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4n ANNEE, N° 249

PORT-AU-PRINCE (natn)

MARDI, 23 JANVIER 1908.





an ee ee me

sr ea

ABONNEMENTS :

oe

par mots Une Gourde D’aVANCE

DePARTEMENTS & ETRANGER ;

yraiz de poste cn sus.

mee 8 lt eee. ed
a ee RE ee ee ae



nee ee ee es
ean 2 ene “aoe wt te Hee

oa



Une branche de laurier couronne
et couronuera éterneilement le front
du soldat quand il garde précieu-c-
ment la vieginifé ce soa bonneur mi-
litaire ; inais quan lil s’oubliejusqu’’
se prustituer, :

trie et Phistoire je montre a la pos-

de eae. omnes om eee -
_- ——— ee

Pour tout ce qui concerne Administration du J



'potitique. Il regretta amérement |
-qu’ilavait commis, et parfois, plonge
i deviouttraitre ala pa-|dans une profonde consternatic:, on

vee eon were neme comes oes creer
wre ST ES

——_-



DmccTeur?

Clémeiit

REDACTION-AI





+ oe

ournal, s



,que la débacle des Gonaives eut lieu. } vous entendrez résonmer a vos oreil-

Ho s’arracha les cheveux dindignation

let se vit comme tout le monde, torceé
ide monter sur Il’ Adirondack affrete dtrahi. Allez-vous-en ! »
. pour Inague.

Dés son débaryuement, il se vit un
moment méprisé deses amis, dis-
gracié par le chef lui-méme du parti
"ede

lentendait pousser ces soupirs d’indi-

térité avec la censure la plus impi-} gnation : Si je savais ! »

toyable.

| Uns consolation passagére

Cares-

Dans les moments mémes de tiou-'sait de temps 4 autre son espoir per

bles civilz, passer dans un camp en-
hemi, eu égard asa conviction po-
litique, soit seul. soit avec tes forces
sous ces ordres, tont traitre devient
momentanément fe héros dua jour,
Mais 4 Dieu ne plaise que le paiti
trioinshe ou chute daus ta lutte, Vo-

pinion publique le voue & Vignominie, |

ala honte et a exécration. f’histoire
abonde en faits et je venx n’en citer
qu’ua de tras-contemporain.

FE» 1902, le général Prussien Lubin
commandait une partie des forces du

gouvernement Provisoire, en Marehe ,

contre lVArtibonite révolutionnaire.
Suspecté Vinlidéhté militaire, ib vit
un matin le dspute Horelle Monplai-
sir, délégué prés de lui, non pas pour
prendre activement le commande-
ment des forees sous ses ordres, mais
pour l’aider en quelque sorte dans ss
opérations militaires.

La conscience de ce général qui est
s0n unique juge lui conseilla plutot
‘de prendre
un instant la présence d'un contro:
leur; il aima mieux laisser planer sur
ga téte la suspicion du gouvernemen!
Provisoire, traversa St-Marc et entra
dans la cité de I’ Indépendance ot une
population enthousiaste ct fanatique
ui fit accueil le plus cordial et te
plus sympathique.

ludirectement, on ne tarda pas a
Teprocher sa conduite de ne s’étre pis
rendu avec Jes troupes qtvil Ccom-
Mandait, car les armes_ seraient dis
alouts puissants dans le jeu de la Re-
Volution. Finalement, it devint sus-
pect et fut placé sous Ja plus haute
Suiveillance d’une police secréte.

d Huit jours ne s’étaient pas écoulés,
epuis l’arrivée dn général Prussien

ies bois que de souffrir

;du, c’était fe triomphe futur du parti.
/Enfin, un soir pendant une nuit bien

‘sombreyil quitta la ville gd Tnagus

,avec plusivurs de ses compugnons

‘dinfortune qui sedirigérent vers Mon-

tce-Chrisii,soit dans l’intention de sou-
lager leurs souffrances insupportables
sur la terre auglaise, soit pour e!re
| plus preches des frontiéres eu Cas
d'événements en Haiti. 1 devint en
lapparence, l’amides Salnave, igno-
irant jusqu’a quel point Vopinios, dans
'Pombre, critiquait sa-trahison.

Un beau jour, sur la place du mar-
che de Monte-Christi, une dispute eut
‘ligu entre lui et le général Albert
Salnave; les mots les plus insul-
tants leur servaient de riposte, quand
.le dernier impatienté lui jJeta 4 la bar-

‘be, en face d’un public dominicain et

naitien ces paroles comme une bom-

ba: « Vous éies un traftre, vous avez
-trahi le Gouvernement Provisoirce en
‘faveur de la Révolution. Vous n’avez
.pas dhonneur militaire. »

Confus, le général baissa honteus--
ment la téte, maudit Vinstant fatal ou
'Vidée de trahic avait hanté . on esprit.
fi aurait voulu se racheter, mais trop
‘tard, le Gouvernement provisoire qui
‘Paurait absous n’était plus qu'un fan -

tome.

*

as |

Ainsi, soldat, quand un parti polili-
que fait,dapsses manifestes révolution-
naires, un appel patriotique a la trahi-
son militiire, ify va plutot de votre gloi-
de résister & ces belles pramesses q'li
seront demain des soaillures & tous
vos hauts faits, car partout od les ha-
sards de l’existence vagus conduiront,
‘aj vous avez abandonné votre poste,



45, RUE KOU

et Bee oe nt
eamene se te —-

eacresser &2 Monsieur Arthu

SLATS 2 lI AS AS FR

—

e Matin

- QUOTIDIEN

oo @ *a We

nee 1
LE NUMERO { () CENTIMES.

ne rn we an




LAagloire,
Les abonncements partent da rer. et da ts de chaque
mew et sont payables d’avance

MINISTRATION °
%, 45-

Las manuscrits icsérés ou non Re sont pas remis.
nee Se eee ee 22 S02 anew er ecormoe - semen sae Se —_— a ‘ ——— Eee

r ISIRGRE, as. Rue Rowx ou Bonne-Foi.

ewer













‘et!

PROPOS DU DOCTEUR

LE SCALP

aq
L A R WBE LLIO N | Il était une fois, 4 en croire le Jules
' Verne anglais, Vestraordinaire H.-G.
re rsp ' ‘Wells, un vieux savant toqué dont 1a
Est vaincae.... 'marotte ( hobby ) était de transformer
a '« hirurgicalement les espéces animales.

les ces mots diufamie :

« Vous étes un traifre, vous avez





[=





‘a4 ' A cet effet, dans Vile déserte of il avait
an . yt 9 .

