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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00051
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- June 3, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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4° ANNBE, We 51.
PORT-AU-PRINCE (ua?rt)
LUNDYI, 3 JUIN 1907.
LE MATIN
ee
ABONNEMENTS :
PAR MOIS 1 GOURDE.
PEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.
—==—-—-— —-
a
JeTavais conmedans les buveuix pur
blics, Viaisaut de courtes apparitions
chaque jour et racontout SS COL IH
ghons ties listotes Grotes ul
les atnusaent imfinuuenat. Le chef de
bureau, un bon vienx ponctuel et par
ternel Lussiat fauive, en ayant va bieu
dautres depuis Pépoque tres fointot-
ne ott if entra dans ce ministere ¢Oln-
me éleve non salarie.
Et Paul taquinait parfuis « bureau »,
bonne vieille béte résipnée et coura-
euse qui attendait tout des Grands
‘Pouvoirs de I’Etat. Hl était le pince-
gans-rire qui apportait la blague a
ces humbles dont toute la vie s8’écou-
lait, plateet ennuyée, dans Pattente in-
quiéte dune révocation ou dans Pes-
poir d’une charge lucrative.
Vers le milieu da jour, on le voyait
dans le quartier des affaires, la redin-
gotte verdatre répandant une forte
odeur de benzine et le geste taimilier.
Il proposait toutes sortes d’afYaires,
brasseui infatigable au cerveau inven-
tifetan tempéramment plein de res-
sources.
Les longues courses ne lélfrayaient
pas el souvent en plein soleil de mi-
di, sa silhouette fuyait, vite disparue,
lamarche actionnée par Pespérance
dun courtage remuneérateur.
lt connaissait tous ceux «ui, mo-
yennant de pros intérets avauceraient
de petites valeurs aux alfames lais-
santen dépot leurs derniers chets
objets , il racolait des objets de com-
Merce les plus disparates et combi-
fait des échanges extraordipaires,
dépensant des ressources d’éloquence
Pour « emmancher » quand meme
une atlaire dont il bénéticierait pour
amy part quelque restreinte [tt elle.
dance’ ses efforts, c’était la misere
l se t ogis du pauvre fonctionnaire.
de fac uail cependant a la poursuite
; cons Ingénieuses Ou habiles qul
‘tran vee aient des moments de
Matin. : te. Peines perdues. Et le
| contait | ses amis du ministere, il ra-
Puis es péripéties de la veille.
hes e rae ne levis plus. Des semal-
ntieres se passerent. Qu’était de-
QUO TIDIEN
ae =
DIRECTEUR:
Cilément Magloire,
- ty > or -
REDACTION-ADMINISTRATION
45) BUE ROUX, 45.
—_——.-
oa S
venu cet
j'admirais le stoicisme,; goguenard, ce
personpage héroique dont la vie ne
s’écoulait certainément pas comme
un réve et quj sétait pris corps a
corps avec ja destinée. Dans quels
quartiers louches promenait-il ses
miseres souriantes en proie aux tor-
tures morales qui hamilieraient peut-
étre sa fierté obstinée.
Javais oublié finalement ce raté
dont la conversation charmante in’a-
vait si souvent distrait quand brus-
j quement vendredi je le vis apparaltre.
Un attendrissement me vint en face
da spectre qui s’avancait, lamentable
victime ‘de nos erreurs scolaires et de
notre éducation fausse. N= soariait
malgré tout et ses sogrires | rendaient
plus navrante sa physionomie rava-
ée dont les rides huriaient des soaf-
rapces et des privations sans nom-
bre.
— Salut ! dit-il dune voix qu'il es-
sayait de rendre joyeuse.
Je lui offris une chaise en lui ten-
dant la main. Et cet homme me ra-
conta son histoire, car c’était trop et
le comédien laissait de coté le role
magnifique qu'il avait joué avec tant!
d'art pendant ces dernieres années.
[| me parla de ses débuts. Apres
une période éclatante de succes scolai-
res qui l’avaient enivre, il entra a VE-
cole de droit ou il ne put achever ses
études, les exigences de la vie Yappe-
jant ailleurs. ,
Rachelier en Proit, t! essaya de
gaconer sa vie en plaidant devant les
tribunaux de paix, ott Je petit monde
tripotier et querelleur des fau-
bourgs apportait au role des affaires
nombreuses et passionnées. Mais les
contreres, gens hargneux et hostiles
organisaient avec le concours d‘hiuis
siers sans scrupules, des pieges au
hord desquels s’arreta heureusement
sa conscience droite.
Que faire ? Il écrivit dans les revues
des articles remarquables qui lui va-
lurent des félicitations etdes poignées
de mains enthousiastes. On Pappela
le distingué confrere, Vartiste, le mo-
raliste, le jeune talentueux. .-
Pendant ce temps, il ne
suffire & lui-meme et sollicita
put
ae
concerne l’Administration du Journal, s'adresser
indigent grandilogaent dont]
ce eg
a ee ee ere
LE NUMERO 10) (ENNTIMES 2
Les abonnements partent du fer.et
du iy de chaque mois ct sont paya
bles d’avance
nop oe samt
Les raanuscnts inseres ou
Pas Perais.
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SIT LT DEIR anne t
AM. &Arthur ISIDORE.
Pa MOP FOTO PPE re
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nistere uns piace quits Ubtink apres
de grandes difficultés.
Ses énergies s’anéantissaient, ®a VO-
lonté qw’il sentaif ardente et anda-
ciettse séencrva. son sens initiative
s’atrophia dans Vaccomplissement
journali¢re dune tache qui ne néces-
sitait auécan effort, aucun talent, au-
cune peine.
Mais ses appointements ne suffir
salient pas et peu a peu il fit plus cour-
tes ses visites au Ministére ou il ne
se rendit enfin que pour feige acte de
présence.
Ll fallait vivre pourtant et i! escomp-
ta. L’escompte dévora le plus certain
de ses muigres revenus. Tl se langa
alors dans des aventares de courta-
ye...
La voix de mon interlocuteur était
devenue « bléme » et il évoquait les
rentrées chez lui, aprés les journées
inutiles. of: sans orientation, sans but
il avait vainement cherché la pitance
quotidienne,
« Enfip, dit-il, jai été remplacé au
Ministere et la maladie contre laquelle
je lutlais a eu raison de moi. Je me
sens 4 peu pres rétabli, mais que
faire > Mortes, mes énergies ; inutile,
mon intelligence. [1 est trop tard d’ail-
leurs pour recommencer la vie...»
