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Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- June 22, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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Full Text |
4" ANNEE, Ne 68.
PORT-AU-PRINCE (nair1)
SAMEDI, 22 JUIN 1907,
LE MATIN
ABONNEMENTS :
PAR MOIS 4 GOURDE.
DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.
QUO TIbDIENW
DirmECTEUR:
Clément Magloire,
REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.
LE NUMERO A() CENTIMES.
Les abonnements partent du rer.et
du 15 de chaque mois et sont payae
bles d’avance
Les manuscrits insérés ou non ne som
pas remis.
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser aM. Arthur ISIDORE.
unt et luda
Qu’est-ce que l'éducation ?
Cest, dit Paul Descamps, l’appren-
tissage de la vie. |
Or, « Papprentissage d’un miétier
quelconyue a pour but de former un
ouvrier Capable de réussir et d’excel-
ler dans ce meétier. »
L'apprentissage de la vie a donc
pour but « de former un homme Ca-
pable de réussir et d’exceller dans la
vie. »
On citait derniéramentlenom de I’ab-
bé Fleury ; c’est lui qui, déja au dix-
seplieme siecle, disait de se rappeler
«que nos enfants ne vivront pas dans
lalune, mais sur ce globe terraqué
etdans ce sitcle si corrompu. » Et
un geand journal parisien s‘écriait ré-
cemment : « Quel ministre de Vins-
truction publique fera jamais descen-
dre PUniversité de la lune sur la
etre? »
Bien qua la terre d’Haiti ne soit pas
unlieude délices, excepté pour les
touristes et explorateurs, chercheurs
de coin de verdure et de pittoresques
horizons, il s’agit pour nous de nous
yaccominoder; et lanécessité est aussi
granda pour nous que pour les autres
peupies de ne pas séjourner dans la
lune et de prendre pied sur notre sol.
ta Ous envoyons, en général, nos en-
ints a | ecole des Page de six ans,
partie primaire et secondaire des
esles garde au bas mot dix an-
Ades; quand nous les‘destinons a étre
eaue chose, les études supérieures
nées aneen ; qurant environ SIX an-
confions re. ela f.* donc que nous
f esprit et lame de nos en-
ants— et parfois aussi le
dans le cas aint urs corps
années au ey, internat— darant seize
Cest uy aod instituteurs divers. Et
nous retonnn e vingt-deux ans quiils
tention d'or, ent, avec toujours la pré-
mais, au via; avoir fait un homme ;
Prit ot lintellje, nya guere que les-
ivés et voila ee qui aient été cul-
direction do que l'utilité méme de la
tro donnée a cette culture se
ve mise en sti
Cc n question.
Spendant il n’en est pas de mé
toutes | . pas. meme
es latitudes. M. André
—F
Pelletan nous disait l'autre jour que,
a Vétranger, quatre années suffisent
pour faire un ingénieur, tandis que,
en France, il en faut huit. Quand vous
lisez : «a Alétranger » entendez sur-
tout en Angleterre et aux Etats-Unis.
S’il est bien vrai que dans ces pays
les ponts ne sont ni moins solides ni
plus mal faits qu’en Franco, il faut
reconnaltre que leur méthode d’ensei-
gnement est supérieure, puisqu’elle
permet d’atteindre le meme résultat,
ou méme un résultat meilleur, dans
un temps réduit de moitie.
C’est que la différence dans les mé-
thodes apparalt dés l’origine : ce n’est |]
pas seulement lingénieur anglo-sa-
xon qu différe de l’ingénieur frangais,
c’est aussi les deux types d’écoliers
qui différent. Tout le monde connait
le badin qu’est en France I’étudiant, du
moment qu'il est en regle avec ses de-
voirs et lecons a Pheure qu'il faut, il
n’appartient pas autrement a l’ensei-
gnement: ce sont les plaisirs qui le
réclament, etce n’est pas le reste du
temps que les plaisirs le réclament,
c'est tout le temps, exception faite des
heures consacrées a étude. Comme
état d’ame, la différence est vraiment
Psensible entre les deux types; ecou-
tez ce que dit de Puniversite Cornell
M. Jean Bessand qui est allé faire aux
itats-Unis un stage d’études:
« Tout ce que jai vu de VP Universite
et de la vie des étudiants m’a enthou-
siasmé; je comprends et jadmeds as-
sez que les étrangers (et nos Ccompa-
triotes en particulier ) «ful voient les
Etats-Unis, aient a se plaindre de
beaucoup de choses: il y a mille pe-
tits détails qui nous choquent et nous
blessent; lavie a certainement plus
de rudesse que chez nous, il ya a
coup sir un cote primitif qui peut dé-
plaire; mais ce que Je ne pardonne
pas a ces gens a Vesprit « boulevar-
dier » et superficiel, c'est qu ils ne se
rendent pas compte que [on ne doit
pas juger un pays sur la qualité de la
nourriture, ou la complaisance des do-
mestiques. [ls ne voient pas beaucoup
d’autres choses qui font de ’Ameéri-
que un grand et beau pays, ¢†parlicu-
luer les universilés.
{ «L’Université, ici,
‘d'une grande quantité de
est composée
batiments
séparés, qui couvrent une vaste su-
perticie; cela fait un ensemble tres
important. D’immenses _ batiments,
dons de MM. Rockfeller, Carnegie, etc.
sont en construction. Il ya pres de
4.000 étudiants et étudiantes.
«Le stte de l'Universit4 est superbe,
tres sauvage, tres accidenté, coupé
de gorges et rempli de cascades ma-
gnifiques. Il y a un grand lac dans le
voisinage. Il est intéressant de voir
Vactivité et Vinitiative que montrent
les étudiants dans leur vie.
«Ils ont fondé une quantité de clubs
et d’associations: musique, sports,
ittérature, langues, sciences, elc:; non
pas afin Ge nommer un président et
plusieurs vice-présidents, mais pour
en tirer profit ewc-mémes. Ainsi jal as-
sisté a une séance de Tullance fran-
caise, on a joné une piece et récité di-
vers morceaux ; on voyait chez lous les
assistants le désir dapprendre. On se
préoccupait peu de remarquer Si la
prononciation était Mauvaise , ON fai-
sait son possible pour s’instruire.
«Beaucoup de ces étudiants sont
pauvres et il leur faut gaguer leur vie
etleur pension; leur Energie et leur es-
prit Ventreprise sout veaiment remar-
quables; ils ont fond’ des journaux
Cun paraittous tes joursctdonne tous
les renseiguements ct nouvelles sur
la vie de (Université; Gest, parait-il,
une tresboune affaire, ) des buanderies,
des restaurants, maygasins, Wbrairies, etc.
« Beaucoup servent dans des restau-
rants, et regoivent en échange leur
nourriture. Un étudiant me montre un
yargcon dans un restaurant qui est son
compagnon de classe; if nous sert a
diner; son service fini, i enlevera
son tablier etira prendre des notes
au cours. On ne se croit nullement
déshonoré pour cela.
« Des conférenciers distingués vien -
nent souvent parler 4 I’Université et
les étudiants ne mangnent pas ces
occasions pour s’instruire.