Secrétaireris d Et rt ds ‘installé ses pénates et son laboratoire,

-_ te docteur Moreau prenait des chiens,

‘Jes pores, des singes,des léopards etc.,

BULLETIN ‘Wont il s'amusait a taillader, méthodi-

quement et a loisir les muscles, les

x
Apres la vietoira remportie par les! nerfs et les cerveaux
troupes du Gouverrcementa Marchand, "ys: wes © . .
I '— En raison de laffolement physiolo-

an ne tot ms
'o samedi 25 janvier courant. le Géné- —. :

: oe ; str er-
al Labord® Corvoisier et. les deux. 2!ues et des troubles secrétoires deters

fieres Limage qui accompagnaient | minés par ces mutilations, comp d
Jean-Jumeau, ainsi que toute armée | P!t des transfusions sanguines, Ces
reballe, se disperserent et s2 jetérent transplantations de Ussus, des vacci-
duns les bois ~~ “— nations hémolytiques, ete., il réussis-
Le Comité révolutionnaire siégeant ; sles le faconner des demi-hommes,
au Gonaives apprenant la défaite ree! © ucables dans une certaine mesure,
tentissante et Pexécution de Jean-Ju-| ©! poxsédant, avec la faculté du langage
ine an sur la Place d’armes de Mar- articulé (Vanglais tel qu’on Je parle )
chand, se démorualisa ; et la panique. tot cmbryon ie pense conaciente la-
se répandit dans la ville, dernier re- 02",C¢ da} ant pour faire des e@scia-
fue des insurgés. _ves incomparables. .
| Je ne connais rien,dans toute la litté-

A Vapproche des troupes du Gou-; . ’ . .
vernement, la désertion se mit dans: rature cosmopolite, d a AaB dO” lot.
’

ls camp des rebelles. En un instant | aussi macabre
- . . ‘ 2 .. se ' € is “9d * ° : e 2 e °
ln Comité révolationnaire et les prin-! e samalgcme hi rma man la plus
cipaux Chefs du mouvement, ANTE- | 2028 )d08 | Cre ition la, plus subtile
oo , ‘et la plus copieusement documentée
NOR FIRMIN a leur téte, se trouve-: I l d Phi * >.
rent sans défenseurs et seulsen fice, 6 plus surprenant eo istoire, cest
de leur peur ‘que le paradoxe de Wells ne reléve pas
Les uns, les plus compromis se ré-, exclusivement, comme on serait tenté
a * 9 . ~~ ° °
fuszitcent dans les Consulats, les au- deve rout de la pure penta
tres se repandirent dans les bois. tj ave tran et ea oat tre ques-
Ev ce moment, les troupes du Gou- | tion ‘le transmuer des betes sauvages
we , : ’ lou domestiques en hommes ni méme
vernement occupent la ville 5; Vordre; ‘ . ’
by lus complet y rezce en anthropoides, nide créer d’embliée
| Le Général CyRIAQue CELESTIN de nouvelles espéces animales, comme
tivut la main ferme aux instraetions 2” Vries ,Blaringhem, Labergerie, Hac-
qu7ib a recues du Chef de lEtat de kel, tut't quanti, ont créée, par muta-
| wettre tout en osuvre pour garantir la "Oo" brusque, de nouvelles espéces ve-
Janquillité des familles et le respect gétales. Mais il nest pas impossible
des propriétés wux chirurgiens, non seulement de rec-
’ lifier la structure d'un individu mal
biti, mais méme de remédier a postso-
ri i cerlaine inferiorités mentales, et
de libérer, au mailletet au ciseau une

ce OA SY - SSASAS SS S S a S D







Priére d’aviser 1’administra-'
‘ion de la moindre irrégularité
dans le service du«MATIN: intelligence paralysée — ce gui revient,
afin qu'il y soit de suite remé- en finde compte, 4 fabriquer « de
aie. \Vhomme ».

—

Pe eee ee



La premiére fois qu’il m’est arrivé
@évoguer Pile du docteur Moreau, c’é-
tait a propos de la Jégend» de cet enfant
muet, a qui un praticien da New York
aurait rendu, aa moyen d’une oppor-
tune trépanation, usage de la parole.
Sans mo porter garant de Vexact:tude
du fait, fen avais, aa moins, certilié ta
Vraisemblance, et rappelé que certaines
Opérations, devenues presque banates,
en dépitde2 leur apparents atrociteé, de-
puis ja cénéralisation de Panesthésia et
de Vantisepsie, puvaient donner ds
résultats fabuleux dins certains trou-
bios de t@@némotre Hn We la sansibilite
dus & une compression anormale ou a
un commencement de deéliquescence
du cerveau, dans Paphasie, Pagraphic,
le gatisms, Vidiotie, Pépilepsie, et mé-
me dans des cas spéciaux daliénation
mentale. Et je citais, A Pappui de ma
these, ’exemple du Docteir Doyen, qui
appliqua ses procé..ss personnels de
cCraniectomie -— ave une mrestria el
une virluosilé inimitables.

Un pére déxcsperé conduisit a Doyen
son enftint, un puuvre « gosse » rate,
en le suppliant, si possible, de lui re-
toucher la « sorbonne »,

Doyen accepta, Praciqguée en deux
fois, le 8 juin ( ouverture dn crue ) et
le 33 juin Cineision de la dure-meére ),
Vopération a si bien réussi que cing
jours plus turd, le 18 juiu, le maitre
pouvait présenter le sujet a la Société
WVilypnologie, justifiant ainsi, de la fu-
gon la plus suggestive et la plus pé-
remptoire, Vinnocuité de l’interven-
tion.

Non seulement VPhorrible blessure
esten bonne voie de cicatrisation,
mais Vinfortuné gamin qui, auparavant
bafouillait, et, si Pon avait Pimprudence
de Pabaundonner 4 ses propres forces,
s’affaissait comme un sac vide, comn-
mence a parler distinctement et a se
tenir sur ses jambes. Sans doute, il est
peu probable qu'il fasse jamais un type
dans le genre de Napoléon, mais ily a
des ch inces — soixante ou quatre-vingts
chances de plus que le mois dernier—
pour qu’il puisse prendre rang dans la
vie, exercer une profession, gagner son
poin.

