Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
August 3, 1907
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
The University of Florida George A. Smathers Libraries respect the intellectual property rights of others and do not claim any copyright interest in this item. This item may be protected by copyright but is made available here under a claim of fair use (17 U.S.C. §107) for non-profit research and educational purposes. Users of this work have responsibility for determining copyright status prior to reusing, publishing or reproducing this item for purposes other than what is allowed by fair use or other copyright exemptions. Any reuse of this item in excess of fair use or other copyright exemptions requires permission of the copyright holder. The Smathers Libraries would like to learn more about this item and invite individuals or organizations to contact Digital Services (UFDC@uflib.ufl.edu) with any additional information they can provide.
Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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ah

ABONNEMENTS :

PAR mois Une Gourde D’AVANCE

DEPARTEMENTS S& ETRANGER

Frais de poste en sus.

meme 6 Ot meee = ene omen meee see = ee ee
- 727 oo WUT SS oa ee en we









DANS LE

La question du pouplemoant da Nou-
veau Continent se tronve pour mous
vofondue avec ce He qui nous a pre-
occupés hier, Asavoig par cpueile rou-
teles habitants dis_toundras vont-is
sorlir de Vhabitat giscial dans Jequel
is sont enfermés
Cest décidément une prédestina-
fa marquée pour ce Nouveau Conti-
jeot de n’étre toujours peuple que
‘par des peuples cherchant un che-
min.

Nous nous somines arrélés bier aa
bord du détroit auquel Behring a don-
héson nom, en nous demandant sil
etait possible pouries graupes hu-
Mains que nous étudions das? frayer
par la un chemin. Or, «est bien par
i que nos Laporus at autres sont sor-
us du pays exclusif des rennes et ce
bras de mer les a conduits droit en
Amérique.

Mais comment ?

Ont-ils pu braver les flots sar leurs
kiles esquifs faits de peaux de pho-
(ae8 et assez souvent conduits seu!
Ment par lears femmes ?

La traversée, somme toute, n’ett
Pas &é6 impossible par un temps fua-
rorable, si l'on veut penser que, cn-
a € cap oriental qui finit Asie de
Py cété et le cap occidental, dit du
ace ce Galles, qui est la céte cor-
*spondanto en Amérique, la distan-

“La t que de 92 kilométres.
tible sntative parait davaptage pos-
le si l’on se rappelle cette circons-

ange favorable que I'tle Dioméde, pla-
we “# milieu du détroit et & distance
tte te gale des deux points, cons-
W@ dans cette traversée une provi-
gullaeee’ escale et un pied-a-terre sin-
rement bienvenu.

reconre effet, ic mode anquel on!
ment. les riverains, jusque actuelle-
t, pour passer d’Asie en Améri-

» Mails seulement pendant l’été.
re ans ces régions, cette saison ne du-
que quatre mois de l’annés et on ne
mn 8 que, durant létd, les éini-
deat Sibériennes en Amerique
Teste ens fréquentes gue durant le
Fannée, c’est-a-dire les huit

NOUVEAU MONDE

PORT-AU- PRINCE (nait)

. QUOTIDIEN



DIRECTEUR:

Clément Magloire,

|
|
| ——-.- __—__-
|



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

= EE ee. ne ae





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ome eee



ea ee ae enna
ET = —



Pour tout ce qui concerne Administration du Journal. s’adresser a4 Monsieur Arthur ISIDORR, 45. Rue Roux ou Bonne-Foi.



jtres avec leurs fleches resplendissan-
tes semblent s’élever au-dessus d’un
rempart crénelé de glaces.

« L’atmosphere brumeuse, qui gran-
dit et rapproche les objets, rend ce
spectacle encore plus givantesque.

_« Que de dangers entourent le na-
vivateurc dans ces mers inhospitalié-
ras! Tantot des glagons énormges, agi-
tés par les vents et les courants de
mer, viennent se heurter contre son
navire ; point de rocher ou d’écueil
si dangereux ni si difficile a éviter ;
tantot ces montagnes flottantes en-
tourent perfidement le voyageur et lui
ferment ioute issue; son vaisseau
s’arréte, se fixe ; en vain la hache im-
puissante cherche a briser ces masses
énormas ; en vain les voiles appellent
les vents : le batiment est comme
soudé dans ja glace; et lenaviyateur,
séparé du monde des vivants, reste
seul avee le néant! »

Nous voila donc sur le sol du Nou-
veau-Monde et en présence des sau-
vages américains désignés communé-
ment sous le nom d’Indiens.

Sur toute Pétendue dela région cir-
cumpolaire qui appartient a l’Améri-
que, Porganisation sociale de ces peu-
plades ne différe pas de celle qu’elles
avaient dans la région correspondan-
te de l’Asie, parce que les différences
de lieu et de travail ne sont pas elles-
mémes assez fondamentales pour in-
fluer sensiblement sur le type.

Déja cous avons vu que la commu-
nauté de famille,— si forte dans la
région des steppes 4 cause de la vie
pastorale qui soumettait tous les
membres: de la iamille 4 lautorité
omnipotente d’un patriarche —, s’était
un p3a relachée dans les toundras, a
cause des nouvelles habitudes de
chasse et de péche. Mais cette commu-
nauté subsistait encore a cause du
peu d’étendue de ces deux derniéres
occupations et de la nécesaité de res-
ter quand méime unis en présence des
miséres physiques et morales propres
a ce climat.

La seule modification constatée ici
dans le genre da vie porte sur l'objet
iméme de sta chasse: le renne de la
réyion asiatique est remplacée en A-
meérigue par les animaux 4 fourrure
pour les habitants de l’Alaskael de








mois que lure Phiver de ces résions.
Bien an contraire, c’est pendant cet
hiver que le mouvement d’émigration
s’accentue et il yalieu pour nous,
des lors, de chercher la_ raison de ce
ait.

« A l’OQuest, dit M. Levasseur dans
son Cours supérieur de géographic,
queiqucs paétiments de péche et me-
me de commerce peuvent navigucr
pendant Vété. Mais, plus 4 Vest, un
seul navigateur, Nordenskjocid, a pu,
en 1878, suivre toute la cote; il a été
Ineme arrété pendant Uhiver par les
glaces un peu avant davoir atteint le
détroit de Behring. »

Le navigateur suédois fut cffective-
ment arréeté pendant huit mois par ies
glaces. « Mais, explique M. Paul de
Rousiers, c2 qni arretait la Vega faci-
litait précisément les transports par
traineaux et lesTschuktchis arrivaient
en famille, avec leurs attelages de ren-
nes, jusqu’au pied du batiment. »
Voila la route disposée par la nature
sur les pas de nos émigrants, et il se
tronve que par une prévoyance qul
dépasse la pensée humaine, cette
route est précisément celle qui est le
mieux appropriée aleur mode cou-
rant de transport.

