Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
December 6, 1907
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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147 ANNEE, N* 208

PORT-AU-PRINCE (nar)

VENDREDI, 6 DECEMBRE 1907.







paR MOIS Une Gourde D’AVANCE

DépaRTeMunr« & Errancer ;

vrais de poste en sus.



LaFemme Halteane

ELLES ATTER DENT



Entrez dans chacune des maisons de
aos familles bourgeoises, vous consta-
terez aisément le fait que je viens de
signaler, c’est-a-dire Ja supériorits nu-
mérique de l’élément féminin sur l'éle-
ment masculin ; pour pére et un
frére _représentant la puissance de la
barbe, c'est trois, quatre ou un plus
grand nombre de filles ou de s@urs qui
représentent le sexe faible, et d’une fa-
gon pratique, le sexe dans ce qu'il ade
plus faible : car il s’agit de les entrete-
nir, de les loger, de les vétir, de les
Rourrir, de les assister dans toutes les
circonatances de la vie, de les proté-

° >

De quelque courage que soit douce
la portion virile de ’humanité, il faat
avouer gue c’est la une trés pénible
tache qui lui est dévolue, que celle d’a-
vol: ainsi a répondre des conditions
@existence, et mame du luxe, de l’au-
a partie, la plus grande, de I’huma-
nite,

_La veaie pensée inspiratrice du fémi-
asme ett da étre dans le sens de sou-
Vhomme de cet excés de besogne;

Cest, au contraire, une pensée de re-
AMadications : l’expression de revendi-
putions féminines est partout agréée com-
/ Me une prestigieuse formule de salut

80cial,

_, Serait-ce que le mouvement féminis-
le est basd sur des idées dingratituwe :
hien serait-ce que cet effort d allran-
dhiemant est né'du sentiment méme
Qee la reconnaissance finit par étre un
Poids difficile 4 supporter ? Ou enfin,
+ ainsi gu’il arrivele plus souvent dans
allaifes de ce monde, celui qui obli-
8@ abuserait-il des droits et privileges
4 la situation générale du bien-
at deine point d’exaspérer Vobligé
6 vouloir s’alkean-

air ° porter a |
i “ette derniére hypothése me paralt la
Lan e d'attention et elle mérite
my, us nous y arrétions un instant.
1 devons auparavant observer

we OMte grande
tel heargeuitcs font. chez elles, pena-

nantité de fem-jq

Drmacrzvr :

Clément



Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser a2 Monsieur Arthur

a aes

dant que l-homme, pour lequel le tra-
vail est plus facile, va au dehors pour-
voir a la subsistance générale et aux
moyens d’améliorer la situation fami-
liale, ou tout au moins; de la conserver,
et de maintenir au foyer

« Bon souper, bon gite et le reste.»

Certes, les travaux d’intérieur sont
parfois encombrants et fatigants, mais
dans ce sens précis que la besogne est
de chaque heure et, par nature, ne peut
s’expédier une fois pour toutes 4 telle
heure de la journée. La femme chargée
de la direction ou de J’expédition des
travaux de ménage a certainement tou-
jours quelque chose a faire : la baronne
Staffe n’a vraiment pas tort de compa-
rer administration générale d’une miai-
son a un gouvernement dans lequel le
mari représenterait le ministre des re-
lations extérieures etla femme le mi-
mstre de l’intérieur. Le seul point fai-
ble de la comparaison est que la chose
que l’on compare révéle réellement et
plus l’idée d’un_ centre d’activité et de
travail que la chose @ laquelle on com-
pare.

Celaétantbien entendu, peut-on dire tou-
tefois que cette administration intérieure
soit au-dessus des forces de la femme
de ménage ? — Je crois que non, et je
l'affirme avec d’autant plus de certitude
que les quilités de dévouement et. les
vertus intérieures de la femme _haitien-

de toute contesta-

ne sont hors
tion.

Lors donc que dansune maison bour-
ceoise, nous trouvons une accumulation
de femmes appelées toutes a exercer
leur activité dans la seule sphére des
préoccupations du ménage, nous pou-
vons en conclure, selon l’expression de
Windsor Bellegarde parlant, il est vrai,
d’un sujet etranger celui-ci, que les
organes sont trop nombreux pour la
fonction et il devient alors parfaitement
justifié de comparer la maison bour-
geoise & un gouvernement, car alors la
besogne réalisable par un seul se trou-
ve inutilement éparpillée sur un grand
nombre.

A la vérité, les intéreasées elles-mé-
mes conviennent bien que |’administra-
tion intérieure de la maissn ne néces-
sitent pas une telle sgglomération ; car
u’un mari vienne, sous forme du Che-

valier de la Marjolaine, frapper éoi, st

QUOTIDIEN.

Re ee ee






Magloire,

———

REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.







tard qu'il soit, une des filles du roi se
détachera le plus volontiers du. monde
de la grappe faniliale, sans s’inquiéter
de savoir si ce désencombrement va
laisser une lacune dans le personnel ad-
ministratif du ministére de l’intérieur.

Il n’y aura certainement pas de lacu-
ne et il y aura méine mieux: quand la
derniére ou l’avant-dernicre sera partie,
vous entendrez assez souvent le ministre
de Vintérieur représent’ dans lespéce
par la mére constater elle-méine que les
travaux du ménage, grace 4 celte envo-
Iée a tire-d’aile, se reduisent désormais
4 presque rien. Et alors, pour ne pas
étre tolalement sevrée de la société si
longtemps ininterrompue de ses cheres
filles et aussi pour se distraire d’un trop
grand désceuvrement, la mére se faufi-
lera, par un excés ces habitudes de pre-
voyance, dans le gouvernement inté-
rieur des affaires de ses gendres, et
voila une des généses du facteur social
que constitue la belle-mére.

