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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00120
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- August 24, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
- The University of Florida George A. Smathers Libraries respect the intellectual property rights of others and do not claim any copyright interest in this item. This item may be protected by copyright but is made available here under a claim of fair use (17 U.S.C. §107) for non-profit research and educational purposes. Users of this work have responsibility for determining copyright status prior to reusing, publishing or reproducing this item for purposes other than what is allowed by fair use or other copyright exemptions. Any reuse of this item in excess of fair use or other copyright exemptions requires permission of the copyright holder. The Smathers Libraries would like to learn more about this item and invite individuals or organizations to contact Digital Services (UFDC@uflib.ufl.edu) with any additional information they can provide.
- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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qâ„¢ ANNEE, N* 1214
PORT-AU-PRINCE (nafr1)
SAMEDI, 24 AOUT 19807.
Le Watin
QUOTIDIEN
ABONNEMENTS :
pan MOIS Une Gourde D’avaNceE
DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.
a=:
DIRECTEUR:
Clément
IMM agloire,
REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.
LE NUMERO 10) CENTIMES,
Les abonnements partent du rer. et du rg de chaque
mois et sont payables d’avance
Les manuscrits insérés ou non Ne sont pas remis.
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser A Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
LE PAIN DE L'INSTRUCTION
Il ya quelque chose d’aussi immé-
datement utile que d@’assister les in-
fimes, !es malades et les impotents:
dest dassister ceux qu’accable la mi-
ve intellectuelle ou morale. L’assis-
hace intellectuelle est d’un ordre tel-
ment impérieux que, dans notre
tétorique politique, on l’assimile au
in: On parle couramment, dans les
yeces officielles, du pain de l’instruc-
tion. *
Or, combien d’Haitiens, sur le mil-
lon quatre centmille Ames dont secom-
pose la population de la République,
svent seulement lire et écrire? Qu’en
un jour quelconque, en plein soleil,
tn observateur scrupuleux accepte de
#livrer 4 un sommaire travail de re-
ténsement intellectuel en arrétant au
Mssage toutes les personnes qui tra-
sent nos rues, pour s’enquérir de
réat de développement de leur es-
\— et je parie de trouver plus de
pour 1U0 d@’ignorants absolus, c’est-
Hire d’individus ne sachant ni lire
& écrire.
ll inporte bien peu, aprés cela, que
nombre de nos écoles_ primaires
wit le triple d’il y a trente ans; ce qui
@porte un peu plus, c’est que |’Etat
& se soucia plus de dépenser chaque
dee ot en pure perte une valeur re-
Vement grande pour satisfaire 4 un
ce public effectué de telle facon
wele profit réalisé n’arrive pas
Cmpenser les sacrifices.
estunc erreur, 4 mon sens, de
Rnter qu’un pays est devenu plus
Ritrait, parce que les gens instruitsde
“pays le sont un peu plas profon
mit Autant vaudrait dire que ce mé-
ne Pays est devenu plus industrieux,
‘quement parce que les industriels
4 existants se seraient un peu plus
ionnée dans l’exercice de leur| #48
“ou de leur industrie.
a dia, a cette place, assez souvent
ce Ry-
Poe gees pe t pays du Nord de I'Eu
“ara di déia se rer que ce
de terre wt conser a ia préfé-
tiale, systématique de la science so-
cependant un —
spé-
Ouvrez
Ti! Beet pas de ia biblicthdque
Norvége, si bien que !e}.
ciale de la science sociale,— et au mot
NORVEGE, vous pourrez lire: «La Nor-
vege est un pays montagneux et boiss,
couvert par le massif des Dovre Fjelde
et les monts Kjolen. Les archipels
nombreux qui bordent ses cétes, les
fjords profonds qui les entament sont
favorables a la péche et au dévelop-
pement de la vie maritime. . . La po-
pulation est robuste, active. sobre, et
remarguablement instruite. » N’entendez
pas par 1a que la WNorvége pullule de
savants ni que la culture intellectue’s
le y soit exagérée.
Ce qu’il faut entendre par 1a, un é-
crivain va nous le dire: « Quel peuple
est plus heurenx que le Norvégien? La
criminalité y atteint son minimum;
pas dillettrés, pas de mendiants, pas
de vagabonids!»* Donc, ni misere in-
tellectuelle, ni misére physique, ni
misére morale, ou plutét ces miséres
réduites a leur minimum!
Notons avecintéréet que dans ce pays,
le gouvernement existe le moins pos-
sible et que, par conséquent, il est
loin d’étre l’auteur de cet heureux 6-
tat de choses.
Edmond Paul n’a jamais pu se con-
soler d’avoir connu un ministre hai-
tien de l’Instruction Publique ne_ sa-
chant pas signer son nom: il devait
étre trés-pénible pour ce haut person-
,|oage d’avoir 4 répandre le pain de
Vinstruction, lui qui en était privé jus-
qu’a l’inanition !
Sans arriver jusqu’a de si hautes ré-
ions, je connais personnellement des
Raiesiers attachés au Sénat de Ja Ré-
publique et qui ne savent ni lire ni
écrire. Comprenez bien: je dis des
personnages chargés par leur fonction
de remettre 4 leur adresse des mes-
es et des documents de haute im-
portance et qui ne peavent pas d’eux-
mémes déchiffrer les adresses inscrites
sur les plis!
®
Cn
Eh bien, cette assistance intellec-
tuelle, c'est encore dans les pays le
plus caractérisés par | titude des ci
toyens a l’action individuelle, qu'on
la trouve le plas efficace et le plus ré-
pandue. Et vraiment le fait s’expli-[gime communautaire: ce régime, ou-
que facilement.
Chaque individu, se sentant seul res-
ponsable de son salut social, essaye
de se mettre le plus possible dans les
conditions nécessaires paur réaliser ce
salut. La premiere de ces conditions,
cest Vaccroissement de la valeur
dustrielle. On a sonvent rappelé
de mousse sur un navire.
