4p ANNEE, N° 136
PORT-AU-PRINCE (uair1)
MERCREDI, 11 SEPTEMBRE 1907.
~ Le Hatin
~QUOTIDIEN
LE NUMERO 40 CENTIMES,
: Les abonnements partent da rer. et du rg de chaque
ABONNEMENTS : | Dinecreun:
.
PAR MOIS Une Gourde D AVANCE | Clément Magloire,
DEPARTEMENTS & ETRANGER : REDACTION-ADMINISTRATION
vrais de poste en sus.
————————— SSS SS
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal,
Ee SP EY aD TTS Soa
SS en
‘i 45, RUE ROUX, 45.
re oes on ene
—_———
—— eee ae
Tre TERTATEOSC CTDOARICP ATC FE
LES QUALITES FRANCAISES
| VAIS!
Je viens de lire dans la Croiz, jour-
salcatholique francais, un article trés-
@ogicux et tres documenté sur M. De-
motins et son ceuvre, et cette nouvelle
@favorablo nécrologie me met tres a
laise pour défendre le Matincontre les
wcusations de francophobie qu’on tui
lance parfois en coursde conversation.
serait, en effet, par trop bizarre
@4 Dons pussions pousser a la haine
Fuimatique contre -la France et les
cais en nous faisant ici Ilinter-
pte des idées sociales de l’école
aéée par Le Play et dont M. Demo-
lins avait pu prendre la direction 1n-
coatestés ; —- alors que |’opinion fran-
aise elle-méme, représentée par la
partie la plus respectable de la presse
é Paris, ne tarit pas d’éloges a l’égacd
dela science et du patriotisme de l’é-
Minent éducateur.
C’est vraiment se montrer plus roya-
que le roi et i! faut, de plus, que
fon soit. affligé d’un certain travers
wprit et d’une forte dose d’obscu-
matsme pour vouloir quand méme
tacher, par une prédilection irré-
achie, 4 des systemes et Ades me-
pedes qui, bien qu’ils portent la mar-
me de fabrication francaise, ont cer-
mement la responsabilité du recul
fouvé par la société francaise.
La civilisation francaise, l'art fran-
Vesprit francais, la profondeur
Meet espritsurle terrain des études
ques de ce peuple. Je suis tout le
ter Asaluer en lui ces qualités et
ree tromperait fort sur mes vérita-
intentions en s’imaginant que
lisse les contester. Mais il peut
etre permis de discuter le carac-
nique d’un régime fait exclusi-
sot de ces choses; et quand, au
fe, nous voyons clairement,
ord en cela avec des Francais
intiques, que ce régime est débi-
énervant, neurasthénisant, je ne
~res que l’hommage rendu a ces
~~’ Pulsse empécher de mettre
% contre leurs abas.
quoi nous mettons en
West la légbreté du peuple de
France, la manie de sacrifier les con-
sidérations les plus sérieuses au_plai-
sir de faire de l’esprit, le sentiment
parfois bien faux de sa_ supériorité.
les préjugés de sa société. Si le peu-
ple haitien peut avoir assez de juge-
ment pour discerner, dans la facon
d’étre du peuple francais, ce qui est
ulilement assimilable et ce qui est di-
gne d’étre rejeté, il peut se passer
d’éducateur et jinvit® bien sincére-
ment mes confreres en mal de systé-
mes d’éducation 4 briser notre plume.
Nous ne brisgrons pourtant pas notre
plume, perce que notre sympathie in-
née pour Ics choses frangaises nous
aveugie wupoint de nous empécher
de disccrucr, etil faut bien, pour la
robuslesse et !e salut de notre pays,
que nous sachions discerner. C’est
pourquoi nous avons la prétention de
croire et de dire qu’il était éminem-
ment utile de créer, dans le milieu
haivien, un courant d’idées contraire
ace qui y est trop unanimesment ac-
cepte.
Jen’étounorai personne en disant
que la ticis: métait pas aisée: i est
toujours plus facile de flatter les idées
déja regucs et aceréditées que daller
coutre. Au surplus, notre malechance
avoule que, au rang de noscontradic-
teurs se trouvassent de véritables di-
recleurs de l’opinion, au dire depuis
longtemps respecté et admiré et qui,
puissamment et, il faut bien le dire,
inconsciemment, fortifiait cet état d’a-
me aux eftets déprimants.
