kie-
aer, etc... venaient d’ouvrir un champ
nouveau, a la débordante activité des
chercheurs européens. Une vérité élé-
mentaire qui, jusque-la avait presque
é bappé a leur sagacité, s’était brusque-
tment imposée a leur mélitatiun, par
lus foudroyantes épidémies qui dévas-
taient certaines colonies européennes
des pays chiuds et contre lesquelles ta
vieille thérapeutique restait trop sou-
vent impuissante et désarmée,

En effet, ces médecins, transplantés
dans ces nouveaux milieux et sous nn
climat qui n’était pas le leur, ne tardé-
rent a remarquer combien profondes
étaient les diftérences de la pathologie
tropicale avoc celle de Ja zone tempérée.
Dans l’indécision des rechetches de la
premiére heure, ce fut comme une
d‘ronte de la vieille science médicale ot
plusieurs — entre autres Corre _in’eu-
rent qu’un cri de détresse, en présence
de l’imbroglio des phenoméoes warbi-
des du chaos des fiévres tropicalés.








cet homme qui incar-
Nunes infutigablement productifs, co fnait & un si haut degré les qualités
les plus élevées et dont la

les






qui concerne l4dministration du Journal, s’eac csser a Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux oa Bonne-Foi.

Ils ont toas droit au salut du dra-
doatil {peau ; leurs noms doivent étre rete-
étaitun des amoureux les plus dis-qyeus par PArmée haitienne, car jamais,
vils ne désertécent leurs postes de sol-
fits elleurs épaulettes, ainsi que leurs



Mais bientot le calme revint et sous
Vinfluence de ces idées neuves se forma
l'Institut colonial de France.

I! nous suffira de donner les mem:
bres du personnel de cette haute école
d’études médicales, pour que médecins
ct public sefassenl une idée nette de son
importance :

D. Blanchard......... Parasitologie.
Grancher de St Louis.... Maladies de



la peau,
Lape y Maladies des yeux
Rog iologie
Ww aay¥ chauds
Le Dentu....... woo. Chirurgie
Chantemesse........ Hygiéne

Aun litre quelconque, tous les mem-
bres du personnel de 1’Institut colonial
jouissent d’une grande réputation dans
le monde médical. Quelques uns méme
ont enrichi la science d’importantes
découvertes et bénéficient 4 la fin de
ieur carriére d’une gloire incontesta-

e,

Notre pays ne demeura pas pourtant
dans l’ignorance complete de ce . grand
mouvement médical qui s’opérait en
France et qui Vintéresse d’ailleurs au
premier chef ; puisqu’il est affreuse-
ment dominé par les maladies parasi-
laires et silué dans la zone tropicale.

Notre doyen le docteur Léon Audain
publia ici méme un ouvrage dont Ie ti-
tre déja_ est assez suggestif: Patho-
logie tnterlropicale et qui est aussi
le fruit de ces nouvelles tendances
que nous signalions plus haut. Ce:
ouvrage est remarguable, non pas par
la consécralion qu’il a regue — car les
idees médicales et au'res prennent du

temps a s’imposer — mais par la
vigueur du _ raisonnement, le grand
sens clinique qui présida 4 sa _ rédac-

tion et surtout la courageuse audace
que déploya l’auteur a attaquer certai-
nes théories suranées qui ne cadrent
plus avec les récentes observations et
qui sont pourtant acceptées comme des
dogmes du monde médical. Auvjourd’hui
ott l’on cherche & se rendre un compte
exact de notre mentalité, nous signalons
cet ouvrage comme une des plus fortes
vroductions scientifiques de ce milieu.
Peu de temps aprés, le Docteur Audain
parlit pour France et se cansacra & pa

enre d'études qui devait lui faciliter


beaucou” la tache qu’ils’était imposée.
It fréquenta avec assiduité Je Labora-
toire de parasitologie du Docteur Blan-
chard ot i! a laissé, d’aprés nos rensei-
gnements,d’agréables souvenirs. Depuis,
nos jeunes compatriotes qui voat en
France pour patfaire leurs études médi-
cales, ont appris 4 connaltre le chemin
de l'Institut colonial. Ils y ont récolté
déja d’assez bons résultats.

