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47 ANNEE, Noe 46. PORT-AU-PRINCE (Haiti)



LUNDI, 27 MAI 1907.





LE MATIN

Oude TIDIEN



————————

ABONNEMENTS :

DrrRECTEUR:

PAR MOIS 1 GOURDE.



REDACTION-ADMINISTRATION

DEVARTEMENTS & ETRANGER :
45, RUE ROUX, 45-

Frais de poste en sus.



o---—_

Pour tout ce qui concerne Administration du Jo



a?
—



oa



NOS MENDIGOTS

Si quelgue courrrier d'Europe ou
de New-York parti tard, si quelque
souper unimeé en compagnie {dun
ami de province vous a par hasard
retenu au bord de mer, vous Wavez
sdrement pas été sans, en remontant
chez vous a pied, voir, une fois, au
tournant d’une rue une ombre gréle
se dresser devant vous, sans enten-
dre tout 3 coup une voix bléme sor-
tant profondément d’entrailles vides
yous supplier : « Monsieur, par cha-
rité, vingt centimes : depuis hier, je
n’ai ricn mangé. »

. Ft,— vous en avez certainement été
parpris !— On n’emploie pas pour
yous dire ceci la naiveté brutale du
‘créole ; non, la requéte s’enveloppe
dans un francais humble, veloute et
qui s‘aplatit. Dans Vombre, vous dis-
tinguez au quémandeur une tournure
quelque peu distinyuée ; vous devinez
Une mmistre qui se Cache et que Pan-
goissante faim chasse dehors ; vous
‘pemsez A ces peres de famille yui tout
le jour errent en ville en redinyote ver-
datre, la bouche amere et les yeux
Vagues. Tout naturellement, vos doigts
descendent au fond de votre yotusset
pour trouver la menue monnaie des-
Sinée a soulager des tringales den-
fants etigues empilés dans une cham-
Mette etroite.

x Dautres fois, cest la répugaance
Bivous arrache t'aumone. Alors, la
Mie se passe sous le plein midi,
MaR Une rue trés fréquentée. Le men-
Miant ne s’eiface pdS, i! ne baisse pas

myeur; au. contraite, .
Raccompagne une odeur nauséeuse
fan vol strident de mouches, il sou-
weve — a votre intention, ame cCompa-
en 4 lodorat sensible !— le ma-
“ras crassenx qui recouvre sa face
Cancéreuse dégoutante d’un sang vi-
chan ou plagquée des pustulences blan-

res d’un lupus rongeur.

Vite! vous jetez des nickels a “cet
repoussant et vous vous sauvez
cet apostéme en marche qui

ne.... le mal de mer.
be industriels de ta misére savent
présenter & vous sous d'autres



formes encore plus inverg
plus écceurantes. AUX abords
Cathédrale, aux abords du cimeticre
lors d’un grand mariage ou d’obse-
ques pompeuses comme celies d’hier,





































vous verrez un gamin assez 1
pour faire des commissions ou courir
des journaux, venir vous tendre les
deux mains : lune, pour recevoir, es
large ouverte, solide et noucuse , Pau-
trae, pour apitoyer, est un
hideux ou une atrophie émouv
Un soir, yous traversez le Chaimp-
de-Mars pour vous rendre a
Hotel souper, taire la partie ou
des autres distractions de |’établisse-
ment , vous allez 4 pas lents et décoil-
fé, aspirant voluptueusement Pair \é-
ger. « L’heure “st Lelle de calme
d’oiseaux attardés » et monte insen-
siblement vers Ventre chirn et loup.
Tout prés de vous une robe froufrou-
te. Une femme yous joint. Coeur jeune
et ardent encore attendri par le char-
me épandu du moment,
sentez fégerement troubleé
sée dune aventure
voix denfant bégayante e
dun paquet informe que
porte sous le bras :

le femme

,
i

sa menotte yréle.

Ii vous parait bien évident que le
cri west pas un cri d’isatinct, celui
d@’ane faim qui demande satistaction ;
mais c’est un cri appris, machinale-
nent émis.













puisse voir des meres prostituer ainsi
ia candeur de leur enfant.

Gette fois 1a, votre cogur se serre.
Vous sentez que c’es

d’une voix. sache :_«

pas de monnaie. (
rien, vous hatez le pas et la brise
nuits apporte de loin a Vv Ol
acho de la lamentation vazouillée du
pauvre petit étre conduit
autre promencur.

