Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
May 22, 1907
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Full Text
4 ANNBE, Ne 42.

PORT-AU-PRINCE (Hait1)

MERCREDI, 22 MAI 1907.







LE MATIN

ABONNEMENTS :
PAR MOIS 4 GOURDE.

fepantemeNTs & ETRANGER :

Frais de poste en sus.

QUO TIDIE IV

DIRECTEUR:

Clément Magloire



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45-

LE NUMERO A() CENTIMES.

Les abonnements partent du rer.et
du 15 de chaque mois et sont paya-
bles davance

9

Les manuscrits inséres OU Non ne son
pas remis.



Pour tout ce qui concerne YAaministration du Journal, s’adresser 4 M. Arthur ISIDORE.

SCIENCE SOCIALE

Jules TLlermaitre

Je veux aujourd’hui produire l’opi-
nionde quelques personnalités fran-
eaises que l’intellectualité la plus pure
distingue, sur la valeur des idées que
répandent en France M. Demolins et
ses co!laborateurs et auxquelles je me
propos? bien modestement de faire ici
écho. Ces idées sont si solidement
protévées et défendues par |’évidence
et le bou seus— telle que le serait
une place par d’inexpugnables forte-
resses— qu’on n’ose les attaquer de
front, faute de pouvoir le faire avec
des armes invincibles. Mais la _puis-
sauce intellectuelle, se sentant ébran-
lée, ronronne et gronde ; sa_révolte
est encore sourde et aux idolatres de
son culte elle indique déja du doigt

’ennemi implacable et indigne de mé-]p

nazements qu’apparait Vapdtre im-
portun des nouvelles et fortes idées
sociales.

Jeme suis pourtant sutfisament ex-
pliqué sur le réle décoratif de lélite
intellectuelle au sein d’une nation et
Sur le danger, largementdémontré par
le spectacle de Vinfériorité sociale de
certaines ‘communautés, de générali-
ser le systeme de développer a l’ex-
cés la culture supérieure des esprits.
U ne faudrait pas toutefois se Mater de
croire que dans les pays ow existe la
prédominance des professions usuel-
es, instruction générale soit
inoins grande ou plus négligée. Ce
qui est moindre, ‘c’est I’étendue de
Vélite intellectuelle, ce point étant lar-
gement compensé par Ia diffusion plus
grande de l'instruction générale et
moyenne. Je lis sous fa plume d’un
Voyageur célébre: « Tout le monde
ait tire en Angleterre, ¢f tout le mon-
villas Il n’est pas de petlt savetier de
mo ee Gui n’ait 8a bibliothéque ou au
sone uelques livres sur la table de
la bac ee olr. Il faut bien en exemp

asse classe de Londres, mais c'est

ter | went senti leur

ad

la un peuple & partet qui ne se re-)



« C’est que la royauté, en Norveége,

trouve dans aucune autre partie dujn’a guére pour fonction que de repré-

pays...
de plus,
une bibliotheque publique qui
fournit, pour la somme d’
par an,

autant de romans quw il peut|teurs isolés,

Tout anglais a sa bibliothéque ;|senter le pays dans ses_ relations ex-
il est généralement abonné ajtérieures. C'est un organe de luxe et

lui] @’tncarnation diplomatique. Un peuple
une guinée|jissu de pécheurs et de petits cultiva-

impropre a produire ce

en digérer. » Miss Harriet Martineau] que nous appelons une « noblesse »,

ajoute 4 son tour: « On trouverait dif- | est également
fermier, ou un com-june royauté. Mais il lui est assez in-
plus ou moins, |différent de prendre ailleurs ce rouage

ficilement un c
mercant qui ne soit,
un lettré ou un penseur. Non seule-

ment tous sont capables de remplirjentendu, q

impropre a4 produire

qui lui manque, @ la condition, bier
ue ce rouage supérieur fonc~

leur devoir politique de se/f-govern-|tionnera de fagon a ne pas les géner.

ment mais tous ont tant soit peu idé-
alisé leur vie. »

On sait, ou plutét oh ne sait pas
assez, que la Norvége est Ja terre clas-
sique de l’anglo-saxonnisme. Je signa-
lais l'autre jour la part restreinte des
préoccupations politiques dans cette
nation et ce trait m’a servi pour dé-
montrer victorieusement que, contrai-
rement aux idées généralement adop-
tées, le développement des fac
individuelles ne s’accomplit avec suc-
cés qu’a la condition de l’indépe
dance de l’individu vis-a-vis du grou-
e éducateur. Jene puis résister au
plaisir de renforcer cette observation
par le passsage suivant d'une chroni-
que écrite par M. Gabriel d’Azambuja
lors du divorce politique survenu en-
tre la Norvege et la Suede :

« Ce n’est pas précisément un joug
qu’a secoué fla Norvege en se sépa-
rant de la ‘Suede. L’émancipation de
la premiere, en réalité, n’avalt pas be-
soin de s’accomplir. Elle était toute
faite. Les Norvéyiens n'ont fait que chan-
ger, si ’on nous passe expression, la
piece décorative qui dominait leur édifi-
ce social. Pratiquement, rien nest chan-

