Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
August 21, 1907
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Full Text
sn» ANNEE, Ne 118

PORT-AU-PRINCE (aaim1)

MERCREDI, 21 AOUT 1907.



Le Matin

QUOTIDIEN



ABONNEMENTS :

pak MOIS Une Gourde D’avance

DEPARTEMENTS & ETRANGER :

Frais de poste en sus.

DImEcTEUR:

Clément



Magloire,

REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.



LE NUMERO 10 CENTIMES.

Les abonnements partent du rer. et du 15 de chaque
mois et sont payables d’avance

Les manuscrits insérés ou non ne sont pas remis.



Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45; Ruc Roux ou Bonne-Foi.

Un episode de | Histoire politique dHait

SOUS LA PRESIDENCE DU GENERAL SALOMON

Alexandre Dumas fils, dit, dans une
deses remarquables préfaces qui sort
des trésors de bons sens, d’esprit et
dironie qu’apres avoir bien étudié
les hommes s’awitant, effarés, lorsque
des questions sociales nouvelles se
posent,— il était arrivé a cette conclu-
sion quils'n'étaient quedes imbéciles.
Etpar imbéciles, le’Maitre entendait les
tres faibles d’esprit, de corps et d’:-
me, qui tlottent ala surface des cho-
ws et & la inerci des courants.

Ces rétlexions me sont venues Ce
Malin en Jisant des allusions transpa-
Mates faites 4 notre campagne sociale
per un écrivein trés-vague et trés mal-
Mevé. Dai: un article de la semaine
dernigre, cependant, j’avais cru néces-
saire de préciser le véritable sens de
ses iiées alin de dissiper toute équi-
voque.

Maisil y a des esprits superficiels
et tourmentés qui se lancent d’un
bond aux extrémes, prétendant prou-
ver quils ont parfaitement compris,
oubliant que dans les questions scien-
hfiques surtout, les injures ne peu-
Vent étre des arguments.

Aux données précises basées par
de savants professeurs sur des expé-
Mmentations patientes, aux méthodes,
aux formules, aux arguments, on ré-
pondra par d’étranges et grotesques
traits ou se devine l’esprit ombrageux
‘ua potte raté dont les productions
ont 6t6 condamnées par les vrais ar-

'_Notez que seuls les ratés n’auront
PS.compris nos véritables intentions
tjamais on ne verra parmi ceux qui
ROWS Montrent le poing un Massillon
, cou, un Damoclés Vieux, un Cons-
lin Mayard, un Etzer Vilaire, un
Y lee Moravia, un Edmond Laforest..
*-. Gar, chantres mélodieux et su-
6s, ils charment les générations
teoura possies et de leurs réves;
f$ vers resteront puisque ce sont
hee smbirés, puisque l’esprit d’en hant
anne quand les strophes d’or dé-
cet les Sclatantes beautés de leur
be ee divine. Ils savent que la cam-
9@a Matin est juste; ils ont
eclence, ceux-la, de lear rdle éle-
8 ils ne se croiront atteints

Mais Cris de mort.
les autres,ce sont les imbéci-

yor Damas ot; je les renvoie Nor

|

i

C’érait Panndée 1883. Vu la. situation
troublée du pays, et prenant ombrage de
Pintluence du General Nord Alexis dans le
Département du Nord, le Président Salo-
mon le fit arrcter et jeter en prison A Port-
au-Prince ot il fut soumis au régime le
plus sévére.

I Démarches de Madame Nora

Madame Nord Alexis abandonna tous ses
intéréts dans le Nord et se rendit A Port-au-
Prince, afin de pouvoir suivre de prés l’af-
faire de son cher époux et faire valoir tous
ses efforts en vue d’obtenir sa mise en li-
berté. A cet effet elle fit intervenir de nom-
breux amis, tous, personnes intluentes, qui
se heurtérent 1 @ un non possumus » ab-
solu de la part du Président Salomon.

J’érais A l’épogue simple Consul d'une
République amie, mais le Président Salo-
mon me tenait en haute estime, 4 cause
des services que j'avais rendus 4 son gou-
vernement, et je jouissais de sa contiance
et d’un grand crédit dans son entourage
immeédiat.

Or, un jour, Madame Nord Alexis, qui
m’avait coanuen 1879, vint me voir a
mon Consulat pour me prier d’aller au Pa-
lais voir le Président et lui parler en faveur
de son mari. Je l'agcueillis avec tous les
égards qui lui étaient dds, mais je dus lui
dire avec tous les ménagements possibles,
respeciant salégitime douleur, qu aussi
bien que moi, elle devait savoir que des
démarches infructueuses avaient été faites

fusieurs fois dans ce but pres du Prési-
ent, et que celui-ci avait fini par déclarer
qu'il ne voulait plus entendre parler de
cette affaire. |

- Je le sais, me répondit Madame Nord,
mais je sais aussi que vous étes l'enfant du
Président etqu’il ne peut rien vous refuser.
( Pour cette phrase, Madame Nord fit usage
du créole, langage si expressif que je ne
résiste pas au désir de ee les mols :
« Oa méme cé pitite Président ; li pas
gagné arien pour refas¢ on ». Et elle 2-
jouta : . ‘

— Dites au Président que le Général
Nord Alexis s'engagera forme t ine
faire contre son gouvernement pen-

dant toute Ia durée de sa Présidence, et
que, en girantie de cette promesse, je con-
sens a bypoteduer A PEtat tous les biens
que je posscde dans le Nord. »

Convaincu de la sincérité des paroles de
la noble dame, ému par la chaleureuse ex-
pression de ses sentiments, profondément
remué,paf l’explosion de sa douleur, de ses
craintes, de son angofsse indescriptible, je
lui promis que j‘irais trouver le Président et
que je ferais tout ce qui dépendait de moi
pour plaider la cause confi¢e 4 mes bons
soins.

Quelles effusions de la part de Madame
Nord ! Mais en femme de téte, comme fem-
me de cceur elle venait de se montrer, elle
me fit remarquer gue les mauvaises nou-
vellesquiarrivaient de Miragoine exigeaient,
ctant donné I’esprit inguiet er ombrageux
du Président Salomon, la plus extréme di-
ligence de ma part.

— Vous avez raison, Madame, lui dis-je,
et des que Vous serez partie, le temps de
changer de vétement, je me rendrai au
Palais.

Reconfort¢e par ces paroles, Madame
Nord prit congé de moi trés affectueuse-
ment ets’en alla, caressant dans son cceur
la presque certitude de voir réussir la dé-
marche que j’allais risquer. Quant a » moi,
je n’osais pas me flatter par avance d’un
succes. J’avais mes raisons!

