Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
November 8, 1907
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Full Text
qn ANNEE, Ne 184 PORT-AU-PRINCE (uair:)

VENDREDI, 8 NOVEMBRE i907.



QUOTIDIEN

SEES il

LE NUMERO 4() CENTIMES



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Dé&PaRTEMENT« & ETRANGER ;
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mois et sont payables d’avance



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

Les manuscrits insérés ou non ne sont pas remis.

+







: cece Reman Reeeeerennnree lean avereee aeerne— Seemann
Pour tout ce qui concerne |’Administration du Journal,

Lémigration Haltienne

le Steamer « Salvator » vient dé
ouillor A Santiagode Cuba. Sur le pont
te premicre, autour de la table, pren-
wnt sicge, aréopage sévére et moqueur,
Consul d’Haiti, les employés de la
Douane et le médecin du Port, et voici
qevers cette table est dirigé le trou-
peau grouillant des pissagers wrol-
seme, ce sont les émigrants.

Et d’abord, voici les espagnols venus
delaCatalogne : vieux et jeunes, femmes
etenfants, vétus de costumes d’ouvriers,
figures souffreteuses oti rayonne Cepen-
dant un peu de joie, la joie d’étre ar-
nvés enfin apres un long voyage, re-
rds durs of luit un peu d’espoir, l'es-

it de moins souffrir, et qui sait ? de
aire fortune, rabl.'s, gauches et bavards,
fappelant les Syriens quand ils vinrent
thez nous, les premiers Syriens arvi-

e

vs en éclaireurs, et dont les rapports | P

enthousiastes firent accourir, de toute
3 Jérusalem, l’'armée de leurs fréres
aisérables, aujourd’bui conquérants su-
Pes de la terre hospitaliére et douce
aiti.
L’appel des noms commence, chaque
igrant doit payer un dollar pour avoir
droit de descendre, il doit décliner
% nomset préinoms,et dire pour quelle
mine ou pour quelle plantation, pour
elle industrie il a été engagé.
un aprés l'autre, ils subissent l’in-
ogatoire, paient et s’en vont, les

mes portant sur I’épaule, dans un
ee ossier, tout ce quils possddent,
. ‘emmes trainant aprés elles de pe-

enfants blonds et sales.

) passagers de
Wee impatience la fin de cette cérémo-
pour avoir leur exeat. Mais quoi !
a finiavec les Syriens, pardon, les
» et voici un autre troupeau

a Saméne, c’est celui des paysans ,

» migrants aussi, hélas, et la
tpn ommence Ils sont cent quatre-
We eux, cela marche plus vite : on
a Gi eu confiance en cut,
td’entrée, on le leur a fait payer
FN nce du Bateau en Halli. Ils

|

remiére altendent ; terre,

et le Dollar ,

répondre & l’interrogatoire' payé @












sante de la besogne. Tous les catilans
savent signer, les Haitiens ne le savent
pas, et ils sont trés embarrassés méme
pour décliner leurs noms, intimidés
par la sévérité de ces formalités auy-
quelles ils ne sont pas habitués, se de-
mandant peut-étre si, pris 4 quelque pié-
ge, ils ne vont pas étre réduits 4 l’escla-
vige, s’ils ne sont pas retombés sous
le pouvoir des blancs. IIs défilent, di-
sant leurs uoms baroques ou drdles,
pour la plus grande joie des contré-

eurs cubains et de la galerie. —
QAspeculaut, wus ve VIIABVUS * vUtre

bientét transformés, la peur et |’in-
quiétude ont bientdt disparu, et l’on
dirait ue le paysan_ haitien en qul,
comme le disait une fois notre direc-

n dirait que le paysan se transforme
déja ; les yeux s’illuminent, les fronts
se rassérénent, et je lis dans ces
physionomies la méme énergie que
dans celles des catalans. Tous ces hai-
tiens sont des hommes de volonté et
d’énergie, leur seule présence sur le
ontde ce navire l’atteste suffisamment:
les voila débarquant sur une terre in-
conuue parce qu’on leur a dit que |i,
il y adu travail, parce qu’ils ont vu en
revenir avec de fortes économies,
quelques-uns de leurs fréres autrefois
misérables comme eux.

Tous vont 4a Guatanamo et dans 1s
régions sucriéres, 00 ils sont empluyés
4 la plantation ou 4 la coupe de: can-
nes a raison de deux 4 trois dollars par
jour. .

Les Haitiens sont trés appr ‘ciés, et
en vain, chaque mois depuis deux an<,
le steamer francais les débarque par
centaines, les nouveaux venus trouveut
encore & s’employer avantageusement.
Cuba réclame des travailleurs de la
les Haitiens accourent en foules
grandissantes et disent : nous voila.

J'ai voulu mettre ce fait en lumiere pour
{montrer comment c’est une calomnie,

sont paresseux ,;
rent en masse
ur et pénible,
réjugé. ; ;
aa varité est que le tegvail chez nous
n’est pas organisé, n’est pas assez en”
couragé et protég’, etle paysan re use
de travailler parce qu'il nest pas 15562
abord, @



et c’est pour l’aréopage, la partie amu-fopprimé par le chef de section et les

Chefs de district, qui s’attribaent le plus
clie du produit de sasueur, sans que
jimais P?écho, je ae dirai pis de sa plain-
te, ( ose-t-il se plaindre 2?) mais de son
soupir de souffrance et de dése:poir
soit jamais arcivé jusqu’a nous pour

émouvoir nos coours indifférents.
, Faligués de porter leurs miséres
Lonteuses, les voila s’expatriant avec

des ruses infinies, car le Port s’oppose
a leur départ, mais ils paient la com-
plaisance de ceux qui sont , Prépa-
ifs & lear ebarner lo sents. ce lexis gt
trie, vers le travail, vers la vie.

Ainsi, le Président actuel de la Répu-
bliqve est venu bien tard, et il doit
sentir 3 la résistance du timon entre

teur, s’incarne « unsiécle de servitude», | as invins énergiques, combien la bar-

que était profondénent enfoncée dans
{le sable et dans Ja vase. Quelle lutte
;pour la remetire a flot, et quels efforts.
C’est que ce n’est pis dans un jourqn’on
peut corriger les effets d’un_ sié le de
roatine et de pratiques déplorables.

