Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
November 19, 1907
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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4p ANNEE, Ne 193

PORT-AU-PRINCE (nait1)

MARDI, 19 NOVEMBRE 1907.







ABONNEMENTS :

paR MOIS Une Gourde pv’

D&PARTEMENTS & ETRANGER 3

Prais de poste en sus.

Pour tout ce qui concerne |’Administration du Journal, s’adrasser 42 Monsieur Arthur ISI



ETUDE

Temperament Haltien

Je suis doue loin de contester la réa-
ité du péril américain 3 au contraire,
toute ma demonstration tend a alfiemer
lexistence de ce péril que, pour le gé-
héraliser par son essence midme, j'ap-
pellerai le péril anglo-saxon, seulement
ce péril mest pas i reduouter sous la
lume qui, penéralement nous inspire
des craintes,

La destinée a, en dépit de tout, son
cours & aceomplir; on ne peut pas
tonjurer cet accomplissement et tout
bon sens, toute sugesse ct toute intelli-
pence duivent désormais tendre a nous
tonfurmer nous-meémes dans le sens de
cel accomplissement.

Hest inutile de dire: « HM suffit que
fon connaisse ce 4 quoi nous serions
prets pour Ja conservation du patri-
Moine sacré de 480%, pour que lon
regarde a deux fois, avant de nous le

lisputer ~-+.. Aceuléds aux dernicres
Mites de la résistance nous reésisle-

Hons encore, les vieux donnant l’exem-
@ aux jeunes et leur montrant com-
Ment il est beau de s’ensevelir sous les
ruines de la patrie, plutot que de survi-
Weasaruine. » Il est inutile de pen-
wr, aves Fréderick Douglass, que notre
Population « abandonnerait ses ports
ss rades, se réfugieruit dans ses
MOntag nes, brilerait sis villes et verse-
t sur leurs cendres son sang tropi-
ral et thaud, plutét que de se soumet-
la dégradation d’aucun joug impo-
»>méme amicalement. » II est inutile

‘ Lapéler, avec M. William Thorp :
ai Haitiens et les Dominicains ne
teen point et ont été souvent en
hee Muis j'ai entendu dire plus d’u-
c's par les uns et les autres qu’ils
iraient comme un homme, pour re-

Oa Vague invasion étrangére de lun
tea ire pays. » Il est enfin inutile de
ddig no’? avec I’écrivain du Times, ex-
exprés dans l’ile pour noter les
qictetions ace sujet ; « A juger de ce
8 entend partout, le peuple ne con-





QUOTIDIEN

Dirgcrevur?!

Clément

———

AVANCE



S ntaenemnarapreal





sentira jamais & abandonner aucun
pouvoir territorial &une puissance éiran-
ere,

La vérité est que nous sommes me-
nacés, et dangereusement =menaceés,
dans notre indépendanee comme peu-
ple, dans nos droits incontestables sur
esol conquis par nos péres, dans nos
couditions Wexistence meme, — et par
conscquent dans notredignité humaine,

pur lalogiqae universclle des évéiue-
ments, plus que par aucune véllcité

bellijueuse, Ecoutez une pace d‘histoire,
de Phistoire passée, présente et future.

¢ Hest clair) que la monarchie ian-
vlaise réduite ade si étroites limites,
ne disposant ni @une arméenombrense,
ni dun immense corps de fonclionnai-
res, Clait hors Weétat de disputer le Nou-
veau-Monde aux puissantes monarchies
du continent essentiellement organisées
pque la guerre. Mais elle avait) ce qui
manguait acelle-ci, we population qui
ne comptatt jamais sur le Pouvoir pour
enlreprendre quoi que ce faut, qui ne
lui demandait pas de la protéver et de
lui venir en aide en tout et pour tout,

de s'occuper due moins de choses possi-
ble, que de la « laisser tranquille », sui-
vant le mot dun auteur américain.

« (cst ainsi que, parla seule force
de Vinilialive privée, si développée dans
cette race, la colonisation anglo-saxon-
ne commenca, Autant les entreprises
t des grandes monarchies avaient été ta-
pageuses, aulantles leurs furent d'abord



Soardicnnamsanghndiid



qui ne lui demandait, au contraire, i



Magloire,

REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUB RCUX, 45.



=.



ee ee
a



— _—



ee

dire un pays qui renousse |i centralisa-
lion du pouvoir politique e! maintient
jalousementlautonomiede chaque Etat.
(Vest bien le type politique des Anylo-
Sixons, le self-government, que nous
retrouvons aajourd hai imphanté en
Amerique. Et il s’y est amplinté parla
Poree des colons, beunw plus que par la
force des ermes ; car sil Wavait eu que
les armes, il aurail été vaincu par les
erandes monarchies, mieux outillées en
~e point, ‘

« Le méme procédé quia livee VAmE-

mgue du Nord aux Anglais leura livre
le grand continent australien, la Noa-
velle-Z Hande, PAfrique du Cap et cette
multitude de possessions qui donne deé-
ja a@ celle race la prédominanee sur tou-
t.s lesfutres. On sait en outre quelle
commence @ 8 installer dans VAmeérique
Pda Sad, ott son influence croit tous les
jours, particulicrement dens la Répu-
que Argentine. Ainsi, apres avoir débus-
qué la race frangaise de PAmérique du
Nord, elie commence maintenant a dé-
busquer les races espagnole et portu-
gatse de VAmeériqgue du Sud. On sera
tout élonm de constaier un beau jour
que cell: conquele ransensible ct suns ar-
mes est d finilivement faite. Pour s’en
consoler, on publiera quelques ouvra-
ves éloquents sur les dangers que lex-
pansion arglo-savonne fait courir aux
peuples latins et au vieux monde, gar-
dien fidéle de la civilisation des ages
passés, »

Me reste-t-il riena ajouter, sinon que










&

obscures et insensibles: c’était moins;la découverte de la houille, dont j’ai cit
une conquéte guerriére, 4 la fagon des|plus haut que les peuples latins n’a-
(cortez et des Pizarre, qu'une lente in fil- vaient pas su tirer tous les avantages
tration de colons venus pour se créer; pussibles, a merveilleusement servi cet-

des domaines ruraux indépendants, sui-
vant le type anglo-saxon, suivant le ly-

pe déja signalé par Tacite. Alors, tan-|

saient en hommes et en argent pour
maintenir si loin de la métropole leur
occupation purement militaire et admi-
nistrative, on vit Ja race anglo-saxonne
| gagner peu a peudu terrain, s’y implan-
ter solidement par ses colons, et Von
v’apercut avec étonnement que |’Aincri-
que du Nord, dont la France avait pris
olticiellement possession, était en réali-
té et insensiblement devenue anglaise.
On sait aujourd'hui 4 quel point elle
‘est devenue, quels immenses dévelop-

ments ont pris les Etats-Unis, Les

tats-Unis, entendez-vous bien, c’est-a-

[is que les grandes monarchies s’épui-

ite pr digieuse expansion de 1a race an-

| olo-saxonne si essentiellement adonnée

a Pagriculture et a l'industrie ; car c’est
celle découverte qui a permis a cette
-vace d’utiliser, la premiére, les machi-
lies a vapeur, les rai Ways, les steamers,
les tramways, les méliers mécaniques.
‘C’est d’ailleurs elle encore qui, la pre-
miére, a utilisé le télégraphe, le tdélé-
| uhone, les cables sous-marins.
|" « Crest elle qui acréé la grande in-
ldustrie ; c'est chez elle que la presse a
pris son développement le plus com-
plet ; cest elle qui transforme les dé-
| Serts en pays tiches et qui répand la ci-
vilisation dans les contréesles plus éloi-
' endes. »



Peut-on penser sérieusement que cet-



LE NUMERO 1() CENTIMES.

