Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
June 17, 1907
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
The University of Florida George A. Smathers Libraries respect the intellectual property rights of others and do not claim any copyright interest in this item. This item may be protected by copyright but is made available here under a claim of fair use (17 U.S.C. §107) for non-profit research and educational purposes. Users of this work have responsibility for determining copyright status prior to reusing, publishing or reproducing this item for purposes other than what is allowed by fair use or other copyright exemptions. Any reuse of this item in excess of fair use or other copyright exemptions requires permission of the copyright holder. The Smathers Libraries would like to learn more about this item and invite individuals or organizations to contact Digital Services (UFDC@uflib.ufl.edu) with any additional information they can provide.
Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

Downloads

This item has the following downloads:


Full Text
se ANNEE, Ne 63.

PORT-AU-PRINCE (ait)

LUNDI, 17 JUIN 1907.







LE MATIN

QUO TIDIEIN



ABONNEMENTS :

4.PAR MOIS 4 GOURDE.

DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.





-———

DIRECTEUR :

Clément Magloire,



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.



—

LE NUMERO A() CENTIMES.

Les abonnements partent du rer. et
du 15 de chaque mois et sont payas
bles d’avance

Les manuscrits insérés ou
pas remis.

non ne sont



Pour tout ce qui concerne lTAdministration du Journal, s’adresser 4 M. Arthur ISIDORE.





Faux Socialisme

Nous avons vu commenten Angle-
terre, les associations d’ouvriers ont
pour but amelioration de leur con-
dition rdiciduedle et Aa quel degré &é-
tonnast ciles vatteiznent. Un fait signi-
ficalif, est que cette force formidable
nestdirizge contre aucune puissance :
eile nest que la manifestation collecti-
Ve dai sxelf-he/p et elle ne demande a
PEtat que de ne pas Ventraver. La hai-
he du capital est inconnue a ces as-
s0cidiions, car le capital ne traduit
pas, comme dans les sociétés commu-
nautaires, l’idée d’une situation acqui-
seni dun but atteint : Panglo-saxon
résérve sit raucune contre ceux qui,
avant tit capital, sabstiennent de le
faire travaiider, Dai déji deinontré que
le capital, dans le concept anglo-
saxon, eof un moyen ct non un beet: le
Capitalists simpie jouisseur de renptes
Q@st in personuage presque inconnu
sutla scene anglo-saxonne,

Le soviwisme, je Vai dcéja dit, est
rare dius des pays particularistes : le
peu dd) sueces qu'il y rencontre vient
Madherents ayant @migré des pays
COMMitnitaves. TE est) remarquab!s
que, cn Anyieterre, la solution de la
question ouvriere se trouve retardée
et moins avaneée chez les ouvriers de
cette formation : c’est que, d’une pitt,
ces léments qui sont représentés par
des Irlandais, des Ecossais, des Alle-
Mands, des Italiens, sont refractaires
Aces associations, — tels les portefaix
Ges docks de Londres qui n’ont pas
Punions ; autre part, ce sont eux qui
Sout les plus assidus aux réunions
Socialistes et qui attendent leur salut
dela revolution sociale; ils sont évale-
menties piliers du paupérisme en An-
gleterre ct aux Etats. Unis.

Dans ce dernier pays, le véritable
Centre de organisation syndicale est

merican Féderation of labor, la Fédé-
ration amecricaine du Travail, dont la
Punien ye él! provoquée surtout par
tiers. et es Typographes et des ciga-
entiers un peu par celle des char-
et menuisiers. M. Paul de

Cusiers rapporte dans La vie améri-!

TS een aE a

caine que le président de cette associa-}chére, y trouver du travail en consen-

tion, M. Samuel

un soir, 4 la suile dune réunion § agi-

tée: « C'est une de nos constantes
préocupations de nous débarrasser de
la politique. » Le méme auteur pense
de ces syndicats « qu’ils ont besoin de
rester fidcles a leur mission pour étre
bienfaisants. » Illes assimile aux yvou-
vernements et nous savons déja quel
peu de place les gouvernements oc-
cupent dans les sociétés anglo-saxon-
nes. Je veux dire que les onuvriers
nrentendent pas que ces syndicals
sotent compressifs de leurs tendances
parlicularistes. » Ce qu'il faut, ce sont
des gouvernements qui fassent bien co
qu’ils ont 4 faire, nt plus, ni moins.
De méme, il taut des syndicats qui se
renferment dans leur besogne de syn-
dicats, mais qui y suffisent. »

Vous voyez, n’est-ce pas, combien
poetics syndicats anyglo-saxons ressem-
bient aux autres ct combien M. Pail
de Rousiers a raison de dire que dans
ces pivs, « Pexistence de syndicats
puissants estie meilleur cage de paix.»
Voici un petit tablau gui retlete les
differences de tempérament entre = les
Ouvriers qui travaitilent aux Etats-Unis
et qui peuvent donner au lecteur la
clef de bien des manifestations @ordre
communautaire quit se produisent en
terre particulariste.

« Les Allemands sont ceux qui res-
tentle plus iongtemps fidéles au me-
me patron. Les Irlandais presque aussi
nombreux que les Allemands, sont
intelligents, mais suscitent constain-
ment des difficultés a cause de leur
caractére remuant; on a vrand = sotn
dene pas fes reuniv dans le meme
atelier, Pordre serait trop difficile av
faire réyoer ; aux époques agitation
politique surtout, ils deviennent efler-
vescents 3 de plus, is mont aueune
iJée de da valeur de Varvent et so font
remarquer par Jeur dprevoyence. Les
Scandinaves . .he demeurent ordit-
nairement dans les manufactures de
VEstque pour gagner Pargentdu voya-
ge ou, tout au plus, pour se Constituer
quelques petites avances ef flier au
plus vite vers les terres inocupées sur
lesquelles ils s’installent. . . Voici le
plan de I’émigrant hongrois: aller dans
une contrée ot la main-d’muvre est

Gompers, Jui disait}/tantdesprix moins élevés que le cours,

y Vivre comme2un chien pour épar-
gner le plus possible en peu de temps,
puis revenir an pavs, se marier et se
laisser vivre... Quant & P Américain,
s'il débute dans hi vie comme ouvrier
de manufacture, c'est toujours avec
Pidés de monter pilus bant; ib essaiera
cent métiers divers plutor que de res-
ter paisibiement attucheé & un travail
Sans cracd avenir. »

Beceivatrde la Wre dinericalie, dans
son é¢tide da dévcioppement des cen-
tres économiques, uous montre que
la colonisaHion a marché de PEst vers
POuest. de New-York vers Chicago:
«A Pheure actuelle, dit-il, Plest sert
en Guelque sorte de inétropole a
VOnest; Vest lab quit fonrnit les capi-
faux pour fes prandes entreprises qui
sv fondent; Cest lul qui fournit aus-
sila plus notable parte duo person-
nel dirigeant de Ces entreprises. Le
Yankee Cettoyen de New-York) mene
VOuest comme TANnglelerre mene Aus.
tralie ow ba Noweelle-Zelende, comme
elle menait Jadis ses colcmles qineri-
eaines; ce ul Seo opusse anjourcd’ hua
daus POuest avee de secours des Yane-
Pkees, cest donc un peu ce qui se pas
salt judis dans la Noueclie-Anylelerre
Cittats-Unis actuels) avee le secours
des Anglais.»

Voila déjya co qai est rassurant pour
Paveniv de PAustratie et de la Nouvel-
le-Zeélande, que ? Angleterre les mene
comme ele a pu mener les Etats-Unis
alors colonies anulaises.

Apres ce que jai dit du socialisme
dans les pays angio-saxons, le lecteur
ment Seiouner qilie vo all des colonies
anvlaises soclaiistes. Metis to soctalis-
WP bitat ot athons

Ine Vooest cht bbeolts
VOIP Ch Quodb ih Cotsiste,

Poibat featpe ats dbotpoapatpse eb ox
ploite: dire th anermt pa vourte da tithe 5
Pietat prasstem expearie cipecterent
des Mines cf des terves. ddetat russe
mg ropolise ebexplarte Poo vente de
Paleool En Austrafie, Phitat anglais

mexploite ni le tabae, nt les iianes,
niles terres, ni Vateoo!, . Savez-
vous seulement ce quilt exploite?
Des services essenticiement publics,
tels que les routes, les railways, les
‘tramways, les docks. Il ne les exploi-



SESS SSS TS

te méme pas dans un but purement
lucratif, mais pour favoriser l’essor in-
dustriel et avricole de la colonie.

