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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00049
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- May 31, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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ac ANNEE, N° 49. PORT-AU-PRINCE (nait!)
VENDREDI, 31 MAI 1907.
i TE
LE MATIN
QUO TIDiIEN
ABONNEMENTS : Dimecreun:
eee | oa -
REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45-
‘paR MOIS 4] GOURDE.
DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.
———ee ———.
a ee
——
‘UNE ENQUETE
le directeur du « Matin »
un des convives
de s’attendre A une réponse deja en-
trevue :
— Est-ce que vous connaissez M.
Demolins, votre compatriote °
— Parfaitement ; je le connais bien.
— Comment appréciez-vous done
ses idées ?
— M. Demolins, je trouve, est un...
matérialiste.
L’intéressant convive se leva apres
ces paroles, ce qui mit fin 4 la con-
versation et mon directeur vint con-
clure sur mon épaule qu’il frappa de
- « Tous les mémes, hein†»
Un jour,
se vit interpeller par
de Hotel Betlevue «ul, attablé en fa-
ce de son déjeuner du midi, tenait
en main le naméro du jour qu'on
venait de lui remettre. C’était un fran-
cais aux fayons tres distinguées et sa
mentalité que vous allez bientot con-
naitre, me le fit apparaitre de tres
vieille souche. | sa paume : :
L’article qui le faisait ainsi sursau- Je parlerai demain du prétendu ma-
térialisme de Demolins et de son
ter était mon étude sur les formations
sociales, ct quand notre directeur se
trouva assez pres de lui pour que la
conversation put étre engagée, mon
lecteur débita a haute voix la phrase
suivante qui, apparemment, Pavait
particuli¢rement frappé, et pendant
sa lecture, il soulignait le passage du
doigt :
«En observant les phénomeénes so-
ciaux et en rapportant état actuel
des sociétés a leur mode de formation,
il en est résulté cette constatation que
les pays a formation communautaire
sont manifestement en arriere de ceux
quiont évolué d’apres la formation
particulariste. »
— Eh bien ? risqua le directeur du
«Matin >», comment Je trouvez-vous
donc ?
— Je le trouve un peu... osé.
école , ce qui me retient aujourd hui,
c’est la supériorité intellectuelle des
pays a formation communautaire.
Vous avez du tire comment M.
Brieux, dans la Francaise, a soute-
vé les rancunes de ses compatrio-
tes contre les éerivains et critiques
frangais qui médisent si facilement
de la France. Gelaa suggéré aux An-
nales politiques et littéraires Vidée de
demander a quelques personnalités
étrangeres leur opinion sur le pays
des Frangais ; et la revue francaise se
montre complctement enchantée du
résultat de cette consultation.
Vous allez voir s'il y a de quoi.
La supériorité frangaise est incon-
testable au point de vue intel-
lectuel. Je n’ai, pour ma part, penseé
4 le nier dans aucun des articles pu-
bliés jusqu’ici dans ce journal, et
— ' » .
_- Mai fostement en arriére ! pro- quand on signale la d écadence [rane
testa ’abonné : co ten oriée - | caise, ce n’est certainement pas a ce
& quel poi ; commen arriére “|point de vue. Au contraire sur le
quel point de vue ° terrain de Jl’intellectualité pure, il
y a en France pléthore plutdt que
anémie. Malheureusement, et en dépit
de l’assertion de M. Henri Mazel, on
n’apercoit pas ce ¢ lien aussi étrange
que certain » qui devait « rattacher la
grandeur spirituelle d'un pays a sa
grandeur temporelle », et, malgré sol
et ses secrétes sympathies, on est
obligé de vérifier la joi sociale dont
j'ai déja parléet qui est que « la supé-
réorité intellect
— Mais 4 tous les points de vue...
_— Excepté au point de vue intel-
lectuel, répliqua le Frangais avec pré-
cipitation et une pointe de fatuité.
— Jallais le concéder, dit mon di-
ec en s‘inclinant, si vous me
hi siez_ le temps d’achever ; aussi
ien, c’est le seul point de vue qui
vous laisse un peu a l’aise.
— Le seul ! le seul! conclut .en se
reafrognant mon Latin, mais cela
uelle et littératre n'est pas
ee wf ae manifestation de la supériorilé so-
tant ent Magloire sourit.en me jejoale.» 7-2 -
ai un regard du coin de lail, car [lest vraiment curteux que la scien-
témoin de la:scdne, et posa recruté ses adversaires
*0n tour cette question en ayant lair
Clémext Magioire,
——
nistration du Journal, s’adresser aM. Arthur
‘LE NUMERO AQ CENTIMES.2
Les abonnements partent du ret. et
du 15 de chaque mois et sont payas
bles d’avance
Les manuscrits insérés ou Don 26 sont
pas remis.
ne ne rep ee
eee Se eee
ISIDORE.
ee
sance intellectuelle etdans la puissan-
ce politique et je crois pouvoir expli-
quer le fait en France en disant que
les progrés de cette science sont, par
nature, inversement proportionnels a
ceux de la politique et de la haute in-
tellectualité. On croit alors — faire
bonne <‘euvre en faisant résistance,
au grand détriment de amelioration
sociale.
("est ce sentiment qui porte M. Dru-
mont i nier que Vinfériorité sociale
francaise soit la résultante de la men-
talité des Frangais et a reprocher 4
M. Demolins de n’avoir pas dit qu'elle
résulte de ce fait que « ce sont des
juifs et des cosmopolites qui gouver-
nent eux-mémes la France, derricre
les hommes d’Etat gretesques qui ne
sont que leurs domestiques.» Crest
ce sentiment qui anime M. Camille
Pelletan lorsqwil accuse si Injuste-
ment M. Demolins d'etre un « savant
réactionnaire, qui, sous prétexte d’ini-
tiative privée, organiserait la domina-
tion patriarcale de la vrande propriété
terrienne et du capital industriel. »
C’est enfin ce méme sentiment qui
a porté les Annales*politiques et littérai-
res a faire sa yrande consultation in-
4ternationale afin d’entendre une fois
de plus proclamer Pincontestable su-
périorité intellectuelle franyaise :c’é-
tait vraiment enfoncer une porte ou-
verte. Aussi bien, l’espagnol [banez,
« romancier célébre et députe tres
écouté aux Cortes », s’est-il trouvé
fort a l’aise pour faire sa déposition :
« Ja ne saurais parler de la France
sans la partialité d’un amoureux fer-
vent. . . Si l’'Espagne est notre mére,
la France est notre éducatrice. Pour
beaucoup dentre nous : écrivains,
artistes, penseurs, le soleil qui rechauf-
fe nos cceurs s’éléve chaque jour de
autre coté des Pyrénées... . France
glorieuse, initiatrice des peuples, or
gueil des Latins!.. . Si, pour le mal-
heur des idées modernes, revenaient
pour toi, des jours d’épreuve et de
danger, nous sommes ici nombreux
qui, sans-étre de tes fils, nous pré-
cipiterions 4 ta défense. »
‘Hélas ! quand, aa plus fort des ré-
cents démélés marocains, la France
eut senti le besoin de n’étre pas seu-
le, elle ne pensa pas Ajeter les regards
mE eeoeeeemem ammo
de Pautre cété des Pyrénées, etelle dut
se sentir suffisamment rayaillardie par
le tonique de Pentente cordiale.