Les abonnements partent do rer. et du rg de chaque
mois et sont payables d’avance



Les manuscrite ineérés ou non De sont pas remis.

DORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.



le infime portion de ’humanité que re-
préseatent les Huitiens puisse, méme
en lui surajoutant les Dominicains, al-
lev a Pencontre de cette immense force,
qui constitue bien le progrés — a tort
ou &raison — et contre laquelle n’ont
rien pu, dans tous les temps, les plus
puissantes monarchies militaires ? Et
quand nous nous serons refugiés dans
nos montagnes,- par suite de réfractai- ,
res glans au progres, et que nous nous
y ser&.S fait tuer, aurons-nous ainsi
réalisé les destinées nationales et l’espé-
rance de toute la race noire de nous
voir révéler, aux yeux des autres races,
l'éypalité deses aptitudes ?

Des deux formes de patriotisme, dont
une consiste 4 s’admirer soi-méme et
it tomber en se drapant, 4 la facon es-
pagnole, et dont l’autre consiste 4 em-
prunter aux autres ce qu’ils ont de
meilleur et a devenir, sinon supérieurs
au moins égaux a eux,— est-ce la mau-
Vaise que nous allons choisir ?

On le voit clairement, il ne s’agit pas
dese cabrer ridiculement sur la route
ni de continuer a biaiser, c’est le pro-
“res qui arrive, il s’agit de se ranger et
de lui faire, de gré plutot que de force,
notre salut du drapeau.

PAUTS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE Se-MARTIAL



Lunp: 18 NOVEMBRE

Barométre 4 midi 762,3
inimun 20,6
Température maximum 3 1,6

Moyenne diurne de la température 26,1

Le ciel est resté clair jusqu’a 6 h.

Un grain de pluie vers to h. marquant
4 millimetres.
_ Agitation microsismique vers 4h. ce mae
tin 19.

Le barométre est invariable.

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5



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de 728 heures du soir les bourses. ot stérilite de l'homme et de la ferme.



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djuger. Une loi ne cesse d’ttre neéces-
ve que quand les causes qul Pavaient im-
. ont complétement disparu.

L

ster que Te célibat ecclésiastique ae re'evd

lc prest'ge du Sacerdoce, que des princes in-
conscrents ct faib es avi'iss:t nt, en nom
gant aux fonctions ¢ piscopales i Mportan es
js caders de famille, rmpreg ies de ViEes
je tout wenn. dont la plupart ¢taient
route Sans culturesni voori n

Li lute dos paypes contre les souverains
falors, A propos de La que-tion des inves-
‘ures, prouve surabonJamment — com-
Wien la di c’piine de PEetise, Vepuration
ju Charge, Vobservance da) droit Canon,
mest de tous temps lapréoccup ition cons-
mote du St-Sieze.

Cest done bien bete de vouloir de nos
‘urs Oppeser aA cette loi les écrits de St-
dul i Thimothée quand St-Paul, le giand
porre, avait garde la continence toute sa
tk.

Lon coagoit sans peine que le christia-
sme epanoui au Cénacle le jour de la Pen-
ote devait, pour se faire des prod ytes,
Yadresser de préférence aux hommes ma-
ng dont la conduite avait été cprouvée
putds qu’aux cclibataires parmi lesquels
purraient se trouver de fiethes libertins.

Estece parce que Pince te est probable-
meat la Genes du Monde — puisque nous
nissons tous d'Adam et d Eve, que Sarah,
Ypouse d’Abraham, était ethctivement sa
ser consanzuine, que les filles de Loth
raient sans conteste de la couche de leur
xe: Moab et Himmon, que lon peut in-
ziminer St-Paul d’avoit expulsé de PEgtise,
fincestueux de Corinthes.

Si dans le cours des siccles, et peut-ctre
more de nos jours. il a été relevée des
its délictueux a da charge de quelques
metres catholiques quiont meéconnu leur
“eu, peut-on, sans examen conclure en
aveur du mariage des pasteurs protes’ants?
Tout Wabord je conteste 4 ces honmunes, la
gulité de pasteur et ne reconnait en rien
kur utilite.

Fa effer, en quoi consiste leur ministere
les protestants sont livrés 2 eux-memes,
“i's peuvent ctteuilleter la Bible et Pinter-
meter d leur guise.

Des deux : ou tous les protestants sont
msteurs et peuvent othcier A tour de role,
wole pasteur n’a prs de role propre et
ut consequent est inutile.

Cest la conséquence de Ja doctrine pro-
“stante du libre examen.

Que j'avais done raison dans ma brochure
4 Docteur Kuvper de lui dire que Verreur
‘agendre Verreur !

Qu’on lise les faits divers des journaux
Méficains, pas un numero qui ne rapporte
4 fuite dun Clergyman protestant avec la
ustress d'un de ses ressortissants ou d’au-
ts scandales de ce genre.
kee rappelle avoir lu un proces reten-
sant intenté pas un clergy-man anglais a
Wmarquis qu'il avait trouve A son domi-
conjugal en trés bonne posture avec s4
Mistress,

Le detinguant fut condamné a 10.000
i % de dommages-intéréts, que le candi-
Pateur ne refusa ‘pas d’empocher. Mais
par malice ou par hasard, le dimanche
‘rant le clerc lut 4 l’office le passage_bi-
Ngee concernant les cas d’adultcre. Gri-

du Pasteur qui fut obligé de s’execu-

'€a tonnant contre l’adultére ! ‘Tout de
iat hilaricé générale, des oh, des ah par-
rele ct toute l’assemblée indignée d’unc
bs to audace de se retirer en criant: Et

000 livres, les rendez-vous ?
dea d iques, mes fré es, rendons grace 3
Vaebie par Grégoire VII réservé {a
Eglise de pareils scanda'es.

Anntpat MONT ASSE.
(A Suivre ).



