Ah! eas misérables a qul des pa-
rents dénatureés « inflizerent la vie »
sans se rappeler quils reste
ces enfants dans « la situation du dé-
biteur vis-a-vis du créancier. »—

En proie 4 la faim ou au besoin
abri sur, ils viendront, les gamins de
42 ans, s‘engager chez vous

Clément Magloire,

urnal, s’adresser a M. Arth



ingambe| cher, a aide d'un bout deticelle,

Bellevue- {jours penailleux
jouir|Cchaque minute,

vons vous};Sur
a’ fa pen-| ments
aimable. Mais une} denne rien -
t trele sort} plus la réponse

« Charité, s'il vous} ra de vous
plait, M’sieur ! » et le bébé vous tend: d’abondantes

vous emporsner
que absurde bistoire de phiteau de fa-
bletics Volé et de fouettées torturautes
qu’on lui réserve chez lui.
sanyvloter tout son sacl ;
lachez pas ; conduisez le fans une de









Yast le malheur des temps qu’ontY

Vart de la lecture,

cier que son

ttrop peu de ré-j}que pDoUS avons bien
_Ig—n’ai

» Vous ne donnez bre
des|raffinés et

otre oreille | surcharge

estent devant | leur naissance, _ pt |
imprévue, plus de fol dans l’efficaci-

té de l’effort personnel, plus de carac-
d’un|tére et plus





LE NUMERO AQ) CENTIMES.

Les abonnements partent du rer.et

du 15 de chaque mois et sont paya
bles d’avance
Les inanisccits inséerés ou non ve son
pas remis.



ur ISIDORE.



ouneuses, |forcer un jour ou autre, office ou
de la] vos tiroirs.

Peut-étre encore, enragés de vie li-
bre, préféreront-ils commencer par
aller en bandes chaque aprés-midi, pé-
des
petits poissons, « a la tete » du wharf
de la Savonnerie d’Aubigny ou bien

t| aimeront-ils mieux chiper des man-

gots oudes morceaux de canne a’ Ssu-

moinon|cre’ Pétalage des vendeusesdu « mar-
ante.|ché aux herbes. »

En tous cas, il grandirontainsi, tou-

et se dépouillant 4
d’une crainte et d’un
scrupule. Ils vivront, volant et men-
diant sans cesse et finiront inclucta-
blement par devenir le citoyen qui,

et|la nuit, se glisse chez vous, les mains

avides et le corps seulement vetu
@’un ceinturon soutenant une man-
chette.

O vous tous pour qui la Fortune fut
maternelle, quand vous rencontre,
votre chamin un de Ges yacne-
qui pleure et mendie, ne fu
ne fui fathes pars nou
trop brutale.
Mais preaez le par le bras. U
emmpaumer en vers ant
larines, il essaicra de
en racontant quel-

esSsnie-

Laissez le
bhais ne le

os salles de conférences.

Si Pon vo parle de Cart Weéerire et de
criez au conleren-
sujet est imopportun,
inutilement, &
thommes brillants, de litterateurs
intellectuels au cerveau
de systemes et de théories.
le @employer au contraire




Abjurez

devant un]sa haute culture, son visoureux talent
et son patriotisme
former une conscience a
donner aux individus, amoraux des

incontestable a
ce peuple, a

comme votre pupille

"énergie morale.
It est dans l’ordre des évenements

avisant 4.hamains que chaque Peuple traverse



des phases successives de directions
intellectuelies différentes. Le Progrés
a d’infrangibles régles de marche. Puis-
que nous avons brilé des étapes, —
a notre détriment — sachons retour-
ner en arriére et reprendre le nord.
Au pointde développement ot nous
sommes, toutes les forces nationales
devraient s’exercer dans le but uni-
que de promorvoir la prosperité ma-
térielle. La somme des besvoins con-

tingents satisfaits de plus en plus
completement a partout ailleurs ame-

né de facon inétuctable PAge somp-
tuaire, c’est-a-dire le régne du luxe
intellcctuel et autre. .

Nous devons confesser notre coulpe,
notre tres grande coulpe de ce que
notre éducation nous imprima une
irrésistible vocation au fonetionnaris-
me et aux vocations transcenudantes
de Vesprit. Mais notre condition ne
sera parfatte qua’en consistant a pren-
dre le ferme propos de nous réformcr
et de servic Wexpdérience su peli ci-
toyen qui procédera de nous.

Le conférencier, en pariaut suivant
cet ordre Widées portera le mauvais
petit garnement de tout a Vheure, le
vo eur éffronté, le mendiaut honté a
pleurer sur lui-méie, —- sincerement
Cette fois-ci. Sortiide 1a, il courra, mé-
me m4anchot ou baneal soleder rim.
porte quel humble emploi pour ne
devoir sa vie qu’A Iti-insme. Nous
verrons alors des Haitians consentir
adescendre de lit hauteur de leir étre
pour gagner [LLONORABLEMENT ~~ leur
pain en cirant des bottes,en enlevant
dans les rues du crottin de cheval.

PAIS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLO GIQUES

oe

Observatoire

DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL



DIMANCHE 26 Mat
Barométre 4 midi

760,9
minimum 21,6
Température maximum 26,5

Moyenne diurne de la temperature 23,4

Le ciel a été couvert depuis samedi et
dimanche et reste encore tel lundi > la ré-
gion se trouve sous !’influence d’un Nor.
stendant surtout vers l’onesr. Les
intermittentes et un peu abondantes ont
donné un total de 20 millimétres seule-
ment. Le vent a dté faible et les courants
inférieurs viennent du sud. [Le barometre
en baisse nz remonte pas encore.

