Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
June 4, 1907
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Full Text
4 ANNEE, N° 52.

PORT-AU-PRINCE (naitt) MARDI, 4 JUIN 1907.



LE MATIN |

ABONNEMENTS :

PAR MOIS 4 GOURDE. *f-

DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.

QUO TIDIEN

LE NUMERO A() CENTIMES.°

Les abonnements parrent du rer.et
du 15 de chaque mois et sont pays
bles d’avance me

DIRECTEUR:

Clément Magloire,



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

Les manuscrits insérés ou non De son
pas remis.



Pour tout ce qui concerne l Administration du Journal, s’adresser a M. Arthur ISIDORE.



—





Fi Lonceptlon- Lali

TRAV AIL.

Je veux espérer que mes lecteurs
n’attendent pas de moi, dans cet ar-
ticle of: il s’agit du prétendu matéria-
fisme de M. Demolins, que j’ouvre
aucune discussion philosophique a ce
sujet. Je ne m’en sens d’aillears ni la
capacité ni le gout. Efi outre, cette

iscussion ne me’ sérait guére aisée

fié 'espéve, “6tant Gonné te’ vague
dans lequel est enveloppé le reproche
lancé par notre convive de l'autre
jour.

Pour toutes ces raisons, nous al-
lons voir les choses avec Il’wil de
tout le monde, dans _ les dispositions
desprit du lecteur qui demande a son
quotidien quelques minutes de passe-
temps et qui ne me pardonnerait
peat-ctre pas la surprise de lui parler
philoso phie.

“Eta tout prendre, j’aurais probable-
Ment tort de prendre les choses de
‘op haut, puisque rien dans M.Demo-
lins n’autorise 4 le suspecter de ma-
térialisme et qu’il semble n’encourir
ce reproche que parce qu'il donne
ses préférences avisées aux idées et
auxchoses qui ont cours dens des
Milieux sociaux que leur esprit pra-
tique a souvent exposés a la méme
aecusation.

le oirconscrirai donc ma tache a re-
shercher 3’il est bien venu de croire
que les sociétés soient plus onvertes
aux idées matérialistes, parce qu’elles
he se font pas un régime de la culture
lntellectuelle supérieure, parce qu’elles
sont moins encombrées— ou ne le
note pas du tout— par les profession-
ies de la pensée extatique sous tou-

Ses formes. J’ai déja établi que
ans Ces sociétés le niveau moral était
a grand et le niveau moyen _intel-
Dhe el plus élevé que dang celles ot
fron’ des facultés individuelles,
te té lntellectuelle, était cultivée
fare ; un simple tableau_com-
cd a genre de vie pratiqué dans
‘Meux sortes de sociétés et de






est en nous, toutes les difficultés de la
vie. Compte ensuite sur nos parents,
sur nos amis, quiv te pousseront, qut
te recommanderont, pour t’aider a
trouver une carriere. Gompte en-
core sur le vouvernement qui dis-
pose d’une) quantite innombrable
de places ; on v est. bien tranruilte,
on ne court aucun aléa, on est pavé
réguli¢rement a la fin de chaque mois,
on a oun avancement automatique,
par le simple mécanisme des retraites
et des déces ; si bien que tu peux sa-
voir d’avance qu’a tel age tu gayeneras
tant, A tel aye tant, et enfin qua tel
age tu auras ta retraite, une bonne
petite retraite; en sorte que, apres
n’avoir pas fait grand’chose pendant
toute la vie, tu pourras ne rien faire
du tout 4 un aye ou un homme est
encore capable ‘d’action. Mais, mon
cher enfant, comme ces situations
sont assez peu rétribuées, car on ne
peut pas avoir tons les. avantayes a la
fois, il faut que tu comptes encore
sur ce que ta femme pourra tlappor-
ter. Il faut donc chercher avant tout
une femme riche ; mais ne t’en in-
quiéte pas, nous te la chercherons,
nous te la trouverons. Voila, mon
cher enfant, les conseils que nous
dicte notre amour pour tol. »

« Une telle conception de la viea
pour résultat dengourdir, datrophier
la volonté, l’énergie, la virilité ; elle
rend homme moins propre a l'elfory
elle le porte plus & éviter les difficul-
tés qu’a les vaincre ; on recherche ce
que la vie a d’amusant et on écarte ce
qu’elle a de sérieux ; ainsi on devient
moins aptes 4 cette action morale,
qui exige essentiellement |’effort et le
triomphe sur soi-méme. »

Toutes ces citatfons, empruntées a
M. Demolins, nous montrent claire-
ment que le principe dominant, dans
’éducation des Latins et dans leur

‘leurs facons différentes de concevoir
la vie m’aidera 4 démontrer que les
idées matérialistes ftleurissent plus
volontiers dans les sociétés latines.

Et d’abord comment, dans celles-
ci, est considérée la grande loi qui
domine ’humanité : celle du travail?

Je réponds tout de suite: dans le
sens de la malédietion biblique: tu
gagneras ton pain dla sueur de ton front.
Le Latin, en général, ne se soumet
Acette loi qu’A contre-cveur et faute
de pouvoir |’éluder. Les parents diail-
leurs s’arrangent de facon que les en-
fants, durant leur existence, aient a
travailler le moins possible. Ils éco-
nomisent dans ce. but.avec acharne-
ment, et en France notamment, pour
amasser sur la téte des enfants le plus
de provision possible, ils mettent une
contrainte a leur puissance prolifique
et s’astreignent A faire peu d’enfants.
La constitution de la dot étant la prin-
cipa'e préoccupation du pere etde la
mere francais, ils se décident & mettre
au monde peu d’enfants, afin d’avoir
‘peu de dots a réaliser.