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Les contribuables sur lesquels des
~ai-ies Onteétié ilégalementopérées par
des créeanciers de la Commune, sont
prevenus quils mont a tenir compte
des dites saisics faitvs contrairement
aux dispositions de Particle 53 de la
loi da Aott 1900 qui déclare formel-
lement que les revenus de la Commune
sont tnsais.ssables.

iu consequence, tout contribuable
qui aura versé le montant de ses rede-
Vances cutre les mains des préten-
dus saisissants s’expose de payer deux
fois

Port-au-Prinee, le 16 Novembre 1907

Le Receveur Communal,
Lys DUVIGNAUD







La
Reéedaetion du “ Matin”

Offre @ seslecteurs les dewx volumes
A quoi tient la supériorité
des Anglo-Saxons.—
A-t-on intérét a s’emparer
du Pouvoir?

DE
EDMOND DEMOLINS
Au pric de Quatre Gourdes chaque
[EX VENTE A LIMPRIMERIE DU Matlin.





Industrie
M.ANUFACTURIERE NATIONALE
Julien Desroches
INDUSTRIEL
Fauc-cols, cravates, manchettes,chemises

at calecons
Ecole d:s arts et métiers



Tribunal Criminel
Audience du 18 Novembre

Le Subs:itut Coustard accumule charges }

sur charges contre lenomme Prévois Nae
poléon, agé de 30 ans, né A Bainet ct de-
meurant A Port-au-Prince, accust de vol
darvent avec escatade ct ctlraction dans la

nuit du ro au rr Juin de Vanncde dernicre |

au prejudice de la maison Gerlach & Ce.

Msy Michel Oreste et Exirest Antoine
presentent la defense du prévenu ct peu a
peu, accusation faiblir faure de preuves,
si bien que Ie Substitut Pabantonne — pres-
que i Ventiére conscience du Jury que pre-
side pour la troisi¢me fois Lemonade Océan
Ulvsse.

La défense triomphe ct enléve haut la
main en verdict d’aquittement cn faveur
de Préevois Napoléon qui est mis cn libertd.

Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audicnce du Lundt 18 Novembre 1907

Picsidence de Mr ie Président H. Lechaud

Le Tribunal pread siége A dix heures et |
demie du martin ct prononee Varrét suis
vant : !

Celui qui ordonne ua supplémen: dine |
formation dans l’athaire de Euy. Poulle
contre Léandre Larencu! et consorts. ;

Puis entend Ja procédure instruite con- |
tre le suppleant juge Azas Divinard de la-
ustice de Paix de Dame Mririe.

Le Rapporteur, Mir le juge V.R. Do-'
nond, lit son rapport. |

Le Mintstére Public, Mr Lue Domini- '
jue, conclutA un supplement d’instruc- |
ion. |

Le role cpuisé le si¢ge est leve.
Augmentation sensible da@rre@e@e

Commerce des bananes.

L’importance toujours croissante du com-'
nerce des bananes est un des faits les plus
utéressants qui montrent Vaceroissement.
le relations commerciales ‘plus suivies en- |
re les Etats-Unis, l’Europe et les pays bai-
és parla mer des Antilles.

Ce commerce s’est tellement développé
wil est maintenant au dé!a de tout ce
ju’on aurait pu prévoir il y a dix ans. Si
On importance augmente encore dans |'a-
‘enir dans les mémes proportions quelle
‘a fait depuis quelques années, ce ne scra
us qu'une question de temps pour voir

a banane devenir l'aliment le plus com--
nun pour les masses dans les Etast-Unis et

"Europe.

Il n'v apas encore trés longtemps, on
egardait la banane presque comme un
ruit de luxe, mais maintenant elle est
neilleur marché que les pommes, méme
lans la partie des Etats Unis ot: l'on ré-
rolte ce fruit. Les pays guise trouvent sur
a cote des Antilles ont grandement béne-
icié de ce nouvel état de choses, en ce sens
jue Vimpulsion donnée au commerce des
oananes a necessité la conversion de grandes
tendues de terrain, qui semblaient n’éire
jue des fourrés inuules, en riches planta-
ions de bananes.

Des mille et mille kilometres carrés que
"on considérait il y a cinquante ans comme
les terrains sans valeur, bons seulement
sour la propagation des moustiques, sont
naintenant d’un grand rapport pour leurs
rOpriétaires, et on construit des villes le
ong de la céte de la mer des Antilles, dans
les endroits qui auparavant étaient com-
olétement déserts et par conséquent n’a-
raient jamais vu d’activité commerciale.

Attention !

Il a été volé a une famille un chapelet 4

(wains verts et monture en or.
Les bijoutiers sont priés de se mettre en
contre tout individu qui le leur offri-
et de bien vouloir, avant de

ait’

{ ee ' . '
“mitivement décide

rien conelure, sinformer au bureau du
journal,

| . .

' Déclaration importante

| Deapres Jes instructions du Directeur de
la Douane, le soussiza', employé supe-
srieur aA da Douane, remiptis-ant les tone-
vions dz Payer r, annonces aix cmplovdesdu
dit burciu, que dorénavant leurs appointe-
ments leur scront PERSONNELLEMENT
verses atin d éviter les nombreuses réc'ama-
tions qui se prolvisent Achajyue paiement.
| Port-au-Prince, le 1S Novembre 1y07,
STEpues AVIN,

' Service Hyd: aulique

| L’Adininistration du service hydrauwigue
; informe ses abonnds que leau de la source
Plaisance sera arretéee deintin de jy boures

daomatit a 6 heures dues ir, pour faliciter le

nettoyage du Reservoir Nord Alexis au
Bel air.

En conseéquence Ja partie nord de la vil-

le sera privee d’cau.

Port-au-Prince, le 19 Novemb.e 107.

La Direction





Un déjeuner de rois

Wixpsor 17.--Au déjeuner doaneé aujour-
hui au Chazcaude Windsor assistaient
trois rois, cing reines et seize princes ct
princesses.

Les hotes rovaux dtatent le roiet fa rei-
ne MAn weterie, Voupercar et Vimporaiiri-
ce d’Allemagne et le roi et Ia reine dE-
pagne, la reine de Poriugai ec la reine de
Norvege.







Le Seerctaire Taft et
PEmpereur Guillaume



Brevin 17.— Le Scerétaire “Vafte a dati-
dene pas aller visiter
VEmpereur Guillaume en Anelccerre. C’es:
ce qu'il annonce dans une depeche regue
iby a deux jours par M. Charlemagne
‘Tower, ambassadeur des Etats-Unis.



Néygociations de Pier-
pont Morgan

Paris 17.—Les quelques banguiers fran-
gais qui ontaidé M. J. Prerpont Morgan dans
ses négociations avec la Banque de France
pour obtenir de cet ctablissement une ai-
de direete au marché de New-York, con
Sidérent qu'il existe d'autres moyens par
losquels cette aide pourrait ctre obtenue.