é. La Norvége n’a rien enlevé a la
Suéde, et les Suédois ont ea le bon
sens de le comprendre. Seul, le roi
de Suéde a perdu un titre. [Il nena
plus qu’un au li

« Mais, chose intéres ; t
tater: en cessant d’étre les sujets d’un
roi qui avait pour eux ’inconvénient
@’étre en méme temps rol de Suéde,
les Norvégiens ont senti le besoin de
remplacer ce titulaire de la royauté.
Et, en sentant ce besoin, ils ont jégale-

impuissance a constiluer

par eux-mémes ce genre d’organisme.

eu d’en avoir deux.| pas d'illetirds, pas de mendiants,
sante a cons-}de vagabonds ! La durée de Ia vie

«Les Norvégiens, détachés de la
Suéde, se sont donc adressés au Dane-
mark, de qui la Norvége releva
pendant de longs siecles et qui, fui,
grace aux rejetonsdes Odiniques, grace
ala pénétration de la féodalité dans
cette région contigué a lAllemagne,
possede une veritable aristocratie.
On prince danois a donc été invité a
s’asseoir sur le trone de Norvevge, c’est-

ultés|a-dire a devenir le persunnag: visible,

imposant, distingué, @ qui les gouwverne-

n-« ments Erangers puissent s’a resser lors-

qwils voudront parler da la Noorveye et
qui par son aptitude plus yrande aux
relutions internationales, puisse défendre
au dehors les intércts du pays.

« Le petit-fils du roi de Danemark
a donc été accueilli avec honneur et
sympathie dans ce pays de petites
gens ot tous les hommes sunt égaus en-
tre euc. On compte sur lui pour don-
ner a la Norvege l’avantage de faire
figure parmi les nations, mais il est
sous-entendu qwil devra respecter les
antiques franchises @un pays qui est le
berceau de l’indépendance individuclle
moderne et des plus fécondes initiatives

privées. »

M.* Paul Descamps achéve le trait
en s’écriant: « Quel peuple est plus
heureux que le Norvégien °? La cri-
minalité y atteint son minimum;
as
ue
maine y atteint son maximum. La fem-
me est respectée et honoree...
puis des siécles, on n’vy connalt les
conflits armés que de nom. Heureux
les peuples qui n’ont pas d'histoire !»

J’ai_ ouvert cette parenthése au
sujet de la Norvége et de |’Anglieterre
pour faire ressortir que dans les socié-



ee el

tés a formation particulariste, le ni-
veau moral et intellectuel est sensi-
blement plus élevé que dans les socié-
tés A formation communautaire, en
dépit de cette circonstance que dans
celles-ci l'éducation .supérieure est
plus géneralisée et qu’elles visent
surtout ase constituer une puissan-
ce intellectuelle.

Cette puissanceintellectuelle ne sau-
rait mieux se retrouver qu’en France
et Vune de ses plus incontestables
incarnations est M. JulesLemaitre. Or,
voici comment aux yeux de cet écri-
vain apparait l’ceuvre sociale de M.
Demolins et de ses collaborateurs.

La piéce de résistance de la biblio-
theque sociale est le livre intitulé:
«A quoi tient la supériorité des Anglo-
Saxons ? » C’est. me disait l’autre jour
Féquiére, le maitre-livre, l’ouvrage-type
Eugene Roylappelle «le livrede che-
vet »- Au sujet dece livre Jules Le-
Maitre a publié, ce qui suit sous le
titre de : Opinions ad répadre :

«Il est probable que l'enseignement
des langues mortes et des littératures
antiques a de quoi Clever l’esprit, for-
mer le gout et ie style : mais 71 est in-
contestable qwil ne produit cet effet,
que sur un daciéme, envtron, de nos en-
fants ; et je crains quil ne soit déci-
dément absurde d’enseigner a tous ce
quine peut profiter quw’a unes?t petite mi-
norité. Neuf fois sur dix, rien n'est plus
vide, plus superflu, plus pres du néant
qu’un « bachelier és-lettres. » Il n’est
pas vrai que, d’avoir ma! traduit des
fragments des beaux livres grecs et
latins « il lui en reste toujours quel-
que chose, » comme on le dit avec
complaisance. Il ne lui en reste rien
du tout, et nous le savons bien. J/ lui
aurait été plus profitable d@’ apprendre
nimporte quoi, fat-ce unmétier manuel,
que de faire semblant d’apprendre ce
qu’on a tenté de lui enseigner. .. . Le
bachelier vulgaire, qui, non content
de ne rien savoir d’utile pour le pré-
sent, a employé huit années ane pas
comprendre ce qui fut beau dans un
tres lointain passé, est wn éire dune
constitution saugrenue, un étre ridicule
ensoi. Il serait tres bon de ruiner,
dans l’esprit des famil’es francaises,
le prestige navrant du bachelier es-let-
tres. »

Je continuerai demain cet exposé
des opinions en finissant de faire con-
naitre celle de Jules Lemaitre et en
reproduisant celle de Francois Coppee.

