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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00126
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- August 31, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
- The University of Florida George A. Smathers Libraries respect the intellectual property rights of others and do not claim any copyright interest in this item. This item may be protected by copyright but is made available here under a claim of fair use (17 U.S.C. §107) for non-profit research and educational purposes. Users of this work have responsibility for determining copyright status prior to reusing, publishing or reproducing this item for purposes other than what is allowed by fair use or other copyright exemptions. Any reuse of this item in excess of fair use or other copyright exemptions requires permission of the copyright holder. The Smathers Libraries would like to learn more about this item and invite individuals or organizations to contact Digital Services (UFDC@uflib.ufl.edu) with any additional information they can provide.
- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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1s ANNEE, N° 127
PORT-AU-PRINCE (Hair!)
SAMEDI, 31 AOUT 1907.
Le Matin
QUOTIDIEN
; ABONNEMENTS :
paR MOIS Une Gourde D’avaNceE
DEPARTEMENTS & ETRANGER ;
Frais de poste en sus.
|
DIRECTEUR:
Clément
REDACTION-ADMINISTRATION
I 45, RUE ROUX, 45.
Ee ee re eee 8
SF ee HO ee ea
LE NUMERO 10) CENTIMES.
Magloire,
Les abonnements partent do rer. et du rs de chaque
mois et sont payables d’avance
; Les manuscrits insérés ou noa ne sont pas remis.
2 ee Rr Se
Pee ee SR ee ee
Pour tout ce qui concerne |’Administration du Journal, s’adresser 4 Monsieur Arthur ISI DORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
EXCURSION PEDAGOGIQUE
DEDIE AUX MAITRES DE L’ ENSEIGNEMENT
III
ko 1905, & Boulogae-sur-Mer, des
hommes de tous les pays ont pu s’en-
treteuir et se COMprendre, dans une
sorte de Gongres, grace 4 l’esperanto
hhi est abjourd’hui, on le sait, la lan-
gue auxiltaire internationale, trés en
honneur dans “le monde scicutifiguc
et commercial. Cette expérience a pa-
fu Suisissante aux organisateurs de
'Ecole des Roches, et c’est ainsi
quaux éléves des classes supérieures
qui suivent Venseignement du latin,
ilest offert un cours d’esperanto fait
par un professeur spécialiste.
Ces mémes éléves des classes su-
périgures sont admis a un genre de
conférences coutradictoires faites par
les professeurs de I’Ecole et qui mé-
ment une mention spéciale. Sous le
nom de Debaling Society, ces profes-
seurs ont formé une société de dis-
cussion dans laquelle, sur certaines
questions données, le pour et le con-
re sont exposés et défendus en preé-
‘ence et pour le plus grand protlit des
Grands éléves.
Un de ces professeurs définit ainsi
le but de la socisté : « Initier les af-
les aux prandes questions actuelles,
leur apprendre le respectdes opinions
diférentes des leurs et la tolérance,
les former & la parole. »
agriculture fait, & I’Ecole, l’objet
“un enseignement’ spécial, théorique
surtout pratique. La théorie est
donnée par des confédrences d’agricul-
wre faites Atour de rdle par les éléves
quatri¢me moderne et qui durent
ing heure; voici les sujets qui oat
‘étraités dans le cours de la der-
uére année scolaire ; la production
chevaline en France ; la production
‘ing en France ; la production ovi-
he en France ; la production porcine ;
Svagede la chaévre en France ; la
bien teowt les Chiens; une Ferme
hue.
La Pratique icole s’obtient par
= steursions » ¢ dans les 6
®gricoles et indgstriels de la
région et par l’entretien et l'adminis-
tration de la Ferme de I’Ecole. Car
Ecole a une ferme et il peut étre édi-
fiaut pour les lecteurs de savoir com-
menton s’y est pris pour Viastalla-
tioa d’une porcherie ; lisez bien, c’est
uu dieve qui écrit ceci :
«Ne vous imaginez pas que nous
avons fait venir M. Storez(c’est le
professeur de dessin) pour nous en
faire le pian et la faire construire ; ce-
la aurait conté trop cher. Plus malins,
nous atrivons avec des pelles et des
pioches et nous creusons nos _ fonda-
tions nous-meémes. Nous allons a Ver-
neull, achetons des briques, de la
chaux, fagounons des piquets a la me-
nuiserie et nous voila au_ travail. La
maison s’éléve et quand elle est d’une
hauteur raiso nable, nous formons el
toit avec des planches et de la toile
goudronnce. La porte est accrochée,
Pauge en chene cimentée, le plaucher
sec, eb Vuila inessicurs les porcs ins-
taliés. »
Ou doit bien sentir que Penseigne-
ment de la Sviet ce sociale ne saurait
étre négiigd al’ Ecole des Roches direc-
tement issue de ses méthodeset deses
procédés. Cet enseignement se donne
par : le cours ordinaire, dont le pro-
gramme consiste dans l’exposé meme
de la Science sociale et dans la dé-
termination etla mise en ordre des
répercusions qui expliquent l’évola-
tion des phénoménes ; et par les con-
férences du dimanche qui s’adressent a
une trentaine de grands éléves des
classes de premiére, philosophie, ma-
thématiques élémentaires et si-ton
spéciale, et dont le but est « d’étudier
les questions inscrites au prograinme
des examens qui peuvent é¢tre éclai-
rées par la Science sociale. » Les
questions de géographie, de littératu-
re, d’histoire et de morale ont été
plus particuli¢rement traitées, avec la
préoccupatioa de déterminer i’infla-
ence du milieu social sur ces divers
ordres de phénoménes.
ee a eee ee ae
Cest & tort que Pon croit que Vet Les anciens éloves de ’Eecole con-
ducation physique tient dans les pré-tribuent beaucoup, en sassociant,
occupations de PEcole une place exa- at imaintenir et a fortifier Pesprit et
verée, et cela paree que Pou a ten- les traditions de Pétablissement.
danee dose figurer gail en est ainsi Verdit, au commencement de ces
dans tes écoles angvlaises. A PEcole aotes semoes au courant de la plu-
des Roches, celte éducation est répré- jin, que les peres do famille haitiens
sentce par los sports et jeux et parjseraient bien inspirés de confier ade
des excursions en bicyclette. Lhe comp-; pareils maitres, de preference a tous
fe-rendu ledit: « La vie de plein! autres, esprit et le corps de leurs
ar— aidée parfois dune symnastiquelentants. Je avai eédé qu’a un élan
respiratoire rationnelle — fait, auxida coeur. et soubliais, hélas ! que
Rochas, le fond da Véduscation phy-!tEcole des Roches ne suffit méme
sique. Dans leurs heures de liberté -—! pas a satisfaire les demandes d’admis-
plus rares quene le croic it les profa- | sion des patents francais. Ge qu'il
tous les! faudrait, ce serait creer chez nous
et surtouljun ctablissement de ce genre, car
nNOS aussi, Nous surtout, avons bee
soin d’étre révénérés et infusés d’i-
déesnouvelles.