Le regard humide, le geste las,
Paul continuait. Des frissons secou-~-
aient son corps usé d’ott s’indignait
une pretestation farouche contre ceux
qui l’avaient aussi mal préparé pour
Vexistence.
Et pendant quéectatarend les détres-
ses exaspéreés de cette victime, les
coups de marteau auréolées deétincetles
du forgeron d’en face rvthmaient la
chanson du Travail qui montait ra-
dieuse, en ce matin de fete...
a
L’administration du « MA-
TIN » annonce aux abonnes
quils ne doivent rien payer :
abonnements ou aulires. que
sur RECUS IMPRIMES et
signes de M. VAdministrateur.
Priere d’aviser ]'administra-
tion de la moindre irrégularité
dans le service du «MATIN »
seja fin qu'il y soit de suite remé-
au Mi- /die.
PAILS DIVERS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
oe ee
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
———»
DiMaANCHE 2 JuIN
Barométre 4 midi 761,5
yminimum 22,y
Tempéra Cure naximum 33.3
Moyenne diurae de la icinperature 27,4
Le ciel a été assez clair en général et
nuageux de r ha 4h dasoir. Les nuage.
inférieurs viennent du sud. Orage ao sud
4 4 heures. La brise de mera été faible.
Le barométre en baisse dans la journée es:
remonté cette nuit.
Le pendule microsismique assez - éalme
depuis le 29 mai cst plus agité depuis 5
heures 25 minates de !’aprés-midi et pen-
dant toute la nuit. .
Note. — La température moyenne du
mois a été 26.7, dépassant la normale de
4 dixitmes. Total de la pluie : 249 Imilli-
métres au lieu de 272. Le maximam’-de
pluie a été constaté en 1902 et le mini-
mum en 1903,
I. SCHERER
A Saint-Antoine
Demain commence dans la chapelle du
Bois-Badére la neuvaine préparatoire 3 la
féte de Saint-Antoine qui arrive le 13 de
ce mois. I] vy aura messe tous les matins A
5 heures et demie.
Des demain, comme les annces_ preéce-
dentes, en défilés interminables des miliers
de fideles des deux sexes, de tous les points
de la ville, graviront alléyrement et pieuse-
ment la colline du Poste-Marchand, pour
implorer les grace du Grand Saint, gui,
jamais, ne retuse d’ouvrir les trésors de
son cacur a tous ceux qui, par de ferventes
pricres s’adressent 3 lui.
Exposition Internationale
L’Exposition Internationnale de Spa ou-
vrira ses portes le 20 Juillet prochain, et
Pinauguration en sera faite par S. M. le
Roi des Belges, accompagné de sa belle et
gracieuse Altesse Royale, Madame la Prin-
cesse Clémentine, ainsi que des autres no-
tabilités de la province et de la ville.
Une atHuence considérable venue de
tous ies points du nord se pressera ce jour-
la, dans la coquette Exposition, qui, par
heureuse disposition de sa structure, par
I"harmonie de ses proportions, et |’élégan-
ce de ses lignes produira une impression
des plus saisissantes.
La Belgique compte, avec raison, enre-
gistrer un succés éclatant par le nombre et
la variété des produits exposés 4 Spa, puis
les visiteurs qui y viendront chercher un
champ d’utiles observations.
Nous ne saurions trop recommander a
nos compatriotes de ne pas perdre de vue
la date du 20 Juillet. Qu’ils se hatent d’a-
dresser leurs ahdésions, s’ils sont désireux
de montrer 4 l’étranger les produits de no-
tre sol: qu’ils se rapellent que la section
Haitienne ne doit pas paraitre inférieure, et
qm il est d’un_ patriotisme bien compris de
contribuer 4 léclar de notre pays par tous
les moyens dont’chacun de nous peut dis-
poser. 7
DairHan bE SAINT -CYR.
Commissaire-général de UExposition Inierna-
“honnale de Spit.
Naissance
Nous enreyistrons avec plaisir la naissance
du dixicme gargon de notre ami P.j. Mexiie
aqul nous présentonstous nos compliments.
[Dix citoyens pour detendre la Réepubli-
que! .... Coest certainement un record gui
eut tart la joie du sénateur Piot.
Conférences avec Projections
lumineuses
Ceux qui se sont.rendus hier.a i Hospice
St Vincent de Pauly ont passé -des heure>
vraiment agréables.et.instructives,~ °
Laconférence de Féquiére sur I’ Alcodlism.
et ses effets a été souvent soulignée ‘par des
applaudisements enthousiastes del"auditoire.
Quant aux projections lumineuses qui
exposaient les differents tableaux présentés
et.décrits par le conférencierc’é:ait simple-
ment merveilleux et l’assistance n'a pas
marchandé.ses compliments pour une si
belle ceavre d’éducation sociale.
Nous indiqaerons la date de la’ prochai-
ne conférence dont la haute portée. ne peut
échapper a personne et 4 laquelle nous con-
viens tous nos lecteurs. -
Pe eee
DEJEUNER DU 3 JUIN
Mipi A 2 HEURES
Prix : G. 2.50
Melon glacé
Radis
Boeuf sale ala Frangaise
Ortolans 4 la Piémontaise
Cotelettes de mouton aux épinards
Haricots rouges au lard
Riz blane a la créole
Compote de riz
Fruits
Café
1/2 Vin
HIScours Parlementaires
Nous avons annoncé derniérement
que le premier volume du Comité de
eproduction des Discours parlementai-
res bailiens était prét.
Voici la lettre de M. Jérémie qui lui
servira de préface.
Messieurs Danier APOLLON, Pracip:
DAVID & Epovarp DEPESTRE
26, bis, Rue Pavée, 26
MESSIEURS,
Jaieu Vhonneur de recevoir, le 5 de
ce mois, votre lettre du 4 me faisant’ part
de la constitution 4 la Capitale d’un Co-
mité de Reproduction des Discours Parle-
mentatres Haitiens. Enadressant mes félici-
tations au Comité dont vous formez le bu-
reau, j€é vous prie d’agréer mes remercip
ments pour le titre de Directeur homor iy,
que vous m’avez décerné par un vote y
nanime.