,

fote.—— La temperature de la semaine
s'est rapprochce de la normale. Ce n’est
que dans la journée gu’elle I’a dépassée en
moyenne dun degré ; mais cette haute
temperature a été compensée par la frai-
cheur de la nuit. Le baromeétre qui a été
toujours trop haut aentin atteint la nor-
male lundi 20 mai dans laprés-midi. De-
puis lors il a continué 4 baisser, a remon-

t€é un peu dans la journée de jeudi, puis
est redescendu ; samedi 25 il était de plu-
d’un millimétre au-dessous de la normale.
Total de la pluie pendant la semaine : 86.

millimétres.
J. SCHERER
Nomination

On nous écrit de Jacmel que le général
Camner Jn-Baptiste, commandant de la
place de Léogane a été installé en cette
méme qualité 4 Jacmel.

—Compliments.

Grand Banquet

Hier, le Magistrat communal de Port-
au-Prince, M. Sténio Vincent, a_ offert
aux membres du jury de 1’Expesiticn. com-
munale et 4 son Conseil un magaifique
banquet de 25 couverts.

Minerais de cuivre

Par contrat passé eritre MM. F. N. Lara-
que, secréetaire d’firat des Travaux Pubes
et de PAgricuiture P. Pretre Andre, se-
erétaire d’Erat de Mlatéricur er M. Francois
Jn. Charles, le gouvernemeni conecde A
celui-ci le droit exciusif et le privilge
d’exploiter dans ies condi:ions prévue s par
la loi le gite des minerais de cu-vre dans
Vendroit appelé Z‘piny, commune de la
Grande Riviere du Nord.

Le Moniteur qui public le contrat con-
tient aussi le caluers des charces qui y est
annexé.

Discours Parlementaires

Le Comité de Reproduction des discours
parlementaires Haiuens donton aannoncé 13
formation, l'année dernicre, avec, pour
Directeur honoraire, M. Jérémie ; pour
Administrateur, D. Apollon et pour mem-
bres Pl. David et Ed. Dépestre, — vient
d’achever le manuscrit du Tome I qui
embrasse l’une des plus brillantes périodes
de I’Histoire Parlementaire d’Haiti.

Le Jury de l’Exposition

Le Rapport tant attendu du Jury de l’Ex-
position communale vient de paraitre au
Moniteur et a soulevé beaucoup de com-
mentaires parmi les intéressés.

La tache du Jury s’était cependant sim-
plifige puisque tout d’abord, it n’a accepté
au concours gne les produits de I’arrondis-
sement de Port-au-Prince. n’a pas tenu
compte des cannes venues des jardins de la
ville, « n’en étant pasa cultiver la canne
comme produit ou plante curieuse » pour
parler comme le Rapport, et a cru nécessai-
re enfin de déclarer hors concours certains
produits primés 4 |’Etranger.

Il était facile dans ces conditions d’arri-
ver 4 bien fixer les récompenses de facon
4 étre d’accord avec le public appréciateaur.
Aprés le travail d’¢limination fait par le Ja-
ry, en-était, semble-t-il, 4 Vaise peur bien
discerner, et retenir les produits qui véri-
tablement devaient étre primés.

Il est 4 regretter que toutes les récom-
penses n’aient pas été approuvées par les
vrais connaisseurs. Cela prouve encore
une fois combien il est difficile de conten-
ter tout le monde.

Nos félicitations aux membres du Jury
our le beau ‘concours qu’ils ont donné 4

‘ceuvre inaugurée par le Conseil commu-
'
nai.

Parmi les lauréats nous citons Michel
Sylvain, Mme. Résumé, Paul Emile Lator-
tue, Manufacture S.T.L., H. Baussan,

| différents discours

Usines de Monrepos, Général Bruny Reng,
Edgard Chenet, St. Louis de Goon
Dr. Sabourin Holly, Charles Du uy, Je
les Laville, Carme Bouchereau, Yacinth
Joseph, M.J. Elisée, Fernand Moise, A,
Moreau, Emm. Etienne, Jules Laville, pre.
muers prix. Archer. L C

Aug. O. Archer, Louis Casa nol, M
Vve. e Dorléus Chevallicr, Med. Jardine
Clement Bellegarde, A.D. Théard, Rober
Duplessis, Hector Riobé, Alexis Beno:
Jeannis Merizier, Pharmacie Bonhomme
Mad. Paillére fils. etc. deuxismes prix

V. Leconte, Ed. Mac Namara, Alice §»
lages, Laure Piron, Senéque Pierre, £
Bouzon, Emilie Duchareau, Emile Amaga
Emma Richiez, Marie Duvet, Joseph ts
Clesca, Salvddor Moya, Ciatled
sy, Mad. U. Torchon, etc. mentions 4%

Féte a Carrefour i

Hier ona inauguré solennellemede!
nouvelle ligne que la Compagnie P-.C3
vient d’insialler reliant Port-au-Prike
Carretour.