Certaines personnes croient qu’il existe
/ une ceriaine correlation entre l’attitude du
_gouvernement frangais sur cette question
et) Vaccord commercial Franco-Américain
,en ce moment cn negociation 4 Washing-
ton.
Ee,
| 9 e v °
| L’encaisse Métallique

| de la France

! Paris 17.—Jamais depuis qu'elle existe,
jla France n’a_ cu l’oceasion d’étre aussi
| tiére de sa richesse, car au cours de la se-
maine derni¢re, presque toutes les bourses
de l'Europe et de l’Amérique lui ont adres-
| s¢ de pressantes demandes d’or.
Vers la fin du mois d’Aodt dernier le
| pontant des comptes courants 4 la Banque
de France s’élevait & 541 millions de dol-



lars et les réserves
561 millions de dollars.

Ces chiftres significnt qu’i elle seule ja
Irrance posséde le tiers du stock mecitallie

que du monde.



i pdbere artiste pil deja bourmenté de

i precharite desu Praise ue fin. oe

-

L QUI TUE!...

Ooo reves dhothoectey, visio petabte !

dete Commods profoid CoOUPPP TDG’ Yaad hae mervethhouaK,
Relatant comme va Peaiple aux ctres de la Fable,

Mon ceeurest ta Cyvthere et toi, Punigue dieu!

Main Ut seras toajours ane chose ampalpalte,
On Poiseau des baisers tauira ses airs joveny,
rar Sil faut te saisir. o chimere adorable.
Trop de pleurs couleront etmourirest bien mien .

Ausst, Comme te Sale, an buste hiesatiqre |
Attendant de Delos dle navire fatal,
Le coeur encor tout plein deamon réve ideal,

Vattends Vheure propice aux crimes heroines,

Car cest bean de mourir que de trahir Cest Vivre dans la tnert avee Vaimee en sei!

Prev. A. WENWORTHE

6 Janvier.



NUD] A 2 HEURES
Beurre et radis
uf farei
‘Vripe a la mode de Cocn
Filet) Mignon salade
Haricots verts sautdés
Haricots rouges en sauce
Riz b'ane a la créeote
Pudding
Fruits
Café
1/2 Vin





Dernicre heure.

Lonpxrs 18. --- Lcmpercur et VTmpeéra-
tice Allemagne ont quite Windsor, cel-
le-ci se rendant en Hollande et le
Ad Tbghelitfe Caste ott
semaines.

Vaxcer 18. - Les ministres de France et
@Espagne contérent avec le gouvernement
marocain en vue du fonctionnement de la
police internationale qui pour le moment

El

mpereur
il passera quelques

sera limi ge a Tanger, Tetuan,
et Rabat.

New-York 18. ~ La stiuation financiére
est un peu ameliorce aujourd'hui.

Panis 18.-— Remie 94. 95

Le President de la République visita au-
jourd’hui Vannexe de l'exposition d'auto-
nobiles de PEsplanade des Invalides.

La Chambre continue aujourd’hui la dis-
cussion du budget de l’agriculture.

M. Chéron s'est rendu a Phopital de
Verdun ou il visita les malades atteints de
la fi¢vre typhoide. Il ordonna certaines me-
sures prophylactiques.

M. Roume, gouverneur
Occidentale est démissionnai
tai.ons de santé,

ManiLLe 18. ~ Quatre violentes scco:is-
Ses sismiques ont été ressenties hier soir a
tr heurcs 254 Manilleet dans les environs.

Paris 18.— Le Matin annonce que le
président Fallicres fera une visite en Rus.
sie dans le courant de l’année prochaine.

Rome 18. Le prince Robert Charles
Louis Marie dz Bourbon, infant d'Espagne
et duc de Parme est mor taujourd’hui prés

de Reggio des suites d'une maladie de
coeur.

Araish

|
DEJEUNER DU 19 NOVEMBRE
|

de l’Afrique
re pour des

a

de ‘cet établissement A







Da delicat pote Auguste Wentworth, ces
cers trouces hairs ses papers, Ib semble une le

: -
Lue VEN

'





Fabrique de chapeau

La Fabrique de chapcaux istallée a
Ecole des Arts et Métiers, ancienne.
ment Maison Centrale,

oh , SOUS la pais
scoclae de Vve PL Benoit et J. €, Gor
teau a Phonneur Winformer fe public

queil treuvera en son
stock de chapeaux de
littisites ; malge® ces Svantate, PS
SUes ; aly S avantages ““4.
Met sos chepeaux en vente aun prix
Ino digue defiant toute concurrence,
La fabriqee inforine en Outre fo po-
bhic qvVelle est ia seule qui en confee-
lronne & Port-au-Prince et Ce avee Je
concours Wouvricres venuis expres-
sement de PEtranger,
La fabrique répare
de och -peaux. Bon
nel,

et
Aa percu
D’APOLOGETIQUE CHRETIENNE
SUR
QUELQUES POINTS
DE LA DO VFRINE CATHOLIQUE
NOVA ET VETERA

dépot un bon
Palle supérieuss

aussi loule sorte
marché exception-



Culte des Images

Dan. ana brochure fatitu’ce « La Verités
ecrite pour refuter les erreuss de Mr Nord
Isate. yi deja exptiqueé ce gue je pense du
culte des images, Je n'y reviendrai_ pas,
Mais je me contente scalement de rappor-
ter ict la confidence d'un ami.

—- Je suis protestant, me dit-il, une fois.

— Je te sats, lui répondis-je.

— Eh bien, mon ami, je vais souvent et
tres souve rt oa) da Cathedrale, savez-vous
pourquot ?

— Comment le savoir, si vous ne me le
dites vous-meéme 2

— Crest pour admirer les quavorze sta
trons, nValhrma-t-il. - Elles me‘rappellenr,
rin qaen tes regardant, Lavoie doulou-
reus>— parcourue par Notre — Seigneur
Jesus-Christ avant de vravir le Galgotha.
E'les me portent, en outre, 4 mediter sur
tout ce qu'un Dicu a volontairement sout-
fert pour Je satur de Vhumanite. Et consi-
déiant fa bassesse de Phomme qui conus
nue dotfenser un Dieu si bon et si miséri-
cordicux, je ne puis que hatr davantage le
péeché et toutce qui v conduit.

®
us

Me M, pour qui la religion n’est pas un
don dau coeur fortifié par la grace, mals
bien une production de la pensee indivi-
duelle libre de chague cerveau humaio,
fiit-il equilib: é comme le sten — ne se 2.
lait pas évidemment émouvoir par de Pl
rcils ¢panchements En effet, a Be ee
pas que si l'homme peut s’élever t hue
ila notion de Dieu, il ne peut, pa the
méme, sans le concoars de la Religion, § .
lever A la connaissance de Dieu, telle qu
J. C. la lui réve'e.

