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Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- December 26, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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in ANNEE, N° 223
PaR MOIS Une Gourde D'aAVANCE
Dépantemaentre & ErRaNcER ;
vrais €e poste en sus.
a ee ee eee eee
Ce que raconte lAbbé Gloux.
PORT-AU-PRINCE (watt)
On se_ rappelle l’immense = scandale
ui éclala en 1008 quand or sat it con-
duite tenue en Haiti par Vabbe Gloux,
chez
ce prétre qui trouva nous
dal
L'attuire Aboilard que le gouverne-
ment est venu trouver a été réglée par
Varbitrage et fait partie en ce moment
tant| des choses définitivement classées. Quant
ections et dont l’existence 3 Véveche a cette aflaire de VEtang-Saumatre dans
du Cap, s’évoula calme et délicieuse. I laquelle devraient iutervenir trois gou-
fut prouvé que nous n’avions de pire} vernements, elle n’eut'jimais limpor-
eunemi et que ce ministre de la Reli-{tance qui faisait la joie
du cynique
gion travaillait, avec un zele pernicieux | abbé. La diplomatie haftienne triompha
et adroit, A une ceuvre qui ne conve-
nait pas 4 son varactére de prétre,
encore une fois. Notez la fagon insi-
dieuse dont on disait « que la ques-
C’est lui qui poussail ancien gouver-|tion ctait grave et importante de toute
.nement a
gers, frangais, |
dont le rdle serait
allemands et anglais,
de statuer sur
ormer un conseil d'étran-|facon. »
Et le Pere Gloux continue : « Voila
Ta si- uotre pauvre Jimenez embarqué dans
‘tuation financicre et d’étudier le m0-/une nouvelle révolution, laquelle a im-
dede gestion qui convientrait & Os} médiatement pris une extension consi-
Douanes
trangers. Naturellement
placdes sous fa direction @’€-| dérable. Les journaux d’hier nous an-
les fran¢ais] noncent que le croiseur frangais « Ju-
devaient étre en majorité dans cette! ,jen de lc Graviére ¥ est arrivé 4 Santo-
J
nouvelle triplice.
Douéd de toutes les
Domingo.— Je crains pour ce ptys une
pertidies cet]intervention américaine immediate, car
homme voulut jouer un réle dans les|\a note de M. Powel dont je ne connais
aflaires haitiennes et pour cela il eul
recours 4 des menvonges, des ruses quijdes Etats-Unis sur ces pays, et
conscience la moins|signifiant qu’ils n’ont pas le droit de
répugreraient 4 la
_ fl fut facilité dans ses.disposer 4 leur g iP pay
eventos pat crisie de ses ma-|méne chose pend au nez d’Haiti, avant
aventures par l’hypo
ue le sens est bien Ja main mise
leur
ré6de leur pays et la
niéres et les entrées que lui permettait| qu'il soit longtemps. «
-80n titre epécial.
‘Kt il s’en allisit, répandant ta parole
« Et { mon Dieu, sera-ce un malheur
our ces pays de perdre leur indépen-
manveise, accablant de malddictions le] gance 9 Je I'ai cru. pendant longtemps
‘gOuvernement gui contrariait ses Vues | of a4 fuit ce quej‘ai pu pour l'empécher,;
ot caltes de ses amis, langant des mots
mais il n’y a plus moyen de se faire il-
-@ordres néfastes et des prophéties cri-/tygion : ils sont incapables de se gou-
minelles. Que racontait cet abbé a
soutane de aoie, at moment od le
t-Geand
- phvilée :
-@ Si j’en ereis les journaux d‘Halti,
disait Pabbé Gloux, et tes journaux
| , la: Gouvernement. a’Haiti ne
va " menquer d’occupaliors et
préccen tions. Apré3 vatre stupide-
meant. eur le dos lalfsire A td,
le voila qui s’est créé une grande affaire
diplomatique 4 I’Etang-Saumftre,
‘lagaelie raient 4 fa
Geet nce ene allemand, angtais et
Panteteala. Je ne connais pas au juste
Te
ve ot fenportante de toute fagon. »
Procés déroulait ses épisod’s! tvrans
ts! Une indiserdtron nous 1a |) 'gtre
mais on te dit gra-'tre
verner eux-mémes, et ils sont pour lears
pauvres concitoyens des campugnes dea
lus despoftes que ne pourrdnt
les Yankees si brataux qu’ils
puissent étre.
« Ce serait méme peut-étre un bien
que cela se fasse le plus (dt possible
ur Haiti, car ile sont en plein pga-
lisme, renchérissant en idiotie les uns
sur les autres. »
Je n’invente rien et je serair curicux
Je savoir ce que ue tel ou tel hai-
mr is'lee tien enclin aux tbsclutions faciles dés
ail s’agit dune catégorie d’étrangers,
de ces appréviations attcatatoires 4 no-
orgeeil et 4 notre tempérament.
Qu’on s’étonne aprés cola, des nouvelles
Clément Magloire,
REDACTION-ADMINISTRATION
4$, RUE ROUX, 45.
‘Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser & Monsieur Arthur ISI
fantaisistes de certains journaux d’outre-
mer, dés qu'il s’agit de notre pays.
Voila done un monsieur quio a vécu
pres de trente années en Haiti, ila été
entouré de toutes sortes d’égards, dans
Yexistence ramollie des calmes — si-
nécures. [] connait bien les campagnes
ou s’étendent les distractions de son
ministére et il a pris contact avec les
graces naives du bon peuple.
Un jour, cet homme orcupe ses Ioi-
sirs a prendre part a um mouvement
d’anarchie. Lui, prétre et étranger, il
se méle aux troubles civils ; il réoudie
les paroles de paix et de fraternité ; il
piétine le grand livre d’amour on le
Christ versa les trésors de sa doctrine
faite de mansuétude et de pardon,
il déchire les Saints Evangiles qui
enseignent la loi de concorde et de
paix. Il se jette dans les tripotayes po-
litiques et s'extasie devant des villes en
flarimes en s’écriant avec futuité : « J’ai
fait ce que j'ai pus pour empécher ce
Pays de perdre son Indépendance ! ... »
On a va plus haut de quelle fagon.
Entin, le Général Nord triom;he et
VPabbé Gloux s’empresse de laisser t’‘hos-
italiére petite patrie of existence Jui
ut si charmante. Quels souvenirs en
emporte-t-il ? Ces haitiens qu'il aima
tant ef au bonheur desquels il a travail-
lé, comme il va vivre avec eux en com-
munion de pensée! Quel peuple de _ let-
trés, d’artistes, la plupart ayaut acquis
en France, ces qualités profondes qui
font les civilisés !...
