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Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- January 29, 1908
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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Full Text |
4" ANNEE, N° 250
paR MoIs Une Gourde D’avaNceE
Dé&PARTEMENT* & ErRANGER
vrais de poste en sus.
qui concerne
Pour tout ce
COMMENT SE CREENT LES E
Je me demande s'il est bien néces-
saire de persuader la Compagnie P.
CG. S. que Ja prospérité de lentreprise
est solidairement liée a celle meme
du pays,— sans m’exposer au repro-
che d’enfoncer une porte toute ouver-
te. Car déja, je vois que les princi-
paux actiounaires de celte entreprise
s'.ccupent de travaux é6minemment
propres a activer 1a production na-
tionale.
Je citerai particuligrement Pexploi-
tation de tabac et la manufacture de ,
Cizares et cigarettes de Diquini, et’
aussi exploitation rurale de Bayeux. |
Ces établissements isolés devraient |
entrainer des imitateurs ; il n’en est;
malheurevsement pas ainsi, & Cause,
je le sais bien, de l’absence de ,capi-
taux.
Vous étes-v j i | i
ous pourtant jamais de | par Charles X et Boyer, aboutirent 2
mandé comment et pourquoi cet obs-
tacle, qui a toullair d’étre insurmon- |
table pour nous, ne paralt pas l'é're,
en fait ne l’est pas, pour le paysan ?
Gar, en dépit de tout, nos terres
produisent bien un peu, non pas scien-
tifiqusment ni de telle facon que le:
rendement, en quantité et en qualité, |
puisse satisfaire tout le monde ; mais |
enfin, il y a des gens qui travaillent
nos terres et qui les font produire
tant bien que mal; comment veai-|q
mnt s’y prennent-ils ?
Chacun des obstacles que nous en-'
tendons chaque jour invoquer, existe,
Ou plutdt davrait exister, autant pour
le campagnard que pour te citadin.
Et d@’abord le capital argent.
Je sais bien que, masse contre
Masse, nos campagnes sont beaucoup
Dlus riches que nos villes; il est pour-
tant bien vrai que, considéré indivi-
quellement et aa point de vue qui
ape, "homme des villes peut
trouver plus facitement que celui des
pe le capital mobilier nécessaire
pea : eotreprendre une exploitation
‘
lo
PORT-AU-PRINCE (natn)
45, RUR ROUX, 45.
ea
YAdroinistration du Journal, s’adre
NOS CHEMINS DE FER
‘TATS
Vient ensuite le capital terre.
On sait que, dans notre pays, le
grand propriétaire, le prop iétaire en
chef, c’est l’Etat. Le fait a une expli-
cation historique tras simple: c'est
ue, avant '[udépendance et notre
constitution comme Etat libre, i: n'y
avait que frés peu d'Maitiens proprié-—
tuires ;‘je veux perler d’indigéenes,
puisqu’il n’y avait pas d'Haitievs en-
core, et que la plus grande partie des
terrains avaient 6t6 appropriés par tes
co'ons. Geux qui restaient libres ap-
partenaient de droit au grand pro-
rétaire des res nullius : PEtat, lisez
Etat francais.
Le grand mouvement politique de |
4804 est venu substitper l’Etat haitena |
l’Etat francais ; puis plus tard, et par:
suite des négociations qui, menées
l'acceptation par la France de notre,
ndépendance eta l’acceptation par,
1
‘Haiti de sa premiere dette nationale, tituer leur vie publique, celle-ci fut) ¢,
Etat haitien eut aussia se substituer
aux anciens colons fceangais. C'est
ainsi qu’il eut a peu prés la libre dis-
position de presque tout le territoire
de I’Etat nouveau.
Il les vendit ou Jes afferma. Signa-
ns, en passant, les funestes consé-
uences d’ane si facheuse destinée.
L’histoire générale nous offre de
nombreux exemples d’Etats se cons-
tituant par la réunion et, pour ainsi
dire, pac l‘apport des droits privés
créés et organisés librement par les
citoyens.
Tela
Etats-Unis d’Amérique :
habitants de ta Nouvelle
avaient déja constitué leur vie
avant d’arriver, graduellement, et d
été le commencement files
lea premiers
Angleterre
privée
ans
ordre méme de la naissance des Le-|
soins sociaux, a organiser leurs Etats ;
et forcément l’organisation politique
moddier .
des ‘Etats dut se |
cessités de cette via privée. Aussi
bien, l'organisation- de la vie pubii-
: . a ° *
ler: Elles durent ainsi
MERCREDI, 29 JANVIER 1908.
onan as — on —
wuntno 4 () cxwriees.
LE
Clément Magloire,
Les abonnements partent du rer. et da ts de chaque
REDACTION-ADMINISTRATION mois et sont payables d’avance
Les manuecrits ineérés ou Ben Be sont pas remis.
=e eee
& Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
sser
que,chez les Américains, varie-t-elle| seiyneur normand, ami des jouissan-
parfois du tout au tout, d’un Etat &/ces du pouvoir, se laissa aller, pour
Vautre, |couler des jours tranguilles sans_ tra-
La Norvége a fourni le méme spec- | yailier, a épouser les filles saxonnes
tacle: lorsque les familles patriarcales| et dut, lui aussi et insensiblement,
de la plaine Ballique, franchissant le, s'attacher a la glébe.