PAINS DIVERS

Grand Concert

C’est samedi prochain 25 Mai courant
qu’1ura lieu au rcle de_ Port-au-Prince,
48 heures du soir le grand concert récital
de piano donné par l’artiste JusTIN Euie,
du Conservatoire de Paris.

La musique du Palais fera entendre quel-

ues uns de ses plus beaux morceaux et
le maestro O. Jeanty exécutera un grand
solo de concert qui sera accompagné par
Justin -Elie.





On trouvera les cartes au Prix de Trois
gourdes A VHotel Bellevue, 1 l’Hotel de
France et chez Fatton et Elie.

A Carrefour

La ligne de Carrefour est presque termi-
née et la Compagnie P. t. S. en fixera
bientét Pinauguration officielle en méme
temps qu’on posera le premier rail de a
ligne de Léogane.

A ce sujet M. Tippenhauer prepare une
jolie féte champétre of Von célébrera cet
heureux événement.

Le Colonel E. Nadreau

Hier a été installé provisoirement en qua-
jité de commandant de !a_ Place de Port-
au-Prince, le colonel Emmanuel Nadreau,
aide-de-camp actif de S. E. le Président
d’Haiti.

~—=Nos compliments.

Senat

Le Sénat n’a pas travaillé hier faute de
majorité. Un procés-verbal de non lieu a
été dressé.

Docteur Furniss

Hier par le steamer « Prins Willem III »
de la ligne hollandaise est retourné le Dr
Furniss, ministre plénipotentiaire des Erats-
Unis.

Noas lui souhaitons la bienvenue.

Retour de Jamestown

Par le hollandais d’hier sont arrivés le
colonel Larortue, le commandant Laraque
et le capitaine Auguste qui étaient allés a
Jamestown en mission militaire représen-
ter Haiti, a la granderevue organisée 4 1’oc-
casion de l’ouverture de Il’exposition.
RENSEIGNEMENTS

METEOROLOGIQUES

Observatoire

DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Marp! 21 Mat

Barométre 4 midi 761,4
minimum 23,7
Température\minimam 33,5

Moyenne diurne de la température 26,9

Le ciel a été nuageux toute la journée
et s'est couvert 46 heures. Les strato-cu-
mulus de E. Les taux cirrus de W. Pluies
d’orage 47h. 5m. et Aroh. du soir. Total de
lapluie: 31’6 millimétres. La brise de mera
ate réguliére. Maximum de la vitesse du
vent: 6 métres par seconde. Le baromé-
tre est 4 peu prés_ stationnaire. Quelques
mouvements microsismiques depuis 3 heu-
res du matin. Direction dominante : NW.

J. SCHERER
Avis

Durant mon absence a’ Haiti Monsieur
‘ RICCO est charge de ma procura-
ion. :
Port-au-Prince, fe 29 Avril 1907.

L. EISENSTEIN

Fermeture de la malle
Les dépéches poar St Marc. New-York
et l'Europe par le steamer « PRINS WIL -
LEM II » seront fermées vendredi 24 du
cOu-rant a midi trés précises.
Port-au-Prince, le 22 Mai 1907.

1iBel

DEJEUNER DU 22MA]
MIDI A 2 HEURES

Prix : G. 2.50

Saucissor. de Lyon
Foie de veau a I’Italienne
Langue de veau au chou

Cotelettes de mouton papillottes

Pois congo en sau Haricots rouges au lard

Riz blanc au gras

Plum-cake
Fruits

Café
1/2 Vin

TRIBUNE DU “ MATIN’

Un ami, revenu de St-Marc, nous
disait dans quel mauvais état se trov.
vent les routes publiques de cet ar.
rondissement.

En etfet depuis une trentaine d’an-
nées on ne s’en était pas occupé
Méme dans la bonne saison on ne
peut voyager facilement sans _ s’expo-
ser ase jeter dans des Casse-cou, dans
des fossés trés profonds. Tout ced
est di aux nombreuses bréches faites
par l’Artibonite.

Derni¢rement le commandant «
Arrondissement du lieu a fait répe
rer les digues de Duclas sur une hav-
teur de sept pieds et de trois kilomé
tres de distance, travaux gigantesques
qui ont valu au sympathique et infe
tigable général Piquion ladmiratioa,
générale de tous ceux qai ont visit
ces nouvelles digues. Il est 4 souhe
ter que les grands pouvoirs pubic
fassent le nécessaire pour réparer le
digues de Bertrand, Féri, Duclos, Bu
riere-bouteille, etc, dont les breche
occasionnent des dégats_ extraord-
naires pendant la saison pluvieuse.

Jal VU.

‘Nouvelles Etrangeres



1
|





DEPECHES RECUES CE MATIN.