Le colonel Goédke, le « plus grand
ecrivain militaire aliemand » est a
son tour consulté. Le bon Sergines
trouve que son langage « reconnait la
puissance de nos forces militaires »
Voici pourtant ce que dit le colonel
allemand :
« Vous m’excuserez si je ne puis
pas satisfaire votre désir dans la me-
sure que vous sollicitez. Néanmoins,
Je peux affirmer que votre arimée
est une des plus pvissantes du
monde, aprés an travailde plus de
trente ans, travail énergique et cou-
ronné de succés.... . Je reyrette in-
fintment de ne pas uaxsez connaitre vos
troupes pour les suger duns les détails.»
[lest parfois difficile de concilier
la courtois.e du galant homme avee
Je souci de dire la vérité.
F.ofin, sir Charles Dilke, « le celébre
homme d’Etat anvlais, » parle a son
tour ef voiei son opinion résumée en
einy lignes, sans aucun souci de plai-
re, avec un peu la rudesse de Phom-
me véridique.
« Point n’est besoin. cher monsieur,
de faire sanctionner, par une enquéte
Internationale, fa superiorité de la
France au point de vue littéraire et
artistique. Tout le monde est d’accord
pour lut donner la premiere place. Aa
point de vae économique, je trouve
que vos budgets sont trop élevés, . .»
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
Jecpi jo Mat
Barométre a midi 761,47
\minimum 23,6
Temperature) yaximum 32,8
Moyenne diurne de la température 28,0
Le ciel a cté trés nuazeux dans Papres-
midi. Les nuages inféricurs viennent de
ENE ; Orage au sud 32 heures du soir.
La brise de mer taible. Eclairs toute la
nuit. Le baromeétre est remonté sensible-
ment.
J. SCHERER
Chambre des Députés
Scance de Mercredi 29 Mai 1907.
La Chambre a sanctionné deux procés-
verbaux en date des 27 et 29 courant. Aprés
avoir dépouillé sa correspondance, elle a
simplement entendus quelques rapports de
Comités.
College Louverture
Enregistrons avec plaisir que . l’intéres-
sante série des conférences pratiques orga-
nisées par M. Lhérisson, directeur du colle-
ge Louverture, se poursuit réguliérement,
pour le plus grand profit des eleéves de cet
établissement scolaire.
Mercredi dernier, c’était M. J. Salomon,
avocat, ancien professeur qui traitaic de
lEpargne, son uatilité et son importance.
Un cleve de seconde a été invite ensuite
4 faire pour ses condisciples un résumé de
cette conterence dont la partie urilitaire
n’a pas échappé aux jeunes citoyens qu’on
prepare 4 la vie de travail et de l'effort.
Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audience du Mercredi, 27'Mat 1907
Présidence de Mrle vice-Président Ernest
Bonhomme. °
Le Tribunal prend si¢ge 4 dix heures et
demie du matin et prononce les arréts sui-
vantss :
Celui qui casse et annule le jugement du
tribunal correctionnel de Jérémic. en date
du 6 Mars 1907, rerdu entre Antoine
Clermont et Séméra Fierre.
Puis entend Ia plainte conire le Juze de
Paix des Verrettes. |
Le Ministére Public, Elie Curiel, dépose
ses coutclusions.
Le réle épuisd, le sieve est leve.
La vitesse des Trains
Une étude récemment publice en Alle-
mayne sur la vitesse comparée des trains
dans le monde, confirme cette vdrité deja
connue que ce sont les trains tranyais qui
dune tayon générale, vont le plus vite.
Seuls peuvent lutter avec eux certains trains
anglais ef américains. Mais la moyenne des
vitesses réalisées en Angleterre eten Améri-
gue est inférieure A celles des chemins de
fer frane¢ais.
Certains trains de luxe du Nord frangais
franchissent les 298 kilometres de Paris a
Calais en 3h. 15m. avec une vitesse moyen-
ne de 91 K-* 700; la vitesse de Paris et
Amiens est encore plus considérable ; elle
atteint environ 100 Lilometres.
Aux Etats-Unis on cite les Atlantic Ci-
ty Flyers qui circulent entre Camden, fau-
Bracelet perdu
[1 a dté perdu hier apres-midi 4 la fate
decharité des Soeurs de la Sagesse un bra.
celet en or appartenant 1 Madame Joseph
Dina. .
Bonne récompense est promise 4 celui qui
i.
le retrouvera et l’apportera 4 Mr Joseph
tel Belle
EXO Vue
na, au Café du port.
—.-
DEJEUNER DU 31 MAI
MIDI A 2 HEURES
Prix : G. 2.50
Melon d’Espagne glacé
Ox tongue
Saucisses au chou
Fricassée de morue aux pommes
Filet mignon au cresson
Haricots verts sautés
Riz blane au vras
Créme A la vaniile
Café
1/2 Vin
|
TRIBUNE DU © MATINâ€
Echo de Jérémie
Dimanche ry Mai i 4 heures précises de
l’apres-midi, une asssistance chotsie de jea-
nes gens s’était réunie dans les salons de
Mr et Mme Stoodley. pour féter le bap
téme d’une poupce.
La cérémonie particuli¢renent a eu ua
caractére des plus grandioses, Mr V. Blane
chet,avec une pracieuse bonhomie se cha
geaen.. .pretre pour la circonstance,
et tenant l¢gérement la branche de bes
lui servant d’hysope, il n’aspergea noa
seulement la téte de l’enfant. tel le pres
crit le cérémonial, mais tous les invitésa
la ronde.