Danemark, se sont répandues sur le; Voila comment la noble3se anglaise
vecidental de la Norvége, elles ont gans le pouvoir et l'autre sur son do-
trouvé ce dernier pays vacant. Elles ' maine ; et si elle doit en enlever un, ce
s’y sont fixées quelque temps et le8/sera a coup sur celui qui repose sur
forcérent a s’établir en ménages isolés | ;jtable force et sa puissance véri-
ayant chacun son domaine particu-|tgabie réside dans la possession mé-
; échanger 1!8/me du solet dans Il’organisation de
forme patriarcale de leur société, c'est- | ses intéréts privés. Il y a mieux : c'est
a-dire son caractére communautaire, |je souci de ces intéréts privés qui la
contre le caractéce particulariste nou-: porte & participer 4 la vie publique,
vet. er ‘ear elle estime cea intéréts assez res-
i comme ce phénoméne social, de: pnectables pour ne pas les _exposer 4
a plus grande importance, s‘€tait ac- etre administrés, ou sacrifiés au be-
compli, sur ce territoire scandinave, ‘goin, par ceux qui n’y sont pas per-
pour la premiére fois dans histoire, |sonnellement attachés.
ce sOnt ces nouvelles familles parti-|
cularistes qui, revenues dans dhe lOo——————————E—EEEE EEE
ne saxonne avec leur nouvelle cons- |
| TRIBUNAL CIVIL
titution, ont propagé et dispersé par-:
tout dans le monde le type particu-
aris * e ° °
‘e . | Voici lediscours prononcé derniere-
Eh bien, ces premiéres familles, ment par le jeune avocat, M¢ Francois
norvé tsi b tsi forte- , :
giennes ont si bien et 8! fore: \ioise, a loccasion de sa prestation
ment organisé leur vie privée que, ‘de serment.
lorsqu’il s’est agi pour elles dé cons-; Nos lecteurs apprécieront les idées
. qt : rtes que contient cet éloquent et
organisée avec le minimum de droits sybstantiel discours.
| possible et dans un esprit de dépen- .
dance et de subosdination radical vis- Messieurs les Juges,
a-vis des droits privés. . Monsieur le Commissaire da Gouver-
| L’Angleterre olfre un_ troisiéme nement,
exemple de cette supériorité sociale ‘ \
‘créée par la prédominance des inté-, Messieurs les Avocats,
_réts privés sur les intéréts publics. | Jem’en tiendrais au serment que je viens
_ Lorsqus les émigrants saxons, de-| de prononcer — car je sens qu'il m’oblige
‘venus préalablement particalaristes et que je n'y fallirai point — n’était-ce
pour moi un devoir de remercier Mr le Ju-
ipar la transformation, que nous ve-
/nons de dire, accomplie sur te terri- | ge-doyen et Mrle Commissaire du Gou-
toire norvégien, ont envahi !’Angle-| vernement des paroles de bienvenue qu’ils
‘terre, ils se sont attachés a la terre /|m’ont dites — et si je ne me sentais on
épanovissement d’orgueil légitime 4 pren-
I par la culture et y ont organisé de so-
'lides domaines privés. Les farouches | dre rang parmi les membres du Barreau de
; Port-au-Prince.- Je suis heureux de cet
_congaérants normands, arrivant en-
‘suite, n’ont rien pu contre ces pay-,honneur, Messieurs, mais on |'a déja dit,
sans que les accabler d’impdts que l"honneur n’est un bien qu’autant qu’an
ceux-ci payuient volontiers & condi- en est digne ; et je ne me sens suffi-
samment digne de celui qui mdchet par
con-
tion qu’ils ne fassent pas détachés de
jlourdomaine. a aig [les seuls efforss qui me Toat vale. A
peu ce -'traire, c'est d’aujourd’ho
ant saxon ‘abedrbe dent eon stin' pour mol Tobligstion ds wl fender dpe
l 1'elément , ai bién que te! parmi vous. Cette obligation est |
eee,
je le sais, surtout a l'heure ou, dans ce
Barreau de Port-au-Prince, les jeunes qui
montent font encore plus grands les ainés , toujours évoguer la Revolution
qui demeurent.
V
|
ber:é individuelle.—Il est de bon ton Mes-
sieurs, quand on parle « principe », de
Fran-
gaise, cette formidable insurrection légiti-
Cette tache ne m'effraie pourtant pas, car; me des peuples con:re des traditions vai
j'ai conscience des hiuts devoirs que } assu- , Nement séculaires méconnaissant leur vo-
meen entrant dans Ja carricre
Messieurs, il cst de vérité cternelle et
c’est méme un bana ité courante, que la
loi, la régle péremptoire, 4 laquelle tous
doivent soumission partare est fe tunde-
ment nécessaire de toute collectivité aspi-
rant au bien ; et que la foneuon du Juge:
établir Vequilibre entre des intérets coexis-
Stants ét opposés, — est essentielle pour le
maintien de l’ordre social. Mais la loi est
unc, et les contlits de droits sunt divers.
Multiples sont les discordes qui mettent
aux prises les intéréts des hommes. - En
dépit des progres réalisés et de experience
acquise, la morale universelle n'a pas fiat
dabolir en Vhumanité, encore tourmenteée
Wappetits, Vinstinet de domination et Pins
tinet de lucre >: Phomme est toujours un
loup pour | homme.
La mission du Juge : résoudre les con-
flits au nom de équité, avec, pour unique
boussole, la lol, seraitdone é:ninemmentdit-
ficile ;Papptication de la régleimmuable de
Justice do tant despeéces varices dérouteran
bicn souvent la raison et donnerait leu a
de plus tréguenteserreurs, si lalibre discus-
sion n’eclairait les termes de désaccords, si
le choc des arguments contraires ne faisut
presque toujours jaillir lia Inmiére de la
Verite.
L’avocat, | homme versé dans la connais-
sance des textes, celui qui ciucide Pob>cu-
rité des débats, apparaic done comme un
ausiliaire du juge, interpréte de la lot.
Charge de la détense d'un inicree particu-
lier, of concourt néammoins, dans une lar-
ve mesure, a faire que le juste tromphe.
Et le caractére principal de son ministe-
re, c'est Vindépendance, une independance
gue lient seulement VHonneur et la Pro-
bité.
Le serment que vous nous imposez, au
seuil de la carricre, c'est Ja devis: de l’or-
dre, devise ticre et qui cadre bien ceux
dont la protession est de prodiguer leur pa-
role pour la défense de tout intére: méco1uu.
En prenant rang parmi vous, malgré
moi, if me vient en mémoire cet antique
commandement de noble chevalerie : al
faut défendre les faibles et les opprimés.
La tormule est usée, Messieurs, mats l’avo-
cat n’est-il pas, en principe, le chevalier
de tous les droits l¢sés ?
