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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00177
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- October 31, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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yn ANNEE, Ne 179
PORT-AU-PRINCE (wait)
JEUDI, 31 OCTOBRE 1907.
Le Hatin
QUOTIDIEN
ABONNEMENTS :
paR Mo‘s Une Gourde D’AVANCE
DEPARTEMENT? & ETRANGER 3
vrais de poste en sus.
DimEcTEUR!
Clement
Magloire,
REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.
LE NUMERO 10) CENTIMES
Les abonnements partent da rer. et dn 15 de chaque
mois et sont payables d’avance
Les manuscrits insérése ou non pe sont pas remia.
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser &4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
Le > or
ETUDE
feapérament Halte
XII
Le contict avee Phauminité qui peu-
le continent nord-américain = n’aura
Me senloment pone effet, & nos yeux,
€ procurer le travail & nos compatrio-
es Inoccup's, de les y habituer, de leur
@ sugeérer le gout dune facon indéra-
Gnable ; if aura encore et surtout poar
(fet de les prédisposer par ainsi ahi
talutaire transformation qui fera d’eux
@ individaus nouveaux, puisqu’ils de-
Wendront doués de ces qualités nouvel-
dont ’ensemble constitue le tempé-
fameat particulariste.
4 i Nest pas une pure hypothése et
Beclence soctile a ireéfutablement éta-
Pélatde dépen tance des individus
soclélés vis-a-vis des conditions
milieux ott elles évoluent. C'est la
aese doul s'est inspiré Edmond Demo-
» et que ses démonstrations ont sen-
ement fortifiée, dans son ouvrage
hs idérable : « Crest la route qui crés
ype social. »
les lecteurs du Matin ces vigou-
démonstrations et de leur faire
feat regar dans leurs grades li-
€3 migrations de I’humanité par-
Gvec 81 besace de la terre asiati-
04 les maz irs pastorales out & l’o-
“* imposé uniformément a tous la
€ sociale de la communauté, pour
Séparpillor sous d’autres cieux et
latitudes. Le type primitif hu-
ainsi évolué et s’est transformé
ie es natures ou la route suivie a
ent les divers groupes d’smigcants,
a {¥P2s soviaux subséquents ont
rminé les différences des di-
x Faces entre elles.
qWoi n’ai-je pas réalisé cette en-
Jaurai la franchise de le dire:
pute pour le journal lindiffjrea-
bur haitien pour les questions
wie quel iatérdt auieatifique, |
I noir antiléen.
Dans Vespéce, Tintérét est pourtant faut bien“avoir " 2 dir , ° td
del at camila] pour une soci stb ta dese la Vé Hoty le courage de le dire, -jles grandes cités de l'Ouest, 1’Allemand
Sel et capital po ne société de des-, li Venus Hotlentote n’est pas un mythe de la plaine et Je Scandinave vont se
cendanee africaine el nulle pact: le so-
ciologue wa chance: de puiser, plus que
dans ec tte théorie dygat la verilé repose
sur les fails, Vaulorité nécessaire pour
afficmer Punité de lespéce humaine. Il
ne s’agit plus seulenent d’un ancelre
commun dont tous les hommes seraient
issus avec des particularilés natives :
c’est le seul et méina homm:? des step-
pes qui change et se transforme selon
qu'il a pris la direction du nord ou du
sud ou de quelque autre point de lho-
rizon.
Il est regrettable que les progrés de
la science sociale contemporaine du li-
vre sur UEyalité des races humaines
eussent manqué 4 M. Firmin, et aussi
que son é:ninent auteur, qui se trouvall
4 Paris quand son ouvrage a paru, ett
négligs de mettre 4 profit le résultat
des recherches scientifiques de Henri
de Tourville et de Demolins,— ce der-
nier ayanf, durant prés de vingt années,
i la Société de Géographie, offert ses re-
marquables conférences aux éléves des
hiutes études ainsi qu’a un auditoire
diversement composé.
La démonstration, sans rien perdre
de sa profondeur et de son érudition,
eut été singuligrement éclairée d’un
point de vue nouveau d’ou jaillirait la
verité dans toute sa simplicité et aussi
dans toute sa clarté. ;
Pour revenir a notre sujet, nous affir-
mons donc l’influence sur le type social
des conditions du lieu et le pouvoir
transformant des milieux sociaux suriq
les individus. A un point de vue dilfé-
rent, il est vrai, le De. J. C. Dorsainvil
se range 4 notre opinion quand il écrit,
dans une étude un peu sommaire et
tras fortement pensée sur la _psycholo-
gie du peuple hiitien: « Fort d'une
théorie physiologique d’ailleurs vraie
pour tout étre organisé et conlirmé par
de nombreuses observations, nous
croyons trouver dans les condilioas
mésologiques du pays, les pittoresques
beautds de I'tle, 1. cause de V’évolution
lastique de la race noite d'Haiti....
P Haitien a subi une véritable sélec-
clutet dans la forme, li
tion ;: elle est
sur la
baanté de la race transplantée
terre d’Amériqie. Il y a & coup sir un
abine du portrait caricatural du negre
oftert par certains ethnologistes au type
Mais, d’autre part, — il
invent’ par Vimigination fantaisiste de,
qaelyaes négrophob os.»
Le Dr Dorsainvil
celle sdlectionle réle ducerveau : « Nous
avons beaucoup voyagé dans ce pays,
dit-il, et plus d’une fois dans les bour-
gades les plus reculées, nous avons ren-
contré des types d’une idéule beauté.
Volontairement nous avons cherehé a
tirer d’eux quelques fugilives lueurs
nie Wailleurs dans. cotah.
perdre sur les fermes écartées du Kan-
sas, du Nebraska, du Minnesota, du’Da
La, ils retrouvent les mémes
co.ditions d’indépendance auxquelles
ils sont habitués dans la mére_ patrie.