Apres le baptéme, tandis que parrainse
bourg de Philadelphie et Adintic City | Marraines se tenaient en chaine par kes
Place, situde 1 96k. 540 de cette ville, et} bras, préts a s’élancer dans le tourbillgs
. >
gue desservent deux com paynies concuren-| d'une valse folle
u’exécutait Mlle Drouia,
un silence profond vint trancher tout d’
coup les suaves accords du piano pour lair
ler Ya parole 4 un des parrains.
Nous ne saurious trop regretter de ne
pouvoir présenter ouvertemert au publ
ce beau parleur dont voici loccasion fave
rable pour nous de faire valoir le mérite
d ceux qui l’ignorent; mais, trop modest
malheureusement, il préfére se garder toa-
jours sous le voile de I’embryon, mettast
bien en pratique ce sage précepte que ke
hatif coup d’épeingle porté au cocon avast
époque parfaite de sou éclosion, ne dos-
nera au foctus qu'une existence éphémére.-
Nous nous contenterons séulement de ditt
que le discours circonstancié qu’il adress
«au choeur de visibles sylplides» Pen
nous servir de sa propre expression, lw:
valu les plus chaleureux applaudissemests,
et nous sommes encore 4 nous ressoute-
nir de quelques lambeaux de ses phrases ¢u!
nuos sont restés 4 l’oreille comme des 85
de suaves chansons.
Matntenant. 4 la danse! Compeéres ¢
commeres partent; l’on semble étre trahs
portés chez Terpsichore tant la volupté des
sons qu’éveille la pianiste sur les touche
d’ivoire est ensorcellante, dolente nea
On est encore plus émoustilés quand! dt
A. Clérié, avec son art impénéwable
tes luttant de vitesse.
Le meilleur train a Philadelphie and
Readnig Railway fait ce trajet a la Vitesse
moyenne de yoK. 350 4 Vheure.
Exeptionnellement, certains trains anglais
ont atteint des vitesses moyennes de .o1
kilometres entre Londres- Victoria ct Bringht-
hon ou entre Paddington et Plymouth (344
kK. ) mais il s’agit de cas exceptionnels et
non dhoraires fixes. Pour rattraper un re-
tard, il arrive aussi fréguemment chez nous
que les trains du Nord atteignent une mo-
yenne de rro et méme de 115 kilometres a
"heure.
L’ officiel
Le Mowleurde mercredi 29 maicontient,
dans sa partie officielle, le “sommaire qui
suit : .
Loi sanctionnant le contrat relatif 4 la
concession et 4 l’établissement d’une Ban-
que Agricoleet Industrielleen Haiti.—Con-
trat y annexé.— Arrétéde grice du nomméd
BaRON ALTIDOR AMBROISE. — Avis ministé-
riels,— Circuiaire du Seerétaire d’Etat des
Finances et du Commerce aux Directeurs
des Douanes de la République. — Séance de
la Chambre des députés en date du 13 Aodt
1906.— Ordonnance du Doyen du Tribu-
nal civil de Saint Marc.
nn eeneeenneee®
nélomane émérite, exécute « Dolorés ». A
pien entendre cette valse si fine,— quoi-
ne nous ne soyons mysiciens — mats avec
ce sentiment esthétique que nous avons
sn fond de |’Ame, il ne nous a pas eté diffi-
cile de remarquer qe cette musique avait
gtteint an haat degré de perfection. Aussi,
wec quel enthousiasme, les compéres
veux semparerent de leurs comméres
atilles pour se bercer sous le souftle en-
dormeur de « Dolorés». A cette valse, suc-
cddérent divers morceaux; de temps en
seulement, on sé reposait an u
var permettre aux danseuses de rafraichir
is, et la danse recommengait aprés,
te et légére, tantét une polka, tan-
gk une contredanse, par moment une mé-
fingue que grands et petits dansaient. A
qastater avec quelle ardeur, ces jeanes gens
se glissaient sur le plancher | ciré, l'on se
ft ane assez juste idée de l’état de priva-
tion d’amusements qui pése sur cette jeu-
nesse jerémienne. Helas! Les distractions
sont bien rares! On voudrait bien se diver-
sir, toujours, éperdiment ,; mais une sorte
de crainte ridicule et naive en jetant ses
vetos, semble éloigner les deux sexes, cha-
cun dun antipode contraire. Ainsi, les
gagons pour s’'amuser et fuir un peuce
milieu ambiant et déprimant, vont toujonrs
gun éternel foot-ball; et les jeanes filles,
avec une régularité de nonnes, et poar la
méme raison, s’ep vont aux vépres chakter
les louanges du Seigneur ; la vie continue
ainsi: les dimanches se succédent et se
ressemblent tous.
L’op juge$maintenant de quelle exubé-
rance de joie s’était enivrée cette jeunesse
concentrée. Elle ne voulait pas laisser taire
le piano pour une minute méme d’inter-
walle.
Enfin, les heures s’écoulaient joyeuses et
rpides. On auraitibien voulu danser jusqu’au
jour mais Is fatigue gagnait tout te monde
eta huit heures, aux é¢chos mourants de
« Bonsoue dam » il fallur’ bien songer 4
quitter ces plaisirs si doux.
Mais, 6 aimablesjérémiennes, il est temps
de secouer cette lourde torpeur et de jouir
de vos seize ans. Nous souhaitons volon-
ties que ce premier clan pour sortir de
Phabituelle monotonie de nos movurs ne
feste pas sans suite et se répercute dans
toates les autres familles.
En attendant, 4 quand le retour ?....
Marquis DE X X X.
Jérémie, le 20 Mai 1907.
Nouvelles Etrangéres
DEPECHES RECUES CE MATIN
La Chambre commen¢a aujourd'hui
la discussion sur te renvoi de la
Classe de 1903. M. ‘lreignier prend la
parole pour discuter le projet.
_Les souverains de Norvége arrivés
hier 4 4 heures 4 la gare du Bois de
Boulogoe farent recus par M. et
Madame Falli¢res, accompagnés de
tous les Ministres et Présidents des
Chambres. Conduits 4 l’Hotel du Mi-
nistére des Affaires Etrangeéres, ils
dinérent ensuite 4 I’Elysée of des dis-
cours \tarent prononcés. Aujour hui
les souverains, accompaynés de M. et
Madame Falliéres, visitérent les In-
valides et iroat 4a i’Hotel-de-ville. .
M. Thomson, Ministre de la Marine,
arrivé 4 Bordeaux hier soir visita l’ex-
position {maritime et assista ce matin,
an lancement du cuirassé « Vérité ».