Une fois satisfaits l’Honneur et la Pro-
bitd, ces deux élements de dignité sociale,
qui commandent l’estime publique, aucune
considération ne doit influer sur l'avocat.
Il n’obdit qu’d sa conscience et 4 son vou-
loir inspiré de lintérét qu’il est chargé de
faire valoir.
D’abord, l'étude seule des régles du juste
et de l’injuste a créé chez lui la premiéra
de toutes les libertés, celle de l’esprit. Le
commerce journalier de textes diversement
interprétés, les applications variées dont
est suspectible un principe juridique, l’exa-
* men quotidien des mille nuances subtiles
ui délimitent les domaines dua permis et
de Villicite, ont donné naissance chez lui a
des habitudes de discernement qui le font
n’acepter aucune idée préconcue, aucune
hypothese que n’a, travaillée son jugement
ropre. — Ne_ répéte-t-on pas souvent de
Pavocat qu'il estdela race des « chica-
niers » ? C’est plutd: qu’il a toujours le
désir de l’examen personnelet qu’il n'acep-
te jamais que la moitié de ce que son esprit
n’a pas jugé par lui-méme.
La pratique de la profession est encore
une école d’indépendance.
Tl est un axiome jaridique : « La défen-
se est de droit sacré » qui, en quelque sorte
a’est gu’nn corollaire da principe de ls li-
-
|
{
'
ee = ee ec ee
cation cternelle 4 la r¢gle miaitresse de
liberté. Par fe fer et parle sang, ils ont
imposé aux maitres héréditaires le respect
des droits de FHamanité libre. Ils ont res-
tauré les principes de la Justice égale et de
la Défense sacrée.
Quelle serait la valeurde cette défense si
elle reposait sur Pindépendance de son or-
gane, si celui chargé de la produire poy-
vait obcir 4 des considérations ‘autres que
celles de sa conscience bre et du devoir
librement assumé ?
Il n’en pourrait é:re autrement. Une con-
testation prend naissance. Deux ordres
Wintercts sont en présence. Certainement
le bon droit est d’un cété. Mais ne faut-
il pas, Messicurs, - la part faite 3 la mau-
vaise foi— que chacune des parties qui s’en
Viennent devant les juges puisse compter
sur une parole lovale pour determiner le
point litigicux et faire triompher la vérite
et la justice de sa cause!
Ec lorsque laccusation est portée par la
Socicté elle-meéme, lorsqu’un membre de
la collectivité est prévenu d'une infraction
dia régle sociale, il faat que toujours une
voix s'cléve pour detendre Vaccusé au nom
de la souveraine cquité.
En 1869, la société trangaise s’émut de
la découverte d’un_ crime abominable. Un
homme, le cerveau détraqué par la hantise
cOnstante d’une fortune a réaliser, avait
commis Vacte sans nom d’andantir par le
pots on et par le fer toute une famille. Le
pere avait été empoisonné, le fils aind
égorge, cing enfants, dont le plus agé n’a-
vait que 13 ans, étranglés, poignardés,... la
méce enceinte de 7 mois — une femme en-
ceinte !... la chose sacrée !— détruite sans
pitié. Cet acte prenait des proportions in-
connues. C’était une revanghe de VEsprit
du Mal apres vingt sitcles de civilisation.
TROPPMANN syntheétisait en son forfait
inoui toutes les protestations du Vice,
toutes les révoltes du Crime dominé par
la moniée lente, mais stire, des sentiments
de solidarité, de fraternité humaine qui
conditionnent le Progrés universel.
La premic¢re minute d’etfroi passée, une
grande colére monta.
En face de la Société Francaise tout en-
ticre debout, clamant l’anathéme au meur-
trier farouche, un avocat, grand par son ta-
lent, grand par son caractére, ne craignit
pas de se dresser, beau d’indépendance et
de courage, pour défendre Troppmann. M*
LACHAUD, sans aucun souci de ce que
d'autres appelaient sa gloire, indifférent
aux rumeuts sauvages d’une foule délirante
d’indignation,... ne vint zas plaider Pinno-
cence de Troppmann ... Il invoqua son ir-
responsabilité.
Ce sont de ces actes qui font date dans
les annales d’un ordre ; car ils marquent
d’un trait caractéristique la carriére, et
montrent que la profession d'avocat est
un véritable sacerdoce. — L’avocat, ce n’est
pas seulement celui qui vient réclamer la
reconnaissance d’un droit mesquin, d’un
intérét anodin. Pareil au médecin qui, le
scdipel en main, fouille les corps ma'ades
pour y découvrir les principes morbides ;
comme le prétre, exploratear des Ames,
lui aussi, l'avocat, il ausculte l’'Ame du
client, cherchant l’impératif catégorique ou
le mobile caché. C’est un analyseur des
Causes gui excusent et qui absolvent.
Liindépendance de lavocat se trouve
dés lors justifiée par la grandeur et la déli-
catesse de cette tAche. Tout mot d’ordre
inopportan, toute consigne qui trait
sur lai,— le respect dd aux lois— se-
rait une entrave au parfait accomplissement
de sa mission et une atteinte au drvuit sa-
cré de la défense.
L’indépendance de l’avocat découle en-
fin de l’indépendance du Pouvoir prés du-
quel il milite.
Faire la loi ; l’'appliquer dans Vintérét de
"Etat; et résoudre par elle les contestations
Particuliéres, sont troisfonctions distinctes,
également importantes, ct qui, par elles-
mémes — justifient la séparation de leurs
Organes respectifs.— Sans entrer dans au-
cane discussion théorique sur la valeur e
la :poride de ce principe de la Sépiration
des Pouvoirs, examinons-le au seul point
de vue des faits ; et demandons-nous quelle
garantie offrira la justice d'un pays si elle
doit répondre de ses décisions 4 une auto-
rite supérieure ? - C’est independance du
Juge qui assureson impartialité¢t comman-
dele respect des décisions qu’il prononce. —
Dans notre pays surtout ou la passion est
aveugle, oul, pour avoir raison. il suffit qu’on
triomphe, ne serair il pas d'une impré-
vovance supréme de faire dépendre la
fonction judiciaire d’un autre pouvoir et
de ne pas ménagcer, en consacrant la liberté
du Juge, une planche de salut au malheu-
reux que le sort a trahi ?
