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- https://ufdc.ufl.edu/UF00081213/00032
Material Information
- Title:
- Le Matin
- Place of Publication:
- Port-au-Prince Haiti
- Publisher:
- [s.n.]
- Creation Date:
- May 8, 1907
- Frequency:
- daily
- Language:
- |||
Subjects
- Subjects / Keywords:
- Newspapers -- Haiti ( lcsh )
- Genre:
- newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
- Coordinates:
- -72.2803802891673 x 18.5142993036392
Record Information
- Source Institution:
- University of Florida
- Holding Location:
- Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
- Rights Management:
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- Resource Identifier:
- 000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )
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4° ANNEE, N° 32.
PORT-AU-PRINCE (naiti) -
MERCREDI,& MAI 1907.
LE MATIN
ABOMNEMENTS :
PAR MOIS A GOURDE.
DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.
Quo TIDiIiEIN
Dmacrevr:
REDACTION.ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.
LE NUMERO 4 ()- cENTIMES.
, Les abonnements partent du rer.et
du 15 de chaque mois et sont pefye-
bles d’avance
Les manuscrits insérés ou non pe sont
pas remis.
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser a2 M. Arthur ISIDORE.
SUT [a « Lysistrata »
Pendant ces deux derniers jours,
l’unique, le passionnant sujet de préoc-
cupation et de conversation de |a ville
a été la présence ici de M. James Gor-
don Bennett, un des plus magnifiques
Rois dujournalisme qui au cours d’un
périple souverainement élégant quiil
accomplit autour des Antilles sur son
yacht de plaisarce, la « Lysistrata »
a fait relache dans cette rade.
Un de nos collaborateurs vous a dit
en termes excellents dans notre nu-
méro d’avant-hier quel réve de faste
merveilleux et sobre, quel esprit de
supréme contort ont présidé a la cons-
truction et & laménagement de ce
Palais flottant of le multimillionnaire
américain puissant par la_ fortune et
puissant comme guide de l’opinion u-
niverselle est encore dans son Homme
en quelque mer de quelque partie du
monde qu’il se trouve.
Quand il y a decela plus d’un_ de-
mi siécle, le champion de régates New-
Yorkaises ramait dans son humble ca-
not, le torse nu et baigné de sueur
sous Vardeur du soleil d’été ; quand
plus tard, au cours de la guerre de
Sécession, il se faisait tatouer sur le
bras un Hibou, oiseau cher 4 Pallas
et « dont la vue perce Vabscurité la plus
profonde,» présuma-t-il un moment la
prestigiease destinée qui l’attendait et
la prépotence que devait un jour ac-
quérir son jageMent 4 lui dans la for-
mation d’un point de vue mondial ? |
_ Imagina-t-il seulement qu’en sa vie
il pourrait aller gn mattre dans ce
nautilus splendide valant plus d'un
million et demi de dollars, codtant
pour son entretien dans les soixante
mille dollars par an et portant dans
sa cale comme lest, des blocs de
marbre grec? Parti du Mole St. Nico-
las 49 heures da matin, la « Lysistra-
ta » arriva ici le méme jour 4 2 heures
aprés-midi avec & son bord un compa-
‘triote & nos, le Député Roche qui
endant quatre heures eut lhonneor
etre ’héte de Bennett.
Ce dernier ainsi qae ses compagnons
de voyage firent visite le lendemain
dimanche, au Président de Ja Répu-
bliqua. L’entrevue futdes plus cordia-
les. Le grand Soldat et le grand jour-
naliste, tous deux, des professiounels
de l’énergie, tous les deux hommes de
types économiques selon le mot de M.
Brooks Adams, se quittérent enchan-
tés l’un de l’autre.
Le jour qui suivit, le vénéral Nord
Alexis, retenu par certaines affaires
importantes ne put accompagner sa
femme rendre a M. Gordon Benett ,la
visite qu’il leur avait faite.
Mais il se fit remplacer par les Mi-
nistres d’Etat et les principaux Secré-
taires de l’office présidentiel. Avant-
hier donc, a 4 heures et quart de l’a-
pres midi deux canots automobliles
échauffant l’un au gaz l’autre au char-
bon se détacheérent de la « Lysistrata»
pour venir pres du grand wharf rece-
voir les invités de M. Bennett.
Le yacht était mouillé a quelque
distance au dela du Fort-Ilet. Pour se
rendre a bord, le canot automobile a
gaz prit juste trois minutes, celui au
charbon prit cing minutes. Pendant
le trajet, un des secrétaire de M. Ben-
nett qui nous accompagnait, avisant
d’énormes bouquets qu’envoyait Ma-
dame Nord aux dames du yacht se
}penche sur ses fleurs etles_respire
voluptueusement. Bien vite, ,il s’excu-
se de vette petite faiblesse en nous di-
sant que pendant le voyage, il n’avait
pas eu l’occasion de voirsouvent d’aus-
si belles Meurs sentant si bon. Et
ayant considéré longuement le Fort-
Ilet ce jeune homme, une vraie tete,
de saxon, une téte de puissance a la
Rudyard Kipling, ala face longue, aux
yeux bigles semblant tendre & se con-
centrer pour ne voir qu’un point et
ne converger que vers un seul but: ce
jeune homme nous dit tout & coup. —
«Tiens, c’est joli ce rocher, trés bien
situé on pourrait établir une station
de bains qui rapporterait beaucoup »
Mais nous parvinmes 4 bord. Trés
aimablement, le distingué yachtman se
tenait au haut de l’escalier de corde
pour recevoir les visiteurs. Ils les con-
duisisit aussitét sur le gaillard d’avant
aménagé en /unc motile fuarent
présentés 4 Mesda Reuter et Lifton
des invitées destinées 4 augmenter la
croisiére de leur grace esquise et de
-leurs sourires.