«Les sports et les amusements ne
manquent pas non plus; ily a un thé-
Atre ou viennent les meilleures trou-
pes d’Amérique et meme d’urop:.
«Ja trouve admirables ces jeunes
gens que lutlent ainst pour obtenir _les
moyens de sélever par linstruction.
Quand je pense a notre type d’étudiant
enoceurs cf chahuleur, je ne trouve
pasla différence flatteuse pour nous. »
Et toutes les universités américai-
nes ressemblent plus ou moins a l’U-
niversité Cornell. Pour renforcer la
comparaison, nous jetterons demain
un rapide coup d’veil sur quelques
écoles anglaises et sur le régime sco-
laire usité en Angleterre, afin d’étre
pus a4 méme de parler de l’Ecole des
oches créée d’aprés le type anglo-
saxon.
PAIRS DUTRRS
RENSEIGNEMENTS
METEO ROLOGIQUES
-_--
CObservatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
—-
VeNpReEDI 21 Jur
Baromeétre 4 midi 761,8
\minimum- 22,8
Température) naximum 35,6
Moyenne diurne de la température 28,4
Le ciel a été couvert dans Vaprés-midi.
Les nuages inférieurs vicennent de E. Quel-
ques gouttes de pluic aA 7 heures 40 mi-
nutes. Le barometre est remontd trés pew.
J. SCHERER
Chambre des Députés
Séunce du Vendredt, 21 Mai 1907
Apres la lecture de la correspondance, le
Président de la Chambre, vu la présence au
banc de VExécutif du Ministre des Travaux
Publics, -— a interverti l’ordre du jour pour
entendre Ices communications de Monsieur
FF. N. Larague.
Celui-ci, ayant obtenu la parole, a de-
mandé & Vassemblée Je retrait du projet de
loi sur la société agricole qu’il avait dépo-
sé année dernicre.
La Chambre renouvelle ensuite son bu-
reau pour le 3me mois de la session. Le
meme a été maintenu.
Ensuite plusieurs projets de loi ont été
déposes sur le Bureau de la chambre entre
autres un projet dont la lecture a été don-
née par le députe A. D. Chancy qui accor-
de une rente viagére de P. 804 la Veuve
de teu Labidou, ancien Scecrétaire d’Etat.
Ces différents projets ont été envoyés 4 l’é-
tude des Comités appelés 4 en connaitre.
- *
“8
Nous avons donné hier les noms des
membres de la Commission du Budget.
Voici ceux de la commission des Comptes
généraux: Députés Daguindeau, Crépin, A.
Crepsac, Abellard, Bernard, N. Apollon,
Dr P. Savain, rapporteur, A. R. Durand,
président .
Monsieur F.. M. ALTIERI
A lhonneur d’aviser le public et
le commerce qu’a son départ pougs
l'Europe, le 43 courant, il a chargé M.
E. Robelin de sa procuration.
Port-au-Prince, 19 Juin 1907.
Théatre-Haitien
Nous avons sous les yeux le programme
de la représentation que le Théatre-haitiea
donne demain.
Le Vincent de Faul de Coicou en est
lattrait essentiel, mais pourtant la musi-
que d’amateur et la poésie de Coppée qui
exalte le hézos de la piéce ne sont aussi
qu’un bon régal.
Avec cela que le ‘Thédtre-haitien fait la
part trés large ases visiteurs en mettart de
coté le quart de ses recettes pour leur étre
libéralement octroyé, lorsque ses recettes
auront atteint le chiffre de mille gourdes et
que par conséquent, ce quart sera lui-
méme de 250 gourdes.
Aussi ne faut-il pas que, par distraction,
lon jette sa carte ou bier qu'on en ronge
le bout qui porte le N° ; car le hasard
peut bien nous jouer le tour, 4 vous ou A
moi, de nous jeter sur le petit gros lot de
100 pourdes... et ma foi! ce ne serait pas
le plus vilain de ses tours, n’est-ce pas ?
Done, au Thédire-Hattien demain pour
jouir de tout ce qu'on nous y réserve.
Service Hydraulique
L’Administration du Service Hydrauli-
que informe ses abonnés que l'eau de la
Source de Plaisance sera arré:ée luuidi 24
courant de 6 heures duo martin ¢ y heures de
Paprés-midi, pour la continuation du net-
toyage des tuyaux du Réservoir Nord-
Alexis.
Port-au-Prince, 20 Juin 1907,
Le Directeur,°E. ULYSSE.
s
A Saint-Francois
A loccasion de la fete de N.D du Perpé-
tuel Secours, patronne de la chapelle du
Bel-air, il y aura deux messes demain,
Celle de cing heures*et demie sera dite
par S. G. Monseigneur Conan.
A 7 heures, messe solennelie.—
Une table s+ra tenue au profit de la cha-
pelle par Mme. Jérémie et Mlle. Hugénie
Solages, qui oifriront au public
lente tasse de cafe
cette heure matinale.
Dans l’aprés-midi procession suivie dc la
bénddiction du Trés Saint-Sacrement.
Marceau Lecorps
_ Nous avons revu avec le plus grand plai-
sir notre jeune et distingué confrére Mar-
ceau Lecorps, directeur des Varteétés, cette
excellente revue du Cap qui charina
les lettrés par la publication de yé
pages de littérature et d’art.
M. Lecorps est un de nos plus originaux
écrivains dont le merveilleux talent d’obser-
vation s’allie 4 une cOnnaissance parfaite
de la langue.
Nous lui souhaitons la bienvenue et un
heureux séjour parmi nous.
£chos des Cayes
Le Lycée
Par les journaux arrivés de la Capitale la
semaine derniére, nous avons appris que le
député Camille Léon a roposé a la cham.
bre de voter Vingt mille gourdes pour la
reconstruction de notre Lycée. Nous félici-
tons_vivement le député de ce beau geste
en faveur de notre premier établissement
scolaire. Mr. Léon a tenu 4 donner A sa
ville natale une preuve de son attachement
et du bon souvenir qu’il lui garde. Cepen-
dant on nous permettra d’avancer que les
vingt mille gourdes proposées sont abso-
‘a succu-
moca, tant apprécié 3
tant
ritables
lument insuffisantes 4 fa reconstruction
lycée. Une entreprise de ce Lenre nce:
une bien plus forte valeur:
gourdes au moins. Nous estimons que le
Chambres seront unanimes 4 augmenter
chiffre proposé,sle Lycée, étant UN établi,,
sement de, premier ordre doit etre bar
un plan qui cadre avec son Caractére.
Nous comptons sur la Sollicitude de nos
mandataires et le sentiment de justice
a toujours animé le gouvernement dy od:
néral:'Nord pour nous permettre de vo
SOixante milk
. i
, It ge
relever sous peu notre lycée qui a dis
paru d'une fagon si inattendue et bien «|
mouvante, le premier mai dernier.
( La Lanterns )
Couture et Couturiéres
Nous publions avec plaisir la lettre Suivany
de notre aimable correspondante en lq prions
de croire qu'elle trouvera toujours l'appui dy
« Matin» dans la campagne qu'elle poursui
en faveur du Travail.
Port-au-Prince, le 21 Juin 1907.