Mais ou trouver le courage, Pesprit
Gomme lafde psrsévérance, la passion de la ré-
plupart de ces joux sont anglais, ona) forme necessaire, et aussi le patrio-
pas neglizs den faire un reproche altisme, indispansibles \ une si gigan-
PEsole; il y a partout des esprits tesque tentative ? °
dai ne sarrétent qu’a la surface et! pour donner une idée du mérite
aux Mots. Un professeur y a répondu qui revienut au fondateur de l’Ecole
en Ces termes : « Nous avons des jeux} as Roches, et en meme temps pour
angias parce qu ils font de vVigoureuX! » org juire un hominage plus que jus-
biceps, et surtout parce qu'ils ten- 1 tifié contenu dans un des plus grands
dent [es joueurs solidaires les aus
des autres, quils combattent notre
nes ~— nos éleves, coimme
enfants, courent, jouent,
bicycletternt. »
Les jeux et sports tes plus en usa-
ge sont: le tenuis, l2 cricket, le foot-
pall, da natation, les cuurses, les
sauts, Veseriine, la boxe.
|
journaux ds Frauce, je tinis par les
iidividualic ad Is nous. hi lignes suivantes détachées d'un arti-
hitaent a tenir compte “tu voisin, (Cle, Pacu dans le Journal des Débats et
, a fer v — Oo tgui a été publié dans notre numér
alulter pour notre camp, et, dans les i P mero
Matchs, pour notré !ole. »
d’hier.
Vous voyez donc percer le point de} « La réalisation du) programme de
vaa moral
et éducatif iusque dans|l’auteur de Education nouvelle fut la
les jeux: « Lecricket, continue le] création de I’Ecole des Roches. Avec
méme professeur, exige baaucoup [une hardiesse qui effrayait ses meil-
leurs amis, soutenu [par la collabora-
tion effective de la femme supérieure
u’il avait associée 4 sa vie, mond
emolins constitua, de toutes piéces,
sur un plan entiérement nouveau,
sans autre appui que celui de quel-
ques lecteurs séduits par la puissante
originalité de son livre, une école qui
recruta, dés la premiére année de sa
fondation, une centaine de jeunes en-
fants.
«Pendant quatre années, M. et Mme
Demolins traversérent une période
véritablement héroique, surmontant
les difficultés matérielles d’une ins-
tallation 4 créer en pleine campegne,
choisissant on aun alladt ensetg de re
@ auxrque acr
méitier nouveau quitle fgnoreient. Ik ne
d’adresse, et il exerce beaucoup les
muscles eu variant les mouvements
et les rdles des joneurs. I! est forma-
teur, surtout en ce qu’il apprenda nos
jeunes Frangais 4 respecter sans mot
dire les décisions de l’arbitre, et a
faire tout simplement ceci qui est 6-
norme : rester, quand il le faut, tran-
quilles en plein soleil. Si quelqu’un
connalt une meilleure legon de mat-
trise de soi, gu’il me le dise.»
* &
a
Notre intéressante excursion prend
ici fin et je n’étonnerai personne en
disant qu’elle ne peut donner qu’tne
faible idée du caractére pratique et
élevé de l’enseignement et de I’édu-
cation qui se donnent anx Roches.
ee
s’agissait pas, en effet, de faire, appel
a des hommes d’expérience déja_ dé-
formés par le pli professionnel ; il fal.
lait découvrir des hommes et des fem-
mes de haute valeur intellectuelle et
morale, d’un dévouement absolu a la
cause de ’I’école nouvelle, possédant
les qualités éducatrices requises,
inais les possédant en germe seule-
ment. Il fallait découvrirles personnalités
capables de s’associer a l'intention du
fondateur et de la faire passer dans la
pratique.
« Aujourd’hui, apréssept ans d’exis-
tence, I’Ecole des Roches, en pleine
prospérité, ne désarme pas les criti-
ques, mais s’imposed Uattention de tous
les éducateurs. Son influence sur
les méthodes pédagogiques se tra-
hit de mille maniéres et, en dispa-
raissant, Edmond Demolins laisse le
souvenir d’un réformateur de l|’édu-
cation francaise, en meme temps que
d’un maitre écrivain.»
———————_———
PAILS DIYBRS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
VENDREDI 30 AOUT
Barométre 4 midi_ 762,8
minimum 21,3
Température|masimnum 35,1
Moyenne diurne de la température 27,5
Le ciel a éré clair le matin, et tres nua-
geax dansl’aprés-midi Orage au sud 4 2h.
Le barométre est monté un peu.
Plusieurs mouvements microsismiques
faibles dans la nuit ont été suivis d’une
agitation importante 4 11 h 28 mdu matin
déplagant la plume du sismographe de 4
millimetres ; direction ENE ; durce 5 mi-
nutes.
J. SCHERER
La Créte-a-Pierrot
Monsieur le Directeur,
Beaucoup d’amis m’ayant exprimé le dé-
sir de voir la « Créte-3 Pierrot » impri-
mée, je me décide 4 publier cette picce,
et je vous prie d’annoncer dans les colon-
nes de votre journal qu’une souscription
est ouverte 4 cet effer. Ceux qui désirent
participer pourront s’inscrire aux bureaux
u «Matin» ou chez moi, 4 Port-au-Prince;
4 Jacmel, chez Monsieur N. Boucard ; a
Jérémie, chez Mr Georges Gaveau ; aux
Cayes. chez Mr. Thomas Bayard ; aux
Gonaives, chez Mr. Edouard Supplice ; a
Saint-Marc, chez Mr F. Montas ; au Cap-
Haitien, chez Mr Alph. Pouget ; au Pe-
tit-Godve, chez Me Jules Dévieux. Les a-
mis des autres villes peuvent m’adresser le
montant de leur sOuscription par la poste,
sous pli recommandé. Ils recevront un re-
cu A wal retour du courrier.
n aura droit 4 un exemplaire par deux
urdes. La liste générale des souscrip-
tions sera publide au fur et 4 mesure, dans
le « Matin ».
Agréez, Mr le Directeur, mes remer-
ciments et meilleures salutations.