Apres échange de politesses, apres
que furent transmis les excuses et
les compliments de Monsieur S&S Ma-
dame ‘Nord Alexis, Madame Reuter,
tres distinguée, aimable et empressée
offrit du thé et des gateaux. La mer
étail calme : des petits chiens pomé-
raniens, le museau futé saillant d’un
ébouriffement de poiles noirs ou jau-
nes, roulaient sur fe pont lancant des
abois menus et gentils. Le vent frais
imprégné de salure joint aux vapeurs
du mouét procurérent une légére ani-
mation grace a quoi se plurentet s’ap-
préciérent hdétes et amphytrions.
Notre Directeur qui était de la com-
pagnie offrit alors au Maréchal du jour-
nalisme; le numéro de ce quotidien
contenant notre Welcome au chdtelain
de ‘la « Lysistrata».
Gordon Bennett entre un moment
dans sa cabine, lut l’article et reparut
pour remercier avec vivacité M. Clé-
ment Magloire.
Des lors, il ne cessa de_ sourire
et d’étre aimable.
Le moment était arrivé du tour du
propriétaire. Nous obtinmes des da-
mes qu’elles vidassent avec nous la
derniére coupe... GordonBennet et nous
suivimes le maitre de céans.
I! nous fut donné d’admirer succes-
sivement quatre salles qui lui sont
particulieres.
Un cabinet de travail tres spacieux
oii nous distinguames sur une table,
en bonne place et parmi un monceau
de revues la défense d’éléphant histo-
riée offerte par Stanley au Directeur
du Hérald aprés l’expédition organisée
par ce journal.
Une petite salle d’études ou se trou-
vent quelques livres, de gros tomes de
Dictionnaire et en catre un appareil a
aide duquel Gordon Bennett sait,
nous dit-on, sans se déranger tout ce
qui se passe 4 bord.
Un «isoloir» aux parois revétues de
caoutchouc et au parquet recouvert de
iége.
Enfin un petit salon réservé aux vi-
siteurs pour affaires. La, négligem-
ment posés par terre, deux énormes
crabes en or dont de grosses émerau-
des figurent les yeux.
Nous descendons un escalier. Sur
la cloison en face de la derniére mar-
che, se déploie en bas-relief, un sa-
perbe ornement en étain simulant le
r
onze. Le motif est un fleuve empor-j|q
tant des Penthésilées tarouches aux
beaux membres, échevelées, la bou-
che amoureuse et les yeux guerriers.
Au frontde la plupart des panneaux,
proche du plafond, régnent des sculp-
tures de tous les cinq ordres grecs.
«Ce sont, nous dit Gordon Bennett,
des débris de temples que j’ai trouvés
a Athénes ou dansd’autres iles de l’ar-
chipel. Je les ai fait restaurer par des
artistes notoires et je les ai fait encas-
trer ici. A ce moment l’un de nous lui
demande: « Vous avez du voir jouer
cela a Paris, Lysistrata ? »
—Ah ! oui, Maurice Donnay!... trés
amusant. Mais je me suis épris d’une
plus ancienne Lysistrata, moi; c’est
celle d’Aristophane. »
La visite se poursuit. A chaque tour-
nant d’escalier, une statuette de Mi-
nerve en bronze surgit, casque en té-
te, lance au poing. Tout preés, le Hi-
bou qui voit & travers les ténébres.
L’oiseau symbolique parait partout,
fondu’ en or, fondu en_ bronze;
peint sur les boiseries, ailes éployées,
semblable a une fleur ou figé dans
l’attitude méditative et extatique du vi-
sionnaire.
Nous parvenons devant la cage abri-
tant lappareil de télégraphie sans fil.
Madame Reuter, plus expansive yuesa
compagne, nous apprend que la foudre
heurta la veille au soir Vappareil qui
en la circonstance servit de para-
tonnerre. L’employé ne nous ac-
corde pas un regard; il reste im-
mobile, attentif seulement A son of-
fice; mais sur linvitation du maitre,
il nous informe qu’il communique
avec un navire ala hauteur des Ber-
mudes; il nous donne le degré de
latitude sous lequel passe ce navire,
d’apres ce que lui en dit a linstant
meme son correspondant.
Nous continuons. Voici, retenue par
de puissants cables, tauto de Gordon
Bennett: une magnifique machine fran-
caise a pneu increvable. On ma-
mepuvre devant nous, a lélectricité,
Ul Pplano-pianista dont la caisse est
merveilicusement ouvrée. Nous par-
venons devant une petite étable ot
sont paryquces deux vaches & cornes
courtes de race jersey qui donnentsei-
ze litres de lait par jour. Une mécani-
que est apportée qui est actionnée
aussi a l’électricité et a I’aide de ia-
quelle, en deux mouvements, on trait
les superbes laitiéres.