Je m’inspirerai dans la carri¢re, Messieurs,
de ces considérations, de ces quelques idées
qui expliquent et justifient lindépendance
du Barreau.— Je me rappellerai toujours
qu'elle est juste, l’assimilation du Tribunal
un sanctuaire vénéré ; et qu’aux jours
d’aplatissement des coeurs, d’avilissement
des consciences, c’est dans le Temple de
la Justice que la Liberté trouve son su-
préme refuge, c’est dans l’enceinte sacrée
des lois que les derniéres vérités retentis-
sent! Je me rappellerai surtout qu’en ¢tant
Vauxiliaire du juge, interpréte de la loi,
je tais wuvre sociale...... Ne sont-elles pus
cn cftet, sauvées des chutes irrémédiables,
les socictés ou, respectée, régne la Justice
Souveraine | —
Francois MOISE.
—_———_—
PITS DITERS
Observatoire
‘Du
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
Marni 28 JANVIER
Barométre a midi 762 ,7/™3
; minimom 19°,7
Teu.pérature maxzimuna 31° 0
Moyenne diurne de la température 25°, 3
Ciel clair toute la journée.
Un peu de rosée ce matin 29.
Barométre stationnaire avec une légére
tendance 4 la hausse.
R. BALTENWECK
Tribunal de Cassation
SECTION CIVILE
Audience du Mardi 28 Janvter 1908
Le Tribunal prend siége 4 dix heures et
demie du matin et entend les affaires sui-
vantes :
1° — Cinova Décosse contre les consorts
Laronci Dambreville.
Mr le juge Anselme, Rapporteur, donne
lecture de son rapport.
M®* Constantin Benoit est entendu en ses
observations.
Le Ministére Public, M* Eug Décatrel
conclat au rejet du pourvoi.
- et But contre Ethéart Guillaume Sam
e ose .
{ Le Rapporteur, Mr le juge Edmond Hé
raux, lit son rapport.
| M:J L. Dominique, pour ses client
entendu en ses observations.
Le Minist¢re public. Mr Eugéne Dé
trel conclut a Ja cassation du jugement dé
nonce.
3° — Pierre et Pétion Faubert contre |
‘dame Lorina Pinchino.
Sar la dem:nde de Me Solon Ménos,
Pun des avocats des demandeurs, Vatfaire
est renvoyce A une antre audience.
Le siege est leve.
Cri
Tribunal Civil
Audience civile ordinaire
du 28 Janvicr 1908
Présidence du juge A. St Rome.
Affaires entendues.
1° La dame Anathalie César contre Mme
| Veuve Ariste Blain.
» 2° Léon Archin contre Dénatus Mond&
‘SIF.
13" L’Etat contre
Q Haiti.
fy’ Stangel Hilnire contre Salime Chapti-
ni
la Banque Natiora'e
_ 5° Fernind Martin) contre Simmonds
treres.
L’heure reglementaire ctant épuisdée, le
Tribunal a levé le si¢ge.
Un bonnet de nuit ds cour
| Une jolie femme aime 2 contempler
| dans un miroir ses traits mis en valear
pat un chapeau neuf. Le jeune soldat, sous
| e casque d’airain, sent dans sa_ poitrine
| des instincts guerriers. Le comte de Susser,
i lui, ne sz senrait vivre, que coiffé de soa
| bonnet de nuit. Quels pouvaient étre les
charmes de ce bonnet ? Résidaient-ils dans
| la protection qu’il donne contre les courans
d’air ? Le duc pensait-il qu’une telle coit
fnre était suggestive ? Nul ne le sait. Lk
fait est que Marie Stuart lui permit dek
po'tcr.
Cette autorisation fut rédigée sur par
chemin et ddiment revétue de la signatare
royale. Et dés lors, en public comme @
privé, 4 Ja cour comme dans sa maison, k
duc ne parut plus qu’aftublé de son bone
net de nuit. Les Sussex font-ils toujours de
meme ?
Administration Postale
En raison du mauvais temps qui a s¢vi,
la semaine passée, dans la rade de Jéréme,
la malle pour l’étranger, par le steamet
« Grecia », ( via Jérémie ), n’a pas pe
ctre acheminée samedi dernier a sa desti-
nation. Les correspondances seront expé
diées par le steamer hollandais « Priss
Willem I » de cette semaine.
Port-au-Prince, le 29 Janvier 1908
Fermeture dela malle
La malle pour le sjs «SCHAMBURG» post
Cayes, Aquin, Jérémie, Petit-Godve et Mr
tagoane sera fermée 3 midi précis.
Port-au-Prince le 29 Janvier 1908
Le sans-géne punt
Une colonie d'hirondelles avait patiem:
ment construit une série de nids sous |'at
vent d’une ferme. Un jour qu’elles éaiem
allées 4 la pature, deux oiseaux bleus, sa
domicile régulier, s’installérent dans Ios
de ces nids. Trouver ainsi ure habitatios
toute préparée, sans avoir a donner #
seul coup d’aile pour l’aménager, 4?
aubaine !
Mais quand les propriétaires, 2 lear t©
tour, virent leur demeure occupée pat
étrangers, ils ne trouvérent pas cela de les
gout.
Au lieu d'engager une bataille
tes, les hirondelles dépossédées 3 o
4 leur secours leurs camarades, et 4'
commun accord toutes se mirent 68:
vre pour chitier les impuadents
Tous les jours, chaque
chait du nid volé Jet appliquait autour et
en dessous, un peu de boue. Insensible-
ment, progtessivement, un véritable rem-
art s’¢leva et ne laissa plus aucune issue
jes deux oiseaux bleus furent ainsi murés
ac perirent de faim.
[ls avaient compté sans leurs hotes.