Ilest donc bien entendu que celles
dont nous parlons n’ont pas l'importan-
ce domestiyue gue l’on tend générale-
ment a Jeur reconnaitre, et toute la vé-
rité est gu’elles attendent le mariage,

faute.de pouvoir aller je chercher ; et

en atiendant, elles s’y distraient.

J’en connais bien qui s’usent a d'ex-
cessifs travaux de couture pour aug-
menter les revenus de ta famille ou

our la décharger un peu de ses exor-

itantes oblizations ; jen connais éga-
lement qui font mille autres travaux ;
mais, outre que c’est la minorité qui
fait ainsi et presque toujours sous I|’ai-
guillon d’inpérieuses nécessités, il fault
noter que cetie minorité semble ainsi
xsortir de ses fonctions naturelles et
qu'elle est obligée de faire appel au
souffle puissant du féminisine pour ou-
vrir de plus encourageants débouchds a
son activité eta son désir circonstan-
ciel de prendre sa part des luttes de
existence.

Ilya donc, 4 n’en pas outer, que
cette participation de la femme “1 ces
luttes est un fait anormal, dans l'état
actuel des idées, et yuece fait, étant
anormal, n’est pas, ou est peu prévu,
dans I’éducation qu’on fui donne.

ee ee ee TD a SES a
oman ——

LE NUMERO A0) CENTIMES.








Les abonnements partent dau rer. et da rs de chaque

mois et sont payables d’avance.

ene

Les mauuscrits insérése ou non Be sont pas remis.

ee ne! eee



— A epee ane |

PODS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAILRE COLLEGE St-MARTIAL



Jeupi 5 Dé&ceMBRF

Baromeétre 4 midi 763 4
f

minimum 21,6

le cnpératare\nsiimum 30,1

Moyenne diurne de la température 25,6

Temps clair toute la journée ; couvert
d partir de 5 h. du soiret durant presque
toute ‘a nuit.

Le barométre, 4 peu pres stationnaire,
accuse pourtant une Iégére tendance 4 la

baisse.
R. BALTENWECK
Renseignements utiles

‘Palissandre

On n'est encore que peu fixéd sur les ar-
bres qui fournissent le bois de Palissandre,
comme du reste sur bien u’autres espéces
de bois d’ébénisterie. Cela tient en partie
4 ce que les troncs arrivent a la cdte équar-
ris, cest-a-dire dépouillés de fevilles, de
fleurs ct de fruits, sans lesquels une déter-
mination botanique exacte n'est presque
pas possible.

Tous ces bois exotiques portent des infi-
nités de noms, soit indigénes, soit d’aprés
leurs provenances ou encore d‘aprés leur
coloration, leur pesinteur, leur odeur ou
ressemblance avec d'autres mievx connus,
ce qui ajoute encore 4 la confusion gén¢-
rale. Aussi ce sujet est-il l’un des plus com-
pliqués en botanique appliquée et le sera
-t-il sans doure longtemps encore.

Le Palissandre serait obtenu de diverses
espéces de Macherium de la famille des Lé-
gumineuses, ainsi que dc certains Jucaranda
de la famille des Bignoniacés.

Le Machwrium brasiliense est un arbre
indigéne au Brésil. Les fleurs sont d’un rou-
ge brunitre.

Le Palissandre est un bois d’ébénisterie
et de muarguererie de couleur violette, bru-
nissant 4 lair, 4 veines marbrées trés tran-
chées et d'un grain serré ; il est trés lourd,



(rrr

ches et deux (2) jeux de harnais pour mos de se rendre immédia‘cment dans les eaux

Compact, sonore et prend un trés beau po-
li. On le désigne souvent aussi sous le nom
de Jacaranda.

Les fabricants de meubles, de pianos,
etc., en font un usage fréquent, moins en
massif qu’en plaqué. On en a regu au Ha-
vre, en 1894, environ 4.700 billes pesant
1.560 tonnes de 1.000 kilos et, en 1899,
4 Hambourg 1.500 billes pesant 875 ton-
nes.

Prochaine féte

Il nous est revenu que Mr St Hilaire
Adam fils, dont l’activité nous est incontes-
table, se pr¢pare afin d'offrir A Son Excel-

-lénce le Gtacral Nord Alexis, Prégident de
“la République, uné fete littéraire, théatrale
et musicale 4 l'occasion de son avénene-
ment au pouvoir. Les recettes de cette soi-
rée seront affecides a l’Eylise St-Joseph.

Nous donnerons de cette fete qui pro-
met d’étre britlante, tous les renscigne-
ments nécessaires.

L’Alleghany

Est parti hier avec Iles
vants pour :

Gonaives > T. Duchatellier.

Cayes > O. Duval, A. Bauduy.

St Marc : Emm. Alexandre.

Mariage

Hier aprés-midi acu lieu le mariage ci-
vil de Monsicur Sampingo GiorDANI avec
Mile Laurr Prron, Ja fille du combicen re-
gretté D' \ vtonio Piron.

A cette cccasion une assistance des plus
choisies se réunissiit dans les magnifiques
salons artis:ement décorés de Mr et Mme
Lagojanni;.

Du cété du maric, les témoins étiient
Mr Camille Breno et Mt Clément Domi-
nique ;

t du cote de la mariée M.M. Laurore
Nau et Archibald Lochard.

Au moment de vider la coupe tradition-
nelle, Mme Lagojannis, lartiste bienconnue,
malgré une cmotion bien vive, trouva des
termes vraiment heureux, pour compli-
menter les jeunes marics et leur adresser de
sages conseils. Nous avons tous admiré¢ le
talent de cette femme qui joint 4 tant de
qualités le don précieux de fa parole et

ui, maleré son ave, a conservé toute la

raicheur et la vivacité de son esprit.
bénediction nuptiale sera donnée aux
jeunes mariés demain matin, 4 7 heures, 4
a Cathédrale.
Nous adressons nos meilleurs voeux aux

époux.

