Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
January 9, 1908
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
The University of Florida George A. Smathers Libraries respect the intellectual property rights of others and do not claim any copyright interest in this item. This item may be protected by copyright but is made available here under a claim of fair use (17 U.S.C. §107) for non-profit research and educational purposes. Users of this work have responsibility for determining copyright status prior to reusing, publishing or reproducing this item for purposes other than what is allowed by fair use or other copyright exemptions. Any reuse of this item in excess of fair use or other copyright exemptions requires permission of the copyright holder. The Smathers Libraries would like to learn more about this item and invite individuals or organizations to contact Digital Services (UFDC@uflib.ufl.edu) with any additional information they can provide.
Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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4" ANNMEE, N° 233

ABONNEMENTS :

PaR moOIs Une Gourde D’aVANCE

DérantTeumnre & ErRaNcer ;
praia de poste en sus.

PORT-AU-PRINCE (natn)



Clément Magloire,

REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

JEUDI, 9 JANVIER 1906.



Les abonnements partent da rer. et da rs de chaqui
mois et sont payables d’avance

Les manuscrits insérés ou nom Be sont pas remis.



Voici la deuxiéme remargue formu-'

constances historiques et je prends les

lée dans le questionnaire dont j’ar en-| choses 4 leur point actuel : nous allons

tretenu hier les lecteurs du Ma in:

« 18 millions de chevaux-vapeur pour
9 millions de kilométres carrés de ter-
ritoire = 2 chevaux-vapeur par kilome-
tre carré aux Etats-Unis.

« 5 millions de chevaux-vapeur pour
536 009 kilométres carrés de territoire
= 9 chevauzx-vapeur par kilométre car-
16 pour la France. »

It apparaitau prime abord que la
France est pourvue de plus de force
motrice que les Etats-Unis. Que devient
alors le probléme précédeut qui bous
représente l’ouvrier américain expé-
diant sa besogne 4 l'aide d'engins mé-
caniques, tandis que l’ouvrier fran¢ais,
dépouva de machines, en est réduit &
travailler de ses mains ?

Mais passons.

Je pourrais encore faire remarquer
que le procédé est trés critiquable de

rendre pour base, dans l’occurrence,
4 Superticie territoriale, car |’Ou:est
américain, pour ne citer que ve seul
exemple, est en grande partie consti-
tud par des terrains vierges non encore
eatamés par la colonisation et qu'il se-
rail injuste de reprocher a crs territoi-
res le de part qu’ils prennent au
mouvement du machinisme moderne.

Au surplus, il ne faut pas perdre de
vue que, au début da dix-septiéme sié-
cle, c'ast-a dire 4 une époque of la
France, depuis longtemps constituée,
perdait son temps as illustrer de gloires
actices ct 4 se créer de faux grands
sidcles sous des rois splendides, les
coins de la Nouvelle-Angleterre étaient
encore ignorés et quelques rares « pu-
ritains » commencaient 4 peine & abor-
der ses rivages.

Ce qu'il faut donc consi r, -c’est
Le fagon différente dont les Etats-Unis
et la France ont accompli leurs stades
histori : la prodigieuse pouseée

Unia s’est accom-
plie on moins de deux sidcles.
ot, je vwemz encore

voir la différence de productivité entre
les Etats-Unis et le reste du monde,
France comprise.

Rappelons que la force industrielle
americaine est représentée par 18 mil-
lions de chevaux-vapeur, celle de l’An-
gleterre par 12 millions, celle de |’Al-
lemagne par 9 miltions, et celle de la
France, par 5.

Je n’ai malheure:usement pas sous la
main Ja part contributive de chacun de
ces pays dans la productivilé générale ;
mais voici celle des Etats-Unis, au
point devue métallurgique et de divers
autres produils : -

Les Américains produisent ta moilié
du fer et de l’acier prod sit dans le mon-
de ; les deux cinqguiémes tu chorbon, le
tiers du plomb, les trois cinguiémes du
cuivre, le tiers du zinc, le tiers de Vor,
plus de la moiti¢ de Vargent, les trois
quarts du coton, les (rois cinquiémes du
pétrole.

Nons savons que lq viande Je Chica-
go se consomme dans le mon fe enlier,
ainsi que les céréales «américaines.
Quant a l’exportation des marchandises
américaines, voici un fait rapporté par
M. Lévy, qui en donnera ure idée as-
sez précise.

On anit que, au cours de Viutomne
de 1907, les Etats-Unis darent impor-
ter, pour résister 4 la récente crise,
una quantité d’or européen évalué a
625 millions de francs.

Or, les récoltes de la méme année
ont permis aux Américains de fournic
a l'Europe plus que la contre valeur en
marchandises,des sommes empruntées;
si bien que Ja balance commerciale
leur permet de conserver sans difficul-
(6 tout le métal qui leur a été expédié.

Il y a mieux: 1a crise a forcé les Amé-
ricains a restreindre momentanément
leurs achats dans l’Ancien-Monde, sla
sorte qu'elle a eu pour effet. non xeu-

lement d’augroenter fe. chiffre de leur Tale du pays.

exportativun pour couvrir, comme je

viens de le dire, I’emprunt ou plutdt
Favance gui leur a été >= mais en-
core de restreindre momentanénient



Vexportation des autres pays.

Notre confrére Le Soir a reproduit
cette semaine un article du. Temps de
Paris, ou ile-t clairement démontré que
Pune des origines, pour ne pas dire la
principaie, de la derniére crise a été
linsutfisance monétaire du marché amé
ricain, la circulation monétaire n’ayant
pas suivi l'accroissement graduel de
toutes les diverses branches de la pro-
duction.