A cetie occrsion une gentille
nissaic au Posse omiltaire dex la jolit gf
tion d’été quelques invires de la Commi
gnie qui furent regus avec la plus cou 0
distinction. . "3

Prenaient place dans le train de plg
Monsieur Camille Latortue chef de Ce
sion au Ministere des ‘Travaux pul
representant le Ministre empéché les jig
nieurs Doret, Price, Durocher. Varchieg
Eug. Maximlien, Schw.dersky, presi
du Conseil d’adminictration. “S.J a
président de la Chambre des Députés, &§
risson directeur du Suir, Magloire, dirtd
dy ACatin, Laforest, directeur de Haq}
tératre et Sociale, Dr Numa, Amblard,
legarde, etc et des membres du hautif
sonnel de la P. C. S. — §

Au moment de linauguration: offi
furent prononcésig
MM. Latortue, Schwdersky, Lhérissa
L. G.Tippenhauer. zs

Aprés avoir posé le premier rail @

igne de Léogine, on reprit le train:
~’arréta 4 Hotel St-Charles oa une aog
e et grandiose réception nous attenda
1 Nous sommes heureux de saluer ead
Tippenhauer un de ces _professeurs @
nergie qui vont toujours plus loin. g
les ceuvres de progrés ou’ils entreprens

Les obstacles attirent ces hardis tem
ments qui veulent triompher quand &

Félicitons le Gouvernement qui §j
mais marchandé ses encouragements.@
concours 4 toutes les manifestatiogf
effort et du travail. A la P. C. S.
premitre, se mit a la téte de l’ceu
Chemins de fer en Haiti, nous souk
le succes le plus complet qui viendj

Administration postald4
SERVICE INTERIEUR 4
Lettres recommandées en souffranct,
Général Joseph Telfort, B. Lama yi
ne, Périclés Charles, Félix St-Victor,
art Renaud, Tionard Sam, Député 6
Mauger, Camille Lahens, Aristide |
lou, Vixama Kolat, Mmes Francilia }Â¥
Vve Daumec Jeune, Victor Célestin, Me
Therese Pierrot, Saintamise Altenot gh
chel. . if
Lettres retournécs aux expéditeursy

Destinataires Expedia
Mme Delcina Dimanche x4.
Mr. Lhirondelle Toussaint A. Bata









fete












a
















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Boeuf salé 4 la Frangaise
Filet mignon au cresson
Hlaricots rouges en s- uce
Riz blanc a la créole
CEufs au lait
Fruits

Café
1/2 Vin

DEPECHES RECUES CE MATIN

Panis.— Rente francaise 94,380.

Le Conseil des ministres s’est réuni
ce matin a VElysée sous la présidence
de Mr Fallicres, Me Pichon, ministre
des Affaires Etrangeres, communiqua
un télégramme de l’ambassadeur de
France 4 Tokio Vinformant que l’enten-
te était compléte eutre la France et 1é
Japon. Il entretint également le Con-
seil des travaux de la commission in-
termioistérielle relatives aux questions
devant ¢tre soumises a4 la conférence
de la Haye. It donne ensuite lecture
de la réponse faite par le ministre des
Affaires Etrangeres uu ministre de
France au Maroc aux demandes de ré-
parations faites a la France par suite
de assassinat du Docteur Mauchamp.

La Réponse promet satisfaction sur
lavis des ministres des atfaires Etran-
-geres et des Colonies.

Paris.— Le Ministre de France a
Tanger a recu ordre de névocier un
arrangement sur les bases suivantes :

1° Révocation du Pacha de Marra-
kech qui est considéré comme l’ins-
tigateur des désordres au cours des-
quels M. Mauchamp a été assassiné.

2° Ouverture d’une enquéte par le
Consul de France a Mogador pour
fixer les responsabilités.

3° Chatiment des assassins de MM.
Mauchamp et Charbonnel, des gens

qui ont attagué MM. Lassales et Gi-
rocourt. ~

4° Paiement d’une indemnité dont
la France fixera ultérieuremunt le
mMontant.

5° Organisation immédiate de la
police internationale conformément
aux termes de la convention d’Algési-
ras.

6° Etablissement d’une police sur
la frontiére Algérienne conformément
aux termes de l’accord de 1902.

7° Rappel et désaveu de Moulai-
driss qui, sous la direction du Gou-
vernement marocain souleva contre

| qui habitent maintenant l Amérique
{ils avaient l’intentionde provoquer une
iformidable explosion qui aurait tué
}tous les habitants du Palais.




la France les tribus del Abra en Mau-
ritanie.

8° Régiemant immSdiat das 213
créances francaises sur le 20uverne-
ment marocain. —

ST PETERSBOURG. — La « Novoe
Wremya» dit que d’aprésM. Stolypine
premier Ministre, les anarchistes a-
vaient réussi & entrer au service du
Palais impérial, lhiver dernier. Des
lettres trouvées sur eux montrent leurs
relations avec des déserteurs russes

’

LaHORE.— Les esprits sont trés ex-
cités & Hassanad, prés de Rawulpindi.
Les chefs de la révolte font croire aux
naturels que le gouvernement a envo-
yé des émissaires a travers te Punjab

our empoisonner les puits et que plus
de 10.000 personnes ont déja peri.