Nous Visitons les cabines des da-
mez. Plus de confortable que de somp-
tuosité. Le luxe réside dans la minu-
tie de composition de l'appareil de
toilette,dans les mille et une _ fioles
d’ussences, les milles et une pinces,
les milles et une limes de toutes di-
mensions et de toutes formes. Nous
traversons des tub-room ott lair est dé-
licatement parfumé. [/armature est
nickeiée,; -— le Hibou estrnarqué partout;
les baignoires sonten porcelaine;— les
robinets dorés au nombre de quatre
fournissent de l’eau chaude ou froide
au gré du baigneur.— Des vaporisa-
teurs Atamis d’or entretiennent des
essences rares et lubréfiantes; une
chambre de massage:
Nous allons ensuite visiter le corps
€ machinerie. La tout fulgure, les
aciers et les cuivres. C’est soignécom-
Me l’attirail de toilette d’un petit mai-
tre.
Le yacht est armé de deux petits
canons. Avec cela et la panoplie du
bord ot figurent de nombreuses ar-
mes, Mr Gordon Bennett pourrait af-
fronter toutes les aventures de la mer.
La chose la plus imprévue et non la
moins remarquable, c’est quecet hom-
mie gui tient sa fortune d’un journal
n’a pas le moindremant une téte d’in-
tellectuel.
Ce n’est pas un inquiet, il n’a pasle
facies tiraillé, ni l’air. fatal, ni la che-
velure lyrique.
Ii a Vaspect d’un homme d’affaires
puissant et rcfléchi. Son geste calme,
son geste qui répand un pénétrant par-
fum d’Houbigan, impose inéluctable-
ment plutét qwil n’ordonne avec la
morgue souveraine et nerveuse du La-
tin.
A cing heures et demie nous pre-
nons congé. Echange de compliments,
souhaitsde bon voyaye, assurancedon-
née par Gordon Bennettde ses excel-
lents sentiments envers le Pays et en-
vers lePrésident Nord.
Nous partons ; les canots dérapent,
nous donnons un regard au hibou d’or
qui s’éploie 4 la proue, comme dans
les galéres antiques.
Nous échangeons avec nos hotes
d'un instant des adieux au mouchoir.
On nous Kodake encore, comme a I’ar-
rivée et nous regagnons la ville, com-
parant mentalement au César Romain,
Tibere qui dans sa galére immense,
allait promener sur le lac Némi_ son
impérial ennui et ses réves de sang..
.--Nous lui comparons, dis-je, cethom-
me-ci qui se fit puissant et riche non
en pillant des provinces ou en contis-
quant des biens de citovens égorgés :
mais, en servant UHfumanité, en se
portant, par exemple, chevalier du
Itome Rule réclameé parlIrlande meur-
trie, en Organisant des missions d’ex-
plorateurs héroiques chargés de dis-
penser la civilisation a des millions et
des millions d’hommes.
Nouvelles Etrangeres
DEPECHES RECUES CE MATIN
Paris. — Rente, 95. — Le Courrier
« Calambria » est arrivé au Havre, ve-
nant de Curacao, ( Venezuela. ) Mon-
sieur Caillaux, ministre des Finances,
présida un banquet dans la Sarthe et
exposa son projet d@impot. Mr. Ruau,
ministre de lAgriculture, présida le
Concours agricote suivi d’un banquet
a Avignon et pronoc¢a un discours re-
latif a la politique du Gouvernement.
Mr. Chéron, sous-secrétaire d’Etat a
la Guerre, s’est rendu a Lectoure ott
il visita la Caserne et la prison et pré-
sida un banquet ou il exprima !’es-
poir en l’éducation démocrate. Hier
eurent lieu 4 Paris six élections my
nicipales: ; pas de résultats.
Le mariage de Mile. Marie Leygu
fille de l’ancien Ministre, Député am
Lot-et-Garonne, et Mr. Rephail, a
célébré aujourd'hui a la Mairie du 1¢
arrondissement ; les témoins de fy
mariée étaient M. Falliéres, Présidens
de la République, et M. Chauchard »
ceux du marié. MM. Levasseur, mem
bre de I’fostitut, administrateur-géng
ral de Collége et le graveur Chapelaij
MM. Jean Judet, Député de la Cre
et Berniquet, ancien Pré¥et de la
ronde sont decédés.
MapDRID.— D’aprés les résultats con
nus, les élections sénatoriales d’agé
jourd’hui se sont terminées par la vie:
toire écrasante du Gouvernement,
conservateurs, 14 libéraux, 45 candi-
dats d’autres nuances ont été élus.
LoxnDRES. — {Le Foreign Office ge
trouve en ce moment dans un tras
grand embarras causé par l’opposition
persistante de l’Allemagne a la discus
sion de‘désarmement, c’est ce qui ex-
pliquel’attitudeintransigeante du Chan-
celier de Bulow. La France, 1 ’Autri-
che, !’Italie sont d’accord avec elle sur
limpraticabilité d’un désarmement.
Le Foreign Office trouve peu avisé
de persévérer dans une politique dé
sapprouvée parla France, mais il ne
veut pas avoir l’air de reculer.
