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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00179
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- November 5, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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jn ANNEE, Ne 481 PORT-AU-PRINCE (uaim) MARDI, 5 NOVEMBRE 1907.
Matin
QUOTIDIEN
DrmEcTBuUR !
Clément Magloire,
—
ABONNEMENTS :
oar MOIS Une Gourde D’avaNce
D&éPARTEMENT? & ETRANGER ;
LE NUMERO 1() CENTIMES
Les abonnements partent da rer. et da 15 de chaque
maois et sont payables d’avance
REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.
vrais de poste en sus. Lee manuecrits insérés ou non ne sont pas remis.
| sR
| Pour tout ce qui concerne |’Administration du Journal, s'adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
Neen eee en ee enn ee anya amnalinae
fapérament Hala
Eace qui cancerne les Scandinaves,
ulear continue: « Au fond, c’est 1a,
ujard'hui comme du temps des rois
mer, ka cause ‘e leur éinigration ;
isla forme extérieure a bien ¢han-
¢;aaliea de versee des larmes, com-
n le Grand Empereur 4 la barbe fleu-
2, quand il voyait leurs barques !é-
tres remonter Je cours de la Seine, le
Président des Etats-Unis ne peut que
frotter les mains lursque les dépé-
8 Officielles lui annoncent le débar-
uwment &@ New-York d’un groupe d’é-
rants scandinaves. En effet, ils ne
t plus redoutables aux youverne-
als chargés de veiller dlu sécurité
y8; ils warrivent plus en armes,
oduils par d’aulacieux vikings, mais,
urés par les prospectus alléchants de
ulus agent d'émigration, ils se ren-
tpaisiblement sur les terres vacan-
a fertiles qu'on leur indique. A quoi
¢ servirait d’ailleurs d’étre armés �
ont de lutte 4 engager contre au-
éire humain, ils ne prennent la
de personne.
(Lear émigration et leur installation
werent donc avec beaucoup vlus de
lité qu’autrefois ; mais du temps
eles étaient moins aisées et plus he-
Mes, les Seandinaves fournissvient
chefs aux pays qu’ils envahissaient.
ourd’hui on ne trouverait plus par-
ux wn Rollon su un Ragnard Lod-
oi 1 police maritime a clos la sé-
3 $agas et tari la source d’ou sor-
Celle célébre aristocratie des rois de
lit tmais privée de la piraterie,
Ournissait ses grands hommes,
envoie 2? pays pauvre en somme,
peli bius au dehors que des gens
ls moyens, des fils de pécheurs
~ Paygans ; ce sont ces éléments
x, mais mo estes, que l’Améri-
ij
€ nous avons coutame d’accor-
tae barticuliére attention aux cho-
‘garcons de café.
|
gent
‘placements de tout
ci se distinguent dans ce mouvement
Vémigration’? M. Georges d’Aveunel,
dans un article publié dans une’ Revue
fonciérement atla:hée a esprit de tradi-
tion, nous lVapprend ici :
« Sur 2% millions d’émigrants qui de-
puis quatre vingts ans ont abordé le
littoral américai1, oa compte 443.000
Franguis. Ils n’avaient au début ni plus
ni moins d’argent, ni plus ni moins de
chances que les Irlandais, les Alle-
mands, les Suisses, les Hollandais,ou
les.Scandinaves : cepenJdant, ils n'ont
pas réussi, eu égard a leur nombre, aus-
si bien qu’aucun dea ceux-la. On ne voit
aucun Francais 4 la téte des ch mins
defer, des mines, des manufactures, des
banques, das grandes exploitations ugrt-
coles, dont les propriétaires et l2s direc-
teurs sont pourtant assez cosmopoliles
d’origine.
« Dans l'Ouest, ot il y a, proportion-
nellement 4 la population, plus de
Francais gue dans I’Est, on n’en voit
pas qui jouent un role prépondeérant
dans quelyue branche que ce soit de
Vindustrie ou du commerce. Mais s'il
anciens computriotes
américanisés, fort peu
il ya énormément de
Dans les restaurants
de Sao-Francisco, la moitié du person -
nel subalterne est frangais. Il y a des
cochers, des cuisiniers, des ouvriers
d’art et aussi des professeurs, des ar-
chitectes, des commissionnaires en mar-
chandises, tous métiers distingués ou
vulgaires dans . lesquels on gagne peu,
mais ou l’effort est modéré et surtout
exempt des hasards.
« Le Frangais n’a t-il Jone pas le gout
des alfaires ? N’en a-t-il pas le sens ?
N’a-t-il point assez ambition de lar-
y a, parmi nos
plus ou moins
de millionnaires,
ses qui intéressent la France et les'que, c’est le gout des entreprises ;
Franeais, veut-on savoir par quoi ceux- |] tri-hesse d’une nation. »
sot ;
cher en France pour ses capitaux les
repo3,
'affectionne au ) e
‘méme lorsqu’il s’expatrie, les « emplois
lde tout repos». Cet homme ultra-pru-
dent n’est point un « risqueur » et, par
la, il est aussi peu Américain que pos-
é ue parce que ses ciioyens
| aborieux Te idtelligents sont tous des
‘risqueurs. Ll est clair que |
° . e |
2 Ce n’est ni un paresseux ni un,
mais, autant il est porté a recher- ‘son capitaine, nous avons regu la lel-
autant il!
dehors pour sa personne, |
: | imi ' sible ; , i 3 grandit et ne!
eg ine et s’assimile prompte- sible -car Amérique n2 g
A coté de cet élément © aussi peu
Américain que possible », voyon3 main-
tenant ce que, en terre américaine, de-
vient I’émigrant scandinave.
