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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00124
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- August 29, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
- The University of Florida George A. Smathers Libraries respect the intellectual property rights of others and do not claim any copyright interest in this item. This item may be protected by copyright but is made available here under a claim of fair use (17 U.S.C. §107) for non-profit research and educational purposes. Users of this work have responsibility for determining copyright status prior to reusing, publishing or reproducing this item for purposes other than what is allowed by fair use or other copyright exemptions. Any reuse of this item in excess of fair use or other copyright exemptions requires permission of the copyright holder. The Smathers Libraries would like to learn more about this item and invite individuals or organizations to contact Digital Services (UFDC@uflib.ufl.edu) with any additional information they can provide.
- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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4n ANNEE, N° 125
PORT-AU-PRINCE (nait1)
JEUDI, 29 AOUT 1907.
ABONNEMENTS :
paR MOIS Une Gourde D’AVANCE
DEPARTEMENTS & ETRANGER : |
Frais de poste en sus.
Tusiayapaqungpiane-hutuntpasdhteshasmdamno-naetenaredieennaeruipeansramanrgnunennt westmmpaametegeny
QUOTIDIEN
CMlément
|
—_——
DIRECTEUR:
OE SW eee
REDACTION-ADMINISTRATION
j 45, RUE ROUX, 45. {
SS eS Aa
Magloire,
hes manuserits insérés ou non ns
———
——a
———
LE NUMERO A() CENTIMES.
Les abonnements partent du rer. et du rg de chaque
mois et sont payables d’avance
eoct pas remis,
——————— =
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’ad:esser A Monsieur Arthur ISINORE, 45. Rue Roux ou Bonne-Foi.
DAMOUR DE SOI
Principe de Prospérité ou de Ruine
— —_
LEs PoOLITTICrEaN ss
OUVRIERS DE LA FAILLITE NATIONALE
«Cegendant, errants dan: les bois et
aaux bords des fleuves, a la poursuite
«des fauves et des poissons, les pre-
emiers humains, chasseurs et pé-
«cheurs, entourés de dangers, assuil-
¢ lisd’ennemis, tourmentés par la faim,
«par les reptiles, par les bétes féro-
«ces sentirent leur faiblesse individuel-
eles et mus d'un besoin commun de
csirelé et dun sentiment réciproqus
ede mémes maux, ils unirent leurs
*«Moyens et leurs forces; et quand
lun encourut un péril, plusieurs I'ai-
edérent et le secoururent; quand l'un
«Manqua de subsistance, un autre le
* partagea de sa proie: ainsi les hom-
«mes s'associérent pour accrottre leurs
( facultes, pour protéger leurs jowissan-
sces et l’AMOUR DE Sol devint le
Cprincipe de la sociélé. »
-:..Puis dans une seconde phase,
é développement social « L'AMOUR DE
sol, principe de tout raisonnement.
Vint le moteur de tout art et de
toate jouissance. »
L'amour DE SOI institua les cilés,
® manifesta et se formuladans la con-
ction des lois et produisit, dans la
Gvilisation obtenue, tous les dévelop-
Pements du génie et de la puissance.
¢ Ainsi, par l’unique secours de ses
(facultés, l'homme a su lui-méme «’é-
«lever a I'étonnante hauteur de sa for-
‘ervateur scrupuleux de la loi im-
Puce & son étre, il en eut fidéle-
nent rempli l’unigue et véritable
¢ objet. Mais, par une imprudencc
le, ayant tant6t méconnu, tantot
$transgressé sa_ limite, il s’est lance
Gans un dédale d‘erreurset d’infortu-
$d net AMOUR DE SO, tantot déré-
. lantot aveugle est devenu un
Principe fécond de calamités. »
= Gest ainsi, par l’association des
dauitabie individuels et leur limitation
wer des
«
e
$
4
e Volney, l’'immortel au-
nes, explique origine
des sociétés et donne la loi de leur
conservation et de leur progression
ou bien de leur décadence et de leur
ruine.
C’est & cet amour de soi ici visé et
déterminé que s’applique l’appellation
scientifique de parlicularisme, le par-
ticularisme, ce mode de formation nor-
male des sociétés les plus aptes 4 la
stabilité politique, les plus propres a
obtenir ja puissance et la_ prospérité
nationales, et a favoriser le bonheur
individuel de ses membres.
Un de nos collaborateurs les plus
instruits et les plus avisés l’'a expli
qué historiquement en une série d’ar-
ticles lumincux qui ont assuré la vo-
gue et l’autorité de notre journal.
Ce que novus avons a4en dire, c’est
que, 4 propos de la citation que nous
avons fits de Volney, il convient
qu’on ne se méprenne pas sur la por-
té6e qu'il dounea lassistance sociale dans
ses rupports avec Vamour de soit.
It ne demaude certainement pas que
Vindividu plus prospére ou le groupe
d‘individus garantissent la satistaction
des besoins du négligent, du paresseux,
du réveur, du turbulent ou du prodigue.
Au contraire. C'est dans cette caté-
rie de déchets sociaux que se révé-
s’exercant d’une facon malheureu-
se et ‘fatale, «lamour de soi,
dérégié, ef devenss un prin-
cipe fécond de calamités» quil sagit
combatire, & outrance, et sans ré-.
que le «Matin» fait.
Volaey farie d’aide a préter,
en cas de péril; de proie 4 partager
avec celui gai manque de subsistance,
il envisage la «mise en commun des
moyens et des forces», la «sécurité
ir en commun au profit de cha-
cun;» et il est loin de penser a faire
de I’Etat une banaleod tous vien-
draient vautrer jour fainéantise et ras-
moteur de la civilisation, produit une
société de politiciens guidés par «l’igno-
rance et la cupidité,» l’heure arrive de
la perte des nations. Cupidité et igno-
rance! «Voila les gens malfaiteurs
« qui Ont perdu la terre! Voila. les
« décrets du sort qui ont renversé les
« empires! Voila les anathemes céles-
« tes qui ont frappé ces murs jadis
« glorieux et converti la splendeur
« d’une ville populeuse en une solitu-
« de de deuil et de ruines ! »
Malheur donc 4 notre Haiti. Sa fin
est proche et ne pourra pas étre con-
jurée si ses citoyeus persistent 4 ne
pas vouloir faire concourir leur effort
individuel & nos communes destinées,
sils continuent aattendre, couchés
sur le dos et les bras inertes que la
paitée leur vienne de !’Etat ; si, en leurs
jours de faim et de dénuement, ils
continuent, avec des cris de menaces
et de mort 4 rendre les gouvernements
responsables de leur misére.