LONDRES.— D’aprés information re
cue de Constantinople, sept batteries
d’artillerie turque auraient été com
plétement anihilées au cours d’ung
rencontre avec les rebelles de la pro-
vince du Yemen. Le Commandant es.
chef des forces turques réclame d’ur-
gence des renforts.
ST. PETERSBOURG. — Le traité de
commerce russo-japonais a été signé
cet aprés-midi au Ministre des Attai-
res Etrangeéres.
13 prisonniers politiques aidés par
des revolutionnaires du dehors, ont
téussi a s’échapper de ta_ prison
Alexandrovitch, pres Ekaterinoslay.
Aucours du conflit qui précéda cette
évasion le chef inspecteur futtué.
NEW-YORK. — L’intet-state commer-
ce commission vient de publier son
rapport sur les accidents de chemin
de fer aux Etats-Unis au cours des
mois d’Octobre, Novembre et Décen-
bre 1906. Il n'y a pas eu moins de 2.
226 collisions et 1.739 déraillements:
474 personnes ont été tuées et. 20.944
personnes yravement blessées. Le
dégats matériels sont évalués & 3.099,.
> trois accidents a eux seuls, com
lé lavie 4 145 pers®nnes et 314
été blessées. °
LAHORE, — Le soulévement hin
a Ravalpindi parait étre dirigé,
seulement contre les européens, mas
aussi contre les chrétiens ; il s’est @.
tencu a Amritsar, situé a 30 milles dé
Lahore.
WASHINGTON. — Les relation dipie.
matiques entre le Mexique et le Gum
témala sont rompues. Les conséquea
ces en sont attendues avec appréhet
s1on.
WASHINGTON.—Le_ secrétaire
est rentré 4 Washington. e
_MEXICO.—Madame de Romero
bio, belle-mére du Président
a
est décédée apres une maladie de
quelques heures; son role politique fut
grand; elle laisse de profonds regrets
dans tout le pays.
Victoria,(Colombie Britannique ).--
Aprés de longues négouciations, le gou-
vernement canadien a obtenu du gou-
vernementchinois la rentrée en Chine
des Célestes atteints de la lépre qui
étaient internés dans Vile d’araj.
PANTS DIVERS
La rédaction du Matin salue avec plai-
sir le choix quia été fait de sor directeur
NM. Clément Magloire, comme correspon-
dant du New-York Herald, avec pleins
pouvoirs.
C’est une des plus belles étapes de la car-
riére du courageux journaliste 4 qui nous
présentons nos sympathiques félicitations.
Photographie J. M. Duplessy
Le public se réjouira d’apprendre que
les ateliers photographiques de J. M. Du-
plessy. complétement transtormés, ont été
pourvus desderniers perfectionnements mo-
dernes, permettant l’exécution parfaite des
travaux d’art.
Malgré ces transformaticns introduites
dans sa photographie déja si appréciée, M.
Duplessy, pour donner la plus grande sa-
tisftaction asa nombreuse clientele est heu-
reux d’annoncer que les mémes prix seront
maintenus.
En complimentant lexcellent artiste de
son heureuse initiative, nous lui faisons
mille voeux d’un succés de plusen plus grand.
Ecole du Bel-Air
Nous apprenons que Mr Cadet Gratien
acté nommé directeur de l’Ecole du _ Bel-
Air dirigée auparavant par les fréres de
PInstruction chrétienne.
Tous nos compliments a Mr C. Gratien
quia deja milité pendant treize ans dans
lenseignement avee correction et dignite.
Exposition Communale
Le General Légitime, président du Jury
del’Exposition Communale nous prie d’an-
noncer aux autres membres que le Juryse
reunira demain jeudi g du courant 4 3
heures de Paprés midi dans les salons de
Madame Lagojannis 4 Lalue, aux fins d’ar-
réter les derni¢res décisions relatives aux
réecompenses.
Mariage
Ce matin la bénédiction nuptiale a été
donnée en PEglise St. Joseph 2 Mme. An-
nope Charles et M. Joseph Baptiste.
Les maries ont été conduits 4 Vautel par
Mme.B. Dennis et M. Robert Bénodin.
Nous leur presentons nos sincéres com-
pliments.
Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audience du Mardi, 7 Mai 1907.
Présidence de Mr le Vice-Président Er-
nest Bonhomme.
Le Tribunal prend siége 4 dix heures et
demie du matin et prononce les arréts sui-
vants :
Celui qui déclare qu’il n’y a lieu a sta-
tuer sur les pourvois formés par la Compa-
&nle Hollandaise et par Talma Gousse con-
tre le jugement du Tribunal de Commerce
de Port-au-Prince, en date du rer Mars 1906
entre eux et Mime Ph. Kieffer & Co et
Alix Roy & Co.
La section civile ordinaire fait place aux
sections reunies présidées par M. H.. Le-
chaud qi prononce les arréts suivants;
--- Celui qui casse et annule le juge-.
ment du Tribunal de Commerce de Jacmel
en date du rr Juillet 1904 rendu entre
Ulysse Mondon et Marsoni & Co et statuant
au fond, rejette comme mal fondées les
demandes, fins et conclusions, etc.