« Si parfois il arrive A un Scandina-
ve de pousser sa furtune as3ez haut
pour sortir de sa condition primitive
et se fuire une grande situation, il s’a-
méricanise plus promptem2nt encore
que ceux de ses compatriotes qui res-
tent 4 un échelun moins élev: ; il est
de suite absorbé par la classe dans la-
quelle il eatre. J’ai renconiréd quekygucs
exemples de ce phénoméne, un entre-
uutres dins la personne d’un grand
p oprictaire du Minnesota, venu en
AméH jue s.ns ressources, comme un
pauvre émizrint suédois qu'il était, et
tort viche aujourd’hui, Il avait gigné
sa fortune en véritable Yankee, était
arrivé de boun2 heure a se faire accep-
ler comme ageut d'une Compagnie
hollandaise propriétaire de terrains con-
sidérables, avait fait des spécul itions
endant une quinzaine d’acnées pour
e com:te dec:tle compagnie, avec un
gros profit personn:| pour lui-méme,
et avail trouvé le temps de créer suc-
Cessivement et de vendre a bénéfice
trois fermes toujours plus grandes et
toujours plus 4 l'Ouest. °
« C’était, comme on le voit, un Sué-
dois prédesting & devenir américain. »
Le Naufrage
DE LA
« VIERGE DE PAIX »
A propos de notre article ot nous
relations le naufrage dla goé:ette
Vierge de Puix et la balle conduite de
tre suivante que, fidéles 4 notre im-
partialité habituelle, nous pubtions.
Port-de-Puaix, le 2 Octobre 1907
Au Directeur du Journal « Le Matin »
Port-au-Prince.
Monsieur le Directeur,
Nous avons lu avec le plus grand étonne-
ment le numéro de votre Journal du __ 22 cou-
rant au sujet du naufrage de notre bateau
esprit de ris- « Vierge de Paix. » Votre correspondant des
c'est) Cayes a été induit en erreur par Benoit Guer-
rier, le plus fieffé coquin qui ait jamais exis-
te. La conduite de ce capitaine est tellement
louche en cette circonstance que nous som-
mes persuadés que le bateau a été coulé vo-
lontairement, seul moyen que ces hommes
avaicnt pour expliquer aux autorités cubai-
nes leur présence sans expédition sur le ter-
ritoire cubain.
Sachant que Ton dit communément que
Santiago est en face du Mole Saint Nicolas, Be-
noit declare quele mauvais temps le surprit
ala hauteur du Mole. Qu’allait-il faire par la
puisqu'il était expedie pour Jean-Rabel et
non pour Port-au-Prince comme il la pré-
tendu ? Il diten outre qu'il avait a bord cing
hommes d’équipage, lui compris, et six passa-
vers. Mensonge. L’équipage ne se composait
que de trois homnres ; on ne met pas cing
hommes a bord d'un canot ponte jaugeant
cing tonneaux. Les huit autres individus qui
se trouvaient a bord étaient descomplices de
Benoit et avaient abandonné pour le suivre
les bateaux de MM. Robert Hanna et Othello
Belizaire dont ils formaient réquipage. Benoit
Wailleurs avait préparé son voyage de longue
date car, expédié dici le Samedi 5 Octobre
sour Jean Rabel a Fadresse de Monsieur Ju-
ien Elisée, il se rendit le Dimanche a la Baie
des Moustiques o@ A SES FRAIS, il fit mettre
le bateau a terre, le lava, enduisit le mat de
suif et partit pendant la nuit. Le lendemaia
on s‘apergut que les hommes formant lPéqui-
pages des bateaux de MM. Hanaa et Beélizaire
avaient disparu en abandonnant leurs bati-
ments et on apprit alors qu’ils avaient annon-
cé leur départ prochain pour l’étranger pour
y chercher a travailler.
On était tellement persuadé que le batiment
avait été volé par ces scélerats que le Lundi
avant donc que selon eux le naufrage avait eu
lieu, des marins de la baie des Moustiques
vinrent en faire le rapport au Chef des Mou-
vements du Port, le Général Jh. Alexandre
Tassy qui fit immédiatement le nécessaire et
envoya une dépéche au Secrétaire d’Etat de
la Marine. C’est alors que nous apprimes gue
ce Benoit, sons le nom de Benn avait volé le
bateau de Monsieur R. Hanna il y a quelques
années, en avait changé le nom et fit le trafic
ndant cing mois entre l’Arcahaie et Anse
ouge ou on réussit a l'arréter. Il fut amarré,
conduit iciet jeté en prison d’ou il ne sortit
que récemment. Nous ignorions ces faits. Le
capitaine commandait d’ailleurs le batiment
tout récemment. Benoit a si bien comprix
qu'il ne serait pas accueilli ici en héros com-
me il I'a été aux Cayes, qu'il n’a pas cru bon
de venir avec ses compagnons arrivés par le
«Centenairec hier. Il a préféré les abandonner
& MiragoAane et c'est ce qui nous porte a réta-
blir les faits dans leur véracite. Nous voulons
éclairer le public et particuli¢érement le Com-
merce sur le compte de cet individu pour
l'empécher de recommencer ses exploitsdans
une autre ville ou il se présentera comme hé-
ros grace al'article de votre correspondant
des Cayes. +
C’est dans ces sentiments qne nous vous
prions, Monsieur le Directeur, d'agréer nos
sincéres salutations.
D. SYLVAIN & C.
PITS DETERS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
‘ _ ¢ DY *,- 3
SEMINALRE COLLEGE St-MARTIAL
Lunpi 4 NOVEMBRE
Rarométre 4 midi 761,5
minimum 19 5
s . Atrvir .
Pempérature) yasimum 31,0
Moyenne diurne de la température = 25,3
Le ciel assez clair le matin est devenu trés-
nuageux depuis 3h.
Orave au Sud.
Le baromé:re a baissé léperement.
J]. SCHERER
Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audience du Lundi 4 Novembre 1907
Présidence de Mr le Président H. Lechaud.
Le Tribunal prend si¢ge 4 dix heures et
demie du matin et prononce l’arrét sui-
vant -
Celui qni rejette les deux pourvois des
sieurs Carl Heinrick Voigth et des époux
Antoine Ferrer contre le jugement du Tri-
bunal correctionnel des Caves, en date du
to juillet dernier, rendu sur les poursui-
tes du Ministére Public prés le Tribunal
civil des Cayes ;
Entend ensuite les affaires de
1° — Cicéron Grégoire dit Petit-Frére
contre un jugement du Tribunal criminel
de Saint Marc.
Le Rapporteur, Mr le juge Jérémie, lit
son rapport.
Le Ministere Public, Mr Elie Curiel, con-
clut a la cassation et a l’annulation du ju
gemen: dénoncé et au renvoi de l’aftaire
devant un autre Tribunal criminel.
2° — Jean-Pierre Emmanuel contre le
jugement du Tribunal de Paix Saint-Marc.
rle juge C. Déjean, Rapporteur, don-
ne lecture de son rapport.