Ces deux exemples sont typiques,
car ce qu’ils révélent, ce n’est la ma-
nifestation d’aucun génie et on com-
prend sans peine que ces deux hom-
mes soient arrives a la fortune on aux
honneurs par leur valeur individuelle
acquise. Ce qui létablit: ciiirernent,
c’est que, arrivés & leur haute situation,
ils n’ont jamais fait montre des manit-
res ridicules et gauches qui caracté-
risent les gens parvenus.
Il existe donc une véritable perfec-
tibilité sociale pour lindividu, et tou-
te société qui veut accroitre sa pros-
périté et sa situation doit viser 4 Pim-
plantation d’un régime susceptible de
favoriser les efforts de l’individu a s’é-
lever davantage et par lui-méme.
Nous assistons tous les jours, dans
la colonie étrangére de Port-au-Prin-
ce ou d’autres villes de la République,
a 'avancement graduel et parfois ra-
pide d’individus qui ont débuté par
les fonctions les plus modestes pour
arriver & la situation d’associés.
Sans prétendre établir aucune com-
paraison entre ces étrangers, d’ail-
leurs fortement avantagés, et les Hai-
tiens, je puis pourtant dire que l’inté-
rét des affaires exige toujours que
soient placés ala téte ceux que d’in-
contestables aptitudes désignent et que,
partant, l’intérét particulier de ceux
ui travaillent est d’accroitre leur va-|-
b pérature du sol 4 un métre de profondeus
a augmenté depuis quinze jours.
leur et leurs aptitades personnelles.
Ce qui est vrai des entreprises par-
ticuliéres ne lest cependant pas tou-
jours des fonctions de l’Etat, ces fonc-
tions allant plus souvent aux favori-
sés qu’aux capables; et c’est l’occa-
sion pour nous de toucher du doigt
Van des plus désastreux effets du
in-
que
i2 président américain, M. Cleveland,
a débuté dans un> épicerie, et comme
garcon d2 courses, chiurgé Ge balayer
la maison, de casser du bois, d’allu-
mer les feux, et que lord Glascow, de-
venu ius tard gouverneur de la Nou-
velle Zéiande, a débuté par le métier
du Petit Chien et se.trouve entre Procy
et Japiter, pea élevée au-dessus de l’hosi-
zon.
de lune, mais le noyau 3 angmenté.
tce Peffort individucl, dispense de tra-
vailler a Paccroisseinent de la valeur
personnelle.
Et voila pourquoi, sans plus de dé-
mon=tration, il n’v a pas d’illettrés en
Norvege; pourquoi, en Angleterre,
toul le monde sait lire et lit; et pour-
quoi, wax Mtats-Unis, le garcon d’épi-
cerie devient président d’une des plus
grandes républiques sans préter 4 ri-
re et Sans altirer sur son pays le ri-
dicule et le grotesque qui ont marqué
Vempire de Soulouque, séduit, parla
traditionnelle teandance des Haltiens a
imiter la France, afin de donner a rire
e.... aux Franeais.
Priére d’aviser |]’administra-
tion de la moindre irrégularité
dans le service du«eMATIN»
atin qu'il y soit de suite rem >
id.
FAG?S DIVERS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
VENDREDI 23 AOUT
Barométre 4 midi 764,%
minimum 33.4
Températu uss 36,3
Moyenne diurne de la température 27,6
Le ciel a été clair le matin, nuageux et
couvert par moment dans |’aprés-midi.
Ora e au sud vers 1 heure. Un peu de pluie
a
eures 20 minutes. .
Le barométre reste stationnaire. La tem=
La cométe est entrée dans la constellation
on
Son éclat a diminud 4 cause du clair
Pour Mme Belmour
C’est vendredi prochain, 30 Aodt cou-
rant que sera chantée 4 l’église Cathédrale
uue messe solennelle de Requiem pour le
repos de l’4me de Mme Ve Belmour
pine, l’institutrice dont le souvenir est
vivace dans le cwur de ses anciennes ¢€-
léves.
Cette pieuse manifestation est due a 1’i-
Nnitiative de ses éléves reconnaissantes.
Hommage a Oswald
La brochure dditée par M. Félix Viard et
qui contient tout ce qui a paru 4 |’occa-
sion de la mort de notre poéte national Os-
wald Durand, est enventechez Mme Emm.
Montrozier, 107, Rue du Centre.
L’ouvrage est précédé d'un magnifique
portrait de l’auteur de Choucoune.
Mariage
Nous avons regu _ le faire part de mariage
LATAILLADE.
RAPPORT
Présenté a la Chambre francaise sur la
conventioncommerciale franco-haitienne,
par M. Jules Siegfried. député.
Messieurs, la convention commerciale du
31 Juillet 1900, qui régit nos rapports éco-
nomiques avec la république d’Haiti, ayant
été dénoncée le 31 octobre 1905, de nou-
velles négociations ont été engagées entre
les deux pays et elles ont abouti 4 la con-
vention du 30 janvier 1907, qui est soumise
4 la ratificatton du Parlement.
Haiti comprend la partie ouest de la
grande fle de Saint-Domingue, qui a appar-
tenu pendant de longues années a la Fran-
ce et dont Jes habitants, presque tovs né-
gres ou mulatres, ont conservé notre lan-
ue.
, Elle a une superficie de 28, 676 kilomeé-
de Mile Vérontove satis avec M. GreorGEs tres carrés et une population de 1,425,000
habitants. Port-au-Prince, sa capitale, qui
La béncdiction nuptiale leur a été don- : posséde un excellent port, en a 70,00.0
née en I’Eglise paroissiale de Jérémie le mar-
Les productions de la république d’Haiti
di 20 Aout dernier a 7 heures précises du ; sont principalement agricoles : elles se con-
matin.
Sincéres compliments aux
poux.
nouveaux é-
Tribunal civil
Le Tribunal civil en son audience spécia-
le du jeudi 22 Aout courant a rendu les
jugements suivants :
— 10 Entre Mme Auguste Vallés, née
Lucia Mahoticre, représentée par M*: Clé-
ment Dominiqne et Constantin Benuit ; et
|
|
ua-
ois
sent surtout de café d'une excellente
lité, de cacao, de coton, de sucre et de
d’ébénisterie et de teinture.