Le paysan du Lunebourg ou du Sles-
wiag, le pécheur norvégien, ne sont p.is
plus effrayés de vivre seuls au milieu
de la prairie américaine que dans liao-
lement du hof scandinave, et ils trou-
d’une intelligence rudimentuire ; ces gra-- vent en abondance de l’autre cété de
cleuges statues ne nous ont laissé ad-
mirer que !a pureté de leurs traits et
Vhirmonie de leurs contours. »
C’est donc qne la sélection n’est que
physique, comme sa cause. L’écrivain
semble étre, au surplus, de notre avis
sur 12 pei de progrés intellectuel réa-
lisé par notre société... C’est la moyen-
ne du progres réalisé par un peuple qui
doit nous donne: la mesure de l’évolu-
tion Subie et non les forles tétes qui ap-
paraissent a des intervalles plus ou
moins éloignés dansson scin. Toussaint-
Louverture est un des plus étonnants
cerveaux qui ont paru chez nous et
pourtantonne saurait vraiment dire
qu'il soit un produit de sélection de
la race. »
L’étule du Dr Dorsainvil, bien que
congue au point de vue biologique, se
trouve donc en accord avec la proposi-
tion que «c'est la route qui crée le ty-
pe social». La transformation intellec-
tuelle et morule, en ceux de nos com-
patriotes qui émigreraient en Améri-
ue, se produirait donc plus vite et plus
facilemeat que n’a pu le faire l’ceuvre
de la nature physique haitienne sur
élément africain,
Nous pouvons d’ailleurs surprendre
une pareille transformation sur la terre
d’Amérique dans les émigrants a’Euro-
pe et d’Asie qui vont sy établir. Ils
n’ont garde d’uller s’établir aux hasards
de la destination; une prédilection im-
périeuse les guide au gré méme de leur
furmation. Ce fait est bien mis en relief
par M. Paul de Rousiers:
«Crest une chose curieuse, en effet,
dit-il, de voir comment l’émigration
européenne se distribue sur l'immense
surface des Etats-Unis; tandis que les
Irlandais et les Allemands du centre
restent dans les villes manufacturiéres
de la Nouvelle-Angieterre, de la Pensyl-
vanie, ou s’aventurent tout au plus dans
Atlantique la terre qui leur manque
chez eux ».
PITS DITRRS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
MERCREDI 30 OCTOBRE
Barométre 4 midi 762,3
minimam 21,2
Te mopérature)itimem 32,0
Moyenne diurne de la température 26,1
Le ciel a été peu nuageux dans |’aprés-
midi seulement.
Orage sans pluie appréciable vers les 8 h.
Le barométre continue sa hausse.
J. SCHERER
Renseignements Utiles
Thé de Chine
Arbrisseau originaire sans doute de
la région montagneuse qui sépare les
plaines de I'Inde de celles de ia Chine ;
de 1a, il s’est répandu ea Chine od il
est cultivé depuis 460 ans ; au Japon,
on ne pratique sa culture que depuis
le vure Fiscle: de notre are.)
Longtemps, la Chine fut seule & ex-
porter da Thé ; celui-ci arrivait en Ea-
rope par l’intermédiaire de la céiébre
Compagnie anglaise des Indes qui ca
ait obt
1850 ; ‘mde cos Pogictres to cite pout
a
d’un cadeau de deux livres fait au roi. |g
Jusque vers 1878, ce produit so ven-
dait de 125 & 250 francs la livre anglai-
se (453 grammes). Déja_ en 4703, les
importations s’élevérent a 455.000 kilos
vendus en moyenne a 44 francs le kilo,
quantité gui en 1721 avait presque dé-
cuplé. On évaluc 4 340 millions de ki-
los les ventes faites par cette Compa-
gnie des Indes, de 1710 4 41810. Ac-
tuellement, la Grande-Bretagne absorbe
a elle seule en 3 ans ce_ qui a cette
époque approvision ait I’Europe pen-
dant un siecle.
Des difticultés survenues avec la
Chine montrérent au gouvernement
anglais le danger de n’avoir que ce seul
fournisseur. Aussi fit-on de grands ef-
forts pour introduire la culture du The
dans l’Inde ; le premier essai réussi
en remonte a 183.0, le premier envoi en
Europe & 1838. Avjourwinai, | Assam et
Geylan fournisseut prés des 9/10 du
Thé consomme en Angleterre.
En France, la consommation da Thé
augmente trés lentemen!, cile ne re-
présente p s 8°? de ceiles de nos voi-
sins d’outre-Manche. Mais nos amis les
Russes en sont d’autres grands ¢ usom-
mateurs. En 1894, leurs importations
ont attein:; prés de 24 millious de ki-
los de Thé en feuilles et plus de 40
millions en y comprenant le Thé en
briques et en tablettes.
(Jest sous cette forme que les Chi-
nois livrent aux Mongols, Kalmouks et
autres nomades asiatiques, un amalga-
me de feuilles de Thé trés ordinaires,
sinon gatées, de sang ou de matiéres
animales gélatineuses, comprimé puis
séché au four. Ces peuplades en font
leur boisson et une partie le leur nour-
riture ; les tablettes servent souvent
méme de monnaie.
La Russie estime plus particuliére-
ment le Thé de caravane importé par
voie de terre & travers |’Asie ; son au-
thenticité est certaine ; les droits d’en-
trée en Russ.e étant de 513 francs par
400 kilos tour les importations de ce
produit par voie d’Europe, contr: 318
francs par voie de terre, c’est-a dire par
la frontiére asiatique, la ditférence de
prés de 2 francs par kilo compense lar-
gement ‘les frais de transport plus éle-
vés par trainaux ou 4 dos de chameaux.
En 1894, le Thé de caravane dépassait
le tiers dela consommation tolale en
Russie. Aucun pays ne préléve un droit
de douane aussi élevé sur fe Thé que la
Russie ; aus:i la contrebande y est-elle
trés active, surtout du cdété de la Prusse.
Le Thé subit bien des préparations
délicates avant d’étre livré & la con-
sommation.
Nisons seulement qu’a notre avis le
Thé de I'Inde et de Ceylan est loin de
valoir celui ie la Chine comme parfum
et arome. Il en faut moins pour faire
une infusion, mais elle nous a toujours
produit effet de foia bouilli. Aussi
restons-nous Guéle au Thé de Chine.
Malheureusement le « Thé anglais »,
grace 4 son bas prix et 4 une lame
savamment organisée, s’infiltre de plus
en plus chez nous.
° Les falsifications du Thé sont nom-
breuses ; en , om est alld jusqu’d
cultiver en. grand certaines plantes
comme |’Herbe de Saint-Antoine ( Epi-
lobsim angustifoliam ) pour en mélan-
ger les feuilles au vrai Thé, pratique
pourauivie par les tribunaux. Parmi les
autres su és relevés officiellement
en Russie, citons les feuilles d’Airelle
te Milleul fhe le Bourd, du Pommier,
ds de ja Bourdaine. li y a quel-
ques années une enquéte révéla que sur
remidre fofs en 48G¢ 4 propos 102 échantillons prélevés dans des ma-
asins quelconques 4 Varsovie, Moscou
et Suint-Pétersbourg, 46 étaient falsifiés.
Ajoutons qu’en 1860, pareille enquét
faite 4 Paris amena 65 échantillons so-
phistiqués, sur 65 achats fuits chez des
épiciers. Nous espérons que notre La-
boraloire municipal a amélioré cet état
de choses !
Tribunal de Cassation
SECTION CIVILE
Audience du 29 Octobre
Présidence de Mr le Président H_ Lechaud.