Ainsi, en ce moment, que voyons-
nous ? Le paupérisme au lieu de ron-
ger seulement les masses, comme
c’est le mal ordinaire qu’ont & com-
battre les centres civilisés, le paupé-
risme s’est installé dans les classes
moyennes etalors qu’on voit un por-
tefaix, un manouvrier suffire a leurs
besoins quotidiens en charrovant des
sacs de café ou en travaillant aux
remblaisde la P. C. S , il taut que cha-
que matin vous receviez d’un individu
plus ou moin:â„¢ instruit, vague fonc-
tionnaire agrands espoirs et & hautes
visées ou bien aspirant fonctionnaire,
une demande de secours accompagnée
d@’une demande de recommundation.
Ca ne fera rien a cet hommede ten-
dre la main ou de subir la faim pen-
dant cing jours, mais il croirait abdi-
quer ses grands révesa d’avenir, s’il
acceptait un ouvrag3 réclamant plus
d’efforts musculaires que |l’emploi de
ses nobles acquisitions intellectuelles.
Matin a trop souvent répéié
pour qu'il suit encore atile d’insister
ta-dessus Cequ'l faut déplorer, c’est
qu'il puisse se renconatrer parmi nos
concitoyens qui ont des prétentions a
étude et @ la réflexion des gens pour
se monirer publiquement et sans hon-
te hostiles 4 notre campagne. S’il y en
Car, sui-|a qui soat sceptiques & l’endroit de
philesophe, grand des efficacité piatdr d utilité,
vom. ayant one eae aor, il feat plaindre. ceuz-la, “car ceux-i&,
=wE
fossoyeurs sinistres, ne voient dans
12 corps social que signes de dtéca-
dence et de ruine, et imnnpassibles, les
bras croisés, ils ont tixé en eux-mé-
mes une proche échéance a la Patrie
et ils attendent en ricanant, que la
fin soit consomimeée.
Nous ne sommes pas si aveugles,
nisi simples que nous ne voyons
dans notre état actuel les éléments de
cette débacle. C’est pour la conjurer
meme que nous poussons notre cri.
Nous avons pour notre part. dans
‘@ Mesure voulue, suffisamment de
cet « amour de soi » qui, théorique-
inent agrandi, est le patriotisme, pour
ne pas vouloir, pour he pas causer,
par action ou par attitude, la dispari-
tion de la Patrie.
Et nous abjurons tous nos lecteurs
Qui, depuis déja un assezlongtemps vi-
vent des memes espoirs que nous, se
sont armés des memes idées que nous,
de fuir comme lta peste ces _tristes
aumbiticux qui ne voient que dans les
Jouissances du Pouvoir de lemploi &
leurs activilés, qui, cette perspective
déplorable devant soi, passent leur
vie & nouer des conspirations stériles,
4a colporter des propagandes séditieu-
ses, Ainjuriecr le gouvernement et a
troubler les populations leur faisant
perdre un temps précieux et irrecon-
vrable, 4 consi 1érer ce qui doit sortir
du Palais de Port-au-Prince quand
les intéréts privés périclitent et s’a-
néantissent.
Mieux valent trois mauvais gouvere
nements successifs que deux politi-
ciens écoulés faisant de l’agitation
pendant une seule année, et v ngt
de tyrannie peuventavoir moins ode.
sas séquenses qu’ane seule
année de guerre civile.
Et pourtant le Général Nord Alexis,
non coatent de s’offrir en exemple
ses concitoyens, lai, qui Premier Ma-
gistratde la République, donne ate
tant de temps qu’il peat au soin de
ses immenses exploitations rurales, be
Général Nord atout fait poor fa
ser lo développement de Tlinitiative
chezl’Haitieo, pour encourager le lan-
cement des entreprises privées ef
pour leur assurer du succés per le
rotection des agents de la streté pu-
ue.
otre terre est fertile et notre
est riche et pourtant la
nulle, la misére immense et tes
citoyens crient. Contre qui ? Contre
eux-mémes dont la fonction est de
produire ? Non pas! Mais contre le
gouvernement qui n’a pour seuls de-
voirs que de veiller 4 Vintérieur 4 Vé-
quilibre des droits individuels et a
représenter la nation aux yeux de Ié-
tranger.
Jamais, chez les communautaires
les plus communautuaires, on ne vit
fleurir de plus étranges théorics, des
plus bizarres conceptions que dans
notre pays.
Chez nous un gouvernem3nt insti.
tué semble le bouc émissaire sur qui
il est convenu de rejeter tout le poids
des fautes commises par _ chaque
citoyen et dont le total produit laffai-
blissement et l’'appauvrissement de la
nation.
Non, il n’en doit plus etre ainsi.
Rappelons-nous que les droits et les
intérets de qui quie ce soit Mont Vas-
surance de n’etre jamais néviizes, que
dans un cas seulement, celui ou les
intéressés sont eux mémes de force
d’humeur a les défendre.
N’accusons personnne, ni gouver-
nement ni individu, de nos échecs et
ne comptons sur personne, youverne-
ment, ou individus,
succes.
C'est ce que l'anglais Joln-Stuart
Mil formula de de cette facon:
« homman’a qu'une sttrete con-
tre la malfuisance de ses setnblables,
la protection de lui-méme par lui-meme.
{1 n’a qu’ane chance de réussite dans
sa lutte contre la nature, la con/iance
en ldi-méme, Comptant sur ce quil
peut faire, soit isolé, soit associé, plu-
tot que sur ce que les autres peuvent
faire pour lui. »
Le travailleur quil a « amour de
soi» désire la paix ; le paresseux qui
doute de ses forces et se Inéprise lui-
méme ne souhaite que les troubles
civils ou il trouve son gain.
Nouvelles Erangeres
La question du Maroc
CASABLANCA 27.— Un violent enga-
geMent entre les troupes francaises
et les arabes eut lieu lundi apres-midi
& environ dix kilométres du camp du
général Drude : une reconnaissan-
ce de spahis étant tombée sur un parti
de cavaliers arabes, ceux-ci ouvrirent
une vive fusillade a laqueile les spa-
his répondirent tout en se retirant,
leur intention étant d’attirer VPennemi
& proximité des positions frangaises.
Des renforts appuyés par l‘artillerie
étant arrivés sur les lieux, les arabes
s’enfuirent dans les montagnes pour-
suivis par les obus francais. Les ara-
essayérent plus loin de se_ re-
former, mais quelques projectiles bien
dirigéa achevérent de les disperser.
L’artillerie leur a causé des pertes im-
portantes.
Parts 27.— D’aprés le correspon-
dant du «Matin », Moulai-[afig a
. 6crit aux arabes qui assiégent Casa-
blanca pour leur dire de s'abstenir de
toute attaque jusqu’a sn arrivée et
leur dire gu’il s’avance avec de nom-
breux renforts et de plusieurs canons.
TanGer 27 Ov apprend qu’un nom-
breux corps de cavalerie arabe, ve-
nant de kesh a été va se diri-
yeant vers Casablanca. Le marabout
Mael Ainini a qaitté Safi pour se ren-
dre 4 Fez.