Son commerce représente environ 20
millions de francs 4 l’1mportation et envi-
ron 45 millions 4 l’exportation.
Les Etats-Unis en prennent la plus forte
part, surtout 4 l’importation, mais la Fran-
ce occupe le second rang et exporte 4 Haiti
environ 4,5000,000 fr. de produits manu-
facturés et importe environ 25 millions de
le sieur Blanc Stuart, représenté par Me J. i francs de mati¢res premiéres.
R. Delatour.
— 20 Celui qui déclare Joseph Daniel
Milfort Josaphat, représenté par Me C. Cé-
sar, non recevable en son action en tierce
Opposition, contre Mme Milfort Josaphatr,
téprésentée par M* J. L. Vérité.
— 30 Celui qui condamne Ia Campagnie
P.C. S. representée par Me Lespinasse, 4 dé-
guerpir et faire place netre des lieux occupés
par elle sur I’habitation Damier 4 la Croix
des Missions, appartenant aux consorts G.
Heurtelou représentés par Me J. B. N. Va-
lembrun dans les deux mois de la significa-
tion du présent jugement, sinon et faute
par elle de s’exécuter, elle paiera aux con-
sorts Heurtelou une astreinte de cing dol-
lars pour chaque jour de retard et qui la
condamne en outre 4 payer la somme de
2000 dollars aux demandeursconsorts Heur-
telou pour indue jouissance de leur bien du-
rant la période de trente sept mois d’occu-
pation.
— 40 Celui qui homologue la délibéra-
tion du conseil de famille de la mineure
Marcelle Brisson.
Le méme jour Mr G. Marseille a prétéser-
ment comme huissier exploitant prés le tri-
bunal civil.
Société de Sport Hippique de
Jacmel.
La Société de Sport Hippique de Jacmel
a Phonneur d’inviter les sociétés similaires
et les amateurs de courses 4 la féte d’inau-
ration de son hippodrome qui aura
le 15 Septembre prochain au
four Cap-rouge, banlieue de Jacmel.
It y aura des courses de chevaux de tou-
tes tailles. Les
dans «? Abeille »
réglements seront publiés
e Jacmel.
Je, soussigné, greffier du tribunal
de paix de la Commune de Pestel,
pone & la connaissance de tous que
ne signe plus comme par le pas-
96 Josep JonaTHas GERMAIN, mais
bien tout simplement J. Jonaruas
avec le méme paraphe.
Pestel 30 Aodt 1907,
%. Genmain.
|
|
Nul doute que nos exportations puissent
augmenter largement dans ce pays si ferti-
le et qui pourrait étre si prospére s'il n’é-
tait troublé trop souvent par des révolu-
tions qui l’appauvrissent et l’empéchent de
se développer.
C’est ce qui a engagé notre Gouverne-
ment a negocier la convention qui vous est
soumise aujourd’hui et qui, par les avanta-
ges qu'elle assure aux produits francais. aura
certainement pour cons¢quence d’augmen-
ter nos altaires.
Quelles sont les bases de cette conven-
tion ?
Le gouvernement haitien, dans le but
d’augmenter ses recettes budgétaires, a ho-
mologué un nouveau tarif le 4 septembre
1905 élevant notablement les droits de
douane, qui forment le plus clair des res-
sources de l’Etat. Ce tarif constitue le tarif
minimum dont les taux sont augmentés de
50 p. 100 au tarif général.
Aux droits principaux fixés par le tarif
haitien s’ajoutent des surtaxes de 50 p.100
et de 33 1/3 p. 100, ainsi que des taxes
e wharfage et de pesage.
La convention accorde a tous les produits
frangais le tarif minimum et elle consent
une réduction de 33 1/3 p roo aux produits
naturels ou fabriqués énumérés au tableau
B et gui représentent 61 catégories de mar-
chandises et 667 articles du tarif haitien.
Cette réduction d’un tiers s’applique sur
l’ensenble des droits principaux, de ceux
de whartage, de pesage, de visa et de sur-
xes.
En ce qui concerne les vins importés en
barriques, ils n’ont 4 accquitter qu’un cin-
quiéme du droit du ta.if maximum, déja
uit d’un tiers, ce qui fait 7 fr. 25 par
barrique au lieu de 40 fr. 19.
Pour les champagnes, la caisse de douze
bouteilles ne payera que 16 fr. 50 au lieu
de 70 fr. 60. droit du tarif minimum.
n prévision de modifications éventuelles
da tarif douanier haitien, modifications qui
auraient pu avoir pour conséquence de ren-
dre illusoires les avan eS an
uits frangais en vertu convention,
droits principaux du tarif pour les ar-
ticles énumérés au tableau B, ceux applica-
bles aux vins francais de toute origine, de
méme que les droits de tonnage, ne seront
augmentés pendant tout le temps que
E nouvelle convention restera en vigueur.
Le Gouvernement aurait voulu que la
réduction d’un tiers consentie sur les divers
droits fut égalément applicable aux droits
de tonnage sur les voiliers et sur les mar-
chandises débarquées par vapeurs frangais,
mais il s’est heurtc 4 l’opposition formelle
du gouvernement haitien, quia fait valoir
gue la part de notre pavillon dans le mon-
vement des ports haitiens n’était pas sufh-
sammenr élevée, par rapport 4 l'ensemble
des pavillons éirangers pourgu’il pat accor-
der un pareil avantage 4 nos navires sans
l'étendre aux navires de toutes les autres
nations et que, par suite, la réduction ameé-
nerait un. diminution considérable des re-
cettes du trésor haitien.
En échang: des avantages consentis 4 nos
produits ¢t 4 nos marchandises par la répu-
blique d'Hfaiti, l'article rer de la convention
dispoce que tes denrées ct les produits énu-
mérés dans Je tableau A annexéaladite con
vention, originaires de la république d’ Hai-
ti, bénéficieront 4 leur importation en Fran
ce et en Algcérie des taxes de douane les
plus réduites applicablesaux denrées et pro-
duits similaires de toute origine étrangere.