‘Le Tribunal prend siége adix heures et de-
mie du matinet prononce les arréts suivants:
19°,—- Celui qui rejette purement et sim-
plement le pourvoi formé par les sieurs
John D. Metzger et Cie contre le jugement
du Tribunal civil de Port-au-Prince, cn
date du 7 Février dernier, rendu contre cux
au profic ds sieurs B. Rivicre et Cie.
2°, — Celui qui casse ct annule le jugc-
ment du Tribunal civil du Cap-Haitien. en
date du 27 Décembre 1905 rendu sur ap-
pel contradictoirement enire les sieurs
Nemours. Augus:e et St Martin Dupuy; —
renvoie la cause et les parties par devant
le Tribunal civil des Gonaives.
3°. — Celui qui rejette comme mal fon-
dé, le pourvoi dn sieur Henri Routier
contre le jugementdu Tribunal civil du Cap-
Haitien, en date du 26 juin 1906, renda
sur appel contradictoirement entre lui et le
sieur Ségur Congé.-— Les arréis prone és,
la composition du jour prend siége soni la
présidence de Mr le vice-president, Fr-
nest Bonhomme et entend l’atfaire du sieur |
Exumé Cantave Alexis contre Sacesus Suc-
cés.— Le Rapporteur, Mr le Juge Syivain,
donne lecture de son rapport.
Ms J. B. W. Francis et Aug. Bonanaiy,
pour leursclients sontentendus en leurs ob-
servations respectives.
Le Minis:ére Public, Eug Décatrel, con-
clut au rejet du pourvoi.
Le sié¢ge est levé vu Vheure auance.
.
s *
SECTION CRIMINELLE
Audience du Mercredi, 30 Oclobre 1907
Présidence de Mr lz Président Hl. Lechgud.
Le Tribunal prend si¢ge 4 dix heures et
demie du matin et entend laffaire de :
Carl Voigth et Antoine Ferrer contre
un jugement rendu par le Tribunal correc-
tionnel des Cayes.
Le Rapporteur Mr le juge Domond,
donne lecture de son rapport.
Ms: Léger Cauvin et mille St Rérhy,
sont entendus en leurs observations respec-
tives. °
Le Ministére Public, Luc Dominique,
conclut au rejet du pourvoi exercé par Carl
Voigth et a celui exercé par les époux
Ferrer.
Vu lheure avancée le siége est levé.
Féte des Morts
La toilette du Cimetiére se fait avec soin
depuis quelques jours par la commune qui
veut que pour la Rte Morts, cet asile
de tristesse présente un ‘propre et
convenable digae de 1a Capitale.
« Novembre ! .. . attendrissement des
vieux souvenirs effacéset lointains, tendres-
se des affections parties et des amitiés qui
ne reviendront jamais, souvenir des joies
pures et des caresses 4 jamais ensevelies!..
Novembre !... anniversaires douloureux
et pleins de sanglots, remembrance des ta-
bleaux de famille baignés de sourires, splen
dides d’honneteté, tableaux qui ne seront
jamais plus, parce qu’ils sont morts, ceux-l4
qui guidérent notre enfance incertaine,—
vieux parents rayonnant dans le décor heu-
reux de nos joies turbulentes... »
--Tout Port-an-Prince qui a le culte des |
morts se rendra cn pieux pélerinages au
cimetidére Extéricur pour commeémorcr cette
journde de deui!. .
Fermeture da la male
Les dépéches pour Inague. New-York et
PEurope par le sts « GRAECIA » ; ;
Et celles pour Petit-Goave et Jérém'e
par le sis eVALDIVUA» seront fermées ce
solr 3 4 heures précises.
Port-au-Prince, 31 Octobre 1907.
Champ de courses
heures aura lieu la
Ce: apres midi 4 5
pose dz la 1'¢ pizrre 4 loceision de lou-]ira an théa're avec la Reine Vi
verture des travaix dinstallanon du Pari
Mutucl ct du Champ de Courses 3 établir
sur l’Esplanzd> du Champ de Mars.
A’ rivag?s
Ce matin cst entré le sys Valdivia avec
les passazers siivants venant de:
New York : Mr et Mine Simmonds, Jean
Simmonds, Mr et Mme Baron de la Jaille,
Baronne de Zimmnerer, Mlle Marie Kessler.
Gonaives « Mr GC Belfond, Richardson.
A. Barthole. M'le Clara Laraque, D. Ro-
main, Mme M. Fombruin.
Les soiverains d@’Espagne
a Londres
Lonpres 2) -— Le rot ut da Reine dE-pi-
ne sont arriv’s ce so'r d Londres. Malgre
a pluie torrenticl’e, Ir famille royale et
Vambassadeur d’Espagae é:aient venus at-
tendre les souverains a la gire.— Le visi-
teurs se rendirent aussitét au palais Ken-
sington ou ils résideront jusqu’’ lundi puis
\ils iront rendre visite au roi Edouard et A
la reine Alexandra 4 Sandrigham.
L’Empereur @’Autrichs
conva'escent
Viexxe 29. -- L’Empereur Frangois Jo-
seph a fait aujourd’hui sa premitre prome-
nade dans le parc de Schoenbrunn depuis
le commencement de sa maladie. Cet exer-
cice n’a pas du tout fitigué Sa Majes’é.
Une ville dttcuits
Tasnxenn Tuskesrax 3». - [1 ville de
Karatagh, province d-: Boukhara a ¥é é en-
ticrement dé:ruite pir un tremb'ement de
terre. Si posatvton d’eaviron 15.099 ha-
bitants agra: ay uu prés comple emznt pe-
ri. Karatagh est sind a environ cent milles
au sud-estde San rkand.
St PErerssourc 30.— D'apres une dé-
sche regue de Kh okand, la destruc:ion de
aratagh serait due a l'affaissement d'une
montagne voisine subséquent 4 un trem-
blement de terre qui auraiteu lieu le 2
Octobre.
Double tentaiive d'assassinat
Vyatka-Russie 30. - Une double tentative
d’assassinat a été commise aujourd’bui sar
le Prince Gortchakoff, Gouverneur intéri-
maire de Vyatka. — Le coupab‘e, un é:a-
diant, fot immédiatement tué par un soldat
circassien.
aye eee
gsotel Bellev,,.
DEJEUNER DU 31 OCTOBRE
MIDI A 2 HEURES)
Priz : G@. 2.50
Buisson d’écrevisses
Gros bouillon 4 la_ créole
CEufs farcis
Roastbeef 4 la purée de pommes
Haricots rouges en sauce
Riz blane 4a la créole
Créme 4 la glace
Fruits
Cate
1/2 Vin
[o’a suspendu ses paiements.
Nouvelles Elrangem
QEPECHES RECLES C Bane
Les souverains @’Espayne a |
PARIZ. — Pendant laprés-injdj. ;
vi-ites officielles ont éte échannéda
tre le Roi d@’Espasgne ct le Préed
deta Répub'iqus. Ce soir, Alp
MIL dfncra a VPElysé: 5 a:-rés
Les Svuverains eepegn o's p
de Paris ce soir &@ minuit. lis ge
drout& Cherbourg. oi ils s’emberd
ter! & bord du cuirassé :
No.0», qui les transj-ortera en Anj
terre.