Ou me pardonnera de me réjouir et
de me féliciter de cet événement scien-
tifigue, au point de vue général,
parce qu’une_ force qu'on pouvait
tenir pour perdue «a mirasuleusement
recouvré quelque valeur.

Ce quin’est pas moins intéressant,
c’est que Doyen a profité de occasion
pour exposer les conditions de l’opéra-
tion et les cas dans lesquels il est pos-
aible de la tenter avec de suftisantes
chances de succés.

I\ ne faudrait pas s‘imayiner, en effet,
que toutes les tares cérébrales puissent
étre corrigées par ce moyen hérovique :
les contre-indications sont méme pluldt
nombreuses.

Cestainsi, par exemple, que l’dpilep-
sie semble devoir stre systémalique-
ment écartée a priori. L’excés de ten-
sion intra-cranienne nea laisse pas Cce-
pendant dejouer uncertain rdle dans le
mécanisme, sinon méme dans la genése
de cette terrible infirmité, et l’on cite
des ‘pileptiques sensiblement améliorés
& la suite del’ouverture d’un jour de
souffrance dans la voite’ osseuse dont
Vogive surbaisssée leur écrasait les mé-
ninges. Mais c’est 14 une complication
si délicate que mieux vaut quand mé-
me réserver la question.

D’autre part, il est beaucoup de mé-
nus habentes, gateux ou détragués, 4

_qui la craniectomie ne servirait a
grand’choee. C'est lecas,par exemple,de

SR AD re a ~

ce 1x dont la déchéance tient & une_ Ieé-
sion profonde, congénitale ou acciden-
telle, a l'insuflisance da matiére cérd-
brale, & une monstruosité quelconque
On peut donner da jeu a un cerveau
nurmal trop étroitement logé : on ne
refait pis un cerveau déficitaire ou té-
ratologiqne.

Rien a faire davantage avec les idiots
completa, enfaits ou adultes, dont Phé-
butaude muetie, invonsciente méme des
besoins naturels les plus élémentaires,
na jamais seulement laisser filtrer la
momdre @lincella GWintelligence, caux
qui n’ém ttent que des gloussements |
confus, et dunt toute la motilité se ré-
suinc en un balancement rythmique
d’ours en cage...

Ilen vatout autrement, par contre,
des enfants arriérés, dont le développe-
ment est simnplement trop lent ou trop
inco:aplet. Comme cet arrét est souvent
dit a lt compression du cerveau, il:
peut-ctre utile de lui donner de Pair en|
desserrant Pécrou qui Paphatit. Songez, |
en effet, qu’en soulevant seulement de
deux militetres un volet osseux d’une
certuine surface découpé dans los fron-
tul ou dans Pos pariéta!, on peut aug-|
menterlacapacité de la capsule cranien-
ne de plusieurs centimétres cubes... Et
Von wa pas idée, & moins de lavoir
expérimenté, «de ce qu'il peut tenir
Winteligence, d’éuergie psychique. ou,
si vuus préférez d’dme, dans un dé a
coudre ! |

Le fait est que presque tous les attar-|
dés qui subissent la craniectomie sim- |
ple on double s’en trouvent 4 merveil-'
le. On dirait que leur esprit s’ouvre en|
méme temps que leur sinciput ; leur,
langu2 se délia ; ils parlent, mangent, |
boivent. marchent tout seuls, comme
des personnes naturelles ; ils sont re-
devenus des hommes comme les autres,
non pas supérieurs, mais équivalents |
ala mnoyenne, aptes, en tout cas, a
remp\ir une fonction “sociale, au lieu,
d’étre,ainsi qu’ils semblaientcondamnés |
a Vétre, des hors-d’ceuvre, des non-va-
leurs et des impedimenta. Autant de,
repris sur la Fatalité !

Ls méme procédé est encore a recom-
mander lorsyu’on a de bonnes raisons:
de supposcr la présence dans l’encépha-
le dune collection purulente, dune tu-
meur ou d’un corps étranger, tel qu'un |
projectile. Doyen vient justement d’ex- ,
traire de cette fagon, a travers une fe-- |
nétie de huit centimétres de diamétre, |
ouverte dans l’ivoire vif d’un bonhom- |;
me qui avait cru malin de se tirer un!
coup de revolver dans la bouche, une
balle qui ne serait apparemment pas
sortie toule seule.

Par exemple, je ne vous dirai pas que
les opérations de ce genre soient a la
portée du premier hémorragiste venu.
Singuliéremont délicites et scaubreuses,
elles exigent une sureté d’ceil et «le
main, une décision, un savoir-faire, un
raftinemeat d’art qui ne courent pas
les raes.







Avis 4 ceux qui, par dilettantisme outs

par ambition, auraient envie de se faire
ainsi scalper « au plus prés ».

PAIDS DIVERS

Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audience du Lundi 27 lanvter 1908
Présidence de Mr le Président H. Le-
chaud.

‘Le Tribunal prend sié
demie du matin at entend





ea dix heures et
l’affaire de .

Dr Alexandre Auguste, contre l’ordon-
nance de la Chambre du Conseil de 1’Ins-
truction Criminelle du Tribunal civil de
Nippes, rendue en faveur des nommés Ogé ;
Rimbeau, Lucrés et Sutierey Mathurin.

Affaire renvoyée 4 une au‘re audience.

Plus rien au rdle le siége est leve.

Tribunal Civil

Audience civile du 27 Janvier 1908

Le Tribunal prend siége sous la presi-
dence du Juge Maignan : les Jugements
suivants ont été prononcés.
,1° Celui qui entérine le rapport des cx-
perts chargés de visiter les proprictés des
mineurs Amélie Jane, Louis,et!Alexis Gau-
thier et aux époux Hector Jean-Joseph. |

2° Celui qui homologue la délibération
du conseil de famille des mineures Bonne

jet Thévina Thévenin.

Affaire évoquée.
G Hyppolite et S. Allen et les époux
Martin Dévot.

Puis le siége est leveé.
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire

DU
sEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
LunpI 27 JANVIER

Barométre 4 midi 762,7/"9
minimum 20°,1
Température) asimam 29° 4

Moyenne diurne de la température 249.8

Ciel tres clair le matin ; nuageux lapres-
midi.

Direction des nuages : W. N. W.

Couronne lunaire ce matin 28.

Barom¢etre 4 peu prés stationnaire.