—— Celui qui casse et annule le juge-
ment du Tribunal civil de Jacmel, rendu
entre Mme Marie Dupuy, Vve Hublard et
les sieurs F. Herrmann & Co, Simmonds
fréres & Co et F. Elie & Co et statuant au
fond déclare Mme Vve Hublard mal fondée
en ses demandes, fins et conclusions.
Puisa été entendu en section civile sim-
ple le pourvoi des époux Colo Sidney et
consorts contre Gracien Rodney.
Le Ministére Public, Eug.
dépose ses conclusions.
Vu l’heure avancée le si¢ge est levé.
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MERCREDI,& MAI 1907.
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REDACTION.ADMINISTRATION
45, RUE ROUX, 45.
LE NUMERO 4 ()- cENTIMES.
, Les abonnements partent du rer.et
du 15 de chaque mois et sont pefye-
bles d’avance
Les manuscrits insérés ou non pe sont
pas remis.
Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser a2 M. Arthur ISIDORE.
SUT [a « Lysistrata »
Pendant ces deux derniers jours,
l’unique, le passionnant sujet de préoc-
cupation et de conversation de |a ville
a été la présence ici de M. James Gor-
don Bennett, un des plus magnifiques
Rois dujournalisme qui au cours d’un
périple souverainement élégant quiil
accomplit autour des Antilles sur son
yacht de plaisarce, la « Lysistrata »
a fait relache dans cette rade.
Un de nos collaborateurs vous a dit
en termes excellents dans notre nu-
méro d’avant-hier quel réve de faste
merveilleux et sobre, quel esprit de
supréme contort ont présidé a la cons-
truction et & laménagement de ce
Palais flottant of le multimillionnaire
américain puissant par la_ fortune et
puissant comme guide de l’opinion u-
niverselle est encore dans son Homme
en quelque mer de quelque partie du
monde qu’il se trouve.
Quand il y a decela plus d’un_ de-
mi siécle, le champion de régates New-
Yorkaises ramait dans son humble ca-
not, le torse nu et baigné de sueur
sous Vardeur du soleil d’été ; quand
plus tard, au cours de la guerre de
Sécession, il se faisait tatouer sur le
bras un Hibou, oiseau cher 4 Pallas
et « dont la vue perce Vabscurité la plus
profonde,» présuma-t-il un moment la
prestigiease destinée qui l’attendait et
la prépotence que devait un jour ac-
quérir son jageMent 4 lui dans la for-
mation d’un point de vue mondial ? |
_ Imagina-t-il seulement qu’en sa vie
il pourrait aller gn mattre dans ce
nautilus splendide valant plus d'un
million et demi de dollars, codtant
pour son entretien dans les soixante
mille dollars par an et portant dans
sa cale comme lest, des blocs de
marbre grec? Parti du Mole St. Nico-
las 49 heures da matin, la « Lysistra-
ta » arriva ici le méme jour 4 2 heures
aprés-midi avec & son bord un compa-
‘triote & nos, le Député Roche qui
endant quatre heures eut lhonneor
etre ’héte de Bennett.
Ce dernier ainsi qae ses compagnons
de voyage firent visite le lendemain
dimanche, au Président de Ja Répu-
bliqua. L’entrevue futdes plus cordia-
les. Le grand Soldat et le grand jour-
naliste, tous deux, des professiounels
de l’énergie, tous les deux hommes de
types économiques selon le mot de M.
Brooks Adams, se quittérent enchan-
tés l’un de l’autre.
Le jour qui suivit, le vénéral Nord
Alexis, retenu par certaines affaires
importantes ne put accompagner sa
femme rendre a M. Gordon Benett ,la
visite qu’il leur avait faite.
Mais il se fit remplacer par les Mi-
nistres d’Etat et les principaux Secré-
taires de l’office présidentiel. Avant-
hier donc, a 4 heures et quart de l’a-
pres midi deux canots automobliles
échauffant l’un au gaz l’autre au char-
bon se détacheérent de la « Lysistrata»
pour venir pres du grand wharf rece-
voir les invités de M. Bennett.
Le yacht était mouillé a quelque
distance au dela du Fort-Ilet. Pour se
rendre a bord, le canot automobile a
gaz prit juste trois minutes, celui au
charbon prit cing minutes. Pendant
le trajet, un des secrétaire de M. Ben-
nett qui nous accompagnait, avisant
d’énormes bouquets qu’envoyait Ma-
dame Nord aux dames du yacht se
}penche sur ses fleurs etles_respire
voluptueusement. Bien vite, ,il s’excu-
se de vette petite faiblesse en nous di-
sant que pendant le voyage, il n’avait
pas eu l’occasion de voirsouvent d’aus-
si belles Meurs sentant si bon. Et
ayant considéré longuement le Fort-
Ilet ce jeune homme, une vraie tete,
de saxon, une téte de puissance a la
Rudyard Kipling, ala face longue, aux
yeux bigles semblant tendre & se con-
centrer pour ne voir qu’un point et
ne converger que vers un seul but: ce
jeune homme nous dit tout & coup. —
«Tiens, c’est joli ce rocher, trés bien
situé on pourrait établir une station
de bains qui rapporterait beaucoup »
Mais nous parvinmes 4 bord. Trés
aimablement, le distingué yachtman se
tenait au haut de l’escalier de corde
pour recevoir les visiteurs. Ils les con-
duisisit aussitét sur le gaillard d’avant
aménagé en /unc motile fuarent
présentés 4 Mesda Reuter et Lifton
des invitées destinées 4 augmenter la
croisiére de leur grace esquise et de
-leurs sourires.