Monsieur le Directeur,
Laissez-nous vous remercier d’abord pour
Vaccueil cmpressé que vous avez fait 4 no
tre derniére lettre ; nous en étions assuttes
sachant que la yrande question da travaj
he vous trouve jamais indifférent.
Les ouvricres modistes végétent eng
moment, avions-nous dit, il y a un mal qu
emptche Ja couture de marcher ; tichog
de trouver ou se trouve ce mal.
En attendant que la femme haitieny
cherche son droit de vivre, qu’elle trom
des emplois qui ne demandent pas de ti
force musculaire, mais de l’ordre et la doc:
lité, en attendant que les portes de nosf
cultés lui soient ouvertes, qu’elle devienn
architecte, ingénieur, meédecin et avocate,
qu’cile ait son journal ; (hélas ! ce jour are
rivera-t-il jamais dans notre Ppavs) trouvons
lui un moyen d’assurer par le travail le
pain quotidien.
Ne pourrait-on pas en face de |a situation
qui est faite Ace genre d'industrie, appl
quer un tarif minitnum, diminuer de mot
tié les taxes actuelles sur tous les articles
de premicres nécessités a la couture. Fa:
sons une petite nomenclature des articles
dont les droits seraient diminués: Aiguille,
Dés Acoudre, Ciseaux, Fil, Boutons, Double
re, Etoffe, Casimir, Drap, Lainage, T.
chemises, toile 8 drap ete.
Par contre nous proposons d’augmente
du double les droits des articles qui
vent : Confections généralement que
ques : C’est-4-dire, les toiletres, /a
potes, Bonnets, Draps de lit, co
jupons, chemises A femme, cach
pantalettes, tablicrs, gilets de flanellc et
misoles; il ne serait excepté que les ¢
ses pour hommes et cadets.
Cette disposition, si elle était adoptée,
ciliterait le travail A nos ouvriéres et
rameénerait la clientéle. On verrait
refleurir, comme aux beaux jours envo
les nombreux ateliers, qui déji fo
nent dans le pays et donneraient une
nouvelle 4 nos pauvres ouvrieres.
Précierait ce que peuvent offrir dans Ia
ture comme solidité, élégance et boa
es dames Lagojannis, Rigaud,
Pierre, Annoual, Duplessy, C
se, Charles, Jeanséme, etc.. les De
Piron, Confident, Solages, Excellent,
bé, Vieux, Bouchereau, Parmentiet,
drielle, Guéry, Daguerre, Mathieu,
ee ee eee ener eye ners nS SS SSSA
pice, Courtois, Marseille, Bellegarde,
etc... et tant d’autres, aussi intéressantes
des femmes a Dé dont la liste serait longue
yciter, enfin toute cette pleiade de talents
encore ignores qui ne demandent qu’a ga-
er leur vie par le travail.
Et tirant un passage de la brillante con-
rence de Mgr J. Pichon faite ces jours
derniers aux anciennes ¢léves de Ste Rose
de Lima. « Sur le Feminisme, » nous di-
sons avec Si grandeur : « N’est-ce pas dou-
« loureux de voir, encore aujourd'hui, tant
« de personnes se fournirde linges et véte-
‘a ments i\l’étranger, quand, dans nos villes,
« tant de jeunes filles ne demandent qu’a
«les confectionner, et assure-t-on, sont ca-
« pables de satisfaire 4 toutes les exigences.
« Donner du travail aux jeunes filles : pas-
«sementerie, habillements, articles foini-
« ninsde tous genres, cela n’est pas impo;3-
«sible. »
Madame J. M.
Invention du diable
Un sénateur, du nom de Chavarébicre
de Sal, vient de mourir, trés regretté de
tous ses coli¢gues. Ce brave homme érait
eneffet, fort aimé au Sénat. Il s’y était
taillé une manicre de petite céiébrité a la
suite dune aventure assez cocasse.
Un jour, M. Chavarebiére de Sal trouva,
devant son miroir, qu'il blanchissait avec
exageration. Et il résolut de se faire tein-
dre les 9=cheveux... Que se passa-t-il 2? A
quelle réaction chimique turent soumises
les dernitres metches de M. Chavarébiére
de Sal ? Cela, personne ne!e saura jamais...
Mais on vit un jour l’excellent sénateur
apparaitre au Luxembourg avec des = che-
veux extraordinairement jaines...
— Ce nest rien, expligue M. Chavaré-
biére de Sal. Un accident. une bévue de
mon perruquicr... Je vais faire arranger
cela ..
Il senfut done chez un autre perruquier.
Mais il était. écrit que ses cheveux iraient,
sil’on ose dire, de Charybde en Scylla...
Le lendeinain, M. Chavarébiére de Sal re-
wot au Senat avee des cheveux verts, mais
la d'un vert ahurissant
Cest depuis lors que le bonhomme se re-
fusa 2 adresser la moindre parole 4 M. Ber-
thelor.
—lachimie, s’écriait-il dans les cou-
lois, la chimie est une invention du
diable !
Cette aventure lui codta ses derniers
cheveux.
ee
DEJEUNER DU 22 JUIN
MIDI A 2 HEURES
Prix: G. 2.50
Saucisson de Lyon
Beurre glacé
_ Radis
Boudins sur Parmentier
Tourterelles au chou
Beefstegk au cresson
Aubergines frites
ricots rouges en sauce
Riz blanc
mpote de riz
ruits
Café
1/2 Vin
Nouvelles btrangeres
DEPECHES RECUES CE MATIN
Ala conférence de la paix.— Les
remerciments ide l’Empereur Nicolas
et de lareine Wilhelmine.— Choix
des membres des comités
La-HAYE 19.— Les quatre commis-
sions se décomposent ainsi : com-
mission d’arbitrage, présidée par M.
Bourgeois ( France ); guerre sur terre,
président, M. Peervaert ( Belgique ) ;
guerre maritime, président, Comte
Torniéli ( Italie J; convention de gré-
ve, president, M. de Martens (Russie).
Dés le début de la séunce, M. de
Nelidoff atransmis aux délégués les
remerciements deo PEmpereur Nico-
las ct ceux de Ja reine Wilhelmine,
pour les messages de félicitations qui
leur ont été envoyés |e jour meéme de
la séance d’ouverture.
La session a duré une heure. Le fait
que la premicre proposition définiti-
vernent soumise a la conférence emia-
ne de lAllemagne ct gqu’eile a reeu
Vappui cordial de PAngleterre. a créé
une bone impression. Le francais est
la langue ofticielie de, la conférence ;
tous les discours dans une autre la -
ue doivent étre sommairement tra-
duits en flangais parun taembre du
secrétariat généra!.
LA-HAYrE 20.— Aujourd’ui les diver-
ses délégations a la conférence de la
Paix ont choisi les membres de¢s
quatre comités creéss hier. Les dates
des réunions de ces comités ont été
fixées.
Un scus-marintperdu par
lignorancedun ouvrier
TouLon 19.— Le sous-mariia « Gym-
note » a coulé anjourd’ hui dans le
bassin pres daquelil Gtait auarré ;
eet accident est da a la betise Vun
ouvrier qui, par tynorance, a fait ma-
neeuvrer les vannes des Caisses a bal-
last. On considGre ce nav.re comme
totalement perdu.