« Mais voici que tout récemment notre
compatriote et ami le Ducteur Paul Sa-
lomon vient de remporter un brillant
succes a l'Institut colonial. Aprés qua-
tre mois d’un_ travail que n’admettait
guére son état de santé, il se présenta
pour l’obtention du diplome de méde-
cin colonial de Université de Paris et
mérita les éloges du personnel, particu-
ligrement la chaude sympathie du Doc-
teur Blanchard. Sur qiarante postulants
a cediplome, étrangers et frangais,
notre compatriote fut regu au nombre
des six premiers avec li note trés-lien,
Ces tout premiers diplomés sont : trois
francais, un brésilien, un mexicain et
le Docteur Paul Salomon.

Vraiment nous partaveons la joie du
docteur Salomon, car son triomphe est
celui de notre vieille école de Médeci-
ne. Le laps de temps passé sur les bancs
de l'Institut colomial,waurait pu seffire
a préparer le docteur a alfronter le ju-
gement de ce personnel formé de quel-

ues uns des plus dignes représentants
de la science médicale frangaise.

C’estbencore le
Doyen, le docteur Léon Audain qui,
apres avoir eucomme éléve, lui pré-
para une chaire d> professeur a sa_cli-
nique, ot, nous autres, aimions a l’en-
tendre, nous faire ses legoas avec une
science stire, un tel souci de langage
que naus. admigions, Bon sins quelque
malice. ¥ — ~ Ve

Peut-étre pour plaider sa propre cau-
se contre l’agacante dyspepsie, le doc-
teur Salomon s’est consacré, i \heure
présente a l’etude des maladies des voies
digestives. 4

C’est lA encore une heureuse idée»
car notre peu de souci de lhygiéne ali-
mentaire rend tout le monde tributai-
re de ces détestables affections. Pendant
notre séjour dans le Sud, nous _habi-
tions une ville of chaque malade qui
venait 4 notre consultation nous offrait
un type quelconque de déviation gastro-
intestinale.

Nous souhaitons donc de novveaux
succés au Docsteur Paul Salomon.

Dr J. C. DoRSAINVIL.
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Jeupr 6 Févarier

Barométre a midi 764,7/78
minimam 20°,
Température\mitinam 318

Moyenne diurne de la température 25°,0

Ciel un peu nuageux toute la journée ;
couvert 3 partir de 5 h. du soir.

A7h. 45 petite pluie par intermitten-
ce ;4 9h. forte averse. Total 23, â„¢/â„¢2.

Le Barométre assez fortement en hausse
dans l’aprés-midi, a légérement baissé pen-

dant la nuit.
R. BALTENWECK

triomphe de notre |

PANTS DIVERS

Funérailles

Le gouvernement a fait au général Ma-
gloire d’imposantes funérailles qui ont lieu
ce matin au milieu d'unanimes regrets.

Le corps du défunt était exposé au Pa-
lais de la Chambre des Représentants et 4
8 heures le convoi s’ébranla, pendant que
la Musique du Palais faisait entendre ses
airs les plus émouvants.

L’armée en grande tenue, sous les ordres
du G* Jules A. Coicou, commandant de
cet arrondissement, précéde le corbillard
autour duquel se trouvent de nombreux of-
ficiers et des membres de |’Etat-major du
Président de la République.

A la Cathédrale, service funébre des plus
solennels, puis on se rend au cimetiére,
en passint par les rues Roux et Républi-
caine,

De nombreuses couronnes portées par
des délégations précédaient le corbillard.

Au cimetiéte, M. Frédéric Marcelin rap-
pela les brillantes qualités du cher défunt.

Ces funcrailles magnifiques organisées par
le gouvernement sont le plus éclatant té-
moignage rendu 4 la correction, au dévoue-
ment et 4 la fidclité du lieutenant d hon-
neur que fut le G" Magloire.