Jestime que votre entreprise anry des
résultats d’une tres riche portée, Aucune
génération n’a été plus curieuse que ceile
d’aujourd’hui dans la recherche des fai
constituent notre existence nationale. Cx
taits sont rappeles non pour irriter le pré-
sent, mais pour attirmer la vérité histor.
que. Il ne sagit pas de nier le passé, ni J
déplacer les responsabilités, mais de sayoy
si, d’apres tes dispositions du temps dontoy
feuilletre les annales, tel fait était dans
logique des choses et tel personnage dan.
son role. Ce mest pas cependant Gue |;
fatalité histori gue excuse tout. Les Epogues
commettent dcs‘tautes comme les 3:97.
mes, mais les circonstances atténuasi.s -
tuent pas la conscience dans Phis:oi-.
1S guy
| Vous rassembiez, vous aussi, Mésbiers.
des témoignages pour f'avenir. Devin: :
pméme juge ct a la méme_ heure do.-.-:
comparaitre les‘faits et les -nlées. Li =:
role est complice du geste. Ce poje: <.
vue rend intéressants les. débats parken.
taires. La tribune est Je champ d'action ..
Vidée. De meme gue le sémeur car :
stiace
un espace pew ctendu’la semence
4 nourrir des hommes appartenant a'd:ve-.
‘ses contrées, de meme le tribun en. px.
‘lant 3 une assembldée trés faible en nor-
bre, s'adresse 4 tout Te pays et seme ute
parole qui ‘sera meéditée sur plusiews
points du territoire.
Chez les peuples libres, c'est dans ts
Chambres qu’on va suivre le mouvemer
de l’opinion. Les orateurs dominent {a po
litique, parce que c’est le droit de la pe:
sée de youverner. Aussi est-ce pourcus
ona confondu histoire de ta tibertec
histoire du pariement. Mais le gouverr
ment de la pensce n'est pas seulement :
droit de tout censurer. Pour gue l’orae::
exerce une inHuence profonde et duradc
il faut que sa parole soit le fruit de !’obse-
vation et dela méditation. Autrement, cen
plus qu’un virtuose qui charme les jeuns
humanistes, mais qui ne posséde pas:
nerf effectif du commandement, — /xto.
Mille circonstances empéchent parm: 2.
Vétablissement d’un régime représentat:: 8:
cere et ces mémes circonstances font que 10%
avons un trés petit nombre d’hommes pui:
tiques réellement grands par |’éloquent
Les protestations sont inévitables dass 6
Chambres, car le controle législatif rensor
tre toujours des abus 4 réprimer. Mas +
ne sont pas les brillantes périodes quit
testent le désir du mieux. La parole fécond
cest elle qui vient affirmer un principe
qui, en dépit des clameurs étouffantes, /*
nétrent dans le coarant de la vie publiqi,
Un grand orateur politique c’est celyi 4
a su faire admettre méme une seule véri
sous I’action de sa parole vibrante et 2*
meée. I! sera demain tenu a l’écart par
hommes nouveaux, mais sa gloire sara
4 sa popularité évanouie. II ne sera ‘ples
que latribune retentira encore des demi
accer:ts de sa voix. .
Le bien accompli est le gardien fide
de la mémoire des morts.
Je ne sais pas si vous aurez assez de
sir pour rappeler les incidents au #!
desquels les grands discours ont ‘
nvncés. Mais j’affirme, dés maintenat, 4
votre recueil servira d’illustration 4 ™
eawe non moins utile,.la biographie de
as tommes Etat qui ont aimé les lettres
eatlementaires, et qui ont fait admirer leur
i répablicaine.
Cependant, Messieurs, le concours pure-
ment moral que vous me demandez, :es-
yeindrait d'une fagon trop génante votre
tiche, si je. vous proposais de reproduire
sealement les fortes ceuvres de ceux qui
pont jams failli a leur mission et qui
sont morts incorruptibles. Qvel homme du
présent peut se flatter de donner aux hom-
mes du passé leur place définitive ? L’his-
toire n¢ laisse en-repos que la cendre des
hommes obscurs. — Se
* On apprécie mieux le mérite en face des
contrastes. Avide de vérité, Vesprit d’in-
vestigation se sert de la vie irtime pour
éclairer la vie publique. L’honnéteté privée
engendre la probizé publique.
Entre VFhomme et le citoyen, la ressem-
blance n’esi sans doute pas parfaite : Varene
politique ou Vhomme est aux prises avec
d'autres hommes gul n’ont pas reya la
méme cducation que lui, n’est pas te to-
er domestique oureégne la centiance et
Paffection. Mus, malygre toutes les possibi-
lites de detaiflance, om est plus sar d’arri-
verdoune fin honneére avec un honnete
homme gu’avee un deéprave.
ce soulévement, des.navires de. guerre
sont attendus ici. - .
ST PETERSBOURG.— La Chambre
basse du Parlement a déclaré non-satis-
faisantes les explications du gouver-
hement au sujet des tortures infligées
aux prisonniers de Riga. L’atfaire sera
done soumise a l'empereur. Dans laf-
faire de la mutinerie de Riga, te 13
Avril dernier, 7 mutins ont eté tués et
12 blessés. Le Ministre de la Justice
nie qu’on ait infligé la torture aux mu-
tins faits prisonniers, mais il reconnait
quils Ont 6té frappés avec des fouets
6 cosaques e’. des hatons én ébonite,
cest 4 la suite de ces débats que la
Chambre ‘a déclaré nen satisfaisantes
les explications du vouvernament.
Mabrtib.-- La reine Victoria a quitté
hier le Palais pouc la premiere fois de-
puis son accouchement et elle a fait
ung courte promenade a Vheure ce ta
reléve dela yaide du Palais. Le roi
Alphonse. s’est-montré au balecon te-
nant sontils Gans ses bras , les sul-
dats Von acclameé.
Les nouvelles regues du « Chanzy »
les travaux de satvetave.
Le général Barbe passe au cadre de
reserve.
New-York. — Les croiseuts francais
« Kleber» , « Chasseloup-Laubat » et
« Victor Hugo o ont quilté New-York
ce matin se rendant a Hampton-Roads
Virginie. .