La république d’Haiti qui avait d’abord
réclamé notre tarif minimum pour tous les
articles s’est contentée de l’application de
ce tarif pour un certain nombre de mar-
chandises qu’elle exporte déja actuellement
en France, et qui se composent principale-
ment de matiéres premiéres telles que café,
cacao, chocolat, piment, bois d’ébénisterie
et de teinture, enfin de quelques produits
de l’agriculture haitienne, dont l’exportation
a été jusqu’ici sans importance et ne sem-
ble pas, du reste, devoir prendre jamais un
développement susceptible de porter aucun
prejudice 4 notre production nationale.
Enfin Varticle 6 de la Convention st:pule
Nouvelles Etrangeng
DEPECHES RECUES CE MATIN
Le « St-Germain »,
ST-NAZAIRE 23.— Le « Sty
est arrivé aujour@ hui sun gettin
Au Maroc.— A
souverains @Espanny fon las
toulonnaises. nets
Paris 23.— Des dernidreg Nouvelles
recues, il résulte qn’il n’y a pas
d’engagement nouveau au Maroe. +
On travaille activement a Toulon pou
installer des stalles 4 chevagy a
de transport « Mytho ».
22 roi et la reine d’Es
rendus hier & Arcachon et a Pant
Ministre de la Marine décida qu'il y4
avait pas lieu de ten-r compte du re
cours en grace, signé par 29 membre
du Conseil de guerre maritime qu:
condamna le capitaine de frégate Bar.
bin pour la perte du « Jean Bart»,
Liincendie des foréts toulonnaise
continue ; de uombreuses troupes fy.
ren Paulinper, deen gommbattre le fléay,
. Paulmier, uté st
Mt. Baul p u Calvados, ex
Les Blessés
CASABLANCA 22,.— 42 soldats frat-
| éris ont été blessés pendant le coz:
| bat d’hier inatin; parmi eux se tro
ve le Capitaine Detulles de la Légic
étrangere.
L’Acte d’Algésiras.
Pants 22.-— On affirme qu’a la suit
des conférences qui ont eu lien ces
jours derniers entre les membres
Ministere et les échanges de vues avec
M. Clémenceau, en ce moment ax
jeanx de Carlsbad, le gouvernement
qu’elle demeurera en application pendant) francais est plus résolu que jamais 3
une période de trois années 4 dater de sajs'en tenir uux termes de l’acte dal
mise a exécution, que dans le cas ot elle! gésiras; c’est-d-dire a ne pas entre
autres
® sur REGUSIMP :
Signés de MV Administ
ne serait pas dénoncée six mois avant l’expi- | prendre une guerre de conquéte.
ration de cette période de trois années, elle
demeurera exécutoire jusqu’\ expiration
d’un délai de six mois aprés la dénon-ia-
tion qui en sera faite par l’une des deux
parties contractantes.
En résumé, nous accordons notre tarif
minimum 4 28 marchandises originaires de
la république d’Haiti, principalement ma-
tiéres premiéres utiles 4 notre industric, et
par contre nous obtenons une détaxe de
331/3 p- 100 sur 61 catégories de mar-
chandises de notre industrie ou de noire
agriculture nationale représentant 567 arti-
cles du tarif haitien.
Dans ces conditions, votre commission
des douanes considére que cette convention
est de nature 4 développer nos affaires com-
merciales avec la république d’Haiti et elle
propose 4 la Chambre de |l’approuver et de
voter le projet de loi suivant :
Projet de loi
Article unique.— Le Président de la Ré-
ublique est autorisé 4 ratifier et, s'il ya
ieu, 2 faire éxécuter la convention com
merciale signée 4 Port-au-Prince le 30 jan-
vier 1907 entre la France et la République
d’ Haiti.
Une copie authentique dece document
demeurera annexée a la présente loi.
Journal officiel francais
No. du 27 Faille 1907
L’administration du « Matin »
annonce aux abonnés de la Ca-
quils ne doivent rien ver-
ser, abonnements ou
Accident d’impératrice.
WILHEMSHOHE 22,— Cet aprés-midi,
| pendant qu'elle faisait une partie de
tenuis, Pimpératrics a glissé sur le 90
| et s'est blessée a la jambe gauche. (3
| croit que cet accident obligera Sa Me
jesté & garder la chambre pendatl
quelque temps.
France et Canada. ;
Paris 22.— Ou apprend que les
pourparlers relatifs 4 uo accord com:
mercial entre la France et le Canals
seront bientot terminés. Cet accot
qui donne satisfaction aux deux pe
lies contractantes, sera probableme
signé d'ici peu.
Le Choléra
BERLIN 23.-- Des autorités pra
siennes suivent avec grande ant
les nouvelles annongant que le ce
kira se propage en Russie ; 1es der
niers rapports indiquent gue le
a fait son apparition sur les nveés
la Vistule. Les autorités ont donne
instructions pour que de sirictes
pections sanitaires soient faites
bord de tous les navires arrivadl
territoire prusssien par la Vistule.
Le Bandit met des troup
en déroute a0"
WASHINGTON 233. — be Depa ds
d’Etat vient d’étre informe Pp?â€
ches de Tanger que le bandit Raisoe
li a mis en déroute [es troupes
voyées par le sultan pour Oran;
mise en liberté du Caid Mac- trot
la vilie maure d’Alcazar, qui
ve a deux jours de Tanger,
danger.
4
CN TE
Traité d’extradition
les EE. UU. et Espagne.
BUCHARS amnistie aux prisonniers
900 prétres militants, ni aux
B3.— M. Collier, Ministre
MO négocie un traité d’éxtra-
Son ont
Amnpistie
| 23.— Le roi Charles a
3000
ee iqués dans larécente révolte a-
pa Cette amnistie ne s’étend pas
es condamnées pour meurtres
mis pendant cette période de ré-
‘accident de chemin defer
cuam, Alabama 23.— Qua-
oman nes ont été tuées et dix
bessées dans un accident de che-
nin de fer qui out lieu aujourd’hui
entre Adzer et John.