Le Ministére Public, Mr Luc Dominique,
conclut 4 une information.
3° — Procédure instruite cortre le ju-
ge de Paix des Verrettes.
Mr le Juge Sylvain fait son rapport.
Le Ministére Public, Mr Eug. Deécatrel,
dit dans ses conclusions qu’il n’y a pas
lieu Asuivre contre le Magistrat inculpé.
Le réle épuisé le siége est levé.
Ferme-Ecole
Le Ministre de l’Agriculture a procédé
hier 4 Vouverture de la Ferme-école expé-
rimentale de Turgeau. M. Laraque, dans
un remarquable discours, a rendu hom-
mage a la sollicitude de S. E. le Président
d’Haiti pour tout ce qui intéresse l’avance-
ment social et matériel du pays.
‘ MrLaleau dit tout ce que le Gouvernement
fondait d’espoir dans cetteécole confide, non
gans raison, aux Fréres de |’Instruction chré-
tienne.
Le Frére Pascal le remercia en promet-
tant de transmettre au Supérieur-général
les sentiments de bienveillance du ministre
de l’lnstruction publique.
Pais l’on passa \ la buvette ot des toasts
furent portés aS. E. le Gal Nord Alexis
et 4 la prospérité de l’Etablissement.
Compagnie des Pompiers
Nous venons de recevoir une carte de
Mr Louis Ethéart, membre et secrétaire du
Conseil d’Adminisiration de la Compagnie
des Pompiers libres de la Capitale, annon-
qui sera jugé mercredi
le prince de Bulow, chancelier de l’empire
d’Allemagne de se livrer 4 des pratiques
gant qu’il se porte candidat au Comman-
dement de la Compagnie aux élections du
ter Décembre prochain.
Nous lui souhaitons plein succés auprés
de ses confréres.
Renseignements Utiles
‘Bananicr
Les Bananiers, grandes plantes portant
d’énormes feuilles, sont répandus dans tous
les pays tropicaux ot leurs fruits consti-
thent Fouven la principale nourriture de
leurs habitants.
Il en existe de nombreuses espéces et va-
ridi¢és, modifies encore par la culture ; les
deux principales : le Musa paradisiaca et le
Musa supientdum, dont beaucoup d’autres
paraissent dérivds, intéressent seules l’Eu-
ropéen.
Les fruits ou Bananes naissent agg'o-
mérés sur une tige trés vigoureuse, ces ag-
glomérations sont appelées régimes
Les Bananes vertes, c’est-A-dire non en-
core miures, renferment une forte propor-
tion d’amidon qui se transforme en sucre
cristallisable 4 la maturité. Uue Banane
mire fond dans la bouche, la pulpe ne con
tenant presquc pas de cellulose.
es plantes sont l’objet de cultures éten-
dues,’en Algérie, aux Canaries, etc. ; il
leur faut des stations abritées, chaudes ; un
sol riche, beaucoup d’eau et ne pas éire
trop éloignées du littoral ; elles fournis-
sent d’abondantes récoltes.
Mais ce sont les Antilles — surtout la
Jamaigue et Cuba — dont la productio. est
particuliéremeut importante. Rien qie la
Jamaique a exporté en 1895-96 plus de 4
millions de régimes aux Etats-Unis, dont
la consommation actuelle est évalude au
moins 4 quatre ou cing fois cette quintité.
Ces fruits malheureusement ne se conser-
vent pas longtemps ; il faut les cueillir
verts et les expédier rapidement. Us miuris-
sent en route ou peu aprés leur arrivée.
L’Allemagne en tire de grandes quanti-
tés des iles Canaries d’ou des vapeurs spé-
ciafement désignés les améneaten quel-
ques jours 4 Hambourg.
Un autre Musa produit une fibre textile
des plus estimédes.
RO
Terrible Explosion
Les Victimes
BourGces 3. —Au moment ou un caisson
dans lequel se trouvaient huit obus se ren-
dait au polygone, sept des projectiles firent
tout d’un coup explosion. Le conducteur,
les huit artilleurs d’escorte et le sous of-
ficier qui les commandiait furent tués et un
autre soldat griévement blessé.
Le caisson lui-méme fut réduit en miet-
tes. Quant au cheval, il est sorti de ce ter-
rible accident sans une égratignure. Ces
obus du calibre de 19 centimétres étaient
chargés de crosylite. Ils étaient pourvus
d’un nouveau détonateur en acier inventé
ar le capitaine Chenu. Ces projectiles al-
aient subir leurs premiers essais.
Nouveau Procés
de Presse
Un journaliste poursuivi
pour avoir attaqué le
prince de Bulow.
Bertin 3.— Le journatiste Adolt Bramd
pour avoir accusé
immorales a cité plusieurs témoins pour
on défense. Parmi ceux-ci, se trouve Mr
Maximilien Harden, le rédacteur du Guy-
unft gui vient de sortir blane comme net-
ye du proces en diffama‘ion 4 lui in enté
par le général comte de Molike.
Des citations 1 comparaitre ont égale-
ment cié envoy¢es au prince d’Eulenbourg,
au général comte de Hohenau et autres
ersonnages de la cour. Ce procés vent
immeédiatement apres la cloture de celui
de Mr Harden cause une grande éino:'o.. |
Monvelles Etrangeres
DEPECHES RECUES CE MATIN
Ja criss américaine
Panis. — Les revues finauciéres
fraveiaises continuent a s’Oscuper de
la crise amMéricaine. et d3 la situatioa |
moneétuire wéadeale. Leur opinion est
que ja ctisy est trop géaérale pour
cesserrapidement. Aussi tous les éco-
nomistes se fdlicitent-ils de la forte
position qua la France a su conser
ver. -- Pendant que, sous le pression
du manyue d'argent liquide, tous tes
|
' La Guerre sainte
i Panis. — Le « Matin sreea
. - ecoitur
pechespdéciale da M wakeeh disantqee
désespeéerant d'obtenir Vappui dee
France, Moulai-lWafid fréra do Saltae
| Abstel Aziz, @ proclams fa Geet
Salute. re
Ur.e Oxplosion
| BoUuKkGES CChor), -~S§ .