Vous vous trompiez, braves builiens,
et Vabbé Glouux j-ense que « vous étes
en plein gatisme, renchérissauten idiotie
les uns sur les uatres! » Il dit e-core
a ses Congénéres combien « ils sont
naifs de prendre ces gens-la au sé-
rieux!»et il ajoute quela perie de
notre independance serait un bien
pour nous,
Nous n’uvons réellement p:s de chan-
cen,
Et ce n’est pas tout.
e& 2
*
Des années s’écoulent. 1 Républi-
que @Haiti est toujours en vie. L’in-
lervention simultanés des grandes puis-
sances du munde n’a pax encore fuit
disparaftre cette nationalité qui, déci-
dément semble résistunie. Le Procés u
eu Iteu et abbé Gloux qui e’indignait
NUMERO 40 CENTIMES:
| sable ou inutile ;... sa
JEUDI, 26 DECEMBRE i907.
Les abonnements partent da rer. et da rs de chaque
mois et sont payables d’avance]
Les manuscrits insérés ot Bom Be sont pas remis.
DORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
a oy
en 1903 que « ce triple idiot de Faine
ait pu avoir laissé trainer ses rotes, »
qui nous appelait « immondes fripouil-
les, » s’étonne de voir toujours ce gou-
vernementa la téte du Pays. Ses prophé-
ties ne se sont pas réalisées.
kt Fabbé raconte, de Concarneau ou
il se tient, « gwil y ade nombreuses
arrestations en [laiti. »
« La fin de ce vouvernement, dit-il,
n’est pas éloignée ; c’est toujours de
celte facon que Jes gouvernements se
sont tues en Haiti. La prochaine révo-
lution autorisera la main-mise des
Mtats-Unis sur Haiti. It semble qu‘er
soit a lau veille d’événements bien gra-
ves. »
On voit bien que le pauvre ecclésiasti-
que est sous le coup d'une certaine dé-
mence qui lui fait voir toutes choses
en noir et pour s’en convaincre, il faut
lire le jugement suivant qu’il porte sur
son propre pays: « L’affaire Ulimo,
c'est une nouvelle aflaire Dreyfus, con-
sidérablement aggravée; il n’y a pas a
dire, Uarnachie est partout en France et
nous zxommes une nation finie. » Ah! la
manie des Frangais de se décrier eux-
memes !..,
Ce dégénéré m’a semblé cependant
trés intéressant et sa curieuse indivi-
dualité m’a retenu ; car des idées folles
dansent dans ce cerveau malade. Max
Nordeau, juge ainsi « l’étre inadapta-
ble : « Ila des nerfs mauvais conduc-
leurs, des centres d’aperception obtus
et une faible attention... 1 est moins
en état que I’étre normal de se_ procu-
rer des sensations agréables et d’dvar-
ler en dui les sensations désagréables ;
il se heurte 4 toutes les arétes parce
qu'il ne salt’ pas les éviter... Il dote
nécvessairementsoufrir du monde et des
hommes. Aussi le fond de son étre este
tl la mauvaise humeur, et il se tourne
avec un mécontement haineux contre la
nature, la société, les institutions publi-
quan qut Virritent et le blessent, parce
qual ne sail pas s’occommoter d'ellen.
Lest dans un lat constant de révolte
contre ce qui existe et travatlle d le dé-
truire ou du moins enréve la des-
truction. Iln’est pax un déblayeur cons-
sient du but, mais un destructeur aveu-
gle... [Il se déchaine furieusemenicoutre
tout ce qui est debout, que ce, soit utili-
ole est de voir
la 00 s’élevaiont auparavant des mu-
railles et des faites des monceaux de
décombres envahis par les mauvaises
herbes....
« Il ne s’occupe nullement de savoir
ce qui remplacera les choses détruites.
Ii sait seulement que tout le chagrine,
et il veut décharger sur tout sa méchante
humeur grognonne et confuse.... A Vin-
capacité d’adaptation s’ajoute souvent
encore la manie de destruction ou clas-
tomanie que l'on observe si fréquem-
ment chez les idiots et les imbéciles et
dans quelques formes de /’aliénation
mentale. »
Voila l’abbé Gloux.
A toutes les inepties, les calomnies,
les mensonges qu’il raconte 4-propos
de notre incapacits 4 naus gouver-
ner, de la prochaine faillite de notre
indépendance, nous rappellerons avec
orguei! que c’est au gouvernement du
Général Nord Alexis que s’adressa der-
niérement une importante Maison
étrangére pour se tirer d’un mauvais
pas. Cela se passe de commentaires et
prouve aussi combien le Pére Gloux
se trompe quand il allirme que « la
haine du Blanc tient lieu dz program-
me au régime actuel. »
Hl est vrai que ancien curéde l’Acul-
du-Nord qu’on rencontre dans toutes
les louches affaires ne purdonne pas au
gouvernement d’avoir relevé le prestige
deVhaitien et tari, parle Grand Proceés,
des sources de générosités et de gra-
ces...
Et Max Nordeau finit ainsi le por-
trait: « If est un fou moral, un crimi-
nel, un pessimiste, un arnarchiste, un
misanthrope et tout cela, seulement
dang ses pensées et ses sentiments, ou
aussi duns ses actes. »
Ah ! le pauvre abbé ! ..
PAILS DIVERS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
Mearcrep! 23 DECEMBRE
Barométre a midi 7627
minimum 21,9
Température}misimam 3 20
Moyenne diurne de la température 26,3
iel nuageux presque toute la journée.
Le barométre est resté Jpeu prés station-
naire depuis deux jours.
Nombreux groupes mouvements microsis-
mjqucs dans les 24 heures ; direction S.
R. BALTENWECK
Inauguration
Dimanche prochain 29 Décembre, une
messe sera célébrde 3 l’Eglise Sainte-Anne
4 7 heures 1/a précises 4 l'occasion de I'i-
Badgaration du square érigé sur la dite
€
La
ice int-Vincent de Paul.— De nom-
ews rains et marraines ont été choi-
sis par M=* Julien Dusseck et Etienne Ma-
han, présidentelet vice-présidente de la So-
cideé des Zélatrices de Saint-Vincent de
Paul et M. Sténio Vincent, Magistrat com-
maunal.
La fate promet d’étre des plus brillantes.
Soirée Littéraire
la Soirée litéraire, théatral
oGerte a. Son Excellence le Pré-
t d’Hatti a occasion de s0n avéne
quite sera faite au bénéfice de 1’Hos-
—— ooo rc
rT,
|
qui dorinent 4 ma pensée un contre-sens
par trop singulier.
re J'ai écrit : 2
contre-vérification ), de constater /"inex
du déficit or moins P. 92, et non lexistencs.