Apres échange de politesses, apres
que furent transmis les excuses et
les compliments de Monsieur S&S Ma-
dame ‘Nord Alexis, Madame Reuter,
tres distinguée, aimable et empressée
offrit du thé et des gateaux. La mer
étail calme : des petits chiens pomé-
raniens, le museau futé saillant d’un
ébouriffement de poiles noirs ou jau-
nes, roulaient sur fe pont lancant des
abois menus et gentils. Le vent frais
imprégné de salure joint aux vapeurs
du mouét procurérent une légére ani-
mation grace a quoi se plurentet s’ap-
préciérent hdétes et amphytrions.
Notre Directeur qui était de la com-
pagnie offrit alors au Maréchal du jour-
nalisme; le numéro de ce quotidien
contenant notre Welcome au chdtelain
de ‘la « Lysistrata».
Gordon Bennett entre un moment
dans sa cabine, lut l’article et reparut
pour remercier avec vivacité M. Clé-
ment Magloire.
Des lors, il ne cessa de_ sourire
et d’étre aimable.
Le moment était arrivé du tour du
propriétaire. Nous obtinmes des da-
mes qu’elles vidassent avec nous la
derniére coupe... GordonBennet et nous
suivimes le maitre de céans.
I! nous fut donné d’admirer succes-
sivement quatre salles qui lui sont
particulieres.
Un cabinet de travail tres spacieux
oii nous distinguames sur une table,
en bonne place et parmi un monceau
de revues la défense d’éléphant histo-
riée offerte par Stanley au Directeur
du Hérald aprés l’expédition organisée
par ce journal.
Une petite salle d’études ou se trou-
vent quelques livres, de gros tomes de
Dictionnaire et en catre un appareil a
aide duquel Gordon Bennett sait,
nous dit-on, sans se déranger tout ce
qui se passe 4 bord.
Un «isoloir» aux parois revétues de
caoutchouc et au parquet recouvert de
iége.
Enfin un petit salon réservé aux vi-
siteurs pour affaires. La, négligem-
ment posés par terre, deux énormes
crabes en or dont de grosses émerau-
des figurent les yeux.
Nous descendons un escalier. Sur
la cloison en face de la derniére mar-
che, se déploie en bas-relief, un sa-
perbe ornement en étain simulant le
r
onze. Le motif est un fleuve empor-j|q
tant des Penthésilées tarouches aux
beaux membres, échevelées, la bou-
che amoureuse et les yeux guerriers.
Au frontde la plupart des panneaux,
proche du plafond, régnent des sculp-
tures de tous les cinq ordres grecs.
«Ce sont, nous dit Gordon Bennett,
des débris de temples que j’ai trouvés
a Athénes ou dansd’autres iles de l’ar-
chipel. Je les ai fait restaurer par des
artistes notoires et je les ai fait encas-
trer ici. A ce moment l’un de nous lui
demande: « Vous avez du voir jouer
cela a Paris, Lysistrata ? »
—Ah ! oui, Maurice Donnay!... trés
amusant. Mais je me suis épris d’une
plus ancienne Lysistrata, moi; c’est
celle d’Aristophane. »
La visite se poursuit. A chaque tour-
nant d’escalier, une statuette de Mi-
nerve en bronze surgit, casque en té-
te, lance au poing. Tout preés, le Hi-
bou qui voit & travers les ténébres.
L’oiseau symbolique parait partout,
fondu’ en or, fondu en_ bronze;
peint sur les boiseries, ailes éployées,
semblable a une fleur ou figé dans
l’attitude méditative et extatique du vi-
sionnaire.
Nous parvenons devant la cage abri-
tant lappareil de télégraphie sans fil.
Madame Reuter, plus expansive yuesa
compagne, nous apprend que la foudre
heurta la veille au soir Vappareil qui
en la circonstance servit de para-
tonnerre. L’employé ne nous ac-
corde pas un regard; il reste im-
mobile, attentif seulement A son of-
fice; mais sur linvitation du maitre,
il nous informe qu’il communique
avec un navire ala hauteur des Ber-
mudes; il nous donne le degré de
latitude sous lequel passe ce navire,
d’apres ce que lui en dit a linstant
meme son correspondant.
Nous continuons. Voici, retenue par
de puissants cables, tauto de Gordon
Bennett: une magnifique machine fran-
caise a pneu increvable. On ma-
mepuvre devant nous, a lélectricité,
Ul Pplano-pianista dont la caisse est
merveilicusement ouvrée. Nous par-
venons devant une petite étable ot
sont paryquces deux vaches & cornes
courtes de race jersey qui donnentsei-
ze litres de lait par jour. Une mécani-
que est apportée qui est actionnée
aussi a l’électricité et a I’aide de ia-
quelle, en deux mouvements, on trait
les superbes laitiéres.