Celibat

le
uoique la continence observee pat
cles remunte dla plus haute _antigeie
uisqu’elle ctait pratiquée pac les Tie
et les peuples paiens, néanmoins lon
peut avancer que le Célibat des preeres dog:
tholiques est 4 proprement parler a dix
me chrétien. Ce n’est gu’une loi Gre
pline promulguée officiellement par pest
oire VII. L’Eglise de qui elle émant, ait
ien un jour, la :apporter sans pot



Full Text




4p ANNEE, Ne 193

PORT-AU-PRINCE (nait1)

MARDI, 19 NOVEMBRE 1907.







ABONNEMENTS :

paR MOIS Une Gourde pv’

D&PARTEMENTS & ETRANGER 3

Prais de poste en sus.

Pour tout ce qui concerne |’Administration du Journal, s’adrasser 42 Monsieur Arthur ISI



ETUDE

Temperament Haltien

Je suis doue loin de contester la réa-
ité du péril américain 3 au contraire,
toute ma demonstration tend a alfiemer
lexistence de ce péril que, pour le gé-
héraliser par son essence midme, j'ap-
pellerai le péril anglo-saxon, seulement
ce péril mest pas i reduouter sous la
lume qui, penéralement nous inspire
des craintes,

La destinée a, en dépit de tout, son
cours & aceomplir; on ne peut pas
tonjurer cet accomplissement et tout
bon sens, toute sugesse ct toute intelli-
pence duivent désormais tendre a nous
tonfurmer nous-meémes dans le sens de
cel accomplissement.

Hest inutile de dire: « HM suffit que
fon connaisse ce 4 quoi nous serions
prets pour Ja conservation du patri-
Moine sacré de 480%, pour que lon
regarde a deux fois, avant de nous le

lisputer ~-+.. Aceuléds aux dernicres
Mites de la résistance nous reésisle-

Hons encore, les vieux donnant l’exem-
@ aux jeunes et leur montrant com-
Ment il est beau de s’ensevelir sous les
ruines de la patrie, plutot que de survi-
Weasaruine. » Il est inutile de pen-
wr, aves Fréderick Douglass, que notre
Population « abandonnerait ses ports
ss rades, se réfugieruit dans ses
MOntag nes, brilerait sis villes et verse-
t sur leurs cendres son sang tropi-
ral et thaud, plutét que de se soumet-
la dégradation d’aucun joug impo-
»>méme amicalement. » II est inutile

‘ Lapéler, avec M. William Thorp :
ai Haitiens et les Dominicains ne
teen point et ont été souvent en
hee Muis j'ai entendu dire plus d’u-
c's par les uns et les autres qu’ils
iraient comme un homme, pour re-

Oa Vague invasion étrangére de lun
tea ire pays. » Il est enfin inutile de
ddig no’? avec I’écrivain du Times, ex-
exprés dans l’ile pour noter les
qictetions ace sujet ; « A juger de ce
8 entend partout, le peuple ne con-





QUOTIDIEN

Dirgcrevur?!

Clément

———

AVANCE



S ntaenemnarapreal





sentira jamais & abandonner aucun
pouvoir territorial &une puissance éiran-
ere,

La vérité est que nous sommes me-
nacés, et dangereusement =menaceés,
dans notre indépendanee comme peu-
ple, dans nos droits incontestables sur
esol conquis par nos péres, dans nos
couditions Wexistence meme, — et par
conscquent dans notredignité humaine,

pur lalogiqae universclle des évéiue-
ments, plus que par aucune véllcité

bellijueuse, Ecoutez une pace d‘histoire,
de Phistoire passée, présente et future.

¢ Hest clair) que la monarchie ian-
vlaise réduite ade si étroites limites,
ne disposant ni @une arméenombrense,
ni dun immense corps de fonclionnai-
res, Clait hors Weétat de disputer le Nou-
veau-Monde aux puissantes monarchies
du continent essentiellement organisées
pque la guerre. Mais elle avait) ce qui
manguait acelle-ci, we population qui
ne comptatt jamais sur le Pouvoir pour
enlreprendre quoi que ce faut, qui ne
lui demandait pas de la protéver et de
lui venir en aide en tout et pour tout,

de s'occuper due moins de choses possi-
ble, que de la « laisser tranquille », sui-
vant le mot dun auteur américain.

« (cst ainsi que, parla seule force
de Vinilialive privée, si développée dans
cette race, la colonisation anglo-saxon-
ne commenca, Autant les entreprises
t des grandes monarchies avaient été ta-
pageuses, aulantles leurs furent d'abord



Soardicnnamsanghndiid



qui ne lui demandait, au contraire, i



Magloire,

REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUB RCUX, 45.



=.



ee ee
a



— _—



ee

dire un pays qui renousse |i centralisa-
lion du pouvoir politique e! maintient
jalousementlautonomiede chaque Etat.
(Vest bien le type politique des Anylo-
Sixons, le self-government, que nous
retrouvons aajourd hai imphanté en
Amerique. Et il s’y est amplinté parla
Poree des colons, beunw plus que par la
force des ermes ; car sil Wavait eu que
les armes, il aurail été vaincu par les
erandes monarchies, mieux outillées en
~e point, ‘

« Le méme procédé quia livee VAmE-

mgue du Nord aux Anglais leura livre
le grand continent australien, la Noa-
velle-Z Hande, PAfrique du Cap et cette
multitude de possessions qui donne deé-
ja a@ celle race la prédominanee sur tou-
t.s lesfutres. On sait en outre quelle
commence @ 8 installer dans VAmeérique
Pda Sad, ott son influence croit tous les
jours, particulicrement dens la Répu-
que Argentine. Ainsi, apres avoir débus-
qué la race frangaise de PAmérique du
Nord, elie commence maintenant a dé-
busquer les races espagnole et portu-
gatse de VAmeériqgue du Sud. On sera
tout élonm de constaier un beau jour
que cell: conquele ransensible ct suns ar-
mes est d finilivement faite. Pour s’en
consoler, on publiera quelques ouvra-
ves éloquents sur les dangers que lex-
pansion arglo-savonne fait courir aux
peuples latins et au vieux monde, gar-
dien fidéle de la civilisation des ages
passés, »