Le Cabinet espagnol prend des déci-
sionsa l‘égard du Maroc
Les dépéches de Madrid disent que
le Cabinet espagnol vient de prendre
certaines décisions & l’égard du Ma-
roc, elles ajoutent que ces décisions
sont d'une nature si délicate qu’il est
impossible de les divulguer.
Congres Anarchiste
AMSTERDAM 27: — Une petite ar-
mée de détectives venus de presque
tous les pays est arrivée ici pour sur-
veiller les délégués au Congres anar-
chiste maintenant en session ; Jes auto
rités hollandaises sont tres inquiétes
& ont pris des measures tres séveres
pour garder les monuments publics |
contre tout attentat.
Nouveile attaque des Arabes
Parts 27: — Le correspondant du
« Journal » A Casablanca télégraphie
qua tout indique que les arabes se
préparent a une attaque générale con-
tre les troupes frangaises qui de leur
coté sont toutes prétes 4 leuc donner
lune chaude réception ; des fils de fer
pour obtenir le |
|par le croiseur « Galilée » ont explo-
jsé préematurement.
barbelés ont été posés aujourd'hui au
tour du camp. Le correspondant ajou-
te quwun certain nombre d’obus tirés
Conseil de Cabinet
Nouvelles diverses
PARIS 28 :— Rente 64,55.— HAVRE :
| Guté Haiti. cap 41.
Les Ministres et Sous-Sécrétaires
d’ Etat se sont réunis ce’ matin en Conseil
‘de Cabinet au Ministére de l’Intérieur,
sous la présidence de M. Clémenceau.
Tous les membres dua Cabinet assis-
taient 2 la réunion, sauf M. M. Briand
et Dujardin-Beaumets, abs-nts de
Paris et M: Guyot-Dessaigne souffrant.
Le Conseil s’est entretenu de la_ si-
tuation au Muroc et s’est montré d’ac-
cord sur tous les points. Le gouver-
nement décida d’envoyer au général
Drude les renforts jupés nécessaires.
L’Amiral Philibert a tslégraphié que
la situation politique ne présente pas
de changement. Les indigenes com-
mencent a revenir en ville & Maza-
vran ott ’'élection de Moulai-Hafig fut
acclamée.— Une reconnaissance de
cavalerie poussée 4 huit kilometres
de Casablanca n’a rien raconté. Les
youmiers arrivés & Casablanca pro-
duisent grande impression sur les
marocains.
M. Roume, gouverneur de lAfrique
Occidentale, a euune entrevue hier
avec le Géneral Picquart ; lentretien
porta sur la réorganisation militaire
de la Colonie et sur fa répercussion
que pourraient avoir sur les tribus
musulmanes qui y habitent les événe-
ments du Maroc.
M. Renault-Moliére, ancien député
de ta Mayenne, ancien vice-président
de la Chambre est décédé.
Le Prince Guillaume de Suéde et le
Président Roosevelt.
. OYSTERBAY 28.— Le prince Guillau-
me de Snaébe, arrivé &4 New-Yord au-
jourd’hui, a été regu en audience cet
apres-midi par le Président Rosevelt.
L’empereur de Corée
Toxkto 23.— Un conseil d’Etat pour
la Corée a 6té formé vendredi der-
nier ; le nouvel Empereur coréen a
été couronné hier. I! n’y a eu aucun
incident.
Les désastres d’incendie
Toxio 28.— L’incendie qui éclata
lundi dernier & Hokodate déiruvisit
t
|
i
'
1
1
43.000 habitations y compris tous les
consulats, la plupart des batiments
municipaux et fit 200 victimes.
A Fez
TANGER 28.— On mande de Fez
que latribu des Zrahnasa attaqué
récemment et mis en déroute les trou-
pes du Sultan envoyées pour perce-
voir les impdts. 20 soldats out été
tués. On annonce que Moulai-Hafig a
été acclamé Sultan par la population
entiére de Mazagran.
ee ee
RENSEI GNEMEN TS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAISE COLLEGE St-MA@&TIAL
Mercreb! 28 AOuT
Barométre 4 midi 762,1
minimum 21,6
Température) asimum 34,3
Moyenne diurne de la température 25,5
Le ciel a été clair le matin et couvert
dans l'aprés midi. Orage au SW 4a 3h. Pluie
d’orage 46h, marguant au pluviomeétcre
6&8 millimétres.
Le barométre n'a pas varié.
J. SCHERER
Pour Mme Belmour Lépine
C’est demain vendredi 30 Aodr, date
anniversaire de la féte patronale de Mme
Vve Belmour Lépine> qui sera chantée 4
la Cathédrale, A six heures et demie pré-
cises du matin la messe de Requiem pour le
repos de son 4me.
Cette solennité est due A initiative des
anciennes élévesdel’Institution « Mont Car-
mel, » en témoignage de reconnaissance
envers leur regrettce Institutrice.
Fermeture de la malle
Les dépéches pour Inague, New-York et
Europe ( Vid N-Y) par le sis eVirginias
et celles pour Saint Marc, Mirogoine, Jéré-
mie, Cayes et Jacmel par le steamer «Groe-
cia » seront fermées ce soir 4 4 heures
précises.
Messe de Requiem
Mr et Mime Dalbémar Jn-Joseph et leurs
enfants, Mr et Mme Alphonse Jn-Josph fe-
ront chanter a la Cathédrale, le lundi, 2
septembre prochain, 4 6 heures 1/2 du
matin, un Service solennel de Bout de l’an
pour le repos de l’4me de leur regretté
Louis JEAN-JOSEPH.
Aucune invitation spéciale n’ayant été
faite, les amis sont pri¢s de considérer le
présent avis comme en tenant lieu.
« L’Officiel »
_ Le Moniteur d’hier publie dans sa_par-
tie officielle le sommaire suivant :
Loi rapportant l’art. 40 de la loi du 11
Aoit 1903 en ce qui concerne le droit de
transmission sur les lettres de change, ché-
ques, etc, émis en Haiti et payables 4 I’E-
tranger.— Loi rapportant l'art. 4 de la loi
du 29 Septembre 1892 qui accordait une
commission de 1/2 0/0 4 la Banque Na-
tionale d’Haiti sur les billets de caisse dits
de la « Substitution ».— Loi modifiant les
articles 72, 73, et 77 de la loi du rr Aodt
1903 relatifsau droitde passeport.— Loiau-
torisant la frappe de deux millions de gour-
desen pidcesde nickel deo.20 et de 0, 50 cen-
times— Cuanzag da 3 Septembre
1906.— Contrat de concession a } y
las Geffrard fe gite de miners dea
ans l’arrondissement de Plaisance ( te,
duction ) aance ( Raqag
Départ
Hier est partir le s/s ‘Bolivia avec ley jy
Sagers suivants pour : w
Saint-Marc.— Pére Gay, M Laas
chel, Mile U. Ferdinand, Mlle Tata
et bébé. o
Gonaives.— Pére Richard, Mlle |
Joseph, W. Adam, Linoue Stein, ‘Sf
Cawass, J. M. Wiss, Edmond ‘Roumdy,
Cap Haitien. — Coidavid Toussaige
colas Nader, Antoine Jacob Jaar Bangg
Laroche: P Jacob jaar, “
Port-de-Paix. — Fernand Parad Edaaa) ,
Hall. —
Saint-Thomas.— Moncey Thézan Auge:
te Solage. Yoeany
Arrivage -
Ce matin est entré le sls Grascig sme
les passagers suivants :
‘Nuw York. H. O. Homee, F. B, Ne
well, Bondel, J. M. Richardson. |
Cap-Haitien : M. Lemoyne, H. Pr
Montreuil, E. Wooley, Mme Madics,
Carducci, Mme Carducci.