F. Cru. Moravia.
Pavillon aux mats
Sar la demande du Consulat Général
des Port-au-Prince, les Légati
Conealate’out arbord anjourd’but leurs
4 occasion de l’anni-
pavillons respectifs,
Majesté Wil-
versaire de la naissance de s1
helmina, Reine des Pays-Bas.
Boite aux Lettres
Mr le Directeur,— Votre obligeant quo-
tidien ne refuse jamais d’accueillir les jus-
tes réclamations des contribuables. Votre
serviteur y a donc recours pour signaler 4
la Commune le déplorable état d’un quartier
delarueCourbe, deceluijparexemple ot est-
située la maison bien connue du feu Dumay
Thézan.
La, en effet, s’¢lévent, pernicieuses 4 la
santé, deux véritables petites collinesde sale-
tés de toutes sortes. Ces attirantes résiden-
ces des microbes paludéens, ai-je besoin
d’y insister, constituent un danger con-
sidérable et pressant pour les familles qui
se trouvent dans leur voisinage.
Aussi est-il urgent que la Commune
les fasse enlever le plus promptement pos-
sible. Ce résultat, il est vrai, ne tardera
gucre a étre obtenu, aussitdt que sera avi-
sé d’une pareille seuation le trés distin-
et actif maire Vincent.
Veuillez agreéer, etc.
Ux ABONNE.
Haiti Littéraire et Sociale
Les abonnds récalcitrants tant de la Capi-
tale que de la Province sont prevenus que
faute par eux de régler leur situation la
semaine prochaine, le numéro du 5 Sep-
tembre ne leur sera pas servt.
Le Directeur-Gérant.
Axtrotne LAFOREST.
Commerce
Toutes les importations d’Haiti provien-
nent pour ainsi dire des Etats-Unis, d’An-
leterre, de France et d’Allemagne dans
Pordre cité. En 1906 les exportations des
iitats-Unis, a destination d’Haiti, ont été
de P. 3, 266,425 etles importations pro-
venant de ce dernier pays se sont élevées A
P. 1,036,330, ¢ notre P. 2,916,379, et P.
‘171,303 en 1905 pour les exportations
et importations, respectivement. Pendant
année fiscale 1905— octobre 1904 a sep-
tembre 1905—- les importations totales ont
été évaluées A P. 3,871,069. Sur ce chiffre
les Etats-Unis figurent pour P. 2,746,851
soit plus de 71 pour cent ; la France pour
P. 406 076.96, soit 10 pour cent ; l’Angle-
terre, pour 9 pourcent, et l’Allemagne
2 pour cent.
Les principaux articlesd’importation sont :
Les tissus de coton, les sacs, les machi-
nes et la ferronnerie. Les Etats-Unis four-
nissent les denrées alimentaires, lhuile de
pétrole, le tabac, les produits phamaceuti-
ques, les tissus de coton, le cuir, les voi-
tures, les chaussures et machines. L’Angle-
terre fournit les tissus de coton et de laine
l’alpaga, la faience, fe matériel pour toitu-
res et autres articles, mais c’est la France
qui fournit la plus grande variété d’articles.
Le commerce de ces trois pays avec Haiti
augmente constamment, mais celui de l’Al-
lemagne et des autres pays diminue. Le
commerce d’exportation de ce pays si ferti-
le est trés peu important, mais on pourrait
facilement l'augmenter d’une manieére trés
sensible en s’en occupant davantage. On
constate une diminution d’environ 50 pour
cent dans les expéditions de 1904-1905
qui s’élevaient 4 P. 4 8.967.862 en mon-
naie nationale contre celles de 1903-1904,
s’élevant 4 17,871,925.
Voici pour l’anné 1905 le poids en livres
des principaux articles d’exportation : Café,
38,853,718 ; cacao, 4,924,383 ; bois de
campéche, 78,141.720 ; coton, 87,669 ;
cuirs et peaux, 436,203, et bois de gaiac,
9.268,494. D’autres articles sont le chan-
vre de pite, les brisured de café, la racine
de bois de campéche, les semences de co-
ton, divers bois de te, le miel, le
cuivre, la cire et I’écaille de tortue. On ex-
pédie le café et le cacao au Havre et le bois
de campéche et pite aux Etats-Unis. Tou-
tefois une grande quantité de café et cacao
est réexpédide définitivement du Havreen Al-
lemagne. Apres la ratification du traité de
réciprocité entre la France et Haiti, l’Alle-
magne a appliqué le taux maximum du ta-
rif sur le café haitien, empéchant ainsi
son importation directe.
Plusieurs lignes de vapeurs allemands,
francais et hollandais relient les ports
avec New-York, Hambourg et divers
ports européens. En 1905, le mouvement
au Cap-Haitien a été de 120 navires d’un
tonnage de 187,433 tonnes et cclui des
Cayes a été de 139 navires jaugeant 171,
694 tonnes. En 1904 les entrées et sorties
de Por: au-Prince se sont dievées a 211
navires jaugeant ensemble 292.352 tonnes
( Month’y ‘Bulletin )
Deéces
Le G*' Dorléus Jn Philippe. directeur de
la Prison des hommes aeu Ia douteur de
perdre sa fille Marte ExisaperoH Louise Jn-
Puitippr, décédée hier 4 ro heures du soir
4 Pave de 35 ans.
Les funcrailles auront lieu cet aprés-mi-
di. Le convoi partira de la maison mor-
tuaire, 306, grand’Rue pour se rendre 4
lEglise Ste Anne.
Nous presentons nos sincéres condoléan:
ces au Gal-Jn Philippe si cruellement éprou-
vé ainsi qu’aux autres parents de la regret-
tée défunte.
La derniére Etape
On trouvera la brochure de Félix Viard
Hommage a Oswald Durand, Chez Madame
Vve Emmanuel Mont-Rosier.
Rue du Centre, No 107
Prix : P. 1.25
arene eaNomEEEmennnnyenneecennennanennetnn
LE SOCIALISME
EN ANGLETERRE
Sous ce titre, cui rappelle objet d'u-
ne controverse récente 4 laquelle nous
nous sommes mélés, un de nos Con-
fréres, le Soir, a reproduit avec inten-
tion, quelques opinions politiques a
propos de lélection a Colne-Valley,
dans le York-shire, d’un député socia-
liste. Ces opinions établissent proba-,
blement, dans l’esprit de notre confre-
re, que le socialisme fait en Angle-
terre de trés réels progrés.
