Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
December 28, 1907
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Full Text
4n ANNEE, N* 225 PORT-AU-PRINCE (waft) SAMEDI, 28 DECEMBRE 1907.

Le Watin

QUOTIDIEN
Clément Magloire, |










~ ABONNEMRATS :
parR MOIS Une Gourde D’'avVaNcE

D&PARTEMENT* & ETRANGER ;
_ wrals de poste on sus.

SS eR a RRR eee

LE NUMERO 40) CENTIMES.



Les abonnements partent du rer. et da rs de ch ce
mois et sont payables d’avance}



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

Les mapuscrits insérée ou nos De sont pas rez.’ ..










amen ee eee
Supeemer ae ee see

Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Buonne-Fc:.

x reueem

a a NS TE



du Journal,

a Mo

een ee

nsieur



ee ee eee





tout ce qui concerne |’ Administration

CeNX qui convoitent les Femmes

willades pendant qu’elle sert le thé ou

Pour s’adresser

A. Dumas fils amagistralement démé-|
16 cette cause et c’est de ces femmes
que o’arréte nile danger de Ja suppre--
sion d’une fonction ;hysiologique, ni
méme la sainteté du mariage, c'est de
ces femmes qu’il a dit que les direc-

lecteur latin y cherche Ja représenta-
tion des meeurs qui lui sont familieres
on connues ou sympathiques et il ne
les y trouve pas. Mais la littérature ian-
¢laise se rattrape avantageusement dans
le roman de caractéres, et cela vient



Le Président du Comité haitien de teurs de

YAlliance-francsise, parlunt Pauutre jour
du genre d’éducation féminine que
les conférences post-scolaires se propo-
sent d’appliquer ea Huili, disait duns le
Pacificateur . « Sans les inciter ( les
jeunes filles haitiennes ) 4 imiter, en
tous points, la ffolle audace des Anglo-
Saxons, nous leur dirous qu’elles doi-
vent comme eux ne reculer jamais de-
vant le travail, s’armerde courage dans
les moments ‘difliciles, tourner hardi-
ment lobstacle, lorsqu’elles na pour-
ront lesealuder, plutot qua se briser
contre lui. » .

L'auteur de ces lignes a parfaitement
raison et bien inconséquent serait l'édu-
eateur qui, sans tenir compte des con-
ditions de notre milieu social, aurait
voulu appliquer ici les procédés et les
facona de faire en honneur dans les
socidtés anglo-saxonnes.

Les sociétés latines ont en méme
temps le culte et la passion de la per-
sonnalité féminine; elles n’en ont guére
le respect autrement

ages de convention. Ce n’est pas seu-t
impossible | courant des prati
d’élever les filles dans les ilées anglo-|Jes se livrent en
S-| complicité
uj de
reaque toute}d’une maternité encombrante empéche

ement en Haiti qu'il est

saxonnes, c’est aussi en France, en
gne, en Italie, et, pour parler
ouveau-Monde, duos

que dans les lan-} vide volontaire !

le café.

Inspectez un moment les dessus de
la société francaise et essayez de vous
rendre compte comment, dans une so-
cisté dite civilisée et policée, les jeunes
Ouvricres qui se lancent dan3 le tour-
billon de la vie parisienne pour e:sayer
de gagner leur pénible existence, chu-
tent chaque jour devant les assauts
continuels et répétés d’une meute mas-
culine aux abois.

Que de drames cachés et intéressants
se déroulent dans les menages qui pa-
raissent Je plus abrités contre de témé-
raires entreprises ! Que d’enfants ano-
nymes naissent chaque nuit au sein
dune société préte pourtant, aprés avoir
favorisé leur éclosion, 4 leur barrer
tout passage et 4 leur fermer tous les
chemins, sous empire d’implacables
préjugés !

A coté de tant d’enfants qui naissent
ainsi, combien d'autres w’arrivent pas
du tout a naitre, tués dés lesein par la
misése physiologique ou par Tl’infanti-

tout le monde est au
ues atroces auxquel-
rance avec la brutale
des matroneset des hommes
les filles que la perspective

Il y a mieux :

Vart,

Amérique du Sud touchée et conta-|de s’amuser & leur compléte aise et de

minée par l’esprit latin. ©

La femme dans ces sociétés,
tiedes plaisirs
continuellement
m’exposer A tomber
‘ment, je puis dire qu

convoitée, et

tle ramilurges francais,
moe urs et les fase ceayérer pour |jmportante de

et te mettre en re-

adunt dans la note | tionale. ,
es meurs|ay moins était un amant passionne de

déniables | ;idée de justice et de la grandeur uraie

vils savent a
bien sigualer le mal
lief, demsurent cepen
juste lorxqu'its «épeignent |
aciles at les rela -hements in
de la société frang tise.

Le Latia convoite toutes
desa socists, depuis la
paremmeant inaccessible dans t
‘sait devinerTinatinct farouche qui
jusqu’é la petite soubrette de
gal fait le service domestiq

Balson amie ot & laquelle

e le vin ; elle est
comm » sans
dans le dénigre-
e les romanciers| jpéme tout

de dame ap-
Bran laquelle il
dort, |@ pu
maison dans
dans une ‘ame
“I lance des ‘xe de

continuer avec sérénité une ignoble

fait par-| industrie.......

secesseveee- tombeau de la vertu des hommes.

our retourner le langage du poéte.
Ces pratiques consistent & enlever.
*appareil générateur de la
femme et 4 supprimer du coup la plus
ses fonctions en taris-
sant la source méme de la natalilé na-
Lisez Fécondité, de Zola qui, lui

de son pays, et vous constalerez dans

fenmes |toute sa hideur une plaie sociale, ac-,

tuellement b4unte au paysde_ France.
Je ne sais pas comment M. Demulins

examen de toutes celles qui ont
é6e France la diminution notoi-

omettre cette cause importante,

la société frangaise auraient
da les livrer aux hommes que le
service militaire réglementaire retient a
la caserne e! condamne, eux aussi, a
la stérilité, et il ajoutait qu’on les as-
treindrait ainsi au role régulier de fe-
melles puisque volontairement elles se
dérobaient a celui plus austére et plus
respectable de femmes.

_ U’érainent dramaturge ne manquait
jamais, dans ses piéces, de faire surgir
un milieu des tombeurs de femmes un
veritable ami des femmes et c’était
toujours celui de ses personnages qui
était le porte-paroles de la vérité et de
la justice.