Canton.— Un sanylant combat s’est
livré entre les troupes provinciales et
une bande de relbelles ; ces derniers
ont été défaits, ils ont perdu une cen-
taine d’hommes tués. Le chet des re-
belles a étéfait prisonnier parles trou-
JERE AE
La fin d& demain
a
ee me ee
Touveles Etrangeres
Paris — Havre.— Campeéche Hai-
j 5 . 4M) {pes du gouvernement, il possédait
O Cael dos rae acacines 4,90-— une quantité considérable de muni-
sous la présidence de M. Falliéres. | 40S.
Partis.— Le correspondant du « Pe-
tit Parisien » aSt Petersboury dit que
le gouvernement russe a décidé de
raser les fortifications de Viadivos-
tock et d’en_ retirer toute Jl artillerie.
Le correspondant du « Matin» a
Berlin dit que M. Cambon, Ambassa-
deur de France, s’est rendu hier au-
pres du Ministre des Affaires Etran-
geres d’Allemagne pour lui communi-
quer le texte du traité franco-japonai-
6e.
Le Sénat vota le projet de loi sur
les jeux, dans les Casinos.
La Chambre vota la libération de
ia classe 1904, fixée ala fin de Sep-
tembre prochain.
Le Capitaine de frégate Bonnet,
commaadant te « Algésiras » incen-
dié, a été traduit devant le conseil de
guerre de Toulon, —et a été acquité
a Punanimite. _
Le général Billot, ancien Ministre
de la Guerre, Sénateur inamovible,
est décédé. — M. Laloge, ancien dé-
puté est décédé. _
Par décret en date du 25 Mai, M.
Boulloche, admis a faire valoir ses
droits a la_ retraite, est nommé gou-
verneur général honoraire des Colo-
es.
nba nouvelle de Washington annon-
cant que Ambassadeur de France, M.
Jusserand, a entamé des pourparlers
M. Pichon communiqua le télégram-
me de M. Regnault rendant compte
de sa premiere entrevue avec les dé-
légués du gouvernement chérifien en
vue de l’exécution des mesures pro-
Mises, duquel il résulte que |’entre-
tien est satisfaisant. Le conseil s’occu-
pade la réception prochaine du roi
de Danemark. Il examina ensuite la
greve des inscrits maritimes qui, quoi-
que presque générale, se poursuit
sanS graves incidents. |M. Thomson
déclare que la détermination prise
partes inscrits lui semble injustifiée
et il fit connaitre les mesures prises
pour parer aux difficultés ; notam-
ment lenvoi éventuel, d’accord avec
@ Ministre des Finances, d’instruc-
tons 4 |’Administration des Douanes
envue de l’admission en franchise
des produits algériens parvenant en
rance par des navires étrangers.
RUXELLES.— La Chambre des re-
Csentants a voté une résolution ex-
pomant ’espoir que la Conférence de
a Haye discuterait la question de la
limitation des armements.
AMOY— Une insurrection a éclaté a
quarante milles au sud d’Amoy;trente
mille natifs ont*pris les armes ; sont.
dit-on, commandés par des chefs avi-
“8. Larévolte s’étend aux villes voi-
Sines d’Amoy, le vice-roi de Funchow
€nvoi 8.000 hommes pour réprimer
sont moins bounes, la houle einpeche.
avec le Secrétaire d’Etat Root pour la
conclusion d’un arrangement com-
Mercial, est tout a fait dénaée de fon-
dement. Ainsi qu’on l'’a déja_ dit, la
France est préte & discuter la ques-
tion; mais elle attend que les Etats-
Unis fassent les premiers pas. On
croit quwils s’y décideront aussitdét
que le modus-vivendi avec lAllema-
gne deviendra elTectif.
Les cloisons étancthes du « Ghanzy »
cedent et le navire coula par Varriere.
Au moment de quitter la France,
le roi de Norvege envoya une dépeéeche
de remerciments au Président Fallié-
res.
La Chambre discute anjourd’ hui
Vinterpellation au sujet dn renvoi de
la classe 190%.
LIGNE HOLLANDAISE
Ie Steamer « PRINS FREDEe
RIK HENDRIK -: est attendu de
New-York, anpourPhat andi 3 courant,
et. tuissera profohlement te inénie jour
pour Satnt-Mare, Petit-Goave, Gayes, dae-
meloet Cueracao,
Port-au-Prince, feo Juin 100%.
GERLACH & Co, acexrs.
Hlamburg American
Line
Le steamer «ASCANTAY) venant
de Kingston, Jérémie et Petit-Goave
sera ici demain matin.
Ll repartiva le meme jour pour Mira~
goitne, St-Marce, Gonaives, Port-de-Paix,
Cap-Haitien, Porto-Plata, St-Thomas et
PEurope.
Port-au-Frince, 3 Juin 1907:
G. KEITEL & C2, AcenTs.
Langue Anglaise
Le caractcre cosmopolite de la vie
moderne est tel, que les connaissanoes
d’une seule langue ne permettront plus
aun individu ve répondre aux exigen-
ces de ses†relations, Ge son activite et
meme de son existence. C'est pourquoi
toute personne, homme ou femme, qui
est a mesure de faire face 4 une telle
nécessité, méme au prix d’un sacrifice,
doit cultiver les lauagues vivantes, sur-
tout les plus répandues: l'anglais et
espagnol, 4 cété du frangais, cette bel-
le langue de la diplomatie et du rafiné-
ment.
Pour un prix trés raisonnabte,
Monsieur J. J. DESCE,
Ancien professeur au Lycée National
de la Capitale.
Se met 4 la disposition du public pour
des lecons dans ces trois langues.
S’adresser au No 97, Rue de la Révo-
lution, dite de |’Enterrement,
Bouquets, Fleurs,
A vendre chez Mme Vve A. MARTIN
J0IS- VERNA
i
4
' COMPAGHIE P. €. S.