Une résistance insaisissable s’est
souvent dessinée, voici une de ses for-
mes fuyantes. Prenions-nous argu-
ment de ce qui se passe ailleurs quen
France : nous étions accusés de pui-
ser & des source. non frangaises et
par conséquent suspectes. Quand au-
contraire, nous nous appveyions sur
d’incontestables autorités francaises,
on ouvrait charitablement nos yeux
sur la tendance des Francais & se dé-
nigrer eux-mémes. ;
Tout de méme, l’entreprise ne nous
t pas trop hardie; nous l’avons
tentée et nous ne croyons pas nous
tromper sur la valeur et le sens des
ser,
EP ee eS eee EE er a ED on
a eR
————
témoignages précieux qui sont venus
nous encourager et nous savoir méme
gré d’avoir entrepris ce que novs
croyons étre une tache de patriotis-
me.
Il est bon d’étre instruit sur des
choses autres que celles venues de
France : or, nous sommes ignorants
des choses les plus élémentaires con-
cernant cette formidable nation amé-
ricaine dont le voisinage nous impose
tant de devoirset qui retient la sérieu-
se attention del’Europe. Nous nous
sommes contentés d’entendre dire et
croire qu’el'e nourrit contre nous d’in-
surmontables préjugés et nous ne
voulons pas considérer assez que C6
qu’on en dit est inconciliable avec la
haute vénération dont M, Léger, notre
représentant, est entouré. Nous ne
voulons pas concevoir que ce qu’on
en dit est surtout inconciliable avec
le profond et vrai sentiment démocra-
tique qui caractérise cette nation.
Et ainsi de beaucoup d’autres cho-
ses. Si infimes que nous soyons a nos
propres yeux, nous sommes cepen-
dant une fraction de Vhumanité et
rien de ce qui l’intéresse ne doit nous
étre étranger. L’humanité continue
au-deli des frontigres de France et la
carte ¢u monde entier doit solliciter
notre attention.
Nous devons assez étre modestes pour
reconnattre qu’il nous faut une bous-
sole ; mais il faut veiller avec soin a
n’en pas choisir une qui nous con-
duise ailleurs que vers la prospérité.
Voila des choses de notre program-
me wmisesencore une fois bien au point
et nous souhaitons al’avenir ne plus
rencontrer que de bons entendeurs.
A ceux-la, selon l’usage, salut !
ns one
L’administration du « Matin »
annonce aux abonnés de la Ca-
pitale qu'ils ne doivent rien ver-
abonnements ou autres,
que sur REGUSIMPRIMES et
signés de M. l’Administrateur.
Priére d’aviser Vadministra-
tion de la moindre irrégularité
dans le service du«MATIN=»
mois et sont payables d’avance
Les manuscrits insérés ou non ne sont pas semis.
s’adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
| POITS DIVERS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
MARDI 10 SEP1EMBRE
Darométre a midi 763,0
minimum 21,8
Température} asimum 34,1
Moyenne diurne de la température 27,4
Le ciel a été nuageux depuis midi.
Gouttes de pluie 4 7 h.
Eclairs et tonnerre.
Le barométre est en baisse
J. SCHERER
Prochaines Elections
Secrétairerte d’ Etat de ’ Intérieur
Le Département de I’Intérieur, en vue
des elections qui doivent avoir liew en Jan-
vier de l’année prochaine, rappelle aux
Conseils communaux de la République,
les dispositions de l’article 151 de la Cons-
titution ; les articles 9, 10, 11, 132, 13
et 14 de la loi électorale, ayant trait aux
assemblées primaires.
En consequence, ces institutions devroat
dans le premier jour du mois d’Octobre
prochain, ouvrir leurs registres d’inscrip-
tions, contormément aux articles ciedessus
mentionnés, aux fins de former les assem-
blées primaires 2 1’ ue par Ia
Constitution, pour I'e tion des tra-
vaux suivants ;
Savor :
1° Les élections des Députés da Peuple ;
2° Formation des co électoraux
d’arrondissement pour la nomination des
candidats au Sénat devant
tiers des membres de ce Grand Corps le
3° Renouvellement des Conseil comma-
naux qui ont accompli leurs exercices
triennaux et remplacement i
sions locales par des Conseil réguliers.