Mais vous figurez-vous bien de
quelle majesté doit étre faite le spec-
tacle de cette immense mer de _ giace
s’étendant d’un continent 4 Tl autre,
du monde le plus ancien au monde
le plus nouveau ? — Je ne puisrésister
au désir de vous faire part del’'impres-
sion do Malts-Brun, inspiré> un peu par
le récit de l’explorateur Cook qui, com
me Nordenskjoeld, fit rencontre avec
ces glaces hivernales, qae Malte-Brun
appelle des champs de glaces :

«Les champs de glaces ont souvent
une étendue immense; Cook en trou-
va une bande quijoignait i’Asie Orien-
tale al’Amériqueseptenirionale. (C'est
done précisément de notre route qu i!
s’agit. ) L’aspect de ces continents et
iles da glace surpasse toute idée que |
Vimagination pourrait nous en donner. |
Tant6t on croit voic des montagnes;

‘un pur cristal et des vallées semées |
de diamants ; tantot des tours grisa-

LE



ses environs ; et par le phogue pour!

SAMEDI, 3 AOUT 1907.



Se ee eR

(in





NUMERO 10 CENTIMES,

Les abonnements partent du rer. et du 15 de chaque

mois et sont payabies d’avance

Les manu:crits inscres ou non ne sout pas remis,













ee et

ceux qui se trouvent sur les rivages
septentrionaux de l’Amérique.

Nous n’avons donc pas encore affai-
re aux types indiens surpris par les
découvertes de Colomb. Pour les trou-
ver, il faut continuer a suivre cette
piste intéressante.

Puisque les rigueurs d’une existen-
ce impossible ont porté ces peupla-
des 4 éMigrer des pays voisins du
pole, ils ne vont pas se contenter des
nouveaux lieux ot: elles viennent d’a-
boutir et quise rapprochent trop sen-
siblement des anciens.

Pour pénétrer dans lintérieur du
Nouveau Continent, trois chemins
s’ouvraient sous leurs pas et nous al-
lons véritablement constater le type
social qui est résulté de chacune des
routes qui ont été suivies.

Cette promenade nous conduira de
la partie nord 4 la partie sud de l’A-
inérique et aux groupes d’tles placées
entre elles et nous serons amenés
ainsi a considérer les origines les plus
ancicnnes qui aient mis leur emprein-
sur le sol que nous habitons.

[

————— OST. Sa ae

GAieS DUVERS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

CObservatoire

DU
SEMINAIREG COLLEGE St-MARTIAL

VENDRED!I 2 AOuT

Barométre A midi 76354
minimum 2
Température) natimur 35.0

Moyenne diurne de latempérature 28,8

Le ciel a été un peu nuageux ; les nua-
ges inférieurs et supérieurs partent du SE.
Quelques gouttes de pluie 4 2 heures 45
minutes. Eclairs 4 l’ouest 4 9 heures 43
soir. Le vent d’Est a soufflé toute la jour-
Ince avec une vitesse moyenne de 7 meé-
‘tres par seconde. Le barométre a notable-

! ment haussé.
J. SCHERER



rR

Petite Histoire vraie

Les villes tentaculaires!.. Les campa-
gnes se vident au profit des villes ou plu-
tot a leur détrimenr, car ce sont les pay-
sans qui venant pceupler nos banlicues, y
forment cesstations de nziscre e: de paresse
qui désolent les abords des cités. Quand |
la police les y pourchasse, ils ne reyagnent |
pas les sections rurales, miiis se fixcnt tou-
jours aux environs de la ville en des en-
droits of ils vivent encore dans I’oisivete
et le brigandage.

Un de ces mornais, du nom de mon-
sicur Louis, mis naguére hors de Port-au-
Prince par la police, alla s’établir a la Ri-
viere Froide sur une terre dont le propric- ;
taire l’accueillit peut étreavec trop de com-
plaisance.

La il se mit 4 rangonner tous les habi-
tants allant en ville vendre leurs produits.
Une poule, un cochon passant sur la route
étaient par lui capturcés. Sous pretexte que
ces animaux entraient sur la propricté ot!
il se trouve, il s’armait duCode, Je subtil
voleur, tuaitla béte, en prema sa part et
envoyait le reste au proprigtaire. Le der-
nier mefait de ce genre accompi! par mon-
steur Louis, gi a cté au prejudice d’une
dame Achille, personne respectable qui tra-
vaille Gnormémeint pour lentretien de ses |
six enfants.

Le cochon e guestion avait un « croc » |



t





au cou comme le veut la ioi. La propricteé !
vit demeure Louis a un pan de sa cléture |
abattue. Néanmoins impudent paysan tua !
la béte, s’en appropria Ja téte ef trois picds |
et fit dire 4 Madame Achille d’envoyer!
chercher le reste, oh ! le gourmet.

La Riviére Froide reléve militairement
de Thor. Jl parait que le chefde cette der-
niére section pres de qui fut porice iaitaire
du cochon fit cette stupcfiante réponse :
« Madame Achille est riche, un cochon de
plus ou de moins, ga ne peut lui rien
faire. » On cut beau représenter 4 Phomme
de cette extraordinaire logique que l’ad-
ministration supericure ne lentendrai:

as ainsi, qu'elle ne voulair pas tol¢rer
*homme des mornes faindantisanz ioin de
son champ et qu’d plus forte raison cile ne
le tolérerait pas vivant de brigandage et de
rapine dans une section urbaine. L’officier
ne s'enémutpoin: et s’en tinta sa preinitre
sentence.

Le fait est regrettable. Félicitons le génc-
ral Clervaux du quartier de Carrefour dans
le commandemenr de qui pareille chose ne
peut jamais se produire. En effer lui, il con-
traint ou pluté: encourage le cultivateur
4 travailler son jardin, Jy vivre et 4 le ral-
lier tonjours chaque fois qu’il s’cn cloigne
pour ses affaires.

Mais que doit-on faire du_ siecr Louis et
de son opiniitre protectcur ?.. Gest i’épo-
que la plantaison eties champs nanquent

© oras.



Départ

Avanot-hier est parti le sjs « GRkECIA »
avec les passagers suivants :

St Marc : Dr E. Audain. B. Cartan, D.
J. Cattan, A. Guillaume, Clovis Miot, Mr
David.

Miragodne: H. Anglade, M. Anglade,
Mme Eug. Anglade,.

Cayes : Duperval, Léon Louhis.

Arrivage

Ce matin estentreé le steamer «Prins IV il-
lem IV » avec les passagers suivants :

Cayes : Joseph Litte, F. Duret, F. Labas-
tille, Michel Abraham, Mr et Mme Ferrer

et enfant. Mr F. Léon, Antoine Téléma-
we, 21 Sceurs de St Joseph de Cluny, Mr



Célestin et servante, Mine Vve Fougére,
Harris Lifchite.