II Mon entrevue avec le
_ Président Salomon

Javais mes grandes et mespetites entrées
au Palais ot iln’y avait pas de consigne pour
moi. Je m’exprime mal il; y en avait une:
celle de me faire arriver jusqu’au Président
4 n’importe quelle heure da jour ou de
la nuit, fdt-il méme déji couché.

Madame Nord m’avait quitré 4 midi. A
1 heure, j'étais introduit dans le Cabinet du
Président qui, en me voyant, s’écria:

— Mon cher Consul, vous venez plai-
der une bien mauvaise cause.

Ma surprise fut grande, mais eile ne du-
ra que le temps d'un éclair. En effet, mon
Consulat se trouvant en face du bureau de
la Place, je compris que le Président Salo-
mon, au moment mon arrivée an Ps-

instruit de la visite dont
mavait honoreé Madame Nord. Tl taut ree
connaitre gue sa police ctait bien faite !
Aussi, puis je répondre au Chef de Etat
presque du tac au tac:

— Me, compliments, Président, pour
votre 6.2. ©) perspicacité. » Je viens, en
cHet, plaider une cause. T’on pretend, et
Vi. Exe. athrme, qu'elle est mauvaise, mais
A supposer qu'elle le soit) réellement,
est un axiome juridigue « qu'il n’y a pas
de mauvaise cause « quine soit défen-
dable »

—— Assevez-vous, Consul, je vous ccoute.

— Eh bien, oui, President, je viens plai-
der-la cause du Général Nord Alexis.

Et aprés lui avoir fait part de la démare
che de Madame Nord Alexis, de Vengage-
ment que le Général et elle prendraient,
et des engagemen:s offerts, j'ajoutai :

— Miragoine est en armes et toutes les
turces et les resources de la nation sont em-
ployces 4 en faire le sicye. Jacmel et Jeérd-
mie s’agitent et semblent vouloir se pro-
noncer en faveur du mouvement de Mira-
godine. Reste le Nord, trés mécontent de
l’arrestation du Général Nord Alexis. Si le
Nord bouge, tout est perdu! Eh bien,
Président, vous n’iznorez pas que Madame
Nord, par sa naissance, fille, m’a-t-on dit,
de l’Ex-Président Pierrot, que le Général,
par le prestige de son caractcre et de sun
autorité, et les deux, par leur position so-
ciale et de fortune, sont tres intluents dans
le Département du Nord. Par conséquent,
2 mon avis, ce serait faire un acte de haute
politique que de s’attirer, sinon la sympa-
thie, la neutralité du Département du Nord,
et, pour ce faire, vous avez, Président, 4
votre disposition un atout majeur, la mise

lais, ctaie deja

en hiberté immédiate du néral Nord
Alexis.
« Le Général et sa digne et noble

gne, dont j’ai pu apprécier_ I’élévatiqn Nes
sentiments dans son entretien avec moi ce
tantdét, liés par la reconnaissance, sauraient
répondre comme il convient, je m’en por-
te garant, a cet acte de bienveillance de
votre part. Et je ne parle pas garanties
matérielles offertes par Madame Nord.

A ce point, le Président m’ineerrompit |
pour me demander : ©

~- Quel Age avez vous, ‘Consal ?

— Trente-neuf ans révoius, Président ;
mais oserai-je demander quel rapport.....
— Quel bon avocat vous auriez fait !
— Alors, Président, j’si canse gagnée @

— Oh! n’sllons pas siviee



a
CHAMBRE DES DEPUTES

Et le Président se mit a réttéchir quel-
ques instants, apres quoi il me dit :

— Tencz, Consul, j'ai pleine confiance
en vous et je sais que vous ne sauriez
me tromper. Vous irez de ce pas trouver le
Géncral Nord. Causez longuement avec
lui, sondez-le bien, racontez- ‘Tui votre en-
trctien avec Mme Nord et revenez me voir
pour me fatre part de l’entrevue. »

Il prit ensuite du papier et, au crayon,
ccrivit un mot pour le Général Gardien de
la Prison lui ordonnant de me laisser com-
muniquer avec le Gal. Nord Alexis.

III Mon entrevue avec le Géné-
ral Nord.

Dix minutes apres mon arrivée, le Géné-
ral Nord fut introduit en ma _ présence,
dans une salle ad hoc, et, sur un signe de
moi, le Gardien se retira, nous laissant
seuls.

Je ne tichera: pis de décrire ce que j¢-
prouvai en apercevant sur les traits et sur
toute la personne du Général Nord les tra-
ces des souttrances morales et physiques
endurces par tut pendant ces quelques mois
de captivite !

Nous nous donnimes laccolade et
mimes dcauser. Je passe sous silence
conversation, me bornant \ transerire

nous |
notre |
ces

mots de General :

—- Non seulement je contirme, approuve |
et ritific tout ce que Mme Nord Alexis a
dit ec otfert, mais encore sachez, mon cher |

Consul, que pour sorur de cet enfer oil je |
soutire tant, je suis pret dom "en aller en
exil, Wimporte ou, au choix du Président.

1V.— Mon retour au Palais

A 3 1.2 heures, j’¢tais denouveau en pre-
sence du Président a qui je rendis compte
de mon entrevue avec le Général. Le récit
que jen fis impressionna vivement le Prési-

ent, et, en le voyant dans cet état, j’ajou-
tai chaud, chaud

— Jusqu’i présent, Président, vous vous
ctes toujours bien trouvé de ma_fagon de
vous Servir : vous l'avez souvent dit. Eh
bien, je crois vous rendre un service signalé
en me permettant de vous conseiller de
mettre en liberté le Gal Nord Alexis, de la
future conduite duquel j’oserai répondre
ma ttre sur le billot. Vous accepterez ou |
non les garanties offertes, 4 votre conve-
nance.

— Ainsi donc, vous me conseillez cela,

Consul ? Savez-vous que dans la situation
actuelle c'est grave ?
Encore une tois, Président, vous fe-
riez acte non seulement de bienveillance
mais de haute politique. Je vous en donne
l’assurance.

— Je le répete, quel bon avocat vous au-
riez fait, Consul. Je dois avouer que vous
m’avez touché par la chaleur et l’intelli-
gence ( textuel ) déployées par vous en
cette atlaire, et je suis heureux de vous dire
que d'ici demain, j’aurai fait le nécessaire

ur la mise en liberté du Général Nord.

ous ouvez aller en donner l’assurance 4
Mme

Apres : avoir été chez cette dame, a qui
j'annongai l'heureuse nouvelle, je ren-
trai A mon Consulat, content et satisfait
de ma journée. Il était environ 5 heures.