ST-PEFERSBOURG.— Le «Slovo» a
nonce la conclusion imminente d’ac-.
cords entre la Russie, PAngleterre @
le Japon; il déclare que ces traités
ront signés d’ici deux ou tris sem
nes. Le «Russ» se félicite de la pam
ticipation de ta Russie aux entents
anglo-franco-japonaises. se

T PRERSDOURG.— Un mandat d ar.
restation a été lancé contre Nicol#
Lenry, membre du Congrés socialis®
démocratique, qui tient actuellemen
ses assises 4 Londres, pour crime °"
haute trahison. Les membres de *
Douma expriment toute leur indigo®
tion a l’occasion du complot contre





vie du Tsar, du grand-duc Nicolas et
du Président de la Douma, M. Stolypi-
ne, qui heureusement fut découvert a

temps.














































LIGNE HOLLANDAISE

New-YorK. — Forte baisse hier et], Le steamer e PRINS WILLEM II »at-
aujourd’hui 4 la Bourse des valeurs|‘eada du sud vendredi, 24 courant, lais-
financieres. Le général Kuroki et sa|8¢T@le méme jour pour Saint-Marc et

New-York, prenant ia maile et tes pas-

suite se rendront demain 4 Boston,
sagers pour New-York et l'Europe.
eo °

pour y visiter VUniversité Haaward.

BERLIN. — Une dépéche de Saloni-
que a la « Frankfurtzeitung » annon-
ce qu’un détachement de troupes tur-
ques captura le 19 Mai la plus forte
position des bandes bulgares dans la
région du lac Yenidge, les bulgares
perdeérent 350 hommes et les turcs 7
hommes.

New-YORK.— Le croiseur francais
« Victor Hugo » est arrivé ici aujour-
d’bui ; la gréve des ouvriers du port
continue.

SHANGHAI.— Le croiseur francais
« Chanzy » s’est 6choué dans le voi-
sinage des ftles de l’archipel des Chou-
san, il est dans-une position critique;
des secours lui ont été envoyés d'ici.

Paris.— Le Secrétaire! de la Com-
pagnie Générale Transatlantique dit

u’il n’est nullement question de trans-
férer, du Havre 4 Brest, le point de dé-
part des faquebots de la Compagnie
affectés ala ligne de New-York. Il ajou-
te que le Lut de la visite 4 Brest des
fonctionnaires de la Compagnie a été
de s’'assurer des commodités que ce
port offrirait comme escale, afin d’a-
bréger la traversée pour les _ passa-
gers qui le désirent.

PERPIGNAN. - Une’ manifestation
monstre ala quelle ont pris part 180.
000 personnes a eu lieu ici aujourd’ hui
Apres un défilé dans les rues de la
ville, des orateurs ontréclamé l’action
immédiate du gouvernement pour met-
tre fin 4 la fraude des vins. Des déta-
chements de cavalerie et d’infanterie
étaient tenus préts a4 intervenir en cas
de désordres, mais leur intervention
n’a pas été nécessaire.

Paris.— Turpin, le célebre inven-
teur de la mélinite, qui, il y une dou-
zaine d’années, fut condamné a cing
ans de prison pour avoir divulgué des

- secrets militaires 4 une puissance é-
trangere, vient de faire appel auprés
dela cour de Cassation pour obtenir
larévision de son procés.

Opessa.— Le chef de la police et 2
agents (principaux 4 la sureté furent
misen pieces ce matin 4 la suite de
Yexplosion d’une machine infernale
placée dans le bureau central de la po-
lice ; 7 autres personnes furent griéve-
ment blessés. Cette machine fut ap-
portée dans ce bureau par deux hom-
mes et une jeune fille. Cette dernier
put s’échapper, les deux hommes fu-
rent capturés aprés avoir été blessés.

*

Le steamer « PRINS FREDERIK-
HENDRIK» attendu de New-York rie se-
ra pas iciavant le premier juin prochain.

Port-au-Princ, le 22 Mai 19J7.

| GERLACH & Co,

AGENTS.

Service Hydrauligue

L’'ADMINISTRATION DU
SERVICE HYDRAULIQUE

informe ses abonnés que dans le
but deréaliser de suffisantes recettes
pour la construction du nouveau
réservoir de la “section sud ,, elle
est autorisée par la dépéche du
Secrétaire d’Etat des Travaux pu-
blics au No 347, en date du 16 cou-
rant, a frapper tous les propriétaires
debassins alimentés par le service
hydraulique d’une surtaxe @’uns
gourde en sus de leurs taxes men-
suelles, et ce a partir du ler juin
1907. -° sae





Port-au-Prince, 20 Mai 1907.
Le Directeur,
E. ULYSSE.

Francisco DESUSE _

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pot un grand stock,— pour la vente
en gros et détail,— de chaussures en
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de l’intérieur pourront étre exécutées
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Le steamer « ASCANIA » est altendu
demain 4 midi pour repertir probable-

ment le méme soir pour Kingston di- SPECIALITE :
rectement. : Agrandissements au photo crayon.
Port-au-Prince, 22 Mai 1907. Reproductions.
G. KEITEL & Co, Nouveautés

AGENTS. Prix modérés.

. Avis .

L’administration de la Revue du
« PETIT-HAITIEN » avise Messieurs
les abonnés récalcitrants ([ls sont en
trés grand nombre a Port-au-Prince )
qu’& partir de ce mois leurs abonne-
ments seront supprimés, s’ils ne se
pressent de se mettre en régie avec elle,
et les prie de vouloir bien lui retourner
tous les numéros qui ieur auront été
adressés.