2° Monsieur Nicolas Lataillade aura d’au-
tres renseignements a fournit pour sa jus-
tification, si Son Excellence veut diem permettré
gwil aille sexpliquer en sa avec Mon-
sieur Jn Charles Pressoir, et non Monsieur
Nicolas Lataillade aura d’autres renseigne-
ments 1 fournir pour sa justification.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Direc-
teur, avec mes remerciments, mes saluta-
tions empressées.
Nerva LATAILLADE.
Crédit Financier de France
Notre loyauté nous oblige a publier,
aprés les piéces parues dans notre dernier
numéro, les renseignements suivants qui
nous sont parvenus concernant le Crédit
Financier de France.
« M. Dugardin est 2 la téte d'une for-
tune dépassint un million de francs, exac-
tement 1.400 000 fes. en valeurs de tout
repos et tout premier ordre, valeurs a lots
qui sont dars ses coffres personnels au
omptoir d’Escompte et quil peut mon-
trer 1 toute réquisition. Il n’a pas d’asso-
cé; et dirrige lui-méme son établissement
situé, 19, Rue Rochechouart.
« Le directeur du Crédit Financier se
nomme et ne craint pas les responsabilités;
son honneur et sa fortune sont a I’abri de
tout soupcon ; de plus toutes les déclara-
tions concernant son établissement ont été
faites réguliérement et conformément 4 la
loi.
———————————— eee
L’ Affaire Paradi
Port-de-Paix, le 17 Décembre 1907.
Mon cher Directeur,
J'ai compris que vous auriez éprouvé des
scrupules 4 vous adresser 4 la Légition de
France pour completer les renseignements
que je vous aidonnés, la semaine dern cre,
sur le sieur Paradi. Aussi me suis je em-
pressé d’en recueillir de nouveaux que je
vous envoie aujourd’hui.
Le nommé Fernand Paradi s’appelle de
son véritable nom Fernand Hygint S'-Cyr. It
est fils nature! d’un sieur Paradi, d’origine por.
to-ricaine, qui exerci la médecine pendant
o ans 2 Port-de-Paix et mourut il y a
eux ans, octogénaire.
Suivant la loi du Pays, le nommd Fer-
nand Hygint n’aaucun droita s2 successioa,
n’étant Iégalement reconnu que de sa
mére, une haitienne, la dame Lisbonne.
A la mort du vieux docteur, et saivant
une lettre de lui, s2s papiers. entre autres
le fameux bon de Cing mille dollars, furent
remis au sieur Hygint par un européen du
nom de Francisco qui en avait la garde.
Mais cette lettre, d’aprés les juristes que
consulta le sieur S* Cyr, n’avait pas la ver-
tu de lui transmettre le droit sur les pa
piers du vieux.
Oh! malddiction! Seuls des héritiers
porto-ricains pourraient les faire valoir.
Il en attendit pendant deux ans ; n’en
voyant pas venir, il se mit en campagne.
Vous savez le reste.
Il tata les hommes d'affaires d'ici, les
courtiers de Port-au-Prince et trouva enfin
ment au Pouvoir aura lieu demain au Ma-
sée du Petit Séminaire.
La féte, organisée par M St. Hilaire
Adam fils, est donnée au profit de l'Eglise
Saint-Joseph.
La carte d’entrée est d’une gourde.
On en trouveta au bureau du Matin.
Station Météorologique
Nons avons recu avec plaisir le Bulletin
du mois de Novembre de la station mét¢o-
rologique de Port-au-Prince. Ce fascicule
contient des renseignements scientifiques
fort intéressants et des remarques fattes
dans différents points du Pays par des cor-
respondants du Directeur de l’Observatoire
du Séminaire Collége Saint-Matial. ;
Courses au Champ de Mars
La réunion hyppique organisée pour les
fetes de Noel a été des plus brillantes.
C’est au milieu d’une affluence considéra-
dérable que les courses d’Anes ouvrirent la
fete. Cette premiére course donna_les re-
sultats suivants: 1° Lalanne ( Etienne )
2e Du feu lan canne ( Allen ).
La course de poneysa été gagnée par
Piguet appartenant 4 Ch. Wiener.
é'amour, Maurice et Terméus arri-
verent dans cet ordre pour la course “3
pieds ; — et Dorvilus arriva le premier
pour la course en sac
Voie: la grande course militaire qui a
permis de constater l’endurance des che-
vaux des Ecuries de l’Etat. Ces remarqua-
bles coursiers, aprés avoir fait, une grande
partie de la nuit, des rondes de surveil-
ance, coururent, montés : Sultan ( rer )
par Buteau ; Démon (2¢) par Toussaint
et Papa, ( ze ) par Duroseau.
Le prix des chevaux anglais a été gigne
par Good bye, monté par Duroseau.
La féte a cté cloturée par une seconde
course en sac ou Télamour conquit le
prix de haute lutte.
Arrété de grace
S. E. le Président de Ja République, par
un arreté en date du 19 Décembre courant
accorde grace plcine et enti¢re aux nom-
més Lamartini¢re Desmornes, ex-général
de brigade et CharlesGuérin, ex-adjudant- ge-
néral, condamnés par yugement du Conseil
spécial militaire de 1l’arrondissement de
Port-au-Prince du 26 Septembre 1907,—
dont !2 peine de dix années de travaux
forcés a été précédemment commuée en
cing années de travaux forcés.
— Est commuée a la peine des travaux
forcés 4 perpétuité la condamnation a la
peine capitale, prononcée par le meme ju-
gement contre le nommé Georges Brice,
ex-général de Division et Délégué du Gou-
vernement dans les arrondissements de la
Grand’Anse et de Tiburon.
Tribunal Civil
Audience civile du 24 Déecembre 1907
Le Tribunal prend siége sous la prési-
dence du Juge Day et prononce le juge-
ment suivant :
Entre Charles et Justin Lambert et Emi-
le Lambert. Ce dernier est déboaté de
ses fins et conclusions.
Nouvelle composition sous la. présidence
du Juge St Rome, qui, conformément 4
l’arrété ministériel sur la fermetare et l’ou-
verture des Tribunaux, prononce les va-
cances de fin d‘année et fixe la réouverture
du Tribunal au premier Lundi de Janvier de
l'année 1908. ° . °
Pais le ntge est levé |'s,,confinte Légation ffancaise, et quot
Botte aux Lettres We ° a
Si on le déclare — le sieur Fernand S’-
Jéremie, le 13 Décembre 1907. oy — honest, c'est qu'on voudrait atcénaer la
A onvenue d’une réclamation trop hitive.