La colonisation a pu progresser de
PEst américain vers Ouest avec faci-
lité a raison de la proximité grace a
laquelle Jes banquiers de l’Est ont pu
fournir du crédit A 'Ouest. L’Austra-
lie et la Nouvelle-Zélande, ou simple-
ment l’Australie, se trouve dans une
situation absolument contraire: elle
est aux antipodes de la métropole.

Comment le particulier australien
eut-il pu trouver un crédit suffisant
pour se lancer dans ses entreprises de
colonisation ? Il lui fallait nécessaire-
ment lappui de I’Ftat, et c’est pour-
quoi l’Etat colonial dut se faire ban-
quier.

D’ailleurs, son rdle se borne a cela.
Sila été amené a exploiter les servi-
ces publics que je viens de dire, c’est
pour le meme motif pécuniaire. C’est
ce qui explique pourquoi la dette
publique waustralienne-est si élevée;
mais en définitive, ?équilibre est réta-
bli par les créances de IKtat contre
les colons du fait des avances qu’jl
leur fait. Aussi bien Vintluence de V’k-
tat tend-ellea diminuer au furet & me-
sure du remboursement de ces avan-
ces.

Crest en tont cela que consiste le
pseudo-socialisme en Australie; si le
mot y estimposé, il faut reconnaitre
que la chose differe sensiblement de
ce qu'elle est en Europe. Que le lec-

teur se garde des rapprochements ir-
réfléchis et se dépouille un peu de

Phabitude de voir tes choses particu-
laristes avec des y-ux de communau-
taire: il faut de temps en temps chan-
ger de verre.

P.S. — Dans mon article de vendre-
di intitulé: Saehons voir, Pai parlé de
la situation économique de PAllema-
ene comme nférioure a eelle de PAn-
wleterre et Cost a4 ce point de vue que
yar traité de «liésvenda» Ja facon de
voir qui tend & ¢tablir entre les deux
pUissances une eévauté de situation.
Les critiques persounelles qwont bien
votiu me presenter des amis, me por-
tent, en attendant que je revienne sur
le rang économiques de PAltemagne,
a Géctarer des maintenant, que ja ne
nie pas sa puissance qui en sai est
reelle,



i

i

Divorces et Remariages

Sous ce titre, nous publions demain
des appreciations fort intéressantes sur la
nouvelle loi proposée parle député Léon.

La Créte-a-Pierrot



ee

ails DETERS

—_—

Nous croyons savoir que la seconde re-
presentation du drame, de M. Charles Mo-
ravia la Créte-a-Pierrot. aura lieu, en ’hon-
neur de S. E. le Président de le Républi-
que, jeudi prochain au Palais National.

Corps Législatif
On se rappelle que les deux Chambres

s’étaient réunies en Assemblée Nationale
pour discuter le projet de réponse au Mes-

ee

sage présidentiel accompagnant l’Exposé gé -
néral de la situation.

Vendredi dernier cette réponse du Corps
Législatifa été apportée au Président de
la République par une délégation compo-
s¢e des Sénateurs Cinéas, Lerebours, Theo-
dore et des Députés Wiss, Abelard, Séjour-
né et Bouché.

Départ

Hier est parti le steamer hollandais
Prins Willem IT avec les passagers suivants
pour:

Petit-Godve: Mr B. Zaké, Mr Douyon.

Cayes: Mme Claire Pascal, Mr L. Me-
nand, Mme Bellevue Placide et bébé, Mme
Naudé Pristéne, Mr Auguste Daumec, Mr
G. Simon, Mr Thumas Robinson.

Jacmel: Me Léon Liautaud.

Curacao: Mr Dario Saavedra.

Administration Postale
SERVICE INTERIEUR
Lettres recommandées en souffrance :

Gal Corbulon Giordany, Justin Elie,
Clément Jn. Baptiste, Mlle Célestina Jn-
Baptiste, Duquis Baptiste, Alphonse La-
guerre.

Port-au-Prince, 17 Juin 1907.

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

DIMANCHE 16 JUIN

Barométre 4 midi 761,0
f * .
minimum 22,7
Température} vimum 34,0

\

Moyenne diurne de la température 27,4

Le ciel a été clair jusqu’’ 11 heures et
presque couvert dans l’aprés-midi. Piuies
intermittentes depuis rh.a 6 heures.
Total de Peau regue +: 2.3 millimetres.
Orage au sud 46 heures. Le vent de terre
acté assez frais. Le baromcetre est inddcis.

Note. — La température de la semaine
a été normale. L’excédent de chaleur de
Vapres-midia ¢té compensé par la trai-
cheur de la nuit. Des orages tous les jours
aux environs et trois fois sur le lieu. Le
barometre a oscillé autour de la normale,
etest rest¢ plutéd: en baisse. Total de la

pluie de la semaine : 15,7 millimetres.
J. SCHERER



i 1 Bell
gsote “Vue

DEJEUNER DU1z JUIN

Mipi A 2 HEURES
Prix : G. 2.50
Paté de foie gras
Melon de France glacé
CEufs durs a l’oseille
Boeuf salé 4 la Francaise
Rognons grillés 4 la Maitra d’hotel
Haricots rouges en sauce
Riz blanc a la crécle
Crépes a la confiture
Fruits

Café
4/2 Vin

BILLET DU MATIN

On demandait un jour 4 Théophile Gag.
tier ce qu'il pensait de la musique.
— La musique, répondit le bon Thg&
est un bruit comme un autre. ,

Tel n’était pas tres certainement le sep.
timent des hommes distingués qui, avant.
hier, au Pensionnat National dirigé par I
personne de rare mérite qui s’appelle My.
dame Virginie Sampeur, avaient été cog.
vies 4 venir écouter le considérable pianiggs
Dario Saavedra, de court passage
notre ville. L’inoubliable aprés-midi ! Pog,
honorer avec éclat M. Dario Saay
MM. Ludovic Lamothe et Justin Elie
deux jeunes artistes qui donnent ugg’
si haute idée de notre pays tant déniors
avaient promis de se faire entendre. Jama
pareil régal n’avait encore été offer |
activité d’une assemblée d’amateuts. Aus
si s’étaient-ils hatés de se présenter dans lg.
coquette salle de l’institution de la rye.
des Miracles. On y remarquait entre autres
M. Eugéne Roy que la passion de /’ar
tient toujours en éveil, Clément Magloire,
Directeur du « Marin », Vingénieur Doret,
le conférencier bien connu Dantés Belle
garde, les Drs Borno et Coicou qui,se lais-
sant aller A quelque séduisant réve, entrevo-
yaient peut-étre dans l’avenir une sorte de
musicothérapie, toute supposition dont}
leur demande bien pardon, le maestro 6;
Jeantv, A. Lochard, Lion, ce frangais dom
la courtoisie exhale un agréable parfum,
que sais-je ? Georges Muniet, bon géant
4 V'amiti¢ délicate. les fréres Victor e
Georges Gentil, enfin tout cet ensemble
de jeunes hommes dont le deéfaut de ple
ce m’empéche de mentionner les noms e
dont la caractéristique est Vinquiétude da
beau. Tandis que j’écris ces lignes sous
l’empire d’une émotion qui vibre encore,
Véminent virtuose de qui nous regrettions
qu’il ne put prolonger méme de quelques
heures son sejour 4 Port-au-Prince, pro
bablement s’améne déji vers Curagio oa
Pappelie un engagement.