Maison F. BRUNES.
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Dirigée par

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Ancien membre de la Societé Philun-
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MERCREDI, 22 MAI 1907.







LE MATIN

ABONNEMENTS :
PAR MOIS 4 GOURDE.

fepantemeNTs & ETRANGER :

Frais de poste en sus.

QUO TIDIE IV

DIRECTEUR:

Clément Magloire



REDACTION-ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45-

LE NUMERO A() CENTIMES.

Les abonnements partent du rer.et
du 15 de chaque mois et sont paya-
bles davance

9

Les manuscrits inséres OU Non ne son
pas remis.



Pour tout ce qui concerne YAaministration du Journal, s’adresser 4 M. Arthur ISIDORE.

SCIENCE SOCIALE

Jules TLlermaitre

Je veux aujourd’hui produire l’opi-
nionde quelques personnalités fran-
eaises que l’intellectualité la plus pure
distingue, sur la valeur des idées que
répandent en France M. Demolins et
ses co!laborateurs et auxquelles je me
propos? bien modestement de faire ici
écho. Ces idées sont si solidement
protévées et défendues par |’évidence
et le bou seus— telle que le serait
une place par d’inexpugnables forte-
resses— qu’on n’ose les attaquer de
front, faute de pouvoir le faire avec
des armes invincibles. Mais la _puis-
sauce intellectuelle, se sentant ébran-
lée, ronronne et gronde ; sa_révolte
est encore sourde et aux idolatres de
son culte elle indique déja du doigt

’ennemi implacable et indigne de mé-]p

nazements qu’apparait Vapdtre im-
portun des nouvelles et fortes idées
sociales.

Jeme suis pourtant sutfisament ex-
pliqué sur le réle décoratif de lélite
intellectuelle au sein d’une nation et
Sur le danger, largementdémontré par
le spectacle de Vinfériorité sociale de
certaines ‘communautés, de générali-
ser le systeme de développer a l’ex-
cés la culture supérieure des esprits.
U ne faudrait pas toutefois se Mater de
croire que dans les pays ow existe la
prédominance des professions usuel-
es, instruction générale soit
inoins grande ou plus négligée. Ce
qui est moindre, ‘c’est I’étendue de
Vélite intellectuelle, ce point étant lar-
gement compensé par Ia diffusion plus
grande de l'instruction générale et
moyenne. Je lis sous fa plume d’un
Voyageur célébre: « Tout le monde
ait tire en Angleterre, ¢f tout le mon-
villas Il n’est pas de petlt savetier de
mo ee Gui n’ait 8a bibliothéque ou au
sone uelques livres sur la table de
la bac ee olr. Il faut bien en exemp

asse classe de Londres, mais c'est

ter | went senti leur

ad

la un peuple & partet qui ne se re-)



« C’est que la royauté, en Norveége,

trouve dans aucune autre partie dujn’a guére pour fonction que de repré-

pays...
de plus,
une bibliotheque publique qui
fournit, pour la somme d’
par an,

autant de romans quw il peut|teurs isolés,

Tout anglais a sa bibliothéque ;|senter le pays dans ses_ relations ex-
il est généralement abonné ajtérieures. C'est un organe de luxe et

lui] @’tncarnation diplomatique. Un peuple
une guinée|jissu de pécheurs et de petits cultiva-

impropre a produire ce

en digérer. » Miss Harriet Martineau] que nous appelons une « noblesse »,

ajoute 4 son tour: « On trouverait dif- | est également
fermier, ou un com-june royauté. Mais il lui est assez in-
plus ou moins, |différent de prendre ailleurs ce rouage

ficilement un c
mercant qui ne soit,
un lettré ou un penseur. Non seule-

ment tous sont capables de remplirjentendu, q

impropre a4 produire

qui lui manque, @ la condition, bier
ue ce rouage supérieur fonc~

leur devoir politique de se/f-govern-|tionnera de fagon a ne pas les géner.

ment mais tous ont tant soit peu idé-
alisé leur vie. »

On sait, ou plutét oh ne sait pas
assez, que la Norvége est Ja terre clas-
sique de l’anglo-saxonnisme. Je signa-
lais l'autre jour la part restreinte des
préoccupations politiques dans cette
nation et ce trait m’a servi pour dé-
montrer victorieusement que, contrai-
rement aux idées généralement adop-
tées, le développement des fac
individuelles ne s’accomplit avec suc-
cés qu’a la condition de l’indépe
dance de l’individu vis-a-vis du grou-
e éducateur. Jene puis résister au
plaisir de renforcer cette observation
par le passsage suivant d'une chroni-
que écrite par M. Gabriel d’Azambuja
lors du divorce politique survenu en-
tre la Norvege et la Suede :

« Ce n’est pas précisément un joug
qu’a secoué fla Norvege en se sépa-
rant de la ‘Suede. L’émancipation de
la premiere, en réalité, n’avalt pas be-
soin de s’accomplir. Elle était toute
faite. Les Norvéyiens n'ont fait que chan-
ger, si ’on nous passe expression, la
piece décorative qui dominait leur édifi-
ce social. Pratiquement, rien nest chan-