R. BALTENWECK





a LS

CORRESPONWANCE

Nous publions Ia lettre ci-dessous
de Mr F. Baron qui, contrairement au
fait avancé nar celui-ci dans sa circu-
laire dui9 Décembre, a autorisé M.
S' Géraud a toucher pour son compte
les mensualités dues par les clients
da Comptoir général des valeurs d lots.

Marseille, le 13 Mai 1907.

Mr St Géraud, 1 et 2, Avenues Chris-
tophe et Boyer,
Port-au Prince.
189-258

Monsieur,

Nous possédons vos lettres 4 et 12 écou-
lé et vous confirmons la nétre du 25 du
mcme mois.

Puisque, comme vous le dite3, il n'est
pas possib'e que les clients opérent direc-
tement leurs versements mensue's, vous
voudrez bien vous-méme les_ taire collec-
tivement. —

Vous aurtez donc, chaque mots, 4 nous
adresser les mensualités de chaque titre
souscrit, en nous indiquant par une liste,
le nom d’un chacun afin qne chaque som-
me soit portés au crédit da souscripteur,
et cela pour la régalarité de nos écritures
La dite liste sera contrdélée par le compte-
courant... etc.

F. Baron.

Nos lecteurs peuvent juger, par la
publication de ces piéces, de |l’obscu-
rité qui continue a planer sur le ca-

ractére des opérations lancées ici par
le Shneral des valeura 2 lots
et ses agents.

|

Cependant notre impartialité nog
meten garde contre toute Conclusigg
prématurée, et nous engage a ne pay
efore Vincident avant toutes attre
informations qu'il est encore possibl
de reecueillir.

Nous croyons ainsi agir autant py
un respectable sentiment que toy
le monde comprendra, que pur cog
sidération du grand nombre dex ipté
ressés haitiers.

Nouvelles Btrangeres

Derniéeres Dépéches

TANGER 26. — On apprend que le 3;
janvier les tribus des Zénatalas et dc. Op
iedalis, des environs de Casablanea, on: y-
taqué les troupes frangaises et qu’ apres ;
heures de combat, elles ont été repousség
avec d’énormes pertes. Cette attaque ses
operée au. moment méme ou la colonag
frangaise du littoral opérait sa jonctic
avec celle qui opére sur le territoire da
Mediounas. Le front de bataille des man
cains avait une largeur de 4 kiloméires ;
spahis ont supporié le plus tort de I's
taque, ils ont opéré plusieurs charecs m
gnifiques, qui 4 un moment donnée o
quelque peu géné le tir de I’artillerie. Us
officier et cinq soldats frangais ont &
blessés.

Paris 26. — Quoique les débats sur!
question marocaine ne puissent donner |
résultat avant lundi, il semble déii cera
qua moins que quelque événement is
portant ne surgisse dici 13, la] Chambn
des Députés et le pays approuveront sm
réserve la politique du cabinet Cléme
ceau.

RoME 26. — On annonce ici que I’es

ereur d’Allemagne fera une croisicre dam
A Meédit.rranée vers la tin du mois 4
mars et guele roi Edouard en fend
meme dans le courant d’avril. Les dew
monarques visiteront la Sicile et blorene

LisBONNE 26. — Quoique le gouvern
ment semble maitre de la situation, !a te
tative de renversement de la monarchie
laissé une ceitaine nervosité dans les ca
cles officiels. Sur les conseils de 1a polie
le premier ministre Franco dort chaq
nuit dans une maison autre que celle q@
a occupée la veille et cette maison est ¢
dée par un détachement de cavalerie; la p
lice a découvert plusieurs dépédts de bos
bes et de revolvers; tous ces engins ont 4
saisis ; les troupes sont nuit et jour cos

nées dans leurs quartiers, prétes 2 S&

ce aux événements. Quoique le gouvertt
ment prétende qu’il n’y a paseu de dé
tion dans_ l’armée, un certain nombre §
sous officiersont ¢téchirgés de régiment
ce qui prouve que les conspirateurs av
des complices parmi les soldats : les de
chefs du mouvement MM _ Borger et G
gas ont été transferés A la forteresse.

Paris 26.—M. Clemenceau, ministse!
Vintdéricur vient de faire appliquer led
sures les plus rigoureuses pour prés@
les ports francais de l’épidémie de
qui sevit 3 la Mecque et qui menace
rapprocher de l'Europe par 1’exploiest
du chemin de fer du Hedgaz dont la ¢
truction vient détre terminée.

Paris 2-.— Le Cardinal Richard,
chevéque de Paris, est séricusement
frant d’une congestion pulmonaire ; 8
tréme-onction lui a été administrée @:
Pape tui a envoyé sa bénédiction. 4;

BONNE. — Les républicains ont &%
feste au pays, déclarant 9mm
dictature, aprés avoir

prévente
es libertés constitutionnelles vient
















sé un mani

ree &



trer dans la voie de la persécution. Ils a-
joutent que leur but est d’échapper 4 l’op-
ression monarchique.

Beruix. — Le 49* anniversaire de la nais-
sance de l’Empereur, a été célébré selon
usage des anniversaires précedents.

WasHINGTON.— Le département d’Etat
a cté olticiellement informé par son re-

réscntant 4 Buenos-Ayres, que le Prési-
dent de la République Argentine a dissous
le Congres qui se refusait avoter le bud-
get ct des lois indispensablcs.

Paxis 27.— Rente : 95.95. |

Havin 27. Le « Constantia » est ar-
rivé dimanche. |

Le soussigné avise le public et le
commerce en général qu’un Regu

faveur de Mâ„¢ Ve A. L. Gousse par

cette ville étant adiré, il

nul et non avenu en attendant
duplicata tui soit délivré.

Port-au-Prince, le 23 Janvier 1908.
Leon FILS,

—— Se

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maceutiquesextrémement fraiches

Paix CONSCIENCIBUY.

que

Panis. - La Chambre continue aujour-
d’hui la discussion sur l’interpellation du
Maroc MM. Raibesti et Deschanel pronon-
cent des discours. Au début de la séance,
M. Goniaux posa la question 4M. Chéron
au sujet de l’épidémie de meéeningite céré-
bio espinal dans la garnison de Douai et
sur les mesures prises pour éviter la propa-
gation. M. Chéron répondit que grice aux
mesures prises pour éviter la propagation,
la maladie paraissait enrayée et que I'ins-
titut Pasteur préparaic un serum qui pour-
ra, pense-t-on, Lutter cfhicace nent contre
ceite maladie.

Le Président dela République recut, 'tan-
tot a mission suddoise chargée de noti-
fier au Gouvernement trangais, avénement
de Gustave IV au tidne de Sucde.