Port-de Paix : P. Bieber, Pére le Bikes
Arne Kolbjornsen, Mme Porsenna et ee
fants. Mr et Mme Emmanuel Charles, Pa
cal Elie, Dr Edouard Roy, Mme Mille
nard et entant, Louise Médé, A. Andam,
Patteson, Mr et Mme Aristide. .
Décés
Notre ami le sympathique Gal Aadd
Pierre-André, commandant de I’arrondian
ment de Lascahobas. a eu la doulest &
perdre son fils Emite, décédé lundi a5 Ack
courani 4 l’age de 7 ans.
Nous présentons nos sincéres condeléer
ces 4 la famille du jeune défunt.
Accident
Hier, un accident qui aurait po aves ks
suites les plus graves est arrivé 4 Me Com
tantin Martin, contréleur de la ligne éa
tramways. Au moment ou de ‘
car de 3 h. 45 de la rue des Casernes,
controleur qui était sur le marche-pied, #
pencha pour donner des instructioas #
percepteur. Il se heurta violemment 3 &
des poteaux en fer qui se trouvent sf &
Place du Panthéon et perdit connsismaa&
Grace aux secours immédiats qut bile
rent prodigués, il_put reprendre ses 5%
C'est occasion e prier la Compegil
de débarrasser la voie de ces poteasz
trop prés de la ligae constituent a8
table danger pour les passagers. |
Livre perdu
Il a été perdu sur la route de
Ville le Tome 1¢° de la phic
selle de Malte-Brun.
Priére de le rapporter aux baresa®al
journal, contre recompense.
La derniére Etape
On trouvera la brochure de Féliz
Hommage & Oswald Durand, Ches
V veEmmanuel Mont-Rosier.
Rue du Centre, No 107
Prix : P. 1.25
Chemins de fer
Un chemin de fer va actuel
Cap-Haitien 4 la Grande Riviere.
ligne est en voie de constraction 4F
Prince. On a construit un
allant de Port-au-Prince au
compte prolonger cette ligne sfis
les capitales d’Haiti et de
Dominicaine. On a accordé ane
pour un chemin de fer de
che et de la & Port-au-Prince
déja construit environ
r
tS
oo maities.
=
. @&.
concessionnaires américains de cette
oat aussi le droit de construire et
citer les lignes de téléphone et de té-
hes, de construire un quai 4 Gonai-
wes et de faire le service par vapeur autour
gel'ile seulement pour le service de ca-
yusge. Pour encourager cette entreprise,
Je Gouvernement a garanti un intérét de
¢ pour cent sur une dépense de P. 24,200
pt mille pendant cinquante ans. On a
passé de adjudications pourtd’autres lignes,
compris une ligne allant des Cayes A
hein, 19 milles et demie, et une allant
é Port-au-Prince aux Cayes, 240 kilomé-
tes. Il y a s,milles de tramways en exploi-
ation 4 Port-au-Prince.
Le service des postes comprend 31 bu-
eaux.
(Monthly Bulletin )
Feuille Adhirée
Le soussigné, Directeur de I’Ecole
dela 5eme section rurale des Délices,
Commune de l’Arcahaie, annonce au
lic en général et au commerce en
iculierqu’il aperdu sa feuille d’ap-
intement pour le mois de Juillet de
edtte année diment régularisée par
lInspection scolaire de cette circons-
eription, montant a vingt-cinq pias-
tres. — En conséquence, illa déclare
salle, duplicata devant étre dressé.
Le Direteur : ISAAC BELENAU.
ee
TRIBUNE DU “‘MATINâ€â€™
Un fait éloquent et digne
de remarque
Le gouvernement du Président Nord
Alexis est un gouvernement exceptionnel
eatre tous ; c’est le gouvernement ie plus
entreprenant, le plus progressiste que nous
ayons eu. Sa devise se résume en peu de
mots : « Tout pour le peuple ».
En effet, c'est en ce moment ot la crise
fnancitre et éccnomique sévit avec plus
dintensité que jamais, c’est aussi en ce
Moment, sans engager l'avenir du peuple
pr des emprunts onéreux, comme cela se
tiquait, qu’on voit des ponts jetés sur
nvitres, des édifices publics élevés ou
parés dans toutes les communes, des égli-
ss tombées en vétusté, er, pleine voie de
Wconstruction, des écoles congréganistes
lies dans presque toutes les localités ;
eafin, il n’y a pas un point de la Républi-
re si reculé qu’il soit, qui ne ressente les
fits de ce régime réparateur. Et dire
qee les Gouvernements précédents étaient
Plus en mesure de réaliser toutes ces cho-
ws; malheureusement, ils n’y ont jamais
Anjourd’hvi, l’argent du peuple n’est
@mployé qu’a ses vrais besoins et Pe ses lé-
JAimes aspirations.
Grice ala vieille expérience du Prési-
fat Nord Alexis, secondé vaillament par
collaborateurs constants et dévoués, le
fs jouit de la plus parfaite tranquillité.
Honneur et gloire 4 eux !
D. Tutopore,
Sénateur de la République.
ee
LIGNE HOLLANDAISE
SS« PRINS FREDERIK
DRIK » est attendu du sud
Saint-Marc dimanche matin
‘ bre, pour continuer le mé-
our directement pour New-
Port-au-Prince, le 29 Aodt 1907.
GZRLAOH & O°, AGENTS.
DEJEUNER DU 29 AOUT
Mipi A 2 HEURES
Prix: G. 2.50
Beurre de Copenhague
Radis — Avocat
Cervelle panée aux petits pois
. Boulettes sur parmentier
Coé:elettes de mouton — Bretonne
_ Navets farcis ,
Haricots blancs au lard
Riz blanc au gras
Gateau de mais
Fruits
Café
_.. 1/2 Vin
id
Voulez-vous des souliers élégants,
solides, fabriqués avec toutes les ré-
gles de l’art?
Allez chez
Alphonse di Guglielmo
167, GRAND’RUE, 167.