Les commentaires de la ‘presse
au sujet de latriple alliance
anglo-franco-espagnole
BERLIN 19.— Quoiqu’elle n’en con-
naisse pas exactement les clauses,
la presse allemande discute avec quel-
que inguiétude la nouvelle triple al-
liance anglo-franco-espagnole. Au Se-
crétariat desaffaires étrangéres, on en-
visage celte question avec le plus
grand calme. On y reconnait que |’Al-
lemagne était officiellement informée
du texte de ce traité, mais que l’on ne
peut rien en divulguer jusqu’a cefque
ce texte ait été officiellement publié ;
c’esi-a-dire pas avantle mois d’Aout.
VIENNE 19.— « La nouvelle presse
Libre » dit apprendre de source auto-
risée que les traités anglo-franco-es-
pagnol garantissent non seulement le
maintien du statu quo, mais qu’ils
envisagent une action commune dans
certaines éventualités.
Réeeption du Président Falliéres
par ’ambassadeur White
PARIS 19.— En réponse a une invi-
tation qui lui a été transmise par l’Am-
basaadeur White, le président Fal-
lieres a accepté aujourd’hui d’assister
a une réception qui sera donnée l!e
30 Juin a bord du croiseur « Washing-
ton » pendant le séjour de ce der-
nier a Bordeaux.
Régatesimpériales allemandes
Kiet ( Allemagne ) 19.— Les réga-
tes impériales ont commencé aujour-
d’hui par un temps affreux. Parmi les
quatre-vingts yachts de plaisance qui
se trouvaient en ce moment dans
ce port, on remarque ceux de la
comtessse de Bearn, de M. Gladoz,
du duc d’Ecazes, de M. Henry Artas.
MortduP: ofesseur Stewart Herschell
LONDRES 19.— Le professeur Alex-
ander Stewart) Hlerschell le cdélebre
astronome, est mort aujourd hit a
PObservatuire de Stought ( Bucks );
son grand pere sir Willtam Herschell
a@ fait Ja plupart de ses farmeuses dé-
couvertes.
Agrandissement du port
de Hambourg
HIAMBoURG 19.— La municipalite a
vote un crédit: dy 14.375.090 dollars
pour Pagrandissement du port,
Un attentat ala Chambre
des députés
Paris 20.— Un individu jefa une
cartouche de dynamite dans Phémicy-
cle dela Chambre des députés. Dans
sachute, la fusée se détacha de la
cartouche, ce qui prévint un malheur.
Vautear de cet atfental, arreté, fut re-
connu gwil ne jouissait pas de ses
facultés mentales.
Les restes de Ponce dm Leon
San-JUAN ( Porto-Rico )20.— La co-
lonie espagnole oa été autorisée a
transtererleas restes de Ponce deLéon,
Vexplorateur et le premier gouver-
neur de Puerto-Rico, de UEutise de
Sun-Jose a la Cathédrale.
La crainte dine grieve est dissipeée
NEW-YoRK 20.— Les compaynies
télévraphigques se sont entendues avec
leurs cinployés > une greve mest plus
a cruindre.
Découverte dun club
révolutionnaire
WASHINGTON 20.— L’Ainbassadeur
du Japon aux Etats-Unis n’ajoute pas
foi a la nouvelle de son prochain
rappel.
La paixa Varsovie
VaRSOVIE 20. La police découvrit ce
matin, I’établissemeut oti les procla-
mations révolutionnaires étaient im-
primées secretement.
__
Avis
Le soussigné, annonce au_ public et
au commerce en particulier qu'il n'est
plus responsable des actes généralement
quelconques que pourra contracter son
épouse, née Lucia Girault, ce, en atten-
dant que divorce lui soit intenté.
Jérémie, le 26 Mai 1907
Jh. Lours DEFA Ye
la Caractere COntmoupolite dle le vie
moderne est tel, que des Conmusweuces
d'une reule langue ne perinetiont plus
Bun indiveda ce répoudee wus exigen-
ces de sen telotigun, de non auclivite et
méime de eon existence. (est pourquot
toule personne, homme ou femme, qui
est en mesurede faire face a une telle
Déceraité, meme au prow Wun saceifice,
doit caltiver Jes Daopues vivantes, sure
tout les plus répandues Vanglars et
Pespagnol, a cote du francais, cette bel-
le langue de la diplomate et du tatiae-
Foch
Pourun pr tes pusonnable,
Monsieur J. J. DESCE,
Arete “6 of. Cur 30h
de de Capatah .
Setaet adhe cdispersstuon fe pubis pour
on beeen hitseces tron. betypues,
adressen au No7) Mae dda Mew.
Jution, late fe Vb tearersuen ts
USINES MON-REPOS
SUCRE TURBINE
le plus pur, le plus proce, le plus
Nalecrsere
Ly. ¢ c
Dic hecen matters saechunine
dehant toule comecirence.
Taha Superieur 20 degrés
DEPOT GENERAL -
SOF, Blue Boa et
Ctrecene ae Bre ban ):
ee ee ee ee
RHUM-SYLVAIN
Prrodurl fe ll sane St Miche! ( Areahare)
View gcse age t
et Poe cee,
Pad Pach. Meobed dees
Vet iter en eee
trabate oyu junc i.
eto: Tetiagt,
Maison Mo Sylvain
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Bonne oceasion
Novctrdiet pecan des eth ots aaa
tre he debe ID pean tent ac wes,
Chiaavetse [ete =
Rtune tagatigne couveuse de
BOO Cr eee ees corps
Sadtesser cut bureau du Journal
Coady cts
pe a ee
LA
Meileure Farine
dae Monde,
Colle cput donne be mer eur povaer,
Wu perevfeait le pris ifes prearey
Qatdonne le paring te plas bhane et
lo plas largoera
(lest la Pillsbury s Best de Ia
Pallsbury Wasbburo Flour Mails to,—
Mipoecapulis Mian.
bro. GASTERN Kepreése nian
Langue Anglaise ICOMPAGMIE P.
ee ee
C.S.
AVIS
SOCIETE ANONYNE
Messieurs les actionnaires de la
Compagnie des Chemins de fer de
la Platine due Cul-de-Sac sont con-
voques en Assemblée yeéenérale le
mardits} Aont 19007, 43 heures de
Papres-midi, au sieve Social, sis
an Chiamps-de-Mars, No 56.
ORDRE DU JOUR
1o.— Rarrorr pte consti D' apse
NISTIUALION
2m PRESENTATION DES COMPTES.
om BRNO VEE EMENE Dt: Cossem.
o°.— Pavers
Por-au-Proce, le 19 Juin 10007,
Lie President,
G. SCHWEDERSKY
SO —
. ' 4 VOLS avoir un
= 1
VOULE 4 -t¥ bon accor
deurctreparatcur de Pianos ?_
Adbessez vous sans eramte des condi-
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leSS. «PRINS WILLEM le
attendu du sud dimanche aprisg.
laissera pour Saint-Marc et New.y
lundi, 24 courant a Q Heures
préecises du matin.