M. Paul Leroy-Beaulieu a, en effet,
démontre que, pour l'année 1907, la
quantité de numéraire sollicitée par les

tats-Unis pour les besoins de son 1m-
mense produclion, était de 16 milliards
de francs, « alors que les économies
des peuples civilisés ne dépassent gué-
reen ce moment 412 milliards par an,
c’est-j-dire les trois quarts seulement
de la somme demandeée. » Et |l’éminent
économiste ajoule: « Cette dispropor-
tion devai! fatalement avoir pour ré-
sullat un arrét dans le développement
des ulfuires. » .

On ne peut pas étabiir plus lumineu-
sement que la récente crise américaine
provient de ce que le monde entier ne
pouvait disposer d'’assez d'argent pour
faire face 4 la puissance de travail et
de production des Etats-Unis.

Ecoutez c2 que, a la veille de la cri-
se, en janvier 1907, un Bostonien écri-
vait 4 M .Lévy: « Nous ne savons com-
inent suffire a ’accroissement des af-
faires. Je suis administrateur d’une so-
ciété d’électricité dont les commandes
en 1906 avaieat déja dépassé de plus de
30 pour 1U0 celles de 1905; et voici
que le premier mois de 190/ «‘épasse
de 40 pour 100 celui de 1906, Nos che-
mins de fer ne savent comment trans-
porter les marchandises qu’on leur re-
met; si nos récoltes sont bonnes, nous
n’aurous pas assez de Wagons... »

Disons pour donner uae iddée de la
fagon dont les proportions de la crise
ont 6té exagdrées, que moins de vingt
établissemerts financiers ont eu a se
fermer, sur une quantité de plus de

binques. Ca qui prouve que les
banques efles-mémes particvipent dans
une large mesure 4 la prospérité géné-

eo

Si j'at €4 amené
sommeirement de ia

je ne me suis pas pour cela éloigné de
la question soulevée par la remarque
de mon lecteur anonyme.

En effet, la meilleure facon de dé-
montrer la vigueur de santé d’un hom-
me, c’est de montrer comment il résiste
4 la maladie : la meilleure fagon de dé-
montrer le degré de prospérité d’une
nation, c’est de montrer comment elle
résiste aux crises.

Je pense pouvoir conclure que l’Amé-
ricain est précisément le contraire du
paresseux et de l’oisif et que ses 18
millions de chevaux-vapeur font relati-
vement plus de besogne que la force
motrice des autres nations.

Je transcris tout de suite la 3¢ remar-
que qui m’a été faite et qui est la sui-
vante :

« La guerre de 1870 a été la lutte
entre le soldat et l’ingévieur : Bazaine
contre ‘Krupp ; la lutte était inégale,
comme elle l’a été entre le soldat espa-
gnol et l’ingénieur améric ain. »

Je n’ai pas l’intention de m’étendre
sur ce dernier point, les démonstra-
tions touchant ivi &des_ considérations
d’ordres trop divers.

Fc

Des idées collectives

Maintenant qu’est devenue l’idée de la
conservation de notre , Indépendance dans
les deux classes de notre société ?

Tout d’abord nous allons suivre sa_per-
sistance dans la classe d’élite. En dépit de
l’outrageant scepticisme de quelqne xarce
compatriotes, cette idée est de ce qui
aux heures de sombres périls peavent anir
tous les membres de notre société en vue
d’une action commune. It y 2 ailleurs
une raison sociologique d ordre

e ier -
4 ce qu’il gen soit ainsi. Cer pay

champ d'une expérience ethn
pur respect de I'humanité,
i

qui nous ont devancé
vent laisser s'accons ir.







terre classique de |’émigration Européenne
et Asiatique. Si vastes que soient encore
Jesterres offertes par la Grande République
Américaine 4 la prodigieuse quantité d’é-
migrants qu’elle recoit chaque année, il
viendra une heure ot: ce trop plein de cet-
te population, 4 l’éttoit sur le vieux conti-
nent, se déversera, comme une marée
rossissante, sur les Antilles et Amérique
atine.

Que devicndra le naif ouvrier haitien
en face de l’ouvrier Européen formé par
pres de vingt si¢cles de luttes et parfois
aussi d’organisa‘ion sociale séricuse et com-
plete ? C'est alors que sa proverbiale endu-
France sera mise June rude épreuve, car
enfin it ne pourra échapper comme par mi-
racle 4 une loi vraic pour toutes les espe
ces organisées: dans LS concurrence vitale,
le moins organisé pour la lutte, s'il ne se
transforme.rapidement ( hélas ) s‘amoin-
drit graducllement s’il ne disparait com-
plétement en présence d'une force ac-
tive égale en nombre ou sup¢ricure. En
définitive, la conquéte économique est plus
cruelle. infiniment plus mortelle pour
une nation que li conquéte militaire ; ex-

ression brutale du triomphe du nombre,
fe la stratégie, des armes perfectionnées
d’unce puissance quclconque, sur un peu-
le faible et désarmeé contre un trop terri-
le adversaire.

Dans la seconde classe de notre société,
Viddée de la.conservation de notre Indépen-
dance garde tout son caractére — originel,
C'est tojours l’ombre dus commandeur, du
chasseur de négre marron, évocatrice de

sctnes sanyiantes, d’esclaves creintés, que
la tradition locale, incarnée en quelque
ancétre oublid par le destin, fait) revivre,

au soir, J la veillée, sous l’ajoupas perdu
dans les arbres.