Le lancement a parfaitement réussi,
quoique pour la premiere fois le na-
vire ait reca préablement ses machi-
nes, chaudieres et le cuirassement
des tourelles sans canons et mats.
M. Baron qui dirige tes chantiers de
la Gironde a été nommeé Officier de
la Légion d’honneur.
Le général Pendezec, membre du
conseil supérieur de la guerre, passe
au cadre de la réserve.
Le Président du Conseil Municipal
remit au rol ane médaille en or
commémorative et ala reine Maud un
superbe écrin contenant une chaine
de quatre rangs de pierres avec bril-
lants et turquoises ; ils assisterent
ensuite a une soirée de gala. Les sou-
verains visitérent aujourd’hui le cha-
teau de Versailles et quitteront Paris
demain matin. il est décidé que le
Président rendra visite aux souve-
rains et ira 4 Christiania avant la fia
de l’été.
La reine d’Angleterre rendit visite
ce matin a la reine de Norvege, sa
fille.
M. Barthou, accompayné de M. Gros-
didier, dépaté de la Meuse, quitta Pa-
ris se rendant a Nancy oti il visitera
le nouveau bassin minter.
La Chambre des Députés a décidé
aujourd’hui de nommer une commis -
sion chargée de fixer un jour de féte
nationale en Vlhonneur de Jeanne
d’Arce.
Quelques journaux se disent en me-
sure de démentir la nouvelle publiée
récemment d’aprés laquelle la France
aurait formellement renoncé a son
protectorat sur les Chrétiens d’Extre-
me-Orient.
L’accord franco-japonais est défini-
tivement conclu. M. Kurino, Ambas-
sadeur du Japon, M. Pichon Ministre
des Affaires Ktrangéres, échangeront
les signatures 4 la fin de la semaine.
Ee
LIGNE HOLLANDAISE
Le Steamer « PRINS FREDE-
RIK HENDRIK » venant de New-
York est attendu ici, lundi prochain, 3
juin et suivra probablement le méme
your pour Saint-Marc, Petit-Godve, Ca-
yes, Jacmel et Curacao. _
Port-au-Prince, le 31 Mai 1907.
GERLACH & Co, AGENTS.
Paris.— Rente 94,70.— Le Conseil
Ministres ce matin, 4 l’Elysée,
sous la présidence de M. Falliéres,
soccupa du renvoi de ia classe de
1908 ; le Ministre de la Guerre déclara
quil acceptera la date du 42 juillet
aa lieu du17 mai, il repoussera celle
do 29 juillet et posera au besoin fa
question de confiance.
A Vissue du Conseil M: Clémenceau
recut la visite de MM. Berteaux pré-
t et Leheisse rapporteur de la
Commission de l’armée, leur commu-
bquant la décision du Conseil.
Banque nationale d Balt
Conoformément «aux instructions du
Secrétaire d’Etat des Finances, la Ban-
queNationaleid’Haiti « lbonneur‘d’infor-
mer les intéressés yails peuvent, a
partir de ce jour, toucher a ses guichets
sur les emprunts suivants :
GOUVERNEMENT D'HAiTI G6 o/o— ffe
répartitiondeun pourcent( 1 0/o) interéts
du fer Avril au 31 Mai 1907.
GOUVERNEMENT D’HaitTi 3 ojo. Ile ré-
partition demi pour ceat (1/2 0/0) intérdts
‘Ydo fer Avril au 31 Malinor )
Contre regus et sur
Bons.
Port-au-Prince, le 17 Mai 1907.
& «
présentation des
*
Conforméement aux iostructions du
Secrétaire d’Etat des Finances, la Bantr-
que Nationale d’Haiti a (honneur d’in-
former les intéressés qu’ils peuvent
apartir de ce jour, toucher 4 ses gui-
chets sur les emprunts suivants :
Emprunts Consolidés 1900 12 ..° .
répartion : 10°" sur le solde di des
intérets de Maret Juin 105 ( égale a la
lére repartition.
Emprunts Covsolidés 19006 9. 2éme
répartition 1), sur le solde di des in-
téréts de Mai et Juin 1905 ( éyale 4 ta
Jere répartition ).
Emprunts réunis— 2éeme répartition .
40°), sur le solde do des intéréts du 16
au 30 Juin 1905 ( égale A la fére répar-
tition. )
Dette intérieure convertie et consolidée
5 of? — Yeme répartition : 10 4/o sur
coupon Ne 10 échéance de Juillet 1905
( égale a la lére répartition. )
Contre regus et sur présentation des
bons.
Port-au-Prince le 17 Mai 1907,
ena
Langue Anglaise
Je
Le caractére cosmupolite de la vie
moderne est tel, que les connalssances
d’une seule Inanyue ne permettront plus
aun individu ae répondre aux exigen-
ces de ses relations, de son activite ef
méme de son existence. C’est pourquot
toute personne, homme ou femme, «ut
est A mesure de faire face 4 une telle
nécessité, Meme au prix d’un sacrifice,
doit cultiver les laagues vivantes, sur-
tout les plus répandues > langlais t
Vespagnol, a cote du franqais, cette hel-
le langue de Jia diplomatie et du rafine-
ment.
Pour un prix
Monsieur
Ancien professeur av
de la Capitale. _
Se met a la disposition edu public pour
des legons dans ces trois langues.
~ S’adresser au No 97, Rue de la Révo-
lution, dite de |’Enterrement,
tres raisonnable,
J.J. DESCE,
Lycée Nationnal
we ae ee
——$_
Bouquets modern-style
A vendre
Chez, Mme Cuances DUPLESSY.
Rois-BADERE
(A coté de la chapelle St-Antoine ).
SS En,
AVIS
A la suite de l'ouverture du Trafic de la ligne de Carrefour, le -public est
prévenu que l’horaire suivant est provisoirement adopteé.
Départ de la Gare du Nord
6 h. am. (¢ jusqu’é CARREFOUR )
7.45 » »
9.30 » »
11.15 ( s’arréte a& Bizoton )
12,30 p. m. (jusqu’é CARREFOUR )
2.15 ( sarréte d Bizoto. )
3.30 ( jusqu’A CARREFGUR )
45 » »
7 » D
Départ de Carrefour
de CARREFOUR 6h. 45 a. m.
» 8.30.
» 40.15
de Bizoton 11.45
» CARREFOUR 1.15 p. m.
