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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00073
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- June 29, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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4" ANNEE, N° 74.
PORT-AU-PRINCE
(Haiti)
SAMEDI, 29 JUIN 41907.
ABONNEMENTS :
PAR MOIS Une Gourde D’AVANCE
DEPARTEMENTS & ETRANGER : |
i
Frais de poste en sus.
+
Clément
—
DIrECTEUR:
REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.
QUOTIDIEN
Magloire,
LE NUMERO 10) CENTIMES.
Les abonnements partent du ter. et du rs de chaque
mois et sont paya bles d’avance
Les manuscrits insérés ou nop Be soat pas femin.
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser A Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
fe ow mex
VERS LA PROSPERITE
Ua anteur comtemporain a écrit a
propos de VAimeérique > « Au temps
we M. de Tocqueville, POhio passait
cour un Elatde Pextréine Quest ; au-
oadhul, on le considére presque
comme un Brat de PEst. Et ce n’est
psiaune pure expression ygéogra-
puique; fla société y prend = reéelle-
went allure et la physionomie de
vllede Est. » It est donc évident
qele mouvement civiliseteur mar-
twactivernent de PEst vers Ouest et
a alieu sous Vempire de lceuvre
écolonisation dont nous avons par-
Kei qui anjourd’hui se poursuit dans
lextremne Quest ( Mar-West. )
la proximité des centres manufac-
luricrs et commerciaux de Est et
és centres de production de |’Ouest
asingulitrement favorisé ce résultat
él nous pouvons surprendre 1a sur
le vif funité que nous avons déja si-
gualée et qui devrait toujours se re-
vouver dans les deux actes do civili-
sion et de colonisation.
Le lecteur peut également, apres
ctexemple, saisir plus facilement ce
que aida dire derniérement a 1’é-
mtd de action de VAngleterre sur
'Australie : le génie anglo-saxon pro-
le plus souvent de cette manié-
re: le foyer lumineux qui caractérise
centres importants répand pro-
méssivementdes rayons sur Jes points
urs et fait naltre la solidarité dans.
Merche en avant.
ans lexemp!e de |l’Angleterre et
Australie, le foyer lumineux s’est
Ové séparé du point obscur par
€l'épaisseur du globe— étant pla-
aux antipodes lun de lautre— ;
rte que, a défaut d’une action di-
» la grande métropole a di, dans
fuvre spéciale de colonisation,
rir 4 certaines formes et ce sont
3 dernitres qui ont pu donner le
me ct qui, une fois en passant,
Pu faire de la grande nation la
Particulariste du monde une socia-
es le savoir.
ene "Ouest américain paie
lic pee VEst la civilisation que
tare, ula donnée ; car c’est Ini qui
et crée la richesse par ses
grands ¢étabiissements delevaga et
Weneraissement, ses yvrandes fermes
a exploitations varices, et ces grands
centres dWuctivita que soot sas usines.
Jomal pas pu vetrouver un rapport
gouverne-
soumis en 1300 ou 1891 au
ment haifien par M. WHlaunibal Price,
alors ministre pidaipotentiaire & Was-
hington, et dans lequel le rapporteur
recommanduit un mode d’exploita-
tion ds nos terres en friche qui se
rapproche sing,uli¢rement du systeme
appliqué par le gouvervement fédéral
aux territoires uecfs ouverts 4 la co-
lonisation. M. Price proposait de con-
céder a des colons, dont nous aurions
provoqué Pimmizration, des lots de
terrain, en ler attribuant totalement
la joulssance des produits de Vexploi-
tation, sauf certrines impositions au
profit du fise. Des bureaux de place-
meuts mettraient d’ailleurs 4 leur dis-
position les fonds nécessaires pour
inaugurer leur entreprise.
A coté de ces colons immigrés, des
colons nationaux viendraient s’instal-
ler, suppose M. Price, et a ceux-ci I’E-
tat haitien accorderait une prime
d’encouragement en exonérant leurs
produits de toutes churges au _ profit
du trésor. Cet avantage aurait pour
but de suggérer a lexploitant étranger
la pensée d’acquérir la nationalité hai-
tienne ; cet acte une fois accompli, le
terrain concédé lui appartiendrait en
toute propriété ;et dans le cas ot le
colon étranger n’acceplerait pas de
renoncer 4 sa natjonalité d’origine, il
n’aurait qu’d plicr bagages aprés lex-
piration de son bail.que M. Price pro-
posait d'établir pour neuf années et
apres tequel le terrain défricheé et mis
en culture serait devenu, par cettte
mise en valeur, un élément de riches-
se nationale.
Je ne me propose pas d'examiner
le plan proposé par M. Price; Je
n’ai voulu que Vexposer pour faire
ressortir la nécessité d'une colonisa-
tion méthodique, dont je n’h4site pas
4 faire la condition indispensable d'un
essor agricole et industriel certain.
M. Price et bon nombre d’hommes de
ga génération ont manifesté le cons-
tant souci de celever le pays par la
Mis? en valeur de toutes ses ressour-
ces, de celles du sol comme de celles
de lintelligence appeléos a le féeon-
der. Une grande partie de notre his-
toire politique retentit des échos de
leur voix mMatheurcusement associdés
aux Cliquetis das irmes. Leur patrio-
tisine fut profond, leurs convietions
sinceres, leur science iacontestable.
Toute une floraison intelectuelle na-
quit des efforts; do ces infatigables
semeurs, mais, hélas! fut fauchée
avec eux.
Ils sont immortalisés par les géné-
reuses illusions auxquelles ils ont fait
le sacrifice de leur vie de labeurs et
de leurs personnes; et je ne puis
montrer & mes compatriotes une plus
douloureuse conséquence de notre
formation sociale Communautaire qui
fait du pouvoir politigne ct de sa pos-
sess.on la scule candilion, au. moins
la principale condition de la prospé-
rité nationale et du satut des sociétés.
Crest dans le perfectionnement et
le développemant de la personnalité
humaine, c’est dans lapplicatian de
’énergie individuell2 aux formes di-
verses du_ travail. que toute société
doit attendre sa vigueur et sa force.
Laissons le pouvoir tranquille; ici plus
que partout ailleurs, ne cherchons pas
a Pescalader et itnputons-nous a cri-
me la seule intention de causer déli-
bérément dans le corps social ces af-
freuses perturbations etces dépriman-
tes dépenses d’énergies qui caracté-
risent les Crises politiqnes prolongées.
On a souvent énumeéré lPinsécuri-
té publique comme une des causes
qui ont éloizaé jusquici bien des tra-
vailleurs, des exploitations rura'es.