Ii ne reste donc a éclaircir, — j'avoue ne
lc. pouvoir — la question de 750 dollars
d’acompte que ce monsieur avait annoacé
u
Directeur du journal « Le Matin »
Port-au-Prince
Monsieur le Directeur,
Veuillez faire rectifier les erreurs et
omissions commises dans la lettre que je
vous ai adresséesle 2 Décembre courant et
Nous retenons de cetie affaire de LE
gation de France 4 Port-su-Princ ae , corte
Elle eut pour résultat, (ia.
avoir recu. Affaire da joge d’instraction. ' Pat
i (mr & 3 heures pricises
fois et peut-etre la deuxiéme,
produire ane réclamation pour on in wide
qui n’a pas une goutte de sang is
s les veines, qui, aa point de vue «na;
ture » est porto-ricain, et au poi
légal est franchement Naitien Voila vue
Avec mes meilleures amitiés, votre
H. P.
Vers le Pacifique
PorT OF SPAIN 24.— La flotte des cuirass
sés américains allant au *Pac:fique est arri-
vé 4 Port of spain cet aprés-midi.
Port OF SPAIN 24. — Le contre-amisal
Evans accompagné ‘ son état major ren-
dit visite ce matin 4 sir Henry Moore Jac-
son, pouverneur de la Trinidad. Un déta-
chement de Ia milice locale rendit les -hon-
neurs. |
La flotte est mouillée dans le golfe de
Paria d environ quatre milles de la_ vil
e
Port-p’EspAGNE 24 soir.— Le gouver-
neur de la Trinité, accompagne de son état-
major a renda a l’amiral Evans la visite
que celui-ci avait faire dans la matinée et
a invité 4 déjeuner ainsi qu'une cin-
quantaine d’officiers supérieurs. La flottille
e torpilleurs qui était partie hier pour
Para a été forcée de retourner en arri¢re
par suite d’une avarie de machine surve-
nue au contre-torpilleur « Lawrence ».
La flottille se préparait de nouveau 4 quit-
ter le port quand I’hélice du « Whipple »,
a heurté la chaine d’ancre du vapeur char-
bonnier « Fortuna », ce qui a_entrainé ua
nouveau retard. On s'est mis aussitét au
travail pour dégager I’hélice et on pense
que la flottille aura pu partir ce soir.
—— OEE eee
Contre les Antimili-.
taristes
Paris 24.—La cour d’assises vient de
condamner aujourd’hui Gustave Hervé 4
une année d'emprisonnement et 2750 dol-
lars d’amende pour avoir diffamé l’armée et
la marine et incité les troupes a se muti-
ner par ses articles dans la Guerre Sociale.
Ses collaborateurs au journal M.M. Alme-
reyda et Merle qui n'ont pas comparu de-
vant le Tribunal ont été condamnés a cing
ans de prison et 4 750 dollars d’amende
défaut.
| Par
Procés de presse
en Allemagne
Beruix 24. - Le proces de Maximilien
' Harden, poursuivi aa criminel pou calom-
nies contre le comte Kuno de Moltke: 4
continué aujourd hui. On raconte que Har-
den a déclaré que 1a scour de l'emperewr,
la princesse Charl«tte de Saxe Meiminger
lui adit qu’elle considérait de Moltke com-
me un homme de moeurs dépravdes.. Bt.
Bemstein, l'avocat de Harden’ 8
de citer la princesse pour lai faire !
sous serment ces allégations. Oo dit sué-
cessivement que le tribenal avait °
sé, puis consenti 4 faire citer la princesse
Charlotte. On ajoute que Harden essayé
de faire citer l'empereuc et le prince tm
périal.
Fermeture de 1a caveat.
Les dépiches pour Inague. New Yous.
reas diiiches Peeamser Gracie at celles
pour Petit-Goave, Hérémic Ct -
le steamnet. Valdiyla. serqat
eee oe ee
Ee
i 0
é
Port-au-Prince, 28 Décem mabes 1907.
Chez Th. Dossous
On trouvera des articles de toute frat-
cheur pour les fétes de Noel et * 3g
du Premier de lAn.
Saucissons de Lyon et d’Aries
Jambon Mont-Vernon.Langues fumées
Fromage pate grasse francais Gruyére,
Suisse extra. Limbour Ca.uembert,
Téte de Maure
Beurre de Copenhague et H. Baron fils
de Bordeaux.
Asperges francaises et ameéricaines.
Phospho cacao.Chocolat Meunier. Ca-
| cao en poudre de Félix Potin.
"Biscuits assortis da '.efébvre Utile.
Assortiment complet de bonbons fins, |_
« Au Fidéle Berger ».
Dragées amandes,dragées nougatines,
Pralines, papilottes, pates d’amandes,
fruits cristallisés. Nougat de
Montélimar.
Marrons gliacées, figues, dattes,
Raisins, prunes
Mendiants assortis.
Liqueurs assorties de Marie Brizard,
Lafaurie et Bardinet.
Sirops assortis : Orgeat, grenadine,
fraises et frambroises. —
Liqueurs assorties en 1/2 bouteilles de
la maison Olgard & Coc ( Hollande )
Champagne:Moét & Chandon.& Bouzi
Lait condensé frais.
NN —————————L—_ Ls
LIGNE HOLLANDAISE
Le steamer« Prins Willem III»
venant de New-York et de Saint-
Marc sera ici probab'ement ven-
diedi, 27 courant, pour continuer
dans la soirée pour Petit-Goave,
Cayes Jacmel, Curacao,
Port-au-Prince, 26 Décembre 1907.
GERLACH & CG
AGENTS
—— Oe
CHAPEAUX HAUTE NOUVEAUTE
Articles de Paris
RUBANS, DENTELLES, FLEURS, etc.
Prix m2déré3
Mesdum 2, s¢ vous voue
‘Jez oir des chapeatc vrdat-
ment élég nia, a be d -ratére
motlede aisst a bon
, . marché.
_, Accourez, 96, Rue Pavée.
Avis Important
Peres et mores de Camille, 2 l’occa-
sion den {Sten de fla d’année, pasnez,
@ par curiosité, visiter tes Ate-
liers de I’Ecole des Arts et Métiers,:
avant d’aller ailleurs, chercher uncha- |
soit pour votre '
bé. Vous en sortirez certainement :
peau soit pour vous,
é6merveillés.
Un favorable accueil vous
comme toujours.
A Louer
A PRIX REDUITS
Pour fétes, Baptémes et mariages
Promenades par heure.
Victorias (dite présidentielle ) tou-
tes neuves, bien attelées.- ‘
Buss privés par heure et
jour. ,
Buggy privés avec ou sans co-
cher.
Chez M. Sr-Géraup, Avenue Bover
(Bois de-Chéne)
Avis Important
Almanach du Bon Haitien
L’édition de 1908 offre au public une
somme d’informations nouvelles, in-
iéressantes et instructives. Elle cons-
litue une petite encyclopédie popu-
laire, tres modeste, de la vie prati-
que Haitienne.