St Mare: Mr Emmanucl Alexandre, Ch.
Devieux, D. Lubin, D. Lavelasse, L. Fales.

Chambre de Commerce

Mercredi, sept da courant, 4 quatre heu-
res de l’aprés-midi, 12 Chambre de Com-
merce de Port-au-Prince procédera défini-
tivement 4 la formation de son bureau.
Le ministre du Commerce, Monsieur Fré-
déric Marcelin, assistera 4 la réunion.

Fiancailles

Nous avons regu le faire-part des fiangrilles
de Mademoiscile Lucie Carré avec M. Jutes
Dévieux ;

Celles de Mademoiselle Toussine Joserx
Catapois, avec M. Ciovis Jn. M. Rovu-
CHON,

Nos meilleurs compliments.

Haiti Litteraire et Sociale
Voici le sommaire de « Haiti Littéraire ct
Svciale» gui psrait aujourd’hui :

Ephemeérides; Anu pays des Orchiddes,
Frédéric) Febore; Mon vizux cahier. E...;
Pogsies: La Chanson de la Rosée, Edmond
Laforest; Li Hirondelle et ie Poéte, Benja-
min Blaise; Vers le Beau. Thimothée Peret .
Sonnet, Penard; Jean Milot Cnouvelle),
Adrien Carrénard ; La doctrine Drago. Jor-

ge Holguin; Quel est le pius ancien, X...;
| Laceord iranco-espagnol!; Le traité franco-

japonais ; Auiour du « Vicux Jérémie » L.N.
Souvenir de 1868, Lynx; Les Précurseurs
de PIndépendance, S$. Rouzirr; Courte-
pointes (Les noms propres ), Laforét Noire ;
Coméddie de Salon, Carmen de Cé; Invul-
nérable, R. ; Intérieur (Relativité ) Antor-
ne Laforest ; Extérieur, A. L.; Petites notes ;
Doctus, (cum Libro), Le Chercheur.

Pavillons aux mats

Sur la demande du Consulat de Norvége
les Légationser Consulats ont arboré leurs
pavilions respeciifs, A occasion de l’anni-
versaire de S.M. Haakon VII, roi de Norvége,

Chambres des Députeés

Séance di vendrali 2 Aoit 1907.

Apres le dépouillement de Ja correspon-
dance la Chambre a voté les Budgets des
départements des Finances et Travaux Pu-
blics. Plus rien n’érant a lordre du jour la
séarceest levee.

Déceés

Notre ami Em. Jaeger a eu la douleur
de perdre son épouse née Exvizaaetn ALCINE
Foucuarp, déccdeée hier 2 6 heures du soir.

Les fundrailics auront lieu demain di-
manche 3 9 heures du matin.-— Le convoi
partira de la maison mortuaire, rue Répu-
blicaine, 144, pour se rendre 4 1a Cathé-
drale.

Nous présentons nos sinceres condoléances
aux parents de la regreitée défunte.
a ag pre

Se SS ET

guotel ax ellevu,

DEJEUNER DU 3 AOUT
Mipt A 2 HEURES
Prix: G. 2.50
Beurre glacé
Radis
Bocuf salé 4 ta Frangaise
Rognons a4 l’Anglaise
Filet mignon aux pommes
Carottes 4 la vichy
Haricots rouges en sauce
Riz blane 4 la créole
Créme 4 la glace

mm. Morpeau, Mr et Mme Elias Jacob Si- Fuits
mon, t et servante, Mr Jose h Moi- Café
se, Mr Faril, Simon Schickel, Anastasie 1/2 Vin



HAITI

Conférenee de la Paix.

No.:s extrayons du Figaro de Paris Pen-
trefilet suivant eoncernant les propositons fastes
a la Confrence de la Haye par nos délégues
qui sont, comme ,on le sait, MM. J. N..
Léger, Dalbémar Jean-Joseph et Pierre Hudi-
court.

La délégation d’Haiti dépose trois propo-
sitions visant toutes le réglement pacifique
de conflits internationaux de 1899. Haiy
propose de réJiger l’article 8 de ce régle-
ment anisi qu'il suit : ;

« Les puissances signataires sont d’accord
pour recommander l’application, dans les
circonstances' qui le permettront, d’une
mediation spéciale sous la forme suivante :
au cas de différend grave compromettant
la paix, les Etats cn conflit choisissent res-
pectivement une puissance A laquelle ils
conficnt la mission d’entrer en rapport avec
la puissance choisie d’autre part, 4 l’effet
de nommer un médiateur chargé de préve-
nir la rupture des relations pacifiques. »

Pendant Ja durée de ce mandat, dont le
terme, sauf stipulation contraire, ne peut
excéder trente jours. les Etats en_ litige
cessent tout rapport direct au sujet du con-
flit, lequel est considéré comme déféré ex-
clusivement 4 la puissance médiatrice.

Celle-ci doit appliquer tous ses efforts a
régler le diflérend.

En cas de rupture effective des rclations
pacifiques, les trois puissances demeurent
chargées de la mission commune de pro-
fiter de toute occasion pour rétablir la’ paix.

La délégation d’Haiti propose de donner
4 l’article 16 la forme suivante : Dans les

uestions d’interprétation ou d’application
des conventions internationales dans les ques-
tions d’ordre juridique comme aussi dans
les réclamations pour dommiges et pertes
pécuniaires, l’arbitrage est reconnu par “les
puissances signataires comme le moyen le
plus efficace et en méme temps _ le plus é-
quitable de régler les litiges qui n’on? pas
été résolus par voies diplomatiques. |

Enfin, Haiti propose d’ajouter a I’article
9 Valinéa suivant :

« Les puissances signataires pourront éga-
lement suggércr aux parties en litige le re-
cours aux commissions internation:les
d’enquéte. »

De nombreuses autres propositions sont
annoncées, notamment une de la Norvesse.
sur l’arbitrage obligatoire.

—_ =



PETITS DIALOGUE

ENTRE LUNET LAUTRE

Sur le Rockfeller haitien

L’un.— J’ai entendu parler Vautre jour
du sort du paysan haitien ; mais il me sem-
ble qu'il est plutdt 4 féliciter qu’A plaindre.

L’autre.— Es-tu fou de débiter de pa-
reilles balivernes ; sache plurdt qu’il est

d+ trés bon ton de gémir sur le sort de ce |

robuste plékdien.
L’cx. -- Tu aurais di-attendre que j’aie
fini avant de faire ta sortie, car elle est in-

juste. C’est bier honorer et exalter le pay- |

san haitien que dice ce que je vais dire.
L’auTrRE — Vas-y alors.

Lux.— J’ui lu derniérement qu'un mil- ;
liardaire américain du nom de Carnegie a |
| doté les conférenciers de la Haye de plu- |
| sieurs millions pour la construction d’un
| Palais dédié au dieu de la Paix.