( La fin & demain )



Fermeture de la malile

Les dépéches pour Inagues, New-York
et I’Europe ( via-N.Y par le sjs « ALLE-
. D-

&
se

pour Petit-Goive, Jérémie et la
Jomsicee fur} par ai ne RGINIA » seront
heures precices.
; "port et Price, $t Aout 1907

tm

| iixes sur

Complétant nos informations con-
cernant les deux projets de loi dépo-
sés derniérement par le Secrétaire
d'Etat des Finances, nous en donnons
les principaux articles.

Loisurl’ Enregistrement. — A partir du
ler octobre 1907, les droits propor-
tionnels tels quwils sont mentionnés
dans ta loi du 28 juillet 1828 -+eront

doublés. Il sera pergu un droit pro-
portionnel de % 0/0 sur toutes les opé-
antichreése.

rations qui comportent
Continueront a étre
percus en monnaie
nationale eten mon
nuie étrangere les
droits auxquels don
nent ouverture les
actes présentés a
Venregistrement.
impot sur TAl-
cool. — Prohibition
de Uabsinthe et des
boissons alcooliques
falsifiées. Les droits
les eaux
de vie, cognacs,
sirch. whiskys, ge-
nievres et toutes
autres boissons sSi-
milaires sont aug-
mentés a partir. du
ter octobre 1907 de
100 0/0, sans préju-



A la séance d’hier, la Chambre a
sanctionné uh procés-verbal et dé-
pouillé sa correspondance

imsnédiatement aprés, I’ Assemblée a
procédé aux élections sénatoriales. M.
le Député S. Archer, président de la
Chambre et le citoyen Prédélus Colas,
ayant réuni la majorité des sultrages
ont été élus sénateurs de la Républi-
que, le premier pour Ouest en rem-
placement de feu le sénateur Emile
Brossard, le second pour le Nord-
Ouesten remplace-
ment du sénateur
Tiphaine, décédé.

Ont été votées les
conclusions du rap-
port de la commis-
sion des Comptes
généraux qui don-
nent décharge plei-
ne et entiere aux
anciens secrétaires
d’Etat de I Exercice
4902-1903.

Comme le_ pres-

Commission est for
mée pour rédiger |
«l’Adresse au Peu-
ple», Cette commis-
sion est composée

dice des 33 1/3 0/o Y de MM. les Députés
et 50 o'o et de la M. ARCHER, A. Dumas Chancy,
surtaxe de 25 0/0 Président de la Chambre des Députés \\._ Bellegarde, B.
or américain. C. Laroche, P. Sa-

Sont également ELvu vain, C. Léon, X.

augmentés de 50 ojo
sans préjudice des
droits additionnels

'les autres boissons alcooliques pré-

vues au tarif. Les vins de table, blancs
et rouges autres que ceux dits vins
fins, vins doux et de dessert, sont ex-
onérés des augmentations portées a
article précédent.

Nouvelles Elrangerés

DEPECHES RECUES CE MATIN







Station de Port-au-Prince, 21 Aotit 1907

Un ultimatum

CASABLANCA 19.— Les Maures en-
tourent Casablanca. Ils ont envoyé
hier soir un ultimatum au général
Drude, l’informant que s’il ne se ren-
dait pas,ses troupes seraient extermi-
nées et la ville détruite. Le général
francais n’a fait aucun cas de cet ulti-
matum. On s’attend 4 ce que le camp
francais soit attaqué ce soir.

La Peste Bubonique

HaRBIN 19.— La peste bubonique a
fait son apparition dans la région
méridionale de la Mandchourie. 16
cas suivis de mort ont déja 6té enre-
gistrés.

WasHINcTon 19.— Au bureau cen-
tral de la Marine Hospital Service, on
a recu des avis officiels de San-Fran-
cisco de Californie annongant qu’on
avait e.registré trois cas de peste
bubonique dans cette ville. Les trois
malades sont morts.

Ua accident

Sanoma, Penn 19.— Dans une mine

charbon dece district, une cage

Senateur de la République.



N. Pierre-Louis. :

Le Président de la
Chambre, M. Ar-
cher, ayant 4té é6élu sénateur, le 1°" se-
crétaire du bureau, M. le Député Ger-
son Desrosier le remplace pour le res-
te de la session.

Le nouveau Sénateur prétera ser-
ment a la séance d’aujourd’hui

contenant un certain nombre de_ mi-

neurs est tomb4é a un2 profodeur de

i pieds , 5 mineurs sont morts, trois
nt 6té blessés gravement.

Tren)blement de ttrre

SaN-JUAN-DE-PORTO-R1co 49.— Hier:
soir vers 7 heures, une secousee de
tremblement de terre s’est fait sentir.
Le phénoméne s’est produit de nou-
veau ce matin a 4 heures ; il n'y a eu
aucun dommage.

Conférence de la Paix.

La-HayYeE 19.— La conférence de la
Paix a approuvé une proposition pré-
sentée par les délégués anglais confir-
mant la résolution adoptée par la con-
férence de 1899 au sujet de la limita-
tion des budgets militaires.

Mort @’un chef de détectives.

New-York !9.— M. Robert A. Pin-
kerton, chefde l’Agence de détecti-
ves de cette ville, est mort le 12 ct, en
mer pendant qu’il se rendait en FEu-
rope pour se remettre de ses fatigues.

La situation a Mazagran.

Capix 19.— Un paquebot espagnol
venant de Maza 2agran est arrivé aujour-
@hui ici avec réfagiés espagnols.
L’un d’eux, une fem ne, est devenue
folle aprés avoir vu son mari et ses
deux’ file assassinés par les arabes.
Tous ces Danuiés sont unanimes & di-

ue le bo
est névitable. . ement de Mazagran

2 Un sous-marin sacrifie







Violation du territoire Véné2 116);
LonoreEs 19.— Le Foreing Officg
recu aujourd'hui confirmatiy, de at
nouvelle annoncant la Violation
territoire vénézuélien Par an o
et des soldats anglais ; il allribue
incident au zéle maladroit du cap;
ne Calder et il s’appréte a le révler

voie diplomatique.