ILaeté lni-méme l'écrivain francais
le plus sympathique a lhumanité fran-
gtise féminine qu'il a°constamment es-
siuvé de relever a seS propres yeux en
faisant appel aux lois de protection né-
cessaires. [1 a peut ¢tre periu de vue
que ce ne sont pas les lois qui font les
moeurs, Mais, bien au contraire, celles-
ci qui fons les lois. Ce qui seul peut
changer des meeurs, ve sont les idées,
et ca qui seul peut changer les idées,
c'est l'éducation.

On se reppelie les luttes que Dumas
fils eut 4 soutenir contre les préven-
tions des familles et contre Ja censure
oficielle: on a été jusqu’a accuser son
théatre d’immoralité. Il s’est défendu,
dans ses mémorables prefaces, par tou-
tes les argumentations possibles, et l’ob-
servateur social est aujourd’hui obligé
de prendre parti pour lui.

est que, outre que |l’on est obligé do
parler a une société son propre langa-
ge afin de bien se faire comprendre,—
la littérature elle-méme se forme au gré
Ide I’état social. Le dramaturge fran-
cais ne peut produire des piéces vi-
‘vantes qgu’a la condition de faire vivre
réellementia scéne de la vie so-iale. J’en-
tends parler, bien entendu, du_ théatre
‘d’intérét moyen et no. de celui qui a
pour but de conserver les traitions lex
plus élevées de I'art.

Ce que je dis de l’art dramatique s’ap-
plique tout aussi bien au roman et c’es1
pourquoi la lectrice des romans an-
gisis paraft

tuut simplement de ce que les circons-
tunces de la vie anglaise rend les types
plus originaux et plus variés, et que le
romancier anglais trouve avec profu-
sion dans son milieu social les person-
nages 4 caractéres que son cadre ré-
clame.

Et puisqug je parlais Jout a VPheure
de Zola, pourquoi ne ferais-je pas re:aar-
quer que le naturalisme, dont il est le
pere, est une production soontanée de la
littérature fra caise?

L’éducation latine a créé dans Pesprit
une manie de la déduction et = une ha-
bitude de donner aux mots une impor-
tance exagérée, qui font consister uni-
quement dans la formule et Pexpres-
siva le genre littéraire créé par Zola.
Que l’on considére de plus prés et mé-
me exclusivement les faits consignes
dans ses études de meurs, et l'on se
convaincra de Vimoortance sociale de
Pawavre de la littérature natur:liste.

Du méme coup, |’on se rendra comp-
te du peu de succés qu’elle rencontre
dans le milieu social anglais. J’aurais
voulu connaitre de I’éditeur des ceuvres
de Zola le succés relatif de sa littérature
dans les sociétés latines et dans les so-
ciéts anylo-saxonnes.



a

Ge quils vonty chercher

On se préoccupait derniéremet, dans un
de nos quotid:ens, de savoir ce que les
Américains vont chercher en Frarce. Nous
tombons aujourd’hui sur un entrefiter d’un
journal parisien assez suggestif ct que nous
reproduisons 4 ce titre.

« Les Américains en Europ:.

« Trois cent mille Américains environ
traversent VOcéan chaque ann’e ct se reé-
pandent en Europe. D’ailleurs ce chiffre
augmenrte constamment.

« On calcule que les dépenses de ces
voyageurs se chitfrent 41.250 millions de
francs par an. Cette somme énorme come

fade au godt francaie. Le' prend les frais de voyage,de toilettes, de thdd>










































Nous repsoduisons le discours qui a éeé
prononcé au Président par Monsieur I. V.
Polynice St Léger, membre de la députa-
tion ;

Président,

La population de la commone de la
Croix-des-Bouquets voulant témoigner 4
Votre Excellence ses sentiments d amoar
et de respect. nous a délégaés, par l‘inter-
médiaire du Général Aristide Joseph, com-
mandant de cette commune, auprés de
Votre Excellence pour Lui présenter ses
souhaits de bonheur, de santé et de lon-
gévité 4 l'occasion du §° anniversaire de
Son Election 4
| 1s République.

Aussi, Président, la population Vous prie
de croire qu'elle est entiérement disposce
au maintien de lordre, et au régne de la
Paix que votre Excellence a procurés au
Pays depuis son avénement jusqu’d ce
jour. — En effet, Président, tandis que en
1902 de gros nuages assombrissaient le
ciel politique de la Nation, et de grands
orages y grondaient, partout des cris de
faisaient entendre et l'on se

tre et de restaurant, achats de tableaux et de
souvenirs. Rien qu’ Paris. 30.000 Améri-
dépensent 40 millions de francs pour leurs
toilettes, et sept millions et demi pour leurs
chapeaux.

« Les articles de luxe, le. curiosités pars-
Siennes, les vases. les potertes représentent
te millions de francs.

Il est évident que les « Transatlanti-
ques » sont des clients parfois encombrants,
mais sérieux. »

qe

PAIVS DITERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLESE St-MARTIAL

VENDRED! 27 DECEMBRE

Barométre 4 midi -61 9 | désespoir se
. ° demandait de toutes parts: Que deviendra
Température ae 22,0 I|I'héritage des Dessalines et de tous ces
macimors 32,1 |braves héros de 1804, en présence de ces
Moyenne diurne de la température 26,5 gouffres affreux, qui menagaient notre au-

tonomie.

Tandis que ces faits alarmants s’accom-
plissaient, ’Eternel, du haut de son char,

ur bénir Je travail de cent ans de la-

eur, Vous envoya, Président le 21 Dée-

cembre, comme ua Messie pour sauver la
Nation, ainsi que le Christ a paru pour
sauver l’humanité !

Oui. Président, les divers travaux d’or-
dre et de progrés que Vous avezentrepris et
exécutés pendant Votre passage 4 l'Admi-
nistration du Pays sont audessus de tout
éloge !

Ciel clairpresque toute la journée ; quel-
ques Strato-Cumulus, direction E, dans I|’a-
prés-midi.

A cing heures du soir, pluie et arc-en-
ciel au nord.

Le barométre a légérement baissé.