Passagers sul-

Tribunal Civil

Le Tribunal Civil a pris si¢ge hier, sous
la présidence du Juge V. Valné et a pro-
noncé les jugements suivants :

1° Celui qui entérine le rapport des ex-

rtside la succession et communauté de feu

émosthéne Valmé.

2° Celui qui autorise la dame Marguerite
Edelmonde Bobo, 4 vendre au-dessous de
son. prix d@estimation l’immeuble sis au
Cap-Haitien dépendant de la succession de
feu Alexandre Bobo.

Puis le siége est leve.

Le « Decimal Point »

On connait trop peu ce que les Anglo-
Saxons dénomment lea décimal point ».
C’est un pourcentage proportionnel des dé-
penses militaires qui doit é@tre attribud a
des ceuvres pacifiques. Ainsi, puisqu’en
France, on dépense annuellement un mil-
liard pour les besoins de l’armée et de la
marine, on serait justified de dépenser le
centigme (dix millions) pour subvenir aux
débours occasionnés par les manifestations
fraternelles internationales : Allocation au

reaude la Paix et auxfSocietds pacifiques
frais de voyage de délégués a érranger ou
de réception des amis venus en'groupements

officiels du dehors.

Ces réceptions cordiales, ces efforts de

propagande pour faire cesser la tension en-

tre les peup!es ont droit 1 un budget de la
part de chaque Etat.JCes sacrifices bien mi-
nimes, pat rapport aux prodigalit¢s en fa-
veur du militarisme, seraient d’une effica-
cité infiniment ‘plus utile 4 tous les pays,
puisqu’ils peuvent éviter les incalcuiables
ruines engendrées par une guerre. Inaugu-
rons « le Budget de la Paix».

Haiti Littéraire et Sociale

La Revue parait demain avec lintéres-
sant sommaire qui suit:

Ephémérides ; La mort des roses, Luce
Archin Lay; Mon‘ Vieux cahier, E. ¢. 3
Podsies ; ACiro, Odilon Archin ; Au mont
terrible, Antoine Geffrard ; A ust mort, Ed.
G.N; Lbhiver, Ferdinand Brissette ; La
conférence de la Haye (A quoi a-t-elle
abouti) ? H.R Savary ; Société d’Agri-
culture d’Haiti ( Recettes et dépenses ) ;
Echos des Gonaives, Sportman ; Menus
propos ( Fins d’années) A. O. F;
tepointes ( La vie 4 Port-au-Prince ), Lafo-
rét Noire > Carnet mondain, ‘Reporter ; In-
térieur, eAntoine Laforest ; Petites Notes.

Revue Illustree

Nous avons regu le dernier numéro de
la Revue Tlustrée de fin danage, « organe
dcs manifestations patriotiques et d’encou-
ragement au bien, paru a loccasion du 15
Mai 1907. »

Nos renerciments 4 Mr Annacius Albérv
Jean, directeur-proprictaire de cette inté-
ressante revue.

Cercle des Etudiants

Pric¢re de réclamer en nos bureaux un
piquet parvenu sous cette adresse par le
dernier courrier. Envoi de Ja REVUE, 12,

Avenue de l’Opéra.- —Paris.
Chambre de commerce
Par arrété de S. E. le Président d’Haiti
en datedu 39 Novembre dernier, la Cham-
bre de Commerce, institude A Port-au-Prin-
ce, est déclarée duuilité publigue.
Secrétairsrie @’Etat des
Finances
SECTION DU COMMERCE
Dans le dernier Nv du Moniteur, le dé-

partement informe que depuis quelque
temps, des négociants dans un but de frau-

de nettement caracterisé, se font expddier
leurs marchandises avec des factures con-
sulaircs 4 peine au cinguiéme de leurs quan-
tités réelles. Et cela au mépris de la décla-
tion formelle signée au bas des piéces con-
sulaires.

Le fait est arrivé pour diveses ntiisons
établies sur les places du Cap-Haiiien, St-
Marc, Petit Goive, Jérémie et Gonaives.

Pour ce qui est des maisons des autres
places le Département n’‘a pas encore fini
son enquéte les concernant.

Apres avoir reproduit les extraits de di-
vers rapports qui lui ont été adressés par
ses délégués, le Département conclut en
déclarant sa résolution de punir ces fraudes
qui doivent étre assimilées 4 la contrebande
et en prévenant que c'est le droit de l’Erat
de ne pas délivrer licence ou patente 4 qui,

aussi hardiment, met en péril les intéréts
du fisc’
Compagnie des Pompiers

Libres
Port-au-Prince, le 6 Décembre 1907.
Au Chef du Mativiel de la Compagnie
En Ville

Mon cher confrére,

Je vous annonce que Son Excellence le
Président de la République, dans sa_solli-
citude pour | CEuvre des pompiers libres,
nous a fait don ce matin de vingt-quatre
( 24 ) garnitures de tuyaux, deux cent cing
(203 ) clapets, deux cents(200) rondelles pour
pompes & vapeur, deux (2) douzaines de ha-



!



Ro A

m °

Veuillez prendre livraison de ces articles} Ment de la contrebinde de guerre.

immédiatement et en passer ccritures con-
formes. °

C’est l'occasion pour nous de rendre un
éclatant hommage i la bonne volonté du
Chef de !'Etat de nous accorder Son haut
appui dans l'accompliss:meat de l’impor-
tante mission que nous nous imposons.

Agréez, mon cher confrére, l’expression
de mes meilleurs sentiments.

Le Commandant, Louis ETHEART.

a





Contre le Tzar - -

Découverte @’un complot

Paris. — Une dépéche de Geneve . n-
nonce que la police de cette ville a décou-

| Vert un coinplot contre lempereur de Rus-

Cour- | sie

Le projet des conjures crait de faire sau-
ter le palais imperial ct le palais de Tauri-
de, ot si¢ge la Doumma, de piller ioutes les
banquces impeériales.

Une arrestation a cté opérée.