Accideats maritimes
~*Dovuveres.— L9 pagnuebo! « Fivlandé
de la « Red Stad Vine », parti .
Nenucrak le 19 Octobre a dedtination
@Anvers, s’est jeté ce soir sur la jce
iée sid dece port. Son avant a @é
complétement défonced. Ls paquebel
est amarré au guai. Il s-ra demaia
Vobjet dune inspection, dans le bat
de détermiver s'il pat coutinuer’ sa
19 .'@,
I LYMOUTH. — La payucbot translas >
tig @ allemaod Aatsser Wilhelm Dee
grosse cst arrivé ici a neuf heures
irente minutes, ayant perdu son gou-
vernail deux jours apres son départ
de New-York,
Liassassin du g3néral Maximoffsky
St. PETERSBOUR.—L’assa>sin du gé
néral Maximoffsky est Mile Ragozinse
Kuva, de la province Perm. Etle est
fitle d’un professeur de musique aa
Conservatoire impérial. Lorsqu’elle a
été conduite au poste de police, lea
Menottes aux mains, on a_ remarqeé:
qu’elly essayait de porter [vs mains &
sa poilrine. Efle a été fouilléc :immé
diat;ment aprrs son arrivée, et oa
frouva dans son corsage 18 livres,
Wun explosi€ des plus puissants qat
aurait pu réduire en inietics le
ment et tous ceux qui s’y trouvaient.
La jeune fille passera en conseil de
guerre, cette semaine. .-
ST-PETERSBOURG. — Melle Rago
ne Kova qai assassina hier le g saéral
Maximoffeky, a 6té aujourd’hui Coe
damnée a la pendaison.
La nouvelle Douma
St-PETERsBoURG. — Jusqu’d PA
sent, 284 membres du_ parlement o
été élus. Ils se décomposent eo
conservateurs, 92octobrisies et avis
modérés, 31 démocrates constital
nels et 57 radicaux.
Oa crolt qu’une douzaine de ras
caux progressistes ont été élus eR
faissant passer pour conserv
Les élections continuent partout
lo grand ordre. .
. Crise finanoiére
New-york.—La crise fiance
ralt bien terminée cette fots.’
journée d’hier n’a pas 6té tow &
normale, elle n’a pas eu le ce
inquiétant de certaines journdes:
semaine derniére. Aucune
a-
WasuincTron. - Le cabinet
réuni aujourd’hai eta disculé |
(uation financidre qui, quolgqeâ„¢
leure qie la 3 maine dernidre,
nue cependaat 4 laisser beaaces
désirer.
Up nouvetEtat admis dans -
Wasninoton. — L3 ‘“e
sevelt pabliera le samedi
in une proclamation = an-
er radmission dans |’Union du
el Etat d’Oklahoma. La consti-
min de Oklahoma a été remise ce
gatin au Président par le gouverneur
fantz, qui était accompagne dune
preuse délégation des citoyens
ja nouvel Hat. l’o
Compagnie P. C. S.
AVIS
Le public est prévenu que les 31
Octobre, Jer ct 2 Novembre, a
ccasion de la fete des morts. le
gp journaliste poursuivi et acquitt? service de tramway commencera a
ReRLIN. — La Gour a acquitté Mt
yssimilien Hard2a da ia poursuite
qui lui avait été iatentée par le comte
Hvoa Molike, en condainnant celui-
gi aux dépeus.
Nouvelles div.rses
VLADIVOSTOCR. Une matinerie
gest produite parm! les sapeurs aril-
vs recemment ici, — Kile a été re-
juite par la furee. Ute douzaine d’en-
fe eux furent tues ou Divssds.
Beatin. - Le Japon va, dit-on, faire
mecommande importante de canons
wx fabriques allemandes. Dix ba‘-
us militaires seront aussi acheteés.
‘de
fat
de
2.
COMPAGNIE P.C.S.
Ohers doasm. ( départ du Champ
Mars ) et les ler et 2 Novembre
te. : , .
(ily aura un train supplémentaire
sant le service entre la Gare du
2 heures p.m.
LA DIRECTION.
CEE NT —â€
CHANGEMENT D’ADRESSE
Me Camille S'-Remy
AVOCAT
79 ReE pt CENTRE, 7%.
Andenne Halle des Lespinuisse.
AVIS
Avoccacion de ta dete patronate de Carrcetou
023
svleroat dans Vintervalle des trains réglem:
lundi 4 at mardi 5 Novembre,
Foss Lercbours ct Caurrcfour, s’arrénat seulement 4 M
zoton, Pont de Thors ect Carrefour.
r, le public ost prevenu que Diman.-
de, trains supp'éementaires
Poro-ii-Prince-Curelour, entre
Hiaires : cen
artissant (Source Salce )
° HORAIRE
—>_—
TRAIN [TRAIN
TRAIN | TRAIN | PRAIN [PRAIN TRAIN
NopT | Ne up] Negi, Nery > Ne Wop Ne VEIN? Vil
; >: 2 7 . : go, S57
Fort Lerebours : départ | 6.42 | 8 27 10.42] te. O. j IP 0 in
Iizolun : passage @ Taller, 6.99 | 8. 40 WO: 25 } — 4. 20 1 OL 1
Carrefour 2 arrdede 7.05 | 8 50.10. 35 /f2 20 s20 4 bo I 20
Carrefour : dépert 7.455% WO 4 [te 25] 825 | & fo] Ge
Biacton + passage ae retonr, 7. 29] 9. 10 IO. oo | Hy 4. a â€. +0
. op tae ep yay fh =~ 4 7, | ee ‘3. ». add
Fort Lerebours 2 arrivcée 7. 401 O25 HI. 10 sz e) | od. 4
e
Gare du Nord | i \ 7. 20
——___
Les trains supplémentaires PV ct Wone sare
letrain Vif du soir rentre 2 la Gare du No
oo oon
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mois et sont payables d’avance
Les manuscrits insérése ou non pe sont pas remia.
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser &4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
Le > or
ETUDE
feapérament Halte
XII
Le contict avee Phauminité qui peu-
le continent nord-américain = n’aura
Me senloment pone effet, & nos yeux,
€ procurer le travail & nos compatrio-
es Inoccup's, de les y habituer, de leur
@ sugeérer le gout dune facon indéra-
Gnable ; if aura encore et surtout poar
(fet de les prédisposer par ainsi ahi
talutaire transformation qui fera d’eux
@ individaus nouveaux, puisqu’ils de-
Wendront doués de ces qualités nouvel-
dont ’ensemble constitue le tempé-
fameat particulariste.
