Citation
Le Matin

Material Information

Title:
Le Matin
Place of Publication:
Port-au-Prince Haiti
Publisher:
[s.n.]
Creation Date:
May 4, 1907
Frequency:
daily
Language:
|||

Subjects

Subjects / Keywords:
Newspapers -- Haiti ( lcsh )
Genre:
newspaper ( sobekcm )
newspaper ( marcgt )
Coordinates:
-72.2803802891673 x 18.5142993036392

Record Information

Source Institution:
University of Florida
Holding Location:
Bibliothèque Haïtienne des Frères de l'Instruction Chrétienne
Rights Management:
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Resource Identifier:
000358166 ( ALEPH )
ABZ6468 ( NOTIS )

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Full Text
4° ANNEE, Ne 29.

PORT-AU-PRINCE (natr) SAMEDI, 4 MAI 1907.





LE MATIN

ABONNEMENTS :
PAK MOIS 1 GOURDE.

DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.



Pour tout ce qui concerne l)’Administration du Jo

‘Te Chemineau Hai

li est deux heures apres-diné. Le
soleil dans toute sa puissance veut
submerger la terre sous ses Cataruc-
tes d'ardescence. Les bois qui regnem
au nord du Poste-Marchand ont de-
puis longtemps tu ia querelle deleurs
viseaux et le bruisselis monotone de
leurs criquets. Les tamariniers las et
les campéches éplorés courbent vers
ie sol leurs rameaux ott la seve em-
paressée doit couler trés, trés lente-
ment, épaissie.

Parfois une pierre pyromaque éclate
tout ’ coup en langant un crépite-
ment d’étincelles; une conleuvre
evaintive aux spirales reluisantes, sa
verte parure prenant des taintesd’une
ardente paleur, glisse, alanguie et
alentie, en quéte d’un trou plus frais
dans une terre plus grasse.

Cependant,dans la rue une mélanco-
lique clochette ( avez-vous remarqueé
combien est mélancoliqve le son
d’une clochette qui s’éloigne ? ) sem-
bie, elle aussi, se laisser gagner par la
torpeur caniculaire ct va, son tinte-
ment s’affaiblissant, par degrés.

Ge sont les vendeurs de créme a la
vlace. Sur leur passage, des servantes
Maizriotes ou plantureuses, parfumées
au zraillon et 4 Peau de vaisselle, pa-
raissent sur le pasdes portes et hélent
pour la maltresse altérée, le dispensa-
teur du salutaire rafraichissement.

Cependant, tres la-bas, vers la mai-

on de Madame Pénor, une voix de
cuivre, rogommeuse, canaille et farce,
monte, éclate : Min lé Rhum. min lé
Rhum, oud la lu, lu lu to!
_ Depuis des années j’entends chaque
jour ce cri ; depuis des années je vois
passer ce gentleman en complet de
« faut étre chien », élégamment chaus-
sé de pantoufles en peau de cabrit,
le chef patriotiquementrecouvert d’un
large « chapeau de paille de Jacmel. »
Il tient de la main gauche un demi-
gallon en fer-blanc rouillé et cabossé ;
sous le bras droit il porte une dame-
jeanne dépailliée remplie d’une li-
queur rousse-fausse et écumante.

Ya 4. we





QUO TIDIEN



LE NUMERO A() CENTIMES.

Les abonnements’ partent du rer.et
du 15 de chaque mois et sont paya-
bles d’avance

DIRECTEUR :
Clément Magloire,

REDACTION-ADMINISTRA LiONn
45, RUE ROUX, 45.



Les mantserits inserés ou non He sont

i pas reinis.



resser a M. Arthu

”.

r ISIDORE.

~ &,



urnal, s’ad





Min lé Rhum, Min lé Rhum ' chante afnmaillons exhalant cette intolérable o-
tue-tete cet intéressant personnave. |deur de sueur et d@cmpyreume parti-
Min lé Rhum, min lé Rhion!... culiere aux noceurs de bas étage.

La voix rigole, la voix commande Son ronflement emnbarrasse et inter-
par son impertinence, elle s’égaille|mitant témoignera seul d’un reste de
par toute la rue, implacable. Unache-j vie chez cet tre,
teur Vinterrompt par a coups, puis It dort si profondément ! Il dormira
elle reprend. On Ventend, infatigable,|encore malyré le concert discordant
ii travers les mille et une venelles, qui{des coqs trompettant la diane. Les pi-
sillonnent le Bois Danneau et le Bois} pirits autour de lui, jetteront en vain
Badere. Les centaines et centaines | pour satuer laurore ‘leurs dégorzées
d’Ames qui habitent cette section po-/d’appels clairs. Qwimporte meine ta
puleuse, journaliers employés 4 laGa-/terre jeune et fraiche criblée des fe-
thédrale, manouvriers engagés par ]ches d’uor du Soleil matutinal.
des poss macon, revendeuses. trieuses} jj dormira spaissement, Pivrogne. I

e café,« marchandes de manger cult» | qormira. I! dormirait toujours, méme
arrétent le sinistre trafiquant et font/si tout 4 coup, aux quatre points du
ample provision, les malheureux ! de] ciel éclataient les trompettes de l’An-
la terrible marchandise. ge notiliant Iéchéance de Phumanité

Samedi soir, ils s’en empliront glou-| gt yordre de « comparoir » au Supré-

Sey ili .
tonnement, ddveloppant, au millet] me jayoment
n@ur WIbo et Ae Hoyoun, les crises] , 18 dors, misérable etre, et cepen-
‘ J ’ ° dant la vie reprend splendide, autour

hystériques

nisme. de tol.