« Sous linfluence de leur formation
communautaire, dit Demolins, qui
faitde la fortune un bien de _ famille
et non un bien personnel, les parents
considérent comme un devoir de se
dépouiller de leur vivant pour doter
leurs enfants au moment de leur ma-
riage. Ils sont ainsi dans Vobligation
de constituer, en quelques années,
autant de fortunes qu’ils ont d’entants,
alors qu’il est déja si difficile, pour
tout homme, de se constituer une for-
tune personnelle! C’est la une cauvre
absolument impossible, tellement 1m-
possible que nous n’avons pas trouvé
d’autre solution que de restreindre le
nombre de nos enfants. » Le méme
auteur concéde que la _ limitation du
nombre des enfants en France nalt

te de s’attribuer une plus



















sir égows l ; :
sande somme de jouissances. » Et|conception de la vie, est celni de la
voici. le langage qu’il met dans la moindre action. Dans l’action elle-mé-
bouche des parents francais 4 l’a-|me, au plus fort de l’exercice du tra-
vail, leur réve est encore le farnicnte,

dresse de leurs enfants :

« Mon cher enfant, compte d’abord
sur nous ; tu vois comme Rous é€CO-
nomisons pour pouvoir te donner, au
moment de ton mariage, une dot aussi
forte que possible. Nous ’'aimons trop
pour ne pas vaplanir, autant qu il

le bonheur de pouvoir se dérober au
travail, le souci constant d’auymenter
la somme terrestre de jouissances au
détriment de Ja part faite au travail.
La faculté dominante du tempéra-
ment latin, et surtout francais, c’est



— Oo ————————————————

«la puissance d’économie et de pré-
voyance », ce qui en soi constitue une
vertu ; mnais yénéralement cette vertu
nest pratiguée que pour permettre au
travailleur de « se retirer » le plus
tot et le plus complétement possible
et de « vivre de ses rentes. »

Les journaux financiers frangais,
démontrent tous les jours 4 lenvi
qne le marché financier francais est
le plus abondant en capitaux disponi-
bles etle plus riche. Ils s’en réjouissent
fort ; nous examinerons une autre fois
$i Cesvmptome est de bon oude mau-
vais augure. Dés maintenant, disons
cependant qu’il n’est pas une mani-
festation de la richesse nationale, puis-
que d’autres pays incontestablement
plus riches que la France, n’offrent
pasle méme spectacle. Au point de vue
qui nous occupe aujourd’hui, je veux
rattacher cet état de choses 4 la puis-
sance d’épargne du Frangais et a cette
mentalité latine, que je dénonce plus
que je ne lapprouve, et en vertu de
laquelle Vindividu est incessamment
travaillé pas Paspiration au moindre
frt et le souci constant de substituer
a action individuelle action exclusi-
ve des capitaux.

Ein régle générale, plus,le Latin est
riche, moins il travaille personnelle-
ment etil s’inquiete dacquérir la ri-
chesse exclusivement dans ce but.

Je montrerai demain la conception
anglo-saxonne dela vie et du_ travail,
et la comparaison permettra facile-
ment 4a mes bienveillants lecteurs d’a-
percevoir lequel dea deux types es

plus passible du reproche de matéria-
lisine.





PAILS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES



Observatoire

DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

DIMANCHE 3 JUIN
Barometre 4 midi

| 762,0

\minimum 23,3

Température) yaximum 3344
\

Moyenne diurne de la température 28,8

Le ciel a été nuageux dans l’aprés-midi.
Direction des nuages : SE. Eclaits 4 lYouest
depuis 7 heures du_ soir. Brise de mer
faible. Le barométre est en hausse. Un
groupe de microsismes vers minuit 20 mi-
nutes.

J. SCHERER
Chambre des députés
Seance du 3 juin
La chambre sanctionne trois prozés-ver-

daux et entend lecture de sa correspon-
dance.
Deux propositions de loi sont ensuite

déposces | Pune par le depute Camille
Leen demandant au Corps Leévislatif de vo-
ter un credit de 20.000) yourdes pour la
construcnon du iveée Philippe Guerrier,
des Cases, disparu dans le Cernier incendic

et lautre par Ie député Meéresse Wiss, sol-
licitant un crédit de 5.000 yourdes pour
lEglise de Terre-Neuve. Puis le député
Windsor Bellegarde dépose le rapport rela-
tit A la convention franco-haitienne. Le rap-
port conclut 4 son adoption.

Messager Evangeélique

Nous avons recu le Numéro de juin du
Messager Evangeéligue qui contient des ma-
tires trés intéressantes concernant la So-

ciété Biblique dont le programme est
poursuivi avec tant de dévouement par

M. A. Jacksen.

Conférences avec projections
lurmineuses

C’est dimanche 4 I’Hospice St-Vin-
cent de Paul gue le Comité Je l’ceuvre des
projections lumineuses créé sous Vinitiative
de notre remarquable collaborateur Av-
GUSTE Mac.ore, donnera sa 2e conférence.

Elle sera faite par M. Dantés Bellegarde
etroulera sur Christophe Colomb et ses vo-
yages,

Tout le public se rendra en foule, nous
en sommes surs, 4 cette nouvelle série de
distractions qui offrent ce double avantage
de divertissement et d’instruction.

Boite aux lettres
Port-au-Prince, le 4 juin 1907.
Au Directeur du Matin
Monsieur le directeur,

Nous voudrions parler aujourd’hui de
lindastrie des chapeaux (hommes, dames
et bébés ). Cette industrie prend chaque
jour de l’extension et occupe a Vheure pré-
sente nombre de bras haitiens.

C’est encore un de ces métiers qui pa-
yent et nos compatriotes gagneraient a s’en
occuper s¢€rieusement.

On I’a souvent dit, le génie nait des
grands besoins ; tournons nos regards vers
ce venre de travail, 14 se trouve pour une
bonne partie de nos mains inactives le
pain assure de chaque jour.

N’avez-vous pas admiré comme nous au
Marché neuf du Poste-Marchand, les cha-
peaux exposes ?

Le chapeau de paille latanier de M. Jh.
B. Clesca, les chapeaux de raphia de Mme
Vve C. Augustin, des demoiselles Fany et
kugeénie Lopez, sont confectionnés avec un
reel souci de l’art. Aussi, M. le Directeur,
cette industrie doit ctre sérieusement en-
couragée par le public.

En avant vers le travail, 14 se trouve le
vrai secret de l’indépendance.

Veuillez agréer, M. le Directeur, etc.
Un ABoxne.
Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audience du Inndi, 3 juin 1907

Présidence de Mr. le Vice-Président. Er-
nest Bonhomme.

Le Tribunal prend sicge 4 dix heures et
demie du matinet prononce l’arrét suivant:

Celui qui ordonne une information dans
la plainte contre le Juec de Paix des Ver-
rettes, le sieur Maxi Deélice.

Faute d'affaires au role le siége est levé.

Feermeture de la malle

Les dépéches pour Petit-Goive, Cayes,
Aguin, Jacmelet Curagao par le sts « PRINS
PREDERICK HENDRICK » seront fermeées
mereredi 5 du courant a4 heures trés pré-
cises du soir.