Outre que le seul bruit fait autour
de cette élection devalt suffire 4 tout
esprit non prévenu pour la faire ap-
paraitre comme un fait anormal, voi-
ci ce que !’on peut lire dans une let-
tre d’un correspondant 4 Londres de
UIndépendance belge, sur cette élection
et sur la situation générale des socia-
listes en Angleterre :
« John Burns, qui fut ouvrier et qui
est actuellement membre du cabinet
comme président du « Local govern-
ment Board », aimeadire qu'il est
socialiste dans les questions écono-
miques et libéral en politique. M. Keir
Hardie. président du « Labour Party »
a la Chambre des Communes, est
sans conteste un socialiste. Tous les
membres de ce parti se sont, comme
lui, présentés devant les électeurs avec
un programme de réformes socialistes
et collectivistes, mats ils se sont bien
gardés de “e dire fateant ie Ils au-
ratent craint, en le fatsant, d’effrayer les
électeurs. Les candidats ‘mole’ pru-
courege deo re socialiates, ont ea le
e VYopinion comme ar
exemple, M. Hyndman, le fondateur
en Angleterre de la « Social-4,
tie Federation » ont toujours et
Le nouvesu député de (ol... -;
un jeune homme de vinvt-«:,,, 8%
est le premier qui soit partys es
faire élire en se donnant coin.
cialiste collectiviste révoluti:.;,, ae
«Cette élection, que les jourwaug 4,
cutent encore aujourd hui avec .
a profondément étonné le monde
Chong
tique anglais Elle a dérangé ses Me
tudes d’esprit et renversé ses pre.
sions. .....
¢ Faut-il conclure de Cette élection q
Colne-Valley et de celle de Yarrow oi
huit jours anparavant, un candidat 4
« Lubour Party » avait 6té élu ae
les ouvriers anglais sont subilemens
devenus en majorité socialistes? (
serait probableinent trés exayéré Nj 4
Yarrow, Gtiil y avait quatre candidats
tn unfoniste, un libéral, un islanda;
et un ouvrier, ni a Colone-Vai-ey, ot j
ven avait trois, ’élu n'a eu ia majory
des votes de la circonscription. A (ios
ionne-Vailey, le candidat sociaiiste, ¥
Grayson, n'a été élu que par le tiers
des 4Aélecteurs. »
Gar, on doit savoir — ceei est capi.
fal que le systeme électoral anglas
mWadmet quun seul tour de scrutis e
Von pense eénéralenrent qwil suff
rait de Vétablissement de deux tour
de scrulin pour que la surprise de
toute election socialiste fat rendue
absolument impossible.
Voilad,sur le socialisme en Angleter.
re, la vérité et elle se trouve ctre tou
jours dans ta note du Matin.
Nouvelles Etrangers
OEPECHES RECUES CE MATII
Les évéenements du Muroc
CASABLANCA 29.— Un incendie aé
claté aujourd’hui dans le quartier Ir
digene, il a été rapidement é¢teint pu
lussoldats frangais ; quelque= maison
servant de dépot de grains ont été dé
truites. Des tirailleurs algériens appr
yés par del’artillerie ont fait une SF
tie dans lapres-midi, ils ont reuss
chasser quelques arabes em busqaés
pres du camp francais.
Lonpres 29.— Le correspondant i
« Times » 4 Tanger télégraphie que?
courriers spéciaux ont transis a
Ministre de la guerre Mohamed-G
tbas, l’ordre d’envoyer deux Caids ave
des troupes rejoindre le Caid El Me
rani et de s’acheminer avec ‘ui Sul
capitale. Ge correspondant ajoute
si cet ordre est exécuté, Tanger
complétement dépourvu de troupe
et scra a ta merci de Raisouli qué ri
dit tres encouragé par sa récente tr
toire sur les troupes du Sultan.
raison de ’impuissance du govrey |
ment marocain, le Ministre d AN8â€
terre 4 Tanger va entrer en Nee
tionsdirectes avec Raisouli et wnt
bus pour la mise en liberté 44
Mac-Lean. Pré
Parts 30.— Rente 94, 55. — Le ce
sident de la République est reP4
matin pour Rambouillet. di ds
A Casablanca, dan3 Paprés- mig
28, deux pelotons de spahis ¢ is
tachemen de goumiers, souter
de l’artillerie, furent attad®’ sag
1.500 arabes. Le combat d as
heures. A six heures nous f°
trois tués et 10 blessés.
—_—
L'Amiral Philib
ela sitaation
télégraphie le 29
calme a Casablan |
ca: qualques Ir 48 ideurs dans l’Ouest
rent dispers@Y A coups de canon.
te « Shamrock » est arrivé a Casa-
blanca avec 90 spahis et une batterie |
de montagne. |
y. Clémenceau eutce matin une,
conférence avec M. Pichon.
Nouvelle diverses
Paris 29 :— Une dépéche de Mara- |
kesch. datée da 25 Aout, dit que
avant de partir pour lacéte, Moulai-Ha-
fga opéré plusieurs changementdans
son ministere et qu'il a fait libérer
tous lex prisonniers incarcérés 4 Ma-
rakesch pendant le régne d’Abdul-
Aziz.
St PererspournG 29: — Le Jury
charg’ de statuer sur le degré de cul-
pabilit®’ des 17 personnes accusées
davoir pris partau complot contre
le Tzar a rendu son verdict cet apreés-
midi i% heures. Trois des accusés
ont cté condamnés a étre pendus.
trois autres & 8 ans de travaux forces
& 5 autres & lexil. Les 6 derniers ont
été ac quittés.
Mission abyssine.
Hamrourng 30.— La _ mission de
'Empereur Ménélick. qui comprend
geux hauts dignitaires de la Cour im-
yriale, est arrivée ici aujourd’hui se
rndant & Berlin of elle sera recue
yr l'Empereur Guillaume.
Un accident.
Ponto 30.— Une plateforme érigée
par un journal & l’occasion du_ tirage
debillets de loterie s’est effondée ;
{0 personnes ont été tuées et 80 bles-
sées.
Le Choléra.
SCHANGAHALt 30.— Le choléra se
propage d’une facon effrayante dans
les ports se trouvant a l’embouchure
du Yang-Tsé; pres de 200 personnes
Neurent journellement dans les rues
de Wu-Hu, province de Ngan-Wei, et
de Kiu-Kiang, province de Kung-Si.