{
t

LonpDrRES 19.—.L’Amirag
est sur le point de sacrifier ur qa
premiers sous-marins du type , Hoh
land » 4 des expériences ayant pow
but de déterminer Il’effetde fe €xplosiog
des torpilles sur les navires de eg

genre.
Contre les juifs

ST-PETERSBOURG 19.— L’Union gy
peuple russe a récemment envoyé 3
'Empereur, une adresse demanday
exclusion des juifs de la prochai
Douma afin, dit-elle, d’avoir m
ment exclusivement russe,

On dit que le Tzar a écrit en marge |
de c2 document : « Recu avec plaisin

Actes de bravoure
CAsaBLANCA 19 soir. — Au point dy

an parle.

j) vue militaire, Vengagement d'aujour.
crit la Constitution, | d@huiwa été qu’une affaire sans im
a latin de chaque |

législat ure, UN€,; moins un exemple splendide de br

portance ; mais il n’en reste pes
voure individuelle. Malgré le feu ter.
rifiantdes fusils & tir rapide et de
mitrailleuses, les cavavaliers arabes
se sont avancés a plusieurs reprises
face aux lignes francaises ; de lear
coté les soldats francais ont fait prea
ve d’un entrain endiablé. Les 50 spe
his envoyés en reconnaissance, se vw
yant subitement enveloppés par 2.008
cavaliers arabes, (se frayérent un che
min en sabrant dans le tas. A I'art-
vée d’un autre détachement de *
his envoyés 4 l’aide des premiers, ls
cavaliers arabes s’enfuirent, frappée
de terreur.

Troupes de Renfort.
ORAN 19.— Mille hommes de tror
pes de renfort partiront d’ici mercred
ou jeudi a destination du Maroc.

Une déclaration de M. Barthou |

Pau 19.— Dans un discours quilt
prononcé aujourd’hui, M. Barthos
ministre des Travaux publics, a délr,
ré que la situation au Maroc ne mest.
cait en rien la paix de I’Europe, toeltt
les ,puissances étant unan mes & re
zonnaitre ce qu’a de juste [action 4,
la France dans cet Empire.

Uue bataille a Casablanca

Panis 20.— Des renseignemen's re
cus ici, il résulte que c'est ane verity
ble bataille qui eut lieu & Casablanca
ie 19 aout. Il y avait 7.000 marocaits
engagés ; la bataille dura
Nous avons ea deux tués ot
Les marocains subirent de Pe
énormes.

Le courage des Maures

CASABLANCA 20.— Inébranlables oe
leur cou ; méme apres en
tes d’hier estimées a 2.000
les Maures s’avancérent ce
demi-cercle dans l’intention
per la ville, mais les obus des
de guerre leur firent subir ua
échec. ;

hommes
matio

d’envelor
pavire

pouw!

Une explosion des

BERLIN 20.—Les directeurs 60 eae
nes de Shantuhg ont recu av)

uae dépéche de Tsingtan lear anne

cant qu’ane explosion dé

tik

vait dans" les mines so
raines de Te 5 allemands # a
chinois ont tués.



Soldats shérifiens
990.— 300 soldats shérifiens
Tans d’élite, commande habituel-

‘Le commandant est Oscar Dahl, capi-
taine de vaissxeau.
ec «@ Harald Haarfavre » vient de Por
. ae ; ” to-
r le Caid Sic Henry Mac- | Cabello ct Santo-Domingo apres



ent pa











arine
zagran.
Un train qui dé aille

‘ewPORT 20.— Un train de passa”
. se rendant de Texarkana ast
iga déraillé pres d'ici; plusieurs
opnes auraient été tuées.

a es

MIS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
| ‘METEOROLOGIQUES

' LIGNE HOLLANDAISE

estattendu de New-York, jeudi, 22 cou-
rant, pour continuer probablement
dans la soirée pour Naint-Marc, Petit-
Goave, Cayes, Jacmel & Curacao.

GERLACH & C2, aGENTS.

e



au commerce n’ctre plus responsable
desactes de Mmelkimmanuel Petit, née
Hermance Bernard, ce, en attendant
divorce lui soit



Observatoire qu'une action. en
, Intentée,

DU
! Port-au-Prince, 19 Aodt 1907.
IHINAIRE COLLEGE St-MARTIAL | ees tee EY OME
|

ESANOFELE



































———

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enne diurne de la température 29,8

Le ciel a été assez clair toute la journée.
température dépasse la normale de deux |
és. Le baromctre a baissé irés peu.

J. SCHERER

Sénat
Séance du 20 aotit 1907

le grand Corps dépouille sa correspon-
, puis sur la proposition du sénateur
phia, consacre par un vote que la lot
es crédits supplémentaires doit étre
oyée a l’examen de la commission des
ces.

Les budgets de I'Instruction publique, |
Finances, des Relations Extérieures, de |
Bsti votés ainsi que celui des |
eset moyens. Certaines diminutions fai- |
parlacommission au budget de I’Ins- |
tion publique ont été maintenues.
Anover la création d’une chaire deconfé-
au Lycée National et l’augmentation
‘Isade la subvention accordée 4 l’Ecole
sir St-Alexis, dirigée par Mr Alexis La-







la modification dont nous avons parlé
COnernant le contrat de |’Eclairage de
au Prince et du Cap-Haitien, est en-
Yotée par le Sérat ainsi que la loi
la trappe de 2 millions denic-

tm pieces de 50 et de 20 centimes.

Téalegramme funébre

tUégramme recu ce matin annonce

aux Gonaives de Mme WILLIAM

oe acatherine Laraque, décédée hier j
ir.

ee ————————

Les avocats du barreau de Port-au-
Prince sont priés de déposer, au Gref-
fe du Tribunal civil de ce ressort, une
liste des affaires qu’ils ont en leur
possession et qui ne sont pas encore
appelées du role.

Fait au Grefte le juillet 1907.

Le Greffier du dit Tribunal,





tinctres condoléances 4 notre ami Dr LEBRUN.
lh sicruellement éprouvé.
avire de guerre
le entré un cuirassé d’escadre nor- Commune °
« Harald Haarfagre ». de Por t-au-Prince
d@usage ont été échangés 4 son AVIS

avec a batterie du Fort Se-Clair.

: laarfagre » déplace 3,800
p 800 équipage est de 260 hommes;
"eat S© compose de 2 canons
@ en tourelles de 21 cm de|Pp

En raison des travaux de réfection
ui s’exécuteot actuellement Rue de
la Révolution ou de ’Enterrement, a
artir de la Rue Paves, le public. est
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Le Matin

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REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.