Me reste-t-il riena ajouter, sinon que










&

obscures et insensibles: c’était moins;la découverte de la houille, dont j’ai cit
une conquéte guerriére, 4 la fagon des|plus haut que les peuples latins n’a-
(cortez et des Pizarre, qu'une lente in fil- vaient pas su tirer tous les avantages
tration de colons venus pour se créer; pussibles, a merveilleusement servi cet-

des domaines ruraux indépendants, sui-
vant le type anglo-saxon, suivant le ly-

pe déja signalé par Tacite. Alors, tan-|

saient en hommes et en argent pour
maintenir si loin de la métropole leur
occupation purement militaire et admi-
nistrative, on vit Ja race anglo-saxonne
| gagner peu a peudu terrain, s’y implan-
ter solidement par ses colons, et Von
v’apercut avec étonnement que |’Aincri-
que du Nord, dont la France avait pris
olticiellement possession, était en réali-
té et insensiblement devenue anglaise.
On sait aujourd'hui 4 quel point elle
‘est devenue, quels immenses dévelop-

ments ont pris les Etats-Unis, Les

tats-Unis, entendez-vous bien, c’est-a-

[is que les grandes monarchies s’épui-

ite pr digieuse expansion de 1a race an-

| olo-saxonne si essentiellement adonnée

a Pagriculture et a l'industrie ; car c’est
celle découverte qui a permis a cette
-vace d’utiliser, la premiére, les machi-
lies a vapeur, les rai Ways, les steamers,
les tramways, les méliers mécaniques.
‘C’est d’ailleurs elle encore qui, la pre-
miére, a utilisé le télégraphe, le tdélé-
| uhone, les cables sous-marins.
|" « Crest elle qui acréé la grande in-
ldustrie ; c'est chez elle que la presse a
pris son développement le plus com-
plet ; cest elle qui transforme les dé-
| Serts en pays tiches et qui répand la ci-
vilisation dans les contréesles plus éloi-
' endes. »



Peut-on penser sérieusement que cet-



LE NUMERO 1() CENTIMES.

Les abonnements partent do rer. et du rg de chaque
mois et sont payables d’avance



Les manuscrite ineérés ou non De sont pas remis.

DORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.



le infime portion de ’humanité que re-
préseatent les Huitiens puisse, méme
en lui surajoutant les Dominicains, al-
lev a Pencontre de cette immense force,
qui constitue bien le progrés — a tort
ou &raison — et contre laquelle n’ont
rien pu, dans tous les temps, les plus
puissantes monarchies militaires ? Et
quand nous nous serons refugiés dans
nos montagnes,- par suite de réfractai- ,
res glans au progres, et que nous nous
y ser&.S fait tuer, aurons-nous ainsi
réalisé les destinées nationales et l’espé-
rance de toute la race noire de nous
voir révéler, aux yeux des autres races,
l'éypalité deses aptitudes ?

Des deux formes de patriotisme, dont
une consiste 4 s’admirer soi-méme et
it tomber en se drapant, 4 la facon es-
pagnole, et dont l’autre consiste 4 em-
prunter aux autres ce qu’ils ont de
meilleur et a devenir, sinon supérieurs
au moins égaux a eux,— est-ce la mau-
Vaise que nous allons choisir ?

On le voit clairement, il ne s’agit pas
dese cabrer ridiculement sur la route
ni de continuer a biaiser, c’est le pro-
“res qui arrive, il s’agit de se ranger et
de lui faire, de gré plutot que de force,
notre salut du drapeau.

PAUTS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE Se-MARTIAL



Lunp: 18 NOVEMBRE

Barométre 4 midi 762,3
inimun 20,6
Température maximum 3 1,6

Moyenne diurne de la température 26,1

Le ciel est resté clair jusqu’a 6 h.

Un grain de pluie vers to h. marquant
4 millimetres.
_ Agitation microsismique vers 4h. ce mae
tin 19.

Le barométre est invariable.

]. SCHERER
5



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Port-au-Prince

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djuger. Une loi ne cesse d’ttre neéces-
ve que quand les causes qul Pavaient im-
. ont complétement disparu.

L

ster que Te célibat ecclésiastique ae re'evd

lc prest'ge du Sacerdoce, que des princes in-
conscrents ct faib es avi'iss:t nt, en nom
gant aux fonctions ¢ piscopales i Mportan es
js caders de famille, rmpreg ies de ViEes
je tout wenn. dont la plupart ¢taient
route Sans culturesni voori n

Li lute dos paypes contre les souverains
falors, A propos de La que-tion des inves-
‘ures, prouve surabonJamment — com-
Wien la di c’piine de PEetise, Vepuration
ju Charge, Vobservance da) droit Canon,
mest de tous temps lapréoccup ition cons-
mote du St-Sieze.

Cest done bien bete de vouloir de nos
‘urs Oppeser aA cette loi les écrits de St-
dul i Thimothée quand St-Paul, le giand
porre, avait garde la continence toute sa
tk.

Lon coagoit sans peine que le christia-
sme epanoui au Cénacle le jour de la Pen-
ote devait, pour se faire des prod ytes,
Yadresser de préférence aux hommes ma-
ng dont la conduite avait été cprouvée
putds qu’aux cclibataires parmi lesquels
purraient se trouver de fiethes libertins.

Estece parce que Pince te est probable-
meat la Genes du Monde — puisque nous
nissons tous d'Adam et d Eve, que Sarah,
Ypouse d’Abraham, était ethctivement sa
ser consanzuine, que les filles de Loth
raient sans conteste de la couche de leur
xe: Moab et Himmon, que lon peut in-
ziminer St-Paul d’avoit expulsé de PEgtise,
fincestueux de Corinthes.

Si dans le cours des siccles, et peut-ctre
more de nos jours. il a été relevée des
its délictueux a da charge de quelques
metres catholiques quiont meéconnu leur
“eu, peut-on, sans examen conclure en
aveur du mariage des pasteurs protes’ants?
Tout Wabord je conteste 4 ces honmunes, la
gulité de pasteur et ne reconnait en rien
kur utilite.

Fa effer, en quoi consiste leur ministere
les protestants sont livrés 2 eux-memes,
“i's peuvent ctteuilleter la Bible et Pinter-
meter d leur guise.

Des deux : ou tous les protestants sont
msteurs et peuvent othcier A tour de role,
wole pasteur n’a prs de role propre et
ut consequent est inutile.

Cest la conséquence de Ja doctrine pro-
“stante du libre examen.

Que j'avais done raison dans ma brochure
4 Docteur Kuvper de lui dire que Verreur
‘agendre Verreur !

Qu’on lise les faits divers des journaux
Méficains, pas un numero qui ne rapporte
4 fuite dun Clergyman protestant avec la
ustress d'un de ses ressortissants ou d’au-
ts scandales de ce genre.
kee rappelle avoir lu un proces reten-
sant intenté pas un clergy-man anglais a
Wmarquis qu'il avait trouve A son domi-
conjugal en trés bonne posture avec s4
Mistress,

Le detinguant fut condamné a 10.000
i % de dommages-intéréts, que le candi-
Pateur ne refusa ‘pas d’empocher. Mais
par malice ou par hasard, le dimanche
‘rant le clerc lut 4 l’office le passage_bi-
Ngee concernant les cas d’adultcre. Gri-

du Pasteur qui fut obligé de s’execu-

'€a tonnant contre l’adultére ! ‘Tout de
iat hilaricé générale, des oh, des ah par-
rele ct toute l’assemblée indignée d’unc
bs to audace de se retirer en criant: Et

000 livres, les rendez-vous ?
dea d iques, mes fré es, rendons grace 3
Vaebie par Grégoire VII réservé {a
Eglise de pareils scanda'es.