.- ‘ . OX OUyV
Martiierie out 6té tuss et trois aulre
j mortellenen blassés par Vexplosiog
| accidentells Ob 1s dans la mann.
| fa ‘ture national: Warmes da Cette
; Wille.
| b> prochain voyage du Président
Faliiéres
1 Pants. = Lo Président Fallidves a
idecidé dMacepter Vinvitation que lui a
-fait? le roi Atphoase datler fe voir 3
‘Madrid.
Le Président partira pour PEspagna
,au mois davril prochain. It sera ac-
| co Mpagas d: Mv Pich ov, ministre das
-Atfaires: Etrangeéres.
La nouvelle Douma
|
Sr-PETERSBUURG. — Sur les 449 é
lections & la Douma qui vienneut d’a
voir lieu dans toute la Russie, og
centres financiers européens se volent | ogy yuit les résultats obtenus dans
obligé:d3 lever le taux de leur escomp- | trois went q sing: districts. Les candi-
te, celuidal Bangasds Pranuce se main
tient a3 fb 2 et cet etab.isse mat dis-
pose dune tele quantit) dargent qu’
a pu preter hi-r a des particuliers au
taux de 2 1.2 pour Cnt.
L’escompte dlevs pratiqaus en Alle-
mogne, en Belgique cten Hollands, a
permis a d’énormes capitaux frangais
d’y retrouver une pluce a dos taux’
d’intéret variant dz o 1/24 6 1.2 pour
cent
Lonores. — 220.000 livres anglaises
en lingots d’or ct 109.000 livres en ai-
gies américaines ort été rctirées au-
jourd’hui de la bangie dAny-eterce
pour étre envoydss aux Etats-Unis.
Nouvelles diverses
Paris. —L3 Gouveratnent
eais vieat de dunyer son approbation
au service projeté ds btes 4 vapeur
entre Douvres et Calais. L’objet de
cett? enlreprisa est d’auynente- le
Fran-
son d'une indisposition, Vkmpereur
Guillaume a renoncé a son voyage en
Angieterre.
Bern. — Un train de voyag3urs
de marchandises a dérailié aujoir-
d@'‘hui sur la ligne gta traversa la val-
lée de Brohl, pres de Bin zen. Six per-
sonnes ont tuées, quatorze grévement
blessées.
Tarif maximum
WASHINHTON. — Le Gouvernement
Francais vient de reporter au ter D&-
cembre la date, primitivement fixée
au fer Novembre, de l’applicatioa du
tarif maximum aux cafés importés de
Porto-Rico. Cet ajournemant a été
décidé en vue des ng iciations com-
merciales actuellement en cours entre
les Etats-Unis et la Franses.
On sait que la‘France est le priaci-
pal marché ouvert aux café de Purto-
Rico et que ce serait un coup terrible
porte aux producteurs de I’tle que
‘application du tarif maximum fran
cals 4 ces cafés.
La santé du Pape
Paris. — Un télégcamm> de Rome
au journal -l’« Eclair» annonce que
état général du Pape est peu satis-
faisant. Le Pontife souffre d’une ma-
ladie de coeur, qui l’oblige a garder la
chambre et A annuler ses engage-
ents.
iafais
trafic entre Angleterre et le Conti-
nent Européen.
BERLIN. — Le bruit court qu’en ral-
eas sa décom)o9senat en cant
quitre-vingt neu€ monarchistss et aa
tres anembres de fa droite et cent
treiz inodérdés ct ostobcistes, treate-
trois démocrates cunstitationnnels et
Ving!-quatre radicaux ou membres de
la gauche. Me Téodor Golovin, le dé
mocrate-constitutionnel qui fut prési-
dent de la derniére Douma, a été ré-
élu a Moscour.
Elections municipales en Angleterre
Défaite des Sosialistes.
Lonpres. -— Les élections munice
pales ont eu lieu hier en Angleterre et
dans les pays de Galles. Elles ont 60
remarquables par la défaite presque
uéndrale des socialistes et des Cade
didats des partis avacceés et le trom
phe des conservateurs,
Depuis quelques annees, al (
tious Municipales, on se plagait moins
sur le terrain politique; mais celts
fuis-ci on est revenu a lancienne mé
thode, par suite de l'appel énergiqae
des socialistes aux élections.
ND
———— a en —_————
Derniére heure
—_— —
aux 6lec
Paris 4.— Rente 94. 25:
Le Havre 4.— le « Pa:ajo.a ® est
arrive.
_~ La Chambre continue aujour
Paris. 4. vor
dhui la discussion sur le projet de
lution des bicns ceckésiasti zucs | Bus
M. C'émenceau regut ce miunan M. et
thou qui est remis de son in disposi erare
qui reprend fa dircction de son me °
Prés d’un Polygone 4 Bourges four oa
X mélinite explos¢rent sur un o eal
d‘artillerie tuant sept soldais et an
M. Viviani présida hier 4 Melun teu
quet de cléture de l’exposition des a
et ouvriers d'art. .
Par Ja suite du non fonctionnement 16
freins d’un train venant de Nogen i eat
trou, il culbuta le butoir et de ont
de la salle des bagages de la gare
masse. Pas d’accidents de personnes, dass
On craint de nouvelles inondath os,
le midi par suite de pluies incesss
WASHINGTON 4.— Le Président Blancht
conféra aujourd'hui a la maison cs gant
sur la situation financiére toujOW™ oy
avec deux délégués des grandes
New-Y: k. oti oas eons
Moaza 4. — Des mesures milicsie®
urcmpécher les indiens sioux de
13S ry. ;
| The aux indiens letes en cas de conflit
MV ontre ceux ci et les troupes federales.
tospres 4. — La Banque d’Angleterre a
seve le taux de son escompte a 6 °/..
a
i Transalanique
Le steamer « MONTREAL »
endu Jeudi 7 courant.
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Bizoton, Pont de Thors et Carrefour.
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TRAIN | TRAIN] TRAIN [TRAIN [TRAIN
No LT | No it | Ne di | Nerv | No V | Ne VI INe VIL
Fort Lerebours : depart | 6'.42 | 8'.27 [10°12 12» 3. AY 12 | S'.57
Bizoton : passage @ Taller| 6.55 | 8.10 10.25) — _ 4. 25 | 6, 10
. queen | a quan |G
Carrefour : arrivée 7.05] 8 50 (10. 35 [12. 20 | 3.20 | 4 35] 6. 20
Carrefour : départ 7.157) 9. 10. 45 ]12.25 | 325 | 4. 45 6. 30
Bizoton : passage au retour! 7. 25] 9. 40 10. 53 12. 40 3.40 4. 2 6. 40
Fort Lerebours : arrivée 7.40} 9 25 ]11. 10 . 5. = =
Gare du Nord
Les trains suppl¢mentaires [V ct V ne s’arret
eront pas 4 Bizoton.