AVIS
# la suite de l’ouverture du Trafic de la ligne de Carrefvour, le
Suivant est provisoirement adopteé.
peévenu que lhoraire
Népart dela Gare du Nord
6h. am. ( jusqu’a Cankkr OUR )
7 AS » »
QS) » »
ti.15 ( s’anréte a Bizaton )
12.80 p. in. ¢ jusqu’A Carnneroour )
245 ( Sarréie Gd Bizoto. )
8.30 ( jusyu’a CARREFGUR )
&-15> » »
7 Me }
Le rfouveau Trafic aver:
a purtir de dimanche mali;
raive el Sayréteronl as por de Tuor,
bet It cl. jusgaau Pont de Thor
Ex fourgon » r
—
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J, ML. upiessy
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Entre les phatrina iss Passi ef Théant
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pot un grand stock,— pour la vente
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HomMMEs, FEMMES, ENPANTS
Les commandes des commercants
de lintérieur pourront étre exécutées
dans une semaine a peu pres.
23, rue des Fronts-Forts. 23
PORT-AU-PRINCE ( HAITI )
ee
- V7 TQ’ avoir un
VO ULEZ VOU bon accor
deuretréparateur de Pianos ?
Adressez-vous sans crainte des condi-
tions, a Me. Arthur Bonnefil — artiste
planiste — Professeur de Musique.
81 Rue TIrREMASSE 8S]
Quartier St. Joseph
appitcalion de lhoraire
¢ 26 conrant
tWains dé ce jour, cewe de G heures et de 7 ih, SO courront schon VPancian
comme d’habitude. .
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ftre et de la carie, maintient leur. | lar
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PORT-AU-PRINCE (HAITI )
|
Full Text |
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PORT-AU-PRINCE (ua?rt)
LUNDYI, 3 JUIN 1907.
LE MATIN
ee
ABONNEMENTS :
PAR MOIS 1 GOURDE.
PEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.
—==—-—-— —-
a
JeTavais conmedans les buveuix pur
blics, Viaisaut de courtes apparitions
chaque jour et racontout SS COL IH
ghons ties listotes Grotes ul
les atnusaent imfinuuenat. Le chef de
bureau, un bon vienx ponctuel et par
ternel Lussiat fauive, en ayant va bieu
dautres depuis Pépoque tres fointot-
ne ott if entra dans ce ministere ¢Oln-
me éleve non salarie.
Et Paul taquinait parfuis « bureau »,
bonne vieille béte résipnée et coura-
euse qui attendait tout des Grands
‘Pouvoirs de I’Etat. Hl était le pince-
gans-rire qui apportait la blague a
ces humbles dont toute la vie s8’écou-
lait, plateet ennuyée, dans Pattente in-
quiéte dune révocation ou dans Pes-
poir d’une charge lucrative.
Vers le milieu da jour, on le voyait
dans le quartier des affaires, la redin-
gotte verdatre répandant une forte
odeur de benzine et le geste taimilier.
Il proposait toutes sortes d’afYaires,
brasseui infatigable au cerveau inven-
tifetan tempéramment plein de res-
sources.
Les longues courses ne lélfrayaient
pas el souvent en plein soleil de mi-
di, sa silhouette fuyait, vite disparue,
lamarche actionnée par Pespérance
dun courtage remuneérateur.
lt connaissait tous ceux «ui, mo-
yennant de pros intérets avauceraient
de petites valeurs aux alfames lais-
santen dépot leurs derniers chets
objets , il racolait des objets de com-
Merce les plus disparates et combi-
fait des échanges extraordipaires,
dépensant des ressources d’éloquence
Pour « emmancher » quand meme
une atlaire dont il bénéticierait pour
amy part quelque restreinte [tt elle.
dance’ ses efforts, c’était la misere
l se t ogis du pauvre fonctionnaire.
de fac uail cependant a la poursuite
; cons Ingénieuses Ou habiles qul
‘tran vee aient des moments de
Matin. : te. Peines perdues. Et le
| contait | ses amis du ministere, il ra-
Puis es péripéties de la veille.
hes e rae ne levis plus. Des semal-
ntieres se passerent. Qu’était de-
QUO TIDIEN
ae =
DIRECTEUR:
Cilément Magloire,
- ty > or -
REDACTION-ADMINISTRATION
45) BUE ROUX, 45.
—_——.-
oa S
venu cet
j'admirais le stoicisme,; goguenard, ce
personpage héroique dont la vie ne
s’écoulait certainément pas comme
un réve et quj sétait pris corps a
corps avec ja destinée. Dans quels
quartiers louches promenait-il ses
miseres souriantes en proie aux tor-
tures morales qui hamilieraient peut-
étre sa fierté obstinée.
Javais oublié finalement ce raté
dont la conversation charmante in’a-
vait si souvent distrait quand brus-
j quement vendredi je le vis apparaltre.
Un attendrissement me vint en face
da spectre qui s’avancait, lamentable
victime ‘de nos erreurs scolaires et de
notre éducation fausse. N= soariait
malgré tout et ses sogrires | rendaient
plus navrante sa physionomie rava-
ée dont les rides huriaient des soaf-
rapces et des privations sans nom-
bre.
— Salut ! dit-il dune voix qu'il es-
sayait de rendre joyeuse.
Je lui offris une chaise en lui ten-
dant la main. Et cet homme me ra-
conta son histoire, car c’était trop et
le comédien laissait de coté le role
magnifique qu'il avait joué avec tant!
d'art pendant ces dernieres années.
[| me parla de ses débuts. Apres
une période éclatante de succes scolai-
res qui l’avaient enivre, il entra a VE-
cole de droit ou il ne put achever ses
études, les exigences de la vie Yappe-
jant ailleurs. ,
Rachelier en Proit, t! essaya de
gaconer sa vie en plaidant devant les
tribunaux de paix, ott Je petit monde
tripotier et querelleur des fau-
bourgs apportait au role des affaires
nombreuses et passionnées. Mais les
contreres, gens hargneux et hostiles
organisaient avec le concours d‘hiuis
siers sans scrupules, des pieges au
hord desquels s’arreta heureusement
sa conscience droite.
Que faire ? Il écrivit dans les revues
des articles remarquables qui lui va-
lurent des félicitations etdes poignées
de mains enthousiastes. On Pappela
le distingué confrere, Vartiste, le mo-
raliste, le jeune talentueux. .-
Pendant ce temps, il ne
suffire & lui-meme et sollicita
put
ae
concerne l’Administration du Journal, s'adresser
indigent grandilogaent dont]
ce eg
a ee ee ere
LE NUMERO 10) (ENNTIMES 2
Les abonnements partent du fer.et
du iy de chaque mois ct sont paya
bles d’avance
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ae ee eg ee
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de grandes difficultés.