Cette insécurité elle-meme ne paratt
qu’etre un Gilet des auvitutions politi-
tiques dont Pune desformesa toujours
consisté chez nous a repindre dans
les banlieues et les campaznes le son-
fla de la discorde et les penstes de
rébellion. La provagands a ators ren-
du nécessaire une police pairfois exa-
vdérée et assez souvent non exempte
d’exactions, de sorte que le délit et la
répression s’entendaient inconsciem-
ment pour entretenir lazitation et Pin-
sécurité
Depuis que les mouvements politi-
ques ont fait treve, les activités sont
en quéte d’autres aliments. Il est si-
gnificatif que les grands industriels
agricoles n’ont jamais — du moins a
ina connaissance — eu a souffrir de
cette insécurité d’une facon systéma-
tique.
Il faut donc I'écarter comme cause
de la rareté des exploitations agricoles
“ft du non-accroissement de notre
productivité. Nous avons également
“liminé Vabsence de capital, au moins
de capital considérable en argent, de ce
que l'on est convenu d’appeler
capitaux. »
Que reste-t-il donc au-mombre d.s
obstacles qui genent et obetrueat le
développement de la force productive
nationale ? — Il reste le défaut d’es-
prit d’entreprise, les préjugés qui oba-
curcissent la notion du travail et le
sens de son utilité .ociale et par-des-
sus tout, l’absence ou linsuffisance
des idées particularistes.
PANTS DIVERS
Port-au-Prince le 28 juin 1907.
Le Magistrat communal
DE CETTE VILLE
A
Monsieur Clément Magloire,
Directeur du journal « Le Matin »
Mon cher directeur,
Je suis fort heureux de la note émanée
du Laboratoire de Parasitologie et de Bac-
tériologie de Port-au-Prince et publiée
dans le « Matin » d’hier.
Elle appelle l’attention sur ane question
trés importante : celle du contréle des
viandes destinées 4 l’alimentation pubdli-
que par un vétérinaire muni dun dipléns
régulier.
Eh bien ! mon cher directeur, if y a des
choses qu’il faut dire tout haut, de mania
re 4 frapper l’esprit général.
Il n’y a pas un seul vbtérinaive duns Ie
République d’Haiti,— je veux parler, bien
entendu, de vétérinaire ayane fait des ét-
des sérieuses sanctionnées par un stp.
me, car nous avons actuellement a
Port-au-Prince un vétérinaise € ?). & qui
le budget communal it des .
ments de guinze gourdes par mois.
(2
Puisque les Chambres sont la et qu’elles
ne peuvent rester indifférentesa un aussi
grave intérét collectif, pourquoi votre pres-
tigieux journal ne leur demanderait-il pas
de voter un crédit pour la création
d’une école vétérinaire annexc¢e 1 l’Ecole
Nationale de Mcdecine ?
C’est la seuletacond’avoir des vétcérinaires
dans le pays. L’are de traiter et de guérir
les animaux s’apprend comme l'art de
traiter et de gucrir les hommes.
Votre dévoue,
STENIO VINCENT.
~ Nous donnons acte 4 notre Magistrat
communal de son importante déclaration.
Ony verra qu’il est impossible 4 l"heure ac-
tuelle de contrdéler les viandes destinées 4
l’alimentation...
En attendant donc la création de cette
ccole vétcrivaire qui viendra au secours de
Ja Commune, nous engageons les familles,
par une surveillance active, 4 e défendre
clles-mémes contre les maladies prove-
nant de viandes avariées.
Sachons cependant gré 4&4 M. Vincent
davoir rappele par son avis qu’on lira
plus loin les dispositions de larrété com-
munal du rg septembre 1893.
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
VENDREDI 28 JuIN
Barométre A midi 762,9
. minimum 248
Température inaximuma 3305
Moyenne diurne de la température 28,3
Le ciel a cté trés nuageux toute la jour-
née. Les alto-stratus viennent de E. Le
ventde terre aeu_ une vitesse mcyenne
de 7 metres avec un maximum de 14
metres 4 2 heures. Le barometre est re-
monte.
J. SCHERER
Nomination
M. le Docteur Justin Rampy a été ins-
tallé jendi dernier comme professeur de
premier ordre au Lycée National en rem-
placement du docteur V. Pierre Noél, pro-
mu professeur de cours supérieur.
— Nos compliments.
Chambre des Député
Scunce du vendredi 28 Juin
Apres) [cs préliminaires d’usage, la
Chambre a demandé aux Sécrétaires d’E-
tats presents s‘ils avaient des comm unica-
tions A lui taire. Le Scéerdsaire d’Etat des
finances donne lecture d'un projet de loi
ui sanctionne la transaction conclue entre
listhénes Fouchard et VEtat Haitien
et relative a l’usine ¢lectrique de Jacmel,
le 26 Février 1902. Puis c’est le tour du
Sécrétaire d'Etat de I’Intérieur qui dépose
sur fe bureau trois projets de loi. Le pre-
mier érige en commune le quartier de Bel.
ladére et le’second. en poste militaire, l’en-
droit appelé Capotille ; le troisiéme accor-
¢ une rente viagére de 100 gourdes 4 M.
Pétion Destrey, archiviste du Palais,— 43
ans de service.
La séance a été cloturée par un projet de
loi présenté par le député W. Bellegarde
qui accorde une valeur de 600 gourdes,
aux orphelines de feu Dulciné Jn. Louis,
honorable président du Sénat.
. Décés
Nous apprenons la mort du général Ba-
thélemy Dépestre fils, ancien commandant
de l’arrondissement de Saltrou, décédé di-
manche dernier 4 Jacmel, a l’4ge de 6S ans.
Sincéres condoléances 3 sa famille.
Un ouvrage scientifique
Nous avons regu du Dr Frangois Dalen-
cour de St-Mare, son nouvel ouvrage inti-
tulé : La Philosophie des Ftévrs des Pays
Chauds. — Essai d’uue Synth'se de la Pyréto-
logie Tropicale.
En remerciant l’auteur de son gracieux
envoi, nous lui adressons nos meilleurs
complimerts..
Pour Mme Vve Lépine
Les anciennes éléves de la vaillante ins-
titutrice qui laisse un si vivant souvenir
dans les familles haitiennes, préparent, en
témoignage de pieuse reconnaissance, une
touchante manifestation qui aura lieu le 30
Aout prochain.
Une souscription qui se couvre rapide-
ment de nombreuses adhésions a été ou-
verte 3 ce sujet. Une messe solennelle de
Requiem sera chantée, puis on se rendra
en pélérinage au Cimeti¢re Extérieur sur
la tombe de la grande héroine que fut la
directrice de l’Institution Mont-Carmel.