Nous n’avons pas fait ces constata-
tions 4 Port-au-Prince dans la promiscuité
d'une grande ville ot le plus ignorant gar-
de encore quelque chose de son contact
forcé avec les éléments d’élite de la socid-
té, mais dans nos longues courses, 4 tra-
vers nos campagne;, dans |! humble chau-
miére de l’honnéte pay>an haitien,ou ce der-
nie: laisse parler librement son coeur, lorsqu’il
n’est pas mis en défiance, par l’allure en-

oucée et souvent ridicule du benét cita-
in.

Et bien, nous osons le dire, méme en
meéritant la gracieuse épithéte d’écre réfrac-
taire 4 la civilisation et au progrés. Nous
aimons cette conception du paysan haitien.
D’ailleurs quel avantage en tirtons-nous a4
lui retirer cette crainte salutaire de |’an-
Cie.a maitre, si nous ne pouvons pas en-
core mettre 4 sa place l’idée saine et vraie
de l’actuelle organisation du monde.
Nous confessoas volontiers que _dans_ nos
nombreuses conversations avec des pay-
sans haitiens, nous n'avons jamais entre-
pris de leur démontrer, qu‘a la suite d’im-
mortelles séances, au sein des grands par-
lements de France et d’Angleterre, l’escla-
vage a été aboli sur quelques points du
Globe et qu’une guerre longue et cruelle
désola la plus grande République du mon-

de poar le triomphe de la liberté des né-
grtes américains Piece qu’enfin nous pen-

sons que tout le temps que notre pays
n’aura pas atteint Ace degré de mentalité
qui permettra I’évolution de toutes les
classes de la société, cette conception ‘sera
toujours une des garanties de notre Indé-



De J. C. DORSAINVIL
La fin & demain
Priege @’aviser l'administra-
tion &6 la meindre irregularité
Gans le service du «MATIN»
°y eclt de suite reme-









POITS DIVERS

RENSEIGNEMENTS

METEOROLOGIQUES

Observatoire

‘ DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Mercrept 8 JANVIER

Barométre 3 mid 763.™/"9
miniwure 21° 2
Température} os eimam 31° 2

Moyenne diurne de la température 24°,9
Ciel assez clair le matin, couvert toute
l’aprés-midi.
Stratus et S:rato-Cumulus venant du SE.
A plusieurs reprises dans l’aprés-midi
bruine.
Le barometre est tres fortement en haus-

se.
R. BALTENWECK

La Revue diplomatique public dias son
numéro du 15 Décembre 1907, les lignes élo-
gieuses sutvantes consacrées: @ notre compa-
triote “Pierre Hudicourt: qui veprésenta Haiti
@ la seconde Conférence de la Paix.

M. Pierre

DiteGUuE D’Haitt A La CONFERENCE
pE LA Haye.

Encore un nom 4 ajouter a la liste des | , t 4 y
diplomates et jurisconsultes délégueés par , Sleide Baptiste, Salomon Pyram et Ché

les Etats latino-américains 4 la seconde
Conférence de la Haye et dont nous a-
vons ici méme esquissé 4 grands taiis la
physionomie et les qceuvres. Pierre Hudi-
court! un nom tout frangais, celui-la.
C’est en effet un Frangais des Antilles, un
Haiticn pour mieux dire, qui le porte et
Villustre.

M. Pierre Hudicourt est né 4 Pori-iu-
Prince le 28 mars 1872. Aprés avoir fait
de brillantes études au lycée de sa ville
natale, il se consacra 4 la jurisprudence.
Docteur en droit, il prit, en 1893, ses ins-
criptions a= barreau de Port au-Prince, ot
Kt p'aida plusieurs causes retentissantes qui

érablirent sa réputation d’avocat. Dans Ja!

célébre atfaire de la « Consolidation »,

rocts criminel et tout A la fois politique,
Mt. Hudicourt montra toute étendue de
ses COnnaissances en maticre administrative
et financi¢re. Au mois d’avril dernier, le
président Nord Alexis le nomma l'un des
déléguds d’Haiti 4 Ja Conférence de la
Haye. M. Hedicourt joua un réle trés en
vue 4 la Conférence. On se rappelle le beau
discours qu’il y prononga pour soutenir la
Proposition du général Porter sur les re-
couvrements des dettes contractuelles des
Etats. En cette circonstance, Haiti, par la
touche de son éloquent délégué, prit une
revanche écla‘ante sur les procédés de vio-
lence dont elle fut parfois victime de la
part des grands E:ats.

La tout: er iére doit également
des remerciements 4 M. Pierre Hadicour:.
C’est lui qui, aa moment de la discussion
du projet de convention sur le traitement
des neutres, fit admettre, aprés un échange
de vues avec MM. Beernaert et Léon Bour-
geois, que les correspondants de journaux
qui feraient des commentaires défavorables
sur les rations d’un belligérant ne
pourraient jamais é:re tés avoir commis
des actes d'hostilité leur faisant perdre le
béndfice de la neutralité.

M. Pierre Hudicourt nous a quittés le
16 novembre dernier pour rentrer a Hatti,
ot Varcendent les ss coenpanrions tations de son gou-
VOSRement of ses
belle attitade 4 la Conférence.

| L
heures précises.



Hudicourt'

| Coruseil Communal de Pétion-Ville cst sus

dence du juge Janvier et entend I'atfiure

a causé ici d’unanimes regrets, qu’atté-
nue cependant l’espérance que nous a-
vons de le voir revenir prochainement en
urope, ot sa place est toute marquée A

Ja téte de la Iégation que le gouvernement
haitien se propose, dit-on, de créer a
Bruxelles et 4 la Haye. Cette création ap-
parait d’ores et déja comme une coné-
quence nécesstire de la participation de
Haiti 4 la derni¢re Conférence. Nous sou-
haitons qu'elle devienne bientdt un fait
accomp'i et que les talents et les connais-
sances juridiques de M. Pierre Hudicourt
trouvent une fojs de plus, grace a la léga-
ition projetée, 2 s’employer utilement en
Europe en favéur de Haiti. °

Louis BAZEN «RYE.