BrRUXELLES.— M. Rernaert, Pun des
representants de la Belgique ala pro-
chaine conférence de La Haye, est at-
teint d'une congestion pulmonaire ; on
conserve peu d’espoir de le sauver.

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Une propricté fonds et batisses, sise
en celle ville, quartier de VEXposition
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Audain, ) de la contenance de 40 a 42
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42,30 p. m. (jusqu’é CARREFOUR )
2.45 (s'arréte &@ Bizoto. )

3.30 ( jusqu’&a CARREFGUR )
5-415 » »
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raire et s’arréteront au pont de Thor,

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NOS MENDIGOTS

Si quelgue courrrier d'Europe ou
de New-York parti tard, si quelque
souper unimeé en compagnie {dun
ami de province vous a par hasard
retenu au bord de mer, vous Wavez
sdrement pas été sans, en remontant
chez vous a pied, voir, une fois, au
tournant d’une rue une ombre gréle
se dresser devant vous, sans enten-
dre tout 3 coup une voix bléme sor-
tant profondément d’entrailles vides
yous supplier : « Monsieur, par cha-
rité, vingt centimes : depuis hier, je
n’ai ricn mangé. »

. Ft,— vous en avez certainement été
parpris !— On n’emploie pas pour
yous dire ceci la naiveté brutale du
‘créole ; non, la requéte s’enveloppe
dans un francais humble, veloute et
qui s‘aplatit. Dans Vombre, vous dis-
tinguez au quémandeur une tournure
quelque peu distinyuée ; vous devinez
Une mmistre qui se Cache et que Pan-
goissante faim chasse dehors ; vous
‘pemsez A ces peres de famille yui tout
le jour errent en ville en redinyote ver-
datre, la bouche amere et les yeux
Vagues. Tout naturellement, vos doigts
descendent au fond de votre yotusset
pour trouver la menue monnaie des-
Sinée a soulager des tringales den-
fants etigues empilés dans une cham-
Mette etroite.

x Dautres fois, cest la répugaance
Bivous arrache t'aumone. Alors, la
Mie se passe sous le plein midi,
MaR Une rue trés fréquentée. Le men-
Miant ne s’eiface pdS, i! ne baisse pas

myeur; au. contraite, .
Raccompagne une odeur nauséeuse
fan vol strident de mouches, il sou-
weve — a votre intention, ame cCompa-
en 4 lodorat sensible !— le ma-
“ras crassenx qui recouvre sa face
Cancéreuse dégoutante d’un sang vi-
chan ou plagquée des pustulences blan-

res d’un lupus rongeur.

Vite! vous jetez des nickels a “cet
repoussant et vous vous sauvez
cet apostéme en marche qui

ne.... le mal de mer.
be industriels de ta misére savent
présenter & vous sous d'autres



formes encore plus inverg
plus écceurantes. AUX abords
Cathédrale, aux abords du cimeticre
lors d’un grand mariage ou d’obse-
ques pompeuses comme celies d’hier,





































vous verrez un gamin assez 1
pour faire des commissions ou courir
des journaux, venir vous tendre les
deux mains : lune, pour recevoir, es
large ouverte, solide et noucuse , Pau-
trae, pour apitoyer, est un
hideux ou une atrophie émouv
Un soir, yous traversez le Chaimp-
de-Mars pour vous rendre a
Hotel souper, taire la partie ou
des autres distractions de |’établisse-
ment , vous allez 4 pas lents et décoil-
fé, aspirant voluptueusement Pair \é-
ger. « L’heure “st Lelle de calme
d’oiseaux attardés » et monte insen-
siblement vers Ventre chirn et loup.
Tout prés de vous une robe froufrou-
te. Une femme yous joint. Coeur jeune
et ardent encore attendri par le char-
me épandu du moment,
sentez fégerement troubleé
sée dune aventure
voix denfant bégayante e
dun paquet informe que
porte sous le bras :

le femme

,
i

sa menotte yréle.

Ii vous parait bien évident que le
cri west pas un cri d’isatinct, celui
d@’ane faim qui demande satistaction ;
mais c’est un cri appris, machinale-
nent émis.













puisse voir des meres prostituer ainsi
ia candeur de leur enfant.

Gette fois 1a, votre cogur se serre.
Vous sentez que c’es

d’une voix. sache :_«

pas de monnaie. (
rien, vous hatez le pas et la brise
nuits apporte de loin a Vv Ol
acho de la lamentation vazouillée du
pauvre petit étre conduit
autre promencur.