Subside annuel
Torntu 30.— Le Conseil d,Etat a ap-
prouvé en principe la politique du
Marquis Ito en Corée et conformé-
Menta la demande de ce dernier,
accordera’ un subside annuel de
P. 1.000.000 A 1.500.000 jusqu’a la ré-
btme complate des finances coré-
eones,
Collision
DANVILLE, Ills 30.— On mande de
Yatton une collision a eu lieu
és de Charlestown entre an train
* voyvageurs et un train de mar-
thandisgs. D’aprés les derniéres nou-
elles, 46 personnes ont été tudes.
1 ignore le nombre exact des bies-
- qui serait tres élevé.
1s
ytote elleyv,y, °
DEJEUNER DU 31 AOUT
Mypi a 2 HEURES
Priz : G. 2.50
Melon d’Espagne glace
Sardines 4 I’huile
: Poulet sauté a I’Indienne
Ade moaton aux pommes
ticandeau 4 4 l’oseille
cots rouges en sauce
. Riz blanc a la créole
Fruits
Café .
1/2 Vin
-bDle de chaussures pour
LIGNE HOLLANDAISE
CONTRE-AVIS
Le S/SS«c PRINS FREDERIK
HENDRIK » est attendu du sud
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Pour tout ce qui concerne |’Administration du Journal, s’adresser 4 Monsieur Arthur ISI DORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
EXCURSION PEDAGOGIQUE
DEDIE AUX MAITRES DE L’ ENSEIGNEMENT
III
ko 1905, & Boulogae-sur-Mer, des
hommes de tous les pays ont pu s’en-
treteuir et se COMprendre, dans une
sorte de Gongres, grace 4 l’esperanto
hhi est abjourd’hui, on le sait, la lan-
gue auxiltaire internationale, trés en
honneur dans “le monde scicutifiguc
et commercial. Cette expérience a pa-
fu Suisissante aux organisateurs de
'Ecole des Roches, et c’est ainsi
quaux éléves des classes supérieures
qui suivent Venseignement du latin,
ilest offert un cours d’esperanto fait
par un professeur spécialiste.
Ces mémes éléves des classes su-
périgures sont admis a un genre de
conférences coutradictoires faites par
les professeurs de I’Ecole et qui mé-
ment une mention spéciale. Sous le
nom de Debaling Society, ces profes-
seurs ont formé une société de dis-
cussion dans laquelle, sur certaines
questions données, le pour et le con-
re sont exposés et défendus en preé-
‘ence et pour le plus grand protlit des
Grands éléves.
Un de ces professeurs définit ainsi
le but de la socisté : « Initier les af-
les aux prandes questions actuelles,
leur apprendre le respectdes opinions
diférentes des leurs et la tolérance,
les former & la parole. »
agriculture fait, & I’Ecole, l’objet
“un enseignement’ spécial, théorique
surtout pratique. La théorie est
donnée par des confédrences d’agricul-
wre faites Atour de rdle par les éléves
quatri¢me moderne et qui durent
ing heure; voici les sujets qui oat
‘étraités dans le cours de la der-
uére année scolaire ; la production
chevaline en France ; la production
‘ing en France ; la production ovi-
he en France ; la production porcine ;
Svagede la chaévre en France ; la
bien teowt les Chiens; une Ferme
hue.
La Pratique icole s’obtient par
= steursions » ¢ dans les 6
®gricoles et indgstriels de la
région et par l’entretien et l'adminis-
tration de la Ferme de I’Ecole. Car
Ecole a une ferme et il peut étre édi-
fiaut pour les lecteurs de savoir com-
menton s’y est pris pour Viastalla-
tioa d’une porcherie ; lisez bien, c’est
uu dieve qui écrit ceci :
«Ne vous imaginez pas que nous
avons fait venir M. Storez(c’est le
professeur de dessin) pour nous en
faire le pian et la faire construire ; ce-
la aurait conté trop cher. Plus malins,
nous atrivons avec des pelles et des
pioches et nous creusons nos _ fonda-
tions nous-meémes. Nous allons a Ver-
neull, achetons des briques, de la
chaux, fagounons des piquets a la me-
nuiserie et nous voila au_ travail. La
maison s’éléve et quand elle est d’une
hauteur raiso nable, nous formons el
toit avec des planches et de la toile
goudronnce. La porte est accrochée,
Pauge en chene cimentée, le plaucher
sec, eb Vuila inessicurs les porcs ins-
taliés. »
Ou doit bien sentir que Penseigne-
ment de la Sviet ce sociale ne saurait
étre négiigd al’ Ecole des Roches direc-
tement issue de ses méthodeset deses
procédés. Cet enseignement se donne
par : le cours ordinaire, dont le pro-
gramme consiste dans l’exposé meme
de la Science sociale et dans la dé-
termination etla mise en ordre des
répercusions qui expliquent l’évola-
tion des phénoménes ; et par les con-
férences du dimanche qui s’adressent a
une trentaine de grands éléves des
classes de premiére, philosophie, ma-
thématiques élémentaires et si-ton
spéciale, et dont le but est « d’étudier
les questions inscrites au prograinme
des examens qui peuvent é¢tre éclai-
rées par la Science sociale. » Les
questions de géographie, de littératu-
re, d’histoire et de morale ont été
plus particuli¢rement traitées, avec la
préoccupatioa de déterminer i’infla-
ence du milieu social sur ces divers
ordres de phénoménes.
ee a eee ee ae
Cest & tort que Pon croit que Vet Les anciens éloves de ’Eecole con-
ducation physique tient dans les pré-tribuent beaucoup, en sassociant,
occupations de PEcole une place exa- at imaintenir et a fortifier Pesprit et
verée, et cela paree que Pou a ten- les traditions de Pétablissement.
danee dose figurer gail en est ainsi Verdit, au commencement de ces
dans tes écoles angvlaises. A PEcole aotes semoes au courant de la plu-
des Roches, celte éducation est répré- jin, que les peres do famille haitiens
sentce par los sports et jeux et parjseraient bien inspirés de confier ade
des excursions en bicyclette. Lhe comp-; pareils maitres, de preference a tous
fe-rendu ledit: « La vie de plein! autres, esprit et le corps de leurs
ar— aidée parfois dune symnastiquelentants. Je avai eédé qu’a un élan
respiratoire rationnelle — fait, auxida coeur. et soubliais, hélas ! que
Rochas, le fond da Véduscation phy-!tEcole des Roches ne suffit méme
sique. Dans leurs heures de liberté -—! pas a satisfaire les demandes d’admis-
plus rares quene le croic it les profa- | sion des patents francais. Ge qu'il
tous les! faudrait, ce serait creer chez nous
et surtouljun ctablissement de ce genre, car
nNOS aussi, Nous surtout, avons bee
soin d’étre révénérés et infusés d’i-
déesnouvelles.