Décés

Nous apprerons la mort de Adhbémar
Ulysse, décédé hier, 4 5 heures de laprés-
mdi.

‘enterrement aura licu aujourd’hui, a 3

——$

Le convoi partira de la maison mortuai-
re, sise rue Geffrard, pic. du Musée du Sé-
mMinaire, pour se rendre A lEglise Cathé-
drate.

Nos sincéres condoléances.

~ Les amis qui n'ont pas regu de frire-
part sont prices de considérer ct avis com-
me en t.nint lieu.

Commission Commuzale.

Pararre:é de S. E. le Président de la
République en date du 6 Janvier ry08, le

pendu.
Une commission composée des citoyens

tidon Dessources est nominée pour gérer
. , . Nowe . 2
Jusqu aux prochaines elections, les intéréts
de cctte commune.

Conseil Commuzaal.

Le Conseil Communal de Port-au-
Prince avise qu'il sera procédé par I'As-
semblée primaire du ro janvier courant 3
Vélection de cing conseil'ers com munaux
cu remplacement de J. J. Sydney, décédé,
Léon Louhis, nommé directeur de la Dou-
ane d’Aquin, Dr. Léon Séjourné, J. E
Paul et Péihion Errié. .

Ces trois derniers, dit l’'avis communal,
s‘abstiennent, depuis quelque temps, de
prendre part aux délibérations du Conseil
et se trouvent dans le cas prévu_ par I’ar-
ticle 24 de laloi du 6 Octobre 1881 qui
s'exprime ainsi: « Tout conseiller qui, sans
mozifs reconnus légitimes par le Conseil,
aura manqué a trois révnions corsécutives
qui lui abront été, notifides par la voie
adoptée, seta considéré comme deé:nission-
naire. »

Asile Francais

Nous: apprenons avec plaisir, que le con-
seil d'’administration de l’Asile Francais,
Organisc un grand Bal pour le 26 de ce
mois. — Un comité de dames patronesses
est formé et nous pouvons assur-r d'ores
et déja, que la fére sera digne des précé-
dentes ct de la renommée qui ont tou-
jours eue les réunions mondaines dans cet
établissement.-A partir du-12 les cartes se-
ront en vente chez les dames patrunesses
et chez M. F. Chériez, Président, 80, Rue
Courbe et H. Allien,’ trésorier, 63, Rue
Courbe.

Nous tiendrons nos lec:curs au courant
des progrés de l’organisation.

rribunal Civil
Audience civile du 8 janvier 1908.

Le Tribanal prend si¢g: sos la prési-

vante :

is rg emt cect
ne me set Deéli i

Sar la demande de : alt,

la
Substius du Commentnn aT ti
































mentl’audience est suspendue pour dix mi.
nates, en attendant le substitut Montas
qui devait le remplacer en siege. Mais ve
le retard de ce dernicr Le Tribunal lave

le siége.
Le Québec

Ce matin est entrd le steamer Ouébve avec.
les passagers suivants venant de :

Bordeaux : J.F. Francois,
Bonnavd et Carel.

‘Basse- Terre : Melle L. Dancourt.

Pointe-d-Pitre : Beauperthuy. |

Puerto-Plata : José Beltran Villigas et
cofant, Miguel Martinez, Angelo Oliea, }
Zaccarias Espinal et enfant, Mr
Manuel Arnaud, Henry L. Petit. :

Cap-Haitien : Consul Leisner, B. J. Ber- «
nard. Mr et Mme Penzo, Adrien Zéphir, |
M. Lambert, Mme B_ Dubois et enfant,
Soeur Marie-Louise, Estina Pierre, Georges
Nader, L. Leroy.

Port de-Paix : Léon Nelson, Whitty.

[SSS
Tribune du “ Matin”

Peres Hennery, |

et Mme

Le Magistrat Vincent.

On est vraiment étonné, \ la vue du
changement qri s’est opéré dins notre
ville de Por.-au Prince, 61 compirant son
état présent aves le passé, et lon se yette
dans une grande admiration pour Mon-
sieur Sténio Vincent, notre Magistrat
communal, qui semble vouloir transtor-
mer notre capi ale avec une baguette de
fée.

On peut dire avec raison, que la po-
pulation de Port-au-Prince aeu la main
heureuse, en choisissant les jeunes patri-
otes qui travaillent avec le Vénéré Chel _
d’Etat au relévem.nt de notre prys.

C'est Monsieur Sténio Vincent, notre
Magistrat ac:uel, qui est venu dans une
tres courte durée, durant soa passige a la
Commune, faire ce prodige incroyable.

On congoit done facilement, que tout
nest pas encore dit: nos rues ordinaire-
ment délaissées, sont aujourd’hui assez
propres, ¢€t nos rigoles intectes, puantes
engendiant périodiquement des maladies,
auront bientét un dcoulem:nt qui préser-
vera dans l’avenic de ces terribles fleaux.
On s'érait contenté de balayer les rues les
jours de fétes pub'iques, puis on ue s’0c-
cupait plus 4 fa Commune des besoins de
nos populations, ni des mesures 3 prendre
pour préserver I"hygiéne publique.