Port-au-Prince, le 4 Septembre 1907.
afin qu'il y soit de suite remeé-] Ls Sarttaise d’ Etat de F Intérieur,
| aie.
Phrson Pus.-ANDRE.
Les Variétés
M. M. Lecorps, directeur de cette ex-
cellente revue littéraire fait paraitre samedi
4 l’Imprimerie C. Magloire, 45 Rue Roux,
un nouveau numéro qui, par le choix des
matiéres trés intéressar:tes, ne le cédera en
rien aux précédents.
Nous le recommandons 4 nos lecteurs,
en attendant que nous en publions le som-
maire.
La Banque Nationa'te d’ Haiti
et LEmprunt 1896
Tel est le titre d’une brochure qui nous
a été envoyée concernant les accusations
formulées contre la banque a proposdes opé-
rations de l’Emprunt 1896.
Nous nous proposons de revenir bientét
sur les appréciations contenues dans cette
brochure d’actualité.
Les Mouchoirs en Papier
a Paris
Une inspectrice des écoles maternclles,
Mme Jeane Girard, va ctre la cause de révo-
lutions daas le monde des petits enfants, 4
Paris.
Elle a remarqué que certains marmots,
oublieux de la civilité honnéte et puérile,
reniflaient consciencieusement A_ la créche.
ou se mouchaient d’un revers de manche,
ou laissaient impudemment perdre, au
bout de leur petit nez, ce qui edt trouve
meilleur asile dans un mouchoir.
Mais le hic est que la plupart de ces en-
fants n’ont pas ce linge de propreté indis-
pensable. Elle a donc proposé le mouchoir
en papier.
Deux directrices d’école en ont fait un
essai loyal, puis ont trouvé la dépense
excessive : cinq centimes la douzaine,
cest une forte somme !
Mile Brés, l’inspectrice générale, concilie
tout. Elle préconise l’emploi du papier hy-
giénique. Crac ! on arrache du rouleau son
petit carré de papier, on mouche, on jette.
et tout le monde est content, méme I’hy-
gicne.
Service Hydraulique
Les habitants de la Rue de_ 1’Enterre-
ment, section comprise entre les Rues des
Casernes et d= Champ-de-Mars, informent
la Commission chargée de la direction du
Service hydraulique que depuis cinq jours
ils sont privés d’eau pour laquelle ils ver-
sent réguli¢rement leurs redevances et la
prieat de bien vouloir passer des ordres 4
ses agents, afin que tout ce qui est nécessaire
soit tait pour qu’ils aient, comme les au-
tres abonnés la jouissance ce cet élément
si indispensable 4 la vie domestique.
Port-au-Prince, le 11 Septembre 1907.
DEJEUNER DU 11 SEPTEMBRE
Mip1 A 2 HEURES
Priz: G. 2.50
Beurre glacé
Radis
Morue fricassée aux pommes
Navarins de mouton a la francvise
Chareaubrillant au cresson
Haricots rouges en sauce
Riz blanc a la créole
Créme 4 la glace
Café
1/2 Vin
SS TS
Nouvelles Etrangéres
DEPECHES RECUES
a:
¢ 14
MAT?
Nouvelles diverses
Sir Bertie, Ambassideur d’Angle-
terre a Puris rendit visite ce ma‘in a
M. Clémenceau qui conféra ensuite
avec M. Louis, directeur ds Affaires
politiques au Ministthhe des Affaires
étrangeres.
Le Président de ta République de
Libévia de retour @Argloterre, artive-
race soir a Paris.
Le baron Demarcay, séuatcur de la
Vienne, est décédé. —- Les ot) urnes
de M. Sully-Prud@’homme ont éte cu. --
brées ce matin,
PariIs.--- Havre, Gafé P.ierto-Cabei-
lo 47 Campeche Haiti-Cap, raci-
nes 4,60. -— Le «Croatia» est arrivé hier
ici.
Les Ministres ct un sous-sec:rtaire
d’Etat présents a Caris se sontréeunis ce
matin en conseii de Cabinet. La séence
a &té entierement consacrée aux atfui-
res duMaroc ottla sittiation e-t loupours -
assez Caline ;_ les tribus des environs
de Casaplanea avaient demande un
arinistice de 2% heures qui fut accer-
dé; les délégués ne slant pas prd-
sentés gt bout de ce delai, les oprs-
lions miulitaires vont recommencer.