Port-au-Prince, ie 4 Juin 1g07

sotel Belley,,

DEJEUNER DU 4 JUIN
MIDI A 2 HEURES
Prix : G. 2.50

Melon de France glacé
Thon 4 Vhuile
Radis
Marinade 4a la financiére
Court bouillon de sarde 4 l’Espagne
Filet Mignon au naturel
Flageolets au gras
Haricots rouges en sauce
Riz blane au lard
Friture de bananes
Fruits

Café
1/2 Vin

Nouvelles Etrangéres

DEPECHES RECUES CE MATIN

PaRIs.— La Compagnie Générale
Transatlantique a informé aujourd'hui
ceux de ses officiers qui prennent part
a la greve, qu’ils ne sont plus a aon
service.

Une extraordinaire unanimité 3
manifeste dans les résolutions desma-
rins en greve ; dans tous les ports. Ja
situation est identique.

La situation maritime paratt s’amé
liorer. Les députés représentant les
districts maritimes informent les ins-
crits que leur précipitation et ses con-
séquences leur aliénent la sympathie
publique. Les autorités de_1|’inscrip-
tion maritime ont refusé de fecewir
des Capitaines les papiers de bord, ce
qui laisse ceux-ci nominalement res-
ponsables de leurs navires et de leu
équipage. Les inscrits maritimes.
apres trois jours d’absence, peuven:
légalement etre traités comme déser-
teurs.

MADRID.— Le premier anniversaile
du mariage d’Alphonse XIII avec b
princesse de Rattenberg a été célébel
aujour@ hui.

L’arrestation du général Diaz del Rio,
inspecteur général de l’infanterie de
Marine 4la_ suite d'une _ altercation
qu'il avait eue avec le Capitaine Fer-
mandez Niffo, ministre de la Guerre,
au sujet de la décision de ce derne
de réduire le personnel de la Marise.
a créé une vive émotion dans les mi:
lieux maritimes et militaires.

Contrairemental'allégation des joer
naux de ce matin, le Gouvernementsie
que I’Espagne et l’Angleterre aient I'ir-
tention d’intervenir en Portugal.

Norrovk (Virginie) .— La divisions
vale francaise com posée des croiseds
« Kléber » battant pavillon du contte-
amiral Thierry, « Victor Hugo » el
« Chasseloup-Lauhat », qui doit repre
senter la France a l’Exposition de J*
Inestown, est passée au Cap Henry ©
matin 4 11 heures. Le cuirassé amét
cain « Minnesota » est allé a leur rel





en

contre et des saluts ont été échangés. | qui révélent - ° .
« Minnesota » a escorté les navires| ception mérite d'étreclasée oaat ls non.| Service Hydraulique

gris. dans la baie de Chesapeake, | leurs discours. Vous montrerez |’enchaine-
Ld

























































ils ont jeté Pancre dans la rade| ment qu'il y adans la succession des temps.
Hampton. La, de nouveaux saluts Par les résolutions qui ont suivi les atta-

ont étééchangés avec les forts Monroé. queset les répliques, le jeune homme sauia
Les navires *rancais resteront ici jus-|qu’elle était la mentalité d’une époque dé-
u’aprés la visite du Président Roose-|terminée, ou du moins de ceux qui, 4 ce
velt le 10 Juin et le Virginia-Day a l’ex- moment, légiféraient pour le peuple.

ition le 12 Juin. Les navires fran-} L’étude des caractéres fortifiera la démo-
cais seront rejoints prochainemert caatie. En cherchant le pourquoi des dis-
dans la rade d Hampton ar les savi-|cours et des votes, la jeunesse formulera
res italiens, autrichiens, brésiliens @ | sur le compte de ceux qui-nous ont pré-
américainsqui doivent assister a la |eédés une Opinion plus juste qu’en s'ap-
nouvelle démonstration navale du £0 pliquant a déchiffrer I’étiquette des partis. SI alter ' ve,
Juin. jeu des partis n’est pas le méme dans| position législative vienne décider
tous les pays. Les fractions politiques ne |autrement.
sont pas en France ce qu’elles sont en An- -_D,; , .
gleterre, ni aux Etats-Unis ce qu’elles Port-au-Prince, fer Juin 1907.
sonten Allemagne. Le Directenr, E. ULYSSE.

Mais en Angleterre, en France, en Alle-
maagne comme aux Etats-Unis, on s’entend
dans chaque groupe sur certains points es -
sentiels qui feront orientation politique
da groupe en dépitdes échecs de ses re-
présentants. Nos partis sont plutét .éphé-
méres pour n’ctre que des groupements
momentanés autour de certaines individua-
lités. Ces sortes de clans fatigueut le pays.

Le parlementarisme mal compris est une
cause de dissolution comme le despotisme.
L’indépendance présidera aux sélections
qae vous allez taire. Nous demandons A
nos devanciers des convictions plutot que
des paroles. Que 1|’impartialité soit notre
régle de conduite, et la modeération fixera
notre jugement.

Veuillez agréer, Messieurs, l’assurance
de mes sentiments patriotiques.

JEREMIE.
a_i

LA
N
MEILLEURE FARINE
DU MONDE

Celle qui donne le meilleur pain.

Qui produit le plus de pain.

Qui donne le pain le plus blanc et
le plus léger,

C’est la Pillsbury’s Best de la
Pillsbury Washburn Flour Mils Co,—
Minneapolis Minn.

Ern. CASTERA. Représentan t.

Ule.G° Transallantique

Contormément aux nouvelles
instructions contenues dans la dé-
péche du Secretaire d’Etat au Dé-
partement des Travaux publics,
en date du 27 Mai écoulé au No
390, l’Administration du Service
hydraulique rapporte l’avis inséré
dan les quotidiens concernant la
surtaxe de G. 14 prélever sur les
bassins, en attendant qu’une dis-





Discours Parlementaires

Fin.

Messieurs Danter APOLLON, Pracipe
DAVID & Epouarp DEPESTRE

26 bis, Rue Pavée, 26,
MESSIEURS,



Poudre dentifrice
« L7IDEAL >»

Voulez-vous avoir de belles dents et
les conserver intactes ?

Usez seulement de la Poudre
dentifrice « L’Idéal »

La Poudre endtifrice « UIdéal » QUI
A OBTENU LA PLUS HAUTE RECOM-
PENSE A L’EXPOSITION AGKICOLE
ET INDUSTRIELLE DU de" MAL 1907,
— a Port-au-Prince — est réellement
la meilleure de toutes celles connues
jusqu’aujourd’hui.