Allemagne

Crise ministérielle
Bertin. — Contrairement a toute atten-
te, une crise ministérielle due A des diver-
gences de vue entre les partis politiques
qui forment le bloc ministériel vient d’é-
clater.



e e e
Fortifications
z e e
americaines

Lonpres.— Une dépeche du correspon-
dant 4 Hongkong annonce que des_ per-
sonnes arrivécs de Manille disent que le
genie militaire américain travaille nuit et
jour aux fortifications de Pile de Corregi-
dor, située 4 Ventrée de la baie de Ma-
nille.

Plus de soixante canons de gros cali-
bre vont ¢tre mis en position sur cette ile
et la baie clle-méme sera parsenyie de tor-
pilles sous-marines.





Ballon fugitif

Paris 4.— Les ofticiers chargés par le
ministre de la gucrre de faire une enquéte
sur la perte du Ballon militaire « Patrie »
déclarent que personne ne peut étre_ res-
ponsable de cet événement.



Les événements du
Maroe

Préparatifs militaires

Paris.— Les dépéches regues d’Oran et
de Lalla Marnia (Algérie) indiquent que
les préparatifs militaires pour la campagne
contre les tribus marocaines avancent ra-
pidement. Le Gal. Lyautey, commandant
du corps expéditionnaire concentre ses
troupes 4 Menaceb Kiss. Il établit en ou.
tre sa base d’aprrovisionnements 4 Lalla
Marmia ot sont entreposés les minutions,
vivres et matériel de campement venus de
France et des villes de garnison algérien-
nes. La situation générale est celle-ci: du
cété des Frangais plusieurs colonnes de
troupes se préparent a franchir la frontiére
tandis que du cété des marocains les tribus
s¢.préparent 4 recevoir l’attaque des fran-
. contre-torpilleurs frangais « Sar-
acane » et « Carabine » ont regu l’ordre

Marocaines pour empéchier le débarque-





1 ee

DEJEUNER UU 6 DIECEMBRE
MIPI A 2 HEURES
Salade de biwuf tomatée
Morue fricassée anx pommes
Filet Mignon au cresson
Haricots verts sautés au beurre
Cogo en sauce
* Haricots rouges
Riz blanc 4 la créole
Confiture
Café

Fruits
1/2 Vin



@a

Derniére heure

Paris. — Havre : Cacao gt a rro: de Ca-
ruparo, 115 4 125, Martinique 127.504
130, Guadeloupe 1304 133.

Le Montréal venant des Antiiles est arri-
vé aujourd’hui

Le Président de la Reépub'ique Frangaise
accompagne de Mme et de Mlle Fallicres
assista aujouid’hui 4 une matinde de gala
organisée A l’hippodrome, au bénefice des
inondés de |Hérault.

Le Conseil de cabinet s’est réuni ce ma-
tin au ministere de l'Intérieur.

Le Président du Conseil communigqua 4
ses collégues la solution de !a question des
vingt-huit et treize jours arrétée hier soit
dans une conférence tenue avec les_ g
raux Picquart, de Lacroix, Brun et Toutée.
Le conseil donna son approbation a cette.
solution qui sera soumise demain 2 fs’
commission eénatoriale de l’armée. oo

Hier la Chambre des Députés termina
l’examen des premiéres, troisi¢me et qua“
tri¢me sections du budget de la guerre et
commeng1 la discussion générale dz la sec-
tion deux de ce méme ministére, chapr
tre 6179 « Troupes Coloniales ». Apres
interventention de MM. Sévére, amiral
Bien-Aimé et Gérault Richard et les ré
onses de MM Doumes et Milliés-Lacroix,
a Chambre décida de passer Ala discus,
sion des articles quelle commence aujour-
d@’hui.

LIGNE HOLLANDAISE

Le S/S« PRINS WILLEM III»:
venant du Sud, est attendu ici lun-
di, 9courant, et continuera le
méme jour pour St-Marcet New-
York. .
Por-au-Prince, le6 Décembre 1907 |

GERLACH & C°
AGENTS

fie Transatlantique

Lesteamer « FERDINAND DE
LESSEPS » est attendu ici diman-
che, courant. II partira probable
ment le méme jour a heures
pour Petit-Goave, et sera de retou

J

sd




mardi 10 pour repartirle m mt

jour a6heures pour St-Mare

Gonaives. 01
Port-au-Prince, 6 Décembre 4

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Port-au-Prince, le 2 Décembre 1907
an 104= de Il’Indépendance.

Le Conseil Communal
DE CETTE VILLE

Annonce au Public que la criée de
la ferme de la Boucherie, pour |’an-
née 1908, aura lieu a |’Hétel Commu-
nal, le mercredi que !’on comptera,
onze Décembre courant, 4 deux heu
res précises de |l’aprées-midi, confor-
mément a la loi du 6 septembre 1870
et aux conditions qu’elle établit dans
son article 6.

L’adjudication ne sera définitive
qu’aprés le vote du Conseil admettant
la caution présentée par l’adjudica-

En cas de rejet de la caution et de la
non présentation d’une nouvelle cau-
tion de la part de l’adjucataire provi-
soire, il sera procédédans la huitaine
a une nouvelle criée dela susdite
ferme.

Fait 4 l’[/dlel Communal
mois et an que dessus.

Le Magistrat Communal,

STENIO VINCENT.

les jour,

La
Rédaction du “Matin”

Offre @ ses lecteurs les deux volumes
A quoi tient la supériorité
des Anglo-Saxons.—
A-t-on intérét a s’emparer
du Pouvoir?

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Diplomé de l'Institut de Médecine
Coloniale de Paris, ex-Monitear du
Service Ophtalmologique dela Faculté,
4 I’Hotel-Dieu, et ancien assistant de
la Clinique du Docteur Galezonski,
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AVIS

M: F. Capoix Belton, avocat du Bar-
reau de Port-au-Prince, demeurant et
domicilié en cette ville a Vhonneur
d’aviser respectueusement ses clients
de Saint-Michel, Hinche, La Marmela-
de, Terre-Neuve, Anse Rouge, Jean-
Rabel et Maissade que s’étant retiré du
barreau des Gonaives owt il militait en
vertu de permis réguliérement signé
de son batonnier, ils auront a ré-
clamer leurs dossiers en son cabinet
Rue Traversiére, No 41>.