L’auTre.—Quel rapport veux-tu établir...

'tricts, sur les 1450 dont se








RRL’un.— Aie donc la patience g
Ce méme Carnegie, qui a’en di
compter ses millions, en a déversé ape
ma! au profit d’un grand nombre des
sités de son pays. -

L’auTrRE.— Que veux-te prouver }

_ L'un.— Attends donc un peu. Up
ricain encore, qui répond au nom de
feller, s’est rendu célébre en dis:
également des millions A beaucoup d’
meritoires.

L’autre.— Et c’est tout ?

L’un. -- Mais c’est assez. Ne les ade:
tu pas ? Ne dépassent-ils pas, sion
VPhumanité de plusieurs coudtes ?

L’autre.— D'un nombre incaleul,
coud¢ées, soit. Mais ton paysin haiti

L’un. -Or, il n’apas fait de moins
gestes, mon paysan haitien, et comme
ces grands milliardaires, il doit étre
ré, exalté, béatifié, plurét que d’a:re pig
ré, exalré, beatific, plutée que d’étre

L’autre.— Il a fait de grands gestes
paysan haitien ? Ca ne lui ressemble
Qu’est-ce donc qu’il a subventionné, any
me ces grands hommes ? |

L’ux.— Il n’a pas seulement subventig
né. il a créé. Va passer prés du
d’Helvé et débouche sur la place de |

nee.

L’aurne. — Quand j’aurai débouch
la place de I’Intendance, je n’aurai fi
voir que la grande Cathédrale en co
tion.... |

L’ux. -- Comment done la trouver
ceite Cathddrale ?

L’autrre.— Fle est prometteuse,
magnificence, comme confortable,
architecture méine.

L’ux.— Sais-:u que tu la dois ao
san haitien ?
L’auTrE.— Comment cela? tu te
ques? mais le plus desintéressé dams
question, c’est justement le n haities;

silavait 4 construire un éd.Give reli i

et plus vire tait de semer quelques
et modestes églises le long de ses
rurales. 4

L’un. — C’est ce désintéresse ment qa
sa grandeur. Si tu fouilles dans le Bodgl
tu verras que chaque roo livres de caf
produit donne 8 centimes en or amanda
affectés exclusivement a la construction |
V’édifice de la place de I’Iatendance.

L’auTrE.— Sais-tu que c'est bien

L’ux.— Et quand on sait faire des |
tes A la Carnegie et A la Rockteller,
bien 4 plaindre ?





oe eee

Nouvelles Etranges

CEPECHES REGUES CE MATIO

Mac Lean est menacé de mort
TANGER.— Le Ministre anglais &
cu une lettre du Caid Mac Leap
que Raisouli la menace de mort,
les troupes du Sultan qul
suivent ne sont pas rappelées. ,
Résultats électoraux ‘
Paris.— Les résultats de 4

montrent que tes
naires ont perdu sles,
gressistes 50 ; les répu licains Of
yné 14 siéges et les socialistes
croit qu’il sera nécessaire de a
denxieme Glection dans 16s
tricts. Dans beaucoup ¢6 BY
département de Vilérault }
ni vote ni candidat. A 6
seuls 27 électeurs sur 3.4
M. Ferroul qui renongs #%
Maire de Béziers, pendaa
mouvement, a été rééla.











ia France, les







s condamnés 4 mort etg9

1 ea la chaine perpétuelle.

GuAYAQUIL.— Aujourd’hui ont ét¢
gamnés 4 mort par le conseil cde
erre 15 soldats accusés de compli-
cté dans le récent attentat contre !c
ident Alfaro ; 8 ont été exécutés
tin,

es ont ét® condamnés @ la chaine
étuelle. Le gouvernement a dé-
convert une nouvelle conspiration 4
Quiton dont 'es chefs se sont enfuis.

Les négociations anglo-russes
LonpREs.— On annonce que les
iations anglo-russes sont arri-
wesi un arrangement de tous les
@fférends existants entre .es puissan-
ces au sujet de la question de la fron-
tire des Indes et de la Perse. Les
sations ont convenn. de marquer les
limites de [curs spheres respectives
ginfluence cans ces régions.

Les forces du Sulan continuent a
avancer. Raisouli garde toujours
son prisonnier

Taxcen. — Suivant les informations
apportées pur un courrier arrivé de
Yintérieur, 2 soldats du Sultan ont été
décapités pur latribu des Knass, leurs
fétes ont Ct cavoyées & Tetuan. Les
forces du Sultan continuent a avan-
eer sur Knass. pendant que le Caid
Melhalla se rneut au sud des monta-
gnes ott Raixouli est campé avec Mac

Lean.

Un tribunal de prises interna-
tlonales
La-tave. — La Gvande-Bretagne et
fAllemacne se sont mises d’accord
aria proposition pour Pétabtisse-
t d’un tribunal de prises interna-
pales perinanent. 15 juges le for-
ont dont chacun sera élu par ‘es
Unis. Le Japon et six autres
sances européennes en éliront
wm. Les Amcriques latines en éliront
daxentre toutes, et les 5 juges qui
Retent, fes autres nations représenle’s
tlaConiérence les é6liront. Il existe
loutefuis des differences de vues au
siet des lois qui régiront lesdécisions
de ce tribunal,

Tentative criminelle
ViEXxE.— Ona tenté aujourd'hui
defaire dérailler le train dans lequel
Yoyageait le roi Pierra de Serbie. Gra-
Cau sanyz-froid du mécanicicn, la
falastrophe n’a pas eu lieu.

Filles assassinées. Prochaine ren-
Gont:e de 1 Empereur Guillaume ct
du Tzar a Dantzig
Bentin.— Depuis un an, trois fillet-
ont été ussassindes par un hoinme
leur passa un couteau dans lab-
“omen. Les p¢res de famille sont ter-
és par de semblables faits.
L’Emperenr Guillaume et le Tzar
®@rencontreront a Dantzig le fer aout.
Mpereur Guillaume sera accom-
€du Chancellier de Bulow et le
‘du baron Izvolsky, Ministre des
aires Etrangeres. L’entrevue aura
at Grande importance internatioiale
Ou discute chaleureusement dans
iet cercles diplomatiques quel est l’ob-
de la dite entrevue.

Lait condensé Nestlé

FRAIS

ALA PHARMACIE SEJOURNE
Place VaLLIERE



jNew-York le 81 cde éeoulé, ircetc-

até: | dans la soirée pour Gonaives. Vetit-
le raste te sera ce soir. {)) Goadve, Jérémic, Montego-Bayet San-



ew eee

Service Atlas |

Le vapeur «VALDIVIA», ayan! Guille

ment pour noty. port, est altenciu ivi
inardiGcourant. ti purtira propablement

ta-Marta.
s

Â¥ %

La mate pour les Etats-Unis ct? Eu-
rope, parle vapeur «GRAECIA» scra fer-
mée a la Poste, mercredi 7 courant a
6 heures du soir.