Dépourvue d’acide, elle est sans
aucun danger pour l’émail des dents.

Antiseptique de la bouche et toni
que des gencives, elle prévient la ca-
rie, donne aux dents une blancheur
éclatante et laisse 4 I’haleine une ex-
quise sensation de fraicheur et un
agréable partum.

Servez-vous uniquement dela Pcu-
dre dentifrice « )lIdéal, » et vous
aurez de belles dents.

Vous en trouverez 4 la PHARMACIE
THEARD, angle des rues du Centre et Fé-
rou, vis-a-vis del’ Hotel de la Commune.

Prix : G. 1.50 la boite

Les hommes dissolus ne sont pas dénués
de talent, mais il répugne aux nations de
les suivre dans les temps ot il ne suffit
plus d’avoir de l’audace. masse du peu-
ple, faute de lumiére, appuie rarement.
ceux qui veulent le régne de la légalité.
Son abstention est souvent justifiée. Dou-
tant avec raison de la sincérité de ceux dont
les actes et les paroles sont dans une cho-

ante dissemblance, elle reste indifférente
omquon vient sacrifier les droits conquis
par eux.

Quand la réaction s’opére contre le des-
pousme, la voix la plus forte s’impose com-
me le meilleur interpréte de P pensée
la faculté de remuer avec vous les archives
de nos assemblées constituantes et législati-
ves, je ne sacrifierais pas tel discours eapi-

Sle seul intérét de la langue francai-

s. Au lecteur trop exigeant, je repondrais:

BOW ne Vous proposons pas des modeéles

compositions, nous Vous présentons
des caractéres a juger.

Queiques discours d’affaires figureront
@ssi dans votre recueil. Vous reproduirez
méme des rapports, car certains rapports
sont les chefs-d'Geuvre d’éloquence. Aucun

rs de Mirabeau ne surpasse en gran-
wut ¢ rapport de Condorcet sur |’Instruc-
Bon Publique.

orsque l’opinion d’un homme.a préva-
sad sein d'une commission et que,
me @exprimer en séance publique cette

10n qui est devenue celle de la majori-



Langue Anglaise

Le caractére cosmopolite de la vie
moderne est tel, que les connaissances
d’une seule langue ne permettront plus
Le steamer «QUEBEC> est/a un individu de répondre aux cxigens

» et homm attendu jeudi 6 courant. ces de ses_ relations, de son activité et
“ommune, et, on eee, dee ane sulsion Liitinéraire pour la Cdote sera |méme de son existence. C’est pourquoi
de l’orateur véhément, le pays tout’ entier fixé a son arrivée. toute personne, homme ou femme, qui
Oublie ses défauts our Pe voir ue ses est a mesure de faire face a une telle
qualités. C’esy peut-atre énie "nal fai- nécessité, méme au prix d’un sacrifice,
sant. Il fera un PRS doit cultiver Jes laagues vivantes, sure

» . - - . ; :
fruit avec peine fissure Mi Bdince ‘plaudi tout les plus répandues: l'anglais et
subira les consé a Society aut appiaudir espagnol, a coté du frangais, cette bel-
éloquenc aacinces de Vexcés oratoire. le langue de Ja diplomatie et du ratine-

€ parlementaire trouve donc ment

8 place dan : -
s l : , 7 e .
'est pas un liy S aettetature od action. Ce Pour un prix trés raisonnable,
we de lectures choisies, des- Monsieur J. J. DESCE,

Me aux é¢ .

ol , , ; .

OUS Vous €S, que vous allez publier. Ancien professeur au Lycée National
.PfOposez moins de faire connai-



L’AGENT,
F. M. ALTIERI.

LIGNE HOLLANDAISE

Le Steamer « FRINS FREDE-
RIK HENDRIK » est attendu de
Saint-Marc, jeudi matin, 6 courant, @
six heures, pour continner a sept heu-



€s disc : . nal . MtCogve [de la Capitale. |
vee de Por “Ours admirables au point de] y¢¢ précises du matin pour Petit-Goave enc ita Le disposition du public pour
S© sont semis hance, que des citoyens qui Cayes, Aquin, Jagmel et Curacao. des lecons dans ces trois lanenes.
assemblée 2 parole pour diriger une Port-au-Prince, le # Juin W9Js. Sadresser an No O7, Rue de lio Reévo-

et une politi =o _
sement de mes politique. Si laccomplis

é issal lution, dite de Phnterrement,
devoirs d'état me Jaissait

GERLACH & Co, auinrs.






ee EN
CHEZ MADAME

ARTHUR BONNER

S1 Rue Tiremasse, 81 .
QUARTIER Sv.-JOSEPH
Ox TROUVE :
lluile de coco pure ( en grog:
détail. ) Amidon, Arrow-root d
yes, (Eufs de poules amévicaingg.
donner 4 couver aux poules da’



. i oe



COMPAGNIE
, IWivTs a we be:

P. C. $ e
AVIS

A la suite de l’ouverture du Trafic de la ligne de Carrefour, le
prévenu que I’horaire suivant est provisoirement adopte.

Départ de la Gare du Nord Départ de Carrefour
Gh. am. ( jusqu’a CARREFOUR ) de CARREFOUR 6h. 45 a. m.







public est





io





7.49 » » » 8.30 chocolat (de Jérémie), beurre
9,30 » » » 10.15 (des Cayes.) ° oe
194.15 (sarrete a Bizoton ) de Bizoton 11.45 —
42,30 p. m. (jusqu’a CARREFOUR ) » GARREFOUR 1.15 p. Mm. | C’est incroyable.
2.415 (s’arréte @ Bizoto~ ) » Bizoton 2.45 on;
3.30 (jusqu’’a GCARREFGUR ) » CARREFOUR 4.15 _ Pour la. Toilege'
AD » » » » 6 _-— . om
7 » ; » » 7.45 Malgré tous les savons antseygqde
, ; . . toutes les eaux de toilette qua, viigtis
Le nouveat Trafic avec appiication de Thoraire ci-dessus co'tumencera | vez déja employes, sons succes, nthésitg

a parts de dimanche matin 26 courant parle train de Oh, 30. Les premiers

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Port-Au-PRINCE (Hat?



Full Text
4 ANNEE, N° 52.

PORT-AU-PRINCE (naitt) MARDI, 4 JUIN 1907.