I! est accordé aux parties intéressées
deux mois pour jouir des bénéfices
du présent avis, faute de quoi, le
soussigné décline toutes responsabi-
lités vis-a-vis de toutes personnes qui
peuvent se déclarer ayants-droits et
qualités vis-a-vis du soussigné, eu

EN VENTE A L'IMPRIMERIE DU Matin. 'égard au présent avis.

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Full Text
147 ANNEE, N* 208

PORT-AU-PRINCE (nar)

VENDREDI, 6 DECEMBRE 1907.







paR MOIS Une Gourde D’AVANCE

DépaRTeMunr« & Errancer ;

vrais de poste en sus.



LaFemme Halteane

ELLES ATTER DENT



Entrez dans chacune des maisons de
aos familles bourgeoises, vous consta-
terez aisément le fait que je viens de
signaler, c’est-a-dire Ja supériorits nu-
mérique de l’élément féminin sur l'éle-
ment masculin ; pour pére et un
frére _représentant la puissance de la
barbe, c'est trois, quatre ou un plus
grand nombre de filles ou de s@urs qui
représentent le sexe faible, et d’une fa-
gon pratique, le sexe dans ce qu'il ade
plus faible : car il s’agit de les entrete-
nir, de les loger, de les vétir, de les
Rourrir, de les assister dans toutes les
circonatances de la vie, de les proté-

° >

De quelque courage que soit douce
la portion virile de ’humanité, il faat
avouer gue c’est la une trés pénible
tache qui lui est dévolue, que celle d’a-
vol: ainsi a répondre des conditions
@existence, et mame du luxe, de l’au-
a partie, la plus grande, de I’huma-
nite,

_La veaie pensée inspiratrice du fémi-
asme ett da étre dans le sens de sou-
Vhomme de cet excés de besogne;

Cest, au contraire, une pensée de re-
AMadications : l’expression de revendi-
putions féminines est partout agréée com-
/ Me une prestigieuse formule de salut

80cial,

_, Serait-ce que le mouvement féminis-
le est basd sur des idées dingratituwe :
hien serait-ce que cet effort d allran-
dhiemant est né'du sentiment méme
Qee la reconnaissance finit par étre un
Poids difficile 4 supporter ? Ou enfin,
+ ainsi gu’il arrivele plus souvent dans
allaifes de ce monde, celui qui obli-
8@ abuserait-il des droits et privileges
4 la situation générale du bien-
at deine point d’exaspérer Vobligé
6 vouloir s’alkean-

air ° porter a |
i “ette derniére hypothése me paralt la
Lan e d'attention et elle mérite
my, us nous y arrétions un instant.
1 devons auparavant observer

we OMte grande
tel heargeuitcs font. chez elles, pena-

nantité de fem-jq

Drmacrzvr :

Clément



Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser a2 Monsieur Arthur

a aes

dant que l-homme, pour lequel le tra-
vail est plus facile, va au dehors pour-
voir a la subsistance générale et aux
moyens d’améliorer la situation fami-
liale, ou tout au moins; de la conserver,
et de maintenir au foyer

« Bon souper, bon gite et le reste.»

Certes, les travaux d’intérieur sont
parfois encombrants et fatigants, mais
dans ce sens précis que la besogne est
de chaque heure et, par nature, ne peut
s’expédier une fois pour toutes 4 telle
heure de la journée. La femme chargée
de la direction ou de J’expédition des
travaux de ménage a certainement tou-
jours quelque chose a faire : la baronne
Staffe n’a vraiment pas tort de compa-
rer administration générale d’une miai-
son a un gouvernement dans lequel le
mari représenterait le ministre des re-
lations extérieures etla femme le mi-
mstre de l’intérieur. Le seul point fai-
ble de la comparaison est que la chose
que l’on compare révéle réellement et
plus l’idée d’un_ centre d’activité et de
travail que la chose @ laquelle on com-
pare.

Celaétantbien entendu, peut-on dire tou-
tefois que cette administration intérieure
soit au-dessus des forces de la femme
de ménage ? — Je crois que non, et je
l'affirme avec d’autant plus de certitude
que les quilités de dévouement et. les
vertus intérieures de la femme _haitien-

de toute contesta-

ne sont hors
tion.

Lors donc que dansune maison bour-
ceoise, nous trouvons une accumulation
de femmes appelées toutes a exercer
leur activité dans la seule sphére des
préoccupations du ménage, nous pou-
vons en conclure, selon l’expression de
Windsor Bellegarde parlant, il est vrai,
d’un sujet etranger celui-ci, que les
organes sont trop nombreux pour la
fonction et il devient alors parfaitement
justifié de comparer la maison bour-
geoise & un gouvernement, car alors la
besogne réalisable par un seul se trou-
ve inutilement éparpillée sur un grand
nombre.

A la vérité, les intéreasées elles-mé-
mes conviennent bien que |’administra-
tion intérieure de la maissn ne néces-
sitent pas une telle sgglomération ; car
u’un mari vienne, sous forme du Che-

valier de la Marjolaine, frapper éoi, st

QUOTIDIEN.

Re ee ee






Magloire,

———

REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.







tard qu'il soit, une des filles du roi se
détachera le plus volontiers du. monde
de la grappe faniliale, sans s’inquiéter
de savoir si ce désencombrement va
laisser une lacune dans le personnel ad-
ministratif du ministére de l’intérieur.