EN VOICI LE SOMMAIRE:
Vers l’Avenir ( Pensées de quelques ¢-
crivains ) Renseignements météorologiques
complets. — Calendrier d’Hhaiti. ci est
prepare expressément pour le pays ). Ho-
roscopes Population d'Haiti
seignents démographiques. — Les Evangi-
les des dimanches de l’année 1908. — Les
Communes de la République, et Ports
marchands, etc.— L’annéefreligieuse « ren-
seignements complets sur les cultes ca-
tholique et protestant. »
~-L’année scolaire — L’année musica-
le — L’année financiere et commerciale —
L’année judiciaire — Les volumes et bro-
chures parus dans i’année.— L’année__né-
coologique. — L’année maritime. — L’an-
née législative « Sommaire de toutes les
lois vorées par le Corps Législatif » — His-
toire de l’année « tous les faits importants
y sont relatés » — Des conseils aux agri-
culteurs. - Des conseils pour Ja santé. —
Des pensées. Des proverbes, etc. etc.—
Des renseignemeats précis et détaillés sur
le chemin de fer P. C. S. ( Heures de dé-
part et d’arrivée des trains, tarifs du fréc
etc. ) — Des annonces et réclames de nos
commercants et industriels, etc.
Comme on le voit, l’Almanach du
bon Haitien, édition de 1908, est trés
intéressant. Tous doivent l’avoir,
étrangers comme haitiens.
Cette édition est préparée par Mr
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Pois vert d’Ecosse
Fromages de Cheddar
Téte de More.— Pate grasse de Hollande
Capres a. Cornichons
Anchois a huile Biscuits Olibet Variés
Petits Saucissons de Lyon
Nougats : Pralines
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est égal a la différence entre ‘les prix de la gare da Nord a ces stations. — Entre. deat
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in ANNEE, N° 223
PaR MOIS Une Gourde D'aAVANCE
Dépantemaentre & ErRaNcER ;
vrais €e poste en sus.
a ee ee eee eee
Ce que raconte lAbbé Gloux.
PORT-AU-PRINCE (watt)
On se_ rappelle l’immense = scandale
ui éclala en 1008 quand or sat it con-
duite tenue en Haiti par Vabbe Gloux,
chez
ce prétre qui trouva nous
dal
L'attuire Aboilard que le gouverne-
ment est venu trouver a été réglée par
Varbitrage et fait partie en ce moment
tant| des choses définitivement classées. Quant
ections et dont l’existence 3 Véveche a cette aflaire de VEtang-Saumatre dans
du Cap, s’évoula calme et délicieuse. I laquelle devraient iutervenir trois gou-
fut prouvé que nous n’avions de pire} vernements, elle n’eut'jimais limpor-
eunemi et que ce ministre de la Reli-{tance qui faisait la joie
du cynique
gion travaillait, avec un zele pernicieux | abbé. La diplomatie haftienne triompha
et adroit, A une ceuvre qui ne conve-
nait pas 4 son varactére de prétre,
encore une fois. Notez la fagon insi-
dieuse dont on disait « que la ques-
C’est lui qui poussail ancien gouver-|tion ctait grave et importante de toute
.nement a
gers, frangais, |
dont le rdle serait
allemands et anglais,
de statuer sur
ormer un conseil d'étran-|facon. »
Et le Pere Gloux continue : « Voila
Ta si- uotre pauvre Jimenez embarqué dans
‘tuation financicre et d’étudier le m0-/une nouvelle révolution, laquelle a im-
dede gestion qui convientrait & Os} médiatement pris une extension consi-
Douanes
trangers. Naturellement
placdes sous fa direction @’€-| dérable. Les journaux d’hier nous an-
les fran¢ais] noncent que le croiseur frangais « Ju-
devaient étre en majorité dans cette! ,jen de lc Graviére ¥ est arrivé 4 Santo-
J
nouvelle triplice.
Douéd de toutes les
Domingo.— Je crains pour ce ptys une
pertidies cet]intervention américaine immediate, car
homme voulut jouer un réle dans les|\a note de M. Powel dont je ne connais
aflaires haitiennes et pour cela il eul
recours 4 des menvonges, des ruses quijdes Etats-Unis sur ces pays, et
conscience la moins|signifiant qu’ils n’ont pas le droit de
répugreraient 4 la
_ fl fut facilité dans ses.disposer 4 leur g iP pay
eventos pat crisie de ses ma-|méne chose pend au nez d’Haiti, avant
aventures par l’hypo
ue le sens est bien Ja main mise
leur
ré6de leur pays et la
niéres et les entrées que lui permettait| qu'il soit longtemps. «
-80n titre epécial.
‘Kt il s’en allisit, répandant ta parole
« Et { mon Dieu, sera-ce un malheur
our ces pays de perdre leur indépen-
manveise, accablant de malddictions le] gance 9 Je I'ai cru. pendant longtemps
‘gOuvernement gui contrariait ses Vues | of a4 fuit ce quej‘ai pu pour l'empécher,;
ot caltes de ses amis, langant des mots
mais il n’y a plus moyen de se faire il-
-@ordres néfastes et des prophéties cri-/tygion : ils sont incapables de se gou-
minelles. Que racontait cet abbé a
soutane de aoie, at moment od le
t-Geand
- phvilée :
-@ Si j’en ereis les journaux d‘Halti,
disait Pabbé Gloux, et tes journaux
| , la: Gouvernement. a’Haiti ne
va " menquer d’occupaliors et
préccen tions. Apré3 vatre stupide-
meant. eur le dos lalfsire A td,
le voila qui s’est créé une grande affaire
diplomatique 4 I’Etang-Saumftre,
‘lagaelie raient 4 fa
Geet nce ene allemand, angtais et
Panteteala. Je ne connais pas au juste
Te
ve ot fenportante de toute fagon. »
Procés déroulait ses épisod’s! tvrans
ts! Une indiserdtron nous 1a |) 'gtre
mais on te dit gra-'tre
verner eux-mémes, et ils sont pour lears
pauvres concitoyens des campugnes dea
lus despoftes que ne pourrdnt
les Yankees si brataux qu’ils
puissent étre.
« Ce serait méme peut-étre un bien
que cela se fasse le plus (dt possible
ur Haiti, car ile sont en plein pga-
lisme, renchérissant en idiotie les uns
sur les autres. »
Je n’invente rien et je serair curicux
Je savoir ce que ue tel ou tel hai-
mr is'lee tien enclin aux tbsclutions faciles dés
ail s’agit dune catégorie d’étrangers,
de ces appréviations attcatatoires 4 no-
orgeeil et 4 notre tempérament.
Qu’on s’étonne aprés cola, des nouvelles
Clément Magloire,
REDACTION-ADMINISTRATION
4$, RUE ROUX, 45.