Viennent @Warriver
PAR LE FRANCAIS Dit CE MOIS,
Chez
Vincent @ Meakhlout
SI, Rue du Magasin de UEtat, 81 ¢€
4, G6, 10, Rue Traversiére. .
Casimir francais de premier choix.—
Diagonale.— Chemises couleur et
blanches. - Chaussettes et bas fil.—
Jupons de soie.— Eventails de fantai-
sie. Ceintures pour hommes et da-
mes.— DBretclles, Descente de lit.
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pour hommes & Dames — Chemiset-
tes — Caunes. - Parfumeries assor-
ties. - Faux-cols & Manchettes. — Sa-
tins et autres Etofles.— Machines a
coulhe de 1 et2 fils. - Champagne.—
Vins rouge par ga'ton et par caisse,—
Vin blanc par caisse — Vinaigre par
gallon. — Moutarde. — Otive.— Froma-
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rappelle aux abonnés de la Ca-
pilale qu’ils ne doivent rien ver- |
ser, abonnements ou autres |
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Je me demande s'il est bien néces-
saire de persuader la Compagnie P.
CG. S. que Ja prospérité de lentreprise
est solidairement liée a celle meme
du pays,— sans m’exposer au repro-
che d’enfoncer une porte toute ouver-
te. Car déja, je vois que les princi-
paux actiounaires de celte entreprise
s'.ccupent de travaux é6minemment
propres a activer 1a production na-
tionale.
Je citerai particuligrement Pexploi-
tation de tabac et la manufacture de ,
Cizares et cigarettes de Diquini, et’
aussi exploitation rurale de Bayeux. |
Ces établissements isolés devraient |
entrainer des imitateurs ; il n’en est;
malheurevsement pas ainsi, & Cause,
je le sais bien, de l’absence de ,capi-
taux.
Vous étes-v j i | i
ous pourtant jamais de | par Charles X et Boyer, aboutirent 2
mandé comment et pourquoi cet obs-
tacle, qui a toullair d’étre insurmon- |
table pour nous, ne paralt pas l'é're,
en fait ne l’est pas, pour le paysan ?
Gar, en dépit de tout, nos terres
produisent bien un peu, non pas scien-
tifiqusment ni de telle facon que le:
rendement, en quantité et en qualité, |
puisse satisfaire tout le monde ; mais |
enfin, il y a des gens qui travaillent
nos terres et qui les font produire
tant bien que mal; comment veai-|q
mnt s’y prennent-ils ?
Chacun des obstacles que nous en-'
tendons chaque jour invoquer, existe,
Ou plutdt davrait exister, autant pour
le campagnard que pour te citadin.
Et d@’abord le capital argent.
Je sais bien que, masse contre
Masse, nos campagnes sont beaucoup
Dlus riches que nos villes; il est pour-
tant bien vrai que, considéré indivi-
quellement et aa point de vue qui
ape, "homme des villes peut
trouver plus facitement que celui des
pe le capital mobilier nécessaire
pea : eotreprendre une exploitation
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Vient ensuite le capital terre.
On sait que, dans notre pays, le
grand propriétaire, le prop iétaire en
chef, c’est l’Etat. Le fait a une expli-
cation historique tras simple: c'est
ue, avant '[udépendance et notre
constitution comme Etat libre, i: n'y
avait que frés peu d'Maitiens proprié-—
tuires ;‘je veux perler d’indigéenes,
puisqu’il n’y avait pas d'Haitievs en-
core, et que la plus grande partie des
terrains avaient 6t6 appropriés par tes
co'ons. Geux qui restaient libres ap-
partenaient de droit au grand pro-
rétaire des res nullius : PEtat, lisez
Etat francais.
Le grand mouvement politique de |
4804 est venu substitper l’Etat haitena |
l’Etat francais ; puis plus tard, et par:
suite des négociations qui, menées
l'acceptation par la France de notre,
ndépendance eta l’acceptation par,
1
‘Haiti de sa premiere dette nationale, tituer leur vie publique, celle-ci fut) ¢,
Etat haitien eut aussia se substituer
aux anciens colons fceangais. C'est
ainsi qu’il eut a peu prés la libre dis-
position de presque tout le territoire
de I’Etat nouveau.
Il les vendit ou Jes afferma. Signa-
ns, en passant, les funestes consé-
uences d’ane si facheuse destinée.
L’histoire générale nous offre de
nombreux exemples d’Etats se cons-
tituant par la réunion et, pour ainsi
dire, pac l‘apport des droits privés
créés et organisés librement par les
citoyens.
Tela
Etats-Unis d’Amérique :
habitants de ta Nouvelle
avaient déja constitué leur vie
avant d’arriver, graduellement, et d
été le commencement files
lea premiers
Angleterre
privée
ans
ordre méme de la naissance des Le-|
soins sociaux, a organiser leurs Etats ;
et forcément l’organisation politique
moddier .
des ‘Etats dut se |
cessités de cette via privée. Aussi
bien, l'organisation- de la vie pubii-
: . a ° *
ler: Elles durent ainsi
MERCREDI, 29 JANVIER 1908.
onan as — on —
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REDACTION-ADMINISTRATION mois et sont payables d’avance
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sser
que,chez les Américains, varie-t-elle| seiyneur normand, ami des jouissan-
parfois du tout au tout, d’un Etat &/ces du pouvoir, se laissa aller, pour
Vautre, |couler des jours tranguilles sans_ tra-
La Norvége a fourni le méme spec- | yailier, a épouser les filles saxonnes
tacle: lorsque les familles patriarcales| et dut, lui aussi et insensiblement,
de la plaine Ballique, franchissant le, s'attacher a la glébe.