Le cordonnier du high life,
Le Roi de la Chaussure, dont les
travaux appréciés sont simplement
des merveilles.
On Demande
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Les 3 derniers lots supérieurs seront répartis & raison d’un lot par 16
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En conformité des dispositions de
art. 8 de la sus-dite loi, les proprié-
taires de terrains dont l’expropriation
est poursuivie sont invités a se pré-
senter, devant la Commission, pour
soumettre leurs observations dans la
quinzaine, a partir de cette date.
Port-au-Prince, 5 Aout 1907.
Le Président de la Commission,
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emiers humains, chasseurs et pé-
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¢ lisd’ennemis, tourmentés par la faim,
«par les reptiles, par les bétes féro-
«ces sentirent leur faiblesse individuel-
eles et mus d'un besoin commun de
csirelé et dun sentiment réciproqus
ede mémes maux, ils unirent leurs
*«Moyens et leurs forces; et quand
lun encourut un péril, plusieurs I'ai-
edérent et le secoururent; quand l'un
«Manqua de subsistance, un autre le
* partagea de sa proie: ainsi les hom-
«mes s'associérent pour accrottre leurs
( facultes, pour protéger leurs jowissan-
sces et l’AMOUR DE Sol devint le
Cprincipe de la sociélé. »
-:..Puis dans une seconde phase,
é développement social « L'AMOUR DE
sol, principe de tout raisonnement.
Vint le moteur de tout art et de
toate jouissance. »
L'amour DE SOI institua les cilés,
® manifesta et se formuladans la con-
ction des lois et produisit, dans la
Gvilisation obtenue, tous les dévelop-
Pements du génie et de la puissance.
¢ Ainsi, par l’unique secours de ses
(facultés, l'homme a su lui-méme «’é-
«lever a I'étonnante hauteur de sa for-
‘ervateur scrupuleux de la loi im-
Puce & son étre, il en eut fidéle-
nent rempli l’unigue et véritable
¢ objet. Mais, par une imprudencc
le, ayant tant6t méconnu, tantot
$transgressé sa_ limite, il s’est lance
Gans un dédale d‘erreurset d’infortu-
$d net AMOUR DE SO, tantot déré-
. lantot aveugle est devenu un
Principe fécond de calamités. »
= Gest ainsi, par l’association des
dauitabie individuels et leur limitation
wer des
«
e
$
4
e Volney, l’'immortel au-
nes, explique origine
des sociétés et donne la loi de leur
conservation et de leur progression
ou bien de leur décadence et de leur
ruine.
C’est & cet amour de soi ici visé et
déterminé que s’applique l’appellation
scientifique de parlicularisme, le par-
ticularisme, ce mode de formation nor-
male des sociétés les plus aptes 4 la
stabilité politique, les plus propres a
obtenir ja puissance et la_ prospérité
nationales, et a favoriser le bonheur
individuel de ses membres.
Un de nos collaborateurs les plus
instruits et les plus avisés l’'a expli
qué historiquement en une série d’ar-
ticles lumincux qui ont assuré la vo-
gue et l’autorité de notre journal.
Ce que novus avons a4en dire, c’est
que, 4 propos de la citation que nous
avons fits de Volney, il convient
qu’on ne se méprenne pas sur la por-
té6e qu'il dounea lassistance sociale dans
ses rupports avec Vamour de soit.
It ne demaude certainement pas que
Vindividu plus prospére ou le groupe
d‘individus garantissent la satistaction
des besoins du négligent, du paresseux,
du réveur, du turbulent ou du prodigue.
Au contraire. C'est dans cette caté-
rie de déchets sociaux que se révé-
s’exercant d’une facon malheureu-
se et ‘fatale, «lamour de soi,
dérégié, ef devenss un prin-
cipe fécond de calamités» quil sagit
combatire, & outrance, et sans ré-.
que le «Matin» fait.
Volaey farie d’aide a préter,
en cas de péril; de proie 4 partager
avec celui gai manque de subsistance,
il envisage la «mise en commun des
moyens et des forces», la «sécurité
ir en commun au profit de cha-
cun;» et il est loin de penser a faire
de I’Etat une banaleod tous vien-
draient vautrer jour fainéantise et ras-
moteur de la civilisation, produit une
société de politiciens guidés par «l’igno-
rance et la cupidité,» l’heure arrive de
la perte des nations. Cupidité et igno-
rance! «Voila les gens malfaiteurs
« qui Ont perdu la terre! Voila. les
« décrets du sort qui ont renversé les
« empires! Voila les anathemes céles-
« tes qui ont frappé ces murs jadis
« glorieux et converti la splendeur
« d’une ville populeuse en une solitu-
« de de deuil et de ruines ! »
Malheur donc 4 notre Haiti. Sa fin
est proche et ne pourra pas étre con-
jurée si ses citoyeus persistent 4 ne
pas vouloir faire concourir leur effort
individuel & nos communes destinées,
sils continuent aattendre, couchés
sur le dos et les bras inertes que la
paitée leur vienne de !’Etat ; si, en leurs
jours de faim et de dénuement, ils
continuent, avec des cris de menaces
et de mort 4 rendre les gouvernements
responsables de leur misére.
Ainsi, en ce moment, que voyons-
nous ? Le paupérisme au lieu de ron-
ger seulement les masses, comme
c’est le mal ordinaire qu’ont & com-
battre les centres civilisés, le paupé-
risme s’est installé dans les classes
moyennes etalors qu’on voit un por-
tefaix, un manouvrier suffire a leurs
besoins quotidiens en charrovant des
sacs de café ou en travaillant aux
remblaisde la P. C. S , il taut que cha-
que matin vous receviez d’un individu
plus ou moin:â„¢ instruit, vague fonc-
tionnaire agrands espoirs et & hautes
visées ou bien aspirant fonctionnaire,
une demande de secours accompagnée
d@’une demande de recommundation.
Ca ne fera rien a cet hommede ten-
dre la main ou de subir la faim pen-
dant cing jours, mais il croirait abdi-
quer ses grands révesa d’avenir, s’il
acceptait un ouvrag3 réclamant plus
d’efforts musculaires que |l’emploi de
ses nobles acquisitions intellectuelles.
Matin a trop souvent répéié
pour qu'il suit encore atile d’insister
ta-dessus Cequ'l faut déplorer, c’est
qu'il puisse se renconatrer parmi nos
concitoyens qui ont des prétentions a
étude et @ la réflexion des gens pour
se monirer publiquement et sans hon-
te hostiles 4 notre campagne. S’il y en
Car, sui-|a qui soat sceptiques & l’endroit de
philesophe, grand des efficacité piatdr d utilité,
vom. ayant one eae aor, il feat plaindre. ceuz-la, “car ceux-i&,
=wE
fossoyeurs sinistres, ne voient dans
12 corps social que signes de dtéca-
dence et de ruine, et imnnpassibles, les
bras croisés, ils ont tixé en eux-mé-
mes une proche échéance a la Patrie
et ils attendent en ricanant, que la
fin soit consomimeée.