Anntpat MONT ASSE.
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Avis communal

Les contribuables sur lesquels des
~ai-ies Onteétié ilégalementopérées par
des créeanciers de la Commune, sont
prevenus quils mont a tenir compte
des dites saisics faitvs contrairement
aux dispositions de Particle 53 de la
loi da Aott 1900 qui déclare formel-
lement que les revenus de la Commune
sont tnsais.ssables.

iu consequence, tout contribuable
qui aura versé le montant de ses rede-
Vances cutre les mains des préten-
dus saisissants s’expose de payer deux
fois

Port-au-Prinee, le 16 Novembre 1907

Le Receveur Communal,
Lys DUVIGNAUD







La
Reéedaetion du “ Matin”

Offre @ seslecteurs les dewx volumes
A quoi tient la supériorité
des Anglo-Saxons.—
A-t-on intérét a s’emparer
du Pouvoir?

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Au pric de Quatre Gourdes chaque
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Tribunal Criminel
Audience du 18 Novembre

Le Subs:itut Coustard accumule charges }

sur charges contre lenomme Prévois Nae
poléon, agé de 30 ans, né A Bainet ct de-
meurant A Port-au-Prince, accust de vol
darvent avec escatade ct ctlraction dans la

nuit du ro au rr Juin de Vanncde dernicre |

au prejudice de la maison Gerlach & Ce.

Msy Michel Oreste et Exirest Antoine
presentent la defense du prévenu ct peu a
peu, accusation faiblir faure de preuves,
si bien que Ie Substitut Pabantonne — pres-
que i Ventiére conscience du Jury que pre-
side pour la troisi¢me fois Lemonade Océan
Ulvsse.

La défense triomphe ct enléve haut la
main en verdict d’aquittement cn faveur
de Préevois Napoléon qui est mis cn libertd.

Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audicnce du Lundt 18 Novembre 1907

Picsidence de Mr ie Président H. Lechaud

Le Tribunal pread siége A dix heures et |
demie du martin ct prononee Varrét suis
vant : !

Celui qui ordonne ua supplémen: dine |
formation dans l’athaire de Euy. Poulle
contre Léandre Larencu! et consorts. ;

Puis entend Ja procédure instruite con- |
tre le suppleant juge Azas Divinard de la-
ustice de Paix de Dame Mririe.

Le Rapporteur, Mir le juge V.R. Do-'
nond, lit son rapport. |

Le Mintstére Public, Mr Lue Domini- '
jue, conclutA un supplement d’instruc- |
ion. |

Le role cpuisé le si¢ge est leve.
Augmentation sensible da@rre@e@e

Commerce des bananes.

L’importance toujours croissante du com-'
nerce des bananes est un des faits les plus
utéressants qui montrent Vaceroissement.
le relations commerciales ‘plus suivies en- |
re les Etats-Unis, l’Europe et les pays bai-
és parla mer des Antilles.

Ce commerce s’est tellement développé
wil est maintenant au dé!a de tout ce
ju’on aurait pu prévoir il y a dix ans. Si
On importance augmente encore dans |'a-
‘enir dans les mémes proportions quelle
‘a fait depuis quelques années, ce ne scra
us qu'une question de temps pour voir

a banane devenir l'aliment le plus com--
nun pour les masses dans les Etast-Unis et

"Europe.

Il n'v apas encore trés longtemps, on
egardait la banane presque comme un
ruit de luxe, mais maintenant elle est
neilleur marché que les pommes, méme
lans la partie des Etats Unis ot: l'on ré-
rolte ce fruit. Les pays guise trouvent sur
a cote des Antilles ont grandement béne-
icié de ce nouvel état de choses, en ce sens
jue Vimpulsion donnée au commerce des
oananes a necessité la conversion de grandes
tendues de terrain, qui semblaient n’éire
jue des fourrés inuules, en riches planta-
ions de bananes.

Des mille et mille kilometres carrés que
"on considérait il y a cinquante ans comme
les terrains sans valeur, bons seulement
sour la propagation des moustiques, sont
naintenant d’un grand rapport pour leurs
rOpriétaires, et on construit des villes le
ong de la céte de la mer des Antilles, dans
les endroits qui auparavant étaient com-
olétement déserts et par conséquent n’a-
raient jamais vu d’activité commerciale.

Attention !

Il a été volé a une famille un chapelet 4

(wains verts et monture en or.
Les bijoutiers sont priés de se mettre en
contre tout individu qui le leur offri-
et de bien vouloir, avant de

ait’

{ ee ' . '
“mitivement décide

rien conelure, sinformer au bureau du
journal,

| . .

' Déclaration importante

| Deapres Jes instructions du Directeur de
la Douane, le soussiza', employé supe-
srieur aA da Douane, remiptis-ant les tone-
vions dz Payer r, annonces aix cmplovdesdu
dit burciu, que dorénavant leurs appointe-
ments leur scront PERSONNELLEMENT
verses atin d éviter les nombreuses réc'ama-
tions qui se prolvisent Achajyue paiement.
| Port-au-Prince, le 1S Novembre 1y07,
STEpues AVIN,

' Service Hyd: aulique

| L’Adininistration du service hydrauwigue
; informe ses abonnds que leau de la source
Plaisance sera arretéee deintin de jy boures

daomatit a 6 heures dues ir, pour faliciter le

nettoyage du Reservoir Nord Alexis au
Bel air.

En conseéquence Ja partie nord de la vil-

le sera privee d’cau.

Port-au-Prince, le 19 Novemb.e 107.

La Direction





Un déjeuner de rois

Wixpsor 17.--Au déjeuner doaneé aujour-
hui au Chazcaude Windsor assistaient
trois rois, cing reines et seize princes ct
princesses.

Les hotes rovaux dtatent le roiet fa rei-
ne MAn weterie, Voupercar et Vimporaiiri-
ce d’Allemagne et le roi et Ia reine dE-
pagne, la reine de Poriugai ec la reine de
Norvege.







Le Seerctaire Taft et
PEmpereur Guillaume



Brevin 17.— Le Scerétaire “Vafte a dati-
dene pas aller visiter
VEmpereur Guillaume en Anelccerre. C’es:
ce qu'il annonce dans une depeche regue
iby a deux jours par M. Charlemagne
‘Tower, ambassadeur des Etats-Unis.



Néygociations de Pier-
pont Morgan

Paris 17.—Les quelques banguiers fran-
gais qui ontaidé M. J. Prerpont Morgan dans
ses négociations avec la Banque de France
pour obtenir de cet ctablissement une ai-
de direete au marché de New-York, con
Sidérent qu'il existe d'autres moyens par
losquels cette aide pourrait ctre obtenue.