Toute cette nuit, la frénésie débri- Alexis Laroche, 4 sonécole dusoir,
dée tournoira au bruit énervant des| Propose de te dispenser dv la lumicre,
Caisses de savon rythmiquement bat- de let Limecre. Va done pres de lui
tues du plat des mains ou avec des apprendre a lire.
bayuettes de bois dur. La personnialité haitienne acte remi-

las incantations étranges, profon-;se en hauteur par ce Gouvernement;
dément impressionnantes ameneront|[— mille journuux naissent pour ton
concuremment avec les grandes et| profit et demain Pon va inaugurer pour
fréquentes engoulées de rhum pur, toi des conférences populaires.
cette paroxyste et mystérieuse ivresse Sténio Vineent chatouille ton or-
dont les effets-sont si curieux. cueil en te conviant a exposer pour

Min lé rhum, Min lé rhum! Depuis Vadmiration de tous, le produit de tes
le miéjour chaud jusqu’au minait |$0!D5, de ton cerveau et de tes mains.
frais embaumé et plein d’astres, le cri Massillon Coicou et Charles Moravaa
sinistre retentira a travers toute cette/éduccteurs melodieux 3 In. Charles
zone extra-urbaine du nord-est port-|Guiteau, ce maitre de PetYort offrent a
au-princien. ta nudité d’esprit eta tonanemle mo-

Les cerveaux s’exalteront vers ladé-jrale Ja parare intellectuelle et le forti-
mence; les corps se disloqueront en fiant qui formeront ton sens WV initta-
contorsions inattendues ; les bouchesjtive, exhausseront ton ame et arme-
noires de faim mal apaisée, marquées|ront ton bras.
pourtant au dessus des commissures,| féveille-toi, endormi. [Les écoles
de la poudre blanche dés pelures defrurales ont été rouvertes. Leve-toi, va
canne a sucre éructeront inlassable-|envoyer ton fils pres du maitre de la
ment les sacramentciles etobscénes pa-|iecture. Ferme Voreille a la chanson
roles du culte des « Mystéres » et des}du rhum: Lejchemineaa maudit pro-
« Saints ». pagateur d’alcoolisme et de démorali-

Repassez vers quatre heures, avant/sation doit briser sa dame-jeanne et
le jour. Dans la case ouverte et mal|jeter sa marchandise empoisonnée
éclairée, vous verrez l’ivrogne étendu;pour | ne désormais gagner son pain
sur la terre nue, écrasé sous le som- qu’a l’aide durabot, de la truelle ou de

meil et jugulé par la fatigue, ses pe-. la houe.

qui anéantis.ent Poryga-





PAILS DIVERS

Chambre des députés

Le (Secrétaire d’Etat des *Finances, M.
Marcelin, s’est présenté hier 4 la Chambre
des Députés ou il a fait le dépét des Comp-
tes généraux, exercice ( 1906-1907. ).

Je Ministre a aussi présenté les Budgets
de la République (exercice 1907-1908 ) et
les lois de finances qui les accompagnent
ainsi que les projets de loi suivants :

1° Projet de loi fixant les appointe-
ments du Personnel du Bureau : Recettes
et Dépenses.

2° Projet de loi sanctionnant l’arrété du
12 décembre 1906, autorisant le prét de
300 mille gourdes a la Caisse du Ketrait.

3° Projet de loi dont voici les points
principaux :

(a) Des que le montant des valeurs reti-
rées de la circulation aura atteint 6 mil-
lions, le produit des affectations prévues par
les lois du rr aout 1903, du 21 aout 1906
et toutes celles prévues par les lois ante-
rieures Ou actuelles pour le retrait du pa-
pier-monnaie, reviendra au service cou-
rant.

(>) A partir du rer octobre 1907 le ca-
fé triage payera par cent livres 2 dollars
1/2 dont 1 dollar 1/2 sera atfecté au retrait
du papier-monnaie et 1 dollar au_ service
courant.

(c) A partir du rer Juin 1907, les droits
d’importation seront payables en gourdes
avec les surtaxes de 50 O/o et 33 0/0, plus
25 0/o exclusivement en or américain por-
tant sur le montant total des bordereaux.

Le Secrétaire d’Etat_ demande l’urgence
pour les deux derniers projets de loi. Mise
aux voix, elle est votdée.

Espéces confisquées

La Lanterne, des Cayes, informe que sur
la dénonciation du chet des mouvemerts
du Port, le Général Emile Labossiére, deux
caisses d’argent (monnaie Salomon) enbar-
qucées sur le steamer President ont été
confisyuées par la douane. On parle d’une
valeur de six mille gourdes environ.

Décés

Mr et Mme Georges Ohlrich ont eu la
douleur de perdre leur fille Lixa OHLRICH
décedée hier matina lige de 17 ans. -- Ses
funcralles ont eu lieu ce matin au milieu
d’un grand concours d’amis.

Sinccrescondoléances aux ¢époux G. Ohl-
rich si cruellement éprouvés ainsi qu’aux
autres parents.

Echo de Lascahobas
On nous prie d’insérer :

Nous formons des vaeux trés_ sincéres
pour le rétablissement de notre sympathi-
que Commandant d’Arrondissement, le
General Auriol Pierre André, alité depuis
quelques jours. ;

Son concours ne nous a jamais fait défaut.
C’est vraiment le pére protecteur de la
population qui iui garde une éternelle
reconnaissance pour tous les bienfaits dont
il l’a toujours combleée.

Les mauvais citoyens sont surveilleés acti-
vement par lui et’ sont rappelés 4 l’ordre 4
Poceasion. Sauf la Douane de la Rue
Espagnole qui continue 3 percevoir des
droits sur les rapadoux, poules et autres.

Point de bénéfices sur ces sortes de pro-
duits puisqu’ils sont toujours saisis et ven-
dus au détriment des bons travailleurs.

Nous espérons qu’un jour le Général Au-
tiol surprendra tous ces faits signalés 4 sa
prévoyance, car les habitants persécutés sont
fatigués de payer cing gourdes et demie de
gedle.

A bon entendeur salut.

LUCIOLE

Lascahobas le 24 Avril 1907.

La Médecine francaise a Haiti

Sous ce titre L’illustration publie, a
la partie des « Documents et Informa-
tions» la note suivante consacrée a no-
tre éminent compatriote le Dt Léon Au-
dain. Ces lignes sont accompagnées
d’un portrait du docteur dans son labo-
ratoire et nous sommes heureux deles
reproduire, parce qu’elles honorent
infiniment notre pays, en « placant au
premier rang, pour l’étude de la mé-
decine tropicale, la jeune Ecole Hai-
tienne».

Le gouvernement frangais vient de décer-
ner la croix de la Légion d’honneur “4 un
médecin d’Haiti dont le nom, a peu prés
inconnu du grand public, mérite d’étre si-
gnalé 4 nos lecteurs. Le docteur Audain,
apres avoir fait en France toutes ses études
classiques et médicales et avoir été admis
comme interne dans les hdpitaux de Paris,
est retourné dans son pays ot ila fondé, 4
Poxt-au-Prince, une véritable école Scienti-
fique médicale pour Il’étude des maladies
tropicales.