Il n’y aura certainement pas de lacu-
ne et il y aura méine mieux: quand la
derniére ou l’avant-dernicre sera partie,
vous entendrez assez souvent le ministre
de Vintérieur représent’ dans lespéce
par la mére constater elle-méine que les
travaux du ménage, grace 4 celte envo-
Iée a tire-d’aile, se reduisent désormais
4 presque rien. Et alors, pour ne pas
étre tolalement sevrée de la société si
longtemps ininterrompue de ses cheres
filles et aussi pour se distraire d’un trop
grand désceuvrement, la mére se faufi-
lera, par un excés ces habitudes de pre-
voyance, dans le gouvernement inté-
rieur des affaires de ses gendres, et
voila une des généses du facteur social
que constitue la belle-mére.

Ilest donc bien entendu que celles
dont nous parlons n’ont pas l'importan-
ce domestiyue gue l’on tend générale-
ment a Jeur reconnaitre, et toute la vé-
rité est gu’elles attendent le mariage,

faute.de pouvoir aller je chercher ; et

en atiendant, elles s’y distraient.

J’en connais bien qui s’usent a d'ex-
cessifs travaux de couture pour aug-
menter les revenus de ta famille ou

our la décharger un peu de ses exor-

itantes oblizations ; jen connais éga-
lement qui font mille autres travaux ;
mais, outre que c’est la minorité qui
fait ainsi et presque toujours sous I|’ai-
guillon d’inpérieuses nécessités, il fault
noter que cetie minorité semble ainsi
xsortir de ses fonctions naturelles et
qu'elle est obligée de faire appel au
souffle puissant du féminisine pour ou-
vrir de plus encourageants débouchds a
son activité eta son désir circonstan-
ciel de prendre sa part des luttes de
existence.

Ilya donc, 4 n’en pas outer, que
cette participation de la femme “1 ces
luttes est un fait anormal, dans l'état
actuel des idées, et yuece fait, étant
anormal, n’est pas, ou est peu prévu,
dans I’éducation qu’on fui donne.

ee ee ee TD a SES a
oman ——

LE NUMERO A0) CENTIMES.








Les abonnements partent dau rer. et da rs de chaque

mois et sont payables d’avance.

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Les mauuscrits insérése ou non Be sont pas remis.

ee ne! eee



— A epee ane |

PODS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAILRE COLLEGE St-MARTIAL



Jeupi 5 Dé&ceMBRF

Baromeétre 4 midi 763 4
f

minimum 21,6

le cnpératare\nsiimum 30,1

Moyenne diurne de la température 25,6

Temps clair toute la journée ; couvert
d partir de 5 h. du soiret durant presque
toute ‘a nuit.

Le barométre, 4 peu pres stationnaire,
accuse pourtant une Iégére tendance 4 la

baisse.
R. BALTENWECK
Renseignements utiles

‘Palissandre

On n'est encore que peu fixéd sur les ar-
bres qui fournissent le bois de Palissandre,
comme du reste sur bien u’autres espéces
de bois d’ébénisterie. Cela tient en partie
4 ce que les troncs arrivent a la cdte équar-
ris, cest-a-dire dépouillés de fevilles, de
fleurs ct de fruits, sans lesquels une déter-
mination botanique exacte n'est presque
pas possible.

Tous ces bois exotiques portent des infi-
nités de noms, soit indigénes, soit d’aprés
leurs provenances ou encore d‘aprés leur
coloration, leur pesinteur, leur odeur ou
ressemblance avec d'autres mievx connus,
ce qui ajoute encore 4 la confusion gén¢-
rale. Aussi ce sujet est-il l’un des plus com-
pliqués en botanique appliquée et le sera
-t-il sans doure longtemps encore.

Le Palissandre serait obtenu de diverses
espéces de Macherium de la famille des Lé-
gumineuses, ainsi que dc certains Jucaranda
de la famille des Bignoniacés.

Le Machwrium brasiliense est un arbre
indigéne au Brésil. Les fleurs sont d’un rou-
ge brunitre.

Le Palissandre est un bois d’ébénisterie
et de muarguererie de couleur violette, bru-
nissant 4 lair, 4 veines marbrées trés tran-
chées et d'un grain serré ; il est trés lourd,
(rrr

ches et deux (2) jeux de harnais pour mos de se rendre immédia‘cment dans les eaux

Compact, sonore et prend un trés beau po-
li. On le désigne souvent aussi sous le nom
de Jacaranda.

Les fabricants de meubles, de pianos,
etc., en font un usage fréquent, moins en
massif qu’en plaqué. On en a regu au Ha-
vre, en 1894, environ 4.700 billes pesant
1.560 tonnes de 1.000 kilos et, en 1899,
4 Hambourg 1.500 billes pesant 875 ton-
nes.

Prochaine féte

Il nous est revenu que Mr St Hilaire
Adam fils, dont l’activité nous est incontes-
table, se pr¢pare afin d'offrir A Son Excel-

-lénce le Gtacral Nord Alexis, Prégident de
“la République, uné fete littéraire, théatrale
et musicale 4 l'occasion de son avénene-
ment au pouvoir. Les recettes de cette soi-
rée seront affecides a l’Eylise St-Joseph.

Nous donnerons de cette fete qui pro-
met d’étre britlante, tous les renscigne-
ments nécessaires.

L’Alleghany

Est parti hier avec Iles
vants pour :

Gonaives > T. Duchatellier.

Cayes > O. Duval, A. Bauduy.

St Marc : Emm. Alexandre.

Mariage

Hier aprés-midi acu lieu le mariage ci-
vil de Monsicur Sampingo GiorDANI avec
Mile Laurr Prron, Ja fille du combicen re-
gretté D' \ vtonio Piron.

A cette cccasion une assistance des plus
choisies se réunissiit dans les magnifiques
salons artis:ement décorés de Mr et Mme
Lagojanni;.

Du cété du maric, les témoins étiient
Mr Camille Breno et Mt Clément Domi-
nique ;

t du cote de la mariée M.M. Laurore
Nau et Archibald Lochard.