Certaines personnes croient qu’il existe
/ une ceriaine correlation entre l’attitude du
_gouvernement frangais sur cette question
et) Vaccord commercial Franco-Américain
,en ce moment cn negociation 4 Washing-
ton.
Ee,
| 9 e v °
| L’encaisse Métallique

| de la France

! Paris 17.—Jamais depuis qu'elle existe,
jla France n’a_ cu l’oceasion d’étre aussi
| tiére de sa richesse, car au cours de la se-
maine derni¢re, presque toutes les bourses
de l'Europe et de l’Amérique lui ont adres-
| s¢ de pressantes demandes d’or.
Vers la fin du mois d’Aodt dernier le
| pontant des comptes courants 4 la Banque
de France s’élevait & 541 millions de dol-



lars et les réserves
561 millions de dollars.

Ces chiftres significnt qu’i elle seule ja
Irrance posséde le tiers du stock mecitallie

que du monde.



i pdbere artiste pil deja bourmenté de

i precharite desu Praise ue fin. oe

-

L QUI TUE!...

Ooo reves dhothoectey, visio petabte !

dete Commods profoid CoOUPPP TDG’ Yaad hae mervethhouaK,
Relatant comme va Peaiple aux ctres de la Fable,

Mon ceeurest ta Cyvthere et toi, Punigue dieu!

Main Ut seras toajours ane chose ampalpalte,
On Poiseau des baisers tauira ses airs joveny,
rar Sil faut te saisir. o chimere adorable.
Trop de pleurs couleront etmourirest bien mien .

Ausst, Comme te Sale, an buste hiesatiqre |
Attendant de Delos dle navire fatal,
Le coeur encor tout plein deamon réve ideal,

Vattends Vheure propice aux crimes heroines,

Car cest bean de mourir que de trahir Cest Vivre dans la tnert avee Vaimee en sei!

Prev. A. WENWORTHE

6 Janvier.



NUD] A 2 HEURES
Beurre et radis
uf farei
‘Vripe a la mode de Cocn
Filet) Mignon salade
Haricots verts sautdés
Haricots rouges en sauce
Riz b'ane a la créeote
Pudding
Fruits
Café
1/2 Vin





Dernicre heure.

Lonpxrs 18. --- Lcmpercur et VTmpeéra-
tice Allemagne ont quite Windsor, cel-
le-ci se rendant en Hollande et le
Ad Tbghelitfe Caste ott
semaines.

Vaxcer 18. - Les ministres de France et
@Espagne contérent avec le gouvernement
marocain en vue du fonctionnement de la
police internationale qui pour le moment

El

mpereur
il passera quelques

sera limi ge a Tanger, Tetuan,
et Rabat.

New-York 18. ~ La stiuation financiére
est un peu ameliorce aujourd'hui.

Panis 18.-— Remie 94. 95

Le President de la République visita au-
jourd’hui Vannexe de l'exposition d'auto-
nobiles de PEsplanade des Invalides.

La Chambre continue aujourd’hui la dis-
cussion du budget de l’agriculture.

M. Chéron s'est rendu a Phopital de
Verdun ou il visita les malades atteints de
la fi¢vre typhoide. Il ordonna certaines me-
sures prophylactiques.

M. Roume, gouverneur
Occidentale est démissionnai
tai.ons de santé,

ManiLLe 18. ~ Quatre violentes scco:is-
Ses sismiques ont été ressenties hier soir a
tr heurcs 254 Manilleet dans les environs.

Paris 18.— Le Matin annonce que le
président Fallicres fera une visite en Rus.
sie dans le courant de l’année prochaine.

Rome 18. Le prince Robert Charles
Louis Marie dz Bourbon, infant d'Espagne
et duc de Parme est mor taujourd’hui prés

de Reggio des suites d'une maladie de
coeur.

Araish

|
DEJEUNER DU 19 NOVEMBRE
|

de l’Afrique
re pour des

a

de ‘cet établissement A







Da delicat pote Auguste Wentworth, ces
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Lue VEN

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SUes ; aly S avantages ““4.
Met sos chepeaux en vente aun prix
Ino digue defiant toute concurrence,
La fabriqee inforine en Outre fo po-
bhic qvVelle est ia seule qui en confee-
lronne & Port-au-Prince et Ce avee Je
concours Wouvricres venuis expres-
sement de PEtranger,
La fabrique répare
de och -peaux. Bon
nel,

et
Aa percu
D’APOLOGETIQUE CHRETIENNE
SUR
QUELQUES POINTS
DE LA DO VFRINE CATHOLIQUE
NOVA ET VETERA

dépot un bon
Palle supérieuss

aussi loule sorte
marché exception-



Culte des Images

Dan. ana brochure fatitu’ce « La Verités
ecrite pour refuter les erreuss de Mr Nord
Isate. yi deja exptiqueé ce gue je pense du
culte des images, Je n'y reviendrai_ pas,
Mais je me contente scalement de rappor-
ter ict la confidence d'un ami.

—- Je suis protestant, me dit-il, une fois.

— Je te sats, lui répondis-je.

— Eh bien, mon ami, je vais souvent et
tres souve rt oa) da Cathedrale, savez-vous
pourquot ?

— Comment le savoir, si vous ne me le
dites vous-meéme 2

— Crest pour admirer les quavorze sta
trons, nValhrma-t-il. - Elles me‘rappellenr,
rin qaen tes regardant, Lavoie doulou-
reus>— parcourue par Notre — Seigneur
Jesus-Christ avant de vravir le Galgotha.
E'les me portent, en outre, 4 mediter sur
tout ce qu'un Dicu a volontairement sout-
fert pour Je satur de Vhumanite. Et consi-
déiant fa bassesse de Phomme qui conus
nue dotfenser un Dieu si bon et si miséri-
cordicux, je ne puis que hatr davantage le
péeché et toutce qui v conduit.

®
us

Me M, pour qui la religion n’est pas un
don dau coeur fortifié par la grace, mals
bien une production de la pensee indivi-
duelle libre de chague cerveau humaio,
fiit-il equilib: é comme le sten — ne se 2.
lait pas évidemment émouvoir par de Pl
rcils ¢panchements En effet, a Be ee
pas que si l'homme peut s’élever t hue
ila notion de Dieu, il ne peut, pa the
méme, sans le concoars de la Religion, § .
lever A la connaissance de Dieu, telle qu
J. C. la lui réve'e.

Celibat

le
uoique la continence observee pat
cles remunte dla plus haute _antigeie
uisqu’elle ctait pratiquée pac les Tie
et les peuples paiens, néanmoins lon
peut avancer que le Célibat des preeres dog:
tholiques est 4 proprement parler a dix
me chrétien. Ce n’est gu’une loi Gre
pline promulguée officiellement par pest
oire VII. L’Eglise de qui elle émant, ait
ien un jour, la :apporter sans pot