N’ayant pu organiser une assistance pu-
blique analogue 4 la notre, il a créé succes-
sivement une Société de prévoyance médi-
cale, une Ecole libre de médecine et d’obs-
tétrique, une clinique gratuite qu’en souve-
nir de son ancien maitre il a appelée Poly-
clinique Péan. Enfin, depuis quelques an-
nées, il dirige un laboratoire de parasitolo-
gie et de bactériologie cliniques reconnu
d’utilité publique et subventionné par la
République d’ [Haiti C’est dans ce laboratoire
que le docteur Audain a découvert le bacil-
le caractéristique du paludisme tropical,
une des affections les plus meurtricres de
nos possessions d’outre-mer et encore peu
connu, maleré ler travaux considérables
de nos médecins coloniaux.

L’importance de cette découverte atteste
une fois de plus la valeur des meéthodes
frangaiseset elle place au premier rang, pour
étude de la médecine tropicale, la jeune
Ecole haitienne

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire

DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

VENDREDI 3 Mat

Barométre 4 midi 762,4
minimum 22,4
Température} aximum 32,2

Moyenne diurne de la température 27,2
Le cief a été nuageux toute la journée
et s'est couvert aprés 6 heures du soir.
Direction des nuages: SE et NE. La pluie
2 commence vers 9 heures, accompagnée
d’éclairs. Quantité d’eau recue: 26 milli-

métres. Maximum de vitesse de la brise
de mer: 8 métres par seconde. Vent {aj.
ble pendant la nuit. Le barométre est in.
décis.

Mucrosismes.—Jeudi entre midi et 4 hen-
res 30 minutes, agitations microsismiques
fréquentes.

La nuita été calme. Hier vendredi, trois
secousses isolées 4 4 heures, 4 heures 40
minutes ( durée 5 minutes ) et 4 6 heures
10 minutes du matin. Une série de moa-
vements de 10 hs 40 minutes du matina rh
40 du soir. Aucun mouvement n’a dépenn
1o divisions du microsismomeétre. Aucune
secousse sensible 4 Port-au-Prince, sinon

les microsismes. a
J. SCHERER

Remerciements

Monsieur Kernizan Etienne — remercié*
bien sincérement les personnes qui lui ont
adressé des compliments de condoléances,
4 Poccasion de la mort de sa regrettée sceur
Mme Vve Constant Acusry, née Marie
ETIENNE.





x otel Bellevy.

DEJEUNER DU 4; MAI
MIDI A 2 HEURES

Prix : G. 2.50
Melon d’Espagne
Salade de boeuf tomatdée
Fricassée de homard
Navarin de mouton aux pommes
Cotelettes de veau au cresson
Haricots verts sauce blanche
Haricots rouges
Riz blanc
Sorbert d’ananas
Fruits

Cafe
1/2 Vin
a

Nouvelles Etrangéres

DEPECHES RECUES CE MATIN

Paris 1, -— Le ror
rivé ici aujourd’hui. Au cours de la
journée, il a eu un entretien avec M.
Pichon, Ministre des AltfYaires Etrange-
res. Demain, il rendra visite au Prési-
dent Fallicres. Sa Majesté restera a
Paris jusgu’a samedi.

VIENNE 1. — La journée s’est passée
sans incident la pluie a empéché la
manifestation monstre qui devait a-
voir lieu au Prater. A l'exception de
Trieste ot une collision s’est produite
entre socialistes et anarchistes, le cal-
me a été complet dans toutes les vil-
les de ia Monarchie. ee

ST.PETERSBOURG 2. — Dans sa ses
sion d’aujourd’hui, le Conseil des Mi
nistres a décidé de faire construire
ure double voie ferrée sur le Transsi-
bérien.

MADRID 2. — Le senor Perez Cabal:
lero, ex-ministre des Affaires Etrangé
res, a été nommé Ambassadeur au:
prés du Quirinal, en remplacement dt
Duc d’Arcos.

k-douard est ar-



Liua 2. — Le volcan Alarcon, pro-
vince de Neuquen, Argentine, est en
violente é6ruption.

Mexico 2. — La police de Guatéma-
la a fait une descente 4 la Légation de
Mexico pour s’assurer qu’aucun guaté-
malien suspect del’attentat récent con-
te la vie du Président Estrada Cabre-
ra, n’y avait trouvé refuge. Cette per-
quisition fut faite sur Tlinvitation du
Ministre mexicain qui apprit que le
gouveruement gouaiomalien soutenait
que la Léyation abritait les personnes
ayant trainé cette conspiration. Cette
suspicion a Causé une grande indigna-
tion ici. On apprend de source auto-
risée que le gouvernement mexicain,
ressentant cette insulte, a donné des
ordres pour que /l’armée soit préte a
partir incessamment pour la fronti¢re
guatémalienne.

PaRIs 2. — Rente 94,95. — Café,
Haiti — Cap 38. — Hier soir, Paris, un
arnachiste russe tira cing coups de re-
volver sur une patrouille de cuiras-
siers et fantassins. Pas de soldats bles-
sés, Mais le criminel a été lynché par
la foule. — Bagarres assez graves a
Nancy et a Dijon of un agent dela
suvreté a été assommeé. — Le Président
de la République recut ce matin la vi-
site du roi d’Angleterre. —M. Clémen-
ceau a assisté ce matin au déjeuner
offert par le prince Fushini. — Le gé-
nuéral Picquart, accompagné du géné-
ral Brun, est arrivé 4 Verdun pour ins-
pecter la place et les forts. M. Pichon
arecu la visite du colonel Bernard,
urrivant de Bangkok, qui apportait le
texte du traité signé avec le Siam, le
23 Mars dernier.

La gréve des Boulangers de Paris
est terminée.

On annonce le décés du Professeur
Poirier, Membre de l'Accadémie de
Médecine.

L’abbé Izart, archiprétre de la Cathé-
drale de Saint Jean a Perpignan, a
été nommé évéque de Pamiers.

TANGER 2. — Des nouvelles recues
aujourd’hui de Gassablanca annoncent
yue la situation est de nouveau trés
grave dans cette ville. Le Ministre de
Portugal a demandé au gouvernement
marocain des réparations pour le
meutre récent d’un sujet portugais a4
Cassablanca.

WASHINGTON 2.— L’attitude du gou-
vernement francais en refusant d’ac-
cepter les conserves de viandes des EF.
UU. sous le couvert de la nouvelle loi
américaine a décidé le gouvernement
a chercher wa terrain d’entente. Le
sOuvernement américain est tres em-
barassé pour trouver un arrangement
qui puisse empécher une guerre de
tarifs au cas ot le Congres n’adopte-
rait pas tous les traités de réciprocité
proposés par la France.