Ah! eas misérables a qul des pa-
rents dénatureés « inflizerent la vie »
sans se rappeler quils reste
ces enfants dans « la situation du dé-
biteur vis-a-vis du créancier. »—

En proie 4 la faim ou au besoin
abri sur, ils viendront, les gamins de
42 ans, s‘engager chez vous

Clément Magloire,

urnal, s’adresser a M. Arth



ingambe| cher, a aide d'un bout deticelle,

Bellevue- {jours penailleux
jouir|Cchaque minute,

vons vous};Sur
a’ fa pen-| ments
aimable. Mais une} denne rien -
t trele sort} plus la réponse

« Charité, s'il vous} ra de vous
plait, M’sieur ! » et le bébé vous tend: d’abondantes

vous emporsner
que absurde bistoire de phiteau de fa-
bletics Volé et de fouettées torturautes
qu’on lui réserve chez lui.
sanyvloter tout son sacl ;
lachez pas ; conduisez le fans une de









Yast le malheur des temps qu’ontY

Vart de la lecture,

cier que son

ttrop peu de ré-j}que pDoUS avons bien
_Ig—n’ai

» Vous ne donnez bre
des|raffinés et

otre oreille | surcharge

estent devant | leur naissance, _ pt |
imprévue, plus de fol dans l’efficaci-

té de l’effort personnel, plus de carac-
d’un|tére et plus





LE NUMERO AQ) CENTIMES.

Les abonnements partent du rer.et

du 15 de chaque mois et sont paya
bles d’avance
Les inanisccits inséerés ou non ve son
pas remis.



ur ISIDORE.



ouneuses, |forcer un jour ou autre, office ou
de la] vos tiroirs.

Peut-étre encore, enragés de vie li-
bre, préféreront-ils commencer par
aller en bandes chaque aprés-midi, pé-
des
petits poissons, « a la tete » du wharf
de la Savonnerie d’Aubigny ou bien

t| aimeront-ils mieux chiper des man-

gots oudes morceaux de canne a’ Ssu-

moinon|cre’ Pétalage des vendeusesdu « mar-
ante.|ché aux herbes. »

En tous cas, il grandirontainsi, tou-

et se dépouillant 4
d’une crainte et d’un
scrupule. Ils vivront, volant et men-
diant sans cesse et finiront inclucta-
blement par devenir le citoyen qui,

et|la nuit, se glisse chez vous, les mains

avides et le corps seulement vetu
@’un ceinturon soutenant une man-
chette.

O vous tous pour qui la Fortune fut
maternelle, quand vous rencontre,
votre chamin un de Ges yacne-
qui pleure et mendie, ne fu
ne fui fathes pars nou
trop brutale.
Mais preaez le par le bras. U
emmpaumer en vers ant
larines, il essaicra de
en racontant quel-

esSsnie-

Laissez le
bhais ne le

os salles de conférences.

Si Pon vo parle de Cart Weéerire et de
criez au conleren-
sujet est imopportun,
inutilement, &
thommes brillants, de litterateurs
intellectuels au cerveau
de systemes et de théories.
le @employer au contraire




Abjurez

devant un]sa haute culture, son visoureux talent
et son patriotisme
former une conscience a
donner aux individus, amoraux des

incontestable a
ce peuple, a

comme votre pupille

"énergie morale.
It est dans l’ordre des évenements

avisant 4.hamains que chaque Peuple traverse
des phases successives de directions
intellectuelies différentes. Le Progrés
a d’infrangibles régles de marche. Puis-
que nous avons brilé des étapes, —
a notre détriment — sachons retour-
ner en arriére et reprendre le nord.
Au pointde développement ot nous
sommes, toutes les forces nationales
devraient s’exercer dans le but uni-
que de promorvoir la prosperité ma-
térielle. La somme des besvoins con-

tingents satisfaits de plus en plus
completement a partout ailleurs ame-

né de facon inétuctable PAge somp-
tuaire, c’est-a-dire le régne du luxe
intellcctuel et autre. .

Nous devons confesser notre coulpe,
notre tres grande coulpe de ce que
notre éducation nous imprima une
irrésistible vocation au fonetionnaris-
me et aux vocations transcenudantes
de Vesprit. Mais notre condition ne
sera parfatte qua’en consistant a pren-
dre le ferme propos de nous réformcr
et de servic Wexpdérience su peli ci-
toyen qui procédera de nous.

Le conférencier, en pariaut suivant
cet ordre Widées portera le mauvais
petit garnement de tout a Vheure, le
vo eur éffronté, le mendiaut honté a
pleurer sur lui-méie, —- sincerement
Cette fois-ci. Sortiide 1a, il courra, mé-
me m4anchot ou baneal soleder rim.
porte quel humble emploi pour ne
devoir sa vie qu’A Iti-insme. Nous
verrons alors des Haitians consentir
adescendre de lit hauteur de leir étre
pour gagner [LLONORABLEMENT ~~ leur
pain en cirant des bottes,en enlevant
dans les rues du crottin de cheval.

PAIS DIVERS

RENSEIGNEMENTS
METEOROLO GIQUES

oe

Observatoire

DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL



DIMANCHE 26 Mat
Barométre 4 midi

760,9
minimum 21,6
Température maximum 26,5

Moyenne diurne de la temperature 23,4

Le ciel a été couvert depuis samedi et
dimanche et reste encore tel lundi > la ré-
gion se trouve sous !’influence d’un Nor.
stendant surtout vers l’onesr. Les
intermittentes et un peu abondantes ont
donné un total de 20 millimétres seule-
ment. Le vent a dté faible et les courants
inférieurs viennent du sud. [Le barometre
en baisse nz remonte pas encore.