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| Pour tout ce qui concerne |’Administration du Journal, s'adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
Neen eee en ee enn ee anya amnalinae
fapérament Hala
Eace qui cancerne les Scandinaves,
ulear continue: « Au fond, c’est 1a,
ujard'hui comme du temps des rois
mer, ka cause ‘e leur éinigration ;
isla forme extérieure a bien ¢han-
¢;aaliea de versee des larmes, com-
n le Grand Empereur 4 la barbe fleu-
2, quand il voyait leurs barques !é-
tres remonter Je cours de la Seine, le
Président des Etats-Unis ne peut que
frotter les mains lursque les dépé-
8 Officielles lui annoncent le débar-
uwment &@ New-York d’un groupe d’é-
rants scandinaves. En effet, ils ne
t plus redoutables aux youverne-
als chargés de veiller dlu sécurité
y8; ils warrivent plus en armes,
oduils par d’aulacieux vikings, mais,
urés par les prospectus alléchants de
ulus agent d'émigration, ils se ren-
tpaisiblement sur les terres vacan-
a fertiles qu'on leur indique. A quoi
¢ servirait d’ailleurs d’étre armés �
ont de lutte 4 engager contre au-
éire humain, ils ne prennent la
de personne.
(Lear émigration et leur installation
werent donc avec beaucoup vlus de
lité qu’autrefois ; mais du temps
eles étaient moins aisées et plus he-
Mes, les Seandinaves fournissvient
chefs aux pays qu’ils envahissaient.
ourd’hui on ne trouverait plus par-
ux wn Rollon su un Ragnard Lod-
oi 1 police maritime a clos la sé-
3 $agas et tari la source d’ou sor-
Celle célébre aristocratie des rois de
lit tmais privée de la piraterie,
Ournissait ses grands hommes,
envoie 2? pays pauvre en somme,
peli bius au dehors que des gens
ls moyens, des fils de pécheurs
~ Paygans ; ce sont ces éléments
x, mais mo estes, que l’Améri-
ij
€ nous avons coutame d’accor-
tae barticuliére attention aux cho-
‘garcons de café.
|
gent
‘placements de tout
ci se distinguent dans ce mouvement
Vémigration’? M. Georges d’Aveunel,
dans un article publié dans une’ Revue
fonciérement atla:hée a esprit de tradi-
tion, nous lVapprend ici :
« Sur 2% millions d’émigrants qui de-
puis quatre vingts ans ont abordé le
littoral américai1, oa compte 443.000
Franguis. Ils n’avaient au début ni plus
ni moins d’argent, ni plus ni moins de
chances que les Irlandais, les Alle-
mands, les Suisses, les Hollandais,ou
les.Scandinaves : cepenJdant, ils n'ont
pas réussi, eu égard a leur nombre, aus-
si bien qu’aucun dea ceux-la. On ne voit
aucun Francais 4 la téte des ch mins
defer, des mines, des manufactures, des
banques, das grandes exploitations ugrt-
coles, dont les propriétaires et l2s direc-
teurs sont pourtant assez cosmopoliles
d’origine.
« Dans l'Ouest, ot il y a, proportion-
nellement 4 la population, plus de
Francais gue dans I’Est, on n’en voit
pas qui jouent un role prépondeérant
dans quelyue branche que ce soit de
Vindustrie ou du commerce. Mais s'il
anciens computriotes
américanisés, fort peu
il ya énormément de
Dans les restaurants
de Sao-Francisco, la moitié du person -
nel subalterne est frangais. Il y a des
cochers, des cuisiniers, des ouvriers
d’art et aussi des professeurs, des ar-
chitectes, des commissionnaires en mar-
chandises, tous métiers distingués ou
vulgaires dans . lesquels on gagne peu,
mais ou l’effort est modéré et surtout
exempt des hasards.
« Le Frangais n’a t-il Jone pas le gout
des alfaires ? N’en a-t-il pas le sens ?
N’a-t-il point assez ambition de lar-
y a, parmi nos
plus ou moins
de millionnaires,
ses qui intéressent la France et les'que, c’est le gout des entreprises ;
Franeais, veut-on savoir par quoi ceux- |] tri-hesse d’une nation. »
sot ;
cher en France pour ses capitaux les
repo3,
'affectionne au ) e
‘méme lorsqu’il s’expatrie, les « emplois
lde tout repos». Cet homme ultra-pru-
dent n’est point un « risqueur » et, par
la, il est aussi peu Américain que pos-
é ue parce que ses ciioyens
| aborieux Te idtelligents sont tous des
‘risqueurs. Ll est clair que |
° . e |
2 Ce n’est ni un paresseux ni un,
mais, autant il est porté a recher- ‘son capitaine, nous avons regu la lel-
autant il!
dehors pour sa personne, |
: | imi ' sible ; , i 3 grandit et ne!
eg ine et s’assimile prompte- sible -car Amérique n2 g
A coté de cet élément © aussi peu
Américain que possible », voyon3 main-
tenant ce que, en terre américaine, de-
vient I’émigrant scandinave.
« Si parfois il arrive A un Scandina-
ve de pousser sa furtune as3ez haut
pour sortir de sa condition primitive
et se fuire une grande situation, il s’a-
méricanise plus promptem2nt encore
que ceux de ses compatriotes qui res-
tent 4 un échelun moins élev: ; il est
de suite absorbé par la classe dans la-
quelle il eatre. J’ai renconiréd quekygucs
exemples de ce phénoméne, un entre-
uutres dins la personne d’un grand
p oprictaire du Minnesota, venu en
AméH jue s.ns ressources, comme un
pauvre émizrint suédois qu'il était, et
tort viche aujourd’hui, Il avait gigné
sa fortune en véritable Yankee, était
arrivé de boun2 heure a se faire accep-
ler comme ageut d'une Compagnie
hollandaise propriétaire de terrains con-
sidérables, avait fait des spécul itions
endant une quinzaine d’acnées pour
e com:te dec:tle compagnie, avec un
gros profit personn:| pour lui-méme,
et avail trouvé le temps de créer suc-
Cessivement et de vendre a bénéfice
trois fermes toujours plus grandes et
toujours plus 4 l'Ouest. °
« C’était, comme on le voit, un Sué-
dois prédesting & devenir américain. »
Le Naufrage
DE LA
« VIERGE DE PAIX »
A propos de notre article ot nous
relations le naufrage dla goé:ette
Vierge de Puix et la balle conduite de
tre suivante que, fidéles 4 notre im-
partialité habituelle, nous pubtions.