ED

HU SIEX a fa Rotate

Les Journalistes
Nous publions avec plaisir l'article
suivant consacré au journalisine
de Tliéophraste Renaudot, Vanceétre

de la profession, aux journalistes con-|eut toujours des gaillards passés maitres

temporains. Nos lecteurs apprécie-



OL LL LL Snes Snannereesaneeneaeereereneasenaeneenr ene

ront ces pages oi sont exposées les
différentes phases par lesquelles pas-
sa le journalisme aujourd’hui triom-
phant.

Aux contempteurs de la Presse il nous
serait facile de répondre en établissant |’o-
rigine quasi-divine de notre profession.
Qu’est-ce que la Bible, sinon un Journal 7?
Certes, ce livre des livres est encore et
avant tout le journal des journaux et qui
contient tout ce qui est aujourd’hui la
matiére denos feuilles : chroniques, échos,
nouvelles de l’intérieur et de lérranger, di-
vertissements, tribunaux, ete. Y a-t-il per-
sonne pour ressembler mieux aux prophétes
que ces chroniqueurs qui relevent les va-
riations de nos mceurs et nous en prédi-
sent les conséquences ? Ce paralléle pour-
rait étre suivi jusqu’au bout et dans les
moindres dé:ails.

Mais il sous plait de remonter plus
haut et de chercher notre origine plus
loin encore dans Ia nuit des temps, jus-
qu’aux Ages primitifs de la, pierre éclatée
ec nous dirons :

Le premier journaliste
L’ancétre des reporters photographes

Si le premier gui fut roi fut un soldat
heureux, le premier journaliste fut un chas-
seur satisfait. Cet enfant de Cain, vétu de
peaux de bites, fut sans doute un jour
tellement ravi des prouesses de ses compa-
gnons et des siennes propres au cours de
certaine chassea l’auroch oual’ours des caver-
nes qu’ilne peutse faire a l’idée d’en voir périr
la mémoire. Sans compter qu’une série
de figures explicatives seraient éminem-
ment propres 3 faciliter aux auditeurs l’in-
telligence de ses récits. Il tailla sa plume,
c’est-a-dire qu’il usa longtement un fer
de lance en silex de fagon 4 en faire un
stylet fort aigu et, comme il savait 1 mer-
veille de quoi il était question, il s’em-
ploya de son mieux a reproduire les inci-
dents de sa chasse : le journalisme sor-
tait des limbes, cet homme n’était autre
que le premier ancétre du reporter- pho-
tographe. Son objectif n’était pas peut-éctre
des plus rapides et, quant A sa plaque,
corne de boeut ou paroi calcaire de quel-
que grotte, elle n’était guére plus sensible

et d’étre au courant de tout. Ceux-la, on
les invitait A tous les repas, toutes les fétes
et on les écoutait avidemenr.3C’ étaient en-
core des reporters.

A Rome, 1l en fut de méme. Les nou-
velles de premicre importance, on les gra-
vait sur des plaques de pierre ou de bronze.
Quand il ne s’agissait que de locations,
d’annonces, on les écrivait sur des plaques
de bois ou de chaux. Les curieux se pres-
saient autour des endroits ot ces plaques
étaient exposées et, par leurs commentaires,
c'étaient eux qui compleétaient |’informa-
tion. Plus tard, César faisait écrire sur
m, ‘muorbtanc dé ta Regia, ot de-
meurait le grand pontife, un compte ren-
dn des actes du Sanat et du peuple. Des
salaries en faisaient des copies quils expé-
Miaiént dans tes provinces. M. G. Boissier
dit que c’était 14 quelque chose comme
le « Journal de Rome», et ces mercenai-
res qui fournissaient, moyennant finances,
des nouvelles de la métropole 4 tous les
coins de l’empire, ils ouvraient tout sim-
plement la voice aux futures agences télé-
graphiques.

Et tous ceux qui, depuis, au cours du
moyen age et de la Renaissance jusqu’s
Louis XII, écrivirent des chroniques of
Vhistoire au jour le jour de telle person-
nalité, tranquilles relateurs de faits, qu’c=
taient-ils donc, sinon desjournalistes, graines
de «faits-diversiers», de suiveursde voyages
présidentiels ? Puis, nous entrons dans
Vhistoire du journalisme moderne, du vrai
journalisme, quand Louis le Juste et Ri-
chelieu ne dédaignent pas de rediger de
leurs mains augustes de petits filets qu’ils
portent A cet indiscret Théophraste Renau-
dot, fondateur de la Gazette et de toute la
presse, un rédaeteuren ehef qui s’y en-
tendait 4 se procurer des reporters bien
rerseignés. Pour son coup d’essai, il fai-
sait un coup de maitre. Quel triomphe
ne serait-ce pas pour un journal de nos
joursquede publier la «copie» de Guillaume
[lou d’Edouard VII! Depuis lors, des lé-
gions de braves pens s’évertucrent a cou-
vrir de hidroglyphes, lisibles seulement
pour les incomparables Champe:lions que
sont nos compositeurs, des tonnes et des
tonnes de papier. De toutes les feuilles













que son coeur de sauvage, mais ses des-}tirées depuis l’institution de la Presse,
sins enthousiasmcrent si bien ses congé-fen les collant convenablement. on ferait

néres que ies imitateurs furent légion, ce

qui se comprend d’autant mieux que l"hom-

me, 4 cette époque, était encore bien pres

du singe ancestral dont il ne s’est, d’ail-

leurs, pas fort éloigné depuis.

Anciens et modernes
THEOPHRASTE RENAUDOT,

Pére du journalism.

Le journalisme était en marche, on ne
l’arréta plus. Il n’est pas une civilisation,
si antique soit-elle qui ne nous ait laiss
quelque vestige d’une sorte de journaliss
me. Les hommes ont toujours attaché une
grande importance 4 la connaissance immée@
diate des faits ct gestes de leurs semblae
bles. En Assyrie, en Phénicie, en Egypte
partout les rois proclamcrent lIcurs victoire,
a la face des peupies au moyen de papys
rus que descricurs allaient lire 4 haute voix
de carrefour en carrefour,au moyende stéles
de pierre gravee que l'on exposait sur
la place publique. Pour ce qui est des
faits divers et des menus scandales, il y

plusieurs chemises dont chacune serait sus-
ceptible d’envelopper la terre, cette sphere
de quarante millions de kilometres de tour
comme on tortille un cantaloup dans un
vieux numéro du Journal, Et ce quils
vous donnensz ainsi, lecteurs, les forgats
bénévoles de ce labeur ¢reintant. c'est leur
cervelle, leur sang, leur chair, leur subs-
tanee; ces journalistes, parfois décriés par
les imbéciles, sont des pélicans qui se per-
cent le flanc pour alimenter la curiosité
publique.
* (A suture )



“LIGNE HOLLANDAISE

Le steamer « PRINS WIL
LEM IV » attendu de St. Marc
dimanche matin. 5 courant,
repartira a onze heures du ma-
tin pour Petit-Goave, les Cayes,
Jacme), Curacao.

dans l’art de se trouver partout 4 la fois! Port-au-Prince, le 3 Mai1907,



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autres travaux de ville.
Billets Centerrement et cartes

de visite ad la minute.