Voil% que des désespérés se jettent a
eau par dessus bor], essayent de se
sauver eux-mémes hors de la barque
fen p4ril ! O retour ! cette Haiti si riche
{qu’elle tendait ses mamelles débordan-
ites aux étrangers avides venus de loin,
voila maintenant que ses propres en-
faats la quittent, pour aller chercher
ailleurs le pain de Il’existence.

Je ne suis pas de ceux qui désespé-
rent, le pessimisme n’habile pas en moi.
Je crois au salut tout de méme puisque
lceuvre est commenceée, puisjue leGrand
{Ouvrier du salut national est debout,
encourageant du geste et.‘e la voix, le

travail et industrie, et donnant lim-
|pulsion a cette activilé latente qui est
‘en nous et qui ne diemanide qu’a se ina-
{ nifester. Les esprits, mieux avertis sont

tournés vers le travail et vers l’effort
individuel; les chemins de fer et lex-
{ploitalion de nos richesses miniéres et
| orestiéres, vont améliorer nos condi-

l tions d’existence, et noug pourrons mon-
‘trer bieatét au monde fa face rayonnan-
‘te d’une Haiti régénérde.

Maintenant que chacun voit la beau-
té6 et ’indluctabilité de Vceuvre du sa-
lut, elle ne peut plus étre abandonnée.
La lumiére de l’instruction se répandra
dans les masses, et c’est de cette la-



t ensuite parce qu'il est’ miére que naftront la vraie liberté et



s’adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.

ly justice, et ils ne s’arracheront plus
da sol de la Patrie, les paysans haitiens.
*e

Une question se pose : cette émigra-
tion est-elle un mal? Oui et non, ré-
pondrai-je. Oui, c’est un mal au_ point
de vue des intéréts actuels du Pays ;
tous ces émigrés, ce sont autant de
bras enlevés 4 notre agriculture qui en
atant besoin, et le mal est d’autant
plus grand que ceux qui s’en vont ainsi
sont les meilleurs, les mieux trempés
pour la lutte ot effort. car le seul fait
connait Yesprit sédentaire du paysan
haitien, son atachement itréductible au
sul qui l’a vu naitre— révele manifeste-
ment ces qualités d'énergie, de volo.-
t: et d’audace, qui sont les meilleurs
é:éments de réussite et de succés. II se
produit la une véritable sélection natu-
relle; tous souffrent,ceux qui s’en vont,
ce sont ceux qui ont dans leurs ames
li force de réavir et la conception d’un
i léal impossible a réaliser chez eux.

La Nation Américaine n’est si grande
et si fort», son ascension n’a été si pro-
digieuse et si rapile que parce quelle
s'est coinposée des éléments les meil-
leurs venus de tous les points de I’an-
cien continent, cadets de famille, aven-
turiers, proscrits et bannis, tous les
forts et les audacieux, qui s’en vinrent
chercher dans cette patrie nouvelle un
champ ou dépenser leur activité débor-
dante. Dans une telle société, les fuibles
devaient étre écrasés, ils le furent, et
ceux qui purent résister constituérent
ce peuple prodigicux qui s’est formé de
ce que les peuples abatardis avaient de
meilleur.

Donc, notre perle est grande, nous
perdons dans l’exode de nos campa-
guards des éléments précieux. Mais il
n'y a pas de danger, je crois, que Cuba
les garde. C’est la fortune qu’ils sont
ullés chercher, la terre natale les ap-
pelle, la nostalgie les raménera. Ces
travailleurs sont des exilés et non des
transplantés, ils ne prendront pas raci-
ne dans la terre étrangére, ils revien-
dront. Chose bonne a noter, les cita-
lans aménent leurs femmes et leurs
eufants tandis gue les Hiltiens viennent
seuls. Ils reviendront, et c’est pourquoi
si leur exode e1si grand nombre est
un mal actuel, c'est la garantie d’un
bien futur; ces milliers d’hommes reve-





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SO. Publique. Elle commence aujour-
fhui la discussiondu budget de commerce.
On a distribuc aujourd hui aux Cham-
yes, un livre jaune sur les affaires du Ma-
Me Fallicres rendircut une visit. ...a-

Fi Président de la République Frangaise

lidi A hotel Continental a la reine |

oeiricre d'Espagne, qui un peu apres se

it a PE see.
radi resident de la Republique Frangaise
recut aujourd hei le ministre de la Colom-
bie qui lui présenta ses lettres de erdance.

Mr Jonnart a été maintenu avec le titre
ke mission Cemporaire comme gouverneur
de l’Algérie.

Maprip 7. — Une viotente secousse sis-
mique a cte ressentie A Torre la Ribera, pro-
vince de Huesca. De nombreuses — maisons
¢ sont ccroulées causant probablement un
certain nombre de morts.

AxsrERDAM 7. — Mr Jonkheer Van Pan-
bys, ministre d'Etat, son fils le maire de
Weck et leurs femmes se sont noves hier
wir, La voiture qui les: portait tomba dans
le canal Ahoogkerk. Liaceident est dad la
hume intense qui regia en ce moment.

Bern 7. — 1 Empereur a décidé guil
ese rendra pas cn Holfande ainsi qu’il
fait précecdemment projete.

Loxpres 7. — La Banque d’Ang'eterre a
deve le taux de son escompte i sept pour
ent.

Pans 7.-- La Banque de ,France c¢leva
wjourd hui le taux de son escompte de
3 12 oo a 4 oly

Lonpres 6.— Tout fait espérer que le
dftrend survenu entre les Compagnies des
chemins de fer et leur personnel se ter-
minera par un accord.

EuzaseTHGRAD ( Russie ) 6. — Dans
me rencontre qui s'est produite aujour-
Vhuiici entre des cosaques et d°s paysans
plusieurs hommes ont été tués, cette échauf-
lurée a été causée parle retus des cons-
mits locaux de rejoindre leurs régiments.

Manacua ( Nicaragua ) 6.— Les prési-
dats Zelaya du Nicaragua, Davila du Hon-

et Figueroa du Salvador se réuniront
main en conférence 1 Amapola afin de
insolider la paix dans l’Amérique Cen-
inale,

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une vie de liberté et d’orgueil dont ils
ne soupconnaient pas l’existence, rap-

rteront a leur foyer le récit des
Pelles choses qu’ils auront vues. Agri-
culteurs, ils auront appris les procédés
scientifiques de culture, ils auront con-
nu la douceur de la justice et Vivrease
dela liberté. Ils seront les ré@latenrs
Wun idéal meilleur, d’ane conception
plus haute de la vie; ils auront come-
pris la nécessité pour leurs enfants dap-
prendre a lire et a ¢ccrire, et le fait par
eux Wavoie va de leurs yeux les mira-
eles de ta civilisation, vaudra mieux
pour y convertir les masses que [a pre-
dication Ja plus éloquente.