Nous Visitons les cabines des da-
mez. Plus de confortable que de somp-
tuosité. Le luxe réside dans la minu-
tie de composition de l'appareil de
toilette,dans les mille et une _ fioles
d’ussences, les milles et une pinces,
les milles et une limes de toutes di-
mensions et de toutes formes. Nous
traversons des tub-room ott lair est dé-
licatement parfumé. [/armature est
nickeiée,; -— le Hibou estrnarqué partout;
les baignoires sonten porcelaine;— les
robinets dorés au nombre de quatre
fournissent de l’eau chaude ou froide
au gré du baigneur.— Des vaporisa-
teurs Atamis d’or entretiennent des
essences rares et lubréfiantes; une
chambre de massage:
Nous allons ensuite visiter le corps
€ machinerie. La tout fulgure, les
aciers et les cuivres. C’est soignécom-
Me l’attirail de toilette d’un petit mai-
tre.
Le yacht est armé de deux petits
canons. Avec cela et la panoplie du
bord ot figurent de nombreuses ar-
mes, Mr Gordon Bennett pourrait af-
fronter toutes les aventures de la mer.
La chose la plus imprévue et non la
moins remarquable, c’est quecet hom-
mie gui tient sa fortune d’un journal
n’a pas le moindremant une téte d’in-
tellectuel.
Ce n’est pas un inquiet, il n’a pasle
facies tiraillé, ni l’air. fatal, ni la che-
velure lyrique.
Ii a Vaspect d’un homme d’affaires
puissant et rcfléchi. Son geste calme,
son geste qui répand un pénétrant par-
fum d’Houbigan, impose inéluctable-
ment plutét qwil n’ordonne avec la
morgue souveraine et nerveuse du La-
tin.
A cing heures et demie nous pre-
nons congé. Echange de compliments,
souhaitsde bon voyaye, assurancedon-
née par Gordon Bennettde ses excel-
lents sentiments envers le Pays et en-
vers lePrésident Nord.
Nous partons ; les canots dérapent,
nous donnons un regard au hibou d’or
qui s’éploie 4 la proue, comme dans
les galéres antiques.
Nous échangeons avec nos hotes
d'un instant des adieux au mouchoir.
On nous Kodake encore, comme a I’ar-
rivée et nous regagnons la ville, com-
parant mentalement au César Romain,
Tibere qui dans sa galére immense,
allait promener sur le lac Némi_ son
impérial ennui et ses réves de sang..
.--Nous lui comparons, dis-je, cethom-
me-ci qui se fit puissant et riche non
en pillant des provinces ou en contis-
quant des biens de citovens égorgés :
mais, en servant UHfumanité, en se
portant, par exemple, chevalier du
Itome Rule réclameé parlIrlande meur-
trie, en Organisant des missions d’ex-
plorateurs héroiques chargés de dis-
penser la civilisation a des millions et
des millions d’hommes.
Nouvelles Etrangeres
DEPECHES RECUES CE MATIN
Paris. — Rente, 95. — Le Courrier
« Calambria » est arrivé au Havre, ve-
nant de Curacao, ( Venezuela. ) Mon-
sieur Caillaux, ministre des Finances,
présida un banquet dans la Sarthe et
exposa son projet d@impot. Mr. Ruau,
ministre de lAgriculture, présida le
Concours agricote suivi d’un banquet
a Avignon et pronoc¢a un discours re-
latif a la politique du Gouvernement.
Mr. Chéron, sous-secrétaire d’Etat a
la Guerre, s’est rendu a Lectoure ott
il visita la Caserne et la prison et pré-
sida un banquet ou il exprima !’es-
poir en l’éducation démocrate. Hier
eurent lieu 4 Paris six élections my
nicipales: ; pas de résultats.
Le mariage de Mile. Marie Leygu
fille de l’ancien Ministre, Député am
Lot-et-Garonne, et Mr. Rephail, a
célébré aujourd'hui a la Mairie du 1¢
arrondissement ; les témoins de fy
mariée étaient M. Falliéres, Présidens
de la République, et M. Chauchard »
ceux du marié. MM. Levasseur, mem
bre de I’fostitut, administrateur-géng
ral de Collége et le graveur Chapelaij
MM. Jean Judet, Député de la Cre
et Berniquet, ancien Pré¥et de la
ronde sont decédés.
MapDRID.— D’aprés les résultats con
nus, les élections sénatoriales d’agé
jourd’hui se sont terminées par la vie:
toire écrasante du Gouvernement,
conservateurs, 14 libéraux, 45 candi-
dats d’autres nuances ont été élus.
LoxnDRES. — {Le Foreign Office ge
trouve en ce moment dans un tras
grand embarras causé par l’opposition
persistante de l’Allemagne a la discus
sion de‘désarmement, c’est ce qui ex-
pliquel’attitudeintransigeante du Chan-
celier de Bulow. La France, 1 ’Autri-
che, !’Italie sont d’accord avec elle sur
limpraticabilité d’un désarmement.
Le Foreign Office trouve peu avisé
de persévérer dans une politique dé
sapprouvée parla France, mais il ne
veut pas avoir l’air de reculer.
LONDRES.— D’aprés information re
cue de Constantinople, sept batteries
d’artillerie turque auraient été com
plétement anihilées au cours d’ung
rencontre avec les rebelles de la pro-
vince du Yemen. Le Commandant es.
chef des forces turques réclame d’ur-
gence des renforts.
ST. PETERSBOURG. — Le traité de
commerce russo-japonais a été signé
cet aprés-midi au Ministre des Attai-
res Etrangeéres.