Danemark, se sont répandues sur le; Voila comment la noble3se anglaise
vecidental de la Norvége, elles ont gans le pouvoir et l'autre sur son do-
trouvé ce dernier pays vacant. Elles ' maine ; et si elle doit en enlever un, ce
s’y sont fixées quelque temps et le8/sera a coup sur celui qui repose sur
forcérent a s’établir en ménages isolés | ;jtable force et sa puissance véri-
ayant chacun son domaine particu-|tgabie réside dans la possession mé-
; échanger 1!8/me du solet dans Il’organisation de
forme patriarcale de leur société, c'est- | ses intéréts privés. Il y a mieux : c'est
a-dire son caractére communautaire, |je souci de ces intéréts privés qui la
contre le caractéce particulariste nou-: porte & participer 4 la vie publique,
vet. er ‘ear elle estime cea intéréts assez res-
i comme ce phénoméne social, de: pnectables pour ne pas les _exposer 4
a plus grande importance, s‘€tait ac- etre administrés, ou sacrifiés au be-
compli, sur ce territoire scandinave, ‘goin, par ceux qui n’y sont pas per-
pour la premiére fois dans histoire, |sonnellement attachés.
ce sOnt ces nouvelles familles parti-|
cularistes qui, revenues dans dhe lOo——————————E—EEEE EEE
ne saxonne avec leur nouvelle cons- |
| TRIBUNAL CIVIL
titution, ont propagé et dispersé par-:
tout dans le monde le type particu-
aris * e ° °
‘e . | Voici lediscours prononcé derniere-
Eh bien, ces premiéres familles, ment par le jeune avocat, M¢ Francois
norvé tsi b tsi forte- , :
giennes ont si bien et 8! fore: \ioise, a loccasion de sa prestation
ment organisé leur vie privée que, ‘de serment.
lorsqu’il s’est agi pour elles dé cons-; Nos lecteurs apprécieront les idées
. qt : rtes que contient cet éloquent et
organisée avec le minimum de droits sybstantiel discours.
| possible et dans un esprit de dépen- .
dance et de subosdination radical vis- Messieurs les Juges,
a-vis des droits privés. . Monsieur le Commissaire da Gouver-
| L’Angleterre olfre un_ troisiéme nement,
exemple de cette supériorité sociale ‘ \
‘créée par la prédominance des inté-, Messieurs les Avocats,
_réts privés sur les intéréts publics. | Jem’en tiendrais au serment que je viens
_ Lorsqus les émigrants saxons, de-| de prononcer — car je sens qu'il m’oblige
‘venus préalablement particalaristes et que je n'y fallirai point — n’était-ce
pour moi un devoir de remercier Mr le Ju-
ipar la transformation, que nous ve-
/nons de dire, accomplie sur te terri- | ge-doyen et Mrle Commissaire du Gou-
toire norvégien, ont envahi !’Angle-| vernement des paroles de bienvenue qu’ils
‘terre, ils se sont attachés a la terre /|m’ont dites — et si je ne me sentais on
épanovissement d’orgueil légitime 4 pren-
I par la culture et y ont organisé de so-
'lides domaines privés. Les farouches | dre rang parmi les membres du Barreau de
; Port-au-Prince.- Je suis heureux de cet
_congaérants normands, arrivant en-
‘suite, n’ont rien pu contre ces pay-,honneur, Messieurs, mais on |'a déja dit,
sans que les accabler d’impdts que l"honneur n’est un bien qu’autant qu’an
ceux-ci payuient volontiers & condi- en est digne ; et je ne me sens suffi-
samment digne de celui qui mdchet par
con-
tion qu’ils ne fassent pas détachés de
jlourdomaine. a aig [les seuls efforss qui me Toat vale. A
peu ce -'traire, c'est d’aujourd’ho
ant saxon ‘abedrbe dent eon stin' pour mol Tobligstion ds wl fender dpe
l 1'elément , ai bién que te! parmi vous. Cette obligation est |
eee,
je le sais, surtout a l'heure ou, dans ce
Barreau de Port-au-Prince, les jeunes qui
montent font encore plus grands les ainés , toujours évoguer la Revolution
qui demeurent.
V
|
ber:é individuelle.—Il est de bon ton Mes-
sieurs, quand on parle « principe », de
Fran-
gaise, cette formidable insurrection légiti-
Cette tache ne m'effraie pourtant pas, car; me des peuples con:re des traditions vai
j'ai conscience des hiuts devoirs que } assu- , Nement séculaires méconnaissant leur vo-
meen entrant dans Ja carricre
Messieurs, il cst de vérité cternelle et
c’est méme un bana ité courante, que la
loi, la régle péremptoire, 4 laquelle tous
doivent soumission partare est fe tunde-
ment nécessaire de toute collectivité aspi-
rant au bien ; et que la foneuon du Juge:
établir Vequilibre entre des intérets coexis-
Stants ét opposés, — est essentielle pour le
maintien de l’ordre social. Mais la loi est
unc, et les contlits de droits sunt divers.
Multiples sont les discordes qui mettent
aux prises les intéréts des hommes. - En
dépit des progres réalisés et de experience
acquise, la morale universelle n'a pas fiat
dabolir en Vhumanité, encore tourmenteée
Wappetits, Vinstinet de domination et Pins
tinet de lucre >: Phomme est toujours un
loup pour | homme.
La mission du Juge : résoudre les con-
flits au nom de équité, avec, pour unique
boussole, la lol, seraitdone é:ninemmentdit-
ficile ;Papptication de la régleimmuable de
Justice do tant despeéces varices dérouteran
bicn souvent la raison et donnerait leu a
de plus tréguenteserreurs, si lalibre discus-
sion n’eclairait les termes de désaccords, si
le choc des arguments contraires ne faisut
presque toujours jaillir lia Inmiére de la
Verite.
L’avocat, | homme versé dans la connais-
sance des textes, celui qui ciucide Pob>cu-
rité des débats, apparaic done comme un
ausiliaire du juge, interpréte de la lot.
Charge de la détense d'un inicree particu-
lier, of concourt néammoins, dans une lar-
ve mesure, a faire que le juste tromphe.
Et le caractére principal de son ministe-
re, c'est Vindépendance, une independance
gue lient seulement VHonneur et la Pro-
bité.
Le serment que vous nous imposez, au
seuil de la carricre, c'est Ja devis: de l’or-
dre, devise ticre et qui cadre bien ceux
dont la protession est de prodiguer leur pa-
role pour la défense de tout intére: méco1uu.