La date du 30 Aout a été choisie, com-
me ctant le jour anniversaire de la nais-
sancs de Mme Belmour qui, elle-méme,
chaque année, réunissait 4 la Sre-Rose, ses
éléves, en de petites fetes intimes.
Ajoutons que le surplus de la souscrip-
tion servira A l’ach¢vement et 2 l’ornemen-
tation de la tombe ot dort cette courageuse
et admirable institutrice.
Les anciennes éléves qui voudront bien
prendre part A cette manifestation peuvent
adresser [. montant de leur souscription 4
l’adresse de Mile Maria Magloire, 117 Rue
du Centre.
Pétion-Ville
C’est demain la féte de cette charmante
ville d’été qui recevra bon nombre de jo-
yeux citadins en quéte de distractions.
Le merveilleux Hotel de lendroit
bien pourvu contentora les plus difheiis.
s!
Service Hydraulique
L’Administration du Service Hydrauli-
que informe ses abonnés que I’eau de la
Source de Plaisance sera arrétée mardi 2
juillet de 6 heures duo matin ad § heures de
Vaprés-midé, pour la continuation du nete
toyage des tuyaux de ro pouces 4 Lalue.
Port-au-Priuce, 28 Juin 1907.
Le Directeur, E. ULYSSE.
A Vendre.
Chez Mile Léouide Solages.—
des Fronts-forts, 22.
Chapeaux de Panama pour hommes
tous prix.
6)
aos
Rue
a
gotel Belley,,.
DEJEUNER DU 29 JUIN
Mipi A 2 HEURES
Prix: G. 2.50
Melon glacé
Radis
Saucisses au chou
Boulettes aux flageolets
Filet aux pommes
Haricots rouges en sauce
Riz blanc au gras
Créme 4 la glace
Fruits
Café
1/2 Vin
dans I’attente d’une
ses ports.
Les Ministres se prépar
dre a la Chambre Sur les ince
du Midi. Briand et la Séparat
crédits supplémentaires. Le a
de 1904 au Sénat.
Panis 26.— Rente 94.25,
Le conseil des Ministres, ce me:
a l'Elysdée, sous la présidence de
Falliéres, s’est ovcupé des
cattaque, f
a
Nouvelles Ltrangéres
DEPECHES RECUES CE MATIN
La Chambre a ajourné la questicn
relative aux conseils de guerre.— La
classe de 1904 au Sénat.
° ° . i
Paris 26.— La question relative &/tions sur les événements du Ma
V'abolition des conseils de guerre en|doivent étre discutées demain’
temps de paix, a été présentée au-
jourd’hui 4 la Chambre des députés
par 316 voix contre 223 ; cette Cham-
‘bre aidécidé de renvoyer ta discus-
sion 4 une époque indéterminée.
Apres de longs débats, au cours
desquels les événements du Midi ont
été discutés, le Sénat a amendé au-
jJourd’hui le projet de loi adopté par
la Chambre des députés en ftixant au
{2 juillet Penvoi dans leurs foyers des
soldats de la classe de 1903.
Cette assemblée a décidé de laisser
ala discretion du ministre de la Guer-
re le soin de choisir la date de cette
libération. Le Sénat a décidé de dis-
cuter demain le projet de loi sur la
traude des Vins.
Gnillaume lIlet la France.
BERLIN 26. On attache un grand intérét
aux attentions marquées que l’Empe-
reur Gui.lo.ciime aeues pour ses hotes
frorngius aux rSuates deKiel. En portant
Ub totst iscsinvités étrangers, ’Empe-
rear fitttea allusion générale a tou-
tes les nations, puis il prononga quel-
ques puuroles spéciales pour la Fran-
ce quil quciia de « notre amie et
belle voisine ».
Belgique et Congo
Panis 26.— Les paroles de sir Char-
les Dilke, publiées ce matin par .l’In-
dépendance Belge » au sujet d’un ac-
cord franco alleinand relatif 4 1I’Etat
Libre du Congo, sont considérées
comme prématurées. Dans les cercles
ofticiels frangais, Popiaion générale
est que la Belgique décidera l'annex-
ion de cette colonie. hn ce qui con-
cerne son partage, la France = n’a pas
encore a s’en occuper, | Alleinagne
ne lui ayant jamais fait d’ouverture a
ce sujet.
Un ancien ministre de jl'Instruction
Publique traduitdevant la Haute
Cour.
RoME 26.— La commission de la
Chambre des députés a décidé de
traduire devant la haute cour M. Mun-
zio Nasi, ancien ministre de tInstruc-
tion publique, accusé de s’étre indu-
ment approprié une somme de 50vV.
QUU dollars appartenant a I’Etat.
Le rol Charles et le Ministre Franco
sont en accord.
LISBONNE ( Portugal ) 26.— On an-
nonce Officiellement que le roi Char-
les et le premier ministre Franco,
sonten complet accord ; cette nou-
velle dissipe toutes les craintes rela-
tives 4 une crise ministérielle.
Un nouveau cuirassé.
Guascow ( Ecosse ) 26.— Le croi-
seur cuirassé « Inflexible » de 17.500
tonnes de déplacement, a été lancé
aujourd’hui aux Chantiers de Clyde.
Le Nicaragua s’arme.
Mexico-City 26.— Le représentant
de la République du Salvador au Me-
xique a recu hier soir une dépéche du
Président Figueroa, l'informant que
la République du Nicaragua armait
trols Canonniéres sur la cdte du Pa-
Chambre. M. Briand a soumis yp
jet do loi ayant pour objet ta mo
cation de la procédure judiciaire
due plus facile et plus prompte 4
dévolution aux Communes des};
éclésiastiques attribués par la oj
Séparation. La Chambre aujourdhg.
discute le rapport sur les crédits say
plémentaires de 19033.
Le Sénat vota hier le renvoi antic
de la classe do 1903 et Sajounatt
vendredi.
Le contre-amiral Forta Passe a lady
section de lEtat-major. Le générg
de division Besson est décédé, |
Le général Kuroki
Tokio 27.— Le général Kuroki ety
suite sont arrivés aujourd’ui venay
des Etats-Unis. :
Le Pyramus Se sauve lui-méme |
MELBOURNE 27.— Le croiseur ap
glais « Pyramus » s’est retiré mand
soir de sa position dangereuse py
ses propres movens.
—————————
BIBLIOGRAPHIE
Excursions d travers ? Amérique. Coste
ca.
Nous avons regu de M. M. Segarra et jr
lia Pintéressant ouvrave qu’ils viennent &
publier sousle titre : d’ Excursions 4 trem
Ll’ Amérique Costa-Rica.