LE NUMERO 10 CENTIMES.

Les abonnements partent du rer. et du 15 de chaque
mois et sont payables d’avance

Les manuscrits insérés ou non ne sont pas remis.



Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45; Ruc Roux ou Bonne-Foi.

Un episode de | Histoire politique dHait

SOUS LA PRESIDENCE DU GENERAL SALOMON

Alexandre Dumas fils, dit, dans une
deses remarquables préfaces qui sort
des trésors de bons sens, d’esprit et
dironie qu’apres avoir bien étudié
les hommes s’awitant, effarés, lorsque
des questions sociales nouvelles se
posent,— il était arrivé a cette conclu-
sion quils'n'étaient quedes imbéciles.
Etpar imbéciles, le’Maitre entendait les
tres faibles d’esprit, de corps et d’:-
me, qui tlottent ala surface des cho-
ws et & la inerci des courants.

Ces rétlexions me sont venues Ce
Malin en Jisant des allusions transpa-
Mates faites 4 notre campagne sociale
per un écrivein trés-vague et trés mal-
Mevé. Dai: un article de la semaine
dernigre, cependant, j’avais cru néces-
saire de préciser le véritable sens de
ses iiées alin de dissiper toute équi-
voque.

Maisil y a des esprits superficiels
et tourmentés qui se lancent d’un
bond aux extrémes, prétendant prou-
ver quils ont parfaitement compris,
oubliant que dans les questions scien-
hfiques surtout, les injures ne peu-
Vent étre des arguments.

Aux données précises basées par
de savants professeurs sur des expé-
Mmentations patientes, aux méthodes,
aux formules, aux arguments, on ré-
pondra par d’étranges et grotesques
traits ou se devine l’esprit ombrageux
‘ua potte raté dont les productions
ont 6t6 condamnées par les vrais ar-

'_Notez que seuls les ratés n’auront
PS.compris nos véritables intentions
tjamais on ne verra parmi ceux qui
ROWS Montrent le poing un Massillon
, cou, un Damoclés Vieux, un Cons-
lin Mayard, un Etzer Vilaire, un
Y lee Moravia, un Edmond Laforest..
*-. Gar, chantres mélodieux et su-
6s, ils charment les générations
teoura possies et de leurs réves;
f$ vers resteront puisque ce sont
hee smbirés, puisque l’esprit d’en hant
anne quand les strophes d’or dé-
cet les Sclatantes beautés de leur
be ee divine. Ils savent que la cam-
9@a Matin est juste; ils ont
eclence, ceux-la, de lear rdle éle-
8 ils ne se croiront atteints

Mais Cris de mort.
les autres,ce sont les imbéci-

yor Damas ot; je les renvoie Nor

|

i

C’érait Panndée 1883. Vu la. situation
troublée du pays, et prenant ombrage de
Pintluence du General Nord Alexis dans le
Département du Nord, le Président Salo-
mon le fit arrcter et jeter en prison A Port-
au-Prince ot il fut soumis au régime le
plus sévére.

I Démarches de Madame Nora

Madame Nord Alexis abandonna tous ses
intéréts dans le Nord et se rendit A Port-au-
Prince, afin de pouvoir suivre de prés l’af-
faire de son cher époux et faire valoir tous
ses efforts en vue d’obtenir sa mise en li-
berté. A cet effet elle fit intervenir de nom-
breux amis, tous, personnes intluentes, qui
se heurtérent 1 @ un non possumus » ab-
solu de la part du Président Salomon.

J’érais A l’épogue simple Consul d'une
République amie, mais le Président Salo-
mon me tenait en haute estime, 4 cause
des services que j'avais rendus 4 son gou-
vernement, et je jouissais de sa contiance
et d’un grand crédit dans son entourage
immeédiat.

Or, un jour, Madame Nord Alexis, qui
m’avait coanuen 1879, vint me voir a
mon Consulat pour me prier d’aller au Pa-
lais voir le Président et lui parler en faveur
de son mari. Je l'agcueillis avec tous les
égards qui lui étaient dds, mais je dus lui
dire avec tous les ménagements possibles,
respeciant salégitime douleur, qu aussi
bien que moi, elle devait savoir que des
démarches infructueuses avaient été faites

fusieurs fois dans ce but pres du Prési-
ent, et que celui-ci avait fini par déclarer
qu'il ne voulait plus entendre parler de
cette affaire. |

- Je le sais, me répondit Madame Nord,
mais je sais aussi que vous étes l'enfant du
Président etqu’il ne peut rien vous refuser.
( Pour cette phrase, Madame Nord fit usage
du créole, langage si expressif que je ne
résiste pas au désir de ee les mols :
« Oa méme cé pitite Président ; li pas
gagné arien pour refas¢ on ». Et elle 2-
jouta : . ‘

— Dites au Président que le Général
Nord Alexis s'engagera forme t ine
faire contre son gouvernement pen-

dant toute Ia durée de sa Présidence, et
que, en girantie de cette promesse, je con-
sens a bypoteduer A PEtat tous les biens
que je posscde dans le Nord. »

Convaincu de la sincérité des paroles de
la noble dame, ému par la chaleureuse ex-
pression de ses sentiments, profondément
remué,paf l’explosion de sa douleur, de ses
craintes, de son angofsse indescriptible, je
lui promis que j‘irais trouver le Président et
que je ferais tout ce qui dépendait de moi
pour plaider la cause confi¢e 4 mes bons
soins.

Quelles effusions de la part de Madame
Nord ! Mais en femme de téte, comme fem-
me de cceur elle venait de se montrer, elle
me fit remarquer gue les mauvaises nou-
vellesquiarrivaient de Miragoine exigeaient,
ctant donné I’esprit inguiet er ombrageux
du Président Salomon, la plus extréme di-
ligence de ma part.

— Vous avez raison, Madame, lui dis-je,
et des que Vous serez partie, le temps de
changer de vétement, je me rendrai au
Palais.

Reconfort¢e par ces paroles, Madame
Nord prit congé de moi trés affectueuse-
ment ets’en alla, caressant dans son cceur
la presque certitude de voir réussir la dé-
marche que j’allais risquer. Quant a » moi,
je n’osais pas me flatter par avance d’un
succes. J’avais mes raisons!

II Mon entrevue avec le
_ Président Salomon

Javais mes grandes et mespetites entrées
au Palais ot iln’y avait pas de consigne pour
moi. Je m’exprime mal il; y en avait une:
celle de me faire arriver jusqu’au Président
4 n’importe quelle heure da jour ou de
la nuit, fdt-il méme déji couché.