Et cette pensée seule, que ces paysuns
qui s’en allaient si b:avernent alfrouter
Qe vie inconnue, certainement péni-
ble, de retour dans leur patrie, svront
des apotres da progeds, Tes | reuves pal-
pables de la régéndration —ps-ible de
Pindivida haitiean et par cons. quent du
peuple entier, cette pensée seule me
conrsolait en les voyant atosi passer,
sus les yeux raitleurs eo séveérss de
Varéopage cubain, suc lé pont dua Sal-
vador,

————





DPAIGS DITRRS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

awtre - RNaeerwranr

TY. ’ :
Barométre A inidi 761,5
; minimum 32.3
Te capérature\™inimum 22,2

Moyenne diurne de la température 25,2

Le ciel a cté tres-nuageux toute la jour-
née.

Orage au sud vers 2 h.

Pluie fine depuis 6 h. du soir.

La nébulosité est forte pendant les nuits
depuis trois jours, surtout 4 partir de mi-
nuit.

Le barométre a haussé sensiblement.
Mouvement microsismique aprés mi-

nuit.
J. SCHERER
Le Montréal

Est entré ce matin avec les passagers sui-
vants venant de:

‘Bordeaux: S. G.Me* Morice, Paul Santal-
lier, Mme Santallier, Madeleine et Margue-
ritte Santallier, Soeur Blanche, E. Boutin,
Mme Boutin, Albert Desmarquets, Marie
Raphacl, Dr Luc Malebrinche, Léonce Bor-
no, Péres Rideaux, Benoit, Garaud, Bizeul,
Le Roux, et Kerbrat, Yviquel Joseph, Soeur
Angéle de Sacré-Coeur, Léon de St Vin-
cent, Cicero Mariana, Aldi Francesco ete.

St-Thomas : L. Délinois, Marie Gordon.

‘Puerto-Plata : Edouardo Merry, Jirama
Heraldo, Bertulia Marcelino, Eurique Is-
quierro, Rosa Piccini, Alberto de la Rosa.

Cap -Haitien. —Dulotf Henry, Démosthe-
nes Sam, Philoméne Lafosse, Muller Mar-
monville, Adhémar Auguste, Mondésir
Turenne, Aline Jéréme, Adélaide Mathieu,
S. G. Mé Kersuzan, S. Emmanuel, Ml"
Clorinde Laroche, Mme. Deetjen, Zéler,
Mania Jacques, Roomex, Mazuka Jean,
Mme. uka, Rose, t Henry, G#
Elisée, M™ Sidoine. %

Porto-Rjco.— José Luniz.

Funérailles

‘oute la société pori-au-princienne a
tenu i rendre un unanime témoignage de
sympathie compatissante 1 notre amt Ca-
mille Gabriel, hier, 4 l'occasion des fu-
nérailles de sa jeune femme. 7

Le convoi, partidu Bois-verna vers quatre

et demie, déroule pendant un long moment
d travers la ville gon long ruban de voi-
tures. : .
Apres leservice solennet chinté a l’Eglise
Métropolitaine avec le brill burs
des Péres du Saint-Esprit — les anciens
maitres de Camille Gabriel qui de cette fa-
con lui donnaient ainsi le témoignage te
leur affection condoléante, -— on se rendit
4) Peu de Chose sur une propriété de la
famille Gabriel ot le désolé mari avait vou-
lu qu’on cnterrat la défunte, loin du cime-
tiére banal ot les morts vont trop vite et
plongent tot dans l'impersonnalismeet la to-
tale anonymie.

Maleré les difficultés de la route, les
longueurs d- 1a cérémonie et une légére pluie
qui vers sept heures se mit 4 tomber, les
nombreux assistants raccompagnérent chez
lui Camille Gabriel en une manifestation que
nous croyons sincére de l’irrésistible sympa-
thieque sait secréer cet homme distingud,
charmant etdroit

Le Matin lui adresse A nouveau ses sen-
timents de condoléances et fait aussi des

souhaits fervents pour ses deux pauvres
bébés sans mére.
A-t on intérét a s’emparer
du pouvoir ?

Nous recommandons d’une fagon toute
particuliére la lecture du livre sensationnel
de Ed. Demolins: « A-t-on intércét a s'em-

parer du pouvoir ? »

L’auteur examine cette question et y ré-
nd avec sa matftrise habituelle ; tous les
ommes , olitiques et tous ceux qu’intéres-

SHEE AES, QHEVAAPT HS Hei: PUY ove, et

de cet ouvrage.

En vente al’Imprimerie du ¢ ACatin » :

QuaTRE GovurDEs.
Nomination

Monsieur F. Bertrand vient d'étre nom-
mé Officier de l’Etat civil de la Banlieue de

cette ville.
Nos meilleurs compliments.
Tribunal de Cassation
SECTION CIVILE
Audience du Jeudi, 7 Novembre 1907

Présidence de Mr le Vice-Présideat Er-

nest Bonhomme.
Le Tribunal prend siége 4 dix heures et

demie du matin et entend les affaires sui-

vantes :
1° — Blaise Aug. Bertrand contre Jo-
seph Catabois.

Le Rapporteur, Mr le juge Baron, donne

lecture de son rapport.

Ms J. L. Dominique, l’un des avocats
du demandeur, est entendu en ses observa-
tions.

Le Ministére Public, Me Eug. Décatrel,
conclut au rejet du pourvoi.

1° — Mertilia et Angélia Pierre-Louis
contre Dautruche Valentin.

Mr le juge Baron, Rapporteur, lit son
rapport.

Me F. Rimpel produit ses observations :

Le Ministére Public, Mr Luc Dominique
conclut au rejet du pourvoi,

3 2° — Marguerite Giordani, Veuve Va-
mir Phanor Alexis, contre les sieurs Au-
gustin Devé, Klum & Co.

Lecture du rapport est donnée par Mr le
nge Baron, Rapporteur.

* Camille Latortue est entendu en ses
observations.