Ses énergies s’anéantissaient, ®a VO-
lonté qw’il sentaif ardente et anda-
ciettse séencrva. son sens initiative
s’atrophia dans Vaccomplissement
journali¢re dune tache qui ne néces-
sitait auécan effort, aucun talent, au-
cune peine.
Mais ses appointements ne suffir
salient pas et peu a peu il fit plus cour-
tes ses visites au Ministére ou il ne
se rendit enfin que pour feige acte de
présence.
Ll fallait vivre pourtant et i! escomp-
ta. L’escompte dévora le plus certain
de ses muigres revenus. Tl se langa
alors dans des aventares de courta-
ye...
La voix de mon interlocuteur était
devenue « bléme » et il évoquait les
rentrées chez lui, aprés les journées
inutiles. of: sans orientation, sans but
il avait vainement cherché la pitance
quotidienne,
« Enfip, dit-il, jai été remplacé au
Ministere et la maladie contre laquelle
je lutlais a eu raison de moi. Je me
sens 4 peu pres rétabli, mais que
faire > Mortes, mes énergies ; inutile,
mon intelligence. [1 est trop tard d’ail-
leurs pour recommencer la vie...»
Le regard humide, le geste las,
Paul continuait. Des frissons secou-~-
aient son corps usé d’ott s’indignait
une pretestation farouche contre ceux
qui l’avaient aussi mal préparé pour
Vexistence.
Et pendant quéectatarend les détres-
ses exaspéreés de cette victime, les
coups de marteau auréolées deétincetles
du forgeron d’en face rvthmaient la
chanson du Travail qui montait ra-
dieuse, en ce matin de fete...
a
L’administration du « MA-
TIN » annonce aux abonnes
quils ne doivent rien payer :
abonnements ou aulires. que
sur RECUS IMPRIMES et
signes de M. VAdministrateur.
Priere d’aviser ]'administra-
tion de la moindre irrégularité
dans le service du «MATIN »
seja fin qu'il y soit de suite remé-
au Mi- /die.
PAILS DIVERS
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
oe ee
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
———»
DiMaANCHE 2 JuIN
Barométre 4 midi 761,5
yminimum 22,y
Tempéra Cure naximum 33.3
Moyenne diurae de la icinperature 27,4
Le ciel a été assez clair en général et
nuageux de r ha 4h dasoir. Les nuage.
inférieurs viennent du sud. Orage ao sud
4 4 heures. La brise de mera été faible.
Le barométre en baisse dans la journée es:
remonté cette nuit.
Le pendule microsismique assez - éalme
depuis le 29 mai cst plus agité depuis 5
heures 25 minates de !’aprés-midi et pen-
dant toute la nuit. .
Note. — La température moyenne du
mois a été 26.7, dépassant la normale de
4 dixitmes. Total de la pluie : 249 Imilli-
métres au lieu de 272. Le maximam’-de
pluie a été constaté en 1902 et le mini-
mum en 1903,
I. SCHERER
A Saint-Antoine
Demain commence dans la chapelle du
Bois-Badére la neuvaine préparatoire 3 la
féte de Saint-Antoine qui arrive le 13 de
ce mois. I] vy aura messe tous les matins A
5 heures et demie.
Des demain, comme les annces_ preéce-
dentes, en défilés interminables des miliers
de fideles des deux sexes, de tous les points
de la ville, graviront alléyrement et pieuse-
ment la colline du Poste-Marchand, pour
implorer les grace du Grand Saint, gui,
jamais, ne retuse d’ouvrir les trésors de
son cacur a tous ceux qui, par de ferventes
pricres s’adressent 3 lui.
Exposition Internationale
L’Exposition Internationnale de Spa ou-
vrira ses portes le 20 Juillet prochain, et
Pinauguration en sera faite par S. M. le
Roi des Belges, accompagné de sa belle et
gracieuse Altesse Royale, Madame la Prin-
cesse Clémentine, ainsi que des autres no-
tabilités de la province et de la ville.
Une atHuence considérable venue de
tous ies points du nord se pressera ce jour-
la, dans la coquette Exposition, qui, par
heureuse disposition de sa structure, par
I"harmonie de ses proportions, et |’élégan-
ce de ses lignes produira une impression
des plus saisissantes.
La Belgique compte, avec raison, enre-
gistrer un succés éclatant par le nombre et
la variété des produits exposés 4 Spa, puis
les visiteurs qui y viendront chercher un
champ d’utiles observations.
Nous ne saurions trop recommander a
nos compatriotes de ne pas perdre de vue
la date du 20 Juillet. Qu’ils se hatent d’a-
dresser leurs ahdésions, s’ils sont désireux
de montrer 4 l’étranger les produits de no-
tre sol: qu’ils se rapellent que la section
Haitienne ne doit pas paraitre inférieure, et
qm il est d’un_ patriotisme bien compris de
contribuer 4 léclar de notre pays par tous
les moyens dont’chacun de nous peut dis-
poser. 7
DairHan bE SAINT -CYR.
Commissaire-général de UExposition Inierna-
“honnale de Spit.
Naissance
Nous enreyistrons avec plaisir la naissance
du dixicme gargon de notre ami P.j. Mexiie
aqul nous présentonstous nos compliments.
[Dix citoyens pour detendre la Réepubli-
que! .... Coest certainement un record gui
eut tart la joie du sénateur Piot.
Conférences avec Projections
lumineuses
Ceux qui se sont.rendus hier.a i Hospice
St Vincent de Pauly ont passé -des heure>
vraiment agréables.et.instructives,~ °
Laconférence de Féquiére sur I’ Alcodlism.
et ses effets a été souvent soulignée ‘par des
applaudisements enthousiastes del"auditoire.
Quant aux projections lumineuses qui
exposaient les differents tableaux présentés
et.décrits par le conférencierc’é:ait simple-
ment merveilleux et l’assistance n'a pas
marchandé.ses compliments pour une si
belle ceavre d’éducation sociale.
Nous indiqaerons la date de la’ prochai-
ne conférence dont la haute portée. ne peut
échapper a personne et 4 laquelle nous con-
viens tous nos lecteurs. -
Pe eee
DEJEUNER DU 3 JUIN
Mipi A 2 HEURES
Prix : G. 2.50
Melon glacé
Radis
Boeuf sale ala Frangaise
Ortolans 4 la Piémontaise
Cotelettes de mouton aux épinards
Haricots rouges au lard
Riz blane a la créole
Compote de riz
Fruits
Café
1/2 Vin
HIScours Parlementaires
Nous avons annoncé derniérement
que le premier volume du Comité de
eproduction des Discours parlementai-
res bailiens était prét.