LE MATIN |

ABONNEMENTS :

PAR MOIS 4 GOURDE. *f-

DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.

QUO TIDIEN

LE NUMERO A() CENTIMES.°

Les abonnements parrent du rer.et
du 15 de chaque mois et sont pays
bles d’avance me

DIRECTEUR:

Clément Magloire,



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.

Les manuscrits insérés ou non De son
pas remis.



Pour tout ce qui concerne l Administration du Journal, s’adresser a M. Arthur ISIDORE.



—





Fi Lonceptlon- Lali

TRAV AIL.

Je veux espérer que mes lecteurs
n’attendent pas de moi, dans cet ar-
ticle of: il s’agit du prétendu matéria-
fisme de M. Demolins, que j’ouvre
aucune discussion philosophique a ce
sujet. Je ne m’en sens d’aillears ni la
capacité ni le gout. Efi outre, cette

iscussion ne me’ sérait guére aisée

fié 'espéve, “6tant Gonné te’ vague
dans lequel est enveloppé le reproche
lancé par notre convive de l'autre
jour.

Pour toutes ces raisons, nous al-
lons voir les choses avec Il’wil de
tout le monde, dans _ les dispositions
desprit du lecteur qui demande a son
quotidien quelques minutes de passe-
temps et qui ne me pardonnerait
peat-ctre pas la surprise de lui parler
philoso phie.

“Eta tout prendre, j’aurais probable-
Ment tort de prendre les choses de
‘op haut, puisque rien dans M.Demo-
lins n’autorise 4 le suspecter de ma-
térialisme et qu’il semble n’encourir
ce reproche que parce qu'il donne
ses préférences avisées aux idées et
auxchoses qui ont cours dens des
Milieux sociaux que leur esprit pra-
tique a souvent exposés a la méme
aecusation.

le oirconscrirai donc ma tache a re-
shercher 3’il est bien venu de croire
que les sociétés soient plus onvertes
aux idées matérialistes, parce qu’elles
he se font pas un régime de la culture
lntellectuelle supérieure, parce qu’elles
sont moins encombrées— ou ne le
note pas du tout— par les profession-
ies de la pensée extatique sous tou-

Ses formes. J’ai déja établi que
ans Ces sociétés le niveau moral était
a grand et le niveau moyen _intel-
Dhe el plus élevé que dang celles ot
fron’ des facultés individuelles,
te té lntellectuelle, était cultivée
fare ; un simple tableau_com-
cd a genre de vie pratiqué dans
‘Meux sortes de sociétés et de






est en nous, toutes les difficultés de la
vie. Compte ensuite sur nos parents,
sur nos amis, quiv te pousseront, qut
te recommanderont, pour t’aider a
trouver une carriere. Gompte en-
core sur le vouvernement qui dis-
pose d’une) quantite innombrable
de places ; on v est. bien tranruilte,
on ne court aucun aléa, on est pavé
réguli¢rement a la fin de chaque mois,
on a oun avancement automatique,
par le simple mécanisme des retraites
et des déces ; si bien que tu peux sa-
voir d’avance qu’a tel age tu gayeneras
tant, A tel aye tant, et enfin qua tel
age tu auras ta retraite, une bonne
petite retraite; en sorte que, apres
n’avoir pas fait grand’chose pendant
toute la vie, tu pourras ne rien faire
du tout 4 un aye ou un homme est
encore capable ‘d’action. Mais, mon
cher enfant, comme ces situations
sont assez peu rétribuées, car on ne
peut pas avoir tons les. avantayes a la
fois, il faut que tu comptes encore
sur ce que ta femme pourra tlappor-
ter. Il faut donc chercher avant tout
une femme riche ; mais ne t’en in-
quiéte pas, nous te la chercherons,
nous te la trouverons. Voila, mon
cher enfant, les conseils que nous
dicte notre amour pour tol. »

« Une telle conception de la viea
pour résultat dengourdir, datrophier
la volonté, l’énergie, la virilité ; elle
rend homme moins propre a l'elfory
elle le porte plus & éviter les difficul-
tés qu’a les vaincre ; on recherche ce
que la vie a d’amusant et on écarte ce
qu’elle a de sérieux ; ainsi on devient
moins aptes 4 cette action morale,
qui exige essentiellement |’effort et le
triomphe sur soi-méme. »

Toutes ces citatfons, empruntées a
M. Demolins, nous montrent claire-
ment que le principe dominant, dans
’éducation des Latins et dans leur

‘leurs facons différentes de concevoir
la vie m’aidera 4 démontrer que les
idées matérialistes ftleurissent plus
volontiers dans les sociétés latines.

Et d’abord comment, dans celles-
ci, est considérée la grande loi qui
domine ’humanité : celle du travail?

Je réponds tout de suite: dans le
sens de la malédietion biblique: tu
gagneras ton pain dla sueur de ton front.
Le Latin, en général, ne se soumet
Acette loi qu’A contre-cveur et faute
de pouvoir |’éluder. Les parents diail-
leurs s’arrangent de facon que les en-
fants, durant leur existence, aient a
travailler le moins possible. Ils éco-
nomisent dans ce. but.avec acharne-
ment, et en France notamment, pour
amasser sur la téte des enfants le plus
de provision possible, ils mettent une
contrainte a leur puissance prolifique
et s’astreignent A faire peu d’enfants.
La constitution de la dot étant la prin-
cipa'e préoccupation du pere etde la
mere francais, ils se décident & mettre
au monde peu d’enfants, afin d’avoir
‘peu de dots a réaliser.