4 i Nest pas une pure hypothése et
Beclence soctile a ireéfutablement éta-
Pélatde dépen tance des individus
soclélés vis-a-vis des conditions
milieux ott elles évoluent. C'est la
aese doul s'est inspiré Edmond Demo-
» et que ses démonstrations ont sen-
ement fortifiée, dans son ouvrage
hs idérable : « Crest la route qui crés
ype social. »
les lecteurs du Matin ces vigou-
démonstrations et de leur faire
feat regar dans leurs grades li-
€3 migrations de I’humanité par-
Gvec 81 besace de la terre asiati-
04 les maz irs pastorales out & l’o-
“* imposé uniformément a tous la
€ sociale de la communauté, pour
Séparpillor sous d’autres cieux et
latitudes. Le type primitif hu-
ainsi évolué et s’est transformé
ie es natures ou la route suivie a
ent les divers groupes d’smigcants,
a {¥P2s soviaux subséquents ont
rminé les différences des di-
x Faces entre elles.
qWoi n’ai-je pas réalisé cette en-
Jaurai la franchise de le dire:
pute pour le journal lindiffjrea-
bur haitien pour les questions
wie quel iatérdt auieatifique, |
I noir antiléen.
Dans Vespéce, Tintérét est pourtant faut bien“avoir " 2 dir , ° td
del at camila] pour une soci stb ta dese la Vé Hoty le courage de le dire, -jles grandes cités de l'Ouest, 1’Allemand
Sel et capital po ne société de des-, li Venus Hotlentote n’est pas un mythe de la plaine et Je Scandinave vont se
cendanee africaine el nulle pact: le so-
ciologue wa chance: de puiser, plus que
dans ec tte théorie dygat la verilé repose
sur les fails, Vaulorité nécessaire pour
afficmer Punité de lespéce humaine. Il
ne s’agit plus seulenent d’un ancelre
commun dont tous les hommes seraient
issus avec des particularilés natives :
c’est le seul et méina homm:? des step-
pes qui change et se transforme selon
qu'il a pris la direction du nord ou du
sud ou de quelque autre point de lho-
rizon.
Il est regrettable que les progrés de
la science sociale contemporaine du li-
vre sur UEyalité des races humaines
eussent manqué 4 M. Firmin, et aussi
que son é:ninent auteur, qui se trouvall
4 Paris quand son ouvrage a paru, ett
négligs de mettre 4 profit le résultat
des recherches scientifiques de Henri
de Tourville et de Demolins,— ce der-
nier ayanf, durant prés de vingt années,
i la Société de Géographie, offert ses re-
marquables conférences aux éléves des
hiutes études ainsi qu’a un auditoire
diversement composé.
La démonstration, sans rien perdre
de sa profondeur et de son érudition,
eut été singuligrement éclairée d’un
point de vue nouveau d’ou jaillirait la
verité dans toute sa simplicité et aussi
dans toute sa clarté. ;
Pour revenir a notre sujet, nous affir-
mons donc l’influence sur le type social
des conditions du lieu et le pouvoir
transformant des milieux sociaux suriq
les individus. A un point de vue dilfé-
rent, il est vrai, le De. J. C. Dorsainvil
se range 4 notre opinion quand il écrit,
dans une étude un peu sommaire et
tras fortement pensée sur la _psycholo-
gie du peuple hiitien: « Fort d'une
théorie physiologique d’ailleurs vraie
pour tout étre organisé et conlirmé par
de nombreuses observations, nous
croyons trouver dans les condilioas
mésologiques du pays, les pittoresques
beautds de I'tle, 1. cause de V’évolution
lastique de la race noite d'Haiti....
P Haitien a subi une véritable sélec-
clutet dans la forme, li
tion ;: elle est
sur la
baanté de la race transplantée
terre d’Amériqie. Il y a & coup sir un
abine du portrait caricatural du negre
oftert par certains ethnologistes au type
Mais, d’autre part, — il
invent’ par Vimigination fantaisiste de,
qaelyaes négrophob os.»
Le Dr Dorsainvil
celle sdlectionle réle ducerveau : « Nous
avons beaucoup voyagé dans ce pays,
dit-il, et plus d’une fois dans les bour-
gades les plus reculées, nous avons ren-
contré des types d’une idéule beauté.
Volontairement nous avons cherehé a
tirer d’eux quelques fugilives lueurs
nie Wailleurs dans. cotah.
perdre sur les fermes écartées du Kan-
sas, du Nebraska, du Minnesota, du’Da
La, ils retrouvent les mémes
co.ditions d’indépendance auxquelles
ils sont habitués dans la mére_ patrie.
Le paysan du Lunebourg ou du Sles-
wiag, le pécheur norvégien, ne sont p.is
plus effrayés de vivre seuls au milieu
de la prairie américaine que dans liao-
lement du hof scandinave, et ils trou-
d’une intelligence rudimentuire ; ces gra-- vent en abondance de l’autre cété de
cleuges statues ne nous ont laissé ad-
mirer que !a pureté de leurs traits et
Vhirmonie de leurs contours. »
C’est donc qne la sélection n’est que
physique, comme sa cause. L’écrivain
semble étre, au surplus, de notre avis
sur 12 pei de progrés intellectuel réa-
lisé par notre société... C’est la moyen-
ne du progres réalisé par un peuple qui
doit nous donne: la mesure de l’évolu-
tion Subie et non les forles tétes qui ap-
paraissent a des intervalles plus ou
moins éloignés dansson scin. Toussaint-
Louverture est un des plus étonnants
cerveaux qui ont paru chez nous et
pourtantonne saurait vraiment dire
qu'il soit un produit de sélection de
la race. »
L’étule du Dr Dorsainvil, bien que
congue au point de vue biologique, se
trouve donc en accord avec la proposi-
tion que «c'est la route qui crée le ty-
pe social». La transformation intellec-
tuelle et morule, en ceux de nos com-
patriotes qui émigreraient en Améri-
ue, se produirait donc plus vite et plus
facilemeat que n’a pu le faire l’ceuvre
de la nature physique haitienne sur
élément africain,
Nous pouvons d’ailleurs surprendre
une pareille transformation sur la terre
d’Amérique dans les émigrants a’Euro-
pe et d’Asie qui vont sy établir. Ils
n’ont garde d’uller s’établir aux hasards
de la destination; une prédilection im-
périeuse les guide au gré méme de leur
furmation. Ce fait est bien mis en relief
par M. Paul de Rousiers:
«Crest une chose curieuse, en effet,
dit-il, de voir comment l’émigration
européenne se distribue sur l'immense
surface des Etats-Unis; tandis que les
Irlandais et les Allemands du centre
restent dans les villes manufacturiéres
de la Nouvelle-Angieterre, de la Pensyl-
vanie, ou s’aventurent tout au plus dans
Atlantique la terre qui leur manque
chez eux ».