Voici la lettre de M. Jérémie qui lui
servira de préface.
Messieurs Danier APOLLON, Pracip:
DAVID & Epovarp DEPESTRE
26, bis, Rue Pavée, 26
MESSIEURS,
Jaieu Vhonneur de recevoir, le 5 de
ce mois, votre lettre du 4 me faisant’ part
de la constitution 4 la Capitale d’un Co-
mité de Reproduction des Discours Parle-
mentatres Haitiens. Enadressant mes félici-
tations au Comité dont vous formez le bu-
reau, j€é vous prie d’agréer mes remercip
ments pour le titre de Directeur homor iy,
que vous m’avez décerné par un vote y
nanime.
Jestime que votre entreprise anry des
résultats d’une tres riche portée, Aucune
génération n’a été plus curieuse que ceile
d’aujourd’hui dans la recherche des fai
constituent notre existence nationale. Cx
taits sont rappeles non pour irriter le pré-
sent, mais pour attirmer la vérité histor.
que. Il ne sagit pas de nier le passé, ni J
déplacer les responsabilités, mais de sayoy
si, d’apres tes dispositions du temps dontoy
feuilletre les annales, tel fait était dans
logique des choses et tel personnage dan.
son role. Ce mest pas cependant Gue |;
fatalité histori gue excuse tout. Les Epogues
commettent dcs‘tautes comme les 3:97.
mes, mais les circonstances atténuasi.s -
tuent pas la conscience dans Phis:oi-.
1S guy
| Vous rassembiez, vous aussi, Mésbiers.
des témoignages pour f'avenir. Devin: :
pméme juge ct a la méme_ heure do.-.-:
comparaitre les‘faits et les -nlées. Li =:
role est complice du geste. Ce poje: <.
vue rend intéressants les. débats parken.
taires. La tribune est Je champ d'action ..
Vidée. De meme gue le sémeur car :
stiace
un espace pew ctendu’la semence
4 nourrir des hommes appartenant a'd:ve-.
‘ses contrées, de meme le tribun en. px.
‘lant 3 une assembldée trés faible en nor-
bre, s'adresse 4 tout Te pays et seme ute
parole qui ‘sera meéditée sur plusiews
points du territoire.
Chez les peuples libres, c'est dans ts
Chambres qu’on va suivre le mouvemer
de l’opinion. Les orateurs dominent {a po
litique, parce que c’est le droit de la pe:
sée de youverner. Aussi est-ce pourcus
ona confondu histoire de ta tibertec
histoire du pariement. Mais le gouverr
ment de la pensce n'est pas seulement :
droit de tout censurer. Pour gue l’orae::
exerce une inHuence profonde et duradc
il faut que sa parole soit le fruit de !’obse-
vation et dela méditation. Autrement, cen
plus qu’un virtuose qui charme les jeuns
humanistes, mais qui ne posséde pas:
nerf effectif du commandement, — /xto.
Mille circonstances empéchent parm: 2.
Vétablissement d’un régime représentat:: 8:
cere et ces mémes circonstances font que 10%
avons un trés petit nombre d’hommes pui:
tiques réellement grands par |’éloquent
Les protestations sont inévitables dass 6
Chambres, car le controle législatif rensor
tre toujours des abus 4 réprimer. Mas +
ne sont pas les brillantes périodes quit
testent le désir du mieux. La parole fécond
cest elle qui vient affirmer un principe
qui, en dépit des clameurs étouffantes, /*
nétrent dans le coarant de la vie publiqi,
Un grand orateur politique c’est celyi 4
a su faire admettre méme une seule véri
sous I’action de sa parole vibrante et 2*
meée. I! sera demain tenu a l’écart par
hommes nouveaux, mais sa gloire sara
4 sa popularité évanouie. II ne sera ‘ples
que latribune retentira encore des demi
accer:ts de sa voix. .
Le bien accompli est le gardien fide
de la mémoire des morts.
Je ne sais pas si vous aurez assez de
sir pour rappeler les incidents au #!
desquels les grands discours ont ‘
nvncés. Mais j’affirme, dés maintenat, 4
votre recueil servira d’illustration 4 ™
eawe non moins utile,.la biographie de
as tommes Etat qui ont aimé les lettres
eatlementaires, et qui ont fait admirer leur
i répablicaine.
Cependant, Messieurs, le concours pure-
ment moral que vous me demandez, :es-
yeindrait d'une fagon trop génante votre
tiche, si je. vous proposais de reproduire
sealement les fortes ceuvres de ceux qui
pont jams failli a leur mission et qui
sont morts incorruptibles. Qvel homme du
présent peut se flatter de donner aux hom-
mes du passé leur place définitive ? L’his-
toire n¢ laisse en-repos que la cendre des
hommes obscurs. — Se
* On apprécie mieux le mérite en face des
contrastes. Avide de vérité, Vesprit d’in-
vestigation se sert de la vie irtime pour
éclairer la vie publique. L’honnéteté privée
engendre la probizé publique.
Entre VFhomme et le citoyen, la ressem-
blance n’esi sans doute pas parfaite : Varene
politique ou Vhomme est aux prises avec
d'autres hommes gul n’ont pas reya la
méme cducation que lui, n’est pas te to-
er domestique oureégne la centiance et
Paffection. Mus, malygre toutes les possibi-
lites de detaiflance, om est plus sar d’arri-
verdoune fin honneére avec un honnete
homme gu’avee un deéprave.
ce soulévement, des.navires de. guerre
sont attendus ici. - .
ST PETERSBOURG.— La Chambre
basse du Parlement a déclaré non-satis-
faisantes les explications du gouver-
hement au sujet des tortures infligées
aux prisonniers de Riga. L’atfaire sera
done soumise a l'empereur. Dans laf-
faire de la mutinerie de Riga, te 13
Avril dernier, 7 mutins ont eté tués et
12 blessés. Le Ministre de la Justice
nie qu’on ait infligé la torture aux mu-
tins faits prisonniers, mais il reconnait
quils Ont 6té frappés avec des fouets
6 cosaques e’. des hatons én ébonite,
cest 4 la suite de ces débats que la
Chambre ‘a déclaré nen satisfaisantes
les explications du vouvernament.