é. La Norvége n’a rien enlevé a la
Suéde, et les Suédois ont ea le bon
sens de le comprendre. Seul, le roi
de Suéde a perdu un titre. [Il nena
plus qu’un au li

« Mais, chose intéres ; t
tater: en cessant d’étre les sujets d’un
roi qui avait pour eux ’inconvénient
@’étre en méme temps rol de Suéde,
les Norvégiens ont senti le besoin de
remplacer ce titulaire de la royauté.
Et, en sentant ce besoin, ils ont jégale-

impuissance a constiluer

par eux-mémes ce genre d’organisme.

eu d’en avoir deux.| pas d'illetirds, pas de mendiants,
sante a cons-}de vagabonds ! La durée de Ia vie

«Les Norvégiens, détachés de la
Suéde, se sont donc adressés au Dane-
mark, de qui la Norvége releva
pendant de longs siecles et qui, fui,
grace aux rejetonsdes Odiniques, grace
ala pénétration de la féodalité dans
cette région contigué a lAllemagne,
possede une veritable aristocratie.
On prince danois a donc été invité a
s’asseoir sur le trone de Norvevge, c’est-

ultés|a-dire a devenir le persunnag: visible,

imposant, distingué, @ qui les gouwverne-

n-« ments Erangers puissent s’a resser lors-

qwils voudront parler da la Noorveye et
qui par son aptitude plus yrande aux
relutions internationales, puisse défendre
au dehors les intércts du pays.

« Le petit-fils du roi de Danemark
a donc été accueilli avec honneur et
sympathie dans ce pays de petites
gens ot tous les hommes sunt égaus en-
tre euc. On compte sur lui pour don-
ner a la Norvege l’avantage de faire
figure parmi les nations, mais il est
sous-entendu qwil devra respecter les
antiques franchises @un pays qui est le
berceau de l’indépendance individuclle
moderne et des plus fécondes initiatives

privées. »

M.* Paul Descamps achéve le trait
en s’écriant: « Quel peuple est plus
heureux que le Norvégien °? La cri-
minalité y atteint son minimum;
as
ue
maine y atteint son maximum. La fem-
me est respectée et honoree...
puis des siécles, on n’vy connalt les
conflits armés que de nom. Heureux
les peuples qui n’ont pas d'histoire !»

J’ai_ ouvert cette parenthése au
sujet de la Norvége et de |’Anglieterre
pour faire ressortir que dans les socié-
ee el

tés a formation particulariste, le ni-
veau moral et intellectuel est sensi-
blement plus élevé que dans les socié-
tés A formation communautaire, en
dépit de cette circonstance que dans
celles-ci l'éducation .supérieure est
plus géneralisée et qu’elles visent
surtout ase constituer une puissan-
ce intellectuelle.

Cette puissanceintellectuelle ne sau-
rait mieux se retrouver qu’en France
et Vune de ses plus incontestables
incarnations est M. JulesLemaitre. Or,
voici comment aux yeux de cet écri-
vain apparait l’ceuvre sociale de M.
Demolins et de ses collaborateurs.

La piéce de résistance de la biblio-
theque sociale est le livre intitulé:
«A quoi tient la supériorité des Anglo-
Saxons ? » C’est. me disait l’autre jour
Féquiére, le maitre-livre, l’ouvrage-type
Eugene Roylappelle «le livrede che-
vet »- Au sujet dece livre Jules Le-
Maitre a publié, ce qui suit sous le
titre de : Opinions ad répadre :

«Il est probable que l'enseignement
des langues mortes et des littératures
antiques a de quoi Clever l’esprit, for-
mer le gout et ie style : mais 71 est in-
contestable qwil ne produit cet effet,
que sur un daciéme, envtron, de nos en-
fants ; et je crains quil ne soit déci-
dément absurde d’enseigner a tous ce
quine peut profiter quw’a unes?t petite mi-
norité. Neuf fois sur dix, rien n'est plus
vide, plus superflu, plus pres du néant
qu’un « bachelier és-lettres. » Il n’est
pas vrai que, d’avoir ma! traduit des
fragments des beaux livres grecs et
latins « il lui en reste toujours quel-
que chose, » comme on le dit avec
complaisance. Il ne lui en reste rien
du tout, et nous le savons bien. J/ lui
aurait été plus profitable d@’ apprendre
nimporte quoi, fat-ce unmétier manuel,
que de faire semblant d’apprendre ce
qu’on a tenté de lui enseigner. .. . Le
bachelier vulgaire, qui, non content
de ne rien savoir d’utile pour le pré-
sent, a employé huit années ane pas
comprendre ce qui fut beau dans un
tres lointain passé, est wn éire dune
constitution saugrenue, un étre ridicule
ensoi. Il serait tres bon de ruiner,
dans l’esprit des famil’es francaises,
le prestige navrant du bachelier es-let-
tres. »

Je continuerai demain cet exposé
des opinions en finissant de faire con-
naitre celle de Jules Lemaitre et en
reproduisant celle de Francois Coppee.