13 prisonniers politiques aidés par
des revolutionnaires du dehors, ont
téussi a s’échapper de ta_ prison
Alexandrovitch, pres Ekaterinoslay.
Aucours du conflit qui précéda cette
évasion le chef inspecteur futtué.
NEW-YORK. — L’intet-state commer-
ce commission vient de publier son
rapport sur les accidents de chemin
de fer aux Etats-Unis au cours des
mois d’Octobre, Novembre et Décen-
bre 1906. Il n'y a pas eu moins de 2.
226 collisions et 1.739 déraillements:
474 personnes ont été tuées et. 20.944
personnes yravement blessées. Le
dégats matériels sont évalués & 3.099,.
> trois accidents a eux seuls, com
lé lavie 4 145 pers®nnes et 314
été blessées. °
LAHORE, — Le soulévement hin
a Ravalpindi parait étre dirigé,
seulement contre les européens, mas
aussi contre les chrétiens ; il s’est @.
tencu a Amritsar, situé a 30 milles dé
Lahore.
WASHINGTON. — Les relation dipie.
matiques entre le Mexique et le Gum
témala sont rompues. Les conséquea
ces en sont attendues avec appréhet
s1on.
WASHINGTON.—Le_ secrétaire
est rentré 4 Washington. e
_MEXICO.—Madame de Romero
bio, belle-mére du Président
a
est décédée apres une maladie de
quelques heures; son role politique fut
grand; elle laisse de profonds regrets
dans tout le pays.
Victoria,(Colombie Britannique ).--
Aprés de longues négouciations, le gou-
vernement canadien a obtenu du gou-
vernementchinois la rentrée en Chine
des Célestes atteints de la lépre qui
étaient internés dans Vile d’araj.
PANTS DIVERS
La rédaction du Matin salue avec plai-
sir le choix quia été fait de sor directeur
NM. Clément Magloire, comme correspon-
dant du New-York Herald, avec pleins
pouvoirs.
C’est une des plus belles étapes de la car-
riére du courageux journaliste 4 qui nous
présentons nos sympathiques félicitations.
Photographie J. M. Duplessy
Le public se réjouira d’apprendre que
les ateliers photographiques de J. M. Du-
plessy. complétement transtormés, ont été
pourvus desderniers perfectionnements mo-
dernes, permettant l’exécution parfaite des
travaux d’art.
Malgré ces transformaticns introduites
dans sa photographie déja si appréciée, M.
Duplessy, pour donner la plus grande sa-
tisftaction asa nombreuse clientele est heu-
reux d’annoncer que les mémes prix seront
maintenus.
En complimentant lexcellent artiste de
son heureuse initiative, nous lui faisons
mille voeux d’un succés de plusen plus grand.
Ecole du Bel-Air
Nous apprenons que Mr Cadet Gratien
acté nommé directeur de l’Ecole du _ Bel-
Air dirigée auparavant par les fréres de
PInstruction chrétienne.
Tous nos compliments a Mr C. Gratien
quia deja milité pendant treize ans dans
lenseignement avee correction et dignite.
Exposition Communale
Le General Légitime, président du Jury
del’Exposition Communale nous prie d’an-
noncer aux autres membres que le Juryse
reunira demain jeudi g du courant 4 3
heures de Paprés midi dans les salons de
Madame Lagojannis 4 Lalue, aux fins d’ar-
réter les derni¢res décisions relatives aux
réecompenses.
Mariage
Ce matin la bénédiction nuptiale a été
donnée en PEglise St. Joseph 2 Mme. An-
nope Charles et M. Joseph Baptiste.
Les maries ont été conduits 4 Vautel par
Mme.B. Dennis et M. Robert Bénodin.
Nous leur presentons nos sincéres com-
pliments.
Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE
Audience du Mardi, 7 Mai 1907.
Présidence de Mr le Vice-Président Er-
nest Bonhomme.
Le Tribunal prend siége 4 dix heures et
demie du matin et prononce les arréts sui-
vants :
Celui qui déclare qu’il n’y a lieu a sta-
tuer sur les pourvois formés par la Compa-
&nle Hollandaise et par Talma Gousse con-
tre le jugement du Tribunal de Commerce
de Port-au-Prince, en date du rer Mars 1906
entre eux et Mime Ph. Kieffer & Co et
Alix Roy & Co.
La section civile ordinaire fait place aux
sections reunies présidées par M. H.. Le-
chaud qi prononce les arréts suivants;
--- Celui qui casse et annule le juge-.
ment du Tribunal de Commerce de Jacmel
en date du rr Juillet 1904 rendu entre
Ulysse Mondon et Marsoni & Co et statuant
au fond, rejette comme mal fondées les
demandes, fins et conclusions, etc.
—— Celui qui casse et annule le juge-
ment du Tribunal civil de Jacmel, rendu
entre Mme Marie Dupuy, Vve Hublard et
les sieurs F. Herrmann & Co, Simmonds
fréres & Co et F. Elie & Co et statuant au
fond déclare Mme Vve Hublard mal fondée
en ses demandes, fins et conclusions.
Puisa été entendu en section civile sim-
ple le pourvoi des époux Colo Sidney et
consorts contre Gracien Rodney.
Le Ministére Public, Eug.
dépose ses conclusions.
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