Une note officielie
5 %3.— Une note officielle lan-
sb cat apres-midi dément formelle-
ment la rumeur qu'il existe des dis-
sensions entre les Cabinets de Madrid
# Paris et que la France avait propo-
3 alEspagne de faire une expédition
dans V'intérieur du!Maroc.
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DIRECTEUR:
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REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.
LE NUMERO 10) CENTIMES,
Les abonnements partent du rer. et du rg de chaque
mois et sont payables d’avance
Les manuscrits insérés ou non Ne sont pas remis.
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser A Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
LE PAIN DE L'INSTRUCTION
Il ya quelque chose d’aussi immé-
datement utile que d@’assister les in-
fimes, !es malades et les impotents:
dest dassister ceux qu’accable la mi-
ve intellectuelle ou morale. L’assis-
hace intellectuelle est d’un ordre tel-
ment impérieux que, dans notre
tétorique politique, on l’assimile au
in: On parle couramment, dans les
yeces officielles, du pain de l’instruc-
tion. *
Or, combien d’Haitiens, sur le mil-
lon quatre centmille Ames dont secom-
pose la population de la République,
svent seulement lire et écrire? Qu’en
un jour quelconque, en plein soleil,
tn observateur scrupuleux accepte de
#livrer 4 un sommaire travail de re-
ténsement intellectuel en arrétant au
Mssage toutes les personnes qui tra-
sent nos rues, pour s’enquérir de
réat de développement de leur es-
\— et je parie de trouver plus de
pour 1U0 d@’ignorants absolus, c’est-
Hire d’individus ne sachant ni lire
& écrire.
ll inporte bien peu, aprés cela, que
nombre de nos écoles_ primaires
wit le triple d’il y a trente ans; ce qui
@porte un peu plus, c’est que |’Etat
& se soucia plus de dépenser chaque
dee ot en pure perte une valeur re-
Vement grande pour satisfaire 4 un
ce public effectué de telle facon
wele profit réalisé n’arrive pas
Cmpenser les sacrifices.
estunc erreur, 4 mon sens, de
Rnter qu’un pays est devenu plus
Ritrait, parce que les gens instruitsde
“pays le sont un peu plas profon
mit Autant vaudrait dire que ce mé-
ne Pays est devenu plus industrieux,
‘quement parce que les industriels
4 existants se seraient un peu plus
ionnée dans l’exercice de leur| #48
“ou de leur industrie.
a dia, a cette place, assez souvent
ce Ry-
Poe gees pe t pays du Nord de I'Eu
“ara di déia se rer que ce
de terre wt conser a ia préfé-
tiale, systématique de la science so-
cependant un —
spé-
Ouvrez
Ti! Beet pas de ia biblicthdque
Norvége, si bien que !e}.
ciale de la science sociale,— et au mot
NORVEGE, vous pourrez lire: «La Nor-
vege est un pays montagneux et boiss,
couvert par le massif des Dovre Fjelde
et les monts Kjolen. Les archipels
nombreux qui bordent ses cétes, les
fjords profonds qui les entament sont
favorables a la péche et au dévelop-
pement de la vie maritime. . . La po-
pulation est robuste, active. sobre, et
remarguablement instruite. » N’entendez
pas par 1a que la WNorvége pullule de
savants ni que la culture intellectue’s
le y soit exagérée.
Ce qu’il faut entendre par 1a, un é-
crivain va nous le dire: « Quel peuple
est plus heurenx que le Norvégien? La
criminalité y atteint son minimum;
pas dillettrés, pas de mendiants, pas
de vagabonids!»* Donc, ni misere in-
tellectuelle, ni misére physique, ni
misére morale, ou plutét ces miséres
réduites a leur minimum!
Notons avecintéréet que dans ce pays,
le gouvernement existe le moins pos-
sible et que, par conséquent, il est
loin d’étre l’auteur de cet heureux 6-
tat de choses.
Edmond Paul n’a jamais pu se con-
soler d’avoir connu un ministre hai-
tien de l’Instruction Publique ne_ sa-
chant pas signer son nom: il devait
étre trés-pénible pour ce haut person-
,|oage d’avoir 4 répandre le pain de
Vinstruction, lui qui en était privé jus-
qu’a l’inanition !
Sans arriver jusqu’a de si hautes ré-
ions, je connais personnellement des
Raiesiers attachés au Sénat de Ja Ré-
publique et qui ne savent ni lire ni
écrire. Comprenez bien: je dis des
personnages chargés par leur fonction
de remettre 4 leur adresse des mes-
es et des documents de haute im-
portance et qui ne peavent pas d’eux-
mémes déchiffrer les adresses inscrites
sur les plis!
®
Cn
Eh bien, cette assistance intellec-
tuelle, c'est encore dans les pays le
plus caractérisés par | titude des ci
toyens a l’action individuelle, qu'on
la trouve le plas efficace et le plus ré-
pandue. Et vraiment le fait s’expli-[gime communautaire: ce régime, ou-
que facilement.
Chaque individu, se sentant seul res-
ponsable de son salut social, essaye
de se mettre le plus possible dans les
conditions nécessaires paur réaliser ce
salut. La premiere de ces conditions,
cest Vaccroissement de la valeur
dustrielle. On a sonvent rappelé
de mousse sur un navire.
Ces deux exemples sont typiques,
car ce qu’ils révélent, ce n’est la ma-
nifestation d’aucun génie et on com-
prend sans peine que ces deux hom-
mes soient arrives a la fortune on aux
honneurs par leur valeur individuelle
acquise. Ce qui létablit: ciiirernent,
c’est que, arrivés & leur haute situation,
ils n’ont jamais fait montre des manit-
res ridicules et gauches qui caracté-
risent les gens parvenus.