Mais ou trouver le courage, Pesprit
Gomme lafde psrsévérance, la passion de la ré-
plupart de ces joux sont anglais, ona) forme necessaire, et aussi le patrio-
pas neglizs den faire un reproche altisme, indispansibles \ une si gigan-
PEsole; il y a partout des esprits tesque tentative ? °
dai ne sarrétent qu’a la surface et! pour donner une idée du mérite
aux Mots. Un professeur y a répondu qui revienut au fondateur de l’Ecole
en Ces termes : « Nous avons des jeux} as Roches, et en meme temps pour
angias parce qu ils font de vVigoureuX! » org juire un hominage plus que jus-
biceps, et surtout parce qu'ils ten- 1 tifié contenu dans un des plus grands
dent [es joueurs solidaires les aus
des autres, quils combattent notre
nes ~— nos éleves, coimme
enfants, courent, jouent,
bicycletternt. »
Les jeux et sports tes plus en usa-
ge sont: le tenuis, l2 cricket, le foot-
pall, da natation, les cuurses, les
sauts, Veseriine, la boxe.
|
journaux ds Frauce, je tinis par les
iidividualic ad Is nous. hi lignes suivantes détachées d'un arti-
hitaent a tenir compte “tu voisin, (Cle, Pacu dans le Journal des Débats et
, a fer v — Oo tgui a été publié dans notre numér
alulter pour notre camp, et, dans les i P mero
Matchs, pour notré !ole. »
d’hier.
Vous voyez donc percer le point de} « La réalisation du) programme de
vaa moral
et éducatif iusque dans|l’auteur de Education nouvelle fut la
les jeux: « Lecricket, continue le] création de I’Ecole des Roches. Avec
méme professeur, exige baaucoup [une hardiesse qui effrayait ses meil-
leurs amis, soutenu [par la collabora-
tion effective de la femme supérieure
u’il avait associée 4 sa vie, mond
emolins constitua, de toutes piéces,
sur un plan entiérement nouveau,
sans autre appui que celui de quel-
ques lecteurs séduits par la puissante
originalité de son livre, une école qui
recruta, dés la premiére année de sa
fondation, une centaine de jeunes en-
fants.
«Pendant quatre années, M. et Mme
Demolins traversérent une période
véritablement héroique, surmontant
les difficultés matérielles d’une ins-
tallation 4 créer en pleine campegne,
choisissant on aun alladt ensetg de re
@ auxrque acr
méitier nouveau quitle fgnoreient. Ik ne
d’adresse, et il exerce beaucoup les
muscles eu variant les mouvements
et les rdles des joneurs. I! est forma-
teur, surtout en ce qu’il apprenda nos
jeunes Frangais 4 respecter sans mot
dire les décisions de l’arbitre, et a
faire tout simplement ceci qui est 6-
norme : rester, quand il le faut, tran-
quilles en plein soleil. Si quelqu’un
connalt une meilleure legon de mat-
trise de soi, gu’il me le dise.»
* &
a
Notre intéressante excursion prend
ici fin et je n’étonnerai personne en
disant qu’elle ne peut donner qu’tne
faible idée du caractére pratique et
élevé de l’enseignement et de I’édu-
cation qui se donnent anx Roches.
ee
s’agissait pas, en effet, de faire, appel
a des hommes d’expérience déja_ dé-
formés par le pli professionnel ; il fal.
lait découvrir des hommes et des fem-
mes de haute valeur intellectuelle et
morale, d’un dévouement absolu a la
cause de ’I’école nouvelle, possédant
les qualités éducatrices requises,
inais les possédant en germe seule-
ment. Il fallait découvrirles personnalités
capables de s’associer a l'intention du
fondateur et de la faire passer dans la
pratique.
« Aujourd’hui, apréssept ans d’exis-
tence, I’Ecole des Roches, en pleine
prospérité, ne désarme pas les criti-
ques, mais s’imposed Uattention de tous
les éducateurs. Son influence sur
les méthodes pédagogiques se tra-
hit de mille maniéres et, en dispa-
raissant, Edmond Demolins laisse le
souvenir d’un réformateur de l|’édu-
cation francaise, en meme temps que
d’un maitre écrivain.»
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PAILS DIYBRS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
VENDREDI 30 AOUT
Barométre 4 midi_ 762,8
minimum 21,3
Température|masimnum 35,1
Moyenne diurne de la température 27,5
Le ciel a éré clair le matin, et tres nua-
geax dansl’aprés-midi Orage au sud 4 2h.
Le barométre est monté un peu.
Plusieurs mouvements microsismiques
faibles dans la nuit ont été suivis d’une
agitation importante 4 11 h 28 mdu matin
déplagant la plume du sismographe de 4
millimetres ; direction ENE ; durce 5 mi-
nutes.
J. SCHERER
La Créte-a-Pierrot
Monsieur le Directeur,
Beaucoup d’amis m’ayant exprimé le dé-
sir de voir la « Créte-3 Pierrot » impri-
mée, je me décide 4 publier cette picce,
et je vous prie d’annoncer dans les colon-
nes de votre journal qu’une souscription
est ouverte 4 cet effer. Ceux qui désirent
participer pourront s’inscrire aux bureaux
u «Matin» ou chez moi, 4 Port-au-Prince;
4 Jacmel, chez Monsieur N. Boucard ; a
Jérémie, chez Mr Georges Gaveau ; aux
Cayes. chez Mr. Thomas Bayard ; aux
Gonaives, chez Mr. Edouard Supplice ; a
Saint-Marc, chez Mr F. Montas ; au Cap-
Haitien, chez Mr Alph. Pouget ; au Pe-
tit-Godve, chez Me Jules Dévieux. Les a-
mis des autres villes peuvent m’adresser le
montant de leur sOuscription par la poste,
sous pli recommandé. Ils recevront un re-
cu A wal retour du courrier.
n aura droit 4 un exemplaire par deux
urdes. La liste générale des souscrip-
tions sera publide au fur et 4 mesure, dans
le « Matin ».
Agréez, Mr le Directeur, mes remer-
ciments et meilleures salutations.
F. Cru. Moravia.
Pavillon aux mats
Sar la demande du Consulat Général
des Port-au-Prince, les Légati
Conealate’out arbord anjourd’but leurs
4 occasion de l’anni-
pavillons respectifs,
Majesté Wil-
versaire de la naissance de s1
helmina, Reine des Pays-Bas.