46 aérostiers venant de Versaii:es sont
arrivés a& Casablanca amenant un
ballon.
M. Cheéron inaugura hier a Chalon-
sur-Seone le monument élevé aux d4-
fenseurs du territoire d2 1814 et de
1870.
Les officiers étrangers invilés aux
manuuvres des d2e et 48e Cocns
darmeée sont arrivés hiera Angouléme
ottiis furent recus par le Général
Millet, directeur des manceuvres.
La France et l’Espagne au Maroc
PARIS.— Le correspondant de
« L’'Echo de Paris » & Madrid dit que
le bruit court dans†les cereles miti-
taires de cette ville que ia Francea
proposé a l’Espagne d’envover une ar-
Mee franco-espayuoie dG OU.000 hoin-
mes au Maroc poury oOccuper les ports
et aller jusqu’a Fez si le besoin s’en
faisait sentir. Ce correspondant dit
que le premier ministre Maura et le
G* Martitegui, chef de I’Etat-Major
général, sont opposés a ce_projet,
mais que par conire, ie G" Pino de
Rivera, Ministre de la Guerre, en est
un chaud partisan. Le correspondant
de« L’Eclair » a4 Madrid dit que Vin-
fluence anglaise a grandement con-
tribué au changement d’attitude de
VEspagne a léygard du Maroc. L’An-
gleterrea effectivement persuadé Aa
cette puissance qu’elle devait coopé-
rer al’action franguise conformément
aux droits et aux obligations qui lui
ont été reconnus pas l’acte d’Algé-
giras.
Une nouvelle démentie
PaRIs 9.— Une note officielle décla-
re inexacte la nouvelle publiée hier et
disant que la France a proposé a !’Es.
pagne d’envoyer une armée de 50.000
hommes au Maroc. M. Clémenceau a
dit aujourd’hui: if west nullement
question pourle momeat que la France
et ’Espagne débarquent: des troupes
dans tous les ports marocains pour y
organiser la police. La seule chose
ul nous préeoccupe est de rétablir
lordre & Casablanca. Quand ceci sera
fait, nous examinerons de quelle fa-
con nous devons organiser la police
i:évue par l’acte d’Algésiras.
Une mission chinocoire
PEKIN.— Une mission composée
des commiissaives impériaux Tashou-
Wang-Ta-Hai et Ting-Shi-Imei a été
noinmée aujourd’hui pour visiter le
Japon, ja Grande Bretagne et PAlle-
magne et étudier les lois coustitue
ionnelies de ces pays.
Une proposition du premier
ministre russe
Sr PErERsnounc. -- Une proposition
du presiden? Stoiypine tendant a rem-
placer les communes par des zemsivos
loCGUN ALQuoes pourraicnt etre élus,
aux méme droits, les citoyens de
tous ruies, et, lesqueis auraiest droit
Wexner crit pollee, acté rejetéa par
ret (rolincs Ges Z2aumstvos.
vO fos
rt ».: Drude est souffrant
GASASEANCA—= Le Général Drude
southie @uuc 1iflammation dintestins.
(Yi: mf due cette maladie oblige Te
menebel G& peiarder ses Operatlons
Gibstiaive ssi Parolstice waboutit pas
@ Un hear: Us résultat.
fiar.f{.: ations anti-japonaises
2 res
yore
+
SEAET LE, Washington. =| Ui iaosrsa-
pee Vancouver annoies aeopies fe
Prol evcubernd qt cub dieu
Fuder ported be classe ouvriére contre
raes japoncie ine becarre ent head
pPabiivee Quad baviie Vetant de kex-
Oni Oiiend ave SU0 Pussawe rs papoe
pais. Sept de ces deruliers out é:é sale
sis et jetés a la mer.
Un démenti
SAN-SEBASTIAN. — Le Commie de Ai-
lende Salazar, Ministre des Affaires
hirangeres Oppose un formei démenti
aux nouvelies publiées par certains
Journaux espagnols disant qu le roi
et le premicr ministre sont en désac-
cord au sujet de la politique miarocai-
uede Phspagnue.
L’iarmistice n’a donné aucun r4asultat
CASABLANCA, Samedi. -- L'armistiee
accorde parte G4! Drude ma donnée
lieu a aucun résultat jusq’ua present.