Il existe donc une véritable perfec-
tibilité sociale pour lindividu, et tou-
te société qui veut accroitre sa pros-
périté et sa situation doit viser 4 Pim-
plantation d’un régime susceptible de
favoriser les efforts de l’individu a s’é-
lever davantage et par lui-méme.
Nous assistons tous les jours, dans
la colonie étrangére de Port-au-Prin-
ce ou d’autres villes de la République,
a 'avancement graduel et parfois ra-
pide d’individus qui ont débuté par
les fonctions les plus modestes pour
arriver & la situation d’associés.
Sans prétendre établir aucune com-
paraison entre ces étrangers, d’ail-
leurs fortement avantagés, et les Hai-
tiens, je puis pourtant dire que l’inté-
rét des affaires exige toujours que
soient placés ala téte ceux que d’in-
contestables aptitudes désignent et que,
partant, l’intérét particulier de ceux
ui travaillent est d’accroitre leur va-|-
b pérature du sol 4 un métre de profondeus
a augmenté depuis quinze jours.
leur et leurs aptitades personnelles.
Ce qui est vrai des entreprises par-
ticuliéres ne lest cependant pas tou-
jours des fonctions de l’Etat, ces fonc-
tions allant plus souvent aux favori-
sés qu’aux capables; et c’est l’occa-
sion pour nous de toucher du doigt
Van des plus désastreux effets du
in-
que
i2 président américain, M. Cleveland,
a débuté dans un> épicerie, et comme
garcon d2 courses, chiurgé Ge balayer
la maison, de casser du bois, d’allu-
mer les feux, et que lord Glascow, de-
venu ius tard gouverneur de la Nou-
velle Zéiande, a débuté par le métier
du Petit Chien et se.trouve entre Procy
et Japiter, pea élevée au-dessus de l’hosi-
zon.
de lune, mais le noyau 3 angmenté.
tce Peffort individucl, dispense de tra-
vailler a Paccroisseinent de la valeur
personnelle.
Et voila pourquoi, sans plus de dé-
mon=tration, il n’v a pas d’illettrés en
Norvege; pourquoi, en Angleterre,
toul le monde sait lire et lit; et pour-
quoi, wax Mtats-Unis, le garcon d’épi-
cerie devient président d’une des plus
grandes républiques sans préter 4 ri-
re et Sans altirer sur son pays le ri-
dicule et le grotesque qui ont marqué
Vempire de Soulouque, séduit, parla
traditionnelle teandance des Haltiens a
imiter la France, afin de donner a rire
e.... aux Franeais.
Priére d’aviser |]’administra-
tion de la moindre irrégularité
dans le service du«eMATIN»
atin qu'il y soit de suite rem >
id.
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RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
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DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
VENDREDI 23 AOUT
Barométre 4 midi 764,%
minimum 33.4
Températu uss 36,3
Moyenne diurne de la température 27,6
Le ciel a été clair le matin, nuageux et
couvert par moment dans |’aprés-midi.
Ora e au sud vers 1 heure. Un peu de pluie
a
eures 20 minutes. .
Le barométre reste stationnaire. La tem=
La cométe est entrée dans la constellation
on
Son éclat a diminud 4 cause du clair
Pour Mme Belmour
C’est vendredi prochain, 30 Aodt cou-
rant que sera chantée 4 l’église Cathédrale
uue messe solennelle de Requiem pour le
repos de l’4me de Mme Ve Belmour
pine, l’institutrice dont le souvenir est
vivace dans le cwur de ses anciennes ¢€-
léves.
Cette pieuse manifestation est due a 1’i-
Nnitiative de ses éléves reconnaissantes.
Hommage a Oswald
La brochure dditée par M. Félix Viard et
qui contient tout ce qui a paru 4 |’occa-
sion de la mort de notre poéte national Os-
wald Durand, est enventechez Mme Emm.
Montrozier, 107, Rue du Centre.
L’ouvrage est précédé d'un magnifique
portrait de l’auteur de Choucoune.
Mariage
Nous avons regu _ le faire part de mariage
LATAILLADE.
RAPPORT
Présenté a la Chambre francaise sur la
conventioncommerciale franco-haitienne,
par M. Jules Siegfried. député.
Messieurs, la convention commerciale du
31 Juillet 1900, qui régit nos rapports éco-
nomiques avec la république d’Haiti, ayant
été dénoncée le 31 octobre 1905, de nou-
velles négociations ont été engagées entre
les deux pays et elles ont abouti 4 la con-
vention du 30 janvier 1907, qui est soumise
4 la ratificatton du Parlement.
Haiti comprend la partie ouest de la
grande fle de Saint-Domingue, qui a appar-
tenu pendant de longues années a la Fran-
ce et dont Jes habitants, presque tovs né-
gres ou mulatres, ont conservé notre lan-
ue.
, Elle a une superficie de 28, 676 kilomeé-
de Mile Vérontove satis avec M. GreorGEs tres carrés et une population de 1,425,000
habitants. Port-au-Prince, sa capitale, qui
La béncdiction nuptiale leur a été don- : posséde un excellent port, en a 70,00.0
née en I’Eglise paroissiale de Jérémie le mar-
Les productions de la république d’Haiti
di 20 Aout dernier a 7 heures précises du ; sont principalement agricoles : elles se con-
matin.
Sincéres compliments aux
poux.
nouveaux é-
Tribunal civil
Le Tribunal civil en son audience spécia-
le du jeudi 22 Aout courant a rendu les
jugements suivants :
— 10 Entre Mme Auguste Vallés, née
Lucia Mahoticre, représentée par M*: Clé-
ment Dominiqne et Constantin Benuit ; et
|
|
ua-
ois
sent surtout de café d'une excellente
lité, de cacao, de coton, de sucre et de
d’ébénisterie et de teinture.
Son commerce représente environ 20
millions de francs 4 l’1mportation et envi-
ron 45 millions 4 l’exportation.
Les Etats-Unis en prennent la plus forte
part, surtout 4 l’importation, mais la Fran-
ce occupe le second rang et exporte 4 Haiti
environ 4,5000,000 fr. de produits manu-
facturés et importe environ 25 millions de
le sieur Blanc Stuart, représenté par Me J. i francs de mati¢res premiéres.