Le Ministere Public, Mr Eug. Décatrel,
conclut 4 la cassation des deux jugements
dénon cés.

Le siége est levé vu l’heure avancée.









‘sujet des négociations relatives 4 un accord



Décés

Les funérailles de Marie Eugénic Pulmy-
ra Corvington, décédée cette nuit, A lage
de 88 ans, auront lieu aujourd’hui 4 3 heu-
res de l’apres-midi, 4 la Cathédrale.

ef
*

Notre ami H. Hamblard vient d'etre é-
prouvé par la mort de sa mére MarigE AN-
NE EvisapeTH ZEILA MiramMBeau, Vve_ Eb.

Consulat-Général
des Pays-Bas

EN HAITI!

Le Gérant du Consula!-Gé
Pays-Bas en Haiti a rhonneur de pe
& la Counaissance de qui de droit, ‘

AMBLARD. les valours recnes ( premidra mM.
LePOS@ ce auront lied demain apres- oe Chas

midi. Is liis et colar nen hement &em
Sympathique condoléances ‘aux familles | 001s et celui (Hat, pour fea Moa

éprouvées. sieur John de Jongh et fen Monsieur

Fernando Mengual, de leur yj
sidant 4 Pelit-Goadve, doivent . hie
déduction faite des frais, expédises i
Son Excellence le Gouverneur de Cu.
rag.o, 4 qui les intéressés eauront a
s’adresser.

Port-au-Prince, le 7 Novembre 4907.

Nouvelles Elrangers

DEPECHES RECUES CE MATIN

Mgr Conan

Uy aura 4 ans, sa nedi 9 Novembre pro-
chain que l'on consacrait solennellement
S. G. Mer. J. Conan, Archevéque de Port-
au-Prince.

Pendant ces quatre années, le digne pré-
lat s’est fait constamment admirer par sa
belle conduie, sa charitable bonté et son
caractére d’une piété éleveée.

Nous faisons nos mazilleurs voeux pour
S.G. Myrl’Archevéque.



















M. Caillaux ect UImpotsur
le Revenu

Nouvelles diverses

Pants. — Les nouvelles recues da
Maroc par fle Gouvernement montrent
que la situation est tellement amélio-
rée que la présence d’une force na-
vale importante n’est plus nécessaire.
Aussi, va-t-on rappeler de -suite plu-
sieurs navires de guerre des eaux
marocaines.

BERLIN. - On annonce que |’Em-
pereur Guillaume, aprés avoir ‘rendu
visite a !a cour d’ Angleterre, assery
uns yuluzalne Us jours Incognito dan
Vile de Wight, afin de se débarrasser
completement du _ catarrhe dont il
souffre encore. La visite de Sa Ma-
jesté ila cour de Hollande qui devait
suivre a Londres sera donc remis3.

Paris. — On annonce que la réco-
te de vin en France estde 358 millions
d’hectolitres; en Algérie, da 7.500.00
hectolitres et en Tunis de 250.000 hec-
toiitres.

ST-NAZAIRE. — Le nouveau transla-
tantique « Chicago », appartenant 4
la Compagnie Générale Transatlanti-
que, a été lancé ici aujourd'hui avec
succés. Il entrera en service en Mai
1908.

LIVERPOOL. — On annonce que le
nouveau vapeur a turbine « Maurila-
nia » a couvert aujourd’hui ss e3sals
& nne vitesse moyenne 27.36 noeuds
& Wheure sur une distance de
mnilles; cela fait pres d’un noead de
plus que le « Lusitania » dans sé8 9
Sais.

Ri0-DE-JANEIRO. — Les croiseurs

Paris 6. - En réponse A un article pu-
bli¢ par la «Lanternes disant que M. Cail-
laud avait opéré d’importants changements
dans son projet d’impot sur le revenu, le
ministre des Finances a dit aujourd’hui
que ceschangements ne prévoyaient en rien
exemption de la rente sur I’état.





L’Empereur
@’Allomagne

— —-

Bertix 6.— On apprend de source au-
torisée que le séjour que l’empereur d’Al-
lemagne compte faire A Vile de Wight n’est
Nullement motive par la santé du souve-
Tain, Mais uniquement par son désir de se
Teposer peadant quelques semaines.





ministre

Rome 6.— Le Sénat constitué en Haute
Cour de Justice a continué aujourd’hui le
procés de M. Munzio Nasi, ancien ministre
de linstruction publique accusé de dé:our-
nement de fonds publics et celui de M. Mi-
chacl Lombardi, accusé de complicité. Au
cours des débats M. Nasi a déclaré que cer-
taines sommes d'argent portées sous la ru-
brique voyages ministériels avaient été en
réalité dépensés dins un but politique se-
cret.





Cuirassés « Washinton » et « Tenes

Accord see », de la marine des Etat

_s sane second portant pavillon du_vice-sle”

Fr anco-américain ral Oriel Sebiee. sont arrivés hier Il,

WasHINGTON. - 6. — L’ambassadeur de

9
France, M. Jusserand, sest entretenu au-
jourd’hui avec le secrétaire d’Etat Root au

venant de Port d’Espagne (Ile tr
dad ) & destination de la céte du
cifique. jee

FLENSBURG ( Prusse ). — Une od
chaudiéres du navire-école allem ai
« Blucher » fit explosion jaujou ’
tuant huit ‘personnes et en blessa
vingt-d2ux plus ou moins griévemes
Le « Blucher » est le navire-é6cole
torpilleurs. Son équipage 8°
de deux cent soixante officiers et â„¢
rins. ‘

Lonprags. - Une proclamation Foe
rorole le pariemeat du 16 ores
re au 96 Décembre.

commercial tranco-américain.

ey

A partir du 4 Novembre pro-
chain.



Un professeur offre le -
tres et mathématiques. vons de let

CONDITIONS AVANTAGKUSES.
S’adresser au bureau du journal.



Full Text


qn ANNEE, Ne 184 PORT-AU-PRINCE (uair:)

VENDREDI, 8 NOVEMBRE i907.



QUOTIDIEN

SEES il

LE NUMERO 4() CENTIMES



ABONNEMENTS :

paR MOIS Une Gourde D’aVANCE

Dé&PaRTEMENT« & ETRANGER ;
vrais de poste en sus.

DmeEcreur!

Clément Magloire,

———___

Les abonnements partent du rer. et dais de chaque
mois et sont payables d’avance



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

Les manuscrits insérés ou non ne sont pas remis.