Port-de-Puaix, le 2 Octobre 1907
Au Directeur du Journal « Le Matin »
Port-au-Prince.
Monsieur le Directeur,
Nous avons lu avec le plus grand étonne-
ment le numéro de votre Journal du __ 22 cou-
rant au sujet du naufrage de notre bateau
esprit de ris- « Vierge de Paix. » Votre correspondant des
c'est) Cayes a été induit en erreur par Benoit Guer-
rier, le plus fieffé coquin qui ait jamais exis-
te. La conduite de ce capitaine est tellement
louche en cette circonstance que nous som-
mes persuadés que le bateau a été coulé vo-
lontairement, seul moyen que ces hommes
avaicnt pour expliquer aux autorités cubai-
nes leur présence sans expédition sur le ter-
ritoire cubain.
Sachant que Ton dit communément que
Santiago est en face du Mole Saint Nicolas, Be-
noit declare quele mauvais temps le surprit
ala hauteur du Mole. Qu’allait-il faire par la
puisqu'il était expedie pour Jean-Rabel et
non pour Port-au-Prince comme il la pré-
tendu ? Il diten outre qu'il avait a bord cing
hommes d’équipage, lui compris, et six passa-
vers. Mensonge. L’équipage ne se composait
que de trois homnres ; on ne met pas cing
hommes a bord d'un canot ponte jaugeant
cing tonneaux. Les huit autres individus qui
se trouvaient a bord étaient descomplices de
Benoit et avaient abandonné pour le suivre
les bateaux de MM. Robert Hanna et Othello
Belizaire dont ils formaient réquipage. Benoit
Wailleurs avait préparé son voyage de longue
date car, expédié dici le Samedi 5 Octobre
sour Jean Rabel a Fadresse de Monsieur Ju-
ien Elisée, il se rendit le Dimanche a la Baie
des Moustiques o@ A SES FRAIS, il fit mettre
le bateau a terre, le lava, enduisit le mat de
suif et partit pendant la nuit. Le lendemaia
on s‘apergut que les hommes formant lPéqui-
pages des bateaux de MM. Hanaa et Beélizaire
avaient disparu en abandonnant leurs bati-
ments et on apprit alors qu’ils avaient annon-
cé leur départ prochain pour l’étranger pour
y chercher a travailler.
On était tellement persuadé que le batiment
avait été volé par ces scélerats que le Lundi
avant donc que selon eux le naufrage avait eu
lieu, des marins de la baie des Moustiques
vinrent en faire le rapport au Chef des Mou-
vements du Port, le Général Jh. Alexandre
Tassy qui fit immédiatement le nécessaire et
envoya une dépéche au Secrétaire d’Etat de
la Marine. C’est alors que nous apprimes gue
ce Benoit, sons le nom de Benn avait volé le
bateau de Monsieur R. Hanna il y a quelques
années, en avait changé le nom et fit le trafic
ndant cing mois entre l’Arcahaie et Anse
ouge ou on réussit a l'arréter. Il fut amarré,
conduit iciet jeté en prison d’ou il ne sortit
que récemment. Nous ignorions ces faits. Le
capitaine commandait d’ailleurs le batiment
tout récemment. Benoit a si bien comprix
qu'il ne serait pas accueilli ici en héros com-
me il I'a été aux Cayes, qu'il n’a pas cru bon
de venir avec ses compagnons arrivés par le
«Centenairec hier. Il a préféré les abandonner
& MiragoAane et c'est ce qui nous porte a réta-
blir les faits dans leur véracite. Nous voulons
éclairer le public et particuli¢érement le Com-
merce sur le compte de cet individu pour
l'empécher de recommencer ses exploitsdans
une autre ville ou il se présentera comme hé-
ros grace al'article de votre correspondant
des Cayes. +
C’est dans ces sentiments qne nous vous
prions, Monsieur le Directeur, d'agréer nos
sincéres salutations.
D. SYLVAIN & C.
PITS DETERS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
‘ _ ¢ DY *,- 3
SEMINALRE COLLEGE St-MARTIAL
Lunpi 4 NOVEMBRE
Rarométre 4 midi 761,5
minimum 19 5
s . Atrvir .
Pempérature) yasimum 31,0
Moyenne diurne de la température = 25,3
Le ciel assez clair le matin est devenu trés-
nuageux depuis 3h.
Orave au Sud.
Le baromé:re a baissé léperement.
J]. SCHERER
Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audience du Lundi 4 Novembre 1907
Présidence de Mr le Président H. Lechaud.
Le Tribunal prend si¢ge 4 dix heures et
demie du matin et prononce l’arrét sui-
vant -
Celui qni rejette les deux pourvois des
sieurs Carl Heinrick Voigth et des époux
Antoine Ferrer contre le jugement du Tri-
bunal correctionnel des Caves, en date du
to juillet dernier, rendu sur les poursui-
tes du Ministére Public prés le Tribunal
civil des Cayes ;
Entend ensuite les affaires de
1° — Cicéron Grégoire dit Petit-Frére
contre un jugement du Tribunal criminel
de Saint Marc.
Le Rapporteur, Mr le juge Jérémie, lit
son rapport.
Le Ministere Public, Mr Elie Curiel, con-
clut a la cassation et a l’annulation du ju
gemen: dénoncé et au renvoi de l’aftaire
devant un autre Tribunal criminel.
2° — Jean-Pierre Emmanuel contre le
jugement du Tribunal de Paix Saint-Marc.
rle juge C. Déjean, Rapporteur, don-
ne lecture de son rapport.
Le Ministére Public, Mr Luc Dominique,
conclut 4 une information.
3° — Procédure instruite cortre le ju-
ge de Paix des Verrettes.