Mais Monyieur Pincent n’a pas suivi la
trace de ses prédecesseurs Dés son arrivée
4 la Commune, les ponts qui les soirs,
¢iaient de réels dangers pour pidtons, voi-
tures et cavaliers, furent démolis et mis 4
neuf, solidement construits. 1! a, dans un
espace de temps bien restreint, embelli
méme par ces travaux certaines parties de
la Capitate, et i! donne l’espoir que si son
administration pouvait continuer, pour le
bonheur de la_cité, il aurait satisfait aux
exigences da devoir d'un Magistrat Com-
monal intelligent, actif, Qul veut mar-
quer son passage paz un labeur de chaque
Moment et par des fairs durables.

Us admirateur dela vbrité.

ET eae

Pour 1908 —

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praia de poste en sus.

PORT-AU-PRINCE (natn)



Clément Magloire,

REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

JEUDI, 9 JANVIER 1906.



Les abonnements partent da rer. et da rs de chaqui
mois et sont payables d’avance

Les manuscrits insérés ou nom Be sont pas remis.



Voici la deuxiéme remargue formu-'

constances historiques et je prends les

lée dans le questionnaire dont j’ar en-| choses 4 leur point actuel : nous allons

tretenu hier les lecteurs du Ma in:

« 18 millions de chevaux-vapeur pour
9 millions de kilométres carrés de ter-
ritoire = 2 chevaux-vapeur par kilome-
tre carré aux Etats-Unis.

« 5 millions de chevaux-vapeur pour
536 009 kilométres carrés de territoire
= 9 chevauzx-vapeur par kilométre car-
16 pour la France. »

It apparaitau prime abord que la
France est pourvue de plus de force
motrice que les Etats-Unis. Que devient
alors le probléme précédeut qui bous
représente l’ouvrier américain expé-
diant sa besogne 4 l'aide d'engins mé-
caniques, tandis que l’ouvrier fran¢ais,
dépouva de machines, en est réduit &
travailler de ses mains ?

Mais passons.

Je pourrais encore faire remarquer
que le procédé est trés critiquable de

rendre pour base, dans l’occurrence,
4 Superticie territoriale, car |’Ou:est
américain, pour ne citer que ve seul
exemple, est en grande partie consti-
tud par des terrains vierges non encore
eatamés par la colonisation et qu'il se-
rail injuste de reprocher a crs territoi-
res le de part qu’ils prennent au
mouvement du machinisme moderne.

Au surplus, il ne faut pas perdre de
vue que, au début da dix-septiéme sié-
cle, c'ast-a dire 4 une époque of la
France, depuis longtemps constituée,
perdait son temps as illustrer de gloires
actices ct 4 se créer de faux grands
sidcles sous des rois splendides, les
coins de la Nouvelle-Angleterre étaient
encore ignorés et quelques rares « pu-
ritains » commencaient 4 peine & abor-
der ses rivages.

Ce qu'il faut donc consi r, -c’est
Le fagon différente dont les Etats-Unis
et la France ont accompli leurs stades
histori : la prodigieuse pouseée

Unia s’est accom-
plie on moins de deux sidcles.
ot, je vwemz encore

voir la différence de productivité entre
les Etats-Unis et le reste du monde,
France comprise.

Rappelons que la force industrielle
americaine est représentée par 18 mil-
lions de chevaux-vapeur, celle de l’An-
gleterre par 12 millions, celle de |’Al-
lemagne par 9 miltions, et celle de la
France, par 5.

Je n’ai malheure:usement pas sous la
main Ja part contributive de chacun de
ces pays dans la productivilé générale ;
mais voici celle des Etats-Unis, au
point devue métallurgique et de divers
autres produils : -

Les Américains produisent ta moilié
du fer et de l’acier prod sit dans le mon-
de ; les deux cinqguiémes tu chorbon, le
tiers du plomb, les trois cinguiémes du
cuivre, le tiers du zinc, le tiers de Vor,
plus de la moiti¢ de Vargent, les trois
quarts du coton, les (rois cinquiémes du
pétrole.

Nons savons que lq viande Je Chica-
go se consomme dans le mon fe enlier,
ainsi que les céréales «américaines.
Quant a l’exportation des marchandises
américaines, voici un fait rapporté par
M. Lévy, qui en donnera ure idée as-
sez précise.

On anit que, au cours de Viutomne
de 1907, les Etats-Unis darent impor-
ter, pour résister 4 la récente crise,
una quantité d’or européen évalué a
625 millions de francs.

Or, les récoltes de la méme année
ont permis aux Américains de fournic
a l'Europe plus que la contre valeur en
marchandises,des sommes empruntées;
si bien que Ja balance commerciale
leur permet de conserver sans difficul-
(6 tout le métal qui leur a été expédié.

Il y a mieux: 1a crise a forcé les Amé-
ricains a restreindre momentanément
leurs achats dans l’Ancien-Monde, sla
sorte qu'elle a eu pour effet. non xeu-

lement d’augroenter fe. chiffre de leur Tale du pays.

exportativun pour couvrir, comme je

viens de le dire, I’emprunt ou plutdt
Favance gui leur a été >= mais en-
core de restreindre momentanénient



Vexportation des autres pays.

Notre confrére Le Soir a reproduit
cette semaine un article du. Temps de
Paris, ou ile-t clairement démontré que
Pune des origines, pour ne pas dire la
principaie, de la derniére crise a été
linsutfisance monétaire du marché amé
ricain, la circulation monétaire n’ayant
pas suivi l'accroissement graduel de
toutes les diverses branches de la pro-
duction.

M. Paul Leroy-Beaulieu a, en effet,
démontre que, pour l'année 1907, la
quantité de numéraire sollicitée par les

tats-Unis pour les besoins de son 1m-
mense produclion, était de 16 milliards
de francs, « alors que les économies
des peuples civilisés ne dépassent gué-
reen ce moment 412 milliards par an,
c’est-j-dire les trois quarts seulement
de la somme demandeée. » Et |l’éminent
économiste ajoule: « Cette dispropor-
tion devai! fatalement avoir pour ré-
sullat un arrét dans le développement
des ulfuires. » .