Départ

Hier est parti le sls Venetia avec les pas-
savers suivants pour :
Jérémie : Mr J. Cayemitte, et enfant, Mr
S. Dennis pére, J. Jaar, M. Dalamas.
Tribunal Civil
Audience civile du 6 Février 1908
Le Tribunal prend siége 4 dix heures du

matin sous la preésidence du Juge-Doyen
Maignan quia entendu les affaires suivan-
tes ;

1° — Navigius Charles contre Lauro-
re Janvier.

2° — Alice Nadal
boul.

3° r- Joseph St
Charles Mews.

4° — Riobé Rigaud contre la Compa-
gnie P. C. S.
aio — Joseph Laroche contre Sanon

contre Fernand Ri-

Juste Jeudi contre

S.

6 &— Mésilia Mondésir contre Romilus

Derlphre.
7° — Henri Desrue contre’P. Bobin.

Puis le siége est levé.

Haiti Littéraire et Sociale

Voici le sommaire du N° de la Revue
qui parait demain :

Autour de Tartufe, Frédéric Febvre ; Poé-
sies: l’Ajoupa, Etzer Vilaire ;; Parole d’un
conservateur, 4 propos d’un perturbateur,
Victor Hugo ; Souhaits 4 Mignonne, Carl
Wolf , Les Thazar, Luce Archin Lay ; Pa-

es retrouvées : IJsabeau; Allocution de
me Bistoury ; Récits historiques ( Suite )
C. Vigoureux : Courtepointes : A coup de
de langue,Lafortt Noire ; Intérieur; Haitia-
nités, Antoine Laforest ; Extérieur, A. L.
Petites Notes ; A. L. _
Remerciements

Mr Josué Blain et ses enfants, les famil-
les Bruno et Day
tous ceux qui, 4 l’occasion de la mort de
Madame Josvé Brain, née Francoise FRan-
gois Day, leur ont donné des marques de
sympathie.

Ils les prient de croire qu’ils leur gar-
dent la plus grande reconnaiseance.

Priére d’aviser )’administra-
tion de la moindre irr rité
dans le service du«MATIN»
atin qu'il y soit de suite reme-



remercient sincérement

Chambre de Commerce

La Chambre de Commerce de Port-au-
Prince, convoque son assemblée générale
pour lundi prochain, dix de ce mois, 4
5 heures précises de l’aprés-midi, au local
situé a l’angle des rues du Quai et des
Césars, a l’effet :

1° De soumettre 2 son approbation le re-

lement intérieuret le budget de la Cham-
re de Commerce de Port-au-Prince, se-
lon Il’article 18 des statuts ;

2° De procéder 1 la nomination des
membres qui doivent composer les Cham-
bres arbitrales commerciales, industrielles,
agricoles et maritimes, prévues en l’article
14 des mémies statuts.

Port-au-Prince, 6 Février 1908.

Le Président de la Chambre de Commerce,

D. DELINOIS.

Nouvelles btrangéres

Derniéres Dépéches

Lissonne 5. — Le nouveau cabinet a
décidé de convoquer le parlement le plus
tét possible en vue de prochaines élec-
tions.

Le bruit qui avait couru d’une tentative
d’assassinat sur le nouveau ministre de la
guerre M. Shunez, est formellement deé-
menti.

Lacos ( Portugal ) 5. — Quatre croi-
seurs anglais ont mouillé ce matin sur la
rade.

Maprip 5. -Le croiseur espagnol ¢Prin-
cesa de Asturia» estarrivé 4 Lisbonne. Au-
jourd’hui de nombreux républicains portu-

ais habitant Madrid ont quitté la ville
Tans la crainte d’étre arrétés par la police
espagnole. Un certain nombre d’autres qui
étaient suspects ont été arrctés a Sara-
gosse.

VIENNE 5. — La cour de méme que cel-
les des autres pays monarchiques a pris le
deuil 4 occassion de la mort du roi et
du prince héritier du Portugal. Le deuil
sera porté seize jours pour le roiet huit
jours pour le prince.