Je ne sais si vous avez eu Il’avantage de
rencontrer M. Dario Saavedra. M. Dario
Saavedra est un homme jeune, de taille
moyenne, avec un vaste tront éclairé din
telligence... M. Saavedra ‘est revenu du
Cap-Haitien ot il avait donné quelques
concerts qui avaient obtenu un veéritable
triomphe. ‘L’admiration capoise en effet
était montée au plus haut® diapason pout le
talent du pianiste. Ainsi l’attestait du reste
le journal fe « Cable», En veérité, devant
un semblable témoignage, il était naturel

ue nous montrassions quelque impatience
Vouir Penchanteur. Cette — satisfaction
nous fut accordée. II faut d’abord convent
que M. Saavedra est un {virtuose de réelle,
de trés grande valeur. Je ne sais si vous
en avez été frappé : ses mains si agiles et
Si nerveuses sont pourtant d’une petitess
particuli¢re. Pourrai-je traduire fidélement
les impressions diverses que sa magistrale
exécution produisait successivement sur up
auditoire qui manifestait ses enthousias-
mes par des applaudissements entrecou:
pés d’exclamations ?. .

—Oh! mais cet"homme est féroce, tonr,
trua quelqu’un derriére moi. ae

Ul est vrai que, 4 ce moment, le pianist
dans l’ardeur d’une exécution formidable,
venait d’étreindre tout-a-coup le piane





d'une série de traits de mecanisme qui sou-
leverent parmi nous toute une tempcte
d’scclamations. Puls il joua 4 tour de rdle
demi-douzaine de piéces dont voici les
titres : Sonates d’Estrade et de Viderique,
Emde de Palacios, Danses ct Rapsodies es-
oles de sa composition, puis un déli-
Geox Nocturne de Jimen¢s, ce grand musi-
den dont le souvenir se garde vivace, en
s dines.
Be dire maintenant de ces deux éton-
pants, extraordinaires lutteurs qui se nom-
ment Ludovic Lamothe et Justin Elie et
ui, dans cette espéce de joute internatio-
mile en raccourci, représenteérent si super-
bement le pays ? Et mon patriotisme s’ex-
gtait. progessivement, 4 mesure que leur
renante et supérieure et incomparable
et souveraine exécution retentissait dans la
sille comme un allégre fanfare. Oh!
comme il ferait bon pouvoir, par de tels
ctacles, confondre la mauvaise foi des
isans atttardés de quelque inégalité pos-
sible des races humaines ! Et pendant que
j¢ regagnais mon domicile, l’'Ame ¢panouie
comme une fleur, je songeais doucement
dcette autre suave harmonie qui résulte du
mouvement des spheres A travers les espaces
etquil ne nous sera donné de percevoir
qgu'aux approches de la mort.
M. Brun.

ee
LS

Nouvelles Etrangeres

DEPECHES RECUES CE MATIN





La Haye

Les Déléqués sont arrivés.— Grande
anmation.— Ouverture de ia conférence.
Adresses i Nicolas et ad la reine de Hol-
lande.

Les délégués & la Conférence de la
paix, sont presque tous arrivés a la
Haye. Les pavillous des Puissances
qils représentent ont été hissés sur
les maisons ou hotets quis occupent,
ce quidonne un aspect particulicre-
Ment gai & la ville.

La Conférence a été ouverte samedi
selon le précédent. créeé en 1890.— Le
Mivistre des Affaires Etrangéres de
Hollande propose que la Conférence
adresse AVEmpereur Nicolas un télé.

Mme de gratitudect d’appréciation.
retour, M. Nélidoff propose d’adres-
ser 4 la reine Wilhelmine et au Gou-
Yetnement hollandais un message de
remerciements pour Phospitatité offer-
le aux membres de la Conférence par
la Holiande. Mr de Beaufort, chet de
délégation hollandaise proposealors
qe Mr de Nélidoff soit élu président
¢ la Conférence.

Discours de M. de Nelidoff.— Une

dépéche @ VEmpereur Nicolas.

La-Have.— La conférence de la

ixaété ouverte samedi avec le
meme cérémonial observé en 1899.
Dans son discours, M. de Nelidoff
rma que la paix universelle et le
rmement étaient des choses im-

Pessibles; le ton des paroles du diplo-
mate russe était plutét nuancé de pes-
Pama’ Ila déclaré qu’il croyait a

loration des moyens de régier





pacifiquement les conflits internatio-
naux, mais quwil considérait ceux-ci
comme aussi inévitables que les con-
llits entre particuliers.

Pendant son discours, M. de Nélio-
doll a fait ’éloge du Président Roos-
velt et de M. Andrew Carnégie,

L’orateur a ensuite cédé la parole
au Docteur Van Tets) van Coudrian,
Ministre des Affaires Etrangéres de
Hollande. Aprés avoir fait Vexposé
des travaux qui attendenties délévués,
ce Ministre a proposé d’envoyer a
rEmpereur Nicolas la dépéche sui-
vante : « Au début de ses travaux, la
2e conférence de la Paix dépose aux
pieds de Votre Majesté ses respectu-
eux hommages et sa sincére gratitude
de ce qu'elle a pris linitiative de con-
tinuer l’ccuvre commencée en 1899 ».

La séance a duré vingt minutes, los
délégués se sont ensuite ajournés a
mercre di.

France

Les souverains danois.— Discussion a
la Chambre.

M. Falliéres a quitté Paris mercred!
soir pour Cherbourg, allant au devant
du roi et la reine de Danematk qui ar-
riverent Cz jeudi.—Les souverains ac-
compagnés de M. Falliéres, passérent
la revue de l’escadre du nord et repar-
lirent tantot pour Paris.

fa Chambre continue la discussion
sur la crise viticule et discute “inter-
pellation sur le repos hebdomadaire,
sur les chemins de fer.

Etats-Unis et Japon

La meilleure preuve que le Gouver-
nement Américain a la plus grands
confiance dans le maintien de sesreaja,
tions ainicales avec, te yepun, a été
fournie samez parle dépariement de
la marine. Gelui-ci vient en effet @’or-
dounerlPenvoide 6 UOO tonnes dechar-
bon au déét naval américain de Yo-
kohema. Ce dépot est a Pusage des na-
vires de guerre americains attachds a
Vescadre des mers de Chine.

Allemagne

La course de VEmpereur.— Aceidents.

Pendant les courses Glimminatvires
pour ja course de la coupe de PEimpe-
reur Guillaumequi a 6t@ courus ven-
dredi, la machine 19 GC. a été démotic
pres de Wisbach. Son chauffeur M.
Goebel, a Gté tue 5 plusieurs wutres ac-
cidents de moindreimportance, se sont
produits également.

Espagne

La tentative du Of Mar
coupables seront graciés.

Dans les cercles officiels, on croit
que M. Jose Makens, rédacteur duo jour
nal « El Matin » et les anarchistes Mata
et Ibarra, condamnés jeudi dernier a
neuf ans de prison, apres avoir été re-
connus coupables de complicité dans
la tentative d’assassinat commise le 31
Mai 1906 contre les souverains espa-
gnols, seront graciés.

Panama
Le Président en Congé.

L’Assemblée législative vient d’ac-
corder six mois de congé au président
Amador. Pendant l’absencede celui-ci,
le général Obaldia, en ce moment mi-

1906 .— Les

a

nistre de Panama 4 Washington, oc-
cupera les fonctions de I’résident de
la République.

Russie

La Douma ct le ministre Stolypine .—
Un assassinat.

Le premier ministre Stolypine de-
mande que la DNouma exclut tous les
membresdu parti démocrate-socialiste
au nombre de soixante-cing et sanc-
tionne larrestation de seize d’entre eux
sous Vinculpation deconspiration dans
le but de renverser le Gouvernement
et d’etablir une République démocra-
tigue.

Mr Stolypine annonce que si la Dou-
ma ne consent pas & sa demande im-
médiatement, elle serait dissoute. La
Douma, apres «ue le public etla pres-
se eurent été expulsés de la salle par
la police et la troupe, entra en secréte
session pour discuter la demande du
premier ministre, qui, croit-on, sera
rejetée.— D'importantes mesures de
police ont été prises dans les environs
du palais de Tauride ott siége la Dou-
ma.

Le commandant 6n second du port
de St-Pétersbourg a été assassiné. Le
coupable a été arrété.

Traité russo-Japonais.