Madame Nord m’avait quitré 4 midi. A
1 heure, j'étais introduit dans le Cabinet du
Président qui, en me voyant, s’écria:

— Mon cher Consul, vous venez plai-
der une bien mauvaise cause.

Ma surprise fut grande, mais eile ne du-
ra que le temps d'un éclair. En effet, mon
Consulat se trouvant en face du bureau de
la Place, je compris que le Président Salo-
mon, au moment mon arrivée an Ps-

instruit de la visite dont
mavait honoreé Madame Nord. Tl taut ree
connaitre gue sa police ctait bien faite !
Aussi, puis je répondre au Chef de Etat
presque du tac au tac:

— Me, compliments, Président, pour
votre 6.2. ©) perspicacité. » Je viens, en
cHet, plaider une cause. T’on pretend, et
Vi. Exe. athrme, qu'elle est mauvaise, mais
A supposer qu'elle le soit) réellement,
est un axiome juridigue « qu'il n’y a pas
de mauvaise cause « quine soit défen-
dable »

—— Assevez-vous, Consul, je vous ccoute.

— Eh bien, oui, President, je viens plai-
der-la cause du Général Nord Alexis.

Et aprés lui avoir fait part de la démare
che de Madame Nord Alexis, de Vengage-
ment que le Général et elle prendraient,
et des engagemen:s offerts, j'ajoutai :

— Miragoine est en armes et toutes les
turces et les resources de la nation sont em-
ployces 4 en faire le sicye. Jacmel et Jeérd-
mie s’agitent et semblent vouloir se pro-
noncer en faveur du mouvement de Mira-
godine. Reste le Nord, trés mécontent de
l’arrestation du Général Nord Alexis. Si le
Nord bouge, tout est perdu! Eh bien,
Président, vous n’iznorez pas que Madame
Nord, par sa naissance, fille, m’a-t-on dit,
de l’Ex-Président Pierrot, que le Général,
par le prestige de son caractcre et de sun
autorité, et les deux, par leur position so-
ciale et de fortune, sont tres intluents dans
le Département du Nord. Par conséquent,
2 mon avis, ce serait faire un acte de haute
politique que de s’attirer, sinon la sympa-
thie, la neutralité du Département du Nord,
et, pour ce faire, vous avez, Président, 4
votre disposition un atout majeur, la mise

lais, ctaie deja

en hiberté immédiate du néral Nord
Alexis.
« Le Général et sa digne et noble

gne, dont j’ai pu apprécier_ I’élévatiqn Nes
sentiments dans son entretien avec moi ce
tantdét, liés par la reconnaissance, sauraient
répondre comme il convient, je m’en por-
te garant, a cet acte de bienveillance de
votre part. Et je ne parle pas garanties
matérielles offertes par Madame Nord.

A ce point, le Président m’ineerrompit |
pour me demander : ©

~- Quel Age avez vous, ‘Consal ?

— Trente-neuf ans révoius, Président ;
mais oserai-je demander quel rapport.....
— Quel bon avocat vous auriez fait !
— Alors, Président, j’si canse gagnée @

— Oh! n’sllons pas siviee
a
CHAMBRE DES DEPUTES

Et le Président se mit a réttéchir quel-
ques instants, apres quoi il me dit :

— Tencz, Consul, j'ai pleine confiance
en vous et je sais que vous ne sauriez
me tromper. Vous irez de ce pas trouver le
Géncral Nord. Causez longuement avec
lui, sondez-le bien, racontez- ‘Tui votre en-
trctien avec Mme Nord et revenez me voir
pour me fatre part de l’entrevue. »

Il prit ensuite du papier et, au crayon,
ccrivit un mot pour le Général Gardien de
la Prison lui ordonnant de me laisser com-
muniquer avec le Gal. Nord Alexis.

III Mon entrevue avec le Géné-
ral Nord.

Dix minutes apres mon arrivée, le Géné-
ral Nord fut introduit en ma _ présence,
dans une salle ad hoc, et, sur un signe de
moi, le Gardien se retira, nous laissant
seuls.

Je ne tichera: pis de décrire ce que j¢-
prouvai en apercevant sur les traits et sur
toute la personne du Général Nord les tra-
ces des souttrances morales et physiques
endurces par tut pendant ces quelques mois
de captivite !

Nous nous donnimes laccolade et
mimes dcauser. Je passe sous silence
conversation, me bornant \ transerire

nous |
notre |
ces

mots de General :

—- Non seulement je contirme, approuve |
et ritific tout ce que Mme Nord Alexis a
dit ec otfert, mais encore sachez, mon cher |

Consul, que pour sorur de cet enfer oil je |
soutire tant, je suis pret dom "en aller en
exil, Wimporte ou, au choix du Président.

1V.— Mon retour au Palais

A 3 1.2 heures, j’¢tais denouveau en pre-
sence du Président a qui je rendis compte
de mon entrevue avec le Général. Le récit
que jen fis impressionna vivement le Prési-

ent, et, en le voyant dans cet état, j’ajou-
tai chaud, chaud

— Jusqu’i présent, Président, vous vous
ctes toujours bien trouvé de ma_fagon de
vous Servir : vous l'avez souvent dit. Eh
bien, je crois vous rendre un service signalé
en me permettant de vous conseiller de
mettre en liberté le Gal Nord Alexis, de la
future conduite duquel j’oserai répondre
ma ttre sur le billot. Vous accepterez ou |
non les garanties offertes, 4 votre conve-
nance.

— Ainsi donc, vous me conseillez cela,

Consul ? Savez-vous que dans la situation
actuelle c'est grave ?
Encore une tois, Président, vous fe-
riez acte non seulement de bienveillance
mais de haute politique. Je vous en donne
l’assurance.

— Je le répete, quel bon avocat vous au-
riez fait, Consul. Je dois avouer que vous
m’avez touché par la chaleur et l’intelli-
gence ( textuel ) déployées par vous en
cette atlaire, et je suis heureux de vous dire
que d'ici demain, j’aurai fait le nécessaire

ur la mise en liberté du Général Nord.

ous ouvez aller en donner l’assurance 4
Mme

Apres : avoir été chez cette dame, a qui
j'annongai l'heureuse nouvelle, je ren-
trai A mon Consulat, content et satisfait
de ma journée. Il était environ 5 heures.