Paris 5. — Au minis.ére des Affaires
étrangéres, on annongait ce matin avoir re-
¢u une communication du sultan Abel A-
ziz dans laquelle ce souverain dit qu’il est
inexact qu'il ait demandéa ]’Allemagne d’u-
ser de son influence sur la France pour ob-
tenir le retrait des troupes frangaises qui
opérent sur le territoire marocain. Le mi-
nistre des Affairesétrangéres croit compren-
dre que le sultan Moulai Hafid a demandé
a l’Allemagne d’obtenir le retrait des trou-
pes francaises et que cette puissance lui a
répondu qu'elle ne peut. intervenir aussi
longtemps que la France se tient aux ter-
mes de l’acte d’Algésiras. D'aprés le « Ma-
tins la réponse de P Allemagne’ Mou'ai Ha-
fid était: « Adressez-vous 3 l'Europe.

TANGER 5.— Des avis de Fez disent
qu’une proclamation de Moulai Hafid a été
lue dans les mosquées, le nouveau sultan
y dit qu’il va chasser les chrétiens des

rts de son empire, reprendre Oudjda aux
rangais et rendre au Maroc ses anciennes
frontiéres.

Paris §.— Le «Temps» annonce que des

négociations relatives 4 la conclusion d’une
convention fiscale franco-italienne se pour-
suivent 4 Rome.
_ Lisponne_ 5.— L’ex premier ministre
Franco a officiellement annoncé qu’il se re-
tirait de la vie politique. Ses amis vont ce-
pendant essayer de sauver son parti.

_Mapnaip é w—~ Une dépache spéciale de
Lisbonne dit que les révolutionnaires d’O-
porto firent une attaque rapide et détermi-









































rée contre Il’Hotel de Ville; ils pés
dans celui-ci avant que les soldats
girde tussent revenus de leur sufpeig
hissérent leur drapeau rouge sur
tour que surmonte I’édifice. Leur
fut cependant de courte durée, car leg
forts de police étant arrives ils furesy
pulsés 4 coups de fusils.
Saint PéTerspourc 5.—- Le consell
guerre chargé du proces des défenSeag
Port Arthur ade nouveau siégé
d’hui. Dans son réquisitoire le prog
impérial a demandé la peine de mort g
les’ généraux Stoessel, Reuss, et dix g

Ss

d’emprisonnement dans une forteresss
le général Smirnoff. hl
ASHINGTON i Les membres

reau des républiques américaines
aujourd’hui sous la présidence du see
re d’Etat Root ont décidé que la qu
me conférence Pan-américaine se rée
\ Buenos-Ayres le 25 Mai 1910. Ce jel
été choisi pour commémorer la date
l'indépendance des Républiques de l’A
rique du Sud. .

Paris 6.—Rente 96. 32.

Au Conseil des ministres ce matig
l’Elysée sous la présidence de M. Falli
M. Pichon fitconnaitre au conseil le
des derniers télégrammes regus aa
du Maroc.

Il en résulte que la situation génés
n’est nullement

modifiée ni au point
vue militaire ni au point de vue dipk

tique.
“Mr Bompard qui quitte l’ambassade
St- Pétersbourg est nommé grand olffd
de la Légiou d’honneur.
La Chambre vota aujourd’hui la
vention conclue entre la France et le @

Elle continua ensuite la discussion:
limpdt sur le revenu.

Au Sénat M. Gaudin de Villuine |
mande d’interpeller le Gouvernemess
la situation du corps expéditionnaire
Maroc.

Le Sénat envoie 4 une prochaine sq
la fixation de la date de la discussios:
continue la discussion sur la réductios
periodes d’instructions militaires.

Un tclégramme du général d’Amadef
connaitre qu’un nouveau combat eut lies
16 kilométres sud de Darberrechid.

L’ennemi tut finalement repoussé.

Nous avons eu cinq bles Six @
vres%de légionnaires viennent d’étre re
vés a Ainsafra, portant 4 trente quatre
chiffre des victimes. .

Quelques disparus n'ont pas enco®
retrouvés,

St-PETREsBouRG 6.—Par suite de !
position du président dela cour, le
du procés des défenseurs de Porte
ne sera rendu que le 10 février.

Lonpres.— Un message de Mairid
nonce que l’expremier ministre Francw$
Portugal est arrivé dans cette ville
de Lisbonne.

Beriin.’Frerherr Von Stengel sec
du trésor impérial a donné sa ¢

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