Port-au-Prince, 3 Aout 1907.

F. HERRMANN &Ce, agents.
TD

LIGNE HOLLANDAISE

LeS/S «PRINS WILLEM IV»
venant du Sud et de Saint-Marc sera
ici aujourd’hui, 2 Aout et laissera de-
main 3 Aott directement pour New-
York, @ 2 heures de l'aprés-midi.

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DANS LE

La question du pouplemoant da Nou-
veau Continent se tronve pour mous
vofondue avec ce He qui nous a pre-
occupés hier, Asavoig par cpueile rou-
teles habitants dis_toundras vont-is
sorlir de Vhabitat giscial dans Jequel
is sont enfermés
Cest décidément une prédestina-
fa marquée pour ce Nouveau Conti-
jeot de n’étre toujours peuple que
‘par des peuples cherchant un che-
min.

Nous nous somines arrélés bier aa
bord du détroit auquel Behring a don-
héson nom, en nous demandant sil
etait possible pouries graupes hu-
Mains que nous étudions das? frayer
par la un chemin. Or, «est bien par
i que nos Laporus at autres sont sor-
us du pays exclusif des rennes et ce
bras de mer les a conduits droit en
Amérique.

Mais comment ?

Ont-ils pu braver les flots sar leurs
kiles esquifs faits de peaux de pho-
(ae8 et assez souvent conduits seu!
Ment par lears femmes ?

La traversée, somme toute, n’ett
Pas &é6 impossible par un temps fua-
rorable, si l'on veut penser que, cn-
a € cap oriental qui finit Asie de
Py cété et le cap occidental, dit du
ace ce Galles, qui est la céte cor-
*spondanto en Amérique, la distan-

“La t que de 92 kilométres.
tible sntative parait davaptage pos-
le si l’on se rappelle cette circons-

ange favorable que I'tle Dioméde, pla-
we “# milieu du détroit et & distance
tte te gale des deux points, cons-
W@ dans cette traversée une provi-
gullaeee’ escale et un pied-a-terre sin-
rement bienvenu.

reconre effet, ic mode anquel on!
ment. les riverains, jusque actuelle-
t, pour passer d’Asie en Améri-

» Mails seulement pendant l’été.
re ans ces régions, cette saison ne du-
que quatre mois de l’annés et on ne
mn 8 que, durant létd, les éini-
deat Sibériennes en Amerique
Teste ens fréquentes gue durant le
Fannée, c’est-a-dire les huit

NOUVEAU MONDE

PORT-AU- PRINCE (nait)

. QUOTIDIEN



DIRECTEUR:

Clément Magloire,

|
|
| ——-.- __—__-
|



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

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ome eee



ea ee ae enna
ET = —



Pour tout ce qui concerne Administration du Journal. s’adresser a4 Monsieur Arthur ISIDORR, 45. Rue Roux ou Bonne-Foi.



jtres avec leurs fleches resplendissan-
tes semblent s’élever au-dessus d’un
rempart crénelé de glaces.

« L’atmosphere brumeuse, qui gran-
dit et rapproche les objets, rend ce
spectacle encore plus givantesque.

_« Que de dangers entourent le na-
vivateurc dans ces mers inhospitalié-
ras! Tantot des glagons énormges, agi-
tés par les vents et les courants de
mer, viennent se heurter contre son
navire ; point de rocher ou d’écueil
si dangereux ni si difficile a éviter ;
tantot ces montagnes flottantes en-
tourent perfidement le voyageur et lui
ferment ioute issue; son vaisseau
s’arréte, se fixe ; en vain la hache im-
puissante cherche a briser ces masses
énormas ; en vain les voiles appellent
les vents : le batiment est comme
soudé dans ja glace; et lenaviyateur,
séparé du monde des vivants, reste
seul avee le néant! »

Nous voila donc sur le sol du Nou-
veau-Monde et en présence des sau-
vages américains désignés communé-
ment sous le nom d’Indiens.

Sur toute Pétendue dela région cir-
cumpolaire qui appartient a l’Améri-
que, Porganisation sociale de ces peu-
plades ne différe pas de celle qu’elles
avaient dans la région correspondan-
te de l’Asie, parce que les différences
de lieu et de travail ne sont pas elles-
mémes assez fondamentales pour in-
fluer sensiblement sur le type.

Déja cous avons vu que la commu-
nauté de famille,— si forte dans la
région des steppes 4 cause de la vie
pastorale qui soumettait tous les
membres: de la iamille 4 lautorité
omnipotente d’un patriarche —, s’était
un p3a relachée dans les toundras, a
cause des nouvelles habitudes de
chasse et de péche. Mais cette commu-
nauté subsistait encore a cause du
peu d’étendue de ces deux derniéres
occupations et de la nécesaité de res-
ter quand méime unis en présence des
miséres physiques et morales propres
a ce climat.

La seule modification constatée ici
dans le genre da vie porte sur l'objet
iméme de sta chasse: le renne de la
réyion asiatique est remplacée en A-
meérigue par les animaux 4 fourrure
pour les habitants de l’Alaskael de








mois que lure Phiver de ces résions.
Bien an contraire, c’est pendant cet
hiver que le mouvement d’émigration
s’accentue et il yalieu pour nous,
des lors, de chercher la_ raison de ce
ait.

« A l’OQuest, dit M. Levasseur dans
son Cours supérieur de géographic,
queiqucs paétiments de péche et me-
me de commerce peuvent navigucr
pendant Vété. Mais, plus 4 Vest, un
seul navigateur, Nordenskjocid, a pu,
en 1878, suivre toute la cote; il a été
Ineme arrété pendant Uhiver par les
glaces un peu avant davoir atteint le
détroit de Behring. »

Le navigateur suédois fut cffective-
ment arréeté pendant huit mois par ies
glaces. « Mais, explique M. Paul de
Rousiers, c2 qni arretait la Vega faci-
litait précisément les transports par
traineaux et lesTschuktchis arrivaient
en famille, avec leurs attelages de ren-
nes, jusqu’au pied du batiment. »
Voila la route disposée par la nature
sur les pas de nos émigrants, et il se
tronve que par une prévoyance qul
dépasse la pensée humaine, cette
route est précisément celle qui est le
mieux appropriée aleur mode cou-
rant de transport.