‘Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser & Monsieur Arthur ISI
fantaisistes de certains journaux d’outre-
mer, dés qu'il s’agit de notre pays.
Voila done un monsieur quio a vécu
pres de trente années en Haiti, ila été
entouré de toutes sortes d’égards, dans
Yexistence ramollie des calmes — si-
nécures. [] connait bien les campagnes
ou s’étendent les distractions de son
ministére et il a pris contact avec les
graces naives du bon peuple.
Un jour, cet homme orcupe ses Ioi-
sirs a prendre part a um mouvement
d’anarchie. Lui, prétre et étranger, il
se méle aux troubles civils ; il réoudie
les paroles de paix et de fraternité ; il
piétine le grand livre d’amour on le
Christ versa les trésors de sa doctrine
faite de mansuétude et de pardon,
il déchire les Saints Evangiles qui
enseignent la loi de concorde et de
paix. Il se jette dans les tripotayes po-
litiques et s'extasie devant des villes en
flarimes en s’écriant avec futuité : « J’ai
fait ce que j'ai pus pour empécher ce
Pays de perdre son Indépendance ! ... »
On a va plus haut de quelle fagon.
Entin, le Général Nord triom;he et
VPabbé Gloux s’empresse de laisser t’‘hos-
italiére petite patrie of existence Jui
ut si charmante. Quels souvenirs en
emporte-t-il ? Ces haitiens qu'il aima
tant ef au bonheur desquels il a travail-
lé, comme il va vivre avec eux en com-
munion de pensée! Quel peuple de _ let-
trés, d’artistes, la plupart ayaut acquis
en France, ces qualités profondes qui
font les civilisés !...
Vous vous trompiez, braves builiens,
et Vabbé Glouux j-ense que « vous étes
en plein gatisme, renchérissauten idiotie
les uns sur les uatres! » Il dit e-core
a ses Congénéres combien « ils sont
naifs de prendre ces gens-la au sé-
rieux!»et il ajoute quela perie de
notre independance serait un bien
pour nous,
Nous n’uvons réellement p:s de chan-
cen,
Et ce n’est pas tout.
e& 2
*
Des années s’écoulent. 1 Républi-
que @Haiti est toujours en vie. L’in-
lervention simultanés des grandes puis-
sances du munde n’a pax encore fuit
disparaftre cette nationalité qui, déci-
dément semble résistunie. Le Procés u
eu Iteu et abbé Gloux qui e’indignait
NUMERO 40 CENTIMES:
| sable ou inutile ;... sa
JEUDI, 26 DECEMBRE i907.
Les abonnements partent da rer. et da rs de chaque
mois et sont payables d’avance]
Les manuscrits insérés ot Bom Be sont pas remis.
DORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
a oy
en 1903 que « ce triple idiot de Faine
ait pu avoir laissé trainer ses rotes, »
qui nous appelait « immondes fripouil-
les, » s’étonne de voir toujours ce gou-
vernementa la téte du Pays. Ses prophé-
ties ne se sont pas réalisées.
kt Fabbé raconte, de Concarneau ou
il se tient, « gwil y ade nombreuses
arrestations en [laiti. »
« La fin de ce vouvernement, dit-il,
n’est pas éloignée ; c’est toujours de
celte facon que Jes gouvernements se
sont tues en Haiti. La prochaine révo-
lution autorisera la main-mise des
Mtats-Unis sur Haiti. It semble qu‘er
soit a lau veille d’événements bien gra-
ves. »
On voit bien que le pauvre ecclésiasti-
que est sous le coup d'une certaine dé-
mence qui lui fait voir toutes choses
en noir et pour s’en convaincre, il faut
lire le jugement suivant qu’il porte sur
son propre pays: « L’affaire Ulimo,
c'est une nouvelle aflaire Dreyfus, con-
sidérablement aggravée; il n’y a pas a
dire, Uarnachie est partout en France et
nous zxommes une nation finie. » Ah! la
manie des Frangais de se décrier eux-
memes !..,
Ce dégénéré m’a semblé cependant
trés intéressant et sa curieuse indivi-
dualité m’a retenu ; car des idées folles
dansent dans ce cerveau malade. Max
Nordeau, juge ainsi « l’étre inadapta-
ble : « Ila des nerfs mauvais conduc-
leurs, des centres d’aperception obtus
et une faible attention... 1 est moins
en état que I’étre normal de se_ procu-
rer des sensations agréables et d’dvar-
ler en dui les sensations désagréables ;
il se heurte 4 toutes les arétes parce
qu'il ne salt’ pas les éviter... Il dote
nécvessairementsoufrir du monde et des
hommes. Aussi le fond de son étre este
tl la mauvaise humeur, et il se tourne
avec un mécontement haineux contre la
nature, la société, les institutions publi-
quan qut Virritent et le blessent, parce
qual ne sail pas s’occommoter d'ellen.
Lest dans un lat constant de révolte
contre ce qui existe et travatlle d le dé-
truire ou du moins enréve la des-
truction. Iln’est pax un déblayeur cons-
sient du but, mais un destructeur aveu-
gle... [Il se déchaine furieusemenicoutre
tout ce qui est debout, que ce, soit utili-
ole est de voir
la 00 s’élevaiont auparavant des mu-
railles et des faites des monceaux de
décombres envahis par les mauvaises
herbes....
« Il ne s’occupe nullement de savoir
ce qui remplacera les choses détruites.
Ii sait seulement que tout le chagrine,
et il veut décharger sur tout sa méchante
humeur grognonne et confuse.... A Vin-
capacité d’adaptation s’ajoute souvent
encore la manie de destruction ou clas-
tomanie que l'on observe si fréquem-
ment chez les idiots et les imbéciles et
dans quelques formes de /’aliénation
mentale. »
Voila l’abbé Gloux.
A toutes les inepties, les calomnies,
les mensonges qu’il raconte 4-propos
de notre incapacits 4 naus gouver-
ner, de la prochaine faillite de notre
indépendance, nous rappellerons avec
orguei! que c’est au gouvernement du
Général Nord Alexis que s’adressa der-
niérement une importante Maison
étrangére pour se tirer d’un mauvais
pas. Cela se passe de commentaires et
prouve aussi combien le Pére Gloux
se trompe quand il allirme que « la
haine du Blanc tient lieu dz program-
me au régime actuel. »
Hl est vrai que ancien curéde l’Acul-
du-Nord qu’on rencontre dans toutes
les louches affaires ne purdonne pas au
gouvernement d’avoir relevé le prestige
deVhaitien et tari, parle Grand Proceés,
des sources de générosités et de gra-
ces...