» Bizoton 2.45
» CARREFOUR 4.15
» » 6
» » 7.45
Le nouveau ‘Trafic avec application de Vhoraire ci-dessus cotamencera
a partir de dimanche matin
trains de ce jour, cewe de G heures
el
raire el Sarrceteront Qué“ pont de Thor,
260 courant par le train de Oh. 30. Les premiers
de 7h. 380 courront selon Caneien ho-
comme d’habitude.
Les Prix des passages sont:
le et IT* cl. jusqu’au Pont de Thor
En fourgon » »
0.30. Au dela, yusqu’a Carrefour 0.50
0.10 » D
0.20
Las nouvelles Stations apres le Pont de Thor sont -
THOR, poste militaire
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VENDREDI, 31 MAI 1907.
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‘UNE ENQUETE
le directeur du « Matin »
un des convives
de s’attendre A une réponse deja en-
trevue :
— Est-ce que vous connaissez M.
Demolins, votre compatriote °
— Parfaitement ; je le connais bien.
— Comment appréciez-vous done
ses idées ?
— M. Demolins, je trouve, est un...
matérialiste.
L’intéressant convive se leva apres
ces paroles, ce qui mit fin 4 la con-
versation et mon directeur vint con-
clure sur mon épaule qu’il frappa de
- « Tous les mémes, hein†»
Un jour,
se vit interpeller par
de Hotel Betlevue «ul, attablé en fa-
ce de son déjeuner du midi, tenait
en main le naméro du jour qu'on
venait de lui remettre. C’était un fran-
cais aux fayons tres distinguées et sa
mentalité que vous allez bientot con-
naitre, me le fit apparaitre de tres
vieille souche. | sa paume : :
L’article qui le faisait ainsi sursau- Je parlerai demain du prétendu ma-
térialisme de Demolins et de son
ter était mon étude sur les formations
sociales, ct quand notre directeur se
trouva assez pres de lui pour que la
conversation put étre engagée, mon
lecteur débita a haute voix la phrase
suivante qui, apparemment, Pavait
particuli¢rement frappé, et pendant
sa lecture, il soulignait le passage du
doigt :
«En observant les phénomeénes so-
ciaux et en rapportant état actuel
des sociétés a leur mode de formation,
il en est résulté cette constatation que
les pays a formation communautaire
sont manifestement en arriere de ceux
quiont évolué d’apres la formation
particulariste. »
— Eh bien ? risqua le directeur du
«Matin >», comment Je trouvez-vous
donc ?
— Je le trouve un peu... osé.
école , ce qui me retient aujourd hui,
c’est la supériorité intellectuelle des
pays a formation communautaire.
Vous avez du tire comment M.
Brieux, dans la Francaise, a soute-
vé les rancunes de ses compatrio-
tes contre les éerivains et critiques
frangais qui médisent si facilement
de la France. Gelaa suggéré aux An-
nales politiques et littéraires Vidée de
demander a quelques personnalités
étrangeres leur opinion sur le pays
des Frangais ; et la revue francaise se
montre complctement enchantée du
résultat de cette consultation.
Vous allez voir s'il y a de quoi.
La supériorité frangaise est incon-
testable au point de vue intel-
lectuel. Je n’ai, pour ma part, penseé
4 le nier dans aucun des articles pu-
bliés jusqu’ici dans ce journal, et
— ' » .
_- Mai fostement en arriére ! pro- quand on signale la d écadence [rane
testa ’abonné : co ten oriée - | caise, ce n’est certainement pas a ce
& quel poi ; commen arriére “|point de vue. Au contraire sur le
quel point de vue ° terrain de Jl’intellectualité pure, il
y a en France pléthore plutdt que
anémie. Malheureusement, et en dépit
de l’assertion de M. Henri Mazel, on
n’apercoit pas ce ¢ lien aussi étrange
que certain » qui devait « rattacher la
grandeur spirituelle d'un pays a sa
grandeur temporelle », et, malgré sol
et ses secrétes sympathies, on est
obligé de vérifier la joi sociale dont
j'ai déja parléet qui est que « la supé-
réorité intellect
— Mais 4 tous les points de vue...
_— Excepté au point de vue intel-
lectuel, répliqua le Frangais avec pré-
cipitation et une pointe de fatuité.
— Jallais le concéder, dit mon di-
ec en s‘inclinant, si vous me
hi siez_ le temps d’achever ; aussi
ien, c’est le seul point de vue qui
vous laisse un peu a l’aise.
— Le seul ! le seul! conclut .en se
reafrognant mon Latin, mais cela
uelle et littératre n'est pas
ee wf ae manifestation de la supériorilé so-
tant ent Magloire sourit.en me jejoale.» 7-2 -
ai un regard du coin de lail, car [lest vraiment curteux que la scien-
témoin de la:scdne, et posa recruté ses adversaires
*0n tour cette question en ayant lair
Clémext Magioire,
——
nistration du Journal, s’adresser aM. Arthur
‘LE NUMERO AQ CENTIMES.2
Les abonnements partent du ret. et
du 15 de chaque mois et sont payas
bles d’avance
Les manuscrits insérés ou Don 26 sont
pas remis.
ne ne rep ee
eee Se eee
ISIDORE.
ee
sance intellectuelle etdans la puissan-
ce politique et je crois pouvoir expli-
quer le fait en France en disant que
les progrés de cette science sont, par
nature, inversement proportionnels a
ceux de la politique et de la haute in-
tellectualité. On croit alors — faire
bonne <‘euvre en faisant résistance,
au grand détriment de amelioration
sociale.