Boite aux Lettres
Mr le Directeur,— Votre obligeant quo-
tidien ne refuse jamais d’accueillir les jus-
tes réclamations des contribuables. Votre
serviteur y a donc recours pour signaler 4
la Commune le déplorable état d’un quartier
delarueCourbe, deceluijparexemple ot est-
située la maison bien connue du feu Dumay
Thézan.
La, en effet, s’¢lévent, pernicieuses 4 la
santé, deux véritables petites collinesde sale-
tés de toutes sortes. Ces attirantes résiden-
ces des microbes paludéens, ai-je besoin
d’y insister, constituent un danger con-
sidérable et pressant pour les familles qui
se trouvent dans leur voisinage.
Aussi est-il urgent que la Commune
les fasse enlever le plus promptement pos-
sible. Ce résultat, il est vrai, ne tardera
gucre a étre obtenu, aussitdt que sera avi-
sé d’une pareille seuation le trés distin-
et actif maire Vincent.
Veuillez agreéer, etc.
Ux ABONNE.
Haiti Littéraire et Sociale
Les abonnds récalcitrants tant de la Capi-
tale que de la Province sont prevenus que
faute par eux de régler leur situation la
semaine prochaine, le numéro du 5 Sep-
tembre ne leur sera pas servt.
Le Directeur-Gérant.
Axtrotne LAFOREST.
Commerce
Toutes les importations d’Haiti provien-
nent pour ainsi dire des Etats-Unis, d’An-
leterre, de France et d’Allemagne dans
Pordre cité. En 1906 les exportations des
iitats-Unis, a destination d’Haiti, ont été
de P. 3, 266,425 etles importations pro-
venant de ce dernier pays se sont élevées A
P. 1,036,330, ¢ notre P. 2,916,379, et P.
‘171,303 en 1905 pour les exportations
et importations, respectivement. Pendant
année fiscale 1905— octobre 1904 a sep-
tembre 1905—- les importations totales ont
été évaluées A P. 3,871,069. Sur ce chiffre
les Etats-Unis figurent pour P. 2,746,851
soit plus de 71 pour cent ; la France pour
P. 406 076.96, soit 10 pour cent ; l’Angle-
terre, pour 9 pourcent, et l’Allemagne
2 pour cent.
Les principaux articlesd’importation sont :
Les tissus de coton, les sacs, les machi-
nes et la ferronnerie. Les Etats-Unis four-
nissent les denrées alimentaires, lhuile de
pétrole, le tabac, les produits phamaceuti-
ques, les tissus de coton, le cuir, les voi-
tures, les chaussures et machines. L’Angle-
terre fournit les tissus de coton et de laine
l’alpaga, la faience, fe matériel pour toitu-
res et autres articles, mais c’est la France
qui fournit la plus grande variété d’articles.
Le commerce de ces trois pays avec Haiti
augmente constamment, mais celui de l’Al-
lemagne et des autres pays diminue. Le
commerce d’exportation de ce pays si ferti-
le est trés peu important, mais on pourrait
facilement l'augmenter d’une manieére trés
sensible en s’en occupant davantage. On
constate une diminution d’environ 50 pour
cent dans les expéditions de 1904-1905
qui s’élevaient 4 P. 4 8.967.862 en mon-
naie nationale contre celles de 1903-1904,
s’élevant 4 17,871,925.
Voici pour l’anné 1905 le poids en livres
des principaux articles d’exportation : Café,
38,853,718 ; cacao, 4,924,383 ; bois de
campéche, 78,141.720 ; coton, 87,669 ;
cuirs et peaux, 436,203, et bois de gaiac,
9.268,494. D’autres articles sont le chan-
vre de pite, les brisured de café, la racine
de bois de campéche, les semences de co-
ton, divers bois de te, le miel, le
cuivre, la cire et I’écaille de tortue. On ex-
pédie le café et le cacao au Havre et le bois
de campéche et pite aux Etats-Unis. Tou-
tefois une grande quantité de café et cacao
est réexpédide définitivement du Havreen Al-
lemagne. Apres la ratification du traité de
réciprocité entre la France et Haiti, l’Alle-
magne a appliqué le taux maximum du ta-
rif sur le café haitien, empéchant ainsi
son importation directe.
Plusieurs lignes de vapeurs allemands,
francais et hollandais relient les ports
avec New-York, Hambourg et divers
ports européens. En 1905, le mouvement
au Cap-Haitien a été de 120 navires d’un
tonnage de 187,433 tonnes et cclui des
Cayes a été de 139 navires jaugeant 171,
694 tonnes. En 1904 les entrées et sorties
de Por: au-Prince se sont dievées a 211
navires jaugeant ensemble 292.352 tonnes
( Month’y ‘Bulletin )
Deéces
Le G*' Dorléus Jn Philippe. directeur de
la Prison des hommes aeu Ia douteur de
perdre sa fille Marte ExisaperoH Louise Jn-
Puitippr, décédée hier 4 ro heures du soir
4 Pave de 35 ans.
Les funcrailles auront lieu cet aprés-mi-
di. Le convoi partira de la maison mor-
tuaire, 306, grand’Rue pour se rendre 4
lEglise Ste Anne.
Nous presentons nos sincéres condoléan:
ces au Gal-Jn Philippe si cruellement éprou-
vé ainsi qu’aux autres parents de la regret-
tée défunte.
La derniére Etape
On trouvera la brochure de Félix Viard
Hommage a Oswald Durand, Chez Madame
Vve Emmanuel Mont-Rosier.
Rue du Centre, No 107
Prix : P. 1.25
arene eaNomEEEmennnnyenneecennennanennetnn
LE SOCIALISME
EN ANGLETERRE
Sous ce titre, cui rappelle objet d'u-
ne controverse récente 4 laquelle nous
nous sommes mélés, un de nos Con-
fréres, le Soir, a reproduit avec inten-
tion, quelques opinions politiques a
propos de lélection a Colne-Valley,
dans le York-shire, d’un député socia-
liste. Ces opinions établissent proba-,
blement, dans l’esprit de notre confre-
re, que le socialisme fait en Angle-
terre de trés réels progrés.