Et Max Nordeau finit ainsi le por-
trait: « If est un fou moral, un crimi-
nel, un pessimiste, un arnarchiste, un
misanthrope et tout cela, seulement
dang ses pensées et ses sentiments, ou
aussi duns ses actes. »
Ah ! le pauvre abbé ! ..
PAILS DIVERS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
Mearcrep! 23 DECEMBRE
Barométre a midi 7627
minimum 21,9
Température}misimam 3 20
Moyenne diurne de la température 26,3
iel nuageux presque toute la journée.
Le barométre est resté Jpeu prés station-
naire depuis deux jours.
Nombreux groupes mouvements microsis-
mjqucs dans les 24 heures ; direction S.
R. BALTENWECK
Inauguration
Dimanche prochain 29 Décembre, une
messe sera célébrde 3 l’Eglise Sainte-Anne
4 7 heures 1/a précises 4 l'occasion de I'i-
Badgaration du square érigé sur la dite
€
La
ice int-Vincent de Paul.— De nom-
ews rains et marraines ont été choi-
sis par M=* Julien Dusseck et Etienne Ma-
han, présidentelet vice-présidente de la So-
cideé des Zélatrices de Saint-Vincent de
Paul et M. Sténio Vincent, Magistrat com-
maunal.
La fate promet d’étre des plus brillantes.
Soirée Littéraire
la Soirée litéraire, théatral
oGerte a. Son Excellence le Pré-
t d’Hatti a occasion de s0n avéne
quite sera faite au bénéfice de 1’Hos-
—— ooo rc
rT,
|
qui dorinent 4 ma pensée un contre-sens
par trop singulier.
re J'ai écrit : 2
contre-vérification ), de constater /"inex
du déficit or moins P. 92, et non lexistencs.
2° Monsieur Nicolas Lataillade aura d’au-
tres renseignements a fournit pour sa jus-
tification, si Son Excellence veut diem permettré
gwil aille sexpliquer en sa avec Mon-
sieur Jn Charles Pressoir, et non Monsieur
Nicolas Lataillade aura d’autres renseigne-
ments 1 fournir pour sa justification.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Direc-
teur, avec mes remerciments, mes saluta-
tions empressées.
Nerva LATAILLADE.
Crédit Financier de France
Notre loyauté nous oblige a publier,
aprés les piéces parues dans notre dernier
numéro, les renseignements suivants qui
nous sont parvenus concernant le Crédit
Financier de France.
« M. Dugardin est 2 la téte d'une for-
tune dépassint un million de francs, exac-
tement 1.400 000 fes. en valeurs de tout
repos et tout premier ordre, valeurs a lots
qui sont dars ses coffres personnels au
omptoir d’Escompte et quil peut mon-
trer 1 toute réquisition. Il n’a pas d’asso-
cé; et dirrige lui-méme son établissement
situé, 19, Rue Rochechouart.
« Le directeur du Crédit Financier se
nomme et ne craint pas les responsabilités;
son honneur et sa fortune sont a I’abri de
tout soupcon ; de plus toutes les déclara-
tions concernant son établissement ont été
faites réguliérement et conformément 4 la
loi.
———————————— eee
L’ Affaire Paradi
Port-de-Paix, le 17 Décembre 1907.
Mon cher Directeur,
J'ai compris que vous auriez éprouvé des
scrupules 4 vous adresser 4 la Légition de
France pour completer les renseignements
que je vous aidonnés, la semaine dern cre,
sur le sieur Paradi. Aussi me suis je em-
pressé d’en recueillir de nouveaux que je
vous envoie aujourd’hui.
Le nommé Fernand Paradi s’appelle de
son véritable nom Fernand Hygint S'-Cyr. It
est fils nature! d’un sieur Paradi, d’origine por.
to-ricaine, qui exerci la médecine pendant
o ans 2 Port-de-Paix et mourut il y a
eux ans, octogénaire.
Suivant la loi du Pays, le nommd Fer-
nand Hygint n’aaucun droita s2 successioa,
n’étant Iégalement reconnu que de sa
mére, une haitienne, la dame Lisbonne.
A la mort du vieux docteur, et saivant
une lettre de lui, s2s papiers. entre autres
le fameux bon de Cing mille dollars, furent
remis au sieur Hygint par un européen du
nom de Francisco qui en avait la garde.
Mais cette lettre, d’aprés les juristes que
consulta le sieur S* Cyr, n’avait pas la ver-
tu de lui transmettre le droit sur les pa
piers du vieux.
Oh! malddiction! Seuls des héritiers
porto-ricains pourraient les faire valoir.
Il en attendit pendant deux ans ; n’en
voyant pas venir, il se mit en campagne.
Vous savez le reste.
Il tata les hommes d'affaires d'ici, les
courtiers de Port-au-Prince et trouva enfin
ment au Pouvoir aura lieu demain au Ma-
sée du Petit Séminaire.
La féte, organisée par M St. Hilaire
Adam fils, est donnée au profit de l'Eglise
Saint-Joseph.
La carte d’entrée est d’une gourde.
On en trouveta au bureau du Matin.
Station Météorologique
Nons avons recu avec plaisir le Bulletin
du mois de Novembre de la station mét¢o-
rologique de Port-au-Prince. Ce fascicule
contient des renseignements scientifiques
fort intéressants et des remarques fattes
dans différents points du Pays par des cor-
respondants du Directeur de l’Observatoire
du Séminaire Collége Saint-Matial. ;
Courses au Champ de Mars
La réunion hyppique organisée pour les
fetes de Noel a été des plus brillantes.
C’est au milieu d’une affluence considéra-
dérable que les courses d’Anes ouvrirent la
fete. Cette premiére course donna_les re-
sultats suivants: 1° Lalanne ( Etienne )
2e Du feu lan canne ( Allen ).
La course de poneysa été gagnée par
Piguet appartenant 4 Ch. Wiener.
é'amour, Maurice et Terméus arri-
verent dans cet ordre pour la course “3
pieds ; — et Dorvilus arriva le premier
pour la course en sac
Voie: la grande course militaire qui a
permis de constater l’endurance des che-
vaux des Ecuries de l’Etat. Ces remarqua-
bles coursiers, aprés avoir fait, une grande
partie de la nuit, des rondes de surveil-
ance, coururent, montés : Sultan ( rer )
par Buteau ; Démon (2¢) par Toussaint
et Papa, ( ze ) par Duroseau.
Le prix des chevaux anglais a été gigne
par Good bye, monté par Duroseau.
La féte a cté cloturée par une seconde
course en sac ou Télamour conquit le
prix de haute lutte.
Arrété de grace
S. E. le Président de Ja République, par
un arreté en date du 19 Décembre courant
accorde grace plcine et enti¢re aux nom-
més Lamartini¢re Desmornes, ex-général
de brigade et CharlesGuérin, ex-adjudant- ge-
néral, condamnés par yugement du Conseil
spécial militaire de 1l’arrondissement de
Port-au-Prince du 26 Septembre 1907,—
dont !2 peine de dix années de travaux
forcés a été précédemment commuée en
cing années de travaux forcés.