Le ninistre des affaires étranygeres
M. Iswolsky, et le docteur Motono, mi-
nistre duJapon, ont signé le traité rus-
SO jJaponais relatif & exploitation des
chemins de fer de Ju Chine Orientale
et au sud de la Mandchourie.

CHANGEMENT D ADRESSE
Docteur Lissade

sO, Rue du Centre, so.





—



Bonne oceasion

A vendre pourles constructions en
mur, des double ‘LT pour terrasses,
traverses, etuj—

Et une mapynifiqie couveuse de
340 ceufs 2vec aceessoires.

S’adresser.ank bureau du Journal.

ene ee ——-- -_

————————————————————————

LA
Meilleure Farine
du Monde

Celle qui donne te meilleur pain.

Qui produit le plus de pain.

Qui doune le pain te plus blanc et
le plus léger,

(est la Pillsbury’s Best de la
Pillsbury Wasubuarn Flour Mils Co,—
Minneapolis Minn.

Ern. CASTERA. Représentant.
A
A Vendre.

Chez Mile Léonide Solages.— 22, Rue
des Fronts-forts, 22.

Chapeaux de Panama pour hommes
a tous prix.







sen Sp i SSS A TE SG

a a™ —-_ —_=

Le public est avisé qu’A partir de Jeudi 13 du courant le présent horaire| gentifrice « L’Idéal »

Sera régulierement appliqué :





PAGNIE P. C. S.

AVIS

G. Du Nonp | Départ |6 h. 17.45] 9.301 411.15 | 12.30, 2.15 | 3.30 (5.15) 7 h.
Bizorox Arrivée |G 22|8.07| 9.52) 44.37 | 42.52 |9.37} 3.52] 5.37] 7.22

> Départ |6.26]8.41} 9.56] — |1256] — |3.56]5.44|7.26
CARREFOUR Arrivée | 6.335 18.20 1410.05} — 4.05] — |4.05]5.50] 7.35
CARREFOUR | Départ [6.45}8 3010.15) — pLAsy — | 4.15],6 h.] 7.45
SIZOLTON Arrivée 16.52 8.37] 102 -— P22) — | 4.924/6.7 [7.52

« Deport [6.507] 8.42 10-271 11.49 1 1.27 $2 45 | 4.2716.142 17.57

G. bu Norb | Arvivée | 7.20) 9.05] 10.50 12.03 | 1.59 3.08 | 4.50 16.35 [8.20

Approuvé par le Déparlement



r, NY avoir un

VOULEZ-VOt
4440 it) bon accor
deuretréeparateur de Pianos ?
Adressez-yous sans craitte des condi-
tions, a Me. Arthur Bonuecfil — artiste
pianiste — Piolesseur de Musique.
Si Rupe Tinemassia $4
Quartier St. Joscuh
STE EE IE ENS
C’est ineroyabie
Nn e
Pour la Poilette !
Malere toas des savens antiseptiracs,
toutes les euux cde todiette (yue Vous te
Ver dela employes, seis cuceds, ther dtez
Plus maintenant ao: sayetle Tsait vir-
Ginal antiseptiqus de A. Borhome
me, pharmeciur quia pour veartas tae
contestaldes Weniever dos beottous eu
Hae sGuplesse

~

Visaee, debut doruer ;
agreable de Poribeilir et de censerver ia
fraichenr du teint.

MODE DEM PLOT :-- Se laver da dene
Zou Bfois pea jour avec up pcu de. ce
Jait dans de Vouu fieide,

Prix du flacon G. 1.00

PLUS D AUTRES!

Servez-vous maintenant dela Pow.
dre dentifrice antiseptique de A.
Bonhoinme, pharmucien, qui couvient
a la toiletle et a Vautiseptie de la hou-
che. Elle est douce d'une saveur et dun
parfuin rares, cile rafiaichit la bouche,
conserve ics cents, les preése ove dit tar-
tre et de la caries mainiicut leer Ilan
echeur. Coest an spechhpae ani peevient
les inflammations des ceneives cansoes
par Pusage des prep matiotes mereuricl-
Jes.

MODE DEMPLOI :-— An iioven dune
brosse Iéperement moilice et impré-
guée de la poudre dentitrice on friction-
re les gencives et les Cents,

Dépot Général: pharmacie St-An-
toine.

AVENUE JouN Bown (Lalue/.
Prix de la boite G. 1.50.

|



a ee

des Travaux Publies.

LA DIRECTION

Maison F. BRUNES.
195 GRAND’ RUE 195
Dirigée par

L. HODELIN

Ancien membre de la Socielé Phialan-
hropiqgue des maitres tatlleurs de Parts,

Vienftde recevoir un grand choix d’é-
tofles diugonale, casimir alpaca, chevio-
te, cheviote pour deuil, ete, Recomman-
do particulicrement a sa clientéle une
"ote Mection de coupes de casimir,
de cilets de daisy et de piqué de
toute bemute a“ pig
OUMLTC wUbo er

Prix modérés défiant toute
concurrence.

Specialité de Costumes de no-
ccs.— Conpes Froneaise, Anelais? et
Aménicainge de in derniere perfection,
La madison coufecttonie aussi des Cos-
turmes millitaires, habits brodés
Gclmans, tuniques, habits car-
res. etc etc, de tous grades.



?







Langue Angleise

Le caractére cosmopolite de la vie
moderne est tel, que les connaissances
Mune seule langue ne permettront plus
aun individu ce répondre aux exigen-
ees de ses” relulions, de son aetivite et
méme de son existence. C’est pourquoi
toule personne, homme ou femmé, qui
est & mesure de faire face a une telfe
nécessité, Méme au prix Wun sacrifice,
dott cultiver Jes ,
font tes plas répandues >: Vanelhsis et
Pespacnol, a cote du franesis, cette bel-
le dangue de dn diplomatie et du ratine-
tavemet.

Pour un prix tres raisonnable,

Monsieur J. J. DESCE,

Ancien professeur aru
de la Capitale.

Se met & Ja disposition du public pour
des lecons dans ces trois langues.
_S’adresser au No 97, Rue de la Révo-
lution, dite de l'Enterrement, .

liaeues vivantes, sur-

Lycée National









Poudre dentifrice
« LIDEAL >

Voulez-vous avoir de belles dents
les conserver intactes ?
Usez seulement de la Poudy
La Poudre dentifrice « UIdéal »
A OBTENU LA PLUS HAUTE RECOM
PENSE A L’EXPOSITION AGKI
ET INDUSTRIELLE DU 1 MAI4
— a Port-au-Prince — est réelle
la meilleure de toutes celles connog
jusqu’aujourd’ hui.

Dépourvue d’acide, elle ast
aucun danger pour Il’émail des
Antiseptique de la bouche et
que des gencives, elle prévient la eg
rie, donne aux dents une blanchey
éclatante et laisse a I‘haleine une e
quise sensation de fratcheur et w
ayréable parfum. |
Servez-vous uniquement dela Pca
dre dentifrice « ’Idéal, » et vow
aurez de belies dents.
Vous en trouverez a la PHannaey
THEARD, angle des rues du Centre et
rou, vis-a-vis deUHotel de la Com
Prix : G. 1.50 la boite

po ee om Be



SS ee

Eranchement

D. FERRARL,

Fabricant de chaussures, '
Porte 4Ja connaissance du pom
portienliarement de ses nombreux =
ents de Ia Cote et de la Capitale, @







Petablissement aun stock incalcal
ble de chaussures peur homme

femmes et enfants, cn fous genr
et que, matgré Potlre de cing poure
sur Vachet en gros (50/0) fut ua
hairs exceptionnel sur les prix.
Petablissement se charge de
prendre des mesures 4 domicile. _;
Toujours : Soin, exactitude, pouctuaa
42, Rue des Fronts-Forts, 42. °

PontT-AU-PRINCE (HAITI)

“ Y .
Francisco DESUSE
Fabricant de chaus ures
La Manufacture a toujours eng
pot un grand stock,— pour la ve
en gros et détail,— de chaussures
tous genres pour |
HWomMeEsS, FEMMES, ENPASTS
Les commandes des commer(
de lintéricur pourront étie execu
dans une semaine & peu pre=.
23, rue des Fronts-Forts. 23

PORT-AU-PRINCE (HAITI)



Bouquets modern-sl} |

A vendre
Chez Mme CHARLtS DUPLESSY.