R. Delatour.
— 20 Celui qui déclare Joseph Daniel
Milfort Josaphat, représenté par Me C. Cé-
sar, non recevable en son action en tierce
Opposition, contre Mme Milfort Josaphatr,
téprésentée par M* J. L. Vérité.
— 30 Celui qui condamne Ia Campagnie
P.C. S. representée par Me Lespinasse, 4 dé-
guerpir et faire place netre des lieux occupés
par elle sur I’habitation Damier 4 la Croix
des Missions, appartenant aux consorts G.
Heurtelou représentés par Me J. B. N. Va-
lembrun dans les deux mois de la significa-
tion du présent jugement, sinon et faute
par elle de s’exécuter, elle paiera aux con-
sorts Heurtelou une astreinte de cing dol-
lars pour chaque jour de retard et qui la
condamne en outre 4 payer la somme de
2000 dollars aux demandeursconsorts Heur-
telou pour indue jouissance de leur bien du-
rant la période de trente sept mois d’occu-
pation.
— 40 Celui qui homologue la délibéra-
tion du conseil de famille de la mineure
Marcelle Brisson.
Le méme jour Mr G. Marseille a prétéser-
ment comme huissier exploitant prés le tri-
bunal civil.
Société de Sport Hippique de
Jacmel.
La Société de Sport Hippique de Jacmel
a Phonneur d’inviter les sociétés similaires
et les amateurs de courses 4 la féte d’inau-
ration de son hippodrome qui aura
le 15 Septembre prochain au
four Cap-rouge, banlieue de Jacmel.
It y aura des courses de chevaux de tou-
tes tailles. Les
dans «? Abeille »
réglements seront publiés
e Jacmel.
Je, soussigné, greffier du tribunal
de paix de la Commune de Pestel,
pone & la connaissance de tous que
ne signe plus comme par le pas-
96 Josep JonaTHas GERMAIN, mais
bien tout simplement J. Jonaruas
avec le méme paraphe.
Pestel 30 Aodt 1907,
%. Genmain.
|
|
Nul doute que nos exportations puissent
augmenter largement dans ce pays si ferti-
le et qui pourrait étre si prospére s'il n’é-
tait troublé trop souvent par des révolu-
tions qui l’appauvrissent et l’empéchent de
se développer.
C’est ce qui a engagé notre Gouverne-
ment a negocier la convention qui vous est
soumise aujourd’hui et qui, par les avanta-
ges qu'elle assure aux produits francais. aura
certainement pour cons¢quence d’augmen-
ter nos altaires.
Quelles sont les bases de cette conven-
tion ?
Le gouvernement haitien, dans le but
d’augmenter ses recettes budgétaires, a ho-
mologué un nouveau tarif le 4 septembre
1905 élevant notablement les droits de
douane, qui forment le plus clair des res-
sources de l’Etat. Ce tarif constitue le tarif
minimum dont les taux sont augmentés de
50 p. 100 au tarif général.
Aux droits principaux fixés par le tarif
haitien s’ajoutent des surtaxes de 50 p.100
et de 33 1/3 p. 100, ainsi que des taxes
e wharfage et de pesage.
La convention accorde a tous les produits
frangais le tarif minimum et elle consent
une réduction de 33 1/3 p roo aux produits
naturels ou fabriqués énumérés au tableau
B et gui représentent 61 catégories de mar-
chandises et 667 articles du tarif haitien.
Cette réduction d’un tiers s’applique sur
l’ensenble des droits principaux, de ceux
de whartage, de pesage, de visa et de sur-
xes.
En ce qui concerne les vins importés en
barriques, ils n’ont 4 accquitter qu’un cin-
quiéme du droit du ta.if maximum, déja
uit d’un tiers, ce qui fait 7 fr. 25 par
barrique au lieu de 40 fr. 19.
Pour les champagnes, la caisse de douze
bouteilles ne payera que 16 fr. 50 au lieu
de 70 fr. 60. droit du tarif minimum.
n prévision de modifications éventuelles
da tarif douanier haitien, modifications qui
auraient pu avoir pour conséquence de ren-
dre illusoires les avan eS an
uits frangais en vertu convention,
droits principaux du tarif pour les ar-
ticles énumérés au tableau B, ceux applica-
bles aux vins francais de toute origine, de
méme que les droits de tonnage, ne seront
augmentés pendant tout le temps que
E nouvelle convention restera en vigueur.
Le Gouvernement aurait voulu que la
réduction d’un tiers consentie sur les divers
droits fut égalément applicable aux droits
de tonnage sur les voiliers et sur les mar-
chandises débarquées par vapeurs frangais,
mais il s’est heurtc 4 l’opposition formelle
du gouvernement haitien, quia fait valoir
gue la part de notre pavillon dans le mon-
vement des ports haitiens n’était pas sufh-
sammenr élevée, par rapport 4 l'ensemble
des pavillons éirangers pourgu’il pat accor-
der un pareil avantage 4 nos navires sans
l'étendre aux navires de toutes les autres
nations et que, par suite, la réduction ameé-
nerait un. diminution considérable des re-
cettes du trésor haitien.
En échang: des avantages consentis 4 nos
produits ¢t 4 nos marchandises par la répu-
blique d'Hfaiti, l'article rer de la convention
dispoce que tes denrées ct les produits énu-
mérés dans Je tableau A annexéaladite con
vention, originaires de la république d’ Hai-
ti, bénéficieront 4 leur importation en Fran
ce et en Algcérie des taxes de douane les
plus réduites applicablesaux denrées et pro-
duits similaires de toute origine étrangere.
La république d’Haiti qui avait d’abord
réclamé notre tarif minimum pour tous les
articles s’est contentée de l’application de
ce tarif pour un certain nombre de mar-
chandises qu’elle exporte déja actuellement
en France, et qui se composent principale-
ment de matiéres premiéres telles que café,
cacao, chocolat, piment, bois d’ébénisterie
et de teinture, enfin de quelques produits
de l’agriculture haitienne, dont l’exportation
a été jusqu’ici sans importance et ne sem-
ble pas, du reste, devoir prendre jamais un
développement susceptible de porter aucun
prejudice 4 notre production nationale.