« Sous linfluence de leur formation
communautaire, dit Demolins, qui
faitde la fortune un bien de _ famille
et non un bien personnel, les parents
considérent comme un devoir de se
dépouiller de leur vivant pour doter
leurs enfants au moment de leur ma-
riage. Ils sont ainsi dans Vobligation
de constituer, en quelques années,
autant de fortunes qu’ils ont d’entants,
alors qu’il est déja si difficile, pour
tout homme, de se constituer une for-
tune personnelle! C’est la une cauvre
absolument impossible, tellement 1m-
possible que nous n’avons pas trouvé
d’autre solution que de restreindre le
nombre de nos enfants. » Le méme
auteur concéde que la _ limitation du
nombre des enfants en France nalt

te de s’attribuer une plus



















sir égows l ; :
sande somme de jouissances. » Et|conception de la vie, est celni de la
voici. le langage qu’il met dans la moindre action. Dans l’action elle-mé-
bouche des parents francais 4 l’a-|me, au plus fort de l’exercice du tra-
vail, leur réve est encore le farnicnte,

dresse de leurs enfants :

« Mon cher enfant, compte d’abord
sur nous ; tu vois comme Rous é€CO-
nomisons pour pouvoir te donner, au
moment de ton mariage, une dot aussi
forte que possible. Nous ’'aimons trop
pour ne pas vaplanir, autant qu il

le bonheur de pouvoir se dérober au
travail, le souci constant d’auymenter
la somme terrestre de jouissances au
détriment de Ja part faite au travail.
La faculté dominante du tempéra-
ment latin, et surtout francais, c’est
— Oo ————————————————

«la puissance d’économie et de pré-
voyance », ce qui en soi constitue une
vertu ; mnais yénéralement cette vertu
nest pratiguée que pour permettre au
travailleur de « se retirer » le plus
tot et le plus complétement possible
et de « vivre de ses rentes. »

Les journaux financiers frangais,
démontrent tous les jours 4 lenvi
qne le marché financier francais est
le plus abondant en capitaux disponi-
bles etle plus riche. Ils s’en réjouissent
fort ; nous examinerons une autre fois
$i Cesvmptome est de bon oude mau-
vais augure. Dés maintenant, disons
cependant qu’il n’est pas une mani-
festation de la richesse nationale, puis-
que d’autres pays incontestablement
plus riches que la France, n’offrent
pasle méme spectacle. Au point de vue
qui nous occupe aujourd’hui, je veux
rattacher cet état de choses 4 la puis-
sance d’épargne du Frangais et a cette
mentalité latine, que je dénonce plus
que je ne lapprouve, et en vertu de
laquelle Vindividu est incessamment
travaillé pas Paspiration au moindre
frt et le souci constant de substituer
a action individuelle action exclusi-
ve des capitaux.

Ein régle générale, plus,le Latin est
riche, moins il travaille personnelle-
ment etil s’inquiete dacquérir la ri-
chesse exclusivement dans ce but.

Je montrerai demain la conception
anglo-saxonne dela vie et du_ travail,
et la comparaison permettra facile-
ment 4a mes bienveillants lecteurs d’a-
percevoir lequel dea deux types es

plus passible du reproche de matéria-
lisine.





PAILS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES



Observatoire

DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

DIMANCHE 3 JUIN
Barometre 4 midi

| 762,0

\minimum 23,3

Température) yaximum 3344
\

Moyenne diurne de la température 28,8

Le ciel a été nuageux dans l’aprés-midi.
Direction des nuages : SE. Eclaits 4 lYouest
depuis 7 heures du_ soir. Brise de mer
faible. Le barométre est en hausse. Un
groupe de microsismes vers minuit 20 mi-
nutes.

J. SCHERER
Chambre des députés
Seance du 3 juin
La chambre sanctionne trois prozés-ver-

daux et entend lecture de sa correspon-
dance.
Deux propositions de loi sont ensuite

déposces | Pune par le depute Camille
Leen demandant au Corps Leévislatif de vo-
ter un credit de 20.000) yourdes pour la
construcnon du iveée Philippe Guerrier,
des Cases, disparu dans le Cernier incendic

et lautre par Ie député Meéresse Wiss, sol-
licitant un crédit de 5.000 yourdes pour
lEglise de Terre-Neuve. Puis le député
Windsor Bellegarde dépose le rapport rela-
tit A la convention franco-haitienne. Le rap-
port conclut 4 son adoption.

Messager Evangeélique

Nous avons recu le Numéro de juin du
Messager Evangeéligue qui contient des ma-
tires trés intéressantes concernant la So-

ciété Biblique dont le programme est
poursuivi avec tant de dévouement par

M. A. Jacksen.

Conférences avec projections
lurmineuses

C’est dimanche 4 I’Hospice St-Vin-
cent de Paul gue le Comité Je l’ceuvre des
projections lumineuses créé sous Vinitiative
de notre remarquable collaborateur Av-
GUSTE Mac.ore, donnera sa 2e conférence.

Elle sera faite par M. Dantés Bellegarde
etroulera sur Christophe Colomb et ses vo-
yages,

Tout le public se rendra en foule, nous
en sommes surs, 4 cette nouvelle série de
distractions qui offrent ce double avantage
de divertissement et d’instruction.

Boite aux lettres
Port-au-Prince, le 4 juin 1907.
Au Directeur du Matin
Monsieur le directeur,

Nous voudrions parler aujourd’hui de
lindastrie des chapeaux (hommes, dames
et bébés ). Cette industrie prend chaque
jour de l’extension et occupe a Vheure pré-
sente nombre de bras haitiens.

C’est encore un de ces métiers qui pa-
yent et nos compatriotes gagneraient a s’en
occuper s¢€rieusement.

On I’a souvent dit, le génie nait des
grands besoins ; tournons nos regards vers
ce venre de travail, 14 se trouve pour une
bonne partie de nos mains inactives le
pain assure de chaque jour.

N’avez-vous pas admiré comme nous au
Marché neuf du Poste-Marchand, les cha-
peaux exposes ?

Le chapeau de paille latanier de M. Jh.
B. Clesca, les chapeaux de raphia de Mme
Vve C. Augustin, des demoiselles Fany et
kugeénie Lopez, sont confectionnés avec un
reel souci de l’art. Aussi, M. le Directeur,
cette industrie doit ctre sérieusement en-
couragée par le public.

En avant vers le travail, 14 se trouve le
vrai secret de l’indépendance.

Veuillez agréer, M. le Directeur, etc.
Un ABoxne.
Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audience du Inndi, 3 juin 1907

Présidence de Mr. le Vice-Président. Er-
nest Bonhomme.

Le Tribunal prend sicge 4 dix heures et
demie du matinet prononce l’arrét suivant:

Celui qui ordonne une information dans
la plainte contre le Juec de Paix des Ver-
rettes, le sieur Maxi Deélice.

Faute d'affaires au role le siége est levé.

Feermeture de la malle

Les dépéches pour Petit-Goive, Cayes,
Aguin, Jacmelet Curagao par le sts « PRINS
PREDERICK HENDRICK » seront fermeées
mereredi 5 du courant a4 heures trés pré-
cises du soir.