Mais vous figurez-vous bien de
quelle majesté doit étre faite le spec-
tacle de cette immense mer de _ giace
s’étendant d’un continent 4 Tl autre,
du monde le plus ancien au monde
le plus nouveau ? — Je ne puisrésister
au désir de vous faire part del’'impres-
sion do Malts-Brun, inspiré> un peu par
le récit de l’explorateur Cook qui, com
me Nordenskjoeld, fit rencontre avec
ces glaces hivernales, qae Malte-Brun
appelle des champs de glaces :

«Les champs de glaces ont souvent
une étendue immense; Cook en trou-
va une bande quijoignait i’Asie Orien-
tale al’Amériqueseptenirionale. (C'est
done précisément de notre route qu i!
s’agit. ) L’aspect de ces continents et
iles da glace surpasse toute idée que |
Vimagination pourrait nous en donner. |
Tant6t on croit voic des montagnes;

‘un pur cristal et des vallées semées |
de diamants ; tantot des tours grisa-

LE



ses environs ; et par le phogue pour!

SAMEDI, 3 AOUT 1907.



Se ee eR

(in





NUMERO 10 CENTIMES,

Les abonnements partent du rer. et du 15 de chaque

mois et sont payabies d’avance

Les manu:crits inscres ou non ne sout pas remis,













ee et

ceux qui se trouvent sur les rivages
septentrionaux de l’Amérique.

Nous n’avons donc pas encore affai-
re aux types indiens surpris par les
découvertes de Colomb. Pour les trou-
ver, il faut continuer a suivre cette
piste intéressante.

Puisque les rigueurs d’une existen-
ce impossible ont porté ces peupla-
des 4 éMigrer des pays voisins du
pole, ils ne vont pas se contenter des
nouveaux lieux ot: elles viennent d’a-
boutir et quise rapprochent trop sen-
siblement des anciens.

Pour pénétrer dans lintérieur du
Nouveau Continent, trois chemins
s’ouvraient sous leurs pas et nous al-
lons véritablement constater le type
social qui est résulté de chacune des
routes qui ont été suivies.

Cette promenade nous conduira de
la partie nord 4 la partie sud de l’A-
inérique et aux groupes d’tles placées
entre elles et nous serons amenés
ainsi a considérer les origines les plus
ancicnnes qui aient mis leur emprein-
sur le sol que nous habitons.

[

————— OST. Sa ae

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RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

CObservatoire

DU
SEMINAIREG COLLEGE St-MARTIAL

VENDRED!I 2 AOuT

Barométre A midi 76354
minimum 2
Température) natimur 35.0

Moyenne diurne de latempérature 28,8

Le ciel a été un peu nuageux ; les nua-
ges inférieurs et supérieurs partent du SE.
Quelques gouttes de pluie 4 2 heures 45
minutes. Eclairs 4 l’ouest 4 9 heures 43
soir. Le vent d’Est a soufflé toute la jour-
Ince avec une vitesse moyenne de 7 meé-
‘tres par seconde. Le barométre a notable-

! ment haussé.
J. SCHERER
rR

Petite Histoire vraie

Les villes tentaculaires!.. Les campa-
gnes se vident au profit des villes ou plu-
tot a leur détrimenr, car ce sont les pay-
sans qui venant pceupler nos banlicues, y
forment cesstations de nziscre e: de paresse
qui désolent les abords des cités. Quand |
la police les y pourchasse, ils ne reyagnent |
pas les sections rurales, miiis se fixcnt tou-
jours aux environs de la ville en des en-
droits of ils vivent encore dans I’oisivete
et le brigandage.

Un de ces mornais, du nom de mon-
sicur Louis, mis naguére hors de Port-au-
Prince par la police, alla s’établir a la Ri-
viere Froide sur une terre dont le propric- ;
taire l’accueillit peut étreavec trop de com-
plaisance.

La il se mit 4 rangonner tous les habi-
tants allant en ville vendre leurs produits.
Une poule, un cochon passant sur la route
étaient par lui capturcés. Sous pretexte que
ces animaux entraient sur la propricté ot!
il se trouve, il s’armait duCode, Je subtil
voleur, tuaitla béte, en prema sa part et
envoyait le reste au proprigtaire. Le der-
nier mefait de ce genre accompi! par mon-
steur Louis, gi a cté au prejudice d’une
dame Achille, personne respectable qui tra-
vaille Gnormémeint pour lentretien de ses |
six enfants.

Le cochon e guestion avait un « croc » |



t





au cou comme le veut la ioi. La propricteé !
vit demeure Louis a un pan de sa cléture |
abattue. Néanmoins impudent paysan tua !
la béte, s’en appropria Ja téte ef trois picds |
et fit dire 4 Madame Achille d’envoyer!
chercher le reste, oh ! le gourmet.

La Riviére Froide reléve militairement
de Thor. Jl parait que le chefde cette der-
niére section pres de qui fut porice iaitaire
du cochon fit cette stupcfiante réponse :
« Madame Achille est riche, un cochon de
plus ou de moins, ga ne peut lui rien
faire. » On cut beau représenter 4 Phomme
de cette extraordinaire logique que l’ad-
ministration supericure ne lentendrai:

as ainsi, qu'elle ne voulair pas tol¢rer
*homme des mornes faindantisanz ioin de
son champ et qu’d plus forte raison cile ne
le tolérerait pas vivant de brigandage et de
rapine dans une section urbaine. L’officier
ne s'enémutpoin: et s’en tinta sa preinitre
sentence.

Le fait est regrettable. Félicitons le génc-
ral Clervaux du quartier de Carrefour dans
le commandemenr de qui pareille chose ne
peut jamais se produire. En effer lui, il con-
traint ou pluté: encourage le cultivateur
4 travailler son jardin, Jy vivre et 4 le ral-
lier tonjours chaque fois qu’il s’cn cloigne
pour ses affaires.

Mais que doit-on faire du_ siecr Louis et
de son opiniitre protectcur ?.. Gest i’épo-
que la plantaison eties champs nanquent

© oras.



Départ

Avanot-hier est parti le sjs « GRkECIA »
avec les passagers suivants :

St Marc : Dr E. Audain. B. Cartan, D.
J. Cattan, A. Guillaume, Clovis Miot, Mr
David.

Miragodne: H. Anglade, M. Anglade,
Mme Eug. Anglade,.

Cayes : Duperval, Léon Louhis.

Arrivage

Ce matin estentreé le steamer «Prins IV il-
lem IV » avec les passagers suivants :

Cayes : Joseph Litte, F. Duret, F. Labas-
tille, Michel Abraham, Mr et Mme Ferrer

et enfant. Mr F. Léon, Antoine Téléma-
we, 21 Sceurs de St Joseph de Cluny, Mr



Célestin et servante, Mine Vve Fougére,
Harris Lifchite.

St Mare: Mr Emmanucl Alexandre, Ch.
Devieux, D. Lubin, D. Lavelasse, L. Fales.

Chambre de Commerce

Mercredi, sept da courant, 4 quatre heu-
res de l’aprés-midi, 12 Chambre de Com-
merce de Port-au-Prince procédera défini-
tivement 4 la formation de son bureau.
Le ministre du Commerce, Monsieur Fré-
déric Marcelin, assistera 4 la réunion.