PRIX DE CONSCIENCE



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4° ANNEE, Ne 29.

PORT-AU-PRINCE (natr) SAMEDI, 4 MAI 1907.





LE MATIN

ABONNEMENTS :
PAK MOIS 1 GOURDE.

DEPARTEMENTS & ETRANGER :
Frais de poste en sus.



Pour tout ce qui concerne l)’Administration du Jo

‘Te Chemineau Hai

li est deux heures apres-diné. Le
soleil dans toute sa puissance veut
submerger la terre sous ses Cataruc-
tes d'ardescence. Les bois qui regnem
au nord du Poste-Marchand ont de-
puis longtemps tu ia querelle deleurs
viseaux et le bruisselis monotone de
leurs criquets. Les tamariniers las et
les campéches éplorés courbent vers
ie sol leurs rameaux ott la seve em-
paressée doit couler trés, trés lente-
ment, épaissie.

Parfois une pierre pyromaque éclate
tout ’ coup en langant un crépite-
ment d’étincelles; une conleuvre
evaintive aux spirales reluisantes, sa
verte parure prenant des taintesd’une
ardente paleur, glisse, alanguie et
alentie, en quéte d’un trou plus frais
dans une terre plus grasse.

Cependant,dans la rue une mélanco-
lique clochette ( avez-vous remarqueé
combien est mélancoliqve le son
d’une clochette qui s’éloigne ? ) sem-
bie, elle aussi, se laisser gagner par la
torpeur caniculaire ct va, son tinte-
ment s’affaiblissant, par degrés.

Ge sont les vendeurs de créme a la
vlace. Sur leur passage, des servantes
Maizriotes ou plantureuses, parfumées
au zraillon et 4 Peau de vaisselle, pa-
raissent sur le pasdes portes et hélent
pour la maltresse altérée, le dispensa-
teur du salutaire rafraichissement.

Cependant, tres la-bas, vers la mai-

on de Madame Pénor, une voix de
cuivre, rogommeuse, canaille et farce,
monte, éclate : Min lé Rhum. min lé
Rhum, oud la lu, lu lu to!
_ Depuis des années j’entends chaque
jour ce cri ; depuis des années je vois
passer ce gentleman en complet de
« faut étre chien », élégamment chaus-
sé de pantoufles en peau de cabrit,
le chef patriotiquementrecouvert d’un
large « chapeau de paille de Jacmel. »
Il tient de la main gauche un demi-
gallon en fer-blanc rouillé et cabossé ;
sous le bras droit il porte une dame-
jeanne dépailliée remplie d’une li-
queur rousse-fausse et écumante.

Ya 4. we





QUO TIDIEN



LE NUMERO A() CENTIMES.

Les abonnements’ partent du rer.et
du 15 de chaque mois et sont paya-
bles d’avance

DIRECTEUR :
Clément Magloire,

REDACTION-ADMINISTRA LiONn
45, RUE ROUX, 45.



Les mantserits inserés ou non He sont

i pas reinis.



resser a M. Arthu

”.

r ISIDORE.

~ &,



urnal, s’ad





Min lé Rhum, Min lé Rhum ' chante afnmaillons exhalant cette intolérable o-
tue-tete cet intéressant personnave. |deur de sueur et d@cmpyreume parti-
Min lé Rhum, min lé Rhion!... culiere aux noceurs de bas étage.

La voix rigole, la voix commande Son ronflement emnbarrasse et inter-
par son impertinence, elle s’égaille|mitant témoignera seul d’un reste de
par toute la rue, implacable. Unache-j vie chez cet tre,
teur Vinterrompt par a coups, puis It dort si profondément ! Il dormira
elle reprend. On Ventend, infatigable,|encore malyré le concert discordant
ii travers les mille et une venelles, qui{des coqs trompettant la diane. Les pi-
sillonnent le Bois Danneau et le Bois} pirits autour de lui, jetteront en vain
Badere. Les centaines et centaines | pour satuer laurore ‘leurs dégorzées
d’Ames qui habitent cette section po-/d’appels clairs. Qwimporte meine ta
puleuse, journaliers employés 4 laGa-/terre jeune et fraiche criblée des fe-
thédrale, manouvriers engagés par ]ches d’uor du Soleil matutinal.
des poss macon, revendeuses. trieuses} jj dormira spaissement, Pivrogne. I

e café,« marchandes de manger cult» | qormira. I! dormirait toujours, méme
arrétent le sinistre trafiquant et font/si tout 4 coup, aux quatre points du
ample provision, les malheureux ! de] ciel éclataient les trompettes de l’An-
la terrible marchandise. ge notiliant Iéchéance de Phumanité

Samedi soir, ils s’en empliront glou-| gt yordre de « comparoir » au Supré-

Sey ili .
tonnement, ddveloppant, au millet] me jayoment
n@ur WIbo et Ae Hoyoun, les crises] , 18 dors, misérable etre, et cepen-
‘ J ’ ° dant la vie reprend splendide, autour

hystériques

nisme. de tol.

Toute cette nuit, la frénésie débri- Alexis Laroche, 4 sonécole dusoir,
dée tournoira au bruit énervant des| Propose de te dispenser dv la lumicre,
Caisses de savon rythmiquement bat- de let Limecre. Va done pres de lui
tues du plat des mains ou avec des apprendre a lire.
bayuettes de bois dur. La personnialité haitienne acte remi-

las incantations étranges, profon-;se en hauteur par ce Gouvernement;
dément impressionnantes ameneront|[— mille journuux naissent pour ton
concuremment avec les grandes et| profit et demain Pon va inaugurer pour
fréquentes engoulées de rhum pur, toi des conférences populaires.
cette paroxyste et mystérieuse ivresse Sténio Vineent chatouille ton or-
dont les effets-sont si curieux. cueil en te conviant a exposer pour