,

fote.—— La temperature de la semaine
s'est rapprochce de la normale. Ce n’est
que dans la journée gu’elle I’a dépassée en
moyenne dun degré ; mais cette haute
temperature a été compensée par la frai-
cheur de la nuit. Le baromeétre qui a été
toujours trop haut aentin atteint la nor-
male lundi 20 mai dans laprés-midi. De-
puis lors il a continué 4 baisser, a remon-

t€é un peu dans la journée de jeudi, puis
est redescendu ; samedi 25 il était de plu-
d’un millimétre au-dessous de la normale.
Total de la pluie pendant la semaine : 86.

millimétres.
J. SCHERER
Nomination

On nous écrit de Jacmel que le général
Camner Jn-Baptiste, commandant de la
place de Léogane a été installé en cette
méme qualité 4 Jacmel.

—Compliments.

Grand Banquet

Hier, le Magistrat communal de Port-
au-Prince, M. Sténio Vincent, a_ offert
aux membres du jury de 1’Expesiticn. com-
munale et 4 son Conseil un magaifique
banquet de 25 couverts.

Minerais de cuivre

Par contrat passé eritre MM. F. N. Lara-
que, secréetaire d’firat des Travaux Pubes
et de PAgricuiture P. Pretre Andre, se-
erétaire d’Erat de Mlatéricur er M. Francois
Jn. Charles, le gouvernemeni conecde A
celui-ci le droit exciusif et le privilge
d’exploiter dans ies condi:ions prévue s par
la loi le gite des minerais de cu-vre dans
Vendroit appelé Z‘piny, commune de la
Grande Riviere du Nord.

Le Moniteur qui public le contrat con-
tient aussi le caluers des charces qui y est
annexé.

Discours Parlementaires

Le Comité de Reproduction des discours
parlementaires Haiuens donton aannoncé 13
formation, l'année dernicre, avec, pour
Directeur honoraire, M. Jérémie ; pour
Administrateur, D. Apollon et pour mem-
bres Pl. David et Ed. Dépestre, — vient
d’achever le manuscrit du Tome I qui
embrasse l’une des plus brillantes périodes
de I’Histoire Parlementaire d’Haiti.

Le Jury de l’Exposition

Le Rapport tant attendu du Jury de l’Ex-
position communale vient de paraitre au
Moniteur et a soulevé beaucoup de com-
mentaires parmi les intéressés.

La tache du Jury s’était cependant sim-
plifige puisque tout d’abord, it n’a accepté
au concours gne les produits de I’arrondis-
sement de Port-au-Prince. n’a pas tenu
compte des cannes venues des jardins de la
ville, « n’en étant pasa cultiver la canne
comme produit ou plante curieuse » pour
parler comme le Rapport, et a cru nécessai-
re enfin de déclarer hors concours certains
produits primés 4 |’Etranger.

Il était facile dans ces conditions d’arri-
ver 4 bien fixer les récompenses de facon
4 étre d’accord avec le public appréciateaur.
Aprés le travail d’¢limination fait par le Ja-
ry, en-était, semble-t-il, 4 Vaise peur bien
discerner, et retenir les produits qui véri-
tablement devaient étre primés.

Il est 4 regretter que toutes les récom-
penses n’aient pas été approuvées par les
vrais connaisseurs. Cela prouve encore
une fois combien il est difficile de conten-
ter tout le monde.

Nos félicitations aux membres du Jury
our le beau ‘concours qu’ils ont donné 4

‘ceuvre inaugurée par le Conseil commu-
'
nai.

Parmi les lauréats nous citons Michel
Sylvain, Mme. Résumé, Paul Emile Lator-
tue, Manufacture S.T.L., H. Baussan,

| différents discours

Usines de Monrepos, Général Bruny Reng,
Edgard Chenet, St. Louis de Goon
Dr. Sabourin Holly, Charles Du uy, Je
les Laville, Carme Bouchereau, Yacinth
Joseph, M.J. Elisée, Fernand Moise, A,
Moreau, Emm. Etienne, Jules Laville, pre.
muers prix. Archer. L C

Aug. O. Archer, Louis Casa nol, M
Vve. e Dorléus Chevallicr, Med. Jardine
Clement Bellegarde, A.D. Théard, Rober
Duplessis, Hector Riobé, Alexis Beno:
Jeannis Merizier, Pharmacie Bonhomme
Mad. Paillére fils. etc. deuxismes prix

V. Leconte, Ed. Mac Namara, Alice §»
lages, Laure Piron, Senéque Pierre, £
Bouzon, Emilie Duchareau, Emile Amaga
Emma Richiez, Marie Duvet, Joseph ts
Clesca, Salvddor Moya, Ciatled
sy, Mad. U. Torchon, etc. mentions 4%

Féte a Carrefour i

Hier ona inauguré solennellemede!
nouvelle ligne que la Compagnie P-.C3
vient d’insialler reliant Port-au-Prike
Carretour.