Nous ne sommes pas si aveugles,
nisi simples que nous ne voyons
dans notre état actuel les éléments de
cette débacle. C’est pour la conjurer
meme que nous poussons notre cri.
Nous avons pour notre part. dans
‘@ Mesure voulue, suffisamment de
cet « amour de soi » qui, théorique-
inent agrandi, est le patriotisme, pour
ne pas vouloir, pour he pas causer,
par action ou par attitude, la dispari-
tion de la Patrie.
Et nous abjurons tous nos lecteurs
Qui, depuis déja un assezlongtemps vi-
vent des memes espoirs que nous, se
sont armés des memes idées que nous,
de fuir comme lta peste ces _tristes
aumbiticux qui ne voient que dans les
Jouissances du Pouvoir de lemploi &
leurs activilés, qui, cette perspective
déplorable devant soi, passent leur
vie & nouer des conspirations stériles,
4a colporter des propagandes séditieu-
ses, Ainjuriecr le gouvernement et a
troubler les populations leur faisant
perdre un temps précieux et irrecon-
vrable, 4 consi 1érer ce qui doit sortir
du Palais de Port-au-Prince quand
les intéréts privés périclitent et s’a-
néantissent.
Mieux valent trois mauvais gouvere
nements successifs que deux politi-
ciens écoulés faisant de l’agitation
pendant une seule année, et v ngt
de tyrannie peuventavoir moins ode.
sas séquenses qu’ane seule
année de guerre civile.
Et pourtant le Général Nord Alexis,
non coatent de s’offrir en exemple
ses concitoyens, lai, qui Premier Ma-
gistratde la République, donne ate
tant de temps qu’il peat au soin de
ses immenses exploitations rurales, be
Général Nord atout fait poor fa
ser lo développement de Tlinitiative
chezl’Haitieo, pour encourager le lan-
cement des entreprises privées ef
pour leur assurer du succés per le
rotection des agents de la streté pu-
ue.
otre terre est fertile et notre
est riche et pourtant la
nulle, la misére immense et tes
citoyens crient. Contre qui ? Contre
eux-mémes dont la fonction est de
produire ? Non pas! Mais contre le
gouvernement qui n’a pour seuls de-
voirs que de veiller 4 Vintérieur 4 Vé-
quilibre des droits individuels et a
représenter la nation aux yeux de Ié-
tranger.
Jamais, chez les communautaires
les plus communautuaires, on ne vit
fleurir de plus étranges théorics, des
plus bizarres conceptions que dans
notre pays.
Chez nous un gouvernem3nt insti.
tué semble le bouc émissaire sur qui
il est convenu de rejeter tout le poids
des fautes commises par _ chaque
citoyen et dont le total produit laffai-
blissement et l’'appauvrissement de la
nation.
Non, il n’en doit plus etre ainsi.
Rappelons-nous que les droits et les
intérets de qui quie ce soit Mont Vas-
surance de n’etre jamais néviizes, que
dans un cas seulement, celui ou les
intéressés sont eux mémes de force
d’humeur a les défendre.
N’accusons personnne, ni gouver-
nement ni individu, de nos échecs et
ne comptons sur personne, youverne-
ment, ou individus,
succes.
C'est ce que l'anglais Joln-Stuart
Mil formula de de cette facon:
« homman’a qu'une sttrete con-
tre la malfuisance de ses setnblables,
la protection de lui-méme par lui-meme.
{1 n’a qu’ane chance de réussite dans
sa lutte contre la nature, la con/iance
en ldi-méme, Comptant sur ce quil
peut faire, soit isolé, soit associé, plu-
tot que sur ce que les autres peuvent
faire pour lui. »
Le travailleur quil a « amour de
soi» désire la paix ; le paresseux qui
doute de ses forces et se Inéprise lui-
méme ne souhaite que les troubles
civils ou il trouve son gain.
Nouvelles Erangeres
La question du Maroc
CASABLANCA 27.— Un violent enga-
geMent entre les troupes francaises
et les arabes eut lieu lundi apres-midi
& environ dix kilométres du camp du
général Drude : une reconnaissan-
ce de spahis étant tombée sur un parti
de cavaliers arabes, ceux-ci ouvrirent
une vive fusillade a laqueile les spa-
his répondirent tout en se retirant,
leur intention étant d’attirer VPennemi
& proximité des positions frangaises.
Des renforts appuyés par l‘artillerie
étant arrivés sur les lieux, les arabes
s’enfuirent dans les montagnes pour-
suivis par les obus francais. Les ara-
essayérent plus loin de se_ re-
former, mais quelques projectiles bien
dirigéa achevérent de les disperser.
L’artillerie leur a causé des pertes im-
portantes.
Parts 27.— D’aprés le correspon-
dant du «Matin », Moulai-[afig a
. 6crit aux arabes qui assiégent Casa-
blanca pour leur dire de s'abstenir de
toute attaque jusqu’a sn arrivée et
leur dire gu’il s’avance avec de nom-
breux renforts et de plusieurs canons.
TanGer 27 Ov apprend qu’un nom-
breux corps de cavalerie arabe, ve-
nant de kesh a été va se diri-
yeant vers Casablanca. Le marabout
Mael Ainini a qaitté Safi pour se ren-
dre 4 Fez.
Le Cabinet espagnol prend des déci-
sionsa l‘égard du Maroc
Les dépéches de Madrid disent que
le Cabinet espagnol vient de prendre
certaines décisions & l’égard du Ma-
roc, elles ajoutent que ces décisions
sont d'une nature si délicate qu’il est
impossible de les divulguer.
Congres Anarchiste
AMSTERDAM 27: — Une petite ar-
mée de détectives venus de presque
tous les pays est arrivée ici pour sur-
veiller les délégués au Congres anar-
chiste maintenant en session ; Jes auto
rités hollandaises sont tres inquiétes
& ont pris des measures tres séveres
pour garder les monuments publics |
contre tout attentat.
Nouveile attaque des Arabes
Parts 27: — Le correspondant du
« Journal » A Casablanca télégraphie
qua tout indique que les arabes se
préparent a une attaque générale con-
tre les troupes frangaises qui de leur
coté sont toutes prétes 4 leuc donner
lune chaude réception ; des fils de fer
pour obtenir le |
|par le croiseur « Galilée » ont explo-
jsé préematurement.
barbelés ont été posés aujourd'hui au
tour du camp. Le correspondant ajou-
te quwun certain nombre d’obus tirés
Conseil de Cabinet
Nouvelles diverses
PARIS 28 :— Rente 64,55.— HAVRE :
| Guté Haiti. cap 41.
Les Ministres et Sous-Sécrétaires
d’ Etat se sont réunis ce’ matin en Conseil
‘de Cabinet au Ministére de l’Intérieur,
sous la présidence de M. Clémenceau.