+







: cece Reman Reeeeerennnree lean avereee aeerne— Seemann
Pour tout ce qui concerne |’Administration du Journal,

Lémigration Haltienne

le Steamer « Salvator » vient dé
ouillor A Santiagode Cuba. Sur le pont
te premicre, autour de la table, pren-
wnt sicge, aréopage sévére et moqueur,
Consul d’Haiti, les employés de la
Douane et le médecin du Port, et voici
qevers cette table est dirigé le trou-
peau grouillant des pissagers wrol-
seme, ce sont les émigrants.

Et d’abord, voici les espagnols venus
delaCatalogne : vieux et jeunes, femmes
etenfants, vétus de costumes d’ouvriers,
figures souffreteuses oti rayonne Cepen-
dant un peu de joie, la joie d’étre ar-
nvés enfin apres un long voyage, re-
rds durs of luit un peu d’espoir, l'es-

it de moins souffrir, et qui sait ? de
aire fortune, rabl.'s, gauches et bavards,
fappelant les Syriens quand ils vinrent
thez nous, les premiers Syriens arvi-

e

vs en éclaireurs, et dont les rapports | P

enthousiastes firent accourir, de toute
3 Jérusalem, l’'armée de leurs fréres
aisérables, aujourd’bui conquérants su-
Pes de la terre hospitaliére et douce
aiti.
L’appel des noms commence, chaque
igrant doit payer un dollar pour avoir
droit de descendre, il doit décliner
% nomset préinoms,et dire pour quelle
mine ou pour quelle plantation, pour
elle industrie il a été engagé.
un aprés l'autre, ils subissent l’in-
ogatoire, paient et s’en vont, les

mes portant sur I’épaule, dans un
ee ossier, tout ce quils possddent,
. ‘emmes trainant aprés elles de pe-

enfants blonds et sales.

) passagers de
Wee impatience la fin de cette cérémo-
pour avoir leur exeat. Mais quoi !
a finiavec les Syriens, pardon, les
» et voici un autre troupeau

a Saméne, c’est celui des paysans ,

» migrants aussi, hélas, et la
tpn ommence Ils sont cent quatre-
We eux, cela marche plus vite : on
a Gi eu confiance en cut,
td’entrée, on le leur a fait payer
FN nce du Bateau en Halli. Ils

|

remiére altendent ; terre,

et le Dollar ,

répondre & l’interrogatoire' payé @












sante de la besogne. Tous les catilans
savent signer, les Haitiens ne le savent
pas, et ils sont trés embarrassés méme
pour décliner leurs noms, intimidés
par la sévérité de ces formalités auy-
quelles ils ne sont pas habitués, se de-
mandant peut-étre si, pris 4 quelque pié-
ge, ils ne vont pas étre réduits 4 l’escla-
vige, s’ils ne sont pas retombés sous
le pouvoir des blancs. IIs défilent, di-
sant leurs uoms baroques ou drdles,
pour la plus grande joie des contré-

eurs cubains et de la galerie. —
QAspeculaut, wus ve VIIABVUS * vUtre

bientét transformés, la peur et |’in-
quiétude ont bientdt disparu, et l’on
dirait ue le paysan_ haitien en qul,
comme le disait une fois notre direc-

n dirait que le paysan se transforme
déja ; les yeux s’illuminent, les fronts
se rassérénent, et je lis dans ces
physionomies la méme énergie que
dans celles des catalans. Tous ces hai-
tiens sont des hommes de volonté et
d’énergie, leur seule présence sur le
ontde ce navire l’atteste suffisamment:
les voila débarquant sur une terre in-
conuue parce qu’on leur a dit que |i,
il y adu travail, parce qu’ils ont vu en
revenir avec de fortes économies,
quelques-uns de leurs fréres autrefois
misérables comme eux.

Tous vont 4a Guatanamo et dans 1s
régions sucriéres, 00 ils sont empluyés
4 la plantation ou 4 la coupe de: can-
nes a raison de deux 4 trois dollars par
jour. .

Les Haitiens sont trés appr ‘ciés, et
en vain, chaque mois depuis deux an<,
le steamer francais les débarque par
centaines, les nouveaux venus trouveut
encore & s’employer avantageusement.
Cuba réclame des travailleurs de la
les Haitiens accourent en foules
grandissantes et disent : nous voila.

J'ai voulu mettre ce fait en lumiere pour
{montrer comment c’est une calomnie,

sont paresseux ,;
rent en masse
ur et pénible,
réjugé. ; ;
aa varité est que le tegvail chez nous
n’est pas organisé, n’est pas assez en”
couragé et protég’, etle paysan re use
de travailler parce qu'il nest pas 15562
abord, @



et c’est pour l’aréopage, la partie amu-fopprimé par le chef de section et les

Chefs de district, qui s’attribaent le plus
clie du produit de sasueur, sans que
jimais P?écho, je ae dirai pis de sa plain-
te, ( ose-t-il se plaindre 2?) mais de son
soupir de souffrance et de dése:poir
soit jamais arcivé jusqu’a nous pour

émouvoir nos coours indifférents.
, Faligués de porter leurs miséres
Lonteuses, les voila s’expatriant avec

des ruses infinies, car le Port s’oppose
a leur départ, mais ils paient la com-
plaisance de ceux qui sont , Prépa-
ifs & lear ebarner lo sents. ce lexis gt
trie, vers le travail, vers la vie.

Ainsi, le Président actuel de la Répu-
bliqve est venu bien tard, et il doit
sentir 3 la résistance du timon entre

teur, s’incarne « unsiécle de servitude», | as invins énergiques, combien la bar-

que était profondénent enfoncée dans
{le sable et dans Ja vase. Quelle lutte
;pour la remetire a flot, et quels efforts.
C’est que ce n’est pis dans un jourqn’on
peut corriger les effets d’un_ sié le de
roatine et de pratiques déplorables.

Voil% que des désespérés se jettent a
eau par dessus bor], essayent de se
sauver eux-mémes hors de la barque
fen p4ril ! O retour ! cette Haiti si riche
{qu’elle tendait ses mamelles débordan-
ites aux étrangers avides venus de loin,
voila maintenant que ses propres en-
faats la quittent, pour aller chercher
ailleurs le pain de Il’existence.