R. BALTENWECK
Revue du Marché

Depuis notre derniére Revue qui date
dune quinzaine, nous avons eu une hausse
tres sensible sur le Change, les _importa-
tions d’or faites des Etats-Unis n’ayant pas

sufh pour satisfaire les nombreuses deman- Aussi, histoire impartiale Vous conser-
des pour les remises de fin d’année. vera, Président, une page ot il sera crit
Les affaires en marchandises ont é:é plus | ces mots: Honneur: Gloire! Amour! et

Respect Sacré! au Grand Patriote Norp
ALEXIS, Régénérateur de la République.

Daigne Votre Excellence, Président,
agréer les faibles hommages d’une popula-
tion qui se dévoue aveuglément 4 Votre
Auguste Personne.

Vive Son Ex. \¢ Président d Haiti,
Vive la Paix.

Almanach

Nous recommandons 4 nos lecteurs /’/l-
manach du ‘Bon baitien qui vient de_ pa-
raitre sous la direction de Mr L. C. Lhé-
risson. -

C’est un excellent ouvrage qui “contient
d’utiles et interessants renseignements :
Le sommaire que nous avons déji public
le prouve suffisamment.

L’almanach du bon haitien est en vente au
prix d’Une gourde et demie.

Un télégramme
Notre confrére Antoine Laforest vient de
recevoir un télégramme annongant une
grande indisposition de sa mére, 4 Jérémig.
Nous faisons. des voeax pour que se re
tablisse complétement la santé de la chére

animées A causes des fétes.

Les Traites sur France ont obtenu les
taux suivants: Paris-direct. 1°/° escompte ;
Hambourg-Paris 11/2 °/° escompte.

Les Cheques sur New-York 1/2 1/4 9/°
escompte suivant signature.

Il y a cu quelques affaires en titres du
Gouvernement, mais elles n’ont pas suffi
pour occasionner un grand écart dans les
cours que nous signalions précédemment.

On continue toujours 4 recevoir de
bonnes livraisoas de Café de Province,
les prix payés ici étant de beaucoup supé-
rieurs 4 ceux payés 4 la Céte.

Les Cacaos ne viennent qu’en petite
quantité.

Les nouvelles recues dans le cours de
cette dern‘¢re semaine signalent toujours
le café 4 Frs. 40 et Je Cacao a Frs. 88.

Sucre turbin6é.— Les principales usi-
nes sucriéres ont repris leurs travaux ; dans
quelque temps nous aurons du sucre en
grande quantité sur place ; ce qui raméne-
ra la baisse tant désirée. .

Echo de la Croix-des-Bouquets

Le Général Aristide Joseph, Commin-
dant de cette commune a fait ses plus lou-
bles et constants efforts pour donner un
caractére grave et austére 1 la célébration
da 5* anniversaire de l'élection de Son
Excellence 4 la premiére Magistratare de
la République. — Les belles réceptions
qu'il a faites 4 la populaiion et les réjouis-
sances publiques qu’il a doanées ont re-
haussé i’éclat de cette solennit¢.— Aussi
la popalation lui amore ses ,télicitations
avec l’expression de sa gratitude
4 Voceasion de la dépatation qu'ita envoyée

——=£====—=———— eee

DISCOURS prononcé par M. Achille
Bénédict, Magistrat Communal de Léogdne et
Président de la Commission chargée de remettre
au Président de la République une adresse des
populations de l'arrondissement de Léogdne.

Président,

Au nom de la population de I’arrondis-

ment de Léogine, nous sommes délégués
auprés de votre Excellence, a l’occa-
sion de la nouvelle année qui va s’oavric ;

Ce oem Pt, Pitre crv araoe | pour Unt rsne ne sirae” au Fel
eon et~ i ttre renfer-
enties dévowement an Président Nord Pen eee veals sentiments dag oer e. de
Alouis. gecounalesance envers votre Tllectre

la premiére Magistrature de



















sonne et Votre vaillante et covrageuse

Nous profitons de cette circonstance qui
nous est donnée, comme enfants de notre
chére Patrice, de présenter 4 Vous, Géné-
ral Nord - Alexis, Pere de ‘ld Patrie, les
expressions les plus sincéres de nos cocurs.

Oui, Président, nows vous disons Pére
de la Patrie ; c’est sans aucane flatterie ;
aprés tout ce que votre Excellence a fait
depuis Son arrivee A la Premiére Magistra-
ture du Pays.

1°. Le prestige de la Nationalité hattien-
ne relevé. — 2° La garantie de nos finan-
ces Hablie — 3° la découverte et le juge-
men des faux de la Contolidatjon justi-
fies — 4° le développement de l’Agricultu-
re et communication de nos routes publi-
ques par la voie progressive de chemin de
er élancés — 5° le maintien de la paix de-
puis cing belles années assuré : quand le

ays devait étre livré, parses propres en~
fants, 3 l’Anarchiz et bien d’autres choses
encore.

Nul et nul depuis et aprés nos grands
Héros de notre Indépendance ne peut meé-
riter ce titre de Pére de la Patrie ; Notre
Président, nous vous souhaitons une _trés
bonnne santé pour 1908.

Nous demandons a Dieu que son Esprit-
Saint puisse étre toujours avec Vous et
dans Vous pour garantir la Paix au Pays,
et continuer votre oeuvre d¢ji commen-
cée.

Nous vous remettons donc, Président,
cette adresse au nom de la__ population |a-
borieuse et agricole de nos trente-cing
sections rurales de notre Arrondissement 5;
au nom de la population de nos_ trois vil-
les qui sont au nombre de cent soixante-
dix mille Ames environ qui désirent féter
pompeusement l’anniversaire de votre ave-
nement au Pouvoir. comme lesanne¢es pas-

sées.

Nous tous, Membres de cette Delegation;
nous demandons 4 Dieu, pour Vous et

‘Votre vaillante Epouse la conservation de

la vie et de vous accorder une bonne san-

té pour 1908,notre roséme année de I’Inde-

pendance.
gore ee

Chez les Poétes
Années tendres et Poémeg de la mort,

par Etzer VILAIRE.