On ne peut pas étabiir plus lumineu-
sement que la récente crise américaine
provient de ce que le monde entier ne
pouvait disposer d'’assez d'argent pour
faire face 4 la puissance de travail et
de production des Etats-Unis.

Ecoutez c2 que, a la veille de la cri-
se, en janvier 1907, un Bostonien écri-
vait 4 M .Lévy: « Nous ne savons com-
inent suffire a ’accroissement des af-
faires. Je suis administrateur d’une so-
ciété d’électricité dont les commandes
en 1906 avaieat déja dépassé de plus de
30 pour 1U0 celles de 1905; et voici
que le premier mois de 190/ «‘épasse
de 40 pour 100 celui de 1906, Nos che-
mins de fer ne savent comment trans-
porter les marchandises qu’on leur re-
met; si nos récoltes sont bonnes, nous
n’aurous pas assez de Wagons... »

Disons pour donner uae iddée de la
fagon dont les proportions de la crise
ont 6té exagdrées, que moins de vingt
établissemerts financiers ont eu a se
fermer, sur une quantité de plus de

binques. Ca qui prouve que les
banques efles-mémes particvipent dans
une large mesure 4 la prospérité géné-

eo

Si j'at €4 amené
sommeirement de ia

je ne me suis pas pour cela éloigné de
la question soulevée par la remarque
de mon lecteur anonyme.

En effet, la meilleure facon de dé-
montrer la vigueur de santé d’un hom-
me, c’est de montrer comment il résiste
4 la maladie : la meilleure fagon de dé-
montrer le degré de prospérité d’une
nation, c’est de montrer comment elle
résiste aux crises.

Je pense pouvoir conclure que l’Amé-
ricain est précisément le contraire du
paresseux et de l’oisif et que ses 18
millions de chevaux-vapeur font relati-
vement plus de besogne que la force
motrice des autres nations.

Je transcris tout de suite la 3¢ remar-
que qui m’a été faite et qui est la sui-
vante :

« La guerre de 1870 a été la lutte
entre le soldat et l’ingévieur : Bazaine
contre ‘Krupp ; la lutte était inégale,
comme elle l’a été entre le soldat espa-
gnol et l’ingénieur améric ain. »

Je n’ai pas l’intention de m’étendre
sur ce dernier point, les démonstra-
tions touchant ivi &des_ considérations
d’ordres trop divers.

Fc

Des idées collectives

Maintenant qu’est devenue l’idée de la
conservation de notre , Indépendance dans
les deux classes de notre société ?

Tout d’abord nous allons suivre sa_per-
sistance dans la classe d’élite. En dépit de
l’outrageant scepticisme de quelqne xarce
compatriotes, cette idée est de ce qui
aux heures de sombres périls peavent anir
tous les membres de notre société en vue
d’une action commune. It y 2 ailleurs
une raison sociologique d ordre

e ier -
4 ce qu’il gen soit ainsi. Cer pay

champ d'une expérience ethn
pur respect de I'humanité,
i

qui nous ont devancé
vent laisser s'accons ir.




terre classique de |’émigration Européenne
et Asiatique. Si vastes que soient encore
Jesterres offertes par la Grande République
Américaine 4 la prodigieuse quantité d’é-
migrants qu’elle recoit chaque année, il
viendra une heure ot: ce trop plein de cet-
te population, 4 l’éttoit sur le vieux conti-
nent, se déversera, comme une marée
rossissante, sur les Antilles et Amérique
atine.

Que devicndra le naif ouvrier haitien
en face de l’ouvrier Européen formé par
pres de vingt si¢cles de luttes et parfois
aussi d’organisa‘ion sociale séricuse et com-
plete ? C'est alors que sa proverbiale endu-
France sera mise June rude épreuve, car
enfin it ne pourra échapper comme par mi-
racle 4 une loi vraic pour toutes les espe
ces organisées: dans LS concurrence vitale,
le moins organisé pour la lutte, s'il ne se
transforme.rapidement ( hélas ) s‘amoin-
drit graducllement s’il ne disparait com-
plétement en présence d'une force ac-
tive égale en nombre ou sup¢ricure. En
définitive, la conquéte économique est plus
cruelle. infiniment plus mortelle pour
une nation que li conquéte militaire ; ex-

ression brutale du triomphe du nombre,
fe la stratégie, des armes perfectionnées
d’unce puissance quclconque, sur un peu-
le faible et désarmeé contre un trop terri-
le adversaire.

Dans la seconde classe de notre société,
Viddée de la.conservation de notre Indépen-
dance garde tout son caractére — originel,
C'est tojours l’ombre dus commandeur, du
chasseur de négre marron, évocatrice de

sctnes sanyiantes, d’esclaves creintés, que
la tradition locale, incarnée en quelque
ancétre oublid par le destin, fait) revivre,

au soir, J la veillée, sous l’ajoupas perdu
dans les arbres.

Nous n’avons pas fait ces constata-
tions 4 Port-au-Prince dans la promiscuité
d'une grande ville ot le plus ignorant gar-
de encore quelque chose de son contact
forcé avec les éléments d’élite de la socid-
té, mais dans nos longues courses, 4 tra-
vers nos campagne;, dans |! humble chau-
miére de l’honnéte pay>an haitien,ou ce der-
nie: laisse parler librement son coeur, lorsqu’il
n’est pas mis en défiance, par l’allure en-

oucée et souvent ridicule du benét cita-
in.