En prenant rang parmi vous, malgré
moi, if me vient en mémoire cet antique
commandement de noble chevalerie : al
faut défendre les faibles et les opprimés.
La tormule est usée, Messieurs, mats l’avo-
cat n’est-il pas, en principe, le chevalier
de tous les droits l¢sés ?
Une fois satisfaits l’Honneur et la Pro-
bitd, ces deux élements de dignité sociale,
qui commandent l’estime publique, aucune
considération ne doit influer sur l'avocat.
Il n’obdit qu’d sa conscience et 4 son vou-
loir inspiré de lintérét qu’il est chargé de
faire valoir.
D’abord, l'étude seule des régles du juste
et de l’injuste a créé chez lui la premiéra
de toutes les libertés, celle de l’esprit. Le
commerce journalier de textes diversement
interprétés, les applications variées dont
est suspectible un principe juridique, l’exa-
* men quotidien des mille nuances subtiles
ui délimitent les domaines dua permis et
de Villicite, ont donné naissance chez lui a
des habitudes de discernement qui le font
n’acepter aucune idée préconcue, aucune
hypothese que n’a, travaillée son jugement
ropre. — Ne_ répéte-t-on pas souvent de
Pavocat qu'il estdela race des « chica-
niers » ? C’est plutd: qu’il a toujours le
désir de l’examen personnelet qu’il n'acep-
te jamais que la moitié de ce que son esprit
n’a pas jugé par lui-méme.
La pratique de la profession est encore
une école d’indépendance.
Tl est un axiome jaridique : « La défen-
se est de droit sacré » qui, en quelque sorte
a’est gu’nn corollaire da principe de ls li-
-
|
{
'
ee = ee ec ee
cation cternelle 4 la r¢gle miaitresse de
liberté. Par fe fer et parle sang, ils ont
imposé aux maitres héréditaires le respect
des droits de FHamanité libre. Ils ont res-
tauré les principes de la Justice égale et de
la Défense sacrée.
Quelle serait la valeurde cette défense si
elle reposait sur Pindépendance de son or-
gane, si celui chargé de la produire poy-
vait obcir 4 des considérations ‘autres que
celles de sa conscience bre et du devoir
librement assumé ?
Il n’en pourrait é:re autrement. Une con-
testation prend naissance. Deux ordres
Wintercts sont en présence. Certainement
le bon droit est d’un cété. Mais ne faut-
il pas, Messicurs, - la part faite 3 la mau-
vaise foi— que chacune des parties qui s’en
Viennent devant les juges puisse compter
sur une parole lovale pour determiner le
point litigicux et faire triompher la vérite
et la justice de sa cause!
Ec lorsque laccusation est portée par la
Socicté elle-meéme, lorsqu’un membre de
la collectivité est prévenu d'une infraction
dia régle sociale, il faat que toujours une
voix s'cléve pour detendre Vaccusé au nom
de la souveraine cquité.
En 1869, la société trangaise s’émut de
la découverte d’un_ crime abominable. Un
homme, le cerveau détraqué par la hantise
cOnstante d’une fortune a réaliser, avait
commis Vacte sans nom d’andantir par le
pots on et par le fer toute une famille. Le
pere avait été empoisonné, le fils aind
égorge, cing enfants, dont le plus agé n’a-
vait que 13 ans, étranglés, poignardés,... la
méce enceinte de 7 mois — une femme en-
ceinte !... la chose sacrée !— détruite sans
pitié. Cet acte prenait des proportions in-
connues. C’était une revanghe de VEsprit
du Mal apres vingt sitcles de civilisation.
TROPPMANN syntheétisait en son forfait
inoui toutes les protestations du Vice,
toutes les révoltes du Crime dominé par
la moniée lente, mais stire, des sentiments
de solidarité, de fraternité humaine qui
conditionnent le Progrés universel.
La premic¢re minute d’etfroi passée, une
grande colére monta.
En face de la Société Francaise tout en-
ticre debout, clamant l’anathéme au meur-
trier farouche, un avocat, grand par son ta-
lent, grand par son caractére, ne craignit
pas de se dresser, beau d’indépendance et
de courage, pour défendre Troppmann. M*
LACHAUD, sans aucun souci de ce que
d'autres appelaient sa gloire, indifférent
aux rumeuts sauvages d’une foule délirante
d’indignation,... ne vint zas plaider Pinno-
cence de Troppmann ... Il invoqua son ir-
responsabilité.
Ce sont de ces actes qui font date dans
les annales d’un ordre ; car ils marquent
d’un trait caractéristique la carriére, et
montrent que la profession d'avocat est
un véritable sacerdoce. — L’avocat, ce n’est
pas seulement celui qui vient réclamer la
reconnaissance d’un droit mesquin, d’un
intérét anodin. Pareil au médecin qui, le
scdipel en main, fouille les corps ma'ades
pour y découvrir les principes morbides ;
comme le prétre, exploratear des Ames,
lui aussi, l'avocat, il ausculte l’'Ame du
client, cherchant l’impératif catégorique ou
le mobile caché. C’est un analyseur des
Causes gui excusent et qui absolvent.
Liindépendance de lavocat se trouve
dés lors justifiée par la grandeur et la déli-
catesse de cette tAche. Tout mot d’ordre
inopportan, toute consigne qui trait
sur lai,— le respect dd aux lois— se-
rait une entrave au parfait accomplissement
de sa mission et une atteinte au drvuit sa-
cré de la défense.
L’indépendance de l’avocat découle en-
fin de l’indépendance du Pouvoir prés du-
quel il milite.