Les auteurs ont eu 14 Il’heureuse idée &
réunir dans ce volume leurs impressions é
voyape.— C’esten effet une lecture des pls
attrayantes, que nous recommandons 4a
lecteurs. Rien n’a échappé a Pintelligent
sagacité de cesdeux excursionistes es
Iisont cecide remarqueble, c'est que kes
récits sont empreints de sincérité et dm
partialité. La Presse a déja fait l’éloge @
leur premier volume sur Cuba, et nous a
yons utile d’analyser dans ses grandes
gnes le volume sur Costa-Rica.
Pour qui connait le charme et |’harme
aie musicales de la langue espagnole, il &
incontestable que le livre esttrés bien écnb
M.M. Segarra et Julia ont le talent de er
dre vivante la description des lieux &
ont visités.— En lisant tels ou tels
tres du livre, il vous semble voir les
ses en leur exacte réalité. — Le charme
la lecture s’augmente des suggestives
nographies des villes et des lieux. —
République de Costa-Rica, sitoée #
S. E. de l’Amérique Centrale n’a_ que
070 K. de superficie. Eh bien, 4 /eaâ„¢
pic de la Suisse, ce petit pays a conseâ€
lement évolué tant au point de voe &
nomique, commercial, industriel, 2g
qu’au point de vue littdraire et scien
ve.
q De 1821, date de Il’'indépendance 4™
jours, ce petit Pays a réalisé des progtes
nants. Déja la République de Cos!
sséde la télégraphie sans fil.
n José offre une vue agréable aa bf
geur. Quelques mois de résidence
capitale l’ont fait ler les auteuts
cifique pour action immédiate. Lo| Perit Paris de Amerique ( Centrale (9
message ajoutait que le Salvador, | 133. )
nnn al
est tres sympathique et
ue. — Parmi Jes monuments on
1 Cathédrale, la Banque, le Théa-
le Lycée, le fameux Monu-
National.
La vielittéraire est tres active dans le Pays.
M. Segarra et Julia font une belle des-
“ion dans l‘ouvrage de l’Ecole des Beaux
et du musce National.
int de vue politique, Costa-Rica est
i « la République de la
Ls po ulation
ue
National,
tdu arc
M devise méme du Président actuel, Se-
-- ClesoGonzalez Viquez, est en parfaite
onie avec l’esprit du peuple. Peu de
‘age, dit-il, mais en revanche beau-
. dadministration » ( page 244. )
(entrevue que les auteurs eurent avec
président Viquez nous montre qu il est
oparait gentilhomme. —— Ami de 1a Paix,
Hedla prospérité économique, agri-
le et industrielle de son Pays.— Lz cha-
ire XL ou il est question du Président de
République est particuli¢rement tntéres-
ks point de vue agricole, nous avons
marque combien est en honneur la cul-
redes vivres, et principalement de la bana~-
2— Nous autres haltiens nous avons s1
ulesens €conomique que nous consom-
as chez nous tout ce que nous produi-
ns. —- Seul le café vad Petranger.— Il se-
‘t-bon d’imiter l’exemple de la Jamai-
at, de Cuba, de Costa-Rica ot l’exporta-
‘on des fruits de toutes sortes se fait sur
ne large échelle. Nous extrayons du livre
M. M. Segarra et Julia les notes statisti-
ues sUIVantes *
«En 1900 on a exporté 2.960.000 ré-
gimes de bananes * du rer Avril 1905 au
«31 Mars 1906, on aembarqué dansle port
de Limon 7.801.324. regimes.
(haque régime contenant en_moyenne
125 bananes, — il s’ensuit que Costa-Rica
é975.165.500 bananes dans l’espa-
‘me année, 4 New-York, Nouvelle
, Boston ( Etats-Unis ) et 4 Man-
beer et Bristol (Angleterre). Ces chiffres
montrent l’importance de cette culture.
aclture du cacao quoique ayant un peu
iminué tend cependant A se relever.
En fermant le livre on en garde une bon-
m impression. }e Pays dcéerit est particu-
cement interessant et les auteurs par leur
lulent nous deviennent trés sympathi-
ues,
Nous recommandons la lecture de cet
Wage et présentons a4 M.M. Segarra et
anos chalcureux compliments pour le
eux envoi qu’ils nous Ont fait.
Port-au- Prince, le 23 juin 4007
Le Magistrat Communal
DE CETTE VILLE
Y %, ° > wo ° ’ .
Val artivle55,— fer alinéa de la loi
8X Octobre 188i sur les Conseils
MMunaux:
Wendy que depuis quelyue temps
Particuliers proménent la viande dans
re et li débitent contrairement
urrété communal du 19 septembre
’
pea qu2 cetle pratique empéche
benaitre les bouchers qui vendent
nde avariée et que, par consé-
1! importe de la faire cesser, au
i afin de’ fixer les graves res-
Reoelle qui en découlent ;
lle les articles suivants du sus-
WNIé
4.~ Ihest for A
mellement défendu
mnporter la viande a dos i
ce being d'une amende d’une
des cab nsport devant étre fuil
Fouets couverts.
:
Art. ®.— Il est aussi interdit de dé-
biter lit viande dans les rues; ce com-
merce ne doit étre exercé que dans les
march’s publics sous peine dels
iInéme amende nrévue en Varticle pres
céedent,
Les contrevenstnts aux articles preei-
tes seront dénonces ala Justice de Paix,
ain quit louv soit uppliypué les pénalites
editées par la loi.
Le présent avis sera imprimé, publié
et exccuté ala diligence des Agents de
li Dolice administrative et ceux de la
Police Communale.
Fait a VHotel communal, les jour,
mois et an que dessus.
STENT) VINCENT.
ors
imngston
MAC’ NISH'S
« IRON BREW »
A Vendre
Chez CauNnat FOUCHARD
Rue du Centre
LIGNE HOLLANDAIS
Le S/S «PRINS WILLEM V»
attendu, de Saint-Marc, Dimanche
matin 30 courant, partira le méme
jour pour Petit-Goave, les Cayes,
Jacmel, Curacao.
Port-au-Prince, le 28 Iuin 1907.
GERLACH & C°, AGENTS.
a
Service Atlas
Le steamer «GRACIA?» ayant
quitté New-York le 26 courant pour
Cap-Haitien, Port-de-Paix et notre
port, est attendu ici jeudi 4 Juillet,
laissera probablement dans la soi-
rée pour St-Marc, Cayes et Santa-
Marta.
Port-au-Prince, 27 juin 1907
F. HERRMANN & C, agers.
Bouquets modern-style
A vendre
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ORDRE DU JOUR
4°,— RAPPORT DU CONSEIL D’ADMI~
NISTRATION.