Port-au-Prince, le 22 Juin 1997,
GERLAC [I & Ce, AGENTS,
—————_—____ayEwE aww
AVIS
L'ADMINISTRATION py
SERVICE HYDRAULIQUB
de la CAPITALE donne avis ag
abonneés quits doivent signaler teg
Jours a temps et par lettre d'un
iusiere formelle et non pas dg
vive VOIX aux percepteurs ley
Inandque dean, atin que mesures
Solent prises en conséquence powry
remedier.
Toutes réeclamations produites @
dehots des prescriptions du pt doa
avis, ne seront nullement | rises @
Cons: deration,
Bile leur rappelle, en outre, que ie!
robinets de pursaye ne doivent ga)
etre fais és inutilement ouverts, @
fiat constituant un abus toujours pa
yidicrable au service de la distrgp
fonet exposant Pabonne qui ee
coupabie a la résilhation de son abep.
hnement.
Port-au-Prince, Zt juin 190%
LA DIRECTION.
oc _
E'rarchement
A L’ELEGANCE
D. FERRARI,
Fabricant de chaussures,
Potte aia connatssance du poblig
particuls cement de ses nombreux &
ernteode fa Clote et de da Capitale, ©
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Toujours > Sein, exvactitiads, pone
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Pornr-ac-PRINCE CEDAITE)
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dens une semaine a peu pres.
23, rue des Fronts-Forts, 3
PonT-aU-PRINCE ( HArTt)
|
Full Text |
4" ANNEE, Ne 68.
PORT-AU-PRINCE (nair1)
SAMEDI, 22 JUIN 1907,
LE MATIN
ABONNEMENTS :
PAR MOIS 4 GOURDE.
DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.
QUO TIbDIENW
DirmECTEUR:
Clément Magloire,
REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.
LE NUMERO A() CENTIMES.
Les abonnements partent du rer.et
du 15 de chaque mois et sont payae
bles d’avance
Les manuscrits insérés ou non ne som
pas remis.
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser aM. Arthur ISIDORE.
unt et luda
Qu’est-ce que l'éducation ?
Cest, dit Paul Descamps, l’appren-
tissage de la vie. |
Or, « Papprentissage d’un miétier
quelconyue a pour but de former un
ouvrier Capable de réussir et d’excel-
ler dans ce meétier. »
L'apprentissage de la vie a donc
pour but « de former un homme Ca-
pable de réussir et d’exceller dans la
vie. »
On citait derniéramentlenom de I’ab-
bé Fleury ; c’est lui qui, déja au dix-
seplieme siecle, disait de se rappeler
«que nos enfants ne vivront pas dans
lalune, mais sur ce globe terraqué
etdans ce sitcle si corrompu. » Et
un geand journal parisien s‘écriait ré-
cemment : « Quel ministre de Vins-
truction publique fera jamais descen-
dre PUniversité de la lune sur la
etre? »
Bien qua la terre d’Haiti ne soit pas
unlieude délices, excepté pour les
touristes et explorateurs, chercheurs
de coin de verdure et de pittoresques
horizons, il s’agit pour nous de nous
yaccominoder; et lanécessité est aussi
granda pour nous que pour les autres
peupies de ne pas séjourner dans la
lune et de prendre pied sur notre sol.
ta Ous envoyons, en général, nos en-
ints a | ecole des Page de six ans,
partie primaire et secondaire des
esles garde au bas mot dix an-
Ades; quand nous les‘destinons a étre
eaue chose, les études supérieures
nées aneen ; qurant environ SIX an-
confions re. ela f.* donc que nous
f esprit et lame de nos en-
ants— et parfois aussi le
dans le cas aint urs corps
années au ey, internat— darant seize
Cest uy aod instituteurs divers. Et
nous retonnn e vingt-deux ans quiils
tention d'or, ent, avec toujours la pré-
mais, au via; avoir fait un homme ;
Prit ot lintellje, nya guere que les-
ivés et voila ee qui aient été cul-
direction do que l'utilité méme de la
tro donnée a cette culture se
ve mise en sti
Cc n question.
Spendant il n’en est pas de mé
toutes | . pas. meme
es latitudes. M. André
—F
Pelletan nous disait l'autre jour que,
a Vétranger, quatre années suffisent
pour faire un ingénieur, tandis que,
en France, il en faut huit. Quand vous
lisez : «a Alétranger » entendez sur-
tout en Angleterre et aux Etats-Unis.
S’il est bien vrai que dans ces pays
les ponts ne sont ni moins solides ni
plus mal faits qu’en Franco, il faut
reconnaltre que leur méthode d’ensei-
gnement est supérieure, puisqu’elle
permet d’atteindre le meme résultat,
ou méme un résultat meilleur, dans
un temps réduit de moitie.
C’est que la différence dans les mé-
thodes apparalt dés l’origine : ce n’est |]
pas seulement lingénieur anglo-sa-
xon qu différe de l’ingénieur frangais,
c’est aussi les deux types d’écoliers
qui différent. Tout le monde connait
le badin qu’est en France I’étudiant, du
moment qu'il est en regle avec ses de-
voirs et lecons a Pheure qu'il faut, il
n’appartient pas autrement a l’ensei-
gnement: ce sont les plaisirs qui le
réclament, etce n’est pas le reste du
temps que les plaisirs le réclament,
c'est tout le temps, exception faite des
heures consacrées a étude. Comme
état d’ame, la différence est vraiment
Psensible entre les deux types; ecou-
tez ce que dit de Puniversite Cornell
M. Jean Bessand qui est allé faire aux
itats-Unis un stage d’études:
« Tout ce que jai vu de VP Universite
et de la vie des étudiants m’a enthou-
siasmé; je comprends et jadmeds as-
sez que les étrangers (et nos Ccompa-
triotes en particulier ) «ful voient les
Etats-Unis, aient a se plaindre de
beaucoup de choses: il y a mille pe-
tits détails qui nous choquent et nous
blessent; lavie a certainement plus
de rudesse que chez nous, il ya a
coup sir un cote primitif qui peut dé-
plaire; mais ce que Je ne pardonne
pas a ces gens a Vesprit « boulevar-
dier » et superficiel, c'est qu ils ne se
rendent pas compte que [on ne doit
pas juger un pays sur la qualité de la
nourriture, ou la complaisance des do-
mestiques. [ls ne voient pas beaucoup
d’autres choses qui font de ’Ameéri-
que un grand et beau pays, ¢†parlicu-
luer les universilés.
{ «L’Université, ici,
‘d'une grande quantité de
est composée
batiments
séparés, qui couvrent une vaste su-
perticie; cela fait un ensemble tres
important. D’immenses _ batiments,
dons de MM. Rockfeller, Carnegie, etc.
sont en construction. Il ya pres de
4.000 étudiants et étudiantes.
«Le stte de l'Universit4 est superbe,
tres sauvage, tres accidenté, coupé
de gorges et rempli de cascades ma-
gnifiques. Il y a un grand lac dans le
voisinage. Il est intéressant de voir
Vactivité et Vinitiative que montrent
les étudiants dans leur vie.