Le Ne du ter Décembre de la Revue
( Ancienne Revue des Revues ) consacre
les lignes suivantes au distingué poéte
Etzer Vilaire. Nous les reproduisons
comme un hommage 4a notre compa-~
triote qui a regu du poéte Fernand
Gregh « ses lettres de grande natura-
lisation dans la poésie francaise. »

Je signalais le mois dernier "Ame solitat-
re, d’un poéte canadien, M, Albert Lozeau.
Voici maintenant les Années Tendres et les
Poémes de la mort, d’un poéte haitien, M.
Erzer ViLAIRE, deux volumes édités dans la
Collection des Poétes francais de lEtranger,

ue dirige avec un intelligent éc'ectisme M.
rges Barral. C’est dans cette collection
u’entre autres ont para les ceuvres d'Iwan
ilkin, de Valére Gille, d’Albert Giraud,
de Fernand Séverin, quatre poétes belges
qui sont d’excellents poétes trangais, et a
qui notre public a depuis longtemps accor-

é le droit de cité. Le dernier surtout, Fer-; Les Rehannas,
nand Séverin, peut étre compté au nombre | ayant attaqué la tribu
e

des plus délicieux poétes de l’heure pré
sente : leDon denfance, les yt
d’une humanité tendre et profonde qui
parensent leur auteur al’exquis Samain.

tionun poéme valaisan. Théoduline, du cha-
noine J. Gross. Avjourd’hui, comme il ‘le
dit én une préface pleine de verve, il fait

| partisans d’Abd-El-Aziz,

: Poémes Ingénus, | apres avoir regu 800 hommes
la Solitude Heureuse contiennent des piéces IIs se

|

publiaic récemment dans sa collec-;

un bond de huis mille kiloméatres, et des ici

Alpes neigeuses et glacees, il s’élance j
quae torrides Antilles. muse ne
e premier volume d’Etzer Vilai
Années Tendres est comme india’ a
titre, un volume de jeunesse : il y perate
et le poéte haitien, dans an avant-propos
d une modestie charmante, avoue d’ailleurs
qu’cffray@ par ’honneur grand d’étre édité
en France, i! a corrigé £ son mieux ses
vers de débutant. L’influence de Hugo y
est trés sensible, paaticuliérement dans les
images ; car cest plutét & Lamartine qu'il
est redevable de son harmonie molle et an
peu lache. On peut méme soupconner en
rel vers d'un poéme sur la mort d'une
eur ;. . me oo

Sa corolle tournait au gris des ciels du Nord,

une réminiscence probable de Rodenbach :

Le gris des ciels du Nord dans mon Ame est
resté

Mais n’est-il pas touchant de songer
qu’au rayon du soleil tropical, 4 tant de
lieues de la France, il est, sous un front
bruni, ure Ame qui médite, assez pour s’&-
treimprégnée de leur forme, Hugo et Lamar-
tine et Rodenbach ?

Le second volume d’Etzer Vilaire, qui
lui a donnéd la renommée dans sa patrie, et
pour lequel il la sollicite, en tremblant un
peu, chez nous, est d’un artiste plus mir
et plus sdr. Evidemment nous ne conce-
vo.s plus la podsie sous la forme ¢loquen-
te qui est souvent celle de ses vers. Entre
les grands romartiques et nons, il y a eu
Verlaine. Et je ne dis pas que M. Vilaire
Vignore ; mais chez lui, l’influence de Ver-
laine se fait davantage sentir sur la_tech-
nique, que sur l’inspiration méme. Toute-
fois, cette remarque faite, il faut ajouter
qu’on trouve dans les Potmes de la mort
maintes piéces qui roulent dans leur flot
abondant de nobles et beaux vers. je cites
rai, pour ne prendre qu'un exemple, — car
espace m’est born¢,—telle strophe d’un
poeme dédié 4 la Nuit:

Les ombres maintenant s’en vontdiminuécs,
Car des milliers de lances d’or

Ont transpercé l'épais bouclier des nuées:
2a lumi¢re triomphe encor !

Il y a souvent. dans les pocmes de M.
Etzer Vilaire, des images, de cette ampleur
Et méme dans les Années Tendres on pour
rait glaner des vers charmants :

Noel | La nuit est ala fois d'argent et d’ombre
ou dans le Réve .

J’éprouve un long réveil d’extases anciennes
e mes impressions si chéres de jadis ;
Jientends comme un bourdon d'or

Un murmure exhalé de lointain daradis.
Accueilllons donc, avec la sympathie
v’il a souhaitée, notre lointain coairere ;
donnons-lui ses lettres de grande naturali-
sation dans notre poésie frangais« ; et re-
mercions M. Barral de travailler avec une
si vaillante persévérance a Ia diffusion
la langue et de la pensée frangaises.
Fernanp Grace.

Nouvelles diverses

MARRAKECK 26. — De récents combats
qui ont eu lieu dans le voisinage de cette
wile se sont terminés parla victoire des
le sultan légitime.
partissns-de’ Moulai
des Shragna, farent
de 200 hommes
de renfors.

lancérent de nouveau 4 l’attaque, mals
cette fois-encore ils furent complevement

battus. .
Netwport-Ruovk Istanps 26. — D‘apees

repoussés avec une perte

des informations recaes au "hui, la mo

bilisation de toute la flocti de . Pa lies

con:re ¢ rs et marins |
aa priseensps Carte sores af





vale composée d’environ cinquante torpil-
leurs et contre-torpilleurs et des premiere
et deuxieme flottifles de sous-marins sera
sous les ordres du capitaine de Vaisseau
Charles G. Marsh. Elle effectuera des ma-

Chez E. MALVAL

Ancienne Maison Cajuste
22, Ruz F&rovu Ou DES MIRACLES
LIQUEURS SURFIRNES

neeuvres de nuit et jour du plus haut inté-| Bonbons et gateaux supérieurs

rét.

BERLIN 27.— Les débats du procés Har-
nen von Moltke ont recommencé aujour-
@hui; l’audience était publiqne, pas d’in-
cidents. Les débats ont été renvoyés a lundi.

ST-PETERSBOURG 27.— Le proces des
membres de la premi¢re Douma accusés de
trahison a été repris aujourd’hui.

Paris 27.—
le général Drude, commandant en chef des
troupes frangaises au Maroc souffre 4 nou-
veau de la fievre. A sa requéte, ila été
rappelé. Le général de brigade Darmade
qui commende 4 la Rochelle remplacera le
général Drude.

Port oF SPAIN 27.— Laflotte américaine
quittera Port of Spain dimanche matin se
rendant a Rio de Janeiro.

Erp
NOUVEAUTE-BAZAR
LAGOJANNIS
EXPOSITION PERMANENTE

436, Granp’Rvuge 136.
Vu la transformation du NOUVEAU-

TE-BAZAR et l’'augmentation de SPE-|Suisse extra.