Les envoyés du caid Maz', chef do la
tribu des Chaouias, n’ont pas encore
fait leur apparition. Le G“ Drude pro-
jette une vigoureuse offensive dans le
cas ou lus arabes prolongeraient leur
résistance.
La popularité de M. Clémenceau
Paris.— M. Ciémenceau a profitdé
du temps spiendide qui régnsit hier
pour se livrer au plaisie de la chasse.
Ce plaisir, joint & Vassurance oii
jouit dela confiance de Vitnmense
majorité des francais, a coutripud a
lui faire népriser encore plus les at-
taques auxquelles M. Jaurés ct ses
amis se livrent Conive sa politique ma-
rocaine. Au fait, la popularité de M.
Ciémenceau augmente en méme temps
que ia violence des critiques de M.M.
Jaures et Hervé.
Les automobiles aux grandes ma-
noeeuvres
ANGOULEME.— Les officiers étran-
gers invités a assister aux grandes
mauceuvres de l’'armée feancaise sont
arrivés ici avjourd’hui. Ces manceu-
vres présenteront un intérét spécial
par le fait que, pour ia premiére fois
‘'{es aulomobiles y seront employés
‘pour les transports.
Une protestation du consul
terre
ANVERS. ~ M. Herstiett,
néral d’Angleterre,
peep a
dAngle-
sit, Consul gé-
a. a fait parvenir aux
‘autorliés une note dans laquelle il
| proteste énergiquement contre Pinauf-
isance des mesures de protection pri-
ses & l’égard des navires.
2 eee.
AMERICAN CONSULATE.
In accord with a law pa
by the last American Soy,
itis required that all amer
citizens register at the a
rican Consulates ever
Notice is hereby given that aj
American citizens in this
Sular District shall appear g
this Consulate for registra
between the hours of 10 and IT
A. M. oneach office day, un
the 15th. of September 1907,
John B. TERRES
American Consal,
Port-au-Prince, September 1, 1907
nna]
PDISCOURS prononeé par le Dr Re
che Crrellier sur la tombe du Dr Lowi
Audain.
Mesdames,
Messivurs,
C'est cn accomplissant un double devoir
que je viens A cette neure adresser le sy
préeme salut a Fhomine éminent que nous
cnsevelissons ici. Deésigné par Monsiees
le docteur Jeanty, directeur de l’Ecole Ne
noaue de Medecine ex de Pharmacie, pour
Vaccompussement de cette tache doaloe
reuse et pous-¢ parla propre impression de
Mon covur, je retracerai en peu de mots bs
wie féconde et lumincuse du docteur Lonis
Audain.
Le reuretté deéfunt appartenait 2 cette
lignée hommes qui font du devoir uns
cerdoce ct qui en toute circonstance env
sigent les bonnes oeuvres 4 accompplir
Rentrée en Haiti, aprés de brillantes éu-
des faitesAla Faculté de Médecine de Paris,
ilacommence avec amour, avec unecompé
tence ddésintércssée a tirer parti des hautes
lecons de ses maitres dans I’art de gaéris.
Tou. était distingué chez lui, sa _ science,
s¢s maniéres, sa franchise, sa _ persone
enfin,
Un tel homine devait fixer l’attention da
Gouvernement d’alors. Le Président
frard avait mis la main A toutes les réfor-
mes, 4 une réforme surtout, celle de Mins
truction Publique. La, Messieurs, il ays
pas de place pour la faveur, le mérite $
s’impose. Il sortirait de sa mission, il s@
cloignerait bien étrangement, le réformatest
mal avisé qui porterait son choix au h
ct par caprice .
Dire que Louis Audain a été appelé ie
moment 4 l’'Ecole de Médecine comm
professeur, c'est dire hautement q@
sa supériorité intellectuelle a été recone
et proclamée. Dans la chaire de Tensergat
ment supéricur, sa science set forutide
davantage, ct Jorsque le docteur Jobe
quitta la Direciion de l’Ecole d- Meda
pour entrer dans la tombe, le jenune pa
seur fut appelé ale remplaccr. Parum
hommes fortunés qui ont suivi son
gnement et qui l’ont vu monter, grace
son mérite et a son vas:e savol.
vois des survivants, Boyer, Moawhs
Malette, Constant Vieux, Desravines)
Arthur Régnier. Je ne ferai pas car ¢
ici parce que tout 4 cette heure est
cré 4 la mort.