PITS DITRRS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
MERCREDI 30 OCTOBRE
Barométre 4 midi 762,3
minimam 21,2
Te mopérature)itimem 32,0
Moyenne diurne de la température 26,1
Le ciel a été peu nuageux dans |’aprés-
midi seulement.
Orage sans pluie appréciable vers les 8 h.
Le barométre continue sa hausse.
J. SCHERER
Renseignements Utiles
Thé de Chine
Arbrisseau originaire sans doute de
la région montagneuse qui sépare les
plaines de I'Inde de celles de ia Chine ;
de 1a, il s’est répandu ea Chine od il
est cultivé depuis 460 ans ; au Japon,
on ne pratique sa culture que depuis
le vure Fiscle: de notre are.)
Longtemps, la Chine fut seule & ex-
porter da Thé ; celui-ci arrivait en Ea-
rope par l’intermédiaire de la céiébre
Compagnie anglaise des Indes qui ca
ait obt
1850 ; ‘mde cos Pogictres to cite pout
a
d’un cadeau de deux livres fait au roi. |g
Jusque vers 1878, ce produit so ven-
dait de 125 & 250 francs la livre anglai-
se (453 grammes). Déja_ en 4703, les
importations s’élevérent a 455.000 kilos
vendus en moyenne a 44 francs le kilo,
quantité gui en 1721 avait presque dé-
cuplé. On évaluc 4 340 millions de ki-
los les ventes faites par cette Compa-
gnie des Indes, de 1710 4 41810. Ac-
tuellement, la Grande-Bretagne absorbe
a elle seule en 3 ans ce_ qui a cette
époque approvision ait I’Europe pen-
dant un siecle.
Des difticultés survenues avec la
Chine montrérent au gouvernement
anglais le danger de n’avoir que ce seul
fournisseur. Aussi fit-on de grands ef-
forts pour introduire la culture du The
dans l’Inde ; le premier essai réussi
en remonte a 183.0, le premier envoi en
Europe & 1838. Avjourwinai, | Assam et
Geylan fournisseut prés des 9/10 du
Thé consomme en Angleterre.
En France, la consommation da Thé
augmente trés lentemen!, cile ne re-
présente p s 8°? de ceiles de nos voi-
sins d’outre-Manche. Mais nos amis les
Russes en sont d’autres grands ¢ usom-
mateurs. En 1894, leurs importations
ont attein:; prés de 24 millious de ki-
los de Thé en feuilles et plus de 40
millions en y comprenant le Thé en
briques et en tablettes.
(Jest sous cette forme que les Chi-
nois livrent aux Mongols, Kalmouks et
autres nomades asiatiques, un amalga-
me de feuilles de Thé trés ordinaires,
sinon gatées, de sang ou de matiéres
animales gélatineuses, comprimé puis
séché au four. Ces peuplades en font
leur boisson et une partie le leur nour-
riture ; les tablettes servent souvent
méme de monnaie.
La Russie estime plus particuliére-
ment le Thé de caravane importé par
voie de terre & travers |’Asie ; son au-
thenticité est certaine ; les droits d’en-
trée en Russ.e étant de 513 francs par
400 kilos tour les importations de ce
produit par voie d’Europe, contr: 318
francs par voie de terre, c’est-a dire par
la frontiére asiatique, la ditférence de
prés de 2 francs par kilo compense lar-
gement ‘les frais de transport plus éle-
vés par trainaux ou 4 dos de chameaux.
En 1894, le Thé de caravane dépassait
le tiers dela consommation tolale en
Russie. Aucun pays ne préléve un droit
de douane aussi élevé sur fe Thé que la
Russie ; aus:i la contrebande y est-elle
trés active, surtout du cdété de la Prusse.
Le Thé subit bien des préparations
délicates avant d’étre livré & la con-
sommation.
Nisons seulement qu’a notre avis le
Thé de I'Inde et de Ceylan est loin de
valoir celui ie la Chine comme parfum
et arome. Il en faut moins pour faire
une infusion, mais elle nous a toujours
produit effet de foia bouilli. Aussi
restons-nous Guéle au Thé de Chine.
Malheureusement le « Thé anglais »,
grace 4 son bas prix et 4 une lame
savamment organisée, s’infiltre de plus
en plus chez nous.
° Les falsifications du Thé sont nom-
breuses ; en , om est alld jusqu’d
cultiver en. grand certaines plantes
comme |’Herbe de Saint-Antoine ( Epi-
lobsim angustifoliam ) pour en mélan-
ger les feuilles au vrai Thé, pratique
pourauivie par les tribunaux. Parmi les
autres su és relevés officiellement
en Russie, citons les feuilles d’Airelle
te Milleul fhe le Bourd, du Pommier,
ds de ja Bourdaine. li y a quel-
ques années une enquéte révéla que sur
remidre fofs en 48G¢ 4 propos 102 échantillons prélevés dans des ma-
asins quelconques 4 Varsovie, Moscou
et Suint-Pétersbourg, 46 étaient falsifiés.
Ajoutons qu’en 1860, pareille enquét
faite 4 Paris amena 65 échantillons so-
phistiqués, sur 65 achats fuits chez des
épiciers. Nous espérons que notre La-
boraloire municipal a amélioré cet état
de choses !
Tribunal de Cassation
SECTION CIVILE
Audience du 29 Octobre
Présidence de Mr le Président H_ Lechaud.
‘Le Tribunal prend siége adix heures et de-
mie du matinet prononce les arréts suivants:
19°,—- Celui qui rejette purement et sim-
plement le pourvoi formé par les sieurs
John D. Metzger et Cie contre le jugement
du Tribunal civil de Port-au-Prince, cn
date du 7 Février dernier, rendu contre cux
au profic ds sieurs B. Rivicre et Cie.
2°, — Celui qui casse ct annule le jugc-
ment du Tribunal civil du Cap-Haitien. en
date du 27 Décembre 1905 rendu sur ap-
pel contradictoirement enire les sieurs
Nemours. Augus:e et St Martin Dupuy; —
renvoie la cause et les parties par devant
le Tribunal civil des Gonaives.
3°. — Celui qui rejette comme mal fon-
dé, le pourvoi dn sieur Henri Routier
contre le jugementdu Tribunal civil du Cap-
Haitien, en date du 26 juin 1906, renda
sur appel contradictoirement entre lui et le
sieur Ségur Congé.-— Les arréis prone és,
la composition du jour prend siége soni la
présidence de Mr le vice-president, Fr-
nest Bonhomme et entend l’atfaire du sieur |
Exumé Cantave Alexis contre Sacesus Suc-
cés.— Le Rapporteur, Mr le Juge Syivain,
donne lecture de son rapport.