Je ne suis pas de ceux qui désespé-
rent, le pessimisme n’habile pas en moi.
Je crois au salut tout de méme puisque
lceuvre est commenceée, puisjue leGrand
{Ouvrier du salut national est debout,
encourageant du geste et.‘e la voix, le

travail et industrie, et donnant lim-
|pulsion a cette activilé latente qui est
‘en nous et qui ne diemanide qu’a se ina-
{ nifester. Les esprits, mieux avertis sont

tournés vers le travail et vers l’effort
individuel; les chemins de fer et lex-
{ploitalion de nos richesses miniéres et
| orestiéres, vont améliorer nos condi-

l tions d’existence, et noug pourrons mon-
‘trer bieatét au monde fa face rayonnan-
‘te d’une Haiti régénérde.

Maintenant que chacun voit la beau-
té6 et ’indluctabilité de Vceuvre du sa-
lut, elle ne peut plus étre abandonnée.
La lumiére de l’instruction se répandra
dans les masses, et c’est de cette la-



t ensuite parce qu'il est’ miére que naftront la vraie liberté et



s’adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.

ly justice, et ils ne s’arracheront plus
da sol de la Patrie, les paysans haitiens.
*e

Une question se pose : cette émigra-
tion est-elle un mal? Oui et non, ré-
pondrai-je. Oui, c’est un mal au_ point
de vue des intéréts actuels du Pays ;
tous ces émigrés, ce sont autant de
bras enlevés 4 notre agriculture qui en
atant besoin, et le mal est d’autant
plus grand que ceux qui s’en vont ainsi
sont les meilleurs, les mieux trempés
pour la lutte ot effort. car le seul fait
connait Yesprit sédentaire du paysan
haitien, son atachement itréductible au
sul qui l’a vu naitre— révele manifeste-
ment ces qualités d'énergie, de volo.-
t: et d’audace, qui sont les meilleurs
é:éments de réussite et de succés. II se
produit la une véritable sélection natu-
relle; tous souffrent,ceux qui s’en vont,
ce sont ceux qui ont dans leurs ames
li force de réavir et la conception d’un
i léal impossible a réaliser chez eux.

La Nation Américaine n’est si grande
et si fort», son ascension n’a été si pro-
digieuse et si rapile que parce quelle
s'est coinposée des éléments les meil-
leurs venus de tous les points de I’an-
cien continent, cadets de famille, aven-
turiers, proscrits et bannis, tous les
forts et les audacieux, qui s’en vinrent
chercher dans cette patrie nouvelle un
champ ou dépenser leur activité débor-
dante. Dans une telle société, les fuibles
devaient étre écrasés, ils le furent, et
ceux qui purent résister constituérent
ce peuple prodigicux qui s’est formé de
ce que les peuples abatardis avaient de
meilleur.

Donc, notre perle est grande, nous
perdons dans l’exode de nos campa-
guards des éléments précieux. Mais il
n'y a pas de danger, je crois, que Cuba
les garde. C’est la fortune qu’ils sont
ullés chercher, la terre natale les ap-
pelle, la nostalgie les raménera. Ces
travailleurs sont des exilés et non des
transplantés, ils ne prendront pas raci-
ne dans la terre étrangére, ils revien-
dront. Chose bonne a noter, les cita-
lans aménent leurs femmes et leurs
eufants tandis gue les Hiltiens viennent
seuls. Ils reviendront, et c’est pourquoi
si leur exode e1si grand nombre est
un mal actuel, c'est la garantie d’un
bien futur; ces milliers d’hommes reve-


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ETUDE
DE M:°

Beauharnais J* Fran

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Derniére heure.

pais 7. — Rente frangaise 94.75.
jet 1a ,
SO. Publique. Elle commence aujour-
fhui la discussiondu budget de commerce.
On a distribuc aujourd hui aux Cham-
yes, un livre jaune sur les affaires du Ma-
Me Fallicres rendircut une visit. ...a-

Fi Président de la République Frangaise

lidi A hotel Continental a la reine |

oeiricre d'Espagne, qui un peu apres se

it a PE see.
radi resident de la Republique Frangaise
recut aujourd hei le ministre de la Colom-
bie qui lui présenta ses lettres de erdance.

Mr Jonnart a été maintenu avec le titre
ke mission Cemporaire comme gouverneur
de l’Algérie.

Maprip 7. — Une viotente secousse sis-
mique a cte ressentie A Torre la Ribera, pro-
vince de Huesca. De nombreuses — maisons
¢ sont ccroulées causant probablement un
certain nombre de morts.

AxsrERDAM 7. — Mr Jonkheer Van Pan-
bys, ministre d'Etat, son fils le maire de
Weck et leurs femmes se sont noves hier
wir, La voiture qui les: portait tomba dans
le canal Ahoogkerk. Liaceident est dad la
hume intense qui regia en ce moment.

Bern 7. — 1 Empereur a décidé guil
ese rendra pas cn Holfande ainsi qu’il
fait précecdemment projete.

Loxpres 7. — La Banque d’Ang'eterre a
deve le taux de son escompte i sept pour
ent.

Pans 7.-- La Banque de ,France c¢leva
wjourd hui le taux de son escompte de
3 12 oo a 4 oly

Lonpres 6.— Tout fait espérer que le
dftrend survenu entre les Compagnies des
chemins de fer et leur personnel se ter-
minera par un accord.

EuzaseTHGRAD ( Russie ) 6. — Dans
me rencontre qui s'est produite aujour-
Vhuiici entre des cosaques et d°s paysans
plusieurs hommes ont été tués, cette échauf-
lurée a été causée parle retus des cons-
mits locaux de rejoindre leurs régiments.

Manacua ( Nicaragua ) 6.— Les prési-
dats Zelaya du Nicaragua, Davila du Hon-

et Figueroa du Salvador se réuniront
main en conférence 1 Amapola afin de
insolider la paix dans l’Amérique Cen-
inale,

Gl

LIGNE HOLLANDAISE

Le steamer «PRINS DER NE.
DERLANDEN)» venant du Sud
deSaint-Marc est attendu — Di-
Manche, 10 courant. Il continue:
8 le mémejour directement
pour New-York.

Port-au-Prince, le 7 Novembre 1907.
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ira ve soir 46 heures pour
etit-Goave.
lin sera de retour Dimanche ma-
igeantira dans la soirée pour
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F.M. ALTIERI

Chambre vota le budget de l'Ins- '



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de Hambours

“ Grimsby, Havre,
Plata, Mo:te-Christy, Gap-Haiticn, Go-
naives et St-Mare est
Manche tnatin le 10 courant.