Bots-BADERE -
(A coté de la chapelle St-Atom



Full Text


se ANNEE, Ne 63.

PORT-AU-PRINCE (ait)

LUNDI, 17 JUIN 1907.







LE MATIN

QUO TIDIEIN



ABONNEMENTS :

4.PAR MOIS 4 GOURDE.

DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.





-———

DIRECTEUR :

Clément Magloire,



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.



—

LE NUMERO A() CENTIMES.

Les abonnements partent du rer. et
du 15 de chaque mois et sont payas
bles d’avance

Les manuscrits insérés ou
pas remis.

non ne sont



Pour tout ce qui concerne lTAdministration du Journal, s’adresser 4 M. Arthur ISIDORE.





Faux Socialisme

Nous avons vu commenten Angle-
terre, les associations d’ouvriers ont
pour but amelioration de leur con-
dition rdiciduedle et Aa quel degré &é-
tonnast ciles vatteiznent. Un fait signi-
ficalif, est que cette force formidable
nestdirizge contre aucune puissance :
eile nest que la manifestation collecti-
Ve dai sxelf-he/p et elle ne demande a
PEtat que de ne pas Ventraver. La hai-
he du capital est inconnue a ces as-
s0cidiions, car le capital ne traduit
pas, comme dans les sociétés commu-
nautaires, l’idée d’une situation acqui-
seni dun but atteint : Panglo-saxon
résérve sit raucune contre ceux qui,
avant tit capital, sabstiennent de le
faire travaiider, Dai déji deinontré que
le capital, dans le concept anglo-
saxon, eof un moyen ct non un beet: le
Capitalists simpie jouisseur de renptes
Q@st in personuage presque inconnu
sutla scene anglo-saxonne,

Le soviwisme, je Vai dcéja dit, est
rare dius des pays particularistes : le
peu dd) sueces qu'il y rencontre vient
Madherents ayant @migré des pays
COMMitnitaves. TE est) remarquab!s
que, cn Anyieterre, la solution de la
question ouvriere se trouve retardée
et moins avaneée chez les ouvriers de
cette formation : c’est que, d’une pitt,
ces léments qui sont représentés par
des Irlandais, des Ecossais, des Alle-
Mands, des Italiens, sont refractaires
Aces associations, — tels les portefaix
Ges docks de Londres qui n’ont pas
Punions ; autre part, ce sont eux qui
Sout les plus assidus aux réunions
Socialistes et qui attendent leur salut
dela revolution sociale; ils sont évale-
menties piliers du paupérisme en An-
gleterre ct aux Etats. Unis.

Dans ce dernier pays, le véritable
Centre de organisation syndicale est

merican Féderation of labor, la Fédé-
ration amecricaine du Travail, dont la
Punien ye él! provoquée surtout par
tiers. et es Typographes et des ciga-
entiers un peu par celle des char-
et menuisiers. M. Paul de

Cusiers rapporte dans La vie améri-!

TS een aE a

caine que le président de cette associa-}chére, y trouver du travail en consen-

tion, M. Samuel

un soir, 4 la suile dune réunion § agi-

tée: « C'est une de nos constantes
préocupations de nous débarrasser de
la politique. » Le méme auteur pense
de ces syndicats « qu’ils ont besoin de
rester fidcles a leur mission pour étre
bienfaisants. » Illes assimile aux yvou-
vernements et nous savons déja quel
peu de place les gouvernements oc-
cupent dans les sociétés anglo-saxon-
nes. Je veux dire que les onuvriers
nrentendent pas que ces syndicals
sotent compressifs de leurs tendances
parlicularistes. » Ce qu'il faut, ce sont
des gouvernements qui fassent bien co
qu’ils ont 4 faire, nt plus, ni moins.
De méme, il taut des syndicats qui se
renferment dans leur besogne de syn-
dicats, mais qui y suffisent. »

Vous voyez, n’est-ce pas, combien
poetics syndicats anyglo-saxons ressem-
bient aux autres ct combien M. Pail
de Rousiers a raison de dire que dans
ces pivs, « Pexistence de syndicats
puissants estie meilleur cage de paix.»
Voici un petit tablau gui retlete les
differences de tempérament entre = les
Ouvriers qui travaitilent aux Etats-Unis
et qui peuvent donner au lecteur la
clef de bien des manifestations @ordre
communautaire quit se produisent en
terre particulariste.

« Les Allemands sont ceux qui res-
tentle plus iongtemps fidéles au me-
me patron. Les Irlandais presque aussi
nombreux que les Allemands, sont
intelligents, mais suscitent constain-
ment des difficultés a cause de leur
caractére remuant; on a vrand = sotn
dene pas fes reuniv dans le meme
atelier, Pordre serait trop difficile av
faire réyoer ; aux époques agitation
politique surtout, ils deviennent efler-
vescents 3 de plus, is mont aueune
iJée de da valeur de Varvent et so font
remarquer par Jeur dprevoyence. Les
Scandinaves . .he demeurent ordit-
nairement dans les manufactures de
VEstque pour gagner Pargentdu voya-
ge ou, tout au plus, pour se Constituer
quelques petites avances ef flier au
plus vite vers les terres inocupées sur
lesquelles ils s’installent. . . Voici le
plan de I’émigrant hongrois: aller dans
une contrée ot la main-d’muvre est

Gompers, Jui disait}/tantdesprix moins élevés que le cours,

y Vivre comme2un chien pour épar-
gner le plus possible en peu de temps,
puis revenir an pavs, se marier et se
laisser vivre... Quant & P Américain,
s'il débute dans hi vie comme ouvrier
de manufacture, c'est toujours avec
Pidés de monter pilus bant; ib essaiera
cent métiers divers plutor que de res-
ter paisibiement attucheé & un travail
Sans cracd avenir. »

Beceivatrde la Wre dinericalie, dans
son é¢tide da dévcioppement des cen-
tres économiques, uous montre que
la colonisaHion a marché de PEst vers
POuest. de New-York vers Chicago:
«A Pheure actuelle, dit-il, Plest sert
en Guelque sorte de inétropole a
VOnest; Vest lab quit fonrnit les capi-
faux pour fes prandes entreprises qui
sv fondent; Cest lul qui fournit aus-
sila plus notable parte duo person-
nel dirigeant de Ces entreprises. Le
Yankee Cettoyen de New-York) mene
VOuest comme TANnglelerre mene Aus.
tralie ow ba Noweelle-Zelende, comme
elle menait Jadis ses colcmles qineri-
eaines; ce ul Seo opusse anjourcd’ hua
daus POuest avee de secours des Yane-
Pkees, cest donc un peu ce qui se pas
salt judis dans la Noueclie-Anylelerre
Cittats-Unis actuels) avee le secours
des Anglais.»

Voila déjya co qai est rassurant pour
Paveniv de PAustratie et de la Nouvel-
le-Zeélande, que ? Angleterre les mene
comme ele a pu mener les Etats-Unis
alors colonies anulaises.

Apres ce que jai dit du socialisme
dans les pays angio-saxons, le lecteur
ment Seiouner qilie vo all des colonies
anvlaises soclaiistes. Metis to soctalis-
WP bitat ot athons

Ine Vooest cht bbeolts
VOIP Ch Quodb ih Cotsiste,

Poibat featpe ats dbotpoapatpse eb ox
ploite: dire th anermt pa vourte da tithe 5
Pietat prasstem expearie cipecterent
des Mines cf des terves. ddetat russe
mg ropolise ebexplarte Poo vente de
Paleool En Austrafie, Phitat anglais

mexploite ni le tabae, nt les iianes,
niles terres, ni Vateoo!, . Savez-
vous seulement ce quilt exploite?
Des services essenticiement publics,
tels que les routes, les railways, les
‘tramways, les docks. Il ne les exploi-
SESS SSS TS

te méme pas dans un but purement
lucratif, mais pour favoriser l’essor in-
dustriel et avricole de la colonie.