Fiancailles

Nous avons regu le faire-part des fiangrilles
de Mademoiscile Lucie Carré avec M. Jutes
Dévieux ;

Celles de Mademoiselle Toussine Joserx
Catapois, avec M. Ciovis Jn. M. Rovu-
CHON,

Nos meilleurs compliments.

Haiti Litteraire et Sociale
Voici le sommaire de « Haiti Littéraire ct
Svciale» gui psrait aujourd’hui :

Ephemeérides; Anu pays des Orchiddes,
Frédéric) Febore; Mon vizux cahier. E...;
Pogsies: La Chanson de la Rosée, Edmond
Laforest; Li Hirondelle et ie Poéte, Benja-
min Blaise; Vers le Beau. Thimothée Peret .
Sonnet, Penard; Jean Milot Cnouvelle),
Adrien Carrénard ; La doctrine Drago. Jor-

ge Holguin; Quel est le pius ancien, X...;
| Laceord iranco-espagnol!; Le traité franco-

japonais ; Auiour du « Vicux Jérémie » L.N.
Souvenir de 1868, Lynx; Les Précurseurs
de PIndépendance, S$. Rouzirr; Courte-
pointes (Les noms propres ), Laforét Noire ;
Coméddie de Salon, Carmen de Cé; Invul-
nérable, R. ; Intérieur (Relativité ) Antor-
ne Laforest ; Extérieur, A. L.; Petites notes ;
Doctus, (cum Libro), Le Chercheur.

Pavillons aux mats

Sur la demande du Consulat de Norvége
les Légationser Consulats ont arboré leurs
pavilions respeciifs, A occasion de l’anni-
versaire de S.M. Haakon VII, roi de Norvége,

Chambres des Députeés

Séance di vendrali 2 Aoit 1907.

Apres le dépouillement de Ja correspon-
dance la Chambre a voté les Budgets des
départements des Finances et Travaux Pu-
blics. Plus rien n’érant a lordre du jour la
séarceest levee.

Déceés

Notre ami Em. Jaeger a eu la douleur
de perdre son épouse née Exvizaaetn ALCINE
Foucuarp, déccdeée hier 2 6 heures du soir.

Les fundrailics auront lieu demain di-
manche 3 9 heures du matin.-— Le convoi
partira de la maison mortuaire, rue Répu-
blicaine, 144, pour se rendre 4 1a Cathé-
drale.

Nous présentons nos sinceres condoléances
aux parents de la regreitée défunte.
a ag pre

Se SS ET

guotel ax ellevu,

DEJEUNER DU 3 AOUT
Mipt A 2 HEURES
Prix: G. 2.50
Beurre glacé
Radis
Bocuf salé 4 ta Frangaise
Rognons a4 l’Anglaise
Filet mignon aux pommes
Carottes 4 la vichy
Haricots rouges en sauce
Riz blane 4 la créole
Créme 4 la glace

mm. Morpeau, Mr et Mme Elias Jacob Si- Fuits
mon, t et servante, Mr Jose h Moi- Café
se, Mr Faril, Simon Schickel, Anastasie 1/2 Vin



HAITI

Conférenee de la Paix.

No.:s extrayons du Figaro de Paris Pen-
trefilet suivant eoncernant les propositons fastes
a la Confrence de la Haye par nos délégues
qui sont, comme ,on le sait, MM. J. N..
Léger, Dalbémar Jean-Joseph et Pierre Hudi-
court.

La délégation d’Haiti dépose trois propo-
sitions visant toutes le réglement pacifique
de conflits internationaux de 1899. Haiy
propose de réJiger l’article 8 de ce régle-
ment anisi qu'il suit : ;

« Les puissances signataires sont d’accord
pour recommander l’application, dans les
circonstances' qui le permettront, d’une
mediation spéciale sous la forme suivante :
au cas de différend grave compromettant
la paix, les Etats cn conflit choisissent res-
pectivement une puissance A laquelle ils
conficnt la mission d’entrer en rapport avec
la puissance choisie d’autre part, 4 l’effet
de nommer un médiateur chargé de préve-
nir la rupture des relations pacifiques. »

Pendant Ja durée de ce mandat, dont le
terme, sauf stipulation contraire, ne peut
excéder trente jours. les Etats en_ litige
cessent tout rapport direct au sujet du con-
flit, lequel est considéré comme déféré ex-
clusivement 4 la puissance médiatrice.

Celle-ci doit appliquer tous ses efforts a
régler le diflérend.

En cas de rupture effective des rclations
pacifiques, les trois puissances demeurent
chargées de la mission commune de pro-
fiter de toute occasion pour rétablir la’ paix.

La délégation d’Haiti propose de donner
4 l’article 16 la forme suivante : Dans les

uestions d’interprétation ou d’application
des conventions internationales dans les ques-
tions d’ordre juridique comme aussi dans
les réclamations pour dommiges et pertes
pécuniaires, l’arbitrage est reconnu par “les
puissances signataires comme le moyen le
plus efficace et en méme temps _ le plus é-
quitable de régler les litiges qui n’on? pas
été résolus par voies diplomatiques. |

Enfin, Haiti propose d’ajouter a I’article
9 Valinéa suivant :

« Les puissances signataires pourront éga-
lement suggércr aux parties en litige le re-
cours aux commissions internation:les
d’enquéte. »

De nombreuses autres propositions sont
annoncées, notamment une de la Norvesse.
sur l’arbitrage obligatoire.

—_ =



PETITS DIALOGUE

ENTRE LUNET LAUTRE

Sur le Rockfeller haitien

L’un.— J’ai entendu parler Vautre jour
du sort du paysan haitien ; mais il me sem-
ble qu'il est plutdt 4 féliciter qu’A plaindre.

L’autre.— Es-tu fou de débiter de pa-
reilles balivernes ; sache plurdt qu’il est

d+ trés bon ton de gémir sur le sort de ce |

robuste plékdien.
L’cx. -- Tu aurais di-attendre que j’aie
fini avant de faire ta sortie, car elle est in-

juste. C’est bier honorer et exalter le pay- |

san haitien que dice ce que je vais dire.
L’auTrRE — Vas-y alors.

Lux.— J’ui lu derniérement qu'un mil- ;
liardaire américain du nom de Carnegie a |
| doté les conférenciers de la Haye de plu- |
| sieurs millions pour la construction d’un
| Palais dédié au dieu de la Paix.

L’auTre.—Quel rapport veux-tu établir...

'tricts, sur les 1450 dont se








RRL’un.— Aie donc la patience g
Ce méme Carnegie, qui a’en di
compter ses millions, en a déversé ape
ma! au profit d’un grand nombre des
sités de son pays. -

L’auTrRE.— Que veux-te prouver }

_ L'un.— Attends donc un peu. Up
ricain encore, qui répond au nom de
feller, s’est rendu célébre en dis:
également des millions A beaucoup d’
meritoires.

L’autre.— Et c’est tout ?