Au moment de vider la coupe tradition-
nelle, Mme Lagojannis, lartiste bienconnue,
malgré une cmotion bien vive, trouva des
termes vraiment heureux, pour compli-
menter les jeunes marics et leur adresser de
sages conseils. Nous avons tous admiré¢ le
talent de cette femme qui joint 4 tant de
qualités le don précieux de fa parole et

ui, maleré son ave, a conservé toute la

raicheur et la vivacité de son esprit.
bénediction nuptiale sera donnée aux
jeunes mariés demain matin, 4 7 heures, 4
a Cathédrale.
Nous adressons nos meilleurs voeux aux

époux.

Passagers sul-

Tribunal Civil

Le Tribunal Civil a pris si¢ge hier, sous
la présidence du Juge V. Valné et a pro-
noncé les jugements suivants :

1° Celui qui entérine le rapport des ex-

rtside la succession et communauté de feu

émosthéne Valmé.

2° Celui qui autorise la dame Marguerite
Edelmonde Bobo, 4 vendre au-dessous de
son. prix d@estimation l’immeuble sis au
Cap-Haitien dépendant de la succession de
feu Alexandre Bobo.

Puis le siége est leve.

Le « Decimal Point »

On connait trop peu ce que les Anglo-
Saxons dénomment lea décimal point ».
C’est un pourcentage proportionnel des dé-
penses militaires qui doit é@tre attribud a
des ceuvres pacifiques. Ainsi, puisqu’en
France, on dépense annuellement un mil-
liard pour les besoins de l’armée et de la
marine, on serait justified de dépenser le
centigme (dix millions) pour subvenir aux
débours occasionnés par les manifestations
fraternelles internationales : Allocation au

reaude la Paix et auxfSocietds pacifiques
frais de voyage de délégués a érranger ou
de réception des amis venus en'groupements

officiels du dehors.

Ces réceptions cordiales, ces efforts de

propagande pour faire cesser la tension en-

tre les peup!es ont droit 1 un budget de la
part de chaque Etat.JCes sacrifices bien mi-
nimes, pat rapport aux prodigalit¢s en fa-
veur du militarisme, seraient d’une effica-
cité infiniment ‘plus utile 4 tous les pays,
puisqu’ils peuvent éviter les incalcuiables
ruines engendrées par une guerre. Inaugu-
rons « le Budget de la Paix».

Haiti Littéraire et Sociale

La Revue parait demain avec lintéres-
sant sommaire qui suit:

Ephémérides ; La mort des roses, Luce
Archin Lay; Mon‘ Vieux cahier, E. ¢. 3
Podsies ; ACiro, Odilon Archin ; Au mont
terrible, Antoine Geffrard ; A ust mort, Ed.
G.N; Lbhiver, Ferdinand Brissette ; La
conférence de la Haye (A quoi a-t-elle
abouti) ? H.R Savary ; Société d’Agri-
culture d’Haiti ( Recettes et dépenses ) ;
Echos des Gonaives, Sportman ; Menus
propos ( Fins d’années) A. O. F;
tepointes ( La vie 4 Port-au-Prince ), Lafo-
rét Noire > Carnet mondain, ‘Reporter ; In-
térieur, eAntoine Laforest ; Petites Notes.

Revue Illustree

Nous avons regu le dernier numéro de
la Revue Tlustrée de fin danage, « organe
dcs manifestations patriotiques et d’encou-
ragement au bien, paru a loccasion du 15
Mai 1907. »

Nos renerciments 4 Mr Annacius Albérv
Jean, directeur-proprictaire de cette inté-
ressante revue.

Cercle des Etudiants

Pric¢re de réclamer en nos bureaux un
piquet parvenu sous cette adresse par le
dernier courrier. Envoi de Ja REVUE, 12,

Avenue de l’Opéra.- —Paris.
Chambre de commerce
Par arrété de S. E. le Président d’Haiti
en datedu 39 Novembre dernier, la Cham-
bre de Commerce, institude A Port-au-Prin-
ce, est déclarée duuilité publigue.
Secrétairsrie @’Etat des
Finances
SECTION DU COMMERCE
Dans le dernier Nv du Moniteur, le dé-

partement informe que depuis quelque
temps, des négociants dans un but de frau-

de nettement caracterisé, se font expddier
leurs marchandises avec des factures con-
sulaircs 4 peine au cinguiéme de leurs quan-
tités réelles. Et cela au mépris de la décla-
tion formelle signée au bas des piéces con-
sulaires.

Le fait est arrivé pour diveses ntiisons
établies sur les places du Cap-Haiiien, St-
Marc, Petit Goive, Jérémie et Gonaives.

Pour ce qui est des maisons des autres
places le Département n’‘a pas encore fini
son enquéte les concernant.

Apres avoir reproduit les extraits de di-
vers rapports qui lui ont été adressés par
ses délégués, le Département conclut en
déclarant sa résolution de punir ces fraudes
qui doivent étre assimilées 4 la contrebande
et en prévenant que c'est le droit de l’Erat
de ne pas délivrer licence ou patente 4 qui,

aussi hardiment, met en péril les intéréts
du fisc’
Compagnie des Pompiers

Libres
Port-au-Prince, le 6 Décembre 1907.
Au Chef du Mativiel de la Compagnie
En Ville

Mon cher confrére,

Je vous annonce que Son Excellence le
Président de la République, dans sa_solli-
citude pour | CEuvre des pompiers libres,
nous a fait don ce matin de vingt-quatre
( 24 ) garnitures de tuyaux, deux cent cing
(203 ) clapets, deux cents(200) rondelles pour
pompes & vapeur, deux (2) douzaines de ha-



!



Ro A

m °

Veuillez prendre livraison de ces articles} Ment de la contrebinde de guerre.

immédiatement et en passer ccritures con-
formes. °

C’est l'occasion pour nous de rendre un
éclatant hommage i la bonne volonté du
Chef de !'Etat de nous accorder Son haut
appui dans l'accompliss:meat de l’impor-
tante mission que nous nous imposons.