Mr le Juge Sylvain fait son rapport.
Le Ministére Public, Mr Eug. Deécatrel,
dit dans ses conclusions qu’il n’y a pas
lieu Asuivre contre le Magistrat inculpé.
Le réle épuisé le siége est levé.
Ferme-Ecole
Le Ministre de l’Agriculture a procédé
hier 4 Vouverture de la Ferme-école expé-
rimentale de Turgeau. M. Laraque, dans
un remarquable discours, a rendu hom-
mage a la sollicitude de S. E. le Président
d’Haiti pour tout ce qui intéresse l’avance-
ment social et matériel du pays.
‘ MrLaleau dit tout ce que le Gouvernement
fondait d’espoir dans cetteécole confide, non
gans raison, aux Fréres de |’Instruction chré-
tienne.
Le Frére Pascal le remercia en promet-
tant de transmettre au Supérieur-général
les sentiments de bienveillance du ministre
de l’lnstruction publique.
Pais l’on passa \ la buvette ot des toasts
furent portés aS. E. le Gal Nord Alexis
et 4 la prospérité de l’Etablissement.
Compagnie des Pompiers
Nous venons de recevoir une carte de
Mr Louis Ethéart, membre et secrétaire du
Conseil d’Adminisiration de la Compagnie
des Pompiers libres de la Capitale, annon-
qui sera jugé mercredi
le prince de Bulow, chancelier de l’empire
d’Allemagne de se livrer 4 des pratiques
gant qu’il se porte candidat au Comman-
dement de la Compagnie aux élections du
ter Décembre prochain.
Nous lui souhaitons plein succés auprés
de ses confréres.
Renseignements Utiles
‘Bananicr
Les Bananiers, grandes plantes portant
d’énormes feuilles, sont répandus dans tous
les pays tropicaux ot leurs fruits consti-
thent Fouven la principale nourriture de
leurs habitants.
Il en existe de nombreuses espéces et va-
ridi¢és, modifies encore par la culture ; les
deux principales : le Musa paradisiaca et le
Musa supientdum, dont beaucoup d’autres
paraissent dérivds, intéressent seules l’Eu-
ropéen.
Les fruits ou Bananes naissent agg'o-
mérés sur une tige trés vigoureuse, ces ag-
glomérations sont appelées régimes
Les Bananes vertes, c’est-A-dire non en-
core miures, renferment une forte propor-
tion d’amidon qui se transforme en sucre
cristallisable 4 la maturité. Uue Banane
mire fond dans la bouche, la pulpe ne con
tenant presquc pas de cellulose.
es plantes sont l’objet de cultures éten-
dues,’en Algérie, aux Canaries, etc. ; il
leur faut des stations abritées, chaudes ; un
sol riche, beaucoup d’eau et ne pas éire
trop éloignées du littoral ; elles fournis-
sent d’abondantes récoltes.
Mais ce sont les Antilles — surtout la
Jamaigue et Cuba — dont la productio. est
particuliéremeut importante. Rien qie la
Jamaique a exporté en 1895-96 plus de 4
millions de régimes aux Etats-Unis, dont
la consommation actuelle est évalude au
moins 4 quatre ou cing fois cette quintité.
Ces fruits malheureusement ne se conser-
vent pas longtemps ; il faut les cueillir
verts et les expédier rapidement. Us miuris-
sent en route ou peu aprés leur arrivée.
L’Allemagne en tire de grandes quanti-
tés des iles Canaries d’ou des vapeurs spé-
ciafement désignés les améneaten quel-
ques jours 4 Hambourg.
Un autre Musa produit une fibre textile
des plus estimédes.
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Terrible Explosion
Les Victimes
BourGces 3. —Au moment ou un caisson
dans lequel se trouvaient huit obus se ren-
dait au polygone, sept des projectiles firent
tout d’un coup explosion. Le conducteur,
les huit artilleurs d’escorte et le sous of-
ficier qui les commandiait furent tués et un
autre soldat griévement blessé.
Le caisson lui-méme fut réduit en miet-
tes. Quant au cheval, il est sorti de ce ter-
rible accident sans une égratignure. Ces
obus du calibre de 19 centimétres étaient
chargés de crosylite. Ils étaient pourvus
d’un nouveau détonateur en acier inventé
ar le capitaine Chenu. Ces projectiles al-
aient subir leurs premiers essais.
Nouveau Procés
de Presse
Un journaliste poursuivi
pour avoir attaqué le
prince de Bulow.
Bertin 3.— Le journatiste Adolt Bramd
pour avoir accusé
immorales a cité plusieurs témoins pour
on défense. Parmi ceux-ci, se trouve Mr
Maximilien Harden, le rédacteur du Guy-
unft gui vient de sortir blane comme net-
ye du proces en diffama‘ion 4 lui in enté
par le général comte de Molike.
Des citations 1 comparaitre ont égale-
ment cié envoy¢es au prince d’Eulenbourg,
au général comte de Hohenau et autres
ersonnages de la cour. Ce procés vent
immeédiatement apres la cloture de celui
de Mr Harden cause une grande éino:'o.. |
Monvelles Etrangeres
DEPECHES RECUES CE MATIN
Ja criss américaine
Panis. — Les revues finauciéres
fraveiaises continuent a s’Oscuper de
la crise amMéricaine. et d3 la situatioa |
moneétuire wéadeale. Leur opinion est
que ja ctisy est trop géaérale pour
cesserrapidement. Aussi tous les éco-
nomistes se fdlicitent-ils de la forte
position qua la France a su conser
ver. -- Pendant que, sous le pression
du manyue d'argent liquide, tous tes
|
' La Guerre sainte
i Panis. — Le « Matin sreea
. - ecoitur
pechespdéciale da M wakeeh disantqee
désespeéerant d'obtenir Vappui dee
France, Moulai-lWafid fréra do Saltae
| Abstel Aziz, @ proclams fa Geet
Salute. re
Ur.e Oxplosion
| BoUuKkGES CChor), -~S§ .
.- ‘ . OX OUyV
Martiierie out 6té tuss et trois aulre
j mortellenen blassés par Vexplosiog
| accidentells Ob 1s dans la mann.
| fa ‘ture national: Warmes da Cette
; Wille.
| b> prochain voyage du Président
Faliiéres
1 Pants. = Lo Président Fallidves a
idecidé dMacepter Vinvitation que lui a
-fait? le roi Atphoase datler fe voir 3
‘Madrid.