L’un. -- Mais c’est assez. Ne les ade:
tu pas ? Ne dépassent-ils pas, sion
VPhumanité de plusieurs coudtes ?

L’autre.— D'un nombre incaleul,
coud¢ées, soit. Mais ton paysin haiti

L’un. -Or, il n’apas fait de moins
gestes, mon paysan haitien, et comme
ces grands milliardaires, il doit étre
ré, exalté, béatifié, plurét que d’a:re pig
ré, exalré, beatific, plutée que d’étre

L’autre.— Il a fait de grands gestes
paysan haitien ? Ca ne lui ressemble
Qu’est-ce donc qu’il a subventionné, any
me ces grands hommes ? |

L’ux.— Il n’a pas seulement subventig
né. il a créé. Va passer prés du
d’Helvé et débouche sur la place de |

nee.

L’aurne. — Quand j’aurai débouch
la place de I’Intendance, je n’aurai fi
voir que la grande Cathédrale en co
tion.... |

L’ux. -- Comment done la trouver
ceite Cathddrale ?

L’autrre.— Fle est prometteuse,
magnificence, comme confortable,
architecture méine.

L’ux.— Sais-:u que tu la dois ao
san haitien ?
L’auTrE.— Comment cela? tu te
ques? mais le plus desintéressé dams
question, c’est justement le n haities;

silavait 4 construire un éd.Give reli i

et plus vire tait de semer quelques
et modestes églises le long de ses
rurales. 4

L’un. — C’est ce désintéresse ment qa
sa grandeur. Si tu fouilles dans le Bodgl
tu verras que chaque roo livres de caf
produit donne 8 centimes en or amanda
affectés exclusivement a la construction |
V’édifice de la place de I’Iatendance.

L’auTrE.— Sais-tu que c'est bien

L’ux.— Et quand on sait faire des |
tes A la Carnegie et A la Rockteller,
bien 4 plaindre ?





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Nouvelles Etranges

CEPECHES REGUES CE MATIO

Mac Lean est menacé de mort
TANGER.— Le Ministre anglais &
cu une lettre du Caid Mac Leap
que Raisouli la menace de mort,
les troupes du Sultan qul
suivent ne sont pas rappelées. ,
Résultats électoraux ‘
Paris.— Les résultats de 4

montrent que tes
naires ont perdu sles,
gressistes 50 ; les répu licains Of
yné 14 siéges et les socialistes
croit qu’il sera nécessaire de a
denxieme Glection dans 16s
tricts. Dans beaucoup ¢6 BY
département de Vilérault }
ni vote ni candidat. A 6
seuls 27 électeurs sur 3.4
M. Ferroul qui renongs #%
Maire de Béziers, pendaa
mouvement, a été rééla.











ia France, les




s condamnés 4 mort etg9

1 ea la chaine perpétuelle.

GuAYAQUIL.— Aujourd’hui ont ét¢
gamnés 4 mort par le conseil cde
erre 15 soldats accusés de compli-
cté dans le récent attentat contre !c
ident Alfaro ; 8 ont été exécutés
tin,

es ont ét® condamnés @ la chaine
étuelle. Le gouvernement a dé-
convert une nouvelle conspiration 4
Quiton dont 'es chefs se sont enfuis.

Les négociations anglo-russes
LonpREs.— On annonce que les
iations anglo-russes sont arri-
wesi un arrangement de tous les
@fférends existants entre .es puissan-
ces au sujet de la question de la fron-
tire des Indes et de la Perse. Les
sations ont convenn. de marquer les
limites de [curs spheres respectives
ginfluence cans ces régions.

Les forces du Sulan continuent a
avancer. Raisouli garde toujours
son prisonnier

Taxcen. — Suivant les informations
apportées pur un courrier arrivé de
Yintérieur, 2 soldats du Sultan ont été
décapités pur latribu des Knass, leurs
fétes ont Ct cavoyées & Tetuan. Les
forces du Sultan continuent a avan-
eer sur Knass. pendant que le Caid
Melhalla se rneut au sud des monta-
gnes ott Raixouli est campé avec Mac

Lean.

Un tribunal de prises interna-
tlonales
La-tave. — La Gvande-Bretagne et
fAllemacne se sont mises d’accord
aria proposition pour Pétabtisse-
t d’un tribunal de prises interna-
pales perinanent. 15 juges le for-
ont dont chacun sera élu par ‘es
Unis. Le Japon et six autres
sances européennes en éliront
wm. Les Amcriques latines en éliront
daxentre toutes, et les 5 juges qui
Retent, fes autres nations représenle’s
tlaConiérence les é6liront. Il existe
loutefuis des differences de vues au
siet des lois qui régiront lesdécisions
de ce tribunal,

Tentative criminelle
ViEXxE.— Ona tenté aujourd'hui
defaire dérailler le train dans lequel
Yoyageait le roi Pierra de Serbie. Gra-
Cau sanyz-froid du mécanicicn, la
falastrophe n’a pas eu lieu.

Filles assassinées. Prochaine ren-
Gont:e de 1 Empereur Guillaume ct
du Tzar a Dantzig
Bentin.— Depuis un an, trois fillet-
ont été ussassindes par un hoinme
leur passa un couteau dans lab-
“omen. Les p¢res de famille sont ter-
és par de semblables faits.
L’Emperenr Guillaume et le Tzar
®@rencontreront a Dantzig le fer aout.
Mpereur Guillaume sera accom-
€du Chancellier de Bulow et le
‘du baron Izvolsky, Ministre des
aires Etrangeres. L’entrevue aura
at Grande importance internatioiale
Ou discute chaleureusement dans
iet cercles diplomatiques quel est l’ob-
de la dite entrevue.

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mée a la Poste, mercredi 7 courant a
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Port-au-Prince, 3 Aout 1907.

F. HERRMANN &Ce, agents.
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LeS/S «PRINS WILLEM IV»
venant du Sud et de Saint-Marc sera
ici aujourd’hui, 2 Aout et laissera de-
main 3 Aott directement pour New-
York, @ 2 heures de l'aprés-midi.

Port-au-Prince, le 2 Aout 41907.

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Les avocats du parreau de Port-au-
Prince sont priés de déposer, au Gref-
fe du Tribunal civil de ce ressort, une
liste des affaires qwils ont em lJeur
possession cf qui ne sont pas encore
appelécs du rod!e.

Fait au Grefita le juillet 1907.
Le Greffier du dit Tribunal,

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La Direction informe les porteurs
des cartes de circulation qu’a partir du
15 Aout prochain ete doit échanger
toutes les cartes de crculaiion émises
et prie les détenteurs de ces dernie-
res de bien vouloir, des la publica-
tion du présent avis lui faire parve-
pir celles en leur possession afin
qu’ell3 puisse ies renouveler.
Port-au-Prince, le 27 Juillet 1907.

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