Enfin Varticle 6 de la Convention st:pule
Nouvelles Etrangeng
DEPECHES RECUES CE MATIN
Le « St-Germain »,
ST-NAZAIRE 23.— Le « Sty
est arrivé aujour@ hui sun gettin
Au Maroc.— A
souverains @Espanny fon las
toulonnaises. nets
Paris 23.— Des dernidreg Nouvelles
recues, il résulte qn’il n’y a pas
d’engagement nouveau au Maroe. +
On travaille activement a Toulon pou
installer des stalles 4 chevagy a
de transport « Mytho ».
22 roi et la reine d’Es
rendus hier & Arcachon et a Pant
Ministre de la Marine décida qu'il y4
avait pas lieu de ten-r compte du re
cours en grace, signé par 29 membre
du Conseil de guerre maritime qu:
condamna le capitaine de frégate Bar.
bin pour la perte du « Jean Bart»,
Liincendie des foréts toulonnaise
continue ; de uombreuses troupes fy.
ren Paulinper, deen gommbattre le fléay,
. Paulmier, uté st
Mt. Baul p u Calvados, ex
Les Blessés
CASABLANCA 22,.— 42 soldats frat-
| éris ont été blessés pendant le coz:
| bat d’hier inatin; parmi eux se tro
ve le Capitaine Detulles de la Légic
étrangere.
L’Acte d’Algésiras.
Pants 22.-— On affirme qu’a la suit
des conférences qui ont eu lien ces
jours derniers entre les membres
Ministere et les échanges de vues avec
M. Clémenceau, en ce moment ax
jeanx de Carlsbad, le gouvernement
qu’elle demeurera en application pendant) francais est plus résolu que jamais 3
une période de trois années 4 dater de sajs'en tenir uux termes de l’acte dal
mise a exécution, que dans le cas ot elle! gésiras; c’est-d-dire a ne pas entre
autres
® sur REGUSIMP :
Signés de MV Administ
ne serait pas dénoncée six mois avant l’expi- | prendre une guerre de conquéte.
ration de cette période de trois années, elle
demeurera exécutoire jusqu’\ expiration
d’un délai de six mois aprés la dénon-ia-
tion qui en sera faite par l’une des deux
parties contractantes.
En résumé, nous accordons notre tarif
minimum 4 28 marchandises originaires de
la république d’Haiti, principalement ma-
tiéres premiéres utiles 4 notre industric, et
par contre nous obtenons une détaxe de
331/3 p- 100 sur 61 catégories de mar-
chandises de notre industrie ou de noire
agriculture nationale représentant 567 arti-
cles du tarif haitien.
Dans ces conditions, votre commission
des douanes considére que cette convention
est de nature 4 développer nos affaires com-
merciales avec la république d’Haiti et elle
propose 4 la Chambre de |l’approuver et de
voter le projet de loi suivant :
Projet de loi
Article unique.— Le Président de la Ré-
ublique est autorisé 4 ratifier et, s'il ya
ieu, 2 faire éxécuter la convention com
merciale signée 4 Port-au-Prince le 30 jan-
vier 1907 entre la France et la République
d’ Haiti.
Une copie authentique dece document
demeurera annexée a la présente loi.
Journal officiel francais
No. du 27 Faille 1907
L’administration du « Matin »
annonce aux abonnés de la Ca-
quils ne doivent rien ver-
ser, abonnements ou
Accident d’impératrice.
WILHEMSHOHE 22,— Cet aprés-midi,
| pendant qu'elle faisait une partie de
tenuis, Pimpératrics a glissé sur le 90
| et s'est blessée a la jambe gauche. (3
| croit que cet accident obligera Sa Me
jesté & garder la chambre pendatl
quelque temps.
France et Canada. ;
Paris 22.— Ou apprend que les
pourparlers relatifs 4 uo accord com:
mercial entre la France et le Canals
seront bientot terminés. Cet accot
qui donne satisfaction aux deux pe
lies contractantes, sera probableme
signé d'ici peu.
Le Choléra
BERLIN 23.-- Des autorités pra
siennes suivent avec grande ant
les nouvelles annongant que le ce
kira se propage en Russie ; 1es der
niers rapports indiquent gue le
a fait son apparition sur les nveés
la Vistule. Les autorités ont donne
instructions pour que de sirictes
pections sanitaires soient faites
bord de tous les navires arrivadl
territoire prusssien par la Vistule.
Le Bandit met des troup
en déroute a0"
WASHINGTON 233. — be Depa ds
d’Etat vient d’étre informe Pp?â€
ches de Tanger que le bandit Raisoe
li a mis en déroute [es troupes
voyées par le sultan pour Oran;
mise en liberté du Caid Mac- trot
la vilie maure d’Alcazar, qui
ve a deux jours de Tanger,
danger.
4
CN TE
Traité d’extradition
les EE. UU. et Espagne.
BUCHARS amnistie aux prisonniers
900 prétres militants, ni aux
B3.— M. Collier, Ministre
MO négocie un traité d’éxtra-
Son ont
Amnpistie
| 23.— Le roi Charles a
3000
ee iqués dans larécente révolte a-
pa Cette amnistie ne s’étend pas
es condamnées pour meurtres
mis pendant cette période de ré-
‘accident de chemin defer
cuam, Alabama 23.— Qua-
oman nes ont été tuées et dix
bessées dans un accident de che-
nin de fer qui out lieu aujourd’hui
entre Adzer et John.
Une note officielie
5 %3.— Une note officielle lan-
sb cat apres-midi dément formelle-
ment la rumeur qu'il existe des dis-
sensions entre les Cabinets de Madrid
# Paris et que la France avait propo-
3 alEspagne de faire une expédition
dans V'intérieur du!Maroc.
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