«Ils ont fondé une quantité de clubs
et d’associations: musique, sports,
ittérature, langues, sciences, elc:; non
pas afin Ge nommer un président et
plusieurs vice-présidents, mais pour
en tirer profit ewc-mémes. Ainsi jal as-
sisté a une séance de Tullance fran-
caise, on a joné une piece et récité di-
vers morceaux ; on voyait chez lous les
assistants le désir dapprendre. On se
préoccupait peu de remarquer Si la
prononciation était Mauvaise , ON fai-
sait son possible pour s’instruire.
«Beaucoup de ces étudiants sont
pauvres et il leur faut gaguer leur vie
etleur pension; leur Energie et leur es-
prit Ventreprise sout veaiment remar-
quables; ils ont fond’ des journaux
Cun paraittous tes joursctdonne tous
les renseiguements ct nouvelles sur
la vie de (Université; Gest, parait-il,
une tresboune affaire, ) des buanderies,
des restaurants, maygasins, Wbrairies, etc.
« Beaucoup servent dans des restau-
rants, et regoivent en échange leur
nourriture. Un étudiant me montre un
yargcon dans un restaurant qui est son
compagnon de classe; if nous sert a
diner; son service fini, i enlevera
son tablier etira prendre des notes
au cours. On ne se croit nullement
déshonoré pour cela.
« Des conférenciers distingués vien -
nent souvent parler 4 I’Université et
les étudiants ne mangnent pas ces
occasions pour s’instruire.
«Les sports et les amusements ne
manquent pas non plus; ily a un thé-
Atre ou viennent les meilleures trou-
pes d’Amérique et meme d’urop:.
«Ja trouve admirables ces jeunes
gens que lutlent ainst pour obtenir _les
moyens de sélever par linstruction.
Quand je pense a notre type d’étudiant
enoceurs cf chahuleur, je ne trouve
pasla différence flatteuse pour nous. »
Et toutes les universités américai-
nes ressemblent plus ou moins a l’U-
niversité Cornell. Pour renforcer la
comparaison, nous jetterons demain
un rapide coup d’veil sur quelques
écoles anglaises et sur le régime sco-
laire usité en Angleterre, afin d’étre
pus a4 méme de parler de l’Ecole des
oches créée d’aprés le type anglo-
saxon.
PAIRS DUTRRS
RENSEIGNEMENTS
METEO ROLOGIQUES
-_--
CObservatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
—-
VeNpReEDI 21 Jur
Baromeétre 4 midi 761,8
\minimum- 22,8
Température) naximum 35,6
Moyenne diurne de la température 28,4
Le ciel a été couvert dans Vaprés-midi.
Les nuages inférieurs vicennent de E. Quel-
ques gouttes de pluic aA 7 heures 40 mi-
nutes. Le barometre est remontd trés pew.
J. SCHERER
Chambre des Députés
Séunce du Vendredt, 21 Mai 1907
Apres la lecture de la correspondance, le
Président de la Chambre, vu la présence au
banc de VExécutif du Ministre des Travaux
Publics, -— a interverti l’ordre du jour pour
entendre Ices communications de Monsieur
FF. N. Larague.
Celui-ci, ayant obtenu la parole, a de-
mandé & Vassemblée Je retrait du projet de
loi sur la société agricole qu’il avait dépo-
sé année dernicre.
La Chambre renouvelle ensuite son bu-
reau pour le 3me mois de la session. Le
meme a été maintenu.
Ensuite plusieurs projets de loi ont été
déposes sur le Bureau de la chambre entre
autres un projet dont la lecture a été don-
née par le députe A. D. Chancy qui accor-
de une rente viagére de P. 804 la Veuve
de teu Labidou, ancien Scecrétaire d’Etat.
Ces différents projets ont été envoyés 4 l’é-
tude des Comités appelés 4 en connaitre.
- *
“8
Nous avons donné hier les noms des
membres de la Commission du Budget.
Voici ceux de la commission des Comptes
généraux: Députés Daguindeau, Crépin, A.
Crepsac, Abellard, Bernard, N. Apollon,
Dr P. Savain, rapporteur, A. R. Durand,
président .
Monsieur F.. M. ALTIERI
A lhonneur d’aviser le public et
le commerce qu’a son départ pougs
l'Europe, le 43 courant, il a chargé M.
E. Robelin de sa procuration.
Port-au-Prince, 19 Juin 1907.
Théatre-Haitien
Nous avons sous les yeux le programme
de la représentation que le Théatre-haitiea
donne demain.
Le Vincent de Faul de Coicou en est
lattrait essentiel, mais pourtant la musi-
que d’amateur et la poésie de Coppée qui
exalte le hézos de la piéce ne sont aussi
qu’un bon régal.
Avec cela que le ‘Thédtre-haitien fait la
part trés large ases visiteurs en mettart de
coté le quart de ses recettes pour leur étre
libéralement octroyé, lorsque ses recettes
auront atteint le chiffre de mille gourdes et
que par conséquent, ce quart sera lui-
méme de 250 gourdes.
Aussi ne faut-il pas que, par distraction,
lon jette sa carte ou bier qu'on en ronge
le bout qui porte le N° ; car le hasard
peut bien nous jouer le tour, 4 vous ou A
moi, de nous jeter sur le petit gros lot de
100 pourdes... et ma foi! ce ne serait pas
le plus vilain de ses tours, n’est-ce pas ?
Done, au Thédire-Hattien demain pour
jouir de tout ce qu'on nous y réserve.
Service Hydraulique
L’Administration du Service Hydrauli-
que informe ses abonnés que l'eau de la
Source de Plaisance sera arré:ée luuidi 24
courant de 6 heures duo martin ¢ y heures de
Paprés-midi, pour la continuation du net-
toyage des tuyaux du Réservoir Nord-
Alexis.
Port-au-Prince, 20 Juin 1907,
Le Directeur,°E. ULYSSE.
s
A Saint-Francois
A loccasion de la fete de N.D du Perpé-
tuel Secours, patronne de la chapelle du
Bel-air, il y aura deux messes demain,
Celle de cing heures*et demie sera dite
par S. G. Monseigneur Conan.
A 7 heures, messe solennelie.—
Une table s+ra tenue au profit de la cha-
pelle par Mme. Jérémie et Mlle. Hugénie
Solages, qui oifriront au public
lente tasse de cafe
cette heure matinale.
Dans l’aprés-midi procession suivie dc la
bénddiction du Trés Saint-Sacrement.
Marceau Lecorps
_ Nous avons revu avec le plus grand plai-
sir notre jeune et distingué confrére Mar-
ceau Lecorps, directeur des Varteétés, cette
excellente revue du Cap qui charina
les lettrés par la publication de yé
pages de littérature et d’art.
M. Lecorps est un de nos plus originaux
écrivains dont le merveilleux talent d’obser-
vation s’allie 4 une cOnnaissance parfaite
de la langue.
Nous lui souhaitons la bienvenue et un
heureux séjour parmi nous.