Trois tributs de Chaouia attaquérent les
troupes du général Damade, sur l’ouest
Mellah. Les marocains furent repoussés);
nous avions eu six blessés, dont un offi-
Cier.

Le vice-amiral Melchior, le contre-ami-
ral Keéveillére, le général de division Boi-
tard et le général de brigade de réserve
Cheédeville sont décédes.

DOCTEUR A. CARIES

ANCIEN ASSISTANT
EN MEDECINE ETEN CHIKURGIE
DE LA POLYCLINIQUE-PEAN

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mee 8 lt eee. ed
a ee RE ee ee ae



nee ee ee es
ean 2 ene “aoe wt te Hee

oa



Une branche de laurier couronne
et couronuera éterneilement le front
du soldat quand il garde précieu-c-
ment la vieginifé ce soa bonneur mi-
litaire ; inais quan lil s’oubliejusqu’’
se prustituer, :

trie et Phistoire je montre a la pos-

de eae. omnes om eee -
_- ——— ee

Pour tout ce qui concerne Administration du J



'potitique. Il regretta amérement |
-qu’ilavait commis, et parfois, plonge
i deviouttraitre ala pa-|dans une profonde consternatic:, on

vee eon were neme comes oes creer
wre ST ES

——_-



DmccTeur?

Clémeiit

REDACTION-AI





+ oe

ournal, s



,que la débacle des Gonaives eut lieu. } vous entendrez résonmer a vos oreil-

Ho s’arracha les cheveux dindignation

let se vit comme tout le monde, torceé
ide monter sur Il’ Adirondack affrete dtrahi. Allez-vous-en ! »
. pour Inague.

Dés son débaryuement, il se vit un
moment méprisé deses amis, dis-
gracié par le chef lui-méme du parti
"ede

lentendait pousser ces soupirs d’indi-

térité avec la censure la plus impi-} gnation : Si je savais ! »

toyable.

| Uns consolation passagére

Cares-

Dans les moments mémes de tiou-'sait de temps 4 autre son espoir per

bles civilz, passer dans un camp en-
hemi, eu égard asa conviction po-
litique, soit seul. soit avec tes forces
sous ces ordres, tont traitre devient
momentanément fe héros dua jour,
Mais 4 Dieu ne plaise que le paiti
trioinshe ou chute daus ta lutte, Vo-

pinion publique le voue & Vignominie, |

ala honte et a exécration. f’histoire
abonde en faits et je venx n’en citer
qu’ua de tras-contemporain.

FE» 1902, le général Prussien Lubin
commandait une partie des forces du

gouvernement Provisoire, en Marehe ,

contre lVArtibonite révolutionnaire.
Suspecté Vinlidéhté militaire, ib vit
un matin le dspute Horelle Monplai-
sir, délégué prés de lui, non pas pour
prendre activement le commande-
ment des forees sous ses ordres, mais
pour l’aider en quelque sorte dans ss
opérations militaires.

La conscience de ce général qui est
s0n unique juge lui conseilla plutot
‘de prendre
un instant la présence d'un contro:
leur; il aima mieux laisser planer sur
ga téte la suspicion du gouvernemen!
Provisoire, traversa St-Marc et entra
dans la cité de I’ Indépendance ot une
population enthousiaste ct fanatique
ui fit accueil le plus cordial et te
plus sympathique.

ludirectement, on ne tarda pas a
Teprocher sa conduite de ne s’étre pis
rendu avec Jes troupes qtvil Ccom-
Mandait, car les armes_ seraient dis
alouts puissants dans le jeu de la Re-
Volution. Finalement, it devint sus-
pect et fut placé sous Ja plus haute
Suiveillance d’une police secréte.

d Huit jours ne s’étaient pas écoulés,
epuis l’arrivée dn général Prussien

ies bois que de souffrir

;du, c’était fe triomphe futur du parti.
/Enfin, un soir pendant une nuit bien

‘sombreyil quitta la ville gd Tnagus

,avec plusivurs de ses compugnons

‘dinfortune qui sedirigérent vers Mon-

tce-Chrisii,soit dans l’intention de sou-
lager leurs souffrances insupportables
sur la terre auglaise, soit pour e!re
| plus preches des frontiéres eu Cas
d'événements en Haiti. 1 devint en
lapparence, l’amides Salnave, igno-
irant jusqu’a quel point Vopinios, dans
'Pombre, critiquait sa-trahison.

Un beau jour, sur la place du mar-
che de Monte-Christi, une dispute eut
‘ligu entre lui et le général Albert
Salnave; les mots les plus insul-
tants leur servaient de riposte, quand
.le dernier impatienté lui jJeta 4 la bar-

‘be, en face d’un public dominicain et

naitien ces paroles comme une bom-

ba: « Vous éies un traftre, vous avez
-trahi le Gouvernement Provisoirce en
‘faveur de la Révolution. Vous n’avez
.pas dhonneur militaire. »

Confus, le général baissa honteus--
ment la téte, maudit Vinstant fatal ou
'Vidée de trahic avait hanté . on esprit.
fi aurait voulu se racheter, mais trop
‘tard, le Gouvernement provisoire qui
‘Paurait absous n’était plus qu'un fan -

tome.

*

as |

Ainsi, soldat, quand un parti polili-
que fait,dapsses manifestes révolution-
naires, un appel patriotique a la trahi-
son militiire, ify va plutot de votre gloi-
de résister & ces belles pramesses q'li
seront demain des soaillures & tous
vos hauts faits, car partout od les ha-
sards de l’existence vagus conduiront,
‘aj vous avez abandonné votre poste,



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eacresser &2 Monsieur Arthu

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LE NUMERO { () CENTIMES.

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‘et!

PROPOS DU DOCTEUR

LE SCALP

aq
L A R WBE LLIO N | Il était une fois, 4 en croire le Jules
' Verne anglais, Vestraordinaire H.-G.
re rsp ' ‘Wells, un vieux savant toqué dont 1a
Est vaincae.... 'marotte ( hobby ) était de transformer
a '« hirurgicalement les espéces animales.

les ces mots diufamie :

« Vous étes un traifre, vous avez





[=





‘a4 ' A cet effet, dans Vile déserte of il avait
an . yt 9 .