Jo,— PRESENTATION DES COMPTES.
30, — RENOUVELLEMENT DU CONSEIL
4o,— DIVERS.
Port-au-Prince, le 19 Juin 1907.
Le Président,
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SAMEDI, 29 JUIN 41907.
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DIrECTEUR:
REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.
QUOTIDIEN
Magloire,
LE NUMERO 10) CENTIMES.
Les abonnements partent du ter. et du rs de chaque
mois et sont paya bles d’avance
Les manuscrits insérés ou nop Be soat pas femin.
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser A Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi.
fe ow mex
VERS LA PROSPERITE
Ua anteur comtemporain a écrit a
propos de VAimeérique > « Au temps
we M. de Tocqueville, POhio passait
cour un Elatde Pextréine Quest ; au-
oadhul, on le considére presque
comme un Brat de PEst. Et ce n’est
psiaune pure expression ygéogra-
puique; fla société y prend = reéelle-
went allure et la physionomie de
vllede Est. » It est donc évident
qele mouvement civiliseteur mar-
twactivernent de PEst vers Ouest et
a alieu sous Vempire de lceuvre
écolonisation dont nous avons par-
Kei qui anjourd’hui se poursuit dans
lextremne Quest ( Mar-West. )
la proximité des centres manufac-
luricrs et commerciaux de Est et
és centres de production de |’Ouest
asingulitrement favorisé ce résultat
él nous pouvons surprendre 1a sur
le vif funité que nous avons déja si-
gualée et qui devrait toujours se re-
vouver dans les deux actes do civili-
sion et de colonisation.
Le lecteur peut également, apres
ctexemple, saisir plus facilement ce
que aida dire derniérement a 1’é-
mtd de action de VAngleterre sur
'Australie : le génie anglo-saxon pro-
le plus souvent de cette manié-
re: le foyer lumineux qui caractérise
centres importants répand pro-
méssivementdes rayons sur Jes points
urs et fait naltre la solidarité dans.
Merche en avant.
ans lexemp!e de |l’Angleterre et
Australie, le foyer lumineux s’est
Ové séparé du point obscur par
€l'épaisseur du globe— étant pla-
aux antipodes lun de lautre— ;
rte que, a défaut d’une action di-
» la grande métropole a di, dans
fuvre spéciale de colonisation,
rir 4 certaines formes et ce sont
3 dernitres qui ont pu donner le
me ct qui, une fois en passant,
Pu faire de la grande nation la
Particulariste du monde une socia-
es le savoir.
ene "Ouest américain paie
lic pee VEst la civilisation que
tare, ula donnée ; car c’est Ini qui
et crée la richesse par ses
grands ¢étabiissements delevaga et
Weneraissement, ses yvrandes fermes
a exploitations varices, et ces grands
centres dWuctivita que soot sas usines.
Jomal pas pu vetrouver un rapport
gouverne-
soumis en 1300 ou 1891 au
ment haifien par M. WHlaunibal Price,
alors ministre pidaipotentiaire & Was-
hington, et dans lequel le rapporteur
recommanduit un mode d’exploita-
tion ds nos terres en friche qui se
rapproche sing,uli¢rement du systeme
appliqué par le gouvervement fédéral
aux territoires uecfs ouverts 4 la co-
lonisation. M. Price proposait de con-
céder a des colons, dont nous aurions
provoqué Pimmizration, des lots de
terrain, en ler attribuant totalement
la joulssance des produits de Vexploi-
tation, sauf certrines impositions au
profit du fise. Des bureaux de place-
meuts mettraient d’ailleurs 4 leur dis-
position les fonds nécessaires pour
inaugurer leur entreprise.
A coté de ces colons immigrés, des
colons nationaux viendraient s’instal-
ler, suppose M. Price, et a ceux-ci I’E-
tat haitien accorderait une prime
d’encouragement en exonérant leurs
produits de toutes churges au _ profit
du trésor. Cet avantage aurait pour
but de suggérer a lexploitant étranger
la pensée d’acquérir la nationalité hai-
tienne ; cet acte une fois accompli, le
terrain concédé lui appartiendrait en
toute propriété ;et dans le cas ot le
colon étranger n’acceplerait pas de
renoncer 4 sa natjonalité d’origine, il
n’aurait qu’d plicr bagages aprés lex-
piration de son bail.que M. Price pro-
posait d'établir pour neuf années et
apres tequel le terrain défricheé et mis
en culture serait devenu, par cettte
mise en valeur, un élément de riches-
se nationale.
Je ne me propose pas d'examiner
le plan proposé par M. Price; Je
n’ai voulu que Vexposer pour faire
ressortir la nécessité d'une colonisa-
tion méthodique, dont je n’h4site pas
4 faire la condition indispensable d'un
essor agricole et industriel certain.
M. Price et bon nombre d’hommes de
ga génération ont manifesté le cons-
tant souci de celever le pays par la
Mis? en valeur de toutes ses ressour-
ces, de celles du sol comme de celles
de lintelligence appeléos a le féeon-
der. Une grande partie de notre his-
toire politique retentit des échos de
leur voix mMatheurcusement associdés
aux Cliquetis das irmes. Leur patrio-
tisine fut profond, leurs convietions
sinceres, leur science iacontestable.
Toute une floraison intelectuelle na-
quit des efforts; do ces infatigables
semeurs, mais, hélas! fut fauchée
avec eux.
Ils sont immortalisés par les géné-
reuses illusions auxquelles ils ont fait
le sacrifice de leur vie de labeurs et
de leurs personnes; et je ne puis
montrer & mes compatriotes une plus
douloureuse conséquence de notre
formation sociale Communautaire qui
fait du pouvoir politigne ct de sa pos-
sess.on la scule candilion, au. moins
la principale condition de la prospé-
rité nationale et du satut des sociétés.
Crest dans le perfectionnement et
le développemant de la personnalité
humaine, c’est dans lapplicatian de
’énergie individuell2 aux formes di-
verses du_ travail. que toute société
doit attendre sa vigueur et sa force.
Laissons le pouvoir tranquille; ici plus
que partout ailleurs, ne cherchons pas
a Pescalader et itnputons-nous a cri-
me la seule intention de causer déli-
bérément dans le corps social ces af-
freuses perturbations etces dépriman-
tes dépenses d’énergies qui caracté-
risent les Crises politiqnes prolongées.
On a souvent énumeéré lPinsécuri-
té publique comme une des causes
qui ont éloizaé jusquici bien des tra-
vailleurs, des exploitations rura'es.