CIAVITES NOUVELLES ainsi que
larrivée des articles de tous genres
ALA DERNIERE MODE, M. Lago-
jannis donne lentrée libre de son
zar aux personnes de tout age, conve-
nables et respectables, afin qu’elles
puissent faire le choix de tout ce dont
elles peuvent avoir besvin. Elles
trouveront en gros et en détail, 4 DE
PRIX HORS CONCOURS! !!

Cette fin d’année en dehors des
spécialités : MERCERIE, QuINCAILLE-
RIE PAPETERIE, BIBELOTERIE, JOUETS
D’ENFANTS, ETC. ETc.

It y aura des Bonbons assortis
gouté pas laissé pour adoucir et rafrai-
chir toutes les bouches de laRépubli-

ue.
Quant aux JouJoux, la joie des en-
fants ( ¢a cé pas palé ca. )
Nouveautes Sensationnelles.
40, STEREOSCOPES avec des vue
et panoramas splendides : la gaité de
familles.
2° Le DIABLE VOLTIGEUR. — 3° Nattes
japonaises de hautes fantaisies.
40.— Cartes Postales et de Visite,
So Malles américaines solides et
jolies 6°.— Valises de Voyages, /°.—
ventails de toutes beautés assortis,
atrap-Rats.
Poudre et Savou Naftalone, destruc-
teurs des taches, des buutons, etc. etc.
Gouttes électriques contre les maux
de dents et d’oreilles.
Home Pearls du Docteur Alvarez.
Redreeseur d’habits. Eau de fleurs
@orangers, Végétale, pure, etc. etc.
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CeNX qui convoitent les Femmes

willades pendant qu’elle sert le thé ou

Pour s’adresser

A. Dumas fils amagistralement démé-|
16 cette cause et c’est de ces femmes
que o’arréte nile danger de Ja suppre--
sion d’une fonction ;hysiologique, ni
méme la sainteté du mariage, c'est de
ces femmes qu’il a dit que les direc-

lecteur latin y cherche Ja représenta-
tion des meeurs qui lui sont familieres
on connues ou sympathiques et il ne
les y trouve pas. Mais la littérature ian-
¢laise se rattrape avantageusement dans
le roman de caractéres, et cela vient



Le Président du Comité haitien de teurs de

YAlliance-francsise, parlunt Pauutre jour
du genre d’éducation féminine que
les conférences post-scolaires se propo-
sent d’appliquer ea Huili, disait duns le
Pacificateur . « Sans les inciter ( les
jeunes filles haitiennes ) 4 imiter, en
tous points, la ffolle audace des Anglo-
Saxons, nous leur dirous qu’elles doi-
vent comme eux ne reculer jamais de-
vant le travail, s’armerde courage dans
les moments ‘difliciles, tourner hardi-
ment lobstacle, lorsqu’elles na pour-
ront lesealuder, plutot qua se briser
contre lui. » .

L'auteur de ces lignes a parfaitement
raison et bien inconséquent serait l'édu-
eateur qui, sans tenir compte des con-
ditions de notre milieu social, aurait
voulu appliquer ici les procédés et les
facona de faire en honneur dans les
socidtés anglo-saxonnes.

Les sociétés latines ont en méme
temps le culte et la passion de la per-
sonnalité féminine; elles n’en ont guére
le respect autrement

ages de convention. Ce n’est pas seu-t
impossible | courant des prati
d’élever les filles dans les ilées anglo-|Jes se livrent en
S-| complicité
uj de
reaque toute}d’une maternité encombrante empéche

ement en Haiti qu'il est

saxonnes, c’est aussi en France, en
gne, en Italie, et, pour parler
ouveau-Monde, duos

que dans les lan-} vide volontaire !

le café.

Inspectez un moment les dessus de
la société francaise et essayez de vous
rendre compte comment, dans une so-
cisté dite civilisée et policée, les jeunes
Ouvricres qui se lancent dan3 le tour-
billon de la vie parisienne pour e:sayer
de gagner leur pénible existence, chu-
tent chaque jour devant les assauts
continuels et répétés d’une meute mas-
culine aux abois.

Que de drames cachés et intéressants
se déroulent dans les menages qui pa-
raissent Je plus abrités contre de témé-
raires entreprises ! Que d’enfants ano-
nymes naissent chaque nuit au sein
dune société préte pourtant, aprés avoir
favorisé leur éclosion, 4 leur barrer
tout passage et 4 leur fermer tous les
chemins, sous empire d’implacables
préjugés !

A coté de tant d’enfants qui naissent
ainsi, combien d'autres w’arrivent pas
du tout a naitre, tués dés lesein par la
misése physiologique ou par Tl’infanti-

tout le monde est au
ues atroces auxquel-
rance avec la brutale
des matroneset des hommes
les filles que la perspective

Il y a mieux :

Vart,

Amérique du Sud touchée et conta-|de s’amuser & leur compléte aise et de

minée par l’esprit latin. ©

La femme dans ces sociétés,
tiedes plaisirs
continuellement
m’exposer A tomber
‘ment, je puis dire qu

convoitée, et

tle ramilurges francais,
moe urs et les fase ceayérer pour |jmportante de

et te mettre en re-

adunt dans la note | tionale. ,
es meurs|ay moins était un amant passionne de

déniables | ;idée de justice et de la grandeur uraie

vils savent a
bien sigualer le mal
lief, demsurent cepen
juste lorxqu'its «épeignent |
aciles at les rela -hements in
de la société frang tise.

Le Latia convoite toutes
desa socists, depuis la
paremmeant inaccessible dans t
‘sait devinerTinatinct farouche qui
jusqu’é la petite soubrette de
gal fait le service domestiq

Balson amie ot & laquelle

e le vin ; elle est
comm » sans
dans le dénigre-
e les romanciers| jpéme tout

de dame ap-
Bran laquelle il
dort, |@ pu
maison dans
dans une ‘ame
“I lance des ‘xe de

continuer avec sérénité une ignoble

fait par-| industrie.......

secesseveee- tombeau de la vertu des hommes.

our retourner le langage du poéte.
Ces pratiques consistent & enlever.
*appareil générateur de la
femme et 4 supprimer du coup la plus
ses fonctions en taris-
sant la source méme de la natalilé na-
Lisez Fécondité, de Zola qui, lui

de son pays, et vous constalerez dans

fenmes |toute sa hideur une plaie sociale, ac-,

tuellement b4unte au paysde_ France.
Je ne sais pas comment M. Demulins

examen de toutes celles qui ont
é6e France la diminution notoi-

omettre cette cause importante,

la société frangaise auraient
da les livrer aux hommes que le
service militaire réglementaire retient a
la caserne e! condamne, eux aussi, a
la stérilité, et il ajoutait qu’on les as-
treindrait ainsi au role régulier de fe-
melles puisque volontairement elles se
dérobaient a celui plus austére et plus
respectable de femmes.