La colonisation a pu progresser de
PEst américain vers Ouest avec faci-
lité a raison de la proximité grace a
laquelle Jes banquiers de l’Est ont pu
fournir du crédit A 'Ouest. L’Austra-
lie et la Nouvelle-Zélande, ou simple-
ment l’Australie, se trouve dans une
situation absolument contraire: elle
est aux antipodes de la métropole.

Comment le particulier australien
eut-il pu trouver un crédit suffisant
pour se lancer dans ses entreprises de
colonisation ? Il lui fallait nécessaire-
ment lappui de I’Ftat, et c’est pour-
quoi l’Etat colonial dut se faire ban-
quier.

D’ailleurs, son rdle se borne a cela.
Sila été amené a exploiter les servi-
ces publics que je viens de dire, c’est
pour le meme motif pécuniaire. C’est
ce qui explique pourquoi la dette
publique waustralienne-est si élevée;
mais en définitive, ?équilibre est réta-
bli par les créances de IKtat contre
les colons du fait des avances qu’jl
leur fait. Aussi bien Vintluence de V’k-
tat tend-ellea diminuer au furet & me-
sure du remboursement de ces avan-
ces.

Crest en tont cela que consiste le
pseudo-socialisme en Australie; si le
mot y estimposé, il faut reconnaitre
que la chose differe sensiblement de
ce qu'elle est en Europe. Que le lec-

teur se garde des rapprochements ir-
réfléchis et se dépouille un peu de

Phabitude de voir tes choses particu-
laristes avec des y-ux de communau-
taire: il faut de temps en temps chan-
ger de verre.

P.S. — Dans mon article de vendre-
di intitulé: Saehons voir, Pai parlé de
la situation économique de PAllema-
ene comme nférioure a eelle de PAn-
wleterre et Cost a4 ce point de vue que
yar traité de «liésvenda» Ja facon de
voir qui tend & ¢tablir entre les deux
pUissances une eévauté de situation.
Les critiques persounelles qwont bien
votiu me presenter des amis, me por-
tent, en attendant que je revienne sur
le rang économiques de PAltemagne,
a Géctarer des maintenant, que ja ne
nie pas sa puissance qui en sai est
reelle,



i

i

Divorces et Remariages

Sous ce titre, nous publions demain
des appreciations fort intéressantes sur la
nouvelle loi proposée parle député Léon.

La Créte-a-Pierrot



ee

ails DETERS

—_—

Nous croyons savoir que la seconde re-
presentation du drame, de M. Charles Mo-
ravia la Créte-a-Pierrot. aura lieu, en ’hon-
neur de S. E. le Président de le Républi-
que, jeudi prochain au Palais National.

Corps Législatif
On se rappelle que les deux Chambres

s’étaient réunies en Assemblée Nationale
pour discuter le projet de réponse au Mes-

ee

sage présidentiel accompagnant l’Exposé gé -
néral de la situation.

Vendredi dernier cette réponse du Corps
Législatifa été apportée au Président de
la République par une délégation compo-
s¢e des Sénateurs Cinéas, Lerebours, Theo-
dore et des Députés Wiss, Abelard, Séjour-
né et Bouché.

Départ

Hier est parti le steamer hollandais
Prins Willem IT avec les passagers suivants
pour:

Petit-Godve: Mr B. Zaké, Mr Douyon.

Cayes: Mme Claire Pascal, Mr L. Me-
nand, Mme Bellevue Placide et bébé, Mme
Naudé Pristéne, Mr Auguste Daumec, Mr
G. Simon, Mr Thumas Robinson.

Jacmel: Me Léon Liautaud.

Curacao: Mr Dario Saavedra.

Administration Postale
SERVICE INTERIEUR
Lettres recommandées en souffrance :

Gal Corbulon Giordany, Justin Elie,
Clément Jn. Baptiste, Mlle Célestina Jn-
Baptiste, Duquis Baptiste, Alphonse La-
guerre.

Port-au-Prince, 17 Juin 1907.

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

DIMANCHE 16 JUIN

Barométre 4 midi 761,0
f * .
minimum 22,7
Température} vimum 34,0

\

Moyenne diurne de la température 27,4

Le ciel a été clair jusqu’’ 11 heures et
presque couvert dans l’aprés-midi. Piuies
intermittentes depuis rh.a 6 heures.
Total de Peau regue +: 2.3 millimetres.
Orage au sud 46 heures. Le vent de terre
acté assez frais. Le baromcetre est inddcis.

Note. — La température de la semaine
a été normale. L’excédent de chaleur de
Vapres-midia ¢té compensé par la trai-
cheur de la nuit. Des orages tous les jours
aux environs et trois fois sur le lieu. Le
barometre a oscillé autour de la normale,
etest rest¢ plutéd: en baisse. Total de la

pluie de la semaine : 15,7 millimetres.
J. SCHERER



i 1 Bell
gsote “Vue

DEJEUNER DU1z JUIN

Mipi A 2 HEURES
Prix : G. 2.50
Paté de foie gras
Melon de France glacé
CEufs durs a l’oseille
Boeuf salé 4 la Francaise
Rognons grillés 4 la Maitra d’hotel
Haricots rouges en sauce
Riz blanc a la crécle
Crépes a la confiture
Fruits

Café
4/2 Vin

BILLET DU MATIN

On demandait un jour 4 Théophile Gag.
tier ce qu'il pensait de la musique.
— La musique, répondit le bon Thg&
est un bruit comme un autre. ,

Tel n’était pas tres certainement le sep.
timent des hommes distingués qui, avant.
hier, au Pensionnat National dirigé par I
personne de rare mérite qui s’appelle My.
dame Virginie Sampeur, avaient été cog.
vies 4 venir écouter le considérable pianiggs
Dario Saavedra, de court passage
notre ville. L’inoubliable aprés-midi ! Pog,
honorer avec éclat M. Dario Saay
MM. Ludovic Lamothe et Justin Elie
deux jeunes artistes qui donnent ugg’
si haute idée de notre pays tant déniors
avaient promis de se faire entendre. Jama
pareil régal n’avait encore été offer |
activité d’une assemblée d’amateuts. Aus
si s’étaient-ils hatés de se présenter dans lg.
coquette salle de l’institution de la rye.
des Miracles. On y remarquait entre autres
M. Eugéne Roy que la passion de /’ar
tient toujours en éveil, Clément Magloire,
Directeur du « Marin », Vingénieur Doret,
le conférencier bien connu Dantés Belle
garde, les Drs Borno et Coicou qui,se lais-
sant aller A quelque séduisant réve, entrevo-
yaient peut-étre dans l’avenir une sorte de
musicothérapie, toute supposition dont}
leur demande bien pardon, le maestro 6;
Jeantv, A. Lochard, Lion, ce frangais dom
la courtoisie exhale un agréable parfum,
que sais-je ? Georges Muniet, bon géant
4 V'amiti¢ délicate. les fréres Victor e
Georges Gentil, enfin tout cet ensemble
de jeunes hommes dont le deéfaut de ple
ce m’empéche de mentionner les noms e
dont la caractéristique est Vinquiétude da
beau. Tandis que j’écris ces lignes sous
l’empire d’une émotion qui vibre encore,
Véminent virtuose de qui nous regrettions
qu’il ne put prolonger méme de quelques
heures son sejour 4 Port-au-Prince, pro
bablement s’améne déji vers Curagio oa
Pappelie un engagement.

Je ne sais si vous avez eu Il’avantage de
rencontrer M. Dario Saavedra. M. Dario
Saavedra est un homme jeune, de taille
moyenne, avec un vaste tront éclairé din
telligence... M. Saavedra ‘est revenu du
Cap-Haitien ot il avait donné quelques
concerts qui avaient obtenu un veéritable
triomphe. ‘L’admiration capoise en effet
était montée au plus haut® diapason pout le
talent du pianiste. Ainsi l’attestait du reste
le journal fe « Cable», En veérité, devant
un semblable témoignage, il était naturel

ue nous montrassions quelque impatience
Vouir Penchanteur. Cette — satisfaction
nous fut accordée. II faut d’abord convent
que M. Saavedra est un {virtuose de réelle,
de trés grande valeur. Je ne sais si vous
en avez été frappé : ses mains si agiles et
Si nerveuses sont pourtant d’une petitess
particuli¢re. Pourrai-je traduire fidélement
les impressions diverses que sa magistrale
exécution produisait successivement sur up
auditoire qui manifestait ses enthousias-
mes par des applaudissements entrecou:
pés d’exclamations ?. .