Ms J. B. W. Francis et Aug. Bonanaiy,
pour leursclients sontentendus en leurs ob-
servations respectives.
Le Minis:ére Public, Eug Décatrel, con-
clut au rejet du pourvoi.
Le sié¢ge est levé vu Vheure auance.
.
s *
SECTION CRIMINELLE
Audience du Mercredi, 30 Oclobre 1907
Présidence de Mr lz Président Hl. Lechgud.
Le Tribunal prend si¢ge 4 dix heures et
demie du matin et entend laffaire de :
Carl Voigth et Antoine Ferrer contre
un jugement rendu par le Tribunal correc-
tionnel des Cayes.
Le Rapporteur Mr le juge Domond,
donne lecture de son rapport.
Ms: Léger Cauvin et mille St Rérhy,
sont entendus en leurs observations respec-
tives. °
Le Ministére Public, Luc Dominique,
conclut au rejet du pourvoi exercé par Carl
Voigth et a celui exercé par les époux
Ferrer.
Vu lheure avancée le siége est levé.
Féte des Morts
La toilette du Cimetiére se fait avec soin
depuis quelques jours par la commune qui
veut que pour la Rte Morts, cet asile
de tristesse présente un ‘propre et
convenable digae de 1a Capitale.
« Novembre ! .. . attendrissement des
vieux souvenirs effacéset lointains, tendres-
se des affections parties et des amitiés qui
ne reviendront jamais, souvenir des joies
pures et des caresses 4 jamais ensevelies!..
Novembre !... anniversaires douloureux
et pleins de sanglots, remembrance des ta-
bleaux de famille baignés de sourires, splen
dides d’honneteté, tableaux qui ne seront
jamais plus, parce qu’ils sont morts, ceux-l4
qui guidérent notre enfance incertaine,—
vieux parents rayonnant dans le décor heu-
reux de nos joies turbulentes... »
--Tout Port-an-Prince qui a le culte des |
morts se rendra cn pieux pélerinages au
cimetidére Extéricur pour commeémorcr cette
journde de deui!. .
Fermeture da la male
Les dépéches pour Inague. New-York et
PEurope par le sts « GRAECIA » ; ;
Et celles pour Petit-Goave et Jérém'e
par le sis eVALDIVUA» seront fermées ce
solr 3 4 heures précises.
Port-au-Prince, 31 Octobre 1907.
Champ de courses
heures aura lieu la
Ce: apres midi 4 5
pose dz la 1'¢ pizrre 4 loceision de lou-]ira an théa're avec la Reine Vi
verture des travaix dinstallanon du Pari
Mutucl ct du Champ de Courses 3 établir
sur l’Esplanzd> du Champ de Mars.
A’ rivag?s
Ce matin cst entré le sys Valdivia avec
les passazers siivants venant de:
New York : Mr et Mine Simmonds, Jean
Simmonds, Mr et Mme Baron de la Jaille,
Baronne de Zimmnerer, Mlle Marie Kessler.
Gonaives « Mr GC Belfond, Richardson.
A. Barthole. M'le Clara Laraque, D. Ro-
main, Mme M. Fombruin.
Les soiverains d@’Espagne
a Londres
Lonpres 2) -— Le rot ut da Reine dE-pi-
ne sont arriv’s ce so'r d Londres. Malgre
a pluie torrenticl’e, Ir famille royale et
Vambassadeur d’Espagae é:aient venus at-
tendre les souverains a la gire.— Le visi-
teurs se rendirent aussitét au palais Ken-
sington ou ils résideront jusqu’’ lundi puis
\ils iront rendre visite au roi Edouard et A
la reine Alexandra 4 Sandrigham.
L’Empereur @’Autrichs
conva'escent
Viexxe 29. -- L’Empereur Frangois Jo-
seph a fait aujourd’hui sa premitre prome-
nade dans le parc de Schoenbrunn depuis
le commencement de sa maladie. Cet exer-
cice n’a pas du tout fitigué Sa Majes’é.
Une ville dttcuits
Tasnxenn Tuskesrax 3». - [1 ville de
Karatagh, province d-: Boukhara a ¥é é en-
ticrement dé:ruite pir un tremb'ement de
terre. Si posatvton d’eaviron 15.099 ha-
bitants agra: ay uu prés comple emznt pe-
ri. Karatagh est sind a environ cent milles
au sud-estde San rkand.
St PErerssourc 30.— D'apres une dé-
sche regue de Kh okand, la destruc:ion de
aratagh serait due a l'affaissement d'une
montagne voisine subséquent 4 un trem-
blement de terre qui auraiteu lieu le 2
Octobre.
Double tentaiive d'assassinat
Vyatka-Russie 30. - Une double tentative
d’assassinat a été commise aujourd’bui sar
le Prince Gortchakoff, Gouverneur intéri-
maire de Vyatka. — Le coupab‘e, un é:a-
diant, fot immédiatement tué par un soldat
circassien.
aye eee
gsotel Bellev,,.
DEJEUNER DU 31 OCTOBRE
MIDI A 2 HEURES)
Priz : G@. 2.50
Buisson d’écrevisses
Gros bouillon 4 la_ créole
CEufs farcis
Roastbeef 4 la purée de pommes
Haricots rouges en sauce
Riz blane 4a la créole
Créme 4 la glace
Fruits
Cate
1/2 Vin
[o’a suspendu ses paiements.
Nouvelles Elrangem
QEPECHES RECLES C Bane
Les souverains @’Espayne a |
PARIZ. — Pendant laprés-injdj. ;
vi-ites officielles ont éte échannéda
tre le Roi d@’Espasgne ct le Préed
deta Répub'iqus. Ce soir, Alp
MIL dfncra a VPElysé: 5 a:-rés
Les Svuverains eepegn o's p
de Paris ce soir &@ minuit. lis ge
drout& Cherbourg. oi ils s’emberd
ter! & bord du cuirassé :
No.0», qui les transj-ortera en Anj
terre.
Accideats maritimes
~*Dovuveres.— L9 pagnuebo! « Fivlandé
de la « Red Stad Vine », parti .
Nenucrak le 19 Octobre a dedtination
@Anvers, s’est jeté ce soir sur la jce
iée sid dece port. Son avant a @é
complétement défonced. Ls paquebel
est amarré au guai. Il s-ra demaia
Vobjet dune inspection, dans le bat
de détermiver s'il pat coutinuer’ sa
19 .'@,
I LYMOUTH. — La payucbot translas >
tig @ allemaod Aatsser Wilhelm Dee
grosse cst arrivé ici a neuf heures
irente minutes, ayant perdu son gou-
vernail deux jours apres son départ
de New-York,
Liassassin du g3néral Maximoffsky
St. PETERSBOUR.—L’assa>sin du gé
néral Maximoffsky est Mile Ragozinse
Kuva, de la province Perm. Etle est
fitle d’un professeur de musique aa
Conservatoire impérial. Lorsqu’elle a
été conduite au poste de police, lea
Menottes aux mains, on a_ remarqeé:
qu’elly essayait de porter [vs mains &
sa poilrine. Efle a été fouilléc :immé
diat;ment aprrs son arrivée, et oa
frouva dans son corsage 18 livres,
Wun explosi€ des plus puissants qat
aurait pu réduire en inietics le
ment et tous ceux qui s’y trouvaient.