Min lé rhum, Min lé rhum! Depuis Vadmiration de tous, le produit de tes
le miéjour chaud jusqu’au minait |$0!D5, de ton cerveau et de tes mains.
frais embaumé et plein d’astres, le cri Massillon Coicou et Charles Moravaa
sinistre retentira a travers toute cette/éduccteurs melodieux 3 In. Charles
zone extra-urbaine du nord-est port-|Guiteau, ce maitre de PetYort offrent a
au-princien. ta nudité d’esprit eta tonanemle mo-

Les cerveaux s’exalteront vers ladé-jrale Ja parare intellectuelle et le forti-
mence; les corps se disloqueront en fiant qui formeront ton sens WV initta-
contorsions inattendues ; les bouchesjtive, exhausseront ton ame et arme-
noires de faim mal apaisée, marquées|ront ton bras.
pourtant au dessus des commissures,| féveille-toi, endormi. [Les écoles
de la poudre blanche dés pelures defrurales ont été rouvertes. Leve-toi, va
canne a sucre éructeront inlassable-|envoyer ton fils pres du maitre de la
ment les sacramentciles etobscénes pa-|iecture. Ferme Voreille a la chanson
roles du culte des « Mystéres » et des}du rhum: Lejchemineaa maudit pro-
« Saints ». pagateur d’alcoolisme et de démorali-

Repassez vers quatre heures, avant/sation doit briser sa dame-jeanne et
le jour. Dans la case ouverte et mal|jeter sa marchandise empoisonnée
éclairée, vous verrez l’ivrogne étendu;pour | ne désormais gagner son pain
sur la terre nue, écrasé sous le som- qu’a l’aide durabot, de la truelle ou de

meil et jugulé par la fatigue, ses pe-. la houe.

qui anéantis.ent Poryga-


PAILS DIVERS

Chambre des députés

Le (Secrétaire d’Etat des *Finances, M.
Marcelin, s’est présenté hier 4 la Chambre
des Députés ou il a fait le dépét des Comp-
tes généraux, exercice ( 1906-1907. ).

Je Ministre a aussi présenté les Budgets
de la République (exercice 1907-1908 ) et
les lois de finances qui les accompagnent
ainsi que les projets de loi suivants :

1° Projet de loi fixant les appointe-
ments du Personnel du Bureau : Recettes
et Dépenses.

2° Projet de loi sanctionnant l’arrété du
12 décembre 1906, autorisant le prét de
300 mille gourdes a la Caisse du Ketrait.

3° Projet de loi dont voici les points
principaux :

(a) Des que le montant des valeurs reti-
rées de la circulation aura atteint 6 mil-
lions, le produit des affectations prévues par
les lois du rr aout 1903, du 21 aout 1906
et toutes celles prévues par les lois ante-
rieures Ou actuelles pour le retrait du pa-
pier-monnaie, reviendra au service cou-
rant.

(>) A partir du rer octobre 1907 le ca-
fé triage payera par cent livres 2 dollars
1/2 dont 1 dollar 1/2 sera atfecté au retrait
du papier-monnaie et 1 dollar au_ service
courant.

(c) A partir du rer Juin 1907, les droits
d’importation seront payables en gourdes
avec les surtaxes de 50 O/o et 33 0/0, plus
25 0/o exclusivement en or américain por-
tant sur le montant total des bordereaux.

Le Secrétaire d’Etat_ demande l’urgence
pour les deux derniers projets de loi. Mise
aux voix, elle est votdée.

Espéces confisquées

La Lanterne, des Cayes, informe que sur
la dénonciation du chet des mouvemerts
du Port, le Général Emile Labossiére, deux
caisses d’argent (monnaie Salomon) enbar-
qucées sur le steamer President ont été
confisyuées par la douane. On parle d’une
valeur de six mille gourdes environ.

Décés

Mr et Mme Georges Ohlrich ont eu la
douleur de perdre leur fille Lixa OHLRICH
décedée hier matina lige de 17 ans. -- Ses
funcralles ont eu lieu ce matin au milieu
d’un grand concours d’amis.

Sinccrescondoléances aux ¢époux G. Ohl-
rich si cruellement éprouvés ainsi qu’aux
autres parents.

Echo de Lascahobas
On nous prie d’insérer :

Nous formons des vaeux trés_ sincéres
pour le rétablissement de notre sympathi-
que Commandant d’Arrondissement, le
General Auriol Pierre André, alité depuis
quelques jours. ;

Son concours ne nous a jamais fait défaut.
C’est vraiment le pére protecteur de la
population qui iui garde une éternelle
reconnaissance pour tous les bienfaits dont
il l’a toujours combleée.

Les mauvais citoyens sont surveilleés acti-
vement par lui et’ sont rappelés 4 l’ordre 4
Poceasion. Sauf la Douane de la Rue
Espagnole qui continue 3 percevoir des
droits sur les rapadoux, poules et autres.

Point de bénéfices sur ces sortes de pro-
duits puisqu’ils sont toujours saisis et ven-
dus au détriment des bons travailleurs.

Nous espérons qu’un jour le Général Au-
tiol surprendra tous ces faits signalés 4 sa
prévoyance, car les habitants persécutés sont
fatigués de payer cing gourdes et demie de
gedle.

A bon entendeur salut.

LUCIOLE

Lascahobas le 24 Avril 1907.

La Médecine francaise a Haiti

Sous ce titre L’illustration publie, a
la partie des « Documents et Informa-
tions» la note suivante consacrée a no-
tre éminent compatriote le Dt Léon Au-
dain. Ces lignes sont accompagnées
d’un portrait du docteur dans son labo-
ratoire et nous sommes heureux deles
reproduire, parce qu’elles honorent
infiniment notre pays, en « placant au
premier rang, pour l’étude de la mé-
decine tropicale, la jeune Ecole Hai-
tienne».

Le gouvernement frangais vient de décer-
ner la croix de la Légion d’honneur “4 un
médecin d’Haiti dont le nom, a peu prés
inconnu du grand public, mérite d’étre si-
gnalé 4 nos lecteurs. Le docteur Audain,
apres avoir fait en France toutes ses études
classiques et médicales et avoir été admis
comme interne dans les hdpitaux de Paris,
est retourné dans son pays ot ila fondé, 4
Poxt-au-Prince, une véritable école Scienti-
fique médicale pour Il’étude des maladies
tropicales.

N’ayant pu organiser une assistance pu-
blique analogue 4 la notre, il a créé succes-
sivement une Société de prévoyance médi-
cale, une Ecole libre de médecine et d’obs-
tétrique, une clinique gratuite qu’en souve-
nir de son ancien maitre il a appelée Poly-
clinique Péan. Enfin, depuis quelques an-
nées, il dirige un laboratoire de parasitolo-
gie et de bactériologie cliniques reconnu
d’utilité publique et subventionné par la
République d’ [Haiti C’est dans ce laboratoire
que le docteur Audain a découvert le bacil-
le caractéristique du paludisme tropical,
une des affections les plus meurtricres de
nos possessions d’outre-mer et encore peu
connu, maleré ler travaux considérables
de nos médecins coloniaux.