_ U’érainent dramaturge ne manquait
jamais, dans ses piéces, de faire surgir
un milieu des tombeurs de femmes un
veritable ami des femmes et c’était
toujours celui de ses personnages qui
était le porte-paroles de la vérité et de
la justice.

ILaeté lni-méme l'écrivain francais
le plus sympathique a lhumanité fran-
gtise féminine qu'il a°constamment es-
siuvé de relever a seS propres yeux en
faisant appel aux lois de protection né-
cessaires. [1 a peut ¢tre periu de vue
que ce ne sont pas les lois qui font les
moeurs, Mais, bien au contraire, celles-
ci qui fons les lois. Ce qui seul peut
changer des meeurs, ve sont les idées,
et ca qui seul peut changer les idées,
c'est l'éducation.

On se reppelie les luttes que Dumas
fils eut 4 soutenir contre les préven-
tions des familles et contre Ja censure
oficielle: on a été jusqu’a accuser son
théatre d’immoralité. Il s’est défendu,
dans ses mémorables prefaces, par tou-
tes les argumentations possibles, et l’ob-
servateur social est aujourd’hui obligé
de prendre parti pour lui.

est que, outre que |l’on est obligé do
parler a une société son propre langa-
ge afin de bien se faire comprendre,—
la littérature elle-méme se forme au gré
Ide I’état social. Le dramaturge fran-
cais ne peut produire des piéces vi-
‘vantes qgu’a la condition de faire vivre
réellementia scéne de la vie so-iale. J’en-
tends parler, bien entendu, du_ théatre
‘d’intérét moyen et no. de celui qui a
pour but de conserver les traitions lex
plus élevées de I'art.

Ce que je dis de l’art dramatique s’ap-
plique tout aussi bien au roman et c’es1
pourquoi la lectrice des romans an-
gisis paraft

tuut simplement de ce que les circons-
tunces de la vie anglaise rend les types
plus originaux et plus variés, et que le
romancier anglais trouve avec profu-
sion dans son milieu social les person-
nages 4 caractéres que son cadre ré-
clame.

Et puisqug je parlais Jout a VPheure
de Zola, pourquoi ne ferais-je pas re:aar-
quer que le naturalisme, dont il est le
pere, est une production soontanée de la
littérature fra caise?

L’éducation latine a créé dans Pesprit
une manie de la déduction et = une ha-
bitude de donner aux mots une impor-
tance exagérée, qui font consister uni-
quement dans la formule et Pexpres-
siva le genre littéraire créé par Zola.
Que l’on considére de plus prés et mé-
me exclusivement les faits consignes
dans ses études de meurs, et l'on se
convaincra de Vimoortance sociale de
Pawavre de la littérature natur:liste.

Du méme coup, |’on se rendra comp-
te du peu de succés qu’elle rencontre
dans le milieu social anglais. J’aurais
voulu connaitre de I’éditeur des ceuvres
de Zola le succés relatif de sa littérature
dans les sociétés latines et dans les so-
ciéts anylo-saxonnes.



a

Ge quils vonty chercher

On se préoccupait derniéremet, dans un
de nos quotid:ens, de savoir ce que les
Américains vont chercher en Frarce. Nous
tombons aujourd’hui sur un entrefiter d’un
journal parisien assez suggestif ct que nous
reproduisons 4 ce titre.

« Les Américains en Europ:.

« Trois cent mille Américains environ
traversent VOcéan chaque ann’e ct se reé-
pandent en Europe. D’ailleurs ce chiffre
augmenrte constamment.

« On calcule que les dépenses de ces
voyageurs se chitfrent 41.250 millions de
francs par an. Cette somme énorme come

fade au godt francaie. Le' prend les frais de voyage,de toilettes, de thdd>







































Nous repsoduisons le discours qui a éeé
prononcé au Président par Monsieur I. V.
Polynice St Léger, membre de la députa-
tion ;

Président,

La population de la commone de la
Croix-des-Bouquets voulant témoigner 4
Votre Excellence ses sentiments d amoar
et de respect. nous a délégaés, par l‘inter-
médiaire du Général Aristide Joseph, com-
mandant de cette commune, auprés de
Votre Excellence pour Lui présenter ses
souhaits de bonheur, de santé et de lon-
gévité 4 l'occasion du §° anniversaire de
Son Election 4
| 1s République.

Aussi, Président, la population Vous prie
de croire qu'elle est entiérement disposce
au maintien de lordre, et au régne de la
Paix que votre Excellence a procurés au
Pays depuis son avénement jusqu’d ce
jour. — En effet, Président, tandis que en
1902 de gros nuages assombrissaient le
ciel politique de la Nation, et de grands
orages y grondaient, partout des cris de
faisaient entendre et l'on se

tre et de restaurant, achats de tableaux et de
souvenirs. Rien qu’ Paris. 30.000 Améri-
dépensent 40 millions de francs pour leurs
toilettes, et sept millions et demi pour leurs
chapeaux.

« Les articles de luxe, le. curiosités pars-
Siennes, les vases. les potertes représentent
te millions de francs.

Il est évident que les « Transatlanti-
ques » sont des clients parfois encombrants,
mais sérieux. »

qe

PAIVS DITERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLESE St-MARTIAL

VENDRED! 27 DECEMBRE

Barométre 4 midi -61 9 | désespoir se
. ° demandait de toutes parts: Que deviendra
Température ae 22,0 I|I'héritage des Dessalines et de tous ces
macimors 32,1 |braves héros de 1804, en présence de ces
Moyenne diurne de la température 26,5 gouffres affreux, qui menagaient notre au-

tonomie.