("est ce sentiment qui porte M. Dru-
mont i nier que Vinfériorité sociale
francaise soit la résultante de la men-
talité des Frangais et a reprocher 4
M. Demolins de n’avoir pas dit qu'elle
résulte de ce fait que « ce sont des
juifs et des cosmopolites qui gouver-
nent eux-mémes la France, derricre
les hommes d’Etat gretesques qui ne
sont que leurs domestiques.» Crest
ce sentiment qui anime M. Camille
Pelletan lorsqwil accuse si Injuste-
ment M. Demolins d'etre un « savant
réactionnaire, qui, sous prétexte d’ini-
tiative privée, organiserait la domina-
tion patriarcale de la vrande propriété
terrienne et du capital industriel. »
C’est enfin ce méme sentiment qui
a porté les Annales*politiques et littérai-
res a faire sa yrande consultation in-
4ternationale afin d’entendre une fois
de plus proclamer Pincontestable su-
périorité intellectuelle franyaise :c’é-
tait vraiment enfoncer une porte ou-
verte. Aussi bien, l’espagnol [banez,
« romancier célébre et députe tres
écouté aux Cortes », s’est-il trouvé
fort a l’aise pour faire sa déposition :
« Ja ne saurais parler de la France
sans la partialité d’un amoureux fer-
vent. . . Si l’'Espagne est notre mére,
la France est notre éducatrice. Pour
beaucoup dentre nous : écrivains,
artistes, penseurs, le soleil qui rechauf-
fe nos cceurs s’éléve chaque jour de
autre coté des Pyrénées... . France
glorieuse, initiatrice des peuples, or
gueil des Latins!.. . Si, pour le mal-
heur des idées modernes, revenaient
pour toi, des jours d’épreuve et de
danger, nous sommes ici nombreux
qui, sans-étre de tes fils, nous pré-
cipiterions 4 ta défense. »
‘Hélas ! quand, aa plus fort des ré-
cents démélés marocains, la France
eut senti le besoin de n’étre pas seu-
le, elle ne pensa pas Ajeter les regards
mE eeoeeeemem ammo
de Pautre cété des Pyrénées, etelle dut
se sentir suffisamment rayaillardie par
le tonique de Pentente cordiale.
Le colonel Goédke, le « plus grand
ecrivain militaire aliemand » est a
son tour consulté. Le bon Sergines
trouve que son langage « reconnait la
puissance de nos forces militaires »
Voici pourtant ce que dit le colonel
allemand :
« Vous m’excuserez si je ne puis
pas satisfaire votre désir dans la me-
sure que vous sollicitez. Néanmoins,
Je peux affirmer que votre arimée
est une des plus pvissantes du
monde, aprés an travailde plus de
trente ans, travail énergique et cou-
ronné de succés.... . Je reyrette in-
fintment de ne pas uaxsez connaitre vos
troupes pour les suger duns les détails.»
[lest parfois difficile de concilier
la courtois.e du galant homme avee
Je souci de dire la vérité.
F.ofin, sir Charles Dilke, « le celébre
homme d’Etat anvlais, » parle a son
tour ef voiei son opinion résumée en
einy lignes, sans aucun souci de plai-
re, avec un peu la rudesse de Phom-
me véridique.
« Point n’est besoin. cher monsieur,
de faire sanctionner, par une enquéte
Internationale, fa superiorité de la
France au point de vue littéraire et
artistique. Tout le monde est d’accord
pour lut donner la premiere place. Aa
point de vae économique, je trouve
que vos budgets sont trop élevés, . .»
RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES
Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL
Jecpi jo Mat
Barométre a midi 761,47
\minimum 23,6
Temperature) yaximum 32,8
Moyenne diurne de la température 28,0
Le ciel a cté trés nuazeux dans Papres-
midi. Les nuages inféricurs viennent de
ENE ; Orage au sud 32 heures du soir.
La brise de mer taible. Eclairs toute la
nuit. Le baromeétre est remonté sensible-
ment.
J. SCHERER
Chambre des Députés
Scance de Mercredi 29 Mai 1907.
La Chambre a sanctionné deux procés-
verbaux en date des 27 et 29 courant. Aprés
avoir dépouillé sa correspondance, elle a
simplement entendus quelques rapports de
Comités.
College Louverture
Enregistrons avec plaisir que . l’intéres-
sante série des conférences pratiques orga-
nisées par M. Lhérisson, directeur du colle-
ge Louverture, se poursuit réguliérement,
pour le plus grand profit des eleéves de cet
établissement scolaire.
Mercredi dernier, c’était M. J. Salomon,
avocat, ancien professeur qui traitaic de
lEpargne, son uatilité et son importance.
Un cleve de seconde a été invite ensuite
4 faire pour ses condisciples un résumé de
cette conterence dont la partie urilitaire
n’a pas échappé aux jeunes citoyens qu’on
prepare 4 la vie de travail et de l'effort.
Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audience du Mercredi, 27'Mat 1907
Présidence de Mrle vice-Président Ernest
Bonhomme. °
Le Tribunal prend si¢ge 4 dix heures et
demie du matin et prononce les arréts sui-
vantss :
Celui qui casse et annule le jugement du
tribunal correctionnel de Jérémic. en date
du 6 Mars 1907, rerdu entre Antoine
Clermont et Séméra Fierre.
Puis entend Ia plainte conire le Juze de
Paix des Verrettes. |
Le Ministére Public, Elie Curiel, dépose
ses coutclusions.
Le réle épuisd, le sieve est leve.
La vitesse des Trains
Une étude récemment publice en Alle-
mayne sur la vitesse comparée des trains
dans le monde, confirme cette vdrité deja
connue que ce sont les trains tranyais qui
dune tayon générale, vont le plus vite.
Seuls peuvent lutter avec eux certains trains
anglais ef américains. Mais la moyenne des
vitesses réalisées en Angleterre eten Améri-
gue est inférieure A celles des chemins de
fer frane¢ais.
Certains trains de luxe du Nord frangais
franchissent les 298 kilometres de Paris a
Calais en 3h. 15m. avec une vitesse moyen-
ne de 91 K-* 700; la vitesse de Paris et
Amiens est encore plus considérable ; elle
atteint environ 100 Lilometres.
Aux Etats-Unis on cite les Atlantic Ci-
ty Flyers qui circulent entre Camden, fau-
Bracelet perdu
[1 a dté perdu hier apres-midi 4 la fate
decharité des Soeurs de la Sagesse un bra.
celet en or appartenant 1 Madame Joseph
Dina. .
Bonne récompense est promise 4 celui qui
i.
le retrouvera et l’apportera 4 Mr Joseph
tel Belle
EXO Vue
na, au Café du port.
—.-
DEJEUNER DU 31 MAI
MIDI A 2 HEURES
Prix : G. 2.50
Melon d’Espagne glacé
Ox tongue
Saucisses au chou
Fricassée de morue aux pommes
Filet mignon au cresson
Haricots verts sautés
Riz blane au vras
Créme A la vaniile
Café
1/2 Vin
|
TRIBUNE DU © MATINâ€
Echo de Jérémie
Dimanche ry Mai i 4 heures précises de
l’apres-midi, une asssistance chotsie de jea-
nes gens s’était réunie dans les salons de
Mr et Mme Stoodley. pour féter le bap
téme d’une poupce.