Et bien, nous osons le dire, méme en
meéritant la gracieuse épithéte d’écre réfrac-
taire 4 la civilisation et au progrés. Nous
aimons cette conception du paysan haitien.
D’ailleurs quel avantage en tirtons-nous a4
lui retirer cette crainte salutaire de |’an-
Cie.a maitre, si nous ne pouvons pas en-
core mettre 4 sa place l’idée saine et vraie
de l’actuelle organisation du monde.
Nous confessoas volontiers que _dans_ nos
nombreuses conversations avec des pay-
sans haitiens, nous n'avons jamais entre-
pris de leur démontrer, qu‘a la suite d’im-
mortelles séances, au sein des grands par-
lements de France et d’Angleterre, l’escla-
vage a été aboli sur quelques points du
Globe et qu’une guerre longue et cruelle
désola la plus grande République du mon-

de poar le triomphe de la liberté des né-
grtes américains Piece qu’enfin nous pen-

sons que tout le temps que notre pays
n’aura pas atteint Ace degré de mentalité
qui permettra I’évolution de toutes les
classes de la société, cette conception ‘sera
toujours une des garanties de notre Indé-



De J. C. DORSAINVIL
La fin & demain
Priege @’aviser l'administra-
tion &6 la meindre irregularité
Gans le service du «MATIN»
°y eclt de suite reme-









POITS DIVERS

RENSEIGNEMENTS

METEOROLOGIQUES

Observatoire

‘ DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Mercrept 8 JANVIER

Barométre 3 mid 763.™/"9
miniwure 21° 2
Température} os eimam 31° 2

Moyenne diurne de la température 24°,9
Ciel assez clair le matin, couvert toute
l’aprés-midi.
Stratus et S:rato-Cumulus venant du SE.
A plusieurs reprises dans l’aprés-midi
bruine.
Le barometre est tres fortement en haus-

se.
R. BALTENWECK

La Revue diplomatique public dias son
numéro du 15 Décembre 1907, les lignes élo-
gieuses sutvantes consacrées: @ notre compa-
triote “Pierre Hudicourt: qui veprésenta Haiti
@ la seconde Conférence de la Paix.

M. Pierre

DiteGUuE D’Haitt A La CONFERENCE
pE LA Haye.

Encore un nom 4 ajouter a la liste des | , t 4 y
diplomates et jurisconsultes délégueés par , Sleide Baptiste, Salomon Pyram et Ché

les Etats latino-américains 4 la seconde
Conférence de la Haye et dont nous a-
vons ici méme esquissé 4 grands taiis la
physionomie et les qceuvres. Pierre Hudi-
court! un nom tout frangais, celui-la.
C’est en effet un Frangais des Antilles, un
Haiticn pour mieux dire, qui le porte et
Villustre.

M. Pierre Hudicourt est né 4 Pori-iu-
Prince le 28 mars 1872. Aprés avoir fait
de brillantes études au lycée de sa ville
natale, il se consacra 4 la jurisprudence.
Docteur en droit, il prit, en 1893, ses ins-
criptions a= barreau de Port au-Prince, ot
Kt p'aida plusieurs causes retentissantes qui

érablirent sa réputation d’avocat. Dans Ja!

célébre atfaire de la « Consolidation »,

rocts criminel et tout A la fois politique,
Mt. Hudicourt montra toute étendue de
ses COnnaissances en maticre administrative
et financi¢re. Au mois d’avril dernier, le
président Nord Alexis le nomma l'un des
déléguds d’Haiti 4 Ja Conférence de la
Haye. M. Hedicourt joua un réle trés en
vue 4 la Conférence. On se rappelle le beau
discours qu’il y prononga pour soutenir la
Proposition du général Porter sur les re-
couvrements des dettes contractuelles des
Etats. En cette circonstance, Haiti, par la
touche de son éloquent délégué, prit une
revanche écla‘ante sur les procédés de vio-
lence dont elle fut parfois victime de la
part des grands E:ats.

La tout: er iére doit également
des remerciements 4 M. Pierre Hadicour:.
C’est lui qui, aa moment de la discussion
du projet de convention sur le traitement
des neutres, fit admettre, aprés un échange
de vues avec MM. Beernaert et Léon Bour-
geois, que les correspondants de journaux
qui feraient des commentaires défavorables
sur les rations d’un belligérant ne
pourraient jamais é:re tés avoir commis
des actes d'hostilité leur faisant perdre le
béndfice de la neutralité.

M. Pierre Hudicourt nous a quittés le
16 novembre dernier pour rentrer a Hatti,
ot Varcendent les ss coenpanrions tations de son gou-
VOSRement of ses
belle attitade 4 la Conférence.

| L
heures précises.



Hudicourt'

| Coruseil Communal de Pétion-Ville cst sus

dence du juge Janvier et entend I'atfiure

a causé ici d’unanimes regrets, qu’atté-
nue cependant l’espérance que nous a-
vons de le voir revenir prochainement en
urope, ot sa place est toute marquée A

Ja téte de la Iégation que le gouvernement
haitien se propose, dit-on, de créer a
Bruxelles et 4 la Haye. Cette création ap-
parait d’ores et déja comme une coné-
quence nécesstire de la participation de
Haiti 4 la derni¢re Conférence. Nous sou-
haitons qu'elle devienne bientdt un fait
accomp'i et que les talents et les connais-
sances juridiques de M. Pierre Hudicourt
trouvent une fojs de plus, grace a la léga-
ition projetée, 2 s’employer utilement en
Europe en favéur de Haiti. °

Louis BAZEN «RYE.

Décés

Nous apprerons la mort de Adhbémar
Ulysse, décédé hier, 4 5 heures de laprés-
mdi.