Tandis que ces faits alarmants s’accom-
plissaient, ’Eternel, du haut de son char,

ur bénir Je travail de cent ans de la-

eur, Vous envoya, Président le 21 Dée-

cembre, comme ua Messie pour sauver la
Nation, ainsi que le Christ a paru pour
sauver l’humanité !

Oui. Président, les divers travaux d’or-
dre et de progrés que Vous avezentrepris et
exécutés pendant Votre passage 4 l'Admi-
nistration du Pays sont audessus de tout
éloge !

Ciel clairpresque toute la journée ; quel-
ques Strato-Cumulus, direction E, dans I|’a-
prés-midi.

A cing heures du soir, pluie et arc-en-
ciel au nord.

Le barométre a légérement baissé.

R. BALTENWECK
Revue du Marché

Depuis notre derniére Revue qui date
dune quinzaine, nous avons eu une hausse
tres sensible sur le Change, les _importa-
tions d’or faites des Etats-Unis n’ayant pas

sufh pour satisfaire les nombreuses deman- Aussi, histoire impartiale Vous conser-
des pour les remises de fin d’année. vera, Président, une page ot il sera crit
Les affaires en marchandises ont é:é plus | ces mots: Honneur: Gloire! Amour! et

Respect Sacré! au Grand Patriote Norp
ALEXIS, Régénérateur de la République.

Daigne Votre Excellence, Président,
agréer les faibles hommages d’une popula-
tion qui se dévoue aveuglément 4 Votre
Auguste Personne.

Vive Son Ex. \¢ Président d Haiti,
Vive la Paix.

Almanach

Nous recommandons 4 nos lecteurs /’/l-
manach du ‘Bon baitien qui vient de_ pa-
raitre sous la direction de Mr L. C. Lhé-
risson. -

C’est un excellent ouvrage qui “contient
d’utiles et interessants renseignements :
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le prouve suffisamment.

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taux suivants: Paris-direct. 1°/° escompte ;
Hambourg-Paris 11/2 °/° escompte.

Les Cheques sur New-York 1/2 1/4 9/°
escompte suivant signature.

Il y a cu quelques affaires en titres du
Gouvernement, mais elles n’ont pas suffi
pour occasionner un grand écart dans les
cours que nous signalions précédemment.

On continue toujours 4 recevoir de
bonnes livraisoas de Café de Province,
les prix payés ici étant de beaucoup supé-
rieurs 4 ceux payés 4 la Céte.

Les Cacaos ne viennent qu’en petite
quantité.

Les nouvelles recues dans le cours de
cette dern‘¢re semaine signalent toujours
le café 4 Frs. 40 et Je Cacao a Frs. 88.

Sucre turbin6é.— Les principales usi-
nes sucriéres ont repris leurs travaux ; dans
quelque temps nous aurons du sucre en
grande quantité sur place ; ce qui raméne-
ra la baisse tant désirée. .

Echo de la Croix-des-Bouquets

Le Général Aristide Joseph, Commin-
dant de cette commune a fait ses plus lou-
bles et constants efforts pour donner un
caractére grave et austére 1 la célébration
da 5* anniversaire de l'élection de Son
Excellence 4 la premiére Magistratare de
la République. — Les belles réceptions
qu'il a faites 4 la populaiion et les réjouis-
sances publiques qu’il a doanées ont re-
haussé i’éclat de cette solennit¢.— Aussi
la popalation lui amore ses ,télicitations
avec l’expression de sa gratitude
4 Voceasion de la dépatation qu'ita envoyée

——=£====—=———— eee

DISCOURS prononcé par M. Achille
Bénédict, Magistrat Communal de Léogdne et
Président de la Commission chargée de remettre
au Président de la République une adresse des
populations de l'arrondissement de Léogdne.

Président,

Au nom de la population de I’arrondis-

ment de Léogine, nous sommes délégués
auprés de votre Excellence, a l’occa-
sion de la nouvelle année qui va s’oavric ;

Ce oem Pt, Pitre crv araoe | pour Unt rsne ne sirae” au Fel
eon et~ i ttre renfer-
enties dévowement an Président Nord Pen eee veals sentiments dag oer e. de
Alouis. gecounalesance envers votre Tllectre

la premiére Magistrature de



















sonne et Votre vaillante et covrageuse

Nous profitons de cette circonstance qui
nous est donnée, comme enfants de notre
chére Patrice, de présenter 4 Vous, Géné-
ral Nord - Alexis, Pere de ‘ld Patrie, les
expressions les plus sincéres de nos cocurs.

Oui, Président, nows vous disons Pére
de la Patrie ; c’est sans aucane flatterie ;
aprés tout ce que votre Excellence a fait
depuis Son arrivee A la Premiére Magistra-
ture du Pays.

1°. Le prestige de la Nationalité hattien-
ne relevé. — 2° La garantie de nos finan-
ces Hablie — 3° la découverte et le juge-
men des faux de la Contolidatjon justi-
fies — 4° le développement de l’Agricultu-
re et communication de nos routes publi-
ques par la voie progressive de chemin de
er élancés — 5° le maintien de la paix de-
puis cing belles années assuré : quand le

ays devait étre livré, parses propres en~
fants, 3 l’Anarchiz et bien d’autres choses
encore.

Nul et nul depuis et aprés nos grands
Héros de notre Indépendance ne peut meé-
riter ce titre de Pére de la Patrie ; Notre
Président, nous vous souhaitons une _trés
bonnne santé pour 1908.

Nous demandons a Dieu que son Esprit-
Saint puisse étre toujours avec Vous et
dans Vous pour garantir la Paix au Pays,
et continuer votre oeuvre d¢ji commen-
cée.

Nous vous remettons donc, Président,
cette adresse au nom de la__ population |a-
borieuse et agricole de nos trente-cing
sections rurales de notre Arrondissement 5;
au nom de la population de nos_ trois vil-
les qui sont au nombre de cent soixante-
dix mille Ames environ qui désirent féter
pompeusement l’anniversaire de votre ave-
nement au Pouvoir. comme lesanne¢es pas-

sées.

Nous tous, Membres de cette Delegation;
nous demandons 4 Dieu, pour Vous et

‘Votre vaillante Epouse la conservation de

la vie et de vous accorder une bonne san-

té pour 1908,notre roséme année de I’Inde-

pendance.
gore ee

Chez les Poétes
Années tendres et Poémeg de la mort,

par Etzer VILAIRE.