PAINS DIVERS

Grand Concert

C’est samedi prochain 25 Mai courant
qu’1ura lieu au rcle de_ Port-au-Prince,
48 heures du soir le grand concert récital
de piano donné par l’artiste JusTIN Euie,
du Conservatoire de Paris.

La musique du Palais fera entendre quel-

ues uns de ses plus beaux morceaux et
le maestro O. Jeanty exécutera un grand
solo de concert qui sera accompagné par
Justin -Elie.





On trouvera les cartes au Prix de Trois
gourdes A VHotel Bellevue, 1 l’Hotel de
France et chez Fatton et Elie.

A Carrefour

La ligne de Carrefour est presque termi-
née et la Compagnie P. t. S. en fixera
bientét Pinauguration officielle en méme
temps qu’on posera le premier rail de a
ligne de Léogane.

A ce sujet M. Tippenhauer prepare une
jolie féte champétre of Von célébrera cet
heureux événement.

Le Colonel E. Nadreau

Hier a été installé provisoirement en qua-
jité de commandant de !a_ Place de Port-
au-Prince, le colonel Emmanuel Nadreau,
aide-de-camp actif de S. E. le Président
d’Haiti.

~—=Nos compliments.

Senat

Le Sénat n’a pas travaillé hier faute de
majorité. Un procés-verbal de non lieu a
été dressé.

Docteur Furniss

Hier par le steamer « Prins Willem III »
de la ligne hollandaise est retourné le Dr
Furniss, ministre plénipotentiaire des Erats-
Unis.

Noas lui souhaitons la bienvenue.

Retour de Jamestown

Par le hollandais d’hier sont arrivés le
colonel Larortue, le commandant Laraque
et le capitaine Auguste qui étaient allés a
Jamestown en mission militaire représen-
ter Haiti, a la granderevue organisée 4 1’oc-
casion de l’ouverture de Il’exposition.
RENSEIGNEMENTS

METEOROLOGIQUES

Observatoire

DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Marp! 21 Mat

Barométre 4 midi 761,4
minimum 23,7
Température\minimam 33,5

Moyenne diurne de la température 26,9

Le ciel a été nuageux toute la journée
et s'est couvert 46 heures. Les strato-cu-
mulus de E. Les taux cirrus de W. Pluies
d’orage 47h. 5m. et Aroh. du soir. Total de
lapluie: 31’6 millimétres. La brise de mera
ate réguliére. Maximum de la vitesse du
vent: 6 métres par seconde. Le baromé-
tre est 4 peu prés_ stationnaire. Quelques
mouvements microsismiques depuis 3 heu-
res du matin. Direction dominante : NW.

J. SCHERER
Avis

Durant mon absence a’ Haiti Monsieur
‘ RICCO est charge de ma procura-
ion. :
Port-au-Prince, fe 29 Avril 1907.

L. EISENSTEIN

Fermeture de la malle
Les dépéches poar St Marc. New-York
et l'Europe par le steamer « PRINS WIL -
LEM II » seront fermées vendredi 24 du
cOu-rant a midi trés précises.
Port-au-Prince, le 22 Mai 1907.

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Foie de veau a I’Italienne
Langue de veau au chou

Cotelettes de mouton papillottes

Pois congo en sau Haricots rouges au lard

Riz blanc au gras

Plum-cake
Fruits

Café
1/2 Vin

TRIBUNE DU “ MATIN’

Un ami, revenu de St-Marc, nous
disait dans quel mauvais état se trov.
vent les routes publiques de cet ar.
rondissement.

En etfet depuis une trentaine d’an-
nées on ne s’en était pas occupé
Méme dans la bonne saison on ne
peut voyager facilement sans _ s’expo-
ser ase jeter dans des Casse-cou, dans
des fossés trés profonds. Tout ced
est di aux nombreuses bréches faites
par l’Artibonite.

Derni¢rement le commandant «
Arrondissement du lieu a fait répe
rer les digues de Duclas sur une hav-
teur de sept pieds et de trois kilomé
tres de distance, travaux gigantesques
qui ont valu au sympathique et infe
tigable général Piquion ladmiratioa,
générale de tous ceux qai ont visit
ces nouvelles digues. Il est 4 souhe
ter que les grands pouvoirs pubic
fassent le nécessaire pour réparer le
digues de Bertrand, Féri, Duclos, Bu
riere-bouteille, etc, dont les breche
occasionnent des dégats_ extraord-
naires pendant la saison pluvieuse.

Jal VU.

‘Nouvelles Etrangeres



1
|





DEPECHES RECUES CE MATIN.