It partira probablementle méme soir

pour Petit-Goave et Curacao.

| Port-ag-Prince, 8 Novembre 141907
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nus dans Ia Puatrie, aprés avoir gouté
une vie de liberté et d’orgueil dont ils
ne soupconnaient pas l’existence, rap-

rteront a leur foyer le récit des
Pelles choses qu’ils auront vues. Agri-
culteurs, ils auront appris les procédés
scientifiques de culture, ils auront con-
nu la douceur de la justice et Vivrease
dela liberté. Ils seront les ré@latenrs
Wun idéal meilleur, d’ane conception
plus haute de la vie; ils auront come-
pris la nécessité pour leurs enfants dap-
prendre a lire et a ¢ccrire, et le fait par
eux Wavoie va de leurs yeux les mira-
eles de ta civilisation, vaudra mieux
pour y convertir les masses que [a pre-
dication Ja plus éloquente.

Et cette pensée seule, que ces paysuns
qui s’en allaient si b:avernent alfrouter
Qe vie inconnue, certainement péni-
ble, de retour dans leur patrie, svront
des apotres da progeds, Tes | reuves pal-
pables de la régéndration —ps-ible de
Pindivida haitiean et par cons. quent du
peuple entier, cette pensée seule me
conrsolait en les voyant atosi passer,
sus les yeux raitleurs eo séveérss de
Varéopage cubain, suc lé pont dua Sal-
vador,

————





DPAIGS DITRRS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

awtre - RNaeerwranr

TY. ’ :
Barométre A inidi 761,5
; minimum 32.3
Te capérature\™inimum 22,2

Moyenne diurne de la température 25,2

Le ciel a cté tres-nuageux toute la jour-
née.

Orage au sud vers 2 h.

Pluie fine depuis 6 h. du soir.

La nébulosité est forte pendant les nuits
depuis trois jours, surtout 4 partir de mi-
nuit.

Le barométre a haussé sensiblement.
Mouvement microsismique aprés mi-

nuit.
J. SCHERER
Le Montréal

Est entré ce matin avec les passagers sui-
vants venant de:

‘Bordeaux: S. G.Me* Morice, Paul Santal-
lier, Mme Santallier, Madeleine et Margue-
ritte Santallier, Soeur Blanche, E. Boutin,
Mme Boutin, Albert Desmarquets, Marie
Raphacl, Dr Luc Malebrinche, Léonce Bor-
no, Péres Rideaux, Benoit, Garaud, Bizeul,
Le Roux, et Kerbrat, Yviquel Joseph, Soeur
Angéle de Sacré-Coeur, Léon de St Vin-
cent, Cicero Mariana, Aldi Francesco ete.

St-Thomas : L. Délinois, Marie Gordon.

‘Puerto-Plata : Edouardo Merry, Jirama
Heraldo, Bertulia Marcelino, Eurique Is-
quierro, Rosa Piccini, Alberto de la Rosa.

Cap -Haitien. —Dulotf Henry, Démosthe-
nes Sam, Philoméne Lafosse, Muller Mar-
monville, Adhémar Auguste, Mondésir
Turenne, Aline Jéréme, Adélaide Mathieu,
S. G. Mé Kersuzan, S. Emmanuel, Ml"
Clorinde Laroche, Mme. Deetjen, Zéler,
Mania Jacques, Roomex, Mazuka Jean,
Mme. uka, Rose, t Henry, G#
Elisée, M™ Sidoine. %

Porto-Rjco.— José Luniz.

Funérailles

‘oute la société pori-au-princienne a
tenu i rendre un unanime témoignage de
sympathie compatissante 1 notre amt Ca-
mille Gabriel, hier, 4 l'occasion des fu-
nérailles de sa jeune femme. 7

Le convoi, partidu Bois-verna vers quatre

et demie, déroule pendant un long moment
d travers la ville gon long ruban de voi-
tures. : .
Apres leservice solennet chinté a l’Eglise
Métropolitaine avec le brill burs
des Péres du Saint-Esprit — les anciens
maitres de Camille Gabriel qui de cette fa-
con lui donnaient ainsi le témoignage te
leur affection condoléante, -— on se rendit
4) Peu de Chose sur une propriété de la
famille Gabriel ot le désolé mari avait vou-
lu qu’on cnterrat la défunte, loin du cime-
tiére banal ot les morts vont trop vite et
plongent tot dans l'impersonnalismeet la to-
tale anonymie.

Maleré les difficultés de la route, les
longueurs d- 1a cérémonie et une légére pluie
qui vers sept heures se mit 4 tomber, les
nombreux assistants raccompagnérent chez
lui Camille Gabriel en une manifestation que
nous croyons sincére de l’irrésistible sympa-
thieque sait secréer cet homme distingud,
charmant etdroit

Le Matin lui adresse A nouveau ses sen-
timents de condoléances et fait aussi des

souhaits fervents pour ses deux pauvres
bébés sans mére.
A-t on intérét a s’emparer
du pouvoir ?

Nous recommandons d’une fagon toute
particuliére la lecture du livre sensationnel
de Ed. Demolins: « A-t-on intércét a s'em-

parer du pouvoir ? »

L’auteur examine cette question et y ré-
nd avec sa matftrise habituelle ; tous les
ommes , olitiques et tous ceux qu’intéres-

SHEE AES, QHEVAAPT HS Hei: PUY ove, et

de cet ouvrage.

En vente al’Imprimerie du ¢ ACatin » :

QuaTRE GovurDEs.
Nomination

Monsieur F. Bertrand vient d'étre nom-
mé Officier de l’Etat civil de la Banlieue de

cette ville.
Nos meilleurs compliments.
Tribunal de Cassation
SECTION CIVILE
Audience du Jeudi, 7 Novembre 1907

Présidence de Mr le Vice-Présideat Er-

nest Bonhomme.
Le Tribunal prend siége 4 dix heures et

demie du matin et entend les affaires sui-

vantes :
1° — Blaise Aug. Bertrand contre Jo-
seph Catabois.

Le Rapporteur, Mr le juge Baron, donne

lecture de son rapport.

Ms J. L. Dominique, l’un des avocats
du demandeur, est entendu en ses observa-
tions.