Le Président partira pour PEspagna
,au mois davril prochain. It sera ac-
| co Mpagas d: Mv Pich ov, ministre das
-Atfaires: Etrangeéres.
La nouvelle Douma
|
Sr-PETERSBUURG. — Sur les 449 é
lections & la Douma qui vienneut d’a
voir lieu dans toute la Russie, og
centres financiers européens se volent | ogy yuit les résultats obtenus dans
obligé:d3 lever le taux de leur escomp- | trois went q sing: districts. Les candi-
te, celuidal Bangasds Pranuce se main
tient a3 fb 2 et cet etab.isse mat dis-
pose dune tele quantit) dargent qu’
a pu preter hi-r a des particuliers au
taux de 2 1.2 pour Cnt.
L’escompte dlevs pratiqaus en Alle-
mogne, en Belgique cten Hollands, a
permis a d’énormes capitaux frangais
d’y retrouver une pluce a dos taux’
d’intéret variant dz o 1/24 6 1.2 pour
cent
Lonores. — 220.000 livres anglaises
en lingots d’or ct 109.000 livres en ai-
gies américaines ort été rctirées au-
jourd’hui de la bangie dAny-eterce
pour étre envoydss aux Etats-Unis.
Nouvelles diverses
Paris. —L3 Gouveratnent
eais vieat de dunyer son approbation
au service projeté ds btes 4 vapeur
entre Douvres et Calais. L’objet de
cett? enlreprisa est d’auynente- le
Fran-
son d'une indisposition, Vkmpereur
Guillaume a renoncé a son voyage en
Angieterre.
Bern. — Un train de voyag3urs
de marchandises a dérailié aujoir-
d@'‘hui sur la ligne gta traversa la val-
lée de Brohl, pres de Bin zen. Six per-
sonnes ont tuées, quatorze grévement
blessées.
Tarif maximum
WASHINHTON. — Le Gouvernement
Francais vient de reporter au ter D&-
cembre la date, primitivement fixée
au fer Novembre, de l’applicatioa du
tarif maximum aux cafés importés de
Porto-Rico. Cet ajournemant a été
décidé en vue des ng iciations com-
merciales actuellement en cours entre
les Etats-Unis et la Franses.
On sait que la‘France est le priaci-
pal marché ouvert aux café de Purto-
Rico et que ce serait un coup terrible
porte aux producteurs de I’tle que
‘application du tarif maximum fran
cals 4 ces cafés.
La santé du Pape
Paris. — Un télégcamm> de Rome
au journal -l’« Eclair» annonce que
état général du Pape est peu satis-
faisant. Le Pontife souffre d’une ma-
ladie de coeur, qui l’oblige a garder la
chambre et A annuler ses engage-
ents.
iafais
trafic entre Angleterre et le Conti-
nent Européen.
BERLIN. — Le bruit court qu’en ral-
eas sa décom)o9senat en cant
quitre-vingt neu€ monarchistss et aa
tres anembres de fa droite et cent
treiz inodérdés ct ostobcistes, treate-
trois démocrates cunstitationnnels et
Ving!-quatre radicaux ou membres de
la gauche. Me Téodor Golovin, le dé
mocrate-constitutionnel qui fut prési-
dent de la derniére Douma, a été ré-
élu a Moscour.
Elections municipales en Angleterre
Défaite des Sosialistes.
Lonpres. -— Les élections munice
pales ont eu lieu hier en Angleterre et
dans les pays de Galles. Elles ont 60
remarquables par la défaite presque
uéndrale des socialistes et des Cade
didats des partis avacceés et le trom
phe des conservateurs,
Depuis quelques annees, al (
tious Municipales, on se plagait moins
sur le terrain politique; mais celts
fuis-ci on est revenu a lancienne mé
thode, par suite de l'appel énergiqae
des socialistes aux élections.
ND
———— a en —_————
Derniére heure
—_— —
aux 6lec
Paris 4.— Rente 94. 25:
Le Havre 4.— le « Pa:ajo.a ® est
arrive.
_~ La Chambre continue aujour
Paris. 4. vor
dhui la discussion sur le projet de
lution des bicns ceckésiasti zucs | Bus
M. C'émenceau regut ce miunan M. et
thou qui est remis de son in disposi erare
qui reprend fa dircction de son me °
Prés d’un Polygone 4 Bourges four oa
X mélinite explos¢rent sur un o eal
d‘artillerie tuant sept soldais et an
M. Viviani présida hier 4 Melun teu
quet de cléture de l’exposition des a
et ouvriers d'art. .
Par Ja suite du non fonctionnement 16
freins d’un train venant de Nogen i eat
trou, il culbuta le butoir et de ont
de la salle des bagages de la gare
masse. Pas d’accidents de personnes, dass
On craint de nouvelles inondath os,
le midi par suite de pluies incesss
WASHINGTON 4.— Le Président Blancht
conféra aujourd'hui a la maison cs gant
sur la situation financiére toujOW™ oy
avec deux délégués des grandes
New-Y: k. oti oas eons
Moaza 4. — Des mesures milicsie®
urcmpécher les indiens sioux de
13S ry. ;
| The aux indiens letes en cas de conflit
MV ontre ceux ci et les troupes federales.
tospres 4. — La Banque d’Angleterre a
seve le taux de son escompte a 6 °/..
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TRAIN | TRAIN] TRAIN [TRAIN [TRAIN
No LT | No it | Ne di | Nerv | No V | Ne VI INe VIL
Fort Lerebours : depart | 6'.42 | 8'.27 [10°12 12» 3. AY 12 | S'.57
Bizoton : passage @ Taller| 6.55 | 8.10 10.25) — _ 4. 25 | 6, 10
. queen | a quan |G
Carrefour : arrivée 7.05] 8 50 (10. 35 [12. 20 | 3.20 | 4 35] 6. 20
Carrefour : départ 7.157) 9. 10. 45 ]12.25 | 325 | 4. 45 6. 30
Bizoton : passage au retour! 7. 25] 9. 40 10. 53 12. 40 3.40 4. 2 6. 40
Fort Lerebours : arrivée 7.40} 9 25 ]11. 10 . 5. = =
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eront pas 4 Bizoton.
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