£chos des Cayes
Le Lycée
Par les journaux arrivés de la Capitale la
semaine derniére, nous avons appris que le
député Camille Léon a roposé a la cham.
bre de voter Vingt mille gourdes pour la
reconstruction de notre Lycée. Nous félici-
tons_vivement le député de ce beau geste
en faveur de notre premier établissement
scolaire. Mr. Léon a tenu 4 donner A sa
ville natale une preuve de son attachement
et du bon souvenir qu’il lui garde. Cepen-
dant on nous permettra d’avancer que les
vingt mille gourdes proposées sont abso-
‘a succu-
moca, tant apprécié 3
tant
ritables
lument insuffisantes 4 fa reconstruction
lycée. Une entreprise de ce Lenre nce:
une bien plus forte valeur:
gourdes au moins. Nous estimons que le
Chambres seront unanimes 4 augmenter
chiffre proposé,sle Lycée, étant UN établi,,
sement de, premier ordre doit etre bar
un plan qui cadre avec son Caractére.
Nous comptons sur la Sollicitude de nos
mandataires et le sentiment de justice
a toujours animé le gouvernement dy od:
néral:'Nord pour nous permettre de vo
SOixante milk
. i
, It ge
relever sous peu notre lycée qui a dis
paru d'une fagon si inattendue et bien «|
mouvante, le premier mai dernier.
( La Lanterns )
Couture et Couturiéres
Nous publions avec plaisir la lettre Suivany
de notre aimable correspondante en lq prions
de croire qu'elle trouvera toujours l'appui dy
« Matin» dans la campagne qu'elle poursui
en faveur du Travail.
Port-au-Prince, le 21 Juin 1907.
Monsieur le Directeur,
Laissez-nous vous remercier d’abord pour
Vaccueil cmpressé que vous avez fait 4 no
tre derniére lettre ; nous en étions assuttes
sachant que la yrande question da travaj
he vous trouve jamais indifférent.
Les ouvricres modistes végétent eng
moment, avions-nous dit, il y a un mal qu
emptche Ja couture de marcher ; tichog
de trouver ou se trouve ce mal.
En attendant que la femme haitieny
cherche son droit de vivre, qu’elle trom
des emplois qui ne demandent pas de ti
force musculaire, mais de l’ordre et la doc:
lité, en attendant que les portes de nosf
cultés lui soient ouvertes, qu’elle devienn
architecte, ingénieur, meédecin et avocate,
qu’cile ait son journal ; (hélas ! ce jour are
rivera-t-il jamais dans notre Ppavs) trouvons
lui un moyen d’assurer par le travail le
pain quotidien.
Ne pourrait-on pas en face de |a situation
qui est faite Ace genre d'industrie, appl
quer un tarif minitnum, diminuer de mot
tié les taxes actuelles sur tous les articles
de premicres nécessités a la couture. Fa:
sons une petite nomenclature des articles
dont les droits seraient diminués: Aiguille,
Dés Acoudre, Ciseaux, Fil, Boutons, Double
re, Etoffe, Casimir, Drap, Lainage, T.
chemises, toile 8 drap ete.
Par contre nous proposons d’augmente
du double les droits des articles qui
vent : Confections généralement que
ques : C’est-4-dire, les toiletres, /a
potes, Bonnets, Draps de lit, co
jupons, chemises A femme, cach
pantalettes, tablicrs, gilets de flanellc et
misoles; il ne serait excepté que les ¢
ses pour hommes et cadets.
Cette disposition, si elle était adoptée,
ciliterait le travail A nos ouvriéres et
rameénerait la clientéle. On verrait
refleurir, comme aux beaux jours envo
les nombreux ateliers, qui déji fo
nent dans le pays et donneraient une
nouvelle 4 nos pauvres ouvrieres.
Précierait ce que peuvent offrir dans Ia
ture comme solidité, élégance et boa
es dames Lagojannis, Rigaud,
Pierre, Annoual, Duplessy, C
se, Charles, Jeanséme, etc.. les De
Piron, Confident, Solages, Excellent,
bé, Vieux, Bouchereau, Parmentiet,
drielle, Guéry, Daguerre, Mathieu,
ee ee eee ener eye ners nS SS SSSA
pice, Courtois, Marseille, Bellegarde,
etc... et tant d’autres, aussi intéressantes
des femmes a Dé dont la liste serait longue
yciter, enfin toute cette pleiade de talents
encore ignores qui ne demandent qu’a ga-
er leur vie par le travail.
Et tirant un passage de la brillante con-
rence de Mgr J. Pichon faite ces jours
derniers aux anciennes ¢léves de Ste Rose
de Lima. « Sur le Feminisme, » nous di-
sons avec Si grandeur : « N’est-ce pas dou-
« loureux de voir, encore aujourd'hui, tant
« de personnes se fournirde linges et véte-
‘a ments i\l’étranger, quand, dans nos villes,
« tant de jeunes filles ne demandent qu’a
«les confectionner, et assure-t-on, sont ca-
« pables de satisfaire 4 toutes les exigences.
« Donner du travail aux jeunes filles : pas-
«sementerie, habillements, articles foini-
« ninsde tous genres, cela n’est pas impo;3-
«sible. »
Madame J. M.
Invention du diable
Un sénateur, du nom de Chavarébicre
de Sal, vient de mourir, trés regretté de
tous ses coli¢gues. Ce brave homme érait
eneffet, fort aimé au Sénat. Il s’y était
taillé une manicre de petite céiébrité a la
suite dune aventure assez cocasse.
Un jour, M. Chavarebiére de Sal trouva,
devant son miroir, qu'il blanchissait avec
exageration. Et il résolut de se faire tein-
dre les 9=cheveux... Que se passa-t-il 2? A
quelle réaction chimique turent soumises
les dernitres metches de M. Chavarébiére
de Sal ? Cela, personne ne!e saura jamais...
Mais on vit un jour l’excellent sénateur
apparaitre au Luxembourg avec des = che-
veux extraordinairement jaines...
— Ce nest rien, expligue M. Chavaré-
biére de Sal. Un accident. une bévue de
mon perruquicr... Je vais faire arranger
cela ..
Il senfut done chez un autre perruquier.
Mais il était. écrit que ses cheveux iraient,
sil’on ose dire, de Charybde en Scylla...
Le lendeinain, M. Chavarébiére de Sal re-
wot au Senat avee des cheveux verts, mais
la d'un vert ahurissant
Cest depuis lors que le bonhomme se re-
fusa 2 adresser la moindre parole 4 M. Ber-
thelor.
—lachimie, s’écriait-il dans les cou-
lois, la chimie est une invention du
diable !
Cette aventure lui codta ses derniers
cheveux.
ee
DEJEUNER DU 22 JUIN
MIDI A 2 HEURES
Prix: G. 2.50
Saucisson de Lyon
Beurre glacé
_ Radis
Boudins sur Parmentier
Tourterelles au chou
Beefstegk au cresson
Aubergines frites
ricots rouges en sauce
Riz blanc
mpote de riz
ruits
Café
1/2 Vin
Nouvelles btrangeres
DEPECHES RECUES CE MATIN
Ala conférence de la paix.— Les
remerciments ide l’Empereur Nicolas
et de lareine Wilhelmine.— Choix
des membres des comités
La-HAYE 19.— Les quatre commis-
sions se décomposent ainsi : com-
mission d’arbitrage, présidée par M.