Le Ne du ter Décembre de la Revue
( Ancienne Revue des Revues ) consacre
les lignes suivantes au distingué poéte
Etzer Vilaire. Nous les reproduisons
comme un hommage 4a notre compa-~
triote qui a regu du poéte Fernand
Gregh « ses lettres de grande natura-
lisation dans la poésie francaise. »

Je signalais le mois dernier "Ame solitat-
re, d’un poéte canadien, M, Albert Lozeau.
Voici maintenant les Années Tendres et les
Poémes de la mort, d’un poéte haitien, M.
Erzer ViLAIRE, deux volumes édités dans la
Collection des Poétes francais de lEtranger,

ue dirige avec un intelligent éc'ectisme M.
rges Barral. C’est dans cette collection
u’entre autres ont para les ceuvres d'Iwan
ilkin, de Valére Gille, d’Albert Giraud,
de Fernand Séverin, quatre poétes belges
qui sont d’excellents poétes trangais, et a
qui notre public a depuis longtemps accor-

é le droit de cité. Le dernier surtout, Fer-; Les Rehannas,
nand Séverin, peut étre compté au nombre | ayant attaqué la tribu
e

des plus délicieux poétes de l’heure pré
sente : leDon denfance, les yt
d’une humanité tendre et profonde qui
parensent leur auteur al’exquis Samain.

tionun poéme valaisan. Théoduline, du cha-
noine J. Gross. Avjourd’hui, comme il ‘le
dit én une préface pleine de verve, il fait

| partisans d’Abd-El-Aziz,

: Poémes Ingénus, | apres avoir regu 800 hommes
la Solitude Heureuse contiennent des piéces IIs se

|

publiaic récemment dans sa collec-;

un bond de huis mille kiloméatres, et des ici

Alpes neigeuses et glacees, il s’élance j
quae torrides Antilles. muse ne
e premier volume d’Etzer Vilai
Années Tendres est comme india’ a
titre, un volume de jeunesse : il y perate
et le poéte haitien, dans an avant-propos
d une modestie charmante, avoue d’ailleurs
qu’cffray@ par ’honneur grand d’étre édité
en France, i! a corrigé £ son mieux ses
vers de débutant. L’influence de Hugo y
est trés sensible, paaticuliérement dans les
images ; car cest plutét & Lamartine qu'il
est redevable de son harmonie molle et an
peu lache. On peut méme soupconner en
rel vers d'un poéme sur la mort d'une
eur ;. . me oo

Sa corolle tournait au gris des ciels du Nord,

une réminiscence probable de Rodenbach :

Le gris des ciels du Nord dans mon Ame est
resté

Mais n’est-il pas touchant de songer
qu’au rayon du soleil tropical, 4 tant de
lieues de la France, il est, sous un front
bruni, ure Ame qui médite, assez pour s’&-
treimprégnée de leur forme, Hugo et Lamar-
tine et Rodenbach ?

Le second volume d’Etzer Vilaire, qui
lui a donnéd la renommée dans sa patrie, et
pour lequel il la sollicite, en tremblant un
peu, chez nous, est d’un artiste plus mir
et plus sdr. Evidemment nous ne conce-
vo.s plus la podsie sous la forme ¢loquen-
te qui est souvent celle de ses vers. Entre
les grands romartiques et nons, il y a eu
Verlaine. Et je ne dis pas que M. Vilaire
Vignore ; mais chez lui, l’influence de Ver-
laine se fait davantage sentir sur la_tech-
nique, que sur l’inspiration méme. Toute-
fois, cette remarque faite, il faut ajouter
qu’on trouve dans les Potmes de la mort
maintes piéces qui roulent dans leur flot
abondant de nobles et beaux vers. je cites
rai, pour ne prendre qu'un exemple, — car
espace m’est born¢,—telle strophe d’un
poeme dédié 4 la Nuit:

Les ombres maintenant s’en vontdiminuécs,
Car des milliers de lances d’or

Ont transpercé l'épais bouclier des nuées:
2a lumi¢re triomphe encor !

Il y a souvent. dans les pocmes de M.
Etzer Vilaire, des images, de cette ampleur
Et méme dans les Années Tendres on pour
rait glaner des vers charmants :

Noel | La nuit est ala fois d'argent et d’ombre
ou dans le Réve .

J’éprouve un long réveil d’extases anciennes
e mes impressions si chéres de jadis ;
Jientends comme un bourdon d'or

Un murmure exhalé de lointain daradis.
Accueilllons donc, avec la sympathie
v’il a souhaitée, notre lointain coairere ;
donnons-lui ses lettres de grande naturali-
sation dans notre poésie frangais« ; et re-
mercions M. Barral de travailler avec une
si vaillante persévérance a Ia diffusion
la langue et de la pensée frangaises.
Fernanp Grace.

Nouvelles diverses

MARRAKECK 26. — De récents combats
qui ont eu lieu dans le voisinage de cette
wile se sont terminés parla victoire des
le sultan légitime.
partissns-de’ Moulai
des Shragna, farent
de 200 hommes
de renfors.

lancérent de nouveau 4 l’attaque, mals
cette fois-encore ils furent complevement

battus. .
Netwport-Ruovk Istanps 26. — D‘apees

repoussés avec une perte

des informations recaes au "hui, la mo

bilisation de toute la flocti de . Pa lies

con:re ¢ rs et marins |
aa priseensps Carte sores af


vale composée d’environ cinquante torpil-
leurs et contre-torpilleurs et des premiere
et deuxieme flottifles de sous-marins sera
sous les ordres du capitaine de Vaisseau
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BERLIN 27.— Les débats du procés Har-
nen von Moltke ont recommencé aujour-
@hui; l’audience était publiqne, pas d’in-
cidents. Les débats ont été renvoyés a lundi.

ST-PETERSBOURG 27.— Le proces des
membres de la premi¢re Douma accusés de
trahison a été repris aujourd’hui.

Paris 27.—
le général Drude, commandant en chef des
troupes frangaises au Maroc souffre 4 nou-
veau de la fievre. A sa requéte, ila été
rappelé. Le général de brigade Darmade
qui commende 4 la Rochelle remplacera le
général Drude.

Port oF SPAIN 27.— Laflotte américaine
quittera Port of Spain dimanche matin se
rendant a Rio de Janeiro.

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