L’importance de cette découverte atteste
une fois de plus la valeur des meéthodes
frangaiseset elle place au premier rang, pour
étude de la médecine tropicale, la jeune
Ecole haitienne

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire

DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

VENDREDI 3 Mat

Barométre 4 midi 762,4
minimum 22,4
Température} aximum 32,2

Moyenne diurne de la température 27,2
Le cief a été nuageux toute la journée
et s'est couvert aprés 6 heures du soir.
Direction des nuages: SE et NE. La pluie
2 commence vers 9 heures, accompagnée
d’éclairs. Quantité d’eau recue: 26 milli-

métres. Maximum de vitesse de la brise
de mer: 8 métres par seconde. Vent {aj.
ble pendant la nuit. Le barométre est in.
décis.

Mucrosismes.—Jeudi entre midi et 4 hen-
res 30 minutes, agitations microsismiques
fréquentes.

La nuita été calme. Hier vendredi, trois
secousses isolées 4 4 heures, 4 heures 40
minutes ( durée 5 minutes ) et 4 6 heures
10 minutes du matin. Une série de moa-
vements de 10 hs 40 minutes du matina rh
40 du soir. Aucun mouvement n’a dépenn
1o divisions du microsismomeétre. Aucune
secousse sensible 4 Port-au-Prince, sinon

les microsismes. a
J. SCHERER

Remerciements

Monsieur Kernizan Etienne — remercié*
bien sincérement les personnes qui lui ont
adressé des compliments de condoléances,
4 Poccasion de la mort de sa regrettée sceur
Mme Vve Constant Acusry, née Marie
ETIENNE.





x otel Bellevy.

DEJEUNER DU 4; MAI
MIDI A 2 HEURES

Prix : G. 2.50
Melon d’Espagne
Salade de boeuf tomatdée
Fricassée de homard
Navarin de mouton aux pommes
Cotelettes de veau au cresson
Haricots verts sauce blanche
Haricots rouges
Riz blanc
Sorbert d’ananas
Fruits

Cafe
1/2 Vin
a

Nouvelles Etrangéres

DEPECHES RECUES CE MATIN

Paris 1, -— Le ror
rivé ici aujourd’hui. Au cours de la
journée, il a eu un entretien avec M.
Pichon, Ministre des AltfYaires Etrange-
res. Demain, il rendra visite au Prési-
dent Fallicres. Sa Majesté restera a
Paris jusgu’a samedi.

VIENNE 1. — La journée s’est passée
sans incident la pluie a empéché la
manifestation monstre qui devait a-
voir lieu au Prater. A l'exception de
Trieste ot une collision s’est produite
entre socialistes et anarchistes, le cal-
me a été complet dans toutes les vil-
les de ia Monarchie. ee

ST.PETERSBOURG 2. — Dans sa ses
sion d’aujourd’hui, le Conseil des Mi
nistres a décidé de faire construire
ure double voie ferrée sur le Transsi-
bérien.

MADRID 2. — Le senor Perez Cabal:
lero, ex-ministre des Affaires Etrangé
res, a été nommé Ambassadeur au:
prés du Quirinal, en remplacement dt
Duc d’Arcos.

k-douard est ar-
Liua 2. — Le volcan Alarcon, pro-
vince de Neuquen, Argentine, est en
violente é6ruption.

Mexico 2. — La police de Guatéma-
la a fait une descente 4 la Légation de
Mexico pour s’assurer qu’aucun guaté-
malien suspect del’attentat récent con-
te la vie du Président Estrada Cabre-
ra, n’y avait trouvé refuge. Cette per-
quisition fut faite sur Tlinvitation du
Ministre mexicain qui apprit que le
gouveruement gouaiomalien soutenait
que la Léyation abritait les personnes
ayant trainé cette conspiration. Cette
suspicion a Causé une grande indigna-
tion ici. On apprend de source auto-
risée que le gouvernement mexicain,
ressentant cette insulte, a donné des
ordres pour que /l’armée soit préte a
partir incessamment pour la fronti¢re
guatémalienne.

PaRIs 2. — Rente 94,95. — Café,
Haiti — Cap 38. — Hier soir, Paris, un
arnachiste russe tira cing coups de re-
volver sur une patrouille de cuiras-
siers et fantassins. Pas de soldats bles-
sés, Mais le criminel a été lynché par
la foule. — Bagarres assez graves a
Nancy et a Dijon of un agent dela
suvreté a été assommeé. — Le Président
de la République recut ce matin la vi-
site du roi d’Angleterre. —M. Clémen-
ceau a assisté ce matin au déjeuner
offert par le prince Fushini. — Le gé-
nuéral Picquart, accompagné du géné-
ral Brun, est arrivé 4 Verdun pour ins-
pecter la place et les forts. M. Pichon
arecu la visite du colonel Bernard,
urrivant de Bangkok, qui apportait le
texte du traité signé avec le Siam, le
23 Mars dernier.

La gréve des Boulangers de Paris
est terminée.

On annonce le décés du Professeur
Poirier, Membre de l'Accadémie de
Médecine.

L’abbé Izart, archiprétre de la Cathé-
drale de Saint Jean a Perpignan, a
été nommé évéque de Pamiers.

TANGER 2. — Des nouvelles recues
aujourd’hui de Gassablanca annoncent
yue la situation est de nouveau trés
grave dans cette ville. Le Ministre de
Portugal a demandé au gouvernement
marocain des réparations pour le
meutre récent d’un sujet portugais a4
Cassablanca.

WASHINGTON 2.— L’attitude du gou-
vernement francais en refusant d’ac-
cepter les conserves de viandes des EF.
UU. sous le couvert de la nouvelle loi
américaine a décidé le gouvernement
a chercher wa terrain d’entente. Le
sOuvernement américain est tres em-
barassé pour trouver un arrangement
qui puisse empécher une guerre de
tarifs au cas ot le Congres n’adopte-
rait pas tous les traités de réciprocité
proposés par la France.