Mabrtib.-- La reine Victoria a quitté
hier le Palais pouc la premiere fois de-
puis son accouchement et elle a fait
ung courte promenade a Vheure ce ta
reléve dela yaide du Palais. Le roi
Alphonse. s’est-montré au balecon te-
nant sontils Gans ses bras , les sul-
dats Von acclameé.
Les nouvelles regues du « Chanzy »
les travaux de satvetave.
Le général Barbe passe au cadre de
reserve.
New-York. — Les croiseuts francais
« Kleber» , « Chasseloup-Laubat » et
« Victor Hugo o ont quilté New-York
ce matin se rendant a Hampton-Roads
Virginie. .
Canton.— Un sanylant combat s’est
livré entre les troupes provinciales et
une bande de relbelles ; ces derniers
ont été défaits, ils ont perdu une cen-
taine d’hommes tués. Le chet des re-
belles a étéfait prisonnier parles trou-
JERE AE
La fin d& demain
a
ee me ee
Touveles Etrangeres
Paris — Havre.— Campeéche Hai-
j 5 . 4M) {pes du gouvernement, il possédait
O Cael dos rae acacines 4,90-— une quantité considérable de muni-
sous la présidence de M. Falliéres. | 40S.
Partis.— Le correspondant du « Pe-
tit Parisien » aSt Petersboury dit que
le gouvernement russe a décidé de
raser les fortifications de Viadivos-
tock et d’en_ retirer toute Jl artillerie.
Le correspondant du « Matin» a
Berlin dit que M. Cambon, Ambassa-
deur de France, s’est rendu hier au-
pres du Ministre des Affaires Etran-
geres d’Allemagne pour lui communi-
quer le texte du traité franco-japonai-
6e.
Le Sénat vota le projet de loi sur
les jeux, dans les Casinos.
La Chambre vota la libération de
ia classe 1904, fixée ala fin de Sep-
tembre prochain.
Le Capitaine de frégate Bonnet,
commaadant te « Algésiras » incen-
dié, a été traduit devant le conseil de
guerre de Toulon, —et a été acquité
a Punanimite. _
Le général Billot, ancien Ministre
de la Guerre, Sénateur inamovible,
est décédé. — M. Laloge, ancien dé-
puté est décédé. _
Par décret en date du 25 Mai, M.
Boulloche, admis a faire valoir ses
droits a la_ retraite, est nommé gou-
verneur général honoraire des Colo-
es.
nba nouvelle de Washington annon-
cant que Ambassadeur de France, M.
Jusserand, a entamé des pourparlers
M. Pichon communiqua le télégram-
me de M. Regnault rendant compte
de sa premiere entrevue avec les dé-
légués du gouvernement chérifien en
vue de l’exécution des mesures pro-
Mises, duquel il résulte que |’entre-
tien est satisfaisant. Le conseil s’occu-
pade la réception prochaine du roi
de Danemark. Il examina ensuite la
greve des inscrits maritimes qui, quoi-
que presque générale, se poursuit
sanS graves incidents. |M. Thomson
déclare que la détermination prise
partes inscrits lui semble injustifiée
et il fit connaitre les mesures prises
pour parer aux difficultés ; notam-
ment lenvoi éventuel, d’accord avec
@ Ministre des Finances, d’instruc-
tons 4 |’Administration des Douanes
envue de l’admission en franchise
des produits algériens parvenant en
rance par des navires étrangers.
RUXELLES.— La Chambre des re-
Csentants a voté une résolution ex-
pomant ’espoir que la Conférence de
a Haye discuterait la question de la
limitation des armements.
AMOY— Une insurrection a éclaté a
quarante milles au sud d’Amoy;trente
mille natifs ont*pris les armes ; sont.
dit-on, commandés par des chefs avi-
“8. Larévolte s’étend aux villes voi-
Sines d’Amoy, le vice-roi de Funchow
€nvoi 8.000 hommes pour réprimer
sont moins bounes, la houle einpeche.
avec le Secrétaire d’Etat Root pour la
conclusion d’un arrangement com-
Mercial, est tout a fait dénaée de fon-
dement. Ainsi qu’on l'’a déja_ dit, la
France est préte & discuter la ques-
tion; mais elle attend que les Etats-
Unis fassent les premiers pas. On
croit quwils s’y décideront aussitdét
que le modus-vivendi avec lAllema-
gne deviendra elTectif.
Les cloisons étancthes du « Ghanzy »
cedent et le navire coula par Varriere.
Au moment de quitter la France,
le roi de Norvege envoya une dépeéeche
de remerciments au Président Fallié-
res.
La Chambre discute anjourd’ hui
Vinterpellation au sujet dn renvoi de
la classe 190%.
LIGNE HOLLANDAISE
Ie Steamer « PRINS FREDEe
RIK HENDRIK -: est attendu de
New-York, anpourPhat andi 3 courant,
et. tuissera profohlement te inénie jour
pour Satnt-Mare, Petit-Goave, Gayes, dae-
meloet Cueracao,
Port-au-Prince, feo Juin 100%.
GERLACH & Co, acexrs.
Hlamburg American
Line
Le steamer «ASCANTAY) venant
de Kingston, Jérémie et Petit-Goave
sera ici demain matin.
Ll repartiva le meme jour pour Mira~
goitne, St-Marce, Gonaives, Port-de-Paix,
Cap-Haitien, Porto-Plata, St-Thomas et
PEurope.
Port-au-Frince, 3 Juin 1907:
G. KEITEL & C2, AcenTs.
Langue Anglaise
Le caractcre cosmopolite de la vie
moderne est tel, que les connaissanoes
d’une seule langue ne permettront plus
aun individu ve répondre aux exigen-
ces de ses†relations, Ge son activite et
meme de son existence. C'est pourquoi
toute personne, homme ou femme, qui
est a mesure de faire face 4 une telle
nécessité, méme au prix d’un sacrifice,
doit cultiver les lauagues vivantes, sur-
tout les plus répandues: l'anglais et
espagnol, 4 cété du frangais, cette bel-
le langue de la diplomatie et du rafiné-
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