Agréez, mon cher confrére, l’expression
de mes meilleurs sentiments.

Le Commandant, Louis ETHEART.

a





Contre le Tzar - -

Découverte @’un complot

Paris. — Une dépéche de Geneve . n-
nonce que la police de cette ville a décou-

| Vert un coinplot contre lempereur de Rus-

Cour- | sie

Le projet des conjures crait de faire sau-
ter le palais imperial ct le palais de Tauri-
de, ot si¢ge la Doumma, de piller ioutes les
banquces impeériales.

Une arrestation a cté opérée.



Allemagne

Crise ministérielle
Bertin. — Contrairement a toute atten-
te, une crise ministérielle due A des diver-
gences de vue entre les partis politiques
qui forment le bloc ministériel vient d’é-
clater.



e e e
Fortifications
z e e
americaines

Lonpres.— Une dépeche du correspon-
dant 4 Hongkong annonce que des_ per-
sonnes arrivécs de Manille disent que le
genie militaire américain travaille nuit et
jour aux fortifications de Pile de Corregi-
dor, située 4 Ventrée de la baie de Ma-
nille.

Plus de soixante canons de gros cali-
bre vont ¢tre mis en position sur cette ile
et la baie clle-méme sera parsenyie de tor-
pilles sous-marines.





Ballon fugitif

Paris 4.— Les ofticiers chargés par le
ministre de la gucrre de faire une enquéte
sur la perte du Ballon militaire « Patrie »
déclarent que personne ne peut étre_ res-
ponsable de cet événement.



Les événements du
Maroe

Préparatifs militaires

Paris.— Les dépéches regues d’Oran et
de Lalla Marnia (Algérie) indiquent que
les préparatifs militaires pour la campagne
contre les tribus marocaines avancent ra-
pidement. Le Gal. Lyautey, commandant
du corps expéditionnaire concentre ses
troupes 4 Menaceb Kiss. Il établit en ou.
tre sa base d’aprrovisionnements 4 Lalla
Marmia ot sont entreposés les minutions,
vivres et matériel de campement venus de
France et des villes de garnison algérien-
nes. La situation générale est celle-ci: du
cété des Frangais plusieurs colonnes de
troupes se préparent a franchir la frontiére
tandis que du cété des marocains les tribus
s¢.préparent 4 recevoir l’attaque des fran-
. contre-torpilleurs frangais « Sar-
acane » et « Carabine » ont regu l’ordre

Marocaines pour empéchier le débarque-





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130, Guadeloupe 1304 133.

Le Montréal venant des Antiiles est arri-
vé aujourd’hui

Le Président de la Reépub'ique Frangaise
accompagne de Mme et de Mlle Fallicres
assista aujouid’hui 4 une matinde de gala
organisée A l’hippodrome, au bénefice des
inondés de |Hérault.

Le Conseil de cabinet s’est réuni ce ma-
tin au ministere de l'Intérieur.

Le Président du Conseil communigqua 4
ses collégues la solution de !a question des
vingt-huit et treize jours arrétée hier soit
dans une conférence tenue avec les_ g
raux Picquart, de Lacroix, Brun et Toutée.
Le conseil donna son approbation a cette.
solution qui sera soumise demain 2 fs’
commission eénatoriale de l’armée. oo

Hier la Chambre des Députés termina
l’examen des premiéres, troisi¢me et qua“
tri¢me sections du budget de la guerre et
commeng1 la discussion générale dz la sec-
tion deux de ce méme ministére, chapr
tre 6179 « Troupes Coloniales ». Apres
interventention de MM. Sévére, amiral
Bien-Aimé et Gérault Richard et les ré
onses de MM Doumes et Milliés-Lacroix,
a Chambre décida de passer Ala discus,
sion des articles quelle commence aujour-
d@’hui.

LIGNE HOLLANDAISE

Le S/S« PRINS WILLEM III»:
venant du Sud, est attendu ici lun-
di, 9courant, et continuera le
méme jour pour St-Marcet New-
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LESSEPS » est attendu ici diman-
che, courant. II partira probable
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Port-au-Prince, le 2 Décembre 1907
an 104= de Il’Indépendance.

Le Conseil Communal
DE CETTE VILLE

Annonce au Public que la criée de
la ferme de la Boucherie, pour |’an-
née 1908, aura lieu a |’Hétel Commu-
nal, le mercredi que !’on comptera,
onze Décembre courant, 4 deux heu
res précises de |l’aprées-midi, confor-
mément a la loi du 6 septembre 1870
et aux conditions qu’elle établit dans
son article 6.

L’adjudication ne sera définitive
qu’aprés le vote du Conseil admettant
la caution présentée par l’adjudica-

En cas de rejet de la caution et de la
non présentation d’une nouvelle cau-
tion de la part de l’adjucataire provi-
soire, il sera procédédans la huitaine
a une nouvelle criée dela susdite
ferme.

Fait 4 l’[/dlel Communal
mois et an que dessus.

Le Magistrat Communal,

STENIO VINCENT.

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Rédaction du “Matin”

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M: F. Capoix Belton, avocat du Bar-
reau de Port-au-Prince, demeurant et
domicilié en cette ville a Vhonneur
d’aviser respectueusement ses clients
de Saint-Michel, Hinche, La Marmela-
de, Terre-Neuve, Anse Rouge, Jean-
Rabel et Maissade que s’étant retiré du
barreau des Gonaives owt il militait en
vertu de permis réguliérement signé
de son batonnier, ils auront a ré-
clamer leurs dossiers en son cabinet
Rue Traversiére, No 41>.

I! est accordé aux parties intéressées
deux mois pour jouir des bénéfices
du présent avis, faute de quoi, le
soussigné décline toutes responsabi-
lités vis-a-vis de toutes personnes qui
peuvent se déclarer ayants-droits et
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