A cetie occrsion une gentille
nissaic au Posse omiltaire dex la jolit gf
tion d’été quelques invires de la Commi
gnie qui furent regus avec la plus cou 0
distinction. . "3

Prenaient place dans le train de plg
Monsieur Camille Latortue chef de Ce
sion au Ministere des ‘Travaux pul
representant le Ministre empéché les jig
nieurs Doret, Price, Durocher. Varchieg
Eug. Maximlien, Schw.dersky, presi
du Conseil d’adminictration. “S.J a
président de la Chambre des Députés, &§
risson directeur du Suir, Magloire, dirtd
dy ACatin, Laforest, directeur de Haq}
tératre et Sociale, Dr Numa, Amblard,
legarde, etc et des membres du hautif
sonnel de la P. C. S. — §

Au moment de linauguration: offi
furent prononcésig
MM. Latortue, Schwdersky, Lhérissa
L. G.Tippenhauer. zs

Aprés avoir posé le premier rail @

igne de Léogine, on reprit le train:
~’arréta 4 Hotel St-Charles oa une aog
e et grandiose réception nous attenda
1 Nous sommes heureux de saluer ead
Tippenhauer un de ces _professeurs @
nergie qui vont toujours plus loin. g
les ceuvres de progrés ou’ils entreprens

Les obstacles attirent ces hardis tem
ments qui veulent triompher quand &

Félicitons le Gouvernement qui §j
mais marchandé ses encouragements.@
concours 4 toutes les manifestatiogf
effort et du travail. A la P. C. S.
premitre, se mit a la téte de l’ceu
Chemins de fer en Haiti, nous souk
le succes le plus complet qui viendj

Administration postald4
SERVICE INTERIEUR 4
Lettres recommandées en souffranct,
Général Joseph Telfort, B. Lama yi
ne, Périclés Charles, Félix St-Victor,
art Renaud, Tionard Sam, Député 6
Mauger, Camille Lahens, Aristide |
lou, Vixama Kolat, Mmes Francilia }Â¥
Vve Daumec Jeune, Victor Célestin, Me
Therese Pierrot, Saintamise Altenot gh
chel. . if
Lettres retournécs aux expéditeursy

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1/2 Vin

DEPECHES RECUES CE MATIN

Panis.— Rente francaise 94,380.

Le Conseil des ministres s’est réuni
ce matin a VElysée sous la présidence
de Mr Fallicres, Me Pichon, ministre
des Affaires Etrangeres, communiqua
un télégramme de l’ambassadeur de
France 4 Tokio Vinformant que l’enten-
te était compléte eutre la France et 1é
Japon. Il entretint également le Con-
seil des travaux de la commission in-
termioistérielle relatives aux questions
devant ¢tre soumises a4 la conférence
de la Haye. It donne ensuite lecture
de la réponse faite par le ministre des
Affaires Etrangeres uu ministre de
France au Maroc aux demandes de ré-
parations faites a la France par suite
de assassinat du Docteur Mauchamp.

La Réponse promet satisfaction sur
lavis des ministres des atfaires Etran-
-geres et des Colonies.

Paris.— Le Ministre de France a
Tanger a recu ordre de névocier un
arrangement sur les bases suivantes :

1° Révocation du Pacha de Marra-
kech qui est considéré comme l’ins-
tigateur des désordres au cours des-
quels M. Mauchamp a été assassiné.

2° Ouverture d’une enquéte par le
Consul de France a Mogador pour
fixer les responsabilités.

3° Chatiment des assassins de MM.
Mauchamp et Charbonnel, des gens

qui ont attagué MM. Lassales et Gi-
rocourt. ~

4° Paiement d’une indemnité dont
la France fixera ultérieuremunt le
mMontant.

5° Organisation immédiate de la
police internationale conformément
aux termes de la convention d’Algési-
ras.

6° Etablissement d’une police sur
la frontiére Algérienne conformément
aux termes de l’accord de 1902.

7° Rappel et désaveu de Moulai-
driss qui, sous la direction du Gou-
vernement marocain souleva contre

| qui habitent maintenant l Amérique
{ils avaient l’intentionde provoquer une
iformidable explosion qui aurait tué
}tous les habitants du Palais.




la France les tribus del Abra en Mau-
ritanie.

8° Régiemant immSdiat das 213
créances francaises sur le 20uverne-
ment marocain. —

ST PETERSBOURG. — La « Novoe
Wremya» dit que d’aprésM. Stolypine
premier Ministre, les anarchistes a-
vaient réussi & entrer au service du
Palais impérial, lhiver dernier. Des
lettres trouvées sur eux montrent leurs
relations avec des déserteurs russes

’

LaHORE.— Les esprits sont trés ex-
cités & Hassanad, prés de Rawulpindi.
Les chefs de la révolte font croire aux
naturels que le gouvernement a envo-
yé des émissaires a travers te Punjab

our empoisonner les puits et que plus
de 10.000 personnes ont déja peri.

BrRUXELLES.— M. Rernaert, Pun des
representants de la Belgique ala pro-
chaine conférence de La Haye, est at-
teint d'une congestion pulmonaire ; on
conserve peu d’espoir de le sauver.

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