Cette insécurité elle-meme ne paratt
qu’etre un Gilet des auvitutions politi-
tiques dont Pune desformesa toujours
consisté chez nous a repindre dans
les banlieues et les campaznes le son-
fla de la discorde et les penstes de
rébellion. La provagands a ators ren-
du nécessaire une police pairfois exa-
vdérée et assez souvent non exempte
d’exactions, de sorte que le délit et la
répression s’entendaient inconsciem-
ment pour entretenir lazitation et Pin-
sécurité
Depuis que les mouvements politi-
ques ont fait treve, les activités sont
en quéte d’autres aliments. Il est si-
gnificatif que les grands industriels
agricoles n’ont jamais — du moins a
ina connaissance — eu a souffrir de
cette insécurité d’une facon systéma-
tique.
Il faut donc I'écarter comme cause
de la rareté des exploitations agricoles
“ft du non-accroissement de notre
productivité. Nous avons également
“liminé Vabsence de capital, au moins
de capital considérable en argent, de ce
que l'on est convenu d’appeler
capitaux. »
Que reste-t-il donc au-mombre d.s
obstacles qui genent et obetrueat le
développement de la force productive
nationale ? — Il reste le défaut d’es-
prit d’entreprise, les préjugés qui oba-
curcissent la notion du travail et le
sens de son utilité .ociale et par-des-
sus tout, l’absence ou linsuffisance
des idées particularistes.
PANTS DIVERS
Port-au-Prince le 28 juin 1907.
Le Magistrat communal
DE CETTE VILLE
A
Monsieur Clément Magloire,
Directeur du journal « Le Matin »
Mon cher directeur,
Je suis fort heureux de la note émanée
du Laboratoire de Parasitologie et de Bac-
tériologie de Port-au-Prince et publiée
dans le « Matin » d’hier.
Elle appelle l’attention sur ane question
trés importante : celle du contréle des
viandes destinées 4 l’alimentation pubdli-
que par un vétérinaire muni dun dipléns
régulier.
Eh bien ! mon cher directeur, if y a des
choses qu’il faut dire tout haut, de mania
re 4 frapper l’esprit général.
Il n’y a pas un seul vbtérinaive duns Ie
République d’Haiti,— je veux parler, bien
entendu, de vétérinaire ayane fait des ét-
des sérieuses sanctionnées par un stp.
me, car nous avons actuellement a
Port-au-Prince un vétérinaise € ?). & qui
le budget communal it des .
ments de guinze gourdes par mois.
(2
Puisque les Chambres sont la et qu’elles
ne peuvent rester indifférentesa un aussi
grave intérét collectif, pourquoi votre pres-
tigieux journal ne leur demanderait-il pas
de voter un crédit pour la création
d’une école vétérinaire annexc¢e 1 l’Ecole
Nationale de Mcdecine ?
C’est la seuletacond’avoir des vétcérinaires
dans le pays. L’are de traiter et de guérir
les animaux s’apprend comme l'art de
traiter et de gucrir les hommes.
Votre dévoue,
STENIO VINCENT.
~ Nous donnons acte 4 notre Magistrat
communal de son importante déclaration.
Ony verra qu’il est impossible 4 l"heure ac-
tuelle de contrdéler les viandes destinées 4
l’alimentation...
En attendant donc la création de cette
ccole vétcrivaire qui viendra au secours de
Ja Commune, nous engageons les familles,
par une surveillance active, 4 e défendre
clles-mémes contre les maladies prove-
nant de viandes avariées.
Sachons cependant gré 4&4 M. Vincent
davoir rappele par son avis qu’on lira
plus loin les dispositions de larrété com-
munal du rg septembre 1893.
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
VENDREDI 28 JuIN
Barométre A midi 762,9
. minimum 248
Température inaximuma 3305
Moyenne diurne de la température 28,3
Le ciel a cté trés nuageux toute la jour-
née. Les alto-stratus viennent de E. Le
ventde terre aeu_ une vitesse mcyenne
de 7 metres avec un maximum de 14
metres 4 2 heures. Le barometre est re-
monte.
J. SCHERER
Nomination
M. le Docteur Justin Rampy a été ins-
tallé jendi dernier comme professeur de
premier ordre au Lycée National en rem-
placement du docteur V. Pierre Noél, pro-
mu professeur de cours supérieur.
— Nos compliments.
Chambre des Député
Scunce du vendredi 28 Juin
Apres) [cs préliminaires d’usage, la
Chambre a demandé aux Sécrétaires d’E-
tats presents s‘ils avaient des comm unica-
tions A lui taire. Le Scéerdsaire d’Etat des
finances donne lecture d'un projet de loi
ui sanctionne la transaction conclue entre
listhénes Fouchard et VEtat Haitien
et relative a l’usine ¢lectrique de Jacmel,
le 26 Février 1902. Puis c’est le tour du
Sécrétaire d'Etat de I’Intérieur qui dépose
sur fe bureau trois projets de loi. Le pre-
mier érige en commune le quartier de Bel.
ladére et le’second. en poste militaire, l’en-
droit appelé Capotille ; le troisiéme accor-
¢ une rente viagére de 100 gourdes 4 M.
Pétion Destrey, archiviste du Palais,— 43
ans de service.
La séance a été cloturée par un projet de
loi présenté par le député W. Bellegarde
qui accorde une valeur de 600 gourdes,
aux orphelines de feu Dulciné Jn. Louis,
honorable président du Sénat.
. Décés
Nous apprenons la mort du général Ba-
thélemy Dépestre fils, ancien commandant
de l’arrondissement de Saltrou, décédé di-
manche dernier 4 Jacmel, a l’4ge de 6S ans.
Sincéres condoléances 3 sa famille.
Un ouvrage scientifique
Nous avons regu du Dr Frangois Dalen-
cour de St-Mare, son nouvel ouvrage inti-
tulé : La Philosophie des Ftévrs des Pays
Chauds. — Essai d’uue Synth'se de la Pyréto-
logie Tropicale.
En remerciant l’auteur de son gracieux
envoi, nous lui adressons nos meilleurs
complimerts..
Pour Mme Vve Lépine
Les anciennes éléves de la vaillante ins-
titutrice qui laisse un si vivant souvenir
dans les familles haitiennes, préparent, en
témoignage de pieuse reconnaissance, une
touchante manifestation qui aura lieu le 30
Aout prochain.
Une souscription qui se couvre rapide-
ment de nombreuses adhésions a été ou-
verte 3 ce sujet. Une messe solennelle de
Requiem sera chantée, puis on se rendra
en pélérinage au Cimeti¢re Extérieur sur
la tombe de la grande héroine que fut la
directrice de l’Institution Mont-Carmel.