Port-au-Prince, ie 4 Juin 1g07

sotel Belley,,

DEJEUNER DU 4 JUIN
MIDI A 2 HEURES
Prix : G. 2.50

Melon de France glacé
Thon 4 Vhuile
Radis
Marinade 4a la financiére
Court bouillon de sarde 4 l’Espagne
Filet Mignon au naturel
Flageolets au gras
Haricots rouges en sauce
Riz blane au lard
Friture de bananes
Fruits

Café
1/2 Vin

Nouvelles Etrangéres

DEPECHES RECUES CE MATIN

PaRIs.— La Compagnie Générale
Transatlantique a informé aujourd'hui
ceux de ses officiers qui prennent part
a la greve, qu’ils ne sont plus a aon
service.

Une extraordinaire unanimité 3
manifeste dans les résolutions desma-
rins en greve ; dans tous les ports. Ja
situation est identique.

La situation maritime paratt s’amé
liorer. Les députés représentant les
districts maritimes informent les ins-
crits que leur précipitation et ses con-
séquences leur aliénent la sympathie
publique. Les autorités de_1|’inscrip-
tion maritime ont refusé de fecewir
des Capitaines les papiers de bord, ce
qui laisse ceux-ci nominalement res-
ponsables de leurs navires et de leu
équipage. Les inscrits maritimes.
apres trois jours d’absence, peuven:
légalement etre traités comme déser-
teurs.

MADRID.— Le premier anniversaile
du mariage d’Alphonse XIII avec b
princesse de Rattenberg a été célébel
aujour@ hui.

L’arrestation du général Diaz del Rio,
inspecteur général de l’infanterie de
Marine 4la_ suite d'une _ altercation
qu'il avait eue avec le Capitaine Fer-
mandez Niffo, ministre de la Guerre,
au sujet de la décision de ce derne
de réduire le personnel de la Marise.
a créé une vive émotion dans les mi:
lieux maritimes et militaires.

Contrairemental'allégation des joer
naux de ce matin, le Gouvernementsie
que I’Espagne et l’Angleterre aient I'ir-
tention d’intervenir en Portugal.

Norrovk (Virginie) .— La divisions
vale francaise com posée des croiseds
« Kléber » battant pavillon du contte-
amiral Thierry, « Victor Hugo » el
« Chasseloup-Lauhat », qui doit repre
senter la France a l’Exposition de J*
Inestown, est passée au Cap Henry ©
matin 4 11 heures. Le cuirassé amét
cain « Minnesota » est allé a leur rel


en

contre et des saluts ont été échangés. | qui révélent - ° .
« Minnesota » a escorté les navires| ception mérite d'étreclasée oaat ls non.| Service Hydraulique

gris. dans la baie de Chesapeake, | leurs discours. Vous montrerez |’enchaine-
Ld

























































ils ont jeté Pancre dans la rade| ment qu'il y adans la succession des temps.
Hampton. La, de nouveaux saluts Par les résolutions qui ont suivi les atta-

ont étééchangés avec les forts Monroé. queset les répliques, le jeune homme sauia
Les navires *rancais resteront ici jus-|qu’elle était la mentalité d’une époque dé-
u’aprés la visite du Président Roose-|terminée, ou du moins de ceux qui, 4 ce
velt le 10 Juin et le Virginia-Day a l’ex- moment, légiféraient pour le peuple.

ition le 12 Juin. Les navires fran-} L’étude des caractéres fortifiera la démo-
cais seront rejoints prochainemert caatie. En cherchant le pourquoi des dis-
dans la rade d Hampton ar les savi-|cours et des votes, la jeunesse formulera
res italiens, autrichiens, brésiliens @ | sur le compte de ceux qui-nous ont pré-
américainsqui doivent assister a la |eédés une Opinion plus juste qu’en s'ap-
nouvelle démonstration navale du £0 pliquant a déchiffrer I’étiquette des partis. SI alter ' ve,
Juin. jeu des partis n’est pas le méme dans| position législative vienne décider
tous les pays. Les fractions politiques ne |autrement.
sont pas en France ce qu’elles sont en An- -_D,; , .
gleterre, ni aux Etats-Unis ce qu’elles Port-au-Prince, fer Juin 1907.
sonten Allemagne. Le Directenr, E. ULYSSE.

Mais en Angleterre, en France, en Alle-
maagne comme aux Etats-Unis, on s’entend
dans chaque groupe sur certains points es -
sentiels qui feront orientation politique
da groupe en dépitdes échecs de ses re-
présentants. Nos partis sont plutét .éphé-
méres pour n’ctre que des groupements
momentanés autour de certaines individua-
lités. Ces sortes de clans fatigueut le pays.

Le parlementarisme mal compris est une
cause de dissolution comme le despotisme.
L’indépendance présidera aux sélections
qae vous allez taire. Nous demandons A
nos devanciers des convictions plutot que
des paroles. Que 1|’impartialité soit notre
régle de conduite, et la modeération fixera
notre jugement.

Veuillez agréer, Messieurs, l’assurance
de mes sentiments patriotiques.

JEREMIE.
a_i

LA
N
MEILLEURE FARINE
DU MONDE

Celle qui donne le meilleur pain.

Qui produit le plus de pain.

Qui donne le pain le plus blanc et
le plus léger,

C’est la Pillsbury’s Best de la
Pillsbury Washburn Flour Mils Co,—
Minneapolis Minn.

Ern. CASTERA. Représentan t.

Ule.G° Transallantique

Contormément aux nouvelles
instructions contenues dans la dé-
péche du Secretaire d’Etat au Dé-
partement des Travaux publics,
en date du 27 Mai écoulé au No
390, l’Administration du Service
hydraulique rapporte l’avis inséré
dan les quotidiens concernant la
surtaxe de G. 14 prélever sur les
bassins, en attendant qu’une dis-





Discours Parlementaires

Fin.

Messieurs Danter APOLLON, Pracipe
DAVID & Epouarp DEPESTRE

26 bis, Rue Pavée, 26,
MESSIEURS,



Poudre dentifrice
« L7IDEAL >»

Voulez-vous avoir de belles dents et
les conserver intactes ?

Usez seulement de la Poudre
dentifrice « L’Idéal »

La Poudre endtifrice « UIdéal » QUI
A OBTENU LA PLUS HAUTE RECOM-
PENSE A L’EXPOSITION AGKICOLE
ET INDUSTRIELLE DU de" MAL 1907,
— a Port-au-Prince — est réellement
la meilleure de toutes celles connues
jusqu’aujourd’hui.

Dépourvue d’acide, elle est sans
aucun danger pour l’émail des dents.