( La fin & demain )



Fermeture de la malile

Les dépéches pour Inagues, New-York
et I’Europe ( via-N.Y par le sjs « ALLE-
. D-

&
se

pour Petit-Goive, Jérémie et la
Jomsicee fur} par ai ne RGINIA » seront
heures precices.
; "port et Price, $t Aout 1907

tm

| iixes sur

Complétant nos informations con-
cernant les deux projets de loi dépo-
sés derniérement par le Secrétaire
d'Etat des Finances, nous en donnons
les principaux articles.

Loisurl’ Enregistrement. — A partir du
ler octobre 1907, les droits propor-
tionnels tels quwils sont mentionnés
dans ta loi du 28 juillet 1828 -+eront

doublés. Il sera pergu un droit pro-
portionnel de % 0/0 sur toutes les opé-
antichreése.

rations qui comportent
Continueront a étre
percus en monnaie
nationale eten mon
nuie étrangere les
droits auxquels don
nent ouverture les
actes présentés a
Venregistrement.
impot sur TAl-
cool. — Prohibition
de Uabsinthe et des
boissons alcooliques
falsifiées. Les droits
les eaux
de vie, cognacs,
sirch. whiskys, ge-
nievres et toutes
autres boissons sSi-
milaires sont aug-
mentés a partir. du
ter octobre 1907 de
100 0/0, sans préju-



A la séance d’hier, la Chambre a
sanctionné uh procés-verbal et dé-
pouillé sa correspondance

imsnédiatement aprés, I’ Assemblée a
procédé aux élections sénatoriales. M.
le Député S. Archer, président de la
Chambre et le citoyen Prédélus Colas,
ayant réuni la majorité des sultrages
ont été élus sénateurs de la Républi-
que, le premier pour Ouest en rem-
placement de feu le sénateur Emile
Brossard, le second pour le Nord-
Ouesten remplace-
ment du sénateur
Tiphaine, décédé.

Ont été votées les
conclusions du rap-
port de la commis-
sion des Comptes
généraux qui don-
nent décharge plei-
ne et entiere aux
anciens secrétaires
d’Etat de I Exercice
4902-1903.

Comme le_ pres-

Commission est for
mée pour rédiger |
«l’Adresse au Peu-
ple», Cette commis-
sion est composée

dice des 33 1/3 0/o Y de MM. les Députés
et 50 o'o et de la M. ARCHER, A. Dumas Chancy,
surtaxe de 25 0/0 Président de la Chambre des Députés \\._ Bellegarde, B.
or américain. C. Laroche, P. Sa-

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sans préjudice des
droits additionnels

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vues au tarif. Les vins de table, blancs
et rouges autres que ceux dits vins
fins, vins doux et de dessert, sont ex-
onérés des augmentations portées a
article précédent.

Nouvelles Elrangerés

DEPECHES RECUES CE MATIN







Station de Port-au-Prince, 21 Aotit 1907

Un ultimatum

CASABLANCA 19.— Les Maures en-
tourent Casablanca. Ils ont envoyé
hier soir un ultimatum au général
Drude, l’informant que s’il ne se ren-
dait pas,ses troupes seraient extermi-
nées et la ville détruite. Le général
francais n’a fait aucun cas de cet ulti-
matum. On s’attend 4 ce que le camp
francais soit attaqué ce soir.

La Peste Bubonique

HaRBIN 19.— La peste bubonique a
fait son apparition dans la région
méridionale de la Mandchourie. 16
cas suivis de mort ont déja 6té enre-
gistrés.

WasHINcTon 19.— Au bureau cen-
tral de la Marine Hospital Service, on
a recu des avis officiels de San-Fran-
cisco de Californie annongant qu’on
avait e.registré trois cas de peste
bubonique dans cette ville. Les trois
malades sont morts.

Ua accident

Sanoma, Penn 19.— Dans une mine

charbon dece district, une cage

Senateur de la République.



N. Pierre-Louis. :

Le Président de la
Chambre, M. Ar-
cher, ayant 4té é6élu sénateur, le 1°" se-
crétaire du bureau, M. le Député Ger-
son Desrosier le remplace pour le res-
te de la session.

Le nouveau Sénateur prétera ser-
ment a la séance d’aujourd’hui

contenant un certain nombre de_ mi-

neurs est tomb4é a un2 profodeur de

i pieds , 5 mineurs sont morts, trois
nt 6té blessés gravement.

Tren)blement de ttrre

SaN-JUAN-DE-PORTO-R1co 49.— Hier:
soir vers 7 heures, une secousee de
tremblement de terre s’est fait sentir.
Le phénoméne s’est produit de nou-
veau ce matin a 4 heures ; il n'y a eu
aucun dommage.

Conférence de la Paix.

La-HayYeE 19.— La conférence de la
Paix a approuvé une proposition pré-
sentée par les délégués anglais confir-
mant la résolution adoptée par la con-
férence de 1899 au sujet de la limita-
tion des budgets militaires.

Mort @’un chef de détectives.

New-York !9.— M. Robert A. Pin-
kerton, chefde l’Agence de détecti-
ves de cette ville, est mort le 12 ct, en
mer pendant qu’il se rendait en FEu-
rope pour se remettre de ses fatigues.

La situation a Mazagran.

Capix 19.— Un paquebot espagnol
venant de Maza 2agran est arrivé aujour-
@hui ici avec réfagiés espagnols.
L’un d’eux, une fem ne, est devenue
folle aprés avoir vu son mari et ses
deux’ file assassinés par les arabes.
Tous ces Danuiés sont unanimes & di-

ue le bo
est névitable. . ement de Mazagran

2 Un sous-marin sacrifie







Violation du territoire Véné2 116);
LonoreEs 19.— Le Foreing Officg
recu aujourd'hui confirmatiy, de at
nouvelle annoncant la Violation
territoire vénézuélien Par an o
et des soldats anglais ; il allribue
incident au zéle maladroit du cap;
ne Calder et il s’appréte a le révler

voie diplomatique.