La jeune fille passera en conseil de
guerre, cette semaine. .-
ST-PETERSBOURG. — Melle Rago
ne Kova qai assassina hier le g saéral
Maximoffeky, a 6té aujourd’hui Coe
damnée a la pendaison.
La nouvelle Douma
St-PETERsBoURG. — Jusqu’d PA
sent, 284 membres du_ parlement o
été élus. Ils se décomposent eo
conservateurs, 92octobrisies et avis
modérés, 31 démocrates constital
nels et 57 radicaux.
Oa crolt qu’une douzaine de ras
caux progressistes ont été élus eR
faissant passer pour conserv
Les élections continuent partout
lo grand ordre. .
. Crise finanoiére
New-york.—La crise fiance
ralt bien terminée cette fots.’
journée d’hier n’a pas 6té tow &
normale, elle n’a pas eu le ce
inquiétant de certaines journdes:
semaine derniére. Aucune
a-
WasuincTron. - Le cabinet
réuni aujourd’hai eta disculé |
(uation financidre qui, quolgqeâ„¢
leure qie la 3 maine dernidre,
nue cependaat 4 laisser beaaces
désirer.
Up nouvetEtat admis dans -
Wasninoton. — L3 ‘“e
sevelt pabliera le samedi
in une proclamation = an-
er radmission dans |’Union du
el Etat d’Oklahoma. La consti-
min de Oklahoma a été remise ce
gatin au Président par le gouverneur
fantz, qui était accompagne dune
preuse délégation des citoyens
ja nouvel Hat. l’o
Compagnie P. C. S.
AVIS
Le public est prévenu que les 31
Octobre, Jer ct 2 Novembre, a
ccasion de la fete des morts. le
gp journaliste poursuivi et acquitt? service de tramway commencera a
ReRLIN. — La Gour a acquitté Mt
yssimilien Hard2a da ia poursuite
qui lui avait été iatentée par le comte
Hvoa Molike, en condainnant celui-
gi aux dépeus.
Nouvelles div.rses
VLADIVOSTOCR. Une matinerie
gest produite parm! les sapeurs aril-
vs recemment ici, — Kile a été re-
juite par la furee. Ute douzaine d’en-
fe eux furent tues ou Divssds.
Beatin. - Le Japon va, dit-on, faire
mecommande importante de canons
wx fabriques allemandes. Dix ba‘-
us militaires seront aussi acheteés.
‘de
fat
de
2.
COMPAGNIE P.C.S.
Ohers doasm. ( départ du Champ
Mars ) et les ler et 2 Novembre
te. : , .
(ily aura un train supplémentaire
sant le service entre la Gare du
2 heures p.m.
LA DIRECTION.
CEE NT —â€
CHANGEMENT D’ADRESSE
Me Camille S'-Remy
AVOCAT
79 ReE pt CENTRE, 7%.
Andenne Halle des Lespinuisse.
AVIS
Avoccacion de ta dete patronate de Carrcetou
023
svleroat dans Vintervalle des trains réglem:
lundi 4 at mardi 5 Novembre,
Foss Lercbours ct Caurrcfour, s’arrénat seulement 4 M
zoton, Pont de Thors ect Carrefour.
r, le public ost prevenu que Diman.-
de, trains supp'éementaires
Poro-ii-Prince-Curelour, entre
Hiaires : cen
artissant (Source Salce )
° HORAIRE
—>_—
TRAIN [TRAIN
TRAIN | TRAIN | PRAIN [PRAIN TRAIN
NopT | Ne up] Negi, Nery > Ne Wop Ne VEIN? Vil
; >: 2 7 . : go, S57
Fort Lerebours : départ | 6.42 | 8 27 10.42] te. O. j IP 0 in
Iizolun : passage @ Taller, 6.99 | 8. 40 WO: 25 } — 4. 20 1 OL 1
Carrefour 2 arrdede 7.05 | 8 50.10. 35 /f2 20 s20 4 bo I 20
Carrefour : dépert 7.455% WO 4 [te 25] 825 | & fo] Ge
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Fort Lerebours 2 arrivcée 7. 401 O25 HI. 10 sz e) | od. 4
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Gare du Nord | i \ 7. 20
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Les trains supplémentaires PV ct Wone sare
letrain Vif du soir rentre 2 la Gare du No
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so Tm
teront pas a Bevoton.
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Recommandée 10 (Dix gdes.)
Recommandée 12 (douze gdes)
<«
«
6 (six gdes)
AVIS |
(/Administration Générale des Pos-
tes aPhonneur dintormer le public
nord etle Fort Lerebours 4 partir.
et le commerce que, Wapres Particle
Videla Convention prince pate de Ro-
m>en visueur depurs fe ly Octobre
de cette ann“e une taxve ds -> centimes
veamestre doit) étre pereue por POftice
d thaiti pour toute réciamate o relative
aux lelives Ouautres ol jel= rocomiman-
deés, si ces lettres ou ces objets n'é-
taient pas accompagnés, au préalable,
d'un avisde réception demand § le jour
de leur dépot ala Poste par Vexp*dt-
diteur.
En conséquence, les intéressés sont
priés de se contormer a cette décision,
i partir du le Novembre prochain.
Port-au-Prince, le 31 Octobre 1107.
D. LILAVoIs.
D' EDMOND HERAUX
Revenu de son voyage aux [tats-
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pres les principes et la technique de
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bois Reymond, de Morton, de Mon-
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VRALGIE, HYSTERIE, HYPOCONDRIE,
PARALYSIE, ATAXIE LOCOMOTRICE, RHU-
MATISME, GOUTTE, SCIATIQUE, ARTHRI-
TE DEFORMANTE, CHOREE, PARALYSIE
AGITANTE, ASTUME, EPILEPSIE, E-czEMa,
ERYSIPELE, DyspEPSIE, DILATATION DE
L’ESTUOMAC, DIARRHEE CHRONIQUE, Ic-
TERE, TROUBLES FONCTIONNELS DU
CCEUR ,ARTERIO-SCLEROSE, IMPUISSANCE
GENITALE, PHTHISIE, GOITRE EXOPHTAL-
MIQUE, DIABETE, CHLOROSE, OBE-ITE,
Ma. DE BRIGHT, ELEPHANTIASIS, HEMOR-
ROIDES, AMENORRHEE, DYPMENORREE,
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