La cérémonie particuli¢renent a eu ua
caractére des plus grandioses, Mr V. Blane
chet,avec une pracieuse bonhomie se cha
geaen.. .pretre pour la circonstance,
et tenant l¢gérement la branche de bes
lui servant d’hysope, il n’aspergea noa
seulement la téte de l’enfant. tel le pres
crit le cérémonial, mais tous les invitésa
la ronde.
Apres le baptéme, tandis que parrainse
bourg de Philadelphie et Adintic City | Marraines se tenaient en chaine par kes
Place, situde 1 96k. 540 de cette ville, et} bras, préts a s’élancer dans le tourbillgs
. >
gue desservent deux com paynies concuren-| d'une valse folle
u’exécutait Mlle Drouia,
un silence profond vint trancher tout d’
coup les suaves accords du piano pour lair
ler Ya parole 4 un des parrains.
Nous ne saurious trop regretter de ne
pouvoir présenter ouvertemert au publ
ce beau parleur dont voici loccasion fave
rable pour nous de faire valoir le mérite
d ceux qui l’ignorent; mais, trop modest
malheureusement, il préfére se garder toa-
jours sous le voile de I’embryon, mettast
bien en pratique ce sage précepte que ke
hatif coup d’épeingle porté au cocon avast
époque parfaite de sou éclosion, ne dos-
nera au foctus qu'une existence éphémére.-
Nous nous contenterons séulement de ditt
que le discours circonstancié qu’il adress
«au choeur de visibles sylplides» Pen
nous servir de sa propre expression, lw:
valu les plus chaleureux applaudissemests,
et nous sommes encore 4 nous ressoute-
nir de quelques lambeaux de ses phrases ¢u!
nuos sont restés 4 l’oreille comme des 85
de suaves chansons.
Matntenant. 4 la danse! Compeéres ¢
commeres partent; l’on semble étre trahs
portés chez Terpsichore tant la volupté des
sons qu’éveille la pianiste sur les touche
d’ivoire est ensorcellante, dolente nea
On est encore plus émoustilés quand! dt
A. Clérié, avec son art impénéwable
tes luttant de vitesse.
Le meilleur train a Philadelphie and
Readnig Railway fait ce trajet a la Vitesse
moyenne de yoK. 350 4 Vheure.
Exeptionnellement, certains trains anglais
ont atteint des vitesses moyennes de .o1
kilometres entre Londres- Victoria ct Bringht-
hon ou entre Paddington et Plymouth (344
kK. ) mais il s’agit de cas exceptionnels et
non dhoraires fixes. Pour rattraper un re-
tard, il arrive aussi fréguemment chez nous
que les trains du Nord atteignent une mo-
yenne de rro et méme de 115 kilometres a
"heure.
L’ officiel
Le Mowleurde mercredi 29 maicontient,
dans sa partie officielle, le “sommaire qui
suit : .
Loi sanctionnant le contrat relatif 4 la
concession et 4 l’établissement d’une Ban-
que Agricoleet Industrielleen Haiti.—Con-
trat y annexé.— Arrétéde grice du nomméd
BaRON ALTIDOR AMBROISE. — Avis ministé-
riels,— Circuiaire du Seerétaire d’Etat des
Finances et du Commerce aux Directeurs
des Douanes de la République. — Séance de
la Chambre des députés en date du 13 Aodt
1906.— Ordonnance du Doyen du Tribu-
nal civil de Saint Marc.
nn eeneeenneee®
nélomane émérite, exécute « Dolorés ». A
pien entendre cette valse si fine,— quoi-
ne nous ne soyons mysiciens — mats avec
ce sentiment esthétique que nous avons
sn fond de |’Ame, il ne nous a pas eté diffi-
cile de remarquer qe cette musique avait
gtteint an haat degré de perfection. Aussi,
wec quel enthousiasme, les compéres
veux semparerent de leurs comméres
atilles pour se bercer sous le souftle en-
dormeur de « Dolorés». A cette valse, suc-
cddérent divers morceaux; de temps en
seulement, on sé reposait an u
var permettre aux danseuses de rafraichir
is, et la danse recommengait aprés,
te et légére, tantét une polka, tan-
gk une contredanse, par moment une mé-
fingue que grands et petits dansaient. A
qastater avec quelle ardeur, ces jeanes gens
se glissaient sur le plancher | ciré, l'on se
ft ane assez juste idée de l’état de priva-
tion d’amusements qui pése sur cette jeu-
nesse jerémienne. Helas! Les distractions
sont bien rares! On voudrait bien se diver-
sir, toujours, éperdiment ,; mais une sorte
de crainte ridicule et naive en jetant ses
vetos, semble éloigner les deux sexes, cha-
cun dun antipode contraire. Ainsi, les
gagons pour s’'amuser et fuir un peuce
milieu ambiant et déprimant, vont toujonrs
gun éternel foot-ball; et les jeanes filles,
avec une régularité de nonnes, et poar la
méme raison, s’ep vont aux vépres chakter
les louanges du Seigneur ; la vie continue
ainsi: les dimanches se succédent et se
ressemblent tous.
L’op juge$maintenant de quelle exubé-
rance de joie s’était enivrée cette jeunesse
concentrée. Elle ne voulait pas laisser taire
le piano pour une minute méme d’inter-
walle.
Enfin, les heures s’écoulaient joyeuses et
rpides. On auraitibien voulu danser jusqu’au
jour mais Is fatigue gagnait tout te monde
eta huit heures, aux é¢chos mourants de
« Bonsoue dam » il fallur’ bien songer 4
quitter ces plaisirs si doux.
Mais, 6 aimablesjérémiennes, il est temps
de secouer cette lourde torpeur et de jouir
de vos seize ans. Nous souhaitons volon-
ties que ce premier clan pour sortir de
Phabituelle monotonie de nos movurs ne
feste pas sans suite et se répercute dans
toates les autres familles.
En attendant, 4 quand le retour ?....
Marquis DE X X X.
Jérémie, le 20 Mai 1907.
Nouvelles Etrangéres
DEPECHES RECUES CE MATIN
La Chambre commen¢a aujourd'hui
la discussion sur te renvoi de la
Classe de 1903. M. ‘lreignier prend la
parole pour discuter le projet.
_Les souverains de Norvége arrivés
hier 4 4 heures 4 la gare du Bois de
Boulogoe farent recus par M. et
Madame Falli¢res, accompagnés de
tous les Ministres et Présidents des
Chambres. Conduits 4 l’Hotel du Mi-
nistére des Affaires Etrangeéres, ils
dinérent ensuite 4 I’Elysée of des dis-
cours \tarent prononcés. Aujour hui
les souverains, accompaynés de M. et
Madame Falliéres, visitérent les In-
valides et iroat 4a i’Hotel-de-ville. .