{
t

LonpDrRES 19.—.L’Amirag
est sur le point de sacrifier ur qa
premiers sous-marins du type , Hoh
land » 4 des expériences ayant pow
but de déterminer Il’effetde fe €xplosiog
des torpilles sur les navires de eg

genre.
Contre les juifs

ST-PETERSBOURG 19.— L’Union gy
peuple russe a récemment envoyé 3
'Empereur, une adresse demanday
exclusion des juifs de la prochai
Douma afin, dit-elle, d’avoir m
ment exclusivement russe,

On dit que le Tzar a écrit en marge |
de c2 document : « Recu avec plaisin

Actes de bravoure
CAsaBLANCA 19 soir. — Au point dy

an parle.

j) vue militaire, Vengagement d'aujour.
crit la Constitution, | d@huiwa été qu’une affaire sans im
a latin de chaque |

législat ure, UN€,; moins un exemple splendide de br

portance ; mais il n’en reste pes
voure individuelle. Malgré le feu ter.
rifiantdes fusils & tir rapide et de
mitrailleuses, les cavavaliers arabes
se sont avancés a plusieurs reprises
face aux lignes francaises ; de lear
coté les soldats francais ont fait prea
ve d’un entrain endiablé. Les 50 spe
his envoyés en reconnaissance, se vw
yant subitement enveloppés par 2.008
cavaliers arabes, (se frayérent un che
min en sabrant dans le tas. A I'art-
vée d’un autre détachement de *
his envoyés 4 l’aide des premiers, ls
cavaliers arabes s’enfuirent, frappée
de terreur.

Troupes de Renfort.
ORAN 19.— Mille hommes de tror
pes de renfort partiront d’ici mercred
ou jeudi a destination du Maroc.

Une déclaration de M. Barthou |

Pau 19.— Dans un discours quilt
prononcé aujourd’hui, M. Barthos
ministre des Travaux publics, a délr,
ré que la situation au Maroc ne mest.
cait en rien la paix de I’Europe, toeltt
les ,puissances étant unan mes & re
zonnaitre ce qu’a de juste [action 4,
la France dans cet Empire.

Uue bataille a Casablanca

Panis 20.— Des renseignemen's re
cus ici, il résulte que c'est ane verity
ble bataille qui eut lieu & Casablanca
ie 19 aout. Il y avait 7.000 marocaits
engagés ; la bataille dura
Nous avons ea deux tués ot
Les marocains subirent de Pe
énormes.

Le courage des Maures

CASABLANCA 20.— Inébranlables oe
leur cou ; méme apres en
tes d’hier estimées a 2.000
les Maures s’avancérent ce
demi-cercle dans l’intention
per la ville, mais les obus des
de guerre leur firent subir ua
échec. ;

hommes
matio

d’envelor
pavire

pouw!

Une explosion des

BERLIN 20.—Les directeurs 60 eae
nes de Shantuhg ont recu av)

uae dépéche de Tsingtan lear anne

cant qu’ane explosion dé

tik

vait dans" les mines so
raines de Te 5 allemands # a
chinois ont tués.
Soldats shérifiens
990.— 300 soldats shérifiens
Tans d’élite, commande habituel-

‘Le commandant est Oscar Dahl, capi-
taine de vaissxeau.
ec «@ Harald Haarfavre » vient de Por
. ae ; ” to-
r le Caid Sic Henry Mac- | Cabello ct Santo-Domingo apres



ent pa











arine
zagran.
Un train qui dé aille

‘ewPORT 20.— Un train de passa”
. se rendant de Texarkana ast
iga déraillé pres d'ici; plusieurs
opnes auraient été tuées.

a es

MIS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
| ‘METEOROLOGIQUES

' LIGNE HOLLANDAISE

estattendu de New-York, jeudi, 22 cou-
rant, pour continuer probablement
dans la soirée pour Naint-Marc, Petit-
Goave, Cayes, Jacmel & Curacao.

GERLACH & C2, aGENTS.

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au commerce n’ctre plus responsable
desactes de Mmelkimmanuel Petit, née
Hermance Bernard, ce, en attendant
divorce lui soit



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enne diurne de la température 29,8

Le ciel a été assez clair toute la journée.
température dépasse la normale de deux |
és. Le baromctre a baissé irés peu.

J. SCHERER

Sénat
Séance du 20 aotit 1907

le grand Corps dépouille sa correspon-
, puis sur la proposition du sénateur
phia, consacre par un vote que la lot
es crédits supplémentaires doit étre
oyée a l’examen de la commission des
ces.

Les budgets de I'Instruction publique, |
Finances, des Relations Extérieures, de |
Bsti votés ainsi que celui des |
eset moyens. Certaines diminutions fai- |
parlacommission au budget de I’Ins- |
tion publique ont été maintenues.
Anover la création d’une chaire deconfé-
au Lycée National et l’augmentation
‘Isade la subvention accordée 4 l’Ecole
sir St-Alexis, dirigée par Mr Alexis La-







la modification dont nous avons parlé
COnernant le contrat de |’Eclairage de
au Prince et du Cap-Haitien, est en-
Yotée par le Sérat ainsi que la loi
la trappe de 2 millions denic-

tm pieces de 50 et de 20 centimes.

Téalegramme funébre

tUégramme recu ce matin annonce

aux Gonaives de Mme WILLIAM

oe acatherine Laraque, décédée hier j
ir.

ee ————————

Les avocats du barreau de Port-au-
Prince sont priés de déposer, au Gref-
fe du Tribunal civil de ce ressort, une
liste des affaires qu’ils ont en leur
possession et qui ne sont pas encore
appelées du role.

Fait au Grefte le juillet 1907.

Le Greffier du dit Tribunal,





tinctres condoléances 4 notre ami Dr LEBRUN.
lh sicruellement éprouvé.
avire de guerre
le entré un cuirassé d’escadre nor- Commune °
« Harald Haarfagre ». de Por t-au-Prince
d@usage ont été échangés 4 son AVIS

avec a batterie du Fort Se-Clair.

: laarfagre » déplace 3,800
p 800 équipage est de 260 hommes;
"eat S© compose de 2 canons
@ en tourelles de 21 cm de|Pp

En raison des travaux de réfection
ui s’exécuteot actuellement Rue de
la Révolution ou de ’Enterrement, a
artir de la Rue Paves, le public. est
h—=de 6 canons de 12 cm,— de| prévenu que, pour aller au cimetiére
—de 5 canons de [es convois passeront jusqu’a nouvel

7,6
de 2 tube | - ‘ ar la Rue Roux ( Boone-
) s lancestorpilles ( sous- Foi) e ' Pe Rue du Centre.

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. vs . Dek “Te avoir |
_gont arrives Cl aujourd'hui ; le | visité Colombie, les républiques Centre-A- |
ment avait premierement Vin | mérique, Havanc. Jamestown et New-York. |

yerne

tion de les envoyet & Casablanca: A son bord se trouve le ministre resi

r coopérer avec les troupes fran-' dent de Norvége a 11 Havane, le Dr J.

spagnoles, mais le Ministre de la | Brunchorst. |
Gabas parle de les envoyer a.

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