Antiseptique de la bouche et toni
que des gencives, elle prévient la ca-
rie, donne aux dents une blancheur
éclatante et laisse 4 I’haleine une ex-
quise sensation de fraicheur et un
agréable partum.

Servez-vous uniquement dela Pcu-
dre dentifrice « )lIdéal, » et vous
aurez de belles dents.

Vous en trouverez 4 la PHARMACIE
THEARD, angle des rues du Centre et Fé-
rou, vis-a-vis del’ Hotel de la Commune.

Prix : G. 1.50 la boite

Les hommes dissolus ne sont pas dénués
de talent, mais il répugne aux nations de
les suivre dans les temps ot il ne suffit
plus d’avoir de l’audace. masse du peu-
ple, faute de lumiére, appuie rarement.
ceux qui veulent le régne de la légalité.
Son abstention est souvent justifiée. Dou-
tant avec raison de la sincérité de ceux dont
les actes et les paroles sont dans une cho-

ante dissemblance, elle reste indifférente
omquon vient sacrifier les droits conquis
par eux.

Quand la réaction s’opére contre le des-
pousme, la voix la plus forte s’impose com-
me le meilleur interpréte de P pensée
la faculté de remuer avec vous les archives
de nos assemblées constituantes et législati-
ves, je ne sacrifierais pas tel discours eapi-

Sle seul intérét de la langue francai-

s. Au lecteur trop exigeant, je repondrais:

BOW ne Vous proposons pas des modeéles

compositions, nous Vous présentons
des caractéres a juger.

Queiques discours d’affaires figureront
@ssi dans votre recueil. Vous reproduirez
méme des rapports, car certains rapports
sont les chefs-d'Geuvre d’éloquence. Aucun

rs de Mirabeau ne surpasse en gran-
wut ¢ rapport de Condorcet sur |’Instruc-
Bon Publique.

orsque l’opinion d’un homme.a préva-
sad sein d'une commission et que,
me @exprimer en séance publique cette

10n qui est devenue celle de la majori-



Langue Anglaise

Le caractére cosmopolite de la vie
moderne est tel, que les connaissances
d’une seule langue ne permettront plus
Le steamer «QUEBEC> est/a un individu de répondre aux cxigens

» et homm attendu jeudi 6 courant. ces de ses_ relations, de son activité et
“ommune, et, on eee, dee ane sulsion Liitinéraire pour la Cdote sera |méme de son existence. C’est pourquoi
de l’orateur véhément, le pays tout’ entier fixé a son arrivée. toute personne, homme ou femme, qui
Oublie ses défauts our Pe voir ue ses est a mesure de faire face a une telle
qualités. C’esy peut-atre énie "nal fai- nécessité, méme au prix d’un sacrifice,
sant. Il fera un PRS doit cultiver Jes laagues vivantes, sure

» . - - . ; :
fruit avec peine fissure Mi Bdince ‘plaudi tout les plus répandues: l'anglais et
subira les consé a Society aut appiaudir espagnol, a coté du frangais, cette bel-
éloquenc aacinces de Vexcés oratoire. le langue de Ja diplomatie et du ratine-

€ parlementaire trouve donc ment

8 place dan : -
s l : , 7 e .
'est pas un liy S aettetature od action. Ce Pour un prix trés raisonnable,
we de lectures choisies, des- Monsieur J. J. DESCE,

Me aux é¢ .

ol , , ; .

OUS Vous €S, que vous allez publier. Ancien professeur au Lycée National
.PfOposez moins de faire connai-



L’AGENT,
F. M. ALTIERI.

LIGNE HOLLANDAISE

Le Steamer « FRINS FREDE-
RIK HENDRIK » est attendu de
Saint-Marc, jeudi matin, 6 courant, @
six heures, pour continner a sept heu-



€s disc : . nal . MtCogve [de la Capitale. |
vee de Por “Ours admirables au point de] y¢¢ précises du matin pour Petit-Goave enc ita Le disposition du public pour
S© sont semis hance, que des citoyens qui Cayes, Aquin, Jagmel et Curacao. des lecons dans ces trois lanenes.
assemblée 2 parole pour diriger une Port-au-Prince, le # Juin W9Js. Sadresser an No O7, Rue de lio Reévo-

et une politi =o _
sement de mes politique. Si laccomplis

é issal lution, dite de Phnterrement,
devoirs d'état me Jaissait

GERLACH & Co, auinrs.



ee EN
CHEZ MADAME

ARTHUR BONNER

S1 Rue Tiremasse, 81 .
QUARTIER Sv.-JOSEPH
Ox TROUVE :
lluile de coco pure ( en grog:
détail. ) Amidon, Arrow-root d
yes, (Eufs de poules amévicaingg.
donner 4 couver aux poules da’



. i oe



COMPAGNIE
, IWivTs a we be:

P. C. $ e
AVIS

A la suite de l’ouverture du Trafic de la ligne de Carrefour, le
prévenu que I’horaire suivant est provisoirement adopte.

Départ de la Gare du Nord Départ de Carrefour
Gh. am. ( jusqu’a CARREFOUR ) de CARREFOUR 6h. 45 a. m.







public est





io





7.49 » » » 8.30 chocolat (de Jérémie), beurre
9,30 » » » 10.15 (des Cayes.) ° oe
194.15 (sarrete a Bizoton ) de Bizoton 11.45 —
42,30 p. m. (jusqu’a CARREFOUR ) » GARREFOUR 1.15 p. Mm. | C’est incroyable.
2.415 (s’arréte @ Bizoto~ ) » Bizoton 2.45 on;
3.30 (jusqu’’a GCARREFGUR ) » CARREFOUR 4.15 _ Pour la. Toilege'
AD » » » » 6 _-— . om
7 » ; » » 7.45 Malgré tous les savons antseygqde
, ; . . toutes les eaux de toilette qua, viigtis
Le nouveat Trafic avec appiication de Thoraire ci-dessus co'tumencera | vez déja employes, sons succes, nthésitg

a parts de dimanche matin 26 courant parle train de Oh, 30. Les premiers

trains de Ce jour, come de OG heures ef de The BO courront selow Cancien ho-

raire ef Sarreteront ada pout de Thor, eomme dhabitude.

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fe et IT- cl. jusqwau Pont de Thor O.30. Au dela, jusqu’a Carretour 0.50

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THOR, poste militaire
COTTE, plage

COTTE, moulin
CARREFOUR.



—— i

PHOTOGRAPHIE
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