—Oh! mais cet"homme est féroce, tonr,
trua quelqu’un derriére moi. ae

Ul est vrai que, 4 ce moment, le pianist
dans l’ardeur d’une exécution formidable,
venait d’étreindre tout-a-coup le piane


d'une série de traits de mecanisme qui sou-
leverent parmi nous toute une tempcte
d’scclamations. Puls il joua 4 tour de rdle
demi-douzaine de piéces dont voici les
titres : Sonates d’Estrade et de Viderique,
Emde de Palacios, Danses ct Rapsodies es-
oles de sa composition, puis un déli-
Geox Nocturne de Jimen¢s, ce grand musi-
den dont le souvenir se garde vivace, en
s dines.
Be dire maintenant de ces deux éton-
pants, extraordinaires lutteurs qui se nom-
ment Ludovic Lamothe et Justin Elie et
ui, dans cette espéce de joute internatio-
mile en raccourci, représenteérent si super-
bement le pays ? Et mon patriotisme s’ex-
gtait. progessivement, 4 mesure que leur
renante et supérieure et incomparable
et souveraine exécution retentissait dans la
sille comme un allégre fanfare. Oh!
comme il ferait bon pouvoir, par de tels
ctacles, confondre la mauvaise foi des
isans atttardés de quelque inégalité pos-
sible des races humaines ! Et pendant que
j¢ regagnais mon domicile, l’'Ame ¢panouie
comme une fleur, je songeais doucement
dcette autre suave harmonie qui résulte du
mouvement des spheres A travers les espaces
etquil ne nous sera donné de percevoir
qgu'aux approches de la mort.
M. Brun.

ee
LS

Nouvelles Etrangeres

DEPECHES RECUES CE MATIN





La Haye

Les Déléqués sont arrivés.— Grande
anmation.— Ouverture de ia conférence.
Adresses i Nicolas et ad la reine de Hol-
lande.

Les délégués & la Conférence de la
paix, sont presque tous arrivés a la
Haye. Les pavillous des Puissances
qils représentent ont été hissés sur
les maisons ou hotets quis occupent,
ce quidonne un aspect particulicre-
Ment gai & la ville.

La Conférence a été ouverte samedi
selon le précédent. créeé en 1890.— Le
Mivistre des Affaires Etrangéres de
Hollande propose que la Conférence
adresse AVEmpereur Nicolas un télé.

Mme de gratitudect d’appréciation.
retour, M. Nélidoff propose d’adres-
ser 4 la reine Wilhelmine et au Gou-
Yetnement hollandais un message de
remerciements pour Phospitatité offer-
le aux membres de la Conférence par
la Holiande. Mr de Beaufort, chet de
délégation hollandaise proposealors
qe Mr de Nélidoff soit élu président
¢ la Conférence.

Discours de M. de Nelidoff.— Une

dépéche @ VEmpereur Nicolas.

La-Have.— La conférence de la

ixaété ouverte samedi avec le
meme cérémonial observé en 1899.
Dans son discours, M. de Nelidoff
rma que la paix universelle et le
rmement étaient des choses im-

Pessibles; le ton des paroles du diplo-
mate russe était plutét nuancé de pes-
Pama’ Ila déclaré qu’il croyait a

loration des moyens de régier





pacifiquement les conflits internatio-
naux, mais quwil considérait ceux-ci
comme aussi inévitables que les con-
llits entre particuliers.

Pendant son discours, M. de Nélio-
doll a fait ’éloge du Président Roos-
velt et de M. Andrew Carnégie,

L’orateur a ensuite cédé la parole
au Docteur Van Tets) van Coudrian,
Ministre des Affaires Etrangéres de
Hollande. Aprés avoir fait Vexposé
des travaux qui attendenties délévués,
ce Ministre a proposé d’envoyer a
rEmpereur Nicolas la dépéche sui-
vante : « Au début de ses travaux, la
2e conférence de la Paix dépose aux
pieds de Votre Majesté ses respectu-
eux hommages et sa sincére gratitude
de ce qu'elle a pris linitiative de con-
tinuer l’ccuvre commencée en 1899 ».

La séance a duré vingt minutes, los
délégués se sont ensuite ajournés a
mercre di.

France

Les souverains danois.— Discussion a
la Chambre.

M. Falliéres a quitté Paris mercred!
soir pour Cherbourg, allant au devant
du roi et la reine de Danematk qui ar-
riverent Cz jeudi.—Les souverains ac-
compagnés de M. Falliéres, passérent
la revue de l’escadre du nord et repar-
lirent tantot pour Paris.

fa Chambre continue la discussion
sur la crise viticule et discute “inter-
pellation sur le repos hebdomadaire,
sur les chemins de fer.

Etats-Unis et Japon

La meilleure preuve que le Gouver-
nement Américain a la plus grands
confiance dans le maintien de sesreaja,
tions ainicales avec, te yepun, a été
fournie samez parle dépariement de
la marine. Gelui-ci vient en effet @’or-
dounerlPenvoide 6 UOO tonnes dechar-
bon au déét naval américain de Yo-
kohema. Ce dépot est a Pusage des na-
vires de guerre americains attachds a
Vescadre des mers de Chine.

Allemagne

La course de VEmpereur.— Aceidents.

Pendant les courses Glimminatvires
pour ja course de la coupe de PEimpe-
reur Guillaumequi a 6t@ courus ven-
dredi, la machine 19 GC. a été démotic
pres de Wisbach. Son chauffeur M.
Goebel, a Gté tue 5 plusieurs wutres ac-
cidents de moindreimportance, se sont
produits également.

Espagne

La tentative du Of Mar
coupables seront graciés.

Dans les cercles officiels, on croit
que M. Jose Makens, rédacteur duo jour
nal « El Matin » et les anarchistes Mata
et Ibarra, condamnés jeudi dernier a
neuf ans de prison, apres avoir été re-
connus coupables de complicité dans
la tentative d’assassinat commise le 31
Mai 1906 contre les souverains espa-
gnols, seront graciés.

Panama
Le Président en Congé.

L’Assemblée législative vient d’ac-
corder six mois de congé au président
Amador. Pendant l’absencede celui-ci,
le général Obaldia, en ce moment mi-

1906 .— Les

a

nistre de Panama 4 Washington, oc-
cupera les fonctions de I’résident de
la République.

Russie

La Douma ct le ministre Stolypine .—
Un assassinat.

Le premier ministre Stolypine de-
mande que la DNouma exclut tous les
membresdu parti démocrate-socialiste
au nombre de soixante-cing et sanc-
tionne larrestation de seize d’entre eux
sous Vinculpation deconspiration dans
le but de renverser le Gouvernement
et d’etablir une République démocra-
tigue.

Mr Stolypine annonce que si la Dou-
ma ne consent pas & sa demande im-
médiatement, elle serait dissoute. La
Douma, apres «ue le public etla pres-
se eurent été expulsés de la salle par
la police et la troupe, entra en secréte
session pour discuter la demande du
premier ministre, qui, croit-on, sera
rejetée.— D'importantes mesures de
police ont été prises dans les environs
du palais de Tauride ott siége la Dou-
ma.

Le commandant 6n second du port
de St-Pétersbourg a été assassiné. Le
coupable a été arrété.

Traité russo-Japonais.

Le ninistre des affaires étranygeres
M. Iswolsky, et le docteur Motono, mi-
nistre duJapon, ont signé le traité rus-
SO jJaponais relatif & exploitation des
chemins de fer de Ju Chine Orientale
et au sud de la Mandchourie.

CHANGEMENT D ADRESSE
Docteur Lissade

sO, Rue du Centre, so.