Secrétaireris d Et rt ds ‘installé ses pénates et son laboratoire,

-_ te docteur Moreau prenait des chiens,

‘Jes pores, des singes,des léopards etc.,

BULLETIN ‘Wont il s'amusait a taillader, méthodi-

quement et a loisir les muscles, les

x
Apres la vietoira remportie par les! nerfs et les cerveaux
troupes du Gouverrcementa Marchand, "ys: wes © . .
I '— En raison de laffolement physiolo-

an ne tot ms
'o samedi 25 janvier courant. le Géné- —. :

: oe ; str er-
al Labord® Corvoisier et. les deux. 2!ues et des troubles secrétoires deters

fieres Limage qui accompagnaient | minés par ces mutilations, comp d
Jean-Jumeau, ainsi que toute armée | P!t des transfusions sanguines, Ces
reballe, se disperserent et s2 jetérent transplantations de Ussus, des vacci-
duns les bois ~~ “— nations hémolytiques, ete., il réussis-
Le Comité révolutionnaire siégeant ; sles le faconner des demi-hommes,
au Gonaives apprenant la défaite ree! © ucables dans une certaine mesure,
tentissante et Pexécution de Jean-Ju-| ©! poxsédant, avec la faculté du langage
ine an sur la Place d’armes de Mar- articulé (Vanglais tel qu’on Je parle )
chand, se démorualisa ; et la panique. tot cmbryon ie pense conaciente la-
se répandit dans la ville, dernier re- 02",C¢ da} ant pour faire des e@scia-
fue des insurgés. _ves incomparables. .
| Je ne connais rien,dans toute la litté-

A Vapproche des troupes du Gou-; . ’ . .
vernement, la désertion se mit dans: rature cosmopolite, d a AaB dO” lot.
’

ls camp des rebelles. En un instant | aussi macabre
- . . ‘ 2 .. se ' € is “9d * ° : e 2 e °
ln Comité révolationnaire et les prin-! e samalgcme hi rma man la plus
cipaux Chefs du mouvement, ANTE- | 2028 )d08 | Cre ition la, plus subtile
oo , ‘et la plus copieusement documentée
NOR FIRMIN a leur téte, se trouve-: I l d Phi * >.
rent sans défenseurs et seulsen fice, 6 plus surprenant eo istoire, cest
de leur peur ‘que le paradoxe de Wells ne reléve pas
Les uns, les plus compromis se ré-, exclusivement, comme on serait tenté
a * 9 . ~~ ° °
fuszitcent dans les Consulats, les au- deve rout de la pure penta
tres se repandirent dans les bois. tj ave tran et ea oat tre ques-
Ev ce moment, les troupes du Gou- | tion ‘le transmuer des betes sauvages
we , : ’ lou domestiques en hommes ni méme
vernement occupent la ville 5; Vordre; ‘ . ’
by lus complet y rezce en anthropoides, nide créer d’embliée
| Le Général CyRIAQue CELESTIN de nouvelles espéces animales, comme
tivut la main ferme aux instraetions 2” Vries ,Blaringhem, Labergerie, Hac-
qu7ib a recues du Chef de lEtat de kel, tut't quanti, ont créée, par muta-
| wettre tout en osuvre pour garantir la "Oo" brusque, de nouvelles espéces ve-
Janquillité des familles et le respect gétales. Mais il nest pas impossible
des propriétés wux chirurgiens, non seulement de rec-
’ lifier la structure d'un individu mal
biti, mais méme de remédier a postso-
ri i cerlaine inferiorités mentales, et
de libérer, au mailletet au ciseau une

ce OA SY - SSASAS SS S S a S D







Priére d’aviser 1’administra-'
‘ion de la moindre irrégularité
dans le service du«MATIN: intelligence paralysée — ce gui revient,
afin qu'il y soit de suite remé- en finde compte, 4 fabriquer « de
aie. \Vhomme ».

—

Pe eee ee
La premiére fois qu’il m’est arrivé
@évoguer Pile du docteur Moreau, c’é-
tait a propos de la Jégend» de cet enfant
muet, a qui un praticien da New York
aurait rendu, aa moyen d’une oppor-
tune trépanation, usage de la parole.
Sans mo porter garant de Vexact:tude
du fait, fen avais, aa moins, certilié ta
Vraisemblance, et rappelé que certaines
Opérations, devenues presque banates,
en dépitde2 leur apparents atrociteé, de-
puis ja cénéralisation de Panesthésia et
de Vantisepsie, puvaient donner ds
résultats fabuleux dins certains trou-
bios de t@@némotre Hn We la sansibilite
dus & une compression anormale ou a
un commencement de deéliquescence
du cerveau, dans Paphasie, Pagraphic,
le gatisms, Vidiotie, Pépilepsie, et mé-
me dans des cas spéciaux daliénation
mentale. Et je citais, A Pappui de ma
these, ’exemple du Docteir Doyen, qui
appliqua ses procé..ss personnels de
cCraniectomie -— ave une mrestria el
une virluosilé inimitables.

Un pére déxcsperé conduisit a Doyen
son enftint, un puuvre « gosse » rate,
en le suppliant, si possible, de lui re-
toucher la « sorbonne »,

Doyen accepta, Praciqguée en deux
fois, le 8 juin ( ouverture dn crue ) et
le 33 juin Cineision de la dure-meére ),
Vopération a si bien réussi que cing
jours plus turd, le 18 juiu, le maitre
pouvait présenter le sujet a la Société
WVilypnologie, justifiant ainsi, de la fu-
gon la plus suggestive et la plus pé-
remptoire, Vinnocuité de l’interven-
tion.

Non seulement VPhorrible blessure
esten bonne voie de cicatrisation,
mais Vinfortuné gamin qui, auparavant
bafouillait, et, si Pon avait Pimprudence
de Pabaundonner 4 ses propres forces,
s’affaissait comme un sac vide, comn-
mence a parler distinctement et a se
tenir sur ses jambes. Sans doute, il est
peu probable qu'il fasse jamais un type
dans le genre de Napoléon, mais ily a
des ch inces — soixante ou quatre-vingts
chances de plus que le mois dernier—
pour qu’il puisse prendre rang dans la
vie, exercer une profession, gagner son
poin.

Ou me pardonnera de me réjouir et
de me féliciter de cet événement scien-
tifigue, au point de vue général,
parce qu’une_ force qu'on pouvait
tenir pour perdue «a mirasuleusement
recouvré quelque valeur.

Ce quin’est pas moins intéressant,
c’est que Doyen a profité de occasion
pour exposer les conditions de l’opéra-
tion et les cas dans lesquels il est pos-
aible de la tenter avec de suftisantes
chances de succés.