Vous savez, Messieurs, quels se p
rendent a la famille haitienne. Votre ©%
viteur ajoutera qu’il a eu, lui aussi, >
neur d’écouter les lecons du maitre. |
Ce n’est pas seulement dans ,
officielle que le docteur Louis
soulevé des applaudissements cntbowâ€
c’est encore dans l’exercice de $8 f
hors des murs de l’Ecole. Il faisatt
rations délicates, des cures a@5
Il était surtout aimé parce q il
avec dévouement. Dévouemeat ! V
que le médecin doit apportct
tout dans Ia pratique de son art.
onstances font la clientéle du mé-
ifc .
les ct seul fait sa
vin, Mais le dévouement
ie richesse.
ue pouvons: nous mettre au dessus du
devoir accompli ?
Beucoup se figurent que le médecin§ est
sa hommie A part et que le sacerdoce mé-
dical le dispense d’accomplir les grandes
yoies auxquelles est appelé le citoyen.
Louis Audaina voulu démontrer la tausse-
é de cette opinion. Il est entré dans le fo-
ram de Ia politique avec toute la fougue
desa conviction, tout l’éclat de son esprit.
Pen est sorti avec probité, aprés avoir
eccupé les hautes fonctions de député,
Sénateur de la République et membre du
Gouvernement provisoire, il a prouvé
v’on avait raison,d’al!er a lui danslestemrs
ifficiles.
Crest anjourd’hui seulement que cet
homme actif vient gouter le repos.
Il ne sera pas oubli¢ !
Il laisse apres lui des fils qui sont, a
jose titre, reconnus grands par leur science.
Son ceuvre sera done continuée dans la
sutvivance de son nom.
Dormez done, cher maitre. dormez tran-
quille et satisfait dans la paix da tombeau
etrecevez cette couronne de la part du
docteur Jeanty et du personnel de 1|’Ecole
de Médecine comme gige de notre grande
et éternelle reconnaissance.
-——— ee
lanburg American Line
Le steamer « GEORGIA » venant
@ Petit-Goave sera ici jeudi matin le
#2 courant.
Il partira vendredi soir pour Gonaives
Port-de-Paix, Cap Haitien, Puerto Plata,
& Thomas et |’Europe.
®
ae
Le S/S «PRESIDENT » venant
é St Thomas, San Juande PortoRico,
Pedro de Macoris,Santo Domingo,
Awa, Jacmel, Cayes, Kingston sera
ki Dimanche te 15 courant 2 midi.
Il partira Lundi soir pour Jérémie,
yes, Jaemel, Azua, Santo Domingo,
Pedro de Macoris, San Juan de
‘Porto Rico et St Thomas.
|
es
LeS/3 « CONSTANTIA »venant
Hambourg, Grimsby, Havre, St-
Pata 3} Sanchez, Samana, Puerto-
se a, Monte-Cristy, Cap-Haitien, Go-
ves et St-Marc est attendu ici Ven-
“ed! aprés-midi 13 ducourant.
: Les
partira Probablement le méme
pour Jérémie et Kingsio«.
G. EEITEL & Ce
__ AGENT S.
Le steamer « MONTREAL > se-
% matin et . og.
do woe Partira le 13 a midi, pour
fort de-Paix, Cap-Haitien, Porto-Plata,
bilte le Havre.
illets de passages seront dé-
; “®Prince, le 9 Septembre 4907.
L’AGENT
Port-au-Prince, 1e41 Septembre 1907.
de retour ici, le 12 au soir ou le 13
» St-Jean de Porto-Rico, St-
dés le 42 au matin.
F. M. ALTIERI
a Ps sr
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TERE, ‘TROUBLES - FONCTIONNELS DU
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GENITALE, PHTHISIE, GOiTRE EX OPHTAL-
MIQUE, DIABETE, CHLOROSE, OBESITE,
MAL DE BRIGHT, ELEPHANTIASIS, HEMOR-
ROIDES, AMENORRHEE, DYPMENORREE,
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PINGITE, FIBROMES, ainsi que des élats
morbides tels que: anémie, cachexie
et stérilité de Vhomme et de la femme.
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