Faire la loi ; l’'appliquer dans Vintérét de
"Etat; et résoudre par elle les contestations
Particuliéres, sont troisfonctions distinctes,
également importantes, ct qui, par elles-
mémes — justifient la séparation de leurs
Organes respectifs.— Sans entrer dans au-
cane discussion théorique sur la valeur e
la :poride de ce principe de la Sépiration
des Pouvoirs, examinons-le au seul point
de vue des faits ; et demandons-nous quelle
garantie offrira la justice d'un pays si elle
doit répondre de ses décisions 4 une auto-
rite supérieure ? - C’est independance du
Juge qui assureson impartialité¢t comman-
dele respect des décisions qu’il prononce. —
Dans notre pays surtout ou la passion est
aveugle, oul, pour avoir raison. il suffit qu’on
triomphe, ne serair il pas d'une impré-
vovance supréme de faire dépendre la
fonction judiciaire d’un autre pouvoir et
de ne pas ménagcer, en consacrant la liberté
du Juge, une planche de salut au malheu-
reux que le sort a trahi ?
Je m’inspirerai dans la carri¢re, Messieurs,
de ces considérations, de ces quelques idées
qui expliquent et justifient lindépendance
du Barreau.— Je me rappellerai toujours
qu'elle est juste, l’assimilation du Tribunal
un sanctuaire vénéré ; et qu’aux jours
d’aplatissement des coeurs, d’avilissement
des consciences, c’est dans le Temple de
la Justice que la Liberté trouve son su-
préme refuge, c’est dans l’enceinte sacrée
des lois que les derniéres vérités retentis-
sent! Je me rappellerai surtout qu’en ¢tant
Vauxiliaire du juge, interpréte de la loi,
je tais wuvre sociale...... Ne sont-elles pus
cn cftet, sauvées des chutes irrémédiables,
les socictés ou, respectée, régne la Justice
Souveraine | —
Francois MOISE.
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Barométre stationnaire avec une légére
tendance 4 la hausse.
R. BALTENWECK
Tribunal de Cassation
SECTION CIVILE
Audience du Mardi 28 Janvter 1908
Le Tribunal prend siége 4 dix heures et
demie du matin et entend les affaires sui-
vantes :
1° — Cinova Décosse contre les consorts
Laronci Dambreville.
Mr le juge Anselme, Rapporteur, donne
lecture de son rapport.
M®* Constantin Benoit est entendu en ses
observations.
Le Ministére Public, M* Eug Décatrel
conclat au rejet du pourvoi.
- et But contre Ethéart Guillaume Sam
e ose .
{ Le Rapporteur, Mr le juge Edmond Hé
raux, lit son rapport.
| M:J L. Dominique, pour ses client
entendu en ses observations.
Le Minist¢re public. Mr Eugéne Dé
trel conclut a Ja cassation du jugement dé
nonce.
3° — Pierre et Pétion Faubert contre |
‘dame Lorina Pinchino.
Sar la dem:nde de Me Solon Ménos,
Pun des avocats des demandeurs, Vatfaire
est renvoyce A une antre audience.
Le siege est leve.
Cri
Tribunal Civil
Audience civile ordinaire
du 28 Janvicr 1908
Présidence du juge A. St Rome.
Affaires entendues.
1° La dame Anathalie César contre Mme
| Veuve Ariste Blain.
» 2° Léon Archin contre Dénatus Mond&
‘SIF.
13" L’Etat contre
Q Haiti.
fy’ Stangel Hilnire contre Salime Chapti-
ni
la Banque Natiora'e
_ 5° Fernind Martin) contre Simmonds
treres.
L’heure reglementaire ctant épuisdée, le
Tribunal a levé le si¢ge.
Un bonnet de nuit ds cour
| Une jolie femme aime 2 contempler
| dans un miroir ses traits mis en valear
pat un chapeau neuf. Le jeune soldat, sous
| e casque d’airain, sent dans sa_ poitrine
| des instincts guerriers. Le comte de Susser,
i lui, ne sz senrait vivre, que coiffé de soa
| bonnet de nuit. Quels pouvaient étre les
charmes de ce bonnet ? Résidaient-ils dans
| la protection qu’il donne contre les courans
d’air ? Le duc pensait-il qu’une telle coit
fnre était suggestive ? Nul ne le sait. Lk
fait est que Marie Stuart lui permit dek
po'tcr.
Cette autorisation fut rédigée sur par
chemin et ddiment revétue de la signatare
royale. Et dés lors, en public comme @
privé, 4 Ja cour comme dans sa maison, k
duc ne parut plus qu’aftublé de son bone
net de nuit. Les Sussex font-ils toujours de
meme ?
Administration Postale
En raison du mauvais temps qui a s¢vi,
la semaine passée, dans la rade de Jéréme,
la malle pour l’étranger, par le steamet
« Grecia », ( via Jérémie ), n’a pas pe
ctre acheminée samedi dernier a sa desti-
nation. Les correspondances seront expé
diées par le steamer hollandais « Priss
Willem I » de cette semaine.
Port-au-Prince, le 29 Janvier 1908
Fermeture dela malle
La malle pour le sjs «SCHAMBURG» post
Cayes, Aquin, Jérémie, Petit-Godve et Mr
tagoane sera fermée 3 midi précis.
Port-au-Prince le 29 Janvier 1908
Le sans-géne punt
Une colonie d'hirondelles avait patiem:
ment construit une série de nids sous |'at
vent d’une ferme. Un jour qu’elles éaiem
allées 4 la pature, deux oiseaux bleus, sa
domicile régulier, s’installérent dans Ios
de ces nids. Trouver ainsi ure habitatios
toute préparée, sans avoir a donner #
seul coup d’aile pour l’aménager, 4?
aubaine !
Mais quand les propriétaires, 2 lear t©
tour, virent leur demeure occupée pat
étrangers, ils ne trouvérent pas cela de les
gout.
Au lieu d'engager une bataille
tes, les hirondelles dépossédées 3 o
4 leur secours leurs camarades, et 4'
commun accord toutes se mirent 68:
vre pour chitier les impuadents
Tous les jours, chaque
chait du nid volé Jet appliquait autour et
en dessous, un peu de boue. Insensible-
ment, progtessivement, un véritable rem-
art s’¢leva et ne laissa plus aucune issue
jes deux oiseaux bleus furent ainsi murés
ac perirent de faim.
[ls avaient compté sans leurs hotes.
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