M. Thomson, Ministre de la Marine,
arrivé 4 Bordeaux hier soir visita l’ex-
position {maritime et assista ce matin,
an lancement du cuirassé « Vérité ».
Le lancement a parfaitement réussi,
quoique pour la premiere fois le na-
vire ait reca préablement ses machi-
nes, chaudieres et le cuirassement
des tourelles sans canons et mats.
M. Baron qui dirige tes chantiers de
la Gironde a été nommeé Officier de
la Légion d’honneur.
Le général Pendezec, membre du
conseil supérieur de la guerre, passe
au cadre de la réserve.
Le Président du Conseil Municipal
remit au rol ane médaille en or
commémorative et ala reine Maud un
superbe écrin contenant une chaine
de quatre rangs de pierres avec bril-
lants et turquoises ; ils assisterent
ensuite a une soirée de gala. Les sou-
verains visitérent aujourd’hui le cha-
teau de Versailles et quitteront Paris
demain matin. il est décidé que le
Président rendra visite aux souve-
rains et ira 4 Christiania avant la fia
de l’été.
La reine d’Angleterre rendit visite
ce matin a la reine de Norvege, sa
fille.
M. Barthou, accompayné de M. Gros-
didier, dépaté de la Meuse, quitta Pa-
ris se rendant a Nancy oti il visitera
le nouveau bassin minter.
La Chambre des Députés a décidé
aujourd’hui de nommer une commis -
sion chargée de fixer un jour de féte
nationale en Vlhonneur de Jeanne
d’Arce.
Quelques journaux se disent en me-
sure de démentir la nouvelle publiée
récemment d’aprés laquelle la France
aurait formellement renoncé a son
protectorat sur les Chrétiens d’Extre-
me-Orient.
L’accord franco-japonais est défini-
tivement conclu. M. Kurino, Ambas-
sadeur du Japon, M. Pichon Ministre
des Affaires Ktrangéres, échangeront
les signatures 4 la fin de la semaine.
Ee
LIGNE HOLLANDAISE
Le Steamer « PRINS FREDE-
RIK HENDRIK » venant de New-
York est attendu ici, lundi prochain, 3
juin et suivra probablement le méme
your pour Saint-Marc, Petit-Godve, Ca-
yes, Jacmel et Curacao. _
Port-au-Prince, le 31 Mai 1907.
GERLACH & Co, AGENTS.
Paris.— Rente 94,70.— Le Conseil
Ministres ce matin, 4 l’Elysée,
sous la présidence de M. Falliéres,
soccupa du renvoi de ia classe de
1908 ; le Ministre de la Guerre déclara
quil acceptera la date du 42 juillet
aa lieu du17 mai, il repoussera celle
do 29 juillet et posera au besoin fa
question de confiance.
A Vissue du Conseil M: Clémenceau
recut la visite de MM. Berteaux pré-
t et Leheisse rapporteur de la
Commission de l’armée, leur commu-
bquant la décision du Conseil.
Banque nationale d Balt
Conoformément «aux instructions du
Secrétaire d’Etat des Finances, la Ban-
queNationaleid’Haiti « lbonneur‘d’infor-
mer les intéressés yails peuvent, a
partir de ce jour, toucher a ses guichets
sur les emprunts suivants :
GOUVERNEMENT D'HAiTI G6 o/o— ffe
répartitiondeun pourcent( 1 0/o) interéts
du fer Avril au 31 Mai 1907.
GOUVERNEMENT D’HaitTi 3 ojo. Ile ré-
partition demi pour ceat (1/2 0/0) intérdts
‘Ydo fer Avril au 31 Malinor )
Contre regus et sur
Bons.
Port-au-Prince, le 17 Mai 1907.
& «
présentation des
*
Conforméement aux iostructions du
Secrétaire d’Etat des Finances, la Bantr-
que Nationale d’Haiti a (honneur d’in-
former les intéressés qu’ils peuvent
apartir de ce jour, toucher 4 ses gui-
chets sur les emprunts suivants :
Emprunts Consolidés 1900 12 ..° .
répartion : 10°" sur le solde di des
intérets de Maret Juin 105 ( égale a la
lére repartition.
Emprunts Covsolidés 19006 9. 2éme
répartition 1), sur le solde di des in-
téréts de Mai et Juin 1905 ( éyale 4 ta
Jere répartition ).
Emprunts réunis— 2éeme répartition .
40°), sur le solde do des intéréts du 16
au 30 Juin 1905 ( égale A la fére répar-
tition. )
Dette intérieure convertie et consolidée
5 of? — Yeme répartition : 10 4/o sur
coupon Ne 10 échéance de Juillet 1905
( égale a la lére répartition. )
Contre regus et sur présentation des
bons.
Port-au-Prince le 17 Mai 1907,
ena
Langue Anglaise
Je
Le caractére cosmupolite de la vie
moderne est tel, que les connalssances
d’une seule Inanyue ne permettront plus
aun individu ae répondre aux exigen-
ces de ses relations, de son activite ef
méme de son existence. C’est pourquot
toute personne, homme ou femme, «ut
est A mesure de faire face 4 une telle
nécessité, Meme au prix d’un sacrifice,
doit cultiver les laagues vivantes, sur-
tout les plus répandues > langlais t
Vespagnol, a cote du franqais, cette hel-
le langue de Jia diplomatie et du rafine-
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prévenu que l’horaire suivant est provisoirement adopteé.
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7.45 » »
9.30 » »
11.15 ( s’arréte a& Bizoton )
12,30 p. m. (jusqu’é CARREFOUR )
2.15 ( sarréte d Bizoto. )
3.30 ( jusqu’A CARREFGUR )
45 » »
7 » D
Départ de Carrefour
de CARREFOUR 6h. 45 a. m.
» 8.30.
» 40.15
de Bizoton 11.45
» CARREFOUR 1.15 p. m.
» Bizoton 2.45
» CARREFOUR 4.15
» » 6
» » 7.45
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a partir de dimanche matin
trains de ce jour, cewe de G heures
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raire el Sarrceteront Qué“ pont de Thor,
260 courant par le train de Oh. 30. Les premiers
de 7h. 380 courront selon Caneien ho-
comme d’habitude.
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le et IT* cl. jusqu’au Pont de Thor
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0.30. Au dela, yusqu’a Carrefour 0.50
0.10 » D
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