Bourgeois ( France ); guerre sur terre,
président, M. Peervaert ( Belgique ) ;
guerre maritime, président, Comte
Torniéli ( Italie J; convention de gré-
ve, president, M. de Martens (Russie).
Dés le début de la séunce, M. de
Nelidoff atransmis aux délégués les
remerciements deo PEmpereur Nico-
las ct ceux de Ja reine Wilhelmine,
pour les messages de félicitations qui
leur ont été envoyés |e jour meéme de
la séance d’ouverture.
La session a duré une heure. Le fait
que la premicre proposition définiti-
vernent soumise a la conférence emia-
ne de lAllemagne ct gqu’eile a reeu
Vappui cordial de PAngleterre. a créé
une bone impression. Le francais est
la langue ofticielie de, la conférence ;
tous les discours dans une autre la -
ue doivent étre sommairement tra-
duits en flangais parun taembre du
secrétariat généra!.
LA-HAYrE 20.— Aujourd’ui les diver-
ses délégations a la conférence de la
Paix ont choisi les membres de¢s
quatre comités creéss hier. Les dates
des réunions de ces comités ont été
fixées.
Un scus-marintperdu par
lignorancedun ouvrier
TouLon 19.— Le sous-mariia « Gym-
note » a coulé anjourd’ hui dans le
bassin pres daquelil Gtait auarré ;
eet accident est da a la betise Vun
ouvrier qui, par tynorance, a fait ma-
neeuvrer les vannes des Caisses a bal-
last. On considGre ce nav.re comme
totalement perdu.
Les commentaires de la ‘presse
au sujet de latriple alliance
anglo-franco-espagnole
BERLIN 19.— Quoiqu’elle n’en con-
naisse pas exactement les clauses,
la presse allemande discute avec quel-
que inguiétude la nouvelle triple al-
liance anglo-franco-espagnole. Au Se-
crétariat desaffaires étrangéres, on en-
visage celte question avec le plus
grand calme. On y reconnait que |’Al-
lemagne était officiellement informée
du texte de ce traité, mais que l’on ne
peut rien en divulguer jusqu’a cefque
ce texte ait été officiellement publié ;
c’esi-a-dire pas avantle mois d’Aout.
VIENNE 19.— « La nouvelle presse
Libre » dit apprendre de source auto-
risée que les traités anglo-franco-es-
pagnol garantissent non seulement le
maintien du statu quo, mais qu’ils
envisagent une action commune dans
certaines éventualités.
Réeeption du Président Falliéres
par ’ambassadeur White
PARIS 19.— En réponse a une invi-
tation qui lui a été transmise par l’Am-
basaadeur White, le président Fal-
lieres a accepté aujourd’hui d’assister
a une réception qui sera donnée l!e
30 Juin a bord du croiseur « Washing-
ton » pendant le séjour de ce der-
nier a Bordeaux.
Régatesimpériales allemandes
Kiet ( Allemagne ) 19.— Les réga-
tes impériales ont commencé aujour-
d’hui par un temps affreux. Parmi les
quatre-vingts yachts de plaisance qui
se trouvaient en ce moment dans
ce port, on remarque ceux de la
comtessse de Bearn, de M. Gladoz,
du duc d’Ecazes, de M. Henry Artas.
MortduP: ofesseur Stewart Herschell
LONDRES 19.— Le professeur Alex-
ander Stewart) Hlerschell le cdélebre
astronome, est mort aujourd hit a
PObservatuire de Stought ( Bucks );
son grand pere sir Willtam Herschell
a@ fait Ja plupart de ses farmeuses dé-
couvertes.
Agrandissement du port
de Hambourg
HIAMBoURG 19.— La municipalite a
vote un crédit: dy 14.375.090 dollars
pour Pagrandissement du port,
Un attentat ala Chambre
des députés
Paris 20.— Un individu jefa une
cartouche de dynamite dans Phémicy-
cle dela Chambre des députés. Dans
sachute, la fusée se détacha de la
cartouche, ce qui prévint un malheur.
Vautear de cet atfental, arreté, fut re-
connu gwil ne jouissait pas de ses
facultés mentales.
Les restes de Ponce dm Leon
San-JUAN ( Porto-Rico )20.— La co-
lonie espagnole oa été autorisée a
transtererleas restes de Ponce deLéon,
Vexplorateur et le premier gouver-
neur de Puerto-Rico, de UEutise de
Sun-Jose a la Cathédrale.
La crainte dine grieve est dissipeée
NEW-YoRK 20.— Les compaynies
télévraphigques se sont entendues avec
leurs cinployés > une greve mest plus
a cruindre.
Découverte dun club
révolutionnaire
WASHINGTON 20.— L’Ainbassadeur
du Japon aux Etats-Unis n’ajoute pas
foi a la nouvelle de son prochain
rappel.
La paixa Varsovie
VaRSOVIE 20. La police découvrit ce
matin, I’établissemeut oti les procla-
mations révolutionnaires étaient im-
primées secretement.
__
Avis
Le soussigné, annonce au_ public et
au commerce en particulier qu'il n'est
plus responsable des actes généralement
quelconques que pourra contracter son
épouse, née Lucia Girault, ce, en atten-
dant que divorce lui soit intenté.
Jérémie, le 26 Mai 1907
Jh. Lours DEFA Ye
la Caractere COntmoupolite dle le vie
moderne est tel, que des Conmusweuces
d'une reule langue ne perinetiont plus
Bun indiveda ce répoudee wus exigen-
ces de sen telotigun, de non auclivite et
méime de eon existence. (est pourquot
toule personne, homme ou femme, qui
est en mesurede faire face a une telle
Déceraité, meme au prow Wun saceifice,
doit caltiver Jes Daopues vivantes, sure
tout les plus répandues Vanglars et
Pespagnol, a cote du francais, cette bel-
le langue de la diplomate et du tatiae-
Foch
Pourun pr tes pusonnable,
Monsieur J. J. DESCE,
Arete “6 of. Cur 30h
de de Capatah .
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adressen au No7) Mae dda Mew.
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C.S.
AVIS
SOCIETE ANONYNE
Messieurs les actionnaires de la
Compagnie des Chemins de fer de
la Platine due Cul-de-Sac sont con-
voques en Assemblée yeéenérale le
mardits} Aont 19007, 43 heures de
Papres-midi, au sieve Social, sis
an Chiamps-de-Mars, No 56.
ORDRE DU JOUR
1o.— Rarrorr pte consti D' apse
NISTIUALION
2m PRESENTATION DES COMPTES.
om BRNO VEE EMENE Dt: Cossem.
o°.— Pavers
Por-au-Proce, le 19 Juin 10007,
Lie President,
G. SCHWEDERSKY
SO —
. ' 4 VOLS avoir un
= 1
VOULE 4 -t¥ bon accor
deurctreparatcur de Pianos ?_
Adbessez vous sans eramte des condi-
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de la CAPITALE donne avis ag
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Jours a temps et par lettre d'un
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Inandque dean, atin que mesures
Solent prises en conséquence powry
remedier.
Toutes réeclamations produites @
dehots des prescriptions du pt doa
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