Tous les membres dua Cabinet assis-
taient 2 la réunion, sauf M. M. Briand
et Dujardin-Beaumets, abs-nts de
Paris et M: Guyot-Dessaigne souffrant.
Le Conseil s’est entretenu de la_ si-
tuation au Muroc et s’est montré d’ac-
cord sur tous les points. Le gouver-
nement décida d’envoyer au général
Drude les renforts jupés nécessaires.
L’Amiral Philibert a tslégraphié que
la situation politique ne présente pas
de changement. Les indigenes com-
mencent a revenir en ville & Maza-
vran ott ’'élection de Moulai-Hafig fut
acclamée.— Une reconnaissance de
cavalerie poussée 4 huit kilometres
de Casablanca n’a rien raconté. Les
youmiers arrivés & Casablanca pro-
duisent grande impression sur les
marocains.
M. Roume, gouverneur de lAfrique
Occidentale, a euune entrevue hier
avec le Géneral Picquart ; lentretien
porta sur la réorganisation militaire
de la Colonie et sur fa répercussion
que pourraient avoir sur les tribus
musulmanes qui y habitent les événe-
ments du Maroc.
M. Renault-Moliére, ancien député
de ta Mayenne, ancien vice-président
de la Chambre est décédé.
Le Prince Guillaume de Suéde et le
Président Roosevelt.
. OYSTERBAY 28.— Le prince Guillau-
me de Snaébe, arrivé &4 New-Yord au-
jourd’hui, a été regu en audience cet
apres-midi par le Président Rosevelt.
L’empereur de Corée
Toxkto 23.— Un conseil d’Etat pour
la Corée a 6té formé vendredi der-
nier ; le nouvel Empereur coréen a
été couronné hier. I! n’y a eu aucun
incident.
Les désastres d’incendie
Toxio 28.— L’incendie qui éclata
lundi dernier & Hokodate déiruvisit
t
|
i
'
1
1
43.000 habitations y compris tous les
consulats, la plupart des batiments
municipaux et fit 200 victimes.
A Fez
TANGER 28.— On mande de Fez
que latribu des Zrahnasa attaqué
récemment et mis en déroute les trou-
pes du Sultan envoyées pour perce-
voir les impdts. 20 soldats out été
tués. On annonce que Moulai-Hafig a
été acclamé Sultan par la population
entiére de Mazagran.
ee ee
RENSEI GNEMEN TS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAISE COLLEGE St-MA@&TIAL
Mercreb! 28 AOuT
Barométre 4 midi 762,1
minimum 21,6
Température) asimum 34,3
Moyenne diurne de la température 25,5
Le ciel a été clair le matin et couvert
dans l'aprés midi. Orage au SW 4a 3h. Pluie
d’orage 46h, marguant au pluviomeétcre
6&8 millimétres.
Le barométre n'a pas varié.
J. SCHERER
Pour Mme Belmour Lépine
C’est demain vendredi 30 Aodr, date
anniversaire de la féte patronale de Mme
Vve Belmour Lépine> qui sera chantée 4
la Cathédrale, A six heures et demie pré-
cises du matin la messe de Requiem pour le
repos de son 4me.
Cette solennité est due A initiative des
anciennes élévesdel’Institution « Mont Car-
mel, » en témoignage de reconnaissance
envers leur regrettce Institutrice.
Fermeture de la malle
Les dépéches pour Inague, New-York et
Europe ( Vid N-Y) par le sis eVirginias
et celles pour Saint Marc, Mirogoine, Jéré-
mie, Cayes et Jacmel par le steamer «Groe-
cia » seront fermées ce soir 4 4 heures
précises.
Messe de Requiem
Mr et Mime Dalbémar Jn-Joseph et leurs
enfants, Mr et Mme Alphonse Jn-Josph fe-
ront chanter a la Cathédrale, le lundi, 2
septembre prochain, 4 6 heures 1/2 du
matin, un Service solennel de Bout de l’an
pour le repos de l’4me de leur regretté
Louis JEAN-JOSEPH.
Aucune invitation spéciale n’ayant été
faite, les amis sont pri¢s de considérer le
présent avis comme en tenant lieu.
« L’Officiel »
_ Le Moniteur d’hier publie dans sa_par-
tie officielle le sommaire suivant :
Loi rapportant l’art. 40 de la loi du 11
Aoit 1903 en ce qui concerne le droit de
transmission sur les lettres de change, ché-
ques, etc, émis en Haiti et payables 4 I’E-
tranger.— Loi rapportant l'art. 4 de la loi
du 29 Septembre 1892 qui accordait une
commission de 1/2 0/0 4 la Banque Na-
tionale d’Haiti sur les billets de caisse dits
de la « Substitution ».— Loi modifiant les
articles 72, 73, et 77 de la loi du rr Aodt
1903 relatifsau droitde passeport.— Loiau-
torisant la frappe de deux millions de gour-
desen pidcesde nickel deo.20 et de 0, 50 cen-
times— Cuanzag da 3 Septembre
1906.— Contrat de concession a } y
las Geffrard fe gite de miners dea
ans l’arrondissement de Plaisance ( te,
duction ) aance ( Raqag
Départ
Hier est partir le s/s ‘Bolivia avec ley jy
Sagers suivants pour : w
Saint-Marc.— Pére Gay, M Laas
chel, Mile U. Ferdinand, Mlle Tata
et bébé. o
Gonaives.— Pére Richard, Mlle |
Joseph, W. Adam, Linoue Stein, ‘Sf
Cawass, J. M. Wiss, Edmond ‘Roumdy,
Cap Haitien. — Coidavid Toussaige
colas Nader, Antoine Jacob Jaar Bangg
Laroche: P Jacob jaar, “
Port-de-Paix. — Fernand Parad Edaaa) ,
Hall. —
Saint-Thomas.— Moncey Thézan Auge:
te Solage. Yoeany
Arrivage -
Ce matin est entré le sls Grascig sme
les passagers suivants :
‘Nuw York. H. O. Homee, F. B, Ne
well, Bondel, J. M. Richardson. |
Cap-Haitien : M. Lemoyne, H. Pr
Montreuil, E. Wooley, Mme Madics,
Carducci, Mme Carducci.
Port-de Paix : P. Bieber, Pére le Bikes
Arne Kolbjornsen, Mme Porsenna et ee
fants. Mr et Mme Emmanuel Charles, Pa
cal Elie, Dr Edouard Roy, Mme Mille
nard et entant, Louise Médé, A. Andam,
Patteson, Mr et Mme Aristide. .
Décés
Notre ami le sympathique Gal Aadd
Pierre-André, commandant de I’arrondian
ment de Lascahobas. a eu la doulest &
perdre son fils Emite, décédé lundi a5 Ack
courani 4 l’age de 7 ans.