—



Bonne oceasion

A vendre pourles constructions en
mur, des double ‘LT pour terrasses,
traverses, etuj—

Et une mapynifiqie couveuse de
340 ceufs 2vec aceessoires.

S’adresser.ank bureau du Journal.

ene ee ——-- -_

————————————————————————

LA
Meilleure Farine
du Monde

Celle qui donne te meilleur pain.

Qui produit le plus de pain.

Qui doune le pain te plus blanc et
le plus léger,

(est la Pillsbury’s Best de la
Pillsbury Wasubuarn Flour Mils Co,—
Minneapolis Minn.

Ern. CASTERA. Représentant.
A
A Vendre.

Chez Mile Léonide Solages.— 22, Rue
des Fronts-forts, 22.

Chapeaux de Panama pour hommes
a tous prix.




sen Sp i SSS A TE SG

a a™ —-_ —_=

Le public est avisé qu’A partir de Jeudi 13 du courant le présent horaire| gentifrice « L’Idéal »

Sera régulierement appliqué :





PAGNIE P. C. S.

AVIS

G. Du Nonp | Départ |6 h. 17.45] 9.301 411.15 | 12.30, 2.15 | 3.30 (5.15) 7 h.
Bizorox Arrivée |G 22|8.07| 9.52) 44.37 | 42.52 |9.37} 3.52] 5.37] 7.22

> Départ |6.26]8.41} 9.56] — |1256] — |3.56]5.44|7.26
CARREFOUR Arrivée | 6.335 18.20 1410.05} — 4.05] — |4.05]5.50] 7.35
CARREFOUR | Départ [6.45}8 3010.15) — pLAsy — | 4.15],6 h.] 7.45
SIZOLTON Arrivée 16.52 8.37] 102 -— P22) — | 4.924/6.7 [7.52

« Deport [6.507] 8.42 10-271 11.49 1 1.27 $2 45 | 4.2716.142 17.57

G. bu Norb | Arvivée | 7.20) 9.05] 10.50 12.03 | 1.59 3.08 | 4.50 16.35 [8.20

Approuvé par le Déparlement



r, NY avoir un

VOULEZ-VOt
4440 it) bon accor
deuretréeparateur de Pianos ?
Adressez-yous sans craitte des condi-
tions, a Me. Arthur Bonuecfil — artiste
pianiste — Piolesseur de Musique.
Si Rupe Tinemassia $4
Quartier St. Joscuh
STE EE IE ENS
C’est ineroyabie
Nn e
Pour la Poilette !
Malere toas des savens antiseptiracs,
toutes les euux cde todiette (yue Vous te
Ver dela employes, seis cuceds, ther dtez
Plus maintenant ao: sayetle Tsait vir-
Ginal antiseptiqus de A. Borhome
me, pharmeciur quia pour veartas tae
contestaldes Weniever dos beottous eu
Hae sGuplesse

~

Visaee, debut doruer ;
agreable de Poribeilir et de censerver ia
fraichenr du teint.

MODE DEM PLOT :-- Se laver da dene
Zou Bfois pea jour avec up pcu de. ce
Jait dans de Vouu fieide,

Prix du flacon G. 1.00

PLUS D AUTRES!

Servez-vous maintenant dela Pow.
dre dentifrice antiseptique de A.
Bonhoinme, pharmucien, qui couvient
a la toiletle et a Vautiseptie de la hou-
che. Elle est douce d'une saveur et dun
parfuin rares, cile rafiaichit la bouche,
conserve ics cents, les preése ove dit tar-
tre et de la caries mainiicut leer Ilan
echeur. Coest an spechhpae ani peevient
les inflammations des ceneives cansoes
par Pusage des prep matiotes mereuricl-
Jes.

MODE DEMPLOI :-— An iioven dune
brosse Iéperement moilice et impré-
guée de la poudre dentitrice on friction-
re les gencives et les Cents,

Dépot Général: pharmacie St-An-
toine.

AVENUE JouN Bown (Lalue/.
Prix de la boite G. 1.50.

|



a ee

des Travaux Publies.

LA DIRECTION

Maison F. BRUNES.
195 GRAND’ RUE 195
Dirigée par

L. HODELIN

Ancien membre de la Socielé Phialan-
hropiqgue des maitres tatlleurs de Parts,

Vienftde recevoir un grand choix d’é-
tofles diugonale, casimir alpaca, chevio-
te, cheviote pour deuil, ete, Recomman-
do particulicrement a sa clientéle une
"ote Mection de coupes de casimir,
de cilets de daisy et de piqué de
toute bemute a“ pig
OUMLTC wUbo er

Prix modérés défiant toute
concurrence.

Specialité de Costumes de no-
ccs.— Conpes Froneaise, Anelais? et
Aménicainge de in derniere perfection,
La madison coufecttonie aussi des Cos-
turmes millitaires, habits brodés
Gclmans, tuniques, habits car-
res. etc etc, de tous grades.



?







Langue Angleise

Le caractére cosmopolite de la vie
moderne est tel, que les connaissances
Mune seule langue ne permettront plus
aun individu ce répondre aux exigen-
ees de ses” relulions, de son aetivite et
méme de son existence. C’est pourquoi
toule personne, homme ou femmé, qui
est & mesure de faire face a une telfe
nécessité, Méme au prix Wun sacrifice,
dott cultiver Jes ,
font tes plas répandues >: Vanelhsis et
Pespacnol, a cote du franesis, cette bel-
le dangue de dn diplomatie et du ratine-
tavemet.

Pour un prix tres raisonnable,

Monsieur J. J. DESCE,

Ancien professeur aru
de la Capitale.

Se met & Ja disposition du public pour
des lecons dans ces trois langues.
_S’adresser au No 97, Rue de la Révo-
lution, dite de l'Enterrement, .

liaeues vivantes, sur-

Lycée National









Poudre dentifrice
« LIDEAL >

Voulez-vous avoir de belles dents
les conserver intactes ?
Usez seulement de la Poudy
La Poudre dentifrice « UIdéal »
A OBTENU LA PLUS HAUTE RECOM
PENSE A L’EXPOSITION AGKI
ET INDUSTRIELLE DU 1 MAI4
— a Port-au-Prince — est réelle
la meilleure de toutes celles connog
jusqu’aujourd’ hui.

Dépourvue d’acide, elle ast
aucun danger pour Il’émail des
Antiseptique de la bouche et
que des gencives, elle prévient la eg
rie, donne aux dents une blanchey
éclatante et laisse a I‘haleine une e
quise sensation de fratcheur et w
ayréable parfum. |
Servez-vous uniquement dela Pca
dre dentifrice « ’Idéal, » et vow
aurez de belies dents.
Vous en trouverez a la PHannaey
THEARD, angle des rues du Centre et
rou, vis-a-vis deUHotel de la Com
Prix : G. 1.50 la boite

po ee om Be



SS ee

Eranchement

D. FERRARL,

Fabricant de chaussures, '
Porte 4Ja connaissance du pom
portienliarement de ses nombreux =
ents de Ia Cote et de la Capitale, @







Petablissement aun stock incalcal
ble de chaussures peur homme

femmes et enfants, cn fous genr
et que, matgré Potlre de cing poure
sur Vachet en gros (50/0) fut ua
hairs exceptionnel sur les prix.
Petablissement se charge de
prendre des mesures 4 domicile. _;
Toujours : Soin, exactitude, pouctuaa
42, Rue des Fronts-Forts, 42. °

PontT-AU-PRINCE (HAITI)

“ Y .
Francisco DESUSE
Fabricant de chaus ures
La Manufacture a toujours eng
pot un grand stock,— pour la ve
en gros et détail,— de chaussures
tous genres pour |
HWomMeEsS, FEMMES, ENPASTS
Les commandes des commer(
de lintéricur pourront étie execu
dans une semaine & peu pre=.
23, rue des Fronts-Forts. 23

PORT-AU-PRINCE (HAITI)



Bouquets modern-sl} |

A vendre
Chez Mme CHARLtS DUPLESSY.

Bots-BADERE -
(A coté de la chapelle St-Atom