La date du 30 Aout a été choisie, com-
me ctant le jour anniversaire de la nais-
sancs de Mme Belmour qui, elle-méme,
chaque année, réunissait 4 la Sre-Rose, ses
éléves, en de petites fetes intimes.
Ajoutons que le surplus de la souscrip-
tion servira A l’ach¢vement et 2 l’ornemen-
tation de la tombe ot dort cette courageuse
et admirable institutrice.
Les anciennes éléves qui voudront bien
prendre part A cette manifestation peuvent
adresser [. montant de leur souscription 4
l’adresse de Mile Maria Magloire, 117 Rue
du Centre.
Pétion-Ville
C’est demain la féte de cette charmante
ville d’été qui recevra bon nombre de jo-
yeux citadins en quéte de distractions.
Le merveilleux Hotel de lendroit
bien pourvu contentora les plus difheiis.
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Service Hydraulique
L’Administration du Service Hydrauli-
que informe ses abonnés que I’eau de la
Source de Plaisance sera arrétée mardi 2
juillet de 6 heures duo matin ad § heures de
Vaprés-midé, pour la continuation du nete
toyage des tuyaux de ro pouces 4 Lalue.
Port-au-Priuce, 28 Juin 1907.
Le Directeur, E. ULYSSE.
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Riz blanc au gras
Créme 4 la glace
Fruits
Café
1/2 Vin
dans I’attente d’une
ses ports.
Les Ministres se prépar
dre a la Chambre Sur les ince
du Midi. Briand et la Séparat
crédits supplémentaires. Le a
de 1904 au Sénat.
Panis 26.— Rente 94.25,
Le conseil des Ministres, ce me:
a l'Elysdée, sous la présidence de
Falliéres, s’est ovcupé des
cattaque, f
a
Nouvelles Ltrangéres
DEPECHES RECUES CE MATIN
La Chambre a ajourné la questicn
relative aux conseils de guerre.— La
classe de 1904 au Sénat.
° ° . i
Paris 26.— La question relative &/tions sur les événements du Ma
V'abolition des conseils de guerre en|doivent étre discutées demain’
temps de paix, a été présentée au-
jourd’hui 4 la Chambre des députés
par 316 voix contre 223 ; cette Cham-
‘bre aidécidé de renvoyer ta discus-
sion 4 une époque indéterminée.
Apres de longs débats, au cours
desquels les événements du Midi ont
été discutés, le Sénat a amendé au-
jJourd’hui le projet de loi adopté par
la Chambre des députés en ftixant au
{2 juillet Penvoi dans leurs foyers des
soldats de la classe de 1903.
Cette assemblée a décidé de laisser
ala discretion du ministre de la Guer-
re le soin de choisir la date de cette
libération. Le Sénat a décidé de dis-
cuter demain le projet de loi sur la
traude des Vins.
Gnillaume lIlet la France.
BERLIN 26. On attache un grand intérét
aux attentions marquées que l’Empe-
reur Gui.lo.ciime aeues pour ses hotes
frorngius aux rSuates deKiel. En portant
Ub totst iscsinvités étrangers, ’Empe-
rear fitttea allusion générale a tou-
tes les nations, puis il prononga quel-
ques puuroles spéciales pour la Fran-
ce quil quciia de « notre amie et
belle voisine ».
Belgique et Congo
Panis 26.— Les paroles de sir Char-
les Dilke, publiées ce matin par .l’In-
dépendance Belge » au sujet d’un ac-
cord franco alleinand relatif 4 1I’Etat
Libre du Congo, sont considérées
comme prématurées. Dans les cercles
ofticiels frangais, Popiaion générale
est que la Belgique décidera l'annex-
ion de cette colonie. hn ce qui con-
cerne son partage, la France = n’a pas
encore a s’en occuper, | Alleinagne
ne lui ayant jamais fait d’ouverture a
ce sujet.
Un ancien ministre de jl'Instruction
Publique traduitdevant la Haute
Cour.
RoME 26.— La commission de la
Chambre des députés a décidé de
traduire devant la haute cour M. Mun-
zio Nasi, ancien ministre de tInstruc-
tion publique, accusé de s’étre indu-
ment approprié une somme de 50vV.
QUU dollars appartenant a I’Etat.
Le rol Charles et le Ministre Franco
sont en accord.
LISBONNE ( Portugal ) 26.— On an-
nonce Officiellement que le roi Char-
les et le premier ministre Franco,
sonten complet accord ; cette nou-
velle dissipe toutes les craintes rela-
tives 4 une crise ministérielle.
Un nouveau cuirassé.
Guascow ( Ecosse ) 26.— Le croi-
seur cuirassé « Inflexible » de 17.500
tonnes de déplacement, a été lancé
aujourd’hui aux Chantiers de Clyde.
Le Nicaragua s’arme.
Mexico-City 26.— Le représentant
de la République du Salvador au Me-
xique a recu hier soir une dépéche du
Président Figueroa, l'informant que
la République du Nicaragua armait
trols Canonniéres sur la cdte du Pa-
Chambre. M. Briand a soumis yp
jet do loi ayant pour objet ta mo
cation de la procédure judiciaire
due plus facile et plus prompte 4
dévolution aux Communes des};
éclésiastiques attribués par la oj
Séparation. La Chambre aujourdhg.
discute le rapport sur les crédits say
plémentaires de 19033.
Le Sénat vota hier le renvoi antic
de la classe do 1903 et Sajounatt
vendredi.
Le contre-amiral Forta Passe a lady
section de lEtat-major. Le générg
de division Besson est décédé, |
Le général Kuroki
Tokio 27.— Le général Kuroki ety
suite sont arrivés aujourd’ui venay
des Etats-Unis. :
Le Pyramus Se sauve lui-méme |
MELBOURNE 27.— Le croiseur ap
glais « Pyramus » s’est retiré mand
soir de sa position dangereuse py
ses propres movens.
—————————
BIBLIOGRAPHIE
Excursions d travers ? Amérique. Coste
ca.
Nous avons regu de M. M. Segarra et jr
lia Pintéressant ouvrave qu’ils viennent &
publier sousle titre : d’ Excursions 4 trem
Ll’ Amérique Costa-Rica.
Les auteurs ont eu 14 Il’heureuse idée &
réunir dans ce volume leurs impressions é
voyape.— C’esten effet une lecture des pls
attrayantes, que nous recommandons 4a
lecteurs. Rien n’a échappé a Pintelligent
sagacité de cesdeux excursionistes es
Iisont cecide remarqueble, c'est que kes
récits sont empreints de sincérité et dm
partialité. La Presse a déja fait l’éloge @
leur premier volume sur Cuba, et nous a
yons utile d’analyser dans ses grandes
gnes le volume sur Costa-Rica.