ST-PEFERSBOURG.— Le «Slovo» a
nonce la conclusion imminente d’ac-.
cords entre la Russie, PAngleterre @
le Japon; il déclare que ces traités
ront signés d’ici deux ou tris sem
nes. Le «Russ» se félicite de la pam
ticipation de ta Russie aux entents
anglo-franco-japonaises. se

T PRERSDOURG.— Un mandat d ar.
restation a été lancé contre Nicol#
Lenry, membre du Congrés socialis®
démocratique, qui tient actuellemen
ses assises 4 Londres, pour crime °"
haute trahison. Les membres de *
Douma expriment toute leur indigo®
tion a l’occasion du complot contre


vie du Tsar, du grand-duc Nicolas et
du Président de la Douma, M. Stolypi-
ne, qui heureusement fut découvert a

temps.














































LIGNE HOLLANDAISE

New-YorK. — Forte baisse hier et], Le steamer e PRINS WILLEM II »at-
aujourd’hui 4 la Bourse des valeurs|‘eada du sud vendredi, 24 courant, lais-
financieres. Le général Kuroki et sa|8¢T@le méme jour pour Saint-Marc et

New-York, prenant ia maile et tes pas-

suite se rendront demain 4 Boston,
sagers pour New-York et l'Europe.
eo °

pour y visiter VUniversité Haaward.

BERLIN. — Une dépéche de Saloni-
que a la « Frankfurtzeitung » annon-
ce qu’un détachement de troupes tur-
ques captura le 19 Mai la plus forte
position des bandes bulgares dans la
région du lac Yenidge, les bulgares
perdeérent 350 hommes et les turcs 7
hommes.

New-YORK.— Le croiseur francais
« Victor Hugo » est arrivé ici aujour-
d’bui ; la gréve des ouvriers du port
continue.

SHANGHAI.— Le croiseur francais
« Chanzy » s’est 6choué dans le voi-
sinage des ftles de l’archipel des Chou-
san, il est dans-une position critique;
des secours lui ont été envoyés d'ici.

Paris.— Le Secrétaire! de la Com-
pagnie Générale Transatlantique dit

u’il n’est nullement question de trans-
férer, du Havre 4 Brest, le point de dé-
part des faquebots de la Compagnie
affectés ala ligne de New-York. Il ajou-
te que le Lut de la visite 4 Brest des
fonctionnaires de la Compagnie a été
de s’'assurer des commodités que ce
port offrirait comme escale, afin d’a-
bréger la traversée pour les _ passa-
gers qui le désirent.

PERPIGNAN. - Une’ manifestation
monstre ala quelle ont pris part 180.
000 personnes a eu lieu ici aujourd’ hui
Apres un défilé dans les rues de la
ville, des orateurs ontréclamé l’action
immédiate du gouvernement pour met-
tre fin 4 la fraude des vins. Des déta-
chements de cavalerie et d’infanterie
étaient tenus préts a4 intervenir en cas
de désordres, mais leur intervention
n’a pas été nécessaire.

Paris.— Turpin, le célebre inven-
teur de la mélinite, qui, il y une dou-
zaine d’années, fut condamné a cing
ans de prison pour avoir divulgué des

- secrets militaires 4 une puissance é-
trangere, vient de faire appel auprés
dela cour de Cassation pour obtenir
larévision de son procés.

Opessa.— Le chef de la police et 2
agents (principaux 4 la sureté furent
misen pieces ce matin 4 la suite de
Yexplosion d’une machine infernale
placée dans le bureau central de la po-
lice ; 7 autres personnes furent griéve-
ment blessés. Cette machine fut ap-
portée dans ce bureau par deux hom-
mes et une jeune fille. Cette dernier
put s’échapper, les deux hommes fu-
rent capturés aprés avoir été blessés.

*

Le steamer « PRINS FREDERIK-
HENDRIK» attendu de New-York rie se-
ra pas iciavant le premier juin prochain.

Port-au-Princ, le 22 Mai 19J7.

| GERLACH & Co,

AGENTS.

Service Hydrauligue

L’'ADMINISTRATION DU
SERVICE HYDRAULIQUE

informe ses abonnés que dans le
but deréaliser de suffisantes recettes
pour la construction du nouveau
réservoir de la “section sud ,, elle
est autorisée par la dépéche du
Secrétaire d’Etat des Travaux pu-
blics au No 347, en date du 16 cou-
rant, a frapper tous les propriétaires
debassins alimentés par le service
hydraulique d’une surtaxe @’uns
gourde en sus de leurs taxes men-
suelles, et ce a partir du ler juin
1907. -° sae





Port-au-Prince, 20 Mai 1907.
Le Directeur,
E. ULYSSE.

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Le steamer « ASCANIA » est altendu
demain 4 midi pour repertir probable-

ment le méme soir pour Kingston di- SPECIALITE :
rectement. : Agrandissements au photo crayon.
Port-au-Prince, 22 Mai 1907. Reproductions.
G. KEITEL & Co, Nouveautés

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L’administration de la Revue du
« PETIT-HAITIEN » avise Messieurs
les abonnés récalcitrants ([ls sont en
trés grand nombre a Port-au-Prince )
qu’& partir de ce mois leurs abonne-
ments seront supprimés, s’ils ne se
pressent de se mettre en régie avec elle,
et les prie de vouloir bien lui retourner
tous les numéros qui ieur auront été
adressés.

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L. HODELIN

Ancien membre de la Societé Philun-
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Me. Charles MILLERY, avocat.
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