‘enterrement aura licu aujourd’hui, a 3

——$

Le convoi partira de la maison mortuai-
re, sise rue Geffrard, pic. du Musée du Sé-
mMinaire, pour se rendre A lEglise Cathé-
drate.

Nos sincéres condoléances.

~ Les amis qui n'ont pas regu de frire-
part sont prices de considérer ct avis com-
me en t.nint lieu.

Commission Commuzale.

Pararre:é de S. E. le Président de la
République en date du 6 Janvier ry08, le

pendu.
Une commission composée des citoyens

tidon Dessources est nominée pour gérer
. , . Nowe . 2
Jusqu aux prochaines elections, les intéréts
de cctte commune.

Conseil Commuzaal.

Le Conseil Communal de Port-au-
Prince avise qu'il sera procédé par I'As-
semblée primaire du ro janvier courant 3
Vélection de cing conseil'ers com munaux
cu remplacement de J. J. Sydney, décédé,
Léon Louhis, nommé directeur de la Dou-
ane d’Aquin, Dr. Léon Séjourné, J. E
Paul et Péihion Errié. .

Ces trois derniers, dit l’'avis communal,
s‘abstiennent, depuis quelque temps, de
prendre part aux délibérations du Conseil
et se trouvent dans le cas prévu_ par I’ar-
ticle 24 de laloi du 6 Octobre 1881 qui
s'exprime ainsi: « Tout conseiller qui, sans
mozifs reconnus légitimes par le Conseil,
aura manqué a trois révnions corsécutives
qui lui abront été, notifides par la voie
adoptée, seta considéré comme deé:nission-
naire. »

Asile Francais

Nous: apprenons avec plaisir, que le con-
seil d'’administration de l’Asile Francais,
Organisc un grand Bal pour le 26 de ce
mois. — Un comité de dames patronesses
est formé et nous pouvons assur-r d'ores
et déja, que la fére sera digne des précé-
dentes ct de la renommée qui ont tou-
jours eue les réunions mondaines dans cet
établissement.-A partir du-12 les cartes se-
ront en vente chez les dames patrunesses
et chez M. F. Chériez, Président, 80, Rue
Courbe et H. Allien,’ trésorier, 63, Rue
Courbe.

Nous tiendrons nos lec:curs au courant
des progrés de l’organisation.

rribunal Civil
Audience civile du 8 janvier 1908.

Le Tribanal prend si¢g: sos la prési-

vante :

is rg emt cect
ne me set Deéli i

Sar la demande de : alt,

la
Substius du Commentnn aT ti
































mentl’audience est suspendue pour dix mi.
nates, en attendant le substitut Montas
qui devait le remplacer en siege. Mais ve
le retard de ce dernicr Le Tribunal lave

le siége.
Le Québec

Ce matin est entrd le steamer Ouébve avec.
les passagers suivants venant de :

Bordeaux : J.F. Francois,
Bonnavd et Carel.

‘Basse- Terre : Melle L. Dancourt.

Pointe-d-Pitre : Beauperthuy. |

Puerto-Plata : José Beltran Villigas et
cofant, Miguel Martinez, Angelo Oliea, }
Zaccarias Espinal et enfant, Mr
Manuel Arnaud, Henry L. Petit. :

Cap-Haitien : Consul Leisner, B. J. Ber- «
nard. Mr et Mme Penzo, Adrien Zéphir, |
M. Lambert, Mme B_ Dubois et enfant,
Soeur Marie-Louise, Estina Pierre, Georges
Nader, L. Leroy.

Port de-Paix : Léon Nelson, Whitty.

[SSS
Tribune du “ Matin”

Peres Hennery, |

et Mme

Le Magistrat Vincent.

On est vraiment étonné, \ la vue du
changement qri s’est opéré dins notre
ville de Por.-au Prince, 61 compirant son
état présent aves le passé, et lon se yette
dans une grande admiration pour Mon-
sieur Sténio Vincent, notre Magistrat
communal, qui semble vouloir transtor-
mer notre capi ale avec une baguette de
fée.

On peut dire avec raison, que la po-
pulation de Port-au-Prince aeu la main
heureuse, en choisissant les jeunes patri-
otes qui travaillent avec le Vénéré Chel _
d’Etat au relévem.nt de notre prys.

C'est Monsieur Sténio Vincent, notre
Magistrat ac:uel, qui est venu dans une
tres courte durée, durant soa passige a la
Commune, faire ce prodige incroyable.

On congoit done facilement, que tout
nest pas encore dit: nos rues ordinaire-
ment délaissées, sont aujourd’hui assez
propres, ¢€t nos rigoles intectes, puantes
engendiant périodiquement des maladies,
auront bientét un dcoulem:nt qui préser-
vera dans l’avenic de ces terribles fleaux.
On s'érait contenté de balayer les rues les
jours de fétes pub'iques, puis on ue s’0c-
cupait plus 4 fa Commune des besoins de
nos populations, ni des mesures 3 prendre
pour préserver I"hygiéne publique.

Mais Monyieur Pincent n’a pas suivi la
trace de ses prédecesseurs Dés son arrivée
4 la Commune, les ponts qui les soirs,
¢iaient de réels dangers pour pidtons, voi-
tures et cavaliers, furent démolis et mis 4
neuf, solidement construits. 1! a, dans un
espace de temps bien restreint, embelli
méme par ces travaux certaines parties de
la Capitate, et i! donne l’espoir que si son
administration pouvait continuer, pour le
bonheur de la_cité, il aurait satisfait aux
exigences da devoir d'un Magistrat Com-
monal intelligent, actif, Qul veut mar-
quer son passage paz un labeur de chaque
Moment et par des fairs durables.

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