Pour qui connait le charme et |’harme
aie musicales de la langue espagnole, il &
incontestable que le livre esttrés bien écnb
M.M. Segarra et Julia ont le talent de er
dre vivante la description des lieux &
ont visités.— En lisant tels ou tels
tres du livre, il vous semble voir les
ses en leur exacte réalité. — Le charme
la lecture s’augmente des suggestives
nographies des villes et des lieux. —
République de Costa-Rica, sitoée #
S. E. de l’Amérique Centrale n’a_ que
070 K. de superficie. Eh bien, 4 /eaâ„¢
pic de la Suisse, ce petit pays a conseâ€
lement évolué tant au point de voe &
nomique, commercial, industriel, 2g
qu’au point de vue littdraire et scien
ve.
q De 1821, date de Il’'indépendance 4™
jours, ce petit Pays a réalisé des progtes
nants. Déja la République de Cos!
sséde la télégraphie sans fil.
n José offre une vue agréable aa bf
geur. Quelques mois de résidence
capitale l’ont fait ler les auteuts
cifique pour action immédiate. Lo| Perit Paris de Amerique ( Centrale (9
message ajoutait que le Salvador, | 133. )
nnn al
est tres sympathique et
ue. — Parmi Jes monuments on
1 Cathédrale, la Banque, le Théa-
le Lycée, le fameux Monu-
National.
La vielittéraire est tres active dans le Pays.
M. Segarra et Julia font une belle des-
“ion dans l‘ouvrage de l’Ecole des Beaux
et du musce National.
int de vue politique, Costa-Rica est
i « la République de la
Ls po ulation
ue
National,
tdu arc
M devise méme du Président actuel, Se-
-- ClesoGonzalez Viquez, est en parfaite
onie avec l’esprit du peuple. Peu de
‘age, dit-il, mais en revanche beau-
. dadministration » ( page 244. )
(entrevue que les auteurs eurent avec
président Viquez nous montre qu il est
oparait gentilhomme. —— Ami de 1a Paix,
Hedla prospérité économique, agri-
le et industrielle de son Pays.— Lz cha-
ire XL ou il est question du Président de
République est particuli¢rement tntéres-
ks point de vue agricole, nous avons
marque combien est en honneur la cul-
redes vivres, et principalement de la bana~-
2— Nous autres haltiens nous avons s1
ulesens €conomique que nous consom-
as chez nous tout ce que nous produi-
ns. —- Seul le café vad Petranger.— Il se-
‘t-bon d’imiter l’exemple de la Jamai-
at, de Cuba, de Costa-Rica ot l’exporta-
‘on des fruits de toutes sortes se fait sur
ne large échelle. Nous extrayons du livre
M. M. Segarra et Julia les notes statisti-
ues sUIVantes *
«En 1900 on a exporté 2.960.000 ré-
gimes de bananes * du rer Avril 1905 au
«31 Mars 1906, on aembarqué dansle port
de Limon 7.801.324. regimes.
(haque régime contenant en_moyenne
125 bananes, — il s’ensuit que Costa-Rica
é975.165.500 bananes dans l’espa-
‘me année, 4 New-York, Nouvelle
, Boston ( Etats-Unis ) et 4 Man-
beer et Bristol (Angleterre). Ces chiffres
montrent l’importance de cette culture.
aclture du cacao quoique ayant un peu
iminué tend cependant A se relever.
En fermant le livre on en garde une bon-
m impression. }e Pays dcéerit est particu-
cement interessant et les auteurs par leur
lulent nous deviennent trés sympathi-
ues,
Nous recommandons la lecture de cet
Wage et présentons a4 M.M. Segarra et
anos chalcureux compliments pour le
eux envoi qu’ils nous Ont fait.
Port-au- Prince, le 23 juin 4007
Le Magistrat Communal
DE CETTE VILLE
Y %, ° > wo ° ’ .
Val artivle55,— fer alinéa de la loi
8X Octobre 188i sur les Conseils
MMunaux:
Wendy que depuis quelyue temps
Particuliers proménent la viande dans
re et li débitent contrairement
urrété communal du 19 septembre
’
pea qu2 cetle pratique empéche
benaitre les bouchers qui vendent
nde avariée et que, par consé-
1! importe de la faire cesser, au
i afin de’ fixer les graves res-
Reoelle qui en découlent ;
lle les articles suivants du sus-
WNIé
4.~ Ihest for A
mellement défendu
mnporter la viande a dos i
ce being d'une amende d’une
des cab nsport devant étre fuil
Fouets couverts.
:
Art. ®.— Il est aussi interdit de dé-
biter lit viande dans les rues; ce com-
merce ne doit étre exercé que dans les
march’s publics sous peine dels
iInéme amende nrévue en Varticle pres
céedent,
Les contrevenstnts aux articles preei-
tes seront dénonces ala Justice de Paix,
ain quit louv soit uppliypué les pénalites
editées par la loi.
Le présent avis sera imprimé, publié
et exccuté ala diligence des Agents de
li Dolice administrative et ceux de la
Police Communale.
Fait a VHotel communal, les jour,
mois et an que dessus.
STENT) VINCENT.
ors
imngston
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matin 30 courant, partira le méme
jour pour Petit-Goave, les Cayes,
Jacmel, Curacao.
Port-au-Prince, le 28 Iuin 1907.
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Le steamer «GRACIA?» ayant
quitté New-York le 26 courant pour
Cap-Haitien, Port-de-Paix et notre
port, est attendu ici jeudi 4 Juillet,
laissera probablement dans la soi-
rée pour St-Marc, Cayes et Santa-
Marta.
Port-au-Prince, 27 juin 1907
F. HERRMANN & C, agers.
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(A coté de la chapelle St-Antoine ).
COMPAGNIE P. C.S.
AVIS
SOCIETE ANONYNE
Messieurs les actionnaires de la
Compagnie des Chemins de fer de
la Plaine du Cul-de-Sac sont con-
voqués en Assemblée générale le
mardi6 Aovdt 1907, 23 heures de
l'aprés-midi, au_ siége Socjal, sis
au Champs-de-Mars, No 56.
ORDRE DU JOUR
4°,— RAPPORT DU CONSEIL D’ADMI~
NISTRATION.
Jo,— PRESENTATION DES COMPTES.
30, — RENOUVELLEMENT DU CONSEIL
4o,— DIVERS.
Port-au-Prince, le 19 Juin 1907.
Le Président,
G. SCHWEDERSEY
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