I\ ne faudrait pas s‘imayiner, en effet,
que toutes les tares cérébrales puissent
étre corrigées par ce moyen hérovique :
les contre-indications sont méme pluldt
nombreuses.

Cestainsi, par exemple, que l’dpilep-
sie semble devoir stre systémalique-
ment écartée a priori. L’excés de ten-
sion intra-cranienne nea laisse pas Cce-
pendant dejouer uncertain rdle dans le
mécanisme, sinon méme dans la genése
de cette terrible infirmité, et l’on cite
des ‘pileptiques sensiblement améliorés
& la suite del’ouverture d’un jour de
souffrance dans la voite’ osseuse dont
Vogive surbaisssée leur écrasait les mé-
ninges. Mais c’est 14 une complication
si délicate que mieux vaut quand mé-
me réserver la question.

D’autre part, il est beaucoup de mé-
nus habentes, gateux ou détragués, 4

_qui la craniectomie ne servirait a
grand’choee. C'est lecas,par exemple,de

SR AD re a ~

ce 1x dont la déchéance tient & une_ Ieé-
sion profonde, congénitale ou acciden-
telle, a l'insuflisance da matiére cérd-
brale, & une monstruosité quelconque
On peut donner da jeu a un cerveau
nurmal trop étroitement logé : on ne
refait pis un cerveau déficitaire ou té-
ratologiqne.

Rien a faire davantage avec les idiots
completa, enfaits ou adultes, dont Phé-
butaude muetie, invonsciente méme des
besoins naturels les plus élémentaires,
na jamais seulement laisser filtrer la
momdre @lincella GWintelligence, caux
qui n’ém ttent que des gloussements |
confus, et dunt toute la motilité se ré-
suinc en un balancement rythmique
d’ours en cage...

Ilen vatout autrement, par contre,
des enfants arriérés, dont le développe-
ment est simnplement trop lent ou trop
inco:aplet. Comme cet arrét est souvent
dit a lt compression du cerveau, il:
peut-ctre utile de lui donner de Pair en|
desserrant Pécrou qui Paphatit. Songez, |
en effet, qu’en soulevant seulement de
deux militetres un volet osseux d’une
certuine surface découpé dans los fron-
tul ou dans Pos pariéta!, on peut aug-|
menterlacapacité de la capsule cranien-
ne de plusieurs centimétres cubes... Et
Von wa pas idée, & moins de lavoir
expérimenté, «de ce qu'il peut tenir
Winteligence, d’éuergie psychique. ou,
si vuus préférez d’dme, dans un dé a
coudre ! |

Le fait est que presque tous les attar-|
dés qui subissent la craniectomie sim- |
ple on double s’en trouvent 4 merveil-'
le. On dirait que leur esprit s’ouvre en|
méme temps que leur sinciput ; leur,
langu2 se délia ; ils parlent, mangent, |
boivent. marchent tout seuls, comme
des personnes naturelles ; ils sont re-
devenus des hommes comme les autres,
non pas supérieurs, mais équivalents |
ala mnoyenne, aptes, en tout cas, a
remp\ir une fonction “sociale, au lieu,
d’étre,ainsi qu’ils semblaientcondamnés |
a Vétre, des hors-d’ceuvre, des non-va-
leurs et des impedimenta. Autant de,
repris sur la Fatalité !

Ls méme procédé est encore a recom-
mander lorsyu’on a de bonnes raisons:
de supposcr la présence dans l’encépha-
le dune collection purulente, dune tu-
meur ou d’un corps étranger, tel qu'un |
projectile. Doyen vient justement d’ex- ,
traire de cette fagon, a travers une fe-- |
nétie de huit centimétres de diamétre, |
ouverte dans l’ivoire vif d’un bonhom- |;
me qui avait cru malin de se tirer un!
coup de revolver dans la bouche, une
balle qui ne serait apparemment pas
sortie toule seule.

Par exemple, je ne vous dirai pas que
les opérations de ce genre soient a la
portée du premier hémorragiste venu.
Singuliéremont délicites et scaubreuses,
elles exigent une sureté d’ceil et «le
main, une décision, un savoir-faire, un
raftinemeat d’art qui ne courent pas
les raes.







Avis 4 ceux qui, par dilettantisme outs

par ambition, auraient envie de se faire
ainsi scalper « au plus prés ».

PAIDS DIVERS

Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audience du Lundi 27 lanvter 1908
Présidence de Mr le Président H. Le-
chaud.

‘Le Tribunal prend sié
demie du matin at entend





ea dix heures et
l’affaire de .

Dr Alexandre Auguste, contre l’ordon-
nance de la Chambre du Conseil de 1’Ins-
truction Criminelle du Tribunal civil de
Nippes, rendue en faveur des nommés Ogé ;
Rimbeau, Lucrés et Sutierey Mathurin.

Affaire renvoyée 4 une au‘re audience.

Plus rien au rdle le siége est leve.

Tribunal Civil

Audience civile du 27 Janvier 1908

Le Tribunal prend siége sous la presi-
dence du Juge Maignan : les Jugements
suivants ont été prononcés.
,1° Celui qui entérine le rapport des cx-
perts chargés de visiter les proprictés des
mineurs Amélie Jane, Louis,et!Alexis Gau-
thier et aux époux Hector Jean-Joseph. |

2° Celui qui homologue la délibération
du conseil de famille des mineures Bonne

jet Thévina Thévenin.

Affaire évoquée.
G Hyppolite et S. Allen et les époux
Martin Dévot.

Puis le siége est leveé.
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire

DU
sEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
LunpI 27 JANVIER

Barométre 4 midi 762,7/"9
minimum 20°,1
Température) asimam 29° 4

Moyenne diurne de la température 249.8

Ciel tres clair le matin ; nuageux lapres-
midi.

Direction des nuages : W. N. W.

Couronne lunaire ce matin 28.

Barom¢etre 4 peu prés stationnaire.

R. BALTENWECK





a LS

CORRESPONWANCE

Nous publions Ia lettre ci-dessous
de Mr F. Baron qui, contrairement au
fait avancé nar celui-ci dans sa circu-
laire dui9 Décembre, a autorisé M.
S' Géraud a toucher pour son compte
les mensualités dues par les clients
da Comptoir général des valeurs d lots.

Marseille, le 13 Mai 1907.