Le Ministére Public, Me Eug. Décatrel,
conclut au rejet du pourvoi.

1° — Mertilia et Angélia Pierre-Louis
contre Dautruche Valentin.

Mr le juge Baron, Rapporteur, lit son
rapport.

Me F. Rimpel produit ses observations :

Le Ministére Public, Mr Luc Dominique
conclut au rejet du pourvoi,

3 2° — Marguerite Giordani, Veuve Va-
mir Phanor Alexis, contre les sieurs Au-
gustin Devé, Klum & Co.

Lecture du rapport est donnée par Mr le
nge Baron, Rapporteur.

* Camille Latortue est entendu en ses
observations.

Le Ministere Public, Mr Eug. Décatrel,
conclut 4 la cassation des deux jugements
dénon cés.

Le siége est levé vu l’heure avancée.









‘sujet des négociations relatives 4 un accord



Décés

Les funérailles de Marie Eugénic Pulmy-
ra Corvington, décédée cette nuit, A lage
de 88 ans, auront lieu aujourd’hui 4 3 heu-
res de l’apres-midi, 4 la Cathédrale.

ef
*

Notre ami H. Hamblard vient d'etre é-
prouvé par la mort de sa mére MarigE AN-
NE EvisapeTH ZEILA MiramMBeau, Vve_ Eb.

Consulat-Général
des Pays-Bas

EN HAITI!

Le Gérant du Consula!-Gé
Pays-Bas en Haiti a rhonneur de pe
& la Counaissance de qui de droit, ‘

AMBLARD. les valours recnes ( premidra mM.
LePOS@ ce auront lied demain apres- oe Chas

midi. Is liis et colar nen hement &em
Sympathique condoléances ‘aux familles | 001s et celui (Hat, pour fea Moa

éprouvées. sieur John de Jongh et fen Monsieur

Fernando Mengual, de leur yj
sidant 4 Pelit-Goadve, doivent . hie
déduction faite des frais, expédises i
Son Excellence le Gouverneur de Cu.
rag.o, 4 qui les intéressés eauront a
s’adresser.

Port-au-Prince, le 7 Novembre 4907.

Nouvelles Elrangers

DEPECHES RECUES CE MATIN

Mgr Conan

Uy aura 4 ans, sa nedi 9 Novembre pro-
chain que l'on consacrait solennellement
S. G. Mer. J. Conan, Archevéque de Port-
au-Prince.

Pendant ces quatre années, le digne pré-
lat s’est fait constamment admirer par sa
belle conduie, sa charitable bonté et son
caractére d’une piété éleveée.

Nous faisons nos mazilleurs voeux pour
S.G. Myrl’Archevéque.



















M. Caillaux ect UImpotsur
le Revenu

Nouvelles diverses

Pants. — Les nouvelles recues da
Maroc par fle Gouvernement montrent
que la situation est tellement amélio-
rée que la présence d’une force na-
vale importante n’est plus nécessaire.
Aussi, va-t-on rappeler de -suite plu-
sieurs navires de guerre des eaux
marocaines.

BERLIN. - On annonce que |’Em-
pereur Guillaume, aprés avoir ‘rendu
visite a !a cour d’ Angleterre, assery
uns yuluzalne Us jours Incognito dan
Vile de Wight, afin de se débarrasser
completement du _ catarrhe dont il
souffre encore. La visite de Sa Ma-
jesté ila cour de Hollande qui devait
suivre a Londres sera donc remis3.

Paris. — On annonce que la réco-
te de vin en France estde 358 millions
d’hectolitres; en Algérie, da 7.500.00
hectolitres et en Tunis de 250.000 hec-
toiitres.

ST-NAZAIRE. — Le nouveau transla-
tantique « Chicago », appartenant 4
la Compagnie Générale Transatlanti-
que, a été lancé ici aujourd'hui avec
succés. Il entrera en service en Mai
1908.

LIVERPOOL. — On annonce que le
nouveau vapeur a turbine « Maurila-
nia » a couvert aujourd’hui ss e3sals
& nne vitesse moyenne 27.36 noeuds
& Wheure sur une distance de
mnilles; cela fait pres d’un noead de
plus que le « Lusitania » dans sé8 9
Sais.

Ri0-DE-JANEIRO. — Les croiseurs

Paris 6. - En réponse A un article pu-
bli¢ par la «Lanternes disant que M. Cail-
laud avait opéré d’importants changements
dans son projet d’impot sur le revenu, le
ministre des Finances a dit aujourd’hui
que ceschangements ne prévoyaient en rien
exemption de la rente sur I’état.





L’Empereur
@’Allomagne

— —-

Bertix 6.— On apprend de source au-
torisée que le séjour que l’empereur d’Al-
lemagne compte faire A Vile de Wight n’est
Nullement motive par la santé du souve-
Tain, Mais uniquement par son désir de se
Teposer peadant quelques semaines.





ministre

Rome 6.— Le Sénat constitué en Haute
Cour de Justice a continué aujourd’hui le
procés de M. Munzio Nasi, ancien ministre
de linstruction publique accusé de dé:our-
nement de fonds publics et celui de M. Mi-
chacl Lombardi, accusé de complicité. Au
cours des débats M. Nasi a déclaré que cer-
taines sommes d'argent portées sous la ru-
brique voyages ministériels avaient été en
réalité dépensés dins un but politique se-
cret.





Cuirassés « Washinton » et « Tenes

Accord see », de la marine des Etat

_s sane second portant pavillon du_vice-sle”

Fr anco-américain ral Oriel Sebiee. sont arrivés hier Il,

WasHINGTON. - 6. — L’ambassadeur de

9
France, M. Jusserand, sest entretenu au-
jourd’hui avec le secrétaire d’Etat Root au

venant de Port d’Espagne (Ile tr
dad ) & destination de la céte du
cifique. jee

FLENSBURG ( Prusse ). — Une od
chaudiéres du navire-école allem ai
« Blucher » fit explosion jaujou ’
tuant huit ‘personnes et en blessa
vingt-d2ux plus ou moins griévemes
Le « Blucher » est le navire-é6cole
torpilleurs. Son équipage 8°
de deux cent soixante officiers et â„¢
rins. ‘

Lonprags. - Une proclamation Foe
rorole le pariemeat du 16 ores
re au 96 Décembre.

commercial tranco-américain.

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A partir du 4 Novembre pro-
chain.



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S’adresser au bureau du journal.