Nous présentons nos sincéres condeléer
ces 4 la famille du jeune défunt.
Accident
Hier, un accident qui aurait po aves ks
suites les plus graves est arrivé 4 Me Com
tantin Martin, contréleur de la ligne éa
tramways. Au moment ou de ‘
car de 3 h. 45 de la rue des Casernes,
controleur qui était sur le marche-pied, #
pencha pour donner des instructioas #
percepteur. Il se heurta violemment 3 &
des poteaux en fer qui se trouvent sf &
Place du Panthéon et perdit connsismaa&
Grace aux secours immédiats qut bile
rent prodigués, il_put reprendre ses 5%
C'est occasion e prier la Compegil
de débarrasser la voie de ces poteasz
trop prés de la ligae constituent a8
table danger pour les passagers. |
Livre perdu
Il a été perdu sur la route de
Ville le Tome 1¢° de la phic
selle de Malte-Brun.
Priére de le rapporter aux baresa®al
journal, contre recompense.
La derniére Etape
On trouvera la brochure de Féliz
Hommage & Oswald Durand, Ches
V veEmmanuel Mont-Rosier.
Rue du Centre, No 107
Prix : P. 1.25
Chemins de fer
Un chemin de fer va actuel
Cap-Haitien 4 la Grande Riviere.
ligne est en voie de constraction 4F
Prince. On a construit un
allant de Port-au-Prince au
compte prolonger cette ligne sfis
les capitales d’Haiti et de
Dominicaine. On a accordé ane
pour un chemin de fer de
che et de la & Port-au-Prince
déja construit environ
r
tS
oo maities.
=
. @&.
concessionnaires américains de cette
oat aussi le droit de construire et
citer les lignes de téléphone et de té-
hes, de construire un quai 4 Gonai-
wes et de faire le service par vapeur autour
gel'ile seulement pour le service de ca-
yusge. Pour encourager cette entreprise,
Je Gouvernement a garanti un intérét de
¢ pour cent sur une dépense de P. 24,200
pt mille pendant cinquante ans. On a
passé de adjudications pourtd’autres lignes,
compris une ligne allant des Cayes A
hein, 19 milles et demie, et une allant
é Port-au-Prince aux Cayes, 240 kilomé-
tes. Il y a s,milles de tramways en exploi-
ation 4 Port-au-Prince.
Le service des postes comprend 31 bu-
eaux.
(Monthly Bulletin )
Feuille Adhirée
Le soussigné, Directeur de I’Ecole
dela 5eme section rurale des Délices,
Commune de l’Arcahaie, annonce au
lic en général et au commerce en
iculierqu’il aperdu sa feuille d’ap-
intement pour le mois de Juillet de
edtte année diment régularisée par
lInspection scolaire de cette circons-
eription, montant a vingt-cinq pias-
tres. — En conséquence, illa déclare
salle, duplicata devant étre dressé.
Le Direteur : ISAAC BELENAU.
ee
TRIBUNE DU “‘MATINâ€â€™
Un fait éloquent et digne
de remarque
Le gouvernement du Président Nord
Alexis est un gouvernement exceptionnel
eatre tous ; c’est le gouvernement ie plus
entreprenant, le plus progressiste que nous
ayons eu. Sa devise se résume en peu de
mots : « Tout pour le peuple ».
En effet, c'est en ce moment ot la crise
fnancitre et éccnomique sévit avec plus
dintensité que jamais, c’est aussi en ce
Moment, sans engager l'avenir du peuple
pr des emprunts onéreux, comme cela se
tiquait, qu’on voit des ponts jetés sur
nvitres, des édifices publics élevés ou
parés dans toutes les communes, des égli-
ss tombées en vétusté, er, pleine voie de
Wconstruction, des écoles congréganistes
lies dans presque toutes les localités ;
eafin, il n’y a pas un point de la Républi-
re si reculé qu’il soit, qui ne ressente les
fits de ce régime réparateur. Et dire
qee les Gouvernements précédents étaient
Plus en mesure de réaliser toutes ces cho-
ws; malheureusement, ils n’y ont jamais
Anjourd’hvi, l’argent du peuple n’est
@mployé qu’a ses vrais besoins et Pe ses lé-
JAimes aspirations.
Grice ala vieille expérience du Prési-
fat Nord Alexis, secondé vaillament par
collaborateurs constants et dévoués, le
fs jouit de la plus parfaite tranquillité.
Honneur et gloire 4 eux !
D. Tutopore,
Sénateur de la République.
ee
LIGNE HOLLANDAISE
SS« PRINS FREDERIK
DRIK » est attendu du sud
Saint-Marc dimanche matin
‘ bre, pour continuer le mé-
our directement pour New-
Port-au-Prince, le 29 Aodt 1907.
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cons d’anglais, de francais et d’espa-
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Les 42 premiers lots consistent :
De 149: en 6 Stéréo-Lynx, stéréoscopes d’une valeur chacun de 2 dol-
lars, avec cartes
De 10 433: en
ostales illustrées.
4 Eventails-Zéphyr.
Ventilateurs automécaniques a hé-
lices d’une valeur chacun de 3 dollars.
De 34
& 42: en 9 Electro-Allumoirs.— Allumoirs électriques d’apparte-
ment s‘aillumant éleciriquement par la pression d’un bouton, d’une valeur
chacun de 4 dollars.
Le 43* lot est une lampe-suspension de luxe, 4 deux foyers, 4 gezoline
et manchon incandescent, d’une valeurde 14 dollars.
Le 44* lot est un
amophone & double usage ( disques et cylindres de
toutes dimensions existantes ) avec 6 cylindres et 6 disques ; d’une valeur
totale de 40 dollars.
Le 45° lot est un gramophone 4 disques, haut modéle, avec 412 disques,
d’une valeur totale de 70 dollars.
La répartition des lots se fera en commencant par les lots inférieurs, et
jusqu’au 42° lot inclusivement ;il y aura un lot par 6 bulletins.
Les 3 derniers lots supérieurs seront répartis & raison d’un lot par 16
bulletins sur les 48 bulletins restants.
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sur Expropriation pour cause d’utili-
té publique a Phonneur Winformer les
intéressés qu’elle s’est constituée et
que ses séances se tienrent au Bureau
de |’Administration principale des Fi-
hances, tousles jours, de dix heures a
midi.
En conformité des dispositions de
art. 8 de la sus-dite loi, les proprié-
taires de terrains dont l’expropriation
est poursuivie sont invités a se pré-
senter, devant la Commission, pour
soumettre leurs observations dans la
quinzaine, a partir de cette date.
Port-au-Prince, 5 Aout 1907.
Le Président de la Commission,
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70.— Alluption Casimir, Port-au Prince
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10°.— Général Petit Plaisir, La Saline,
section Riviére Froide, km. 14.0 de
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Morne 4 Bateau, km. 17.0 de la voie.
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