Mr St Géraud, 1 et 2, Avenues Chris-
tophe et Boyer,
Port-au Prince.
189-258

Monsieur,

Nous possédons vos lettres 4 et 12 écou-
lé et vous confirmons la nétre du 25 du
mcme mois.

Puisque, comme vous le dite3, il n'est
pas possib'e que les clients opérent direc-
tement leurs versements mensue's, vous
voudrez bien vous-méme les_ taire collec-
tivement. —

Vous aurtez donc, chaque mots, 4 nous
adresser les mensualités de chaque titre
souscrit, en nous indiquant par une liste,
le nom d’un chacun afin qne chaque som-
me soit portés au crédit da souscripteur,
et cela pour la régalarité de nos écritures
La dite liste sera contrdélée par le compte-
courant... etc.

F. Baron.

Nos lecteurs peuvent juger, par la
publication de ces piéces, de |l’obscu-
rité qui continue a planer sur le ca-

ractére des opérations lancées ici par
le Shneral des valeura 2 lots
et ses agents.

|

Cependant notre impartialité nog
meten garde contre toute Conclusigg
prématurée, et nous engage a ne pay
efore Vincident avant toutes attre
informations qu'il est encore possibl
de reecueillir.

Nous croyons ainsi agir autant py
un respectable sentiment que toy
le monde comprendra, que pur cog
sidération du grand nombre dex ipté
ressés haitiers.

Nouvelles Btrangeres

Derniéeres Dépéches

TANGER 26. — On apprend que le 3;
janvier les tribus des Zénatalas et dc. Op
iedalis, des environs de Casablanea, on: y-
taqué les troupes frangaises et qu’ apres ;
heures de combat, elles ont été repousség
avec d’énormes pertes. Cette attaque ses
operée au. moment méme ou la colonag
frangaise du littoral opérait sa jonctic
avec celle qui opére sur le territoire da
Mediounas. Le front de bataille des man
cains avait une largeur de 4 kiloméires ;
spahis ont supporié le plus tort de I's
taque, ils ont opéré plusieurs charecs m
gnifiques, qui 4 un moment donnée o
quelque peu géné le tir de I’artillerie. Us
officier et cinq soldats frangais ont &
blessés.

Paris 26. — Quoique les débats sur!
question marocaine ne puissent donner |
résultat avant lundi, il semble déii cera
qua moins que quelque événement is
portant ne surgisse dici 13, la] Chambn
des Députés et le pays approuveront sm
réserve la politique du cabinet Cléme
ceau.

RoME 26. — On annonce ici que I’es

ereur d’Allemagne fera une croisicre dam
A Meédit.rranée vers la tin du mois 4
mars et guele roi Edouard en fend
meme dans le courant d’avril. Les dew
monarques visiteront la Sicile et blorene

LisBONNE 26. — Quoique le gouvern
ment semble maitre de la situation, !a te
tative de renversement de la monarchie
laissé une ceitaine nervosité dans les ca
cles officiels. Sur les conseils de 1a polie
le premier ministre Franco dort chaq
nuit dans une maison autre que celle q@
a occupée la veille et cette maison est ¢
dée par un détachement de cavalerie; la p
lice a découvert plusieurs dépédts de bos
bes et de revolvers; tous ces engins ont 4
saisis ; les troupes sont nuit et jour cos

nées dans leurs quartiers, prétes 2 S&

ce aux événements. Quoique le gouvertt
ment prétende qu’il n’y a paseu de dé
tion dans_ l’armée, un certain nombre §
sous officiersont ¢téchirgés de régiment
ce qui prouve que les conspirateurs av
des complices parmi les soldats : les de
chefs du mouvement MM _ Borger et G
gas ont été transferés A la forteresse.

Paris 26.—M. Clemenceau, ministse!
Vintdéricur vient de faire appliquer led
sures les plus rigoureuses pour prés@
les ports francais de l’épidémie de
qui sevit 3 la Mecque et qui menace
rapprocher de l'Europe par 1’exploiest
du chemin de fer du Hedgaz dont la ¢
truction vient détre terminée.

Paris 2-.— Le Cardinal Richard,
chevéque de Paris, est séricusement
frant d’une congestion pulmonaire ; 8
tréme-onction lui a été administrée @:
Pape tui a envoyé sa bénédiction. 4;

BONNE. — Les républicains ont &%
feste au pays, déclarant 9mm
dictature, aprés avoir

prévente
es libertés constitutionnelles vient
















sé un mani

ree &
trer dans la voie de la persécution. Ils a-
joutent que leur but est d’échapper 4 l’op-
ression monarchique.

Beruix. — Le 49* anniversaire de la nais-
sance de l’Empereur, a été célébré selon
usage des anniversaires précedents.

WasHINGTON.— Le département d’Etat
a cté olticiellement informé par son re-

réscntant 4 Buenos-Ayres, que le Prési-
dent de la République Argentine a dissous
le Congres qui se refusait avoter le bud-
get ct des lois indispensablcs.

Paxis 27.— Rente : 95.95. |

Havin 27. Le « Constantia » est ar-
rivé dimanche. |

Le soussigné avise le public et le
commerce en général qu’un Regu

faveur de Mâ„¢ Ve A. L. Gousse par

cette ville étant adiré, il

nul et non avenu en attendant
duplicata tui soit délivré.

Port-au-Prince, le 23 Janvier 1908.
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Panis. - La Chambre continue aujour-
d’hui la discussion sur l’interpellation du
Maroc MM. Raibesti et Deschanel pronon-
cent des discours. Au début de la séance,
M. Goniaux posa la question 4M. Chéron
au sujet de l’épidémie de meéeningite céré-
bio espinal dans la garnison de Douai et
sur les mesures prises pour éviter la propa-
gation. M. Chéron répondit que grice aux
mesures prises pour éviter la propagation,
la maladie paraissait enrayée et que I'ins-
titut Pasteur préparaic un serum qui pour-
ra, pense-t-on, Lutter cfhicace nent contre
ceite maladie.

Le Président dela République recut, 'tan-
tot a mission suddoise chargée de noti-
fier au Gouvernement trangais, avénement
de Gustave IV au tidne de Sucde.

Trois tributs de Chaouia attaquérent les
troupes du général Damade, sur l’ouest
Mellah. Les marocains furent repoussés);
nous avions eu six blessés, dont un offi-
Cier.

Le vice-amiral Melchior, le contre-ami-
ral Keéveillére, le général de division Boi-
tard et le général de brigade de réserve
Cheédeville sont décédes.

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