— Est commuée a la peine des travaux
forcés 4 perpétuité la condamnation a la
peine capitale, prononcée par le meme ju-
gement contre le nommé Georges Brice,
ex-général de Division et Délégué du Gou-
vernement dans les arrondissements de la
Grand’Anse et de Tiburon.
Tribunal Civil
Audience civile du 24 Déecembre 1907
Le Tribunal prend siége sous la prési-
dence du Juge Day et prononce le juge-
ment suivant :
Entre Charles et Justin Lambert et Emi-
le Lambert. Ce dernier est déboaté de
ses fins et conclusions.
Nouvelle composition sous la. présidence
du Juge St Rome, qui, conformément 4
l’arrété ministériel sur la fermetare et l’ou-
verture des Tribunaux, prononce les va-
cances de fin d‘année et fixe la réouverture
du Tribunal au premier Lundi de Janvier de
l'année 1908. ° . °
Pais le ntge est levé |'s,,confinte Légation ffancaise, et quot
Botte aux Lettres We ° a
Si on le déclare — le sieur Fernand S’-
Jéremie, le 13 Décembre 1907. oy — honest, c'est qu'on voudrait atcénaer la
A onvenue d’une réclamation trop hitive.
Ii ne reste donc a éclaircir, — j'avoue ne
lc. pouvoir — la question de 750 dollars
d’acompte que ce monsieur avait annoacé
u
Directeur du journal « Le Matin »
Port-au-Prince
Monsieur le Directeur,
Veuillez faire rectifier les erreurs et
omissions commises dans la lettre que je
vous ai adresséesle 2 Décembre courant et
Nous retenons de cetie affaire de LE
gation de France 4 Port-su-Princ ae , corte
Elle eut pour résultat, (ia.
avoir recu. Affaire da joge d’instraction. ' Pat
i (mr & 3 heures pricises
fois et peut-etre la deuxiéme,
produire ane réclamation pour on in wide
qui n’a pas une goutte de sang is
s les veines, qui, aa point de vue «na;
ture » est porto-ricain, et au poi
légal est franchement Naitien Voila vue
Avec mes meilleures amitiés, votre
H. P.
Vers le Pacifique
PorT OF SPAIN 24.— La flotte des cuirass
sés américains allant au *Pac:fique est arri-
vé 4 Port of spain cet aprés-midi.
Port OF SPAIN 24. — Le contre-amisal
Evans accompagné ‘ son état major ren-
dit visite ce matin 4 sir Henry Moore Jac-
son, pouverneur de la Trinidad. Un déta-
chement de Ia milice locale rendit les -hon-
neurs. |
La flotte est mouillée dans le golfe de
Paria d environ quatre milles de la_ vil
e
Port-p’EspAGNE 24 soir.— Le gouver-
neur de la Trinité, accompagne de son état-
major a renda a l’amiral Evans la visite
que celui-ci avait faire dans la matinée et
a invité 4 déjeuner ainsi qu'une cin-
quantaine d’officiers supérieurs. La flottille
e torpilleurs qui était partie hier pour
Para a été forcée de retourner en arri¢re
par suite d’une avarie de machine surve-
nue au contre-torpilleur « Lawrence ».
La flottille se préparait de nouveau 4 quit-
ter le port quand I’hélice du « Whipple »,
a heurté la chaine d’ancre du vapeur char-
bonnier « Fortuna », ce qui a_entrainé ua
nouveau retard. On s'est mis aussitét au
travail pour dégager I’hélice et on pense
que la flottille aura pu partir ce soir.
—— OEE eee
Contre les Antimili-.
taristes
Paris 24.—La cour d’assises vient de
condamner aujourd’hui Gustave Hervé 4
une année d'emprisonnement et 2750 dol-
lars d’amende pour avoir diffamé l’armée et
la marine et incité les troupes a se muti-
ner par ses articles dans la Guerre Sociale.
Ses collaborateurs au journal M.M. Alme-
reyda et Merle qui n'ont pas comparu de-
vant le Tribunal ont été condamnés a cing
ans de prison et 4 750 dollars d’amende
défaut.
| Par
Procés de presse
en Allemagne
Beruix 24. - Le proces de Maximilien
' Harden, poursuivi aa criminel pou calom-
nies contre le comte Kuno de Moltke: 4
continué aujourd hui. On raconte que Har-
den a déclaré que 1a scour de l'emperewr,
la princesse Charl«tte de Saxe Meiminger
lui adit qu’elle considérait de Moltke com-
me un homme de moeurs dépravdes.. Bt.
Bemstein, l'avocat de Harden’ 8
de citer la princesse pour lai faire !
sous serment ces allégations. Oo dit sué-
cessivement que le tribenal avait °
sé, puis consenti 4 faire citer la princesse
Charlotte. On ajoute que Harden essayé
de faire citer l'empereuc et le prince tm
périal.
Fermeture de 1a caveat.
Les dépiches pour Inague. New Yous.
reas diiiches Peeamser Gracie at celles
pour Petit-Goave, Hérémic Ct -
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somme d’informations nouvelles, in-
iéressantes et instructives. Elle cons-
litue une petite encyclopédie popu-
laire, tres modeste, de la vie prati-
que Haitienne.
EN VOICI LE SOMMAIRE:
Vers l’Avenir ( Pensées de quelques ¢-
crivains ) Renseignements météorologiques
complets. — Calendrier d’Hhaiti. ci est
prepare expressément pour le pays ). Ho-
roscopes Population d'Haiti
seignents démographiques. — Les Evangi-
les des dimanches de l’année 1908. — Les
Communes de la République, et Ports
marchands, etc.— L’annéefreligieuse « ren-
seignements complets sur les cultes ca-
tholique et protestant. »
~-L’année scolaire — L’année musica-
le — L’année financiere et commerciale —
L’année judiciaire — Les volumes et bro-
chures parus dans i’année.— L’année__né-
coologique. — L’année maritime. — L’an-
née législative « Sommaire de toutes les
lois vorées par le Corps Législatif » — His-
toire de l’année « tous les faits importants
y sont relatés » — Des conseils aux agri-
culteurs. - Des conseils pour Ja santé. —
Des pensées. Des proverbes, etc. etc.—
Des renseignemeats précis et détaillés sur
le chemin de fer P. C. S. ( Heures de dé-
part et d’arrivée des trains, tarifs du fréc
etc. ) — Des annonces et réclames de nos
commercants et industriels, etc.
Comme on le voit, l’Almanach du
bon Haitien, édition de 1908, est trés
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