Outre que le seul bruit fait autour
de cette élection devalt suffire 4 tout
esprit non prévenu pour la faire ap-
paraitre comme un fait anormal, voi-
ci ce que !’on peut lire dans une let-
tre d’un correspondant 4 Londres de
UIndépendance belge, sur cette élection
et sur la situation générale des socia-
listes en Angleterre :
« John Burns, qui fut ouvrier et qui
est actuellement membre du cabinet
comme président du « Local govern-
ment Board », aimeadire qu'il est
socialiste dans les questions écono-
miques et libéral en politique. M. Keir
Hardie. président du « Labour Party »
a la Chambre des Communes, est
sans conteste un socialiste. Tous les
membres de ce parti se sont, comme
lui, présentés devant les électeurs avec
un programme de réformes socialistes
et collectivistes, mats ils se sont bien
gardés de “e dire fateant ie Ils au-
ratent craint, en le fatsant, d’effrayer les
électeurs. Les candidats ‘mole’ pru-
courege deo re socialiates, ont ea le
e VYopinion comme ar
exemple, M. Hyndman, le fondateur
en Angleterre de la « Social-4,
tie Federation » ont toujours et
Le nouvesu député de (ol... -;
un jeune homme de vinvt-«:,,, 8%
est le premier qui soit partys es
faire élire en se donnant coin.
cialiste collectiviste révoluti:.;,, ae
«Cette élection, que les jourwaug 4,
cutent encore aujourd hui avec .
a profondément étonné le monde
Chong
tique anglais Elle a dérangé ses Me
tudes d’esprit et renversé ses pre.
sions. .....
¢ Faut-il conclure de Cette élection q
Colne-Valley et de celle de Yarrow oi
huit jours anparavant, un candidat 4
« Lubour Party » avait 6té élu ae
les ouvriers anglais sont subilemens
devenus en majorité socialistes? (
serait probableinent trés exayéré Nj 4
Yarrow, Gtiil y avait quatre candidats
tn unfoniste, un libéral, un islanda;
et un ouvrier, ni a Colone-Vai-ey, ot j
ven avait trois, ’élu n'a eu ia majory
des votes de la circonscription. A (ios
ionne-Vailey, le candidat sociaiiste, ¥
Grayson, n'a été élu que par le tiers
des 4Aélecteurs. »
Gar, on doit savoir — ceei est capi.
fal que le systeme électoral anglas
mWadmet quun seul tour de scrutis e
Von pense eénéralenrent qwil suff
rait de Vétablissement de deux tour
de scrulin pour que la surprise de
toute election socialiste fat rendue
absolument impossible.
Voilad,sur le socialisme en Angleter.
re, la vérité et elle se trouve ctre tou
jours dans ta note du Matin.
Nouvelles Etrangers
OEPECHES RECUES CE MATII
Les évéenements du Muroc
CASABLANCA 29.— Un incendie aé
claté aujourd’hui dans le quartier Ir
digene, il a été rapidement é¢teint pu
lussoldats frangais ; quelque= maison
servant de dépot de grains ont été dé
truites. Des tirailleurs algériens appr
yés par del’artillerie ont fait une SF
tie dans lapres-midi, ils ont reuss
chasser quelques arabes em busqaés
pres du camp francais.
Lonpres 29.— Le correspondant i
« Times » 4 Tanger télégraphie que?
courriers spéciaux ont transis a
Ministre de la guerre Mohamed-G
tbas, l’ordre d’envoyer deux Caids ave
des troupes rejoindre le Caid El Me
rani et de s’acheminer avec ‘ui Sul
capitale. Ge correspondant ajoute
si cet ordre est exécuté, Tanger
complétement dépourvu de troupe
et scra a ta merci de Raisouli qué ri
dit tres encouragé par sa récente tr
toire sur les troupes du Sultan.
raison de ’impuissance du govrey |
ment marocain, le Ministre d AN8â€
terre 4 Tanger va entrer en Nee
tionsdirectes avec Raisouli et wnt
bus pour la mise en liberté 44
Mac-Lean. Pré
Parts 30.— Rente 94, 55. — Le ce
sident de la République est reP4
matin pour Rambouillet. di ds
A Casablanca, dan3 Paprés- mig
28, deux pelotons de spahis ¢ is
tachemen de goumiers, souter
de l’artillerie, furent attad®’ sag
1.500 arabes. Le combat d as
heures. A six heures nous f°
trois tués et 10 blessés.
—_—
L'Amiral Philib
ela sitaation
télégraphie le 29
calme a Casablan |
ca: qualques Ir 48 ideurs dans l’Ouest
rent dispers@Y A coups de canon.
te « Shamrock » est arrivé a Casa-
blanca avec 90 spahis et une batterie |
de montagne. |
y. Clémenceau eutce matin une,
conférence avec M. Pichon.
Nouvelle diverses
Paris 29 :— Une dépéche de Mara- |
kesch. datée da 25 Aout, dit que
avant de partir pour lacéte, Moulai-Ha-
fga opéré plusieurs changementdans
son ministere et qu'il a fait libérer
tous lex prisonniers incarcérés 4 Ma-
rakesch pendant le régne d’Abdul-
Aziz.
St PererspournG 29: — Le Jury
charg’ de statuer sur le degré de cul-
pabilit®’ des 17 personnes accusées
davoir pris partau complot contre
le Tzar a rendu son verdict cet apreés-
midi i% heures. Trois des accusés
ont cté condamnés a étre pendus.
trois autres & 8 ans de travaux forces
& 5 autres & lexil. Les 6 derniers ont
été ac quittés.
Mission abyssine.
Hamrourng 30.— La _ mission de
'Empereur Ménélick. qui comprend
geux hauts dignitaires de la Cour im-
yriale, est arrivée ici aujourd’hui se
rndant & Berlin of elle sera recue
yr l'Empereur Guillaume.
Un accident.
Ponto 30.— Une plateforme érigée
par un journal & l’occasion du_ tirage
debillets de loterie s’est effondée ;
{0 personnes ont été tuées et 80 bles-
sées.
Le Choléra.
SCHANGAHALt 30.— Le choléra se
propage d’une facon effrayante dans
les ports se trouvant a l’embouchure
du Yang-Tsé; pres de 200 personnes
Neurent journellement dans les rues
de Wu-Hu, province de Ngan-Wei, et
de Kiu-Kiang, province de Kung-Si.
Subside annuel
Torntu 30.— Le Conseil d,Etat a ap-
prouvé en principe la politique du
Marquis Ito en Corée et conformé-
Menta la demande de ce dernier,
accordera’ un subside annuel de
P. 1.000.000 A 1.500.000 jusqu’a la ré-
btme complate des finances coré-
eones,
Collision
DANVILLE, Ills 30.— On mande de
Yatton une collision a eu lieu
és de Charlestown entre an train
* voyvageurs et un train de mar-
thandisgs. D’aprés les derniéres nou-
elles, 46 personnes ont été tudes.
1 ignore le nombre exact des bies-
- qui serait tres élevé.
1s
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