ED

HU SIEX a fa Rotate

Les Journalistes
Nous publions avec plaisir l'article
suivant consacré au journalisine
de Tliéophraste Renaudot, Vanceétre

de la profession, aux journalistes con-|eut toujours des gaillards passés maitres

temporains. Nos lecteurs apprécie-



OL LL LL Snes Snannereesaneeneaeereereneasenaeneenr ene

ront ces pages oi sont exposées les
différentes phases par lesquelles pas-
sa le journalisme aujourd’hui triom-
phant.

Aux contempteurs de la Presse il nous
serait facile de répondre en établissant |’o-
rigine quasi-divine de notre profession.
Qu’est-ce que la Bible, sinon un Journal 7?
Certes, ce livre des livres est encore et
avant tout le journal des journaux et qui
contient tout ce qui est aujourd’hui la
matiére denos feuilles : chroniques, échos,
nouvelles de l’intérieur et de lérranger, di-
vertissements, tribunaux, ete. Y a-t-il per-
sonne pour ressembler mieux aux prophétes
que ces chroniqueurs qui relevent les va-
riations de nos mceurs et nous en prédi-
sent les conséquences ? Ce paralléle pour-
rait étre suivi jusqu’au bout et dans les
moindres dé:ails.

Mais il sous plait de remonter plus
haut et de chercher notre origine plus
loin encore dans Ia nuit des temps, jus-
qu’aux Ages primitifs de la, pierre éclatée
ec nous dirons :

Le premier journaliste
L’ancétre des reporters photographes

Si le premier gui fut roi fut un soldat
heureux, le premier journaliste fut un chas-
seur satisfait. Cet enfant de Cain, vétu de
peaux de bites, fut sans doute un jour
tellement ravi des prouesses de ses compa-
gnons et des siennes propres au cours de
certaine chassea l’auroch oual’ours des caver-
nes qu’ilne peutse faire a l’idée d’en voir périr
la mémoire. Sans compter qu’une série
de figures explicatives seraient éminem-
ment propres 3 faciliter aux auditeurs l’in-
telligence de ses récits. Il tailla sa plume,
c’est-a-dire qu’il usa longtement un fer
de lance en silex de fagon 4 en faire un
stylet fort aigu et, comme il savait 1 mer-
veille de quoi il était question, il s’em-
ploya de son mieux a reproduire les inci-
dents de sa chasse : le journalisme sor-
tait des limbes, cet homme n’était autre
que le premier ancétre du reporter- pho-
tographe. Son objectif n’était pas peut-éctre
des plus rapides et, quant A sa plaque,
corne de boeut ou paroi calcaire de quel-
que grotte, elle n’était guére plus sensible

et d’étre au courant de tout. Ceux-la, on
les invitait A tous les repas, toutes les fétes
et on les écoutait avidemenr.3C’ étaient en-
core des reporters.

A Rome, 1l en fut de méme. Les nou-
velles de premicre importance, on les gra-
vait sur des plaques de pierre ou de bronze.
Quand il ne s’agissait que de locations,
d’annonces, on les écrivait sur des plaques
de bois ou de chaux. Les curieux se pres-
saient autour des endroits ot ces plaques
étaient exposées et, par leurs commentaires,
c'étaient eux qui compleétaient |’informa-
tion. Plus tard, César faisait écrire sur
m, ‘muorbtanc dé ta Regia, ot de-
meurait le grand pontife, un compte ren-
dn des actes du Sanat et du peuple. Des
salaries en faisaient des copies quils expé-
Miaiént dans tes provinces. M. G. Boissier
dit que c’était 14 quelque chose comme
le « Journal de Rome», et ces mercenai-
res qui fournissaient, moyennant finances,
des nouvelles de la métropole 4 tous les
coins de l’empire, ils ouvraient tout sim-
plement la voice aux futures agences télé-
graphiques.

Et tous ceux qui, depuis, au cours du
moyen age et de la Renaissance jusqu’s
Louis XII, écrivirent des chroniques of
Vhistoire au jour le jour de telle person-
nalité, tranquilles relateurs de faits, qu’c=
taient-ils donc, sinon desjournalistes, graines
de «faits-diversiers», de suiveursde voyages
présidentiels ? Puis, nous entrons dans
Vhistoire du journalisme moderne, du vrai
journalisme, quand Louis le Juste et Ri-
chelieu ne dédaignent pas de rediger de
leurs mains augustes de petits filets qu’ils
portent A cet indiscret Théophraste Renau-
dot, fondateur de la Gazette et de toute la
presse, un rédaeteuren ehef qui s’y en-
tendait 4 se procurer des reporters bien
rerseignés. Pour son coup d’essai, il fai-
sait un coup de maitre. Quel triomphe
ne serait-ce pas pour un journal de nos
joursquede publier la «copie» de Guillaume
[lou d’Edouard VII! Depuis lors, des lé-
gions de braves pens s’évertucrent a cou-
vrir de hidroglyphes, lisibles seulement
pour les incomparables Champe:lions que
sont nos compositeurs, des tonnes et des
tonnes de papier. De toutes les feuilles













que son coeur de sauvage, mais ses des-}tirées depuis l’institution de la Presse,
sins enthousiasmcrent si bien ses congé-fen les collant convenablement. on ferait

néres que ies imitateurs furent légion, ce

qui se comprend d’autant mieux que l"hom-

me, 4 cette époque, était encore bien pres

du singe ancestral dont il ne s’est, d’ail-

leurs, pas fort éloigné depuis.

Anciens et modernes
THEOPHRASTE RENAUDOT,

Pére du journalism.

Le journalisme était en marche, on ne
l’arréta plus. Il n’est pas une civilisation,
si antique soit-elle qui ne nous ait laiss
quelque vestige d’une sorte de journaliss
me. Les hommes ont toujours attaché une
grande importance 4 la connaissance immée@
diate des faits ct gestes de leurs semblae
bles. En Assyrie, en Phénicie, en Egypte
partout les rois proclamcrent lIcurs victoire,
a la face des peupies au moyen de papys
rus que descricurs allaient lire 4 haute voix
de carrefour en carrefour,au moyende stéles
de pierre gravee que l'on exposait sur
la place publique. Pour ce qui est des
faits divers et des menus scandales, il y

plusieurs chemises dont chacune serait sus-
ceptible d’envelopper la terre, cette sphere
de quarante millions de kilometres de tour
comme on tortille un cantaloup dans un
vieux numéro du Journal, Et ce quils
vous donnensz ainsi, lecteurs, les forgats
bénévoles de ce labeur ¢reintant. c'est leur
cervelle, leur sang, leur chair, leur subs-
tanee; ces journalistes, parfois décriés par
les imbéciles, sont des pélicans qui se per-
cent le flanc pour alimenter la curiosité
publique.
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